C’est ce week-end : le recensement annuel des oiseaux de Natagora fait une Jeudi 2 février 2012 1

nouvelle fois appel à vous pour observer et reconnaître les oiseaux de votre
jardin. Durant trois jours, nous vous expliquons pourquoi et comment faire.
1re partie

Le chardonneret élégant de
plus en plus présent dans
Robin Gailly

les jardins, un effet du

réchauffement climatique ?

Les oiseaux remontent-ils vers le nord ?

Trente-sept kilomètres. C’est
le déplacement global vers
le nord qu’auraient
effectué les oiseaux en
20 ans en raison du
réchauffement climatique.
Un constat à nuancer.
pour retrouver une tempéra­
ture moyenne équivalente à
celle d’il y a 20 ans. Les oiseaux
auraient donc 213 km de retard
sur le réchauffement climati­
que !
Du recensement à long terme
Cette remontée vers le nord
est­elle visible dans nos jardins
en hiver ? C’est possible, mais il
faut être prudent, pour deux rai­
sons. D’une part, l’opération
répétition dans le temps de ce À nouveau, on ne dispose pas trop grandes. Ainsi, cet hiver,
genre de recensements. assez de recul et, à ce stade, il est doux jusqu’à ce début de se­
difficile de dire si elle est réelle­ maine, ne peut être vu comme
La fauvette et le chardonneret
ment en augmentation. une conséquence directe du ré­
Il y a néanmoins deux espèces Moins évident au départ, mais chauffement climatique (sou­
qui peuvent être concernées : la peut­être plus convaincant, est venons­nous des deux derniers
fauvette à tête noire et le char­ le cas du chardonneret élégant. hivers…). De la même manière,
donneret élégant. Cette fauvette Il est clairement en augmenta­ le peu d’oiseaux qui fréquen­
est essentiellement insectivore tion continue depuis le début tent les mangeoires ne peut, à
et elle nous quitte donc en hiver de l’opération en 2004. C’est une lui seul, signifier une diminu­
pour passer la mauvaise saison espèce à répartition plutôt mé­ tion de ceux­ci. On sait très bien
dans le sud de l’Europe. Depuis ridionale susceptible de voir sa que quand les conditions météo
les années 60, une partie des po­ présence se déplacer vers le sont clémentes, les oiseaux

C
e chiffre est le résultat de
calculs effectués par un
groupe de chercheurs euro­
péens sur base de données pro­
venant de nombreux recense­
ments. Mais les mêmes
calculs montrent qu’il
faut parcourir
250 km vers le
n o r d
« Devine, qui vient manger
chez nous aujourd’hui ? » n’en
est qu’à sa neuvième édition.
D’autre part, peu d’espèces con­
cernées par le recensement sont
en limite de répartition. Donc,
si leur répartition se déplace
vers le nord, rien ne sera percep­
tible avant de nombreuses an­
nées. Ces deux constats mon­
trent bien l’importance de la
pulations de fauvettes à tête nord, y compris en hiver. n’ont pas besoin de ce que
noire semble avoir raccourci sa Ce qu’il est en tout cas impor­ nous leur offrons
migration pour s’arrêter en Eu­ tant de retenir, c’est que des ob­ dans les
rope occidentale, principale­ servations à court terme ne jardins. ■
ment en Angleterre, mais aussi peuvent mener à aucune
chez nous. Sa présence est bien constatation fiable en raison
détectée lors du recensement, des fluctuations an­
principalement dans les mi­ nuelles beau­
lieux urbanisés, mais jusqu’ici coup
sa fréquence reste inférieure
à 1 %.
 4 Les oiseaux de vos jardins Jeudi 2 février 2012

Les pics de la forêt au jardin

Les pics quittent parfois jardins arborés, même en ville.
Lorsque les invertébrés se font Les griffes acérées du pic lui
leurs forêts pour les plus rares sur les arbres, les pics permette de monter aux
noirs et blancs se nourrissent éga­ arbres et de s’accrocher à la
jardins quand ils lement de graines et de fruits. Ils nourriture qui lui est offerte.
recherchent graines peuvent alors fréquenter les jar­
dins à la recherche de tournesol,
ou fruits. Portrait d’un d’arachide ou de boules de graisse.
Bien que les mangeoires classiques
petit animal étonnant. soient attractives, on peut opter
pour un vieux tronc de bouleau
● Antoine DEROUAUX d’une quinzaine de centimètres de
section et de 3m de hauteur.

L’
existence des pics est bien con­
nue du grand public, l’un de
leurs représentants ayant été
porté à l’écran outre­Atlantique
dans un célèbre dessin animé. Mais
mis à part leurs cris peu discrets
qui peuvent ressembler à des éclats
de rire, que savons­nous d’eux ?
Les pics sont des oiseaux assez
Pas seulement pour les pics
On fore dedans à divers endroits
et on remplit les orifices d’un mé­
lange de graisse animale et d’ara­
chides. Cela permet aussi de réali­
ser des photos plus esthétiques
que sur des mangeoires classi­
ques. Aussitôt les orifices remplis,
Robert Hendrick

