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EXERCICE 23.2 Soit (𝑓 : [0, 1] → R une fonction dérivable. Donner une condition nécessaire et suffisante sur 𝑓 pour PD
𝑓 (2𝑥) si 0 ⩽ 𝑥 ⩽ 21
que la fonction 𝑔 : 𝑥 →
↦ soit dérivable sur [0, 1].
𝑓 (2𝑥 − 1) si 12 < 𝑥 ⩽ 1
EXERCICE 23.3 Montrer que la dérivée d’une fonction dérivable paire (resp. impaire, resp. périodique) est impaire F
(resp. paire, resp. périodique).
𝑓 (𝑎 + 2ℎ) − 𝑓 (𝑎 − ℎ) 𝑥 𝑓 (𝑎) − 𝑎𝑓 (𝑥)
EXERCICE 23.4 Soit 𝑓 : R → R une fonction dérivable en 𝑎. Déterminer lim et lim . PD
ℎ→0 ℎ 𝑥→𝑎 𝑥 −𝑎
EXERCICE 23.5 Pour 𝑛 ∈ N∗ et 𝑥 ∈ R+∗ , on pose 𝑓𝑛 (𝑥) = 𝑥 𝑛−1 ln(𝑥). Calculer 𝑓𝑛(𝑛) . PD
𝑒𝑥 − 1 + 2𝑥
EXERCICE 23.6 Soit 𝑓 la fonction définie sur R par 𝑓 (𝑥) = . AD
3
1. Prouver que 𝑓 est bijective sur R.
2. Prouver que 𝑓 −1 possède un développement limité à tout ordre.
3. Déterminer 𝐷𝐿2 (0) (𝑓 −1 ).
EXERCICE 23.7 Soit 𝑓 : 𝑥 ↦→ Arctan(𝑥). AD
𝑃𝑛 (𝑥)
1. Montrer que pour tout 𝑛 ∈ N∗ il existe un unique polynôme 𝑃𝑛 ∈ R[𝑋 ] tel que pour tout 𝑥 ∈ R, 𝑓 (𝑛) (𝑥) = .
(1 + 𝑥 2 )𝑛
Préciser le degré, la parité et le coefficient dominant de 𝑃.
2. Déterminer les limites de 𝑓 (𝑛) en ±∞.
3. Prouver par récurrence sur 𝑛 ∈ N∗ que 𝑃𝑛 est scindé sur R, et que ses racines sont toutes simples.
EXERCICE 23.10 Soit 𝑛 ⩾ 1, soit 𝐼 un intervalle de R et soit 𝑓 une fonction 𝑛 fois dérivable sur 𝐼 , qui s’annule en 𝑛 + 1 PD
points distincts de 𝐼 . Montrer que 𝑓 (𝑛) s’annule au moins une fois sur 𝐼 .
EXERCICE 23.11 Soit 𝑓 : [𝑎, 𝑏] → R une fonction 𝑛 fois dérivable telle que 𝑓 (𝑎) = 𝑓 ′ (𝑎) = 𝑓 ′′ (𝑎) = · · · = 𝑓 (𝑛−1) (𝑎) = PD
𝑓 (𝑏) = 0. Montrer qu’il existe 𝑐 ∈]𝑎, 𝑏 [ tel que 𝑓 (𝑛) (𝑐) = 0.
EXERCICE 23.12 Soit 𝑃 ∈ R[𝑋 ] un polynôme scindé. Montrer que 𝑃 ′ est scindé. AD
EXERCICE 23.13 Théorème de Darboux AD
Soit 𝐼 un intervalle de R, et soit 𝑓 ∈ D(𝐼, R). On souhaite prouver que 𝑓 ′ (𝐼 ) est un intervalle.
1. Prouver le résultat si 𝑓 est de classe C1 .
2. On suppose à présent que 𝑎 < 𝑏 sont deux points de 𝐼 , et que 𝑦 est strictement compris entre 𝑓 ′ (𝑎) et 𝑓 ′ (𝑏). On
note 𝑔 la fonction définie sur 𝐼 par 𝑔(𝑥) = 𝑓 (𝑥) − 𝑥𝑦.
(a) Montrer que 𝑔 n’est pas monotone sur 𝐼 .
(b) En déduire que 𝑔 n’est pas injective sur 𝐼 .
(c) Conclure.
EXERCICE 23.14 Règle de l’Hôpital AD
Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions continues sur [0, 𝑎], dérivables sur ]0, 𝑎[, avec 𝑓 (0) = 𝑔(0) = 0. On suppose que 𝑔 et 𝑔′ ne
s’annulent pas sur ]0, 𝑎[
▶ Prolongements C1 / C𝑘
(
𝑥 𝑛+1 si 𝑥 ⩾ 0
EXERCICE 23.24 Soit 𝑛 ∈ N. Montrer que la fonction 𝑓𝑛 : 𝑥 →
↦ est de classe C𝑛 sur R, mais pas 𝑛 + 1 F
0 si 𝑥 < 0
fois dérivable.
