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Chapitre

0 Table des matières

1 Éléments de logique - Ensembles 3


1.1 Éléments de logique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 Propositions et connecteurs logiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Les quantificateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.3 Raisonnements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 LES ENSEMBLES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.1 Notion d’ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.2 Inclusion, égalité, ensemble des parties d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.3 Complémentaire , intersection réunion et différence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.4 Le produit cartésien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

1
TABLE DES MATIÈRES

2 azemrijamal@gmail.com
Chapitre
1 Éléments de logique - Ensembles

1 Éléments de logique

1.1.1 Propositions et connecteurs logiques


Définition 1
Une proposition (ou assertion) est un énoncé susceptible de prendre une et une seule des valeurs logique :
le vrai p1q ou le faux p0q, et ne dépend ni du lieu ni du temps ni de la personne qui le prononce

Exemples
1. " Il pleut " n’est pas une proposition car elle dépend du temps qu’il fait
2. "x P Q et x2 ´ 2x ´ 1 ą 0" n’est pas une proposition car pour x “ 0 elle est fausse et pour x “ 3 elle est vraie
3. "2020 est un nombre impair" est une proposition

Remarques
¶. Un énoncé qui est à la fois vrai et faux n’est pas une proposition
·. On affecte à une proposition vraie la valeur 1
¸. On affecte à une proposition fausse la valeur 0
¹. 0 et 1 s’appellent les valeurs de vérité

Définition 2
⃝-
a La négation d’une proposition P notée ␣P , P̄ ou (non P) est la proposition qui est vraie lorsque P est fausse
et est fausse lorsque P est vraie :
P ␣P
0 1
1 0
⃝-
b La conjonction de deux propositions P et Q notée pP et Qq ou pP ^ Qq est la propositions qui est vraie uni-
quement lorsque P et Q sont simultanément vraies.
⃝-
c La disjonction de deux propositions P et Q notée pP ou Qq ou pP _ Qq est la proposition qui est fausse unique-
ment si P et Q sont simultanément fausses

Définition 3
⃝-
a L’implication de deux propositions P et Q est la proposition pP̄ _ Qq notée pP ñ Qq ; elle fausse uniquement
lorsque P est vraie et Q est fausse

3
CHAPITRE 1. ÉLÉMENTS DE LOGIQUE - ENSEMBLES

⃝-
b L’équivalence de deux propositions P et Q est la proposition rpP ñ Qq ^ pQ ñ Pqs ; elle vraie lorsque P et Q
ont la même valeur logique et est fausse sinon.
Table de vérité de l’implication et de l’équivalence
P Q PñQ QñP P ðñ Q
0 0 1 1 1
0 1 1 0 0
1 0 0 1 0
1 1 1 1 1
Exemples
1. Soit x P R alors "x “ 5 ñ x2 “ 25" est une proposition vraie
?
2. " 2 P Q ñ π P Q" est une proposition vraie
3. "Tous les entiers naturels sont impairs ñ tous les entiers naturels sont pairs" est une proposition vraie
4. "0=0ñ les oiseaux ont des plumes " est une proposition vraie
Remarques
¶. ␣P ^ Q signifie p␣Pq X Q et non ␣pP etQq
·. Le "ou" en mathématiques est différent du " ou " en informatique qui est un ou exclusif ; pP ou Qq ‰ psoit P soitQq
Définition 4
⃝-
a Les connecteurs logiques "␣" ; "^" ; "_" ; "ñ" et "ðñ" permettent de lier les assertions et de construire de
nouvelles propositions
⃝-
b On appelle loi logique toute assertion composée par plusieurs assertions connectées entre elles par des connec-
teurs logiques et qui est toujours vraie quelle que soit la valeur de vérité des assertions qui la composent
⃝-
c Une assertion vraie peut prendre des formes spéciales pour insister sur l’objectif de la proposition. Citons :
Téorème : Proposition d’une grande importance très utile et qui sert à résoudre un nombre assez important
d’exercices
Proposition : Assertion de moindre importance que le théorème
Lemme : Souvent nécessaire à la démonstration d’une proposition ou d’un théorème
Corollaire : Conséquence souvent immédiate d’une proposition ou d’un théorème qui vient d’être établi
Propriété caractéristique : Assertion équivalente à la définition d’une notion (une redéfinition)

