LYCÉE D’EXCELLENCE DE BENGUERIR

Devoir Surveillé N◦3

Mohamed Amine SOUKTANI

Lycée d’Excellence de Benguerir

Année scolaire : 2021 / 2022

LYCEE
D’EXCELLENCE
DE BENGUERIR
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I
Problème de mécanique

1 Oscillateur simple (Millennium Bridge)

Un oscillateur est constitué d’une masse m dont le centre d’inertie G est repéré par la
position x dans le référentiel galiléen (O, ~ex ) – voir figure (1). L’origine O se situe au
niveau du sol. L’oscillateur est relié à un support fixe par l’intermédiaire d’un ressort
linéaire de raideur k et de longueur à vide `0 ainsi que d’un amortisseur linéaire de
viscosité α, exerçant sur m une force de frottement F~f = −αẋ~ex , avec α > 0. À tout
instant t, on assimile la distance OG à la longueur `(t) du ressort. L’ensemble est
soumis à l’accélération de la pesanteur ~g = −g~ex avec g = 9,81 m · s−2 .

m G

~g α
k
~ex
O

Figure 1: Oscillateur.

1) En appliquant la relation fondamentale de la dynamique établir l’équation dif-

férentielle
Ẍ + 2ξω0 Ẋ + ω02 X = 0
dans laquelle on a introduit la fonction X(t) = x(t) − x̃ où x̃ est une constante
que l’on déterminera en fonction de g , ω0 et `0 . On précisera les expressions et
significations de ω0 et ξ.

2) Dans le régime libre, le système est mis en vibration uniquement par des conditions
initiales non nulles X(0) = X0 6= 0 et Ẋ(0) = V0 6= 0. Déterminer les solutions du
régime libre (en fonction de ω0 , ξ, X0 , V0 et t) pour les cas ξ = 0 et 0 < ξ < 1 et
préciser leur comportement. Dans certains cas, le vent peut induire sur le système
une force proportionnelle au vecteur vitesse que l’on écrit F~v = β ẋ~ex , avec β > 0.
Quelle peut-être la conséquence de ce phénomène ?

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3) La figure ci-dessous représente le portrait de (Ẋ, X) de l’oscillateur étudié pour
une valeur ξ < 1.

3.0

2.5

2.0

1.5

1.0
Ẋ (cm.s−1)

0.5

0.0 B D F H G E C A

−0.5

−1.0

−1.5

−2.0

−2.5

−3.0
−3.0 −2.5 −2.0 −1.5 −1.0 −0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5
X (cm)

Figure 2

A B C D E F G H
t (s) 1.94 6.44 10.96 15.46 19.98 24.48 29.00 33.50
X (cm) 3.81 -2.78 2.03 -1.48 1.08 -0.79 0.57 -0.42

a) Quel est le type de mouvement ?

b) Déterminer, pour une lecture graphique, les valeurs de X0 et V0 .
c) Calculer la pseudo-période T et en déduire la pseudo-pulsation ω.
d) On définit le décremment logarithmique par
1 X(t)
Å ã
δ = ln
n X(t + nT )
où X(t) et X(t + nT ) sont les équations aux instants t et t + nT .
i) Exprimer δ en fonction de T , ξ et ω0 .
ii) Déterminer δ, ω0 et en déduire ξ.
e) Déduire des résultats précédents le facteur de qualité Q.

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2 Pendule (pas si) simple
On considère un pendule simple (P ), dans le champ de pesanteur terrestre ~g uniforme,
constitué d’une masse m ponctuelle, accrochée en M au bout d’un fil inextensible de
masse négligeable et de longueur ` = OM .
Le point O est fixe et est confondu avec l’origine du référentiel terrestre R(O, x, y, z, t)
supposé galiléen.
On repère la position du pendule par rapport à l’axe vertical par l’angle θ (figure 3).
Le pendule est abandonné avec les conditions initiales θ(t = 0) = θ0 et dθ dt
(t = 0) = 0
On néglige tout frottement et on étudie le mouvement du pendule dans le plan vertical
(Ox, Oz)

O x

θ `
~eθ ~g

M
~er

Figure 3: Pendule simple.