EXERCICE 23.25 Montrer que la fonction 𝑓 définie sur R+∗ par 𝑥 ↦→ 𝑥 3 ln 𝑥 se prolonge en une fonction 𝑓e de classe C1 PD
sur R+ . Quelle est la valeur maximale de 𝑘 telle que 𝑓e soit de classe C𝑘 ?
1
EXERCICE 23.26 Soit 𝑓 la fonction définie sur R+∗ par 𝑓 (𝑥) = 𝑒 − 𝑥 2 . AD
1. Montrer que 𝑓 se prolonge en une fonction 𝑓˜ continue sur R+ .
2. Montrer que 𝑓 est de classe C∞ sur R+∗ et que pour tout 𝑛 ∈ N, il existe 𝑃𝑛 ∈ R[𝑋 ] tel que
1 − 12
∀𝑥 > 0, 𝑓 (𝑛) (𝑥) = 𝑃𝑛 𝑒 𝑥 .
𝑥
3. En déduire que 𝑓˜ est de classe C∞ sur R+ .
De même, il est clair que 𝑔 est dérivable sur ] − ∞, −1[ et sur ] − 1, +∞[, car les fonctions
𝑥 ↦→ 𝑥 + 1 et 𝑥 ↦→ (𝑥 + 1) 3 le sont. (
𝑔(𝑥) − 𝑔(−1) 1 si 𝑥 ⩽ −1
Pour 𝑥 ≠ −1, on a = 2
.
𝑥 +1 (𝑥 + 1) si 𝑥 > −1
La limite à gauche de ce taux d’accroissement vaut alors 1, mais la limite à droite vaut 0.
Donc 𝑔 n’est pas dérivable en −1.
1
𝑓 𝑔 3
0.5
2
1
−1 −0.5 0.5 1
−0.5
−2 −1
−1 −1
sont. Rappel
D’autre part, on a lim− 𝑔(𝑥) = 𝑓 (1) et lim+ 𝑔(𝑥) = 𝑓 (0), donc 𝑔 est continue en 12 si et Une fonction dérivable est
𝑥→ 21 𝑥→ 21 nécessairement continue,
seulement si 𝑓 (0) = 𝑓 (1). donc la continuité de 𝑔 est
une condition nécessaire
(mais pas suffisante à sa déri-
Supposons donc à présent que cette condition est vérifiée, et donc que 𝑔 est continue en 12 . vabilité).
Alors pour tout 𝑥 ∈ 0, 12 , 𝑔(𝑥) = 𝑓 (2𝑥), et donc 𝑔 | [0, 1 ] est dérivable car composée de
2
fonctions qui le sont, de dérivée égale à 𝑥 ↦→ 2𝑓 ′ (2𝑥). Subtilité
Et donc en particulier, 𝑔 est dérivable à gauche en 12 avec 𝑔′𝑔 12 = 2𝑓 ′ (1).
Puisqu’on ne considère que
Puisque 𝑔 21 = 𝑓 (1) = 𝑓 (0), on a pour tout 𝑥 ∈ 12 , 1 , 𝑔(𝑥) = 𝑓 (2𝑥 − 1) (cette relation la restriction de 𝑔 à gauche de
1
2 , on n’en déduit rien sur la
n’était a priori vraie que pour 𝑥 > 12 , et c’est vraiment la continuité qui nous permet dérivabilité à droite de 𝑔 en
1
d’affirmer qu’elle encore pour 𝑥 = 12 ). 2.
Et donc comme ci-dessus, 𝑔 est dérivable à droite en 12 avec 𝑔𝑑′ 12 = 𝑓 ′ (0).
En conclusion, 𝑔 est dérivable en 12 si et seulement si 𝑔𝑔′ 12 = 𝑔𝑑′ 12 ⇔ 𝑓 ′ (1) = 𝑓 ′ (0).
𝑓 (0) ≠ 𝑓 (1) 𝑓 (0) = 𝑓 (1) et 𝑓 ′ (0) ≠ 𝑓 ′ (1) 𝑓 (0) = 𝑓 (1) et 𝑓 ′ (0) = 𝑓 ′ (1)
𝑓 𝑓 𝑓
𝑔 𝑔 𝑔
1 1 1 1 1 1
2 2 2
Pour ℎ ≠ 0, on a
(𝑛 − 1)! 𝑛−1−𝑘
𝑔𝑛(𝑘 ) : 𝑥 ↦→ 𝑥 et 𝑔𝑛(𝑛) (𝑥) = 0.
(𝑛 − 1 − 𝑘)!
1 ′′
′ 1 (3) 2
, ln (𝑥) = − 2 , ln (𝑥) = 3 , et une récurrence
Par ailleurs, pour tout 𝑥 ∈ R+∗ , ln (𝑥) =
𝑥 𝑥 𝑥
rapide prouver que pour tout 𝑘 ∈ N et tout 𝑥 ∈ R+∗ ,
(𝑘 − 1)!
ln (𝑘) (𝑥) = (−1)𝑘 −1 .
