rature avait été à zéro, pour voir naître une impression légère, et vingt-
quatre heures au moins pour obtenir le maximumd'action.
» J'ai pris deux morceaux de papier sensible préparé au chlorure d'ar- gent j'ai placé un morceau sur une plaque métalliquechauffée à 60 degrés environ, l'autre sur un marbre à la température de zéro, et j'ai vu dans les mêmes conditionsde lumière le morceau placé sur la plaque chauffée noircir beaucoup plus vite que le morceau placé sur le marbre, a J'ai répété avec des cartons imprégnés d'urane ou d'acide tartrique mes premières expériences sur l'emmagasinementde la lumière dans des tubes, et j'ai obtenu des résultats beaucoup plus frappants, surtout avec l'acide tartrique, qui réduit moins facilement les sels d'or et d'argent que l'urane, mais qui donne un rayonnement plus fort. » J'expose à la lumière solaire une feuille de carton très-fortement imprégnée de deux ou trois couches d'une solution d'acide tartrique ou de sel d'urane; après l'insolation je tapisse avec le carton l'intérieurd'un tube de fer-blanc assez long et d'un diamètre étroit je ferme le tube herméti- quement, et je constate, après un très-long laps de temps, comme le pre- mier jour, que le carton impressionne le papier sensiblepréparé au chlorure d'argent. A la température de l'air ambiant, il faut vingt-quatre heures pour obtenir le maximum d'effet; mais si, après avoir projeté dans le tube quelques gouttes d'eau pour humecter légèrementla feuillede carton, on le referme, on l'expose à une température de 4o à 5o degrés, on l'ouvre et on applique son embouchure sur la feuille de papier sensible, il suffira de quelques minutes pour obtenir une image circulaire de l'embouchure aussi vigoureuse que si le papier sensible avait été exposé au soleil. L'expérience ne réussit qu'une fois, c'est-à-dire que la lumière semble s'être échappée tout entière du carton, et que, pour obtenir une secondeimage, il faudra recourir à une seconde insolation. très-fluorescents, comme on le sait, et l'azotate » Les sels d'urane sont d'urane cristallisé est de plus très-phosphorescent par percussion; mais j'ai constaté à la lampe électrique que l'acide tartrique pur n'est nullement fluorescent, ou qu'il ne devient nullement lumineux sous l'action des rayons les plus réfrangiblesdu spectre obtenu avec la lumière électrique, ou sous l'action de la lumière solaire; il m'a été également impossible de découvrir quelque phosphorescencedans des cristaux d'acide tartrique (i).