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DÉPARTEMENT
ÉPARTEMENT DU GÉNIE
GÉ RURAL
DEPARTMENT OF AGRICULTURAL ENGINEERING
24ème Promotion
JUILLET 2021
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RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
Paix – Travail – Patrie Peace – Work - Fatherland
*********** ***********
UNIVERSITÉ DE DSCHANG UNIVERSITY OF DSCHANG
Scholae Thesaurus Dschangensis Scholae Thesaurus Dschangensis
Ibi Cordum Ibi Cordum
DÉPARTEMENT
ÉPARTEMENT DU GÉNIE RURAL
DEPARTMENT OF AGRICULTURAL ENGINEERING
24ème Promotion
JUILLET 2021
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FICHE DE CERTIFICATION DE L’ORIGINALITÉ DU
TRAVAIL
Je soussignée DIBOBE ELIMBI Simone Pierre Tracy, atteste que le présent mémoire
est le fruit de mes propres travaux effectués dans la ville de Dschang, sur la détermination du
coefficient de culture (Kc) et des besoins en eau pour la culture de la morelle noire
(Solanumscabrummill.) sur un oxisol de l’Ouest Cameroun; sous la supervision du Pr FRU
FONTEH Mathias et la co-supervision du Dr DJOUSSE Merlain, enseignants-chercheurs
au département du Génie Rural de la Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles de
l’Université de Dschang.
Ce mémoire est authentique et n’a pas été antérieurement présenté pour l’acquisition de
quelque grade universitaire que ce soit.
Date : ……/……/……
Date : ……/……/……
i
DÉDICACE
ii
REMERCIEMENTS
Je ne saurais commencer sans remercier mon Dieu tout puissant pour toutes les grâces
et les bénédictions dont il m’a comblée tout au long de ma vie et de mon travail.
A tous ceux que je n’ai pas pu citer mais qui ont pourtant participé de près ou de loin à
ma formation tant humaine qu’académique, trouvez dans ces mots toute l’estime que j’ai à
votre endroit.
iii
TABLE DE MATIÈRES
DÉDICACE ................................................................................................................................ ii
RÉSUMÉ ................................................................................................................................... xi
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
iv
2.3.2 Evaluation des besoins en eau des plantes cultivées ................................... 17
3.6 Calcul des coefficients culturaux pour chaque phase de développement .............. 42
v
3.6.2 Coefficient cultural par phase ..................................................................... 44
CONCLUSION ........................................................................................................................ 53
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 54
ANNEXES ............................................................................................................................... 60
vi
LISTE DES TABLEAUX
Tableaux
Pages
I-1: Composition chimique de la morelle noire pour 100g de feuilles fraîches. ..................... 15
I-2:Récapitulatif des méthodes d’estimation de l’ETP ........................................................... 21
I-3 : Récapitulatif des méthodes de mesure de l’évapotranspiration ...................................... 21
III-1 : Masse des échantillons de sols prélévés ....................................................................... 45
III-2: Paramètres hydriques du sol .......................................................................................... 45
III-3: Durée de chaque phase du cycle végétatif de la morelle ............................................... 47
III-4:Coefficients culturaux par phase du cycle végétatif ....................................................... 47
III-5: Hauteur des plants (cm) à 28 JAR ................................................................................. 48
III-6: Largeur de la plus large feuille (cm) à 28 et 74 JAR ..................................................... 48
III-7: Masse fraîche (g) ........................................................................................................... 48
III-8: Rendement moyen par récolte (Kg/ha) .......................................................................... 49
vii
LISTE DES FIGURES
Figures
Pages
viii
LISTE DES ABRÉVIATIONS
ix
LISTE DES ANNEXES
x
RÉSUMÉ
Mots clés : morelle noire, coefficient cultural (Kc), évapotranspiration potentielle (ETP),
évapotranspiration maximale (ETM)
xi
ABSTRACT
Many challenges arise in Cameroon (food security, poverty, land degradation, shortage of
water ressources, climate change) due to the imbalance between population growth and
agricultural population. Though there is a bad implementation by farmers of agricultural
guidelines, it is important to develop works which, when use properly can maximize the
productivity in the agricultural sector; therefore this is the objective that underpin this
research. First of all, we determined the crop coefficient of the black nightshade in order to
maximize its production. The experimental mechanism was made up of the setting up of eight
(08) micro-lysimeters, 4 for the nursery phase and 4 for the farming phase. The objective was
to issue a hydric summary to determine the maximum evapotranspiration of the black
nightshade.
The potential evapotranspiration has been calculated with the FAO-56 Penman-Monteith
equation based on collected data from a weather station. Calculating of cultural coefficient
was now quite easy because it was the divison of the maximum evapotranspiration by
potential evapotranspiration. We obtained the following results: 0,36± 0,03 for the first phase
; 0,76 ± 0,03 for the growth phase. The maturity phase marked by the first harvest we
obtained 0, 85 ± 0,06 ; during the second harvest , we recorded a Kc of 1,1 ± 0,05. During
the third and the fourth harvest we respectively recorded 0,83± 0,04 and 0,89 ± 0,05. In a
nutshell, we recommend the use of this data by black nightshade farmers, in order to enhance
the productivity in one hand and in the other hand to use efficiently water ressources.
Key words: black nightshade, crop coefficient (Kc), potential evapotranspiration, maximum
evapotranspiration.
xii
INTRODUCTION
Les objectifs de développement durable (ODD) sont un appel universel à l’action pour
éliminer la pauvreté, protéger la planète et améliorer le quotidien de toutes les personnes
partout dans le monde, tout en leur ouvrant des perspectives d’avenir (ONU, 2015).
L’ingénieur agronome est directement concerné par les ODD 1, ODD 2 et ODD 12 qui
consistent tour à tour à éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde, à
éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir
l’agriculture durable et enfin à établir des modes de consommation et de production durables.
Selon l’ONU (2020) près de 690 millions de personnes ont souffert de la faim en 2019, soit
une augmentation de 10 millions par rapport à 2018, et de près de 60 millions en cinq ans. En
raison des coûts élevés et de la faiblesse des moyens financiers, des milliards de personnes ne
peuvent pas adopter une alimentation saine ou nutritive. C'est en Asie que les personnes qui
souffrent de la faim sont les plus nombreuses, mais c'est en Afrique que leur nombre croît le
plus rapidement (ONU, 2020). Alors que la lutte contre la faim stagne, la pandémie de
COVID-19 intensifie les vulnérabilités et les insuffisances des systèmes alimentaires
mondiaux. Bien qu'il soit trop tôt pour évaluer l'impact total des mesures de confinement, il
est estimé qu'au minimum 83 millions de personnes supplémentaires, peut-être même
132 millions, ont dû souffrir de la faim en 2020 en raison de la récession économique
déclenchée par la pandémie (ONU, 2020).
1
de l’eau, de la pêche et des forêts (FAO, 2016). Pour répondre à ce défi, les efforts visant à
développer la production agricole doivent davantage se concentrer sur l’accroissement de la
productivité de petits agriculteurs. Ces derniers pourvoient pour 70 % environ aux besoins
alimentaires de l’ensemble du continent africain et produisent 80 % environ des aliments
consommés en Asie et en Afrique subsaharienne (CNUCED, 2015). Parmi ces aliments, les
légumes feuilles représentent une proportion non négligeable.
La morelle noire fait partie des légumes-feuilles les plus répandus dans les régions chaudes et
humides d’Afrique et représentent sans doute, après l’amarante le second groupe de légumes-
feuilles traditionnels le plus important sur ce continent (Schippers, 2000). Au Cameroun, les
légumes feuilles représentent le 3e produit du secteur maraîcher en valeur de production
agricole (Temple, 1998).
La morelle noire est importante par sa contribution à l’équilibre nutritionnel et elle procure
par sa vente de petits revenus (Gockowskiet al., 2003). Les résultats d’une enquête menée
dans la localité de Dschang par Alongamo et Kékéhe (2007) montrent qu’environ 100% des
producteurs exploitent cette plante pour la consommation et la vente dans divers marchés
mais cela n’est pas encore suffisant. En effet, l’OMS recommande dans l’un de ses rapports
en 2002 la consommation journalière de 200g de légumes par habitant par jour, soit 73 kg de
légumes par habitant et par an pourtant la consommation réelle est de 25 à 35 kg par habitant
par an en Afrique subsaharienne ce qui est en deçà de cette recommandation. Il est de ce fait
urgent pour le Cameroun d’assurer la sécurité alimentaire de ses populations dont le rythme
de croissance augmente alors que l’accroissement de la production agricole stagne à 2,4%
(Kekehe, 2008). Si nous ne prenons pas dès maintenant des mesures pour renforcer la
durabilité, la productivité et la résilience de l’agriculture, les effets du changement climatique
feront peser une lourde menace sur la production alimentaire de pays et de régions déjà
fortement exposés à l’insécurité alimentaire (FAO, 2016). Le changement climatique n’est
pas le seul facteur de pauvreté et d’insécurité alimentaire, mais on redoute que ses effets
soient considérables. Sans changement du climat et sous réserve que le progrès économique
se poursuive, la plupart des régions devraient voir diminuer le nombre de personnes exposées
à la faim d’ici à 2050. Avec le changement climatique, en revanche, entre 35 et 122 millions
de personnes supplémentaires pourraient vivre dans la pauvreté d’ici à 2030 (FAO, 2016), en
grande partie à cause des effets négatifs du changement du climat sur les revenus dans les
secteurs de l’agriculture. C’est en Afrique subsaharienne que l’augmentation du nombre de
pauvres serait la plus forte, notamment parce que la population y est davantage tributaire de
2
l’agriculture (FAO, 2016). En effet, la demande de produits alimentaires augmente alors que
les ressources naturelles se raréfient et se dégradent, notamment les ressources en eau.
Depuis quelques décennies, l’eau est de plus en plus reconnue comme une ressource
stratégique primordiale dont la qualité doit être préservée et la disponibilité assurée comme le
stipule le premier principe directeur de la GIRE (Gestion Intégrée des Ressources en Eau):
l’eau douce est une ressource limitée et vulnérable, indispensable au maintien de la vie, au
développement et à l’environnement (GWP, 2009). Elle constitue l’une des contraintes les
plus importantes dans l’augmentation de la production alimentaire dans le monde. Au
Cameroun, le secteur maraîcher est un grand utilisateur d’eau pour l'irrigation des cultures. En
2005, selon les données statistiques camerounaises et de la FAO, la superficie irriguée était de
25 654 ha avec une augmentation de 1,6% par an en 13 ans, dans laquelle 10 000 ha étaient
destinés à la culture irriguée des légumes. Face aux conséquences liées aux changements
climatiques et aux exigences des marchés en terme de qualité des produits, la ressource en eau
sera de plus en plus sollicitée par le secteur agricole au cours des prochaines années. Il nait de
ce fait un grand paradoxe lorsqu’on sait que la ressource en eau tend à se raréfier.
