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REPUBLIC OF CAMEROON

REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Peace – Work - Fatherland
Paix – Travail – Patrie
*********
*********

UNIVERSITE DE DSCHANG UNIVERSITY OF DSCHANG

******* *******

ECOLE DOCTORALE POST GRADUATE SCHOOL


.

DSCHANG SCHOOL OF AGRONOMY AND ENVIRONNMENTAL SCIENCES


Unité de Recherche de Génétique, Biotechnologie, Agriculture et Production Végétale
(LAGBAPV)

Réponse du Congo grass (Brachiaria ruziziensis L.Germain et


Evard) à la fertilisation azotée sur un oxisol à l’Ouest
Cameroun

Mémoire présenté en vue de l’Obtention du diplôme d’Ingénieur Agronome

Option : Productions Végétales

KUEPTOUDJI EWANE Edmond Vilmorin

Ingénieur des Travaux Agricoles

Matricule : CM-UDs 14ASA0556

22ème Promotion

Juillet 2019
i
REPUBLIC OF CAMEROON
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Peace – Work - Fatherland
Paix – Travail – Patrie
*********
*********

UNIVERSITE DE DSCHANG UNIVERSITY OF DSCHANG

******* *******

ECOLE DOCTORALE POST GRADUATE SCHOOL


.

DSCHANG SCHOOL OF AGRONOMY AND ENVIRONNMENTAL SCIENCES


Unité de Recherche de Génétique, Biotechnologie, Agriculture et Production Végétale
(LAGBAPV)

Réponse du Congo grass (Brachiaria ruziziensis (L.)Germain et


Evard) à la fertilisation azotée sur un oxisol à l’Ouest
Cameroun

Mémoire présenté en vue de l’Obtention du diplôme d’Ingénieur Agronome

Option : Productions Végétales

KUEPTOUDJI EWANE Edmond Vilmorin

Ingénieur des Travaux Agricoles

Matricule : CM-UDs 14ASA0556

Superviseur :

Dr BEYEGUE DJONKO Honoré

Chargé de Cours, FASA- Dschang.

Juillet 2019
ii
FICHE DE CERTIFICATIONDE L’ORIGINALITE DU TRAVAIL

Je soussigné KUEPTOUDJI EWANE Edmond Vilmorin (matricule CM – UDS –


14ASA0556) atteste que le présent mémoire est le fruit de mes propres travaux de recherche
effectués à la Ferme d’Application et de Recherche de la Faculté d’Agronomie et des
Sciences Agricoles (FASA) de l’Université de Dschang, en vue de l’obtention du diplôme
d’Ingénieur Agronome en Productions Végétales, sous la supervision de Dr BEYEGUE
DJONKO Honoré, Chargé de Cours à la Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles
(FASA) de l’Université de Dschang.

Ce mémoire est authentique et n’a pas été antérieurement présenté pour l’acquisition
de quelques grades universitaires que ce soit.

L’auteur : KUEPTOUDJI EWANE Edmond Vilmorin

Ingénieur des Travaux Agricoles

Date: ___________________________

Visa du Superviseur : Visa du Chef de Département :

Dr BEYEGUE DJONKO Honoré Dr BEYEGUE DJONKO Honoré

Date: ___________________________ Date: ___________________________

i
FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS POST
SOUTENANCE

Le présent mémoire a été revu et corrigé conformément aux observations du jury.

Visa Membre du Jury Visa Président du Jury

Dr MANDOU YATCHOU Prof BITOM OYONO Dieudonné


Marie Solange

Date………/………./…….… Date………/………./………

Visa du Superviseur

DrBEYEGUE DJONKO Honoré

Date…….…/………. /……….

Visa du Chef de Département

DrBEYEGUE DJONKO Honoré

Date…….…/………. /……….

ii
DEDICACE

Je dédie ce travail

A la mémoire de mes grands-parents, loin d’ici mais jamais absents

A ma famille

A tous ceux qui me sont chers

iii
REMERCIEMENTS

Je remercie Dieu, l’omniprésent et l’omniscient qui m’a donné la force, le courage et


l’ouverture d’esprit nécessaires à l’apprentissage et à la connaissance suffisants pour la
réalisation de ce travail.

Je remercie très vivement le Dr BEYEGUE DJONKO Honoré pour sa grande


disponibilité, ses suggestions édifiantes, ses conseils fructueux et son aide scientifique et
matérielle. Il a bien voulu accepter d’assurer la supervision de mon mémoire. Qu’il trouve ici
l’expression de ma profonde gratitude.

Ma gratitude va à l’endroit du personnel enseignant et non enseignant de la FASA et


de la Faculté des Sciences de l’Université de Dschang, de tous mes amis, de tous les membres
de ma famille pour leur soutien moral, leur aide matérielle, leur encouragement affectueux et
leur patience.

Mes sincères remerciements sont adressés aux Professeurs BOUKONG Alexis et


TABI Fritz OBEN du Département de Sciences du Sol de la FASA pour leurs suggestions,
leurs conseils et l’encadrement qu’ils m’ont procurés dans ce vaste domaine qu’est
l’agronomie.

Dr ONANA ADIBIME Adalbert, m’a enseigné, agréablement accueilli pendant toutes


les sollicitations, orienté et transmis sans retenue ses compétences scientifiques et son
expérience aussi bien lors des enseignements supervisés que sur le terrain dans les différentes
manipulations effectuées au LABASCE. Pour son soutien multiforme, ses encouragements et
l’honneur qu’il me fait de juger ce mémoire, je lui exprime mes plus vifs remerciements.

Aucun travail scientifique ne peut s’effectuer dans la solitude. Ce travail a été réalisé
au sein de la Ferme d’Application et de Recherche de la Faculté d’Agronomie et des Sciences
Agricoles (FASA) de l’Université de Dschang, dirigé par Dr MEUTCHIEYE Felix. Qu’il me
soit permis ici de remercier vivement M. MFOUAPON Hassan pour la confiance qu’il m’a
toujours témoignée ainsi que la formation de chercheur qu’il m’a donné avec bienveillance et
humanité. Ses qualités scientifiques, ses conseils et ses encouragements incessants et nos
discussions m’ont beaucoup soutenu pendant l’élaboration de ce travail. M. LONSTI MELI
Raoul, plus qu’un grand frère, et au – delà même de la science a su dans toutes les situations,

iv
réprimander vivement mes erreurs, m’inculquant ainsi l’humilité scientifique, l’humilité
humaine et la rectitude nécessaires à l’intégrité et à la carrière d’ingénieur agronome.

Je désire remercier également madame Mme TIOSSOK Marie Suzanne et Feu


NGUIMEYA Fidèle, techniciens en service au LABASCE pour leur chaleureux accueil et
leur aide précieuse lors de la réalisation des analyses des échantillons de sols et plantes.

Enfin, je désire remercier mes camarades de promotion avec qui j’ai partagé beaucoup
de bons moments qui ont été d’un grand soutien tout au long de mon mémoire et pour leur
collaboration efficace. Et particulièrement à Messieurs EGOUME GUISSANA Antoine,
ESSENGUE NKONGO Roméo, NJOYA YAP Youssouf, KAFOUA GAYDAY Alexis,
TSOLI II Germain, HAPPY Cédric, EONE Suzannepour leur assistance lors des analyses
spécifiques et des échanges liés à ce mémoire ainsi que les échanges que nous avons eu.

v
TABLE DE MATIERES

FICHE DE CERTIFICATION DE L’ORIGINALITE DU TRAVAIL ...................................... i

FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS POST SOUTENANCE ....................... ii

DEDICACE ............................................................................................................................... iii

REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iv

TABLE DE MATIERES ........................................................................................................... vi

LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ xii

LISTES DES FIGURES.......................................................................................................... xiv

LISTE DES ANNEXES ........................................................................................................... xv

LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................... xvi

RESUME............................................................................................................................... xviii

ABSTRACT ............................................................................................................................ xix

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION ............................................................................................ 1

1.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE .................................................... 1

1.2. PROBLEMATIQUE ................................................................................................... 1

1.3. OBJECTIFS DE L’ETUDE......................................................................................... 3

1.3.1. Objectif général ........................................................................................................ 3

1.3.2. Objectifs spécifiques ............................................................................................ 3

1.4. HYPOTHESES ET QUESTIONS DE RECHERCHE ............................................... 4

CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE .................................................................... 6

2.1. MONOGRAPHIE DES GRAMINEES ....................................................................... 6

2.1.1. Définition, historique et importance de la culture ................................................... 6

2.2. MONOGRAPHIE DU CONGO GRASS (B. ruziziensis) ........................................... 7

2.2.1. Importance de la culture du B. ruziziensis ............................................................... 7

2.2.2. Origine et diffusion .................................................................................................. 7

2.2.3. Classification botanique ........................................................................................... 7

2.2.4. Descriptions morphologiques .................................................................................. 7

vi
2.2.4.1. Racines ................................................................................................................. 7

2.2.4.3. Graines ................................................................................................................. 8

2.2.5. Physiologique du B. ruziziensis ............................................................................... 8

a) Phase végétative ...................................................................................................... 9

b) Phase reproductive ................................................................................................ 10

c) Phase de maturation .............................................................................................. 11

2.2.5.2. Exigences écologiques ..................................................................................... 12

a) Facteurs climatiques .......................................................................................... 12

b) Facteurs édaphiques ............................................................................................. 13

2.3. GENERALITES SUR LA FERTILISATION DU SOL ........................................... 13

2.3.1. Fertilité et Fertilisation ....................................................................................... 13

2.3.2. Matières fertilisantes .......................................................................................... 14

2.3.2.1. Amendements ................................................................................................. 14

2.3.3. Nutrition minérale des plantes ................................................................................ 14

2.3.3.1. Eléments essentiels ........................................................................................... 14

2.3.3.2. Eléments facultatifs .......................................................................................... 17

2.3.4. Mécanismes d'absorption et de mouvement des ions ............................................. 17

2.3.4.1. Solution du sol.................................................................................................. 17

2.3.4.2. Modes de transfert du sol vers la plante ........................................................... 17

a) Par diffusion des ions ............................................................................................ 18

b) Par transport des ions dans la solution du sol (mass flow) .................................. 18

c) Par déplacement de la racine vers l'élément nutritif (root interception) .............. 18

2.3.5. Fertilisation minérale .............................................................................................. 18

2.3.5.1. Rôle de quelques éléments fertilisants ............................................................. 19

a) Azote (N)................................................................................................................ 19

b) Phosphore (P) ....................................................................................................... 20

c) Potassium (K) ........................................................................................................ 21

vii
2.3.5.2. Engrais et lutte contre l’érosion ....................................................................... 21

2.4. OXISOLS ...................................................................................................................... 22

2.4.1. Généralités .............................................................................................................. 22

2.4.2. Caractéristiques morphologiques ............................................................................ 22

2.4.3. Caractéristiques Physiques...................................................................................... 22

2.4.4. Caractéristiques Minéralogiques ............................................................................. 23

2.4.5. Caractéristiques Chimiques .................................................................................... 23

2.4.6. Gestion et utilisation des Oxisols ............................................................................ 23

CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES ..................................................................... 25

3.1. SITE EXPERIMENTAL ........................................................................................... 25

3.1.1. Climat et végétation ........................................................................................... 25

3.1.2. Sols ..................................................................................................................... 26

3.2. MATERIELS ............................................................................................................. 26

3.2.1. Intrants agricoles ................................................................................................ 26

3.2.1.1. Matériel végétal .......................................................................................... 26

a) B. ruziziensis....................................................................................................... 26

3.2.1.2. Engrais minéraux ........................................................................................ 26

3.2.1.3. Petits outillages agricoles ............................................................................ 28

3.2.1.4. Matériels de laboratoire .............................................................................. 28

3.3. METHODES EXPERIMENTALES ......................................................................... 28

3.3.1. Dispositif expérimental et traitements................................................................ 28

3.3.2. Conduite de l’essai ............................................................................................. 29

3.3.2.1. Préparation du sol ....................................................................................... 29

3.3.2.2. Semis ........................................................................................................... 30

3.3.2.3. Fertilisation ................................................................................................. 31

3.3.2.4. Entretien ...................................................................................................... 31

3.3.2.5. Récolte ........................................................................................................ 32

viii
3.3.3. Variables mesurées et procédures de mesure ..................................................... 32

3.3.3.1. Variables mesurées ..................................................................................... 32

3.3.3.2. Procédure de mesure de la biomasse du B. ruziziensis ............................... 33

3.3.4. Méthodes d’analyse du sol ................................................................................. 34

3.3.4.1. Prélèvement et préparation des échantillons de surface de sol ................... 34

3.3.4.2. Analyse physiques et chimiques des échantillons de sol ............................ 34

a) Analyse granulométrique ................................................................................... 34

b) Acidité du sol (pH) ............................................................................................. 34

c) Matière organique (MO) .................................................................................... 35

d) Azote total (N tot) ............................................................................................... 36

e) Bases échangeables (S) ...................................................................................... 37

f) Capacité d’Echange Cationique (CEC) à pH 7 ................................................. 37

g) Phosphore assimilable (méthode de Bray II) ..................................................... 38

3.3.5. Méthodes d’analyses des plantes........................................................................ 39

a) Azote ....................................................................................................................... 39

b) Phosphore assimilable ........................................................................................... 39

c) Calcium et Magnésium .......................................................................................... 39

d) Fer .......................................................................................................................... 39

e) Potassium et Sodium .............................................................................................. 39

3.3.6. Analyses statistiques .......................................................................................... 39

3.3.7. Evaluation des terres .......................................................................................... 40

a) Généralités ......................................................................................................... 40

b) Définition du concept d’évaluation des terres et objectifs ................................. 40

c) Méthodes d’évaluations des terres ..................................................................... 40

d) La classification de l’aptitude des terres .............................................................. 42

3.3.7.1. Evaluation climatique ..................................................................................... 42

3.3.7.2. Evaluation pédoclimatique ............................................................................. 43

ix
3.3.8. Analyse économique .......................................................................................... 45

4.1. RESULTATS............................................................................................................. 47

4.1.1. Caractérisation édapho-climatique ..................................................................... 47

4.1.1.1. Climat et évaluation climatique ...................................................................... 47

a) Climat de Dschang ............................................................................................. 43

b) Evaluation climatique ........................................................................................... 47

4.1.1.2. Sol et évaluation de terre ................................................................................. 49

a) Caractéristiques du sol de la zone d’étude ........................................................ 49

b) Evaluation de terre ............................................................................................. 50

c) Estimation du rendement .................................................................................... 52

4.1.2. Effet de la fertilisation minérale sur la biomasse, la composition chimique du


Congo Grass (B. ruziziensis) ............................................................................................. 52

4.1.2.1. Biomasse aérienne fraiche et sèche ............................................................ 52

a) Fonction de production....................................................................................... 56

4.1.3. Teneur en certains éléments nutritifs contenu dans la biomasse sèche du B.


ruziziensis .......................................................................................................................... 57

4.1.3.1. Azote ........................................................................................................... 58

4.1.3.2. Phosphore .................................................................................................... 59

4.1.3.3. Potassium .................................................................................................... 60

4.1.3.4. Calcium ....................................................................................................... 61

4.1.3.5. Magnésium .................................................................................................. 62

4.1.3.6. Fer ............................................................................................................... 63

4.1.3.7. Sodium ........................................................................................................ 64

4.1.3.8. Matière Organique ...................................................................................... 65

4.1.4. Efficacité agronomique d’utilisation des engrais ............................................... 66

4.1.5. Rentabilité économique de l’utilisation des engrais sur la production de la


biomasse commercialisable .............................................................................................. 67

4.2. DISCUSSION ............................................................................................................ 69

x
4.2.1. Evaluation des terres .......................................................................................... 69

4.2.2. Effets de la fertilisation minérale sur les paramètres de croissance ................... 69

4.2.3. Effet de la fertilisation minérale sur l’absorption minérale................................ 71

4.2.4. Efficacité d’utilisation d’engrais ........................................................................ 75

4.2.5. Analyse économique .......................................................................................... 75

CHAPITRE 5 : CONCLUSION, RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES ................ 76

5.1. CONCLUSION ......................................................................................................... 76

5.2. RECOMMANDATIONS .......................................................................................... 77

5.3. PERSPECTIVES ....................................................................................................... 77

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 73

ANNEXE ................................................................................................................................. 85

xi
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 :Classification des principaux éléments minéraux nécessaires à la plante ........... 16


Tableau 2 : Appréciation de l’acidité du sol. ......................................................................... 35
Tableau 3 : Appréciation du taux et de la qualité de la matière organique. ........................... 36
Tableau 4 : Appréciation de l’azote total., ............................................................................. 36
Tableau 5 : Appréciation des teneurs en bases échangeables du sol. .................................... 37
Tableau 6 : Appréciation des teneurs en bases échangeables du sol. .................................... 38
Tableau 7 : Appréciation du phosphore assimilable. ............................................................. 38
Tableau 8 : Intervalles de valeurs paramétriques de l’indice associés aux degrés de
limitation, aux classes d’aptitude et au rendement optimal., ................................................... 44
Tableau 9 : Données climatiques de Dschang ....................................................................... 43
Tableau 10 : Relevés des conditions météorologiques (pluviométrie) ayant prévalu pendan 47
Tableau 11 : Résultats de l’évaluation climatique pour le B. ruziziensis............................... 48
Tableau 12 :Caractéristiques physico – chimiques des sols des sites. .................................... 49
Tableau 13 : Résultats de l’évaluation pédoclimatique pour la culture du Congo Grass (B.
ruziziensis)................................................................................................................................ 51
Tableau 14 : Moyennes des rendements de biomasse fraiche du B. ruziziensis .................... 53
Tableau 15 : Moyennes des rendements de biomasse sèche du B. ruziziensis ...................... 53
Tableau 16 : ANOVA de l’effet des différents niveaux de fertilisation azotée sur le ........... 55
Tableau 17 : ANOVA de l’effet des différents niveaux de fertilisation azotée sur le ........... 56
Tableau 18 : Teneur du B. ruziziensis en quelques éléments nutritifs................................... 58
Tableau 19 : ANOVA de l’effet de la teneur en azote contenu dans la biomasse sèche ...... 59
Tableau 20 : ANOVA de l’effet de la teneur phosphore en contenu dans la biomasse ........ 60
Tableau 21 : ANOVA de l’effet de la teneur potassium en contenu dans la biomasse…….61
Tableau 22 : ANOVA de l’effet de la teneur en calcium en contenu dans la biomasse ........ 61
Tableau 23 : ANOVA de l’effet de la teneur en magnésium contenu dans la biomasse ....... 63
Tableau 24 : ANOVA de l’effet de la teneur fer en contenu dans la biomasse sèche ........... 64
Tableau 25 : ANOVA de l’effet de la teneur en sodium contenu dans la biomasse sèche .... 65
Tableau 26 : ANOVA de l’effet de la teneur en matière organique………………………..66
Tableau 27 :Efficacité d’utilisation d’engrais ........................................................................ 66
Tableau 28 : Différents apports et exports en N par la biomasse sèche du B. ...................... 72
Tableau 29 : Différents apports et exports en N, P2O5 et K2O par la biomasse sèche du ...... 72
Tableau 30 : Différents apports et exports en K2O par la biomasse sèche du B. ................... 72

xii
Tableau 31 : Coût des exportations azotées et rapport prix exportations /engrais apportés .. 73
Tableau 32 : Coût des exportations phosphatées et rapport prix exportations /engrais appo 73
Tableau 33 : Coût des exportations azotées et rapport prix exportations /engrais apportés .. 74

xiii
LISTES DES FIGURES

Figure 1 : Localisation du site d’étude dans la région de l’Ouest. ......................................... 25


