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Texte

Qu’arrive-t-il quant une action cesse d’être spontanée pour devenir automatique ? La conscience
s’en retire. Dans l’apprentissage d’un exercice par exemple, nous commençons par être conscient
de chacun des mouvements que nous exécutons parce qu’il vient de nous, parce qu’il résulte d’une
décision et implique un choix. Puis, à mesure que ces mouvements s’enchaînent davantage entre
eux et se déterminent plus mécaniquement les uns les autres, nous dispensant ainsi de nous
décider et de choisir, la conscience que nous en avons diminue et disparaît. Quels sont, d’autre
part, les moments où notre conscience atteint le plus de vivacité ? Ne sont-ce pas les moments de
crise intérieure où nous hésitons entre deux ou plusieurs partis à prendre, où nous sentons que
notre avenir sera ce que nous en aurons fait ? Les variations d’intensité de notre conscience
semblent donc bien correspondre à la somme plus ou moins considérable de choix, ou si vous
voulez de création, que nous distribuons sur notre conduite.

Dans ce texte Bergson montre comment on peut instrumentaliser l'inconscient en intégrant des
automatismes, ce qui nous permet à la fois d'agir :

1) plus efficacement et rapidement (imagine que consciemment tu te dises quand tu conduits ....
oh les feux rouges arrières de la voiture devant moi s'allument, ce qui veut dire que le conducteur
freine, mais moi là j'ai le pieds sur l'accélérateur, la distance entre mon véhicule et le sien se réduit,
je dois donc rapidement lever mon pied droit le déplacer vers la gauche et appuyer sur la pédale
du milieu. Mais je dois aussi contrôler mon rétroviseur car si une voiture me suit de beaucoup trop
près je dois éviter de réduire trop vite la distance entre lui et moi et avant d'enfoncer franchement
le frein je dois le faire doucement pour que celui qui me suit ait le temps de freiner à son tour. ... Si
jamais tout ça te passais à l'esprit avant de freiner tu ferai une grosse consommation de pare chocs
et d'air-bag.) 

2) de façon plus concentrée sur les choses qui ne peuvent être automatisées et requerrent donc
soit notre attention vigilante soit une réflexion accrue car le sujet est complexe (toujours avec la
conduite, moins tu as besoin de penser à tes gestes pour conduire plus tu peux faire attention à la
route, et pour ce qui est de la rédaction d'un texte par exemple moins tu as besoin de faire
attention à la grammaire et à l'orthographe parce que tu les maîtrise plus tu peux te concentrer sur
le sens même des phrases que tu vas rédiger. Dans le premier cas il y a gain de vigilance, dans le
second un gain de puissance cérébrale disponible afin de penser au contenu et pas simplement à
la forme de ce que tu écris)

Plus on est conscient de ce qu'on fait, plus on peut faire des choix sur ce qu'on à faire, et moins on
est conscient plus on agit "aumotiquement"

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