𝑥𝑘
Donc par la formule de Leibniz,
𝑛
𝑛 (𝑛−𝑘 )
𝑓𝑛(𝑛) (𝑥) 𝑔 (𝑘 ) (𝑥) ln
∑︁
= (𝑥)
𝑘 𝑛
𝑘=0
𝑛−1
∑︁ 𝑛 (𝑛 − 1)! (−1)𝑛−𝑘 −1 (𝑛 − 𝑘 − 1)! Le terme 𝑘 = 𝑛 est nul car
= 𝑥 𝑛−1−𝑘
𝑘 (𝑛 − 1 − 𝑘)! 𝑥 𝑛−𝑘 (𝑛)
𝑔𝑛 l’est.
𝑘=0
𝑛−1
∑︁ 𝑛 (𝑛 − 1)!
= (−1)𝑛−𝑘 −1
𝑘 𝑥
𝑘=0
𝑛
!
(𝑛 − 1)! 𝑛
∑︁
𝑛
= − (−1)𝑛−𝑘
𝑥 𝑛 𝑘
𝑘=0
(𝑛 − 1)! (𝑛 − 1)!
= (1 − (1 − 1)𝑛 ) = .
𝑥 𝑥
𝑓 −1 (𝑥) = 𝑐 + 𝑏𝑥 + 𝑎𝑥 2 + 𝑜 (𝑥).
𝑥→0
𝑥2
𝑓 (𝑥) = 𝑥 + + 𝑜 (𝑥 2 ).
𝑥→0 6
𝑏 1
Par unicité du DL de 𝑥, on a donc 𝑏 = 1 et +𝑐 = 0 ⇔ 𝑐 = − .
6 6
𝑥2
Et donc le 𝐷𝐿2 (0) de 𝑓 −1 est 𝑓 −1 (𝑥) = 𝑥 − + 𝑜 𝑥2 .
6
SOLUTION DE L’EXERCICE 23.7
1. Notons que nous savons déjà que Arctan est de classe C∞ sur R puisque dérivable et que
1
sa dérivée 𝑥 ↦→ est de classe C∞ .
1 + 𝑥2
Procédons alors par récurrence sur 𝑛 ∈ N, en prouvant P(𝑛) : «il existe 𝑃𝑛 ∈ R[𝑋 ] tel que
𝑃𝑛 (𝑥)
pour tout 𝑥 ∈ R, 𝑓 (𝑛) (𝑥) = 𝑛 ».
1 + 𝑥2
Pour 𝑛 = 1, il suffit de prendre 𝑃1 le polynôme constant égal à 1.
𝑃𝑛 (𝑥)
Supposons P(𝑛) vraie, et soit 𝑃𝑛 ∈ R[𝑋 ] tel que ∀𝑥 ∈ R, 𝑓 (𝑛) (𝑥) = 𝑛 .
1 + 𝑥2
Alors pour tout 𝑥 ∈ R,
𝑛 𝑛−1
𝑃𝑛′ (𝑥) 1 + 𝑥 2 − 2𝑛𝑥 1 + 𝑥 2 𝑃𝑛 (𝑥) 𝑃𝑛′ (𝑥) 1 + 𝑥 2 − 2𝑛𝑥𝑃𝑛 (𝑥)
(𝑛+1)
𝑓 (𝑥) = 2𝑛 = 𝑛+1 .
1𝑥 2 1 + 𝑥2
Et donc en posant 𝑃𝑛+1 = 1 + 𝑋 2 𝑃𝑛′ − 2𝑛𝑋 𝑃𝑛 , on a bien un polynôme tel que pour tout
𝑃𝑛+1 (𝑥)
𝑥 ∈ R, 𝑓 (𝑛+1) (𝑥) = 𝑛+1 .
1 + 𝑥2
Donc par le principe de récurrence, P(𝑛) est vraie pour tout 𝑛 ∈ N∗ .
Notons que l’unicité d’un tel polynôme est automatique, puisque si on dispose de deux
polynômes 𝑃𝑛 et 𝑄𝑛 tels que pour tout 𝑥 ∈ R,
𝑃𝑛 (𝑥) 𝑄𝑛 (𝑥)
𝑓 (𝑛+1) (𝑥) = 𝑛 = 𝑛
1+𝑥 2 1 + 𝑥2
alors pour tout 𝑥 ∈ R, 𝑃𝑛 (𝑥) = 𝑄𝑛 (𝑥), et donc 𝑃𝑛 et 𝑄𝑛 sont deux polynômes qui coïncident
en une infinité de nombres, et donc sont égaux.
La relation 𝑃𝑛+1 = 1 + 𝑋 2 𝑃𝑛′ − 2𝑛𝑋 𝑃𝑛 , ne nous permet pas de déterminer immédiatement Détails
le degré de 𝑃𝑛 puisque 1 + 𝑋 2 𝑃𝑛′ et 𝑛𝑋 𝑃𝑛 sont de même degré, et donc pour déterminer Si ces coefficients dominants
le degré de la somme, il nous faut en savoir davantage sur les coefficients dominants . s’annulent, alors le degré
On a 𝑃1 = 1, puis 𝑃2 = −2𝑋, 𝑃 3 = −2(1 + 𝑋 2 ) + 8𝑋 2 = 6𝑋 2 − 2, de 𝑃𝑛+1 sera strictement
inférieur à celui de 𝑋 𝑃𝑛 .
𝑃 4 = 12𝑋 (1 + 𝑋 2 ) − 36𝑋 3 + 12𝑋 = −24𝑋 3 + 24𝑋 .