Les lois usuelles :


Propriétés
Soient P et Q et R trois proposition, on a les lois logiques suivantes :
¬. P ðñ P : lois du tiers exclu
­. P et P : lois de la non contradiction
®. (P et Q) ðñ (Q et P) ; (P ou Q) ðñ (Q ou P) : commutativité de ^ et _
¯. ppP ^ Qq ^ Rq ðñ pP ^ pQ ^ Rqq ; ppP _ Qq _ Rq ðñ pP _ pQ _ Rqq : associativité de ^ et _
°. pP ^ pQ _ Rqq ðñ ppP ^ Qq _ pP ^ Rqq ; pP _ pQ ^ Rqq ðñ ppP _ Qq ^ pP _ Rqq : distributivité de ^ et _
±. ppP ñ Qq ^ pQ ñ Rqq ñ pP ñ Rq : la transitivité de ñ
². pP ñ Qq ðñ pQ ñ Pq : loi de la contra-position
³. ppP _ Qq ñ Rq ðñ ppP ñ Rq ^ pQ ñ Rqqq : lois de la disjonction des cas
´.
“ ‰
pP ñ Qq ^ pP ñ Qq ñ P : loi de l’absurde
µ. Les lois de Morgan

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1.1. ÉLÉMENTS DE LOGIQUE
` ˘ ` ˘
P _ Q ðñ pP ^ Qq P ^ Q ðñ pP _ Qq

⃝- P ñ Q ðñ pP et Qq
` ˘
11

Preuve :
Prouvons la loi de la disjonction des cas en utilisant le table de vérité
P Q R P_Q pP _ Qq ñ R PñR QñR pP ñ Qq ^ pQ ñ Rq
0 0 0 0 1 1 1 1
0 0 1 0 1 1 1 1
0 1 0 1 0 1 0 0
0 1 1 1 1 1 1 1
1 0 0 1 0 0 1 0
1 0 1 1 1 1 1 1
1 1 0 1 0 0 0 0
1 1 1 1 1 1 1 1

Définition 5
⃝-
a On dit que deux propositions sont logiquement équivalentes ou tout simplement équivalentes ; lorsque pP ðñ
Qq est vraie.
⃝-
b pQ ñ Pq est appelé l’implication réciproque de pP ñ Qq

1.1.2 Les quantificateurs


Définition 6
⃝-
a Tout énoncé mathématique dépendant d’une ou plusieurs variables s’appelle un prédicat ou une propriété
⃝-
b Le quantificateur universel "@" se lit " pour tout " ou " quelque soit"
⃝-
c Le quantificateur existentiel "D" se lit " il existe " et " D!" se lit " il existe un unique"

Exemples

1. "n P N, 7{n" est un prédicat de référentiel N


2. "px, yq P R2 , x ´ 2y “ 0" est un prédicat de référentiel R2

Remarque
En général on ne peut pas attribuer à Ppnq une valeur de vérité

Proposition 1
Soit E un ensemble et Ppxq un prédicat de référentiel E.Alors on a les lois :
´ ¯ ´ ¯
(i). @x P E, Ppxq ðñ Dx P E, Ppxq
´ ¯ ´ ¯
(ii). Dx P E, Ppxq ðñ @x P E, Ppxq

Remarques
Soit Ppx, yq un prédicat de référentiel E ˆ F, alors :
¶. p@x P Eq, p@y P Fq, Ppx, yq ” p@y P Fq, p@x P Eq, Ppx, yq
·. pDx P Eq, pDy P Fq, Ppx, yq ” pDy P Fq, pDx P Eq, Ppx, yq
¸. Dans une proposition , la permutation des quantificateurs de natures différentes peut changer sa valeur de
vérité.