1) Qu’appelle-t-on un référentiel galiléen ? Le référentiel terrestre est-il galiléen ? Si

non, à quelle condition sur la durée de l’expérience, le référentiel terrestre peut-il
être considéré comme galiléen ?

2) Faire le bilan des forces appliquées à la masse m. Calculer le travail de chaque

force. En déduire que le système étudié est conservatif et exprimer son énergie
potentielle Ep et son énergie mécanique Em . On prend Ep (θ = 0) = 0.

3) A quelle condition sur Em , le mouvement du pendule a-t-il lieu ?

4) Montrer que si Em < 2mgl, le mouvement du pendule est oscillatoire et ne peut

avoir lieu que si θ ∈ [−θm , +θm ]. Exprimer sa période T (θm ) sous forme d’une
intégrale en précisant les bornes d’intégration.

5) Quel est la nature du mouvement dans le cas Em > 2mgl ?

6) Etablir l’équation différentielle du mouvement de la masse m. Le pendule étudié

est-il un système linéaire ? Justifier.

7) Préciser ce qu’il est légitime d’appeler petites oscillations au voisinage de la po-

sition d’équilibre stable du pendule. Montrer que ces petites oscillations sont

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sinusoïdales et exprimer leur pulsation ω0 et leur période T0 en fonction des don-
nées. Que signifie l’expression isochronisme des petites oscillations ?

8) Le pendule (P ) oscille maintenant avec une amplitude telle que

θ3
sin θ ≈ θ −
6
Que devient, dans ce cas, l’équation différentielle du mouvement obtenue dans la
question (6) ?

9) On se place maintenant dans le cas d’oscillations d’amplitude quelconque.

a) Montrer que l’équation de la trajectoire dans le plan de phase du point P de

coordonnées θ(t) et ω10 dθ
dt
peut se mettre sous la forme :
ã2
1 dθ Em
Å
+ 2(1 − cos(θ)) = 2
ω0 dt mgl

b) L’allure générale du portrait de phase du pendule étudié est donnée dans la

figure (4) ci-dessous.

P3 A P2 A P1 A P5
3

1
θ̇(t)

−1

−2

−3
−10 −8 −6 −4 −2 0 2 4 6 8
θ(t)
P4 B B P6

Figure 4

i) A quelle situation correspondent les points A ?

ii) A quelle situation correspondent les points B ?
iii) Quelles sont les trajectoires de phase correspondant à la situation de la
question (4) ?
iv) Quelles sont les trajectoires de phase correspondant à un mouvement
révolutif ?
v) Donner l’allure de la trajectoire de phase du pendule simple dans le plan
de phase dans le cas des petites oscillations. Que devient cette allure si
l’on modélise les frottements par une force orthoradiale f = −α dθdt
?

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10) Afin de construire un pendule isochrone, on propose de réduire la longueur utile
du pendule en fonction de l’amplitude Pour cela, on réalise un pendule avec un
guide AOB sur lequel le fil du pendule simple s’enroule. On dispose alors deux
lamelles de forme cycloïdale à des positions symétriques et déterminées telles que
représentées sur la figure (5). Les deux lamelles OA et OB sont appelés les joues
du guide et ont la même longueur que le fil du pendule. A et B sont deux points
des joues où la tangente est horizontale. Le profil du guide est défini en fonction
du paramètre θ par les équations :
®
xP (θ) = R(2θ − sin(2θ))
zP (θ) = R(cos(2θ) − 1)

A un instant donné, le fil du pendule est en contact avec la joue de O à P (θ), puis
libre de P (θ) à M (θ). Le fil est tangent au profil de la joue en P (θ).

O x
P (θ)

A B
~g

M (θ)

Figure 5

a) Rappeler l’expression de la variation ds de l’abscisse curviligne s en fonction

des variations dx et dz respectivement de x et z.
b) Montrer que la variation de l’abscisse curviligne s entre O et A est ds =
4R sin(θ)dθ, lorsque l’angle θ que fait la joue cycloïdale avec la verticale
varie de dθ.
c) Exprimer la longueur L(θ) de la joue entre O et P (θ) et la longueur totale
L de la joue entre O et A (pour θ variant entre 0 et π/2).
En déduire que l’on peut exprimer θ en fonction de L(θ) sous la forme :

L(θ)
Å ã
θ = arccos 1 −
L

d) Déterminer les coordonnées xM (θ) et zM (θ) définissant la position du point

M.