Figure 2 : semences de B. ruziziensis ..................................................................................... 26
Figure 3 : Urée ....................................................................................................................... 27
Figure 4 : Super Phosphate Triple (SPT) ............................................................................... 27
Figure 5 : Chlorure de potasse ............................................................................................... 28
Figure 6 : plan expérimental de l’essai .................................................................................. 29
Figure 7 : Labour et préparation du sol .................................................................................. 30
Figure 8 : Confection des unités expérimentales ................................................................... 30
Figure 9 : Semis ..................................................................................................................... 31
Figure 10 : Fertilisation .......................................................................................................... 31
Figure 11 : Premier désherbage.............................................................................................. 32
Figure 12 : Deuxième désherbage .......................................................................................... 32
Figure 13 : Récolte ................................................................................................................. 32
Figure 14: Pesage de la biomasse sèche ................................................................................. 34
Figure 15 : Boîtes à moustaches du rendement en biomasse fraiche en fonction du niveau de
fertilisation azotée. ................................................................................................................... 54
Figure 16 : Boîtes à moustaches du rendement en biomasse sèche en fonction du niveau de
fertilisation azotée. ................................................................................................................... 55
Figure 17 : fonction de production ......................................................................................... 57

xiv
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Données climatiques de Dschang .......................................................................... 85
Annexe 2 : Calendrier cultural ................................................................................................. 86
Annexe 3 : Biomasse fraiche totale (Kg /ha) ........................................................................... 86
Annexe 4 : Biomasse sèche totale (Kg /ha) ............................................................................. 87
Annexe 5 : Quantité d’Azote contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis .................. 87
Annexe 6 : Quantité de Phosphore contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis…….87
Annexe 7 : Quantité de Potassium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis……...87
Annexe 8 : Quantité de Calcium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis………...88
Annexe 9 :Quantité de Magnésium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis…….88
Annexe 10 : Quantité de Fer contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis……………88
Annexe 11 : Quantité de Sodium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis……….89
Annexe 12 : Quantité de Cendre contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis……….89
Annexe 13 : Quantité de Matière Organique contenue dans la biomasse sèche du B.
ruziziensis (Kg /ha)................................................................................................................... 89
Annexe 14 : Quantité de Cendre contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis………..90
Annexe 15 : Teneur en Azote contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis…………..90
Annexe 16 : Teneur en Phosphore contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis .......... 90
Annexe 17 : Teneur en Potassium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis........... 91
Annexe 18 : Teneur en Calcium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis ............. 91
Annexe 19 : Teneur en Magnésium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis ........ 91
Annexe 20 : Teneur en Sodium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis………….92
Annexe 21 : Teneur en Fer contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (%/Kg MS) .. 92
Annexe 22 : Teneur en Matière Organique contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziens 92
Annexe 23 : Teneur en Cendre contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis…………93
Annexe 24 : Teneur Résultats des analyses statistiques sur le rendement en biomasse
Fraiche…………………………………………………………………………..93
Annexe 25 :Résultats des analyses statistiques sur le rendement en biomasse sèche ............. 93
Annexe 26 :Résultats des analyses statistiques sur la fonction de production .......................... 93
Annexe 27 : Résultats des analyses statistiques sur la teneur en quelques éléments nutritifs . 94
Annexe 28 :Exigences climatiques du mil ............................................................................... 95
Annexe 29 : Exigences édaphiques du mil .............................................................................. 96
Annexe 30 : Classification botanique de quelques graminées ................................................. 97

xv
LISTE DES ABREVIATIONS

AC : Agriculture de Conservation

ADN :Acide Désoxyribose Nucléique


AFNOR : Association Française de Normalisation
ANOVA : Analysis of variance
BM :Biomasse Fraiche

BS :Biomasse sèche
C/N :Carbone sur Azote
C/N :Rapport carbone organique sur azote total du sol
CEC :Capacité d’Echange Cationique
CEC :Capacité d’échange cationique

CEDC :Centre d’Etude de l’Environnement et du Développement au

Cameroun

CIRAD :Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique

pour le Développement

CM : Carré moyen

CV : Coefficient de variation

Dl :Degré de liberté

ESA :Eau – Sol – Arbre


EUE : Efficacité d’Utilisation d’Engrais
FAO : Food and Agricultural Organization
FAR : Ferme d’Application et de Recherche
FASA :Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles

FCFA : Franc de La Communauté Financière Africaine

GRET : Groupe de Recherche et d’échange Technique


IIFA :International Fertilizer Industry Association

IRAD :Institut de Recherche Agronomique pour le Développement

xvi
IRAT : Institut de Recherche Agronomique pour les Textiles
JAS : Jour Après Semis

JAS : Jour après semis


LABASCE : Laboratoire d’Analyse de Sols, Chimie et Environnement
LAS :Limon argileux sableux

MF :Masse Fraiche
MINADER : Ministère d’Agriculture et du Développement Rural
MINEPIA : Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales
MINEPAT : Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du
Territoire

MS :Masse sèche
N / ha : Unité d’azote (Kg) par hectare
NASA : National Aeronautics and Space Administration
NPK : Complexe d’engrais composé de : azote (N), phosphore (P), potassium
(K)
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
pH : Potentiel d’Hydrogène
SBE : Somme des Bases Echangeables

SC :Somme des Carrée

SCV : Système de Culture sur Couverture Végétale

SODECOTON :Société de Développement du coton

STEP : Station d’Epuration

SV : Sources de Variation

UDs :Université de Dschang

USDA : United States Department of Agriculture

xvii
RESUME
Cette étude a été conduite à la Ferme d’Application et de Recherche de
l’Université de Dschang du 16 août 2018 au 06 janvier 2019 et a porté sur la réponse du
Congo Grass (Brachiaria ruziziensis) à la fertilisation azotée sur un oxisol de l’Ouest
Cameroun et visait spécifiquement à faire une évaluation des terres sur la culture du Congo
Grass pluvial, en rapport avec la fertilisation, estimer les rendements, estimer la teneur en
quelques éléments nutritifs contenu dans la biomasse sèche et en fin estimer les effets des
différentes fertilisation azotée sur le rendement du Congo Grass. Le dispositif expérimental
adopté était un plan complet randomisé à trois répétitions (blocs). Le facteur principal était
l’engrais minéral constitué de cinq formulations NPK à des doses variables d’azote (T1 : 0 Kg
N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1, T2 : 50 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1, T3 :
100 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1 ,T4 : 150 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg
K2O.ha-1 et T5 : 200 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1 ). Il ressort de cette étude que
la localité de Dschang est une zone propice à la culture du Congo Grass (B. ruziziensis)
pluvial après évaluation des terres et que l’utilisation des engrais minéraux a permis
d’accroitre ponctuellement son rendement. Les résultats ont montré que les rendements en
biomasse sèche n’ont pas été influencés par la fertilisation azotée utilisée au seuil de 5% et la
formulation NPK 100-100-50 a eu la meilleure performance sur le rendement en biomasse
sèche et la meilleure rentabilité économique (119%) par rapport aux autres formulations ainsi
que le témoin. La teneur en quelques éléments nutritifs n’a pas été influencée par les
rendements en biomasse sèche. Les résultats des teneurs en éléments nutritifs exportés par la
plante, révèlent qu’en moyenne, l’absorption minérale s’est faite dans l’ordre croissant selon
qu’il suit : Ca > Mg > K > N > P> Na >Fe. Les teneurs moyennes en NPK ont permis de
ressortir la formulation suivante : 12-6-30 qui est la plus approprié sur la base des teneurs en
éléments nutritifs exportés par la plante. L’étude des corrélations entre les différentes
formulations à doses variables d’azote et le rendement montre que la fertilisation azotée est le
facteur le plus indicatif pour l’estimation des rendements. La courbe de réponse de la
fertilisation minéral en rapport avec le rendement en biomasse sèche montre que pour
augmenter les rendements de manière générale l’utilisation de la fertilisation minérale est
recommandée pour le Congo Grass et que le témoin ayant reçu 0 Kg N ha-1, donne un
rendement satisfaisant qui est de 27,4 t MS/ha, mais pour une durabilité du système le
contrôle du niveau de P et K est recommandé.

xviii
Mots clés : Biomasse, B. ruziziensis ; Production ; Engrais minéral ; Fertilisation ; Durabilité
; Rentabilité Economique ; Cameroun.

ABSTRACT

This study was conducted at the Dschang University Research and Teaching Farm
from August 16, 2018 to January 06, 2019, and focused on the response of Congo Grass
(Brachiariaruziziensis) to nitrogen fertilization on an oxisol at the same time. West Cameroon
and specifically aimed to make a land assessment on the Congo rainfed crop, related to
fertilization, estimate the yields, estimate the content of some nutrients contained in the dry
biomass and in the end estimate the effects of different nitrogen fertilization on the yield of
Congo Grass. The experimental device adopted is a complete plan randomized three
repetitions (blocks).

The main factor was the mineral fertilizer consisting of five NPK formulations at varying
doses of nitrogen (T1: 0 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1, T2: 50 Kg N + 100 Kg
P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1, T3: 100 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1, T4: 150 Kg N +
100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1 and T5: 200 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1). This
study shows that the locality of Dschang is a favorable area for the cultivation of Congo Grass
(B. ruziziensis) rainfed after evaluation of the land and that the use of mineral fertilizers could
increase its yield punctually. The results showed that dry biomass yields were not influenced
by nitrogen fertilization used at the 5% threshold and the NPK 100-100-50 formulation had
the best performance on dry biomass yield and the best economic profitability compared to
the others formulations and the witness. The content of some nutrients was not influenced by
dry biomass yields. The results of the nutrient contents exported by the plant indicate that, on
average, mineral absorption is done in the following increasing order: Ca> Mg> K> N> P>
Na> Fe.

The average levels of NPK have highlighted the following formulation: 16-20-11 which is the
most appropriate based on the nutrient levels exported by the plant. The study of the

xix
correlations between the different formulations with variable doses of nitrogen and the yield
shows the nitrogen fertilization is the most indicative factor for the estimation of the yields.
The response curve of mineral fertilization in relation to the yield of dry biomass shows that
to increase yields in general, the use of mineral fertilization is recommended for Congo Grass
and that the control having received 0 Kg N ha-1, gives a satisfactory yield which is 27.4 t
MS / ha, but for a durability of system level control of P and K is recommended.

Keywords: Biomass, B. ruziziensis; Production; Mineral fertiliser; Fertilization;


Sustainability; Cameroon.

xx
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION

1.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE

Depuis 1994, plus de cinq millions d’hectares de terres productives se sont dégradés
en Afrique à tel point que, leur réhabilitation n’est plus économiquement faisable, et cette
situation n’épargne pas les zones de forêt humide du Cameroun (IITA, 1999). Autrefois, la
pratique des longues jachères naturelles associées à la culture itinérante permettait la
restauration de la fertilité des sols. Malheureusement dans certaines régions telles que l’Ouest
Cameroun, ces périodes de jachères ont été réduites et rendues inefficientes par la pression
démographiques (Mutsaers et al.,1978), conduisant ainsi à l’intensification et la
sédentarisation progressives des systèmes de cultures ; avec pour conséquences la dégradation
de la productivité des terres cultivées (CIRAD, 1996).

La population au Cameroun augmente à un taux annuel de 2,8% (CERAC, 2009, cité par
Lima, 2012) ; les villages et les villes grignotent les espaces naturels et agricoles engendrant
des conflits d’usage des terres. Or ces zones jouent un rôle déterminant dans
l’approvisionnement des villes, des marchés d’exportation et sont des sources de revenus et
d’emplois. Pour satisfaire les besoins alimentaires de la population en forte croissance, la
FAO (2009) estime que la production alimentaire devrait augmenter de 70% d’ici 2050. En
Afrique, le taux d’accroissement de la production agricole est de 2% et ce taux est inférieur à
celui de la production agricole qui y est de 3%. (FAO, 2009). Dès lors, il se pose le problème
de sécurité alimentaire ; face à une population sans cesse croissante, il faut produire
d’avantage et l’augmentation de la production agricole constitue le défi des prochaines
décennies (Djagjaglo et Richter, 2008). Il est donc impératif de développer des techniques
culturales capables de réduire le coût de production, d’augmenter la production et le revenu
des paysans (Greke, 1995). Dans un contexte où la quantité d’intrants apportés aux sols reste
suffisamment faible à cause des revenus bas des paysans, la gestion de la fertilité de ces sols
serait impérative par la mise sur pieds des techniques et systèmes de productions viable et à
faible niveaux d’intrants, accessibles aux paysans et qui tiennent compte des contraintes de
protection de l’environnement.

1.2. PROBLEMATIQUE

Les sols tropicaux ont été identifiés par White (1987) étant kaolinitiques, résultant à son état
nutritif pauvre, mettant en mal le rôle clé que joue le matériel parental dans l’état des éléments

1
nutritifs et la productivité des sols particuliers (FFD/NSPFS, 2011). C’est l’une des raisons
propres de la nature faible des éléments nutritifs des sols tropicaux, et pour utiliser
effectivement ces sols pour l’agriculture durable, le besoin des engrais minéraux se présente
(Adiaha, 2016).

Durant les 30 dernières années, l’épuisement de la fertilité des sols a été estimée en moyenne
à 660 Kg de N ha-1, 75 Kg de P ha-1 et 450 Kg de K ha-1 sur une surface de terres cultivées
d’environ 200 million d’hectares dans 37 pays africains (Bationo et al., 2012a).

Selon Smaling (1993), l’Afrique perd 4 milliards de dollars par an due à l’exportation des
éléments nutritifs. C’est l’équivalent de 1,4 tonne d’urée ha-1, 325 Kg ha-1 de
superphosphate triple ou 0,9 tonne de roche phosphate de composition moyenne et 896 Kg
ha-1 de chlorure de potassium durant la même période (Ouattara, 2015). Cette situation
représente la balance entre les apports des éléments nutritifs (engrais, amendements,
déposition atmosphérique, fixation biologique de l’azote et la sédimentation) et les pertes
dues aux produits récoltés, l’enlèvement des résidus de récolte, lessivage, les pertes gazeuses,
le ruissellement superficiels et l’érosion (Stoorvogel et Smaling, 1990). En effet, la balance
des éléments nutritifs est usuellement négative, indiquant l’exportation excédentaire des sols.
Cette énorme quantité de nutriment épuisée en Afrique sub-saharienne est le problème
principal pour les chercheurs dans le but d’assurer une productivité durable des sols en
utilisant des méthodes de restitution ou remplacement des pertes des éléments nutritifs
(Ouattara, 2015).

La plupart des recommandations sont basées sur les essais des engrais conduits durant les
années 1970. Plusieurs sols en Afrique sub-saharienne sont caractérisés par un déséquilibre du
stock des éléments nutritifs dû à la culture continue, au changement du système de production
et les profils des sols, créant la diminution de l’efficacité des engrais appliqués (Ouattara,
2015). Cette situation, combinée à la détérioration des produits agricoles, ont rendu les
agriculteurs sceptiques à propos des engrais qui sont recommandés ou vendus dans les
marchés (Bumb et al., 2011). L’auteur indique par conséquent que les recherches
additionnelles, les analyses de sols, les essais sur les engrais sont nécessaires pour développer
des recommandations adaptées aux cultures et spécifiques aux localités.

Brachiaria ruziziensis est une importante plante communément cultivé pour la restauration
des sols dégradés, la lutte contre les adventices, la conception des SCV, l’affourragement du
petit et gros bétail par les paysans avec un apport faible ou non d’intrants, d’une part à cause

2
du pouvoir d’achat faible et d’autre part l’absence d’informations sur les recommandations
appropriées (Albert, 1994 ; Rhodes, 1995). En général, l’agriculture de subsistances dans la
région sub-saharienne est caractérisée par un niveau bas d’intrants externe, un faible
rendement des cultures, l’insécurité alimentaire, l’exportation des éléments nutritifs, et la
dégradation environnementale (Stoorvogel et al., 1993 ; Rhodes, 1995 ; Mafongoya et al.,
2006).

Les engrais sont une part de la trinité technologique (variété améliorée, irrigation et engrais) à
l’origine de la révolution verte en Amérique latine et en Asie ; son utilisation adéquate et
efficiente doit, par conséquent, être un ingrédient majeur dans l’atteinte de la sécurité
alimentaire en Afrique sub-saharienne (Ouattara, 2015). Présentement, le taux moyen
d’utilisation d’engrais en Afrique sub-saharienne est le plus faible dans le monde et la région
doit utiliser des actions affirmatives pour améliorer cette situation (Henao et Baanante, 2006).
La quantité moyenne d’engrais utilisée en Afrique sub-saharienne est de 10 Kg ha-1 tandis
qu’elle est de 222 Kg ha-1 en Asie, 160 Kg ha-1 en Océanie et 138 Kg ha-1 en Amérique du
Sud (Hernandez et Torero, 2011). Selon Dittoh et al., (2012), les raisons de cette faible
intensité d’utilisation d’engrais dans cette partie du monde sont aussi nombreuses que variées,
et peuvent être analysées au regard du taux de réponse (efficacité), de la profitabilité
(efficience) et la durabilité de son utilisation.

Traditionnellement, B. ruziziensis est connu comme ayant une efficacité d’utilisation des
éléments nutritifs important et exploitable avec un niveau de fertilisation bas, mais le
rendement peut être accru en appliquant une quantité élevée d’engrais (Maraville et al., 1980).
Plusieurs études ont été publiées par rapport aux réponses due à la fertilisation N, P et K
(Pamo et Pieper- Rex, 1995 ; Tedonkeng et al.,2009 ; Mvondo-Awono et al.,2012), mais ces
études étaient limitées aux engrais simples ou n’incluent pas les combinaisons des éléments
nutritifs (Buah et al., 2012) ou le semis en poquets.

1.3. OBJECTIFS DE L’ETUDE


1.3.1. Objectif général
Cette étude vise à évaluer les rendements du B. ruziziensis en culture pluviale et le
niveau d’exportation des éléments nutritifs en vue de promouvoir une fertilisation adéquate.

1.3.2. Objectifs spécifiques

L’atteinte de l’objectif général passera par :

3
 L’identification des contraintes majeures du site, liées à la production du B.
ruziziensis ;
 Le test d’une série de fertilisation azotée utilisée à plusieurs doses dans
l’amélioration du rendement en biomasse sèche du B. ruziziensis ;
 Détermination de la teneur en quelques éléments nutritifs contenu dans la
biomasse du B. ruziziensis ;
 Détermination de la rentabilité économique liée à la fertilisation azotée pour le B.
ruziziensis.

1.4. HYPOTHESES ET QUESTIONS DE RECHERCHE


 H0 : la fertilisation azotée agit indépendamment sur le rendement en biomasse sèche
du B. ruziziensis.
 HA :au moins unedes doses de la fertilisation azotéeagi différemment.
Les questions de recherche qui peuvent être formulées sont les suivantes :

- Est-ce les conditions édapho climatiques de la localité de Dschang sont propice à la


culture du B. ruziziensis ?
- Est-ce que la fertilisation azotée apportée concourt à un rendement optimum de
biomasse sèche du B. ruziziensis ?
- Est-ce que la majorité des éléments nutritifs apportés sont contenu dans la biomasse de
du B. ruziziensis ?
- Est-ce que l’application de l’azote à certaines doses est rentable pour la culture du B.
ruziziensis ?