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CHAPITRE 1. ÉLÉMENTS DE LOGIQUE - ENSEMBLES

Exemple
§ La proposition p@x P Rq, pDy P Rq / x ` y “ 2 est vraie car il suffit de prendre y “ 2 ´ x
§ Mais Celle là pDy P Rq, p@x P Rq, x ` y “ 2 est fausse

Remarque
Variable muette : la lettre apparaissant après un quantificateur peut être remplacée par toute lettre n’apparaissant
pas dans le prédicat. Cette lettre ou variable s’appelle variable muette

1.1.3 Raisonnements
a -Raisonnement par contre exemple
Pour montrer que la proposition p@x P E , Ppxqq est fausse il suffit de montrer que pDx P E , Ppxqq est vraie

Exemple
"Tous les nombres premiers sont impairs " est faux car p “ 2 est premier et est pair

b -Raisonnement déductif
Pour montrer qu’une proposition Q est vraie, on cherche une proposition P qui est vraie et on montre que pP ñ Qq
est vraie

Exemple
Montrer que ex ě x ` 1.
On a x Ñ ex est convexe sur R ñ sa courbe est au dessus de sa tangente en tout point, et en particulier en x “ 0. La
1
tangente au point x “ 0 est y “ pex qpx“0q px ´ 0q ` pex qpx“0q ñ y “ x ` 1. D’ou ex ě x ` 1.

c -Raisonnement par implication directe


Soient P et Q deux propositions. Pour montrer que "P ñ Q" est vraie, il suffit de supposer que P et vraie et de
montrer que Q est vraie.

Exemple
a´b
Soient a, b P C tel que āb ‰ 1. Montrer que |a| “ 1 ñ “ 1. Supposons que |a| “ 1 alors |ā| “ 1.

1 ´
āb
a´b a ´ b a ´ b aā ´ āb a ´ b 1 ´ āb a ´ b
Donc
“ |ā| ˆ ñ “ ñ “ ñ “1
1 ´ āb 1 ´ āb 1 ´ āb 1 ´ āb 1 ´ āb 1 ´ āb 1 ´ āb

d -Raisonnement par contra-position

Il se base sur la loi logique suivante pP ñ Qq ðñ pQ ñ Pq. Donc pour montrer que pP ñ Qq est vraie il suffit de
montrer que pQ ñ Pq est vraie.

Exemple
Soient x, y P R. Montrer que px ` y ą 2 ñ x ą 1ouy ą 1q.
On suppose que x ď 1 et y ď 1 donc x ` y ď 1 ` 1 ñ x ` y ď 2.
D’où, et par contra-position px ` y ą 2 ñ x ą 1 ou y ą 1q.

Remarque
On utilise souvent les raisonnements pcq et pdq pour montrer qu’une implication pP ñ Qq est vraie

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1.1. ÉLÉMENTS DE LOGIQUE

e -Raisonnement par l’absurde l


“ ‰
Il se base sur la loi logique suivante pP ñ Qq ^ pP ñ Qq ñ P. On suppose que P est fausse et on montre que P
entraine une proposition Q qui est fausse
Lnp2q
Exemple : Montrons que R Q.
Lnp3q
Lnp2q Lnp2q p
On suppose que P Q, Alors Dpp, qq P N ˆ N˚ tel que “ avec p ^ q “ 1.
Lnp3q Lnp3q q
Lnp2q p
“ ñ qLnp2q “ pLnp3q ñ Lnp2q q “ Lnp3 p q. Comme x Ñ Lnpxq est injective alors 2q “ 3 p et pq ‰ 0
Lnp3q q
Lnp2q
ce qui implique que 2{3 ce qui est faux. Donc d’après le raisonnement par l’absurde on : RQ
Lnp3q

f -Raisonnement par équivalences successives


Il se base sur la loi logique suivante rpP ðñ Qq ^ pQ ðñ Rqs ðñ pP ðñ Rq

Exemple :
2ab ?
Soient a, b P R˚` ; Montrons queď ab.
a`b
?
2ab ? 2 ab ? ´? ? ¯2
ď ab ðñ ď 1 ðñ 2 ab ď a ` b ðñ 0 ď a´ b .
a`b a`b l jh n
Ce qui est vraie

2ab ?
Donc , d’après le raisonnement par équivalences successives : ď ab.
a`b

g -Raisonnement par disjonction des cas


Il se base sur la loi logique rpP ou Qq ñ Rs ðñ rpP ñ RqetpQ ñ Rqs

Exemple
Soit n P N ; Montrer que 3{n3 ´ n.

