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Réussir le SSIAP 1

REUSSIR LE SSIAP 1

Cours de progression et de révision pédagogique

A l’usage des candidats à la qualification SSIAP 1

(Mis à jour Février 2013)

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Réussir le SSIAP 1

Contenu du cours

Note préliminaire
Rappel de la loi sur la protection des droits d’auteur
Présentation de l’auteur

Partie préliminaire – ABORDER LA PROFESSION

Leçon 1 – Missions principales de l’agent de sécurité incendie


Leçon 2 – Aborder la profession
Leçon 3 – L’examen
Leçon 4 – Maintien des connaissances

1ère partie – LE FEU ET SES CONSEQUENCES

Leçon 5 – Triangle du feu


Leçon 6 – Classes de feux
Leçon 7 – Causes de feux
Leçon 8 – Dangers des fumées
Leçon 9 – Propagation du feu
Leçon 10 – Combustion
Leçon 11 - Comportement au feu des matériaux de construction
Leçon 12 – Principe de la résistance au feu des matériaux de construction
Leçon 13 – Principe de la réaction au feu des matériaux de construction
Leçon 14 – Résistance au feu et euro classe
Leçon 15 – Réaction au feu et euro classe

2ème partie – SECURITE CONTRE L’INCENDIE DANS LES ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC

Leçon 16 – Qu’est-ce qu’un établissement recevant du public (ERP) ?


Leçon 17 – Calcul d’effectif dans un établissement recevant du public (ERP)
Leçon 18 – Principes fondamentaux de la sécurité dans un ERP
Leçon 19 – Conditions de dessertes des ERP
Leçon 20 – Condition d’isolement d’un ERP
Leçon 21 – Cloisonnement en ERP
Leçon 22 – Conception des dégagements
Leçon 23 – Evacuation du public et des occupants
Leçon 24 – Désenfumage en ERP
Leçon 25 – Eclairage de sécurité
Leçon 26 – Moyens de secours

3ème partie – INSTALLATIONS TECHNIQUES DANS LER ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC

Leçon 27 – Installations électriques


Leçon 28 – Appareils élévateurs
Leçon 29 – Procédures ascenseurs
Leçon 30 – Monte-charges et nacelles
Leçon 31 – Installations fixes d’extinction automatique
Leçon 32 – Colonnes sèches et humides
Leçon 33 – Système de sécurité incendie
Leçon 34 – Interprétation du SSI

4ème partie – ROLE ET MISSIONS DES AGENTS DE SECURITE INCENDIE

Leçon 35 – Service de sécurité incendie


Leçon 36 – Consignes de sécurité contre l’incendie
Leçon 37 – Main courante

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Leçon 38 – Poste de sécurité


Leçon 39 – Ronde de sécurité
Leçon 40 – Appel et réception des secours
Leçon 41 – sensibilisation des occupants

5ème partie – SECURITE CONTRE L’INCENDIE DANS LES IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR (IGH)

Leçon 42 – Classement des immeubles de grande hauteur (IGH)


Leçon 43 – Principes de sécurité dans les immeubles de grande hauteur (IGH)
Leçon 44 – Condition d’implantation e d’accessibilité des IGH
Leçon 45 – Volume de protection d’un IGH
Leçon 46 – Compartimentage en IGH
Leçon 47 – Evacuation du public et des occupants dans un IGH
Leçon 48 – Désenfumage en IGH
Leçon 49 – Eclairage en IGH
Leçon 50 – Moyens de secours dans les IGH
Leçon 51 – Ascenseurs et monte-charges en IGH
Leçon 52 – Extinction automatique dans les IGH
Leçon 53 – Système de sécurité incendie en IGH
Leçon 54 – Service de sécurité en IGH
Leçon 55 – Consignes de sécurité incendie dans les IGH
Leçon 56 – Poste de sécurité dans un IGH
Leçon 57 - Ronde de sécurité en IGH
Leçon 58 – Sensibilisation des occupants en IGH

Annexe – Base de calcul d’effectif du public dans un ERP

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Note préliminaire

Le SSIAP 1, que l’on appelle aussi « agent de sécurité incendie » est un professionnel employé dans un établissement
recevant du public (ERP) ou un immeuble de grande hauteur (IGH).

Ses missions regroupent tout ce qui a trait à la sécurité contre l'incendie dans l'établissement y compris parfois les
mesures de sûreté.

Ce document est dédié aux futurs candidats préparant le diplôme de SSIAP, mais aussi aux agents en exercice afin de
leur permettre de rafraîchir leurs connaissances acquises.

Conforme aux dispositions de l'arrêté ministériel du 2 mai 2005 consolidé, ce cours traite de tous les sujets abordés en
formation et constitue ainsi le support idéal du formateur mais aussi du futur agent SSIAP.

La progression pédagogique a été conçue de manière à ce que l’élève s’immerge progressivement dans l’univers des
termes techniques couramment utilisés dans la profession.

L’auteur rappelle que la clé du succès sera au rendez-vous sous réserve que l’effort d’assimilation soit effectué
quotidiennement ; l’élève ne s’attachera à aborder la leçon suivante que si la leçon en cours est parfaitement assimilée et
comprise.

Des séries de Questionnaires à Choix Multiples sont proposés indépendamment de cet ouvrage sur le site internet de
l’auteur (www.formationssiap.net) et constituent le prolongement naturel de ce cours.

L’auteur

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Rappel de la loi sur la protection des droits d’auteur

Le document pédagogique « REUSSIR LE SSIAP 1 » est protégé par les lois sur les droits d’auteur.

Le non-respect de ces dispositions sans le consentement de son auteur est susceptible d’entrainer un dépôt de plainte
pour contrefaçon.

La reproduction totale ou partielle par tout procédé quel qu’il soit, la diffusion de toutes ou parties des textes du
document pédagogique « REUSSIR LE SSIAP 1» sans un accord écrit ou autorisation écrite de l’auteur constituent une
violation des droits d'auteur et de la propriété intellectuelle.

Il est notamment strictement interdit d’utiliser toutes ou parties du document pédagogique « REUSSIR LE SSIAP 1 » à
des fins commerciale sans l’autorisation de l’auteur.

Il est également interdit d’utiliser toutes ou parties du document pédagogique « REUSSIR LE SSIAP 1» comme support
de formations sans l’autorisation de l’auteur

Le droit d'auteur en France est régi par la loi du 11 mars 1957 et la loi du 3 juillet 1985, codifiées dans le code de la
propriété intellectuelle (articles L.111-1 et L.123-1).

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Présentation de l’auteur

Officier supérieur de sapeurs-pompiers, et à l’issue d’une longue carrière au service du public et de l’intérêt général, il a
décidé de consacrer mon temps libre à l’écriture, et de faire bénéficier les candidats se destinant aux carrières de la
sécurité incendie de son expérience acquise dans les différentes fonctions occupées au cours de ses activités
professionnelles.

Titulaire du brevet national supérieur de prévention contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements
recevant du public, spécialiste dans le domaine du risque incendie en habitation et milieu industriel, l’auteur a
notamment été rapporteur auprès de la sous-commission départementale de sécurité et d’accessibilité dans plusieurs
départements.

Chargé d’étudier et de vérifier la conformité et le respect des normes incendie dans les projets de construction, l’auteur
a travaillé avec de nombreux concepteurs, architectes et chefs de sécurité.

Responsables du cours « Sécurité incendie dans les bâtiments d’habitation », dans une université de l’Ouest de la
France, il assure la formation des étudiants en licence professionnelle de gestion de l’habitat social aux subtilités de la
réglementation.

Dans son rôle d’officier de sapeurs-pompiers, il a été amené à assurer la gestion et le suivi de plusieurs examens du
SSIAP 1 au SSIAP 3 en tant que président de jury.

Janvier 2013

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PARTIE PRELIMINAIRE

ABORDER LA PROFESSION

Leçon 1 – Missions principales de l’agent de sécurité incendie

Leçon 2 – Aborder la profession

Leçon 3 – L’examen

Leçon 4 – Maintien des connaissances

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Leçon 1 – Missions principales de l’agent de sécurité incendie

1.1 – Missions générales

Les personnels des services de sécurité incendie dans les établissements recevant du public (ERP) et dans les immeubles
de grande hauteur (IGH) ont pour mission d'assurer la sécurité des personnes et la sécurité des biens.

Les missions de l'agent de sécurité incendie peuvent revêtir de multiples facettes.

Néanmoins ses missions principales consistent à réaliser les actions suivantes :

 La prévention des incendies ;


 La sensibilisation des employés en matière de sécurité contre l'incendie et d'assistance à personnes ;
 L'entretien élémentaire des moyens concourant à la sécurité contre l'incendie ;
 L'alerte et l'accueil des secours ;
 L'évacuation du public ;
 L'intervention face aux incendies ;
 L'assistance à personnes au sein des établissements où ils exercent ;
 L'exploitation du PC de sécurité.

Il doit également disposer de connaissances sur les fonctions d'agent de sûreté souvent appelé agent de sécurité.

L'agent SSIAP a le devoir de connaître aussi les activités principales du service de maintenance de l'établissement ou il
est employé.

Placé sous l'autorité d'un chef d'équipe de sécurité incendie qualifié SSIAP 2, il aura souvent l'occasion de rencontrer les
représentants des services publics ou les prestataires de service de sa société.

Véritable professionnel de la sécurité incendie et de la surveillance, l'agent SSIAP 1 devra posséder un réel savoir-faire
dans les grands domaines suivants :

 L'entretien et la vérification élémentaires des installations et des équipements de sécurité ;


 L'application des consignes de sécurité ;
 La lecture et la manipulation des tableaux de signalisation ;
 Les rondes de sécurité et la surveillance des travaux ;
 La surveillance au poste de sécurité incendie ;
 L'appel et la réception des services publics de secours ;
 L'assistance et le secours à personnes ;
 La mise en œuvre des moyens de secours et de mise en sécurité ;
 La sensibilisation des autres employés et du public

1.2 - Habilitation électrique

L’habilitation électrique nécessaire sur les sites d’exercice de l’emploi d’agent SSIAP doit être détenue.

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1.3 – Qualifications exigées

Pour exercer ses fonctions, l'agent de sécurité incendie doit justifier de l'une des situations suivantes :

 Etre titulaire de la qualification SSIAP 1 ;


 Etre titulaire du baccalauréat professionnel spécialité "sécurité prévention" ;
 Etre titulaire du brevet professionnel "agent technique de prévention et de sécurité" ;
 Etre titulaire du certificat d'aptitude professionnelle "agent de prévention et de sécurité" ;
 Etre titulaire d'une mention complémentaire "sécurité civile et d'entreprise".

1.4 - Le cas particulier des sapeurs-pompiers

Les sapeurs-pompiers en fonction ou n'étant plus en fonction peuvent exercer l'emploi d'agent de sécurité incendie ; les
conditions suivantes doivent néanmoins être remplies :

 Etre ou avoir été homme du rang des sapeurs-pompiers :


o Professionnels ou volontaires (et titulaire de la formation initiale)
o Militaires de l'armée de terre (et titulaire de la formation initiale)
o Militaires de l'armée de l'air (et titulaire de la formation initiale)
o Militaires de la marine nationale (marins-pompiers et titulaire de la formation initiale)

Ces personnels ont l'obligation de suivre un module complémentaire de formation à l'issue duquel le diplôme SSIAP 1
leur sera attribué par équivalence ; compte tenu de leur expérience professionnelle, ils sont dispensés de passer le test
d'évaluation clôturant le module complémentaire.

1.5 – La tenue des agents

Les agents composant le service de sécurité incendie doivent être clairement identifiables.

Leurs tenues doivent être adaptées à leurs missions ; les effets vestimentaires portés, au niveau du buste, par les
personnels des services de sécurité incendie doivent permettre une différenciation avec les personnels des services de
secours publics. A cet effet, le bleu marine est interdit.

Il est important de savoir que l'usurpation de signes réservés à l'autorité publique est sanctionnée sur la base de l'article
433-14 du code pénal.

"Est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende le fait, par toute personne, publiquement et sans droit de
porter un costume, un uniforme ou une décoration réglementée par l'autorité publique......."

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CE QU’IL FAUT RETENIR

La mission des agents SSIAP est d'assurer la sécurité des personnes et la sécurité des biens.

A cet effet, il est chargé de tout ce qui trait à la sécurité contre l’incendie dans l’établissement tant pour ce qui
concerne la surveillance que pour ce qui concerne l’information du public et des occupants.

Son rôle consiste également à connaître aussi les activités principales du service de maintenance de l'établissement ou
il est employé.

Il est placé sous l'autorité d'un chef d'équipe de sécurité incendie qualifié SSIAP 2.

L’habilitation électrique nécessaire sur les sites d’exercice de l’emploi doit être détenue.

Les sapeurs-pompiers en fonction ou n'étant plus en fonction peuvent exercer l'emploi d'agent de sécurité incendie sous
certaines conditions bien précises.

Les agents composant le service de sécurité incendie doivent être clairement identifiables.

On ne doit pouvoir confondre leur tenue avec celle des personnels des services de secours publics.

A cet effet, le bleu marine est interdit.

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Leçon 2 - Aborder la profession

2.1 - L’obligation de détenir un diplôme

Pour exercer la profession d'agent de sécurité incendie, il faut être titulaire du diplôme d'agent de sécurité incendie et
d'assistance à personne de niveau 1 (appelé communément SSIAP 1).

2.2 - Où se former ?

L'examen est organisé dans le département ou a eu lieu la formation.

Cela signifie que le futur candidat a l'obligation de suivre une formation préalable dispensée dans un centre de
formation agréé.

A de très rares exceptions, l'examen pourra se dérouler dans un autre département, mais toujours sous l'égide du centre
de formation agréé.

2.3 - Les centres de formation agréés

Pour dispenser l’enseignement, le centre de formation doit au préalable être agréé par le préfet du département du siège
social du centre.

Cet agrément permet d'enseigner sur l'ensemble du territoire national.

Le numéro d'agrément du centre de formation se compose d'un numéro d'ordre comportant quatre chiffres ; tous les
courriers émanant du centre de formation doivent faire apparaître ce numéro.

Par ailleurs, la liste des centres de formation agréés est publiée au recueil des actes administratifs de la préfecture.

Toute demande de renseignement pourra être obtenue soit auprès de la préfecture soit auprès du service départemental
d’incendie et de secours (SDIS).

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Leçon 3 – L’examen

3.1 – Les conditions à remplir

Le candidat qui souhaite passer les épreuves de SSIAP 1 doit remplir les conditions suivantes :

 Avoir suivi une formation dans un centre de formation agréé ;


 Etre titulaire de l'une des attestations de formations suivantes :
o AFPS (Attestation de formation aux premiers secours) ou PSC 1 (Premiers secours civiques) ;
o SST (Sauveteur secouriste du travail) ou PSE 1 (Premiers secours en équipe)

De plus, le candidat doit :

 Satisfaire à une évaluation, réalisée par le centre de formation, de la capacité du candidat à rendre compte sur
une main courante des anomalies constatées lors d'une ronde et alerter les secours.
 Etre apte physiquement, cette aptitude étant constatée par un certificat médical datant de moins de trois mois.

Pour les personnes âgées de plus de 45 ans, souhaitant se présenter à la formation SSIAP 1 ou 2, il est recommandé
d’avoir satisfait à un bilan cardiaque.

3.2 - Les épreuves

Le candidat devra répondre à un questionnaire à choix multiples (QCM) ; puis, il effectuera une ronde de sécurité.

3.3 - Le QCM

Le QCM se compose de 30 questions portant sur l'ensemble du programme de SSIAP 1 et dure 30 minutes (le candidat
dispose donc d'une minute pour répondre à chaque question).

Cette épreuve vient d'être réactualisée, et pour éviter tout risque de fraudes, les questions sont modifiées tous les trois
mois.

L'épreuve s'apparente à celle du code de la route, les candidats étant en possession d'une "quizbox" qui leur permet
d'indiquer la bonne réponse. En principe, le choix de réponses par questions est de 4 à 7 propositions et il peut y avoir
plusieurs propositions de bonnes réponses par question.

3.4 – La ronde

Le candidat effectue un parcours au sein d'un établissement recevant du public ou dans les locaux du centre de
formation si ces derniers s'y prêtent.

Cette épreuve dure en moyenne une quinzaine de minutes.

Au cours de la ronde, le candidat est confronté à des situations inhabituelles ou à des dysfonctionnements techniques
qu’il doit signaler à l’examinateur ; il sera également mis en situation de découverte d'un foyer d'incendie.

Les membres du jury accompagnant le candidat au cours de cette ronde, seront amenés à lui poser des questions en
relation avec la situation rencontrée.

A l'issue de la ronde, le candidat remplira une main courante en y mentionnant les anomalies constatées.

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Cette épreuve dure 15 minutes et est évaluée "Apte" ou "Inapte".

3.5 – Résultat de l’examen

Le candidat sera certifié s'il obtient au moins la note de 12/20 à l'épreuve de QCM et s'il est évalué "Apte" à l'issue de
l'épreuve de la ronde.

Le candidat est obligé de passer l'ensemble des épreuves quel que soit les résultats obtenus.

Lors de la première présentation à l'examen, en cas d'ajournement à une ou aux deux épreuves, le candidat dispose d'un
an à compter de cette date pour valider l'ensemble des épreuves. Au-delà de cette période, le candidat perd le bénéfice
des épreuves acquises et doit suivre une nouvelle formation complète avant d'être représenté à un nouvel examen.

3.6 - Le jury

Le jury est présidé soit par :

 Le directeur départemental des services d'incendie et de secours du département où se déroule l'examen (ou
son représentant)
 Le général commandant la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris dans les départements 92, 93, 94 et la Ville
de Paris (ou son représentant)
 L'amiral commandant le Bataillon des Marins Pompiers de Marseille (ou son représentant).

Le jury d'examen se compose :

 Du président du jury
 D'un chef de service incendie en fonction hiérarchique dans un établissement recevant du public ou un
immeuble de grande hauteur.

Le candidat passant son examen, ne rencontrera jamais le général commandant la Brigade des Sapeurs-Pompiers de
Paris ou l'amiral commandant le Bataillon des Marins Pompiers, mais plus simplement un officier d'un grade inférieur
le représentant.

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Leçon 4 – Maintien des connaissances

4.1 - Le recyclage

Les agents des services de sécurité incendie en exercice doivent se soumettre à un recyclage triennal obligatoirement
organisé dans un centre de formation agréé.

Ils sont également soumis à une obligation de recyclage en secourisme tous les deux ans.

Ces recyclages d'une durée de 14 heures doivent avoir lieu au plus tard le jour de la date anniversaire de la délivrance
du diplôme SSIAP ou de la qualification en secourisme.

Attention, en cas de défaillance notoire au cours d'un stage de recyclage, le centre de formation pourra proposer à
l'agent d'effectuer une remise à niveau.

4.2 - La remise à niveau

Depuis le 1er janvier 2009, les postulants à l'emploi d'agent de sécurité incendie doivent être titulaire du diplôme SSIAP
1 ainsi que d'un diplôme de secourisme.

Les personnes précitées ne pouvant justifier d'au moins 1 607 heures de l'activité réglementée sur les 36 derniers mois
doivent se soumettre à une remise à niveau, sous réserve d'être déclarées aptes physiquement (certificat médical datant
de moins de trois mois).

Les personnes titulaires du diplôme ERP ou IGH délivré avant le 31 décembre 2005 peuvent accéder à un stage de
remise à niveau pour se voir délivrer un diplôme par équivalence.

Ce stage d'une durée de 21 heures doit obligatoirement se dérouler dans un centre de formation agréé.

4.3 - Le module complémentaire

Le module complémentaire d'une durée de 43 h 30 est réservé aux sapeurs-pompiers professionnels ou volontaires
hommes du rang (sapeurs et caporaux) étant où ayant été en activité.

Dans les mêmes conditions, le module complémentaire est également réservé aux sapeurs-pompiers militaires.

Ces agents quel que soit leur corps d'appartenance doivent être titulaires de la formation initiale correspondante.

Les agents entrant dans le cadre réglementaire ci-dessus suivent obligatoirement et uniquement un module de formation
complémentaire ne faisant l'objet d'aucune évaluation ; il entraine la délivrance du diplôme SSIAP 1 par équivalence.

4.4 - Avant d’exercer l’emploi

La prise de fonction d'un agent de sécurité dans un nouvel établissement, doit être précédée de deux périodes de travail
en présence du public réalisées en doublure avec un agent en poste dans l'établissement.

Ces périodes doivent être représentatives des différents cycles quotidiens de travail.

Elles permettent à l'agent nouvellement recruté de se familiariser avec les différents équipements techniques de
l'établissement et de mieux appréhender l'organisation de la sécurité.

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1ère PARTIE

LE FEU ET SES CONSEQUENCES

Leçon 5 – Triangle du feu

Leçon 6 – Classes de feux

Leçon 7 – Causes de feux

Leçon 8 – Danger des fumées

Leçon 9 – Propagation du feu

Leçon 10 - Combustion

Leçon 11 – Comportement au feu des matériaux de construction

Leçon 12 – Principe de la résistance au feu des matériaux de construction

Leçon 13 – Principe de la réaction au feu des matériaux de construction

Leçon 14 – Résistance au feu et euro classes

Leçon 15 – Réaction au feu et euro classes

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Leçon 5 – Triangle du feu

5.1 - Les trois éléments fondamentaux

Trois éléments indissociables permettent l’éclosion de l’incendie et entretiennent la combustion :

 Le combustible ;
 Le comburant ;
 L'énergie d'activation.

La combinaison de ces trois éléments forme "le triangle du feu" symbolisé par le schéma suivant :

SOURCE D'ENERGIE + COMBUSTIBLE + COMBURANT = COMBUSTION

5.2 - L'intérêt du triangle du feu

Le triangle du feu est une figure géométrique simple qui aide à comprendre le mécanisme de la combustion ; supprimer
ou agir sur l'un des éléments du triangle du feu, favorise l’extinction de l'incendie ou tout du moins en atténue les effets.

 Oter le combustible facilite l'extinction par manque de matières à brûler ;


 Agir sur le comburant (l'oxygène de l'air) facilite l'extinction par étouffement ;
 Retirer l'énergie d'activation stoppe le développement du feu par refroidissement.

Par exemple :

 Projeter de l'eau sur le combustible (bois) éteint le feu.


 Recouvrir une friteuse en feu avec une serpillère mouillée étouffe le foyer d’incendie.
 Retirer l'allumette enflammée en contact avec la bûche de bois ne va peut-être pas éteindre le feu mais ce geste
va contribuer à enrayer l'activation du feu et par voie de conséquence son développement.

5.3 – Le combustible

Presque tous les matériaux, à quelques rares exceptions sont combustibles en fonction de la température à laquelle ils
sont soumis.

Détailler tous les éléments combustibles dépasserait le cadre de ce cours ; toutefois, il est possible de les regrouper dans
les grandes catégories suivantes :

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 Solide : Bois, papier, chiffons...


 Liquide : Essence gazole...
 Gaz : Butane, propane, gaz naturel...
 Métal : Sodium, magnésium, aluminium...

Le combustible solide a une forme propre (exemple du bois) ; il peut difficilement se déformer.

Soumis à la chaleur, il émet des gaz de distillation qui en principe brûlent.

Le combustible liquide n’a pas de forme propre à l’exception de sa surface qui est horizontale ; il n’est pas
compressible.

En fonction de sa température, il émet des vapeurs pouvant s’enflammer.

Le combustible gazeux n’a pas de surface libre ; il est compressible et extensible ; en mélange adapté avec l’air, il peut
s’enflammer

5.4 – Le comburant

Le comburant est constitué par l'oxygène de l'air dans une proportion de 16 à 21 %.

Du point de vue du chimiste, le comburant est une substance oxydante qui libère de l'oxygène au cours d'une
combustion.

La composition moyenne de l'air comprend 78 % d'azote, 21 % d'oxygène et 1 % de gaz rares (argon, krypton, néon).

L’oxygène de l’air n’est pas le seul comburant existant ; bien d’autres éléments chimiques sont également comburants.

Citons par exemple :

L’ozone, les halogènes tels que le chlore, le brome ou encore l’iode, l’acide nitrique, l’eau oxygénée etc.

Lorsqu’ils sont stockés, ces corps font l’objet d’un étiquetage normalisé correspondant à leur forme liquide, solide ou
gazeuse.

5.5 - La source d’énergie

A l'instar des combustibles et des comburants, les sources d'énergies sont également innombrables ; toutefois, de la
même manière, on peut les classer dans les grandes catégories suivantes :

 Naturelle : Le soleil ;
 Electrique : Statique ou dynamique (court-circuit par exemple) ;
 Mécanique : Le frottement de l'allumette ;
 Biologique : La fermentation des végétaux ;
 Chimique : L'oxydation et les réactions diverses ;
 Thermique : Les flammèches du bois, les brûlots .....

L’énergie d’activation est la flamme que l’on approche des deux autres éléments ; c’est une énergie calorifique.

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CE QU’IL FAUT RETENIR

Les trois composants du triangle du feu : combustible, comburant et source d’énergie.

Retirer un seul élément du triangle du feu et le feu n’existe plus ; la grande difficulté réside néanmoins dans le choix de
l’élément à retirer.

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Réussir le SSIAP 1

Leçon 6 – Classes de feux

6.1 – Les différentes classes de feux

Il existe 5 classes de feux désignées par une lettre alphabétique de A à F :

 Les feux de classe A ;


 Les feux de classes B ;
 Les feux de classes C ;
 Les feux de classe D ;
 Les feux de classe F.

A chaque classe de feu, correspond un agent extincteur bien déterminé.

Les matériaux dits « combustibles » (cf le triangle du feu) sont rangés dans ces différentes classes en fonction de leur
nature.

6.2 – La classe A

Ces feux sont produits par les matériaux solides ou secs et braisants c’est à dire d'origine organique tels que le bois, le
papier, les tissus, les cartons, les plastiques (PVC), les nappes de câbles électriques.

Ils produisent souvent une combustion vive avec flammes ou une combustion lente sans flammes mais avec des braises
incandescentes.

6.3 – La classe B

Ces feux sont produits par les liquides ou solides liquéfiables inflammables appelés aussi feux gras, tels que l’essence,
les hydrocarbures, les solvants, la paraffine, l’acétone, les alcools, les plastiques (polyéthylène, polystyrène), les
graisses, les huiles, les peintures etc.

Ils brûlent sans faire de braises.

La classe B regroupe l'ensemble des feux de produits pétroliers ; ces feux flambent ou s'éteignent mais ne couvent pas à
l'instar des feux de classe A.

6.4 – La classe C

Ce sont les feux de gaz tels que le butane, le propane, l’acétylène, le gaz naturel, les gaz manufacturés.

A température ambiante, ils sont généralement en phase gazeuse.

6.5 – La classe D

Ce sont les feux de métaux appelés aussi feux spéciaux tels que le magnésium, le sodium, la limaille de fer, la poudre
d'aluminium ou de magnésium, le titane.

Ce sont aussi les feux provoqués par l'embrasement de copeaux ou de poussières métalliques.

Ces feux nécessitent des moyens d'extinction particuliers.

6.6 – La classe F

Cette classe regroupe les feux d'huile ou de graisses utilisées dans la restauration au niveau de la cuisson des aliments,

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Réussir le SSIAP 1

qu’on désigne par le terme « auxiliaires de cuisson ».

La classe F a été introduite en 2006 par une norme européenne.

Des agents chimiques dits secs (acétate d’ammonium) et agissant de la même manière que la mousse sont projetés par
l’intermédiaire de dispositifs installés au-dessus des pianos de cuisson.

Ils agissent donc par saponification en étouffant le feu par la création d'un film à la surface du liquide en ébullition.

6.7 – Le cas particulier des feux dits « électriques »

Ces feux n’existent pas à proprement parler ; il est préférable d’utiliser la terminologie « feux d’origine électrique » ;
dans ce cas, l’énergie électrique est la source d’activation du feu telle que je l’ai expliqué dans le chapitre traitant du
triangle du feu.

6.8 – Les principaux agents extincteurs

Il existe un étroit rapport entre les classes de feux et leurs agents extincteurs.

Beaucoup d'agents extincteurs permettent d'éteindre des feux en fonction de leur classe, mais les agents les plus
communément rencontrés sont :

● L'eau avec ou sans additif


● La poudre (produit pulvérulent à base de sels d'ammonium)
● La mousse (mélange d'eau, de liquide émulseur et d'eau)
● Le dioxyde de carbone (CO2)

L'EAU agit essentiellement par refroidissement, dispersion et étouffement.

L'eau pulvérisée peut aussi être utilisée sur les feux d'hydrocarbures, mais ce procédé est surtout utilisé par des
personnes très averties et entraînées comme les sapeurs-pompiers.

Elle peut être utilisée sur un foyer d'origine électrique d'une tension inférieure à 1 000 volts (mais attention au
ruissellement en contact avec le corps humain) ; elle est inefficaces sans additif sur un feu de classe B.

Les additifs permettent d'éteindre les feux de classe B par la production de bulles en surface formant mousse (nappe
flottante).

Les additifs du type A3F (Agent Formant Film Flottant) augmentent la surface en contact entre l'eau et les braises (c'est
l'état mouillant).

LA POUDRE attaque chimiquement le feu par inhibition de la flamme, mais elle est très destructrice pour les appareils
électriques et électroniques.

La poudre, bien que très efficace, présente l’inconvénient de se disperser dans le moindre recoin, ce qui réserve son
usage à des locaux peu "fragiles" (garages, parking etc.).

Les poudres B et C dites poudres sèches sont produites à partir de bicarbonate de sodium ; les poudres polyvalentes A,
B, C constituent un mélange de sels, de sulfates, de phosphates et de borates qui agissent par vitrification sur l'objet
enflammé (formation d'une croûte).

Sur les feux de liquides inflammables ou de gaz, la poudre agit par inhibition de la flamme.

La poudre présente l’avantage de ne pas conduire l'électricité.

LA MOUSSE est particulièrement efficace mais son usage très technique est plutôt réservé aux sapeurs-pompiers ; elle
est essentiellement utilisée sur les feux de classe B.

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Réussir le SSIAP 1

LE CO2 est un agent extincteur "propre" très utilisé en présence d'appareils électriques technologiquement sensibles
(milieu hospitalier et informatique par exemple) mais également dans les machineries d'ascenseurs ou dans les
appareillages électriques plus lourds (transformateurs etc.).

Il a la particularité de ne laisser aucune trace d'extinction au contraire de la poudre. Etant un gaz, il n'y a aucune trace de
résidus d'agent extincteur.

Il éteint instantanément les feux d'origine électrique.

Le CO2 agit par étouffement en se substituant à l'oxygène de l'air, mais aussi par étouffement et refroidissement ; il est
également appelé anhydride carbonique, neige carbonique ou gaz carbonique.

Il peut être utilisé sans difficulté particulière sur les produits alimentaires ou sur les personnes.

6.9 – Le rôle des agents extincteurs

Les agents extincteurs agissent sur l’un des éléments du triangle du feu soit :

 Par refroidissement en abaissant la température ;


 Par inhibition en bloquant le feu par ralentissement ou suppression du phénomène de combustion ;
 Par étouffement en agissant sur le comburant ce qui arrête l’apport d’oxygène ;
 Par isolement en installant une barrière mécanique entre le combustible et le comburant.

Par exemple, les poudres agissent par étouffement et isolement pour les feux de classe A, par inhibition pour les feux
de classe B et C et par étouffement pour les feux de classe D.

CE QU’Il FAUT RETENIR

Il existe 5 classes de feux désignées par une lettre alphabétique de A à F ; à chaque classe de feu, correspond un agent
extincteur bien déterminé. On n’utilisera pas d’eau sur un feu de classe B.

La classe « F » regroupe les feux d’huile et de graisse utilisées en restauration ; des dispositifs spéciaux équipent les
cuisines collectives au-dessus des appareils de cuisson.

Les agents extincteurs agissent par refroidissement, inhibition, étouffement ou isolement ; ils combinent parfois ces
méthodes.

Les principaux agents extincteurs :

 L’eau ;
 La poudre ;
 La mousse ;
 Le CO2

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Réussir le SSIAP 1

Leçon 7 – Causes de feux

7.1 – L’origine des incendies

Les causes des incendies sont très diverses et il est très difficile d'en dresser une liste précise ; toutefois on peut
distinguer :

 Les causes d’origines thermiques :

 Surfaces chaudes
 Appareils de chauffage
 Flammes nues
 Travaux par points chauds (soudage au chalumeau, oxycoupage...)

Environ un incendie sur cinq a pour origine une cause thermique notamment dans les entreprises.

 Les causes d’origines électriques et électrostatiques :

 Etincelles
 Echauffement

La vétusté, la non-conformité des installations ou les surcharges électriques peuvent entraîner des échauffements à
l'origine de nombreux sinistres ; ces causes sont malheureusement les plus nombreuses.

L'électricité statique est une cause indirecte d'incendie en provoquant des décharges par étincelles qui interviennent
comme source d'énergie d'activation (voir chapitre : Triangle du feu).

 Les causes d’origines mécaniques :

 Etincelles
 Echauffement

Ces causes proviennent des mouvements de friction, de choc, d'abrasion, ou de défaillances (roulements, paliers...) qui
peuvent être à l'origine de foyers d'incendie par élévation de température.

 Les causes d’origines humaines :

 Cigarettes
 Négligence
 Malveillance
 Accidents...

Le dormeur qui oublie sa cigarette provoque de nombreux incendies notamment en habitation (feux de canapés et de
literies).

Un barbecue en saison estivale à proximité d'un milieu forestier particulièrement sec mobilise beaucoup d’hommes et
de matériel.

Le simple reflet du soleil sur un morceau de verre peut rapidement enflammer la végétation.

La malveillance est aussi malheureusement un facteur à prendre en compte devant la multiplication des incivilités en
milieu urbain notamment ; feux de poubelles, de détritus et de véhicules sans causes apparentes deviennent le lot
quotidien des services de secours et de lutte contre l'incendie.

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Réussir le SSIAP 1

 Les causes naturelles :

 Bactériologiques (fermentation naturelle des végétaux)


 Climatiques (foudre, soleil)

La foudre peut provoquer directement l'incendie lorsqu'elle s'abat sur un bâtiment ; mais elle peut aussi provoquer
l'incendie de manière indirecte par surtension électrique dans le réseau.

7.2 – Quelques chiffres d’incendies

En 2011, 318 000 incendies (toutes catégories confondues) ont été recensés soit une diminution de 6% par rapport à
l’année 2010.

Néanmoins, une progression significative du nombre d’incendie de 8% a été constatée dans les établissements recevant
du public comportant des locaux à sommeil (hôtels, établissements sanitaires et sociaux, lieux d’hébergement etc.) ; ces
ERP ont fait l’objet d’environ 2 000 incendies.

Au contraire, dans les ERP sans locaux à sommeil qui sont les plus nombreux, la fréquence d’incendie a diminuée de
7% pour un total d’environ 4 600 incendies.

Le taux d’incendies dans les locaux artisanaux connaît une augmentation régulière depuis plusieurs années avec un
pourcentage positif de 15% en 2011 pour un total de 1 150 incendies.

Le nombre d’incendies dans les bâtiments à usage d’habitation reste particulièrement élevé ; 76 000 incendies ont été
répertoriés en 2011.

Les incendies de véhicules (près de 125 000) constitue un phénomène nouveau et inquiétant que les agents SSIAP
doivent maintenant prendre en considération notamment s’ils se produisent dans l’enceinte des établissements qu’ils
sont chargés de surveiller.

7.3 – Le bilan des victimes

Les incendies génèrent aussi leurs lots de victimes. Examinons ces statistiques de 2011 :

Habitations : 384 décédés, près de 10 000 blessés et environ 7 000 victimes impliquées sans blessures graves ;
ERP avec locaux à sommeil : 12 décédés, près de 500 blessés et environ 800 victimes impliquées sans blessures graves ;
ERP sans locaux à sommeil : 1 décédé, près de 600 blessés et environ 1 000 victimes impliquées sans blessures graves.

Là encore, le nombre de victimes en habitation est intolérable ; mais on peut constater que le bilan est particulièrement
dramatique dans les ERP avec locaux à sommeil.

On pense aux incendies d'hôtels, mais il ne faut pas écarter les incendies dans les hôpitaux et les maisons de retraite.

Sur l'ensemble des incendies (toutes catégories confondues), il a été recensé environ 400 décédés, 11 000 blessés
graves ou blessés et environ 10 000 victimes impliquées.

Il est à noter que 1 700 incendies ont eu lieu dans les établissements industriels et les entrepôts avec un nombre de 7
décédés et près de 1 750 blessés ou impliqués.

On est bien loin des 3 200 décédés et 330 000 blessés et impliqués de l'accidentologie routière ; mais l’attention en
matière de sécurité contre l'incendie ne doit pas faiblir.

7.4 – La localisation des risques

Il n’y a pas de fatalité en matière de causes d’incendies et l’agent SSIAP doit s’efforcer, au cours de ses rondes,
d’observer attentivement les zones potentiellement accidentogènes ; c’est son cœur de métier.

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Réussir le SSIAP 1

L’attention devra porter sur les locaux de stockage, les appareillages électriques, les locaux ou machines de cartonnage,
les réserves de peintures, d’alcool ou de solvants etc.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Les causes d’incendie regroupent les causes thermiques, électriques, électrostatiques, mécaniques, humaines et
naturelles.

Le nombre de victimes en habitation est beaucoup plus important qu’en établissement recevant du public.

Beaucoup d’incendies se déclenchent dans les ERP avec locaux à sommeil, ce qui provoque de nombreuses victimes.

Au cours de sa ronde, l’agent SSIAP doit être particulièrement attentif aux zones techniques et de stockages.

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Leçon 8 – Danger des fumées

8.1 – Les fumées : un fléau ancien

Les fumées sont indissociables des incendies ; un dicton populaire nous rappelle que "il n'y a pas de fumée sans feu".

Dans les siècles passés, le principal danger n'était pas forcément la fumée, mais essentiellement l'incendie par lui-
même.

En effet, les matériaux utilisés à l'époque, n'étaient pas toxiques au sens où nous l'entendons aujourd'hui.

Les victimes décédaient le plus souvent par brûlures corporelles et par asphyxie classique.

L'incendie se propageait très rapidement à cause de l'utilisation importante du bois notamment.

La panique générée par les grands incendies tuait beaucoup plus sûrement que la toxicité des fumées.

A titre d'exemple, il faut nous rappeler les conséquences terribles de l'incendie du bazar de la Charité à Paris le 4 mai
1887, où il a été dénombré 126 morts et 256 blessés graves.

De nos jours, l'apparition de nouvelles techniques de construction et l'utilisation très importante de matériaux synthèse
augmentent la toxicité fumigène développée au cours des incendies.

8.2 – Le danger des fumées

La fumée représente quatre dangers majeurs :

 Le danger lié à son opacité,


 Le danger lié aux brûlures qu'elle provoque,
 Le danger lié à son explosion,
 Le danger lié à sa température.

L'opacité des fumées peut désorienter les personnes lors des évacuations mais elles gênent également les secours lors de
leurs reconnaissances à travers les locaux sinistrés ; l’œil humain ou animal n’est pas conçu pour évoluer à travers la
fumée.

Les brûlures générées par les fumées sont très fréquentes notamment en cas de fumée chaude ; dans ce cas, les brûlures
sont surfaciques au niveau de la peau mais également internes en cas d'inhalation, ce qui est très fréquent (atteinte des
voies pulmonaires et aériennes supérieures).

Ce phénomène s'accompagne généralement d'une asphyxie respiratoire ou tissulaire massive.

Les fumées peuvent également entraîner des accidents thermiques très meurtriers en se mélangeant à l'air dans des

26
Réussir le SSIAP 1

proportions bien déterminées (backdraft ou explosion de fumée).

Par ailleurs, l'exposition prolongée ou non de la fumée sur certains éléments de construction ou d'aménagements
techniques peuvent également provoquer des dommages bâtimentaires irréversibles et fragiliser les structures porteuses.

En outre, la fumée, est un vecteur favorisant l’extension de l’incendie par convection et elle présente la particularité
d’occuper rapidement l’ensemble d’un volume.

8.3 - Pour aller plus loin

Les fumées contiennent de nombreux éléments sous la forme de fines particules solides, gazeuse ou d’aérosols.

D'une manière générale, les principales composantes que l'on retrouve le plus fréquemment dans un incendie sont :

 Le CO2 (dioxyde de carbone) issu de la combustion complète ;


 Le CO (monoxyde de carbone) issu de la combustion incomplète ;
 Le NH3 (ammoniac) qui est un irritant et un asphyxiant ;
 L'HCN (acide cyanhydrique) ;
 Le NO2 (oxyde d'azote) ;
 D'autres gaz particulièrement toxiques, tels que le phosgène ainsi que de multiples dérivés du benzène.

Tous ces éléments chimiques sont fortement toxiques pour l’organisme humain.

8.4 – Comment progresser dans une atmosphère enfumée

L’agent SSIAP doit savoir que pénétrer dans une pièce remplie de fumée sans protection respiratoire particulière
présente de nombreux dangers, tout d’abord pour lui-même ; seuls les sapeurs-pompiers sont entraînés quotidiennement
et rompus à cet exercice qui nécessite de grandes qualités professionnelles.

Néanmoins, cette manœuvre, si elle s’avère indispensable doit éviter avant tout la prise de risque inutile.

C’est ainsi que l’agent de sécurité ne sera amené à pénétrer dans un local contenant de la fumée que pour porter aide et
assistance à une victime et sous condition exclusive que cette victime soit visible du point d’accès au local ; dans ce
cas, il effectuera un dégagement d’urgence dont la méthode a été apprise en secourisme sur une distance de 2 ou 3
mètres au maximum ; en tout état de cause, l’opération ne devra pas excéder 2 à 3 minutes.

Mais avant d’entrer, quelques précautions s’imposent, surtout si la porte est fermée.

 Se munir d’une lampe torche, ou mieux d’une lampe frontale,


 S’attacher à un point fixe situé en dehors du local (fil d’Ariane),
 Ne jamais effectuer cette manœuvre seul ;
 Avant de rentrer, se munir d’un extincteur, le dégoupiller et le tester,
 Si la porte est fermée, tester la température de la porte, en portant des gants de protection, car la porte peut être
brûlante ;

27
Réussir le SSIAP 1

 Ouvrir doucement la porte en se protégeant contre la paroi située de part et d’autre de la porte et observer la
topographie des lieux,
 Etre en liaison radio permanente avec le poste de sécurité de l’établissement :
o Donner un compte-rendu succinct mais précis de la situation rencontrée,
o Confirmer la présence de fumée ou de foyer d’incendie, s’il est visible ; dans le cas contraire, crier
fortement et écouter attentivement la réponse d’une victime éventuelle,
o Confirmer la présence ou non d’une victime allongée au sol et sa localisation précise
 Ne jamais pénétrer de face dans le local (risque de retour de flammes),
 Rester accroupi pendant tout le déroulement des opérations,
 Pénétrer lentement sans précipitation excessive dans le local, l’extincteur à la main prêt à être utilisé en
position accroupie et se rappeler qu’un linge mouillé au niveau du visage peut constituer une protection
efficace,
 Contrôler son débit respiratoire ou bloquer sa respiration et ressortir immédiatement au moindre signe
asphyxique,
 Rendre compte au poste de sécurité,
 Rester sur place tant que les secours public n’ont pas pris le relai des opérations.

Si un robinet d’incendie armé est situé à proximité du local sinistré, utiliser de préférence ce moyen de secours afin de
refroidir une porte chaude mais aussi pour pénétrer dans le local en se protégeant par le jet diffusé.

Mais attention, et je le répète encore, cette manœuvre ne doit être exclusivement réalisée que s’il y a effectivement une
victime visible, allongée au sol et en situation de grave danger.

En l’absence de victime, ne pas pénétrer dans le local, refermer la porte de manière à éviter la propagation du feu et des
fumées vers le couloir ou les autres locaux et attendre les secours.

8.5 – Le cas particulier du CO (monoxyde de carbone) :

Le monoxyde de carbone est un gaz toxique qui touche chaque année plus d'un millier de foyers, causant une centaine
de victimes.

Hormis le fait qu'il est toujours présent sur un incendie, il provient du mauvais fonctionnement d'un appareil ou d'un
moteur à combustion (fonctionnement au bois, au charbon, au gaz, à l'essence, au fuel ou encore à l'éthanol).

La grande majorité des intoxications à lieu à domicile (chaudière et chauffe-eau, poêle fixe ou d'appoint, cuisinière,
cheminée, braséro, barbecue, convecteur à combustible...).

C'est un gaz particulièrement pernicieux, car il est inodore, incolore, sans saveur et n'est pas irritant.

De plus, il présente la redoutable particularité de se fixer très facilement sur l'hémoglobine du sang et ceci en priorité
par rapport à l'oxygène de l'air.

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Réussir le SSIAP 1

Les symptômes sont bien connus et se manifestent par :

 Des maux de tête


 Des nausées
 Une fatigue importante
 Un malaise
 Une paralysie musculaire

Il peut entraîner en quelques minutes un coma, voire un décès.

L'apparition de ces symptômes doit faire l'objet immédiatement des gestes suivants :

 Aération énergique des locaux


 Stopper les appareils à combustion
 Evacuer les lieux
 Appeler les secours publics (15, 18 17, 112)
 Ne pas réintégrer les locaux sans avis d'un technicien qualifié ou des sapeurs- pompiers

La prévention de cet accident passe prioritairement par l'entretien et la vérification régulière des appareils à combustion
et conduits de fumées, une bonne ventilation et l'utilisation correcte des appareils.

CE QU’IL FAUT RETENIR

La fumée d’incendie est particulièrement dangereuse à cause de son opacité, des brûlures qu’elle provoque, de sa
toxicité, de sa température élevée, des asphyxies qu’elle peut entraîner et de son risque d’explosivité.

Certains matériaux sont extrêmement fumigènes, notamment les matières plastiques.

L’air frais est plus respirable en partie basse ; il faut donc progresser dans un local enfumé avec le visage près du sol

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Réussir le SSIAP 1

Leçon 9 – Propagation du feu

9.1 – Différence entre feu et incendie

Dans le langage commun, il est courant d'énoncer que le feu est un foyer maîtrisé dans le temps et dans l'espace.

C'est ainsi que l'on parle de feu de camp par exemple.

