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QUESTION n° 1 ( /10 points) – 20 minutes de 14h à 14h20

Un corps très mutilé et partiellement décomposé mais encore vêtu est trouvé dans la nature.
Décrivez brièvement à quels examens du corps le médecin légiste va procéder et dans quels
buts.
Votre réponse ne peut pas dépasser 1 page rédigée en « arial 11 »
1) Examen externe (sur la scène de crime) (prise de t° du corps ? Mais pt pas très utile
dans ce cas, analyse des lésions déjà visibles, analyse de l’environnement qui va
influencer la dégradation du corps)
2) Examen interne => autopsie (cause et moment du décès, étudier et relever les traces
de mutilation, rigidité cadavérique, lividités cadavériques,… curage des ongles si pas
fait sur la scène de crime par la PTS si traces de lutte, analyse des dents, tatouage,…
pour identifier la personne, prélèvements vaginal, anal, buccal ?)

QUESTION n° 2 ( /10 points) - 20 minutes de 14h30 à 14h50

Dans le dossier des assassinats au Musée Juif de Bruxelles (2014), le principal inculpé nie
être entré dans le musée. Or les caméras de surveillance le montrent (après identification de
plusieurs critères physiques) poussant la poignée de la porte d’entrée d’une main. Le
poudrage de la poignée fait apparaître plusieurs traces digitales superposées difficilement
exploitables. Le profil ADN du frotti effectué sur la poignée de la porte révèle un profil ADN
mixte composé en majorité du profil ADN de l’une des victimes (également identifiée par les
caméras, poussant la porte quelques minutes avant le terroriste) et d’une personne restée non
identifiée à ce jour. Le profil ADN de l’inculpé n’est pas mis en évidence.

a) Quelles hypothèses alternatives (défense et accusation) pourriez-vous poser pour


expliquer la présence de la trace ADN de la victime au niveau de l’identification de la
source ?

Haccusation : la trace ADN retrouvée sur la porte appartient à la victime.


Hdéfense : la trace ADN retrouvée sur la porte appartient à quelqu’un d’autre que la victime,
pris au hasard dans la population belge et non apparenté à la victime (X).

b) Quelles hypothèses alternatives (défense et accusation) pourriez-vous poser pour


expliquer l’absence de la trace ADN de l’inculpé tant au niveau de la source que de
l’action qui ne l’aurait pas produite?
Source
HAccusation : l’absence de traces ADN est due à la superposition de nombreuses traces qui n’a
pas permis de mettre en évidence la trace ADN du suspect.
Hdéfense : l’absence de traces ADN est due au fait que le suspect n’a pas contribué à la trace.

Action
Haccusation : l’absence de la trace ADN est due au fait que le suspect portait des gants.
Hdéfense : l’absence de la trace ADN est due au fait que le suspect n’a pas touché cette
poignée.

QUESTION n° 3 ( / 05 points) - 10 minutes de 15h à 15h10


a) En balistique judiciaire, qu’appelle t’on une douille et une balle de référence ? A quoi
servent-elles ?

b) Votre réponse ne peut pas dépasser 1/2 page rédigée en « arial 11 »

QUESTION n° 4 ( / 30) – 50 minutes de 15h20 à 16h10 - Votre réponse ne peut pas


dépasser 2 pages rédigée en « arial 11 »
Une adolescente est contrainte de suivre un homme dans un entrepôt désert où elle se fait
violer. Elle réussit à s’enfuir, se rend à la police et est très rapidement examinée par un
médecin légiste. La victime (longs cheveux roux) rapporte d’une part que l’agresseur (cheveux
courts châtain foncé) l’a rouée de coups pour l’immobiliser et d’autre part, qu’il a utilisé un
préservatif. Elle a subi une pénétration vaginale. Elle ajoute que, terrorisée, elle n’a pas
chercher à se défendre et n’a pas blessé son agresseur. Une perquisition est menée sur les
lieux de l’agression et le propriétaire de l’entrepôt, reconnu par la victime, est entendu par le
juge d’instruction. Il qualifie l’infraction de viol avec, comme circonstances aggravantes, des
coups et blessures volontaires. Le suspect nie toute implication dans l’agression.
La police judiciaire dresse la liste des pièces à conviction et des traces saisies :
- prélèvement de référence de la victime et du suspect : frottis buccal et cheveux
- vêtements de la victime :
- culotte : traces de sang
- serviette hygiénique : trace de sang,
- pull en laine : trace de sang et traces brunâtres, 3 longs cheveux roux
- pantalon : traces grisâtres
- chaussures : traces de boue
- vêtements du suspect
- pantalon : une trace de sang
- T-Shirt en matière synthétique ne présentant pas de traces particulières
- prélèvements par le médecin légiste sur la victime :
- prélèvement vaginal
- prélèvement anal (sodomie ?)
- prélèvement buccal (fellation ?)
- 4 cheveux longs roux
- 17 cheveux courts, châtain foncé
- Frottis d’une trace de morsure
- Une couverture sale présentant de nombreuses traces de sang et de sperme
- Un préservatif trouvé dans une poubelle de l’entrepôt

a) En gardant à l’esprit que les expertises coûtent chers, quelles expertises forensiques
vous semblent, en priorité, les plus pertinentes à réaliser afin de démontrer l’implication
du suspect dans l’infraction et justifier sa qualification? Commentez votre choix

Par ordre de priorité :


- Analyse du prélèvement de référence (frottis buccal) du suspect et de la victime pour la
comparaison des traces (indispensable)
- Analyse du préservatif (extérieur : sécrétions vaginales ? intérieur : ADN suspect sur le
sperme ?)
- Analyse de la morsure (pour coups et blessures)

b) Certaines expertises sont probablement inutiles. Expliquez pourquoi vous n’y auriez
pas recours.
- Frottis anal (viol vaginal)
- Frottis buccal (viol vaginal)
- Analyse des cheveux roux (on connait déjà la victime, et c’est long et couteux)
- Analyse de la serviette hygiénique (le sang présent sur la serviette appartient surement à
la victime)
- Analyse de la boue (pas sur que cette boue était présente au moment du viol)

QUESTION n° 5 ( / 15) – 40 minutes de 16h20 à 17h00


Quels sont, selon vous, les avantages de développer et d’exploiter des banques de données
biométriques nationales (traces, condamnés et/ou suspects/inculpés) telles que celles des
empreintes digitales ou des profils ADN par exemple, tant sur le plan judiciaire,
criminologique et éventuellement sur le plan scientifique? Justifiez.
S’il ne vous semble pas ou peu légitime de développer ces fichiers nationaux ou si vous
estimez qu’il faudrait réduire leur portée actuelle, développez votre point de vue.

Votre réponse ne peut pas dépasser 2 pages rédigée en « arial 11 »

A chacun son avis

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