particuliers. Ils sont capables de pics épeiches et sittelles torche­

monter sur des troncs grâce à des pots ne tardent pas à arriver.
griffes acérées et une queue aux D’autres espèces, plus rares, peu­
plumes très rigides sur laquelle ils vent aussi venir se nourrir sur le
se reposent. Ils se nourrissent es­ tronc : grimpereaux, pics mar et
sentiellement de larves d’insectes épeichette… Les mésanges trouve­
et d’autres petits animaux qu’ils
prennent dans le bois mort, au sol
ront rapidement le filon et tente­
ront d’imiter les grimpeurs avec
Les six espèces de pics que l’on rencontre chez nous
ou dans les creux des écorces. Le plus ou moins de succès. Le pic noir est de la taille d’une chant qui ressemble à un rire. C’est un peu un pic épeiche
bec des pics est aussi utilisé Dans la pelouse, c’est surtout le corneille, il est entièrement noir miniature, mais il est beaucoup
Le pic épeiche (photo) est très
comme un ciseau à bois pour pic­vert que l’on peut admirer. Il excepté le bec ivoire plus rare.
commun et très
creuser une cavité dans laquelle le sautille au sol à la recherche de et le sommet de la
répandu. Le pic mar ressemble aussi au pic
couple élèvera ses jeunes. fourmilières qu’il va percer au tête rouge. Il se
Essentiellement noir épeiche, mais il a la calotte toute
Oiseaux forestiers par excel­ moyen de son bec puissant. Grâce nourrit de fourmis et et blanc avec le bas rouge et est strié en dessous. Il
lence, les pics ont donc besoin à sa longue langue gluante, il se niche dans les gros du ventre et la est en forte augmentation et
d’arbres pour se nourrir et se re­ délecte des fourmis et de leurs lar­ arbres en forêt. Il est nuque bien rouges, il fréquente de plus en plus les
produire. Ils apprécient particuliè­ ves terrées dans le fond des gale­ assez rare. inspecte les troncs à mangeoires proches des forêts
rement le bois mort dans lequel se ries. S’il a trouvé un bon filon, le
la recherche de nourriture. Dès feuillues.
cachent de grosses larves de colé­ pic­vert y reviendra régulière­ Le pic-vert est assez commun. Il
la fin de l’hiver, on l’entend
optères et qui sont plus facile à ment. Il peut même retrouver une se distingue par sa couleur Le pic cendré est très rare. On ne
tambouriner en forêt.
creuser. Mais certains pics se sont fourmilière enfouie sous la neige verte et le sommet de la tête le rencontre que dans quelques
adaptés à l’environnement urbain et n’hésite pas à creuser une gale­ rouge. On entend souvent son Le pic épeichette est le plus petit. endroits de l’est du pays.
et ils fréquentent les parcs et les rie pour s’y rendre. ■

Le bois mort… c’est plein de vie !

Étonnamment, la Le bois mort apporte également pour aller couper la branche
une diversité structurelle aux mi­morte au sommet du vieux
gestion durable de notre lieux. Il est source de lumière chêne… Et pourquoi ne pas laisser
pour le sol, puisqu’il empêche la ce tronc de bouleau tout rabougri
environnement passe grande flore de reconquérir le et déjà orné de polypores (ces gros
aussi par le bois mort. lieu ; il est aussi pourvoyeur de champignons durs qui poussent
perchoirs, bien nécessaires aux sur les troncs) sous lesquels la mé­
Un trésor d’écosystème oiseaux pour chasser, chanter et sange huppée ou le pic épeichette
surveiller leur territoire. creuseront peut­être de quoi éle­
à bien préserver.
Convaincre forestiers et citoyens ver leur progéniture ? ■
Magalie Tomas Millan