Il semble donc légitime de conjecturer que le degré de 𝑃𝑛 est 𝑛 − 1 et que son coefficient
dominant vaut (−1)𝑛−1𝑛!
3 Déjà largement initialisée.
Cette conjecture se prouver alors par récurrence3 : supposons que 𝑃𝑛 = (−1)𝑛−1𝑛!𝑋 𝑛−1 +𝑄𝑛
avec deg 𝑄 < 𝑛 − 1. Alors
𝑃𝑛+1 = (−1)𝑛−1𝑛!(𝑛 − 1)𝑋 𝑛−2 + 𝑄𝑛′ 1 + 𝑋 2 − 2𝑛𝑋 (−1)𝑛−1𝑛!𝑋 𝑛−1 + 𝑄𝑛
Donc 𝑃𝑛+1 est bien de degré 𝑛, avec un coefficient dominant égal à (−1)𝑛 (𝑛 + 1)!, donc
par le principe de récurrence, pour tout 𝑛 ∈ N, 𝑃𝑛 est de degré 𝑛, de coefficient dominant
(−1)𝑛−1𝑛!
Enfin, sur le même principe, on prouve que 𝑃𝑛 est pair si 𝑛 est impair, et impair si 𝑃𝑛 est
pair.
Pour le prouver, il suffit de noter que 𝑃𝑛′ a une parité opposée à celle de 𝑃𝑛 (voir l’exercice
3), et donc (1 + 𝑋 2 )𝑃𝑛′ aussi.
Et de même, 𝑋 𝑃𝑛 est le produit de 𝑃𝑛 par un polynôme impair, donc est de parité opposée
à celle de 𝑃𝑛 .
𝑛
2. Puisque deg 𝑛 − 1 = 𝑛 − 1 < 2𝑛, 𝑃𝑛 (𝑥) = 𝑜 1 + 𝑥 2 , et donc lim 𝑓 (𝑛) (𝑥) = 0.
𝑥→±∞ 𝑛→±∞
3. Il s’agit donc de prouver que 𝑃𝑛 possède exactement 𝑛 − 1 racines.
Procédons par récurrence sur 𝑛 ⩾ 1, en prouvant : P(𝑛) : «𝑃𝑛 s’annule 𝑛 − 1 fois sur R».
Pour 𝑛 = 1, il n’y a rien à dire.
Supposons P(𝑛) vraie. Notons que 𝑃𝑛 (𝑥) = 0 ⇔ 𝑓 (𝑛) (𝑥) = 0.
Notons alors 𝑥 1 < 𝑥 2 < · · · < 𝑥𝑛−1 les réels pour lesquels 𝑓 (𝑛) (𝑥𝑖 ) = 0.
Alors par le théorème de Rolle, pour tout 𝑖 ∈ ⟦1, 𝑛 − 2⟧, il existe 𝑦𝑖 ∈]𝑥𝑖 , 𝑥𝑖+1 [ tel que
𝑓 (𝑛+1) (𝑦𝑖 ) = 0.
Par ailleurs, puisque lim 𝑓 (𝑛) (𝑥) = 0, une généralisation du théorème de Rolle (cf exercice
𝑥→±∞
18) nous dit qu’il existe 𝑦0 ∈]−∞, 𝑥 0 [ et 𝑦𝑛−1 ∈]𝑥𝑛−1, +∞[ tels que 𝑓 (𝑛+1) (𝑦0 ) = 𝑓 (𝑛+1) (𝑦𝑛−1 ) = 0.
Et donc 𝑓 𝑛+1 s’annule au moins 𝑛 fois, de sorte que 𝑃𝑛+1 possède au moins 𝑛 + 1 racines.
Par le principe de récurrence, P(𝑛) est vraie pour tout 𝑛 ∈ N∗ , et puisque deg 𝑃𝑛 = 𝑛 − 1,
𝑃𝑛 est scindé dans R, et toutes ses racines sont simples.
SOLUTION DE L’EXERCICE 23.8
Notons 𝑇 une période de 𝑓 . Alors 𝑓 ′ est également 𝑇 -périodique.
Puisque 𝑓 est C1 , alors 𝑓 ′ est continue sur [0,𝑇 ], et donc |𝑓 ′ | est bornée.
Notons 𝑀 ∈ R tel que ∀𝑥 ∈ [0,𝑇 ], |𝑓 ′ (𝑥)| ⩽ 𝑀.
Alors, par périodicité, pour tout 𝑥 ∈ R, |𝑓 ′ (𝑥)| ⩽ 𝑀.
Et donc par l’inégalité des accroissements finis, 𝑓 est 𝑀-lipschitzienne sur R.
SOLUTION DE L’EXERCICE 23.9
La fonction 𝑓 : 𝑡 ↦→ 𝑡𝑒 1/𝑡 est dérivable sur R+∗ .
En particulier, pour 𝑥 > 0, elle est continue sur [𝑥, 𝑥 + 1] et dérivable sur ]𝑥, 𝑥 + 1[, donc il
1 1
existe 𝑡𝑥 ∈]𝑥, 𝑥 + 1[ tel que (𝑥 + 1)𝑒 𝑥 +1 − 𝑥𝑒 𝑥 = 𝑓 ′ (𝑡𝑥 ) (𝑥 + 1 − 𝑥) = 𝑓 ′ (𝑡𝑥 ).