La production de la morelle noire reste faible par rapport à la surface cultivée. Et cela peut
s’expliquer par le fait que les légumes traditionnels africains sont les parents pauvres de la
recherche et à cet effet nous ne maitrisons pas encore complètement les contraintes abiotiques
(mauvaises pratiques culturales…) et biotiques (maladies…) qui causent des pertes
importantes de rendement (Boukong, 2017). La production de la morelle noire n’a pas atteint
son optimum de production et peut encore être améliorée sans avoir recours à une
augmentation des doses d’engrais qui serait néfaste pour l’environnement. L’une des voies
que la science pourrait exploiter au Cameroun, au vu des moyens limités des paysans, est
l’irrigation efficiente de contre saison. Une application efficiente d’eau devra faciliter
l’utilisation de cette ressource et des nutriments nécessaires à la croissance de la morelle
noire. La fragilité et la délicatesse de production est une balance entre la demande d’eau par
les plantes et son apport par les précipitations, ceci même en courtes périodes de saisons
sèches qui parfois réduisent de manière significative la production et en longue saison sèche
qui quant à elle peuvent causer une perte des cultures et une grande famine. A partir de ce
constat, on comprend que pour une bonne production agricole, il faut absolument de l’eau en
quantité et en qualité.
En effet, il serait intéressant de voir les rendements que nous obtiendrons en culture irriguée
dans notre écosystème si on prend en compte le fait qu’en saison sèche la plupart des terres
sont laissées en jachère créant une pénurie sur le marché d’où la nécessité d’irriguer. C’est le
3
cas notamment des hautes terres de l’Ouest Cameroun qui malgré leur potentiel agricole
élevé, se retrouvent sous exploitées en saison sèche. Ainsi, une augmentation de la production
pour cette culture en contre saison sèche se fait donc ressentir pour accroitre le rendement et
pour répondre à la demande sur le marché. Il est nécessaire d’évaluer les besoins en eau d’une
culture, afin de déterminer les volumes d’eau à apporter par l’irrigation au cours de la saison
de croissance (Simonne, 2011), pour la planification de l’irrigation des cultures donc
l’optimisation des rendements. Il existe un vide de connaissances paradoxal quant aux
paramètres de production de la morelle noire.
Nous avons d’une part le coefficient cultural (Kc) qui est une grandeur sensée transporter les
attributs intrinsèques de la plante indépendants du climat contribuant à son évapotranspiration
maximale (ETM), et d’autre part l’évapotranspiration de référence (ETo) qui concentre les
attributs du climat indépendants de la plante contribuant à cette ETM (FAO, 2006). La
connaissance des valeurs de Kc pour les différentes phases du cycle végétatif est
indispensable pour connaître les besoins en eau de la plante et de ce fait accompagner sa
croissance par l’irrigation.
Nous nous demandons alors si une irrigation efficiente de la morelle noire permettrait une
hausse significative des rendements tout en préservant la ressource en eau ?
Le présent travail a été fait dans le but de contribuer au développement de la culture de la
morelle noire. Spécifiquement il s’agira tour à tour :
De faire une caractérisation hydrique du sol ;
De calculer l’ETP de la zone d’étude puis l’ETM de la plante ;
De déterminer les coefficients culturaux aux différents stades du cycle végétatif de
la morelle noire afin d’estimer les besoins en eau correspondant.
Cette étude connait une importance sur les plans :
Nutritionnel : elle participera à la sécurité alimentaire à travers l’optimisation de
la culture (augmentation des rendements et de la production) ;
Economique : elle permettra d’une part d’accroitre les revenus des producteurs de
morelle noire donc le PIB et d’autre part de faire entrer les devises dans notre pays
car étant également vendu sur les marchés extérieurs ;
Environnemental : elle permettra non seulement d’avoir des plantes bien
portantes, mais aussi d’éviter le gaspillage des ressources hydriques qui
s’amenuisent avec l’augmentation de la population, notamment pensant la période
écologiquement sèche de l’année ;
4
Scientifique : cette étude apportera un énorme plus aux connaissances jusque-là
faibles quant à la production de notre spéculation.
5
CHAPITRE I: REVUE DE LA LITTÉRATURE
1 Revue de la Littérature
1.1 Généralités sur les légumes
D’après Prota qui est une fondation internationale à laquelle participent les institutions
à l’exemple de Wageningen University,Agropolisinternational, World
AgroforestryCentre,MakererelUniversity,Centre National de la Recherche Scientifique et
Technologique,ForestryRechearch Institute of Ghana, parc botanique et zoologique de
Tsimbazaza : « légumes » décrit les espèces légumières cultivées et sauvages d’Afrique
tropicale. Certaines d’entre elles ne sont utilisées qu’en tant que légumes tandis que d’autres
ont deux ou plusieurs usages. Le légume est toutes parties charnues de plantes consommées
comme plat d’accompagnement avec un aliment de base féculent (Prota). Celui-ci a plusieurs
définitions et celles-ci varient d’un auteur à un autre. Le légume d’après Fomene (1990)
désigne tout végétal herbacé dont les parties comestibles sont récoltées avant la mort ou la
période de repos de la plante. De même Ayangnigni (2004) le définit comme toute catégorie
de plante dont les feuilles, les fruits, les tiges ou les racines sont acceptés ou utilisés dans
l’alimentation par les communautés urbaines et rurales.
Westphall et al (1985) cités par Nyaka (2000) proposent une classification des
légumes suivant plusieurs catégories :
La plupart des légumes cultivés sous les tropiques sont exotiques (laitue, chou) et
d’autres indigènes (amarante, morelle noire). C’est sur cette dernière catégorie qu’est portée
notre étude et plus particulièrement la culture de la morelle noire.
6
1.2 Généralités sur la morelle noire
Les sociétés traditionnelles ont toujours exploité les plantes indigènes comestibles pour
promouvoir un niveau adéquat de leur nutrition (Edmonds et Chweya, 1997). Parmi ces
plantes indigènes, nous pouvons distinguer les légumes.
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1.2.2 Classification et description botanique
Classification
La morelle noire appartient à la famille des solanacées encore appelée famille des
alcaloïdes ou famille paradoxale car elle comporte des plantes alimentaires et des plantes à
poison. Le genreSolanum est constitué d’un grand nombre d’espèces.
Ordre : Dicotylédones
Famille : Solanacées
Genre : Solanum
Espèce : scabrum
S.americanummiller
S.chenopdioidelam
S.retrflexuimmiller
S.physalifolum R.
Description Botanique
La morelle noire est une plante herbacée, souvent cultivée comme plante annuelle. Elle
est une autogame, hexaploide de 2n=6x=72 chromosomes (Bukenya, 1996).
- La tige
S.scabrum est une plante à port érigé avec des ramifications latérales ayant une
croissance plagiotrope. La tige épaisse est généralement verte ou violette plus ou moins
dentée. La hauteur avoisine en général les 60 cm, mais elle peut atteindre120 cm voire plus si
elle n’est pas coupée.
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- Les feuilles
Les feuilles sont alternes, plus ou moins opposées, de forme ovale, de couleur vert foncé
et de dimensions variables. La largeur des feuilles permet de distinguer plusieurs variétés :
celles de petites feuilles, moyennes et larges feuilles (Schippers, 2000).
Les fruits sont des baies violettes foncées présents sur la plante à maturité. Ils sont sub-
sphériques et mesurent entre 11 et 17 mm de diamètre. Les jeunes fruits sont recouverts d’une
pruine bien visible et deviennent luisants en murissant (Schippers, 2000). Les baies
contiennent 25 à 40 graines chacune (Epenhuijsen, 1974 ; Tindall, 1983).
Les aléas climatiques sont des causes majeures qui limitent la production de la morelle
noire. C’est une plante très sensible au stress hydrique ; d’où la nécessité de disposer de l’eau
en saison sèche pour la pratique de la culture en continue (Ititi, 2008). Une pluviométrie
moyenne de 500 à 1200 mm par an est souhaitable pour permettre une croissance adéquate de
la plante lorsqu’elle est bien répartie (Edmonds et Chweya, 1997). Les hautes altitudes d’un
maximum de 2000 m favorisent son développement (Tindall, 1983).
Une Figurepériode de 16 heures / jour est nécessaire pour une croissance optimale de la
plante. L’ombrage cause une réduction de poids total de la plante et influence la distribution
de la biomasse en ce sens que ses feuilles sont moins larges et la plante n’exprime pas tout
son potentiel végétatif. La température optimale pour la croissance est située entre 20 et 30°C
(Edmonds et Chweya, 1997).
Exigences édaphiques
Les morelles ont besoin de grandes quantités d’azote et d’autres éléments nutritifs. Par
conséquent, elles se développent bien sur des sols riches en matière organique. Elles
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apprécient également la cendre produite par la combustion récente des végétaux (Schippers,
2000).Un sol riche en matière organique retarde la floraison de la plante et lui permet de
produire beaucoup de végétation (Oko, 2002). Le même auteur pense que la plante se
développe bien sur un sol argilo-limoneux ou d’argile friable et un pH de 6,0 à 6,5 permet un
développement optimal de la plante.
D’après Schippers(2000), la morelle noire se multiplie par les graines mais aussi par
bouturage. Elle se cultive en monoculture ou en association avec d’autres légumes. Le semis
s’effectue à la volée, on procède à un démariage après la levée ou la première récolte. Elle
peut également se faire par des graines passant par la pépinière. Dans le cas d’un semis en
pépinière, les graines sont semées en lignes séparées de 20 cm. La semence peut être
mélangée au sable ou du fumier sec. La levée a lieu 5 à 7 jours après la transplantation. Un
mois plus tard quand la plantule a 5 à 6 feuilles et 6 cm de hauteur au moins. Un espacement
de 15cm × 15cm ou de 25cm×25cm peut être utilisé.
Fertilisation
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40t/ha de morelle avec une rentabilité certaine. De même, étant donné que cette plante a
besoin de grande quantité d’azote, il est préférable d’apporter des engrais minéraux que sont
l’urée et l’engrais composé NPK 20-10-10. Ces engrais apportent des quantités adéquates de
nutriment pour un bon rendement commercialisable. Toutefois, l’excès d’azote dans le sol
pourrait se retrouver dans les feuilles sous forme de nitrates. La présence des nitrates dans les
feuilles diminue la qualité nutritionnelle et marchande de la culture, avec le risque de nuire à
la santé des consommateurs (Engonga, 2007).
Les rendements des parties consommables peuvent atteindre 12-20 t/ha (Edmonds et
Chweya, 1997). Ils varient en fonction de la variété et de l’environnement phytotechnique et
pédoclimatique. Les expériences réalisées ces dernières décennies à la ferme d’application de
l’Université de Dschang (UDs) après quatre récoltes ont montré que les rendements pouvaient
varier de 2 à 63 t/ha après 4 récoltes (Kekehe, 2008). Nsi Nama (1998) obtient 19 t/ha avec 30
t de fiente de poule et 400kg de 10-10-20 en utilisant une variété tout venant. Oko (2000),
travaillant sur la même variété, a obtenu 2,08 t/ha en combinant 10 t de fiente à 120 kg
11
d’azote ; Neleyo (2000) a obtenu 63 t/ha avec 45t de fiente et 400 kg de 10-10-20 ; Ondo
(2004) a obtenu un rendement de 57,3 t/ha avec 10 t de fiente et 120 kg d’azote.
