Vous êtes sur la page 1sur 10

Première partie 

: Contexte

I - La Fédération Départementale des Chasseurs de l’Ariège

1) Présentation :
La Fédération Départementale des Chasseurs de l’Ariège (FDC 09) est située a proximité
de la ville de Foix, à Labarre. Les fédérations des chasseurs ont été créées en France en
1923 avec pour objectifs de défendre les intérêts matériels et moraux des chasseurs et de
lutter contre le braconnage.
La fédération départementale de l’Ariège est une association de « loi 1901 », elle est agréée
à titre de protection de la nature.

2) Rôle et mission :

La F.D.C 09 a plusieurs rôles :


 Représenter les chasseurs et leur internet au niveau départemental.
 Étudier et gérer les espèces animales.
 Former des chasseurs et informer le grand public sur la faune et
l’environnement.
 Promouvoir une meilleure gestion des techniques de chasse.
 Favoriser l’amélioration des territoires.

3) Les actions menées par la F.D.C en faveur du grand tétras

La F.D.C de l’Ariège réalise la gestion et la conservation du grand tétras dans le


département. La F.D.C consacre un temps important pour la protection de cette espèce qui
rentre dans un plan de gestion cynégétique des galliformes de montagne :

 Les comptages printaniers des chants sur un réseau de place de chant, pour
connaître
 l‘effectif des coqs présents sur ces places.
 Les comptages estivaux au chien d’arrêt afin d’évaluer la reproduction de
l’année.
 Les actions de conservation et de gestion des habitats du grand tétras (améliore
les habitats en faveur du grand tétras, information aux randonneurs, changement des
itinéraires de randonnées afin de donner le plus de tranquillité à cette espèce fragile).

II - Le grand tétras
1) Systématique

Classe : Aves
Ordre : Galiforme
Famille : Phasianidé (retraoninae)

En France il y a deux sous-espèces de grand tétras (tetrao urogallus aquitanicus) dans les
Pyrénées et (Tetrao urogallus major) dans les Alpes, Vosges et le Jura. Lorsque les
populations de tétras ont été séparées à la fin des dernières glaciations, les populations n’ont
plus eu d’échange génétique et donc migré vers deux sous-espèces (spécialisation
allopatrique) la sous-espèce étudiée est celle des Pyrénées (tetrao urogallus aquitanicus).

2) Morphologie mâle/femelle

Le grand tétras a un dimorphisme mâle/femelle important. Le mâle est deux fois plus gros
que la femelle, ses couleurs dominantes sont noir et brun alors que celle de la femelle sont
de couleur brun-roux avec des parties blanches et noires mouchetées sur le plumage. La
femelle possède une robe très mimétique des sols forestiers. Les différences sexuelles entre
jeunes poussins ne peuvent se faire que vers la fin de l'été lorsque les jeunes coqs mettent
leur plumage sombre.

3) Habitat

Le grand tétras est une espèce qui se trouve entre 900 et 2400 mètres d'altitude dans les
Pyrénées. C'est une espèce des milieux boisés qui a besoin de peuplement spécifique. Le
grand tétras utilise plusieurs peuplements présents en forêt, utilisés de façon différente au
cours des saisons. L'hiver, il utilise le plus souvent les peuplements résineux clairs car c'est
la source principale d'aiguilles pour leur nourriture durant cette saison. On le retrouve
durant cette période dans les pineraies des pins à crochets, pins sylvestres ou les stations de
sapins pectinés.
Les autres périodes de l'année le grand tétras cherche des milieux riches en nourriture
(présente dans les forêts claires et lisières) car ces milieux ont une végétation basse très
développée (myrtilles) et riche en invertébrés (alimentation juvénile).
Ces facteurs biologiques sont présents surtout dans les forêts climatiques et celles qui ont
une gestion permettant la présence de vieux arbres et des bois clairs.

4) Régime alimentaire

La nourriture du grand tétras est composée essentiellement de végétaux. Son régime


alimentaire s'adapte aux saisons.
- En hiver, il consomme principalement des aiguilles de conifères (pins sylvestres : pinus
sylvestris ; pins à crochets : pinus uncinata.…) car tout est enfouit sous la neige.
- Au printemps, le grand tétras va délaisser les conifères pour consommer en grande
quantité des bourgeons, feuilles et autres fleurs. Cette nourriture apporte au grand tétras une
source de protéines qui va lui apporter l’énergie nécessaire à la reproduction (parade pour
les mâles et œufs pour les femelles).
- L'été, il consomme des baies : myrtilles, framboises, bourgeons de hêtres (fagus
sylvatica)... Il peut consommer jusqu'à 150 plantes différentes durant l'été dans les milieux
très riches ainsi que quelques invertébrés.
- L’automne, le grand tétras profite des derniers beaux jours pour manger les dernières
myrtilles et des sorbiers présents en grande quantité, ainsi que des insectes. Plus l’automne
avance et plus le grand tétras va augmenter sa consommation d’aiguilles de résineux
jusqu’à être son unique source de nourriture après les premières grosses chutes de neige.