1 1 𝑡 −1 1
Mais 𝑓 ′ (𝑡) = 𝑒 1/𝑡 − 𝑒 𝑡 = 𝑒𝑡 .
𝑡 𝑡
On constate alors que 𝑓 ′ (𝑡) −→ 1.
𝑡 →+∞
Et alors, pour 𝑥 > 0, 𝑡𝑥 ⩾ 𝑥, de sorte que lim 𝑡𝑥 = +∞ et donc lim 𝑓 ′ (𝑡𝑥 ) = 1.
𝑥→+∞ 𝑥→+∞
1 1
On en déduit que lim (𝑥 + 1)𝑒 𝑥 +1 − 𝑥𝑒 𝑥 = 1.
𝑥→+∞
3. Bien entendu, les développements limités nous permettent de calculer ces limites. L’avantage
de ce théorème est qu’il est facile à énoncer et abordable sans développements limités.
Mais dans la pratique, si nous disposons des développements limités, alors la règle de
l’Hôpital n’est pas vraiment utile. Appliquons la règle de l’Hôpital à 𝑓 (𝑥) = 𝑒 𝑥 − 1 − 𝑥 et
𝑔(𝑥) = 1 − cos 𝑥, qui satisfont bien aux hypothèses ci-dessus, par exemple avec 𝑎 = 1.
𝑓 ′ (𝑥) 𝑒 𝑥 − 1
Alors = .
𝑔′ (𝑥) sin 𝑥
𝑒𝑥 − 1 𝑥 Remarque
À l’aide des équivalents usuels, ∼ −→ 1.
sin 𝑥 𝑥→0 𝑥 𝑥→0 Une alternative aurait été
𝑒𝑥 − 1 − 𝑥 d’appliquer une seconde fois
Donc lim = 1.
𝑥→0 1 − cos(𝑥) la règle de L’Hôpital.
𝑥2
Notons que ceci prouve que 𝑒 𝑥 − 1 − 𝑥 ∼ 1 − cos(𝑥) ∼ .
𝑥→0 𝑥→0 2
ln(1 + 𝑥) − 𝑥 1 6 Ce que nous nommerons
Pour la seconde question6 , il s’agit de prouver que lim =− .
𝑥→0 𝑥 2 2 bientôt développement limité
Mais par la règle de l’Hôpital, à l’ordre 2 de ln(1 + 𝑥 ).
1
ln(1 + 𝑥) − 𝑥 1+𝑥−1 1 1
lim = lim = lim − =− .
𝑥→0 𝑥2 𝑥→0 2𝑥 𝑥→0 2(1 + 𝑥) 2
Notons qu’il existe toujours des polynômes réalisant cette borne. En effet, pour 𝜆0, . . . , 𝜆𝑛
des réels deux à deux distincts, si on note 𝐿0, . . . , 𝐿𝑛 les polynômes de Lagrange associés,
𝑛
∑︁
alors 𝑃 = 𝑒 𝜆𝑖 𝐿𝑖 est un polynôme de degré au plus 𝑛 tel que pour tout 𝑖 ∈ ⟦0, 𝑛⟧, FIGURE 23.1– Un polynôme
de degré 2 qui rencontre 3
𝑖=0
fois l’exponentielle.
𝑃 (𝜆𝑖 ) = 𝑒 𝜆𝑖 .
SOLUTION DE L’EXERCICE 23.16
Puisque 𝑓 est dérivable sur [𝑎, 𝑏], elle y est continue. Donc par le théorème des bornes
atteintes elle admet un maximum 𝑀 sur [𝑎, 𝑏].
Ce maximum ne peut pas être atteint en 𝑎 puisqu’on aurait alors, pour tout 𝑥 ∈]𝑎, 𝑏],
𝑓 (𝑥) − 𝑓 (𝑎)
𝑓 (𝑥) ⩽ 𝑓 (𝑎), et donc ⩽ 0, de sorte que par passage à la limite, 𝑓 ′ (𝑎) = Remarque
𝑥 −𝑎
𝑓 (𝑥) − 𝑓 (𝑎) On utilise ici le fait que
lim ⩽ 0. 𝑓 ′ (𝑎) = 𝑓𝑑′ (𝑎) puisque 𝑎 est
𝑥→𝑎 𝑥 −𝑎
la borne de gauche de [𝑎, 𝑏 ].
Ceci contredit le fait que 𝑓 ′ (𝑎) > 0.
De la même manière, le maximum de 𝑓 sur [𝑎, 𝑏] ne peut pas être atteint en 𝑏, et donc est
atteint en un point 𝑐 intérieur à [𝑎, 𝑏].
Ce point est alors nécessairement un point critique de 𝑓 , et donc 𝑓 ′ (𝑐) = 0.
