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Sujets Corrigés Doit Adm Et Droit Const
Sujets Corrigés Doit Adm Et Droit Const
FORMATEURS :
Dr NOUAKO NOULA LAMA
M. ASSI N’CHO BAPTISTE
Dr KASSI N’GUESSAN MICHEL
Me EFFOSSOU EFFEBI
M. DEHOULE BEHIBRO PHILIPPE
EXERCICES CORRIGÉS
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SUJETS CORRIGES EN DROIT CONSTITUTIONNEL
SUJET I : DISTINCTION CONFEDERATION ET FEDERATION D’ETATS
Le pouvoir politique, objet du droit constitutionnel, s’exerce dans le cadre
de l’Etat. Juridiquement, l’Etat se définit comme une personne morale de droit
public titulaire de souveraineté. Pour que l’Etat puisse exister, trois conditions
doivent satisfaites à savoir l’existence d’une population, d’un territoire, et d’un
Gouvernement. Il existe deux types d’Etats, à savoir : les Etats unitaires qui, du
reste, sont les plus nombreux, et les Etats composés constitués de la fédération
d’Etats et de la confédération d’Etats. L’intérêt de ce sujet réside dans la proximité
entre ces deux formes d’Etats. Cette proximité ne fera pas perdre de vue la
distinction qu’on pourrait établir entre les deux. D’où la question de savoir sur
quels critères peut-on se fonder pour distinguer la confédération de la fédération
d’Etats ?
Ces deux formes d’Etats peuvent être distinguées tant au niveau de leur
organisation qu’au niveau de leur fonctionnement.
I Distinction du point de vue de leur organisation
Relativement à leur organisation, la confédération d’Etat est un composé
d’Etats, tandis que la fédération d’Etats est un Etat composé.
A- La confédération d’Etats, un composé d’Etats
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B- La fédération d’Etats, un Etat composé
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L’une des particularités de la confédération est sa flexibilité. En effet, les
Etats ont la possibilité de se retirer à tout moment de la confédération. C’est le
principe du libre retrait.
Les deux principes ci-dessus présentés ne se rencontrent pas dans la
fédération.
B- Les principes gouvernant la fédération
La fédération repose sur trois principes : le principe d’autonomie, le
principe de participation et le principe de superposition
Le principe d’autonomie signifie que chaque Etat fédéré a des
compétences propres qui sont distinctes des compétences de l’Etat fédéral. Au
regard de cette répartition, l’Etat fédéral a une compétence d’attribution tandis
que les Etats fédérés disposent d’une compétence dite de droit commun.
Le principe de participation veut que les Etats fédérés participent à la vie
politique et juridique de l’Etat fédéral. C’est la raison pour laquelle la Parlement
est organisé selon le principe du bicaméralisme.
Le principe de superposition veut que l’Etat fédéral dispose seul de la
souveraineté plénière. Il est seul sur la scène internationale au point de faire
figure d’Etat unitaire.
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SUJET II : LE PEUPLE DANS L’ELABORATION DE LA CONSTITUTION
Tout Etat dispose d’un corps de règles, écrites ou non, destinées à fixer les
modalités d’acquisition et d’exercice du pouvoir politique : c’est la Constitution.
Elle est fondatrice de l’Etat dont elle consacre la naissance. Mais, elle peut
également être un acte fondateur d’un nouveau régime au sein d’un Etat existant.
L’élaboration ou l’établissement de la constitution concerne les Etats qui n’ont
pas ou n’ont plus de constitution. Elle est l’œuvre du pouvoir constituant
originaire. Ce pouvoir peut être confié au peuple, c’est-à-dire à l’ensemble des
citoyens. L’intérêt de ce sujet est d’apprécier la légitimité des différents modes
d’élaboration de la constitution. La question que pose ce sujet est la suivante : le
peuple participe-t-il toujours à l’élaboration de la constitution ?
Il existe plusieurs procédés d’établissement de la constitution. Certains
exclus la participation du peuple, tandis que les autres y sont favorables.
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B Le pacte constitutionnel
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par la voie du référendum. La constitution ainsi établie devient la loi
fondamentale, la loi suprême de l’Etat.
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SUJETS CORRIGES EN DROIT ADMINISTRATIF
SUJET I : QUELLE EST LA PLACE DU DROIT ECRIT EN
DROIT ADMINISTRATIF ?
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B- Le rôle créateur du juge administratif
Dans une telle hypothèse, il est revenu au juge administratif de poser les règles
de cette discipline. Le droit administratif doit à la jurisprudence d’avoir existé dès le
19ème siècle en tant que discipline structurée et spécifique. L’acte administratif, le contrat
administratif, le domaine public, la responsabilité administrative …, ces notions et
régimes juridiques ont été forgés par le juge administratif.
II- Une place aujourd’hui prépondérante
Aujourd’hui, c’est la situation inverse qui se présente. On assiste à une importante
croissante du droit écrit alors que les incertitudes de la jurisprudence se font constater.
A- L’importante croissante du droit écrit
Si hier le droit écrit était quasi inexistant, aujourd’hui, on note plutôt une
prolifération des textes voire, une inflation du droit écrit. En outre, il y a des matières
qui ont été très peu pénétrées par la jurisprudence : l’urbanisme,
l’environnement…Enfin, le droit administratif est fortement influencé par le droit
international et, notamment, par le droit communautaire comme on l’observe en France.
B- Les incertitudes de la jurisprudence
Le droit administratif est de moins en moins jurisprudentiel. Il est passé l’époque
des grands arrêts : aujourd’hui, la jurisprudence se fait de plus en plus discrète. Par
ailleurs, elle présente des défauts : ce n’est pas un droit accessible surtout pour le profane
et il a un caractère rétroactif. On terminera en faisant remarquer que contrairement au
droit administratif français, le droit administratif ivoirien n’a pas un caractère
jurisprudentiel prononcé. Le volume de la jurisprudence n’est pas aussi important.
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SUJET II LA PRESENCE D’UNE PERSONNE PUBLIQUE AU
CONTRAT SUFFIT-ELLE POUR QUALIFIER LE
CONTRAT D’ADMINISTRATIF ?
Il est de principe qu’un contrat ne peut être administratif que si l’un au moins des
contractants est une personne publique.
Il résulte de ce qui précède que les contrats conclus entre deux personnes
publiques sont en principe des contrats administratifs, sauf si par leur objet, ils ne font
naître entre les parties que des rapports de droit privé.
Que les contrats entre deux personnes privées sont des contrats privés. Ils ne
peuvent pas être des contrats administratifs mêmes s’ils renferment des clauses
exorbitantes de droit ou s’ils ont pour objet l’exécution d’un service public.
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Cette règle est assortie d’exception.
B L’exception au principe
Suivant le critère relatif à l’objet, un contrat passé par une personne publique est
reconnu administratif dès lors qu’il a pour objet de confier au cocontractant l’exécution
même du service public. Si l’objet du contrat ne porte pas sur l’exécution du service
public, en ce moment, le juge recherche la présence d’une clause exorbitante.
A défaut de porter sur l’exécution du service public, le contrat peut être considéré
comme administratif dès lors qu’il renferme des clauses exorbitantes de droit commun.
Il s’agit de stipulations contractuelles qui ne se rencontrent pas en droit privé. Elles
s’analysent, généralement, en de prérogatives de puissance publique reconnues à
l’administration.
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Le régime exorbitant de droit commun s’entend du cadre juridique fixé par les
lois et règlements et comportant pour les parties au contrat des droits et des obligations
qui sont étrangers aux relations entre particuliers.
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