Cas-1 : Si n ” 0 pmod 3q alors n3 ” 0 pmod 3q d’où n3 ´ n ” 0 pmod 3q


Cas-2 : Si n ” 1 pmod 3q alors n3 ” 1 pmod 3q d’où n3 ´ n ” 0 pmod 3q
Cas-3 :Si n ” 2 pmod 3q alors n3 ” 8 pmod 3q donc n3 ” 2 pmod 3q d’où n3 ´ n ” 0 pmod 3q
Ainsi : @n P N, 3{n3 ´ n

i -Raisonnement par analyse - synthèse


On l’utilise pour chercher les solutions d’un problème donnée. On raisonne sur deux étapes :
ú.Analyse : On suppose que l’on a une solution du problème , et on cherche les conditions nécessaires sur les
solutions éventuelles, ceci permet réduire l’ensemble des solutions.
ú. Synthèse : Elle consiste à déterminer parmi les solutions éventuelles obtenues lors de l’analyse celles qui sont
effectivement solutions du problème

Exemple
f : r´2, 2s Ñ R
Soit
x ÞÑ f pxq “ x4 ` 4x ` 1
La fonction f possède-elle des minimums absolus ?

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CHAPITRE 1. ÉLÉMENTS DE LOGIQUE - ENSEMBLES

ú.Analyse :
Si x est un minimum absolu alors f 1 pxq “ 0 ou x “ 2 ou x “ ´2
Or @x P r´2, 2s, f 1 pxq “ 4px ` 1qpx2 ´ x ` 1q
Alors f 1 pxq “ 0 ô x “ ´1 Donc les solutions éventuelles sont ´2, ´1 et 2
ú. Synthèse :
On a f p´2q “ 9, f p´1q “ ´2 et f p2q “ 25 d’où ´1 est le seul minimum absolu de f

Remarques

¶. Pour démontrer qu’une implication pP ñ Qq est vraie on utilise le raisonnement par implication directe, par
contra-position ou par implication successives.
·. Pour montrer qu’une équivalence est vraie, on procède par double implication ou par équivalence successives.
¸. N’abusez pas des raisonnements par contra - position ou par l’absurde , un raisonnement direct est toujours
plus simple à rédiger
¹. Affirmer que pP ñ Qq est vraie n’implique pas ni que P est vraie ni que Q est vraie

Exemple
"Ilyas est un ministre ñ Ilyas touche plus que 50000DH" est une implication vraie, et pourtant Ilyas n’est ni
un ministre ni il touche plus de 50000DH

º. Dans les exemples 1q et 3q , P est une cause de Q


». Une implication ”P ñ Q” peut être vraie alors que P et Q n’ont rien de commun pexemples : 2q et 4qq ,donc P
n’est pas toujours une cause de Q.
¼. En partant d’une proposition P, une démonstration sans erreurs aboutit à un résultat Q ( P entraine Q), alors
”P ñ Q” est vraie et dans ce cas on dit que P est une condition suffisante pour Q et que Q est une condition
nécessaire pour P
½. Si ( P entraine Q) et ( Q entraine P) alors ”P ô Q” est vraie et dans ce cas on dit que P est une condition
nécessaire et suffisante pour Q (C.N.S)

Compléments

1. Pour montrer qu’une proposition "@x P E, Ppxq" est vraie, on commence par "Soit x quelconque de E ", et on
montre que Ppxq est vraie. On n’a pas le droit de choisir un x qui nous arrange.
2. Pour montrer que Dx P E, Ppxq est vraie ; il suffit d"exhiber un élément x de ton choix pour lequel Ppxq est vraie.
En général c’est la question la plus difficile en mathématiques.
3. Ne pas écrire "@ " après P(x)
4. Soit P une proposition composée de plusieurs assertions. La substitution de propositions qui composent P par
d’autres logiquement équivalentes aboutit à une proposition équivalente à P
5. L’écriture sans parenthèse P ^ Q _ R est ambiguë