Jean-Sébastien ROUSSEAU-PIOT Les scientifiques en sont con­

●
vaincus : sans bois mort, pas de
DEMAIN

L
e bois mort, nous ne l’aimons gestion durable de notre environ­ La 2e partie de notre série se
pas. Peut­être en avons­nous nement. Les politiques les ap­ poursuit demain avec la
peur ? Est­il porteur de mala­ prouvent et des lois ont même été description d’autres oiseaux
die ? Ou peut­être pensons­nous Un arbre sans vie ou un tas de bois mort dans le jardin garantissent votées pour favoriser la présence présents dans les jardins :
que c’est sale, qu’il donne un as­ la biodiversité. Et font le bonheur des oiseaux. de bois mort. Mais forestiers et ci­ on passe aux moyens et aux
pect négligé. C’est pourquoi nous toyens, eux, ne sont pas encore plus gros. Vous saurez aussi
nous empressons généralement ches sèches. milliers d’espèces d’insectes et un vraiment passés à l’acte. d’où viennent les oiseaux qui
de le faire disparaître de nos jar­ Le bois mort est en effet un des grand nombre d’oiseaux et de Alors, qu’attendez­vous encore ? nichent dans nos jardins
dins. Et pourtant, si on voulait écosystèmes les plus riches, une mammifères. Et il y a aussi les C’est tellement simple de laisser l’hiver et vous ferez connais-
vraiment y préserver la biodiver­ vraie source de vie. Près de 20 % milliers de champignons, de li­ un tas de branches mortes dans sance avec la grande
sité, chaque jardin devrait avoir de notre faune est tributaire du chens, d’algues… Sans bois mort, un coin du jardin, tellement plus aigrette.
son arbre mort, son tas de bran­ bois mort ? Cela représente des toute cette vie disparaît ! facile de ne pas jouer les acrobates
 C’est ce week-end : le recensement annuel des oiseaux de Natagora fait une
nouvelle fois appel à vous pour observer et reconnaître les oiseaux de votre
jardin. Durant trois jours, nous vous expliquons pourquoi et comment faire.
2e partie
Ils viennent d’ici et d’ailleurs
Michel Garin
Moineau domestique,
rouge-gorge, mésange :
tous passent par
notre jardin, mais
viennent d’endroits
bien différents.
● Jean-Sébastien ROUSSEAU-PIOT
L
es oiseaux que nous obser­
vons dans nos jardins en hi­
ver ne sont pas vraiment les
oiseaux de nos jardins. Beau­
coup d’entre eux n’y passent que
quelque temps, ou même n’y
viendront qu’une fois. D’autres,
part contre, y passeront peut­
être toute leur existence.
Entre le moineau domesti­
que qui squatte la haie et
se faufile sous nos
corniches pour
faire son
nid, le pic épeiche qui s’accroche
maladroitement à la boule de
graisse et l’occasionnel pinson
du nord qui accompagne parfois
son cousin des arbres, il y a de
grandes différences d’origines.
Le moineau domestique est
en effet un sédentaire… des
plus sédentaires. Vivant en co­
lonies proches de l’homme, il
ne s’éloigne que très peu des
habitations. Lors de l’éle­
vage des jeunes, son besoin
en nourriture plus variée le
pousse parfois à explorer
les cultures ou les abords
d’un bosquet, mais rare­
ment à plus de quelques cen­
taines de mètres de son re­
père. Les moineaux que vous
observez à la mangeoire en hiver
ont donc de fortes chances d’être
les mêmes que ceux du prin­
Vendredi 3 février 2012 1
Les moineaux domestiques sont très sédentaires
et ce sont peut-être les mêmes que vous
observez au jardin tout au long de l’année.
C’est loin d’être le cas pour toutes les espèces.
temps et de l’été. élèvera ses jeunes en été. Chez les mésanges, il y a un
Il n’en est pas du tout de même C’est que les rouges­gorges peu de tout. Des nomades, de
pour le rouge­gorge. Bien que sont bien plus voyageurs que les grandes voyageuses, mais aussi
vous l’observiez peut­être tout moineaux. On sait qu’une bonne celles qui, dès janvier, font du re­
au long de l’année, celui de l’hi­ partie de ceux qui nichent chez pérage dans votre jardin à la re­
ver n’est proba­ nous descendent dans le sud en cherche du nichoir idéal qu’elles
blement pas hiver, et que ceux qui viennent à n’utiliseront que quelques mois
celui qui la mangeoire peuvent être nés plus tard.
chante au dans des contrées lointaines. Et En favorisant les oiseaux dans
printemps, même d’un jour à l’autre, ou votre jardin, vous aidez donc la
ni même d’une heure à l’autre en hiver, le nature bien au­delà des limites
celui qui rouge­gorge du jardin est peut­ de celui­ci. Votre influence peut
être quelqu’un d’autre. même avoir une incidence fu­
Les nomades peuvent venir de loin ture à plusieurs milliers de kilo­
mètres de chez vous.
Il y a aussi ceux dont on est sûr À l’opposé, tout acte dégradant
qu’ils ne sont pas d’ici, comme le la nature aura aussi des réper­
pinson du nord qui ne se repro­ cussions qui franchiront les clô­
duit pas chez nous et qui, tures. Pensez­y. ■
d’ailleurs, ne nous rend visite en
nombre que certaines années.
Et puis il y a la sittelle ou le
pic qui viennent probable­
ment du bosquet ou du
parc d’à côté.
 4 Les oiseaux de nos jardins
Comme un grand héron blanc
La grande aigrette
se réinstalle en Wallonie,
y compris dans les
jardins. Gros plan sur cet
oiseau disparu de chez
nous il y a des siècles.
● Louis BRONNE
L
ors de l’édition 2011 de l’opéra­
tion « Devine, qui vient man­
ger chez nous aujourd’hui ? »,
81 grandes aigrettes ont été rensei­
gnées. Sur www.observations.be, le site
qui reprend toutes les observa­
tions naturalistes en Belgique, il y
a 4 198 mentions en 2011 pour la
Wallonie, alors que le plus grand
groupe comportait 201 oiseaux.
Il y a encore vingt ans, ces nom­
bres étaient inimaginables. La
grande aigrette a d’abord été pour­
chassée à outrance pour ses plu­
mes (aigrettes) avec lesquelles on
ornait les chapeaux des dames.
Toute blanche et discrète
Pour un piscivore qui chasse à
l’affût comme la grande
aigrette, le plumage blanc est
avantageux. Vu de l’intérieur
de l’eau, la surface est la zone
la plus claire. Un objet blanc
en surface sera donc plus
difficile à distinguer qu’un
objet sombre. C’est pourquoi la
grande majorité des oiseaux
Hollogne reste un site accueillant
Malgré l’arrêt de l’activité
industrielle, les bassins
de décantation sont
encore entretenus.
Pour le grand bonheur
des oiseaux.
G
râce à l’action de Natagora
et de ses donateurs, les dé­
Éric Hubert
canteurs de Hollogne­sur­
Geer continueront à être un site
majeur pour les oiseaux en Wal­
lonie. Un accord conclu avec
ApliGeer et Hesbaye Frost per­
met le maintien d’activités in­
dustrielles favorables.
Tout ce que la Belgique compte
d’ornithologues s’accordera
pour vous le dire : les décanteurs
de Hollogne­sur­Geer, non loin
de Waremme, sont un paradis
pour les oiseaux indigènes et…
Ensuite, elle a été confrontée à la
dégradation des zones humides
(assèchements des marais, pollu­
tion, urbanisation). Résultat : la
grande aigrette avait quasiment
disparu d’Europe.
De l’Europe de l’Est vers chez nous
Dans les années 70, on ne la trou­
vait plus qu’en Ukraine (essentiel­
lement), en Roumanie et en Hon­
grie. La moindre observation d’un
« héron blanc » chez nous faisait
donc courir les amateurs
d’oiseaux rares. À partir de la fin
des années 70, les populations
d’Europe de l’Est, en expansion,
ont progressivement développé
une nouvelle zone d’hivernage
qui finalement s’est étendue à nos
régions. Comme quoi, tous les
oiseaux ne vont pas vers le sud
pour passer l’hiver.
Observée chaque année à partir
de 1977 en Wallonie, mais au
compte­gouttes, la grande aigrette
y fait, au début des années 90, l’ob­
jet de près d’une dizaine d’obser­
vations annuelles. Parallèlement,
qui se nourrissent de
poissons ont le dessous blanc.
L’autre face de la pièce est que
l’aigrette est plus facilement
repérée par les prédateurs
(renard, aigles divers…). C’est
pourquoi elle est assez
discrète et installe son nid
dans des zones inaccessibles.
Les bassins de décantation de Hollogne-sur-Geer continuent à être
entretenus pour accueillir les oiseaux.
pour leurs observateurs.
Jusqu’il y a peu, les différents
bassins de décantation servaient
à purifier l’eau en provenance de
la râperie de betterave voisine.
L’arrêt de l’activité a mis en péril
l’approvisionnement en eau des
bassins. Le bassin « central »,
Vendredi 3 février 2012
une première nidification
isolée a
lieu
aux Pays­Bas fin
des années 70 au sein d’une colo­
nie de hérons cendrés. C’est que la
grande aigrette a apparemment
besoin d’émulation pour nicher,
comme notre héron cendré
d’ailleurs, à la différence près
qu’elle ne niche – en Europe
– pratiquement que dans
de grandes roselières.
Jean-Marie Winants
L’émulation
des hérons cendrés
En 2009, l’espèce a tenté de
nicher dans les marais
d’Harchies (site cogéré par la
Région wallonne et Nata­
gora). L’émulation générée
par la colonie de hérons cen­
drés de ce site est forte. Elle a en
effet attiré la nidification de deux
autres espèces de hérons blancs,
en provenance du sud et donc
plus sensibles au froid que la
grande aigrette. L’aigrette garzette
s’y reproduit depuis 2006, et le hé­
ron garde­bœufs, celui­là même
qu’on voit sur le dos des gros
mammifères africains, y a élevé
ses premiers jeunes en 2008.
Antoine Derouaux
Comme le héron cendré, la
grande aigrette se nourrit de pois­
sons, mais aussi de petits mammi­
fères, voire de gros invertébrés. On
peut donc l’observer dans des mi­
lieux fort variés, a priori compara­
bles avec ceux où l’on trouve le hé­ La grande aigrette et deux de ses
ron cendré en hiver : plans d’eau,
Aurélien Audevard
cousins en arrière-plan : en haut le
petits cours d’eau, mais aussi mi­ héron garde-bœufs, nouveau venu
lieux ouverts de toutes sortes dans notre région, et en bas le héron
(plaines agricoles, prairies…). ■ cendré que nous connaissons tous.
brayé à la demande de remplir à d’autres bassins restent à acqué­
nouveau ce bassin en eau. rir et la gestion vient à peine de
Le très rare butor étoilé en visite commencer. Sans compter les
projets d’aménagement du site
Le 13 octobre dernier, le bassin pour le rendre plus riche encore
en question a accueilli – une pre­ et en faire profiter le plus grand
mière pour le site ! – le roi des nombre avec observatoires, pan­
roseaux : le rare et discret butor neaux, aménagement et entre­
étoilé. On ne pouvait rêver tien des chemins. ■
meilleur encouragement. >Compte BE53 0682 1403 3153 avec
En face, le bassin « aux petits comme communication : « holav ».
échassiers » est également remis www.natagora.be/hollogne
sous eau pour limiter l’envahis­
sement par les saules. Il n’est pas
prévu de le remplir en perma­
DEMAIN
nence. La variation du niveau Dans la 3e partie de cette
d’eau, dégageant des plages où série, gros plan sur les
restent présents des invertébrés oiseaux mal-aimés comme
par exemple, était ainsi à sec de­ aquatiques, est précisément ce les pies ou les corneilles.
puis quelques années et la qui intéresse les nombreuses es­ Vous saurez tout aussi sur les
grande roselière se dégradait. La pèces de chevaliers et bécas­ mangeoires et ce qu’il faut
société agroalimentaire (légu­ seaux qui s’arrêtent en migra­ donner aux oiseaux. Et bien
mes surgelés) Hesbaye Frost, tion. sûr, vous trouverez le formu-
avec laquelle Natagora a noué La campagne de récolte de laire de recensement à
un partenariat pour la sauve­ fonds lancée par Natagora ne compléter ce week-end.
garde du site, a rapidement em­ s’arrête cependant pas là, car
 Le recensement annuel des oiseaux de Natagora fait une nouvelle fois appel Samedi 4 février 2012 1
à vous ce week-end pour observer et reconnaître les oiseaux de votre jardin.
Aujourd’hui, nous publions le formulaire à remplir pour participer à l’opération.
3e partie
Nathalie Annoye, Aurélien Audevard, Jean-Marie Winants