Ce feu de camp est


sous surveillance

Au contraire, l'incendie par définition, n'est pas maîtrisé, ni dans le temps ni dans l'espace... tout du moins, à son début.

Le feu peut donc se propager très rapidement si l'on n'y prend pas garde.

Un adage populaire très connu chez les sapeurs-pompiers stipule que pour éteindre un feu sec naissant, il faut :

 Un verre d'eau dans la première minute


 Un seau d'eau dans la deuxième minute
 Une tonne d'eau dans la troisième minute (1 000 litres)
 Au-delà de trois minutes, on fait ce que l'on peut...

Cet incendie n’est


plus maîtrisé

C'est dire la puissance dévastatrice d'un incendie et les moyens considérables qu'il faut mettre en œuvre pour en arriver
à bout.

9.2 – La propagation du feu par transfert de chaleur

Nous savons qu’il faut réunir trois éléments pour qu'un feu se développe : un combustible, un comburant et une énergie
d'activation ; c’est ce que l’on appelle le triangle du feu (cf chapitre 3).

En fait, le feu est une chimie très complexe qui regroupe de multiples paramètres ; lorsqu'il est amorcé, l'incendie
génère des flux thermiques se déplaçant dans toutes les directions.

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Réussir le SSIAP 1

On peut remarquer dans le schéma ci-dessous que le feu se développe et se propage sous l'effet de transfert de flux
thermiques (chaleur) qui peuvent revêtir plusieurs formes :

 Le rayonnement,
 La convection,
 La conduction
 La projection de matières enflammées

Le rayonnement :

La tige de métal chauffée par le foyer d'incendie monte en température et cède la chaleur qu'elle a accumulé sous forme
de rayons vers des zones plus froides ; il est à noter que ce rayonnement thermique peut se propager dans le vide (c'est
le cas du rayonnement solaire).

Le rayonnement initial du corps combustible qui se présente sous la forme d'ondes électromagnétiques (infrarouges) est
absorbé par les matériaux à proximité sous forme d'énergie thermique.

La convection :

La chaleur se propage en utilisant comme vecteur de transfert les turbulences de l'air ambiant ; un mouvement
ascendant s'amorce par différence de densité entre les zones supérieures et les zones inférieures. L'apport d'air frais à la
base du foyer est un élément-clé dans ce phénomène.

La conduction :

Le transfert de chaleur s'effectue à travers la tige de métal sans déplacement de matières ; il s'agit dans ce cas, d'une
agitation des atomes du métal qui génère une élévation de température ; le mouvement ainsi provoqué se propage tout le
long de la tige au cœur même de sa masse.

On dit qu'un corps est plus ou moins conducteur selon sa vitesse de conduction ; cette notion se caractérise par la
capacité de ce corps à conduire la chaleur.

Au bout d'un certain temps, le phénomène de conduction enflamme les combustibles situés à proximité.

La réglementation incendie tant dans les établissements recevant du public que dans les immeubles de grande hauteur

31
Réussir le SSIAP 1

prescrit des mesures visant à isoler le risque de propagation lié aux transferts thermiques par l'obligation de respecter
des distances suffisantes.

En général, une distance d'isolement de 8 mètres entre deux établissements est considérée comme un coupe-feu de
degré 2 heures.

La projection ou le déplacement de matières enflammées

La réunion des conditions d'élévation de températures et de pressions peuvent entraîner des projections de matières
combustibles parfois très loin de l'incendie d'origine et favoriser ainsi sa propagation.

Ce phénomène s’observe soit en raison de conditions climatiques particulières (vent important) ou lorsqu’une explosion
se produit

Ces quatre paramètres sont représentatifs du transfert de la chaleur d’un point à un autre.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Le feu a une capacité de propagation très importante et très rapide.

La propagation du feu s’effectue par transfert de chaleur (rayonnement, conduction, convection) et par déplacement de
matières.

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Réussir le SSIAP 1

Leçon 10 – Combustion

10.1 – La combustion : un phénomène chimique complexe

La combustion, symbolisée par le triangle du feu est un phénomène chimique complexe à évolution plus ou moins
rapide avec élévation de température.

C'est une réaction chimique d'oxydo-réduction en présence d'un catalyseur.

L'association d'un combustible, d'un comburant et d'une source d'activation crée :

 du gaz carbonique,
 de l'eau,
 de la chaleur.

Pour mémoire, le gaz carbonique est plus lourd que l'air et est irrespirable.

Pour que la combustion s'effectue, il faut que l'air pénètre entièrement la masse du corps combustible.

Si l'air arrive en quantité suffisante, la combustion est complète.

Si l'air arrive en quantité insuffisante, la combustion est incomplète.

Le volume d'air qui alimente un foyer d'incendie a une action très importante sur le comportement de ce dernier,
notamment dans un local fermé (c'est ce que l'on appelle un feu en volume clos).

Dans certaines proportions, il peut se produire des accidents thermiques très violents et bien connus des sapeurs-
pompiers.

Si le feu est trop alimenté en air, le phénomène d'Embrasement Généralisé Eclair (appelé aussi flash-over) peut se
produire.

Si le feu est insuffisamment alimenté en air, le phénomène d'Explosion de Fumées est à craindre (appelé aussi
backdraft).

Ces deux incidents dont le premier ne constitue qu'une étape dans la combustion est malheureusement à l'origine de
nombreuses victimes parmi les primos intervenants.

Plus un corps combustible est divisé, plus la combustion est rapide et complète.

33
Réussir le SSIAP 1

En cas de division extrême, (poussières en suspension...), la rapidité de la combustion est telle qu'il peut y avoir
explosion (accident de la malterie de Metz le 18 octobre 1982 – 12 morts).

Exemple de flash over

On parle d'explosion lorsque la vitesse du front de flammes est supérieure à la vitesse du son.

On parle de déflagration, lorsque la vitesse du front de flammes est inférieure à la vitesse du son (330 m/s).

10.2 – Les différentes formes de combustion

La combustion peut revêtir de multiples formes :

 Lente (corrosion métallique, échanges cellulaires organiques)


 Vive (l'éclosion d'un incendie est une combustion vive)
 Très vive (aussi appelée déflagration)
 Instantanée (aussi appelée explosion)

La combustion peut aussi être spontanée (fermentation de végétaux avec élévation de température importante).

Dans le cas d'une combustion complète, la réaction est chimiquement stable et définit le pouvoir calorifique d'un
matériau.

L'énergie produite par la combustion s'exprime en joules (J).

Dans le cas de la combustion incomplète, la réaction est chimiquement instable et produit le plus souvent des éléments
toxiques pour l'être humain (suies, cendres, gaz toxiques, fumée...)

L'élément toxique le plus connu étant le monoxyde de carbone (CO).

10.3 – Evolution de la combustion

La combustion évolue par palier. C'est ainsi que l'on distingue :

 Le phénomène de distillation : Les corps soumis à l'action de la chaleur émettent des vapeurs et s'enflamment.
 L'inflammation : Les corps émettent de la lumière et de la chaleur
 L'incandescence : Stade ultime de la combustion des corps solides qui semblent devenir lumineux.

10.4 – Quelques définitions

Le pouvoir calorifique d'un matériau combustible est la quantité d'énergie obtenue par la combustion d'un kg de ce
combustible ; il s'exprime en kilojoule par kg (kJ/kg).

Le potentiel calorifique représente la quantité de chaleur que dégage l'ensemble des matériaux contenus dans une

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Réussir le SSIAP 1

pièce. Il s’exprime en mégajoules par mètre-carré (MJ/m²).

Deux termes sont particulièrement importants et systématiquement associés à la combustion :

La température qui évolue par paliers. C'est ainsi que l'on parle de :

 Température de point éclair


 Température d'inflammation
 Température d'auto inflammation.

Le potentiel calorifique qui est un facteur essentiel du développement de l'incendie.

L'agent SSIAP doit maîtriser toutes ces notions s'il veut comprendre les différentes phases du développement de
l'incendie.

Le point-éclair est la température minimale à partir de laquelle un combustible émet suffisamment de vapeurs pour que
ces dernières s'enflamment au contact d'une flamme (en présence d'air). Si l'on retire la flamme, le feu s'arrête de lui-
même.

Le point d'inflammation est la température minimale à partir de laquelle un combustible émet suffisamment de
vapeurs pour que ces dernières s'enflamment au contact d'une flamme (en présence d'air). Si l'on retire la flamme, le feu
continue à se développer.

Le point d'auto-inflammation est la température à partir de laquelle la combustion s'amorce d'elle-même sans apport
de flammes.

Exemple : Le gas-oil présente un point éclair de 70° C et un point d'auto inflammation de 260° C.

La température moyenne d'un incendie se situe dans une tranche de 850 à 1 200° C ; il devient facile de comprendre
qu'un incendie se déclenchant à proximité d'un stockage de gas-oil peut facilement enflammer les vapeurs de cet
hydrocarbure par simple convection ou rayonnement.

En résumé, ce ne sont les matériaux eux-mêmes qui brûlent au départ mais essentiellement les vapeurs qui se dégagent
lors de la combustion.

CE QU’IL FAUT RETENIR

La combustion qui est un phénomène chimique est symboliquement représentée par le triangle du feu.

Trois éléments sont essentiels à la combustion : le combustible, le comburant, l’énergie d’activation.

La combustion peut être complète ou incomplète en fonction de la quantité d’air pénétrant la masse du corps
combustible.

Deux incidents ou accidents thermique liés à la quantité d’air alimentant le foyer peuvent survenir : le flash-over ou le
backdraft.

L’explosion ou la déflagration sont deux formes de combustion.

Bien retenir la différence entre point d’inflammation, point d’auto inflammation et point éclair.

35
Réussir le SSIAP 1

Leçon 11 – Comportement au feu des matériaux de construction

11.1 – Les matériaux de construction

La gravité d'un incendie bâtimentaire se caractérise essentiellement par rapport à deux critères :

 La rapidité de son développement


 Son aptitude à se propager

En France, le législateur s'est préoccupé depuis de nombreuses années du comportement au feu des matériaux tant au
stade de la construction qu'au stade des aménagements intérieurs.

Pour bien comprendre, on entend par "matériaux de construction" toutes les parties constitutives de la construction
(gros-œuvre et second œuvre).

Le gros œuvre est l'ossature d'un ouvrage, c'est-à-dire tous les éléments qui garantissent la solidité et la stabilité de la
construction (murs, planchers, charpente).

Le second œuvre regroupe les travaux de finitions de la construction, c’est à dire tous ceux qui ne touchent ni à sa
stabilité ni à sa solidité (isolation, revêtements extérieurs et intérieurs, cloisonnement des pièces, chauffage, électricité,
ventilation, menuiserie intérieurs, escaliers, plomberie etc.).

11.2 – Le classement des matériaux

Le comportement au feu en cas d'incendie est apprécié selon deux paramètres :

 La réaction au feu

C'est à dire la manière dont le matériau se comporte par rapport au feu et au développement de
l'incendie.

Cela concerne :

Les revêtements muraux


Les revêtements de sols
Les revêtements de plafond
Les isolants
Les peintures, vernis et enduits
Les produits verriers
Les matériaux d'aménagement intérieurs (gros mobiliers, tentures, rideaux...)
Les produits d'ignifugation
Les matériaux de décoration...

Le matériau qui brûle réagit de plusieurs manières ; prenons l'exemple d'un faux-plafond en plaques de polystyrène
soumis à l'action d'un incendie et son comportement dans le temps :

1. Il commence lentement à se désagréger et à se déstructurer

36
Réussir le SSIAP 1

2. La phase de carbonisation apparaît


3. Il entre dans la phase de pyrolyse
4. On constate l'apparition de fumées et de gaz
5. Le phénomène s'auto entretient si l'on rajoute du combustible et de l'air (cf triangle du feu)

Il est à noter que ce faux-plafond peut émettre des gouttes enflammées au cours de sa combustion ; le phénomène
s'aggrave en cas d'utilisation de matériaux de synthèse (matière plastique), ce qui contribue à amplifier le phénomène et
à propager l'incendie.

D'infimes projections de matières enflammées peuvent se produire.

 La résistance au feu

C'est le temps pendant lequel les éléments de construction jouent le rôle qui leur est dévolu malgré l'action d'un
incendie.

Prenons l'exemple d'un poteau métallique porteur de structure d'un bâtiment, situé à proximité immédiate d'un incendie.

1. La température au cœur de la masse augmente progressivement


2. L'agitation moléculaire provoque la transmission de la chaleur à l'ensemble du poteau
3. Le poteau sous l'effet de la chaleur entame sa phase de déformation
4. L'ensemble du montage s'effondre, provoquant la propagation de l'incendie à d'autres éléments de
construction.

L'évolution aurait été la même dans le cas d'une porte dite coupe-feu.

Trois critères caractérisent la résistance au feu d'un matériau :

 La résistance mécanique
 L'étanchéité aux flammes et aux gaz de combustion
 L'isolation thermique

Dans le chapitre suivant, nous verrons dans le détail les principales caractéristiques de ces trois critères.

11.3 - Conclusion

Les notions de réaction et de résistance au feu font l'objet de normes très strictes tant au niveau français qu'européen.

L'article R 123-5 du code de la construction et de l'habitation réglemente précisément ces critères de comportement au
feu.

Article R 123-5 :

" es matériaux et les éléments de construction employés tant pour les bâtiments que pour les aménagements intérieurs
L
doivent présenter en ce qui concerne leur comportement au feu, des qualités de réaction et de résistance appropriées

37
Réussir le SSIAP 1

aux risques courus. Les qualités de ces matériaux et éléments font l'objet d'essais et de vérifications en rapport avec
l'utilisation à laquelle ces matériaux et éléments sont destinés. Les constructeurs et installateurs sont tenus de s'assurer
que ces essais et vérifications ont eu lieu".

CE QU’IL FAUT RETENIR

Savoir identifier quelques éléments de gros-œuvre et de second-œuvre.

Connaître la différence entre réaction et résistance au feu.

Pouvoir citer les trois critères caractérisant la résistance au feu d'un matériau.

38
Réussir le SSIAP 1

Leçon 12 – Principe de la résistance au feu des matériaux de construction

12.1 – Résistance au feu

Il est rappelé que la résistance au feu caractérise la capacité de l'élément de construction à résister dans le temps à
l'action d'un incendie auquel il est soumis.

Elle se définit par rapport à des critères de performance et s'exprime par un classement prenant en compte les qualités
thermiques associées à une notion de temps.

Le classement de résistance au feu se décline en trois critères :

 Le degré de stabilité au feu (SF) = Résistance mécanique à la chaleur


 Le degré pare-flammes (PF) = SF + étanchéité aux flammes et aux gaz chauds + absence d'émission de gaz
inflammables du matériau
 Le degré coupe-feu (CF) = SF + PF + isolation thermique

Ces trois critères s'expriment selon l'échelle de temps suivante :

 ¼ d'heure
 ½ heure
 1 heure
 1 h 30
 2 heures
 3 heures
 6 heures

A titre d'exemple, un poteau en chêne supportant une charge de 10 tonnes est stable au feu de degré ½ heure.

Si ce poteau est recouvert d'une couche de 1 cm de plâtre, il devient stable au feu de degré 1 heure.

Un mur en parpaing de 10 cm d'épaisseur est pare-flammes de degré 4 heures et coupe-feu de degré 2 heures.

Il faut bien comprendre que les critères de résistance au feu s'appliquent aux matériaux entrant dans la construction
(poteaux, portes, faux-plafonds, charpentes, parois...).

12.2 – La preuve du classement

L'utilisation des matériaux de construction est particulièrement réglementée dans les ERP ou les IGH.

A l'instar des critères de réaction au feu, les constructeurs et les installateurs sont tenus d'apporter la preuve du
classement du matériau utilisé en présentant un procès-verbal d'essai.

Là aussi, les critères de résistance au feu définis ci-dessus sont progressivement remplacés par le classement européen
dit des euro classes issu d'une directive européenne et retranscrit en droit français par l'arrêté ministériel du 22 mars
2004 modifié.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Les trois critères de résistance au feu (SF, PF et CF)

La résistance au feu en fonction du temps

La preuve du classement

39
Réussir le SSIAP 1

Leçon 13 – Principe de la réaction au feu des matériaux d’aménagement

13.1 – Réaction au feu

La réaction au feu est l'aliment qui peut être apporté au feu et au développement de l'incendie ; c’est la manière dont
réagit l’élément de construction lorsqu’il est soumis à l’action de l’incendie.

Les éléments de classification retenus au point de vue de la réaction au feu dont de deux ordres :

 D'une part, la quantité de chaleur dégagée au cours de la combustion,


 D'autre part, la présence ou non de gaz inflammables.

La classification adoptée doit donc préciser le caractère combustible ou incombustible du matériau.

Dans le cas d'un matériau combustible, il y a lieu de définir le degré plus ou moins important d'inflammabilité.

Il est facile de comprendre que le papier est beaucoup plus inflammable que la pierre ; toutefois, il existe entre le papier
et la pierre toute une gamme de matériaux qu'il convient de classer dans un ordre décroissant.

Les critères de réaction au feu ne s'appliquent qu'aux matériaux d'aménagement.

Jusqu'en 2002, un arrêté ministériel définissait un classement en réaction au feu regroupant 5 grandes catégories :

 M0: Matériau incombustible


 M1: Matériau non inflammable
 M2: Matériau difficilement inflammable
 M3: Matériau moyennement inflammable
 M4: Matériau facilement inflammable

Les matériaux très facilement inflammables tel le papier par exemple n’entrent dans aucune des catégories citées ci-
dessus et sont « non classés » (NC).

La catégorie "Non Classée" (NC) regroupe tous les matériaux dont la combustion vive suit immédiatement
l'inflammation.

Un matériau est classé M0 s'il répond simultanément aux critères suivants :

 Pas d'inflammabilité par rayonnement


 Pouvoir calorifique supérieur (PCS), inférieur ou égal à 2,5 MJ/kg (600 kcal/kg)

D'une manière générale, on trouvera donc sur le marché l'ensemble des matériaux classés de M 0 à M 4.

Ce classement a été réglementé par l'arrêté ministériel du 30 juin 1983 et d'autre part par le code de la construction et de
l'habitation (article R 123-5).

Toutefois, ce classement tend à disparaître peu à peu pour être progressivement remplacé par la nouvelle classification
européenne applicable par arrêté ministériel du 21 juin 1982 qui introduit les euro classes.

13.2 – Les exigences réglementaires

Le règlement de sécurité du 25 juin 1980 indique à travers les articles AM les critères de réaction au feu des matériaux
utilisables dans un bâtiment.

Pour éviter, dans un local ou un dégagement accessible au public, le développement rapide d'un incendie qui pourrait
compromettre l'évacuation, les parois intérieures finies, l'agencement principal, le gros mobilier et la décoration doivent
répondre, du point de vue de la réaction au feu, aux dispositions de ces articles AM.

40
Réussir le SSIAP 1

Pour résumer, les articles AM indiquent au cas par cas les critères de réaction au feu pour les éléments suivants :

 Produits et matériaux de parois


 Eléments de décoration
 Tentures, portières, rideaux, voilages, cloisons coulissantes ou repliables
 Gros mobilier, agencement principal, planchers légers surélevés
 Eléments à vocation décoratives

Par exemple, la règle générale d'aménagement précise que dans une pièce accessible au public, les matériaux utilisés
doivent répondre aux critères suivants :

 M 1 en plafond
 M 2 en parois latérales
 M 4 au sol

Ces dispositions sont plus connues sous l'appellation de "Règle du 421".

De même, la règle générale d'aménagement précise que les escaliers dits "à l'abri des flammes et de la fumée" doivent
posséder des matériaux répondant aux caractéristiques suivantes :

 M 1 pour les plafonds et les rampants


 M 1 pour les parois verticales
 M 3 pour les paliers de repos et les marches

Il est à noter qu'en cas d'incendie dans un local, les gaz de combustion et les fumées chaudes ont plutôt tendance à
s'accumuler en partie supérieure du local, ce qui justifie la présence de matériaux classés M 1 en plafond ; au contraire,
la chaleur étant moins importante au sol, les revêtements de sol peuvent justifier d'un classement M 4.

Dans un autre exemple, la réglementation indique les critères de réaction au feu que doivent présenter les sièges et leur
rembourrage, ou une cloison amovible (M 3).

La méconnaissance des critères de réaction au feu des matériaux utilisés dans un ERP peut être particulièrement
préjudiciable en cas d'incendie, notamment en cas d'utilisation massive de matières synthétiques ou d'éléments de
décoration en période de fêtes.

Le SSIAP 1 doit apporter une attention particulière aux aménagements mobiliers ou de décoration et être capable de
retrouver dans la réglementation les articles traitant de ce sujet.

13.3 – la preuve du classement

L'utilisation des matériaux d'aménagement dans les établissements recevant du public ou dans les immeubles de grande
hauteur est donc particulièrement réglementée comme nous venons de le voir.

Le constructeur, l'installateur ou l'exploitant est tenu d'apporter la preuve du classement du matériau utilisé en
présentant un procès-verbal d'essai.

Le contenu de ce PV est détaillé dans l'arrêté ministériel du 21 novembre 2002 modifié et a pour objectif de certifier
que le matériau considéré a subi une série de tests lui permettant de répondre aux exigences du classement en réaction
au feu pour lequel il est utilisé.

Il serait un peu long de détailler la procédure des essais qui répond à des normes et à des conditions expérimentales très
strictes.

CE QU’IL FAUT RETENIR

La réaction au feu démontre la manière dont réagit un matériau soumis à l’action d’un incendie.

41
Réussir le SSIAP 1

Jusqu’en 2002, les matériaux d’aménagement intérieur relevaient de catégories comprises entre M0 et M4 ; cette
catégorisation est maintenant remplacée par les euro classes.

La règle du 421 est un moyen mnémotechnique permettant de se rappeler du classement des matériaux utilisables au
sol, sur les murs et en plafond ; mais dans les escaliers, il s’agit de la règle du 311.

Le règlement de sécurité du 25 juin 1980 indique, à travers les articles AM, le critère de réaction au feu de chaque
élément d’aménagement intérieur.

Le fabricant apporte la preuve du classement de son matériau par la présentation d’un procès-verbal d’essai établi par
un laboratoire agréé.

42
Réussir le SSIAP 1

Leçon 14 – Résistance au feu et Euro classes

14.1 – L’arrêté ministériel du 22 mars 2004

Les Euro classes fixant les critères de résistance au feu sont réglementées par l'arrêté ministériel du 22 mars 2004
modifié.

Sauf cas particulier, il est rappelé que la résistance au feu d'un matériau de construction est le temps pendant lequel
celui-ci joue le rôle qui lui est dévolu malgré l'action de l'incendie.

14.2 – Les euro classes

Selon la nature de l'élément de construction, un ou plusieurs critères de résistances sont pris en compte :

R Capacité portante

E Etanchéité au feu

I Isolation thermique

W Rayonnement

M Action mécanique

C Fermeture automatique

S Passage des fumées

G Résistance à la combustion de la suie

K Capacité de protection contre l'incendie

D Durée de stabilité à température constante

Durée de stabilité sous la courbe standard


DH
température/temps

Fonctionnalité des ventilateurs extracteurs de fumées et de


F
chaleur

Fonctionnalité des exutoires de fumées et de chaleur


B
naturels

Le critère de temps s'exprime en minutes :

 15 minutes
 20 minutes
 30 minutes
 45 minutes
 60 minutes
 90 minutes
 120 minutes
 180 minutes
 240 minutes
 360 minutes

Comme nous l'avons vu précédemment, avant l'arrêté du 22 mars 2004, les classements de résistance au feu étaient
basés sur d'autres critères :

43
Réussir le SSIAP 1

 La notion de stabilité au feu (SF)


 La notion Pare-flammes (PF)
 La notion de coupe-feu (CF)

Ces classements étaient complétés par une notion de temps variant de ¼ h à 6 h.

Ces critères figurent toujours dans la réglementation relative à la sécurité contre l'incendie (et notamment les articles
CO du règlement de sécurité du 25 juin 1980).

En l'attente d'une modification progressive des différents articles concernés, l'arrêté du 22 mars 2004 détaille, pour
chaque exigence réglementaire la manière de faire usage du système des Euro classes.

De plus, l'arrêté apporte des précisions spécifiques sur certains éléments de construction (plafonds, fermetures, clapets,
conduits et gaines, installations de désenfumage).

Cet arrêté indique en outre que la résistance au feu de certains produits peut être déterminée par une ou plusieurs
méthodes suivantes :

 Essai conventionnel par un laboratoire agréé


 Méthodes de calcul et règles de dimensionnement
 Référence à un procédé de fabrication ou de construction approuvé
 Appréciation d'un laboratoire agréé.

14.3 – Exemples de classement

1/ Une porte coupe-feu de degré 1 heure avec ferme-porte sera identifiable sous le classement Euro classe suivant :

o EI 60 C soit :

 E = Etanchéité au feu
 I = Isolation thermique
 60 = Temps en minutes
 C = Fermeture automatique

2/ Une porte dont les résultats d'essais au four sont :

 Rayonnement limité : 67 minutes


 Isolation thermique de niveau 2 : 48 minutes
 Isolation thermique de niveau 1 : 19 minutes

Et qui a réussi les essais de fermeture et présente un débit de fuite de fumée froide et de fumée à 200° C inférieur à 20
m3/h sera caractérisée par les quatre classes suivantes :

o E 120-C Sm
o EW 60-C Sm
o EI2 45-C Sm
o EI1 15-C Sm

L'indice "m" apporte des précisions relatives au domaine d'application des résultats d'essais.

Mais pas de panique pour les candidats SSIAP 1, il ne s'agit que d'un exemple

D’une manière plus concrète, on peut estimer que par équivalence :

44
Réussir le SSIAP 1

 Le nouveau critère « R » (capacité portante) correspond à l’ancien critère de stabilité au feu (SF),
 Le nouveau critère « E » (étanchéité au feu) correspond à l’ancien critère Pare-flamme (PF),
 Le nouveau critère « I » (isolation thermique) correspond à l’ancien critère Coupe-feu (CF).

Un élément classé « REI » serait donc à priori coupe-feu car il réunit les critère de capacité portante + étanchéité au feu
+ isolation thermique.

CE FAUT RETENIR

L’objectif de l’arrêté ministériel du 22 mars 2004 modifié portant création des Euro classes en résistance au feu.

Le remplacement des critères SF, PF et CF par de nouveaux critères plus performant, associés à une notion de temps
variant de 15 minutes à 360 minutes.

Les matériaux concernés par les Euro classes (sols et autres produits).

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Réussir le SSIAP 1

Leçon 15 – Réaction au feu et Euro classes

15.1 - L’arrêté ministériel du 21 novembre 1982

L'arrêté ministériel du 21 novembre 2002 relatif à la réaction au feu des produits de construction et d'aménagement a
abrogé l'ancienne réglementation définissant le classement de M0 à M4.

Il met en application le classement européen des Euro classes issu d'une directive européenne (89/106/CEE) et définit
la méthodologie des essais.

Dans cet arrêté, les classes A1 à F viennent se substituer aux critères M0 à M4, dès lors que le matériau est estampillé
"CE" ; pour ces produits, le classement en réaction au feu s'exprime selon les Euro classes.

15.2 - Les produits estampillés « CE »

Le marquage "CE" entre en vigueur lorsqu'à la fois :

 La spécification technique harmonisée (norme produit ou guide d'agrément technique européen) est disponible
 Un arrêté de mise en application est publié au Journal Officiel de la République française.

15.3 - Les produits non estampillés « CE »

Pour les autres produits, les industriels ont le choix de faire tester leurs matériaux par un laboratoire agréé en obtenant
soit un classement en "M", soit un classement en Euro classe.

15.4 - Les Euro classes

Les Euro classes pour les matériaux de construction se répartissent comme suit :

 A1, A2 pour les produits non combustibles


 B pour les produits faiblement combustibles
 C pour les produits combustibles
 D pour les produits très combustibles
 E pour les produits très inflammables et propagateurs de la flamme
 F pour les produits non classés ou non testés.

Les Euro classes identifient les matériaux de construction en deux familles :

 Les sols
 Les autres produits

15.5 - Classification d’opacité des fumées :

Une classification complémentaire vient s'ajouter pour renseigner sur la production de fumée appelée "classe d'opacité
des fumées" (notée s1, s2, s3).

Cette classification regroupe les indices :

 s1 = Quantité et vitesse de dégagement faibles


 s2 = Quantité et vitesse de dégagement moyennes
 s3 = Quantité et vitesse de dégagement élevées

L’indice « s » est la première lettre du mot anglais « smoke » (fumée).

15.6 - Classes de particules enflammées

46
Réussir le SSIAP 1

Une seconde classification complémentaire vient également s'ajouter pour renseigner sur la production de gouttes ou

particules enflammées appelée "classes de particules enflammées" (notée d0, d1, d2).

Cette classification regroupe les indices :

 d0 = Pas de gouttes ou débris enflammés


 d1 = Pas de gouttes ou débris dont l'inflammation dure plus de 10 secondes
 d2 = Ni d0, ni d1

L’indice « d » est la première lettre du mot anglais « droplet » (gouttelette).

15.7 - Les produits classés par convention

Certains produits par convention sont classés A1 sans essais préalables (verre, brique, plâtre, béton, pierre, ardoise,
fonte...).

15.8 - Méthodes d'essais

Ce système d'Euro classes se base sur trois niveaux représentatifs d'un incendie classique :

1. Attaque ponctuelle du matériau par une petite flamme


2. Feu pleinement développé dans une pièce voisine (pour les revêtements de sols) ou une sollicitation thermique
par un objet en feu (pour les autres produits).
3. Feu pleinement développé dans la pièce pour tous les produits.

Les résultats de ces essais aboutissent à un classement dans l'une des sept Euro classes mentionnées ci-dessus (l'indice
'Fl" signifie "Floor" et s'applique aux matériaux de sols).

15.9 - Equivalences :

Euro classes Equivalences


A1 - - Incombustible
A2 s1 d0 M0
A2 s1 d1 M1
A2 s2 - s3 d0 - d1 M1
B s1 – s2 - s3 d0 - d1 M1
C s1 – s2 - s3 d0 - d1 M2
D s1 – s2 - s3 d0 - d1 M3
M4 (non
D s2 d1
gouttant)
M4 (non
D s3
gouttant)
Toutes classes autres que E, d2 et F M4

47
Réussir le SSIAP 1

15.10 - Cas des revêtements de sols :

Euro classes
Comportement au Production de fumées Exigence
feu
A1 fl - Incombustible
A2 fl s1 M0
A2 fl S2 M3
B fl S1 - s2 M3
C fl S1 - s2 M3
D fl S1 - s2 M4

Rappel : L'indice "fl" signifie "floor" (plancher en anglais)

Exemple :

Un panneau ayant obtenu une classe D dans la nouvelle Euro classe satisfait aux exigences M 3 de la réglementation
française ; mais attention, l'inverse n'est pas vrai compte tenu de la méthodologie d'essai des Euro classes.

CE QU’IL FAUT RETENIR

L’objectif de l’arrêté ministériel du 21 novembre 1982 portant création des Euro classes.

Le remplacement des critères en réaction au feu M0 à M4 par les classes A1 à F, si le matériau est estampillé CE.

Les matériaux concernés par les Euro classes (sols et autres produits).

Les classifications complémentaires concernant :

 L’opacité des fumées,


 La production de particules enflammées.

Certains produits sont directement classés A1 par convention lorsqu’ils sont non combustibles par nature.

48
Réussir le SSIAP 1

2ème PARTIE

SECURITE INCENDIE

DANS LES ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC

Leçon 16 – Qu’est-ce qu’un ERP ?

Leçon 17 – Calcul d’effectif dans un ERP

Leçon 18 – Principes fondamentaux de sécurité dans les ERP

Leçon 19 – Conditions de desserte des ERP

Leçon 20 – Conditions d’isolement d’un ERP

Leçon 21 – Cloisonnement en ERP

Leçon 22 – Conception des dégagements

Leçon 23 – Evacuation du public et des occupants

Leçon 24 – Désenfumage en ERP

Leçon 25 – Eclairage de sécurité

Leçon 26 – Moyens de secours

49
Réussir le SSIAP 1

Leçon 16 – Qu’est-ce qu’un établissement recevant du public (ERP) ?

16.1 – Définition d’un ERP

Constituent des établissements recevant du public, tous bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont
admises :

 Soit librement ;
 Soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque ;
 Soit dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation payantes ou non.

Sont considérées comme personnes faisant partie du public toutes les personnes admises dans l'établissement à quelque
titre que ce soit en plus du personnel.

Cette définition correspond à l'article R 123-2 du code de la construction et de l'habitation et constitue le fondement
juridique de la notion d'établissements recevant du public en France.

Elle n'est cependant pas exempte d'interprétation et une jurisprudence constante est venue confirmer cette définition.

Il est important de préciser que cette définition exclue le champ des réunions familiales à domicile, ainsi que le monde
du travail.

C'est ainsi que si l'on organise un anniversaire en conviant chez soi quelques membres de sa proche famille, la
définition du code de la construction et de l'habitation ne s'applique pas ; de même, le personnel travaillant dans une
usine n'est pas considéré comme du public fréquentant un établissement.

Centre Georges Pompidou à Metz

16.2 – Définition du public

La définition d'un établissement recevant du public est parfois un peu compliquée à comprendre car la notion d'accès
payant ou non peut induire en erreur.

C'est ainsi qu'il faut bien comprendre ce que l'on dénomme "public" ; pour faire un raccourci un peu simpliste, le public
est assimilé à la clientèle de l'établissement.

Les personnes admises dans un restaurant ou une piscine, pénétrant dans un établissement définit comme étant un ERP
constituent le public. Dans ce cas, le personnel de cet établissement est comptabilisé au même titre que le public.

A partir de ce postulat, le public (ou la clientèle) peut être admis librement ou non, sur invitation ou non.

50
Réussir le SSIAP 1

En principe, le public admis dans un ERP y vient en se fixant un objectif :

 Rencontrer un autre public (milieu associatif par exemple),


 Assister à un spectacle,
 Prendre un repas,
 Se divertir,
 Acheter,
 Etc.

La foule du public au cours d’un rassemblement

16.3 – La hauteur d’un ERP

D'un strict point de vue constructif, l'ERP répond aussi à une définition très précise.

Est considéré comme ERP, tout bâtiment recevant du public dont la hauteur du plancher bas du niveau le plus haut est
situé à moins de 28 m du niveau accessible aux engins de lutte contre l'incendie ; au-dessus de cette hauteur, il ne s’agit
plus d’un ERP mais d’un IGH.

16.4 – Pourquoi classer un ERP ?

Classer un établissement recevant du public (ERP) permet de définir les mesures de sécurité contre l'incendie à
appliquer ; une petite boulangerie ne se verra pas prescrire les mêmes règles de sécurité qu'un vaste complexe
commercial.

De même, les mesures applicables dans une église sont différentes de celles d'un centre omnisport ; la réglementation
indique au cas par cas les mesures à appliquer en fonction du classement de l'établissement.

Deux critères de classement sont pris en compte :

 Le type d'ERP qui tient compte de l'activité exercée


 La catégorie qui tient compte de l'effectif du public admissible dans l'établissement.

16.5 – Le classement par type

Les ERP sont classés par type selon la nature de leur exploitation :

On distingue deux sortes d'ERP :

 Les ERP installés dans un bâtiment


 Les établissements spéciaux

Les différents types d'ERP sont détaillés dans le tableau ci-dessous :

51
Réussir le SSIAP 1

1/ Les ERP installés dans un bâtiment

TYPES ACTIVITES
J Structures d'accueil pour personnes âgées et personnes handicapées
L Salle d'audition, de conférences, de réunions, de spectacles ou à usage multiple
M Magasins de vente, centres commerciaux
N Restaurants et débits de boissons
O Hôtels et pensions de famille
P Salles de danse et salles de jeux
R Etablissements d'éveil, d'enseignement, de formation, centres de vacance, centres de loisirs sans hébergement
S Bibliothèques, centres de documentation
T Salles d'exposition
U Etablissements de soins
V Etablissements de culte
W Administrations, banques, bureaux
X Etablissements sportifs couverts
Y Musées

2/ Les établissements spéciaux

TYPES ACTIVITES
PA Etablissements de plein air
CTS Chapiteaux, tentes et structures
SG Structures gonflables
PS Parcs de stationnement
GA Gares accessibles au public
OA Hôtels restaurants d'altitude
EF Etablissements flottants
REF Refuges de montagne

Le classement par lettres alphabétiques affectées à chaque type d'activité ne respecte aucune logique, sauf pour les
établissements spéciaux dont elles reprennent le début de l'intitulé (quelques fois en phonétique tel que pour le type
OA).

Le classement par type est réglementé à travers les articles R 128-8 du code de la construction et de l'habitation et GN 1
du règlement de sécurité du 25 juin 1980.

52
Réussir le SSIAP 1

Il est important de retenir que chaque type d'ERP fait l'objet d'un arrêté ministériel fixant les règles de sécurité contre
l'incendie dans ce type.

Le tableau ci-dessous qui n'est donné qu'à titre indicatif regroupe ces arrêtés ministériels :

TYPES ACTIVITES
J Arrêté ministériel du 19 novembre 2001 modifié
L Arrêté ministériel du 5 février 2007 modifié
M Arrêté ministériel du 22 décembre 1981 modifié
N Arrêté ministériel du 21 juin 1982 modifié
O Arrêté ministériel du 21 juin 1982 modifié
P Arrêté ministériel du 7 juillet 1983 modifié
R Arrêté ministériel du 4 juin 1982 modifié
S Arrêté ministériel du 12 juin 1995 modifié
T Arrêté ministériel du 18 novembre 1987 modifié
U Arrêté ministériel du 10 décembre 2004 modifié
V Arrêté ministériel du 21 avril 1983 modifié
W Arrêté ministériel du 21 avril 1983 modifié
X Arrêté ministériel du 4 juin 1982 modifié
Y Arrêté ministériel du 12 juin 1995 modifié

TYPES ACTIVITES
PA Arrêté ministériel du 6 janvier 1983 modifié
CTS Arrêté ministériel du 23 janvier 1985 modifié
SG Arrêté ministériel du 6 janvier 1983 modifié
PS Arrêté ministériel du 9 mai 2006 modifié
GA Arrêté ministériel du 24 décembre 2007 modifié
OA Arrêté ministériel du 23 octobre 1986 modifié
EF Arrêté ministériel du 9 janvier 1990 modifié
REF Arrêté ministériel du 10 novembre 1994 modifié

16.6 – Le classement par catégorie

Le deuxième critère à prendre en compte pour classer un ERP est la catégorie. La catégorie prend en compte non pas
l'activité exercée mais l'effectif du public susceptible d'être admis simultanément dans l'ERP. Comme pour ce qui
concerne les types, on distingue deux groupes dans les catégories :

 Les établissements du 1er groupe (de la 1ère à la 4ème catégorie)


 Les établissements du 2ème groupe (la 5ème catégorie)

53
Réussir le SSIAP 1

16.7 – Les différentes catégories

 La 1ère catégorie : Etablissement recevant un effectif de public supérieur à 1 500 personnes


 La 2ème catégorie : Etablissement recevant un effectif de public compris entre 701 et 1 500 personnes
 La 3ème catégorie : Etablissement recevant un effectif de public compris entre 301 et 100 personnes
 La 4ème catégorie : Etablissement dont l'effectif de public est compris entre le seuil supérieur de la 5ème
catégorie et 300 personnes
 La 5ème catégorie : Etablissement dont l'effectif de public est inférieur au seuil supérieur de cette catégorie

16.8 – La 5ème catégorie

La 5ème catégorie, au contraire des autres catégories doit être calculée au cas par cas en fonction du seuil supérieur fixé
par la réglementation. Ce seuil supérieur dépend uniquement de la notion de niveau de risques pour le public et des
difficultés potentielles d'évacuation.

A titre d'exemple, le seuil inférieur pour qu'un magasin soit classé en 4ème catégorie est de 201 personnes ; s'il reçoit
200 personnes ou moins, il est classé en 5ème catégorie.

Ce classement par catégorie est réglementé par l'article GN 1 du règlement de sécurité du 25 juin 1980 et par l'article R
123-19 du code de la construction et de l'habitation.

La 5ème catégorie quant à elle est régie par un arrêté ministériel spécifique du 22 juin 1990 modifié et par l'article R
123-14 du code de la construction et de l'habitation.

Par effectif susceptible d'être admis simultanément, il faut entendre "public + personnel" (personnel ne disposant pas de
dégagements indépendants).

Toutefois, dans le cas particulier de la 5ème catégorie, l'effectif du personnel n'entre pas dans dans la détermination de
la catégorie, même si ce dernier ne dispose pas de dégagements indépendants au sens de la réglementation.

Exemple :

Une discothèque située en sous-sol verra son seuil supérieur d'assujettissement fixé à 20 personnes au maximum pour
être classée en 5ème catégorie (à 21 personnes, elle sera classée en 4ème catégorie).

Le classement en catégories a une incidence sur les règles de sécurité contre l'incendie à appliquer. En 5ème catégorie,
elles sont plus "légères" qu'en 1ère catégorie ; cela signifie que l'aggravation des règles de sécurité est directement
proportionnelle à l'effectif du public susceptible d'être admis simultanément dans l'établissement.

Le tableau ci-dessous donné à titre indicatif permet de déterminer le seuil en dessous duquel l'établissement est classé
en 5ème catégorie :

Seuils du 1er groupe


TYPES Ensemble des
Sous-sol Etages
niveaux
Structures pour personnes âgées
Effectif des résidents - - 25
Effectif total - - 100
J
Structures pour personnes handicapées
Effectif des résidents - - 20
Effectif total - - 100

54
Réussir le SSIAP 1

Salles d'auditions, de conférences, de réunions,


100 - 200
multimédia
L
Salles de spectacles, de projections ou à usage
20 - 50
multiple
M Magasins de vente 100 100 200
N Restaurants ou débits de boissons 100 200 200
O Hôtels ou pensions de famille - - 100
P Salles de danse ou salles de jeux 20 100 120
Ecoles maternelles, crèches, halte-garderie et
(*) 1 (**) 100
jardins d'enfants
R
Autres établissements 100 100 200
Etablissements avec locaux réservés au sommeil - - 30
S Bibliothèques ou centres de documentation 100 100 200
T Salles d’expositions 100 100 200
Etablissements de soins
U Sans hébergement - - 100
Avec hébergement - - 20
V Etablissements de cultes 100 200 300
W Administrations, banques, bureaux 100 100 200
X Etablissements sportifs couverts 100 100 200
Y Musées 100 100 200
OA Hôtels-restaurants d’altitude - - 20
GA Gares aériennes - - 200
PA Etablissements de plein air (***) -- - 300

(*) Ces activités sont interdites en sous-sol

(**) Si l'établissement ne comporte qu'un seul niveau situé en étage : 20

(***) Les gares souterraines et mixtes sont classées dans le 1er groupe quel que soit l'effectif

16.9 - Exemples de classement :

1/ Un musée recevant 360 personnes au titre du public et 12 membres du personnel sera classé dans le type Y en 3ème
catégorie pour un effectif total de 372 personnes.

2/ Une librairie recevant 12 personnes au titre du public et 3 vendeurs au titre du personnel sera classée dans le type M
en 5ème catégorie pour un effectif total de 15 personnes ; dans ce dernier cas, seul l'effectif du public est pris en compte
pour la détermination de la catégorie.

CE QU’IL FAUT RETENIR


La définition d’un ERP.

La définition du public.

La hauteur maximum d’un ERP.

Pourquoi classer un ERP

Bien connaître les types et les catégories

55
Réussir le SSIAP 1

Leçon 17 – Calcul d’effectif dans un établissement recevant du public (ERP)

17.1 – Détermination de l’effectif

Dans un ERP, l'effectif du public susceptible d'être admis simultanément se détermine suivant les cas, d'après :

 Le nombre de places assises


 La surface réservée au public
 La déclaration contrôlée du chef d'établissement
 Ou d'après l'ensemble des indications ci-dessus

Le lecteur trouvera en annexe le te tableau permettant de calculer précisément l’effectif du public en fonction de
l’activité exercée dans l’établissement.

17.2 - Exemple de calcul (voir tableau en annexe) :

1/ Définir le classement d'un magasin à simple rez-de-chaussée d'une surface au sol de 400 m² comprenant un
effectif de 10 vendeurs :

Base de calcul : Boutique dont la surface de vente est inférieure à 500 m² = 1 personne/m² sur le tiers de la surface soit
400/3 = 133 personnes au titre du public + 10 personnes au titre du personnel soit 143 personnes au total

Classement retenu : Type M – 5ème catégorie

Il y aura lieu de préciser que les allées de circulation dans ce magasin devront être au minimum de 3 unités de passage.

2/ Définir le classement d'un centre commercial d'une surface au sol de 4 500 m² avec un effectif de personnel de
120 personnes.

Base de calcul : 2 personnes/m² sur le 1/3 de la surface soit 4 500/3 x 2 = 3 000 personnes au titre du public et 120
personnes au titre du personnel = 3 120 personnes au total.

Classement retenu : Type M – 1ère catégorie

A cet effectif peut également s'ajouter l'effectif du public situé dans le mail commercial (1 personne par fraction de 5
m²).

3/ Définir le classement d'un restaurant comprenant une salle en sous-sol de 120 m² et une salle en rez de
chaussée de 100 m² avec un effectif de 5 serveurs.

Base de calcul : 1 personne/m² (zone à restauration assise), soit :

 Rez-de-chaussée : 100 personnes


 Sous-sol : 20 personnes
 Personnel : 5 personnes
 Total : 125 personnes

Classement retenu : Type N – 5ème catégorie

4/ Définir le classement d'une discothèque en sous-sol de 80 m².

Base de calcul : 4 personnes par 3m², soit 80/3 x 4 = 107 personnes

Classement retenu : Type P – 4ème catégorie.

56
Réussir le SSIAP 1

CE QU’IL FAUT RETENIR

Les 4 cas de détermination de l’effectif du public

Les différents types liés à l’activité de l’ERP

Quelques exemples simples de calcul

57
Réussir le SSIAP 1

Leçon 18 – Principes fondamentaux de sécurité dans les ERP

18.1 – Les grands principes

Les différentes réglementations fixant les règles de sécurité contre l'incendie visent essentiellement à respecter les
grands principes suivants :

 L'évacuation rapide et en bon ordre des occupants d'un ERP


 L'accessibilité des services de secours et de lutte contre l'incendie
 La mise en œuvre des moyens de secours et de lutte contre l'incendie

Ces trois postulats qui sont repris dans le code de la construction et de l'habitation (article R 123-4) constituent ce que le
législateur appelle "les principes fondamentaux de sécurité contre l'incendie".