Les insectes phytophages s’attaquent aux morelles en y laissant de petits trous ; mais les
feuilles perforées ne semblent pas rebuter les consommateurs ; ils y voient même la preuve
qu’il n’y a pas eu utilisation d’insecticide. Ces petits trous peuvent être causés par des fourmis
ou des altises.
Les pucerons noirs de la fève (Aphisfabae) causent de sérieux dommages, non seulement
parce qu’ils sucent la sève des plantes et entravent donc leur croissance, mais aussi parce que
leurs piqûres font que les feuilles s’enroulent et se tordent ; ce qui les rend difficilement
consommables (Schippers, 2000).
Maladies
Les agents pathogènes peuvent poser problème quand les précipitations sont abondantes,
surtout si l’espacement entre les plantes est réduit. L’une des principales maladies qui affecte
tout particulièrement S,scabrum est le mildiou de la pomme de terre dû à phytophthora
infestans. Elle est redoutée durant la saison des pluies lorsque les températures sont basses et
le semis dense. Des études indiquent que des pertes en rendements peuvent atteindre 46 %
(Fontem et al, 2003). Cependant, il est possible de lutter efficacement en pulvérisant du
ridomilplus à raison de 250g/1000m2. Les agents pathogènes signalés sont les suivants:
Pendant la saison sèche, le virus de l’enroulement des feuilles cause parfois de légers
problèmes au Cameroun. Au Nigeria, on a signalé un virus de la mosaïque jaune durant la
12
saison des pluies, vraisemblablement transmis par les aleurodes (BemisiaTabaci) (Schippers,
2000).
La récolte peut se faire tôt le matin ou en fin de la journée lorsque les températures ont
chuté. Les feuilles sont alors conservées dans les emballages en plastique ou dans les feuilles
de bananiers. Elles sont ensuite attachées en petits paquets après suppression des fleurs à
destination du marché. Afin d’éviter les pourritures, les paquets doivent être arrosés
soigneusement pour garder leur fraicheur. Les statistiques concernant le prix de détail dans les
marchés urbains indiquent que les prix de S.scabrum sont au plus bas entre mai et octobre ;
puis ils augmentent pour atteindre un niveau maximum en mars.
- Utilisation alimentaire
13
- Utilisation commerciale
- Utilisationpharmaceutique
Valeurs nutritionnelles
Les feuilles de morelle noire contiennent une quantité non négligeable de méthionine
(Schippers, 2000), de protéines, de minéraux (Ca, Fe, P), de vitamines A, B et C (Edmonds
etChweya, 1997). La valeur nutritionnelle de la feuille de morelle est illustrée dans le tableau
ci-après.
14
Tableau I-1: Composition chimique de la morelle noire pour 100g de feuilles fraîches.
Le tableau ci- dessus et la formule de Grubben (1977) utilisée par Schippers et Budd
(1997) a permis de calculer la valeur nutritive moyenne (VNM) de la morelle noire. Une
comparaison de celle-ci avec d’autres légumes largement consommés au Cameroun révèle
que la morelle noire est plus riche que certains légumes exotiquesMnzava (1993).
L’eau pour pomper l’eau : parce que la transpiration fait circuler la sève et aspire les
nutriments. Alors sans cesse, les plantes doivent combler cette perte due à
l’évaporation ;
L’eau pour réguler la température : les plantes utilisent la transpiration pour réguler
leur température, et sans cesse elles doivent combler cette perte due à l’évaporation ;
15
L’eau pour fabriquer ses sucres : l’eau rentre dans la fabrication des glucides
synthétisés par la plante. Sans eau, pas de sucre, pas de développement cellulaire, pas
de croissance. Le sucre étant le moteur de l’activité cellulaire ;
L’eau pour nourrir les cellules : la vitesse de déplacement de la sève brute est
conditionnée par l’alimentation en eau. Un manque réduit la fabrication des glucides
et l’alimentation des cellules, et impacte directement le développement cellulaire à la
base des rendements ;
L’eau pour exploiter le potentiel du sol : l’eau est la base de la fertilité des sols, la
plante aspire dans le sol ses eaux chargées de nutriments ;
La forme de la cellule : l’eau assure la turgescence de la cellule et par conséquent sa
forme et son bon fonctionnement.
Il conviendrait de revenir ici sur la définition de quelques termes selon Swiderskiet al.,
2015.
Le Réservoir en Eau Utilisable d’un sol – souvent appelé « Réserve Utile » (RU) -,
représente la quantité d’eau maximale que le sol peut contenir et restituer aux racines pour la
vie végétale.
Elle est bornée en limite haute, par une valeur de teneur en eau dite « à la capacité au
champ », à laquelle les forces gravitaires permettant l’écoulement de l’eau par drainage, et les
forces capillaires permettant la rétention de l’eau dans le sol, s’équilibrent.
En limite basse, c’est une valeur de teneur en eau dite « au point de flétrissement
permanent », retenue dans le sol avec une énergie supérieure à celle que les plantes peuvent
exercer sur le sol pour en extraire de l’eau.
La réserve facilement utilisable (RFU) est la quantité d'eau qu'une plante peut extraire
d'un sol sans que sa production ne soit affectée de façon notable. Elle est définie par
l'introduction d'un coefficient empirique, f. Ce coefficient représente le risque potentiel de
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soumettre la plante à un stress hydrique et est fonction de la culture. Il est généralement admis
de lui donner une valeur de 2/3.
La dose d'irrigation quant à elle est la quantité d'eau nécessaire pour assurer le déficit
d'humidité des plantes pendant la période de végétation dans la couche végétale du sol, pour
garantir un rendement fixe dans les conditions de l'année de probabilité fixe. Elle est exprimée
en m3/ha ou en mm (1mm =10 m3/ha).
Il est nécessaire d’irriguer un sol périodiquement, ainsi pour remplir son réservoir utile.
Selon Daniel Hillel (1980), pour une bonne irrigation il faudrait apporter une quantité d’eau
permettant d’atteindre l’évapotranspiration exigée et pour prévenir la salinisation au niveau de
la zone racinaire. Une étude sur l’irrigation de la morelle noire a été conduite par Muthomi et
Musyimi (2009), pour rechercher l’effet du déficit hydrique sur les paramètres de croissance
de Solanumscabrum Mill. Une quantité d’eau de 300 mm a été appliquée par pot tous les
jours, une fois par semaines et une fois après deux semaines. Il ressort de cette étude que la
hauteur des plantes a été affectée par un manque d’eau, ceci pourrait être dû à une réduction
de la turgescence des plantes ; ce qui affecterait la division des cellules et leur expansion et
donc leur croissance et développement.
Selon la FAO, le besoin en eau d'une culture est la quantité d'eau nécessaire pour couvrir
les pertes en eau par évaporation (évapotranspiration de la culture) d'une culture saine,
cultivée en grande parcelle, sans contraintes du sol (fertilité et humidité), et réalisant son
potentiel de production sous les conditions considérées. Cette définition correspond à
l'évapotranspiration maximale d'une culture (ETM) qui dépend du pouvoir d'évaporation de
l'air ou demande climatique (ETP) et du coefficient cultural (Kc).
Selon Doorenbos et Pruitt (1975) le climat est l’un des facteurs qui influe le plus sur le
volume d’eau que la culture perd par évapotranspiration. Les pratiques agronomiques, les
techniques d’irrigation, les engrais, les infestations dues aux insectes et aux maladies peuvent
aussi influencer le taux d’évapotranspiration.
17
Projet d’irrigation : conception des réseaux d'irrigation (calcul du débit de
dimensionnement des ouvrages) ;
Gestion des réseaux d'irrigation : prévision à court terme (programmation des apports
d’eau) ;
Pilotage des irrigations ;
Planification de l'utilisation des ressources hydrauliques : volume d'eau nécessaire
pour l'irrigation, surfaces irrigables au vu des ressources, etc.
La pluie efficace, Peff, représente la fraction des précipitations qui est effectivement
utilisée par la culture après déduction des pertes par ruissellement de surface et par
percolation profonde (Van Laere, 2003).
Le besoin d’irrigation, noté BI est défini comme étant le volume d’eau qui devra être
apporté par irrigation en complément à la pluviométrie et éventuellement d’autres ressources
telles que les remontées capillaires (l’apport d’une nappe phréatique), la réserve en eau
initiale dans le sol, et la fraction de lessivage (lorsque la salinité influe sur la disponibilité en
eau pour les plantes). Le calcul de ces besoins d’irrigation repose sur un bilan hydrique, qui
exprime la différence entre les besoins en eau de la culture et les apports d’eau d’origine
naturelle, donné par la formule :
( − − −∆ )
=
( − )
Pe : précipitation efficace (mm), calculée en retirant à la précipitation totale les pertes par
ruissellement ou par percolation profonde,
Ac : ascension capillaire (mm), due aux flux ascensionnels à partir des eaux souterraines,
ΔS : variation de la réserve d’eau du sol (mm), différence entre les quantités d’eau
disponible dans la zone racinaire au début et à la fin de la saison végétative,
18
LR : fraction de lessivage.
BI étant un besoin net, pour calculer la quantité réelle d’eau à apporter à la culture il faut
tenir compte des efficiences de transport, de distribution et d’application de l’eau. Si on
considère une efficience globale, produit entre les 3 efficiences décrites, le besoin brut en eau
d’irrigation.
C’est donc sur la base de cette formule que le logiciel AquaCrop calcule les besoins en
eau (B) pour chaque culture en y introduisant les paramètres climatiques et culturaux. Les
besoins en eau s'expriment en m³/ha.
1.4 Evapotranspiration
L’évapotranspiration est une combinaison de deux processus : l’évaporation et la
transpiration (Van Laere, 2003).
L’évaporation, ou plus précisément l’évaporation directe, désigne l’eau qui s’évapore à partir
d’un sol (nu) ou plan d’eau. Autrement, l’évaporation est un transfert de l’eau, à partir de la
surface du sol vers l’atmosphère.
La transpiration désigne la perte d’eau des végétaux à travers les stomates des feuilles
(micropores). Les racines des végétaux captent l’eau qui se trouve dans le sol. Une fois
parvenue aux feuilles, une partie de l’eau va s’évaporer à travers les stomates des feuilles.
L’autre partie va servir à la synthèse des sucres.
L’évapotranspiration de référence
19
Elle se définit comme « le niveau d’évapotranspiration d’une surface importante d’un
gazon de hauteur uniforme (entre 8 et 15cm), en croissance active, recouvrant complètement
le sol et alimenté en eau de façon non restrictive » (Ducrocq, 1990) ;
Il s’agit de l’ensemble des pertes en eau d’un couvert végétal abondant, bien alimenté en
eau, lorsque l’énergie (évaporation de l’atmosphère) est le seul facteur qui limite cette
évaporation. On peut définir l’ETP comme l’évapotranspiration d’un couvert végétal
présentant un développement foliaire maximum (au stade de pleine croissance) couvrant bien
le sol, ce dernier étant à la capacité au champ (Ducrocq, 1990) ;
Pendant une période déterminée (jour, mois, cycle végétatif complet), chaque parcelle va
perdre, par transpiration et évaporation directe, une certaine quantité d’eau appelée
évapotranspiration réelle (ETR) : celle-ci pourra bien sûr être inférieure ou égale à l’ETP
selon que les conditions de celle-ci sont réunies ou non (Ducrocq, 1990).
