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Lettre N°19/ Mars 2024

EDITORIAL :

Voilà le printemps !
Vous allez à nouveau entendre tous les naturalistes, les membres d’association de protection de la nature
et les médias écologiques refaire les mêmes discours. Ne taillez pas vos haies après le 15 mars. Espacez les
tontes de vos pelouses. Et mieux encore, ne tondez plus, au moins sur une surface appréciable de votre
terrain. Levez la main sur les pesticides, les insecticides, les fongicides, les herbicides, les parasiticides…
tous les icides quoi !
Et j’en passe…
Et ça va vous gonfler !

Pas tous, c’est sûr. Beaucoup d’entre vous comprennent et font leur petite part, jamais inutile, pour pro-
téger notre nature proche et la biodiversité en général.
Mais les autres n’ont pas fini de crier au bobo écolo qui n’a rien compris. Tout ça les dérange dans leur
petit confort. C’est vrai aussi, on leur demande d’utiliser la piquette pour enlever trois orties ou deux ronces
– qui sont bien là au demeurant quand on voit le nombre de petites bêtes qui profitent de la manne que
constituent les mauvaises herbes – quand ils pourraient le faire en deux minutes avec du Roundup et
rentrer s’ouvrir une bière devant Pékin Express. Là au moins on voit des bô paysages naturels, c’est vrai-
ment bô la nature !

Mais la nature, elle est belle partout. Elle est belle sur votre mur où le soir les papillons de nuit viennent
s’exposer à la lumière de la terrasse. Elle est belle entre vos brins d’herbes où la iule et le cloporte se
délectent de matière végétale en décomposition participant ainsi au recyclage de la nécromasse et facilitant
le retour des nutriments dans le sol. Grâce à eux vous aurez un plus joli gazon l’année prochaine. Elle est
belle encore sur les pissenlits que vous avez cessé d’arracher et qui vont être parmi les premières fleurs à
nourrir les 8500 espèces d’hyménoptères français dont les abeilles font partie, mais aussi les 8500 espèces
de diptères, les 11000 de coléoptères et les 5500 de lépidoptères.
Et j’en passe…
Et ça va vous émerveiller !

Je le redis encore ici, toutes les espèces que j’ai citées sont en inquiétante diminution. Et ce ne sont pas les
seules. Alors oui on est casse-pieds de répéter toujours la même chose. Alors oui ça vous force à remettre
en question vos certitudes et vous habitudes. Alors oui c’est plus facile de fermer les yeux et de moquer
ceux qui essaient de faire évoluer les comportements. Et oui encore c’est très humain de jeter le discrédit
sur les lanceurs d’alerte et se fondre ainsi dans le groupe de ceux qui croient en savoir plus et qui se fondent
dans la masse.

Si de ceux-là j’arrive, à chaque fois qu’on me lit, à faire prendre conscience à quelques-uns, et si tous les
défenseurs de la nature parviennent à en faire autant, alors on pourra rester optimistes.
Ce sera un beau printemps !

Thierry Morel
AU FIL DES MOIS :
• Quelques photos de la sortie au Fanel de
samedi 13 janvier (Dédé Maradan)

Une bonne bise bien glaciale le matin et un temps plus


doux(moins froid) l’après midi.
Nous avons eu la chance d’observer des Panures à
moustache, busard st martin, oie cendré, oie de la
toundra, courlis cendré, bécassine des marais, garrot à
oeil d’or, ouette d'égypte, tadorne casarca et bien
d’autres espèces….

• Réunion du 13 février au PNR pour l’interprétation du site des Échelles de la Mort. (Noël Jeannot)

Après une présentation du Conservatoire (CEN) et d’un historique de ce qui a été fait sur la pelouse sèche
de « Chez France », il nous été présenté les résultats des différentes enquêtes conduites sur l’interprétation
du site (une dizaine de personnes pour des entretient individuel – une enquête en ligne auprès d’une
soixantaine de personnes – l’enquête en ligne auprès des membres des Gazouillis – des entretiens sur
place).

Lors de la présentation de notre travail sur la pelouse, nous avons bien précisé que nous ferions pas plus
que ce que nous avons fait jusqu’à présent. Ce fait à l’air d’être bien pris en compte. L’extension devrait
être pris en charge par la com. com. Reste en suspens la durée du pâturage qui devrait être vu directement
entre le CEN et Cyrille. Une réunion « technique » est prévu ce printemps en mairie de Charquemont
(comme tous les ans) pour définir tous cela.