Pour atteindre ces objectifs, la réglementation et notamment le règlement de sécurité du 25 juin 1980 décline par grands
thèmes l'ensemble des mesures constructives et sécuritaires applicables dans un ERP, pour que le niveau de sécurité
contre les risques d'incendie et de panique soit acceptable au regard du risque courant.

Il est à noter que le règlement de sécurité du 25 juin 1980 fixe les mesures de sécurité propres aux établissements
recevant du public classés de la 1ère à la 4ème catégorie.

L'arrêté ministériel du 22 juin 1990 fixe les mesures de sécurité propres aux établissements recevant du public classés
en 5ème catégorie.

18.2 – Principes généraux de sécurité dans les ERP

Pour respecter les trois principes fondamentaux mentionnés ci-dessus, le règlement de sécurité prévoit des mesures
constructives dans les grands domaines suivants :

Implantation – Desserte et voiries

Les ERP doivent avoir une ou plusieurs façades en bordure de voies ou d'espaces libres permettant l'évacuation du
public, l'accès et la mise en service des moyens de secours et de lutte contre l'incendie.

Isolement

Un ERP doit être isolé de tout bâtiment ou local occupé par des tiers afin d'éviter qu'un incendie ne puisse se propager
rapidement de l'un à l'autre.

Matériaux de construction (résistance et réaction au feu)

Les matériaux et éléments de construction employés tant pour les bâtiments et locaux que pour les aménagements
intérieurs, doivent présenter en ce qui concerne leur comportement au feu des qualités de résistance et de réaction
appropriés aux risques courus.

Cloisonnement et aménagement

L'aménagement des locaux, la distribution des différentes pièces et éventuellement leur isolement doivent assurer une
protection suffisante compte tenu des risques courus, aussi bien des personnes fréquentant l'établissement que de celles
qui occupent les locaux voisins.

58
Réussir le SSIAP 1

Dégagements

Les sorties, les éventuels espaces d'attente sécurisés et les dégagements intérieurs qui y conduisent doivent être
aménagés et répartis de telle façon qu'ils permettent l'évacuation et la mise à l'abri préalable et sûre des personnes.

Désenfumage

Le désenfumage permet d'extraire, en début d'incendie, une partie des fumées et des gaz de combustion afin de
maintenir praticables les cheminements d'évacuation du public.

Eclairage normal et de sécurité

L'éclairage de l'établissement lorsqu'il est nécessaire doit être électrique. Un éclairage de sécurité doit être prévu dans
tous les cas, afin de permettre l'évacuation du public en toute sécurité.

Installations techniques

Les ascenseurs et monte-charge, les installations d'électricité, de gaz, de chauffage et de ventilation, ainsi que les
équipements techniques particuliers à certains types d'établissements doivent présenter des garanties de sécurité et de
bon fonctionnement.

Moyens de secours – Alarme

L'établissement doit être doté de dispositifs d'alarme et d'avertissement, d'un service de surveillance et de moyens de
secours contre l'incendie appropriés aux risques.

18.3 – Les références réglementaires

Le tableau ci-dessous donné à titre indicatif présente les principes fondamentaux de sécurité contre l'incendie associés à
leurs références réglementaires :

Principes généraux CCH * Règlement de sécurité **


Implantation – Desserte et voirie R 123-4 Articles CO 1 à CO 5
Isolement - Articles CO 6 à CO 10
Matériaux de construction R 123-5 Articles CO 11 à CO 22
Cloisonnement et aménagement R 123-6 Articles CO 23 à CO 29
Dégagements R 123-7 Articles CO 34 à CO 48
Articles DF 1 à DF 10 et instruction
Désenfumage -
technique n° 246
Eclairage R 123-8 Articles EL 1 à EL 23
Installations techniques R 123-10 Articles AS, EL, GZ et GC
Moyens de secours - Alarme R 123-11 Articles MS

*Code de la construction et de l’habitation


**Règlement de sécurité du 25 juin 1980

59
Réussir le SSIAP 1

CE QU’IL FAUT RETENIR

La réglementation contre l’incendie repose sur trois principes fondamentaux incontournables :

 Permettre l’évacuation totale des occupants de l’ERP en bon ordre,


 Permettre l’accessibilité de l’établissement aux services publics de lutte contre l’incendie,
 Permettre la mise en œuvre des moyens de secours et de lutte contre l’incendie

Pour atteindre ces trois objectifs, le bâtiment, par construction, doit répondre à des normes et respecter des mesures très
strictes (implantation, isolement, matériaux de construction, cloisonnement, dégagements, désenfumage, éclairage de
sécurité, installations techniques, moyens de secours, alarme et alerte).

60
Réussir le SSIAP 1

Leçon 19 – Conditions de dessertes des ERP

19.1 – Une obligation de desserte

Les bâtiments et les locaux où sont installés les Etablissements Recevant du Public ou des IGH doivent avoir une ou
plusieurs façades en bordure de voies ou d'espaces libres, permettant l'évacuation du public ainsi que l'accès et la mise
en œuvre des moyens de secours et de lutte contre l'incendie.

Ces dispositions constituent quelques-uns des principes fondamentaux de sécurité contre l'incendie rappelés dans le
code de la construction et de l'habitation (voir chapitre 15).

Cela signifie qu'un ERP ou un IGH doit obligatoirement être accessible de l'extérieur à partir de la voie publique.

Pour respecter cette obligation, le règlement de sécurité distingue trois types de voies ou de dessertes :

 La voie-engin
 La voie-échelle
 L'espace libre

Bien que dans l'esprit du grand public, ces trois appellations soient communément désignées sous le vocable de "voies
pompiers", elles présentent néanmoins des différences importantes.

19.2 – Critères de décision

La voie-engin est une voirie de desserte imposée dans les ERP dont la hauteur du plancher bas du dernier niveau est
inférieure à 8 m.

La voie échelle est une voie-engin "améliorée" imposée dans les ERP dont la hauteur du plancher bas du dernier niveau
est supérieure à 8 m.

L'espace libre est un "compromis" architectural (voir croquis ci-dessous) permettant la mise en œuvre de matériel des
engins de secours lorsque l'environnement urbain ou la configuration du site de l'ERP ne permet pas l'aménagement de
voie-engins ou de voie-échelles répondant aux obligations réglementaires.

La hauteur du plancher bas du dernier niveau est un critère déterminant dans le choix de la desserte du bâtiment t ; il a
été considéré que lorsque l'ERP ne dépasse pas une hauteur de 8 m, il reste accessible aux échelles à coulisses des
sapeurs-pompiers dont la hauteur réglementaire de l'échelle est de 8,20 m.

Par contre, au-delà de 8 m et jusqu'à 28 m de hauteur, les sapeurs-pompiers sont obligés de mettre en œuvre des
échelles aériennes ; la hauteur de ces échelles aériennes varie de 18 à 30 m pour les plus grandes, voire même 45 m ;
dans ce dernier cas, la voirie doit être adaptée à ces engins imposants et techniquement difficiles à manœuvrer aisément.

Au-delà de 28 m de hauteur, les échelles aériennes des sapeurs-pompiers sont inefficaces et les conditions de défense
contre l'incendie sont déterminées par le règlement de sécurité des Immeubles de Grande Hauteur.

Le règlement de sécurité détaille très précisément le nombre et la largeur des façades accessibles et des conditions de
desserte de ces façades par des voies-engins, des voies-échelles ou des espaces libres.

Plus l'établissement est important (en termes d'effectif) et plus l'exigence sera forte en matière d'accessibilité aux engins
de secours.

Par ailleurs, le choix architectural retenu par le concepteur de l'établissement de l'ERP, est étroitement associé aux
conditions d'accessibilité aux engins de secours.

61
Réussir le SSIAP 1

19.3 – La voie-engin

C'est une voie utilisable par les engins de secours, d'une largeur minimale de 8 m, comportant une chaussée répondant
aux caractéristiques suivantes, quel que soit le sens de circulation suivant lequel elle est abordée à partir de la voie
publique.

Elle doit pouvoir supporter la charge d’un véhicule de 160 kilo newtons (16 t.)

19.4 – La voie-échelle

C'est une section de voie utilisable pour la mise en station des échelles aériennes des sapeurs-pompiers (voir § "critères
de décision").

Elle correspond à toutes les caractéristiques techniques d’une voie-engins ; mais en outre, elle doit pouvoir résister au
poinçonnement des éléments stabilisateurs de l’engin (80 newtons/cm² sur une surface minimale de 0,20 m²).

L'implantation de la voie-échelle est particulièrement importante par rapport à la façade, car elle permet aux échelles
aériennes d'atteindre un point d'accès (balcons, coursives etc.) à partir duquel les sapeurs-pompiers doivent pouvoir
atteindre toutes les baies de cette façade.

19.5 – L’espace libre

Lorsqu'il est autorisé par le règlement de sécurité, il doit répondre aux caractéristiques suivantes :

 La plus petite dimension est au moins égale à la largeur totale des sorties de l'établissement sur cet espace, sans
être inférieure à 8 m ;
 Il ne comporte aucun obstacle susceptible de s'opposer à l'écoulement régulier du public ;

62
Réussir le SSIAP 1

 Il permet l'accès et la mise en œuvre facile du matériel nécessaire pour opérer les sauvetages et combattre le
feu ;
 Les issues de l'établissement sur cet espace sont à moins de 60 m d'une voie utilisable par les engins de secours

Nota : Le candidat SSIAP ne doit pas apprendre les caractéristiques et les dimensions de l’espace libre qui ne sont
données que pour information.

19.6 – Vacuité des accès

Les voies, sections de voies et espaces libres doivent être munis en permanence d'un panneau de signalisation visible et
indiquant le tonnage limite autorisé.

Il est impératif que ces voies ne soient jamais encombrées quelques soient les circonstances ; les SSIAP doivent intégrer
ces vérifications au cours de leurs rondes de surveillance.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Les conditions d’accès au sinistre vont déterminer la stratégie d’intervention des sapeurs-pompiers. Des accès aisés
facilitent l’intervention des secours, notamment au niveau des façades.

 Les bâtiments dont la hauteur du dernier niveau est inférieure à 8 m : Echelle à coulisses des sapeurs-pompiers
 Les bâtiments dont la hauteur du dernier niveau est supérieure à 8 m : Echelle aérienne

63
Réussir le SSIAP 1

L’échelle à coulisses des sapeurs-pompiers permet


d’accéder au niveau du plancher bas du niveau le
plus haut lorsque celui-ci est situé à moins de 8 m
du sol.

Dans ce cas, il n’y a pas d’obligation


d’encloisonnement des escaliers

Hauteur < à 8 m

Si la hauteur du plancher bas du niveau le plus haut est située à plus de 8 m du niveau accessible aux services de
secours, il faut alors utiliser l’échelle aérienne.

Dans ce cas, il y a obligation d’encloisonnement des


escaliers.

Hauteur > à 8 m

Néanmoins, pour permettre la mise en station des engins et des échelles aériennes des sapeurs-pompiers, la voierie
d’accès doit être dimensionnée en fonction de l’importance de l’établissement.

Trois configurations sont retenues :

 La voie engin,
 La voie échelle,
 L’espace libre

Une ou plusieurs façades accessibles peuvent être imposées en fonction de la catégorie de l’ERP.

Les voies réservées aux sapeurs-pompiers doivent être libre en permanence de tout encombrement.

64
Réussir le SSIAP 1

Leçon 20 – Conditions d’isolement d’un ERP

20.1 – Conception de l’isolement en ERP

Le principe d'isolement par rapport aux tiers d'un ERP est similaire à celui prévu dans les IGH.

Cet isolement a pour objectif d'éviter la propagation de l'incendie d'un ERP à un autre.

20.2 - Isolement latéral entre un ERP et un tiers :

Pour assurer cet isolement, deux solutions sont envisageables :

 Construire une paroi séparative coupe-feu de degré 2 heures ;


 Aménager sur le pourtour de l'ERP une aire libre d'isolement minimum de 8 m

La distance de 8 m est une donnée qui permet d'obtenir par équivalence un degré coupe-feu 2 heures.

Comme dans le cas de l'IGH, il n'est pas toujours possible de respecter cette distance de 8 m (en fonction notamment du
contexte de l'environnement urbain), c'est pourquoi la réglementation ERP prévoit des dispositions particulières, quand
ces distances ne sont pas respectées.

Ces dispositions tiennent compte :

 de la nature du risque (exploitations à risque particulier définies comme tel dans la réglementation) ;
 de la hauteur du bâtiment tiers ;
 du dièdre que peuvent former deux façades
 etc.

20.3 - Isolement d'un ERP par rapport à un tiers superposé :

Les conditions d'isolement entre un ERP et un tiers superposé répondent aussi à des règles bien précises :

 Plancher bas du niveau le plus haut à 8 m ou à moins de 8 m :


o Coupe-feu de degré 1 heure si le tiers en partie inférieure est à risque courant ;
o Coupe-feu de degré 2 heures si le tiers en partie inférieure est à risque particulier.

 Plancher bas du niveau le plus haut à plus de 8 m :


o Coupe-feu de degré 2 heures si le tiers en partie inférieure est à risque courant ;
o Coupe-feu de degré 3 heures si le tiers en partie inférieure est à risque particulier.

Il est envisageable, lorsque la réglementation l'autorise, que deux établissements communiquent entre eux par
l'intermédiaire d'un dispositif de franchissement.

Ce dispositif peut être constitué d'un sas ou d'un seul bloc-porte ; dans tous les cas, le critère d'isolement ne doit pas être
affaibli et les degrés de résistance au feu exigé pour ce dispositif varient de ½ heure à 2 heures.

De même, la règlementation autorise le franchissement d'une aire libre d'isolement d'un ERP par l'intermédiaire
uniquement d'une passerelle, d'un passage souterrain ou en rez-de-chaussée.

Ce franchissement ne doit contenir aucun local, aménagement, dépôt ou matériel susceptibles de constituer un potentiel
calorifique appréciable ; si ce dispositif n'est pas à l'air libre, il doit être désenfumé.

65
Réussir le SSIAP 1

20.4 – La règle du C + D

La règle du «C+D» est une disposition constructive réglementaire permettant d’éviter la propagation d’un incendie d’un
étage à un autre par l’extérieur.

Deux cas de figures sont à considérer selon qu’il s’agit d’une façade vitrée ou d’une construction traditionnelle avec
murs en parpaings ou en béton.

Le C + D correspond au schéma suivant :

Lorsqu’il s’agit d’une façade vitrée, Le « C » est un indice caractéristique de classe suivant l’essai des façades vitrées
défini par l’instruction technique n° 249 ; il est exprimé en mètre.

Lorsqu’il s’agit d’une construction en maçonnerie traditionnelle, le « C » est simplement définit par une hauteur en
mètre (dans ce dernier cas, il n’y a pas d’essai en application de l’instruction technique n° 249).

Le « D » correspond également à une distance exprimée en mètre.

La règle du « C + D » permet donc d’éviter une propagation rapide de l’incendie d’étage en étage par l’extérieur par
l’intermédiaire de la jonction façade-plancher en créant un obstacle au passage du feu.

20.5 – La notion de risque courant et de risque particulier

Comme nous le voyons, la réglementation offre de multiples possibilités techniques ; toutefois, l'idée de base repose sur
un isolement efficace entre deux établissements qui soit au minimum coupe-feu de degré 1 heure et au maximum
coupe-feu de degré 3 heures (sans limite supérieure).

66
Réussir le SSIAP 1

La notion de risque courant et de risque particulier est indiquée par la réglementation.

Par exemple, les logements du personnel situés dans l'ERP sont classés à risque courant mais un magasin est un
établissement recevant du public classé à risque particulier, car l'occurrence d'un incendie y est plus forte.

Une explication plus complète sur la notion de local à risque est abordée dans la leçon suivante.

Le SSIAP 1 dans le cadre de son examen n'a pas à retenir toutes les caractéristiques techniques des isolements en ERP,
mis il doit en connaître les grands principes.

CE QU’IL FAUT RETENIR

L’isolement d’un ERP par rapport à un tiers est une obligation réglementaire.

L’isolement concerne le tiers latéral ou en vis à vis, mais aussi le tiers superposé.

L’isolement est assuré soit par un paroi coupe-feu soit par une aire libre d’isolement.

Les caractéristiques coupe-feu de l’isolement varient de 1 heure (pour un ERP de 5 ème catégorie) à 3 heures ou plus
pour un ERP à risque particulier.

Savoir expliquer la règle du « C + D ».

67
Réussir le SSIAP 1

Leçon 21 – Cloisonnement en ERP

21.1 - L'obligation de cloisonnement

En matière de sécurité incendie, l'aménagement des locaux, la distribution des différentes pièces et éventuellement leur
isolement doivent assurer une protection suffisante, compte tenu des risques courus, aussi bien des personnes
fréquentant l'établissement que de celles occupant les locaux voisins (article R 123-6 du code de la construction et de
l'habitation).

21.2 - Conception du cloisonnement en ERP

Afin de répondre à l'objectif fixé par le code de la construction et de l'habitation visé ci-dessus, le règlement de sécurité
a prévu plusieurs mesures techniques de mise en œuvre.

Le règlement autorise, sous certaines conditions très précises, trois types de cloisonnement :

 Le cloisonnement traditionnel,
 Le compartimentage,
 La sectorisation.

La finalité de ces dispositions architecturales a pour objet de limiter la propagation du feu et des fumées à travers la
construction.

C'est ainsi que les locaux doivent être séparés d'une part entre eux et d'autre part par rapport aux dégagements par des
parois verticales et des portes ayant certaines caractéristiques de résistance au feu.

21.3 - Le cloisonnement traditionnel

C'est le cloisonnement le plus classique.

Chaque local dispose de parois et portes d'accès. Une grande majorité des ERP est aménagée en cloisonnement
traditionnel.

Les critères de résistance au feu des parois et des blocs-portes sont tributaires des conditions de stabilité au feu du
bâtiment.

68
Réussir le SSIAP 1

Il est important d'observer que les locaux réservés au sommeil nécessitent un isolement plus important que les locaux
non réservés au sommeil

De même, plus le degré de stabilité au feu des éléments porteurs est important et plus les critères de résistance au feu
des parois et des portes sont augmentés ; il est rappelé que les degrés de stabilité au feu des éléments porteurs dépendent
directement de la hauteur du plancher bas du niveau le plus haut de l'ERP.

21.4 - La sectorisation

Lorsqu'elle est autorisée, la sectorisation constitue un "cloisonnement traditionnel renforcé" complémentaire de ce


dernier.

En sectorisation, à chaque étage, il doit y avoir autant de secteurs que d'escaliers normaux.

Ces secteurs doivent avoir chacun une capacité d'accueil du même ordre de grandeur.

Les secteurs doivent être isolés entre eux par une paroi coupe-feu de degré 1 heure équipée d'un seul bloc-porte en va-
et-vient pare-flammes de degré ½ heure.

La surface unitaire d'un secteur ne doit pas excéder 800 m² et, en façade accessible (aux engins de secours), une
longueur maximale de 20 m de longueur sans que l'autre dimension n'excède 40 m.

A l'intérieur du secteur, on retrouve un cloisonnement traditionnel classique.

En fin de leçon, le paragraphe 20.6 explique dans quels cas bien précis, l'architecte choisit de sectoriser l'ERP.

21.5 - Le compartimentage

Quand il est autorisé, le compartiment est un volume libre à l'intérieur duquel les exigences de résistance au feu
relatives aux parois verticales ne sont pas imposées.

Ce concept architectural, permet par exemple d'aménager des bureaux paysagers sans cloisonnement bien définis à
l'intérieur du compartiment, ou la mise en œuvre de cloisons modulaires.

Toutefois, les compartiments doivent obligatoirement répondre aux exigences suivantes rappelées sous forme de
tableau :

 Obligation de deux compartiments par niveau d’une capacité d’accueil du même ordre de grandeur,
 Possibilité d’extension du compartiment à deux niveaux,
 Parois périmétriques résistantes au feu,
 Communication entre deux compartiments par un bloc-porte ou un sas,
 Désenfumage obligatoire.

21.6 - Intérêt du choix architectural

Il faut bien comprendre la différence essentielle entre un compartimentage et une sectorisation.

Hormis le fait que c'est le règlement de sécurité qui détermine la possibilité ou non de réaliser les différents types de
cloisonnement définis ci-dessus, le concept architectural retenu est surtout lié aux conditions d'accès à l'ERP, ainsi
qu'aux conditions d'exploitation de l'ERP.

C'est à travers ce choix architectural que le règlement de sécurité démontre toute sa souplesse.

La sectorisation est liée à l’aménagement d’espaces libres permettant la mise en station d'une échelle aérienne, dans le
cas où il est impossible de créer des voies échelles classiques..

Le compartimentage est quant à lui lié à l'exploitation même de l’établissement dans le cas où l’aménagement de parois

69
Réussir le SSIAP 1

internes résistantes au feu est difficilement conciliable avec l’activité de L’ERP..

Il est à noter qu’il n’est pas possible de créer à la fois des secteurs et des compartiments dans un même ERP.

21.7 - Cas particulier des types U et J en ERP

Rappelons tout d'abord qu'un type J est une maison de retraite et qu'un type U est un établissement sanitaire et social
(hôpital et établissements de soins en général).

En matière de cloisonnement, ces deux types particuliers d'ERP introduisent la notion de zones protégées.

Une zone peut être cloisonnée soit de manière traditionnelle, soit compartimentée..

Les principes fondamentaux de sécurité dans ces établissements reposent sur leurs conditions particulières
d'exploitation et sur l'incapacité ou la difficulté d'une partie du public reçu à pouvoir évacuer ou à être évacué
rapidement (article J 3).

Compte tenu de cette situation, le concept de sécurité impose qu'en début d'incendie, les malades ou les personnes
âgées ne pouvant se déplacer sans l'aide du personnel, soient transférées horizontalement vers une zone contigüe
suffisamment protégée.

Pour répondre à cet objectif, les principes suivants sont retenus :

 Renforcement des conditions d'isolement


 Large emploi de la détection automatique d'incendie
 Désenfumage des couloirs de circulation
 Sensibilisation et formation du personnel aux tâches de sécurité

Il reste bien entendu, que l'évacuation verticale par les escaliers reste la règle pour les personnes pouvant se déplacer par
leurs propres moyens

Il ressort de ces dispositions, que ces établissements doivent obligatoirement être recoupés en deux zones à chaque
niveau d'une capacité d'accueil équivalente.

Toutefois, dans une même zone ne peuvent cohabiter cloisonnement traditionnel et compartimentage.

De même la création de compartiment ne peut être autorisée que dans les zones ne comportant pas de locaux à
sommeil ; dans ce cas, la surface du compartiment ne doit pas excéder 600 m².

Le cloisonnement traditionnel est le seul type de cloisonnement autorisé dans les zones avec locaux à sommeil avec des
capacités d'hébergement limitées à 14 résidents. La surface unitaire de chaque zone est limitée à 600 m².

Dans les établissements recevant du public classés en type U, les mesures de cloisonnement sont essentiellement les
mêmes qu'en type J, sachant que le principe fondamental de base repose sur la notion de zones protégées à chaque
niveau ; les seules différences résident dans les capacités d'hébergement de chaque zone et dans la surface des zones qui
sont légèrement supérieures.

21.8 - Locaux à risques particuliers

En complément de l'ensemble des mesures visées par le cloisonnement traditionnel, le compartimentage ou la


sectorisation, le règlement de sécurité intègre aussi la notion de locaux à risques particuliers d'incendie.

Les locaux sont classés selon trois critères :

 Les locaux à risques courants


 Les locaux à risques moyens
 Les locaux à risques importants

En outre, certains ERP sont classés dans leur intégralité en établissement à risques particuliers d'incendie, comme dans

70
Réussir le SSIAP 1

le cas des ERP de type M (centres commerciaux et magasins)

Les différents locaux sont listés au cas par cas par la réglementation en fonction de leur activité et la commission de
sécurité peut d'autorité compléter ces listes en fonction de l'analyse de risque qui aura été faite.

Ce classement en risque importants ou moyens a une incidence directe sur le degré de résistance au feu des parois
d'isolement du local considéré.

C'est ainsi qu'un local réserve de grandes dimensions dans un magasin n'aura pas les mêmes critères d'isolement au feu
qu'un bureau situé dans une petite agence bancaire.

En principe, l'isolement des locaux à risques importants sont isolés par des parois coupe-feu de degré 2 heures et des
blocs-portes coupe-feu de degré 1 heure sans communication directe avec les locaux dégagements accessibles au public.

Sont considérés comme locaux à risques importants par exemple, les chaufferies, les locaux de stockage etc.

Les locaux à risques moyens sont isolés par des parois coupe-feu de degré 1 heure et des blocs-portes coupe-feu de
degré ½ heure

Ils peuvent être en communication avec les locaux et dégagements accessibles au public.

Sont considérés comme locaux à risques moyens, par exemple, les lingeries, les petites réserves, les offices etc.

Les locaux à risques courants constituent le reste des locaux non visés ci-dessus comme par exemple les logements du
personnel situés dans les ERP. Ils ne sont soumis à aucune exigence particulière d'isolement hormis celles propres aux
dispositions relatives au cloisonnement traditionnel ou au compartimentage.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Connaître les trois types de cloisonnement dans un ERP (cloisonnement traditionnel, compartimentage et
sectorisation).

Pouvoir expliquer la différence entre ces trois types de cloisonnement.

Connaître les principes de cloisonnement dans les types J et U.

Savoir que le risque d’un local influe directement sur ses conditions d’isolement.

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Réussir le SSIAP 1

Leçon 22 – Conception des dégagements

22.1 - Qu'est-ce qu'un dégagement ?

On appelle dégagement toute partie de la construction permettant le cheminement d'évacuation des occupants :

 Porte,
 Sortie,
 Issue,
 Circulation horizontale,
 Zone de circulation,
 Escalier,
 Couloir,
 Rampe...

Les dégagements doivent permettre une évacuation rapide et sûre de l'établissement.

En particulier, il est interdit de placer une ou deux marches isolées dans les circulations principales.

Issue de secours de 2 unités de passage avec barre anti panique

22.2 - Rappel du principe fondamental d'évacuation

Les sorties, les éventuels espaces d'attente sécurisé, et les dégagements intérieurs qui y conduisent doivent être
aménagés et répartis de telle façon qu'ils permettent l'évacuation ou la mise à l'abri préalable rapide et sûre des
personnes.

Leur nombre et la largeur des dégagements doivent être proportionnés au nombre de personnes appelées à les utiliser.

Tout établissement doit disposer de deux sorties au moins.

22.3 - Différents types de dégagements

La réglementation distingue plusieurs types de dégagements :

 Le dégagement normal :
o Dégagement comptant dans le nombre minimum des dégagements réglementairement exigibles
 Le dégagement accessoire :
o Dégagement imposé exceptionnellement lorsque les dégagements normaux, ne sont pas
judicieusement répartis dans le local, l'étage, le secteur, le compartiment ou l'ERP
 Le dégagement de secours :
o Dégagement, qui pour des raisons d'exploitation, n'est pas mis en permanence à la disposition du
public
 Le dégagement supplémentaire :
o Dégagement en surnombre des dégagements définis ci-dessus.

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Réussir le SSIAP 1

22.4 - Notion d'unité de passage

Chaque dégagement doit avoir une largeur minimale de passage, proportionnelle au nombre total de personnes appelées
à l'emprunter.

Cette largeur est calculée en fonction d'une largeur type appelée "unité de passage".

Une unité de passage (UP) = 0,60 m

Toutefois, quand un dégagement ne comporte qu'une ou deux unités de passage, la largeur est respectivement portée de
0,60 m à 0,90 m et de 1,20 m à 1,40 m.

Escalier d’au moins 3 unités de passage

Exemple :

Une porte d’une unité de passage = 0,90 m (au lieu de 0,60 m),

Une porte de deux unités de passage = 1,40 m (au lieu d’1,20 m).

Mais une porte de 3 unités de passage aura une largeur de 3 x 0,60 m = 1,80 m ; on retombe sur la règle de calcul
normale de calcul.

Une porte de 2,20 m compte seulement pour trois unités de passage, car pour compter pour quatre unités de passage, il
faudrait qu’elle ait une largeur minimum de 2,40 m.

Les établissements, locaux, niveaux, secteurs ou compartiment totalisant un effectif de plus de 200 personnes ne doivent
pas comporter des dégagements normaux ayant une largeur inférieure à 2 unités de passage (1,40 m).

Naturellement, aucune saillie ou dépôt ne doit réduire la largeur des dégagements ; le SSIAP 1 devra être
particulièrement vigilant au respect de cette disposition au cours de sa ronde.

Le calcul du nombre réglementaire de dégagements et d'unités de passage n'est pas au programme de l'examen de

73
Réussir le SSIAP 1

SSIAP 1 ; cette étude n'est abordée qu'au niveau de l'examen du SSIAP 3.

22.5 - Balisage des dégagements

Des indications bien lisibles de jour et de nuit doivent baliser les cheminements empruntés par le public pour
l'évacuation de l'établissement et être placées de telle façon que, de tout point accessible au public, celui-ci en aperçoive
toujours au moins une, même en cas d'affluence.

Les signaux blancs sur fond vert, notamment les flèches directionnelles, sont réservés exclusivement au balisage des
dégagements.

22.6 - Manœuvre des portes

Les portes des locaux pouvant recevoir plus de 50 personnes doivent s'ouvrir dans le sens de la sortie.

Toutes les portes des escaliers doivent également pouvoir s'ouvrir dans le sens de l'évacuation.

De même, en présence du public, les portes doivent pouvoir s'ouvrir par simple poussée ou par la manœuvre simple
d'un seul dispositif par vantail (bec-de-cane, poignée tournante, crémone à poignée ou à levier ou tout autre dispositif
approuvé par la commission de sécurité).

Cela peut être aussi une barre anti panique (photo 1 ci-dessus).

Il est interdit de verrouiller les issues de secours sauf dispositions particulières approuvées par la commission de
sécurité (asservissement à un verrouillage électromagnétique et au déclenchement de l'alarme incendie par exemple).

Les portes des locaux en cul-de-sac doivent signalisée par la mention "sans issue" pour laquelle la couleur vert est
interdite.

22.7 - Portes de types spéciaux

Dans les ERP, toutes les portes ne sont pas à simple débattement ; il existe également des portes à fermeture
automatique (portes d'accès aux mails des centres commerciaux) ou des portes à tambours (dans les magasins
principalement).

Ces dispositifs sont autorisés sous réserve qu'ils répondent à des dispositions techniques bien précises.

Par exemple, les portes automatiques doivent être à sécurité positive ; c'est à dire qu'en cas d'interruption de courant ou
de déclenchement du système d'alarme dans certains cas, elles doivent se trouver automatiquement en position ouverte.

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Réussir le SSIAP 1

Porte à tambour automatique

D'autres portes dites coupe-feu peuvent être maintenue ouvertes par nécessité d'exploitation de l'ERP ; c'est le cas bien
souvent des portes assurant l'isolement entre le volume des réserves et la surface de vente d'un établissement
commercial.

Dans ce cas, leur fermeture est obligatoirement asservie à un détecteur autonome déclencheur ou au système d'alarme
incendie de l'établissement.

22.8 – Vérification de la vacuité des dégagements

L'une des missions principales des agents de sécurité incendie est de s'assurer de la vacuité en toutes circonstances des
dégagements, jusqu'à la voie publique.

Des rondes régulières devront être l'occasion de vérifier la permanence des dégagements, entre autre chose.

Il est formellement interdit de neutraliser une sortie de secours par la mise en place par exemple de présentoirs ou autres
éléments de mobilier.

De même, il est également formellement interdit de cadenasser les issues de secours pendant la présence du public.

Toute anomalie doit immédiatement être réparée et signalée au poste de sécurité..

CE QU’IL FAUT RETENIR

La définition d’un dégagement

La conception et la répartition des dégagements constituent l’un des principes fondamentaux de la sécurité incendie
dans les ERP.

L’unité de passage est l’unité de base du calcul des dégagements.

Une unité de passage = 0,60 m (0,90 m quand elle est seule)

Deux unités de passages = 1,40 m

Trois unités de passage = 1,80 m

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Réussir le SSIAP 1

Les dégagements doivent être signalisés.

Les portes des locaux recevant plus de 50 personnes s’ouvrent obligatoirement dans le sens de la sortie.

La neutralisation des issues de secours est interdite.

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Réussir le SSIAP 1

Leçon 23 – Evacuation du public et des occupants

23.1 – Principes de l’évacuation des occupants

L’évacuation générale d’un établissement est du domaine de la responsabilité du chef d’établissement ; toutefois, les
agents de sécurité incendie peuvent d’autorité prendre la décision d’évacuation par délégation du directeur, et sur ordre
du SSIAP 2 ou du SSIAP 3.

C'est une mission difficile, car l'ordre d'évacuation générale d'un établissement peut s'accompagner d'un mouvement de
panique difficilement maîtrisable.

De même l’effet de groupe de personnes qui ne connaissent pas ou mal l’ERP peut s’avérer catastrophique, notamment
si le public aperçoit l’incendie ou la fumée.

Il est important de retenir que par définition, un effectif de public important est susceptible de réagir de manière
complètement incohérente et les agents SSIAP s’attacheront à surveiller plus particulièrement tout signe d’indiscipline.

A contrario, le déclenchement du système d'alarme ne peut provoquer aucune réaction particulière du public pensant
qu'il s'agit d'un dysfonctionnement technique.

Cependant, la prise de risque doit être nulle et tout signe de débit d’incendie ou de dégagement de fumée dans la zone
« public » doit entraîner l’évacuation générale du bâtiment, y compris des employés.

23.2 – Déroulement chronologique d’une évacuation

A moins que l’alarme ne soit donnée oralement, dans la plupart des cas, l'ordre d'évacuation est précédé d'un message
pré enregistré invitant de manière très claire le public à rejoindre les sorties les plus proches

A l’audition du signal d’alarme, Le rôle des agents de sécurité incendie est primordial, car ils doivent encadrer très
scrupuleusement le public et le personnel jusqu'à la sortie.

L’ordre d’évacuation peut également provenir des secours publics (forces de l’ordre ou sapeurs-pompiers).

D’une manière naturelle, le public aura tendance à utiliser l’issue par laquelle il est entré ; les agents de sécurité
incendie s’attacheront donc à répartir les flux d’évacuation vers les autres sorties les plus proches donnant sur
l’extérieur.

Idéalement, des zones de regroupement devraient être prévues à l’extérieur permettant ainsi une comptabilisation
précise des personnes évacuées ; ces zones ne doivent en aucun cas gêner l’arrivée, le stationnement et la progression
des secours.

Mais attention, dans certains types d’établissements et plus particulièrement en types U et J, le signal d’alarme général
est restreint au seul personnel de surveillance afin de ne pas paniquer un public fragile et souvent à mobilité réduite.

23.3 - Consigne d'évacuation

Réussir l’évacuation suppose que des consignes aient été mises en place à l'avance et qu'elles soient parfaitement
connues du service de sécurité.

Il y aura lieu, notamment de s'assurer de la prise en charge des personnes en situation de handicap (fauteuil roulant,
malvoyant, mal entendant etc.) ; à cet effet, et si cela s'avère nécessaire, l'évacuation de ce public particulier peut être
différée en fonction des circonstances en les positionnant dans des espaces d'attente sécurisés définis à l'avance.

Toutes ces dispositions ne s'improvisent pas et il est du devoir du SSIAP 2 et du SSIAP 3 d'entraîner quotidiennement
les SSIAP 1 à travers différents exercices de mise en situation.

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Réussir le SSIAP 1

23.4 – Encadrement d’une évacuation

Maîtriser un flot important de public nécessite une organisation très rigoureuse de la part du service de sécurité de
l’établissement.

Dans les grands complexes commerciaux, plusieurs milliers de personnes peuvent être concernées.

Le règlement de sécurité incendie dans les ERP ne donne pas d’indication précise sur la manière de procéder ; le code
du travail est plus précis en la matière et la des formations à l’évacuation sont régulièrement organisées dans les
entreprises.

Trois notions importantes sont à retenir :

 Les évacuations se traitent niveau par niveau ou par zone dans l’ordre et dans le calme,
 A chaque niveau, deux responsables d’évacuation sont désignés : le guide-file et le serre-file,
 Les évacués sont regroupés vers un ou plusieurs points de rassemblement.

Le guide-file est le responsable du niveau où a lieu l’évacuation ; c’est lui qui coordonne l’évacuation ; il se place en
tête du cortège des personnes à évacuer.

Gilet guide file de marque Seton

Le serre-file ferme le cortège des personnes à évacuer ; il s’assure qu’il ne reste plus personne dans les locaux ; il ferme
toutes les portes et fenêtre derrière lui.

Il doit faire preuve d’autorité vis à vis des employés souhaitant continuer à travailler en ne prenant pas au sérieux
l’ordre d’évacuation.

Gilet serre file de marque Seton

Ces deux agents doivent être facilement identifiables par le port de gilets fluorescent par exemple.

A l’arrivée au point de rassemblement désigné à l’avance, le guide-file procède à l’appel des personnes placées sous sa
responsabilité au moyen d’une liste nominative établie à l’avance.

Il communique cet état au chef d’établissement.

Le ou les points de rassemblement prédéterminés doivent être suffisamment vastes pour contenir l’ensemble des

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Réussir le SSIAP 1

évacués ; dans bien des cas, il s’agira des zones de parking à l’air libre ou les pelouses de l’ERP.

Panneau point de rassemblement de marque Seton

Ces mesures sont particulièrement importantes car le constat du manque de la totalité de l’effectif entraîne de la part des
secours publics une stratégie opérationnelle adaptée à la recherche des absents et conditionne la suite des opérations.

En principe, chaque guide-file et serre-file encadrent l’évacuation de 25 personnes.

23.5 – Cas particulier des types J et U

En types J et U, l’évacuation verticale reste la règle habituelle pour les personnes valides pouvant se déplacer par leurs
propres moyens.

Mais, compte tenu de la spécificité de ces établissements, du fait des conditions particulières de leur exploitation et de
l’incapacité d’une partie du public reçu à pouvoir évacuer ou à être évacué rapidement, l’évacuation repose notamment
sur le transfert horizontal des personnes ne pouvant se déplacer par leurs propres moyens au début de l’incendie, vers
une zone contiguë et suffisamment protégée.

L’évacuation verticale de ces personnes ne doit en effet être envisagée qu’en cas d’extrême nécessité.

CE QU’IL FAUT RETENIR

En cas de déclenchement du signal d’alarme général, il faut évacuer l’établissement.

L’alarme peut être générale ou sélective.

Les agents SSIAP canalisent les flux d’évacuation vers les sorties les mieux adaptées.

Des exercices réguliers doivent avoir lieu afin de bien connaître les consignes de sécurité à appliquer.

Les personnes évacuées sont regroupées sur des points de rassemblement déterminés à l’avance.

Des guide files et des serre-files doivent être désignés et être facilement identifiables dans certains établissements.

En type U et J, l’évacuation doit se faire horizontalement pour les personnes alitées ou à mobilité réduite.

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Réussir le SSIAP 1

Leçon 24 - Désenfumage en ERP

24.1 - Objectifs du désenfumage

Quatre objectifs principaux :

 Extraire en début d’incendie, une partie des fumées et des gaz de combustion,
 Maintenir praticable les escaliers et les couloirs de circulation destinés à l’évacuation du public,
 Limiter la propagation de l’incendie,
 Faciliter l’intervention des secours.

24.2 – Que doit-on désenfumer ?

 Les locaux,
 Les escaliers,
 Les circulations horizontales.

24.3 - Comment désenfumer ?

Le désenfumage peut se réaliser naturellement ou mécaniquement suivant l'une des méthodes suivantes :

 Balayage de l'espace que l'on veut maintenir praticable par apport d'air neuf et évacuation des fumées,
 Différence de pression entre le volume que l'on veut protéger et le volume sinistré mis en dépression relative,
 Combinaison des deux méthodes ci-dessus.

Quatre techniques sont couramment employées pour assurer le désenfumage :

 Désenfumage Naturel
 Désenfumage Mécanique et naturel
 Désenfumage Naturel et mécanique
 Désenfumage Mécanique

24.4 - Le désenfumage naturel

Il s'effectue soit directement, soit par l'intermédiaire de conduits communiquant avec l'extérieur.

Les évacuations de fumées sont réalisées par :

 Des ouvrants en façade,


 Des exutoires,
 Des bouches,

Les amenées d'air sont réalisées soit par :

 Des ouvrants en façade,

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Réussir le SSIAP 1

 Les portes des locaux donnant sur l'extérieur ou sur des volumes largement aérés,
 Par des escaliers non encloisonnés,
 Par des bouches.

24.5 - Le désenfumage mécanique :

Il s'effectue par des extractions mécaniques de fumée et des amenées d'air naturelles ou mécaniques disposées de
manière à assurer un balayage du volume concerné ; ce balayage peut être complété par une mise en surpression relative
des espaces à mettre à l'abri des fumées.

L'extraction des fumées est réalisée par des bouches raccordées à un ventilateur d'extraction ; les amenées d'air
mécaniques sont réalisées par des bouches raccordées à un ventilateur de soufflage.

24.6 - Quels sont les locaux concernés par le désenfumage ?

En principe, tous les locaux d'un ERP sont concernés, mais le règlement de sécurité vise plus particulièrement les
parties suivantes :

 Les escaliers encloisonnés ;


 Les escaliers desservant plus de deux niveaux en sous-sol (hors parcs de stationnement) ;
 Les gaines d'ascenseurs ;
 Les circulations horizontales encloisonnées de plus de 30 m de longueur ;
 Les circulations horizontales desservies par des escaliers mis en surpression ;
 Les circulations horizontales en sous-sol ;
 Les locaux de plus de 300 m² (ou 100 m² en sous-sol) ;
 Les halls de plus de 300 m² ;
 Les atriums d'une section supérieure à 5 m x 5 m ;
 Les circulations des compartiments avec des cloisons toute hauteur ;
 Les compartiments possédant des cloisons partielles ou un plateau paysager.
 Les locaux en sous-sol.

Le désenfumage s'effectue en général par niveau, voire fraction de niveau.

Comme dans le cas des circulations, le désenfumage peut être naturel ou mécanique.

Deux cas de figures sont néanmoins à prendre en compte :

 Les locaux d'une surface inférieure à 1 000 m²


 Les locaux d'une surface supérieure à 1 000 m².

Dans le cas des locaux dont la surface n'excède pas 1 000 m², la surface des évacuations de fumées doit correspondre au
1/200ème de la surface au sol.

Ces évacuations de fumée sont situées en partie supérieure des locaux et sont constituées par des dispositifs appelés
"exutoires de désenfumage".

La surface des amenées d'air doit être au moins égale à celle des évacuations de fumée.

81
Réussir le SSIAP 1

Une tolérance est admise pour les locaux inférieurs à 300 m², dans la mesure ou une fenêtre peut compter comme
amenée d'air ou évacuation de fumée ; mais dans ce cas, la surface prise en compte se situe à 1,80 m de hauteur du
plancher. Cette tolérance permet d'éviter l'installation d'un exutoire dans les petits locaux.

Dans le cas des locaux dont la surface excède 1 000 m², les surfaces utiles de désenfumage sont déterminées par type
d'exploitation en fonction de critères particuliers tels que la hauteur de référence, l'épaisseur de la couche de fumée et un
taux en pourcentage qui tient compte du nombre de cantons.

Un canton de désenfumage est un volume libre situé entre le plancher bas et le plancher haut et délimité par des
retombées sous toiture de faibles dimensions appelées "écrans de cantonnement". Ces écrans ont pour rôle de canaliser
les fumées en partie supérieure vers les exutoires.

Leur bord inférieur est normalement horizontal. La hauteur des écrans correspond en général à l’épaisseur de
la couche de fumée « Ef » et détermine la hauteur libre de fumée (toutes ces données et les modes de calcul
sont indiqués dans l’instruction technique n°246 relative au désenfumage dans les ERP).

L’agent SSIAP 1 ne doit retenir que les grands principes du désenfumage.

En principe, un canton de désenfumage ne doit pas dépasser une surface de 1 600 m² ; on applique le principe du
cantonnement aux locaux de plus de 2 000 m² ou de plus de 60 m de longueur.

Comme pour les locaux d’une surface inférieure à 1 000 m², et pour que le désenfumage soit efficace, des amenées
d’air doivent se situer en façade hors de la zone enfumée.

Dans le cas d’un local comportant un seul canton, la surface libr e totale des amenées d’air doit être au moins
égale à la surface géométrique totale des exutoires du local.

24.7 - Désenfumage des escaliers :

Les escaliers encloisonnés peuvent être désenfumés par balayage naturel ou par une mise en surpression permettant
d'éviter l'envahissement des fumées provenant du couloir.

Le désenfumage par extraction mécanique dans un escalier est strictement interdit.

Les escaliers non encloisonnés ne sont pas obligatoirement désenfumés sauf cas particulier fixé par la réglementation.

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Réussir le SSIAP 1

Le principe de désenfumage repose sur l'installation d'un châssis en partie supérieure de la cage d'escalier et d'une
amenée d'air en partie basse de la cage d'escalier.

Ces deux éléments doivent avoir une surface géométrique libre d'au moins 1 m².

24.8 - Désenfumage des circulations horizontales :

Les circulations horizontales encloisonnées peuvent être désenfumées par un balayage naturel ou un désenfumage
mécanique.

Le désenfumage n'est cependant obligatoire que dans les circulations répondant à l'une des caractéristiques suivantes :

 Longueur totale supérieure à 30 m,


 Desservies par des escaliers mis en surpression,
 Desservant des locaux réservés au sommeil,
 Situées en sous-sol.

En cas de désenfumage naturel, les amenées d'air et les évacuations de fumées sont réparties dans le couloir en nombre
égal, de façon alternée, en quinconce ou non, en tenant compte de la localisation des risques

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Réussir le SSIAP 1

Amenée d’air dans un couloir de circulation

24.9 - Compatibilité entre désenfumage naturel et désenfumage mécanique :

Il est possible d'utiliser au sein d'un même établissement, un désenfumage naturel et un désenfumage mécanique sous
réserve de ne pas perturber le flux des fumées

La mise en œuvre d'une solution de désenfumage peut s'avérer très compliquée, car la fumée présente la particularité de
s'infiltrer très facilement en de nombreux endroits, par l'intermédiaire par exemple des faux plafonds ou des gaines et
conduits techniques des bâtiments.

