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Bases de l'analyse mathématique

Séance n°5
2023

1
III.Nombres complexes
A.Introduction

L'ensemble des nombres complexes noté ℂ est l'ensemble des nombres de la forme
z =aib ou a et b sont des réels quelconques et i un nouveau nombre tel que
2
i =−1 .

• Le nombre a est appelé partie réelle de z et notée parfois ℜ z .


• Le nombre b est appelé partie imaginaire de z et notée parfois ℑ z .

La forme z =aib est appelé forme algébrique de z .


Si z =ib ou b est un réel, on appelle le nombre complexe z un imaginaire pur,
si z =a ou a est un réel, le nombre complexe est réel.

On admet que l'on peut définir sur cette ensemble , une addition et une multiplication
pour lesquelles les règles de calcul sont les mêmes que dans , en tenant compte que
i 2 =−1 .

Le nombre complexe a−ib s'appelle le conjugué de aib .


La conjugaison complexe est noté en recouvrant le nombre complexe à conjuger par une
barre.

a−ib=aib

Le conjugué de z est noté z , ce que l'on prononce z −barre .

On obtient immédiatement les formules :

z z z− z 2 2
ℜ z = ℑ z = z z =ℜ z  ℑ z 
2 2i

• z est réel ⇔ z=z

• z est imaginaire ⇔ z =−z

2
B.Calcul sur les nombres complexes

Addition

∀ a , b∈ℝ aibcid =aci bd 

Multiplication

∀ a , b∈ℝ aibcid =ac−bd i  ad bc

(grâce a la propriété i 2 =−1 )

a 'ib ' a 'ib'  a−ib aa 'bb ' i ab ' −a ' b
= =
aib  aiba−ib a 2b2

a ' ib ' aa' bb '  ab' −a ' b


Ce qui donne = 2 2 i 2 2
aib a b a b

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C.Représentation géométrique

On sait bien l'intérêt qu'il y a à représenter les nombres réels par les points d'une droite
graduée. Il y a une représentation analogue pour les nombres complexes.

Puisqu'un nombre complexe c'est un couple de nombres réels, et qu'un couple de nombres
réels ce sont les coordonnées d'un point dans le plan, on représente chaque nombre
complexe par un point dans le plan.

i
z =aib
b M

1 a

Dans le plan muni d'un repère orthonormé, le point M est l'image de z , et que z , et
que z est l'affixe de M .

−z z

−z z

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Si z 1 et z 2 sont deux points du plan complexe, le point situé au milieu du segment qui
z 1z 2
les joints a pour affixe
2

z1
z 1z 2
2
z2

Figure 1 : Le milieu d'un segment

Soient z 1 , z 2 , z 3 , z 4 , quatre points du plan complexe. Pour que le quadrilatère


obtenu en prenant les sommets dans cet ordre soit un parallélogramme, il faut et il suffit
que :

z 1 z 3=z 2z 4

z2

z3

z1

z4

Figure 2 : Parallélogramme

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Cas particuliers

Ce théorème peut s'appliquer dans deux cas particulier important.

Soient z 1 , z 2 deux nombres complexes.


• Le point z 1 z 2 est placé de façon à ce que le quadrilatère 0, z 1 , z 1 z 2 , z 2 , avec
les sommet qui se suivent dans cet ordre, soit un parallélogramme (figure 3a)
• Le point z 1− z 2 est placé de façon à ce que le quadrilatère 0, z 1− z 2 , z 1 , z 2 , avec
les sommet qui se suivent dans cet ordre, soit un parallélogramme (figure 3b)

z 1 z 2
z2 z2

z1 z1

0 0

z 1− z 2

Figure 3a : Cas particulier a Figure 3b : Cas particulier b

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D.Formes trigonométrique et cartésienne

Forme trigonométrique

Un point z du plan peut être repéré par ses coordonnées cartésiennes, c'est à dire par sa
partie réelle et sa partie imaginaire. Mais on peut aussi le repérer à l'aide de 2 autres
nombres,  et  , en utilisant des coordonnées polaires.

M
b


O a

• Le nombre  est la distance qui sépare le point z de l'origine. On l'appelle le


module de z et on le note ∣z∣

• L'angle  est l'angle de la rotation autour de O qui amène l'axe réél en coïncidence
avec la droite OM . On l'appelle l'argument de z et on le note arg  z  . Le nombre
0 n'a pas d'argument.

