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© Mathilde Deniaud
Les derniers mois furent très intenses au centre de soins, nous n’avons pas pu consacrer de
temps à la newsletter, mais nous revoilà avec plaisir ! Nous espérons que cette quatrième
édition vous plaira autant que les précédentes.
Après la saison des jeunes tombés du nid ou ramassés par méconnaissance est venu le temps, non
pas des rires et des chants, mais des appels pour les blanchons et les oiseaux mazoutés. Ces derniers
sont arrivés en masse dès le début novembre. Le dernier relâcher d’oiseau mazouté date de mi-mars.
A l’heure à laquelle vous lirez cette newsletter, nous commencerons à recevoir de nombreux appels
concernant les jeunes. Ce sont des cycles saisonniers !
Vous en saurez plus d’ici quelques semaines, le bilan annuel sera consultable. Vous aurez aussi un
bilan dans la prochaine newsletter.
Réjane, service civique polyvalente, était présente de septembre 2019 à avril 2020 en alternant
missions au centre de soins, en animation et à la boutique. Elle a pris le relais d’Aimie.
Plus récemment, Mathilde a rejoint l’équipe en mars 2020 pour l’accompagner jusqu’en août.
Mais aussi,
Fin janvier, l’équipe a dû se séparer de son soigneur polyvalent Sergio, parti pour d’autres aventures !
Après avoir eu de nombreuses et diverses expériences avec la faune dans son milieu et en centre de
soins, Fantine a réalisé une mission de service civique au centre de soins Sauve qui Plume.
Cette année, la Station est contente d’accueillir un tout nouveau service civique dont la mission sera
consacrée à la médiation : cohabitation homme-faune sauvage. Une importante mission que Mélina
va s’approprier à partir du 1er juin.
Nous remercions vivement Juliana, Aimie et Réjane pour leur implication et leur souhaitons bonne
continuation ainsi qu’à Sergio. Bienvenue à Mathilde, Fantine et Mélina !
© Le Télégramme
Nous remercions chaleureusement Gilles pour son implication, sa gentillesse, son accueil… pendant
toutes ces années et lui souhaitons une bonne continuation ! Bon vent Gilles ! Evidemment, nous
souhaitons la bienvenue à Romain, que nous sommes très heureux d’avoir à la tête de la station !
© Le Trégo
Après l’avoir accueilli durant plusieurs mois pour le remettre de ses mésaventures, il a enfin retrouvé
toutes ses plumes et sa liberté !
Description physique
Son plumage est à dominante bleutée et gris violet, avec un
éclat métallique typique sur le cou. Les pattes sont rouge-
corail vif et soutenu. Les yeux sont noirs.
A l’inverse du ramier et/ou du biset, il n’a pas de blanc sur
les côtés du cou et le bord des ailes ni au croupion.
Il s'envole bruyamment quand on le dérange.
Habitat
Ces pigeons nichent essentiellement en ville, mais peuvent
également faire des incursions dans les terres dégagées, à la
recherche de nourriture.
© Gilles Bentz
Alimentation
Il picore surtout des graines, des feuilles, des tiges et des bourgeons sur le sol. Pour se nourrir, il
préfère les terrains plus ou moins dénudés et s'alimente près de l'eau (pour s'abreuver souvent).
Mode de vie
Après la saison de reproduction, il se mêle souvent aux pigeons ramiers, aux corbeaux freux et aux
choucas des tours, mais on le voit parfois vivre en groupe spécifique d'une petite vingtaine
d'individus.
Reproduction
Le mâle parade en volant lentement, bat amplement des ailes et claque les pointes des primaires sur
son dos. Il plane ensuite, la queue étendue et les ailes levées, souvent d'arbre en arbre ou en
tournoyant pour revenir au perchoir initial.
Le pigeon revient relativement tôt au printemps et attire l'attention par le roucoulement que le mâle
émet pour séduire la femelle et marquer son territoire.