24.10 - Dispositifs de déclenchement

Les grands principes de désenfumage exposés ci-dessus nécessitent une infrastructure technique permettant le
déclenchement des différents dispositifs concourant à ce désenfumage en cas d'incendie.

Ces différents dispositifs sont constitués de volets, clapets, bloc-portes, rideaux, exutoires, ouvrants etc.

Le volet est un dispositif d'obturation placé à l'extrémité d'un conduit ; il peut être ouvert ou fermé en position d'attente
(commande automatique ou manuelle).

Le clapet est un dispositif d'obturation placé à l'intérieur d'un conduit ; il est normalement en position d'ouverture.

Exemple de clapet coupe-feu

Leur rôle est d'empêcher la propagation de l'incendie par l'intermédiaire des conduits.

Le déclenchement du désenfumage dans un grand établissement est asservi à la détection automatique d’incendie quand
elle existe et au déclenchement du système d’alarme générale.

Des dispositifs de surveillance et de commande sont situé au poste de sécurité incendie de l’ERP.

Dans les centres commerciaux par exemple, les commandes manuelles de désenfumage sont regroupées à proximité de
l’entrée ou de l’accueil afin de permettre une gestion par zone du désenfumage.

Les plans schématiques des cantons sont également affichés près des commandes manuelles.

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Réussir le SSIAP 1

Deux modes de fonctionnement sont prévus pour l’ouverture des exutoires de désenfumage :

 La commande automatique par fusible thermique,


 La commande à distance :
o Commande mécanique par treuil,
o Commande pneumatique avec bouteille à CO2,

a) Commande automatique par fusible thermique :

Le fusible thermique réagit à l’élévation de température, ce qui permet l’ouverture automatique de l’exutoire ; mais ce
dispositif doit être doublé d’une commande d’ouverture manuelle.

b) Commande à distance par treuil :

Le treuil ne peut commander qu’un seul exutoire ; sa longueur totale ne peut excéder 15 m si son cheminement
est visible depuis le sol du local et 8 m dans l’autre cas ; il doit être équipé au maximum de quatre poulies de
renoi d’angle afin d’éviter un mauvais fonctionnement et être protégé à son départ sur une hauteur de 1,50 m
par un tube rigide.

c) Commande pneumatique à bouteilles de CO2 :

Dans ce cas, la cartouche de CO2 qui est une bouteille de faible dimension est percutable ; l’exploitant ou le service de
sécurité de l’établissement doit posséder des bouteilles de remplacement compatible avec le système installé.

24.11 - Utilisation

Dans un ERP, les installations de désenfumage ne sont pas exclusivement réservées aux sapeurs-pompiers ; les agents
de sécurité incendie ont toute latitude pour le déclencher sous réserve qu'ils en connaissent parfaitement le
fonctionnement.

C'est la raison pour laquelle, des manœuvres régulières doivent être réalisées sous le contrôle du SSIAP 2 ou 3 afin que
les agents maîtrisent les techniques de désenfumage.

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Réussir le SSIAP 1

24.12 - Le coffret de relayage

C'est un dispositif actionné de sécurité (DAS) assurant l'interface entre un TGBT ou un CMSI et un ventilateur de
désenfumage (voir leçon sur les systèmes de sécurité incendie).

C’est « l’interrupteur » de la ligne d’alimentation électrique du ventilateur de désenfumage.

Le coffret de relayage gère le fonctionnement du ventilateur ainsi que les éventuels défauts pouvant empêcher la mise
en sécurité (désenfumage) du ventilateur ; à ce titre il est communication permanente avec le centralisateur de mise en
sécurité incendie (CMSI).

Les sapeurs-pompiers peuvent mettre à l'arrêt ou réarmer le ventilateur de désenfumage à l'aide d’une commande
spécifique (dite « arrêt pompier ») située à proximité du CMSI.

Mais attention, le ventilateur est arrêté mais n’est pas en position « attente » ; pour cela, il faut le réarmer afin qu’il
revienne en position « attente » et soit prêt à fonctionner de nouveau.

La télécommande de réarmement doit normalement se trouver dans la zone correspondant au DAS commandé.

24.13 - Le contrôle de position des organes de désenfumage

Le contrôle de position d'attente et de position de sécurité est obligatoire pour :

 Les volets des conduits collectifs,


 Les exutoires des escaliers mis en surpression mécanique,
 Les coffrets de relayage.

24.14 - Entretien, vérifications, contrôles

Tous les mécanismes de déclenchement doivent être soigneusement entretenus et maintenus en permanence en bon état
de fonctionnement.

Compte tenu des asservissements automatiques existants dans la plupart des cas, les vérifications sont effectuées
simultanément aux vérifications de la détection automatique d'incendie lorsqu'elle existe ; c'est pourquoi, l'agent de
sécurité incendie est formé à analyser à partir du système de sécurité incendie tout dysfonctionnement des installations
de désenfumage ou défaut de position d'un clapet ou d'un volet.

L'agent de sécurité incendie doit être capable d'assurer des réparations simples, telles que le réarmement d'un clapet,
d'un volet ou d'un exutoire.

Il est important de retenir que les dispositions particulières du règlement de sécurité peuvent imposer que les dispositifs
de désenfumage soient commandés par la détection automatique d'incendie dans les établissement qui sont dotés de ce
type de détection.

Cette disposition ne s'applique pas au désenfumage des cages d'escalier dont la commande doit être uniquement
manuelle (système de tirez-lâchez)

Par ailleurs, lors des visites effectuées par les commissions de sécurité, l'exploitant de l'ERP est tenu de prendre toute
dispositions permettant le contrôle du bon fonctionnement des installations ; dans ce cas, c'est l'agent de sécurité
incendie qui effectue les différentes manœuvres demandées par la commission de sécurité.

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Réussir le SSIAP 1

CE QU’IL FAUT RETENIR

Les quatre objectifs du désenfumage.

Les locaux, les escaliers et les circulations doivent être désenfumés, dans les conditions fixées par la réglementation.

Le désenfumage peut être naturel ou mécanique.

La différence entre un volet et un clapet.

Les grands principes de conception du désenfumage.

Quels sont les dispositifs d’ouverture des exutoires couramment employés.

Le désenfumage des escaliers encloisonnés est exclusivement naturel, mais il est possible de mettre ces escalier en
surpression, afin d’éviter le transfert des fumées du couloir vers l’escalier.

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Réussir le SSIAP 1

Leçon 25 – Eclairage de sécurité

25.1 - Définition de la notion d'éclairage de sécurité

L'éclairage d'un ERP doit être électrique. Comme toute installation technique, l'éclairage normal peut être défaillant.

Afin d'éviter que le public ne soit plongé dans l'obscurité, il est mis en place un éclairage de sécurité.

D'une manière générale, l'éclairage d'un ERP comprend :

 L'éclairage normal ;
 L'éclairage de sécurité ;
 Eventuellement l'éclairage de remplacement.

25.2 - Objectifs de l’éclairage de sécurité

L'éclairage de sécurité a pour objectifs :

 D'assurer une circulation aisée dans les locaux,


 De permettre l'évacuation sûre et facile du public,
 D'effectuer les manœuvres intéressants la sécurité.

Le règlement de sécurité donne des définitions précises de ces différents éclairages.

 Eclairage normal : Eclairage qui est alimenté par la source normale.


 Eclairage de sécurité : Eclairage qui est alimenté par une source de sécurité en cas de disparition de la source
normale.
 Eclairage de remplacement : Tout ou partie de l'éclairage normal alimenté par la source de remplacement.

25.3 - Conception de l'éclairage de sécurité

Il doit être à l'état de veille pendant l'exploitation de l'établissement.

L’éclairage de sécurité est mis en service en cas de défaillance de l'éclairage normal

L'éclairage de sécurité est alimenté par une source de sécurité dont la durée de fonctionnement doit au moins d'une
heure.

25.4 – Source de sécurité

Elle se compose :

 Soit une source centralisée constituée d'une batterie d'accumulateurs alimentant des luminaires,
 Soit des blocs autonomes.

En tout état de cause, elle doit être en capacité de fonctionner au moins pendant une heure.

25.5 - Fonctions de l'éclairage de sécurité

 Assurer l'éclairage d'évacuation ;


 Assurer l'éclairage d'ambiance ou d'anti-panique.

a) L’éclairage d’évacuation

Il doit permettre à toute personne d'accéder à l'extérieur, en assurant l'éclairage des cheminements, des sorties, des
indications de balisage, des obstacles et des indications de changements de direction.

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Réussir le SSIAP 1

L'éclairage d'évacuation s'applique :

 Aux locaux recevant 50 personnes et plus,


 Aux locaux d'une superficie supérieure à 300 m² en étage et au rez-de-chaussée,
 Aux locaux d'une superficie supérieure à 100 m² en sous-sol.

b) L’éclairage d’ambiance ou d’anti-panique

Il doit être installé dans tout local ou hall dans lequel l'effectif du public peut atteindre :

 100 personnes en étage ou en rez-de-chaussée,


 50 personnes en sous-sol.

25.6 - Fonctionnement de l'éclairage de sécurité à source centralisée (batterie d'accumulateurs)

A l'état de veille, les lampes de l'éclairage d'évacuation sont alimentées par la source normale d'électricité et à l'état de
fonctionnement par la source de sécurité, c'est à dire la batterie d'accumulateurs (les lampes étant connectées en
permanence à cette dernière).

Il en est de même pour les lampes de l'éclairage d'ambiance, mais elles peuvent être éteintes à l'état de veille.

25.7 - Fonctionnement de l'éclairage de sécurité par blocs autonomes

Les blocs autonomes utilisés pour l'éclairage d'évacuation peuvent être du type :

 Permanent à fluorescence ;
 Permanent à incandescence ;
 Non permanent à fluorescence équipé d'un système automatique de test ;
 A diode électroluminescente.

89
Réussir le SSIAP 1

Les blocs autonomes utilisés pour l'éclairage d'ambiance peuvent du type :

 Non permanent à fluorescence,


 Permanent à incandescence,
 A diode électroluminescente.

Une télécommande centralisée (en principe sur le tableau électrique) doit permettre la mise au repos des blocs
autonomes. Cette disposition permet d'éviter que les blocs se déchargent en cas d'interruption d'électricité de longue
durée.

25.8 - Principe d'installation

L'éclairage d'évacuation de chaque dégagement d'une longueur supérieure à 15 m, conduisant le public vers l'extérieur,
doit être assuré par au moins deux blocs autonomes ; les foyers lumineux doivent avoir un flux lumineux d'au moins 45
lumens.

L'éclairage d'ambiance ou d'anti-panique doit être réalisé de manière que chaque local ou hall soit éclairé par au moins
deux blocs autonomes ; cet éclairage doit être basé sur un flux lumineux minimal de 5 lumens par m² de surface du
local.

L'éclairage d'ambiance ou d'anti-panique doit être systématiquement allumé en cas de disparition de l'éclairage normal
ou de remplacement.

25.9 - Entretien élémentaire

L’exploitant ou l'agent de sécurité incendie doit être capable d'assurer une maintenance élémentaire de l'éclairage de
sécurité. A cet effet, il faut disposer des éléments suivants :

 Des lampes de rechange correspondant au modèle du matériel installé dans l'établissement,


 D'une notice descriptive des conditions de maintenance et de fonctionnement annexée au registre de sécurité.

L'entretien des blocs autonome peut être réalisé dès qu'une anomalie est constatée et cela doit être consigné dans le
registre de sécurité de l'établissement.

A l’heure actuelle, la totalité des blocs autonomes d’éclairage de sécurité sont équipés d’un Système Automatique De
Test Intégré plus connu sous l’appellation de blocs SATI.

Cette disposition facilite la maintenance car le bloc SATI s’autocontrôle lui-même.

25.10 - Périodicité d'entretien

 Une fois par mois :


o Passage à la position de fonctionnement en cas de défaillance de l'alimentation normale et à
vérification de l'allumage de toutes les lampes,

90
Réussir le SSIAP 1

o Efficacité de la commande de mise en position de repos à distance et remise automatique en position


de repos au retour de l'alimentation normale.

 Une fois tous les six mois :


o Vérification de l'autonomie d'au moins une heure.

Dans les établissements comportant des périodes de fermeture, ces opérations sont effectuées de telle manière qu'au
début de chaque période d'ouverture au public, l'installation d'éclairage ait retrouvé son autonomie d’une heure.

Télécommande de marque Legrand

C’est la raison pour laquelle, la télécommande de mise au repos de l’ensemble de l’installation devra être actionnée au
moment de la coupure électrique si celle-ci est effectuée en période de non occupation des locaux.

Toutes ces opérations de vérification doivent être mentionnées dans le registre de sécurité.

CE QU’IL FAUT RETENIR

L’éclairage de sécurité permet au public de ne pas être totalement plongé dans l’obscurité en cas de défaillance de
l’éclairage normal.

Son rôle consiste à assurer le balisage des dégagements jusqu’à l’extérieur de l’établissement et permettre toute
manœuvre intéressant la sécurité à l’intérieur des locaux.

Pendant l’exploitation normale, il est à l’état de veille et en cas de coupure d’énergie, il s’allume.

Il est alimenté à partir d’une source dite de sécurité constituée de batteries d’accumulateurs ou de blocs autonomes.

Sa durée de fonctionnement est équivalente à une heure.

L’éclairage d’évacuation à une puissance de flux lumineux de 45 lumens et assure le balisage des dégagements
généraux.

L’éclairage d’ambiance est uniformément réparti en partie supérieure de certains locaux ; sa puissance lumineuse est de
5 lumen par m² de surface au sol.

91
Réussir le SSIAP 1

Leçon 26 – Moyens de secours

26.1 – Les différents moyens de secours

En application de l'article R 123-11 du code de la construction et de l'habitation, les moyens de secours des
établissements recevant du public peuvent comporter :

 Des moyens d'extinction,


 Des dispositions visant à faciliter l'action des sapeurs-pompiers,
 Un service de sécurité incendie,
 Un système de sécurité incendie pouvant comprendre :
o Un système de détection automatique d'incendie,
o Un système de mise en sécurité incendie,
 Un système d'alarme,
 Un système d'alerte

Le règlement de sécurité incendie dans les ERP indique pour chaque type d'établissement les moyens de secours dont ce
dernier doit être doté.

26.2 - Les moyens d'extinction

On distingue :

 Les robinets d'incendie armés,


 Les déversoirs ponctuels,
 Les éléments de construction irrigués,
 Les bouches et poteaux d'incendie,
 Les colonnes sèches,
 Les colonnes en charge (dites humides),
 Les installations d'extinction automatique ou à commande manuelle,
 Les appareils mobiles (extincteurs),
 Divers moyens (réserves de sable, couvertures, etc.).

26.3 - Les robinets d'incendie armés

Communément appelés RIA, ils sont désignés par leur diamètre nominal (DN 19/6, DN 25/8, DN 33/12).

DN 19/6 signifie :
19 = Diamètre intérieur du tuyau
6 = Diamètre de l’orifice de refoulement de la lance

92
Réussir le SSIAP 1

Le choix du diamètre nominal dépend essentiellement du risque contenu dans le local ou le volume à protéger.

Les RIA doivent être positionnés à l'intérieur des bâtiments le plus près possible et à l'extérieur des locaux à protéger ;
le jet de lance doit pouvoir atteindre n'importe quel point du local.

Dans les locaux à risques importants, tout point de la surface de ces locaux doit pouvoir être battu par au moins deux
jets de lance (longueur de tuyaux = 20 à 30 m).

Dans tous les cas, la pression minimale de fonctionnement ne doit pas être inférieure à 2,5 bars au robinet incendie armé
le plus défavorisé (pression maximum de service = 12 bars).

Pour faciliter le contrôle de cette pression, le RIA le plus défavorisé est équipé d'un manomètre avec robinets à 3 voies.

Les RIA sont alimentés par une canalisation d'eau en pression desservie par les conduites publiques.

26.4 - Les déversoirs ponctuels

Les déversoirs ponctuels sont des dispositifs destinés à noyer instantanément les locaux où ils sont installés ; ils sont
implantés en fonction du risque à défendre et constituent une "force de frappe très puissante et instantanée dans des
zones particulières" (minimum de 0,5 bars et 250l/minute).

Ils sont surtout utilisés dans des ERP très particuliers tels que les théâtres par exemple ou en milieu industriel.

26.5 – Les éléments de construction irrigués

Il s'agit de rideaux d'eau composés de canalisations munies de diffuseurs adaptés pouvant être imposés pour améliorer la
résistance au feu de certains éléments de construction (cloisons, rideaux, portes etc.).

Ces dispositions constructives particulières nécessitent cependant l'avis technique de la commission de sécurité.

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Réussir le SSIAP 1

26.6 – Les bouches et poteaux d’incendie

Les bouches et poteaux d’incendie permettent aux sapeurs-pompiers de mettre en œuvre leurs moyens d’extinction.

Ces hydrants doivent être alimentés :

 Soit par des branchements particuliers d'incendie des établissements intéressés ; dans ce cas, ce sont des
poteaux privés,
 Soit directement par les conduites publiques ; dans ce cas, ce sont des poteaux publics.

L'itinéraire entre le ou les points d'eau et l'établissement doit permettre le passage facile des moyens des sapeurs-
pompiers.

Les emplacements des points d'eau doivent être :

 Facilement accessibles en permanence ;


 Signalés conformément aux normes en vigueur,
 Situés à 5 mètres au plus du bord de la chaussée ou de l'aire de stationnement des engins d'incendie.

26.7 - Les colonnes sèches (NF S 61-750)

Elles sont obligatoires dès lors que des locaux à risques importants sont aménagés dans les étages dont le plancher bas
est à plus de 18 m du niveau accessible aux engins des sapeurs-pompiers.

Les colonnes sèches ou humides dans les ERP font l’objet d’une leçon spécifique.

26.8 - Les extincteurs :

Les extincteurs appartiennent à la catégorie des moyens mobiles ; à ce titre on distingue :

 Les extincteurs portatifs,


 Les extincteurs sur roues,
 Les seaux et seaux pompes d'incendie.

Ces moyens permettent au personnel de l'établissement (ou au public) d'intervenir rapidement sur un début d'incendie.

L'extincteur doit être facile à utiliser et être de couleur rouge ; sa contenance minimale est de 6 l pour les extincteurs à
eau ; il doit être visible et accessible en toute circonstance (en principe dans les circulations et à proximité des risques
particuliers).

Ils doivent faire l'objet d'une vérification annuelle et d'une révision tous les 10 ans, attestée par une étiquette sur
l'appareil par une personne ou un organisme compétent.

L'implantation des extincteurs et un relevé des vérifications doivent être portés sur le registre de sécurité.

94
Réussir le SSIAP 1

Deux critères caractérisent les extincteurs :

 L'agent extincteur qu'ils renferment (eau, poudre, CO2),


 Leur capacité exprimée en litre ou en kilogramme (5 à 9 kg).

a) Principales caractéristiques

Types Capacité Durée Portée


Eau 6 et 9 l 12 à 20 s 2à3m
Poudre 6 et 9 kg 12 à 20 s 2à4m
CO2 2 et 5 kg 6 à 10 s 1à2m

Les extincteurs à eau contiennent de l’eau qui est éjectée sous forme pulvérisée en très fines gouttelettes refroidissant
le foyer et formant une vapeur l’entourant complètement arrêtant ainsi l’arrivée d’air contenant l’oxygène (cf triangle
du feu).

Ils peuvent être utilisés contre les feux d’hydrocarbures avec un additif spécifique.

Ils provoquent peu de dégâts, toute l’eau étant vaporisée mais ils restent sensibles au gel sans complément d’antigel.

Les extincteurs à mousse contiennent un émulseur donnant de la mousse sous l’effet de la pulvérisation dans l’air. Ils
servent contre les feux d’hydrocarbures et éventuellement contre les feux d’alcools et de cétones.

Ils sont sensibles au froid et à la chaleur ; la mousse émise détériore les matériaux qu‘elle recouvre.

Les extincteurs à poudre contiennent du bicarbonate de soude, du kaolin ou autres poudres qui vont être expulsées
après mise en pression par rupture d’une cartouche de gaz carbonique.

Ils ont une portée réduite et un temps d’action limité ce qui rend très fréquentes les reprises de feux.

Utilisables sur la plupart des feux de métaux, ils sont sans danger pour le matériel et peuvent s’utiliser en milieu
confiné.

Ils sont insensibles au chaud et au froid.

Les extincteurs à gaz carbonique liquéfié (CO2) agissent par effet de souffle chassant l’air ambiant et rendant
l’atmosphère incomburante.

95
Réussir le SSIAP 1

Ils ne présentent pas de risque d’intoxication et peuvent s’utiliser sur tous types de feux.

La neige carbonique formée n’est pas conductrice d’électricité.

Attention, ils sont lourds et de faible portée.

Le risque d’explosion de la bouteille est latent si elle est exposée à une forte température pendant une longue période.

Les extincteurs à gaz inerte remplacent les halons qui sont nocifs et dangereux pour l’environnement ; ils peuvent être
utilisés sur des feux de gaz.

b) Implantation

Les règles d'implantation des extincteurs répondent strictement à différentes réglementations (articles MS du règlement
de sécurité du 25 juin 1980, arrêté ministériel IGH, code du travail, préconisation des assureurs etc.) ; toutefois, la
diversité des configurations des locaux où ils seront installés impose une étude particulière de répartition au cas par cas.

En principe, la règle générale exige que l'utilisateur potentiel n'ait pas plus de 15 m à parcourir pour atteindre un
appareil ; on doit trouver au moins un extincteur par fraction de 200 m² de surface des locaux. Les appareils doivent être
adaptés aux risques à défendre.

Le référentiel technique connu sous l'appellation de règle "R 4" de l'APSAD (assureurs) édité par la CNPP précise
toutes les conditions d'installation.

c) Quel type d’extincteur faut-il utiliser ?

 Classe A : Eau avec ou sans additif A3F, poudre ABC, mousse


 Classe B : Poudre BC, ABC, eau + additif, anhydride carbonique, mousse
 Classe C : Poudre BC, poudre ABC, gaz inertes (CO2…)
 Classe D : Sable, ciment, produits spéciaux
 Classe F : Poudre spécifique

Pour mémoire, les différents combustibles se répartissent dans les classes suivantes :

 Classe A = Bois, papier, carton, charbon, végétaux, textiles naturels etc.


 Classe B = Liquides inflammables (éther, cétone, alcool, pétrole, fuel, huiles etc.)
 Classe C = Gaz de ville, méthane, propane, butane, acétylène etc.
 Classe D = Métaux (aluminium, magnésium, sodium, potassium etc.)

Attention, en cas de feux de gaz : fermez en priorité le barrage et ne pas éteindre une fuite de gaz enflammée, mais
protéger les abords immédiats au moyen d’extincteurs (risque majeur d’explosion).
Attention, ne jamais utiliser d’eau sur les feux de métaux (terminaison en « IUM », car risque majeur d’explosion)

d) Principe de fonctionnement d’un extincteur

Le principe de fonctionnement d'un extincteur repose soit sur un dispositif à pression permanente, soit sur un dispositif à
pression auxiliaire (cartouche de CO2, sparklets).

96
Réussir le SSIAP 1

Dans le cas de la pression auxiliaire, une cartouche de gaz ou une bouteille de chasse suivant le gabarit de l'appareil
permet de propulser l'agent extincteur lors de l'utilisation. L'action sur la poignée va déplacer le percuteur et percer la
cartouche de gaz permettant la mise en pression de l'extincteur.

Sparklette

Dans le cas de la pression permanente, l'agent extincteur est mis sous pression lors du montage de l'appareil. Celui-ci
reste sous pression jusqu'à son utilisation. Hormis les extincteurs à CO2, l'état de la pression est indiqué par un
indicateur de pression.

e) Le foyer de certification :

Prenons l'exemple d'un extincteur à eau pulvérisée de 6 litres avec additif à pression auxiliaire ; sur cet extincteur, deux
chiffres sont indiqués : "27 A" et "233B".

La lettre « A » indique que l'extincteur est efficace sur les feux de classe A et la lettre « B » correspond à l'efficacité sur
les feux de classe B. Le chiffre 27 correspond à la masse de bois en kg constituant le foyer-type servant à la certification
de l'extincteur (barres de bois de 500 mm de large sur une longueur totale de 2,70 m avec 14 couches en hauteur).

Le chiffre 233 correspond au volume d'heptane en litres constituant le foyer-type servant à la certification de l'extincteur
(233 litres de liquides inflammables constitués de 2/3 d'heptane et 1/3 d'eau).

f) La sérigraphie de l’extincteur :

Lorsqu'on observe attentivement un extincteur, on remarque plusieurs indications :

 Le mode d'emploi avec schémas explicatifs,


 Le foyer de certification permettant de connaître la classe de feu sur laquelle l'extincteur peut être utilisé,
 Le nom du fabricant, l'agent extincteur et les températures limites d'utilisation,
 La nature de l'agent propulseur,
 La conformité aux normes CE et NF,

97
Réussir le SSIAP 1

 L'année de fabrication et le numéro du lot,


 Les précautions d'emploi.

g) Le cas particulier de la classe F :

Les agents extincteurs permettant d'éteindre les feux de classe B (liquides inflammables), ne sont pas suffisamment
efficaces sur les feux d'huiles et de graisses de cuisson. C'est pourquoi il a été créé une nouvelle classe "F" qui tient
compté des températures d'auto inflammation de ces foyers particulier d'incendie (de 340 à 360° C environ).

Les extincteurs permettant d'éteindre les feux de classe "F" doivent fonctionner au maximum pendant 40 secondes, ce
qui est une durée très nettement supérieure aux autres extincteurs ; ils doivent par ailleurs tenir compte de
l'environnement constitué par des appareils électriques dans les cuisines.

Les foyers-types de certification comprennent quatre niveaux :

 5 F (5 l d'huile)
 15 F (15 l d'huile)
 25 F (25 l d'huile)
 75 F (75 l d'huile)

Le dispositif d'extinction renferme une poudre extinctrice spéciale qui agit par saponification.

On commence à rencontrer très fréquemment ce dispositif d'extinction dans de nombreuses cuisines de restaurant au-
dessus des appareils de cuisson

h) Le plombage de l’extincteur

98
Réussir le SSIAP 1

Un extincteur en service doit absolument être plombé ; c’est le seul et unique signe qui montre que cet appareil n’a pas
été utilisé.

i) La vérification des extincteurs :

Un certain nombre de textes législatifs, mais aussi de normes (à caractère non obligatoire) encadrent la disposition et la
maintenance des extincteurs.

Les extincteurs doivent être contrôlés régulièrement par une société spécialisée.

Ils doivent être retiré du service dès que leur date de péremption est atteinte.

 Au moins tous les trois mois :

 Vérification par le personnel habilité et formé (agent de sécurité incendie),


 Vérification visuelle pour s’assurer que tous les appareils sont à leurs places prévue, parfaitement
accessibles et en bon état extérieur.

 Une fois par an :

 Vérification par un technicien compétent ou personne ou un organisme agréé,


 Vérification de la pression interne des extincteurs de type « permanent », poids de l’agent
extincteur/sparklet, état des joints, état du corps et de l’agent extincteur, détassement des poudres, test
du mécanisme, démontage, etc.

 Tous les 1 à 5 ans : ré épreuve par le service des mines des extincteurs à pression permanente (sous certaines
conditions de pression8).

 Extincteurs à gaz : à l’occasion du 1er rechargement qui a été effectué 5 ans après l’épreuve initiale.
 Extincteurs à mélange halon/CO2 :
o SI épreuve initiale < 10 ans : à l’occasion du 1er rechargement qui a été effectué 5 ans après
l’épreuve initiale.
o SI épreuve initiale > 10 ans : à l’occasion du 1er rechargement qui a été effectué 2 ans après
l’épreuve précédente. Sinon, dans tous les cas : 1 à 5 ans.

 À l'issue de la dixième année :

Ré épreuve par le service des mines des extincteurs à pression permanente par rapport à la dernière épreuve.

j) Code de couleurs des goupilles :

Un code de couleurs sur la goupille, se rencontre de plus en plus fréquemment pour distinguer les différents types
extincteurs :

 Extincteur à poudre : étiquette ou capuchon de fond jaune,


 Extincteur à eau ou mousse : étiquette ou capuchon de fond bleu,
 Extincteur au CO2 : étiquette ou capuchon de fond gris.

26.9 - Installation d'extinction automatique à eau :

Plus connue sous l'appellation de sprinkler, ce type d'installation peut être exigé dans tout ou partie d'un ERP (par
exemple dans un magasin de plus de 3 000 m²).

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Réussir le SSIAP 1

Cette installation permet de noyer très rapidement toute la surface d'un local qui en est équipé. En principe, il s'agit des
locaux à risques particulier d'incendie (réserves etc.)

Dans les parcs de stationnement couvert des immeubles d’habitation, cette installation est obligatoire dans les
conditions suivantes :
 A partir du 3ème niveau en sous-sol (ou détection automatique d’incendie) ;
 A partir du 6ème niveau en sous-sol.

L’installation doit être conçue comme suit :

Un diffuseur pour 12 m² de plancher et assurant pendant une heure un débit 3,5 l/mn et par m² sur une surface impliquée
de 20 m².

La source d’alimentation doit être unique (conduite de ville ou bac en pression

26.10 - Dispositions visant à faciliter l'action des sapeurs-pompiers

Plusieurs dispositifs sont destinés à faciliter l'action des sapeurs-pompiers, tels

 L'affichage du plan de l'établissement à l'accès des secours. Il indique de manière schématique :


o Les espaces d'attente sécurisés,
o Les cloisonnements principaux,
o Les divers locaux techniques,
o Les dispositifs et commandes de sécurité,
o Les organes de coupure des fluides,
o Les organes de coupure des sources d'énergie,
o Les moyens d'extinction fixes et d'alarme.
 Des balcons, passerelles, échelles, terrasses etc. Permettant d'accéder aux locaux mal dégagés ;
 Des tours d'incendie permettant d'accéder directement aux niveaux sinistrés
 Des trémies pratiquées dans les planchers facilitant des feux en sous-sol.

Les moyens de secours concourant à la sécurité dans l'établissement recevant du public sont complétés par :

 Le service de sécurité incendie :


o Des personnes désignées par l'exploitant et entraînées à la manœuvre des moyens de secours,
o Des agents de sécurité incendie qualifiés SSIAP,
 Les sapeurs-pompiers d'un service public de secours et de lutte contre l'incendie

Ou la combinaison de ces différentes possibilités.

 La mise en place de consignes comprenant :


o Les modalités d'alerte des sapeurs-pompiers,
o Les dispositions à prendre pour assurer la sécurité du public et du personnel,

100
Réussir le SSIAP 1

o Les dispositions à prendre pour l'évacuation,


o La mise en œuvre des moyens de secours,
o L'accueil et le guidage des sapeurs-pompiers.

 Le système de sécurité incendie (SSI) comprenant :


o Le système de détection incendie,
o Le système de mise en sécurité incendie,
o Le système d'alarme.

 Le système d'alerte destiné à demander l'intervention d'un service public de secours et de lutte contre l'incendie
o Ligne téléphonique reliée au centre de traitement de l'alerte des sapeurs-pompiers (souvent dans les
ERP de 1ère catégorie),
o Avertisseur d'incendie privé,
o Téléphone urbain fixe,
o Tout autre dispositif permettant de donner une alerte efficace.

Tous ces moyens conjugués entre eux permettent donc d'optimiser la sécurité incendie dans les établissements recevant
du public ou les immeubles de grande hauteur, mais aussi dans les bâtiments à usage d’habitation.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Les moyens de secours d’un établissement recevant du public comprennent :

 Des moyens d'extinction,


 Des dispositions visant à faciliter l'action des sapeurs-pompiers,
 Un service de sécurité incendie,
 Un système de sécurité incendie pouvant comprendre :
o Un système de détection automatique d'incendie,
o Un système de mise en sécurité incendie,
 Un système d'alarme,
 Un système d'alerte

Le règlement de sécurité incendie dans les ERP indique pour chaque type d'établissement les moyens de secours dont
ce dernier doit être doté.

Connaître les grands principes d’utilisation de ces moyens de secours ainsi que leurs caractéristiques techniques,
surtout pour ce qui concerne les extincteurs.

101
Réussir le SSIAP 1

3ème PARTIE

INSTALLATIONS TECHNIQUES

DANS LES ERP

Leçon 27 – Installations électriques

Leçon 28 – Appareils élévateurs

Leçon 29 – Procédures ascenseurs

Leçon 30 – Monte-charges et nacelles

Leçon 31 – Installations fixes d’extinction automatique

Leçon 32 – Colonnes sèches et humides

Leçon 33 – Système de sécurité incendie

Leçon 34 – Interprétation du SSI

102
Réussir le SSIAP 1

Leçon 27 – Installations électriques

27.1 - Impact des installations électriques sur la sécurité

Le risque électrique est l'une des causes principales des incendies dans les établissements recevant du public.

Aussi, il est essentiel que ces installations soient conçues et réalisées conformément aux normes en vigueur. et d'autre
part par rapport au public admis dans les établissements (norme NF C 15-100).

Trois réglementations imposent la conformité aux normes des installations électriques :

 Le code du travail et plus particulièrement le décret du 14 novembre 1988 relatif à la protection des
travailleurs,
 Le règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les ERP (arrêté du 25 juin 1980),
 Le règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les IGH (arrêté du 30 décembre
2011).

Les objectif principaux de ces réglementations sont similaires et consistent à :

 Eviter que les installations électriques ne présentent des risques d'éclosion, de développement et de
propagation de l’incendie,
 De permettre le fonctionnement des installations de sécurité lors d'un incendie.

Pour respecter ces objectifs, il est impératif de respecter les mesures suivantes :

 Maintien de l'alimentation des installations de sécurité,


 Evacuation en cas de défaillance de l'éclairage normal,
 Coupure de l'énergie électrique dans l'établissement par les organes de coupure d'urgence.

27.2 - Les définitions

Il est important de connaître les définitions suivantes :

Source normale :
Source constituée généralement par un raccordement au réseau électrique de distribution publique haute tension ou
basse tension.

Source de remplacement :
Source délivrant l'énergie électrique permettant de poursuivre tout ou partie de l'exploitation de l'établissement en cas de
défaillance de la source normale. La source de remplacement n'est pas obligatoire. Pendant la période d'exploitation de
l'établissement, l'énergie électrique provient donc, soit de la source normale, soit de la source de remplacement
lorsqu'elle existe.

Source de sécurité :
Source prévue pour maintenir le fonctionnement des matériels concourant à la sécurité contre les risques d'incendie et
de panique en cas de défaillance de la source normale ou de remplacement.

27.3 - Quelles sont les installations de sécurité d'un ERP ?

Ce sont les installations qui doivent être mises ou maintenues en service pour assurer l'évacuation du public et faciliter
l'intervention des secours.

Elles comprennent :

 L'éclairage de sécurité,
 Les installations du système de sécurité incendie,
 Les ascenseurs devant être utilisés en cas d'incendie,
 Les secours en eau (surpresseurs d'incendie, pompes de réalimentation en eau, compresseurs d'air, sprinkler
etc.)
 Les pompes d'exhaure,

103
Réussir le SSIAP 1

 Les moyens de communication destinés à donner l'alerte interne et externe.

27.4 - La responsabilité de l'exploitant

L'exploitant peut poursuivre son activité en cas de défaillance de la source normale si l'une des conditions suivantes est
réalisée :

 Une source de remplacement fonctionne,


 L'éclairage naturel des locaux et des dégagements est suffisant pour permettre l'exploitation.

La source de remplacement, si elle existe, alimente au minimum :

 L'éclairage de remplacement,
 Les chargeurs des sources centralisées,
 Les circuits des blocs autonomes d'éclairage de sécurité.

La défaillance de la source de remplacement entraîne le fonctionnement de l'éclairage de sécurité.

27.5 - Coupure de l’énergie électrique par les organes de coupure d’urgence

Les dispositifs nécessaires pour permettre la mise hors tension générale de l'installation électrique doivent être
inaccessibles au public et faciles à atteindre par les services de secours.

Ils ne doivent pas couper l'alimentation normale des installations de sécurité.

Les coupures d'urgence doivent être connues des agents de sécurité incendie ainsi que des services de secours ; elles
apparaissent sur les plans affichés dans l'établissement.

27.6 - Les différents types de sources électriques de sécurité

On distingue :

 Les groupes électrogènes,


 Les batteries d’accumulateurs.

27.7 - Qu'est-ce qu'un local de service électrique ?

C’est un local renfermant des matériels électriques et dont l'accès est réservé aux personnes qualifiées, chargées de
l'entretien et de la surveillance des matériels.

Il est obligatoirement identifié par un pictogramme normalisé et facile à atteindre par les services de secours.

C’est un local classé à risques particuliers d'incendie en fonction des matériels qu'il renferme ; à ce titre, il doit être isolé
par des parois résistantes au feu ainsi que par des blocs-portes coupe-feu.

27.8 - Les groupes électrogènes

Ils sont installés dans des locaux de service électrique considérés à risques moyens c'est à dire isolés par des parois
coupe-feu de degré 1 heure et des blocs-portes coupe-feu de degré ½ heure munis de ferme-portes.

Les locaux ou sont installés les groupes doivent être largement ventilés sur l'extérieur.

Lorsque le combustible d'alimentation des groupes est liquide, l'aménagement du local et l'alimentation en combustible
doivent répondre à des règles de sécurité très strictes.

Notamment, le sol du local doit être étanche et former une cuvette de rétention ; le seuil des baies d'accès doit être

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Réussir le SSIAP 1

relevé de 10 cm afin d'éviter le débordement du combustible dans d'autres locaux.

Des moyens de secours adaptés doivent être prévus (bac à sable de 100 l, extincteurs adaptés).

Si le combustible d'alimentation est gazeux, les gaz de combustion doivent évacués directement sur l'extérieur.

27.9 - Les batteries d'accumulateurs

Les batteries alimentant des installations de sécurité sont installées dans des locaux de service électrique considérés à
risques moyens c'est à dire isolés par des parois coupe-feu de degré 1 heure et des blocs-portes coupe-feu de degré ½
heure munis de ferme-portes.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Le risque électrique est l'une des causes principales des incendies dans les établissements recevant du public.

Les installations électriques doivent être conformes aux normes en vigueur et régulièrement vérifiées.

Une source de sécurité doit être prévue pour maintenir le fonctionnement des matériels concourant à la sécurité contre
les risques d'incendie et de panique en cas de défaillance de la source normale ou de remplacement.

Elles comprennent :

 L'éclairage de sécurité,
 Les installations du système de sécurité incendie,
 Les ascenseurs devant être utilisés en cas d'incendie,
 Les secours en eau (surpresseurs d'incendie, pompes de réalimentation en eau, compresseurs d'air, sprinkler
etc.)
 Les pompes d'exhaure,
 Les moyens de communication destinés à donner l'alerte interne et externe

L’exploitant est responsable de l’entretien des installations électriques.

L’établissement doit être équipé de coupures d’urgence inaccessibles au public ; ces coupures d’urgence ne concernent
pas les alimentations de sécurité.

Les sources électriques de sécurité sont alimentées soit par un groupe électrogène, soit par des batteries
d’accumulateurs ; ces deux dispositifs sont installés dans des locaux de service électriques classés à risque particulier
d’incendie.

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Réussir le SSIAP 1

Leçon 28 – Appareils élévateurs

28.1 - Trois types d’appareils

Le programme de préparation à l'examen de SSIAP 1 identifie 3 types d'appareils qu'il convient de bien définir :

 L'ascenseur,
 Le monte-charge,
 La nacelle.

Il faut noter que le règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les ERP aborde le thème des
ascenseurs à travers les articles AS, mais également la sécurité des trottoirs roulants et des escaliers mécaniques.

Les monte-charges sont abordés de manière très générale par les articles CO 30 et 33.

28.2 - Définitions

Un ascenseur est un appareil élévateur destiné à transporter verticalement des personnes d'un niveau à un autre.

Un monte-charge a la même fonction que l'ascenseur, mais il est réservé exclusivement au transport de tout type de
charge d'un niveau à un autre ; cela exclut le transport de personnes.

Une nacelle est une plate-forme élévatrice destinée à effectuer des travaux en hauteur ; elle n'est pas utilisable par le
public.

28.3 - Principes de fonctionnement d'un ascenseur

Les appareils sont identifiables par le type de traction utilisé pour déplacer la cabine.

On distingue deux grands types d'appareil :

 Les ascenseurs à traction électrique (dit à traction à câbles ou déplacement par treuil),
 Les ascenseurs hydrauliques.

a) L'ascenseur à traction électrique

La cabine d'ascenseur est suspendue dans la gaine par des câbles de traction.

106
Réussir le SSIAP 1

Un moto-réducteur électrique (moteur électrique continu ou alternatif) actionne une poulie qui entraîne les câbles
auxquels sont suspendus la cabine et son contrepoids ; ce dernier élément équilibre le poids de la cabine.

La tendance actuelle s'oriente de plus en plus par l'installation d'ascenseurs électriques sans local de machinerie ; ces
appareils technologiquement très avancés nécessitent un personnel très qualifié en cas d'incident.

b) L'ascenseur hydraulique

Dans ce type d'ascenseur, la cabine est propulsée soit directement soit par une suspension mouflée, par le piston d'un
vérin alimenté par de l'huile sous pression provenant d'une centrale hydraulique.

Le remplissage du piston fait monter l'ascenseur

A la descente, le by-pass (vanne) de la pompe permet l'évacuation de l'huile vers un réservoir qui fonctionne en circuit
fermé.

Ces ascenseurs sont plus lents et n'ont donc aucun contrepoids.

28.4 - Eléments communs aux différents types d'ascenseurs

a) Dans la gaine

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Réussir le SSIAP 1

 Une cabine circulant le long de rails de guidage dans une gaine verticale,
 Une trappe d'évacuation,
 Une ou deux portes anti-coincements débouchant sur les parties communes,
 Un panneau de commande,
 D'un moteur électrique accouplé à une pompe hydraulique (pour les ascenseurs hydrauliques),
 Un système de contrepoids (pour les ascenseurs à traction à câbles)

Nota : les parois de la gaine sont classées M0 et celles de la cabine sont M3 avec un plancher M4 ; la gaine eet
également ventilée.

b) Dans la machinerie (si elle existe)

 Le système d'entraînement (moteur avec ou sans réducteur ou centrale hydraulique),


 L'armoire de manœuvre,
 Des poulies de renvois (en fonction de l'emplacement du local machinerie)

Nota : Le local machinerie est rangé dans la catégorie des locaux à risques moyens.

Les éléments de sécurité font l'objet d'homologations de types et d'essais stricts.

Ce sont :

 Les serrures contrôlant le verrouillage des portes,


 Le limitateur de vitesse et le parachute qui interdisent toute survitesse ou chute de la cabine,
 Le dispositif interdisant toute survitesse en montée,
 Les amortisseurs qui limitent la course aux niveaux extrêmes.

28.5 - Dispositifs de secours

Tout ascenseur accueillant plus de 8 personnes doit être équipé d'une trappe de secours et d'une échelle métallique
permettant d'atteindre le toit de la cabine.

Si plusieurs ascenseurs sont installés dans une même gaine et peuvent recevoir plus de 8 personnes, ils doivent en outre
être équipés d'une porte latérale permettant de communiquer entre eux.

Certains ERP doivent être dotés d'ascenseurs équipés d'un dispositif d'appel prioritaire pour les sapeurs-pompiers.

Par ailleurs, la cabine doit obligatoirement être équipée des éléments suivants :

 Une porte d'accès avec dispositif anti coincement,


 Une ventilation minimale de l'air ambiant,
 Un moyen efficace doit permettre de donner l'alarme de l'intérieur de la cabine au service de surveillance ou à
un responsable désigné par l'exploitant,
 Un limitateur de vitesse mécanique,
 Un dispositif de blocage en cas de chute,
 Une commande de révision pour le personnel de maintenance,
 L'éclairage de la gaine etc.

28.6 - Dispositions particulières pour l'évacuation des personnes en situation de handicap

Les ascenseurs destinés à l'évacuation des personnes en situation de handicap en cas d'incendie doivent répondre aux
conditions suivantes :

 L'accès aux ascenseurs à chaque niveau s'effectue au travers d'un local d'attente servant de refuge,
 La puissance électrique totale installée en gaine est inférieure ou égale à 15 kVa.

a) Caractéristiques du local d'attente

Superficie : Doit être suffisante pour accueillir toutes les personnes appelées à fréquenter l’établissement.

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Résistance au feu : les parois et les portes d’accès doivent être résistantes au feu ; ces dernières s’ouvrent vers
l’intérieur du local et sont à fermeture automatique ou équipées de ferme-porte.
Réaction au feu : les revêtements ont les mêmes degrés de réaction au feu que ceux des escaliers encloisonnés.

Désenfumage : le local et les dégagements y conduisant doivent être désenfumés ;

Alerte : Le local d'attente doit être équipé d'un système permettant de communiquer avec le concierge, le
gardien de l'immeuble, le réceptionniste ou tout autre préposé.

Les ascenseurs doivent disposer d'une alimentation électrique de sécurité (AES).

Les cabines d'ascenseurs doivent être équipées d'un dispositif de commande accompagnée fonctionnant à l'aide d'une
clé.

Un nombre de clés suffisant et d'un modèle unique est tenu à la disposition du directeur des secours.

En outre, les cabines doivent être équipées d'un système permettant de communiquer avec le poste de sécurité, s'il
existe, ou bien avec l'une des personnes mentionnées ci-dessus.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Les différents types d’appareils élévateurs et l’interdiction d’accès du public dans les monte-charges et nacelles.

Il existe deux types d’ascenseurs :

 Les ascenseurs à traction électrique,


 Les ascenseurs hydrauliques.

Tout ascenseur recevant plus de huit personnes doit posséder une trappe de secours et d’une échelle métallique, si
plusieurs ascenseurs recevant plus de huit personnes sont installés dans une même gaine, ils doivent être équipés d’une
porte latérale de communication.