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e) En écrivant la conservation de l’énergie mécanique, montrer que l’équation
du mouvement de M s’écrit sous la forme :
Ç ã2 å
cos(θ )
Å
0
θ̇2 = ω02 1 −
cos(θ)

On supposera toujours θ(t = 0) = θ0 et θ̇(t = 0) = 0.

f ) Exprimer la période T 0 (θ0 ) des oscillation d’amplitude θ0 en fonction de
Rθ
l’intégrale 0 0 √ cos(θ)dθ
2 2
.
cos (θ)−cos (θ0 )

g) En effectuant le changement de variable sin(θ) = u sin(θ0 ), exprimer la péri-

ode T 0 (θ0 ) en fonction de T0 . Commenter.

On donne :
du u
Z
√ = arcsin + cte
a2 − u 2 a

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II
Problème de chimie

À propos du chrome
1) En solution aqueuse, le cation Cr3+ (de couleur verte) donne avec les ions hydrox-
yde un précipité Cr(OH)3 et un complexe Cr(OH)4 – . En solution, la solubilité de
l’hydroxyde s’écrire :
s = Cr3+ + Cr(OH)4 −
   

La courbe donnant la variation du logarithme décimal de la solubilité en fonction

du pH est donnée ci-dessous (figure 6), pour une concentration totale C0 en chrome
III en solution.

−2

−4
log s

−6

−8

−10
0 2 4 4,3 6 8 10 12 13
pH

Figure 6

a) Pourquoi peut-on parler pour Cr(OH)3 d’hydroxyde “amphotère” ?

b) Montrer que le graphe précédent permet de placer, sur un axe gradué en pH,
les domaines de Cr(OH)3 , Cr3+ et de Cr(OH)4 – . S’agit-il de domaines de
prédominance ou d’existence ?

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c) Quelle est la valeur de C0 ?
d) Définir le produit de solubilité Ks de Cr(OH)3 puis retrouver sa valeur à
partir des résultats précédents.
e) Donner la réaction de formation du complexe Cr(OH)4 – à partir de Cr(OH)3 (s)
et OH – et retrouver, en utilisant le graphe précédent, sa constante d’équilibre.
f ) En déduire la constante de formation globale β4 du complexe Cr(OH)4 – .
g) Donner l’expression générale de la solubilité s de Cr(OH)3 (s) en fonction de
h, Ks , Ke et β4 .
h) Calculer la valeur de h0 = [H3 O+ ] qui correspond à ce que la solubilité s est
minimale. Le résultat est-il cohérent avec celui donné par le graphe.

2) Les ions chromate (jaune) CrO4 2 – et dichromate (orange) Cr2 O7 2 – donnent lieu
à un équilibre acido-basique :

CrO7 2− + 3 H2 O −
)−
−*
2−
− 2 CrO4 + 2 H3 O
+

On dose 100,0 mL d’une solution de dichromate de potassium à la concentration

C1 par une solution d’hydroxyde de sodium à la concentration C2 = 0,10 mol·L−1 .
L’allure de la courbe de dosage est la suivante (figure 7) :

12

10

8
pH

0
0 5 10 15 20
V (mL)

Figure 7

a) Rappeler brievement à quoi consiste l’operation de l’étalonnage du pH-métre.

b) Pourquoi doit-on réaliser fraichement la solution titrante de soude.

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c) Quelle est la réaction de dosage ?
d) Déduire de la courbe de dosage la valeur de C1 .

3) Les ions chromate donnent avec les ions argent Ag+ un précipité rouge de chromate
d’argent. On néglige dans cette question les propriétés basiques de l’ion chromate.

a) Quelle est la solubilité du chromate d’argent dans l’eau pure ?

b) Le produit de solubilité de AgCl vaut 10−10 , le produit de solubilité de
Ag2 CrO4 vaut 10−12 . Quel est le précipité le plus soluble ?

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