1.5. IMPORTANCE DE L’ETUDE


1.5.1. Sur le plan théorique
Peu d’études portant sur la culture du B. ruziziensis dans les régions non
septentrionales ont été jusqu’ici effectuées. Pourtant de telles études pourraient être d’une
importance capitale pour la compréhension de l’adaptabilité du B. ruziziensis, et des
techniques de production y affairant. Puisqu'il s'agit du cas spécifique du B. ruziziensisla
présente étude apportera sa modeste contribution pour, sinon combler, du moins ajouter un
plus à la littérature relative au fonctionnement des différentes activités de production du B.
ruziziensis à Dschang. Elle pourra par ricochet ouvrir d'autres axes de recherches au niveau
régional et même national.,

4
1.5.2. Sur le plan pratique
Cette étude va générer des informations et connaissances nécessaires à la
compréhension de la culture du B. ruziziensis à l’Ouest Cameroun, et pourra contribuer à
l’élaboration des stratégies d’amélioration de la productivité du B. ruziziensis. Elle présente
un intérêt pour les organismes de recherche, les pouvoirs publics (MINADER et MINEPIA)
et socio-économique. Les résultats obtenus devraient permettre :
Aux organismes de recherche d’identifier les stratégies de développement pour la mise
en place d’un bon système de production du B. ruziziensis sur les oxisols et d’étendre
l’activité sur d’autres types de sols en vue d’avoir la situation nationale de la répartition de la
production du B. ruziziensis.
Aux MINADER et MINEPIA, de mettre en place des politiques agricoles basées sur la
maitrise des bonnes techniques culturales.
Aux pouvoirs publics de prendre des mesures plus efficaces en ce qui concerne les
modalités d’utilisation des sols nationaux inhérents à la culture du B. ruziziensis.
Sur le plan socio-économique, cette culture étant mise en place à la fin de la saison des
pluies pendant laquelle plusieurs activités agricoles sont en baisse. En assurant la protection
des parcelles cultivées contre l’érosion, elle permet d’améliorer d’une part la sécurité
alimentaire (alimentation du petit et gros bétail) de la zone de production et même de nos
villes de plus en plus grouillantes en populations.

5
CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE

2.1. MONOGRAPHIE DES GRAMINEES

2.1.1. Définition, historique et importance de la culture


Les Poaceae, ou graminées, sont une famille de plantes monocotylédones de l'ordre
des Poales, qui comprend environ 12 000 espèces groupées en 780 genres, à répartition
cosmopolite. C’est, par le nombre d'espèces, la cinquième famille de plantes à fleurs, après les
Asteraceae, Orchidaceae, Fabaceae et Rubiaceae. On y trouve la plupart des espèces appelées
communément « herbes » et les céréales.

Ce sont généralement des plantes herbacées, plus rarement ligneuses (bambous), qui partagent
des caractéristiques morphologiques qui les distinguent nettement des autres familles
végétales : tiges (chaumes) cylindriques aux entrenœuds creux, feuilles alternes à disposition
distique, au limbe linéaire à nervation parallèle, et dont la gaine enveloppe la tige,
inflorescence élémentaire en épillets, fleurs réduites aux organes sexuels (étamines et ovaire),
fruits dont le péricarpe est soudé à la graine (caryopses).

Les formations graminéennes, telles que les savanes et les prairies, dans lesquelles les
Poaceae sont l'élément dominant, couvrent plus de 40 % de la surface terrestre (Groenland et
Antarctique exclus). Les graminées forment également une part importante d'autres habitats,
notamment des zones humides, des forêts et de la toundra.

C'est la famille de plantes la plus importante sur le plan économique, qui fournit une
part essentielle de l'alimentation de base directement grâce aux espèces domestiquées comme
les céréales (blé, riz, maïs, orge et millet), la canne à sucre, et indirectement grâce aux plantes
fourragères, sans compter les matières utiles à l'industrie ou l'artisanat comme les bambous, la
paille, le chaume et la biomasse (éthanol). Les graminées sont aussi cultivées pour l'agrément,
notamment pour constituer des pelouses et des terrains de sport (golf), et pour lutter contre
l'érosion des sols (B. ruziziensis, oyat, vétiver). La famille compte aussi de nombreuses
espèces adventices qui affectent les cultures, cinq espèces de Poaceae (Cynodon dactylon,
Echinochloa colona, Eleusine indica, Sorghum halepense, Imperata cylindrica) figurant
parmi les dix « pires » mauvaises herbes sur le plan mondial.,

6
L'étude des phytolithes a montré que les Poaceae sont probablement apparues au cours du
Crétacé, il y a plus de 85 millions d'années, faisant déjà partie de l'alimentation des
dinosaures.

2.2. MONOGRAPHIE DU CONGO GRASS (B. ruziziensis)


2.2.1. Importance de la culture du B. ruziziensis
L’espèce B. ruziziensis a toujours été considérée comme un excellent fourrage en
productions animales. Son introduction dans les SCV est marquée par son potentiel de
production de biomasse très élevée, son efficacité à lutter contre les mauvaises herbes. Cette
espèce présente aussi une grande aptitude en association avec les céréales dans les systèmes
de cultures où en plus de la production des grains alimentaires, la production du paillis pour
les cultures subséquentes ou fourrage pour le bétail sont couplées. Dans les conditions,
favorables, avec une forte fertilisation azotée ; l’espèce B. ruziziensis peut produire des
quantités de matière sèche plus importante (Husson et al., 2008b).

2.2.2. Origine et diffusion


Originaire des régions tropicales, le B. ruziziensis est une graminée pérenne de type
C4, semi-érigée à rampante, originaire d’Afrique et plus précisément de la vallée du Ruzizi en
République Démocratique du Congo (Koffi, 1983), mais très largement répandues dans toute
la zone intertropicale (Husson et al.,2008a) et étudiée depuis plus de 25 ans. Introduite
récemment (10 à 15 ans) en région soudano-guinéenne, elle s'avère être une excellente plante
fourragère à utiliser en pâturage temporaire dans le cadre d'un niveau d'intensification moyen
de l'élevage. Son exploitation peut être envisagée en liaison avec les légumineuses fourragères
en particulier le Stylosanthes, soit en association soit en culture séparée dans le cadre d'un
assolement fourrager ou mixte.

2.2.3. Classification botanique


Le genre B.appartient à la famille des graminées, la sous-famille des panicoidées, la
tribu des panicées (Koffi, 1983). Le genre B.est constitué de quatre espèces (B. ruziziensis, B.
decumbens, B. humidicola, B. brizantha,).

2.2.4. Descriptions morphologiques


2.2.4.1. Racines
L’espèce B. ruziziensis a un port semi-érigé ou rampant et se développe en touffes avec une
hauteur de 1 m à 1,5m à la floraison. Son système racinaire st fasciculé et composé de

7
nombreuses racines denses et capables de se développer jusqu’à plus de 1,8 m de profondeur
(Husson et al.,2008a).

Son système racinaire fasciculé est composé de nombreuses racines, denses et capables de se
développer en profondeur (plus de 1,8 m). Il présente des petits rhizomes. Des pousses
repartent à partir des nœuds des tiges rampantes et des stolons qui développent des racines, et
des rhizomes.

2.2.4.2. Tiges et feuilles


Il se développe en touffes (1m à 1,5 m à la floraison) qui s’étalent sur le sol quand il n’est pas
coupé, formant un tapis dense. Les feuilles vert tendre sont velues et font jusqu’à 25 cm de
long, pour 1 à 1,5 cm de large. Ses inflorescences portent 3 à 9 racèmes relativement longs (4
à 10 cm), portant des épillets sur un ou deux rangs, sur un côté d’un rachis large et aplati. Les
épillets sont velus, faisant 5 mm de long.
L’espèce B. ruziziensis est une graminée très feuillue, stolonifère. Elle produit rapidement une
forte biomasse (jusqu’à 15 t MS/ha en 3 mois), ce qui lui confère son pouvoir de bon
compétiteur des mauvaises herbes. Son puissant système racinaire qui est capable de
mobiliser l’eau et les éléments nutritifs minéraux dans les profondeurs des sols difficiles
(compactés, acides et toxicité aluminique élevée), lui confèrent une large adaptabilité dans
une gamme très variée des sols, même les plus dégradés (Kluthcouski et al.,2004).

2.2.4.3. Graines
L’espèce B. ruziziensis a une durée de vie assez courte (3 à 5 ans environ). Diploïde, à
fort taux d’autopollinisation, elle se multiplie par graines et par ses organes végétatifs
(production de racines sur les nœuds des tiges, possibilité de multiplication par éclats de
souches). Cette espèce est photopériodiques, elle fleurit quand les jours se raccourcissent
(Husson et al.,2008a).

Le poids de 1000 graines est d’environ 4 grammes B. ruziziensis est très étroitement
apparenté à B. decumbens.

2.2.5. Physiologique du B. ruziziensis


2.2.5.1. Croissance et développement
On considère généralement trois phases dans le cycle de développement du B. ruziziensis :

- La phase végétative : de la germination à l’initiation florale ;


- La phase reproductive : de l’initiation florale à la pollinisation ;

8
- La phase de maturation : de la pollinisation à la maturité complète.
a) Phase végétative
La phase végétative débute par la germination de la graine et l’émergence d’une jeune
plantule. La germination correspond au passage de l’état de vie ralentie à l’état de vie active.
Les réserves qui, jusque-là assuraient le métabolisme résiduel de l’embryon, vont être
transformées pour assurer la croissance de la plantule. Différentes définitions de la
germination sont données selon qu’il s’agisse du physiologiste ou du technologiste des
semences.

Selon Massaly (1985) la germination est définie comme l’émergence et le développement, à


partir de l’embryon, des structures essentielles qui, pour le type de semence en question, sont
indicatives de l’aptitude à produire une plantule normale en conditions favorables.

Une bonne graine de B. ruziziensis semée dans un sol humide s’imbibe d’eau et
gonfle. La germination se produit rapidement et le coléoptile apparaît au bout de 3 à 4 jours
lorsque la température du sol est de 20 °C ou plus (Chantereau et Nicou, 1991). La durée de
l’apparition du coléoptile peut être plus longue lorsque les températures sont basses
(inférieures à 20 °C).

Une première feuille perce l’extrémité du coléoptile et l’émission des feuilles


suivantes se fait très rapidement.

Parallèlement, la croissance racinaire est active, caractérisée par le développement


d’une racine séminale unique puis par celui des racines adventives 3 à 7 jours après
l’émergence du plant (Chantereau et Nicou, 1991 ; House, 1987 ; Chopart, 1980). La jeune
plantule vit durant cette période sur les éléments nutritifs stockés dans l’endosperme ; ces
réserves s’épuisent au bout de 10 jours (House, 1987).

Des études récentes (Massaly et Zenalilah, 1993) ont montré cependant que le
développement normal de la plantule est influencé par la conjonction des facteurs de la taille
et de la densité des graines semées. Les grosses graines denses ont montré un pourcentage de
levée avec un taux de survie des plantules supérieur à celui de petites graines légères. Dès
lors, pour assurer un développement végétatif satisfaisant, il importe de disposer de semences
de qualité, facteur d’un bon rendement, toutes autres conditions de croissance étant à leur
optimum.

9
La plante devenue donc entièrement autotrophe absorbe l’eau et les sels minéraux
grâce à son système racinaire puissant, surtout dans les premiers 30 cm du sol. Une intense
croissance végétative commence.

Grâce à un fonctionnement photosynthétique de type C4, le B. ruziziensis a un taux de


production de matière sèche élevée, relativement aux quantités d’eau absorbées. En effet, les
plantes en C4 héliophiles ne présentent pas de plateau de saturation de l’activité
photosynthétique pour les forts éclairements (Maïs et Maderni, 1992).

Le tallage commence 21 jours environ après le semis, mais il est limité dans le temps
par un mécanisme physiologique interne.

L’initiation florale se produit généralement lorsque la plante est haute de 70 à 80 cm.


Le développement végétatif se poursuit et peut être important. Il est uniquement assuré par la
croissance cellulaire complétée par la photopériodicité.

La température optimale pour la croissance végétative se situe le plus souvent vers 28°
à 33°C (Chantereau et Nicou, 1991).

La phase végétative du B. ruziziensis dure plusieurs mois.

b) Phase reproductive

Cette phase démarre avec l’initiation florale et finit par la pollinisation. L’apparition de
l’inflorescence est précédée par un gonflement de la gaine de la dernière feuille. En 6 ou 10
jours, par croissance du pédoncule, la panicule se dégage : c’est la fin de la phase de
montaison.

La floraison débute par le sommet de la panicule en descendant très régulièrement. Elle


intervient généralement lorsque la panicule s’est complètement déployée. Active juste avant
le lever du soleil et en début de matinée, la floraison a une durée moyenne d’une à deux
semaines.

Plante photopériodique, il fleurit quand les jours se raccourcissent.

Cette phase marque un profond changement dans la physiologie de la plante. Le B.


ruziziensis est une plante de jours courts. Sa floraison est induite dans un cycle de 24 heures
lorsque la durée de la période diurne est inférieure à une valeur critique (seuil
photopériodique des variétés tropicales : entre 12 et 13 heures).

10
L’épillet prêt à fleurir voit ses glumes s’ouvrir. Les stigmates se dégagent en premier
puis, un à deux jours plus tard, les anthères apparaissent. Si le temps est sec, leur déhiscence
intervient pratiquement en même temps. Ce sont essentiellement les stigmates de la partie
supérieure de la panicule, exposés avant les premières libérations de pollen, qui expliquent un
certain pourcentage de pollinisation croisée chez le sorgho normalement considéré comme
une plante autogame. La pollinisation a lieu le matin après disparition de la rosée.

La viabilité du pollen est courte. Par contre la période de réceptivité des stigmates est
beaucoup plus longue, elle commence un peu avant leur libération des glumes pour s’achever
plusieurs jours après.

Lorsque le pollen arrive sur le stigmate, il germe et développe le tube pollinique, lequel
croît à l’intérieur du style et aboutit au sac embryonnaire en passant par le micropyle. Le
noyau du tube dégénère rapidement, cependant, deux noyaux spermatiques du pollen entrent
dans le sac embryonnaire. L’un d’eux féconde les deux noyaux polaires haploïdes et donne
naissance au zygote accessoire, l’autre féconde l’œuf et donne naissance au zygote principal.,
Ce processus est connu sous le nom de double fécondation laquelle est spécifique aux
angiospermes.

c) Phase de maturation

Après les phases de pollinisation et de fécondation, le zygote formé par la fusion d’un
gamète et de l’œuf va croître et se développer en un axe embryonnaire lequel cesse sa
croissance lorsque la déshydratation atteint un certain seuil.

Le développement du grain, c’est-à-dire son remplissage commence juste après la


pollinisation. La durée de remplissage complet varie de 30 à 50 jours environ selon le cycle
des variétés et les facteurs climatiques. Ce sont essentiellement les feuilles supérieures de la
plante qui, par leur activité photosynthétique, assurent l’accumulation de réserves.

En cas de sécheresse, on pense que la matière carbonée constitutive des tiges est mise à
contribution pour l’alimentation du grain. On note également que la plante est capable de
supporter environ quatre (04) mois de sécheresse.

Le grain de B. ruziziensis passe par les stades laiteux puis pâteux avant d’arriver à
maturité physiologique caractérisée par l’apparition d’un point noir à sa base dans la région
du hile. Son poids est alors maximum avec un taux d’humidité se situant autour de 30 %.

11
Les semences ont un taux de dormance très élevé après la récolte (généralement trois à
quatre mois après la récolte des graines). La dormance initiale est physiologique, alors que la
dormance à long terme est mécanique.

2.2.5.2. Exigences écologiques

Le B. ruziziensis est cultivé aussi bien dans les régions tropicales que dans les régions
subtropicales et dans les régions tempérées (Chantereau et Nicou ,1991 ; Nyabeyenda, 2005).

a) Facteursclimatiques

Le B. ruziziensis est une plante tropicale qui s’adapte à de nombreux milieux. Il est révélé
d'une grande souplesse vis-à-vis du régime des pluies. Il résiste à une saison sèche de quatre à
six mois à condition que la pluviométrie annuelle soit supérieure à 800 mm.

Les besoins en eau du B. ruziziensis varient dans une fourchette de 350 mm à 750 mm en
fonction :

- de la longueur du cycle ;

- de la masse du couvert végétal : grosseur des tiges et surface foliaire ;

- de la demande évaporative (Chantereau et Nicou, 1991).

Pour assurer un rendement maximum du B. ruziziensis, il faut que la plante puisse


consommer de façon régulière 400 mm pour un cycle court, 700 mm pour un cycle long.

Mais compte tenu des différentes pertes par percolation, ruissellement, évaporation,
des possibilités réelles d’absorption du système racinaire du sorgho et de la capacité de
rétention du sol, l’offre en eau due aux précipitations doit être supérieure d’au moins 30 à 40
% aux besoins de la plante.

Il faut donc une pluviométrie bien répartie située entre si l’on veut assurer le
rendement optimal dans des conditions de bonne fertilité des sols.Les besoins en eau du B.
ruziziensis augmentent pendant le cycle pour atteindre un maximum à la floraison.

Le B. ruziziensis craint cependant l’excès d’eau de même une période trop pluvieuse pendant
la maturation peut réduire la qualité de la production.

La croissance du B. ruziziensis est réduite lorsque la température ambiante est inférieure à


20°C. L’optimum de croissance se situe vers 28 à 33°C, avec une humidité maximale du sol.
Le développement floral et la formation des grains se déroulent normalement jusqu’à 40-

12
43°C. La fécondation est réduite au-delà de 40°C. Il est adapté aux conditions de sècheresse.
Cette adaptation du B. ruziziensis à la sécheresse s'explique par son système racinaire dense et
puissant pouvant aller jusqu'à 2 m de profondeur, le taux de transpiration de son système
foliaire, et sa capacité à interrompre son métabolisme et à rester en « veilleuse » en période de
sécheresse (Fiedel et al., 1996)

b) Facteurs édaphiques

Selon Pamo (1989), le B. ruziziensis est cultivé sur des sols variés mais exige une teneur
minimale de 6 % en argile, la meilleure situation étant celle d’un sol sablo-argileux, profond,
bien drainé, avec un pH voisin de 6-7.

2.3. GENERALITES SUR LA FERTILISATION DU SOL


Afin de bien situer le cadre de notre étude, il nous parait convenable d’en définir
quelques principaux vocables.

2.3.1. Fertilité et Fertilisation

La fertilité d’un sol est son aptitude, naturelle ou acquise, à fournir des récoltes plus ou
moins abondantes et régulières d’une ou de plusieurs espèces végétales déterminées, les
conditions extrinsèques au sol étant supposées favorables (Vallerie, 1969). Selon Beaudet et
al., (2004), la fertilité d’un sol est la résultante des propriétés physiques, chimiques et
biologiques de ce sol. Riman (2013) emprunte à Rusch la notion de « fécondité du sol », son
aptitude à produire toute la chaîne alimentaire, allant des micro-organismes à l’homme, en
passant par la plante et l’animal et ceci pendant des générations. La fertilité d'un sol est sa
capacité à produire des fruits c'est-à-dire à fournir des récoltes ayant un rendement élevé et de
bonne qualité (Falisse et Lambert, 1994).