En effet d’après Couraultet al., (2005), l’un des principaux facteurs qui conditionnent
l’évapotranspiration est la chaleur du sol (fournie par le rayonnement solaire). On compte
aussi parmi les facteurs qui conditionnent l’évapotranspiration, la réaction aérodynamique (ra)
au transfert de chaleur sensible et latente, et le stress hydrique (lié à la quantité d’eau dans le
sol) car, lorsque l’eau se fait plus rare dans le sol, les stomates se referment et la transpiration
ralentit.
Il apparaît ainsi que l’évapotranspiration est très liée au rayonnement solaire et au bilan
d’énergie à la surface du sol.
20
L'ET0 est considérée comme une donnée climatique, ne dépend que des conditions
atmosphériques, de l'énergie disponible à la surface évaporant et la résistance aérodynamique
de couvert végétal. Il existe des méthodes expérimentales pour la mesure directe de l'ET0,
basées sur le bilan hydrique, le bilan d'énergie et la méthode lysimétrique. Devant la difficulté
de la mise en place de ces dispositifs, différentes formules avec des degrés d'empirisme
variables ont été développées depuis ces 50 dernières années pour estimer indirectement cette
grandeur à partir de données climatiques. Elles sont classées en 4 groupes selon les
paramètres utilisés, parmi ces formules on peut citer selon Rose et Sharma (1984) cités par
Rana et Katerji (2000):
21
Lysimètres. rapport de Bowen ; de sève ;
Méthode Système des
aérodynamique ; chambres.
Eddy covariance.
Source : Traoré (2006)
Nous allons dans la suite nous intéresser aux méthodes hydrologiques pour ce qui est
de la mesure de l’évapotranspiration et aux formules de Penman originale (1963) et FAO
Penman-Monteith (1994)pour l’estimation de cette évapotranspiration puisqu’étant celles
utilisées dans nos travaux.
La méthode du bilan hydrique est une méthode résiduelle, en ce sens qu’elle se base sur
l’équation du bilan et sur la déduction de l’évapotranspiration à partir de la détermination des
autres termes de l’équation. Cette méthode peut se justifier dans la mesure où les autres
termes de l’équation du bilansont relativement simples à déterminer.
P + I + W – ET – R – D = ± ∆ (mm/s)
Avec: P, precipitations
I, infiltrations
W, remontées capillaires
D, drainage
R, ruissellement
22
ET, évapotranspiration
Ainsi, par exemple, d’après Holmes (1984), le ruissellement peut être négligé dans les
zones arides et semi-arides à très faibles pentes. Toujours dans les régions arides, d’après
Rana et Katerji (2000), pour des sols minces ou pour des sols avec une nappe assez profonde,
W peut être négligé.
Rana et Katerji(2000) concluent que la méthode du bilan hydrique convient aux petites
parcelles (≅10 m2) ou aux grands bassins versants (≅10 km2).
Le lysimètre
Le lysimètre est une cuve étanche enterrée, à parois verticales, ouverte en surface et
remplie d’une portion de terrain d’une épaisseur, qui peut varier de 0,5 à 2 m. La végétation et
les conditions à chaque niveau, surtout la teneur en eau, sont maintenues sensiblement
identiques à celles du terrain en place.
23
Figure I-1: Schéma d'une cuve lysimétrique
Source: Khan et al., 1992
Enfin, si les parois du lysimètre sont assez hautes par rapport au terrain naturel
naturel, il peut y
avoir un effet d’écran par rapport au vent, et en plus, un surplus de rayonnement solaire
refléchi par les parois sur la végétation.
24
Insol. : durée d'insolation, exprimée en heure ;
Et0 : évapotranspiration de référence calculée par la méthode de Penmann-
Montheih, exprimée en mm/jour.
Modèle de Penman-Monteith
∆( − )+
λE =
∆+ 1+
25
Allen et al., (1998) ont apporté une simplification à l’équation de Penman-Monteith en
faisant un certain nombre de suppositions sur des paramètres qu’ils ont considérés comme
constants.
Ainsi, ils ont supposé constant, λ le flux de chaleur latente de vaporisation. Ils ont fixé du
couvert végétal rcà une valeur de 70 s/m et simplifié l’expression de la résistance
aérodynamique raen l’approximant par une fonction inverse de la vitesse du vent (ra= 208/u)
(Holwet et Evett, 2004).
0,408 ∆( − )+ ( − )
=
∆+ (1 + 0,34 )
26
Le lysimètre est une cuve étanche dans laquelle un sol, ou une terre1, est mis à l’étude.
La face supérieure de cette cuve est exposée à l’action des agents atmosphériques, alors que
les faces latérales empêchent tout échange avec l’extérieur. La face inférieure, drainée, permet
à l’expérimentateur de déterminer les caractéristiques de la solution évacuée par drainage. Ce
modèle réduit de la réalité est caractérisé par la nature du sol ou de la terre qui l’emplit, le
régime climatique auquel il est soumis, l’occupation de sa surface et les traitements qui y sont
appliqués. Cette méthode réalise un bilan entrées – sorties des composés minéraux ou
organiques sur une colonne verticale de sol dont le volume est parfaitement connu. Le fait
qu’il s’agisse d’un modèle implique qu’il puisse être comparé à une certaine réalité, c’est à
dire que l’on définisse les critères qui permettront de transférer les résultats du lysimètre à la
réalité (Muller, 1990).
1.5.2 Rappel
En agronomie, la lysimétrie est l’une des méthodes qui permette d’affiner le bilan des
entrées et des sorties par voie de lixiviation. Pour cette raison, elle s’intègre naturellement
dans les études relatives à la prospection des systèmes de production végétale. Les bilans de
matières sont indispensables à la compréhension et la gestion des agro-systèmes, non
seulement dans une optique de productivité et de durabilité, mais aussi de respect de
l’environnement. Dans le contexte des défis actuels, le double souci de bonne pratique
agricole et de protection de l’environnement a conduit à reconsidérer et valoriser les résultats
des travaux utilisant la méthodologie des lysimètres. Si la lysimétrie a des limites, liées au
coût et à la durée des expérimentations, elle apparaît comme une technique précieuse pour
l’analyse systémique, car elle permet d’évaluer les conséquences d’effets cumulatifs et leurs
éventuelles dérives progressives au cours du temps. Les dispositifs lysimétriques sont lourds
et coûteux ; ils ne trouvent justification, tant pour leur création ou leur maintien, que grâce à
une bonne valorisation de leurs résultats (Ignazi, 1990).
1.5.3 Principe
Les dispositifs de mesure doivent satisfaire deux exigences : permettre des mesures fiables
de la lixiviation2, avec une perturbation minimale de sol et pouvoir être installés en parcelles
1
Le sol est le produit de l’altération, du remaniement et de l’organisation des couches supérieures de la croûte
terrestre sous l’action de la vie, de l’atmosphère et des échanges d’énergie qui s’y manifestent. La terre dans le
sens pédologique désigne la couche meuble de l’espace naturel où poussent les plantes (Lozet et Mathieu, 1990).
2
En hydrologie, on parle d’infiltration lorsqu’il y a pénétration d’eau dans la partie supérieure du sol ; de
percolation lorsqu’il y a des transferts d’eau sous la zone racinaire ; de lessivage lorsque ces transferts sous la
zone racinaire contiennent des matières en solutions.
27
cultivées sans gêne notable pour les pratiques agricoles, car un des impératifs de la lysimétrie
est la longue durée. Le principe de base, la réalisation d’un bilan, implique préalablement
l’imposition d’hypothèses simplificatrices dont le bien-fondé devra être vérifié.
La loi de conservation de masse, loi extrêmement générale, est appliquée aux transferts de
matières dans le sol. Le bilan exprime la variation du stock d’eau du sol pendant l’intervalle
de temps considéré, en mm de hauteur d’eau, ∆Q = Qentrée– Qsortie. Cette relation peut
s’appliquer aussi bien aux flux d’eau qu’aux flux de minéraux ou toute autre substance. Si
l’on considère le bilan hydrique,
La variation du stock d’eau peut être évaluée par rapport à une valeur de référence. En
effet, il a été constaté qu’à la fin de chaque période d’observation au cours de laquelle un
drainage a été mesuré, le stock d’eau du sol reprend une valeur constante qui correspond à une
humidité du sol tendant à égaliser la rétention au champ. Cette valeur est choisie comme
référence (Castagny, 1963). La Figure I-2 ci-dessous nous présente le principe de
fonctionnement d’un lysimètre.
=Ʃ ( , , ,…)
=Ʃ ( , …)
En pédologie, on parle de lixiviation pour définir la migration d’anions, cations ou de petites molécules solubles
; et de lessivage pour l’entraînement mécanique de fines particules du sol.
28
Dans les divers modèles de lysimètres, il y a des solutions techniques variées pour
déterminer et mesurer les différents termes de l’équation
l’équation du bilan hydrique. En fonction de la
façon dont les variations de teneur en eau sont mesurées, on classe les lysimètres en deux
grandes catégories : pesables et non pesables (ou volumétriques ou drainant). La différence
fondamentale est que les lysimètres
lysimètres non pesables permettent de déterminer
l’évapotranspiration pour un certain laps de temps en défalquant l’eau de drainage recueillie
de l’eau totale apportée, alors que dans le cas des systèmes pesables on peut déterminer les
deux termes (ETR et D) en même temps et de façon indépendante.
Aussi, Les lysimètrespesables sont plus précis que les lysimètres drainants mais plus
dispendieux à construire et à opérer (Musy
( et M. Soutter, 1991). La Figure I-3 présente un
lysimètre drainant ; celui qui sera utilisé pour notre essai.
29
Fort de ce principe, nous distinguons différents types de lysimètres :
Les facteurs qui influent sur la valeur de Kc sont : les caractéristiques de la culture, les
dates de plantation ou de semis, le rythme de son développement et la durée de son cycle
végétatif, les conditions climatiques, en particulier au début de la croissance et la fréquence
des pluies ou des irrigations.
30
La courbe de Kc sur l’ensemble de la période de croissance a été présentée initialement
par Doorenbos et Pruitt (1975). Elle permet de distinguer les 3 valeurs de Kc (initial, mi-
saison, et d’arrière-saison). Les valeurs les plus élevées du Kc sont observées au printemps et
en automne, lorsque le sol est encore humide. Les valeurs les plus basses sont notées en été
(Allen et al, 1998 in traité d’irrigation).
Selon Tuzet et Perrier (1998) in traité d’irrigation, le Kcvarie essentiellement avec les
caractéristiques propres de la culture et seulement un peu avec le climat. Cela permet le
transfert des valeurs standard de Kc (comme celles proposées dans les bulletins FAO-24 et 56)
d’un endroit à l’autre entre les zones climatiques. Mais pour avoir plus de précision dans la
détermination de l’ETc, il est toujours préférable d’utiliser les valeurs de Kc déterminés
expérimentalement dans la région elle-même. On aura alors :
Le pilotage de l’irrigation aura donc pour but, d’éviter le stress hydrique sur l’ensemble
du cycle de la culture afin d’avoir une production maximale sans contrainte d’alimentation en
eau, et l’optimisation de l’utilisation de l’eau quand les ressources sont limitées.