Certains ERP doivent être munis d’ascenseurs avec appel prioritaire réservés aux sapeurs-pompiers.

Un local refuge protégé doit desservir les ascenseurs permettant l’évacuation des personnes en situation de handicap.

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Réussir le SSIAP 1

Leçon 29 – Procédures ascenseurs

29.1 - Ce n’est pas une mission des agents SSIAP

Les agents de sécurité incendie ne sont pas habilités à effectuer le dégagement d'une personne bloquée dans une cabine
d'ascenseur ; une mauvaise manipulation de l'appareil risquerait d'aggraver la situation et serait susceptible de dégager
la responsabilité de la société ayant installé l'appareil..

29.2 – Différents cas de figures

Quelques mesures simples et élémentaires peuvent néanmoins être réalisées par les agents de sécurité incendie de
l'établissement :

a) 1er cas : panne de courant dans l'établissement

Cet incident peut entraîner l'arrêt de l'ascenseur.

 Vérifiez que personne n'est bloqué dans l'ascenseur en appelant à travers la porte,
 Rassurez éventuellement la personne bloquée en lui indiquant la raison de la panne,
 Se rendre au local de service électrique pour déterminer l'origine de la coupure électrique ainsi que
dans le local machinerie (coupure force),
 Si tout est en ordre, contacter l'EDF pour signaler le dysfonctionnement électrique,
 Appelez les secours public si la situation se prolonge et qu'une personne est bloquée.

Lorsque le courant est revenu, vérifiez que l'ascenseur fonctionne à nouveau (si ce n'est pas le cas, contactez le service
de dépannage).

b) 2ème cas : L’ascenseur est bloqué entre deux étages

 Vérifiez que personne n'est bloqué dans la cabine en appelant à travers la porte,
 Si une personne est effectivement bloquée dans la cabine, appliquez la procédure du 1er cas,
 Faire appel au service de dépannage,
 Ne touchez à rien

c) 3ème cas : L'ascenseur est bloqué à l'étage

 Vérifiez que personne n'est bloqué dans la cabine en appelant à travers la porte,
 Si la porte s'ouvre, vérifiez que rien n'entrave sa refermeture,
 Vérifiez que les boutons de commande réagissent normalement (en particulier que le bouton "stop" n'est pas
enfoncé),
 Vérifiez qu'il n'y aucun obstacle devant le rayon de cellule de la porte.

d) 4ème cas : Fonctionnement anormal de l’ascenseur

Un fonctionnement anormal peut se caractériser par :

 L'arrêt intempestif pendant la marche,


 La présence de bruits ou frottements inquiétants,
 Le constat d'une marche importante lors de l'arrêt aux étages,
 Une fermeture violente des portes automatiques,
 Des secousses ou des vibrations anormales pendant le fonctionnement.

Tous ces signes doivent entraîner la mise hors service de l'appareil :

 Immobiliser l'appareil à un étage en appuyant sur le bouton "stop", ou en empêchant la refermeture des portes,
 Coupez l'alimentation électrique (coupure force) de l'ascenseur à partir du local de service électrique ou de la
machinerie,

110
Réussir le SSIAP 1

 Prévenir le service de maintenance,


 Interdire à quiconque de remettre l'ascenseur en service avant totale réparation (pose de rubalise par exemple
en travers des portes de l'ascenseur avec la mention "Hors service" ou « Ascenseur en panne »).

29.3 – Procédures de dégagements

Le dégagement de personnes bloquées dans un ascenseur est toujours une manœuvre délicate qui ne peut être réalisée
que par du personnel qualifié ayant reçu une formation adéquate.

Il s'agit uniquement des personnels de la société ayant installé l'appareil, mais aussi les sapeurs-pompiers.

En aucun cas, les agents SSIAP ne sont autorisés à effectuer ces manœuvres, car beaucoup d'installateurs dégagent leurs
responsabilités en cas d'accident survenant au cours des tentatives de manœuvres de dégagements.

Par ailleurs, les catalogues des constructeurs contiennent de nombreuses références qui nécessiteraient pratiquement une
formation particulière pour chacune d'entre elles.

En conséquence, seuls les organismes agréés de formation SSIAP peuvent aborder cette partie du cours en présence
d'un professionnel des ascenseurs.

Il faut néanmoins retenir que les procédures de dégagement s'effectuent toujours au minimum à deux agents en liaison
radio ; ces manœuvres peuvent se résumer aux 5 points suivants :

 Réception de l'alarme,
 Informations des occupants,
 Mise à niveau de la cabine,
 Evacuation des occupants,
 Consignation de l'appareil.

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Réussir le SSIAP 1

Consignes de sécurité :

L'utilisation d'un ascenseur peut paraître anodine ; toutefois, il est toujours utile de rappeler quelques consignes simples
qui devraient être connues de tous.

EN ATTENDANT L'ASCENSEUR (et lorsque la boîte d'appel palier comporte plus d'un bouton) :

 Appuyer uniquement sur le bouton correspondant au sens de déplacement souhaité,


 Si l'appui a lieu par accident sur deux boutons différents, l'appareillage de l'ascenseur provoque l'arrêt de celui-
ci dans chacune des deux directions. Il est évident que ce comportement, s'il est répété par de nombreux
utilisateurs, provoquera des arrêts non sollicités.

APRES AVOIR EFFECTUE L'APPEL

 S'éloigner quelques peu de la porte de l'ascenseur, car lorsque l'ascenseur arrivera à niveau, il est fort probable
que certains passagers devront en descendre.

NE SURCHARGER JAMAIS UN ASCENSEUR :

Tous les ascenseurs sont normalement équipés d'une plaque de charge

 Ne jamais dépasser la capacité en Kg ou en personnes afin d'éviter tout risque de blocage de l'appareil.

PENDANT LE DEPLACEMENT DE LA CABINE

 Dans le cas d'un ascenseur sans porte de cabine :


o Se tenir éloigné de la face lisse : Il y va de la sécurité des usagers.

La plupart des accidents corporels survenus dans les ascenseurs se produisent dans les cabines non équipées de portes.

Lorsque ces cabines sont en mouvement, l'utilisateur peut se retrouver directement en contact avec la partie de la gaine
située entre les différents niveaux et appelée "face lisse".

Celle-ci, bien que présumée lisse, peut présenter de légères aspérités auxquelles peuvent s'accrocher les vêtements et
chaussures des utilisateurs.

Interdire formellement aux enfants de jouer dans l'ascenseur.

Plusieurs accidents se sont produits lorsque des enfants ont eu leur bras coincé entre la "face lisse" et le seuil de la
cabine en tentant de rattraper leur ballon ou d'autres objets.

En cas de transport d'objet encombrants ou de marchandises, ne jamais se placer ni entre ceux-ci et la face lisse ni dans
le fond de la cabine.

Il faut toujours pouvoir atteindre le bouton d'arrêt d'urgence.

Ne pas sauter dans un ascenseur en mouvement : Le limiteur de vitesse des ascenseurs est généralement très sensible
aux changements brusques d'allure.

Lorsque l'ascenseur est secoué, celui-ci oscille et cela est parfois suffisant pour provoquer la mise en service du
parachute et le blocage de l'appareil.

Ne pas se précipiter sur le bouton d'arrêt, car les ascenseurs ont plus de chance (ou de malchance c'est selon) de ne pas
vouloir redémarrer que de tomber en panne lorsqu'ils sont en mouvement.

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Réussir le SSIAP 1

En cas d'incident grave :

"Appuyer sur le bouton d'arrêt en cas d'urgence" ;

CE QU’IL FAUT RETENIR

Procéder à un dégagement dans un ascenseur est une manœuvre dangereuse si l’agent SSIAP n’a pas les connaissances
techniques nécessaires.

En cas de difficultés de fonctionnement, prévenir immédiatement le service de maintenance interne ou extérieur et


condamner l’accès à l’ascenseur.

Rassurer en permanence la personne bloquée à l’intérieur.

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Réussir le SSIAP 1

Leçon 30 – Monte-charges et nacelles

30.1 - Monte-charges

Les monte-charges qui sont des appareils exclusivement réservé au déplacement vertical de charges répondent à
quelques exceptions près aux mêmes exigences que les ascenseurs pour ce qui concerne les vérifications et les
précautions d'usage.

Le règlement de sécurité prévoit plusieurs mesures pour limiter les risques de propagation d'incendie ou de fumée créés
par le passage des conduits à travers des parois horizontales ou verticales résistant au feu.

Pour l'application des règles de sécurité aux conduits et gaines, le règlement ne fait pas de distinction entre conduites
d'eau en charge ou d'eau usée, conduits vide-ordures, monte-charges et descentes de linges.

Pour ce qui concerne le cas particulier des monte-charges ou de tout autre système de descente ou de montée de
matériel, ils doivent respecter les dispositions suivantes :

 Les parois du conduit ou de la gaine doivent coupe-feu de degré 1 heure mesuré sur chacune des faces,
 Les trappes de service doivent être pare-flammes de degré1/2 heure, munies d'un ferme-porte ou à fermeture
automatique

30.2 - Nacelles

Une nacelle est une plate-forme élévatrice destinée à effectuer des travaux en hauteur ; elle n'est pas utilisable par le
public.

Nacelle de marque Manitou

Les conducteurs des nacelles sont dans l'obligation de détenir un permis spécial pour manipuler ces appareils
conformément à l’article R 233 13 19 du code du travail.

Pour information, les nacelles sont classées selon plusieurs types en fonction de leur mode de fonctionnement :

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Réussir le SSIAP 1

 Type 1 A : Translation en position repliée, élévation suivant un axe vertical,


 Type 1 B : Translation en position repliée, élévation multidirectionnelle,
 Type 2 A : Translation en position haute recommandée depuis le porteur, élévation suivant un axe vertical,
 Type 2 B : Translation en position haute recommandée depuis le porteur, élévation multidirectionnelle,
 Type 3 A : Translation en position haute recommandée depuis la plateforme, élévation suivant un axe vertical,
 Type 3 B : Translation en position haute recommandée depuis la plateforme, élévation multidirectionnelle.

30.3 - Risques liés à l'utilisation des nacelles

 Le risque de chute de l'ouvrier dû au travail en hauteur,


 Le risque de chute de l'engin lui-même (surcharge, déstabilisation etc.),
 Le risque de choc, de coincement, d'écrasement de l'ouvrier s'il vient heurter un obstacle extérieur,
 Le risque d'écrasement ou de blessures graves dû au déploiement de l'engin lui-même,
 Le risque d'électrisation en cas de contact avec un conducteur électrique.

Cette liste accidentogène n'est pas exhaustive et de multiples autres causes d'accident peuvent être mis en évidence.

30.4 - Mesures élémentaires de précaution

En cas d'utilisation d'une nacelle élévatrice, les mesures suivantes données seulement à titre indicatif devraient être
prises :

c) Avant le démarrage

 Examen de l'engin,
 Détection de toutes anomalies (fuites, niveaux),
 Vérification de l'état des flexibles hydrauliques,
 Vérification des systèmes d'accrochage des divers éléments de la nacelle,
 Vérification des pneumatiques,
 Vérification des stabilisateurs,
 etc.

d) Après le démarrage

 Vérification de l'inverseur de marche,


 Vérification des témoins du tableau de bord,
 Vérification des éléments mécaniques (freins, avertisseur sonore, direction, leviers etc.).

e) Règles de déplacement

 Ne jamais boire d'alcool,


 Circuler à vitesse réduite notamment dans les enceintes fermées (ateliers, entrepôts etc.),
 Ne pas transporter de passagers sauf si sièges équipés (même pour rendre service...),
 Ne jamais laisser le moteur en marche en l'absence du conducteur,
 Actionner le frein de parc avant de descendre,
 Ne jamais modifier les organes de sécurité,
 etc.

f) Pendant l'utilisation

 Ne jamais utiliser une nacelle seul ou isolé (au minimum 2 opérateurs),


 Eloigner les personnes de l'aire d'évolution de la nacelle,
 Assurer la stabilité de l'engin par rapport à la résistance au sol,
 Pas de déplacement brutal de la nacelle.

g) Travail en hauteur :

 Comme pour tout activité en hauteur, il serait judicieux de s'amarrer à la nacelle pour palier tout risque de
chute,
 Le port d'un harnais de sécurité est fortement recommandé,

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Réussir le SSIAP 1

 Le port de vêtement de protection (EPI) doit faire l'objet d'une attention particulière.

Le SSIAP à un rôle important à jouer en termes de sensibilisation au risque des employés de l'entreprise.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Le monte-charge est utilisé pour déplacer verticalement des charges.

La nacelle est utilisée pour effectuer des travaux en hauteur.

Les monte-charges sont installés dans des gaines résistant au feu.

La manipulation d’une nacelle est conditionnée à la possession d’un permis de conduire spécifique.

Bien connaître les risques d’utilisation des nacelles ; les agents SSIAP ont un rôle particulièrement important à jouer
dans la prévention des risques.

Connaître quelques mesures élémentaires de précaution lors de l’utilisation d’une nacelle.

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Réussir le SSIAP 1

Leçon 31 – Installations fixes d’extinction automatique

31.1 - Définition

Une Installation Fixe d'Extinction Automatique (IFEA) se présente sous la forme d'un réseau de canalisations installé en
sous face de toiture, visible du sol permettant la projection de manière automatique d'un produit extincteur (ERP, IGH
ou établissement industriel).

Le produit extincteur généralement utilisé dans les ERP est l'eau, mais on peut rencontrer du gaz ou de la poudre sur
certains types de risques.

31.2 - Rôle d'une IFEA

Une installation fixe d'extinction automatique à trois objectifs :

 Détecter un début d'incendie,


 Déclencher l'alarme des témoins les plus proches et des services de surveillance de l'établissement,
 Eteindre, ou tout du moins limiter les effets de l'incendie.

Le système peut être soit :

 Global, c'est à dire qu'il couvre l'ensemble de l'établissement,


 Ponctuel, lorsqu'il protège un risque ciblé dans l'établissement (local ou machine).

31.3 - Dans quels cas faut-il une IFEA ?

Lorsque le risque est particulièrement important (potentiel calorifique, produits dangereux).

Lorsque les dispositions réglementaires l'exigent ; par exemple, ce type d'installation est obligatoire dans les magasins
dont la surface de vente excède 3000 m².

Une IFEA peut permettre d'augmenter la surface et le volume des réserves d'un magasin dans les conditions définies par
la réglementation.

31.4 - Principe de fonctionnement :

Les têtes de sprinklers projettent le produit extincteur sous pression à partir d'un système de tuyauteries.

Ces têtes sont uniformément réparties au-dessus du risque à couvrir.

En cas d'incendie, seules les têtes ayant détectées l'incendie et situées à proximité du foyer se déclenchent ; cette
particularité technique permet de limiter les dégâts causés par l'eau et l'incendie.

117
Réussir le SSIAP 1

Les autres têtes se déclenchent en cascade en fonction de l'évolution du sinistre.

Le déclenchement de la tête de sprinkler entraîne une baisse de pression dans le réseau qui se met en alarme.

A ce stade, les pompes démarrent pour maintenir la pression d'utilisation et assurer le bon fonctionnement de la tête

L'alarme est donnée à partir d'un gong (cloche) d'alarme lors du passage de l'eau à travers le poste de contrôle.

31.5 - Eléments constitutifs d'une installation :

a) Les têtes de sprinklers :

Elles permettent la détection et l'extinction du foyer d'incendie par pulvérisation (diamètre nominal de 10, 15 ou 20
mm), sous une pression de 8 à 10 bars.

Elles sont équipées soit :

 D'une ampoule qui éclate au contact de la chaleur,


 D'un fusible qui fond au contact de la chaleur.

Leur fonctionnement permet d'arroser le foyer d'incendie sur une surface allant de 9 à 16 m².

Les types de tête :

 Conventionnelles : projection de l'eau à la fois vers le plafond et le sol,


 Spray : projection de gouttelettes l'eau dirigée vers le sol sur une surface déterminée permettant un
refroidissement plus rapide (système pendant ou debout),
 Murale (side-wall) : Installés près des murs.

Des couleurs conventionnelles permettent de distinguer les températures de déclenchement des têtes qui sont comprises
entre 57° C et 260° C.

La température de déclenchement la plus courante se situe entre 68° C et 74° C (ampoule rouge).

A titre d'information, les couleurs du liquide des ampoules en fonction des températures de déclenchement sont
indiquées ci-dessous :

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Réussir le SSIAP 1

 57° C = Orange
 68° C = Rouge
 79 ° C = jaune
 93° C = Vert
 141° C = Bleu
 182° C = Mauve
 227 à 260° C = Noir

Les couleurs des étriers des fusibles sont également normalisés par rapport aux températures de déclenchement. Plus la
couleur est foncée et plus la température de déclenchement est élevée.

b) Le réseau de canalisations :

Le diamètre des canalisations est adapté en fonction du débit à atteindre.

On distingue plusieurs types d'installations :

 Installation sous eau : l'eau est maintenue sous pression dans le réseau de canalisations ;
 Installation sous air : l'installation est sous pression d'air comprimé. En cas de déclenchement d'une tête de
sprinkler, une baisse de pression de l'air entraîne l'alimentation en eau du réseau. Ce dispositif est surtout
employé lorsqu'il y a des risques de gel du système (surveillance des quais de chargement par exemple) ;
 Installation alternative : l'installation est sous air en période hivernale et sous eau en période estivale (ce
système peut néanmoins entraîner des risques de corrosion des canalisations) ;
 Installation à pré action : les canalisations se remplissent d'eau en cas de déclenchement du système d'alarme.

c) Les sources d'eau :

Leur rôle est d'assurer la pression et le débit requis pour l'alimentation des têtes de sprinklers dans la zone la plus
défavorisée pendant une heure au moins.

Les sources peuvent être :

 L'eau de ville,
 Des réservoirs élevés,
 Des réserves automatiques aspirant dans des réserves intégrales,
 Les bacs de pression (1/3 d'eau et 1/3 d'air).

Le volume des réserves d'eau varie selon les types d'installations.

En principe, les normes des assurances et le règlement de sécurité impose la présence de deux sources :

 Une source A (autonomie limitée d'une capacité de 30 à 50 m3) permettant l'alimentation les 5 têtes de
sprinklers les plus défavorisés pendant 30 minutes,
 Une source B (inépuisable d'une capacité de 200 à 1 000 m3, voir plus) permettant le fonctionnement de
l'installation pendant une durée de 30 minutes à 1 heure 30 en fonction du niveau de risques.

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Réussir le SSIAP 1

Lorsque l'alimentation par le réseau public est insuffisant, des réservoirs et surpresseurs doivent permettre le
fonctionnement de l'installation pendant un temps donné.

Des pompes permettent de réguler le débit et la pression de l'installation :

 La pompe jockey (maintien d'une pression de 8 à 10 bars dans le réseau, notamment en cas de défaillance),
 Les électropompes (dédiées au fonctionnement de la source A),
 Les motopompes dédiées au fonctionnement de la source B).

d) Le poste de contrôle :

Il comporte :

 Une vanne d'arrêt,


 Un clapet d'alarme sous eau et/ou une soupape d'alarme sous air,
 Deux manomètres enregistreurs placés en amont et en aval,
 Une turbine hydraulique entraînant le fonctionnement d'une cloche d'alarme,
 Une vanne de vidange,
 Un accélérateur ou un exhausteur.

Les postes sont installés dans un local spécifique appelé local sprinkler.

Toutes les vannes d'arrêt doivent être cadenassées en position ouverte.

Les vannes de barrage et de contre barrage des conduites d'eau doivent être signalées et aisément accessibles afin de
permettre leur manœuvre par les services publics de secours et de lutte contre l'incendie.

Un poste de contrôle assure le fonctionnement de 1000 têtes couvrant une surface de 8000 m² au maximum.

31.6 - Entretien et vérification d'une IEFA à eau :

Hebdomadairement :

 Essai des pompes en charge,


 Essai des cloches d'alarme,
 Changement des graphiques de pression.

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Réussir le SSIAP 1

Mensuellement :

 Contrôle de l'état des sources, des dispositifs d'obturation, de la présence des dispositifs d'alarme sonore.
 Ouverture des vannes de vidanges en bout de canalisations pour assurer le rinçage des circuits.

Semestriellement :

 Manœuvre des vannes de contre barrage des sources d'eau et de la vanne d'arrêt des postes,
 Vérification de fonctionnement de l'installation par un vérificateur agréé.

Annuellement :

 Vérification par un organisme agréé,


 Nettoyage du réservoir élevé et de l'injecteur et du filtre de la turbine de la cloche,
 Remplacement des joints de clapets des postes,
 Vérification du fonctionnement des accélérateurs.

Les installations d’extinction automatique doivent être conformes aux normes enb vigueur.

31.7 - L'IEFA à mousse

Il s'agit de projeter de la mousse à moyen ou à haut foisonnement sur un risque ou l'eau peut-être prohibée.

Le système se compose :

 D'une source d'eau,


 D'un réservoir d'émulseur,
 D'un mélangeur eau/émulseur,
 D'un générateur de mousse (assure le mélange eau, air, émulseur),
 D'un système de canalisations.

Ce système est principalement utilisé en présence d'un risque "hydrocarbure" et essentiellement en milieu industriel.

31.8 - L'IEFA à gaz

L'installation projette un gaz inerte ou inhibiteur.

Les installations à gaz inerte (CO 2, Argon, Azote, Inergen etc.) diminuent la teneur en oxygène dans le local considéré
et assurent par voie de conséquence l'extinction du foyer d'incendie (cf triangle du feu).

a) Principe de fonctionnement :

121
Réussir le SSIAP 1

Le foyer d'incendie est décelé par un système de détection automatique, mais le dispositif d'extinction est également
déclenchable manuellement.

La mise en place d'une double détection permet d'éviter le déclenchement intempestif de l'installation. Un dispositif
sonore et visuel d'alarme invite les occupants du local d'évacuer.

L'émission de gaz sera effective après une temporisation de 30 secondes.

Comme dans le cas de l'IFEA à eau, le noyage peut être total ou localisé.

b) Les stockages de gaz :

En haute pression : batterie de bouteilles ;


En basse pression : réservoirs réfrigérés,

Les installations à gaz inhibiteurs (gaz FM 200) agissent par inhibition de la flamme. Elles fonctionnent sous le même
principe que les installations à gaz inertes.

Ces installations sont principalement aménagées dans des locaux contenant du matériel de grande valeur ou dans
lesquels l'eau est proscrite (musée, armoires électriques, centraux téléphoniques etc.)

31.9 - L'IEFA à poudre

Destinée à couvrir des risques de faible importance à base de solvants, de peinture ou d'hydrocarbures, ces installations
fixes projettent de la poudre propulsée par du CO 2. ou de l'azote comprimé. L'extinction est quasi instantanée

31.10 - Autres types d'IFEA

Le règlement de sécurité peut imposer des dispositifs particuliers dans certains ERP.

C'est ainsi que les espaces scéniques des établissements de spectacle peuvent être équipés sous certaines conditions
réglementaire d'IFEA du type "déluge".

Dans ce cas particulier, les têtes de sprinklers sont ouvertes en permanence, c'est à dire qu'elles ne contiennent ni
ampoule, ni fusible. Le déclenchement des têtes s'effectue manuellement à partir d'un système de détection automatique
d'incendie ou commandé par un réseau de sprinklers conventionnels.

L'arrosage est total sur l'ensemble de zone protégée et non pas uniquement sur le foyer d'incendie

Le règlement de sécurité peut également imposer des dispositifs manuels dénommés déversoirs ponctuels alimentés par
un système de canalisation et manœuvrable à partir de deux commandes :

 L'une à proximité d'une issue du local à protéger,


 L'autre à l'extérieur du local.

Les déversoirs doivent être disposés de manière à pouvoir inonder instantanément les locaux où ils sont installés ; leurs
pression de fonctionnement ne doit pas être inférieure à 0,5 bars et le débit doit être égal à 250 litres/minute au moins.

Enfin, des rideaux d'eau composés de canalisations munies de diffuseurs adaptés peuvent également être imposés pour
améliorer la résistance au feu de certains éléments de construction ; ils constituent des éléments de construction
irrigués.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Une Installation Fixe d'Extinction Automatique (IFEA) se présente sous la forme d'un réseau de canalisations installé
en sous face de toiture, visible du sol permettant la projection de manière automatique d'un produit extincteur (ERP,

122
Réussir le SSIAP 1

IGH ou établissement industriel).

Le produit extincteur généralement utilisé dans les ERP est l'eau, mais on peut rencontrer du gaz ou de la poudre sur
certains types de risques.

Une installation fixe d'extinction automatique à trois objectifs :

 Détecter un début d'incendie,


 Déclencher l'alarme des témoins les plus proches et des services de surveillance de l'établissement,
 Eteindre, ou tout du moins limiter les effets de l'incendie.

Une IFEA couvre un risque particulièrement important (potentiel calorifique, produits dangereux).

Les têtes de sprinklers permettent la détection et l'extinction du foyer d'incendie par pulvérisation.

Elles sont équipées soit :

 D'une ampoule qui éclate au contact de la chaleur,


 D'un fusible qui fond au contact de la chaleur.

Leur fonctionnement permet d'arroser le foyer d'incendie sur une surface allant de 9 à 16 m².

Les couleurs du liquide des ampoules des têtes de sprinkler varient en fonction des niveaux de températures de
déclenchement.

Le rôle des sources d’eau est d'assurer la pression et le débit requis pour l'alimentation des têtes de sprinklers dans la
zone la plus défavorisée pendant une heure au moins.

Les sources peuvent être :

 L'eau de ville,
 Des réservoirs élevés,
 Des réserves automatiques aspirant dans des réserves intégrales,
 Les bacs de pression (1/3 d'eau et 1/3 d'air).

La réglementation impose la présence de deux sources :

 Une source A (autonomie limitée d'une capacité de 30 à 50 m3) permettant l'alimentation les 5 têtes de
sprinklers les plus défavorisés pendant 30 minutes,
 Une source B (inépuisable d'une capacité de 200 à 1 000 m3, voir plus) permettant le fonctionnement de
l'installation pendant une durée de 30 minutes à 1 heure 30 en fonction du niveau de risques.

Une IFEA se compose :

 Des têtes de sprinkler,


 D’un réseau de canalisations,
 De deux sources d’eau,
 D’un poste de contrôle,

Les IFEA doivent être régulièrement vérifiées et entretenus dans les conditions fixées par la réglementation.

123
Réussir le SSIAP 1

Leçon 32 – Colonnes sèches et humides

32.1 - Les colonnes sèches (NF S 61-750)

Elles sont obligatoires dès lors que des locaux à risques importants sont aménagés dans les étages dont le plancher bas
est à plus de 18 m du niveau accessible aux engins des sapeurs-pompiers.

Uniquement réservées aux sapeurs-pompiers pour leur permettre d'acheminer l'eau d'extinction à l'intérieur du bâtiment,
les colonnes sèches doivent être placées en des endroits facilement accessibles aux secours publics, sur la façade la plus
proche des poteaux d'incendie (la distance entre le raccord d'alimentation et le poteau d'incendie ne doit pas excéder 60
m).

Il est très important de vérifier la présence des bouchons obturateurs des demi-raccords d’alimentation à chaque étage.

Elles sont dites sèches car elles sont mises en eau uniquement au moment de l’intervention.

Elles permettent d’éviter de dérouler des tuyaux avec des cheminements compliqués.

Les pertes de charge hectométriques sont moins importantes que dans les tuyaux souples.

Leur diamètre nominal varie de 65 à 100 mm et elles sont constituées d’une canalisation verticale métallique
comportant des raccords d’alimentation de 40 à 65 mm.

a) Obligations réglementaires concernant les colonnes sèches :

 Une seule colonne par cage d’escalier,


 Les colonnes desservant les sous-sols sont indépendantes de celles desservant les étages,
 Eviter le regroupement des raccords d’alimentation afin de ne pas prêter à confusion lors de l’utilisation,
 La tuyauterie doit être protégée contre la corrosion,

124
Réussir le SSIAP 1

 Résistance de la colonne correspondant à une pression minimale de 25 bars.

b) Entretien des colonnes sèches :

L’entretien des colonnes appartient à l’exploitant.

Périodiquement (3 mois) :
 Présence de signalisation
 Présence des bouchons obturateurs et de leur chaînette à chaque niveau sur les prises d'incendie ;
 Absence de corps étrangers dans la colonne ;
 Essai des dispositifs de vidange et purge d'air ;
 Accessibilité aux raccords d'alimentation et aux prises d'incendie ;
 Fonctionnement de la robinetterie.

Annuellement :
 Vérification du bon état général extérieur de l'installation ;
 Essai de mise en eau et d'étanchéité (avec repérage des fuites).

La mise en pression statique doit s'effectuer à 25 bars.

L'étanchéité s'effectue :

Vannes fermées (sans bouchon) ;


Vannes ouvertes, avec bouchons

32.2 - Les colonnes en charge (dites colonnes humides) – NF S 61-751

Elles peuvent être imposées dans des établissements importants, particulièrement dans les IGH. Elles sont dites
humides, car elles sont toujours en eau par opposition aux colonnes sèches qui sont alimentées à l'arrivée des sapeurs-
pompiers.

En conséquence, elles sont équipées d'un réservoir en charge positionné le plus souvent en partie supérieure du
bâtiment, de pompes, de suppresseur etc.

La colonne humide est une canalisation fixe, rigide de 100 mm de diamètre, obligatoirement installée dans les IGH de
plus de 50 m et maintenue en charge en permanence au moyen de réservoirs d'eau, avec pompes, surpresseurs ou autres
dispositifs, permettant d'alimenter les lances des services d'incendie et de secours.

a) Composition

 Une installation de colonne humide doit comporter :


 Une colonne de 100 mm par escalier ;
 Un ensemble de vannes de sectionnement permettant d'isoler éventuellement une
colonne sans perturber les autres ;
 Des prises d'incendie à chaque niveau du bâtiment ;
 Un manomètre de contrôle de pression en partie haute de chaque colonne.

b) Emplacement

Des colonnes :
 Soit de préférence dans les volumes d'accès aux escaliers,
 Soit dans les escaliers,
 Soit dans des gaines coupe-feu 2 heures.

Elles doivent être protégées du gel.

Les colonnes doivent pouvoir être réalimentées par des vannes utilisables par les sapeurs-pompiers et situées à moins de
60 m d'un poteau d'incendie.

125
Réussir le SSIAP 1

Des prises de refoulement :

 Dans les sas, à une distance comprise entre 0,80 m et 1,50 m du sol (Lorsque les prises ne sont pas apparentes,
elles doivent être signalées par la mention "Prise d'incendie").
 Dans les cages d'escaliers ou dans leurs dispositifs d'accès.

c) Alimentation

Le dispositif d'alimentation doit :

 Fournir un débit de 1 000 l/mn par colonne,


 Comporter une ou plusieurs sources de courant électrique autonomes de manière à pallier toute défaillance de
celles utilisées en service normal de l'établissement.

Le dispositif d'alimentation de chaque colonne (réservoir en charge, surpresseur, pompe etc.) doit assurer en
permanence, un débit horaire de 60 m3 sous une pression statique comprise entre 4,5 et 8 bars.

d) Réalimentation

Les colonnes en charge doivent pouvoir être réalimentées à partir de deux orifices de 65 mm de diamètre dotés de
vannes, placés au niveau d'accès des sapeurs-pompiers et à moins de 60 m d'une bouche ou d'un poteau d'incendie.

Les orifices de réalimentation doivent être signalés et porter l'inscription "Réalimentation des colonnes en charge :
pression : ... bar".

e) Entretien et essais

Ils incombent aux responsables des immeubles.

 Présence de la signalisation et des bouchons de fermeture,


 Vérification de l'étanchéité des raccords,
 Contrôle du débit et de la pression des pompes,
 Contrôle du niveau d'eau, de la pression et du débit du réservoir,
 Accessibilité aux raccords de réalimentation et aux prises d'incendie,
 Vérification du bon fonctionnement de l'installation,
 Vérification du bon état général du réservoir,
 Vérification de l'alimentation électrique des pompes ou des surpresseurs,
 Essais de fonctionnement

CE QU’IL FAUT RETENIR

Les colonnes sèches ou humides appartiennent à la catégorie des moyens de secours et plus particulièrement à la sous-
catégorie des moyens d’extinction.

Les colonnes sèches sont obligatoires dès lors que des locaux à risques importants sont aménagés dans les étages dont
le plancher bas est à plus de 18 m du niveau accessible aux engins des sapeurs-pompiers.

Elles sont exclusivement réservées à l’usage des sapeurs-pompiers afin d’éviter la mise en place de longs
établissements de tuyaux à travers des cheminements parfois complexes.

L’agent qualifié SSIAP s’attachera à vérifier la présence des bouchons obturateurs des demi-raccords d’alimentation à

126
Réussir le SSIAP 1

chaque étage.

Les colonnes sont dites :

 Sèches quand elles sont mises en eau uniquement au moment de l’intervention,


 Humides quand elles sont maintenue en charge en permanence au moyen de réservoirs d'eau.

L’entretien des colonnes appartient à l’exploitant de l’établissement dans les conditions fixées par la réglementation.

La distance entre le raccord d'alimentation de la colonne et le poteau d'incendie le plus proche ne doit pas excéder 60
m.

127
Réussir le SSIAP 1

Leçon 33 – Système de sécurité incendie

33.1 - Définition

Le système de sécurité incendie (SSI) d'un établissement recevant du public est constitué de l'ensemble des matériels
servant à :

 Collecter les informations ou ordres liés à la sécurité incendie,


 Traiter ces informations,
 Effectuer les fonctions nécessaires à la mise en sécurité incendie de l'établissement.

La mise en sécurité peut comporter les fonctions suivantes :

 Compartimentage (fermeture des portes et des clapets coupe-feu),


 Evacuation (diffusion du signal d'évacuation, gestion des issues par déverrouillage),
 Désenfumage (ouverture des volets et démarrage du désenfumage mécanique),
 Extinction automatique,
 Mise à l'arrêt de certaines installations techniques.

Les SSI doivent être conformes aux normes et textes en vigueur.

33.2 - Différentes catégories de SSI

On distingue 5 catégories de SSI par ordre de sévérité ou d’automatisme :

 SSI de catégorie A,
 SSI de catégorie B,
 SSI de catégorie C,
 SSI de catégorie D,
 SSI de catégorie E.

Les dispositions particulières à chaque type d'établissements précisent la catégorie du système de sécurité incendie
exigé.

Plus l’établissement est « sensible » en termes de risques pour le public et plus le SSI sera perfectionné.

C’est ainsi qu’un hôtel ou une maison de retraite comportant par destination des locaux réservés au sommeil ou un
public fragilisé seront systématiquement équipé d’un SSI de catégorie A.

Mais un magasin classé en 2e catégorie par exemple doit être équipé d'un système de sécurité incendie de catégorie C,
D ou E, car le niveau d’acceptation du risque est moindre.

Les fonctions de ces SSI font l'objet d'une leçon spécifique.

33.3 - Les différentes zones

Avant de rentrer dans le détail des composants d'un SSI, il est important de connaître les différents types de zonages
susceptibles d’être rencontrés.

a) Qu’appelle-t-on une zone ?

Un ERP selon son importance est généralement subdivisé en plusieurs zones dont les limites géographiques peuvent
englober :

 Un local ou un ensemble de locaux,


 Un niveau ou un ensemble de niveaux,
 Une ou plusieurs circulations horizontales ou verticales.

Une zone peut correspondre à un ou à plusieurs des volumes ci-dessus, voire à l'ensemble du bâtiment en fonction

128
Réussir le SSIAP 1

essentiellement de sa superficie et de son niveau de risques.

Il faut retenir que les zones de détection, les zones de mise en sécurité et les zones de diffusion de l'alarme n'ont pas
nécessairement les mêmes limites géographiques (sous-entendu dans l'établissement).

b) Zone de détection (ZD)

C’est une zone surveillée par un ensemble de détecteurs et/ou de déclencheurs manuels.

c) Zone de mise en sécurité (ZS)

C’est une zone susceptible d'être mise en sécurité par le Système de Mise en Sécurité Incendie (voir son rôle et sa
fonction ci-dessous).

Une zone de mise en sécurité doit englober une ou plusieurs zones de détection.

d) Une zone de diffusion d'alarme (ZA)

Elle doit englober une ou plusieurs zone de mise en sécurité.

e) Une zone de désenfumage (ZF)

C’est une zone dans laquelle les fonctions de désenfumage sont assurées (c'est donc aussi une zone de de mise en
sécurité).

f) Une zone de compartimentage (ZC)

C’est une zone dans laquelle les fonctions de compartimentage sont assurées (c'est donc aussi une zone de mise en
sécurité).

L'agent SSIAP en service dans un établissement doit donc parfaitement connaître les limites géographiques de chaque
zones et notamment les zones de détection qui doivent pouvoir être rapidement inspectées par la personne alertée.

33.4 - Composition d'un SSI

Un SSI se compose de deux éléments principaux :

 Un système de détection incendie (SDI) et des déclencheurs manuels,


 Un système de mise en sécurité incendie (SMSI).

L'ensemble de ces dispositifs sont regroupés dans une armoire technique placée sous surveillance humaine.

33.5 - Le système de détection incendie (SDI)

Le SDI doit déceler et signaler tout début d'incendie dans les meilleurs délais et mettre en œuvre les équipements de
sécurité qui lui sont asservis.

Il regroupe tout l'appareillage relatif à la détection d'incendie c'est à dire :

 La détection automatique d'incendie (DAI) comprenant les détecteurs,


 Les déclencheurs manuels (DM),
 Le tableau de signalisation (TS),
 ou l'équipement de contrôle et de signalisation (ECS).

Une installation de détection automatique d'incendie implique, pendant la présence du public, d'un personnel permanent
qualifié, susceptible d'alerter les sapeurs-pompiers et mettre en œuvre les moyens de lutte contre l'incendie.

Attention, le SDI n'éteint pas l'incendie, il le détecte seulement et déclenche un certain nombre d'asservissements par
l'intermédiaire du SMSI (refermeture des portes coupe-feu, activation du désenfumage, déclenchement du signal

129
Réussir le SSIAP 1

d'alarme etc.).

33.6 - Le système de mise en sécurité incendie (SMSI)

Le SMSI regroupe les équipements qui assurent les fonctions de mise en sécurité en cas d'incendie à savoir :

 Le compartimentage,
 L'évacuation du public,
 Le déclenchement du système d'alarme sonore et du message d'évacuation,
 La mise en œuvre de l'éclairage de sécurité,
 Le déverrouillage des issues de secours,
 Le déclenchement du désenfumage,
 etc.

Il se compose :

A - D'un centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI) avec :

 Son unité de commande manuelle centralisée (UCMC) qui autorise une gestion manuelle des fonctions de
sécurité,
 Son unité de signalisation (US) qui donne des indications visuelles pour la gestion du SMSI,
 Son unité de gestion d'alarme (UGA) qui reçoit les informations du SDI et qui déclenche l'alarme,
 Son unité de gestion des issues de secours (UGIS).

Le CMSI commande les dispositifs actionnés de sécurité (DAS).

B – Les dispositifs actionnés de sécurité (DAS)

Ultimes dispositifs automatiques actionnant concrètement le compartimentage (portes et clapets), le désenfumage


(ouverture des volets et des exutoires) et l'évacuation (issues de secours).

C – Les dispositifs de commande (DCM)

Ils permettent d'actionner manuellement les DAS.

D – Les équipements d'alarme (EA) :

Matériel permettant de diffuser l'alarme sonore en cas d'évacuation.

On distingue 4 types d'équipements d'alarme comprenant :

 Le type 1 associé au SSI de catégorie A,


 Le type 2a associé au SSI de catégorie B,
 Le type 2b associé au SSI de catégorie C,
 Le type 3 associé au SSI de catégorie D ou E,
 Le type 4 installé en complément du type 3.

Le type 1 comprend des détecteurs automatiques d'incendie, des déclencheurs manuels, une unité de gestion de l'alarme,
des diffuseurs sonores ou des BAAS.

Le type 2a comprend des déclencheurs manuels, une unité de gestion de l'alarme et es diffuseurs sonores ou des BAAS.

Le type 2b comprend des déclencheurs manuels et des BAAS.

Le type 3 comprend des déclencheurs manuels, des BAAS et un dispositif de commande de mise à l'arrêt.

Le type 4 comprend des déclencheurs manuels, des BAAS et un dispositif de commande de mise à l'arrêt, ou tout autre
dispositif autonome de diffusion sonore.

130
Réussir le SSIAP 1

33.7 - Les différents types de détecteurs d'incendie

 Les détecteurs de chaleur (thermo vélocimétrique et thermostatique),


 Les détecteurs de fumée (optique et ionique),
 Les détecteurs de flammes (optique).

Dans certains locaux peu fréquentés ou utilisés, des reports de détection sont installés au dessus de la porte de l’accès à
ces locaux ; ces reports sont appelés « Indicateurs d’action ».

Leur fonction est de permettre la localisation précise et rapide du local concerné par l’éclosion d’un foyer d’incendie.

Modèle IA 2000 de la Marque ESSER

Un signal visuel rouge clignote permettant ainsi de guider plus facilement l’agent SSIAP chargé d’effectuer la levée de
doute.

33.8 - Les déclencheurs manuels (DM)

Ce sont des boitiers de couleur rouge facilement identifiables comprenant un bouton sous verre dormant.

Ils sont répartis dans l'établissement à chaque niveau dans les circulations communes, et généralement à proximité des
issues.

33.9 - Le tableau de signalisation (TS)

Il est implanté en principe dans le local réservé au SSI ou le poste de sécurité incendie de l'établissement.

Il indique les alarmes sonores et visuelles, l'origine de l'incident, la localisation de la zone où s'est déclenchée l'alarme.

131
Réussir le SSIAP 1

Il mentionne aussi tous les dysfonctionnements de l'installation.

33.10 - Les niveaux d'accès au SSI

Les SSI sont des installations complexes qui ne peuvent être manipulées que par du personnel qualifié.

La réglementation définit cinq niveaux d'accès :

a) Le niveau d'accès 0

Niveau permettant au public de manœuvrer certaines commandes ne risquant pas de compromettre la sécurité de
l'établissement.

b) Le niveau d'accès 1

Niveau n'autorisant l'accès de certaines commandes qu'à du personnel exerçant une responsabilité générale de
surveillance sensé réagir en premier et rechercher l'origine d'un déclenchement d'une alarme ou d'un dérangement
commande manuelle permettant la mise en sécurité d'une ZS).

c) Le niveau d'accès 2

Niveau autorisant l'accès du système à une personne exploitante, formée et autorisée à pratiquer une opération
d'exploitation susceptible de modifier l'état du système (réinitialisation du système par exemple).

d) Le niveau d'accès 3

Niveau permettant l'accès du système à toute personne chargée d'effectuer des mises en service et des opérations de
maintenance technique.

e) Le niveau d'accès 4

Niveau correspondant à toute intervention non prévue aux niveaux inférieurs (modification du programme
d'exploitation par exemple).

132
Réussir le SSIAP 1

Schéma de principe d’un Système de sécurité Incendie de catégorie A

Système de Détection Incendie Equipement de Contrôle et de Détecteurs


(SDI) Signalisation (ECS) ou Tableau de D’Incendie (DI)
Signalisation (TS)
Déclencheurs
Manuels (DM)

Système de Mise Centralisateur de Mise en Sécurité Unité de Commande


en Sécurité Incendie (SMSI) Incendie (CMSI) Manuelle
Centralisée (UCMC)

Unité de
Signalisation (US)

Unité de Gestion de
l’Alarme (UGA)

Unité de Gestion des


Issues de Secours
(UGIS)

Dispositif Dispositifs
Adaptateur de Actionnés de
Commande (DAC) Sécurité (DAS)

Dispositifs de
Commandes
Manuelles (DCM)

SDI + SMSI= SSI

CE QU’IL FAUT RETENIR

Le SSI est constitué de l'ensemble des matériels servant à :

 Collecter les informations ou ordres liés à la sécurité incendie,

133
Réussir le SSIAP 1

 Traiter ces informations,


 Effectuer les fonctions nécessaires à la mise en sécurité incendie de l'établissement.

La mise en sécurité peut comporter les fonctions suivantes :

 Compartimentage,
 Evacuation,
 Désenfumage,
 Extinction automatique,
 Mise à l'arrêt de certaines installations techniques.

Une zone est une limite géographique pouvant englober :

 Un local ou un ensemble de locaux,


 Un niveau ou un ensemble de niveaux,
 Une ou plusieurs circulations horizontales ou verticales.

On distingue :

 La zone de détection (ZD),


 La zone de mise en sécurité (ZS),
 La zone de diffusion d’alarme (ZA),
 La zone de désenfumage (ZF),
 La zone de compartimentage (ZC).

L'agent SSIAP doit parfaitement connaître les limites géographiques de chaque zones de son établissement et
notamment les zones de détection qui doivent pouvoir être rapidement inspectées par l’agent alerté.

Un SSI se compose de deux éléments principaux :

 Un système de détection incendie (SDI) et des déclencheurs manuels,


 Un système de mise en sécurité incendie (SMSI).

L'ensemble de ces dispositifs sont regroupés dans une armoire technique placée sous surveillance humaine.

On distingue 4 types d'équipements d'alarme comprenant :

 Le type 1 associé au SSI de catégorie A,


 Le type 2a associé au SSI de catégorie B,
 Le type 2b associé au SSI de catégorie C,
 Le type 3 associé au SSI de catégorie D ou E,
 Le type 4 installé en complément du type 3.

Plusieurs types de détecteurs incendie existent sur le marché en fonction du risque à défendre :

 Les détecteurs de chaleur (thermo vélocimétrique et thermostatique),


 Les détecteurs de fumée (optique et ionique),
 Les détecteurs de flammes (optique).

La réglementation définit cinq niveaux d'accès aux équipements de SSI :

 Le niveau d'accès 0,
 Le niveau d'accès 1 (c’est le cas du SSIAP 1),
 Le niveau d'accès 2 (c’est le cas du SSIAP 1 ou 2)
 Le niveau d'accès 3
 Le niveau d'accès 4

134
Réussir le SSIAP 1

Leçon 34 – Interprétation du SSI

34.1 – L’unité de signalisation

L'unité de signalisation du SSI indique les alarmes visuelles et sonores et permet de localiser l'origine de la détection ou
de l'anomalie.