Castillon et al., (1995) ont défini la fertilisation comme étant un ensemble de


techniques agricoles mettant en œuvre des matières fertilisantes. La fertilisation est un
ensemble de pratiques culturales coordonnées ayant pour objectif d'assurer aux plantes
cultivées une alimentation correcte dans l'ensemble des éléments nutritifs (Falisse et Lambert,
1994). C’est une pratique nécessaire pour maintenir ou améliorer la fertilité des sols et
apporter les éléments nutritifs nécessaires à la culture (Busson et al., 2012). Selon IIFA
(2014), la fertilisation des sols appauvris en éléments nutritifs, associée aux meilleures
pratiques culturales et à des conditions de croissances végétales favorables, permet
d’augmenter la productivité végétale. Les matières utilisées peuvent être organiques ou

13
minérales (Busson et al., 2012). Par l'apport de matières fertilisantes (engrais et
amendements), elle a pour buts de créer, améliorer ou maintenir les caractéristiques
biologiques et physico-chimiques du sol aptes à optimaliser l'absorption par les plantes des
éléments nécessaires à leur croissance et au rendement ; et d'assurer la complémentation des
fournitures en provenance du sol (Falisse et Lambert, 1994).

2.3.2. Matières fertilisantes

2.3.2.1. Amendements
Ce sont des substances destinées à améliorer l'ensemble des propriétés des sols :
principalement les propriétés physiques, mais aussi chimiques et biologiques. Parmi les
amendements, on distingue d'une part les matières minérales, d'autre part les matières
organiques (Falisse et Lambert, 1994).

2.3.2.2. Engrais
Ce sont des substances destinées à fournir aux plantes, en général par l'intermédiaire
du sol, un ou plusieurs éléments destinés à compléter les fournitures en provenance du sol lui-
même. Parmi les engrais, on distingue les engrais minéraux auxquels il convient d'ajouter des
engrais organiques dits de synthèse (Falisse et Lambert, 1994).

Selon la norme AFNOR NFU4 2001 de décembre 1981 et la loi Camerounaise du 3


juillet 2003 : « sont considérés comme engrais, tout produit ou mélange de produits favorisant
la croissance des végétaux et dans la composition desquels entre l’un ou plusieurs éléments
NPK. Les teneurs minimales en ces trois éléments doivent être mentionnées par une
succession de trois entiers dont le premier représente le pourcentage de N sous forme de N ; le
deuxième, le pourcentage de P sous forme de P2O5 ; et le troisième, le pourcentage de K sous
forme de K2O. »

2.3.3. Nutrition minérale des plantes


Plusieurs éléments entrent dans la nutrition des plantes. En fonction de leurs rôles pour
la plante, ils peuvent être considérés comme essentiels ou facultatifs.

2.3.3.1. Eléments essentiels

Selon Lambert et al., (1994), un élément essentiel répond aux critères suivants :

14
 Sa carence empêche la plante de parfaire son cycle même si tous les autres éléments
sont présents et l’environnement favorable ;
 La déficience doit être spécifique pour l’élément considéré, il doit donc être
irremplaçable ;
 Son absence empêche l’un ou l’autre métabolisme (par exemple, il doit être un
constituant d’un métabolite essentiel ou bien il est nécessaire à l’action d’un système
enzymatique comme c’est le cas du molybdène, pour la nitrate réductase) ;
 Incorporé au milieu de culture, injecté ou pulvérisé, l’élément supposé essentiel doit
faire disparaitre les signes de carences foliaires ou autres imputés à son absence. Il
doit amener la plante à sa croissance maximale dans les limites imposées par tous les
autres facteurs chimiques et physiques.
Seize (16) éléments sont reconnus indispensables aux plantes et repartis en deux
ensembles : les 'éléments majeurs ou macroéléments nutritifs qui ne manifestent un effet utile
qu'à des concentrations relativement importantes, à ces concentrations, aucun effet toxique
n'est constaté (C, H, O, N, P, S, K, Ca, Mg) et les éléments mineurs ou microéléments
nutritifs manifestent un effet à de très faibles doses pour des doses encore plus faibles, il
produit un effet toxique appréciable (Fe, Mn, Cu, Zn, Mo, B, Cl).

Le Tableau 1 donne une classification plus précise des formes sous lesquelles on trouve en
général les principaux éléments majeurs et mineurs indispensables à la plante.

15
Tableau 1 :Classification des principaux éléments minéraux nécessaires à la plante

Eléments nutritifs Formes de prélèvement Fonctions


Premier groupe : C, H, 0, N, Absorbés sous forme de CO2, Composants principaux de la
S HCO3-, H2O, O2, NO3-, matière organique. Éléments
NH4+, N2, SO42-, SO2 essentiels impliqués dans des
processus enzymatiques
Assimilation par
oxydoréduction
Deuxième groupe : P, B, Si Absorbés sous forme de Esthérification avec les
phosphates, d'acide borique, groupes alcooliques Esthers
de borate ou de silicates phosphoriques impliqués
provenant de la solution du dans la transformation de
sol l'énergie
Troisième groupe. K, Na, Sous forme d'ions en Pas de fonction spécifique au
Mg, Ca, Mn, Cl provenance de la solution du cœur de la chlorophylle, mais
sol contribuent au potentiel
osmotique. Participent à
l'activation enzymatique.
Établissement des liaisons
entre différentes réactions.
Compléments électriques aux
anions en solution. Contrôle
de la perméabilité
membranaire et des potentiels
électriques
Quatrième groupe : Fe, Cu, Sous forme d'ions ou de Présents préférentiellement
Zn, Mo chélates, en provenance de la sous forme chélatée
solution du sol incorporée dans les groupes
prosthétiques, participent au
transport d'électrons par
changement de valence
Source : Mengel et Kirkby (1982).

16
Les éléments Na, Si, Co ne sont pas reconnus comme essentiels pour toutes les plantes
supérieures. Ils sont cependant nécessaires à certaines plantes. C'est le cas notamment pour le
sodium très utile aux chénopodiacées adaptées aux conditions salines et qui sont capables de
l'absorber en très grande quantité. Le silicium serait un élément indispensable pour la nutrition
du riz. Enfin, le chlore a été ajouté à la liste des éléments essentiels.

Les investigations récentes montrent que certains autres éléments peuvent être
essentiels pour des types d'organismes bien déterminés. C'est ainsi par exemple que le
vanadium est un élément essentiel pour certains micro-organismes.

Connaissant la relation fondamentale entre un élément nutritif et le rendement d'une


plante, on peut écrire que : y =f(x), où y est le rendement et x est l'élément nutritif considéré.
Dans le cas d'un élément essentiel, le rendement s'annule pour x = 0.

2.3.3.2. Eléments facultatifs

Bien que se retrouvant dans la plupart des plantes, n'est pas indispensable à
l'accomplissement du cycle végétal. Cela ne signifie cependant pas qu'il soit sans influence
sur le rendement. Ainsi par exemple, le sodium qui est un élément facultatif pour de
nombreuses espèces, augmente de façon très sensible le rendement des cultures.

Pour un élément facultatif, l'équation citée plus haut devient : y =f(x) + A, c'est-à-dire
qu'elle ne s'annule pas pour x = 0. La valeur de A varié évidemment avec les différents
éléments considérés.

On peut donc écrire l'équation générale : y =f(x) + A, où A = 0 pour un élément


essentiel, et A diffère de 0 pour un élément facultatif (Falisse et Lambert, 1994).

2.3.4. Mécanismes d'absorption et de mouvement des ions

2.3.4.1. Solution du sol

La partie la plus importante de l'absorption se fait à partir de la solution du sol. En


effet, on admet généralement que le passage de l'élément minéral du sol à la plante se fait par
l'intermédiaire de l'eau du sol, d'après le schéma suivant : l'élément diffuse du sol dans l'eau
contenue dans ce sol, par équilibre de Donan, et passe ensuite à la racine (Lambert et
al.,1994).

2.3.4.2. Modes de transfert du sol vers la plante


Les éléments nutritifs sont mis à la disposition de la plante de trois façons :

17
a) Par diffusion des ions

Ceux-ci atteignent les espaces du sol qui sont ou seront occupés par les racines. La
diffusion a lieu lorsqu'un ion est transporté d'une concentration plus élevée vers une
concentration moins élevée, par les mouvements thermiques aléatoires. Il y a diffusion
lorsque la concentration à la surface racinaire est, soit plus élevée, soit plus basse que celle de
la solution environnante. La diffusion a lieu vers la racine lorsque la concentration au niveau
de la surface racinaire est abaissée, et elle a lieu de la racine vers le sol lorsque la
concentration au niveau de la surface racinaire est plus élevée. La diffusion suit la loi de Fick,
on a :

F = -D dc/dx

Où : F est la vitesse de diffusion, quantité diffusée par unité de section et par unité de temps ;
dc/dx est le gradient de concentration ; c, est la concentration de l’élément en solution ; D est
le coefficient de diffusion et x représente la distance.

b) Par transport des ions dans la solution du sol (mass flow)


Il s'agit des éléments minéraux présents dans la solution du sol, qui sont absorbés par le
courant de transpiration. On comprend aisément que le flux de masse joue un rôle important
pour tous les éléments qui sont présents en haute concentration dans la solution du sol. Ce
sera le cas notamment pour le calcium, le magnésium et l'azote sous forme de nitrates.

c) Par déplacement de la racine vers l'élément nutritif (root interception)


Les racines, par chimiotropisme, peuvent se déplacer vers les endroits qui sont les plus
riches en éléments nutritifs. Cependant, cette interception racinaire ne jouerait pas un rôle très
important et ne dépasserait pas 2 % des besoins totaux (Lambert et al., 1994).

2.3.5. Fertilisation minérale


Un engrais minéral désigne tout matériau d’origine naturelle ou synthétique (autre que le
matériau de chaulage) qui est ajouté à un sol pour fournir un ou plusieurs éléments nutritifs
essentiels à la croissance des plantes (Abga, 2013). La culture continue sans application
d’engrais entraine une baisse des rendements due à l’épuisement des sols en éléments
fertilisants (Segda et al., 2001). L’utilisation d’un engrais chimique peut donc s’avérer
nécessaire pour fournir rapidement aux plantes les substances nutritives dont elles ont besoin
(Schöl, 1998). Ainsi, l’azote (N), le phosphore (P) et le potassium (K) peuvent être fournis par
l’engrais sans oublier d’autres éléments indispensables tels que le calcium (Ca), le magnésium

18
(Mg), le soufre (S), le bore (B), etc. Toutefois, pour constater l’effet bénéfique des fumures,
une certaine quantité de matière organique est requise (Bado, 2002).

Dans l’agriculture moderne, les engrais chimiques sont utilisés pour résoudre les déficiences
en éléments nutritifs connus des plantes ; pour assurer des niveaux appropriés des éléments
nutritifs à satisfaire les demandes de la plante, pour permettre de résister aux conditions de
stress ; pour maintenir les conditions de fertilité optimum du sol et de récupérer la valeur de la
culture (Ouattara, 2015).

L’augmentation de l’utilisation des engrais est l’un des principaux ingrédients pour
atteindre la sécurité alimentaire en Afrique sub-saharienne.

L’utilisation des engrais minéraux augmente le rendement des cultures mais l’application
massive et non contrôlée peut causer des dégradations de l’environnement comme en Asie et
en Amérique latine entre mi-1980 et début 1990 (Bationo et al., 2008).

Les fertilisants inorganiques exercent une influence forte sur la croissance, le


développement et le rendement des plantes (Law-Ogbomo, 2009). Les engrais minéraux à
cause de leur teneur disponible et suffisante en éléments nutritifs, améliorent l’activité
cellulaire, la multiplication cellulaire, la croissance et le développement des cultures (Fashina
et al., 2002).

2.3.5.1. Rôle de quelques éléments fertilisants

Les éléments fertilisants tels que le carbone (C), l’azote (N), le phosphore (P) et le
potassium (K), ont des effets bénéfiques sur le sol et les cultures. Mais, leur apport de façon
déséquilibrée, mène à la détérioration de la santé des sols (IIFA, 2014).

a) Azote (N)

L’azote constitue, avec le carbone, l’aliment de base de la plante (Vecchia et al., 2001). Il
est nécessaire à l’élaboration des composés organiques végétaux : acides aminés, acides
nucléiques, protéines, chlorophylle. C’est le facteur déterminant des rendements par son
influence favorable sur la croissance de l'appareil végétatif (Vecchia et al., 2001). L’azote est
aussi la carence principale dans la plupart des sols (Moreau, 1986). La fertilisation azotée sur
une longue période accroît la biomasse microbienne et le carbone organique des sols en
renforçant la productivité des cultures. La surconsommation d’engrais azotés peut entrainer
une acidification du sol qui détériorera la disponibilité des éléments nutritifs et constitue un
signe de mauvaise santé des sols. Un usage excessif d’azote peut également entraîner une

19
déposition de l’azote dans d’autres milieux où cela n’est pas souhaitable ; des apports d’azote
répétés de façon chronique entrainent une augmentation de la minéralisation d’azote du sol
(IIFA, 2014).

L’azote est sous trois formes dans le sol : élémentaire, minérale et organique (96 à 98 %
de l’azote total). L’azote organique comprend : l’azote organique des résidus de culture,
l’azote organique de la biomasse microbienne (5 à 6 % de l’azote total) et l’azote des
substances humiques. L’azote minéral, présent dans la solution du sol, est la seule forme
intéressante pour la nutrition minérale des plantes ; il comprend : des ions ammonium NH4+,
des ions nitrates NO3- et des ions NO2- (très rares). La minéralisation de l’azote est le passage
de l’azote de la forme organique à celle minérale. Ce processus est effectué par les
microorganismes du sol et est influencée par la nature des substances, les conditions
physicochimiques et pédoclimatiques des sols, la constitution du sol et la présence d’azote
minéral (Pasquier, 2000).

b) Phosphore (P)

Le B. ruziziensis, comme la plupart des graminées, a besoin de plus de phosphore que


d’azote (Dugje et al., 2009). C’est un élément critique dans sa production. C’est aussi un
facteur de croissance car il favorise le développement des racines et est aussi un facteur de
précocité pour la fécondation et la mise à fruit (Vecchia et al., 2001). Sa faible disponibilité
dans le sol est une contrainte majeure pour la croissance et la fixation symbiotique d'azote
chez les légumineuses car les nodules ont des besoins élevés en phosphore et leur croissance
est souvent limitée par cet élément (Jemo et al., 2006). Il faut donc que les plantes puissent en
disposer au début de la période de croissance (Schöl, 1998).

Le phosphore est présent dans le sol sous plusieurs formes :

- le phosphore insoluble combiné dans des composés minéraux ;


- le phosphore peu soluble fixer ou rétrogradé entre les feuillets d’argile ;
- le phosphore combiné à la fraction organique : la minéralisation de la matière
organique libère du phosphore ;
- le phosphore adsorbé : il est retenu soit par les charges positives des colloïdes
minéraux et organiques, soit par les colloïdes électropositifs comme les hydroxydes
de fer ou d’aluminium ; le processus d’adsorption est réversible ;

20
- les ions phosphates libres dans la solution du sol : leur présence dépend du pH.
Principalement sous forme HPO42- et H2PO4-, ils sont présents en très faible quantité
(moins de 1 Kg /ha) (Pasquier, 2000).

c) Potassium (K)

Les carences potassiques se manifestent surtout dans les sols sableux ; mais elles
apparaissent après quelques années de culture dans la plupart des sols. Outre les exportations
par les récoltes, cet élément subit également des pertes importantes par lixiviation (Moreau,
1986). Le potassium est absorbé en grande quantité par les plantes. Il intervient comme
régulateur des fonctions de la plante et fournit une plus grande rigidité aux tissus végétaux
(Vecchia et al., 2001).

Il est présent dans le sol sous plusieurs formes :

- le potassium solidement fixé dans les minéraux primaires : cette forme ne participe
pas à l’alimentation de la plante ;
- le potassium associé à l’argile : la quantité fixée ou rétrogradée entre les feuillets
d’argile est difficilement échangeable ;
- le potassium adsorbé sur le complexe argilo-humique est facilement échangeable ;
- le potassium présent dans la solution du sol sous forme d’ions K+. Le potassium
échangeable et le potassium en solution sont les deux formes qui servent à alimenter
les plantes (Pasquier, 2000).

2.3.5.2. Engrais et lutte contre l’érosion

Selon Roose (1994), parmi les pratiques culturales, le travail du sol et les apports
(fumier, engrais) sont susceptibles d’influencer la sensibilité des terres au ruissèlement et à
l’érosion, appelée érodibilité.

Les engrais permettent d’agir sur le coefficient de protection du sol par la couverture
végétale. Ce coefficient varie selon l'état de la couverture du sol et la présence de produits
spécifiques ; il varie donc selon des facteurs tels que l'état de croissance du système végétal,
la longueur de la période de culture, le système de labour, la gestion des résidus végétaux,
l'emplacement du sol par rapport à la distribution pluviométrique dans la région, etc. Lorsque
le taux de couverture végétale (plantes et résidus végétaux) est élevé, cela prévient le choc
direct de la pluie sur la surface, réduisant ainsi la valeur du coefficient. Plus la période de

21
couverture est longue, plus la valeur le coefficient diminue et la quantité des terres perdue par
érosion diminue.

2.4. OXISOLS

2.4.1. Généralités

Les oxisols sont en quelques lignes de la manière suivante: Sols rouges, jaunes et
parfois gris des régions tropicales ou subtropicales à profil A Box C ou ABC, le plus souvent
très épais; présentant généralement une décomposition poussée de la matière organique, alors
très liée à la matière minérale, et une forte altération des minéraux résultant d'une libération
importante de sesquioxyde de fer, manganèse et même, assez souvent aluminium; élimination
poussée de la silice, d'où un rapport silice/alumine égal ou inférieur à 2 ; minéraux argileux
constitués, en plus des sesquioxydes de fer et d'aluminium, etc., de kaolinite et, parfois, de
traces d'illite : présence possible de minéraux hérités résiduels; matériau originel (horizon C)
constitué de minéraux très altérés s'écrasant facilement ; capacité d'échange faible; degré de
saturation le plus souvent faible ou moyen, rarement élevé en B ou (B) ; structure variable de
B, parfois peu nette, mais friabilité élevée de cet horizon.

2.4.2. Caractéristiques morphologiques

Morphologiquement, mis à part leur couleur, ils se caractérisent par des textures
limoneuses sableuses à argileuses ; structures en blocs moyennement à peu développées ; en
général, des éléments indurés ferrugineux et / ou alumineux ; et par l'absence de frontières
claires entre les horizons. Le vieillissement en éliminant les minéraux primaires facilement
altérables a permis la formation d'argiles de type 1 :1 de la famille des kaolinites et
d'oxihydrates de fer et d'aluminium.

2.4.3. Caractéristiques Physiques


Un profil A-Box-C comprenant :

- Un horizon A à matière organique bien évoluée ;


- Un horizon Box épais ;
- Un horizon C variable en épaisseur contenant encore de minéraux altérables,
s’écrasent entre les doigts, ayant conservé la structure de la roche mère.