Remarque : si 𝑓 est C1 , on peut utiliser le fait que 𝑓 ′ est strictement positive sur un voisinage de Rappel
𝑎, et donc que 𝑓 est strictement croissante au voisinage de 𝑎. Un polynôme qui possède
autant de racines que son
Mais sans la continuité de 𝑓 ′ , il n’est pas possible d’affirmer ceci.
degré (c’est-à-dire le nombre
SOLUTION DE L’EXERCICE 23.17 maximal de racines) ne peut
avoir que des racines simples,
Soit 𝑃 ∈ R[𝑋 ] de degré 𝑛 ⩾ 1, scindé à racines simples, et soient 𝜆1 < · · · < 𝜆𝑛 ses racines. faute de quoi, le nombre
Alors, par le théorème de Rolle, pour tout 𝑖 ∈ ⟦1, 𝑛 − 1⟧, 𝑃 ′ possède une racine dans de racines comptées avec
]𝜆𝑖 , 𝜆𝑖+1 [, soit en tout 𝑛 − 1 = deg 𝑃 ′ racines distinctes. multiplicité excéderait le
Donc 𝑃 ′ est scindé, et ses racines sont encore simples . degré.
En itérant, on prouve donc que 𝑃 ′′, 𝑃 (3) , . . . , 𝑃 (𝑛−1) sont scindé à racines simples. Notons
que 𝑃 (𝑛) étant constant, par définition il n’est pas scindé.
Rappelons que par la formule de Taylor appliquée en 0, les coefficients de 𝑃 sont donnés
𝑛
∑︁ 𝑃 (𝑘 ) (0) 𝑘
par 𝑃 (𝑋 ) = 𝑋 .
𝑘!
𝑘=0
Si 𝑃 possède deux coefficients consécutifs nuls, alors il existe 𝑘 ∈ ⟦0, 𝑛 − 1⟧ tel que 𝑃 (𝑘 ) (0) =
𝑃 (𝑘+1) (0) = 0.
Et donc 0 est racine double de 𝑃 (𝑘 ) , ce qui contredit le fait que toutes ses racines sont
simples.
Puisque 𝑓 est de classe C1 sur [0, 1], 𝑓 ′ est continue, donc bornée.
Notons alors 𝑀 = max |𝑓 ′ |.
[0,1]
𝑘 −1 𝑘
Par l’inégalité des accroissements finis, pour tout 𝑘 ∈ ⟦1, 𝑛⟧, et tout 𝑥 ∈ ,
𝑛 𝑛
𝑘 𝑘 𝑀
𝑛 − 𝑓 (𝑥) ⩽ 𝑀 𝑛 − 𝑥 ⩽ 𝑛 .
𝑓
𝑀 𝑀
Soit encore − ⩽ 𝑓 𝑛𝑘 − 𝑓 (𝑥) ⩽ .
𝑛 𝑛
Et donc par croissance de l’intégrale, pour tout 𝑘 ∈ ⟦1, 𝑛⟧,
𝑀 𝑘 𝑘 −1 𝑀 𝑘 𝑘 −1
∫ 𝑘/𝑛
𝑘
− − ⩽ 𝑓 − 𝑓 (𝑡) 𝑑𝑡 ⩽ − .
𝑛 𝑛 𝑛 (𝑘 −1)/𝑛 𝑛 𝑛 𝑛 𝑛
𝑛=4 𝑛 = 10 𝑛 = 20 𝑛 = 50
1 1 1 1
2. Tel que donné dans l’énoncé, 𝑥𝑛 n’a pas la forme de la question 1, mais il suffit de factoriser
par 𝑛1 :
𝑛 𝑛
1 ∑︁ 1 1 ∑︁ 𝑘
𝑥𝑛 = 2 = 𝑛 𝑓
𝑛 𝑛
𝑘=1 3 + 𝑘 𝑘=1
𝑛
1
où 𝑓 est la fonction définie sur [0, 1] par 𝑓 (𝑥) = .
∫ 1 3 + 𝑥2
𝑑𝑥
On a donc 𝑥𝑛 −→ .
𝑛→+∞ 0 3 + 𝑥 2
1 1
√ 1
𝑑𝑥 1 𝑑𝑥 3 𝑥 1 𝜋
∫ ∫
=
3 2 = 3 Arctan √ =√ .
0 3+𝑥 2
0
1 + √𝑥 3 0 36
3
Alors pour 𝑘 ∈ Z, on a
𝑛
2𝑘𝜋 2𝑘𝜋
∑︁
𝑓 = 𝑎𝑖 + 𝑎 𝑗 cos 𝜔𝑗 .
𝜔𝑖 𝑗 =1
𝜔𝑖
𝑗 ≠𝑖
Mais
∑︁
𝑛 𝑛
2𝑘𝜋
∑︁
𝑎 𝑗 cos 𝜔𝑗 ⩽ |𝑎 𝑗 | < |𝑎𝑖 |.
𝑗 =1 𝜔𝑖 𝑗 =1
𝑗 ≠𝑖 𝑗 ≠𝑖
2𝑘𝜋
Donc 𝑓 est du signe de 𝑎𝑖 .
𝜔𝑖
𝑛
(2𝑘 + 1)𝜋 (2𝑘 + 1)𝜋
∑︁
Et de même, 𝑓 = −𝑎𝑖 + 𝑎 𝑗 cos 𝜔 𝑗 est du signe de −𝑎𝑖 .