Les œufs sont couvés durant une période qui varie entre 16 et 18 jours. Pendant les 10 premiers
jours, les parents nourrissent les petits avec une substance rappelant le lait caillé, qu'ils sécrètent
dans leur jabot. Puis, de quantités toujours plus importantes de graines trouvées dans les champs.
Les jeunes forment leur plumage en moins d'1 mois, époque à laquelle la femelle est déjà en train de
couver une nouvelle nichée, si bien que le mâle est chargé de pourvoir à l'alimentation des jeunes
issus de la première couvée.
Statut de protection
Il est classé « en préoccupation mineure » sur l’échelle des espèces menacées. Le pigeon colombin
présente un statut européen favorable avec une tendance récente à l'augmentation des populations
nicheuses occidentales.
La petite anecdote : la particularité du pigeon colombin est qu’il ne construit pas de nid ! Il est le seul
de l'ordre des colombiformes à nicher presque exclusivement dans les trous d'arbres ou les nichoirs.
La cavité prévue pour le nid est parfois tapissée sans grand soin de brindilles et de paille, les 2 œufs
blancs peuvent être pondus directement sur le plancher.
Etonnant non ?
Pour écouter son chant, retrouver ces infos ou vous renseigner sur les différentes espèces de
pigeons, vous pouvez vous rendre sur le site oiseaux.net d’où sont extraites ces informations.
Ces comptages permettent à l’équipe de la réserve naturelle des Sept-Îles de faire un suivi sur
l’évolution des populations d’oiseaux. Les variations des chiffres d’une année à l’autre sont dues à
différents facteurs tels que les conditions climatiques, les ressources en poissons, les échouages de
navires en mer…
© Julie Grousseau
Besoin de vous !
Dons
Chers lecteurs, si certains d’entre vous sont en possession de ramequins en terre cuite non utilisés
(ceux de crème brulée, « miam-miam »), nous sommes preneurs !
Nous nous en servons en tant que gamelles pour la nourriture des hérissons,
des colombidés et d’autres oiseaux. Nous utilisons aussi des ramequins
« classiques » en verre, pas trop hauts.
Le centre de soins est également à la recherche d’une brouette (à 2 roues si possible). Elle nous
permettrait de transporter facilement les seaux d’eau et de poissons, nécessaires pour alimenter les
goélands en volière.
Il est important qu’un animal ayant été découvert et mis en carton soit pris en charge au centre de
soins le plus vite possible. La période d’attente et de transport doit être très brève, car cela engendre
beaucoup de stress. De plus, il faut qu’il puisse bénéficier de nourriture et de soins adaptés à ses
besoins. C’est également grâce aux bénévoles rapatrieurs que cela peut se faire rapidement !
Une formation de bénévole rapatrieur est proposée tous les ans, en début d’année par le centre de
soins. Un fascicule vous est donné avec toutes les informations le jour de votre engagement. Et bien
sûr, nous sommes disponibles pour toute question.
N’hésitez pas à en parler autour de vous. Attention, il est impératif que chaque bénévole soit inscrit
auprès d’Elise. Pour connaître les bénévoles rapatrieurs les plus proches de chez vous ou pour vous
inscrire, veuillez vous adresser à Elise : elise.bidaud@lpo.fr
© Julie Grousseau
Nous avons la chance d’avoir en Côtes d’Armor et juste en face de la Station LPO de l’Ile-Grande,
l’Archipel des Sept-Îles qui regroupe une avifaune impressionnante.
La seconde île de notre parcours est l’île aux Moines. En plus des nombreux passereaux, avez-vous
deviné celui qu’on y observe ?
L’île Bono qui y est accolée, abrite 3 espèces assez proches mais pourtant souvent confondues. Êtes-
vous dans le camp des initiés et avez-vous deviné de laquelle il s’agit ?