22
2.4.4. Caractéristiques Minéralogiques

De plus, on trouve couramment des minéraux en abondance tels que la kaolinite, de


sesquioxydes de fer et d’alumine.

2.4.5. Caractéristiques Chimiques


Cet horizon est un horizon de surface profondément altéré comprenant un mélange
d’oxihydrates de fer et d’aluminium, une quantité variable d’argiles de type 1 : 1, avec des
quantités variables de minéraux très insolubles tels que le quartz ou certains minéraux lourds.

En résumé, l’horizon oxique est défini comme ayant :

- une épaisseur minimale de 30 cm ;

- une fraction de terre fine avec 10 méq ou moins de bases (extractible avec NH4OAC plus
aluminium extractible avec 1N KC1) pour 100 g d’argile ;

- une faible capacité d’échangeable cationique (CEC) dans la masse de terre fine de 16 méq
ou moins par 100g d'argile (par NH4OAC à pH 7) sauf s'il existe une quantité appréciable de
chlorite intercalaire à l'aluminium ;

- une faible quantité de bases échangeables ;

- un degré de saturation qui est généralement faible ;

- seules des traces d’aluminosilicates primaires tels que des feldspaths, des micas et des
minéraux ferro magnésium ;

- une texture plus fine qu'un prêt sableux et ayant plus de 15% d’argile ;

- un pH acide ;

- une carence en P assimilable.

Leur fertilité naturelle est généralement considérée comme moyenne à faible. (IUSS / FAO /
ISRIC, 1998).

2.4.6. Gestion et utilisation des Oxisols

Les oxisols, sont souvent considérés comme étant d’une fertilité faible, de la teneur
faible en phosphore (Yerima et Van Ranst, 2005). A cause de la faible richesse minérale de
ces sols, les engrais minéraux sont nécessaires, ne serait-ce que pour restituer au sol les
éléments minéraux exportés (Martin, 1965). Dans leur état naturel et sous une végétation
23
originelle, les oxisols présentent une bonne porosité et une structure stable qui permet un bon
drainage interne et restreint les risques d'érosion. Cependant, sous culture intensive, les
propriétés physiques naturelles des oxisols peuvent être modifiées et produire une
déshydratation drastique du sol avec pour conséquence un sol devenant très friable et sableux
pouvant être facilement érodible (Yerima et Van Ranst, 2005).

Les oxisols sont souvent utilisés pour des cultures tropicales comme le cacao et le
caoutchouc. Du riz y est localement aussi cultivé. La mise en culture permanente des oxisols
dans les régions à faible revenu est très difficile en raison de leur faible capacité d'échange
cationique et de leur trop grande capacité de fixation du phosphore sur les oxydes de fer et
d'aluminium. Toutefois, de nombreux oxisols peuvent être cultivés dans une large gamme de
conditions d'humidité. Grâce à ça, des oxisols peuvent être exploitées intensivement pour
l'agriculture dans certaines régions qui sont assez riches pour soutenir les pratiques agricoles
modernes (y compris les ajouts réguliers de chaux et d'engrais).

24
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES

3.1. SITE EXPERIMENTAL

Base de données ATLAS inc 2013 et données gps


Source :Base

Figure 1 : Localisation du site d’étude dans la région de l’Ouest.


Les sols retenus pour cette étude sont localisés dans l’arrondissement de Dschang,
dans le département de la Menoua et dans la région de l’Ouest–
l’Ouest Cameroun (Figure 1). Son
altitude est comprise entre 1400 et 1500 m. Les sols sont ferralitiques.

3.1.1. Climat et végétation

Le climat de l’Ouest Cameroun est de type Camerounien d’altitude. Il est caractérisé


par une saison pluvieuse qui va de mi-mars
mi à mi-novembre
novembre et une saison sèche qui va de mi
mi-
novembre à mi-mars.
mars. La pluviométrie moyenne annuelle varie entre 1800 et 2000mm. La

25
température moyenne annuelle se situe autour de 20,03° C avec des maximas variant entre 25
et 28° C en avril et des minimas oscillant entre 14 et 16° C en décembre. L’insolation
moyenne est de 4,75 heures/jour (IRAD-Dschang, 1998-2008).

La végétation originaire de la zone d’étude avait pour précédent cultural une parcelle
de chou (Brassica olearacea).

3.1.2. Sols
L’étude a été conduite sur un sol ferralitique rouge (Oxisol) bien drainé avec
un relief peu accidenté de petites collines sur lequel des terrasses avaient été réalisées afin de
pouvoir exploiter efficacement ce terrain. C’est un sol acide, riche en matière organique mais
pauvre en phosphore et en potassium (Beernaert et Bitondo, 1992).
3.2. MATERIELS
3.2.1. Intrants agricoles
3.2.1.1.Matériel végétal
a) B. ruziziensis
La plante concernée par cet essai est l’espèce B. ruziziensis dont les semences (Figure 2) ont
été produites dans la partie Ouest du Cameroun, par l’Institut de Recherche Agricole pour le
Développement (IRAD). Le taux de germination moyen du lot de semences qui a été utilisé
est de 5%. Cette espèce est capable de produire moins de 5 t MS/ha à plus de 20 t MS/ha en
fonction des écologies et des itinéraires techniques appliqués.

Figure 2 : semences de B. ruziziensis

3.2.1.2.Engrais minéraux
26
Trois types d’engrais minéraux de formulations différentes à savoir l’urée, le superphosphate
triple et le chlorure de potasse étaient utilisés. Ces engrais ont été achetés au marché de
Dschang après calcul des quantités nécessaires. Les engrais utilisés sont présentés par les
Figures 3, 4 et 5.

Figure 3 :Urée

Figure 4 :Super Phosphate Triple (SPT)

27
Figure 5 :Chlorure de potasse

3.2.1.3.Petits outillages agricoles


Tout au long de l’étude, un outillage très varié a été utilisé, notamment pour le labour, le
sarclage et les récoltes.

3.2.1.4.Matériel de laboratoire
Le matériel utilisé en laboratoire était constitué d’une balance de marque Mettler PM
2000a permis de mesurer avec une précision de 0,01g le poids des échantillons, une étuve qui
a permis de sécher les échantillons prélevés en champ jusqu'à l’obtention du poids sec. Avant
d’être mis à l’étuve, ces échantillons étaient emballés dans les sachets en papier.

3.3. METHODES EXPERIMENTALES


3.3.1. Dispositif expérimental et traitements
Le dispositif expérimental était en blocs complet randomisé à trois répétitions
(blocs). Chaque bloc était constitué de 05 unités expérimentales correspondant aux
traitements. L’unité expérimentale était un carré de 1,8m de côté, soit 3,24m2 de surface
séparée de 0,5m les unes des autres dans le bloc et de 1m entre les blocs. La densité de semis
était de 30cm * 30 cm soit 111 111 plants /ha.
Les traitements étaient cinq doses d’azote (T1, T2, T3, T4 et T5) appliqués à l’espèce
B.ruziziensis. La parcelle témoin a reçu le B. ruziziensis sans fertilisation azotée.
Les traitements lors de la campagne agricole étaient les suivants :
T1 : 0 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1
T2 : 50 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1
T3 : 100 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1
T4 : 150 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1

28
T5 : 200 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1

1m 0,5m
T2 T1 T5 T4 T4 T2
1,8m

1,8m

T4 T5 T1 T2 T3

T3 T3 T1 T5

BLOC 1 BLOC 2 BLOC 3

Figure 6 : plan expérimental de l’essai

3.3.2. Conduite de l’essai


3.3.2.1.Préparation du sol
La parcelle expérimentale a été labourée dans un premier temps au moyen des houes à
environ 25 cm de profondeur puis un second passage à consister à briser les mottes de terre
pour la confection des unités expérimentales (Figure 7 et 8).

29
Figure 7 : Labour et préparation du sol

Figure 8 : Confection des unités expérimentales


3.3.2.2.Semis
L’espèce B. ruziziensis a été semée en poquets distants de 30 cm, dans des raies de profondeur
moyenne 1 cm, les raies ont été couvertes d’une légère couche de terre (Figure 9).

30
Figure 9 : Semis
3.3.2.3.Fertilisation
Un seul apport a été effectué pour l’espèce B. ruziziensis. L’espèce B. ruziziensis a été
fertilisée avec, 1,0476 Kg d’urée (46% N) pour les différentes doses ; 1,0098 Kg de SPT et
0,5 Kg de KCl, soit un apport de 100 Kg P2O5.ha-1 et 50 Kg K2O.ha-1 et un apport varié
d’azote allant de l’ordre de 50, 100, 150 et 200 Kg N.ha-1(Figure 10).

Figure 10 : Fertilisation
3.3.2.4.Entretien
Pour éviter l’entrée en compétition avec les adventices aux premiers stades de
croissance du Congo grass (B. ruziziensis), deux sarclages manuels ont été effectué
respectivement 28 et 42 JAS (Figures 11 et 12).

31
Figure 11 : 1er Désherbage

Figure 12 : 2ième Désherbage


3.3.2.5.Récolte

Elle été effectuée à l’aide d’une cisaille. Elle était unique et a été effectué 20 semaines

+ 04 jours (plus précisément le 06 janvier 2019) après le semis (plus précisément le 16 août

2018) pour ce qui est du B. ruziziensis (Figure 13).

Figure 13: Récolte

3.3.3. Variables mesurées et procédures de mesure


3.3.3.1.Variables mesurées
32
La biomasse aérienne a été le seul paramètre mesuré sur l’espèce B. ruziziensis.

3.3.3.2.Procédure de mesure de la biomasse du B. ruziziensis


La méthode de prélèvement utilisée par Passalé (2010) a été appliquée aux conditions
de cet essai. A cet effet, les échantillons de biomasse aérienne ont été récoltés sur une surface
de 3,24 m2 de chaque unité expérimentale à l’aide d’une cisaille. Par la suite, ces échantillons
ont été pesés directement en champs pour la prise des poids frais. Ils ont été ensuite séchés en
milieu naturel en plein soleil. La détermination du rendement en biomasse produite (en t
MS/ha) par la plante de couverture a été faite par estimation (règle de trois) à l’hectare du
rendement en biomasse obtenue par unité expérimentale. La teneur en eau et le rendement en
biomasse ont été déterminé suivant les formules ci-après.

TE = (PF – PS) x 100/ PF

PF : Poids Frais

PS : Poids sec

TE : Teneur en eau de la plante de couverture

Rdt F = (111 111x PF) / 30

Rdt S= (111 111 x PS) / 30

Rdt F : Rendement en biomasse Fraiche

Rdt S : Rendement en biomasse Sèche

33
Figure 14:Pesage de la biomasse sèche

3.3.4. Méthodes d’analyse du sol


3.3.4.1.Prélèvement et préparation des échantillons de surface de sol
Les échantillons de surface de sol (0 – 20 cm) ont été prélevés et préparés pour des
analyses physico – chimiques. Pour les analyses physico – chimiques, 1 Kg d’échantillon de
surface a été prélevé à l’aide d’une tarière manuelle.

Les échantillons ont été introduits dans des sachets en plastiques, étiquetés et
transportés au laboratoire. Les échantillons frais ont été émiettés à la main, étalés dans des
bacs en plastique et laissés à sécher pendant 7 jours. Les échantillons séchés ont été broyés
dans un mortier en porcelaine à l’aide d’un pilon en porcelaine avec un mouvement circulaire
tout en exerçant une pression modérée. L’ensemble a été tamisé à l’aide d’un tamis de maille
2 mm et le tamisât (terre fine) a été conservé dans des sachets en plastiques fermés et
étiquetés.

Une portion homogène des échantillons de sol tamisés a été analysée. Les propriétés
physico – chimiques telles que la texture, le pH (eau et KCl), N total, P assimilable (Bray II),
MO, les cations échangeables (Ca, Mg, K et Na), la CEC ont été déterminées. Les paramètres
tels que le taux de saturation en bases (V) et le rapport C / N ont été calculés.

3.3.4.2.Analyse physiques et chimiques des échantillons de sol

a) Analyse granulométrique

Elle a été effectuée à l’aide de la méthode de la pipette Robinson – Köhn. Le tamisât a


été agité pendant 2 h sur un agitateur rotatif et le volume a été complété à 1000 ml avec de
l’eau distillée. La suspension a ensuite été agitée énergiquement et manuellement à l’aide
d’une tige munie d’une plaque en céramique perforée à son bout. La suspension a été aspirée
à 10 cm de profondeur moyennant la pipette Robinson – Köhn et en fonction des différentes
durées définies par la loi de Stockes.

b) Acidité du sol (pH)

L’acidité réelle (pH H2O) a été déterminée en introduisant 10 g de terre fine dans un
bêcher de 100 ml. 25 ml d’eau distillée ont été ajoutés et laisser à équilibrer pendant 16 h en
remuant régulièrement au début avec un agitateur en verre. Le pH a été déterminé en

34
plongeant directement l’électrode combinée du pH – mètre de marque ‘Hanna instruments’
dans la suspension de sol.

L’acidité potentielle (pH KCl) a été déterminée par lecture directe à l’aide d’un pH –
mètre à électrode combinée de marque ‘Hanna instruments’. En effet 25 ml de KCl 1N ont
été ajoutés à 10 g de terre fine dans un bêcher de 100 ml. Le mélange a été agité et laissé à
équilibrer pendant 10 ml. L’électrode du pH – mètre a été introduite dans la suspension du
sol. L’acidité actuelle (pH eau) a été appréciée suivant le Tableau 2.

Tableau 2 : Appréciation de l’acidité du sol.

Niveau Valeur de pH

Très acide < 4,1

Modérément acide 4,2 – 5,3

Faiblement acide 5,3 – 6,0

Légèrement acide 6,1 – 6,5

Neutre 6,6 – 7,3

Modérément alcalin 7,4 – 8,4

Très alcalin > 8,5

Source : Horneck (2011)

c) Matière organique (MO)

La MO a été déterminé par oxydation du carbone organique (CO) par le potassium


dichromate en milieu acide. Ce dernier est ajouté en excès. L’excès de dichromate non réduit
par le CO est titré par une solution de sulfate de fer puis avec FeSO4, 7 H2O en présence de
H3PO4 jusqu’au passage de la couleur bleu – foncée à la couleur bleu – vert indiquant le point
final du dosage (Walkley et Black, 1934). La relation empirique ci – dessous permet de
déterminer MO en fonction de CO : MO = 1,724 X CO.

L’appréciation du taux et de la qualité de la MO est récapitulée dans le Tableau 3.

35
Tableau 3 : Appréciation du taux et de la qualité de la matière organique.

MO (%) Niveau C/N Qualité

< 1,0 Très faible < 10 Bonne

1,0 – 2,0 Faible 10 – 14 Moyenne

2,0 – 4,2 Moyen > 14 Pauvre

4,2 – 6,0 Elevé > 20 Très pauvre

> 6,0 Très élevé

Source : Beernaert et Bitondo (1992)

d) Azote total (N tot)

L’azote total a été déterminé par titration après minéralisation et distillation à


l’entrainement à la vapeur. Le distillat a ensuite été titré sous agitation permanente moyennant
un agitateur magnétique avec de l’acide sulfurique 0,01 N jusqu’au retour de la couleur
initiale de l’indicateur coloré (rouge).

L’appréciation l’azote total est récapitulée dans le Tableau 4.

Tableau 4 : Appréciation de l’azote total.

Niveau N total (%)

Très faible < 0,050

Faible 0,050 – 0,125

Moyen 0,125 – 0,225

Elevé 0,225 – 0,300

Très élevé > 0,300

Source : Beernaert et Bitondo (1992)

36
e) Bases échangeables (S)

Les bases échangeables ou cations à caractère basique ont été déterminées par
complexométrie (Ca + Mg) et par photométrie de flamme (K et Na). Les bases échangeables
ont été extraites par saturation de complexe adsorbant du sol avec une solution d’acétate
d’ammonium 1N contenant les ions NH4+. L’ensemble a été titré lentement avec le Na2 –
EDTA 0,002 M jusqu’au changement de coloration du violet au bleu pur.

La détermination de Ca seul a été effectuée en introduisant 20 ml de l’extrait à


l’ammonium acétate et 20 ml d’eau distillée dans un erlenmeyer de 100 ml. Le pH de la
suspension a été ajusté à 12,5 à l’aide de NaOH 8M. Ensuite, 1 ml de KCN 5 %, 1 ml de TEA
et une pincée de l’indicateur de Patton et Reeder. L’ensemble a été titré lentement avec le Na2
– EDTA 0,002 M jusqu’au changement de coloration du rouge vineux au bleu pur.

Le dosage de K et Na a été effectué sur l’extrait à l’ammonium acétate par lecture directe par
photométrie de flamme. La flamme utilisée pour les deux éléments était celle du mélange
gazeux air – butane.

L’appréciation des teneurs en bases échangeables du sol est récapitulée dans le


Tableau 5.

Tableau 5 : Appréciation des teneurs en bases échangeables du sol.

Niveau Concentration en bases échangeables du sol (Cmol (+) / Kg)


Ca2+ Mg2+ K+ Na+

Très élevé > 20,0 > 8,0 > 1,2 > 2,0

Elevé 10,0 – 20,0 3,0 – 8,0 0,6 – 1,2 0,7 – 2,0

Moyen 5,0 – 10,0 1,5 – 3,0 0,3 – 0,6 0,3 – 0,7

Faible 2,0 – 5,0 0,5 – 1,5 0,1 – 0,3 0,1 – 0,3

Très faible < 2,0 < 0,5 < 0,1 < 0,1

Source : Beernaert et Bitondo (1992)

f) Capacité d’Echange Cationique (CEC) à pH 7

37
La CEC a été déterminée après saturation du complexe adsorbant par l’ammonium acétate à
pH 7 et extraction des bases échangeables, suivi du lavage de la terre à l’alcool afin d’éliminer
la solution saturante de NH4+ remplissant les porosités, puis du dosage des ions NH4+ après
désorption quantitative de K+.

L’appréciation des niveaux de CEC, SBE et V est récapitulée le Tableau 6.

Tableau 6 : Appréciation des teneurs en bases échangeables du sol.

Niveau SBE (Cmol (+) / Kg) CEC (Cmol (+) / Kg) V (%)

Très faible < 2,0 < 5,0 0 – 20

Faible 2,0 – 5,0 5,0 – 10,0 21 – 40

Modéré 5,0 – 10,0 10,0 – 25,0 41 – 60

Elevé 10,0 – 15,0 25,0 – 40,0 61 – 80

Très élevé > 15,0 > 40,0 81 – 100

Source : Beernaert et Bitondo (1992).

g) Phosphore assimilable (méthode de Bray II)

La détermination de P assimilable a été faite par la méthode de Bray II. Le dosage de


H2PO4- s’est fait sur le filtrat par la méthode spectrométrique au bleu de molybdène
(Watanabe et Olsen, 1965). L’agent de développement de la couleur (mélange sulfo
molybdique) a été ajouté. Les absorbances lumineuses ont été déterminés à la longueur
d’onde de 665 nm à l’aide d’un spectrophotomètre de marque ‘Seartech 722 N’(Kuo, 1996).

L’appréciation des niveaux de P assimilable a été effectuée à l’aide du Tableau 7.

Tableau 7 : Appréciation du phosphore assimilable.