31
CHAPITRE II: MATÉRIELS ET MÉTHODES
THODES
2 Matériels et Méthodes
2.1 Présentation du
d site expérimental
2.1.1 Localisation de la zone d’étude
L’essai a été conduit entre
ntre le 14 mars 2021 et le 25 juin 2021 à la Ferme d’Application et
de Recherche (FAR) de la FASA (Université de Dschang). Elle est située dans le département
de la Menoua région de l’Ouest-Cameroun
l’Ouest Cameroun plus précisément à 5°20’ de latitude Nord et
10°03’ de longitude Estt avec une altitude de 1407 m.
Après la culture de la pastèque (précédent cultural), l’espace laissé en jachère était dominé
par Tythoniadiversifolia, Penissetumpurpureum,
Penissetumpurpureum Mimosa pudica.
32
2.1.2 Climat
Dans cette localité règne un climat tropical humide de mousson caractérisé par une longue
saison pluvieuse influencée par la distance de la mer à la localité et modérée par son altitude
(Tatchago, 1999). Les précipitations annuelles varient de 1800 à 2000 mm, les températures
annuelles varient entre 13,02 °C et 26,73 °C, avec une amplitude thermique de 13,71 °C.
L'humidité relative est supérieure à60 %. La saison sèche dure quatre mois et va de mi-
novembre à mi-mars et la saison des pluies de mi-mars à mi-novembre (huit mois).
300 150
250 125
Pr
Te
éc 200 100 m
ipi pé
150 75
rat
ta
ur
tio es
n 100 50 (°
50 25
0 0
Jan Fev Mar Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov. Déc.
33
180,0
160,0
140,0
ETP (mm/mois) 120,0
100,0
80,0
60,0
40,0
20,0
0,0
Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juill Août Sept Oct Nov Dec
ETP 153,0 148,1 133,8 124,5 119,4 117,2 112,9 111,4 113,3 114,7 127,6 145,4
2.1.4 Sol
L'étude a été menée sur un oxisol avec un bon drainage et une pente de 15 %. C'est un sol
acide contenant un taux élevé de carbone organique (> 2,5 %) et donc ric
riche en matière
organique (< 6 %) mais de mauvaise qualité puisque le rapport C/N > 14 (Bernaert et
Bitondo, 1992). La teneur en phosphore disponible est faible (7 à 16 ppm) (Euroconsult,
1989).
9). La teneur en calcium (2 à 5 meq/100g), en magnésium
nésium (0,5 à 1,5 meq/100g) et en
sodium (0,1 à 0,33 meq/100g) sont faibles. Le potassium est élevé;; la somme des bases
échangeables est moyenne ; elleest comprise entre 0,3 et 0,6 meq/100g de sol. La CEC
(Capacité d’Echange
change Cationique)à
Cationique)à pH 7 est modérément alcaline tout comme le taux dde
saturation en bases. Le phosphore absorbable est faible dans ce sol, ce qui le rend marginal
pour la production de la morelle.
relle.
34
relativement
ement plus gros et présente de nombreuses ramifications (Walter, 2001) ; toutefois, elle
est très susceptible aux maladies, comparativement à d’autres cultivars.
35
(a) (b)
36
FigureII-7: 1ère récolte à 30 JAR
Les variables collectées pour le Kc sont:
En effet, plusieurs récoltes peuvent être ainsi faites sur une même parcelle, 5 à 8 selon la
FAO (1988); 3 à 4 en absence d’apport d’engrais supplémentaire et 6 à 10 en agriculture
commerciale (Schippers, 2000) à intervalles de temps variant de 7 à 15 jours (Nakounou,
2004).
î ℎ ∗ 10000
=
37
Figure
FigureII-8: Saturation des échantillons de sol
Les masses saturées et sèches de chaque échantillon ont ensuite été déterminées grâce à
une balance de précision(Figure
FigureII-9).
Donc =
é −
Ɵ ( ) = ∗ 100
( ) = ( ) ∗
Ɵ = ∗Ɵ ( )
38
- La teneur en eau à la capacité au point de flétrissement permanent (%)
Ɵ = ∗Ɵ
Ayant obtenu la réserve utile en mm, il nous a suffi de la multiplier par la surface
dechaque lysimètre pour obtenir le volume journalier d’irrigation.
= ∗
39
FigureII-10: Lysimètre utilisé
La densité du sol calculée à partir des échantillons prélevés dans les anneaux nous a
permis de déterminer la masse exacte de terre à incorporer dans chaque seau.
Connaissant donc le volume de nos lysimètres et la densité du sol que nous sommes
supposés avoir, nous avons aisément calculer la masse de terre à incorporer par la formule
suivante:
= ∗ è
40
0,408 ∆( − )+ ( − )
=
∆ + (1 + 0,34 )
, évapotranspiration de référence (mm/j);
900, coefficient pour la culture de référence (kg K/ kJ) liées aux unités utilisées à la
distribution de variables ñ, cp et ra ;
0,34 coefficient de vent pour la culture de référence (kg K/ kJ) résultant du rapport
rs / ra ;
En effet, sur la base des résultats de plusieurs études, notamment celles de Jensen et
Haire.,(1990), la consultation d'experts menée par la FAO sur la méthodologie d'estimation
des besoins en eau des cultures, a conduit à recommander la méthode de Penman-
Monteithcomme méthode privilégiée d'estimation de l’ETP du gazon, et donc pour servir de
base à la détermination des coefficients culturaux.
41
La FigureII-12présente le dispositif mis en place c’est-à-dire les 04micro-lysimètres en
PVC équipés de tubes de drainage.
FigureII-12: Micro-lysimètres
L’équation du bilan hydrique utilisée dans le calcul de l’ETM se présente comme suit :
+ = + + ±∆
L’irrigation apportée à la plante tous les jours, ramène toujours au même niveau,
l’humidité du sol. Par conséquent, la variation de stock(∆ ) est considérée comme nulle.
ETM = (P + I) −
Phase initiale : c’est la période qui s’étale depuis le semis ou le repiquage jusqu’à ce
que la culture couvre environ 10% de la surface du sol. Le coefficient est fixé pour
toute la période et s'appelle KCmin ;
Phase de développement : cette période commence à la fin de la phase initiale et se
termine quand la couverture totale du sol est réalisée ; C'est-à-dire quand 70% à 80 %
de la surface est ombragée par la culture ;
Phase de mi- saison ou pleine végétation : cette période commence à la fin de la phase
de développement et s’achève à la maturation; elle comprend la floraison et la
42
formation des grains. Le coefficient cultural est constant pendant toute cette période et
dénommé KCmax.
Phase d'arrière-saison
saison ou de maturation : depuis la fin de la mi
mi- saison jusqu'à
maturation complète ou récolte ; elle comprend le mûrissement.
2.6.1 Évapotranspiration
vapotranspiration (ET) par phase
+ + ⋯+
=
nétant
étant le nombre de jours que dure la phase
43
2.6.2 Coefficient cultural par phase
Ayant pour chaque phase les valeurs des évapotranspirations maximale et potentielle,
le quotient de ces deux valeurs nous a permis d’obtenir les coefficients culturaux
correspondants à chaque phase.
44
CHAPITRE III: RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
3 Résultats et Discussions
3.1 Résultats
3.1.1 Caractérisation hydrique du sol
Les Tableau III-1 etTableau III-2 récapitulent les différents paramètres mesurés et
calculés afin d’obtenir le volume journalier d’irrigation à apporter.
Nous avons au cours de l’essai apporté une dose d’irrigation journalière de 900 ml par
lysimètre en dehors des précipitations journalières enrégistrées.
ET (MM/JOUR 5
0
Phase initiale Phase de 1ère récolte 2ème récolte 3ème récolte 4ème récolte
croissance
46
3.1.3 Détermination des coefficients culturaux
Pour ce qui est du cycle cultural du Solanumscabrum Mill., les stades distingués sont
consignés dans le tableau Tableau III-3suivant :
Le cycle végétatif du Solanumscabrum Mill. est d’environ 105 jours soit 03 mois 15
jours.
Les valeurs des Kcpour chaque phase sont récapitulées dans le tableau Tableau III-4.
Kc Ecart-type
Phase initiale 0,36 0,03
Phase de croissance 0,76 0,03
Phase de maturité/Récolte 1 0,85 0,06
2ème récolte 1,1 0,05
ème
3 récolte 0,83 0,04
4ème récolte 0,89 0,05
La plus grande valeur de Kc est de 1,1 correspondant à la 2ème récolte contre une valeur
minimale de 0,36 pour la phase initiale.
47
La figure suivante illustre la variation du Kc au cours du cycle
Variation du Kc
1,20
1,00
0,80
0,60
0,40
0,20
0,00
Phase de
Phase 1ère 2ème 3ème 4ème
croissanc
initiale récolte récolte récolte récolte
e
Kc 0,36 0,76 0,85 1,1 0,83 0,89
48
3.1.5 Rendements frais
Après récolte, nous avons obtenu un cumul de 54,34 t/ha. Le tableauTableau III-8 suivant
nous présente plus de détails.
Rendement moyen
30 JAR 9300
45 JAR 29664
60 JAR 6428
75 JAR 10544
Cumul 55336
49
3.2 Discussions
3.2.1 Caractérisation hydrique du sol
Une hauteur d’eau de 12,7 mm était appliquée par jour dans chaque lysimètre en dehors
des hauteurs de précipitations enregistrées. Le volume d’irrigation a donc été modifié par les
pluies et a donné des volumes totaux de 1126 mm (précipitations) et 1320 mm (irrigation)
pour l'ensemble du cycle végétatif de la culture. La somme de ces volumes est largement
supérieure à la limite optimale(500 - 1200 mm) de l'eau indiquée par Edmonds et Chweya
(1997). Il est donc évident que les plantes n’ont été sujettes à aucun moment du cycle au
stress hydrique.
Le pic de l’ETM survient à la deuxième récolte qui fait partie de la phase de maturité pendant
laquelle le développement foliaire est maximale. Selon FAO (2006), la couverture du sol à
cette phase est presque totale, comprise entre 70 et 80 %. Les besoins en eau de la plante en ce
moment sont maximaux par rapport à ceux des autres phases.
Les valeurs que nous avons déterminées avoisinent celles d’autres cultures de la même
nature. En effet, le tabac a un Kc compris entre 0,3 et 0,4 à la phase initiale ; 0,75 à la phase
de croissance ; de 1,15 à la phase de développement (Brouwer et al., 1986). Le tabac est une
50
solanacée cultivée pour le même organe économique que la morelle (les feuilles) ; ceci justifie
les valeurs aussi voisines de leur Kc au cours des différentes phases de leur cycle végétatif
respectif.