Leur petite sœur, l’île Malban, abrite également d’autres espèces sympathiques :
Pour terminer, l’incontournable île Rouzic ! Nul-doute que vous connaissez les stars du lieu, mais
d’autres oiseaux s’y réfugient également.
Evidemment, ces différentes espèces peuvent se retrouver d’une île à l’autre, même si chacune à ses
terres de prédilections.
A vous de jouer !
Puisque vous êtes nombreux à avoir apprécié ce petit jeu, nous vous proposons 3 nouvelles cartes
d’identité. Des oiseaux connus et moins connus que l’on peut croiser aux Sept-Îles.
Une photo d’identité et quelques informations… Cela vous suffira-t-il pour trouver le nom de ces
oiseaux ?
Comme pour le jeu de la précédente newsletter, les réponses seront révélées dans la suivante !
Patience…
Habitant sur les îles Rouzic, Malban et Bono, on le croise également sur tous les bords de côtes.
L’une de nos stars des Sept-Îles, c’est un habitant des îles Rouzic, Malban et de l’île Bono l’été !
Mais… Connaissez-vous son nom ?
Changeons de décor
Depuis plusieurs années, le centre de soins accueille tous les ans et pendant une année, un ou une
volontaire allemand(e). C’est un échange très intéressant pour eux comme pour nous. Malgré leur
jeune âge, les candidats quittent leur pays natal pour vivre seul, dans une nation qu’ils connaissent
peu. Pendant 12 mois, ils perfectionnent leur expression française et découvrent le métier de
soigneur animalier en centre de soins.
Je viens du bord de la mer des Wadden – un écosystème unique, depuis 2009 c’est une partie du
patrimoine naturel mondial.
Elle demande aux habitants des capacités d’adaptation, à cause du niveau de l’eau qui change
souvent. Les marées sont pareilles qu’en Bretagne. En échange, il y a le flot avec de l’eau partout et la
marée basse avec le fond marin.
Pendant la marée basse, beaucoup d’oiseaux cherchent des petits vers, des crevettes et des
coquillages. Les espèces populaires sont les barges, les bécasseaux et l´huitrier pie (qui nous rend
visite aussi de temps en temps au centre de soins). Avec leur bec long, elles sont bien adaptées pour
pêcher dans les flaques d´eau.
En allemand, l´huitrier pie s´appelle aussi « cigogne de Hallig » à cause de ses jambes et de son bec
orange ! L’Hallig est une petite île en mer des Wadden, qui est parfois habitée.
La mer des Wadden offre un autre habitat très spécial : la prairie salée. Régulièrement, si l´eau
monte plus que la normale pendant le flot, les prairies à côté sont inondées par l´eau salée. Ces
prairies sont un habitat pour plein de canards et offrent une place sécurisée pour couver les œufs des
petits oiseaux.
La mer des Wadden est une station populaire pour les oiseaux migrateurs. Les tadornes de Belon par
exemple peuvent y passer l´hiver où ils volent encore vers le sud. D´autres espèces comme les
bernaches nonnettes et les bernaches cravant, peuvent être observées en automne et printemps.
Elles profitent des prairies salées pour gagner du poids et de l´énergie pour pouvoir continuer leur
voyage.
Bien sûr, il y a beaucoup d´autres espèces et la majorité est représentée en Bretagne aussi. Si on a de
la chance, on peut observer les « big five » de la mer du Nord : le veau marin, le phoque gris, le
marsouin, l’esturgeon d´Europe et il y a quelque années, aussi le pygargue à queue blanche ! La mer
des Wadden est sûrement un écosystème très intéressant et une visite qui vaut la peine, si vous êtes
en Allemagne!
Pour terminer cette newsletter, nous vous proposons des photos d’un joli relâcher de fou de Bassan
immature !
© Gilles Bentz
Nous espérons que cette quatrième lettre vous a plu et qu’elle a contribuée à rendre agréable votre
confinement.