34.2 – Les informations fournies

Deux types informations peuvent être délivrés :

 Des informations liées à la sécurité incendie :


o détection d'un début d'incendie,
 Des informations liées à un dysfonctionnement de l'installation :
o Position des DAS (dans le cas des SSI de catégorie A et B).

34.3 – Le code couleur

Un code couleur des voyants permet facilement d'identifier la cause :

 Voyant rouge fixe :


o Tous les dispositifs actionnés de sécurité (DAS) sont en position de sécurité (cela signifie qu'en cas de
détection d'incendie par exemple, les clapets coupe-feu d'un conduit ont bien fonctionné).

 Voyant rouge clignotant :


o Après un ordre, un ou plusieurs dispositifs actionnés de sécurité (DAS) ne sont pas en position de
sécurité.

 Voyant vert fixe :


o Tous les dispositifs actionnés de sécurité sont en position d'attente (ne s'allume que si l'on souhaite
effectuer un bilan de l'état de l'installation).

 Voyant jaune fixe :


o Défaut de ligne électrique

 Voyant jaune clignotant :


o Au moins, un dispositif actionné de sécurité n'est pas en position d'attente.

Dans tous les cas, le préposé chargé de surveiller le SSI doit agir pour remédier à la situation.

Les voyants jaune fixes ou clignotants indiquent une anomalie dans le fonctionnement de l'installation ; il s'agit donc de
prévenir immédiatement l'équipe de maintenance

Les voyants rouges fixes ou clignotants indiquent la présence supposée d'un incendie. L'action doit également être
immédiate.

135
Réussir le SSIAP 1

34.4 - Cas concrets d’exploitation du SSI

a) 1er cas : Voyant rouge clignotant et audition du signal sonore en continu

Il s’agit d’une alarme « feu » qui nécessite une réaction immédiate de la part du service de sécurité.

Dans l’ordre chronologique, les actions réflexes à réaliser sur le SSI, (soit sur le TS ou l’ECS) consistent à :

 Appuyer sur le bouton « Arrêt signaux sonores »,


 Repérer sur le Tableau de Signalisation (TS) ou sur l’Equipement de Contrôle de Sécurité (ECS), la nature de
l’alarme,
 Rechercher dans le bâtiment l’origine de la détection incendie.

Attention, l’agent SSIAP ne dispose que de quelques minutes avant le déclenchement du système d’alarme général dans
l’ensemble de l’établissement.

A ce stade, deux cas de figures sont à prendre en compte :

 Le foyer d’incendie est confirmé (avec déclenchement ou non du signal d’alarme général),
 Le foyer d’incendie n’est pas confirmé (avec déclenchement ou non du signal sonore d’alarme général)..

Foyer d’incendie confirmé avec déclenchement du signal d’alarme général dans l’établissement

 Faire appel aux services de secours public par l’intermédiaire du « 18 » ou de la ligne directe de
l’établissement,
 Envisager immédiatement l’évacuation générale en fonction de la situation rencontrée.

Foyer d’incendie confirmé sans déclenchement du signal d’alarme général dans l’établissement

136
Réussir le SSIAP 1

 Faire appel aux services de secours public par l’intermédiaire du « 18 » ou de la ligne directe de
l’établissement,
 Appuyer sur le bouton « Evacuation générale »,
 Envisager immédiatement l’évacuation générale en fonction de la situation rencontrée.

Foyer d’incendie non confirmé avec déclenchement du signal d’alarme général dans l’établissement

 Attendre l’arrêt du signal sonore d’alarme général qui cesse automatique au bout de 5 minutes au maximum.

Foyer d’incendie non confirmé sans déclenchement du signal sonore d’alarme général dans l’établissement

 Arrêter le processus avant le déclenchement du signal sonore d’évacuation générale.


 Acquitter le processus au moyen de la commande ad hoc.

b) Voyant jaune fixe non clignotant et audition du signal sonore en discontinu

Il s’agit d’une alarme indiquant un défaut de ligne électrique ou un dérangement sur l’un des équipements liés à la
détection incendie.

Les actions à réaliser consistent à :

 Stopper le signal le signal sonore (bouton « Arrêt signal sonore),


 Repérer sur l’équipement de signalisation la nature du dérangement,
 Procéder à la recherche de l’origine du dérangement en se rendant sur place,
 Réarmer l’équipement de signalisation (TS ou ECS) en appuyant sur le bouton « Réarmement »

c) Voyant jaune clignotant

Cette situation est consécutive à la mise hors service (pour maintenance, panne ou autre) de la zone de détection ; cette
manœuvre ne peut s’effectuer que sur ordre d’un personnel compétant après information de la hiérarchie (niveau 3
d’accès SSI), voire de la commission de sécurité.

Dans ces conditions, des mesures particulières de surveillance doivent être mises en place.

34.5 - La levée de doute

Par action réflexe, l'agent chargé de la surveillance du SSI doit effectuer la levée de doute, c'est à dire qu'il doit envoyer
en reconnaissance l'un de ses collègues dans la zone de détection de l'alarme afin s'assurer de l'exactitude des faits.

Ce dernier doit rester en liaison permanente avec le poste de sécurité incendie et rendre compte le plus rapidement
possible de la situation rencontrée.

Le protocole interne des consignes de sécurité permettra de développer un arbre de décisions à prendre en fonction de
l'évènement.

Il est important de savoir que l'alarme visuelle fournie par les voyants s'accompagne obligatoirement d'un signal sonore
au niveau du SSI ce qui permet d'attirer l'attention de l'agent de surveillance.

Il appartient ensuite à cet agent de remettre l'installation à l'état de veille par acquittement du système

34.6 – Un entraînement quotidien

Les grands principes de fonctionnement des SSI sont identiques quel que soit le matériel installé ; toutefois, l'agent
SSIAP aura à cœur de maîtriser parfaitement son fonctionnement sous l'autorité du SSIAP 2 par des exercices et des

137
Réussir le SSIAP 1

manœuvres régulières.

La levée de doute est une opération primordiale qu'il convient de répéter quasiment quotidiennement en ayant une
parfaite connaissance des différentes zones de l'établissement.

La levée de doute permet aussi de mettre en évidence une anomalie de fonctionnement de l'installation.

Exemple d’Equipement de Contrôle et de Sécurité Marque ESSER 8000 M

CE QU’IL FAUT RETENIR

Un SSI délivre deux types d’informations :

 Des informations liées à la sécurité incendie :


o détection d'un début d'incendie,
 Des informations liées à un dysfonctionnement de l'installation :
o Position des DAS (dans le cas des SSI de catégorie A et B).

Ces informations se traduisent par un signal visuel sur des voyant du tableau (rouge fixe, rouge clignotant, vert, jaune
fixe, jaune clignotant).

En parallèle, ces informations se traduisent aussi par l’audition d’un signal sonore sur le tableau de signalisation en
continu ou en discontinu.

L’agent SSIAP doit parfaitement maîtriser le code couleur des voyants du tableau de signalisation (TS) ou de
l’équipement de contrôle de sécurité (ECS) et sa signification.

Les grands principes de fonctionnement des SSI sont identiques quel que soit le matériel installé ; toutefois, l'agent

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Réussir le SSIAP 1

SSIAP aura à cœur de maîtriser parfaitement son fonctionnement sous l'autorité du SSIAP 2 par des exercices et des
manœuvres régulières.

Il sera systématiquement procédé à une levée de doute en restant en liaison radio permanente avec le poste de sécurité
de l’établissement.

139
Réussir le SSIAP 1

4ème PARTIE

ROLE ET MISSIONS

DES AGENTS DE SECURITE INCENDIE

Leçon 35 – Service de sécurité incendie

Leçon 36 – Consignes de sécurité incendie

Leçon 37 – Main courante

Leçon 38 – Poste de sécurité

Leçon 39 – Ronde de sécurité

Leçon 40 – Appel et réception des secours

Leçon 41 – Sensibilisation des occupants

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Réussir le SSIAP 1

Leçon 35 – Service de sécurité incendie

35.1 - Une obligation réglementaire

La surveillance des ERP doit être assurée pendant la présence du public par un service de sécurité incendie qui assure la
sécurité générale dans l’établissement ; cette disposition est imposée par le règlement de sécurité du 25 juin 1980
modifié.

35.2 – Missions du service de sécurité incendie

 Connaître et faire appliquer les consignes en cas d'incendie,


 Savoir appliquer les dispositions mises en œuvre pour l'évacuation des personnes en situation de handicap,
 Prendre éventuellement, sous l'autorité de l'exploitant, les premières mesures de sécurité,
 Assurer la vacuité et la permanence des cheminements d'évacuation jusqu'à la voie publique,
 Diriger les secours en attendant l'arrivée des sapeurs-pompiers, puis se mettre à la disposition du chef de
détachement d'intervention des sapeurs-pompiers,
 Veiller au bon fonctionnement du matériel et des équipements de protection contre l'incendie, d'en effectuer ou
de faire effectuer les essais et l'entretien (moyens de secours, dispositif de fermeture des portes, de
désenfumage, d'éclairage de sécurité, groupes moteurs thermiques-générateurs, etc.),
 Organiser des rondes pour prévenir et détecter les risques d'incendie et de panique, y compris dans les locaux
non occupés.

Ces missions et le rôle en particulier de l’agent SSIAP 1 sont détaillés dans la leçon n° 1.

35.3 – Composition du service de sécurité incendie

La grande variété des ERP et en particulier leur type et leur catégorie influe notablement sur le dimensionnement du
service de sécurité.

Toutefois, le service de sécurité est composé selon le cas de l’une des façons suivantes :

 Par des personnes désignées par l'exploitant et entraînées à la manœuvre des moyens de secours contre
l'incendie et à l'évacuation du public,
 Par des agents de sécurité-incendie dont la qualification est définie par l’arrêté ministériel du 2 mai 2005
modifié et dont la dernière consolidation date 30 décembre 2010,
 Par des sapeurs-pompiers d'un service public de secours et de lutte contre l'incendie,
 Par la combinaison de ces différentes possibilités, déterminée après avis de la commission compétente.

Les arrêtés ministériels propres à chaque type d’ERP définissent avec précision la composition du service de sécurité.

35.4 – Qualification des agents

Ce thème a été développé dans la leçon n° 1 (§ 1.3).

A noter néanmoins que :

 Le SSIAP 1 correspond à la qualification de l’agent de sécurité incendie,


 Le SSIAP correspond à la qualification du chef d’équipe,
 Le SSIAP 3 correspond à la qualification du chef de service.

Ces trois qualifications s’obtiennent en suivant un cursus de formation obligatoire dans un centre de formation agréé
(voir leçon n) 2).

Les agents qualifiés SSIAP quel que soit leur niveau sont astreint à suivre un recyclage de leurs connaissance ou une
remise à niveau (voir leçon n° 4).

Lorsque le service est assuré par des agents de sécurité incendie, l'effectif doit être de trois personnes au moins
présentes simultanément, dont un chef d'équipe.

141
Réussir le SSIAP 1

Cet effectif doit être adapté à l'importance de l'établissement.

En outre, il est important de préciser que le chef d'équipe et un agent de sécurité au moins ne doivent pas être distraits
de leurs missions spécifiques.

Les autres agents de sécurité-incendie peuvent être employés à des tâches de maintenance technique dans
l'établissement.

Ils doivent se trouver en liaison permanente avec le poste de sécurité.

CE QU’IL FAUT RETENIR

La surveillance des ERP doit être assurée pendant la présence du public par un service de sécurité incendie qui assure
la sécurité générale dans l’établissement.

Bien connaître les missions et les différentes compositions du service de sécurité incendie.

Lorsque le service est assuré par des agents de sécurité incendie, l'effectif doit être de trois personnes au moins
présentes simultanément, dont un chef d'équipe.

Ils doivent se trouver en liaison permanente avec le poste de sécurité.

Les arrêtés ministériels propres à chaque type d’ERP définissent avec précision la composition du service de sécurité.

Les différentes qualifications des agents SSIAP s’obtiennent en suivant un cursus de formation obligatoire.

Les agents SSIAP sont soumis à un recyclage périodique ou à une remise à niveau.

142
Réussir le SSIAP 1

Leçon 36 – Consignes de sécurité contre l’incendie

36.1 – Affichage des consignes

Des consignes précises relatives aux plans et consignes de protection contre l'incendie, destinées aux personnels de
l'établissement, constamment mises à jour, et affichées sur support fixe inaltérable doivent indiquer :

 Les modalités d'alerte des sapeurs-pompiers,


 Les dispositions à prendre pour assurer la sécurité du public et du personnel,
 Les dispositions à prendre pour favoriser l'évacuation des personnes en situation de handicap ou leur
évacuation différée si celle-ci est rendue nécessaire,
 La mise en œuvre des moyens de secours de l'établissement,
 L'accueil et le guidage des sapeurs-pompiers.

36.2 – Différents types de consignes

On distingue deux types de consignes :

 Les consignes générales,


 Les consignes particulières.

36.3 - Les consignes générales

Elles doivent affichées très visiblement et être connue de tous les occupants de l'établissement y compris des stagiaires.

Pour qu'elles soient visibles, leur présentation doit être claire, concise et précise.

Des pictogrammes facilement identifiables peuvent favoriser la compréhension des consignes.

Il faut qu'elles soient compréhensibles par tous quelques soient les fonctions occupées dans l'établissement.

Elles doivent indiquer la conduite à tenir en cas de découverte d'un début d'incendie.

Elles doivent aussi indiquer la conduite à tenir en cas d'audition du signal d'alarme.

Il est particulièrement important qu'elles soient mises à jour.

Elles doivent désigner nommément les responsables chargés de la sécurité générale de l'établissement.

36.4 - Les consignes particulières

Elles s'appliquent généralement à des services bien identifiés (poste de sécurité, accueil...). Elles concernent des agents
formés à des missions spécifiques et indiquent la conduite à tenir en fonction de l'évènement constaté.

Par exemple, la procédure qui doit être respectée en cas de travaux par point chaud ou l'obligation de surveiller toute

143
Réussir le SSIAP 1

situation anormale susceptible de générer un départ de feu.

36.5 - Le plan de l'établissement

Faisant partie intégrante des consignes de sécurité et souvent associés à ces dernières, l'affichage des plans par niveau
est une obligation réglementaire.

Un plan schématique, sous forme de pancarte inaltérable, doit être apposé à chaque entrée de bâtiment de
l'établissement pour faciliter l'intervention des sapeurs-pompiers.

Il doit représenter au minimum le sous-sol, le rez-de-chaussée, chaque étage ou l'étage courant de l'établissement.

Les plans doivent mentionner au minimum les indications suivantes :

 L'endroit où l'on se trouve afin de faciliter la localisation,


 L'emplacement des principaux moyens de secours (extincteurs, robinets d'incendie armés, trousse de premiers
secours, défibrillateur cardiaque etc.),
 L'emplacement des principaux organes techniques (locaux à risques, placards techniques, coupures d'énergie
etc.),
 L'emplacement des zones potentiellement à risques (stockage de produits dangereux, alimentation électrique
etc.),
 L'emplacement des espaces d'attente sécurisés,
 La localisation des issues de secours les plus proches ainsi que le cheminement y conduisant,
 L'emplacement des commandes de sécurité (déclencheurs manuels d’alarme, commandes de désenfumage
etc.),
 L'emplacement des coupures des fluides.
 La configuration des cloisonnements principaux,

Plan de marque Axitech

144
Réussir le SSIAP 1

36.6 - Les mesures organisationnelles

En complément des consignes générales et particulières, il convient de mettre en place des mesures d'organisation plus
précises destinées à faciliter l'évacuation d'un établissement par exemple.

C'est ainsi qu'il est envisageable de désigner à l'avance des responsables par étage qui auront la responsabilité de
canaliser l'évacuation en encadrant le public ou le personnel ; ces responsables sont plus connus sous l'appellation de
serre-file (voir leçon 22) .

Leur mission pourra consister notamment à s'assurer que les locaux ont tous été évacués et qu'il ne reste plus personne
dans la zone dont ils ont la responsabilité.

Les mesures organisationnelles peuvent également déterminer les points de rassemblement extérieur permettant une
comptabilisation plus aisée du public ou du personnel fréquentant l'établissement comme c'est le cas dans les ERP à
usage d'enseignement par exemple.

Ces mesures peuvent aussi prévoir à l'avance les conditions de transfert horizontal des malades alité dans un
établissement hospitalier, les lieux de repli et le rôle des primo-intervenants.

36.7 - Conclusion

Les consignes de sécurité contre l'incendie permettent de mener une véritable politique de prévention dans les
établissements et sont le complément indispensable des mesures de sécurité dites "constructives".

Elles permettent de développer l'esprit de prévention parmi le personnel de l'établissement à tous les niveaux de la
chaîne hiérarchique.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Des consignes précises relatives aux plans et consignes de protection contre l'incendie, destinées aux personnels de
l'établissement, constamment mises à jour, et affichées sur support fixe inaltérable doivent indiquer :

 Les modalités d'alerte des sapeurs-pompiers,


 Les dispositions à prendre pour assurer la sécurité du public et du personnel,
 Les dispositions à prendre pour favoriser l'évacuation des personnes en situation de handicap ou leur
évacuation différée si celle-ci est rendue nécessaire,
 La mise en œuvre des moyens de secours de l'établissement,
 L'accueil et le guidage des sapeurs-pompiers.

145
Réussir le SSIAP 1

Les consignes peuvent générales ou particulières en fonction du risque existant.

A chaque étage d’un ERP, on retrouve l’affichage du plan du niveau concerné représentant les principaux moyens de
secours, les locaux à risques et les coupures d’énergie.

Des mesures organisationnelle sont prévues à l’avance afin de canaliser notamment l’évacuation encadrée par des
guide file et des serre file.

Des points de rassemblement pré définis permettent de regrouper les personnes évacuées.

146
Réussir le SSIAP 1

Leçon 37 – Main courante

37.1 – Le journal de bord de l’établissement

La main courante est le journal de bord de la sécurité dans l'établissement.

Elle est tenue par l'agent de sécurité de permanence au poste de sécurité.

La main courante est un document officiel qui peut être saisi par les services de Police ou de Justice.

Ce document aux pages numérotées relate par ordre chronologique :

 Les évènements ayant trait à la sécurité (début de feu, accident...),


 Les horaires de prise et de fin de service, ronde...,
 Les interventions (secours à personne, incendie...),
 Les anomalies constatées au cours des différentes rondes (extincteurs déplombés, encombrement des voies
réservées aux sapeurs-pompiers etc.),
 Les dysfonctionnements ou les pannes sur le matériel de sécurité (mauvais fonctionnement du SSI, éclairage
de sécurité etc.).

Elle doit est signée quotidiennement par le chef de poste en fin de service ou par la direction de l'établissement.

Il est formellement interdit :

 D’arracher une page de ce cahier,


 De griffonner sur la main courante,
 De gommer la main courante,
 De modifier la numérotation des pages,
 De laisser consulter la main courante à toute personne étrangère au service sauf les autorités publiques dûment
mandatées.

37.2 – La rédaction de la main courante

Les mentions sur la main courante doivent être brèves mais suffisamment précises pour que l'information soit
compréhensible par la hiérarchie.

La difficulté du compte rendu réside principalement dans la forme de sa rédaction.

Les éléments consignés doivent être factuels et exclusivement factuels.

Il ne s'agit pas d'écrire un roman fleuve, mais de privilégier la forme administrative sans état d'âme.

La main courante ne doit pas être ambiguë.

147
Réussir le SSIAP 1

Elle ne doit pas prendre position sur un fait ni mentionner des hypothèses non avérées.

Si le fait mentionné sur la main courante nécessite une explication plus élaborée, ou si la hiérarchie le demande, il fera
alors l'objet d'un rapport ou d'un compte-rendu circonstancié annexé à la main courante..

La main courante et ses rapports annexés peuvent être saisis par l'autorité judiciaire ou l'autorité de police.

Cette circonstance impose que la main courante soit particulièrement bien tenue.

Elle demande un effort rédactionnel particulier ; c'est même un pré requis pour passer l'examen de SSIAP 1.

37.3 - La main courante informatique

De nombreux services de sécurité incendie utilise une main courante informatique.

Il s'agit d'un logiciel professionnel reprenant une multitude de fonctions.

La main courant informatique présente de nombreux avantages, parmi lesquels on peut distinguer :

 L'identification du rédacteur par un système de requêtes diversifiées (code d'accès, reconnaissance


d'emprunte ...),
 L’arrivée ou le départ des agents,
 Planification de missions avec traçabilité,
 La mise en place d’un cahier de liaison,
 Horodatage,
 Rappel automatique des consignes,
 Missions en cours .....

Main courante informatique de marque ScoreMB

148
Réussir le SSIAP 1

CE QU’IL FAUT RETENIR

La main courante est le journal de bord de la sécurité dans l'établissement.

Elle est tenue par l'agent de sécurité de permanence au poste de sécurité.

Elle doit est signée quotidiennement par le chef de poste en fin de service ou par la direction de l'établissement.

Elle se présente sous la forme d’un document papier ou sous forme informatique.

Les éléments consignés doivent être factuels et exclusivement factuels.

Les mentions sur la main courante doivent être brèves mais suffisamment précises pour que l'information soit
compréhensible par la hiérarchie.

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Réussir le SSIAP 1

Leçon 38 – Poste de sécurité

38.1 – A la disposition des agents de sécurité incendie

Un poste de sécurité doit être mis à la disposition exclusive des personnels chargés de la sécurité incendie.

Ce poste, d'accès aisé et si possible au niveau d'arrivée des secours extérieurs, doit être, sauf cas particulier, relié au
centre de secours des sapeurs-pompiers par un moyen de transmission sûr et rapide.

Lorsque le service est assuré par des agents de sécurité incendie, le poste doit être occupé en permanence par une
personne au moins.

Le poste de sécurité doit notamment recevoir les alarmes restreintes transmises par :

 Postes téléphoniques,
 Avertisseurs manuels,
 Installations de détection et/ou d'extinction automatique.

Mais il accueille aussi toutes les commandes manuelles des dispositifs d'alarme, de désenfumage mécanique, de
conditionnement d'air, etc.

Le poste de sécurité et ses accès doivent être convenablement protégés contre un feu survenant dans l'établissement, car
c’est une zone stratégique dans l’ERP ?

Ce poste doit être en mesure d'établir une liaison avec les espaces d'attente sécurisés.

38.2 – Equipement d’un poste de sécurité

Il existe une grande variété d'équipement dans un poste de sécurité et les matériels qui y sont installés dépendent
essentiellement de l'importance de l'établissement et de son activité.

Néanmoins, un poste de sécurité-type devrait être doté :

a) D'une unité d'aide à l'exploitation (UAE)

Cet outil complémentaire au SSI dans les grands établissements équipés de nombreux détecteurs et déclencheurs
manuels permet de localiser rapidement un point en défaut.

Les alarmes et dérangements apparaissent immédiatement par voie informatique sur les différents niveaux de plans du
bâtiment pour permettre à l’exploitant une identification sans risque d’erreurs des locaux concernés.

150
Réussir le SSIAP 1

Cette UAE ne substitue en aucun cas au Système de détection Incendie ou au Centralisateur de Mise en Sécurité
Incendie.

b) D’une gestion Technique Centralisée (GTC)

Elle permet de surveiller à distance par voie informatique le bon fonctionnement d'installations techniques particulières
telles que la climatisation, les ascenseurs, l’éclairage, le chauffage, les fluides divers.

La remontée d'information est instantanée.

c) Un ensemble de postes portatifs émetteurs récepteurs avec leur base de recharge

Chaque agent qualifié SSIAP lorsqu’il part en ronde s’équipe d’un poste émetteur récepteur portatif lui permettant de
rester en liaison radio permanente avec le poste de sécurité.

d) Divers documents et matériels relatifs à la sécurité de l'établissement :

 Une main courante "papier" ou "informatique",


 Le registre des consignes générales et particulières,
 Les plans détaillés de l'établissement par niveaux,
 Eventuellement, s'il existe, le plan d'établissement répertorié à l'usage des sapeurs-pompiers,
 Les différentes clés et passes de l'établissement

151
Réussir le SSIAP 1

Cette liste n'est pas exhaustive et peut être complétée en fonction de l'activité de l'établissement.

38.3 - Gestion du poste de sécurité

La gestion d'un PC peut se résumer en trois étapes

a) La prise de service

C'est le moment ou le chef de poste s'assure que tous les agents de sécurité sont présents.

La prise de service consiste également à prendre connaissance pour l'ensemble du personnel des consignes du jour.

C'est l'occasion également de consulter la main courante et de commencer à remplir la page du jour.

A la prise de service, le chef de poste distribue les missions dévolues à chaque agent.

La prise de service consiste aussi à vérifier le bon fonctionnement de l'ensemble des matériels du poste de sécurité
(essais informatique, essais radio, essais de ligne directe vers les sapeurs-pompiers, essais des postes téléphoniques
internes etc.).

b) Le déroulement de la journée

Le chef de poste peut effectuer des bilans intermédiaires au cours de la journée et redistribuer les missions de chacun.

Le déroulement de la journée commence en principe par une ronde d'ouverture avant l'admission du public.

Ensuite, l’agent SSIAP regagne le poste de sécurité dans l’attente de nouvelles tâches fixées par le chef d’équipe.

c) La fin de service

C'est le moment de finaliser la main courante du jour et d'assurer le passage des consignes à l'équipe montante.

Le passage des consignes est particulièrement important et un contact physique entre les deux chefs de poste est
impératif.

Aucun agent ne doit quitter le service sans que la relève montante ne soit arrivée.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Un poste de sécurité doit être mis à la disposition exclusive des personnels chargés de la sécurité incendie.

Le poste de sécurité doit notamment recevoir les alarmes restreintes transmises par :

 Postes téléphoniques,
 Avertisseurs manuels,
 Installations de détection et/ou d'extinction automatique.

Il doit être équipé au minimum :

 D’une Unité d’Aide à l’Exploitation,

152
Réussir le SSIAP 1

 D’une Gestion Technique Centralisée,


 D’un ensemble de postes radio,
 De divers documents et matériel relatifs à la sécurité incendie de l’établissement.

Le poste de sécurité est occupé en permanence par au moins un agent de sécurité incendie.

153
Réussir le SSIAP 1

Leçon 39 – Ronde de sécurité

39.1 - Objectif de la ronde

La ronde de sécurité consiste à effectuer un itinéraire déterminé à l'avance dans l'enceinte de l'établissement, afin de
vérifier l'absence d'anomalies pouvant avoir une incidence sur les conditions de sécurité.

39.2 – Modalités de réalisation

Il n'y a pas de règles types dans la réalisation d'une ronde, toutefois, le parcours effectué doit tenir compte des points
névralgiques de l'établissement.

La ronde constitue le cœur de métier de l'agent de sécurité et toute son attention doit être mobilisée pour détecter en
temps réel le moindre dysfonctionnement.

A cet effet, l'agent de sécurité se doit d'être curieux

La ronde ne doit être ni trop courte ni trop longue afin que l'attention de l'agent ne faiblisse pas.

Des points de passage obligés doivent faire l'objet d'un contrôle avérés par pointage électronique le plus
souvent, prouvant que l'agent de sécurité a bien effectué l'acquittement de ce point de contrôle.

Les horaires des rondes peuvent être fixes ou aléatoires en fonction des attentes de la direction de l'établissement.

Toutefois, il est impératif qu'une ronde soit effectuée avant l'admission du public (ronde d'ouverture) afin de s'assurer
du bon fonctionnement de tous les organes de sécurité.

39.3 – Contrôle des rondes et renseignements sur la main courante

En principe, les agents rondiers sont équipés d'un matériel dénommé "contrôleur de ronde" ; cet appareil qui s'apparente
à un boitier, permet de mémoriser le passage de l'agent devant un dispositif à lecture électronique.

A chaque passage devant ces mouchards, l'agent applique son contrôleur qui mémorise l'heure de passage et
l'emplacement de ce tag.

Un logiciel informatique permet de récupérer les informations du contrôleur et assure ainsi la traçabilité de la ronde.

Plusieurs technologies existent sur le marché (badges, GPS, horodateurs, dispositif à clé, code barre, code alpha
numérique etc.) mais l'objectif final reste toujours le même.

154
Réussir le SSIAP 1

Toutes les informations relevées au cours de la ronde sont systématiquement mentionnées sur la main courante du poste
de sécurité.

39.4 – Utilisation des moyens mobiles de communication

Avant de débuter sa ronde, l'agent doit se munir d'un moyen de communication lui permettant de communiquer avec le
PC.

Le plus souvent, il s'agit d'un poste émetteur récepteur multicanaux.

L'agent doit à tout moment pouvoir communiquer ou être appelé. Le poste radio peut ne pas fonctionner de manière
optimale pour différentes raisons :

 Etat de charge insuffisant,


 Mauvais réglage du canal (d'où l'importance de procéder à des essais préalables),
 Zone de couverture insuffisante (les ondes radioélectriques sont grandement tributaire de l'environnement).

Un téléphone mobile serait un bon complément d'alerte.

Le parcours de la ronde peut également être jalonné de postes téléphoniques internes à l'usage du service de sécurité.

Tous ces moyens sont donc complémentaires.

39.5 – Mesures adaptées à la protection des travaux

Les travaux effectués en cours d'exploitation dans les établissements recevant du public voire les établissements
industriels nécessitent une surveillance très stricte.

Le règlement de sécurité précise que l'exploitant ne peut effectuer ou faire effectuer, en présence du public, des travaux
qui feraient courir un danger quelconque à ce dernier ou qui apporteraient une gêne à son évacuation.

155
Réussir le SSIAP 1

Toutefois, cette mesure est parfois difficile à respecter ; dans ce cas, l'exploitant est obligé de prendre des dispositions
particulières qui sont plus connues sous le nom de "permis de feu".

La procédure dite du "permis de feu" concerne plus particulièrement tous travaux par points chauds (travaux de
soudure, meulage et tout ce qui peut générer des étincelles).

Son objectif est de réduire au maximum les risques d’incendie que génèrent les travaux par points chauds.

Un document spécifique est cosigné avant le démarrage du chantier par le responsable de l'entreprise et la direction de
l'ERP.

Ce document indique :

 L'état des mesures de prévention mises en place ;


 Les mesures de prévention à respecter ;
 Les coordonnées des personnes à prévenir en cas de difficulté ;
 Désigne les moyens de première intervention utilisables immédiatement.

156
Réussir le SSIAP 1

En cas de mise en place d'une procédure de permis de feu, l'entreprise a l'obligation de s'assurer qu'à chaque interruption
du chantier (le soir par exemple), il n'y a plus aucune source de danger susceptible de générer un début d'incendie.

Les rondes effectuées par les agents de sécurité doivent intégrer le passage obligé des chantiers en cours.

Tous les travaux effectués dans les ERP ne sont pas systématiquement précédés d'une procédure de permis de feu ; ces
travaux sont souvent la source d'accidents plus ou moins prévisibles.

Le service de sécurité de l'établissement doit être particulièrement vigilent au respect des règles élémentaires de
sécurité, notamment sur les points suivants :

 Mise en place de barrières ou de palissades isolant la zone chantier de la zone publique (par exemple en cas
d'aménagement d'une cellule commerciale dans un hypermarché),
 Interdiction de stockage de matériaux combustibles (cartons, emballages vides divers etc.,
 Présence d'extincteurs en nombre et en quantité suffisante,
 Affichage des coordonnées téléphoniques à proximité immédiate du poste de sécurité.

Hormis les travaux courant d'entretien, les autres travaux doivent faire l'objet d'un avis de la commission de sécurité,
mais la règle primordiale reste avant tout la vacuité des dégagements et le respect de l'intégrité des conditions
d'évacuation.

39.6 - Conclusion

La ronde est donc un élément fort de prévention dans la vie de l'établissement.

Les agents doivent être particulièrement bien formés à cet exercice qui nécessite rigueur et compétence.

L'agent doit bien connaître les lieux, les parcours et les points sensibles de l'établissement afin d'optimiser son travail.

Il est formellement déconseillé d'utiliser les ascenseurs, mais par contre l'agent a l'obligation de contrôler leur bon
fonctionnement.

Toute situation anormale doit immédiatement être signalée au cours de la ronde au poste de sécurité (extincteur
dégoupillé, fenêtre cassée, armoire électrique ouverte, mauvais fonctionnement d'une porte coupe-feu etc.) et faire
l'objet immédiatement d'une consignation sur la main courante.

CE QU’IL FAUT RETENIR

La ronde de sécurité consiste à effectuer un itinéraire déterminé à l'avance dans l'enceinte de l'établissement, afin de
vérifier l'absence d'anomalies pouvant avoir une incidence sur les conditions de sécurité.
La ronde constitue le cœur de métier de l'agent de sécurité.

A cet effet, l'agent de sécurité se doit d'être curieux

Une ronde est effectuée avant l'admission du public (ronde d'ouverture) afin de s'assurer du bon fonctionnement de
tous les organes de sécurité.

Un logiciel informatique récupère les informations du contrôleur de ronde et assure ainsi la traçabilité des actions
réalisées par le rondier.

Avant de débuter sa ronde, l'agent doit se munir d'un moyen de communication lui permettant de communiquer avec le
PC.

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Réussir le SSIAP 1

Les travaux effectués en cours d'exploitation dans les établissements recevant du public voire les établissements
industriels nécessitent une surveillance très stricte.

La procédure dite du "permis de feu" concerne plus particulièrement tous travaux par points chauds (travaux de
soudure, meulage et tout ce qui peut générer des étincelles).

Son objectif est de réduire au maximum les risques d’incendie que génèrent les travaux par points chauds.

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Réussir le SSIAP 1

Leçon 40 – Appel et réception des secours

40.1 – Qu’est-ce que l’alerte ?

C'est l'action qui consiste à demander l'intervention d'un service public de secours et de lutte contre l'incendie en cas de
sinistre ou d'accident.

Le règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les ERP impose que les sapeurs-pompiers
puissent être alertés immédiatement.

Il ne faut pas confondre alerte et alarme.

L'alarme concerne la détection de l'incendie par des moyens humains ou matériels (détection automatique) et
l'information du public l'invitant à évacuer l'établissement, alors que l'alerte concerne l'appel des secours publics.

40.2 – Différents moyens d’alerte

Plusieurs moyens permettent d'alerter les secours :

 Ligne téléphonique reliée à un centre de traitement de l'alerte des sapeurs-pompiers,


 Avertisseur d'incendie privé,
 Téléphone urbain fixe,
 Avertisseur d'incendie public,
 Tout autre dispositif.

La ligne téléphonique directe concerne les grands établissements en principe classés en première catégorie, tels que les
centres commerciaux par exemple.

C'est une ligne téléphonique dite "spécialisée" qui permet de se mettre en relation immédiatement avec les sapeurs-
pompiers sans avoir à composer de numéro.

Son usage est exclusivement réservé au service de sécurité SSIAP de l'établissement.

Le téléphone urbain est le moyen le plus répandu pour alerter les services de secours publics.

Les avertisseurs privés ou publics deviennent marginaux et sont essentiellement localisés sur la ville de Paris.

159
Réussir le SSIAP 1

Tout autre dispositif d'alerte peut être accepté sur avis de la commission de sécurité ;c'est ainsi que peuvent être
acceptés le téléphone portable ou d'autres moyens très spécifiques dans les conditions fixées par la réglementation.

Quel que soit le moyen d'alerte retenu, il est indispensable que les numéros d'appel d'urgence soient affichés de manière
très visible :

 Le 15 pour le SAMU ;
 Le 17 pour la police ou la gendarmerie ;
 Le 18 pour les sapeurs-pompiers ;
 Le 112 pour le numéro d'appel d'urgence européen.

40.3 – La demande de secours

La demande de secours est un élément fondamental dans l'alerte.

Elle doit être concise et sans aucune ambiguïté.

La demande de secours doit être exclusivement factuelle sans minimiser les dégâts mais sans non plus les aggraver.

Elle suppose donc que les agents de sécurité soient formés et entraînés à effectuer une demande de secours.

Elle passe obligatoirement par l'élaboration d'une fiche de consignes préalable qui énumère très clairement les éléments
d'informations à transmettre aux secours.

 L'identification de l'appelant :
o "bonjour, ici le poste de sécurité du magasin ...

 L'adresse précise de l'établissement :


o "Mon adresse est le n°... de la rue... sur la commune de ..."

 Le numéro de téléphone de l'établissement :


o "Mon numéro de téléphone est le..."

 La nature du sinistre et sa localisation :


o "Un incendie vient de se déclarer dans la réserve principale sur une surface de 150 m²" Les
actions entreprises :

 "2 agents SSIAP ont établi la lance du RIA le plus proche"


 "L'évacuation de l'établissement est en cours (environ 50 personnes)"

160
Réussir le SSIAP 1

o "Le système d'extinction automatique s'est déclenché".

 La présence ou non de victimes :


o "Il n'y a pas de victimes mais le public est affolé"

 Les risques éventuels :


o "Une citerne de gaz propane est implantée à 25 m du sinistre"

 Les accès à privilégier :


o "Il faudrait utiliser le portail situé derrière l'établissement accessible à partir de la rue...."

 L'accueil des secours :


o "Un agent SSIAP vous attendra devant la façade principale du magasin"

Au-delà de ces renseignements élémentaires, un dialogue va s'instaurer entre l'appelant et les services de secours.

Le plus souvent, ce dialogue suit un ordre chronologique à partir d'une grille de renseignements types.

Il est impératif de ne pas raccrocher.

Lorsque les renseignements seront suffisants, l'opérateur sapeur-pompier vous invitera lui-même à raccrocher.

Même si le dialogue peut parfois paraître long aux yeux de l'appelant, le maximum de détails doit être transmis afin
d'optimiser la qualité de l'intervention.

Dans bien des cas d'ailleurs et lorsque la nature de l'appel le nécessite, les secours sont quasiment engagés à l'appel et
les compléments d'informations sont transmis au chef de détachement en cours de déplacement.

40.4 – Préparation de l’arrivée des secours

Comme il a été dit ci-dessus, il est essentiel d'accueillir les secours de la meilleure façon.

La présence d'un agent de sécurité positionné au lieu d'arrivée des secours est impérative.

Le rôle de cet agent est primordial puisqu'il a la mission de guider les premières reconnaissances jusqu'au lieu du
sinistre.

Cette mission est particulièrement importante dans les grands établissements.

L'agent désigné doit être en possession des plans de l'ERP.

La première mesure élémentaire à vérifier par le service de sécurité est de s'assurer que les voies d'accès réservées aux
secours sont libres de tout encombrement.

40.5 – Guidage des secours

161
Réussir le SSIAP 1

L'agent de sécurité ayant accueilli les secours à leur arrivée sera chargé de guider le premier chef de détachement à
travers l'établissement.

Cet agent devra connaître parfaitement les différents accès, les points sensibles, les zones à risques etc.

Il devra posséder les clés des locaux impactés par le sinistre et être en mesure d'indiquer l'emplacement des principaux
moyens de secours :

 Commandes de désenfumage ;
 Emplacement du SSI.

Les plans en sa possession devront être synthétiques, mais facilement lisibles sans être trop surchargés.

L'agent SSIAP doit se mettre spontanément à la disposition du chef de détachement et être en mesure de lui apporter le
maximum de précisions ; il doit pouvoir répondre à toutes les questions techniques ou tout du moins apporter
l'information dans les plus brefs délais.

40.6 – Information de la hiérarchie

La hiérarchie de l'établissement doit être tenue informée très régulièrement de la situation notamment s'il elle n'est pas
sur place en permanence.

L'idéal serait de pouvoir joindre très rapidement un responsable de l'entreprise d'un niveau hiérarchique suffisant pour
pouvoir prendre les décisions qui s'imposent dans le cadre du sinistre.

Toutes les opérations mentionnées ci-dessus doivent être scrupuleusement notées sur la main courante.

40.7 – Dispositions particulières aux immeubles de grande hauteur

Dans le cas où les accès et sorties de l’immeuble de grande hauteur sont tous verrouillés, un interphone doit permettre
aux services publics de secours et de lutte contre l’incendie de contacter les personnels du Poste Central de Sécurité
depuis l’accès qui leur est habituellement réservé.

162
Réussir le SSIAP 1

Le service de sécurité incendie et d’assistance à personnes doit pouvoir mettre à la disposition des services publics de
secours et de lutte contre l’incendie, au moment du sinistre, le matériel et les documents suivants :

 Quatre appareils émetteurs-récepteurs radio au moins, pour l’ensemble de l’immeuble. Le fonctionnement de


ces derniers est possible dans la totalité de l’immeuble de grande hauteur,
 Les commandes d’ascenseur,
 Des plans détaillés de l’immeuble.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Il ne faut pas confondre alerte et alarme.

L'alarme concerne la détection de l'incendie par des moyens humains ou matériels

L'alerte concerne l'appel des secours publics.

Plusieurs moyens permettent d'alerter les secours :

 Ligne téléphonique reliée à un centre de traitement de l'alerte des sapeurs-pompiers,


 Avertisseur d'incendie privé,
 Téléphone urbain fixe,
 Avertisseur d'incendie public,
 Tout autre dispositif.

Bien connaître les numéros d’appel d’urgence :

 Le 15 pour le SAMU ;
 Le 17 pour la police ou la gendarmerie ;
 Le 18 pour les sapeurs-pompiers ;
 Le 112 pour le numéro d'appel d'urgence européen.

La demande de secours est un élément fondamental dans l'alerte.

Elle doit être concise et sans aucune ambiguïté.

Il est essentiel d'accueillir les secours de la meilleure façon.

La présence d'un agent de sécurité positionné au lieu d'arrivée des secours est impérative.

Des mesures particulières sont prévues dans les IGH.

163
Réussir le SSIAP 1

Leçon 41 – Sensibilisation des occupants

41.1 – Formation et information des occupants

La formation et l'information des occupants d'un établissement recevant du public sont des actions incontournables des
missions des services de sécurité incendie.

Cette mission particulièrement importante n'incombe pas vraiment à l'agent SSIAP 1, mais plutôt au chef d'équipe
SSIAP 2 et au chef de service SSIAP 3

Toutefois, l'agent SSIAP 1 considéré comme étant un "sachant" peut parfaitement suppléer son responsable
hiérarchique dans des actions simples de formation et de sensibilisation à la sécurité contre l'incendie.

Par ailleurs, le règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les ERP, les IGH et même dans les
établissements relevant du code du travail impose que des exercices d'instruction soient organisés sous la responsabilité
du chef d'établissement.

La date de ceux-ci doit être portée sur le registre de sécurité de l'établissement.

41.2 – Information des occupants concernant la sécurité

Cette information doit porter sur les points suivants :

a) Conduite à tenir devant un début d’incendie

Il s'agit de rappeler les consignes de sécurité mises en place qui doivent énumérer les points essentiels suivants :

 En cas de découverte d'un début d'incendie, déclenchez l'alarme par l'intermédiaire des déclencheurs manuels,
 Procédez si vous le pouvez à son extinction en utilisant l'extincteur adapté le plus proche de vous si ce feu est
de faible importance,
 Prévenez le poste de sécurité au moyen du téléphone interne à votre disposition ou prévenez les sapeurs-
pompiers en composant le 18,
 En cas de fumées abondantes, restez dans le local ou vous vous situez sans chercher à traverser la fumée,
 Signalez votre présence au service de sécurité.

b) Conduite à tenir en cas d’audition du système d'alarme

 Evacuez immédiatement l'établissement dans le calme en rejoignant l'issue de secours la plus proche,
 Ne verrouillez pas à clé le local ou vous vous situez, mais refermez la porte derrière vous,
 N'utilisez pas les ascenseurs,
 En présence de fumée, baissez-vous car l'air est plus respirable au ras du sol.

41.3 – Grands principes de prévention incendie dans le bâtiment

Il s'agit de rappeler les principes fondamentaux de sécurité incendie concernant l'accessibilité des secours, les
dispositions constructives, l'évacuation du public, l'éclairage de sécurité, les issues de secours, le désenfumage, l'alarme
et l'alerte.

164
Réussir le SSIAP 1

Il est important que les occupants identifient rapidement les dégagements à privilégier, les zone sen cul de sac, les
risques de l'établissement etc.

41.4 – Grands principes de communication

L'agent SSIAP 1 ne s'improvise pas formateur ; d'ailleurs, ce rôle fait partie intégrante du programme de formation des
agents SSIAP 2.

Avant tout, il s'agit de déterminer :

 Le contenu de l'information,
 La forme du message,
 L'auditoire visé,
 La manière de diffuser l'information.

Pour la grande majorité des occupants des locaux, la sécurité contre l'incendie n'est pas forcément une préoccupation
majeure.

Il faut donc rendre attractive une information qui au départ peut être ressentie comme une contrainte (l'exercice
d'évacuation par exemple).

L'aspect ludique d'une manœuvre n'est pas obligatoirement contradictoire avec le sérieux de l'opération.

Expliquer, encore expliquer et toujours expliquer est le fil conducteur de toute action de sensibilisation.

Il est évident que l'information diffusée ne sera pas la même suivant que l'on s'adresse au "staff" de l'établissement ou
aux employés de base (ce n'est pas péjoratif) ; bien qu'en conclusion, la finalité de l'action à mener soit la même c'est à
dire par exemple :

 Appeler les secours,


 Procéder au début de l'extinction,
 Evacuer dans les plus brefs délais.

Pour cette raison, il est préférable mais pas obligatoire de constituer des groupes de niveaux (hiérarchiques) afin
d'adopter un langage commun compréhensible par tous.

En effet, il est inutile de détailler le principe fonctionnement de l'UCMC du SSI à de jeunes vendeurs(es) qui sont
recruté(e)s en CDD pour la période estivale.

Par contre, il semble plus constructif de leur apprendre la réaction attendue en cas de déclenchement du signal d'alarme
ou l'emplacement du poste téléphonique d'alerte du PC de sécurité.

Le lieu de formation a également une grande importance ainsi que le temps consacré à la formation au sein de
l'entreprise.

41.5 – Etre pédagogue

Il faut se rappeler qu'une idée simple développée sous forme de schéma ou d'image flash a beaucoup plus de chance
d'être comprise que la même idée présentée sous forme d'un tableau avec de multiples entrées.

165
Réussir le SSIAP 1

Enfin, ne vous attendez pas à ce que votre auditoire retienne la totalité de votre message ; mais si 20 % du contenu est
bien compris, la partie est gagnée.

La communication ne s'improvise pas, bien que certaines personnes possèdent un don inné de la pédagogie.