Pour l’interprétation, il en ressort 3 axes :


- une interprétation informative (historique, faune flore, pêche, etc.) dans les anciens garages
(bâtiment qui mériteraient d’être réhabilités)
- une information sur la géologie du lieu depuis le belvédère au-dessus des Échelles,
- une information sur la pelouse sèche et la tufière près de la table de pique-nique près des ruines
de « Chez France ».
Cette proposition serait peut-être une bonne solution. Ceci afin de concentrer l’info. près du parking et
laisser les sites naturels sans trop de panneaux afin de préserver leur caractère « sauvage ».Nous étions
pas très nombreux à cette réunion (une trentaine de personnes) essentiellement des institutionnels et pas
grand monde du grand public. Nous étions 5 actifs des Gazouillis et François Boinay et Gilles Robert

• Sortie du Groupe jeune au bord du Dessoubre : 14 février

Cette sortie était proposée par Patrice, sur près de 5 km le long du Dessoubre, afin de découvrir les
premières fleurs printanières et les fougères, et dans l’espoir d’apercevoir le cincle plongeur, ce qui n’a
malheureusement pas été le cas. La sortie était encadrée par Clémence, Nano, Patrice et Simon et la maman
de Louis.
Côté animaux, nous avons pu observer de nombreuses traces, comme celles d’un blaireau , d’un chevreuil,
d’un chamois et même celle d’un lynx.
Certains ont pu voir une truite, près du pont de la Voyèze, au
niveau de la passe à poissons. Cette installation récente
permet la libre circulation et l’accès des truites depuis le
Dessoubre à l’ensemble du ruisseau de la Vauclusotte. Nous
avons également aperçu plusieurs fois un héron cendré en
vol, entendu des mésanges charbonnières, une mésange
noire, et un pic épeiche. Nous avons également pu observer
un insecte original, le crache-sang (Timarcha tenebricosa) qui
est un coléoptère aux élytres soudés, et qui donc ne vole pas.
Pour se défendre, il laisse échapper une goutte de liquide rouge-orangé, qui fait penser à du sang, et qui
aurait un très mauvais goût pour les prédateurs. Dans un petit ruisseau, de nombreuses larves de phrygane
(ou traîne-bûche) avaient commencé à se bâtir un fourreau pour se protéger

Côté végétaux, nous avons pu observer plusieurs fleurs, comme le scille à deux feuilles, la petite pervenche,
et la nivéole. La nivéole se distingue du perce-neige parce qu’elle a une forme de clochette, avec six pétales
de même taille toutes terminées par une tache verte. Le perce-neige a trois grandes pétales toutes blanches,
et trois plus petites terminées par une tache verte. Nous avons à nouveau observé les fleurs mâles et
femelles du noisetier . Nous nous sommes aussi intéressés à certains végétaux ne produisant pas de fleurs,
les fougères : fougère mâle, fougère scolopendre , fougère capillaire, et polypode commun . Certains ont
pu observer les sores à la loupe : ce sont des petits sacs de spores qui permettent aux fougères de se
reproduire !

Les enfants ont pu profiter d’un goûter au pied de la cascade de la Combe Foulot, et s’essayer aux
ricochets. Ils étaient bien plus doués que certains adultes…. Les photos de cette sortie sont visibles sur le
site : http://lesgazouillisduplateau.weebly.com/

• Comptage Biaufond du 17
février : très belles images de
Philippe diffusées sur
WhatsApp, notamment son
petit film sur la parade
amoureuse des cygnes.
• Journée défrichage aux Echelles de la Mort le 2 mars

Un gros boulot… mais dans la bonne


humeur et la convivialité !
Bravo les gars.

• Nombreuses observations des uns et des autres avec des jolis moments de nature photographiés
ou filmés et partagés sur Whatsapp.

A noter les nombreux passages de Cigognes blanches signalés

• 28 mars : observation de Noël au Barrage


du Refrain d’une concentration de
pouillots véloces

INFOS :

• Expo au MuZoo Les oiseaux des prairies à voir jusqu’au 01/11/2024

LE CLIN D’ŒIL LITTTERAIRE :

• Les Chroniques Végétales de la revue La Garance Voyageuse . On apprend (et ou


on révise) plein de choses sur les plantes à base de B.D., d’explications, de
références littéraires et philosophiques et surtout de jeux de mots plus hilarants
les uns que les autres.
Les Gazouillis du Plateau ont leur siège à la Bibliothèque Louis Pergaud à Maîche.
L’association a déposé ses statuts en 1998, et s’est donné comme but de contribuer à la connaissance et à la protection
de la nature, ainsi qu’à l’information et à l’éducation sur ce sujet à travers différentes actions.
La cotisation est de 15 € pour l’année et de 20 € pour les familles
Cette lettre est diffusée par Thierry Morel, Président de l’Association
Contact: Thierry Morel
Tel: 06 42 55 40 96 – Courriel : thierryline2@gmail.com
Site internet : lesgazouillisduplateau.weebly.com/
Facebook : www.facebook.com/lesgazouillisduplateau/ Instagram : www.instagram.com/lesgazouillisduplateau/

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