6. Le " ou " logique est inclusif par contre le "ou" usuel est généralement exclusif.
7. Si et seulement si ; il faut et il suffit ou bien C.N.S (condition nécessaire et suffisante) peuvent être remplacées
par ðñ
8. Tout objet dont on parle doit être introduit
9. Il est recommandé de revenir sur le paragraphe de logique tout au long de l’année

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1.2. LES ENSEMBLES

2 LES ENSEMBLES

1.2.1 Notion d’ensemble


Définition 7
Un ensemble est une collection d’objets bien déterminés
Exemples

E “N E “ t1, a, bu E “ t∆, D, O, 1, 2, , a, b, cu
Remarques
¶. Soient E un ensemble et x un objet. Si x est un objet de E, on dit que x appartient à E et on écrit x P E, sinon
on écrit x R E.
·. L’ensemble vide est un ensemble qui ne contient aucun élément et se note H.
¸. on appelle singleton tout ensemble qui contient un seul élément.

1.2.2 Inclusion, égalité, ensemble des parties d’un ensemble


Définition 8
Soient A et B deux ensembles
⃝-
a On dit que A est incluse dans B, si tout élément de A est un élément de B , i.e @x, px P A ñ x P Bq. On écrit
A Ă B et dans le cas contraire A Ć B
⃝-
b On dit que A et B sont égaux, et on écrit A “ B si A Ă B et B Ă A i.e @x, px P A ðñ x P Bq
⃝-
c On note par PpEq l’ensemble des parties de E ie. PpEq “ tA{ A Ď Eu
Exemple
Soit E “ ta, bu. Déterminer PpEq et PpPpEqq

‚ PpEq “ tH, tau , tbu , ta, buu

‚ PpPpEqq “ tH; tau ; tbu ; tta, buu ; ttau , Hu ; ttbu , Hu ; tta, bu , Hu ; ttau , tbuu ; ttau , ta, buu ;
ttbu , ta, buu ; tH, tau , tbuu ; tH, tau, ta, buu tH, tbu, ta, buu , ttau, tbu, ta, buu , tH, tau, tbu, ta, buuu

1.2.3 Complémentaire , intersection réunion et différence


Définition 9
Soient A et B deux ensembles d’ensemble E
⃝-
a On note par A, CEA ou AC le complémentaire de A dans E et on écrit AC “ tx P E{x R Au
⃝-
b L’intersection de A et B est A X B “ tx P E{x P A et x P Bu
AXB

A B

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CHAPITRE 1. ÉLÉMENTS DE LOGIQUE - ENSEMBLES

⃝-
c La réunion de A et B est A Y B “ tx P E{x P A ou x P Bu
⃝-
d La différence de A et B noté AzB ou A ´ B est défini par : A ´ B “ tx P E{x P A et x R Bu
⃝-
e La différence symétrique de A et B est A∆B “ pA ´ Bq Y pB ´ Aq

Exemples

N
1. CZ “ Z˚´
2. Si E “ t1, 2, b, a, 5u et A “ t2, bu alors Ā “ t1, a, 5u
3. R` X R´ “ t0u

Propriétés
Soient A et B et C trois ensembles trois sous-ensembles d’un ensemble E.Alors on a :

¬. x P A ðñ x R A ⃝- A∆A “ H et A∆H “ A
11
­. x P A X B ðñ x P A et x P B ⃝- H “ E
12
®. x P A Y B ðñ x P A ou x P B ⃝- A “ A
13
¯. A X A “ H ⃝- E “ H
14
°. A Y A “ E ⃝- AzB “ A ´ B “ A X B “ A ´ pA X Bq
15
±. A Y B “ B Y A , A X B “ B X A et A∆B “ B∆A ⃝- Loi de Morgan : A X B “ A Y B et A Y B “ A X B
16
². A X pB XCq “ pA X Bq XC ⃝- A∆B “ pA Y Bq ´ pA X Bq
17
³. A Y pB YCq “ pA Y Bq YC ⃝- A Ă B ðñ B Ă A
18
´. A X pB YCq “ pA X Bq Y pA XCq ⃝-
19 A X pB∆Cq “ pA X Bq∆pA XCq
µ. A Y pB XCq “ pA Y Bq X pA YCq ⃝-
20 A∆pB∆Cq “ pA∆Bq∆C