Niveau P assimilable (Bray II) (ppm)

Très faible <7

Faible 7 – 16

Moyen 16 – 46

Elevé > 46

38
Source : Beernaert et Bitondo (1992).

3.3.5. Méthodes d’analyses des plantes


a) Azote

- Azote total
L’Azote total a été déterminé selon la méthode de Kjeldahl. Cette méthode transforme l’azote
organique en azote ammoniacal par minéralisation avec de l’acide sulfurique et un catalyseur.
- Minéralisation
La minéralisation de la matière végétale est nécessaire pour rendre les éléments minéraux
dans un état soluble et propre au dosage avec les moyens classiques d’analyse
(complexométrie et gravimétrie) et les appareils de mesure basés sur la spectrophotométrie
(colorimétrie, photométrie à flamme et absorption atomique). Le principe consiste à la
destruction des composés organiques par calcination suivie d’une solubilisation des éléments
par attaque avec un acide minéral fort.
Cet extrait sert au dosage des éléments suivants :
Majeurs : P, K, Ca, Mg, et Na ;

b) Phosphore assimilable

Le dosage du phosphore se fait sur l’extrait obtenu par minéralisation. Le phosphore est
présent dans l’extrait sous forme d’ortho-phosphate. Avec des ions vanadate et molybdate, le
phosphate forme un complexe phospho-vanado-molybdate de couleur jaune mesurable par
colorimétrie.

c) Calcium et Magnésium

Le calcium et le magnésium ont été déterminés par complexométrie à l’acide éthylène


diamine tétra acétique (EDTA).

d) Fer

Le Fer a été déterminé par colorimétrie sur l’extrait obtenu par minéralisation.

e) Potassium et Sodium

Le K et Na ont été déterminés par lecture directe sur l’extrait de plante.

3.3.6. Analyses statistiques

39
Les données obtenues ont été saisies à l’aide du logiciel Microsoft Office Excel 2016. Ce
même logiciel a été utilisé pour la construction des tableaux et graphiques. Les analyses
statistiques ont été faites par le logiciel R. lorsque les conditions de normalité (test de
Shapiro) et d’homogénéité de la variance (test de Bartlett) sont vérifiées on procède à une
analyse de la variance (ANOVA) au seuil de significativité de 5%.

3.3.7. Evaluation des terres


a) Généralités
L’humanité fait face à de sérieux problèmes environnementaux aujourd’hui : expansion des
villes et imperméabilisation des sols, perturbation des cycles biogéochimiques, perte de la
biodiversité, pollution… L’agriculture est à l’interface entre environnement et action de
l’homme. Dans ce domaine, les besoins en termes de gestion durable et de choix stratégiques
face à l’utilisation des terres sont au cœur des prises de décision. Par exemple, les territoires
en déprise agricole pourraient être réinvestis, et ceux à proximité des villes sont soumis à une
pression foncière importante. Il est donc nécessaire de caractériser les potentialités
agronomiques de terrains, pour déterminer s’ils doivent être destinés à l’urbanisation ou à
l’agriculture, et dans ce cas, d’apprécier des niveaux de rendements potentiels.

Les méthodes de caractérisation du potentiel agronomique sont connues sous le nom


d’évaluation des terres. L’évaluation des terres est une méthode qui permet de prédire
l’utilisation potentielle des terres sur la base de ses caractéristiques (Quiblier Aliénor, 2016).

b) Définition du concept d’évaluation des terres et objectifs


L’évaluation des terres (« Land evaluation ») est officiellement définie comme « le moyen
d’estimer la performance des terres utilisées à des fins spécifiques incluant l’exécution et
l’interprétation d’étude du sol, du paysage, de la végétation, du climat et autres aspects des
terres dans le but d’identifier et de promouvoir un type d’utilisation de la terre qui soit
applicable aux objectifs de départ de l’évaluation » (FAO, 1976). L’évaluation des terres est
un outil d’aide à la décision permettant une utilisation des terres stratégique selon leur
potentiel. La FAO parle de l’évaluation des terres comme une étape dans le processus de
planification de l’utilisation des terres. Ce dernier est un enchainement de décision et
d’activité allant de la reconnaissance de la nécessité d’une modification dans l’utilisation des
terres jusqu’à la mise en œuvre d’un changement. Dans ce processus, l’évaluation des terres
permet d’identifier les contraintes de production du Congo Grass (B. ruziziensis).

c) Méthodes d’évaluations des terres

40
L’évaluation réalisée a été pédologique et climatique.

Les principales étapes conceptuelles d’après George (2002), on peut décliner la procédure en
cinq étapes avant d'arriver à la classification finale.

Etape 1 : Formulation des objectifs de l'évaluation des terres sur une zone précise et
formulation des hypothèses quant à des utilisations possibles tout en définissant le contexte de
la zone d'étude : démographie, infrastructure, demande sur le marché, prix.

Etape 2 : On détermine les besoins des options de l’utilisation des terres, ce que la FAO
appelle les Land Utilization Type (LUT). C’est une utilisation de terre définie en termes de
production, ou de produit, nécessitant intrants, et opérations pour permettre cette production
ainsi que les actions socio-économiques avec lesquelles la production est mise en œuvre.

Etape 3 : Dans cette étape on cherche à cartographier les qualités des terres qui permettront
de délimiter les unités cartographiques de terre. Les qualités choisies sont celles ayant le plus
d’influence sur les types d’utilisation proposées. On va donc d’abord lister les paramètres
nécessaires pour une utilisation en termes de besoin des cultures, de gestion et de
conservation.

Ainsi l'étape 2 retrace les besoins socio-économiques d'une utilisation tandis que l'étape 3 est
tournée vers les besoins biophysiques.

Etape 4 : C'est la mise en corrélation dans chaque unité cartographique de terres des besoins
pour une utilisation donnée avec les qualités de terres actuelles. Cette corrélation prend en
considération uniquement les besoins physiologiques de la culture et les conditions
biophysiques existantes. On peut ainsi estimer des rendements potentiels théoriques qui
peuvent être atténuées par les pratiques. Par conséquent, les besoins en termes de gestion et de
pratiques définies à l'étape 2 vont permettre d'ajuster ces estimations.

Etape 5 : L’adéquation entre une unité de terre et les utilisations est réévaluée prenant en
considération des facteurs additionnels comme les impacts environnementaux, les analyses
socio-économiques pouvant identifier des problèmes en relation avec une utilisation
potentielle particulière… Ainsi, ces cinq étapes aboutissent à la délimitation de zone
comportant des attributs cumulés à chaque étape. Ces zones sont classées relativement les
unes par rapport aux autres.

41
d) La classification de l’aptitude des terres
On définit d'abord les ordres distingués par des lettres majuscules indiquant les types
d’aptitude : S= apte et N= inapte. L’ordre N "inapte" implique des terres dont les qualités
semblent interdire la catégorie d’utilisation envisagée. Dans l’ordre, on définit des classes
d’aptitudes des terres indiquant les degrés d’aptitude à l’intérieur d’un ordre. Elles sont
numérotées en chiffre arabe en indiquant le degré décroissant : S1, S2, S3… S1 est totalement
apte, S2 l'est moins... L’ordre N peut comprendre deux classes : N1 et N2. N1 indiquant des
limites pouvant être modifiées avec le temps et pouvant rendre potentiellement rendre la terre
« apte » (ordre S). Le nombre de classe est défini selon les besoins de l’évaluation. Dans une
classe on peut avoir des sous classe d’aptitude des terres indiquant les types de limitations ou
les principaux types d’aménagement ou d’amélioration nécessaires à l’intérieur d’une classe.
Elles sont désignées par des lettres minuscules. Le nombre et les types de sous classe n'ont
pas de nombre prédéfinis mais ils sont adaptés selon les besoins. Cependant quelques
principes s'imposent : la classe S1 n’est pas subdivisée. Il est plus facile d’établir un nombre
minimum de sous classes pour différencier des terres ayant le même degré d’aptitude. Tout
comme il est plus facile d’avoir un nombre restreint de limite pour chaque sous classe.

Enfin, on définit des unités d’aptitude des terres. Ce sont des subdivisions d’une sous
classe qui représente des différences de degré dans leurs limitations ; des aspects mineurs de
l’aménagement

3.3.7.1.Evaluation climatique
La table d’exigence climatique du Congo Grass (B. ruziziensis) est similaire à celui du
Mil. Les caractéristiques sont reparties en trois groupes :
 Group de précipitation (A)
 Groupe de température (B)
 Groupe de l’humidité de l’air (C)
L’indice climatique (IC) est obtenu par la formule de la Racine Carré selon Khiddir (1986).

IC = Rmin (A/100×B/100…) 1/2 où Rmin est la valeur paramétrique la plus basse de tous les
groupes, A, B, C… sont les autres valeurs paramétriques minimales des groupes restants. La
valeur paramétrique du climat (VPC) est obtenue par ajustement de l’indice climatique
suivant les relations présentées ci-dessous :

• Si 25 ˂ IC ˂ 92,5 VPc = 16,67 + 0,9x IC


• Si IC ˂ 25 VPc = 1,6 x IC

42
a) Climat de Dschang

Le Tableau 8 présente les conditions climatiques ayant prévalu au cours de l’année 2018
et les 06 premiers jours du mois de janvier 2019.

Tableau 8 :Données climatiques de Dschang

Mois Pluviométrie Humidité Température Température Température


(mm) relative (%) min (°C) max (°C) moyenne
(°C)
Janvier 16,43 63,77 16,10 28,00 22,05
Février 154,56 75,34 19,23 28,88 24,05
Mars 115,63 83,33 19,62 27,47 23,55
Avril 191,40 112,75 25,98 34,72 30,35
Mai 212,35 84,25 19,10 25,61 22,36
Juin 461,40 88,50 19,28 25,55 22,41
Juillet 398,66 89,53 18,63 24,82 21,73
Aout 345,04 89,29 18,46 24,99 21,73
Septembre 275,10 88,87 18,74 24,99 21,86
Octobre 365,18 88,56 18,98 25,35 22,17
Novembre 159,00 83,80 18,87 26,54 22,71
Décembre 34,72 71,88 17,32 27,21 22,26
Annuelle 2729,47 84,99 19,19 27,01 23,10
Janvier 20,46 65,93 17,68 28,50 23,09
2019
Source : NASA, (2018).

La hauteur des précipitations durant l’année 2018 est de 2729 mm ; ceci étant suffisant pour
assurer la croissance et le développement de la plupart des cultures pérennes à l’instar du B.
ruziziensis. Le mois le plus chaud est mars avec une température maximale de 34,72°C et
minimale de 25,98°C ce qui correspond à une amplitude thermique de 8,74°C. Le mois le plus
froid est juillet avec une température maximale de 24,82°C et minimale de 18,63°C, soit une
amplitude thermique de 6,19°C. Durant toute l’année la température moyenne est supérieure à
20°C, ce qui ne peut compromettre la croissance du B. ruziziensis et inférieure à 40°C ce qui
peut avoir des effets néfastes sur le développement floral et la formation des grains. Le mois
le plus humide est mai avec une humidité relative de 112,75%.

3.3.7.2.Evaluation des terres

43
L’évaluation de terre se fait par le calcul de l’indice de terre (IT). Elle regroupe à la
fois les caractéristiques climatiques et pédologiques. Chaque caractéristique reçoit une
valeur paramétrique à partir des tables d’exigence de la FAO. Pour la culture
concernée, similaire à celle du mil. Le calcul de l’IT utilise aussi la formule de Khiddir
(1986).

IT = Rmin (A/100×B/100…) 1/2


IT = Indice de terre ;

OùRmin est la valeur paramétriques la plus basse de toutes les caractéristiques et A, B, C…


sont les autres valeurs paramétriques des caractéristiques restantes.

Il est à noter que dans ce cas, lorsque les valeurs paramétriques du pH et du taux de saturation
sont présentes, la valeur la plus basse des deux est considérée ceci à cause de la relation
directe entre les deux caractéristiques.

La valeur de l’IT obtenue est corrigée (ITc) suivant les relations suivantes :

• Si IT ≤ 25 ITc = IT
• Si 25 ˂ IT ≤ 50 ITc = 25 + (IT-5) X 0,455
• Si 50 ˂ IT ≤ 75 ITc = 50 + (IT-24) X 0,41
• Si 75 ˂ IT ≤ 100 ITc = 50 + (IT-60) X 0,625

Les classes d’aptitudes sont alors arbitrairement définies suivant ITc. Le Tableau 9 présente
les intervalles de valeurs paramétriques de l’indice associées aux degrés de limitation, aux
classes d’aptitudes et au rendement optimal.

Tableau 9 : Intervalles de valeurs paramétriques de l’indice associés aux degrés de


limitation, aux classes d’aptitude et au rendement optimal.

Indices Dégrés Classes d’aptitude Rendements attendus (%


de limitation rendement optimal)
100-90 0 S1-0 (Aptitude elevée) 100-90
90-75 1 S1-1 (Aptitude elevée) 90-75
75-50 2 S2 (Aptitude moyenne) 75-50
50-25 3 S3 (Aptitude marginale) 50-25
4 N1 (inaptitude actuelle)
25-0 25-0

44
5 N2 (Inaptitude permanente)
Source : Sys et al., (1991).

Notons que les données climatiques utilisées proviennent en partie de celles collectées
sur le terrain lors de l’essai. Les données manquantes ont été complétées par celles issues de
la NASA. Pour le sol, les données utilisées proviennent des résultats des analyses de sol
effectuées au laboratoire de sciences des sols et de chimie de l’environnement de l’université
de Dschang. Toutes ces données (climatiques et pédologiques) sont celles ayant prévalu
pendant la période de conduite de l’essai dans le site expérimental.
3.3.8. Analyse économique
D’après Omoko (1996), certains indices tels que l’indice de productivité, le bénéfice net
(BN), et le rapport valeur/coût permettent d’apprécier la rentabilité d’une fumure. Le taux de
rentabilité et le rapport valeur/coût ont permis d’apprécier la rentabilité des différents niveaux
de fumures azotées utilisées dans l’essai. La présente étude tient compte des prix des
différents intrants sur le marché de Dschang, de leur prix de transport, du coût de l’épandage,
du coût de la main d’œuvre supplémentaire liée à l’augmentation du rendement dû à l’effet de
la fertilisation azotée.

Le rapport valeur/coût (RVC) est le rapport entre le prix de revient de la récolte


supplémentaire (PRRS) dû au traitement et le coût total 2 (CT2).

RVC = PRRS/CT2
PRRS = prix unitaire de B. ruziziensis (Fcfa/kg) × récolte supplémentaire
CT2 = CT1 + IIavec II= (CT1 x 4,25 x n)/N où n est le nombre de jours qui séparent
l’épandage de la fumure azotée et la récolte (109 pour notre essai) et N le nombre de jours
dans l’année soit 365.

CT1 = CE + CEP + CTr + CMOS


CMOS B = RS × 20 Fcfa / kg de biomasse de B. ruziziensis
RS = Rendement cumulé du traitement – le rendement cumulé témoin

B = PRRS – CT

PRRS : prix de revient de la récolte supplémentaire ; CT2 : coût total 2 ; CT1 : coût total 1 ;
CE : coût des engrais ; CMOS : coût de la main d’œuvre supplémentaire ; CTr : coût du
transport des engrais ; CEP : coût d’épandage des engrais ; RS : rendement supplémentaire ;
II : intérêt sur investissement ; B : bénéfice.

45
La rentabilité individuelle des traitements a été faite sur la base de la RVC
conformément aux prescriptions de la FAO (1990).
RT = (RVC – 1) × 100
Pour la zone humide un RVC ≥ 2 est déclaré rentable et vulgarisable en milieu paysan.
L’adoption se fait avec une restriction si les valeurs 1,5 < RVC ≤ 2, en dessous de 1,5 il y a
rejet (Kaho et al.,2011). Pour l’évaluation des bénéfices, les charges suivantes ont été prises
en considération et sont répertoriés dans le Tableau 10.

Tableau 10 : Coûts des différents engrais et des différentes opérations effectuées sur
la culture et la production des semences du B. ruziziensis

Eléments Couts
Urée (46% Azote) 17 500 FCFA/ 50 Kg

Epandage engrais minéral 25000 FCFA / ha

Transport 5 FCFA / kg

Taux d’intérêt dans l’économie 4,25/ an


camerounaise

Le cout de la main d’œuvre d’un homme jour (HJ) est estimé à 1 500 FCFA ;
L’épandage de l’engrais minéral et la récolte est estimé à 30 HJ.

L’efficacité d’utilisation d’engrais a été calculée en utilisant la formule d’Anonyme (1988)


suivante : EUE (kg kg-1 ha-1) = (rendement en biomasse avec engrais – rendement en
biomasse sans engrais) / quantité d’engrais. Le rendement sans engrais représente celui de la
référence. Ceci permet de prédire quant à la gestion de la fertilisation et aux risques liés à une
fertilisation moins efficace.

46
CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION
4.1. RESULTATS

4.1.1. Caractérisation édapho-climatique

4.1.1.1. Climat et évaluation climatique

a) Evaluation climatique

Durant la période de l’essai du 16 août au 06 janvier 2019, la zone a reçu 474 mm


d’eau répartis sur 50 jours de pluies pendant cinq mois.

Tableau 11 : Relevés des conditions météorologiques (pluviométrie) ayant prévalu pendant

la période de l’essai

Caractéristiques climatiques Mois de la période de l’essai et valeur


mensuelle de la caractéristique climatique
A S O N D J
Nombre de Jours de Pluies (NJP) 07 24 13 05 01 00
Précipitations (mm) 56 226 101 74 17 00

Le Tableau 12 suivant représente les résultats de l’évaluation climatique de Dschang par


rapport à la culture du B. ruziziensis.

47
Tableau 12 :Résultats de l’évaluation climatique pour le B. ruziziensis

Caractéristiques climatiques Valeur Valeur paramétrique Limitations Classe

Précipitations
Précipitation du cycle de 474 98,7 0 S1-0
croissance (mm)
Précipitation du 1er mois cycle 169 100 0 S1-0
de croissance (mm)
Précipitation du 2e mois cycle 165,12 100 0 S1-0
de croissance (mm)
Précipitation du 3e mois cycle 85,87 89,3* 1 S1-1
de croissance (mm)
Température
Température moyenne du cycle 22,30 95,4 0 S1-0
de croissance (°C)
Température moyenne 26,26 85* 2 S2
maximale du cycle de
croissance (°C)
Température moyenne 18,33 86,7 1 S1-1
minimale du cycle de
croissance (°C)
Humidité relative
Humidité relative cycle de 65,93 64,7* 2 S2
croissance (%)

NB : les valeurs portant * sont celles utilisées dans le calcul de l’indice climatique.

Méthode paramétrique selon Khiddir (1986) ;

IC = Rmin (A/100 x B/100…)1/2 ;

L’indice climatique est de : IC = 64,7 (0,89 x 0,85)1/2 = 56,3

Calcul de l’indice climatique ajusté

On constate que 25 < IC < 92,5. Alors la valeur paramétrique du climat (VPC) sera égale à
16,67 + 0,9 x IC. La valeur de l’indice climatique ajustée est CR = 16,67 + 0,9 x 56,3 =

48
67,34 ; CR = 67,34. Cette valeur montre que le climat a été d’une aptitude élevée avec des
limitations légères à la culture du Congo Grass (B. ruziziensis).