Les pies (grande photo), corneilles

(en bas à gauche) et geais ne
sont pas toujours bien vus
dans les jardins.

Aimez-vous tous les oiseaux ?

Pies, corneilles et geais à leur égard sont multiples.
Les mangeoires dévalisées
sont des oiseaux pas
En hiver, ils sont dans le jar­
toujours aimés dans din et vident la mangeoire en
nos jardins. Pourtant, un tour de main ­ou plutôt de
bec – : il ne faudra qu’un
ils participent quart d’heure au geai pour
évacuer les cacahuètes que
à l’équilibre naturel. vous aviez patiemment enfi­
lées sur un long fil de fer
● Pa u l G A I L LY placé en guirlande près de la
mangeoire… Même scénario
pie local les fait disparaître
en un temps record…
Ne dit­on pas pourtant
« avoir un appétit
d’oiseau » ? Impossible
d’imaginer qu’ils aient pu in­
gurgiter une telle quantité ! Il
y a donc une astuce…. Les cor­
vidés sont considérés comme
l’un des groupes d’oiseaux les
plus évolués, tant d’un point
de vue morphologique que
comportemental et social.
Mais il faut se souvenir d’une p r e
règle simple : aucun subsis­
prédateur n’a t a n c e .
pour Mais la pie
stra­ n’a qu’une
tégie de faire disparaî­ seule nichée
tre ses proies (sauf par an, alors
nous…). Dans le milieu na­ que les petites espè­
turel, un équilibre s’installe ces qui subissent
entre proies et prédateurs. sa prédation en
Des études sérieuses ont mènent généralement deux
montré que la présence de la ou trois, dont une seule sera
pie n’affectait guère les po­ prélevée par la pie (le geai ou

