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Ornithologie

agricole
Liste des déprédateurs Primaires

Moineau espagnol Passer hispaniolensis

Moineau hybride Passer domesticus × Passer hispaniolensis

Etourneau sansonet Sturnus vulgaris

Liste des déprédateurs secondaires

Bulbul des jardins Pycnonotus barbatus

Verdier Chloris chloris

Pigeon ramier Columba livia

Guêpier d’Europe Merops apiaster

C’est une espèce fortement nuisible sur l’apiculture (Culture des Abeilles)
Moineau domestique
Passer domesticus

Appartient à la famille des passeridae, présentant un dimorphisme


sexuel, Les femelles et les jeunes sont pâles, colorés de brun et de gris,
tandis que les mâles sont plus vifs. Granivore, il se nourrit
majoritairement de céréales et d'autres graines, mais se
montre opportuniste, consommant divers invertébrés, les insectes en
premier lieu, qui servent par ailleurs d'alimentation de base aux
oisillons. C’est une espèce sédentaire, vivant près de 1 'homme. Le mâle
est caractérisé par une calotte grise, une nuque rousse ainsi que par une
tache noire sur la gorge.
La femelle a le dessus brun et le dessous gris-brunatre, et ne présente
pas de tache noire sur la gorge.
La longueur moyenne du corps des individus mâles est de 14,7 cm
Bellatreche (1983)
Description Moineau espagnol
Passer hispaniolensis
L : 15 cm
Env : 23-26 cm 
Poids : 24-32 gr
C’est une espèce erratique et migratrice qui évite le voisinage de l'homme.
Le mâle est caractérisé par une calotte de teinte marron vif et par une tache
noire sur la gorge et la poitrine. Le noir s’étend sous forme de stries
(flammèches) plus ou moins marquées jusqu’aux flancs. Le dos est plus
sombre que celui du moineau domestique.
Le blanc des joues et du ventre est très pur. La femelle a le même plumage
que celle de Passer domesticus Linné.
La longueur moyenne des individus mâles est de 15,3 cm.
Cette espèce paraît plus grande et plus lourde que le Moineau
domestique, le bec est plus fort et sa distribution, bien que dans certains
endroits, notamment en Méditerranée, les deux espèces s’hybrident et
compliquent quelque peu la taxonomie.
Habitat : Différents biotopes sont occupés par les moineaux de la Mitidja, et si ces derniers sont
rares en montagne et à l’intérieur des forêts, ils sont abondants dans la plaine où ils se
rassemblent en colonies, au moment de la reproduction, et en dortoirs en dehors de cette période.
L'habitat n'est pas le même, le P. domesticus a une préférence pour le voisinage de l’homme, alors
que P.
hispaniolensis s’établit toujours loin des habitations humaines, préférant les vergers et les grands
arbres bordant les cours d'eau et les lisières de forêts (Bellatreche, 1983). Quant aux hybrides ils
se rencontrent mélangés d'une part aux moineaux domestiques, et d’autre part aux moineaux
espagnols. Ils ont par conséquent un biotope différent suivant qu'ils se rapprochent
génétiquement du moineau domestique ou du moineau espagnol.
Les moineaux hybrides sont le résultat de croisements, dans la nature, entre le moineau domestique
et le moineau espagnol qui cohabitent dans les même milieux. Les moineaux hybrides se présentent
sous des formes très variables, plus ou moins proches de l’un ou l’autre géniteur. Les hybrides
obtenus sont stables. Ils se reproduisent entre-eux et probablement avec les moineaux domestique et
espagnol.
Déjà en 1983, Bellatreche montre qu’en Mitidja les populations de moineaux sont constituées
surtout par des hybrides (75,7 %) alors que les moineaux espagnols atteignent à peine 7,4 % et les
moineaux domestiques 16,9 %.
Dégâts :
D’après BELLATRECHE (1979), toutes les céréales subissent des dégâts de la part des moineaux, en
particulier le blé, le sorgho, l’orge, l’avoine, le mais et le riz. Les dégâts sont susceptibles d’être notés sur
les céréales et causés par les moineaux s’étalent dans le temps depuis le semis jusqu’à la maturation de la
graine.
Au Maroc, les populations de moineaux de Sidi Allal dévorent chaque jour de 9,5 à 12 tonnes de riz en
1950 et entre 14 et 19 tonnes en 1951. Dans le même pays BACHKIROFF (1953) estime entre 20 et 60
%. En Tunisie, BOURAOUI (2003) note que les effectifs de la population des moineaux espagnols et
hybrides atteignent 50 millions d’individus qui provoquent entre 2 et 10 % de dégâts sur les céréales,
entre 2 et 6 % de pertes sur les dattes et entre 10 et 30 % sur le raisin de table.
D’après BELLATRECHE (1979) en Mitidja les pertes en céréales sont comprises entre 0,6 et 8 quintaux
par hectare. Dans cette même plaine MADAGH (1996) note que les quantités consommées ou détériorées
par les moineaux s’élèvent à 3,9 quintaux à l’hectare pour le blé et 4,7 quintaux à l’hectare pour l’orge.
Dans la même région BEHIDJ et DOUMANDJI (1996; 2000) signalent que le taux de pertes dues aux
moineaux correspond à 30,4 % à Oued Smar.
Il peut même être très nuisible même sur les dattes avec des pertes de 6,6 quintaux / ha (GUEZOUL et
al., 2006).
L : 17 - 18 cm  Etourneau sansonnet
Env : 37 cm 
Poids : 60-96 gr Sturnus vulgaris