4.1.1.2.Sol et évaluation de terre

a) Caractéristiques du sol de la zone d’étude

Le Tableau 13 présente les résultats analytiques du sol du site expérimental

Tableau 13 :Caractéristiques physico – chimiques des sols du site.

Propriétés Valeurs de la fraction minéralogique des sols dans les blocs de l’essai

Caractéristiques Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Moyenne

Sable (%) 59 57 56 57

Limon (%) 18 23 23 21

Argile (%) 23 20 21 21

Classe texturale Limon Argilo- Limon Argilo- Limon Argilo- Limon Argilo-Sableux
Sableux Sableux Sableux

pH H2O 5,4 5,6 5,3 5,4

pH KCl 4,7 4,7 4,3 4,5

∆Ph -0,7 -0,9 -1 -0,86

Calcium (méq %) 3,20 3,60 3,60 3,46

Magnesium (méq %) 0,40 0,40 0,40 0,40

Potassium (méq %) 2,15 0,71 0,69 1,18

Sodium (méq %) 0,38 0,25 0,25 0,29

S (méq %) 6,13 4,96 4,93 5,34

CEC (méq %) 25,92 21,12 23,52 23,52

V (%) = S / CEC x 24 23 21 22,67


100

CO (%) 5,71 4,95 5,33 5,33

MO (%) 9,85 8,54 9,19 9,19

Azote total (%) 0,14 0,14 0,13 0,13

C/N 42 35 40 39

Phosphore bray II 6,95 5,41 6,72 6,36


(mg / Kg)

Source : Unité de Recherche d’Analyse de Sols et de Chimie de l’Environnement2018.

49
Ces résultats montrent que le sol a une texture Limon Argilo-Sableux. La matière organique
exerce un rôle important dans les sols car elle améliore la stabilité structurale, la capacité de
rétention en eau et est entre autre responsable de la couleur des sols. Elle favorise aussi la
libération lente des éléments nutritifs du sol (Caillot et al., 1982). La teneur en matière
organique est très élevée. L’azote total a une teneur moyenne (0,13%) et le ratio C/N est de 39
qui indiquent une qualité très pauvre de la matière organique. Le sol est faiblement acide avec
une valeur de pH eau de 5,4. Le pH du sol est l’indicateur de l’acidité du sol qui est un facteur
principal contrôlant la disponibilité des éléments nutritifs, les processus microbiologiques, et
la croissance des plantes.
La balance cationique est largement déséquilibrée en faveur du calcium et magnésium
(64/7/22). Afin de ramener cet équilibre à la normale (76/18/6), il faut apporter à ce sol
respectivement en calcium et magnésium 0,43 méq %et 0,52 méq %de sol. La CEC est
modéré, le taux de saturation est faible tandis que le taux de phosphore assimilable est faible
(6,36mg /Kg). La teneur en calcium est faible, très faible pour le magnésium. Tandis que la
teneur en potassium (1,18 méq %) est élevée et moyenne pour le sodium (0,29 méq %).
Ainsi, les résultats obtenus montrent que le sol a un niveau de fertilité chimique moyen dans
l’ensemble mais, un niveau de fertilité physique faible à cause de sa texture renfermant plus
d’éléments inertes (sable) que réactifs (limon et argile).

b) Evaluation de terre
Le Tableau 14 représente les résultats de l’évaluation des terres de Dschang.

50
Tableau 14 :Résultats de l’évaluation des terres pour la culture du Congo Grass (B.
ruziziensis).

Caractéristiques de terre Valeurs Valeurs Limitations Classes


paramétriques
Climat (c) - 67,3 2 S2
Topographie (t)
Pente (t) en % 0-1 100 0 S1-0
Humidité (w)
Classe d’inondation (i) F0 100 0 S1-0
Classe de drainage (d) Bon 100 0 S1-0
Caractéristiques
physiques du sol (s)
Texture/structure LAS / 95 1 S1-1
SCL
Fragments grossiers Aucun 100 0 S1-0
(vol%)
Profondeur du sol (cm) >150 100 0 S1-0
CaCO3 (%) Aucun 100 0 S1-0
Gypse (%) Aucun 100 0 S1-0
Caractéristiques de la
fertilité du sol (f)
CEC argile apparente 61,23 100 0 S1-0
(méq%)
Saturation en bases 22,67 69,6* 2 S2
(méq%)
Carbone organique (%) 5,33 100 0 S1-0
pH-eau 5,4 85* 2 S2
Salinité et Sodicité (n)
Pourcentage de Sodium 1,23 95,6 0 S1-0
Echangeable (%)
Conductivité Electrique 0 100 0 S1-0
(ms/cm)
NB : la valeur la plus petite portant * est celle utilisée dans le calcul de l’indice de terre.

51
 Indice de Terre
Méthode paramétrique selon Khiddir (1986) ;
IT = Rmin (A/100 x B/100…)1/2 ;
L’indice terre est de : IT = 67,3 (1 x 1 x 1x 0,95 x 1 x 1 x 1 x 1 x 1 x 0,696 x 1 x 0,956 x 1)1/2
= 53,51
IT = 53,51
 Indice de Terre Corrigée
Comme 50 < IT ≤ 75, alors l’indice de terre corrigée est ITc = 50 + (IT – 24) x 0,41
ITc = 50 + (53,8 – 24) x 0,41 = 62,1
Classe d’aptitude : S2cf.
La terre a été moyennement apte à la culture du Congo Grass (B. ruziziensis) à cause du
climat et la fertilité (taux de saturation en base). Pour remédier à cette situation, l’on doit
employer de bonnes méthodes de conservation des sols ; apporter la fiente de poule au sol
pour résoudre le problème de saturation en base car cette dernière à une teneur en bases
échangeables élevées et pourra également améliorer la texture du sol.
c) Estimation du rendement
Le Congo Grass (B. ruziziensis)dans un système à culture pluviale sur les hautes terres de
l’Ouest Cameroun agriculture intensive, avec un niveau d’intrants agricoles élevé à Dschang
pour une période de culture allant du 16 Août au 06 janvier. Selon la FAO en agriculture
tropicale pour une classe d’aptitude S2, le rendement optimal est 32,74 tonnes ha-1 de
biomasse sèche de Congo Grass (B. ruziziensis) ; donc le rendement attendu sera de 50 à 75%
du rendement optimal soit en un rendement compris entre 16,37 à 24,55 tonnes ha-1 de
biomasse sèche de Congo Grass (B. ruziziensis).

4.1.2. Effet de la fertilisation minérale sur la biomasse, la composition chimique du


Congo Grass (B. ruziziensis)
4.1.2.1. Biomasse aérienne fraiche et sèche
Les Tableaux 15 et 16 résument les moyennes des biomasses des différents traitements
et il ressort que lestraitements T3 (93,83 tonnes ha-1 et 32,74 tonnes ha-1) et T4 (92,59 tonnes
ha-1 et 31,98 tonnes ha-1) ont produits les quantités moyennes de biomasse fraiches et sèches
les plus élevées de la partie aérienne. T2 a produit la plus faible quantité moyenne de matière
fraiche (83,95 tonnes ha-1) et T5 la plus faible quantité moyenne de matière sèche (26,02
tonnes ha-1), T1 ayant produit plus de matière fraiche que T2, plus de matière sèche que T5.

52
Toutefois, les analyses statistiques révèlent qu’il n’y a aucune différence significative entre
les traitements.

Tableau 15 : moyennes des rendements de biomasse fraiche du B. ruziziensis

Traitement Doses d’azote (Kg Rendement en biomasse


/ha) (t Ms/ha)

T1 0 86,42

T2 50 83,95

T3 100 93,83

T4 150 92,59

T5 200 88,89

t = tonne MS = matière sèche ha = hectare

Tableau 16 : moyennes des rendements de biomasse sèche du B. ruziziensis

Traitement Doses d’azote (Kg /ha) Rendement en biomasse


(t Ms/ha)

T1 0 27,75

T2 50 28,56

T3 100 32,74

T4 150 31,98

T5 200 26,02

t = tonne MS = matière sèche ha = hectare

La Figure 15 présente les boîtes à moustache du rendement en biomasse fraiche en fonction


du niveau de fertilisation azotée. Elle montre que le rendement en biomasse fraiche est

53
relativement élevé avec la dose de fertilisation azotée T3 (100Kg N/ha) suivi de T4 (150Kg
N/ha), de T5 (200Kg N/ha), de T1 (0Kg N/ha) et de la dose de T2 (50Kg N/ha).

(t
M
S/
ha

Traitements

Figure 15 : Boîtes à moustaches du rendement en biomasse fraiche en fonction du niveau de


fertilisation azotée.
La Figure 16 présente les boîtes à moustache du rendement en biomasse sèche en fonction du
niveau de fertilisation azotée. Elle montre que le rendement en biomasse sèche est
relativement élevé avec la dose de fertilisation azotée T4 (150Kg N/ha) ssuivi de T3 (100Kg
N/ha), de T2 (50Kg N/ha), de T1 (0Kg N/ha) et de la dose de T5 (200Kg N/ha).

(t
M
S/
ha

Traitements

54
Figure 16 : Boîtes à moustaches du rendement en biomasse sèche en fonction du niveau de
fertilisation azotée.
Le Tableau 17 présente l’ANOVA de l’effet des différents niveaux de fertilisation azotée sur
le rendement en biomasse fraiche du B. ruziziensis.

Tableau 17 : ANOVA de l’effet des différents niveaux de fertilisation azotée sur le


rendement en biomasse fraiche du B. ruziziensis.

Source de variation Dl SC CM F p (>F)

Bloc 2 34,75 17,38 0,753 0,502

Dose d’engrais 4 204,84 51,21 2,218 0,157

Erreur 8 184,72 23,09

Total 14 424,31
* : Significatif au seuil de probabilité 5%

C.V (%) :5,39

Il ressort du Tableau 16 que la teneur en matière fraiche (MF) n’a pas varié de manière
significative (p>0,05) avec l’augmentation du niveau de fertilisation azotée jusqu’à la dose
200 Kg N/ha.

Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence significative au
seuil de 5%, le rendement en biomasse fraiche est relativement élevé avec la dose de
fertilisation azotée T3 (100Kg N/ha) suivi de T4 (150Kg N/ha), de T5 (200Kg N/ha), de T1
(0Kg N/ha) et de la dose de T2 (50Kg N/ha).

Le Tableau 18 présente l’ANOVA de l’effet des différents niveaux de fertilisation azotée sur
le rendement en biomasse sèche du B. ruziziensis.

55
Tableau 18 : ANOVA de l’effet des différents niveaux de fertilisation azotée sur le
rendement en biomasse sèche du B. ruziziensis.

Source de variation Dl SC CM F p (>F)

Bloc 2 64,12 32,06 3,351 0,0877

Dose d’engrais 4 98,06 24,52 2,562 0,1199

Erreur 8 76,55 9,57

Total 14 238,73

* : Significatif au seuil de probabilité 5%

C.V (%) : 10,52

Il ressort du Tableau 18 que la teneur en matière sèche (MS) n’a pas varié de manière
significative (p>0,05) avec l’augmentation du niveau de fertilisation azotée jusqu’à la dose
200 Kg N/ha.

Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence
significative au seuil de 5%, le rendement en biomasse sèche est relativement élevé avec la
dose de fertilisation azotée (150Kg N/ha) suivi de (100Kg N/ha), de (50Kg N/ha), de (0Kg
N/ha) et de la dose de (200Kg N/ha).

a) Fonction de production
La Figure 17 présente la fonction de production du rendement en biomasse sèche en fonction
du niveau de fertilisation azotée.

56
(t
M
S/
ha

Traitements

Figure 17 : fonction de production


L’application du traitementT3
T3 (100
( Kg N/ha) donne le rendement en biomasse sèche le plus
élevé. Une régression a permis de montrer que le rendement en biomasse sèche est lié aux
différentes doses d’azote par une fonction cubique s’écrivant sous la forme :

Y = 27,4 + 9,7 x 10-4X2 – 5,06 x 10-6X3 (R2= 0.9365; P = 0.03173).

Y = rendement en biomasse sèche (t MS /ha).

X= doses d’azote (Kg /ha).

Cette fonction admet un optimum, elle est entièrement croissante quel que soit le
niveau d’azote appliqué compris entre 0 et 150 Kg N/ha et décroissante entre 150 et 200 Kg
N/ha. Elle sous-entend
entend que le rendement en biomasse sèche n’augmenterait au
au-delà d’une
application de 150 Kg N/ha. En outre, cette fertilisation azotée explique à 93,65% la variation
du rendement en biomasse sèche du B. ruziziensis. Les plants de B
B. ruziziensis n’ont
certainement pas souffert de stress hydrique compte –tenu
tenu de la pluviométrie très élevée
régulièrement distribuée pendant l’essai.

L’atteinte du maximum physique a été obtenue à la dose de 63,90


3,90 Kg d’azote + 100
Kg de P2O5 et 50 Kg K2O par hectare ce qui correspond à une production de 30,05 t MS/ha.

4.1.3. Teneur
ur en certains éléments nutritifs contenu dans la biomasse sèche du B.
ruziziensis

57
Les résultats des analyses de la teneur en élément minéraux du B. ruziziensis présentés
le Tableau 19 révèlent qu’en ce qui concerne l’azote, T4 a exporté la plus grande quantité
(597,80 Kg /ha) alors que T2 a exporté la plus petite quantité (333,37 Kg /ha). La moyenne
d’exportation de l’azote est de 441,36 Kg /ha. T4 a exporté le plus de Phosphore (317,6 Kg
/ha) alors que T1 n’a qu’exporté 233,2 Kg /ha, la moyenne étant de 274,94 Kg
/ha.L’intervalle d’exportation du potassium se situe entre 1129,9 (T5) et 1445,5 Kg /ha (T4),
la moyenne est 1301,26 Kg /ha. Les teneurs en calcium ont varié de 5556,6(T1) à 8199,4 Kg
/ha (T3). T4 a exporté plus de magnésium et de fer comparé aux autres traitements (2313,0 et
33,3 Kg /ha). T3 a exporté la plus petite quantité de Mg, T5 la plus petite quantité de Na et T1
la plus petite quantité de Fe. Seul T5 a exporté moins de sodium par rapport à T1. Les
quantités moyennes de Ca, Mg, Na et de Fe contenues dans les plantes sont respectivement
6577,98 ; 1698,24 ; 67,3 et 28,64 Kg /ha. Toutefois, l’analyse statistique n’a montrée aucune
différence significative
D’après ces moyennes, on constate que le B. ruziziensisa besoin de 0,40 fois de N et 0,21 de
P2O5 par rapport au K2O.
Tableau 19 : Teneur du B. ruziziensis en quelques éléments nutritifs.

Traitement Azote (Kg Phosphore Potassium Calcium Magnésium Fer (Kg Sodium
/ha) (Kg /ha) (Kg /ha) (Kg /ha) (Kg /ha) /ha) (Kg /ha)
T1 343,73 233,20 1235,70 5556,60 1880,80 25,60 65,30
T2 333,37 240,20 1286,90 5877,70 2028,80 25,80 66,70
T3 499,90 312,20 1408,30 8199,14 1090,50 31,30 73,70
T4 597,80 317,60 1445,50 7044,80 2313,00 33,30 72,70
T5 432,10 271,50 1129,90 6211,40 1178,10 27,20 58,10
Moyenne 441,36 274,94 1301,26 6577,93 1698,24 28,64 67,30

4.1.3.1. Azote
Le Tableau 20 présente l’ANOVA de l’effet de la teneur en azote contenu dans la biomasse
sèche sur le rendement en biomasse sèche du B. ruziziensis.

58
Tableau 20 : ANOVA de l’effet de la teneur en azote contenu dans labiomasse sèche du
B. ruziziensis.

Source de variation dl SC CM F p (>F)

Bloc 2 43501 21750 1,380 0,306

Dose d’engrais 4 147548 36887 2,341 0,142

Erreur 8 126081 15760

Total 14 317130

* : Significatif au seuil de probabilité 5%

C.V (%) : 29,50

Il ressort du Tableau 20 que la quantité d’azote exportée n’a pas varié de manière significative
(p>0,05) avec l’augmentation du niveau de fertilisation azotée jusqu’à la dose 200 Kg N/ha.

Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence significative au
seuil de 5%, le traitement T4 ayant reçu la fertilisation azotée à la dose de 150Kg N/ha a
exporté la plus grande quantité d’azote597,80 Kg N/ha suivie de T3 (100Kg N/ha) qui a
exporté 499,90 Kg N/ha, de T5 (200Kg N/ha) qui exporté 432,13 Kg N/ha, de T1 (0Kg N/ha)
qui a exporté 343,74 Kg N/ha et de T2 (50Kg N/ha) qui a exporté 333,36 Kg N /ha.

4.1.3.2. Phosphore
Le Tableau 21 présente l’ANOVA de l’effet de la teneur phosphore en contenu dans la
biomasse sèche du B. ruziziensis.

59
Tableau 21 : ANOVA de l’effet de la teneur phosphore en contenu dans la biomasse sèche
duB. ruziziensis.

Source de variation dl SC CM F p (>F)

Bloc 2 2945 1472,6 3,804 0,069

Dose d’engrais 4 3535 883,8 2,283 0,149

Erreur 8 3097 387,1

Total 14 9577

* : Significatif au seuil de probabilité 5%

C.V (%) :18,82

Il ressort du Tableau 21 que la quantité de phosphore exportée n’a pas varié de


manière significative (p>0,05) avec le niveau de fertilisation phosphorique qui était standard
pour toutes les unités expérimentales et était appliquée à la dose de 100 Kg P2O5/ha.

Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence
significative au seuil de 5%, les traitements ont reçu la même dose de fertilisation en
phosphore qui était de 100Kg P2O5/ha. Le traitement T4 ayant reçu la fertilisation azotée à la
dose de (150 Kg N/ha) a exporté la plus grande quantité de phosphore total qui était de 317,6
Kg P2O5/ha suivie de T3 (100Kg N/ha) qi a exporté 312,2Kg P2O5/ha, de T5 (200Kg N/ha)
qui a exporté 271,5 Kg P2O5/ha, de T2 (50Kg N/ha) qui a exporté 240,2 Kg P2O5/haet de T1
(0Kg N/ha) qui a exporté 233,2Kg P2O5/ha.

4.1.3.3. Potassium
Le Tableau 22 présente l’ANOVA de l’effet de la teneur potassium en contenu dans la
biomasse sèche du B. ruziziensis.

60
Tableau 22 : ANOVA de l’effet de la teneur potassium en contenu dans la biomasse sèche
duB. ruziziensis.

Source de variation Dl SC CM F p (>F)

Bloc 2 177484 88742 2,967 0,109

Dose d’engrais 4 137785 34446 1,151 0,399

Erreur 8 239317 29915

Total 14 554586

* : Significatif au seuil de probabilité 5%

C.V (%) : 18,83

Il ressort du Tableau 22 que la quantité de potassium exportée n’a pas varié de


manière significative (p>0,05) avec niveau de fertilisation potassique qui était standard pour
toutes les unités expérimentales et était appliquée à la dose de 50 Kg K2O/ha.

Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence
significative au seuil de 5%, les traitements ont reçu la même dose de fertilisation en
phosphore qui était de 50Kg K2O/ha. Le traitement T4 ayant reçu la fertilisation azotéeà la
dose de 150Kg N/ha a exporté la plus grande quantité de potassium qui était de 1445,543 Kg
K2O/ha suivie de T3 (100Kg N/ha) qui a exporté 1408,267Kg K2O/ha, de T2 (50Kg N/ha) qui
a exporté 1286,860Kg K2O/ha, de T1 (0Kg N/ha) qui a exporté 1235,737Kg K2O/haet de T5
(200Kg N/) qui a exporté 1129,890Kg K2O/ha.