Les poussins ont un régime alimentaire différent durant les 4 premières semaines de leur
vie. Ils consomment des insectes (riche en protéines) afin de gagner de plus en plus de
masse musculaire. Après ces 4 semaines les jeunes ont une nourriture qui se rapproche de
plus en plus de celle des adultes.

5) Reproduction et survie

Le grand tétras est une espèce territoriale et polygame. Les parades ont lieu d avril à juin,
les coqs paradent sur leur territoire de chant, rassemblent d autres mâles des territoires
voisins. Ces lieux sont appelles (place de chant ou arène). Les places de chant sont en
général au centre des territoires des mâles dans les environs de 700 mètres aux alentours. Ils
défendent leurs territoires en intimidant les autres mâles ou en se battant. Seuls les plus
forts, les dominants couvriront 80 % à 90 % des femelles présentes sur la place de chant
une fois fécondees les femelles cherchent un milieu avec une strate arbustive dense qui
leurs permettent de se cacher car elle pondent au sol, elles pondent leurs œuf ( de 6 à 8
œufs) qui écloront 27 jours après le début de la couvaison. Les naissances ont lieu de juin a
août. Les poussins mâles atteindront leur age adulte vers 2-4 ans alors que les poules se
reproduisent à partir d un an. Le grand tétras est une espèce de milieu stable avec un faible
taux taux de survie des jeunes et un niveau de survie élevé pour les adultes. En effet, un coq
peut vivre de 15 à 20 ans et une poule légèrement moins. Le taux annuel de survie des
adultes est important, de 70 % à 90 %. Alors que celui des jeunes est beaucoup plus faible.
Seul 35 % des jeunes arriveront à l age adulte.

JANV FEV MARS AVRI MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC
Hivernage

Prêchant
Établissement
d’un territoire
de nidification
par les poules
Accouplement

Éclosion
Dispersion
des
compagnies
6) Les facteurs limitant

Les facteurs abiotiques : les facteurs météorologiques touchent peu les adultes mais a des
conséquences négatives sur les œufs et les poussins. Le climat montagnard connaît des
chutes de températures, même en été, qui peuvent être un facteur déterminant sur le taux de
survie des jeunes. Les poussins durant la première semaine de vie n'ont ni réserve de graisse
pour passer une période sans nourriture, ni musculature pour les protéger du froid.

Les facteurs biotiques : la prédation des grand tétras adultes n'est pas trop importante. Il
est victime de prédation par les rapaces et les mammifères (martre). La prédation est
importante sur les œufs et les jeunes. Les principaux prédateurs sont le renard (vulpes
vulpes) et le sanglier (sus scofra). Une étude a été réalisée par la F.D.C 09 sur la martre afin
de mieux la connaître et mesurer son impact sur le grand tétras.

Facteur humain : l'homme est le principal facteur du déclin du grand tétras.

1 - La dégradation des milieux favorables. En effet, la fermeture des milieux favorables est
un facteur limitant pour le grand tétras. Cette fermeture des milieux est due un arrêt des
pâturages en forêt et à la mise en place de plantations massives et d'essences allochtones
dans les peuplements forestiers. Toutes les modifications de conduites forestières qui
entraînent un renfermement de la canopée conduit au déclin de la végétation de sous bois
(nourriture principale du grand tétras). Les jeunes eux, sont touchés par l'écobuage ou le
surpâturage des animaux domestiques ou sauvage et la pose de grillage de protection
(clôture pour animaux domestiques ou protection de plantation contre les cervidés) est une
cause de mortalité importante pour le grand tétras et d'autres espèces (collision mortelle ou
handicapante pour les oiseaux).

2 - Le tourisme est un problème de dérangement pour le grand tétras. L'hiver, leurs


déplacements doivent être limités car ils sont chers en calories, un dérangement répété peut
entraîner la mort du grand tétras. L'implantation des stations de sports d'hiver entraîne la
baisse, voire la disparition des populations situées à proximité de la station de ski. Le
développement des activités estivales augmente encore le dérangement du grand tétras mais
ce dérangement a un moindre impact, puisqu'il ne se produit qu’en été et ce n'est pas la
période d'abondance.