C’ est une espèce de passereaux de la famille des sturnidés,


Espèce hautement sociale, l'étourneau vit en regroupements qui
peuvent parfois compter plusieurs milliers voire millions
d'individus.
En raison de ses caractéristiques qui font de lui une espèce généraliste,
comme la grande variété d'habitats qu'il peut occuper ou son régime
alimentaire omnivore, l'étourneau fait partie des espèces animales
particulièrement adaptables. Il peut ainsi causer des dégâts aux
cultures tout comme être source de nuisances en milieu urbain.
Ses populations urbaines et périurbaines sont parfois très denses,
L’étourneau sansonnet en plumage nuptial a des plumes noires
irisées. Avec des plumes brillantes violettes et vertes sur tout son
corps. Il ressemble à un merle noir, mais il a une queue courte et
carrée, et des ailes pointues et triangulaires. Les ailes et la queue
sont noires. 
Le bec est jaune avec la base gris-bleu chez le mâle, et rosâtre
chez la femelle.
En plumage d’automne, les plumes sont ourlées de blanc et de
chamois, donnant à l’oiseau un plumage tacheté. Le bec
devient gris foncé ou noir. Les yeux sont brun foncé. 
Les deux sexes sont semblables
Le juvénile est gris-brun plus terne.
Les poussins sont couverts de duvet gris-blanc épars, et
grandissent rapidement.
L’étourneau sansonnet vit dans des habitats très variés, zones boisées ouvertes, lisières de forêt, jardins,
villes, falaises côtières….
L'étourneau forme des rassemblements d'individus sur ses sites d'alimentation
Les grands groupes sont une forme de protection contre les prédateurs. Ils sont très grégaires, se reproduisant
et se nourrissant en groupes, et migrant en masse.
En Afrique du Nord qui fait partie de son aire d’hivernation, il est considéré comme un hivernant régulier à
effectifs variables.
Les grandes fluctuations des effectifs, le caractère par fois invasif, des populations arrivant dans la Mitidja et
en Kabylie, il a engendré, de tout temps de fortes craintes de déprédation des olives. Depuis longtemps, les
oléiculteurs algériens considèrent l’Etourneau comme le principal déprédateur. L’autorité phytosanitaire
nationale (INPV) , là inscrit parmi dans la liste des espèces nuisibles à l’agriculture (Farhi et Belhamra,
L : 28 cm 
Env : 40-45 cm 
Guêpier d’Europe
Poids : 60 gr Merops apiaster
Appartient à la famille des Meropidae
Ses couleurs aux reflets métalliques sont composées de bleu-vert
turquoise au ventre, au tronc et au bas des ailes,
Brun-roux sur le dos, la calotte et le haut des ailes,
Vert sombre de la queue, noir du bec légèrement incurvé
Iris rouge dans un œil noir, jaune bordé de noir pour la bavette.
Comme son nom l'indique, guêpes, abeilles, frelons et
autres hyménoptères constituent le gros de sa nourriture.
C’est un oiseau strictement insectivore, bon voilier qui
chasse au vol. Prés des ruchers, il provoque d’importantes
hécatombes au sein des populations d’abeilles, sa nourriture
peut être constituée de 69 % d’Abeilles (Martinez, 1984). Un
couple de guêpier détruirait en une saison l’équivalent des
butineuses d’une forte colonie soit 25000 à 30000 Abeilles.
Les populations de guêpier migrent à grandes distances.
Lutte contre les oiseaux ravageurs