Le chou qui est aussi un légume feuille de 0,45 à la phase initiale, de 0,75 à la phase de
croissance et de 1,05 à la phase de pleine végétation (Bunning, 1965 cité par Beernaert et
Bitondo, 1992). La valeur élevée du Kc du chou en phase initiale par rapport à celui de la
morelle pourrait s’expliquer par la durée de la phase initiale qui est plus grande chez les
choux (20 à 30 jours) contre 10 jours pour la morelle noire. Pendant cette phase, le chou
atteint un développement foliaire que la morelle n’atteint pas en 10 jours.
L’allure de la courbe du coefficient cultural obtenue est la même que celle les autres cultures
dont le coefficient cultural est connu (Duchemin, 1998). Cela explique le fait que les besoins
en eau de la plante sont liés au stade d’évolution de la plante par conséquent, son coefficient
cultural évolue en fonction du stade.
La force du Kcréside dans le fait qu’il puisse être utilisé à travers le monde au-delà des
barrières climatiques.Selon Tuzet et Perrier (1998) in traité d’irrigation, le Kc varie
essentiellement avec les caractéristiques propres de la culture et seulement un peu avec le
climat. Cela permet le transfert des valeurs standard de Kc (comme celles proposées dans les
bulletins FAO-24 et 56) d’un endroit à l’autre entre les zones climatiques. Mais pour avoir
plus de précision dans la détermination de l’ETR, il est toujours préférable d’utiliser les
valeurs de Kc déterminés expérimentalement dans la région elle-même.
Cependant des études menées par Boyomo (2019) montre de faible hauteurs de plantes de
l’ordre de 19,6 cm bien qu’étant dans le même environnement pédoclimatique que celui ayant
accueilli notre essai et ayant suivi le même itinéraire technique. Cette faible hauteur des
plantes est causée par un manque d’eau. De même Chadoeuf-Hannel et Barradis (1982)
51
montrent que, un manque d’eau réduit fortement la taille des plantes ; ainsi un apport d’eau
peut être déterminant sur l’aspect morphologique des plantes.
52
CONCLUSION
53
BIBLIOGRAPHIE
Ajambang W., 2001. Growth characteristics and yields differences among some accession of
black nighshades (SolanumscabrumMill.) in the ecological zone of Dschang.
Mémoire de fin d’étuded’IngénieurAgronome.UDs/FASA.
Allen R. G., Pereira L. S., Raes D, Smith M., 1998. Crop evapotranspiration –
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ANNEXES
60
Annexe 3: Calcul de l'ETP journalière pour la phase de croissance
DY RH2M T2M_MAX T2M_MIN Tmoy U2 (m/s) Ra es (kPa/°C) Rn (MJ/m2/Jr Delta ea tmoy ea ( kPa/°C) ETP
22/03/2021 85,45 26,21 19,33 22,8 0,096 37,548 9,091 15,7579969 0,16716 26,409 2,2566491 5,2584297
23/03/2021 82,94 27,03 19,49 23,3 0,111 37,548 9,104 16,4965248 0,1726 27,242 2,2594515 5,58035959
24/03/2021 89,2 25,62 20,08 22,9 0,091 37,548 9,109 14,1403993 0,1685 26,545 2,367814 4,74557003
25/03/2021 81,48 27,71 19,44 23,6 0,121 37,548 9,107 17,2766505 0,17475 27,778 2,2633107 5,87380687
26/03/2021 83,03 27,1 19,44 23,3 0,123 37,548 9,109 16,6272787 0,17216 27,259 2,2633148 5,67374179
27/03/2021 74,79 29,9 19,39 24,6 0,116 37,548 9,103 19,476376 0,18545 29,597 2,2135222 6,58523217
28/03/2021 63,05 29,77 18,58 24,2 0,189 37,548 9,102 20,0965651 0,18075 28,798 1,8156824 7,12375743
29/03/2021 68,17 29,32 18,38 23,9 0,138 37,548 9,103 19,8708046 0,1775 28,245 1,9254617 6,78916554
30/03/2021 65,09 29,74 18,79 24,3 0,136 37,548 9,099 19,8798843 0,18165 28,951 1,884388 6,80806481
31/03/2021 58,71 30,07 17,84 24 0,166 37,548 9,096 21,0097082 0,179 28,424 1,6687437 7,30454939
01/04/2021 64,23 30,19 17,78 24 0,165 37,512 9,102 21,1434617 0,179 28,475 1,8289171 7,32215496
02/04/2021 65,39 29,89 18,92 24,4 0,111 37,512 9,108 19,8789534 0,18305 29,189 1,908636 6,69894004
03/04/2021 65,08 29,46 18,65 24,1 0,159 37,512 9,103 19,7334514 0,17955 28,594 1,860865 6,86245628
04/04/2021 68,66 29,71 20,33 25 0,097 37,512 9,101 18,3819517 0,189 30,234 2,0758664 6,19158464
05/04/2021 74,5 29,33 19,5 24,4 0,111 37,512 9,102 18,8177182 0,18315 29,206 2,1758098 6,35063527
06/04/2021 85,18 27,47 20,25 23,9 0,12 37,512 9,103 16,1271937 0,1776 28,262 2,4073572 5,51834508
07/04/2021 81,43 29,09 20,09 24,6 0,095 37,512 9,103 18,00576 0,1849 29,503 2,4024293 6,02308112
08/04/2021 89,25 26,64 21,05 23,8 0,105 37,512 9,104 14,190448 0,17745 28,237 2,5201076 4,84958225
09/04/2021 85,27 27,22 20,58 23,9 0,086 37,512 9,096 15,465866 0,178 28,33 2,4156991 5,16532072
10/04/2021 83,26 26,49 20,43 23,5 0,121 37,512 9,089 14,7749668 0,1736 27,582 2,2964773 5,10298818
11/04/2021 93,21 23,86 20,1 22 0,142 37,512 9,098 11,6381547 0,1588 25,066 2,3364019 4,21419209
12/04/2021 80,95 27,26 19,1 23,2 0,121 37,512 9,109 17,1449128 0,1708 27,106 2,1942307 5,82105265
13/04/2021 88,56 24,6 19,62 22,1 0,108 37,512 9,118 13,3938328 0,1601 25,287 2,2394167 4,58059485
14/04/2021 83,28 25,38 18,28 21,8 0,171 37,512 9,111 15,9926111 0,1573 24,811 2,0662601 5,67972549
15/04/2021 81,38 27,19 19,14 23,2 0,153 37,512 9,102 17,0289607 0,17065 27,081 2,2038111 5,93395163
16/04/2021 86,97 25,52 20,37 22,9 0,08 37,512 9,094 13,620524 0,16845 26,707 2,3226643 4,53746791
17/04/2021 89,67 25,6 20,16 22,9 0,108 37,512 9,094 13,9987627 0,1678 26,596 2,3848633 4,77766327
18/04/2021 90,21 25,52 20,02 22,8 0,131 37,512 9,108 14,0757501 0,1667 26,409 2,3823559 4,90702033
19/04/2021 81,94 28,29 19,46 23,9 0,098 37,512 9,104 17,8348949 0,17775 28,288 2,3178778 5,95117549
20/04/2021 85,45 26,9 20,49 23,7 0,136 37,512 9,102 15,1956477 0,17595 27,982 2,3910192 5,30027199
61
Annexe 5: Calcul de l'ETP pour les phase de récoltes 1, 2 et 3
DY RH2M T2M_MAX T2M_MIN Tmoy U2 (m/s) Ra es (kPa/°C) Rn (MJ/m2/Jr Delta ea tmoy ea ( kPa/°C) ETP
10/05/2021 82,69 25,95 17,91 21,9 0,091 36,432 9,125 16,5284078 0,1583 24,981 2,0656789 5,43273466
11/05/2021 82,45 27,9 19,16 23,5 0,076 36,432 9,12 17,2329137 0,1743 27,701 2,2839475 5,65095589
12/05/2021 91,04 25,49 20,2 22,8 0,089 36,432 9,119 13,406976 0,16745 26,537 2,415883 4,50716275
13/05/2021 89,12 26,11 19,72 22,9 0,156 36,432 9,112 14,7351114 0,16815 26,656 2,3755382 5,22886748
14/05/2021 84,63 26,84 19,21 23 0,098 36,432 9,11 16,1014603 0,16925 26,843 2,2716808 5,38246625
15/05/2021 83,48 28,18 19,94 24,1 0,116 36,432 9,107 16,7327222 0,1796 28,602 2,387695 5,69702544
16/05/2021 93,35 24,41 20,62 22,5 0,083 36,432 9,109 11,3480855 0,16415 25,976 2,4248129 3,84418968
17/05/2021 85,93 26,05 19,68 22,9 0,128 36,432 9,116 14,7120337 0,16765 26,571 2,2832031 5,09824309
18/05/2021 82 27,89 19,03 23,5 0,178 36,432 9,118 17,3508141 0,1736 27,582 2,261724 6,15305639
19/05/2021 81,82 27,05 19,66 23,4 0,157 36,432 9,121 15,846203 0,17255 27,404 2,2421544 5,60003404
20/05/2021 86,92 27,15 20,12 23,6 0,077 36,432 9,122 15,4554146 0,17535 27,88 2,4232861 5,10996666
21/05/2021 90,48 25,86 20,37 23,1 0,092 36,432 9,12 13,6580648 0,17015 26,996 2,4425528 4,60653235
22/05/2021 90,45 24,66 20,29 22,5 0,119 36,432 9,126 12,1855101 0,16375 25,908 2,3433334 4,27806095