3 - La chasse prélève très peu de grands tétras. Le plan de chasse est très strict. Il est fixé en
fonction du nombre de coqs et du taux de reproduction. La chasse n'est appliquée que
lorsque les populations de tétras sont en bon équilibre et que le prélèvement de quelques
adultes (coqs adultes seulement chassables) ne met pas en péril la population présente. Le
braconnage est présent localement dans les Pyrénées, il est difficilement quantifiable car
discret.
Le grand tétras possède plusieurs statuts juridiques :
-directive oiseau, annexe I, annexe II, partie 2 et annexe III partie 2
-convention de Berne : annexe III (JO du 18 juillet 1999)
-chasse autorisée en : Autriche, Biélorussie, Bosnie, Bulgarie, Finlande, France, Kazakhstan, Norvège, Roumanie,
Russie, Slovaquie et Suède.

7) Répartition géographique en Ariège

La population du grand tétras ariégeoise se répartit sur 108 communes parmi les 332 que
possède le département. La population ariégeoise possède la meilleure stabilité dans les
Pyrénées, il ne s’est pas produit de disparition communale depuis 1950 (source ONCFS
2002). La répartition totale en Ariège est de 55432 ha. Cette surface est considérée comme
minimale compte tenu du manque d'informations sur les zones de présence en Ariège ouest.

Légende :
Jaune : la commune de Saint Paul de Jarrat
Bleu : la zone d'étude
Rouge : aire de répartition du grand tétras

III - La forêt de privée de Saint Paul de Jarrat situé dans le


massif de Tabes
1) État des lieux de la forêt

La forêt privée de Saint Paul de Jarrat a pour superficie totale 520 ha, mais nous allons nous
intéresser à une partie de 110 ha pour les aménagements. En effet, dans cette partie de la
forêt (la plus haute en altitude 1100 - 1400 m) se situe la population du grand tétras . Mais
cette partie de la forêt évolue très vite et défavorablement pour le coq, il faut réagir avant
que la population locale ne disparaisse. PHOTO

2) Densité de la strate herbacée

Actuellement la couverture de la strate arbustive est de 100 % dans la forêt,


malheureusement elle est pratiquement constituée de jeunes hêtres de 40 à 200 cm de haut
et de très faibles îlots de myrtilles qui subsistent. Dans certaines zones ouvertes (pistes,
puits de lumière). La régénération des hêtres gêne sur la population de myrtilles et finit par
la faire disparaître alors qu’elle est source de nourriture pour le grand tétras.
PHOTO

3) Densité de la strate arborée


Actuellement, le recouvrement de la forêt par les grands arbres est de 100 %. Seules les
pistes et quelques arbres forment des puits de lumière et permettent le développement des
plantes héliophyles comme la myrtille.
L’exploitation forestière de l’ancien propriétaire était le tout recouvrement maximum pour
un grand rendement, mais les arbres en trop grand nombre mettent beaucoup plus de temps
à grandir.

Dans les futurs travaux d’aménagements durant les coupes d’exploitation des parcelles de
bois de cette forêt, le nouveau propriétaire va mettre en place une méthodologie
d’exploitation sur la qualité des arbres, moins nombreux mais de plus gros diamètre et de
meilleure qualité. Le plan simple de gestion futur prendra les facteurs biotiques du grand
étras en compte.

IV – Etat de la population du Grand Tétras


1) Suivi du chanteur
Ces méthodes permettent de connaître l’évolution des coqs chanteurs présents sur une place
de chant.

Méthode
- Comptage par affût fixe : est utilisé sur les places de chant fixe. L’observateur doit être en
place dans son affût la veille du comptage. L’affût est créé sur place à l’aide d’une toile de
parachute couleur de camouflage de l’armée (compacte et légère, elle est idéale car on peut
l’adapter sur différents terrains) ou des affûts de photographes animaliers (bien plus
encombrants, moins évident à mettre place et plus onéreux). Il faut également prendre son
appareil photos car on peut grâce à cette méthode de camouflage obtenir des clichés d’un
animal très difficile à observer. Le comptage commence dès le premier contact audio ou
visuel. Cette méthode demande une grande discrétion de l’observateur et permet de
connaître l’effectif des mâles présents sur la zone d’étude. En effet, le comportement
territorial du grand tétras le fait parader sur une zone où les coqs du territoire se
rassemblent. Cette zone est appelée « place de chant, arène ou chant ».

- Comptage par approche et affût combiné : est utilisé sur les places de chants fluctuantes
ou mal localisées. Le ou les observateurs seront disposés sur des points d’observation de
préférence la veille ou 2 heures avant le lever du soleil. Les observateurs prospectent sur la
zone jusqu’au premier contact visuel ou sonore avec un oiseau. L’observateur par sa
méthode d’affût fixe et ne pourra quitter son emplacement que le lendemain à partir de 10
heures et au plus tôt 1 heure après le dernier contact visuel ou sonore avec un oiseau.