- Comprend un ensemble de techniques et méthodes utilisées pour éliminer des oiseaux


ravageurs ou les dissuader de se poser, de se percher ou de nicher, aussi bien en milieu
urbain qu'en milieu agricole.
Les méthodes de lutte contre les oiseaux sont très variées et comprennent entre autres
la dissuasion physique, la dissuasion visuelle, des dispositifs d'effarouchement sonores,
l'utilisation d'oiseaux de proie, l'emploi de substances chimiques. Les dispositifs de lutte
anti-aviaire qui sont les plus efficaces consistent soit à bloquer physiquement les
oiseaux, soit à modifier activement leur comportement au moyen de chocs doux et
inoffensifs.
Dégâts des Oiseaux
-Identification des dégâts et des oiseaux responsables (souvent facile à distinguer):
Le nombre des déjections et leurs tailles indiquent le type d'oiseaux qui sont venus et la
durée de leur séjour.
Ils perdent souvent quelques plumes ce qui permet de déterminer l'espèce responsable.
Les passereaux avant d'avaler les grains de blé, enlèvent leurs enveloppes et les
laissent tomber au sol les morceaux de grains broyés par leurs becs.
L'examen des fruits ou des épis attaqués permet également définir qui a été responsable
des dégâ ts.
Les fruits attaqués présentent des trous causés par l'impact du bec.
Les épis dont les grains sont au stade laiteux, s'ils ont été endommagés par les oiseaux,
gardent les traces de l'albumen sur les enveloppes. Les grains mû rs peuvent être enlevés
entièrement de l'épi ou écrasés et mangés partiellement (risque de confusion avec les
Orthoptères).
En évaluant les dégâ ts dans les cultures, il convient donc de réserver une rubrique aux
dégâ ts d’origine inconnue.
Confirmation de la responsabilité des oiseaux sur les dégâ ts occasionnés
(Observation directes, analyser le contenu digestif).

 Souvent, plusieurs espèces endommagent la même parcelle, soit en même temps,


soit à différents stades de la croissance des plantes. Par conséquent, pour déterminer
la part de responsabilité de chaque espèce dans le total des dégâ ts, il est nécessaire
d‘observer et d‘échantillonner les oiseaux pendant toute la période de vulnérabilité
des cultures.

L’importance de l‘espèce comme déprédateur dépend de la fréquence de ses visites sur la


parcelle, du nombre d’individus, de leur taille et de la quantité de grains ingérés et abîmés.
- Choix des parcelles par les oiseaux :
Distance du dortoir (à une faible distance de dortoir, les dégâ ts st plus élevés qu’ailleurs)
Période de maturation (Les champs qui entrent en maturation avant les autres seront
plus exposés aux attaques d’oiseaux).

Préférence pour certaines variétés

La longueur de l‘ épi, rigidité de la tige, Présence des mauvaises herbes.

Bordures des champs cultivés


Sont souvent beaucoup plus attaquées par les oiseaux que la moyenne de l’ensemble
des champs
- Evaluation des dégâts

Sélection des parcelles (Au hasard)


 Nombre de parcelles : Si les dégâ ts sont homogènes, le nombre de parcelles à examiner
sera moins important que si les dégâts sont répartis en tâ ches
 Surface et forme d'une parcelle : il est meilleur d'échantillonner plus de petites
parcelles (carré) que moins de grandes,
 Nombre d'épis examinés et nombre de points de-prélèvements par parcelle:
plus le nombre de points d'échantillonnage est élevé, plus le prélèvement des épis
reflétera la répartition et le niveau de dégâ ts sur l'ensemble de la parcelle.
 La collecte des épis sur le champ doit être suivie par un examen des pertes
occasionnées par les oiseaux. Les épis d'une parcelle sont mis ensemble, séchés, divisés
entre épis endommagés et non endommagés par les oiseaux comptés et pesés.
Selon Behidj (2012) l’échantillonnage des épis se fait 3 à 5 jours avant la moisson.
Pour chaque hectare pris, 9 blocs sont préalablement délimités. Dans chacun d’eux un
prélèvement est effectué sur une surface de 0,25 m2 déterminé par jet au hasard, d’un
cadre en bois de 50 cm de cô té. Une fois stabilisée le carré est maintenu horizontalement,
au niveau du sol ou à quelques centimètres au dessus. Tous les épis correspondant à des
tiges dont les bases sont situées à l’extérieur du carré sont écartés avant le
commencement de l’ échantillonnage. Par la suite il est procédé au comptage des épis
présents à l’intérieur du carré. Le comptage porte sur le nombre total des épis présent
dans le carré. A la fin il est prélevé 10 épis au hasard pour chaque carré. Les épis prélevés
seront conservés dans de grandes pochettes en papier. Ces dernières doivent porter les
renseignements nécessaires concernant chaque bloc et la date du prélèvement.

Mesure de la longueur des pieds des épis


Méthodes de réduction de dégâts
d'oiseaux
Destruction des oiseaux déprédateurs

Traitement aérien de nidifications et de dortoirs (oiseaux grégaires)


Le traitement consiste en un épandage d'une formulation de Fenthion appelée
Queletox, tard pendant le soir, sur des oiseaux de retour de leurs lieux de gagnage et qui
se regroupent pour passer la nuit.

