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La sociocritique

La socio-critique est une approche critique de la littérature qui vise à étudier les œuvres littéraires
dans leur contexte social et historique. Apparue dans les années 1960 en France, en réaction à la
Nouvelle Critique qui dominait alors la critique littéraire. Elle considère que les œuvres littéraires sont
le produit d'une interaction entre l'auteur, le texte et la société dans laquelle ils sont créés.

La socio-critique s'intéresse à la façon dont les œuvres littéraires reflètent et commentent les réalités
sociales, culturelles et politiques de leur époque, ainsi qu'à la manière dont elles participent à la
construction de la réalité sociale. Elle se concentre également sur les représentations et les idéologies
véhiculées par les œuvres, ainsi que sur les rapports de pouvoir qui sous-tendent leur production et
leur réception.

La socio-critique est souvent associée à d'autres approches critiques telles que la théorie marxiste, la
théorie féministe et la théorie postcoloniale, car elle partage leur intérêt pour les questions de
pouvoir, de domination et d'oppression dans la société. Elle est utilisée dans de nombreux domaines,
tels que la littérature, le cinéma, la musique, les arts visuels, etc.

Les fondateurs de la socio-critique sont généralement considérés comme Lucien Goldmann et Pierre
Macherey, qui ont publié respectivement "Pour une sociologie du roman" (1964) et "A quoi sert la
littérature?" (1966).

Ces deux ouvrages ont été très influents dans le développement de la socio-critique, qui a
rapidement émergé comme une approche importante de la critique littéraire en France et dans
d'autres pays francophones. D'autres auteurs importants de la socio-critique incluent Roland Barthes,
Louis Althusser, Michel Foucault, Julia Kristeva, Antoine Compagnon, Gérard Genette et Jacques
Derrida, qui ont tous contribué à développer et à affiner l'approche socio-critique dans leurs travaux
respectifs.

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