- Prospection au chant : est utilisée lorsque les places de chant ne sont pas connues,
l’observateur cherche dans des zones potentiellement favorables la mise en place d’une
place de chant. L’observateur est à la recherche d’indices de présence (crottes, plumes,
contact visuel ou sonore, traces…). Tous les indices seront cartographiés dans le but de
déterminer la zone de place de chants. Cette opération se déroule tôt le matin afin de
chercher un contact sonore durant la journée pour trouver des indices de présence.
Lorsqu’un contact avec un oiseau survient, l’observateur ne tentera pas une approche (il
reviendra avec la méthode d’affût fixe).

Dans notre cas, les places de chants sont connues, la méthode utilisée est la méthode d’affût
fixe sur cette zone. TABLEAU DES RESULTATS

2) Suivi, succès, reproduction

Cette méthode est effectuée à l’aide d’un chien d’arrêt et permet de connaître le succès
annuel de la reproduction.

Méthode :
Elle permet de connaître l’effectif de la population du grand tétras adulte, ainsi que le
succès de la reproduction annuelle. Grâce à cette méthode on peut évaluer le taux de
proportion de poules élevant des jeunes, la taille moyenne des nichées est l’indice de
reproduction (nombre de jeunes par poule).

Pour mettre en place cette méthode de comptage au chien d’arrêt, il faut délimiter des
secteurs de 20 ha et avoir des chiens spécialement dressés. Les passages se feront de bas en
haut et selon les courbes de niveau (cela permet d’éviter les doubles comptages), les chiens
seront espacés de 10 à 50 mètres (selon la densité de végétation (MENONIE
1991/LEONARD 1992). Il faut en moyenne 3 heures pour réaliser le comptage d’un
secteur. Tous les oiseaux vus sont comptabilisés ainsi que les arrêts sur les places chaudes
(plumes, crottes fraîches signalant la présence très récente d’individus). Cette méthode est
adaptée au terrain de montagne. De plus, cette méthode permet d’évaluer le succès de la
reproduction par le moindre déplacement des jeunes lors de la recherche des nichées.

Le succès de reproduction est calculé en utilisant le nombre de poussins levés par poule
levée, l’ONCFS qui centralise les données sur l’ensemble du piémont central pyrénéen qui
regroupe les massifs de piémonts jusqu’aux Pyrénées Atlantique, en passant par les
Pyrénées, les Hautes Pyrénées, Haute Garonne et l’ouest du département de l’Ariège.
PHOTO TABLEAU DES RESULTATS

Deuxième partie : Conception


I – Le projet pour la forêt de Saint-Paul de Jarrat
Le propriétaire de la forêt privée de Saint-Paul de Jarrat souhaite mettre en place des
aménagements favorables aux populations de grands tétras de sa forêt en incluant les
aménagements dans le plan de gestion sylvicole.

Dans un premier temps, augmenter la surface en arbres nourriciers d’hiver résineux. Les
travaux comportent des plantations mixtes de mélèze/pin sylvestre en îlot ou collectif à des
fins d’exploitation, l’objectif de ces travaux est d’apporter une nourriture idéale et plus
abondante au grand tétras, car les hêtres, dominant la forêt, n’apportent pas de nourriture
hivernale. En effet la zone 1 possède environ 12 ha de sapins pectinés éparpillés. Des
jeunes plants de 20 cm de haut vont être plantés par assemblage de 20 par îlot.
Des débroussaillements pour améliorer le biotope du coq et la biodiversité de la forêt. On
lutte contre la régénération de hêtre par moyen mécanique (débroussaillage) pour permettre
le développement des myrtilles et une strate arbustive et herbacée hétérigène (alimentation
variée, bruyère, framboises, herbes, fleurs diverses…). Plus la strate arbustive/herbacée sera
diverse, plus elle attirera des insectes (nourriture pour les poussins), à la place de la
régénération de hêtre.

A la place de la régénération des hêtres cela créera des éclaircies dans la strate arborée pour
la sélection d’arbres d’exploitation et pour le grand tétras. Exploitation des peuplements de
hêtres sur l’ensemble de la hêtraie pour arriver à une densité d’environ 300 arbres/ha. On
garde des arbres d’avenir pour l’exploitation du bois d’œuvre et on coupe les arbres
fourchus, tordus ou malades.