𝜔𝑖 𝑗 =1
𝜔𝑖
𝑗 ≠𝑖
2𝑘𝜋 (2𝑘 + 1)𝜋
Donc par le théorème de Rolle, 𝑓 s’annule entre et .
𝜔𝑖 𝜔𝑖
Ceci étant vrai pour tout 𝑘 ∈ Z, 𝑓 s’annule une infinité de fois.
Dans le cas où aucun des coefficients ne l’emporte sur les autres, intégrons 𝑓 .
En effet, par le théorème de Rolle, si une primitive de 𝑓 s’annule une infinité de fois, alors
𝑎 1 cos(𝜔 1𝑥)
𝑎1 𝑎 2 cos(𝜔 2𝑥)
𝑎 3 cos(𝜔 3𝑥)
𝑎2 𝑓 (𝑥)
−𝑎 3
𝑎3 𝜋 2𝜋 3𝜋
𝜔1 𝜔1 𝜔1
−𝑎 2
−𝑎 1
Et donc par le premier cas traité précédemment, 𝐹 4𝑘0 s’annule une fois sur chacun des
2ℓ𝜋 (2ℓ + 1)𝜋
intervalles de la forme , , ℓ ∈ Z.
𝜔1 𝜔1
Mais alors 𝐹 4𝑘 ′ s’annule une infinité de fois par le théorème de Rolle.
0
Puis 𝐹 4𝑘0 , s’annule une infinité de fois, etc.
′′
(4𝑘 0 )
Et donc 𝐹 4𝑘 0
= 𝑓 s’annule une infinité de fois.
𝑎𝑛 (𝑛) 𝑎𝑥 𝑏 𝑛 (𝑛) 𝑏𝑥
𝑓 + 𝑛𝑓 + 𝑓 (𝑛) (𝑥) = 0.
𝑐𝑛 𝑐 𝑐 𝑐
𝑎𝑛 𝑏 𝑛 𝑎𝑛 𝑏 𝑛
Puisque lim + = 0, il existe 𝑛 ∈ N tel que + < 1.
𝑛→+∞ 𝑐 𝑛 𝑐𝑛 𝑐𝑛 𝑐𝑛
(𝑛)
Soit donc 𝑡 > 0, et soit 𝑀𝑡 = max |𝑓 (𝑢)|, qui existe par le théorème des bornes atteintes
𝑢 ∈ [ −𝑡,𝑡 ]
11 Car 𝑓 est C∞ .
appliqué à la fonction 𝑓 (𝑛) , continue11 sur le segment [−𝑡, 𝑡].
Alors, pour tout 𝑥 ∈ [−𝑡, 𝑡],
𝑎𝑛 (𝑛) 𝑎𝑥 𝑏 𝑛 (𝑛) 𝑏𝑥
𝑛
𝑏𝑛
(𝑛) 𝑎
|𝑓 (𝑥)| ⩽ 𝑛 𝑓 + 𝑛 𝑓 ⩽ + 𝑀𝑡
𝑐 𝑐 𝑐 𝑐 𝑐𝑛 𝑐𝑛
puisque ∈ [−𝑡, 𝑡] et 𝑏𝑥
𝑎𝑥
𝑐 𝑐 ∈ [−𝑡, 𝑡].
12 Prendre un 𝑥 en lequel
𝑎𝑛 𝑏𝑛 | 𝑓 (𝑛) | est maximale.
Puisque 𝑛 + 𝑛 < 1, ceci n’est possible12 que pour 𝑀𝑡 = 0.
𝑐 𝑐
Donc 𝑓 (𝑛) est nulle sur [−𝑡, 𝑡], et ceci étant vrai pour tout 𝑡 ∈ R+ , 𝑓 (𝑛) est nulle.
Ceci implique donc que 𝑓 (𝑛−1) est constante, donc 𝑓 (𝑛−2) est affine, etc, 𝑓 est polynomiale
À retenir
de degré au plus 𝑛 − 1.
Une fonction dont la dérivée
𝑛 ème est la fonction nulle est
Reste à trouver quelles sont les fonctions polynomiales qui satisfont la condition. polynomiale de degré au plus
Soit donc 𝑓 : 𝑥 ↦→ 𝑎 0 + 𝑎 1𝑥 + · · · + 𝑎𝑛 𝑥 𝑛 une fonction polynomiale solution du problème. 𝑛.
𝑛
∑︁
Alors pour tout 𝑥 ∈ R, 𝑓 (𝑎𝑥) + 𝑓 (𝑏𝑥) + 𝑓 (𝑐𝑥) = 𝑎𝑘 𝑎𝑘 + 𝑏 𝑘 + 𝑐 𝑘 𝑥 𝑘 = 0.
𝑘=0
Ainsi, 𝑥 ↦→ 𝑓 (𝑎𝑥) + 𝑓 (𝑏𝑥) + 𝑓 (𝑐𝑥) est encore polynomiale, et par hypothèse, elle est nulle
sur R.