23/05/2021 87,21 25,95 19,68 22,8 0,151 36,432 9,124 14,5960979 0,16715 26,486 2,3098005 5,16941335
24/05/2021 84,83 27,33 20,06 23,7 0,089 36,432 9,125 15,7170198 0,17595 27,982 2,3736706 5,25058534
25/05/2021 84,34 28,06 19,95 24 0,104 36,432 9,117 16,6002039 0,17905 28,509 2,4044069 5,60041323
26/05/2021 92,38 25,59 20,99 23,3 0,184 36,432 9,116 12,5020696 0,1719 27,293 2,5213273 4,67564485
27/05/2021 84,98 26,61 19,94 23,3 0,099 36,432 9,117 15,0544853 0,17175 27,268 2,3171922 5,07866763
28/05/2021 82,72 27,65 19,2 23,4 0,104 36,432 9,114 16,9446011 0,17325 27,523 2,2766612 5,6866288
29/05/2021 82,09 27,97 20,42 24,2 0,119 36,432 9,111 16,0168265 0,18095 28,832 2,3667778 5,49836889
30/05/2021 86,93 26,95 20,15 23,6 0,12 36,432 9,1 15,2004852 0,1745 27,735 2,4110036 5,22213474
31/05/2021 90,4 25,78 20,89 23,3 0,085 36,432 9,103 12,8901338 0,17235 27,37 2,4742028 4,34619771
01/06/2021 87,99 26,42 20,26 23,3 0,086 35,568 9,105 14,1243927 0,1724 27,378 2,4089902 4,73104211
02/06/2021 84,55 27,31 19,71 23,5 0,099 35,568 9,117 15,6886735 0,1741 27,667 2,3392449 5,28070052
03/06/2021 81,13 28,11 19,69 23,9 0,095 35,568 9,118 16,5133609 0,178 28,33 2,2984129 5,53623185
04/06/2021 90,04 26,33 20,41 23,4 0,091 35,568 9,119 13,8465087 0,1727 27,429 2,4697072 4,66762035
05/06/2021 91,83 24,31 19,64 22 0,12 35,568 9,113 12,2980957 0,15875 25,058 2,3010302 4,30451874
06/06/2021 78,56 26,65 19,05 22,9 0,109 35,568 9,115 15,6886735 0,1675 26,545 2,0853752 5,31756848
07/06/2021 83,2 27,24 18,23 22,7 0,139 35,568 9,114 17,0821222 0,16635 26,35 2,1922784 5,86732426
08/06/2021 82,85 27,36 19,04 23,2 0,131 35,568 9,114 16,4150077 0,171 27,14 2,248549 5,64333802
09/06/2021 85,82 27,18 20,27 23,7 0,078 35,568 9,112 14,9595473 0,17625 28,033 2,4057492 4,96749074
10/06/2021 85,76 27,3 19,04 23,2 0,153 35,568 9,102 16,3557119 0,1707 27,089 2,3231526 5,7171702
11/06/2021 91,16 25,71 20,39 23,1 0,114 35,568 9,1 13,126086 0,1695 26,885 2,4508366 4,54330331
12/06/2021 91,27 25,2 19,96 22,6 0,162 35,568 9,12 13,0270197 0,1648 26,086 2,3808692 4,73636129
13/06/2021 88,39 23,69 18,96 21,3 0,106 35,568 9,132 12,3768463 0,15225 23,953 2,1171615 4,251819
14/06/2021 83,34 27,22 18,61 22,9 0,074 35,568 9,121 16,6986362 0,16815 26,656 2,2214694 5,44665343
15/06/2021 89,71 26,15 20,12 23,1 0,098 35,568 9,12 13,9745581 0,17035 27,03 2,4248164 4,73254852
16/06/2021 88,46 26,84 19,75 23,3 0,112 35,568 9,116 15,1531369 0,17195 27,302 2,4150907 5,16188603
17/06/2021 90,66 24,99 19,59 22,3 0,141 35,568 9,128 13,2244101 0,1619 25,593 2,3202614 4,69380703
18/06/2021 88,67 25,93 19,54 22,7 0,099 35,568 9,133 14,3856622 0,16635 26,35 2,3364102 4,85236347
19/06/2021 93,77 23,57 19,74 21,7 0,104 35,568 9,13 11,1372717 0,15555 24,514 2,2986309 3,87067377
20/06/2021 91,26 25,25 19,52 22,4 0,139 35,568 9,128 13,6224976 0,16285 25,755 2,3503557 4,80234252
21/06/2021 94,96 23,05 19,58 21,3 0,175 35,568 9,124 10,6009348 0,15215 23,936 2,2729151 4,07946316
22/06/2021 89,76 24,95 18,36 21,7 0,124 35,568 9,124 14,6090554 0,15555 24,514 2,2003318 5,00866188
23/06/2021 92,47 22,94 18,86 20,9 0,128 35,568 9,122 11,4950141 0,148 23,23 2,1480781 4,0964224
62
Annexe 7: Bilan hydrique pour la phase de croissance
Date PRECTOT Irrigation D1 D2 D3 D4 D Moyen ETM1 ETM2 ETM3 ETM4 ETM Moyen
22/03/2021 6,04 12,70 14,38 14,37 14,36 14,34 14,36 4,36 4,37 4,38 4,40
23/03/2021 2,54 12,70 10,79 10,77 10,78 10,77 10,78 4,45 4,47 4,46 4,47
24/03/2021 21,21 12,70 29,67 29,65 29,66 29,64 29,66 4,24 4,26 4,25 4,27
25/03/2021 6,84 12,70 15,01 15,00 15,01 14,99 15,00 4,53 4,54 4,53 4,55
26/03/2021 3,08 12,70 11,31 11,30 11,31 11,29 11,30 4,47 4,48 4,47 4,49
27/03/2021 0,14 12,70 8,29 8,28 8,28 8,27 8,28 4,55 4,56 4,56 4,57
28/03/2021 0,01 12,70 8,13 8,11 8,10 8,09 8,11 4,58 4,60 4,61 4,62
29/03/2021 0,01 12,70 8,16 8,15 8,15 8,14 8,15 4,55 4,56 4,56 4,57
30/03/2021 0,00 12,70 8,12 8,11 8,12 8,10 8,11 4,58 4,59 4,58 4,60
31/03/2021 0,00 12,70 8,11 8,09 8,10 8,09 8,10 4,59 4,61 4,60 4,61
01/04/2021 0,01 12,70 8,18 8,16 8,17 8,15 8,17 4,53 4,55 4,54 4,56
02/04/2021 0,02 12,70 8,21 8,19 8,20 8,19 8,20 4,51 4,53 4,52 4,53
03/04/2021 0,00 12,70 8,16 8,14 8,15 8,14 8,15 4,54 4,56 4,55 4,56
04/04/2021 0,01 12,70 8,14 8,13 8,12 8,10 8,12 4,57 4,58 4,59 4,61
05/04/2021 0,04 12,70 8,15 8,13 8,14 8,13 8,14 4,59 4,61 4,60 4,61
06/04/2021 18,17 12,70 26,46 26,44 26,45 26,43 26,45 4,41 4,43 4,42 4,44
07/04/2021 12,76 12,70 20,92 20,90 20,91 20,90 20,91 4,54 4,56 4,55 4,56
08/04/2021 24,48 12,70 32,97 32,95 32,96 32,95 32,96 4,21 4,23 4,22 4,23
09/04/2021 17,28 12,70 25,65 25,64 25,64 25,63 25,64 4,33 4,34 4,34 4,35
10/04/2021 13,75 12,70 22,14 22,12 22,13 22,11 22,13 4,31 4,33 4,32 4,34
11/04/2021 28,30 12,70 36,93 36,91 36,92 36,90 36,92 4,07 4,09 4,08 4,10
12/04/2021 2,52 12,70 10,78 10,76 10,77 10,75 10,77 4,44 4,46 4,45 4,47
13/04/2021 27,28 12,70 35,88 35,87 35,88 35,86 35,87 4,10 4,11 4,10 4,12
14/04/2021 8,09 12,70 16,36 16,35 16,35 16,34 16,35 4,43 4,44 4,44 4,45
15/04/2021 6,59 12,70 14,84 14,82 14,83 14,82 14,83 4,45 4,47 4,46 4,47
16/04/2021 5,23 12,70 14,65 14,63 14,64 14,62 14,64 3,28 3,30 3,29 3,31
17/04/2021 2,65 12,70 11,22 11,21 11,21 11,20 11,21 4,13 4,14 4,14 4,15
18/04/2021 2,24 12,70 10,80 10,78 10,79 10,77 10,78 4,14 4,16 4,15 4,17
19/04/2021 1,48 12,70 9,71 9,70 9,71 9,69 9,70 4,47 4,48 4,47 4,49
20/04/2021 2,84 12,70 11,15 11,13 11,14 11,13 11,14 4,39 4,41 4,40 4,41
Moyenne 4,38 4,39 4,39 4,40 4,39 0,26
63
Annexe 9: Bilan hydrique pour les autres phase de récoltes
Date PRECTOT Irrigation D1 D2 D3 D4 D Moyen ETM1 ETM2 ETM3 ETM4 ETM Moyen
10/05/2021 0,61 12,70 9,20 9,21 9,21 9,19 9,20 4,112 4,096 4,104 4,120
11/05/2021 4,04 12,70 12,44 12,46 12,45 12,44 12,45 4,297 4,281 4,289 4,304
12/05/2021 13,57 12,70 22,47 22,49 22,48 22,46 22,48 3,798 3,780 3,789 3,807
13/05/2021 5,05 12,70 13,79 13,80 13,80 13,78 13,79 3,962 3,945 3,954 3,971
14/05/2021 1,75 12,70 10,36 10,38 10,37 10,35 10,37 4,088 4,071 4,079 4,096
15/05/2021 8,20 12,70 15,44 15,45 15,46 15,45 15,45 5,459 5,448 5,442 5,454
16/05/2021 5,66 12,70 12,79 12,80 12,81 12,80 12,80 5,568 5,557 5,551 5,563
17/05/2021 1,62 12,70 8,15 8,16 8,16 8,15 8,15 6,174 6,164 6,159 6,169
18/05/2021 2,16 12,70 8,08 8,09 8,09 8,08 8,09 6,779 6,771 6,767 6,775
19/05/2021 1,08 12,70 7,35 7,36 7,36 7,35 7,35 6,433 6,424 6,419 6,428
20/05/2021 2,81 12,70 9,19 9,20 9,21 9,20 9,20 6,317 6,308 6,303 6,312
21/05/2021 9,24 12,70 15,79 15,80 15,81 15,80 15,80 6,145 6,135 6,131 6,140
22/05/2021 8,15 12,70 14,85 14,86 14,87 14,86 14,86 5,999 5,989 5,984 5,994
23/05/2021 1,50 12,70 7,85 7,86 7,86 7,86 7,86 6,349 6,340 6,335 6,344
24/05/2021 2,34 12,70 8,65 8,66 8,66 8,66 8,66 6,389 6,380 6,375 6,384
Moyenne 5,46 5,45 5,45 5,46 5,45 1,05
25/05/2021 3,64 12,70 13,96 13,98 14,00 13,98 13,98 2,38 2,36 2,34 2,36
26/05/2021 8,43 12,70 18,86 18,90 18,91 18,88 18,89 2,27 2,23 2,22 2,25
27/05/2021 2,96 12,70 13,30 13,30 13,32 13,30 13,31 2,36 2,36 2,34 2,36
28/05/2021 1,74 12,70 11,75 11,76 11,77 11,75 11,76 2,69 2,68 2,67 2,69