P
armi les oiseaux qui fré­ avec les bouts de pain : à Pour la nourriture, pies et pulations des petits passe­ la corneille).
quentent nos jardins, il pei ne répandus sur geais se font des cachettes où reaux. En effet, œufs et Impact minimum donc, et
en est quelques­uns qui la pelouse, le ils consomment leur trésor, à oisillons sont prélevés au équilibre res­
ont su faire la quasi­unani­ couple de l’aise, pendant les heures ou moment où la pie a ses pro­ pecté. ■
mité contre eux. Il s’agit, les jours suivants. pres jeunes : en parents at­
vous l’aurez compris, des Prédateurs naturels tentifs, elles ne nourris­
pies, corneilles et autres sent pas leurs petits en
geais, que les ornitholo­ Au printemps, fouillant les poubel­
gues regroupent sous les corvidés les, ce qu’elles feront
le terme de « corvi­ consomment pour leur
dés ». Les re­ d e s œufs et des pro­
proches oisillons, et on n’aime pas
voir ça…
 4 Les oiseaux de nos jardins
Recensement : le mode d’emploi
O
bserver les oiseaux est
surtout une affaire de
patience. Le mieux est
d’être silencieux, immobile
et si possible un peu caché.
Bien au chaud derrière une
fenêtre est évidemment très
confortable, mais cela n’of­
fre pas nécessairement le
champ de vision adéquat ou
complet. Tout dépend de la
configuration du jardin. Une
petite paire de jumelle est
évidemment un plus.
Une fois le poste d’observa­
tion et les outils en place
(n’oubliez pas votre liste à
remplir et un crayon !), le
mieux est de regarder tout ce
Espèce 4 février
Accenteur mouchet
Choucas des tours
Corneille noire
Étourneau sansonnet
Geai des chênes
Grive litorne
Grive musicienne
Merle noir
Mésange à longue queue
Mésange bleue
Mésange charbonnière
Mésange huppée
Mésange noire
Mésange nonnette
Moineau domestique
Moineau friquet
Perruche à collier
Pic épeiche
Pie bavarde
Pigeon ramier
Pinson des arbres
Pinson du nord
Rouge-gorge
Sittelle torchepot
Tarin
Tourterelle turque
Troglodyte
Verdier
……………..
....................
....................
....................
....................
agora à
t
e z N a
Aid ture !
na
er l a
protég
ite s-v o u s membre !
Fa
Samedi 4 février 2012
qui bouge et d’essayer de mé­ de l’opération (téléchargea­
moriser ce qu’on voit : ble sur www.natagora.be/ De petites jumelles peuvent
l’oiseau est­il grand, petit, oiseaux), les pages de votre faciliter l’observation et la
avec une longue queue, un quotidien publiées ces deux reconnaissance des oiseaux.
gros bec ? Quelles sont ses derniers jours, un livre que
couleurs principales ? Possè­ vous avez chez vous… La plu­
de­t­il des parties du plu­ part des espèces que l’on ren­
mage marquées d’autres contre au jardin sont faciles
couleurs ? Est­il agile, mala­ à identifier et comme leur
droit, agressif, gourmand ? nombre est assez restreint (5
Au début, cela peut paraître à 15 en moyenne), la tâche
compliqué, mais à force, n’est vraiment pas insur­
Jean-Sébastien Rousseau-Piot
vous verrez que vous com­ montable.
mencerez bien vite à vous Il ne vous reste alors plus
rendre compte par vous­ qu’à les dénombrer comme
même des différences entre expliqué ci­dessous et à faire
les espèces. parvenir vos résultats de pré­
Ensuite, on peut se servir férence par internet sur
d’une référence : la brochure www.natagora.be/oiseaux. ■
RELEVÉ DE VOS OBSERVATIONS DES 4 & 5 FÉVRIER 2012
5 février Comment se présente votre jardin ? Comment compter les oiseaux ?
• Durant le week-end du recensement, observez les oiseaux qui visitent votre jardin.
Votre jardin est situé dans un espace ouvert Comptez-les et reportez vos observations dans la colonne correspondant au jour des
(plusieurs autres jardins dans les environs). observations.
• Notez par espèce le nombre maximum d’individus que vous avez comptés à un mo-
Votre jardin est situé dans un îlot urbain ment précis (inutile d’additionner toutes les observations de la même espèce sur toute la
fermé. journée).
Votre mangeoire n'est pas placée dans un Exemple : le 5 février, vous apercevez à 9 h trois mésan­ges charbonnières à la table de
jardin (mais sur une terrasse, appui de fenê- nourrissage, à 9 h 30 quatre à la table de nourrissage et une autre, accrochée à une
boule de graisse, à 10 h aucune et à 10 h 15 quatre. Dans ce cas, sur le formulaire en
tre, cour...) regard de la case « mésange charbonnière » notez le chiffre 5 dans la colonne du 5
février puisqu’il s’agit du nombre maximum de mésanges charbonnières que vous avez
observées au même moment (4 à la table de nourrissage + 1 accrochée à une boule
de graisse). Cette manière de procéder permet d’éviter de compter deux fois un même
J’utilise la nourriture suivante (cochez la individu, ce qui fausserait les données.
(ou les) nourriture(s) que vous utilisez) : • Vous ne devez pas participer les deux jours pour renvoyer votre relevé, mais plus nous
obtiendrons de données plus nos bases de données d’observations seront enrichies et
Graines de tournesol précises.
• Si vous repérez des espèces qui visitent votre jardin mais qui ne figurent pas dans la
Mélange de graines
liste, ajoutez-les en procédant de la même manière.
Cacahuètes • Vérifiez si votre adresse est bien mentionnée car la localisation précise de votre relevé est
Boule de graisse indispensable lors de la phase d’analyse.
• Une dernière chose : si vous n’observez aucune espèce durant le week-end,
Pain renvoyez-nous tout de même votre relevé car l’absence d’oiseaux dans certaines localités
Autres est également une information dont nous tenons compte dans nos analyses.
Nom : Prénom :
Rue : N° : Code postal :
Localité : E-mail :
Êtes-vous membre de Natagora ? Oui Non (Vous pouvez vous faire membre ci-dessous)
Communiquez vos résultats de préférence via Internet : www.natagora.be/oiseaux
ou par la poste : Natagora, Mundo-Namur, rue Nanon 98 à 5000 Namur
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 2 Les oiseaux de vos jardins Jeudi 2 février 2012 3

Les espèces les plus observées en hiver

LES PETITS FORMATS (de 9 à 16 cm)
e
Grimpereau des jardins Mésange nonnette Mésange à longue queu Pinson des arbres mâle e
Mésange bleue elle Moineau friquet Pinson des arbres femell
Moineau domestique fem

Jean-Marie Winants
Gabriel Rasson

Christophe Bouhon

Gabriel Rasson
Nathalie Annoye

Aurélien Audevard
Gabriel Rasson

René Dumoulin
nnière, elle
Plus petite que la charbo
mais il n’est domestique
bec recourbé, a aussi le ventre jaune, bleue, elle Un rien plus petit que le à rougeâtre,
Petit et fin, avec un long e noire De même taille que la plus beige le, le dessus Avec un dessous rosé avec un
ent avec pas traversé par un e lign
l’ensemble, Plus terne que le mâle, et assez semblable au mâ
e et des Plus terne que le mâle,
il se confond admirablem tête est est plutôt bei ge dans
rose avec une he sombre à est blanche il a une nuque gris les mêmes
arpente à la évidente. Le des sus de la
et une Elle est blanche, noire et aussi, elle n’a pas de tac de sa tête est bru n, la joue
dan s les ailes. dessous bei ge, elle porte
l’écorce des troncs qu’ il
r passe en avec une joue blanche le corps. la poitrine et porte des des sins bien son centre. La dessins blanch âtres
s les ailes
bleu et un fin trait noi queue plus longue que avec une tache noire en 63 % des dessins blanchâtres dan
recherche de nou rriture. calotte no ire. dan s 22 % des jardins. à la tête. ue au mâ le. Présent en 2011 dans
des jardins. travers de l’œil. % des jardins. Présente en 2011 différents femelle est identiq que le mâle.
Présent en 2011 dans 2 % % des jardins. Présente en 2011 dans 22 % des jardins. % des jardins. jardins. % des jardins
Présente en 2011 dans 76 Présent en 2011 dans 66 Présent en 2011 dans 20 Présent en 2011 dans 63