La communication s'apprend au moyen de différentes techniques qui encore une fois sont développées dans le
programme de l'examen du SSIAP 2.

41.6 – Mettre en place un plan de sensibilisation

En général, la formation ou la sensibilisation est différente selon que les occupants connaissent les lieux ou ne les
connaissent pas.

Un plan de sensibilisation ou de formation peut être mis en place pour :

a) Les employés nouvellement recrutés

 Visite des lieux,


 Présentation du service de sécurité,
 Identification des risques principaux,
 Présentation des mesures élémentaires de sécurité de l'établissement.

b) Les employés en poste

 Rappel des consignes,


 Cas concrets,
 Manipulation simple de matériel,
 Rappel des grands principes de sécurité dans l'établissement (notamment l'évacuation),
 Eventuellement exercice d'évacuation avec point de rassemblement quand l'activité le permet.

c) Les agents de sécurité

 Présentation ou rappel des notes de service,


 Exercice pratique de manipulation des principaux éléments du poste de sécurité,
 Mises en situation de cas concret et réactions attendues,
 Manipulation des moyens de secours de l'établissement,
 Rappel théorique des grands principes de prévention,
 Rappel théorique des textes réglementaires ayant trait à la prévention,
 Contrôle des connaissances.

166
Réussir le SSIAP 1

CE QU’IL FAUT RETENIR

La formation et l'information des occupants d'un établissement recevant du public sont des actions incontournables des
missions des services de sécurité incendie.

Par ailleurs, le règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les ERP, les IGH et même dans
les établissements relevant du code du travail impose que des exercices d'instruction soient organisés sous la
responsabilité du chef d'établissement.

La date de ceux-ci doit être portée sur le registre de sécurité de l'établissement.

L’information ou la sensibilisation des occupants doit porter sur :

 La conduite à tenir devant un début d’incendie,


 La conduite à tenir en cas d’audition du système d’alarme,
 Les grands principes de prévention contre l’incendie dans l’immeuble.

Il est important de mettre en place un plan de sensibilisation vers :

 Les employés nouvellement recrutés,


 Les employés en poste,
 Les agents de sécurité.

167
Réussir le SSIAP 1

5ème PARTIE

SECURITE CONTRE L’INCENDIE DANS LES

IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR

Leçon 42 – Classement des IGH

Leçon 43 – Principes de sécurité dans les IGH

Leçon 44 – Conditions d’implantation et d’accessibilité des IGH

Leçon 45 – Volume de protection d’un IGH

Leçon 46 – Compartimentage en IGH

Leçon 47 – Evacuation du public et des occupants d’un IGH

Leçon 48 – Désenfumage en IGH

Leçon 49 – Eclairage en IGH

Leçon 50 – Moyens de secours dans les IGH

Leçon 51 – Ascenseurs et monte-charges en IGH

Leçon 52 – Extinction automatique dans les IGH

Leçon 53 – Système de sécurité incendie en IGH

Leçon 54 – Service de sécurité en IGH

Leçon 55 – Consignes de sécurité incendie dans les IGH

Leçon 56 – Poste de sécurité dans un IGH

Leçon 57 – Ronde de sécurité en IGH

Leçon 58 – Sensibilisation des occupants en IGH

168
Réussir le SSIAP 1

Leçon 42 – Classement des immeubles de grande hauteur (IGH)

42.1 - Comment sont classés les IGH ?

Les IGH sont classés selon deux critères :

- La hauteur du bâtiment.
- Le ou les activités exercées au sein du bâtiment

42.2 - 1er critère de classement : la hauteur

Pour répondre à l’appellation « IGH », le plancher bas du dernier niveau du bâtiment doit être situé par rapport au sol, à
une hauteur supérieure :

- à plus de 50 m pour les immeubles à usage d’habitation ;


- à plus de 28 m pour les établissements recevant du public

Il est sous-entendu que le sol est celui accessible et utilisable par les engins des services publics de secours et de lutte
contre l’incendie.

Fait partie intégrante de l'IGH l'ensemble des éléments porteurs et des sous-sols de l'immeuble.

En font également partie les corps de bâtiments contigus, quelle que soit leur hauteur, lorsqu'ils ne sont pas isolés de
l'immeuble de grande hauteur.

42.3 - Une mesure dérogatoire : Les parcs de stationnement

Les parcs de stationnement situés sous un IGH ne sont pas considérés comme faisant partie de l'immeuble lorsqu'ils sont
séparés des autres locaux de l'immeuble par des parois coupe-feu de degré 4 heures ou REI 240.

169
Réussir le SSIAP 1

Dans ce cas, ils ne doivent comporter au maximum qu'une communication intérieure directe ou indirecte avec ces
locaux.

42.4 - Cas des volumes situés en partie basse de l’IGH et isolés :

Ne sont pas considérés comme faisant partie de l'immeuble les volumes situés en partie basse de l'IGH qui répondent
aux conditions d'indépendance et aux mesures de sécurité fixées par la réglementation.

Ne constitue pas un IGH, l'immeuble à usage principal d'habitation dont le plancher bas du dernier niveau est situé à
plus de 28 mètres et au plus à 50 mètres, et dont les locaux autres que ceux à usage d'habitation répondent, pour ce qui
concerne le risque incendie, à des conditions d'isolement par rapport aux locaux à usage d'habitation.

Ce dernier point qui peut concerner par exemple un restaurant situé au dernier niveau d’un immeuble d’habitation classé
en 4ème famille (dernier niveau au plus à 50 m de hauteur) ; compte-tenu de la hauteur, ce restaurant, bien que situé à
plus de 28 m de hauteur ne doit pas être considéré comme un IGH s’il est isolé.

42. 5 - 2ème critère de classement : l’activité exercée

On distingue 8 classes d’IGH :

- Immeuble à usage d’habitation : IGH A ;


- Immeuble à usage d’hôtels : IGH O ;
- Immeuble à usage d’enseignement : IGH R ;
- Immeuble à usage de dépôts d’archives : IGH S ;

170
Réussir le SSIAP 1

- Immeuble à usage sanitaire : IGH U ;


- Immeuble à usage de bureaux : IGH W se décomposant en deux sous-classes :
o IGH W1 : hauteur du plancher bas du niveau le plus haut comprise entre 28 m et 50 m ;
o IGH W2 : hauteur du plancher bas du niveau le plus haut supérieure à 50 m ;
- Immeuble à usage principal d’habitation dont la hauteur du plancher bas du niveau le plus haut est comprise
entre 28 m et 50 m et comportant des locaux autres que ceux à usage d’habitation non isolés : IGH Z (voir
dessin ci-dessus).
- Immeuble dont le plancher bas du niveau le plus haut est situé à plus de 200 m de hauteur : ITGH.

Il faut bien comprendre que l’activité considérée est donc par voie de conséquence également soumise au respect des
mesures de sécurité propres aux ERP.

D’autre part, un immeuble comportant plusieurs activités doit répondre aux dispositions du règlement de sécurité pour
chacune d’entre elles.

42.6 - Remarque importante

Pour que les mesures de protection contre l’incendie soient applicables, il faut qu’au minimum, l’immeuble accueille au
moins une personne par fraction de 100 m² de surface de plancher à chaque niveau.

Mais attention, il ne faut pas confondre période d’activité et période de non activité.

La situation de non-occupation d’un IGH est considérée atteinte, lorsque l’effectif des personnes présentes dans tous les
compartiments est inférieur à une personne pour 100 m² de surface hors œuvre nette.

En général, un IGH de classe W peut être considéré en période de non-occupation en dehors des heures ouvrées et des
heures de présence des services de nettoyage.

Toutefois, pour le cas particulier où les activités normales dans un ou plusieurs compartiments s’exercent en dehors des
heures habituellement ouvrées (filiales travaillant en même temps que les maisons mères avec un décalage horaire par
exemple), l’appréciation de la notion de non-occupation est soumise à l’avis de la commission de sécurité.

La plupart des IGH S (immeubles à usage de dépôts d’archives) ne sont pas soumis au règlement de sécurité
concernant les I.G.H, compte tenu du faible taux d’occupation.

C’est ainsi que ne sont pas soumis aux dispositions du présent chapitre les immeubles de grande hauteur dont la
destination implique normalement la présence de moins d'une personne par 100 mètres carrés de surface de plancher à
chacun des niveaux

Bien comprendre les conditions d’accessibilité aux secours

Ne sont pas considérés comme niveaux, les locaux ou groupes de locaux techniques qui couvrent une emprise inférieure
à 50 % du niveau courant et qui sont accessibles uniquement depuis la terrasse.

Le niveau accessible aux sapeurs-pompiers n’est pas forcément le niveau du sol.

Le choix architectural retenu peut permettre aux secours publics d’accéder à un niveau supérieur à celui du sol (cas des
immeubles sur dalles) ; c’est ainsi que le niveau réellement accessible aux secours peut varier de plusieurs mètres en
hauteur par rapport au niveau du sol.

171
Réussir le SSIAP 1

42.7 - Le règlement de sécurité IGH

Les règles de sécurité contre l’incendie dans les IGH sont définies dans l’arrêté ministériel du 30 décembre 2011 ; cet
arrêté abroge celui du 18 octobre 1977 modifié.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Les IGH sont classés en fonction de la hauteur et de l’activité exercée à l’intérieur du bâtiment.

Un ERP de plus de 28 m de hauteur est classé IGH.

Bien connaîtres les différentes classes d’IGH.

Le niveau d’accès des secours publics n’est pas forcément le niveau du sol.

172
Réussir le SSIAP 1

Leçon 43 - Principes de sécurité dans les immeubles de grande hauteur (IGH)

43.1 - Principes fondamentaux

Pour assurer la sauvegarde des occupants et du voisinage, la construction des IGH doit respecter les principes de
sécurité ci-après :

1. Pour permettre de vaincre le feu avant qu'il n'ait atteint une dangereuse extension :

 L'immeuble est divisé, en compartiments dont les parois ne doivent pas permettre le passage du feu de l'un à
l'autre en moins de deux heures ;
 Les matériaux combustibles se trouvant dans chaque compartiment sont limités ;
 Les matériaux susceptibles de propager rapidement le feu sont interdits.

2. L'évacuation des occupants est assurée au moyen de deux escaliers au moins par compartiment.

 L'accès des ascenseurs est interdit dans les compartiments atteints ou menacés par l'incendie. Il reste possible
au niveau d'accès des secours ;

3. L'immeuble doit comporter :

 Une ou plusieurs sources autonomes d'électricité destinées à remédier, le cas échéant, aux défaillances de celle
utilisée en service normal ;
 Un système d'alarme efficace ainsi que des moyens de lutte à la disposition des services publics de secours et
de lutte contre l'incendie et, s'il y a lieu, à la disposition des occupants.

4. En cas de sinistre dans une partie de l'immeuble, les ascenseurs et monte-charge doivent continuer à fonctionner pour
le service des étages et compartiments non atteints ou menacés par le feu ;

5. Des dispositions appropriées doivent empêcher le passage des fumées du compartiment sinistré aux autres parties de
l'immeuble ;

6. Les communications d'un compartiment à un autre ou avec les escaliers doivent être assurées par des dispositifs
étanches aux fumées en position de fermeture et permettant l'élimination rapide des fumées introduites ;

7. Pour éviter la propagation d'un incendie extérieur à un immeuble de grande hauteur, celui-ci doit être isolé par un
volume de protection.

Les grandes règles énumérées ci-dessus constituent la philosophie générale de la sécurité contre l’incendie dans les
IGH.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Bien comprendre les sept principes fondamentaux de sécurité contre l’incendie.

Dans tous les cas, il faut favoriser l’évacuation du bâtiment au niveau du compartiment sinistré.

Les sapeurs-pompiers doivent pouvoir aisément atteindre les locaux sinistrés au moyen d’ascenseurs prioritaires.

173
Réussir le SSIAP 1

Leçon 44 – Conditions d’implantation et d’accessibilité des IGH

44.1 - Principe général d’implantation

La construction d'un IGH n'est permise qu'à des emplacements situés à 3 km au plus d'un centre principal des
services publics de secours et de lutte contre l'incendie.

Cependant, le préfet peut autoriser la construction d'un IGH à une distance supérieure, après avis de la commission
consultative départementale de sécurité et d'accessibilité, par un arrêté motivé, compte tenu notamment de :

 La classe de l'immeuble,
 La densité d'occupation,
 Des facilités d'accès et de circulation,
 Du type du centre de secours,
 Du service de sécurité propre à l'immeuble,
 Des ressources en eau du secteur.

Accessibilité aux services de secours :

Les sorties des immeubles sur les niveaux accessibles aux engins des services publics de secours et de lutte contre
l’incendie ne peuvent se trouver à plus de 30 mètres d’une voie ouverte à la circulation à ses deux extrémités et
permettant la circulation et le stationnement de ces engins.

Sur ces voies, un cheminement répondant aux caractéristiques minimales suivantes est réservé en permanence aux
sapeurs-pompiers :

 Hauteur libre : 3,50 mètres ;


 Largeur de la chaussée, bandes réservées au stationnement exclues : 3,50 mètres ;
 Force portante de 160 kilo newtons calculée pour un véhicule avec un maximum de 90 kilo newtons par essieu,
ceux-ci étant distants de 3,60 mètres au minimum ;
 Résistance au poinçonnement : 80 N/cm² sur une surface minimale de 0,20 m² ;
 Pente inférieure à 15 %.

174
Réussir le SSIAP 1

Ces caractéristiques techniques ne diffèrent en rien de celles exigées pour un établissement recevant du public
« classique ».

44.2 - Aire de concentration des engins de secours

Une intervention dans un IGH nécessite l’engagement de nombreux moyens de secours compte-tenu des risques à
envisager.

A cet effet, une aire de concentration des engins de secours, publique ou privée, doit exister à proximité de l’immeuble.

Ses caractéristiques sont déterminées en relation avec les services publics de secours et de lutte contre l’incendie.

CE QU’IL FAUT RETENIR

La distance maximum d’implantation d’un IGH par rapport à un centre de secours

La distance d’implantation d’un IGH par rapport à une voie de circulation.

175
Réussir le SSIAP 1

Leçon 45 – Volume de protection d’un IGH

45.1 - Choix de l’isolement

L’isolement d’un IGH par rapport aux constructions voisines peut se réaliser :

 Soit par un mur ou une façade verticale ;


 Soit par la mise en place d’un volume de protection

45.2 - Le mur d’isolement

Il doit pouvoir résister à l’action d’un incendie pendant une durée minimum de 2 heures.

D’un point de vue technique, on dit qu’il est coupe-feu de degré 2 heures ou REI 120 (ce qui correspond à la traduction
de résistance au feu en euro classes).

Ce mur doit être construit toute hauteur, pour être considéré comme une paroi d’isolement réglementaire.

45.3 - Le volume de protection

Le volume de protection est une appellation qui n’apparaît que dans la réglementation IGH.

Il s’agit d’une aire libre d’isolement d’une largeur minimale, par rapport à tous points des façades de l’IGH, de 8
mètres.

Cette notion de 8 mètres n’est pas tout à fait novatrice, car il est courant de considérer, notamment dans la
réglementation ERP, que cette distance est équivalente à un degré coupe-feu de 2 heures.

Lorsque cette aire d’isolement n’est pas située au niveau du sol, la partie inférieure de cette aire est constituée des
constructions (ou parties de construction) qui doivent elles-mêmes être coupe-feu de degré 2 heures (ou REI 120).

Il est strictement interdit que cette aire d’isolement empiète sur des propriétés appartenant à des tiers sauf si la servitude
a fait l’objet d’actes notariés concluant un accord entre les parties.

L’aire de protection doit être dégagée de tout élément combustible, mais la présence de végétaux est autorisée.

176
Réussir le SSIAP 1

Des dispositions techniques particulières en termes d’isolement permettent néanmoins un empiètement des
constructions dans l’emprise du volume de protection de l’IGH en fonction des choix architecturaux retenus.

Ces dispositions lorsqu’elles sont envisagées doivent faire l’objet d’un examen attentif de la part de la commission de
sécurité et en tout état de cause répondre à des critères d’isolement bien précis.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Un IGH peut être isolé soit par un mur assurant un isolement coupe-feu, soit par un volume libre de protection.

Une distance d’isolement de 8 mètres correspond à un degré coupe-feu 2 heures.

177
Réussir le SSIAP 1

Leçon 46 – Compartimentage en IGH

46.1 - Une obligation de compartimentage

L’un des principes fondamentaux de la sécurité contre l’incendie dans les IGH concerne le compartimentage des locaux.

Cette notion a déjà été abordées lors la leçon sur le cloisonnement en ERP ; mais elle est particulièrement importante en
IGH.

Ce compartimentage doit permettre de vaincre l’incendie avant qu’il n’ait atteint une dangereuse extension.

A cet effet, le bâtiment est divisé en compartiments dont les parois périmétriques doivent pouvoir contenir l’incendie
pendant une durée de 2 heures.

D’autre part, les matériaux combustibles se trouvant dans chaque compartiment sont limités.

De même, les matériaux susceptibles de propager rapidement l’incendie sont interdits.

46.2 - Caractéristiques d’un compartiment

Un compartiment a la hauteur d’un niveau et une surface de plancher au plus égale à 2.500 m².

Sa longueur ne doit pas excéder 75 m.

Néanmoins, les compartiments peuvent comprendre deux niveaux si la surface totale n'excède pas 2.500 m².

Ils peuvent comprendre trois niveaux pour une surface totale de 2.500 m² quand l'un d'eux est situé au niveau d'accès
des engins des services publics de secours et de lutte contre l'incendie.

178
Réussir le SSIAP 1

46.3 - Autres caractéristiques techniques

En cas de sinistre dans une partie de l'immeuble :

 Les ascenseurs et monte-charge doivent continuer à fonctionner pour le service des compartiments non atteints
ou menacés par le feu ;
 Des dispositions appropriées doivent empêcher le passage des fumées du compartiment sinistré aux autres
parties de l'immeuble ;
 Les communications d'un compartiment à un autre ou avec les escaliers doivent être assurées par des
dispositifs étanches aux fumées en position de fermeture et permettant l'élimination rapide des fumées
introduites.

46.4 - Dispositifs d’intercommunication

Pour circuler aisément dans le bâtiment, des communications sont nécessaires entre niveaux ou entre compartiments.

On rencontre donc deux types de communication :

 La communication entre deux compartiments ;


 La communication entre un compartiment et un escalier.

Les communications d’un compartiment à un autre et avec des escaliers sont assurées par des dispositifs coupe-feu de
degré deux heures.

Les dispositifs mettant en communication deux compartiments sont constitués :

 Uniquement de deux blocs-portes pare-flammes de degré une heure (ou coupe-feu de degré une demi-heure) :
o Pouvant être franchis par des personnes isolées sans mettre en communication directe l’atmosphère
des deux compartiments et d’un compartiment avec un escalier ;
o D’une largeur minimale de 0,90 m ;

179
Réussir le SSIAP 1

o Soit maintenus fermés en position normale et équipés d’un ferme-porte ;


o Soit à fermeture automatique ;
o S’ouvrent vers l’intérieur du dispositif ;
o Portant une plaque signalétique sur la face extérieure de chaque porte du dispositif.

Ils doivent respecter les dimensions suivantes :

 Surface comprise entre 3 m² et 8 m² au maximum


 La longueur entre les deux blocs-portes n’excède pas 1,40 m, sans aucun obstacle ;

Un dispositif d’intercommunication entre deux compartiments relie deux circulations horizontales communes.

Lors du fonctionnement du désenfumage, les dispositifs d’intercommunication entre compartiments sont toujours en
surpression.

A l’exception des colonnes sèches ou en charge, des volets des conduits de désenfumage et des canalisations électriques
ou téléphoniques propres aux dispositifs, la présence de volet, trappe d’accès aux gaines ou conduits est interdite.

Pour information, ce dispositif de communication peut être remplacé par une simple baie de communication sous
réserve qu’elle réponde à des dispositions très strictes validées par la commission de sécurité ; il s’agit bien entendu
d’une mesure dérogatoire très restrictive qui ne peut être acceptée que pour des motifs liés à l’exploitation du bâtiment.

Les dispositifs mettant en communication un compartiment et un escalier :

 Doivent respecter les caractéristiques visées ci-dessus, mais les blocs-portes ;


o S’ouvrent dans le sens de la sortie vers l’escalier :
o Sont équipés d’un ferme-porte ;
o Portent une plaque signalétique sur chaque porte (côté circulation horizontale et côté intérieur du
dispositif conduisant vers l’escalier).

180
Réussir le SSIAP 1

Il convient donc de comprendre que pour ce dernier cas, la mise en place d’un dispositif automatique de fermeture du
type DAS n’est donc pas acceptable (seul le ferme-porte est admis).

46.5 - Caractéristiques de la plaque signalétique

La plaque signalétique apposée sur les blocs-portes des dispositifs de communication doit exclusivement comporter la
mention suivante : « Porte coupe-feu. A maintenir fermée » ;

Les lettres sont blanches sur fond rouge.

Porte coupe-feu

A maintenir fermée

46.6 - Surveillance permanente de l’isolement des compartiments

Les dispositifs suivants concourent à la réalisation de l’isolement permanent des compartiments :

 Les blocs-portes des dispositifs d’intercommunication ;


 Les portes d’ascenseurs et de monte-charge dont la seule porte palière assure l’isolement coupe-feu de degré
deux heures ;
 Les portes d’accès aux gaines techniques non recoupées.

Ces dispositifs constituent des dispositifs de sécurité non commandés dont la position normale de fonctionnement est
identique à la position de sécurité.

Les défauts de position prolongés de ces dispositifs sont signalés. L’affichage global des informations relatives à chacun
des compartiments est :

 Reporté au poste central de sécurité ;

181
Réussir le SSIAP 1

 Distinct de celui relatif à la fonction compartimentage ;


 Indique un défaut de position d’attente.

Une temporisation de 60 secondes au plus pourra être prévue pour signaler l’ouverture de ces portes afin d’éviter le
signalement intempestif d’anomalies.

Afin de parfaire l’aspect « sûreté » du bâtiment, l’exploitant est autorisé à mettre en place un verrouillage des accès aux
niveaux par des dispositifs de contrôle d’accès dans des conditions très précises fixés par le règlement de sécurité.

Dans tous les cas, ce contrôle d’accès ne doit en aucune manière affaiblir les règles générales de sécurité et les
conditions d’évacuations ou d’accessibilité des secours doivent conserver toute leur efficacité.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Seul le compartimentage est autorisé en IGH.

Le compartiment doit pouvoir contenir l’incendie pendant une durée de 2 heures.

Un compartiment ne doit pas excéder une surface de 2 500 m² mais peut s’étendre sur un maximum de 3 niveaux
suivant sa localisation dans le bâtiment.

Les ascenseurs ne doivent pas pouvoir desservir le compartiment sinistré.

La communication entre compartiment s’effectue par des dispositifs étanches.

Les conditions d’étanchéité des dispositifs de communication entre compartiment sont surveillés depuis le poste
central de sécurité.

182
Réussir le SSIAP 1

Leçon 47 – Evacuation du public et des occupants dans un IGH

47.1 - Rappels des principes fondamentaux

Pour vaincre l’incendie avant qu’il n’atteigne des proportions trop importantes, l’immeuble de grande hauteur est divisé
en compartiments de surface équivalente.

A partir de ce concept de base, l’évacuation des occupants est assurée au moyen de deux escaliers au moins par
compartiment.

Des atténuations à cette règle de base peuvent cependant être accordées dans des conditions bien précises dans les IGH
de la classe W1.

47.2 - Différents types de dégagements

Les dégagements comprennent :

 Les escaliers et leurs dispositifs d’accès,


 Les circulations horizontales communes.

47.3 - Principales caractéristiques techniques des dégagements

Les dégagements doivent avoir une largeur minimale de deux unités de passage.

a) Les circulations horizontales communes

 Elles sont encloisonnées par des parois verticales et horizontales coupe-feu de degré 1 heure (ou REI 60),
 Aucun volume de rangement ne doit être aménagé dans les circulations horizontales

Toutefois, et en compensation, la présence d’un espace « accueil » (15 m² au maximum) par compartiment est autorisé
sous réserve qu’il respecte les dispositions suivantes :

 Emprise située en dehors de la circulation horizontale,


 Vocation exclusive d’accueil,
 Mobilier en catégorie M1
 Interdiction de meubles de rangement
 Equipé d’un point de détection automatique d’incendie relié à la détection de la circulation.

b) Les escaliers

 Ils doivent s’arrêter au niveau le plus élevé d’accès des piétons,


 Hormis le cas où ils débouchent sur un hall d’entrée, ils doivent disposer d’une sortie directe sur l’extérieur,
 A chaque niveau, ils communiquent avec les circulations horizontales par l’intermédiaire de dispositifs d’accès
étanches aux fumées

Le nombre et la largeur des dégagements sont calculés à partir de l’effectif du public et du personnel susceptible d’être
accueilli simultanément sur la base des dispositions réglementaires fixés par la réglementation relative aux ERP ou sur
déclaration du chef d’établissement pour certaines activités particulières.

Le verrouillage des portes principales donnant directement sur l’extérieur peut être autorisé sous réserve qu’un
déverrouillage manuel ou automatique soit possible.

183
Réussir le SSIAP 1

47.4 - Philosophie générale de l’évacuation

Contrairement aux ERP ou l’évacuation générale doit être ordonnée dès le déclenchement du système d’alarme
générale, la réglementation propre aux IGH privilégie uniquement l’évacuation du compartiment sinistré.

Cette évacuation vise à permettre aux occupants de quitter un compartiment où est localisé un incendie ou tout autre
événement pouvant porter atteinte à leur sécurité.

En fonction des circonstances, trois types d’évacuation sont donc à mettre en œuvre :

 L’évacuation dite de première phase :


o En cas de diffusion de l’alarme, les occupants du compartiment concerné rejoignent un compartiment
où ils seront à l’abri des effets d’un incendie ou de tout autre événement pouvant porter atteinte à leur
sécurité ;

 L’évacuation dite de deuxième phase :


o Les occupants ayant réalisé une évacuation de première phase peuvent rejoindre le niveau
d’évacuation à l’extérieur de l’immeuble par les ascenseurs et les escaliers ;

 L’évacuation générale :
o C’est l’évacuation de l’ensemble des occupants à l’extérieur de l’immeuble, à l’exception du service
de sécurité incendie et d’assistance à personnes ;

Lors du déclenchement d’une alarme incendie dans un compartiment, les occupants réalisent une évacuation de
première phase en rejoignant un compartiment non concerné par le sinistre.

Ils peuvent ensuite effectuer une évacuation de seconde phase en se rendant à un point de regroupement défini au
préalable.

Au(x) niveau(x) d’évacuation des piétons vers l’extérieur, une évacuation de première phase peut être réalisée
directement à l’extérieur de l’immeuble de grande hauteur.

47.5 - Evacuation des personnes à mobilité réduite

Au même titre que dans les ERP, les personnes à mobilité réduite doivent être évacuées immédiatement vers un
compartiment non sinistré par transfert horizontal ; toutefois, les circonstances du sinistre et les difficultés présentes
peuvent entraîner les services de sécurité à différer cette évacuation.

Cette évacuation de première phase doit s’effectuer sans traverser le volume sinistré.

Dans ce cas, les personnes à mobilité réduites sont positionnées dans des espaces d’attente sécurisés.

Ce sont des emplacements réalisés de façon à permettre l’accès et le stationnement d’un fauteuil roulant pour personne
à mobilité réduite sans causer une gêne pour l’évacuation des autres occupants.

L’espace d’attente sécurisé est repéré au moyen d’une signalisation adaptée et comporte des consignes appropriées afin
d’informer sur la conduite à tenir le cas échéant.

Il dispose d’un éclairage de sécurité et d’une liaison phonique permettant à la personne en situation de handicap de
signaler sa présence au service de sécurité incendie et d’assistance à personnes de l’immeuble.

Cet espace doit se trouver :

 Soit dans un dispositif d’intercommunication entre une circulation horizontale commune et un escalier ;
 Soit à proximité immédiate du dispositif d’intercommunication précité dans des conditions équivalentes ayant
fait l’objet d’un avis favorable de la commission de sécurité.

184
Réussir le SSIAP 1

47.6 - Exercices d’évacuation

Les exercices d’évacuation dans les IGH constituent une obligation réglementaire.

C’est ainsi que le propriétaire de l’immeuble doit :

 Organiser au moins une fois tous les ans, un exercice d’évacuation de chaque compartiment avec mise en
œuvre des fonctions de sécurité après sensibilisation d’un détecteur automatique d’incendie dans une
circulation horizontale commune.

 Prévoir l’évacuation de première et deuxième phase de l’immeuble et de procéder à des exercices ; plusieurs
notes manuscrites doivent préciser :

o L’organisation de l’évacuation de l’immeuble,


o Les modalités précisant la prise en charge des personnes en situation de handicap,
o Les modalités de la réalisation d’une évacuation générale de l’immeuble.

 Etablir et afficher les consignes d’incendie et les plans d’évacuation dans les circulations horizontales
communes près des accès aux escaliers et aux ascenseurs.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Les dégagements se composent des circulations horizontales communes et des escaliers ‘une largeur minimum de deux
unités de passage.

Chaque compartiment doit posséder au moins deux escaliers.

Le principe fondamental d’évacuation consiste à transférer les occupants du compartiment sinistré vers un
compartiment non sinistré.

Trois types d’évacuation peuvent être mis en œuvre :

 L’évacuation de 1ère phase,


 L’évacuation de 2ème phase,
 L’évacuation générale.

L’évacuation des personnes à mobilité réduites peut être différée sous réserve qu’elles soient positionnées dans des
espaces d’attente sécurisés.

Un exercice d’évacuation annuel doit être organisé sous la responsabilité du chef d’établissement.

185
Réussir le SSIAP 1

Leçon 48 – Désenfumage en IGH

48.1 - Rappel des objectifs du désenfumage

Comme nous l’avons déjà vu dans la leçon traitant du désenfumage dans les ERP, le désenfumage a pour objet
d’extraire, en début d’incendie, une partie des fumées et des gaz de combustion afin de maintenir praticables les
cheminements destinés à l’évacuation des occupants.

Mais le désenfumage peut concourir également à :

 Limiter la propagation de l’incendie,


 Faciliter l’intervention des secours.

Dans un IGH, les compartiments voisins et les escaliers sont protégés de l’envahissement des fumées par un dispositif
d’intercommunication avec le compartiment sinistré coupe-feu de degré deux heures ou EI 120.

Cette disposition technique permet :

 Aux occupants du compartiment sinistré de l’évacuer rapidement et de pouvoir gagner un espace protégé dans
les meilleurs délais, sans être incommodés par les fumées et sans que celles-ci sortent de ce compartiment.

 Empêche l’introduction de fumée dans les escaliers et les compartiments voisins, quels que soient l’évolution
du sinistre et les incidents ultérieurs affectant le système de désenfumage.

 Permet aux équipes de secours de repérer rapidement les foyers d’incendie et de procéder à leur extinction sans
être gênés par l’opacité de la fumée.

L’ensemble des notions évoquées ci-dessous viennent compléter les sujets déjà abordés dans la leçon sur le
désenfumage en ERP.

48.2 - Que doit-on désenfumer ?

 Les circulations horizontales communes,


 Les locaux collectifs d’une surface supérieure à 300 m².

48.3 - Principes de désenfumage en IGH

La réglementation propose deux solutions de désenfumage mécanique pour atteindre les objectifs rappelés au début de
la leçon :

 La solution A
o Soufflage dans l’escalier,
o Soufflage et extraction dans les dispositifs d’intercommunication.
o Soufflage et extraction dans la circulation horizontale commune.

 La solution B
o Soufflage dans l’escalier.
o Soufflage dans les dispositifs d’intercommunication.
o Passage de l’air entre les dispositifs d’intercommunication et la circulation horizontale commune au
travers d’une bouche de transfert.
o Extraction et soufflage éventuel dans la circulation horizontale commune.

Ces deux systèmes peuvent cohabiter au sein d’un même compartiment (solution A + B).

48.4 - Principes de fonctionnement

186
Réussir le SSIAP 1

Les immeubles de grande hauteur sont équipés d’un système de sécurité incendie de catégorie A, option IGH.

Le désenfumage est commandé automatiquement par la détection incendie installée dans les circulations horizontales
communes.

Cette commande automatique est doublée par la commande manuelle de l’unité de commande manuelle centralisée
(UCMC) du centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI).

La commande automatique des dispositifs de désenfumage des autres compartiments de l’immeuble desservis par le
même réseau de désenfumage est neutralisée tant que n’a pas disparu la cause ayant provoqué la mise en route initiale.

48.5 - Conception du désenfumage

a) Dans les circulations horizontales communes

Les bouches d’amenée d’air ont leur partie supérieure à un mètre au plus au-dessus du plancher ; elles sont de
préférence implantées à proximité des portes d’accès aux dispositifs d’intercommunication et sont équipées de volets
pare-flammes de degré une heure ou E 60, fermés en position d’attente.

Les bouches d’extraction de fumée ont leur partie basse à 1,80 mètre au moins au-dessus du plancher et sont situées en
totalité dans le tiers supérieur de la circulation. Le débouché de chaque conduit vertical d’extraction dans le
compartiment est équipé d’un volet coupe-feu de degré deux heures ou EI 120 (i o), fermé en position d’attente.

La distance maximale entre deux bouches d’extraction de fumée, ou entre une bouche d’extraction de fumée et une
bouche d’amenée d’air est de 10 mètres si le parcours est rectiligne, 7 mètres dans le cas contraire.

187
Réussir le SSIAP 1

Le désenfumage est assuré par des ventilateurs d’extraction et de soufflage résistant au feu.

Ventilateur de désenfumage de marque Unelvent

La mise en route de l’ensemble des ventilateurs s’effectue avec une temporisation maximale de 30 secondes afin de
permettre le fonctionnement des dispositifs actionnés de sécurité (volets, portes, clapets, trappes à fermeture
automatique) assurant le désenfumage et le compartimentage de la zone concernée.

b) Dans les locaux d’une superficie supérieure à 300 m²

La surface des évacuations de fumées doit correspondre au 1/200ème de la surface au sol.

Ces évacuations de fumée sont situées en partie supérieure des locaux et sont constituées par des dispositifs appelés
"exutoires de désenfumage".

La surface des amenées d'air doit être au moins égale à celle des évacuations de fumée.

48.6 - Désenfumage de secours

En cas de dysfonctionnement du désenfumage mécanique, des ouvrants en façade doivent être prévus à chaque niveau
dans les immeubles qui ne comportent pas de châssis mobiles susceptibles d’assurer la même fonction.

Le désenfumage de secours présente les caractéristiques suivantes :

 Les ouvrants, au nombre d’au moins un par fraction de 300 m² de surface de compartiment, ont une surface
unitaire d’un mètre carré minimum,

 Chaque compartiment ou niveau comporte au moins quatre ouvrants judicieusement répartis qui ne peuvent
donc tous se trouver sur la même façade,

 La commande d’ouverture des ouvrants est facilement accessible aux services publics de secours et de lutte
contre l’incendie.

L’ouverture des ouvrants s’effectue par un des moyens suivants :

 Une ou deux poignée(s),

 Un dispositif de commande manuelle (DCM).

Par ailleurs, un carré permettant l’utilisation de la clé spéciale des sapeurs-pompiers doit être situé en partie inférieure
de l’ouvrant.

En cas de sinistre, l’ouverture des ouvrants est réalisée par les sapeurs-pompiers ou sur leur ordre.

Chaque cage d’escalier comporte à sa partie supérieure un exutoire, d’une surface libre d’un mètre carré, permettant
l’évacuation des fumées et s’ouvrant sur l’extérieur.

188
Réussir le SSIAP 1

Son ouverture est exclusivement télécommandée par une action manuelle à partir du poste central de sécurité incendie
de l’immeuble.

Là encore, la commande est uniquement réservée aux sapeurs-pompiers. Un contrôle de position de l’exutoire est
installé dans le poste de sécurité incendie.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Les objectifs du désenfumage fixés par la réglementation.

Les circulations horizontales communes et les locaux collectifs de plus de 300 m² doivent être désenfumés
mécaniquement.

La réglementation propose deux solutions de désenfumage qui possèdent des caractéristiques techniques communes
(solutions A et B).

Les principes de désenfumage des circulations horizontales communes où sont aménagées des bouches de soufflage et
d’extraction en position alternée.

Les ventilateurs de désenfumage sont dimensionnés pour les installations qu’ils desservent et ils sont résistants au feu.

Afin de compenser un dysfonctionnement du système, un désenfumage de secours doit être installé.

Les ouvrants tant dans les locaux que dans les cages d’escaliers sont uniquement manœuvrables par les sapeurs-
pompiers soit sur place, soit à partir du poste de sécurité.

189
Réussir le SSIAP 1

Leçon 49 – Eclairage en IGH

49.1 - Alimentation en énergie d’un IGH

En complément de la leçon concernant l’éclairage de sécurité dans les ERP, un immeuble de grande hauteur est
également tenu de prévoir des dispositifs techniques évitant de le plonger dans l’obscurité totale, ce qui serait
particulièrement préjudiciable à son évacuation partielle ou totale.

Trois sources d’énergie intéressent le fonctionnement de l’IGH :

 La source normale,
 La source de remplacement,
 La source de sécurité.

La source normale est constituée par un raccordement au réseau électrique de distribution publique haute tension ou
basse tension ou une production interne autonome.

49.2 - La source de remplacement

La source de remplacement délivre l’énergie électrique permettant de poursuivre tout ou partie de l’exploitation de
l’immeuble de grande hauteur en cas de défaillance de la source normale.

A la construction, le maître d’ouvrage définit les installations qu’il prévoit de réalimenter par la source de
remplacement en cas de défaillance de la source normale.

L’ensemble constitué par la source normale et la source de remplacement est appelé « source normale-remplacement ».

Cette source qui est obligatoire, reprend au minimum l’éclairage de tous les dégagements et des locaux recevant plus de
50 personnes.

49.3 – La source de sécurité

La source de sécurité maintient le fonctionnement des matériels concourant à la sécurité contre les risques d’incendie et
de panique en cas de défaillance de la « source normale-remplacement ».

Les installations de sécurité sont les équipements qui sont mis où maintenus en service en cas d’incendie ou en cas de
défaillance de la source normale-remplacement, pour assurer la sécurité des personnes.

Ils comprennent :

 L’éclairage minimal,
 Les installations du système de sécurité incendie (SSI) y compris les ventilateurs de désenfumage,
 Les ascenseurs ainsi que le non-arrêt de ces appareils dans le compartiment sinistré,
 Les secours en eau (surpresseurs d’incendie, pompes de réalimentation en eau, compresseurs d’air des
systèmes d’extinction automatique à eau, etc.),
 Les pompes d’exhaure,
 La ventilation mécanique éventuelle des locaux de transformation et des locaux renfermant des batteries
d’accumulateurs ;
 Les télécommunications de l’immeuble,
 La climatisation des locaux de service électrique,
 La ventilation du local du groupe électrogène ;
 Le système de ventilation mécanique ou de conditionnement d’air des locaux de machineries d’ascenseurs ;

L’énergie nécessaire à l’alimentation des installations de sécurité est obtenue à partir d’au moins deux groupes
électrogènes dont la puissance nominale de chacun est au moins égale à la puissance nécessaire au démarrage et au
fonctionnement de tous les équipements de sécurité de l’immeuble.

Ces groupes électrogènes constituent la source de sécurité qui est propre à l’immeuble, et doivent être isolés l’un de

190
Réussir le SSIAP 1

l’autre afin qu’un incident sur un groupe n’affecte pas le fonctionnement de l’autre.

Sous certaines conditions, la source de sécurité peut servir de source de remplacement.

49.4 – L’alimentation électrique de sécurité

Les installations de sécurité doivent pouvoir être alimentées par une alimentation électrique de sécurité (AES), à partir
de deux tableaux de sécurité

Chaque tableau doit pouvoir être alimenté par la source normale-remplacement et par la source de sécurité par
l’intermédiaire de dispositifs commutant automatiquement sur une source en cas de défaillance de l’autre.

49.5 - Eclairage

Deux types d’éclairage cohabitent dans un IGH ;

 L’éclairage dit « normal » qui est nécessaire pour permettre l’activité,


 L’éclairage dit « minimal » qui assure la partie de l’éclairage maintenue en service en cas de défaillance de la
source normale-remplacement.

Les appareils assurant l’éclairage des dégagements sont fixes ou suspendus et reliés aux éléments stables de la
construction.

49.6 - Eclairage minimal

L’éclairage minimal est obligatoire dans les circulations horizontales communes, les paliers, les escaliers et leur
dispositif d’accès. Il permet une circulation facile, la visibilité de la signalisation d’orientation vers les escaliers et la
bonne exécution des manœuvres intéressant la sécurité. Il est réalisé en réalimentant tout ou partie des circuits
d’éclairage par la source de sécurité.

L’éclairage minimal fonctionne en permanence pendant la période d’occupation et ses dispositifs de commande ne sont
accessibles qu’au personnel de sécurité.

En complément de l’éclairage minimal, des blocs autonomes d’évacuation, sont installés dans les sas et les escaliers.

Pour pallier la défaillance de l’éclairage de remplacement prescrit, de tels blocs autonomes d’évacuation sont installés
dans les circulations privatives ainsi que des blocs d’ambiance dans les locaux de plus de 50 personnes où la densité
d’occupation est supérieure à une personne pour 10 mètres carrés.

CE QU’IL FAUT RETENIR

En IGH, il existe trois types de sources d’énergie (normale, remplacement, sécurité).

La source de remplacement permet la poursuite du fonctionnement de tout ou partie des activités de l’immeuble ; elle
reprend l’éclairage de tous les dégagements et des locaux de plus de 50 personnes.

L’ensemble « source normale et source de remplacement » est appelé source normale-remplacement.

La source de sécurité maintient en service le fonctionnement concourant à la sécurité contre les risques d’incendie et
de panique de l’immeuble en cas de défaillance de la source normale-remplacement.

L’alimentation électrique de sécurité (AES) permet le fonctionnement des installations de sécurité à partir de deux

191
Réussir le SSIAP 1

tableaux électriques alimentés eux-mêmes par la source de remplacement et la source de sécurité (système de
commutation automatique).

L’éclairage de l’IGH se compose d’un éclairage normal et d’un éclairage minimal qui assure la partie de l’éclairage
maintenue en service en cas de défaillance de la source normale-remplacement.

Les dispositifs de commande de l’éclairage minimal ne sont accessibles qu’aux agents de sécurité incendie.

En complément de l’éclairage minimal, des blocs autonomes d’évacuation, sont installés dans les sas et les escaliers.

192
Réussir le SSIAP 1

Leçon 50 – Moyens de secours dans les IGH

50.1 - Les moyens de secours : une protection indispensable

Au même titre que dans les ERP, les immeubles de grande hauteur doivent disposer de nombreux moyens de secours ;
certains d’entre eux d’ailleurs dont l’objet d’une leçon spécifique pour mieux comprendre les enjeux et le rôle capital
que jouent ces moyens dans la protection des immeubles.

50.2 – Principaux moyens de secours

Ils comprennent :

 Le système de sécurité incendie,


 Des dispositifs d’alerte,
o Intérieurs,
o Extérieurs,
 Des extincteurs,
 Des robinets d’incendie armés,
 Un système d’extinction automatique (type sprinkler),
 Des colonnes sèches,
 Des colonnes humides,
 Un poste de sécurité,
 Des bouches et poteaux d’incendie

50.3 – Le système de sécurité incendie

Le système de sécurité incendie est obligatoirement de catégorie A option IGH.

Une explication plus précise concernant cet équipement est développé dans une leçon spécifique.

Comme tous les SSI, ce dispositif assure, après détection d’un foyer d’incendie :

 Une fonction évacuation,


 Une fonction compartimentage,
 Une fonction désenfumage.

50.4 – Les dispositifs d’alerte

Dans un IGH, et compte tenu de ses spécificités, l’alerte des secours doit être possible de tout point du bâtiment.

La réglementation impose d’une part des moyens internes permettant d’alerter le poste de sécurité de l’immeuble mais
aussi la possibilité d’alerter les secours publics extérieurs.

Ces moyens sont exclusivement phoniques (téléphones et autres moyens validés par la commission centrale de
sécurité).

Les modalités d’appels des secours font l’objet d’une leçon spécifique.

50.5 – Les extincteurs

Des extincteurs portatifs appropriés aux risques, sont installés près des dispositifs d’accès aux escaliers et, le cas
échéant, près des dispositifs d’intercommunication entre compartiments.

Ils sont également placés à tous les niveaux des immeubles, à proximité des accès aux locaux présentant des dangers
particuliers d’incendie.

193
Réussir le SSIAP 1

Des extincteurs de 6 litres à eau pulvérisée sont judicieusement répartis, avec un minimum d’un appareil par 200 m² et
un minimum de deux appareils par compartiment et par niveau.

Les principes de fonctionnement et le choix des agents extincteurs ont déjà été étudiés dans la partie relative aux ERP.

Le choix et la répartition des extincteurs nécessitent une étude particulière de risques.

50.6 – Les robinets d’incendie armés

Ils sont installés à chaque niveau

Leur nombre est équivalent au nombre d’escalier.

Ils sont toujours installés dans les circulations horizontales communes, à proximité et hors des dispositifs d’accès aux
escaliers.

Ils ne doivent jamais se trouver sur les paliers d’ascenseurs qui peuvent être isolés par des portes coupe-feu au moment
du sinistre.

Ils sont disposés de telle façon que toute la surface des locaux puisse être efficacement atteinte par un jet de lance.

La pression minimale au robinet d’arrêt du robinet d’incendie armé le plus défavorisé est de 4 bars en régime
d’écoulement.

50.7 – Système d’extinction automatique

Un système d’extinction automatique à eau ou appropriée aux risques à défendre doit être installé :

 Dans les compartiments lorsque leur dispositif d’intercommunication est constitué d’une simple baie
(dérogation accordée pour des raisons d’exploitation),
 Dans les compartiments dont la charge calorifique admissible est fixée à 680 Mj/m² au lieu de 480 Mj/m²,
 Dans les locaux présentant un risque particulier d’incendie.

Toutes ces dispositions doivent faire l’objet d’un avis de la commission de sécurité.

50.8 – Les colonnes sèches

Les immeubles de hauteur inférieure ou égale à 50 mètres sont équipés sur toute leur hauteur de colonnes sèche qui
doivent pouvoir être réalimentée à l’instar des établissements recevant du publics.