29/05/2021 1,91 12,70 12,09 11,88 11,89 11,87 11,93 2,52 2,73 2,72 2,74
30/05/2021 1,62 12,70 9,22 9,22 9,23 9,21 9,22 5,10 5,10 5,09 5,11
31/05/2021 11,09 12,70 19,00 19,01 19,01 19,00 19,00 4,79 4,78 4,78 4,79
01/06/2021 12,04 12,70 19,94 19,95 19,96 19,94 19,95 4,80 4,79 4,78 4,80
02/06/2021 4,11 12,70 11,62 11,62 11,63 11,62 11,62 5,19 5,19 5,18 5,19
03/06/2021 3,75 12,70 10,97 10,97 10,97 10,96 10,97 5,48 5,48 5,48 5,49
04/06/2021 16,18 12,70 24,12 24,15 24,16 24,14 24,14 4,76 4,73 4,72 4,74
05/06/2021 35,06 12,70 42,99 43,00 43,01 43,00 43,00 4,77 4,76 4,75 4,76
06/06/2021 0,37 12,70 7,83 7,83 7,84 7,83 7,83 5,24 5,24 5,23 5,24
07/06/2021 3,95 12,70 11,05 11,04 11,05 11,04 11,04 5,60 5,61 5,60 5,61
08/06/2021 3,96 12,70 11,25 11,24 11,25 10,33 11,02 5,41 5,42 5,41 6,33
Moyenne 4,22 4,23 4,22 4,30 4,24 1,31
09/06/2021 8,55 12,70 18,43 18,44 18,46 18,45 18,45 2,82 2,81 2,79 2,80
10/06/2021 4,41 12,70 15,05 15,05 15,09 15,04 15,05 2,06 2,06 2,02 2,07
11/06/2021 19,61 12,70 29,83 29,83 29,85 29,81 29,83 2,48 2,48 2,46 2,50
12/06/2021 11,37 12,70 21,53 21,51 21,55 21,49 21,52 2,54 2,56 2,52 2,58
13/06/2021 15,77 12,70 25,77 25,78 25,77 25,77 25,77 2,70 2,69 2,70 2,70
14/06/2021 5,51 12,70 12,91 12,35 12,35 12,35 12,49 5,30 5,86 5,86 5,86
15/06/2021 13,94 12,70 21,77 21,78 21,79 21,77 21,78 4,87 4,86 4,85 4,87
16/06/2021 55,19 12,70 62,68 62,69 63,04 62,68 62,78 5,21 5,20 4,85 5,21
17/06/2021 70,55 12,70 78,41 78,42 78,43 78,41 78,42 4,84 4,83 4,82 4,84
18/06/2021 62,54 12,70 70,34 70,35 70,35 70,34 70,34 4,90 4,89 4,89 4,90
19/06/2021 27,95 12,70 35,76 35,97 35,98 35,96 35,92 4,89 4,68 4,67 4,69
20/06/2021 18,40 12,70 26,22 26,21 26,22 26,20 26,21 4,88 4,89 4,88 4,90
21/06/2021 104,73 12,70 112,61 112,62 112,64 112,61 112,62 4,82 4,81 4,79 4,82
22/06/2021 23,43 12,70 30,99 31,00 30,97 30,99 30,99 5,14 5,13 5,16 5,14
23/06/2021 16,97 12,70 24,87 24,84 24,84 24,84 24,85 4,80 4,83 4,83 4,83
Moyenne 4,15 4,17 4,14 4,18 4,16 1,21
64
Annexe 10: Calcul du Kc journalier pour la phase initiale
Date Precip (mm) Irrigation (mm) Drainage (mm) ETM (mm) ETP (mm) Kc/jour
12/03/2021 4,9 12,7 15,39 2,21 6,24 0,35
13/03/2021 3,16 12,7 13,69 2,17 6,15 0,35
14/03/2021 10,67 12,7 21,40 1,97 5,31 0,37
15/03/2021 1,01 12,7 11,65 2,06 5,65 0,36
16/03/2021 0,62 12,7 10,83 2,49 6,38 0,39
17/03/2021 0,5 12,7 11,31 1,89 5,15 0,37
18/03/2021 0,91 12,7 11,51 2,10 5,97 0,35
19/03/2021 3,16 12,7 13,84 2,02 5,54 0,36
20/03/2021 3,9 12,7 15,18 1,42 4,90 0,29
21/03/2021 0,92 12,7 11,49 2,13 6,02 0,35
Date Precip (mm) Irrigation (mm) Drainage (mm) ETM (mm) ETP (mm) Kc/jour
22/03/2021 6,04 12,7 14,36 4,38 5,26 0,83
23/03/2021 2,54 12,7 10,78 4,46 5,58 0,80
24/03/2021 21,21 12,7 29,66 4,25 4,75 0,90
25/03/2021 6,84 12,7 15,00 4,54 5,87 0,77
26/03/2021 3,08 12,7 11,30 4,48 5,67 0,79
27/03/2021 0,14 12,7 8,28 4,56 6,59 0,69
28/03/2021 0,01 12,7 8,11 4,60 7,12 0,65
29/03/2021 0,01 12,7 8,15 4,56 6,79 0,67
30/03/2021 0 12,7 8,11 4,59 6,81 0,67
31/03/2021 0 12,7 8,10 4,60 7,30 0,63
01/04/2021 0,01 12,7 8,17 4,54 7,32 0,62
02/04/2021 0,02 12,7 8,20 4,52 6,70 0,68
03/04/2021 0 12,7 8,15 4,55 6,86 0,66
04/04/2021 0,01 12,7 8,12 4,59 6,19 0,74
05/04/2021 0,04 12,7 8,14 4,60 6,35 0,72
06/04/2021 18,17 12,7 26,45 4,42 5,52 0,80
07/04/2021 12,76 12,7 20,91 4,55 6,02 0,76
08/04/2021 24,48 12,7 32,96 4,22 4,85 0,87
09/04/2021 17,28 12,7 25,64 4,34 5,17 0,84
10/04/2021 13,75 12,7 22,13 4,32 5,10 0,85
11/04/2021 28,3 12,7 36,92 4,08 4,21 0,97
12/04/2021 2,52 12,7 10,77 4,45 5,82 0,77
13/04/2021 27,28 12,7 35,87 4,11 4,58 0,90
14/04/2021 8,09 12,7 16,35 4,44 5,68 0,78
15/04/2021 6,59 12,7 14,83 4,46 5,93 0,75
16/04/2021 5,23 12,7 14,64 3,29 4,54 0,73
17/04/2021 2,65 12,7 11,21 4,14 4,78 0,87
18/04/2021 2,24 12,7 10,78 4,16 4,91 0,85
19/04/2021 1,48 12,7 9,70 4,48 5,95 0,75
20/04/2021 2,84 12,7 11,14 4,40 5,30 0,83
65
Annexe 12: Calcul du Kc pour la phase de maturité/ Récolte 1
Date Precip (mm) Irrigation (mm) Drainage (mm) ETM (mm) ETP (mm) Kc/jour
21/04/2021 4,43 12,7 12,26 4,87 5,32 0,91
22/04/2021 6,8 12,7 14,77 4,73 4,60 1,03
23/04/2021 15,35 12,7 22,91 5,14 5,99 0,86
24/04/2021 5,45 12,7 13,33 4,82 5,60 0,86
25/04/2021 1,4 12,7 9,05 5,05 5,46 0,92
26/04/2021 0,59 12,7 8,19 5,10 6,16 0,83
27/04/2021 8,38 12,7 16,52 4,56 4,74 0,96
28/04/2021 4,03 12,7 11,86 4,87 5,53 0,88
29/04/2021 3,44 12,7 11,43 4,71 5,07 0,93
30/04/2021 3,94 12,7 12,48 4,16 5,84 0,71
01/05/2021 82,6 12,7 92,35 2,95 3,74 0,79
02/05/2021 8,15 12,7 16,33 4,52 5,79 0,78
03/05/2021 8,81 12,7 17,72 3,79 4,22 0,90
04/05/2021 15,31 12,7 24,09 3,92 4,89 0,80
05/05/2021 14,35 12,7 23,44 3,61 5,39 0,67
06/05/2021 18,99 12,7 27,88 3,81 4,33 0,88
07/05/2021 6,19 12,7 14,99 3,90 4,80 0,81
08/05/2021 22,95 12,7 32,24 3,41 4,78 0,71
09/05/2021 14 12,7 21,82 4,88 5,40 0,90
66
Annexe 13: Calcul du Kc pour les autres phases de récoltes
Date Precip (mm) Irrigation (mm) Drainage (mm) ETM (mm) ETP (mm) Kc/jour
10/05/2021 0,61 12,7 9,20 4,11 5,43 0,76
11/05/2021 4,04 12,7 12,45 4,29 5,65 0,76
12/05/2021 13,57 12,7 22,48 3,79 4,51 0,84
13/05/2021 5,05 12,7 13,79 3,96 5,23 0,76
14/05/2021 1,75 12,7 10,37 4,08 5,38 0,76
15/05/2021 8,2 12,7 15,45 5,45 5,70 0,96
16/05/2021 5,66 12,7 12,80 5,56 3,84 1,45
17/05/2021 1,62 12,7 8,15 6,17 5,10 1,21
18/05/2021 2,16 12,7 8,09 6,77 6,15 1,10
19/05/2021 1,08 12,7 7,35 6,43 5,60 1,15
20/05/2021 2,81 12,7 9,20 6,31 5,11 1,23
21/05/2021 9,24 12,7 15,80 6,14 4,61 1,33
22/05/2021 8,15 12,7 14,86 5,99 4,28 1,40
23/05/2021 1,5 12,7 7,86 6,34 5,17 1,23
24/05/2021 2,34 12,7 8,66 6,38 5,25 1,22
Date Precip (mm) Irrigation (mm) Drainage (mm) ETM (mm) ETP (mm) Kc/jour
25/05/2021 3,64 12,7 13,98 2,36 5,60 0,42
26/05/2021 8,43 12,7 18,89 2,24 4,68 0,48
27/05/2021 2,96 12,7 13,31 2,35 5,08 0,46
28/05/2021 1,74 12,7 11,76 2,68 5,69 0,47
29/05/2021 1,91 12,7 11,93 2,68 5,50 0,49
30/05/2021 1,62 12,7 9,22 5,10 5,22 0,98
31/05/2021 11,09 12,7 19,00 4,79 4,35 1,10
01/06/2021 12,04 12,7 19,95 4,79 4,73 1,01
02/06/2021 4,11 12,7 11,62 5,19 5,28 0,98
03/06/2021 3,75 12,7 10,97 5,48 5,54 0,99
04/06/2021 16,18 12,7 24,14 4,74 4,67 1,01
05/06/2021 35,06 12,7 43,00 4,76 4,30 1,11
06/06/2021 0,37 12,7 7,83 5,24 5,32 0,98
07/06/2021 3,95 12,7 11,04 5,61 5,87 0,96
08/06/2021 3,96 12,7 11,02 5,64 5,64 1,00
Date Precip (mm) Irrigation (mm) Drainage (mm) ETM (mm) ETP (mm) Kc/jour
09/06/2021 8,55 12,7 18,45 2,80 4,97 0,56
10/06/2021 4,41 12,7 15,05 2,06 5,72 0,36
11/06/2021 19,61 12,7 29,83 2,48 4,54 0,55
12/06/2021 11,37 12,7 21,52 2,55 4,74 0,54
13/06/2021 15,77 12,7 25,77 2,70 4,25 0,63
14/06/2021 5,51 12,7 12,49 5,72 5,45 1,05
15/06/2021 13,94 12,7 21,78 4,86 4,73 1,03
16/06/2021 55,19 12,7 62,78 5,11 5,16 0,99
17/06/2021 70,55 12,7 78,42 4,83 4,69 1,03
18/06/2021 62,54 12,7 70,34 4,90 4,85 1,01
19/06/2021 27,95 12,7 35,92 4,73 3,87 1,22
20/06/2021 18,4 12,7 26,21 4,89 4,80 1,02
21/06/2021 104,73 12,7 112,62 4,81 4,08 1,18
22/06/2021 23,43 12,7 30,99 5,14 5,01 1,03
23/06/2021 16,97 12,7 24,85 4,82 4,10 1,18
67