Preuve :
12. On a H̄ Ă E (évident). Soit x P E alors x R H ñ x P H̄, donc E Ă H̄. Par suit E “ H̄
16. Montrons que A Y B “ A X B.
on a x P A Y B ðñ x R A Y B ðñ x P A Y B ðñ px P Aqoupx P Bq ðñ px P Aqetx P B
ðñ x P A et x P B.
Par conséquent : A Y B “ Ā X B̄
17. x P AzB ðñ x P A et x R B ðñ x P A et x P B̄ ðñ x P A X B̄. D’où AzB “ A X B̄

Exercice 1 :
Soient A , B et C trois sous ensembles d’un ensemble E.
1. Montrer que AzpB XCq “ pAzBq Y pAzCq
2. Montrer que AzpB YCq “ pAzBq X pAzCq

Définition 10
Soient A et B deux sous ensembles d ’un ensemble E. On dit que A et B sont disjoints si A X B “ H et que A et B
sont distincts si A Ć B ou B Ć A ie A ‰ B

Exemples

1. t1, 2u X ta, bu “ H ñ t1, 2u et ta, bu sont disjoints


2. t1, 2u ‰ t1, 2, 5, 12u ñ t1, 2, 5u et t1, 2, 5, 12u sont distincts

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1.2. LES ENSEMBLES

1.2.4 Le produit cartésien


Définition 11
Soient E et F deux ensembles. Le produit cartésien de E et F dans cet ordre est l’ensemble noté E ˆ F et est défini
par E ˆ F “ tpx, yq{x P E et y P Fu

Exemple
t1, 2u ˆ ta, bu “ tp1, aq; p1, bq; p2, aq; p2, bqu

Définition 12
Soient E1 , E2 , ¨ ¨ ¨ , En des ensembles avec n P N˚ . Le produit cartésien des ensembles E1 , E2 , ¨ ¨ ¨ , En que l’on note
źn
Ei “ tpx1 , x2 , . . . , xn q { x1 P E1 , x2 P E2 , . . . , xn P En u.
i“1
n
ź
‚ Si E1 “ E2 “ . . . “ En “ E, on écrit Ei “ E n .
i“1

‚ px1 , x2 , . . . , xn q est appelé un n-uplet

Exemples

1. R3 “ tpx, y, zq{x, y, z P Ru
2. R ˆ Z ˆ Q “ tpx, n, rq{x P R, n P Z, r P Qu
3. Soit n P N˚ .
Rn “ tpx1 , x2 , . . . , xn q{@i P J1, nK, xi P Ru et Cn “ tpz1 , z2 , . . . , zn q{@i P J1, nK, zi P Cu

Propriétés
Soient E , F et G trois ensembles alors on a :
¬. E ˆ F “ H ðñ E “ H ou F “ H
­. E ˆ pF X Gq “ pE ˆ Fq X pE ˆ Gq et pE X Fq ˆ G “ pE ˆ Gq X pF ˆ Gq
®. E ˆ pF Y Gq “ pE ˆ Fq Y pE ˆ Gq et pE Y Fq ˆ G “ pE ˆ Gq Y pF ˆ Gq
¯. Soient A , B deux ensembles de E et F respectivement alors on a : CEˆF
AˆB
“ A ˆ B “ pA ˆ Fq Y pE ˆ Bq
°. Si A Ď E et B Ď F alors A ˆ B Ď E ˆ F. Mais la réciproque est fausse ie une partie de E ˆ F n’est pas forcement
de la forme A ˆ B où␣A Ď E et B Ď F :
si on considère D “ px, yq P R2 {x2 ` y2 “ 1 . D est une partie de R2 .supposons par l’absurde qu’il existe A
(

et B des parties de R tel que D “ A ˆ B.


On a p1, 0q P D ñ 1 P A et on a p0, 1q P D ñ 1 P B ; donc p1, 1q P A ˆ B “ D. Contradiction avec le fait que
12 ` 12 “ 2 ‰ 1

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