Tous les travaux auront un impact favorable sur l’ensemble des espèces forestières, ils vont
augmenter la biodiversité et donc augmenter la valeur patrimoniale de la forêt.

Le grand tétras étant une espèce parapluie, la protection de son milieu ou l’aménagement
favorable à celui-ci fait profit à de nombreuses autres espèces.

II – Le choix effectué pour la réalisation du projet


DOCUMENT 4 + LEGENDE

Troisième partie : Réalisation des travaux


I – Comment les travaux vont-ils être réalisés ?
1) Eclaircies hêtraie sapinière

Les grands arbres ont 60 ans, les hêtres et les sapins mesurent 20 à 30 mètres de haut.
En coupant des hêtres cela permet à la lumière de pénétrer jusqu’à la strate arbustive car le
hêtre est dominant à 80 %.

La canopée actuelle recouvre totalement la surface, il faut couper des arbres pour atteindre
60 % afin obtenir des puits de lumière, soit couper 1 arbre sur 3 pour arriver à une densité
de 300 arbres par ha maximum car la population actuelle est de 400 à 500 par ha.

Cette méthode permettra d’activer le développement de la strate de myrtilles mais aussi de


diminuer la concurrence entre les grands arbres et donc, d’un regard sylvicole, augmenter la
valeur et la qualité des arbres.

SCHEMA

2) Dépressage des arbutes et régénération des hêtres

La régénération des hêtres est le problème majeur de la forêt de Saint Paul de Jarrat. En
effet les jeunes hêtres captent toute la lumière et privent les myrtilles de source lumineuse.
Il faut couper à ras des hêtres pour permettre aux myrtilles (principale alimentation du
grand tétras) de se développer et d’étouffer les nouvelles générations de hêtres en
germination. La régénération des hêtres se situe entre de 2 à 20 ans et mesurent de 1 à 6
mètres de haut pour un diamètre de tronc de 1 à 10 centimètres. Ce travail se fait soit à la
débroussailleuse soit avec une machine auto-commandée.

SCHEMA ET PHOTOS

3) Plantation d’espèces favorables et productives

Planter et conserver des espèces favorables au grand tétras


- Pin sylvestre : essence de prédilection pour le grand tétras, il consomme les aiguilles
de pin sylvestre l’hiver. C’est d’ailleurs avec le sapin pectiné l’une des seules essences
consommées l’hiver.
- Sapin pectiné : essence consommée durant l’hiver. Il est important de conserver des
sapins pectinés dans la forêt de Saint Paul de Jarrat, car il apporte de la nourriture et
refuge lors des chutes de neige.
- Mélèze commun : le grand tétras raffole des bourgeons de mélèze car c’est la première
source de protéines qui arrive dans son régime alimentaire après l’hiver.

4) Implantation pastorale

Ouvrir la forêt aux bétails en parcelles au-dessus de la forêt permettrait au bétail de trouver
un abri lors des intempéries et d’avoir une surface de pâture plus importante. Pour le grand
tétras, l’accueil dans les forêts de bétail en nombre adéquat (éviter le surpâturage) permet
de lutter contre l’embroussaillement (génération des hêtres) et d’apporter des matières
organiques (bouses) qui attirent les insectes et donc une nourriture idéale pour les poussins.

II – Suivi de la population du grand tétras


Le suivi sera perpétué dans les mêmes conditions et méthodologies qu’avant, suivi du chant
ou suivi du succès de reproduction avec le chien. Nous observerons ainsi en fonction des
travaux réalisés, la tendance démographique et le succès de reproduction par rapport aux
résultats antérieurs.
Nous saurons alors si les travaux réalisés dans cette forêt sont bénéfiques pour cette
population de grand tétras.

III – Budget
 Constitution de six collectifs de mélèze (nourriture printanière) et pin sylvestre
(nourriture hivernale).

Préparation sol (îlots) 6 x 7850 m2 = 40.100 m2 soit 4ha71

A 800€/ha donc 4,71 x 800 = 3.768 €

 Pin sylvestre 150 x 0.40 x 6 = 360€ (nourriture printanière du grand tétras).

Total 4.488€
 Constitution de six collectifs de mélèze (nourriture printanière) et pin sylvestre
(nourriture hivernale).

 Débroussaillement en îlots dans la hêtraie.

3 ha x 13 = 39 ha
39 x 800 = 31.200€

 Débroussaillement mécanique, c’est le prix de l’ensemble des créations des îlots.

Total de 35.688€

Les éclaircies au niveau des grands arbres et les travaux seront intégrés dans le PSG (Plan
Simple de Gestion) au fur et à mesure de l’exploitation jusqu’au prochain PSG.

Vous aimerez peut-être aussi