Mésange noire Mésange huppée Pinson du nord Verdier Troglodyte mignon

Mésange charbonnière

Jean-Marie Winants

Aurélien Audevard
Jules Fouarge
René Dumoulin
Jules Fouarge

sous plutôt
ite Mâle et femelle ont le des ensemble, avec
Elle ressemble à une pet elle porte blanc avec de l’oran ge plu s ou moins Il est gris et vert dans l’ Il est tout petit et brun ave
c un bec
tre est Plutôt beige sur le corps, e jaune dans
charbonnière, mais le ven ren d marqué sur la poi trine ; le dessus un gros bec et une lign ue courte qu’il tient
beige et l’arrière de la une petite huppe qui la les mâles. leurs son t plus intenses fin et une que
uniformément issable . t être noirâtre che z l’aile ; les cou t redressée .
blanche. facilement reconna peu
jardins. souven
nuque porte une tache % des jardins. s 19 % des chez les mâles. % des jardins.
21 % des jardins. Présente en 2011 dans 13 Présent en 2011 dan % des jardins. Présent en 2011 dans 22
Présente en 2011 dans Présent en 2011 dans 28
Sa joue blanche entourée de noir et
Robert Hendrick

son ventre jaune la rendent facilement

reconnaissable.
Rouge-gorge familier le Tarin des aulnes
Accenteur mouchet Moineau domestique mâ Sittelle torchepot Bouvreuil pivoine
Présente en 2011 dans 86 % des jardins.

Jean-Marie Winants
Jean-Marie Winants

Aurélien Audevard
Aurélien Audevard
René Dumoulin

André Lays

able avec son

sombre, le Le mâle est immanqu
de sombre, il Il a un dos brun rayé de otte noire.
Avec son dos brun rayé e gris, un t jaunâtre ventre carmin et sa cal
De forme rondouillette, elle
a la mo ineau, mais dessus de la tête et la jou , un dessous C’est un petit acrobate ver mais le
nge et un ressemble un peu au
he som bre sur la Il arbore un dessus bleuté qui vit sou vent en La femelle est sim ilaire,
poitrine et la face rouge-ora est gris- gros bec et une tac masque noir aux flancs striés, par du beige.
son bec est fin et sa face beige à orangé et un fin carmin est rem placé
gros œil noir. poitrine. groupe. s 7 % des
bleu. % des jardins. sur la tête. des jardins. Présent en 2011 dan
Présent en 2011 dans 74
% des jardins. % des jardins. Présent en 2011 dans 66 % des jardins. Présent en 2011 dans 5 %
Présent en 2011 dans 31 Présente en 2011 dans 23 jardins.
 2 Les oiseaux de nos jardins Vendredi 3 février 2012 3

Les espèces les plus observées en hiver

LES POIDS MOYENS (de 18 à 25 cm) LES GROSSES POINTUTRES (de 32 à 48 cm)
Grive musicienne Étourneau sansonnet Tourterelle turque
Pigeon ramier
Merle noir Merlette Corneille noire Choucas des tours

Aurélien Audevard

Aurélien Audevard
Aurélien Audevard

Aurélien Audevard
Jean-Marie Winants

Jean-Marie Winants

Aurélien Audevard
Gilbert Delvaux
Brune sur le dos, blanch
e et ntu et une rosé sur la
aux de nos plutôt brune Noir avec un bec très poi s commun Entièrement beige ave
c un petit Il est gris sur le dos et
Le plus répandu des oise C’est la femelle du merle, fortemen t striée sur le des sous, rte, il est par sem é de Le plus connu et le plu D’un tiers plus petit qu
e la sur les côtés poitrine ave c des ma rqu es blanches
noir avec un trine. queue cou neille est dessin noir et blanc
jardins. Le mâ le adu lte est
et souvent striée sur la poi
la grive musicienne est
peu
taches claires et de reflets verts et de nos corvidés, la cor corne ille, il est grisé sur la nuque
cou sine des sur les côtés du cou et
dans les ailes
les (photo) vent être y com pris le du cou, cette
bec orange. Les jeunes mâ Certain s ind ividus clairs peu
fréquente en hiver, car
la majorité
bruns. C’est un oiseau gré
gaire qui entièrement noire, et son iris est cla ir. Son cri est plus nos contrées (visibles à l’envol). Plu tôt forestier au
le bec ora nge et il e, ma is ils ne sont nt à la pes en distin gu e du ements pigeons n’a colonisé de plus en
n’ont pas encore pris pour une griv des niche urs no us qu itte er de gra nde s trou bec (ce qui la aigu que les rau qu es jac ass 50. Présente ram ier s’adap te
nes ou grises s. peut form bec gris). que dans les années départ, le
subsiste des traces bru jamais aus si blancs des sou
mauvaise saison. Pré sen te en
hiver. corbeau freux qui a le de sa cousine. Présen
t en 2011
53 % des jardins. plus à l’homme.
86 % des % des jardins. 58 % des en 2011 dans % des jardins.
sur le plumage. Présente en 2011 dans 2011 dans 8 % des jard ins .
Présent en 2011 dans 32 Présente en 2011 dans dans 4 % des jard ins.
Présent en 2011 dans 52
% des jardins.
Présent en 2011 dans 86 jardins. jardins.

Pic-vert
Gros-bec casse-noyaux Pie bavarde Geai des chênes
Le pic épeiche Pic mar rterelle et
De la taille d’une tou
mo ins de la même
plus ou
leu r, il arb ore en plu s une
cou
ire et un panneau
moustache no
da ns les aile s. Spé cialiste
bleu vif
tte s qu ’il
des glands et noise
et qu ’il

Magalie Tomas Millan

collecte à l’au tom ne
Philippe Vanmeerbeeck

cache pour l’hiver.