Donc ses coefficients sont tous nuls, de sorte que pour tout 𝑘 ∈ ⟦0, 𝑛⟧, 𝑎𝑘 𝑎𝑘 + 𝑏 𝑘 + 𝑐 𝑘 = 0,
| {z }
>0
et donc 𝑎𝑘 = 0.
Et donc la fonction nulle est bien la seule fonction qui satisfait les conditions de l’énoncé.
SOLUTION DE L’EXERCICE 23.24
Il est clair que 𝑓 est de classe C∞ sur R∗ , avec pour tout 𝑥 ∈ R∗ , et tout 𝑘 ∈ ⟦0, 𝑛⟧,
(𝑛+1)! 𝑛+1−𝑘
(
(𝑘 ) 𝑥 si 𝑥 > 0
𝑓 (𝑥) = (𝑛+1−𝑘 )!
0 si 𝑥 < 0
Remarque
De plus, il est clair que lim+ 𝑓 (𝑥) = lim− 𝑓 (𝑥) = 0, donc 𝑓 est continue en 0.
𝑥→0 𝑥→0 On applique en fait deux
Puisque lim+ 𝑓 ′ (𝑥) = 0 et lim− 𝑓 ′ (𝑥) = 0, par le théorème de la limite de la dérivée, 𝑓 est fois ce théorème : une fois
𝑥→0 𝑥→0 à droite de 0 et une fois à
dérivable en 0, avec 𝑓 ′ (0) = 0, et 𝑓 ′ continue en 0. gauche de 0.
Et puisque 𝑓 ′ est continue sur R∗ , elle l’est sur R, et donc 𝑓 est C1 sur R. Ce qui nous donne la dériva-
bilité à droite et à gauche de
𝑓 en 0.
Prouvons alors par récurrence sur 𝑘 ∈ ⟦0, 𝑛 − 1⟧ que 𝑓 est C𝑘 sur R, avec 𝑓 (𝑘 ) (0) = 0.
Pour 𝑘 = 0 et 𝑘 = 1, c’est déjà fait.
Supposons donc que pour 𝑘 ∈ ⟦0, 𝑛 − 1⟧, 𝑓 soit de classe C𝑘 sur R, avec 𝑓 (𝑘 ) (0) = 0.
Alors 𝑓 (𝑘 ) est continue sur R, dérivable sur R∗ , avec lim 𝑓 (𝑘+1) (𝑥) = 0.
𝑥→0
Donc par le théorème de la limite de la dérivée appliqué à 𝑓 (𝑘 ) , 𝑓 (𝑘 ) est dérivable en 0,
avec 𝑓 (𝑘+1) (0) = 0, et 𝑓 (𝑘+1) continue en 0.
Puisque 𝑓 (𝑘+1) est déjà continue sur R∗ , elle est continue sur R, et donc 𝑓 est de classe C𝑘+1
sur R.
(
(𝑛 + 1)!𝑥 si 𝑥 ⩾ 0
On obtient alors, par récurrence, 𝑓 (𝑥) = (𝑛) .
0 si 𝑥 < 0
(
𝑓 (𝑛) (𝑥) − 𝑓 (𝑛) (0) (𝑛 + 1)! si 𝑥 > 0
Et donc = , qui n’admet donc pas de limite en 0, si
𝑥 0 si 𝑥 < 0
bien que 𝑓 (𝑛) n’est pas dérivable en 0.
Et donc 𝑓 n’est pas (𝑛 + 1) fois dérivable sur R.
Alternative : notons 𝑔 la restriction de 𝑓 à R∗ , qui n’est donc pas définie en 0.
Alors comme précédemment, 𝑔 est de classe C𝑛 sur R∗ , et pour tout 𝑘 ∈ ⟦0, 𝑛⟧ et tout
𝑥 ∈ R∗ , 𝑔 (𝑘 ) (𝑥) = 𝑓 (𝑘 ) (𝑥).
En particulier, 𝑔, 𝑔′, 𝑔′′, . . . , 𝑔 (𝑛) admettent des limites finies, égale à 0, en 0.
Donc par le théorème de prolongement C𝑛 , le prolongement par continuité de 𝑔 à R, qui
est est égal à 𝑓 , est de classe C𝑛 sur R, et ses 𝑛 premières dérivées sont nulles en 0.
Et donc 𝑓 est C𝑛 sur R+ , et on prouve comme ci-dessus qu’elle n’est pas 𝑛 + 1 fois dérivable,
car 𝑓 (𝑛) n’est pas dérivable en 0.
𝑓
𝑓′
𝑓 ′′
𝑓 (3)
1 −1/𝑥 2 Remarque
𝑒 = 𝑋 𝑑/2𝑒 −𝑋 −→ 0
𝑥𝑑 𝑋 →+∞ Il se produit là un phéno-
mène qui ne peut pas se
par croissances comparées. produire pour les polynômes
Donc 𝑓 (𝑛) (𝑥) −→+ 0. (because of Taylor) : une
𝑥→0
fonction non nulle dont
Par le théorème de prolongement C∞ (qui s’applique car les limites des dérivées sont finies), toutes les dérivées en un
𝑓e est de classe C∞ sur R+ , et pour tout 𝑛 ∈ N, 𝑓 (𝑛) (0) = 0. point sont nulles.