Empoisonnement des points d’eau


Dans les zones arides, pendant la saison sèche, là ou les granivores sont nombreux et
les oiseaux non cibles rares, on peut diluer du poison dans un point d'eau (Construire
des abreuvoirs artificiels (1 m2)) pour tuer les oiseaux déprédateurs.
Le point d'eau doit être constamment surveillé par un technicien responsable de
l'opération.

Appâts empoisonnés
Des produits toxiques peuvent être mélangés avec des grains et utilisés sous cette
forme comme agent d'intoxication des oiseaux nuisibles. Les toxiques les plus souvent
utilisés étaient l‘ Avitrol et la Chloralose à des doses de 0,l à 0,5 % de produit par
rapport au poids des grains.
Destruction des nids
C'est la méthode qui fut recommandée dans la lutte contre les moineaux.
La destruction consiste à arracher les nids à la main ou à les détruire à l'aide d’un
bâ tons.

Captures aux filets japonais

Le filet est suspendu entre deux supports


dressé verticalement sur une voie de
passage des oiseaux, à 0,5 et 1 m au-
dessus du sol.

Les oiseaux en vol ne perçoivent pas les


mailles fines du filet, tombent sur lui et
s'emmêlent avec les plumes et les griffes.
Effarouchement visuel
Les oiseaux ont une vue perçante et réagissent tant aux mouvements qu'aux choses qui
leur rappellent leurs ennemis.

Ballons épouvantails
De la taille d'un ballon de plage, sur
lesquels est dessiné un bec de faucon grand
ouvert, ont fait leurs preuves dans le monde
entier.
On les trouve en blanc, en noir et en jaune.
En Ontario, ce sont les ballons épouvantails
jaunes qui effarouchent le plus les oiseaux.
Les ballons doivent être suspendus au-
dessus de la culture et flotter librement au
gré du vent pour avoir l'air vrai.

Rubans colorés, réfléchissants


Donne l’illusion aux oiseau que tous le champs
Bouge continuellement
Silhouettes de prédateurs
Il faut qu’elles soient mobiles et changées d’endroit souvent.
Effaroucheurs acoustiques

Les effaroucheurs acoustiques sont des appareils qui produisent des sons
destinés à effrayer les oiseaux. 
Les canons effaroucheurs au propane

L‘ effaroucheur acoustique le plus couramment utilisé pour éloigner les


oiseaux alimenté au propane ou détonateur au propane.
Les détonations puissantes et imprévisibles de ces appareils épouvantent les
oiseaux.
 Régler l'intervalle des détonations à plus de trois minutes.
 Faire fonctionner le canon du lever au coucher du soleil
 É viter d'utiliser les canons près des habitations.
 Veiller à ce que les robinets du réservoir de propane ferment
hermétiquement, car toute fuite de gaz peut déclencher des détonations
intempestives, même lorsque les appareils sont à l'arrêt.
 Déplacer les appareils régulièrement pour accroître l'effet de surprise.
 É quiper les canons de minuteries électroniques qui en commandent l'arrêt.
 Haut-parleurs diffusant des sons électroniques
Les effaroucheurs produisant des sons électroniques sont tenus
pour être moins irritants pour les voisins que les canons au
propane.
Peuvent attirer les oiseaux de proie, comme les buses, les
éperviers et les faucons, qui se laissent tromper par les appels de
détresse électroniques et pensent réellement trouver des
oiseaux.
Le tournoiement des rapaces dans le ciel contribue également à
faire fuir les autres oiseaux.
Bien qu'ils soient électroniques, les sons des hurleurs semblent à
l'oreille humaine reproduire parfaitement les cris de détresse
des oiseaux et, en général, ils sont moins désagréables aux
oreilles des voisins.
Le niveau sonore de ces appareils, en décibels, est également
moins élevé que celui des appareils plus traditionnels.
Protection physique

Le meilleur moyen de protéger les cultures consiste à empêcher physiquement les


oiseaux de s'approcher des cultures en recouvrant les plantations d'un filet.
Malheureusement, c'est en général la solution la plus coû teuse.
Comment trouver la meilleure stratégie
de lutte contre les oiseaux

Mesurer la gravité de la menace posée par les oiseaux.


Suivre une approche intégrée.
Déclencher le programme de lutte en temps utile.
Éviter les méthodes de lutte dont les manifestations sont prévisibles.
Mesurer la gravité de la menace posée par les oiseaux

Quels sont les oiseaux qui posent les plus graves problèmes?
Quelles autres sources de nourriture les oiseaux peuvent-ils trouver dans le
voisinage?
D'où les oiseaux arrivent-ils?
Sont-ils de passage ou nichent-ils dans les parages?
À quel moment de la journée les problèmes sont-ils les plus fréquents?
Les oiseaux peuvent-ils se rabattre sur autre chose que votre plantation?

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