Jean-Marie Winants

Jules Fouarge
Présent en 2011 dans

Jules Fouarge
23 % des jardins.

e, son
et ses e longue Comme son nom l’indiqu
Avec son bec énorme Elle est grande avec un plumage contient du ver
t, mais un peu
bas-ventre he avec une s-bec ne avec des
Noir et blanc avec le Un peu plus petit que l’épeic couleurs chaud es, le gro
queue, noire et bla nch e
terne. Sa calotte est rouge
et il a un
vif et un e tac he rouge à la des stries sur les flancs et le e confon du . Sa pré sence ts. Con trairem ent aux une mo ust ache noire.
rouge calotte rouge, peut êtr
iable
reflets ver masque ainsi qu’
c’est le plus r est un forestier trè s var pas une est plus pour les
nuque chez le mâle, bas-ventre rose, le pic ma dans les jardins est cro yan ces, ce n’est S’il vient au jardin, c’
tre ts brillants. les de graisse.
commun de nos pic s. en forte augmentation . On le ren con
d’une année à l’au tre.
voleuse invétérée d’obje fourmis que pour les bou
oire des % des s 8 % des jardins.
Présent en 2011 dans
28 % des donc de plus en plus à la ma nge
Présent en 2011 dans
4 % des Présente en 201 1 dan s 60 Présent en 2011 dan

Jul
t.
jardins. jardins proches d’une forê jard ins. jardins.

es
des jardins.

Fo
Présent en 2011 dans 1 %

ua
rge
Buse variable Grande aigrette Pic noir
HORS CATÉGORIES (50 cm et plus)

C
es oiseaux ne
sont plus à pro­ Faisan
Héron cendré Canard colvert

Philippe Va,meerbeeck
prement parler
Jean-Marie Poncelet

des oiseaux de jar­

le
dins. Mais occasion­ Si le jardin comporte une
zone Bien connu de tous,
ori gin aire

Nicolas Titeux
nellement ou dans t la faisan n’est pa s
C’est un très grand oiseau humide, ce canard peu
des jardins présen­ ment her. is bie n
(presque 1 m) essentielle fréquenter et même y nic de chez no us, ma
tant certaines carac­ . Une zon e hum ide peu t est imm anq uab le. La en t int rod uit
gris
le Le mâle constamm
téristiques (taille, in, mais on s les
l’attirer au jard
dans le plus femelle, comme chez tou pour la chasse. Présen
t en
proximité forestière, rencontre aussi souvent La buse est notre rapace canards, est camouflée
pour

Jean-Marie Poncelet
nom l’indique, is tout blanc 2 % des jard ins.
Antoine Derouaux

les pra iries. com mu n et, com me son t en Comme un héron ma 2011 da ns
le bec
zone humide), on hée. Présen Entièrement noir avec
René Dumoulin

iable. Certaines protég er la nic te espèce

peut les y rencontrer. Présent en 2011 dans 3 % son plumage est très var des avec le bec ora ng e, cet
rou ge, le
sont quasi blanches, d’a utre s très 2011 dans moins de 1 % ographique ivoire et une calott e
des jardins. rmé diaires est en plein bo um dém
no s pic s est
sombre s, ave c tou s les inte jardins. plus en plus plus grand de
possibles. Elle aime se per che r à l’affût et on la rencontre de occasion ne l da ns les jard ins
parfois dans
et mange surtout des pet
its régulièrement, même (0,1 % en 201 1), si on habite à
quence forestier.
mammifères. les jardins. Mais sa fré proximité d’un massif
% des jardins.
Présente en 2011 dans 3 reste inférieure à 1 %.
 2 Les oiseaux de nos jardins Samedi 4 février 2012 3

Des mangeoires à la carte pour toutes les tailles

Selon les oiseaux que vous voudrez attirer
dans votre jardin, vous choisirez l’un ou
l’autre type de mangeoire. Tour d’horizon.
● Antoine DEROUAUX
oiseaux plus dominants comme
les gros­becs, les verdiers ou les
sittelles. Les autres attendant pa­
Les « mangeoires » naturelles Les oiseaux
tiemment leur tour à proximité. Les plantes indigènes de chez nous
dans le jardin Qui ne s’est jamais posé
ser des graines, des fruits secs, des
mies de pain ou encore des vers
4. Supports de graisse
Les boules de graisse dans
des filets restent un classique fournissent de la
des questions au sujet des
oiseaux rencontrés au
hasard d’une promenade

P
our nourrir les oiseaux, on
peut se contenter de jeter de
la nourriture au sol. Avec un
gros inconvénient : cette nourri­
ture attire parfois d’autres ani­
maux indésirables et ce n’est pas
de farine. On peut également y
suspendre des boules de graisse
ou des distributeurs de graines.
Pour limiter les risques de mala­
die, ces mangeoires doivent être
nettoyées régulièrement avec un
pour ceux qui nourrissent au jar­ nourriture à quantité
din. Ils sont faciles à pendre et les
oiseaux apprécient. Il faut cepen­ d’oiseaux. Il suffit de
dant rester vigilant quant à la
qualité de la graisse présente choisir les bonnes.
dans la boule. Si on a un doute,

L
toujours très esthétique. L’utilisa­ grattoir et de l’eau chaude savon­ on peut faire soi­même des distri­ es oiseaux de chez nous
tion de mangeoires permet de di­ neuse. buteurs de graisse. En utilisant trouvent en général ce
minuer ces désagréments. de la graisse animale (du sain­ dont ils ont besoin dans
Plusieurs types existent sur le
marché et elles attirent des espè­ 2.
Distributeurs
suspendus
doux non salé, par exemple),
vous pouvez remplir différents
la nature. Dans un jardin
classique, il y a souvent peu