Il doit y avoir une colonne sèche de diamètre nominal 100 millimètres par escalier.

50.9 – Les colonnes humides

Les immeubles d’une hauteur supérieure à 50 mètres de colonnes en charge.

Elles ne doivent pas être exposées au risque de gel, et sont situées dans chaque escalier.

Toutefois, une colonne en charge peut être commune à un escalier desservant les niveaux en infrastructure et un escalier
desservant les niveaux en superstructure s’ils sont superposés.

Elles comportent des prises situées dans les dispositifs d’intercommunication à chaque niveau.

Leur dispositif d’alimentation (réservoirs en charge, surpresseurs, pompes, etc.) assure en permanence un débit de 1 000
litres par minute sous une pression comprise entre 7 et 9 bars.

Les réservoirs ont une capacité telle que 120 m³ au moins soient exclusivement réservés au service d’incendie.

194
Réussir le SSIAP 1

Une capacité ramenée à 60 m3 dans certains immeubles peut être acceptée sous réserve de certaines dispositions
techniques.

50.10 – Le poste de sécurité incendie

Tout immeuble de grande hauteur dispose d’un poste central de sécurité incendie (PCS) à usage exclusif des personnels
chargés de la sécurité incendie.

Ses principales caractéristiques doivent répondre aux dispositions suivantes :

 Etre aménager au niveau et à proximité de l’accès des services publics de secours et de lutte contre l’incendie,
 Présenter une surface d’au moins 50 m², hors base de vie,
 Est constitué de parois coupe-feu et de portes pare-flammes.
 Dispose des installations permettant notamment au service de sécurité incendie et d’assistance à personnes
d’assurer ses missions de surveillance.

Le service de sécurité incendie et d’assistance à personnes doit pouvoir mettre à la disposition des services publics de
secours et de lutte contre l’incendie, au moment du sinistre, le matériel et les documents suivants :

 Quatre appareils émetteurs-récepteurs radio au moins, pour l’ensemble de l’immeuble. Le fonctionnement de


ces derniers doit être possible dans la totalité de l’immeuble de grande hauteur,
 Les commandes d’ascenseur,
 Des plans détaillés de l’immeuble

50.11 – Les bouches et poteaux d’incendie

La distance les séparant des raccords d’alimentation des colonnes sèches ou des raccords d’alimentation de secours des
colonnes en charge ne doit pas excéder 60 mètres.

Le nombre d’appareils d’incendie est déterminé par les services d’incendie et de secours avec un minimum de deux
appareils par immeuble de grande hauteur.

Des dispositions doivent être prises pour que, sans altérer la qualité coupe-feu des planchers, l’eau déversée dans un
étage au moment d’un sinistre n’envahisse pas les escaliers ni les gaines d’ascenseurs et de monte-charge.

50.12 – Moyens favorisant l’action des secours dans les dispositifs d’intercommunication

Les dispositifs d’intercommunication avec les escaliers et les compartiments prévus doivent comporter :

 Le numéro de l’étage, inscrit sur la porte de l’escalier donnant accès à chaque niveau, côté escalier,
 Un plan du niveau qui indique notamment :
o Le repérage du dispositif d’accès où le plan est affiché,
o La distribution générale du niveau,
o L’emplacement des ouvrants de désenfumage et de leurs commandes d’ouverture ainsi que des
dispositifs d’évacuation d’eau ;
o L’emplacement des moyens de secours, des vannes d’arrêt et du téléphone d’alerte.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Au même titre que dans les ERP, les immeubles de grande hauteur doivent disposer de nombreux moyens de secours ;

Ils comprennent :

195
Réussir le SSIAP 1

 Le système de sécurité incendie,


 Des dispositifs d’alerte,
o Intérieurs,
o Extérieurs,
 Des extincteurs,
 Des robinets d’incendie armés,
 Un système d’extinction automatique (type sprinkler),
 Des colonnes sèches,
 Des colonnes humides,
 Un poste de sécurité,
 Des bouches et poteaux d’incendie

196
Réussir le SSIAP 1

Leçon 51 – Ascenseurs et monte-charges en IGH

51.1 - Gaines et cabines d’ascenseurs et de monte-charges

Soumis à l’action d’un feu extérieur, les ascenseurs doivent pouvoir continuer à fonctionner pendant une durée d’au
moins deux heures.

La température des parois intérieures de leurs gaines ne doit pas excéder 70 °C au bout de ces deux heures.

Excepté pour les ascenseurs comportant le dispositif d’appel prioritaire, les cabines d’ascenseurs sont équipées d’un
dispositif de commande accompagnée, destiné, une fois actionné, à inhiber le fonctionnement de l’ascenseur vis-à-vis
des appels paliers et cabine déjà enregistrés et à permettre une utilisation uniquement à partir du panneau de commande
en cabine.

L’utilisation de cette commande, d’un modèle unique, est réservée aux personnes autorisées et averties.

Quatre exemplaires de ce dispositif de commande sont tenus, au poste central de sécurité incendie, à la disposition du
commandant des opérations de secours.

Dans tous les cas, les ascenseurs doivent déboucher sur des circulations horizontales communes.

51.2 – Critères de réaction au feu des cabines d’ascenseurs

Les parois supports de la cabine sont en matériaux de catégorie M0 ou A1.

Les revêtements de la cabine sont en matériaux de catégories :

 M3 ou Cfl-s1 au sol,
 M1 ou C-s2, d0 pour les parois verticales, le plafond et les luminaires.

51.3 – Obligations du propriétaire

Le propriétaire est tenu de s’assurer de la propreté des cuvettes des gaines et au besoin de faire procéder à leur
nettoyage.

51.4 - Protection des accès aux ascenseurs et monte-charges

La durée coupe-feu de degré deux heures, exigée pour des dispositifs de communication entre les gaines d’ascenseurs et
de monte-charges, d’une part, et les circulations horizontales communes, d’autre part, nécessite le non-arrêt des
ascenseurs et monte-charges dans le compartiment concerné et peut être obtenue de quatre manières différentes :

 A l’aide de portes coupe-feu isolant le palier du reste de l’étage. Ce palier est alors équipé d’un dispositif
phonique supplémentaire,
 A l’aide de portes coupe-feu non comprises dans l’ascenseur ou le monte-charge, situé à l’extérieur de la gaine
et devant les portes palières de l’appareil,
 A l’aide de portes coupe-feu comprises dans l’ascenseur ou le monte-charge, situées à l’intérieur de la gaine et
devant les portes palières de l’appareil (dispositif appelé bouclier thermique),
 A l’aide de portes palières d’ascenseur ou de monte-charges coupe-feu par elles-mêmes.

51.5 – Secours des cabines d’ascenseurs

Sauf cas exceptionnel, les cabines sont, en cas de panne ou lors d’une mise hors service volontaire, amenées à un niveau
d’accès.

S’il n’y a pas de porte palière ou de trappe d’accès coupe-feu de degré deux heures à tous les niveaux, il y a, au
minimum, deux ascenseurs dans la même gaine de sorte que l’évacuation des passagers d’une cabine en panne se fasse

197
Réussir le SSIAP 1

vers une autre cabine arrêtée à la même hauteur, les cabines étant équipées de portes de secours latérales.

Dans le cas d’une séparation grillagée en gaine, celle-ci est sécable et un outil approprié est tenu à disposition des
secours au poste central de sécurité incendie.

Lorsque la distance à franchir entre deux portes latérales de secours est supérieure à 0,50 mètre, une passerelle portative
est utilisée pour passer d’une cabine à l’autre.

Tout ascenseur isolé dans une gaine est muni d’une trappe de secours et d’une échelle métallique permettant d’atteindre
le toit de la cabine en cas d’arrêt accidentel. Cette échelle peut être placée dans la cabine même, sur son toit ou le long
de celle-ci.

Une seconde échelle entreposée dans le local machinerie ou au poste central de sécurité incendie permet de rejoindre le
toit de la cabine à partir du niveau supérieur le plus proche.

Il est rappelé que les manœuvres de sécurisation et d’évacuation des ascenseurs ne peuvent réalisées que par du
personnel formé, qualifié et entraîné.

51.6 - Ascenseurs prioritaires pompiers

Les pompiers peuvent accéder directement à chaque niveau de chaque compartiment non sinistré au moyen d’au moins
deux ascenseurs à dispositif d’appel prioritaire pompiers.

L’appel prioritaire s’effectue le plus souvent au moyen d’une clé.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Le fonctionnement des ascenseurs doit être assuré pendant deux heures vis-à-vis d’un feu extérieur et la température
des parois intérieures des gaines d’ascenseurs ne doit pas excéder pas 70 °C au bout de ces deux heures.

Les ascenseurs débouchent dans tous les cas sur des circulations horizontales communes.

Les matériaux de revêtement des cabines d’ascenseur sont classés :

 M 3 au sol,
 M 1 en parois verticales, en plafond ainsi que pour les luminaires.

Le propriétaire est tenu de s’assurer de la propreté des cuvettes des gaines et au besoin de faire procéder à leur
nettoyage.

L’ascenseur doit être équipé d’un non-arrêt au niveau du compartiment sinistré.

S’il n’y a pas de porte palière ou de trappe d’accès coupe-feu de degré deux heures à tous les niveaux, il y a, au
minimum, deux ascenseurs dans la même gaine de sorte que l’évacuation des passagers d’une cabine en panne se fasse
vers une autre cabine arrêtée à la même hauteur, les cabines étant équipées de portes de secours latérales.

Les pompiers peuvent accéder directement à chaque niveau de chaque compartiment non sinistré au moyen d’au moins
deux ascenseurs à dispositif d’appel prioritaire pompiers.

198
Réussir le SSIAP 1

Leçon 52 – Extinction automatique dans les IGH

52.1 - Rappel

Les installations d’extinction automatique dans les Immeubles de Grande Hauteur ne diffèrent pas des dispositions
techniques prévues dans les Etablissements Recevant du Public et abordées dans une leçon précédente.

Il est rappelé qu’ne Installation Fixe d'Extinction Automatique (IFEA) se présente sous la forme d'un réseau de
canalisations installé en sous face de toiture, visible du sol permettant la projection de manière automatique d'un produit
extincteur (ERP, IGH ou établissement industriel).

Le produit extincteur généralement utilisé est l'eau, mais on peut rencontrer du gaz ou de la poudre sur certains types de
risques.

Une installation fixe d'extinction automatique à trois objectifs :

 Détecter un début d'incendie,


 Déclencher l'alarme des témoins les plus proches et des services de surveillance de l'établissement,
 Eteindre, ou tout du moins limiter les effets de l'incendie.

52.2 - Où l’installer ?

Un système d’extinction automatique du type sprinkler ou une installation fixe d’extinction automatique appropriée aux
risques existants ayant fait l’objet d’un avis favorable de la commission de sécurité est installé dans les compartiments
et dans certains dispositifs d’intercommunication en fonction de leur configuration.

Un même système ou une autre installation d’extinction automatique peut être exigé dans les locaux présentant un
risque particulier d’incendie.

Une IFEA permet d’augmenter la charge calorifique admissible dans un compartiment pour la porter de 480 à 680
MJ/m².

52.3 - Alimentation

Comme pour les ERP, l’alimentation des installations sont assurées à partir de sources qui peuvent être :

 L'eau de ville,
 Des réservoirs élevés,
 Des réserves automatiques aspirant dans des réserves intégrales,
 Les bacs de pression (1/3 d'eau et 1/3 d'air).

La réglementation impose la présence de deux sources :

 Une source A (autonomie limitée d'une capacité de 30 à 50 m3) permettant l'alimentation les 5 têtes de
sprinklers les plus défavorisés pendant 30 minutes,
 Une source B (inépuisable d'une capacité de 200 à 1 000 m3, voir plus) permettant le fonctionnement de
l'installation pendant une durée de 30 minutes à 1 heure 30 en fonction du niveau de risques.

199
Réussir le SSIAP 1

Dans un IGH, l’alimentation d’un système d’extinction automatique à partir des colonnes en charge peut être autorisée
sous réserve que les conditions de débits et de pression soient conservées lors de leur fonctionnement.

Toutefois, si un système d’extinction automatique de type sprinkler couvre l’ensemble de l’immeuble, il dispose d’une
alimentation indépendante.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Dans un IGH, une extinction d’extinction automatique s’impose dans les compartiments, certains dispositifs
d’intercommunication entre compartiments et les locaux à risque particulier d’incendie.

Les sources d’alimentation des installations sont identiques à celles prévues dans les ERP ; elles peuvent cependant
être alimentées par les colonnes en charge des établissements sous réserve de conserver les pressions et les débits
normalisés.

Les IGH entièrement couverts par une installation d’extinction fixe à eau ne peuvent pas bénéficier de la condition ci-
dessus.

200
Réussir le SSIAP 1

Leçon 53 – Système de Sécurité Incendie en IGH

53.1 - SSI de catégorie A (option IGH)

En complément des notions déjà abordée en ERP, les immeubles de grande hauteur doivent être équipés d’un système
de sécurité incendie (SSI) de catégorie A (option IGH) comportant exclusivement des zones de détection
automatique.

53.2 – Conformité aux normes

Les dispositifs et équipements constituant le SSI dans un IGH correspondent strictement aux normes en vigueur
applicables en ERP.

53.3 – Implantation des détecteurs automatiques d’incendie

Les détecteurs d’incendie sont implantés :

 Dans les circulations horizontales communes,


 Dans les circulations horizontales privatives,
 Dans les ERP non indépendants de l’IGH,
 Dans tous les locaux à risques particuliers.

La zone de diffusion d’alarme est limitée à un compartiment.

53.4 – Principes de fonctionnement

La sensibilisation d’un détecteur entraîne automatiquement et sans temporisation un scénario de mise en sécurité pour le
seul compartiment concerné.

Ce scénario est adapté selon les cas suivants :

A - Détection dans une circulation horizontale commune

 Déclenchement de l’alarme restreinte au poste central de sécurité incendie,


 Arrêt de la climatisation ou de la ventilation lorsqu’elle est propre au compartiment, ainsi que tout autre arrêt
d’installation technique jugé nécessaire.

a) Fonction évacuation

 Alarme générale ; l’alarme sonore devant être audible dans le seul compartiment sinistré et de tout point de ce
compartiment,
 Déverrouillage des portes des sorties de secours situées au niveau d’évacuation des occupants sur l’extérieur,
 Déverrouillage des portes destinées à l’accès des services publics de secours et de lutte contre l’incendie,
 Déverrouillage des dispositifs de contrôle d’accès.

b) Fonction compartimentage

 Fermeture de l’ensemble des dispositifs actionnés de sécurité (clapets, portes, trappes à fermeture automatique
des gaines de monte-courrier ou de transport mécanisé de documents ou autres objets...),
 Non arrêt des cabines d’ascenseurs et de monte-charges dans le compartiment concerné,
 Départ immédiat de tout ascenseur ou monte-charges stationnant dans le compartiment concerné.

201
Réussir le SSIAP 1

c) Fonction désenfumage

 Mise en surpression des cages d’escalier encloisonnées,


 Désenfumage ou mise en surpression de certains dispositifs d’intercommunication en fonction de leur
configuration,
 Désenfumage des circulations horizontales communes concernées.

B - Détection dans une circulation horizontale privative

Le scénario de mise en sécurité est identique à celui visé ci-dessus à l’exception de la fonction désenfumage.

C - Détection dans l’un des locaux abritant des activités associées au fonctionnement normal de l’immeuble de
grande hauteur destinées ou réservées en priorité aux occupants ainsi que les établissements recevant du public.

Déclenchement de la fonction évacuation et des asservissements propres à ces locaux ou volumes.

D - Détection dans des locaux répondant aux caractéristiques suivantes :

 Dispositifs de franchissement particuliers (passerelle etc.),


 Certaines gaines techniques ainsi que les gaines monte-courriers et assimilées,
 Les gaines d’ascenseurs,
 Les locaux avec une charge calorifique surfacique importante.

Déclenchement de l’alarme restreinte au poste central de sécurité incendie et des asservissements propres à ce local ou
volume.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Les IGH doivent être équipés d’un système de sécurité incendie (SSI) de catégorie A (option IGH) comportant
exclusivement des zones de détection automatique.

Les détecteurs d’incendie sont implantés :

 Dans les circulations horizontales communes,


 Dans les circulations horizontales privatives,
 Dans les ERP non indépendants de l’IGH,
 Dans tous les locaux à risques particuliers.

L’alarme ne se déclenche que dans le compartiment sinistré.

La sensibilisation d’un détecteur entraîne automatiquement et sans temporisation un scénario de mise en sécurité pour
le seul compartiment concerné.

Ce scénario est adapté selon les cas suivants à la :

 Détection dans une circulation horizontale commune


 Détection dans une circulation horizontale privative
 Détection dans l’un des locaux abritant des activités associées au fonctionnement normal de l’IGH destinées

202
Réussir le SSIAP 1

ou réservées en priorité aux occupants ainsi que les établissements recevant du public,
 Détection dans des locaux répondant à des caractéristiques particulières fixées dans la réglementation.

L’agent SSIAP 1 ne doit simplement retenir que les grands principes de fonctionnement du SSI (option IGH)
notamment pour ce qui concernent les scenarii de détection.

Toutefois, ces scénarii peuvent avantageusement faire l’objet d’entraînement quotidien au sein du PCS, avec
simulation d’un cas concret.

203
Réussir le SSIAP 1

Leçon 54 – Service de sécurité en IGH

54.1 Une obligation réglementaire

Les immeubles de grande hauteur sont dotés d’un service de sécurité incendie assurés par des agents qualifiés SSIAP.

Les dispositions réglementaires précisent pour chaque classe d’immeubles les missions et la composition du service.

54.2 – Le commandement du service

Le service de sécurité incendie et d’assistance à personnes est placé sous la direction d’un chef de service de sécurité
incendie, qui ne peut avoir la responsabilité que d’un seul poste central de sécurité incendie.

54.3 – Missions du service de sécurité incendie

Comme pour les ERP, le service de sécurité incendie dans un IGH doit respecter les dispositions suivantes :

 Ne jamais être distrait de ses fonctions spécifiques,


 Avoir reçu une instruction technique spécifique concernant les systèmes de sécurité incendie et dans les
domaines liés à la sécurité incendie,
 Etre en liaison permanente avec le poste central de sécurité,
 Pouvoir être rassemblé dans les meilleurs délais.

Chargé de l’organisation générale de la sécurité incendie dans l’immeuble, il a notamment pour missions :

 D’assurer une permanence au poste central de sécurité incendie,


 De diriger les secours en attendant l’arrivée des services publics de secours et de lutte contre l’incendie (le chef
d’équipe du service de sécurité se met ensuite aux ordres du commandant des opérations de secours),
 De faire appliquer les consignes en cas d’incendie,
 D’organiser des rondes pour prévenir et détecter les risques d’incendie, y compris dans les locaux non occupés,
 De veiller au bon fonctionnement de tout le matériel de protection contre l’incendie,
 D’effectuer ou faire effectuer l’entretien du matériel de protection contre l’incendie,
 De tenir à jour le registre de sécurité,
 D’instruire, d’entraîner et de diriger le personnel chargé dans certaines classes d’IGH de l’application des
consignes d’évacuation et de l’utilisation des moyens de premiers secours dans chaque compartiment,
 De surveiller les travaux(*) réalisés dans l’immeuble et, le cas échéant, de délivrer les permis de feu,
 D’assurer aux membres de la commission de sécurité en visite de contrôle l’accès à tous les locaux communs
de l’immeuble,
 D’être en mesure de recevoir les informations relatives au fonctionnement des ascenseurs et de faire appliquer
les consignes lors du blocage d’un ascenseur.

(*) Les travaux de maintenance, d’entretien et de nettoyage susceptibles d’entraîner une gêne dans l’évacuation des
personnes ou de créer des dangers d’éclosion et d’extension du feu font l’objet de mesures de prévention adaptées de la

204
Réussir le SSIAP 1

part du service de sécurité incendie


.54.4 – Service de sécurité commun à plusieurs IGH

Un service de sécurité incendie et d’assistance à personnes peut être commun à plusieurs immeubles de grande hauteur
aux conditions suivantes :

 Il est installé dans un poste central de sécurité incendie,


 L’emplacement, la surface, les moyens de liaison, les installations permettant d’assurer les missions dévolues
au service de sécurité incendie et, notamment la définition des reports d’informations des systèmes de sécurité
incendie des différents IGH, ainsi que la composition de ce service sont définis au cas par cas,
 Le service est placé sous une direction unique,
 Il est en mesure d’activer le poste central de sécurité incendie de chaque IGH en cas d’intervention des
services publics de secours et de lutte contre l’incendie,
 Le poste central de sécurité incendie de chaque IGH est situé à une distance maximale de 100 mètres du poste
central de sécurité incendie commun par les cheminements piétons praticables.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Les immeubles de grande hauteur sont dotés d’un service de sécurité incendie assurés par des agents qualifiés SSIAP.

Ses missions :

 Ne jamais être distrait de ses fonctions spécifiques,


 Avoir reçu une instruction technique spécifique concernant les systèmes de sécurité incendie et dans les
domaines liés à la sécurité incendie,
 Etre en liaison permanente avec le poste central de sécurité,
 Pouvoir être rassemblé dans les meilleurs délais.

Un service de sécurité incendie et d’assistance à personnes peut être commun à plusieurs immeubles de grande
hauteur.

205
Réussir le SSIAP 1

Leçon 55 – Consignes de sécurité incendie dans les IGH

55.1 – Mesures particulières aux IGH

En complément de la leçon concernant les consignes de sécurité dans les ERP, les immeubles de grande hauteur sont
également astreints à l’affichage des plans et consignes dans les mêmes conditions.

Toutefois, des particularités sont imposées aux IGH en imposant des mesures complémentaires dans les dispositifs
d’intercommunication entre compartiments ou entre un compartiment et un escalier.

C’est ainsi que ces dispositifs doivent comporter :

 Le numéro de l’étage, inscrit sur la porte de l’escalier donnant accès à chaque niveau, côté escalier,
 Un plan du niveau qui indique notamment :
o Le repérage du dispositif d’accès où le plan est affiché,
o La distribution générale du niveau,
o L’emplacement des ouvrants de désenfumage et de leurs commandes d’ouverture ainsi que des
dispositifs d’évacuation d’eau,
o L’emplacement des moyens de secours, des vannes d’arrêt et du téléphone d’alerte.

55.3 – Domaine de responsabilité

La vérification du respect des consignes de sécurité correspond à l’une des missions du service de sécurité incendie,
mais la responsabilité de l’affichage appartient au propriétaire de l’IGH ou au mandataire désigné.

55.4 – Consignes particulières à certains types d’IGH

a) Cas des IGH O (Hôtels)

Dans les locaux occupés par le public et, en particulier, dans les chambres, un plan sommaire indique la ou les
directions à prendre en cas d’évacuation du compartiment.

Ce plan est accompagné de consignes simples sur la conduite à tenir en cas d’incendie ou de diffusion du signal
d’alarme.

Les consignes prévues ci-dessus sont affichées dans chaque chambre. Elles sont rédigées en français et complétées par
une bande dessinée illustrant les consignes. Leur rédaction en langue française peut être complétée par la traduction
dans les langues parlées par les usagers habituels. Elles indiquent :

Conduite à tenir en cas d’incendie

En cas d’incendie dans votre chambre, Si vous ne pouvez maîtriser l’incendie :

 Gagnez l’escalier en refermant bien la porte de votre chambre et en suivant le balisage,


 Prévenez la réception.

En cas de diffusion du signal d’alarme, si le couloir est praticable :

 Gagnez l’escalier en refermant bien la porte de votre chambre et en suivant le balisage.

Si la fumée rend le couloir ou l’escalier impraticable :

206
Réussir le SSIAP 1

 Restez dans votre chambre,


 Manifestez votre présence en attendant l’arrivée des pompiers.

NOTA :

Une porte mouillée et fermée, rendue étanche par des moyens de fortune (linges humides), protège longtemps.

CE QU’IL FAUT RETENIR

L’affichage des plans et consignes de sécurité contre l’incendie est obligatoire dans les IGH.

Une précision réglementaire impose des consignes particulières dans les dispositifs d’intercommunication entre
compartiment ou entre un compartiment ou un escalier.

207
Réussir le SSIAP 1

Leçon 56 – Poste de sécurité dans un IGH

56.1 - Un PCS obligatoire

Comme pour ce qui concerne les ERP, tout immeuble de grande hauteur dispose d’un poste central de sécurité incendie
(PCS) à usage exclusif des personnels chargés de la sécurité incendie.

56.2 – Aménagement du PCS

Les principales caractéristiques d’aménagement du poste central de sécurité

 Etre aménagé au niveau et à proximité de l’accès des services publics de secours et de lutte contre l’incendie,
 Présente une surface d’au moins 50 m², hors base de vie,
 Etre constitué de parois coupe-feu de degré une heure ou REI 60 et de blocs-portes pare-flammes de degré une
demi-heure ou E 30 ou de parois coupe-feu de degré deux heures ou REI 120 et de blocs-portes, pare-flammes
de degré une heure ou E 60 s’il est contigu à un local contenant un risque particulier d’incendie ;
 Disposer des installations permettant notamment au service de sécurité incendie et d’assistance à personnes
d’assurer ses missions de surveillance.
 Contenir tous les équipements minimum imposés dans les ERP :
o Unité d’aide à l’exploitation,
o Gestion technique centralisé,
o Postes émetteurs récepteurs portatifs,
o Divers documents et matériel administratifs et techniques,
 Contenir tous les éléments de commandes techniques liés à la sécurité incendie de l’immeuble (report etc.).

56.3 – Service de sécurité commun à plusieurs IGH

Comme cela a déjà été étudié dans une leçon précédente, un service de sécurité incendie et d’assistance à personnes
peut être commun à plusieurs immeubles de grande hauteur aux conditions suivantes :

 Il est installé dans un poste central de sécurité incendie,


 L’emplacement, la surface, les moyens de liaison, les installations permettant d’assurer les missions dévolues
au service de sécurité incendie et, notamment la définition des reports d’informations des systèmes de sécurité
incendie des différents IGH, ainsi que la composition de ce service sont définis au cas par cas,
 Le service est placé sous une direction unique,
 Il est en mesure d’activer le poste central de sécurité incendie de chaque IGH en cas d’intervention des
services publics de secours et de lutte contre l’incendie,
 Le poste central de sécurité incendie de chaque IGH est situé à une distance maximale de 100 mètres du poste
central de sécurité incendie commun par les cheminements piétons praticables.

56.4 - Rôle du propriétaire

Le propriétaire :

 Met en place, dès le début des travaux de second œuvre, un service permanent de sécurité incendie et
d’assistance à personnes, ainsi que des moyens de secours appropriés aux risques à combattre.
 Organise au moins une fois chaque année, un exercice d’évacuation de chaque compartiment avec mise en
œuvre des fonctions de sécurité après sensibilisation d’un détecteur automatique d’incendie dans une
circulation horizontale commune.
 Prévoit l’évacuation de première et deuxième phase de l’immeuble.
 Organise des exercices.
 Etablit et affiche les consignes d’incendie et les plans d’évacuation dans les circulations horizontales
communes près des accès aux escaliers et aux ascenseurs.
 Informe les occupants des conditions dans lesquelles est assurée la protection contre l’incendie de l’immeuble
et leur rappelle l’importance du respect des diverses dispositions de sécurité.

Toutes ces obligations font partie des missions des agents SSIAP 2 et 3.

208
Réussir le SSIAP 1

CE QU’IL FAUT RETENIR

Tout immeuble de grande hauteur doit disposer d’un poste central de sécurité incendie (PCS) à usage exclusif des
personnels chargés de la sécurité incendie.

Apprendre les principales caractéristiques techniques du poste central de sécurité.

Un poste central peut accueillir un service de sécurité incendie commun à plusieurs IGH.

209
Réussir le SSIAP 1

Leçon 57 – Ronde de sécurité en IGH


57.1 – La ronde de sécurité

Comme dans les ERP, la ronde de sécurité incendie dans les immeubles de grande hauteur est assurée par les agents de
sécurité qualifiés SSIAP.

Dans ses dispositions générales, le règlement de sécurité IGH, ne donne aucune indication précise sur la manière de
réaliser la ronde de sécurité ; les conseils préconisés dans la leçon concernant la ronde de sécurité dans les ERP sont
donc les mêmes.

Toutefois, une attention particulière dont être portée sur les travaux réalisés dans l’immeuble.

57.2 – Les travaux soumis à autorisation

Tous les travaux réalisés dans un IGH ne sont pas obligatoirement soumis à la procédure du permis de feu.

Néanmoins, les travaux de maintenance, d’entretien et de nettoyage susceptibles d’entraîner une gêne dans l’évacuation
des personnes ou de créer des dangers d’éclosion et d’extension du feu font l’objet de mesures de prévention adaptées
de la part du service de sécurité incendie et d’assistance à personnes de l’immeuble.

Ces travaux avant d’être exécuter doivent recevoir une autorisation, dans les conditions suivantes :

 Si la gêne doit excéder quarante-huit heures,

 Si les travaux nécessitent l’introduction dans l’immeuble, d’appareils utilisant des combustibles liquides ou
gazeux en quantité excédant 21 kg,

 Si les travaux, quelle qu’en soit la durée, sont susceptibles d’entraver l’intervention des services publics de
secours et de lutte contre l’incendie.

57.3 – Caractéristiques de la demande d’autorisation de travaux

Elle est présentée un mois avant le début des travaux, accompagnée des documents permettant de juger de leur
importance et des mesures de protection retenues.

Elle précise éventuellement les conditions spéciales à observer.

Une copie est transmise au centre de secours où l’immeuble est répertorié, et sans réponse de l’administration dans le
délai visé à l’alinéa précédent, l’autorisation est réputée accordée.

57.4 – Le permis de feu

Les travaux dits “ par points chauds “ (soudage, oxycoupage, meulage,...) font l’objet de l’établissement d’un permis de
feu.

C’est un document autorisant l’exécution de travaux par points chauds.

Il a pour but de prendre toute mesure de prévention contre les risques d’incendie ou d’explosion à l’occasion de travaux
et de définir les moyens et mesures nécessaires pour prévenir et lutter contre tout début d’incendie pouvant intervenir à
cette occasion.

Le permis de feu est signé par le maître d’ouvrage ou son représentant qualifié, un représentant du service de sécurité
incendie (SSIAP 2 minimum) et par l’opérateur.

Un exemplaire est remis à chaque signataire. La validité du permis de feu est précisée ; elle est limitée à un jour ou une
opération.

210
Réussir le SSIAP 1

Dans ce dernier cas, la durée maximale de validité est de cinq jours au-delà desquels le permis de feu est renouvelé.

57.5 – Règles particulières applicables à certaines classes d’immeubles

Certaines classes d’immeubles de grande hauteur font l’objet de masures particulières dans l’organisation des rondes ou
du service de sécurité.

a) IGH de la classe A (habitation)

L’effectif du service de sécurité incendie et d’assistance à personnes doit être dimensionner de manière que la
permanence au poste central de sécurité incendie soit assurée par un agent de sécurité au moins qualifié S.S.I.A.P.2.

Les rondes sont effectuées tous les jours et aussi dans les cas particuliers ci-après :

 Lors des aménagements ou déménagements,


 Après le travail des ouvriers lorsque des travaux ont été réalisés dans les parties communes.

Pendant les rondes et la surveillance des travaux, la permanence est assurée au poste de sécurité par une personne
connaissant parfaitement les consignes et leur application.

Cette personne n’est pas nécessairement qualifiée SSIAP.

La surveillance des travaux prévue par les dispositions ne s’applique pas aux appartements.

b) IGH de la classe O (Hôtels)

Les rondes assurées par le service de sécurité incendie et d’assistance à personnes ont lieu au moins trois fois par nuit.

Le personnel d’étages et le personnel de permanence de nuit doit recevoir une formation complémentaire sur :

 La conduite à tenir en cas d’évacuation en prenant en compte notamment la situation de personnes


handicapées, quel que soit leur handicap,
 La mise en œuvre des moyens de premiers secours.

c) IGH R (Enseignement)

Les rondes assurées par le service de sécurité incendie et d’assistance à personnes ont lieu :

 Au moins deux fois pendant les heures de présence des étudiants,


 Puis, une ronde immédiatement après le départ des étudiants, la suivante deux heures plus tard et une autre au
moins dans le courant de la nuit.

d) IGH W (Bureaux)

Les rondes assurées par le service central de sécurité incendie et d’assistance à personnes ont lieu, la première
immédiatement après le départ des employés, la suivante deux heures plus tard et une troisième au moins dans le
courant de la nuit.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Comme dans les ERP, la ronde de sécurité incendie dans les immeubles de grande hauteur est assurée par les agents de
sécurité qualifiés SSIAP.

211
Réussir le SSIAP 1

Une attention particulière dont être portée sur les travaux réalisés dans l’immeuble, mais tous les travaux réalisés dans
un IGH ne sont pas obligatoirement soumis à la procédure du permis de feu.

Les travaux dits “ par points chauds “ (soudage, oxycoupage, meulage,...) font l’objet de l’établissement d’un permis
de feu.

C’est un document autorisant l’exécution de travaux par points chauds.

Il a pour but de prendre toute mesure de prévention contre les risques d’incendie ou d’explosion à l’occasion de
travaux et de définir les moyens et mesures nécessaires pour prévenir et lutter contre tout début d’incendie pouvant
intervenir à cette occasion.

Certaines classes d’immeubles de grande hauteur font l’objet de masures particulières dans l’organisation des rondes
ou du service de sécurité.

212
Réussir le SSIAP 1

Leçon 58 – Sensibilisation des occupants en IGH

58.1 Rôle du propriétaire

Le propriétaire :

 Met en place, dès le début des travaux de second œuvre, un service permanent de sécurité incendie et
d’assistance à personnes, ainsi que des moyens de secours appropriés aux risques à combattre.
 Organise au moins une fois chaque année, un exercice d’évacuation de chaque compartiment avec mise en
œuvre des fonctions de sécurité après sensibilisation d’un détecteur automatique d’incendie dans une
circulation horizontale commune.
 Prévoit l’évacuation de première et deuxième phase de l’immeuble.
 Organise des exercices.
 Etablit et affiche les consignes d’incendie et les plans d’évacuation dans les circulations horizontales
communes près des accès aux escaliers et aux ascenseurs.
 Informe les occupants des conditions dans lesquelles est assurée la protection contre l’incendie de l’immeuble
et leur rappelle l’importance du respect des diverses dispositions de sécurité.

Toutes ces obligations font partie des missions des agents SSIAP 2 et 3.

58.2 – Mesures complémentaires de sensibilisation

Le personnel de certaines classes d’IGH est tenu de s’impliquer dans la sécurité contre l’incendie de son établissement.

Dans d’autres cas, la participation du public fréquentant l’établissement est aussi obligatoire.

a) Cas des IGH O (Hôtels)

Le personnel d’étages et le personnel de permanence de nuit est astreint à suivre une formation complémentaire sur :

 La conduite à tenir en cas d’évacuation en prenant en compte notamment la situation de personnes


handicapées, quel que soit leur handicap,
 La mise en œuvre des moyens de premiers secours.

b) Cas des IGH R (Enseignement)

Dans les établissements à usage d’enseignement, des exercices d’évacuations périodiques doivent être organisés ; les
occupants sont tenus d’y participer.

c) Cas des IGH U

Tout le personnel de l’établissement est informé sur les dangers d’un incendie dans un IGH U et doit être formé :

 A l’exécution de consignes précises en vue de limiter l’action d’un feu et d’assurer le transfert horizontal ou
l’évacuation,
 A la mise en œuvre des moyens d’extinction.

Des exercices d’évacuation simulée sont organisés périodiquement afin de maintenir le niveau d’entraînement des
personnels.

Une fois par an, les pompiers sont invités à s’associer à un tel exercice. Ces exercices font l’objet d’une inscription sur
le registre de sécurité de l’IGH U

d) Cas des IGH W

213
Réussir le SSIAP 1

Les occupants de chaque compartiment sont tenus de participer au service local de sécurité.

Le service local est composé :

 D’un chef de compartiment,


 D’agents désignés parmi le personnel

e) Cas des tours de contrôle destinées à la navigation aérienne

L’exploitant :

 Organise au moins une fois tous les six mois pour l’ensemble du personnel occupant la tour de contrôle :
 Un exercice d’évacuation,
 Des séances destinées à familiariser les occupants avec l’emploi des moyens de secours.

 Etablit et affiche les consignes d’incendie dans les circulations horizontales communes près des accès aux
escaliers et aux ascenseurs,
 Informe les occupants des conditions dans lesquelles est assurée la protection contre l’incendie de l’immeuble
et leur rappelle l’importance du respect des diverses dispositions de sécurité.

CE QUIL FAUT RETENIR

Le propriétaire joue un rôle important dans la sensibilisation des occupants de l’immeuble ;

C’est ainsi qu’il doit :

 Mettre en place, dès le début des travaux de second œuvre, un service permanent de sécurité incendie et
d’assistance à personnes,
 Organiser au moins une fois chaque année, un exercice d’évacuation de chaque compartiment Prévoit
l’évacuation de première et deuxième phase de l’immeuble.
 Etablir et afficher les consignes d’incendie et les plans d’évacuation dans les circulations horizontales
communes près des accès aux escaliers et aux ascenseurs,
 Informe les occupants des conditions dans lesquelles est assurée la protection contre l’incendie de
l’immeuble,
 Leur rappeler l’importance du respect des diverses dispositions de sécurité.

Le personnel de certaines classes d’IGH est tenu de s’impliquer dans la sécurité contre l’incendie de son établissement.

Dans d’autres cas, la participation du public fréquentant l’établissement est aussi obligatoire.

214
Réussir le SSIAP 1

Annexe 1 – Base de calcul d’effectif du public dans un ERP

Ce tableau qui est donné à titre indicatif illustre les données réglementaires à appliquer pour déterminer l’effectif du
public admissible dans un ERP ; le SSIAP 1 n'a pas à connaître dans le détail cette méthodologie de calcul, mais il doit
en connaître les grandes lignes.

Structures d'hébergement pour personnes


âgées présentant des difficultés
d'autonomie
Hébergement des personnes handicapées Effectif déterminé forfaitairement par la somme des nombres
(adultes ou enfants) : suivants :

- Etablissements médico-éducatifs en - Selon la déclaration du maître d'ouvrage, du chef d'établissement


internat (jeunes handicapés ou inadaptés) pour les résidents et le personnel en travail effectif :
J
- Etablissements d'enseignement avec - 1 personne pour 3 résidents au titre des visiteurs.
internat (à vocation d'éducation spéciale
aux jeunes handicapés ou inadaptés)
- Cet effectif doit être majoré par celui des salles ou des locaux
pouvant recevoir des personnes extérieures à l'établissement autres
Hébergement d'adultes handicapés que les visiteurs évoqués précédemment.

- Locaux des entreprises adaptées et des


centres de distribution du travail à domicile
(application du code du travail)
Salles d'audition, salles de conférences, - Nombre de personnes assises sur des sièges ou des places de
salles de réunions, salles de paris bancs numérotées.
Salles réservées aux associations, salles de
- Nombres de personnes assises sur des bancs ou les places ne sont
quartier (ou assimilées)
pas numérotées, à raison d'une personne par 0,50 m linéaire ;

- Nombre de personnes assistant à une manifestation sans disposer


de sièges ou de bancs à raison de 3 personnes/m² ;
Salles de projection, salles de spectacles (y
compris les cirques non forains)
- Nombre de personnes stationnant normalement dans les
promenoirs et dans les files d'attentes à raison de 5 personnes par
mètre linéaire.

L 4 personnes/3 m² de la surface totale de la salle, déduction faite des


Cabarets estrades des musiciens et des aménagements fixes autres que les
tables ou les sièges.
Salles polyvalentes à dominante sportive
dont la superficie unitaire est supérieure ou
égale à 1 200 m² ou dont la hauteur sous
plafond est inférieure à 6,50 m
1 personne/m² de la surface totale de la salle
Autres salles polyvalentes non visées au
type X
Salles de réunions sans spectacle
Selon la déclaration du maître d'ouvrage avec un minimum d'une
Salles multimédia
personne par 2 m² de la surface totale de la salle
Calcul effectué sur le 1/3 de la surface de vente :
M Magasins de vente

215
Réussir le SSIAP 1

- Rez-de-chaussée : 2 personnes/m²

- Sous-sol et 1er étage : 1 personne/m²

- 2ème étage : 1 personne par 2 m²

- Etages supérieurs : 1 personne pa 5 m²


Boutiques à simple rez-de-chaussée dont S
< 500 m² avec des circulations d'une 1 personne/m² sur le 1/3 de la surface
largeur de 3 unités de passage (1,80 m)
- Mail : 1 personne pour 5 m²

- Boutiques : 2 personnes/m² sur le 1/3 de la surface si S > 300 m²


Centres commerciaux :
- Boutiques : 1 personne par 2 m² sur le 1/3 de la surface si S <
300 m²
Magasins de vente de meubles et articles de
1 personne par 3 m² sur le 1/3 de la surface
jardinage
- Zone à restauration assise : 1 personne/m²

N Restaurants et débits de boissons - Zone à restauration debout : 2 personnes/m²

- File d'attente : 3 personnes/m²


Selon le nombre de personnes occupant les chambres dans les
conditions normales d'occupation hôtelière ; dans le cas ou une
O Hôtels et pensions de famille salle est aménagée dans le même établissement pour servir des
petits déjeuners, il n'y a pas lieu de cumuler son effectif avec celui
des chambres
4 personnes par 3 m² de la surface de la salle, déduction faite de la
surface des estrades des musiciens ou des aménagements fixes
autres que les tables et les chaises ; toutefois, dans le cas réservé
exclusivement au billard autre qu'électrique ou électronique, le
P Salles de danse et salles de jeux calcul est déterminé sur la base de 4 personnes par billard
augmenté le cas échéant des places réservées au public, soit sur
des chaises, des bancs ou des gradins, soit dans une zone réservée
à la consommation de boissons ou à la restauration, qui constitue
une activité annexe de type N.
Etablissements destinés à :

- Enseignement ou formation

- Accueil d'enfants (vacances scolaires et


loisirs)

- Internat du primaire et du secondaire Suivant la déclaration contrôlée du maître d'ouvrage ou du chef


R d'établissement ; la déclaration doit préciser la capacité d'accueil
- Crèches, écoles maternelles, halte- par niveau.
garderie, jardins d'enfants

- Centres de vacances

- Centres de loisirs sans hébergement

- Auberges de jeunesse avec local à

216
Réussir le SSIAP 1

sommeil collectif
Bibliothèques, centres de documentation et
S Déclaration du maître d'ouvrage ou du chef d'établissement
de consultation d'archives
Etablissements à vocation commerciale 1 personne/m² de la surface totale des salles accessibles au public
destinés à des expositions, des foire-
expositions ou des salons à caractère 1 personne par 9 m² de la surface totale des salles accessibles au
temporaire ; public
T
Salles d'exposition à caractère permanent
(véhicules automobiles, bateaux, machines
et autres volumineux biens d'équipement
assimilables) n'ayant pas une vocation de
foire ou de salon
A partir de la déclaration justifiée du chef d'établissement et
forfaitairement par la somme des chiffres suivants :

- 1 personne par lit


Soins de courte durée en médecine,
chirurgie, obstétrique - 1 personne par 3 lits au titre du personnel soignant ou non

- 1 personne par lit au titre des visiteurs

- 8 personnes par poste de consultation


U
Soins de psychiatrie, de suite, de A partir de la déclaration justifiée du chef d'établissement et
réadaptation, de longue durée forfaitairement par la somme des chiffres suivants :

- 1 personne par lit

Etablissements ou services spécialisés qui - 1 personne par 3 lits au titre du personnel soignant ou non
reçoivent jour et nuit des enfants de moins
de 3 ans (pouponnières) - 1 personne pour 2 lits au titre des visiteurs

- 8 personnes par poste de consultation


Etablissements cultuels (église, mosquée, 1 personne par siège ou 1 personne par 0,50 m linéaire ou 2
V
synagogue, temple etc.) personnes/m² de la surface réservée aux fidèles (si pas de sièges)
Aménagements intérieurs prévus :

1 personne/10 m² de locaux spécialement aménagés pour recevoir


du public (guichets, salles d'attente etc.)
W Administrations, banques, bureaux
Aménagements intérieurs non prévus :

1 personne/100 m² de surface de planchers


Salles omnisports, salles d'éducation Soit suivant la déclaration du maître d'ouvrage ;
physique et sportive, salles sportives
spécialisées Soit suivant la plus grande des valeurs calculée ci-après :

X - 1 personne/4 m² d'aire d'activité sportive

- 1 personne/8 m² d'aire d'activité sportive + effectif des


spectateurs
Tennis 25 personnes par court + effectif des spectateurs

217
Réussir le SSIAP 1

Soit suivant la déclaration du maître d'ouvrage

Soit suivant la plus grande des valeurs calculée ci-après :


Patinoires et manèges
- 2 personnes/3 m² de plan de patinage

- 1 personne /10 m² + effectif des spectateurs


Soit suivant la déclaration du maître d'ouvrage ;

Salles polyvalentes à dominante sportive Soit suivant la plus grande des valeurs calculée ci-après :

- 1 personne/m² d'aire d'activité sportive + effectif des spectateurs


Soit suivant la déclaration du maître d'ouvrage ;

Soit suivant la plus grande des valeurs calculée ci-après :


Piscines couvertes (ou transformables
couvertes)
- 1 personne/m² de plan d'eau

- 1 personne/5 m² de plan d'eau + effectif des spectateurs


Soit suivant la déclaration du maître d'ouvrage ;

Soit suivant la plus grande des valeurs calculée ci-après :


Piscines transformables en utilisation
découverte
- 3 personnes pour 2 m² de plan d'eau

- 1 personne/5 m² de plan d'eau + effectif des spectateurs


Soit suivant la déclaration du maître d'ouvrage

Soit suivant la plus grande des valeurs calculée ci-après :

Piscines mixtes - 1 personne/m² de plan d'eau couvert

- 3 personnes pour 2 m² de plan d'eau en plein air

- 1 personne/5 m² de plan d'eau + effectif des spectateurs


Expositions culturelles (scientifique,
Y technique, artistique...) ayant un caractère 1 personne par 5 m² de la surface des salles accessibles au public
temporaire

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