Le théorème de Pythagore donne immédiatement a 2b2=2 , ce que l'on peut écrire :


∣z∣=  ℜ z 2ℑ z 2

On a donc : ∣z∣=∣z∣= z z

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L'argument de z =aib peut être représenté par n'importe quel nombre  tel que l'on ai
en même temps :
a a
cos = 2 2 sin = 2 2
 a b  a b
et cet argument est défini à 2  près.

Cela signifie que =arg  z ⇒2 k =arg  z  avec k ∈ℤ

On écrit arg z= [ 2  ] (se lit l'argument de z est égal à  modulo 2  ).

i
On a z =aib= sin i  sin =cos isin = e
En effet, nous avons vu (exercice 1 séance 4) que cos isin =e i  .

La forme trigonométrique d'un nombre complexe est lorsque l'on écrit ce nombre sous
la forme z=cos isin 

Exemple : La forme trigonométrique de 1i est : 1i = 2 cos  


4
i sin

4 
Il ne suffit par d'avoir une expression de type r cos ti sin t  avec r réel, pour
que ce soit la forme trigonométrique d'un nombre complexe, il faut en plus que r soit
positif.

Soit z =r costi sin t  avec r et t réels, et r ≠0 . Alors


• Si r 0 , on a ∣z∣=r et arg z=t [ 2  ] .
• Si r 0 , on a ∣z∣=−r et arg z=t  [ 2  ] .

Soient z 1 et z 2 . Alors :
• ∣z 1 z 2∣=∣z 1∣∣z 2∣
• arg  z 1 z 2=arg  z 1 arg  z 2 [ 2 ]

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Forme cartésienne

La forme cartésienne d'un nombre complexe est lorsque l'on écrit ce nombre sous la
forme z =aib

E.Cercle trigonométrique

Le cercle trigonométrique est le cercle de centre l'origine du plan euclidien ℝ 2 et de


rayon 1.
sin

2 
3

4

6

1 2 3
 2 2 2 0
−
cos

3
4

   
0
6 4 3 2

sin 0
1 2 3 1
2 2 2

cos 1 3 2 1
0
2 2 2

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Ce cercle est fréquemment utilisé en trigonométrie, et il est souvent orienté dans le sens
direct ou sens trigonométrique, c'est-à-dire dans le sens inverse du sens de rotation des
aiguilles d'une horloge.

Soit  x , y  un point de ℝ 2 situé dans le premier quadrant et appartenant au cercle


trigonométrique. x et y correspondent aux longueurs des côtés adjacents d'un triangle
droit dont l'hypoténuse est de longueur égale au rayon du cercle, c’est-à-dire 1. Ainsi
d'après le théorème de Pythagore, x et y sont liés par la relation :

x 2  y 2=1

Puisque pour tout x , x 2 =−x 2 , la relation précédente reste valable pour tout point
de coordonnées quelconques (c'est-à-dire pas nécessairement situé dans le premier
quadrant.)

Réciproquement, tout point  x , y  de ℝ 2 tel que x 2  y 2=1 appartient au cercle de


centre (0, 0) et de rayon 1 et cette relation s'appelle l'équation cartésienne du cercle
trigonométrique.

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F.Exponentielle complexe

Une fonction qui associe un nombre complexe à un nombre réel s'appelle une fonction
complexe d'une variable réelle.

Si la fonction s'appelle f , on peut lui associer les deux fonctions réelles d'une variable
réelle, a et b obtenue en posant a t =ℜ f  et b t=ℑ f  .

f t =at ibt

Le développement en série de l'exponentielle permet d'étendre celle-ci au plan complexe.



zn
exp  z =e z =∑
n=0 n!

La fonction exponentielle vérifie alors


z 1 z 2 z1 z2
e =e e
e 0=1
z
e ≠0
e z  '=e z 

La fonction exponentielle dans le plan complexe est une fonction périodique, de période
imaginaire 2 i et vérifie

e a ib=e a⋅cos bi sin b avec a , b ∈ℝ

Nous avons notamment e ia=cos ai sin a avec a ∈ℝ

Pour u ∈ℂ ∣e u∣=e ℜ u  et arg e u =ℑ u

Preuve : e u =e ℜ u iIm u =e ℜ u  cos ℑ z i sin ℑ u

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EXOS

Exo 1

Trouvez les solutions de l'équation ax 2 bxc=0

Exo 2

Trouvez la partie réelle est la partie imaginaire de :


387
• u=i
1000
• v =1i
192
• w=3−i  3

Exo 3

Que peut-on dire des quatre points distinct z 1 , z 2 , z 3 , z 4 qui vérifient la condition
z 2−iz1 =z 3−iz2 =z 4 −iz 3=z 1−iz 4 ?

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