Denis Devos, Marc Declercq, Jules Fouarge

ces différentes. L’idéal est de pla­ Ce sont en général des tubes en
cer des mangeoires de types va­
riés dans divers endroits du
jardin.
Les dimensions, les formes et
les couleurs sont variables. Les
oiseaux sont surtout attirés par
la présence de nourriture qu’ils
pourront prendre en toute sécu­
rité. Selon ses goûts, on peut
choisir des mangeoires classi­
ques ou en faire des œuvres d’art.
Certaines sont particulièrement
originales.
1. Mangeoires plateau verdiers et les moineaux. On les
Classique, la mangeoire nettoie avec un goupillon.
plateau est une table sur laquelle
on dépose les graines. Idéale­
ment, elle aura un toit et sera per­
cée au fond pour que l’eau de dans un réservoir et sont distri­
pluie s’écoule facilement et ne buées selon la demande. Il faut
pourrisse pas les graines. Tous les en général les remplir moins sou­
supports : tronc d’arbre mort, de place pour les plantes qui
plastique ou des grillages aux pots de yaourt, demi­noix de poussent naturellement ou même dans son jardin ?
mailles fines que l’on remplit de coco… C’est facile à faire et c’est chez nous. C’est bien dom­
Voici un livre qui tente de
graines. Les oiseaux doivent s’y pas cher. ■ mage, car c’est une source de
vous familiariser avec le
accrocher ou se placer sur les per­ nourriture importante et
monde fascinant des
choirs qui leur sont destinés. En gratuite pour les oiseaux.
oiseaux. Abondamment
général, ce sont les plus petits
oiseaux qui s’y nourrissent, car
N’oubliez pas Des garde-manger naturels illustré, il traite 180 espèces,
les plus gros ne parviennent pas l’eau ! Les arbres, les buissons, les
dont les plus communes
comme les hirondelles,
souvent à s’y accrocher. haies et les pelouses peuvent
Les oiseaux ont besoin d’eau moineaux, mésanges… Mais
Au début, vous y verrez les mé­ nourrir et abriter une grande Sorbes, orties, cardères, glands, bois mort… Autant de sources naturelles
pour boire et entretenir leur aussi quelques autres plus
sanges, les tarins, les sittelles et variété d’oiseaux. Le sorbier de nourriture variée que l’on peut tout à fait avoir au jardin.
plumage. Lorsqu’il gèle à pierre prestigieuses à l’image des
parfois des pics, habitués de se des oiseleurs, avec ses baies
fendre, comme c’est le cas cigognes, du grand-duc, du
nourrir en équilibre. Rapide­ actuellement, flaques et mares
orange, sert de garde­manger les et, en Ardenne, par le cas­ nerets élégants.
faucon pèlerin…
ment, ils seront imités par les sont gelées et les oiseaux aux grives, aux merles mais senoix moucheté qui ramas­ Les pelouses rases sont éga­
régulièrement présentes
doivent faire de longs
déplacements pour trouver de
l’eau. On peut donc les aider en
aussi à plusieurs oiseaux
granivores comme les bou­
vreuils, les verdiers et les
sent les glands et les
noisettes afin de constituer
un stock pour l’hiver.
lement des sites de nourris­
sage pour les merles qui y
trouvent des vers de terre, et
comme nicheurs, migrateurs
ou hivernants en Wallonie.
3.
Mangeoires trémies
Les graines sont versées
plaçant un point d’eau au jardin.
Une assiette creuse remplie
d’eau suffit, du moment qu’elle
pinsons qui en extraient les
graines. On peut y voir faci­
lement une quinzaine d’es­
Graines d’ortie et de
chardon
parfois aussi pour le pic­vert
à la recherche constante de
fourmilières.
Il vous apprend à les
reconnaître et donne
quelques indications sur
est régulièrement nettoyée et
pèces. Il en est de même Quelques orties peuvent Dans vos parterres, n’hé­ leur biologie, leur statut et
que l’eau y est maintenue non
gelée. Évitez à tout prix d’y
pour les aubépines, les aussi réserver des surprises. sitez pas à semer des plan­ où et quand on peut les
Un distributeur de graines
Christophe Bouhon

oiseaux peuvent venir s’y nour­ vent car les oiseaux n’y ont accès ajouter du sel, du sucre ou de églantiers et les arbres frui­ Le bouvreuil pivoine et le si­ tes indigènes et des tour­ observer.
rir. Plus la tablette est grande, qu’à un ou deux à la fois. attire beaucoup d’oiseaux, tiers. zerin flammé adorent leurs nesols. En plus de décorer >André Burnel, « Les oiseaux
l’antigel, les oiseaux en
plus le nombre d’oiseaux se Toutes les espèces peuvent fré­ qui sont à la fête tout Les noisetiers et les chênes graines. Les chardons et les votre jardin, ils seront visi­ de chez nous », Racine,
mourraient ! Il faut donc la
nourrissant ensemble sera élevé. quenter les mangeoires trémies, remplacer souvent. autour. sont visités dès le mois cardères en graine servent de tés par les oiseaux dès la 192 p., 24,95 €.
C’est un bon endroit pour y dépo­ mais on y verra surtout les d’août par les geais, les sittel­ garde­manger aux chardon­ fin de l’été. ■ A . D.

MA N GEO IR E PL ATE AU D I STR I BUTE UR SUS P EN DU M A N G EO I RE T R ÉM I E BO ULE DE G R A IS S E

1 2 3 4

Robert Hendrick
Éric Walravens
Patrick Baude
Éric Walravens

Une mangeoire plateau est idéale pour accueillir beaucoup de granivores (pinsons, Ce distributeur suspendu est assez sophistiqué, avec des petits perchoirs pour facili- Autre distributeur de graines, la mangeoire trémie suit le même principe que la précédente, Le support de graisse le plus connu : la boule de graisse. On la trouve aujourd’hui dans de nom-
moineaux, verdiers…) en même temps, mais attention aux bagarres… Le toit est im- ter l’accès aux graines. L’intérêt est que les graines sont disponibles en petites quan- mais de plus grandes quantités sont disponibles à la fois. On peut facilement fabriquer ce breux commerces. Elle est plutôt réservée aux acrobates comme les mésanges, mais certains
portant pour préserver les graines des intempéries. Une telle mangeoire est disponi- tités à la fois et que la mangeoire ne se vide pas trop rapidement. Difficile à fabriquer genre de mangeoire avec des matériaux de récupération : un berlingot carré d’un litre (de oiseaux plus gros, comme le pic épeiche, peuvent quand même s’y accrocher. Il en existe à tous
ble dans les commerces spécialisés et coûte de 10 à 30 € selon la taille. soi-même, comptez de 15 à 30 € selon le degré de sophistication. lait, par exemple), un morceau de bois et un peu de ficelle. À partir de 10 € dans le commerce. les prix selon les quantités vendues et la qualité (par exemple garantie sans pesticides).