4.1.3.4. Calcium
Le Tableau 23 présente l’ANOVA de l’effet de la teneur calcium en contenu dans la biomasse
sèche du B. ruziziensis.

Tableau 23 : ANOVA de l’effet de la teneur en calcium en contenu dans la biomasse sèche


duB. ruziziensis.

61
Source de variation Dl SC CM F p (˂F)

Bloc 2 14262598 7131299 4,656 0,0456*

Dose d’engrais 4 13544931 3386233 2,211 0,1578

Erreur 8 12252686 1531586

Total 14 40060215

* : Significatif au seuil de probabilité 5%

C.V (%) : 16,39

Il ressort du Tableau 23 que la quantité de calcium exportée n’a pas varié de manière
significative (p>0,05) avec l’augmentation du niveau de fertilisation azotée jusqu’à la dose
200Kg N/ha (T5). Toutefois, on observe une différence significative (p ˂ 5%) entre les blocs
qui serait dû à une contrainte omise lors de la mise en place de l’essai.

Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence
significative au seuil de 5% entre les traitements, le traitement T3 ayant reçu la fertilisation
azotéeà la dose de 100Kg N/ha a exporté la plus grande quantité de calcium qui était de
8199,447Kg CaO/ha suivie de T4 (150Kg N/ha) qui a exporté 7044,757Kg CaO/ha, de T5
(200Kg N/ha) qui a exporté 6211,443Kg CaO/ha, de T2 (50Kg N/ha) qui a exporté
5877,697Kg CaO/ha et de T1 (0Kg N/ha) qui a exporté 5556,610Kg CaO/ha.

4.1.3.5. Magnésium
Le Tableau 24 présente l’ANOVA de l’effet de la teneur en magnésium contenu dans la
biomasse sèche du B. ruziziensis.

62
Tableau 24 : ANOVA de l’effet de la teneur en magnésium contenu dansla biomasse sèche

duB. ruziziensis.

Source de variation dl SC CM F p (>F)

Bloc 2 797108 398554 0,959 0,423

Dose d’engrais 4 1266369 316592 0,0762 0,578

Erreur 8 3323830 415479

Total 14 5387307

* : Significatif au seuil de probabilité 5%

C.V (%) : 26,67

Il ressort du Tableau 24 que la quantité de magnésium exportée n’a pas varié de manière
significative (p>0,05) avec l’augmentation du niveau de fertilisation azotée jusqu’à la dose
200 Kg N/ha.

Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence significative au
seuil de 5% entre les traitements, le traitement T4ayant reçu la fertilisation azotée à la dose
de150Kg N/ha a exporté la plus grande quantité de magnésium qui était de 2313,0 Kg
MgO/ha suivie de T2 (50Kg N/ha) qui a exporté 2028,8 Kg MgO/ha, de T1 (0Kg N/ha) qui a
exporté 1880,8 Kg MgO/ha, de T5 (200Kg N/ha) qui a exporté 1178,1 Kg MgO/ha et de T3
(100Kg N/ha) qui a exporté 1090,5 Kg MgO/ha.

4.1.3.6. Fer
Le Tableau 25 présente l’ANOVA de l’effet de la teneur fer en contenu dans la biomasse
sèche du B. ruziziensis.

63
Tableau 25 :ANOVA de l’effet de la teneur fer en contenu dans labiomasse sèche du
B. ruziziensis.

Source de variation dl SC CM F p (>F)

Bloc 2 290,5 145,25 3,931 0,0647

Dose d’engrais 4 144,3 36,07 0,976 0,4714

Erreur 8 295,6 36,95

Total 14 730,4

* : Significatif au seuil de probabilité 5%

C.V (%) : 26,74

Il ressort du Tableau 25 que la quantité de fer exportée n’a pas varié de manière significative
(P>0,05) avec l’augmentation du niveau de fertilisation azotée jusqu’à la dose 200 Kg N/ha.

Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence significative au
seuil de 5% entre les traitements, le traitement T4 ayant reçu la fertilisation azotée à la dose
de 150Kg N/ha a exporté la plus grande quantité qui était de 33,3 Kg Fe/ha suivi de T3
(100Kg N/ha) qui a exporté 31,3 Kg Fe/ha, de T5 (200Kg N/ha) qui a exporté 27,2Kg Fe/ha),
de T2 (50 Kg N/ha) qui a exporté 25,8 Kg Fe/ha et de T1 (0Kg N/ha) qui a exporté 25,6Kg
Fe/ha.

4.1.3.7. Sodium
Le Tableau 26 présente l’ANOVA de l’effet de la teneur sodium en contenu dans la biomasse
sèche du B. ruziziensis.

64
Tableau 26 : ANOVA de l’effet de la teneur en sodium contenu dans la biomasse sèche
duB. ruziziensis.

Source de variation dl SC CM F p (>F)

Bloc 2 782,7 391,4 3,000 0,107

Dose d’engrais 4 478,2 119,6 0,916 0,499

Erreur 8 1043,7 130,5

Total 14 2304,6

* : Significatif au seuil de probabilité 5%

C.V (%) : 20,08

Il ressort du Tableau 26 que la quantité de sodium exportée n’a pas varié de manière
significative (p>0,05) avec l’augmentation du niveau de fertilisation azotée jusqu’à la dose
200 Kg N/ha.

Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence
significative au seuil de 5% entre les traitements, le traitement T3 ayant reçu la fertilisation
azotée à la dose de 100Kg N/ha a exporté la plus grande quantité de calcium qui était de 73,7
Kg Na/ha suivie de T4 (150 Kg N/ha) qui a exporté 72,7 Kg Na/ha, de T2 (50 Kg N/ha) qui a
exporté 66,7Kg Na/ha), de T1 (0Kg N/ha) qui a exporté 65,3 Kg Na/ha et de T5 (200Kg N/ha)
qui a exporté 58,1Kg Na/ha

4.1.3.8. Matière Organique


Le Tableau 27 présente l’ANOVA de l’effet de la teneur en matière organique contenu dans la
biomasse sèche du B. ruziziensis

65
Tableau 27 : ANOVA de l’effet de la teneur en matière organique contenu dans la biomasse
sèche du B. ruziziensis.

Source de variation Dl SC CM F p (>F)

Bloc 2 52288041 26144020 4,083 0,060

Dose d’engrais 4 61221185 15305296 2,390 0,137

Erreur 8 51230794 6403849

Total 14 164740020

* : Significatif au seuil de probabilité 5%

C.V (%) : 13,56

Il ressort du Tableau 27 que la quantité dematière organique exportée n’a pas varié de
manière significative (p>0,05) avec l’augmentation du niveau de fertilisation azotée jusqu’à la
dose 200 Kg N/ha.

Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence
significative au seuil de 5% entre les traitements,le traitement T3 ayant reçu la fertilisation
azotée à la dose de 100Kg N/ha a exporté la plus grande quantité de calcium qui était de
27025,9 Kg MO/ha suivie de T4 (150 Kg N/ha) qui a exporté 24511,7Kg MO/ha), de T2
(50Kg N/ha) qui a exporté 23263,6 Kg MO/ha, de T1 (0 Kg N/ha) qui a exporté 22890,0 Kg
MO/ha et de T5 (200Kg N/ha) qui exporté 20899,7 Kg MO/ha.

4.1.4. Efficacité agronomique d’utilisation des engrais


Le Tableau 28 présente les efficacités d’utilisation d’engrais NPK par le B. ruziziensis.
Tableau 28 :Efficacitéd’utilisation d’engrais

Traits Var Engr NPK Rdt EUE


R: T1 B. ruziziensis E1: 0-100-50 27748,51 -
T2 B. ruziziensis E2: 50-100-50 28560,28 142,80
T3 B. ruziziensis E3: 100-100-50 32738,35 130,95
T4 B. ruziziensis E4: 150-100-50 31983,13 106,61
T5 B. ruziziensis E5: 200-100-50 26016,97 74,33

66
Engr : Engrais ; Rdt : Rendement en Kg ha-1 ; EUE : Efficacité d’Utilisation d’Engrais en Kg
Kg -1. Traits : Traitement ; R : Témoin de référence.

La meilleure efficacité pour le B. ruziziensis est celle de l’engrais E2 (142,80) ;cela


signifie que le B. ruziziensis utilise 1 Kg de 50-100-50 pour produire 142,80 Kg de biomasse
de B. ruziziensis. La plus faible est de 74,33 attribuée à l’engrais E5 dans la plante utilise 1
Kg de 200-100-50 pour produire juste 74,33 Kg de biomasse de B. ruziziensis.

4.1.5. Rentabilité économique de l’utilisation des engrais sur la production de la


biomasse commercialisable

Le Tableau 29 présentel’analyse économique de la fertilisation azotée pour la culture du B.


ruziziensis. Cette analyse a été faite sur la base des données de rendements (biomasse) et
suivants certaines considérations mentionnées en 3.4.3. Ceci nous permettra de porter un
choix sur les traitements recommandables auprès des agriculteurs et/ou éleveurs.

67
Tableau 29 : Rentabilité économique de la biomasse commercialisable

Rendement RS CE CEP CTr CMOS CT1 B II CT2 B PRRS B RCV 1 RT 1 B


Traitement Dose (Kg.ha) (Kg.ha) (Kg.ha) (FCFA) (FCFA) (FCFA) (FCFA) (FCFA) (FCFA) (FCFA) (FCFA) (%)
T1 0N 27749 0 0 0 0 0 0 0 0 0 - - 0

T2 50N 28560 811 38043 25000 545 16220 79808 101290 181099 162200 0,90 -10 82392

T3 100N 32738 4989 76086 25000 1090 99780 201956 256318 458274 997800 2,18 119 795844

T4 150N 31983 4234 114129 25000 1635 84680 225444 286128 511572 846800 1,66 66 621356

T5 200N 26016 -1733 152172 25000 2180 -34660 144692 183639 328331 -346600 -1,06 -6 -491292

Sur la base des considérations de la FAO. (1990), il ressort du Tableau 20 portant sur la biomasse commercialisable que 1 traitement est
économiquement rentable (RVC ≥ 2) à savoir les traitements T3 tandis qu’un seul traitement est vulgarisable avec restriction (RVC ≥ 1,5) à
savoir T4 avec une rentabilité de 66%. Le meilleur des 5 traitements étant le T3 avec une RVC = 2,18 et une rentabilité de 119%.

PRRS : prix de revient de la récolte supplémentaire ; CT2 : coût total 2 ; CT1 : coût total 1 ;
CE : coût des engrais ; CMOS : coût de la main d’œuvre supplémentaire ; CTr : coût du transport des engrais ; CEP : coût d’épandage des
engrais ; RS : rendement supplémentaire ; II : intérêt sur investissement ; RT : rentabilité ; B : bénéfice. La rentabilité individuelle des
traitements a été faite sur la base de la RVC conformément aux prescriptions de la FAO (1990).

68
4.2. DISCUSSION

4.2.1. Evaluation des terres

L’évaluation climatique du Congo Grass (B. ruziziensis) pendant la période d’étude


(16 août 2018 au 06 janvier 2019) a montré une contrainte climatique sévère à savoir
l’humidité relative du cycle de croissance d’après Sys et al., (1993). Cette contrainte sévère
combinée à des caractéristiques pédoclimatiques sévères (saturation en base faible et pH
légèrement acide) auxquelles s’est ajoutéela texture ont conduit le site d’essai à une terre
d’aptitudemoyenne avec des limitations modérées, ce dont d’après Sys et al., (1993) pourrait
conduire à un rendement en biomasse sèche sans fertilisation équivalent de 50 à 75% du
rendement optimumdu rendement optimal soit en un rendement compris entre 16,37 à 24,55
tonnes ha-1 de biomasse sèche de Congo Grass (B. ruziziensis). Ces rendements
correspondraient respectivement aux valeurs centrées des rendements en biomasse sèche à
62,5%, soit 20 463 Kg ha-1. Un apport de fientes ou de biochar permettant d’avoir une
somme des bases de 7,13 soit une saturation en base de 31,45 % mais pas un relèvement
important du pH eau du sol maintiendrait la classe d’aptitude de terre mais à un indice
supérieur (ITC=68) correspondant aux valeurs centrées de 62,5% des rendements grains de
Congo Grass (B. ruziziensis) optimal. De ce fait un risque demeure pour que l’humidité
relative du cycle de croissance soit un frein dans cette zone.

Concernant le fait que la terre est d’une aptitude moyenne à la culture du Congo Grass
(B. ruziziensis) à cause de la fertilité et le climat. Pour remédier à cette situation, l’on doit
employer de bonnes méthodes de conservation des sols ; apporter la fiente de poule au sol
pour résoudre le problème de saturation en base faible du sol car cette dernière à une teneur en
bases échangeables élevées. Le problème d’acidité peut se résoudre par le chaulage.

4.2.2. Effets de la fertilisation minérale sur les paramètres de croissance

Les premiers résultats obtenus au cours de cette expérience ont montré que les plants
de B. ruziziensis se comportent bien à des doses d’engrais moyennes, ce qui se caractérise par
des rendements élevés. Cette situation peut être due aux réserves nutritives du sol et la
capacité du B. ruziziensis à se comporter comme une ponte biologique grâce à son système
racinaire très profond. En effet, le sol ayant un rapport C/N très pauvre (39) et un taux de
matière organique très élevé (9,19%), la matière organique se décompose lentement et par
conséquent, peut retenir beaucoup d’eau et d’éléments minéraux pendant très longtemps.

69
La fertilisation azotée a influencé positivement la production de biomasse du B.
ruziziensis. L’augmentation de la biomasse avec le niveau de fertilisation azotée observé au
cours de cet essai est en accord avec les observations de nombreux auteurs (Pamo 1989 ;
Pamo et Pieper 1989 ; Hyo et al 1993 ; Dumont et Lanuza 1993 ; Peyraud et Astigarraga
1998 ; Lemaire et al1999 ; Lawlor et al 2001 ; Obulbiga et Kaboré-Zoungrana 2007 ; Pamo et
al2008). La variation de la biomasse obtenue dans cette étude est semblable aux observations
de Bogdan (1977) et Cook et al (2005) qui ont montré que la biomasse de B. ruziziensis varie
de 5 à 36 t MS/ha en fonction de la fertilité du sol, des précipitations et du niveau de
fertilisation. En effet, la fertilisation accroît la vitesse de végétation, ce qui augmente la
production pour un stade de croissance donné, ou réduit le délai nécessaire pour atteindre un
rendement défini (Lemaire et al1982 ; Peyraud et Astigarraga 1998 ; Morot-Gaudry 1997 ;
Lemaire et al1999).

La biomasse obtenue avec le niveau de fertilisation à la dose 0, 50,100, 150 et200 Kg


N/ha est supérieure à celle obtenue par Appadurai et Goonawardene (1973) au Sri Lanka
lorsqu’il fertilisait le B. ruziziensis avec 224 Kg N/ha (22,03 t MS/ha) et 366 Kg N/ha (25,6 t
MS/ha). On note également que, la biomasse de la plante obtenue avec la fertilisation aux
doses 0 et 150 Kg N/ha (27,74 et 31,98 t MS/ha) est largement supérieure à celle obtenue
avec la même espèce sur un oxisol au Brésil (6 et 12 t MS/ha respectivement) avec les mêmes
niveaux de fertilisation (Vincente-Chandler et al., 1972). Cette différence peut s’expliquer par
le niveau de fertilité de la parcelle au moment de la mise en place de l’essai expérimental.

En effet, Olsen (1982) obtient en Ouganda avec B. ruziziensis une production de


biomasse de 26,5 t MS/ha avec une fertilisation maximale de 896 Kg N/ha. Ce niveau
maximal de fertilisation est largement supérieur à celui observé dans cette étude, qui est de
200 Kg N/ha. Cette différence peut s’expliquer par la fertilité des sols et les précipitations. Par
ailleurs, la baisse de rendement observée à partir d’un seuil de fertilisation est en accord avec
les observations d’Olsen (1982) et Limani et De Vienne (2001) qui ont montré qu’un apport
d’azote à la dose qui excède les besoins de croissance potentielle de la plante ne permet plus
d’augmenter le rendement fourrager. D’autre part Maurice et al., (1985) ont montré qu’une
fertilisation azotée à des doses élevées (qui excède les besoins de croissance potentielle de la
plante) entraîne une baisse de production de la biomasse due à la toxicité à l’ion ammonium.

70
De même, Lawlor et al(2001) ont montré que lorsque l’apport d’azote excède les
besoins de la plante, l’efficacité de son utilisation par cette dernière baisse car elle en devient
saturée.

4.2.3. Effet de la fertilisation minérale sur l’absorption minérale


Les résultats des analyses statistiques révèlent que les traitements n’ont pas influencés
l’absorption des sept éléments (N, P, K, CA, Mg, Na et Fe) par la plante (P>5%). On peut
penser que l’apport en N de la fumure d’entretien a rendu ces différences insignifiantes.
Toutefois, l’on observe que les teneurs en N et K2O dans les plantes se trouvent toutes
supérieures aux valeurs publiées en Guyane par Vivier et al.,(1987) qui sont respectivement
de 1,14% et 1,97% chez l’espèce B. ruziziensis. Mais quant au P2O5 elle se trouve en deçà des
valeurs publiées en Guyane par Vivier et al., (1987) qui sont de 0,52%. Les teneurs en CaO
dans les plantes se trouvent toutes supérieures aux valeurs publiées en Guyane par Vivier et
al.,(1987) qui sont respectivement de 3,83%.On constate aussi que les plantes ont absorbées
plus de Ca comparé aux autres éléments, ainsi que plus de Mg que K, N, P, Na et Fer ce qui
est en contradiction avec les résultats obtenus par Saidou (2012) sur des espèces sauvages. La
prédominance du Ca, Mg et K peut s’expliquer par la teneur du sol en ces trois éléments très
élevé. M’biandoun (2002) a montré que le B. ruziziensis poussait sur des sols dégradés. L’un
des rôles du K est de protéger la plante contre stress biotique (maladies et ravageurs), ce qui
pourrait aussi justifier la préférence de la plante pour le potassium.

En conclusion, les taux des éléments dans les plantes traduisent les apports en
éléments nutritifs ; cependant, pas toujours de façon significative. Les exportations minérales
exprimées en Kg /ha sont le produit des teneurs minérales dans les plantes et les rendements
en MS. Ceci implique que dans les plantes dont la croissance est bonne, les teneurs minérales
peuvent diminuer par effet de dilution, mais en retour les exportations minérales y sont
importantes (ARNON, 1974), cela explique que le bon état général des plantes sur ces sols ait
masqué les différences dans les exportations minérales.

La comparaison des quantités exportées avec les apports donne une idée de la mobilité
des réserves du sol. Pour ce faire, les différents apports et exportations ont été rassemblés
dans les Tableaux 30, 31 et 32.

Les Tableaux30, 31 et 32présententles différents apports et exports en N, P2O5 et K2O par la


biomasse sèche du B. ruziziensis.

71
Tableau 30 : Différents apports et exports en N par la biomasse sèche du B.
ruziziensis.
N apporté Kg N exporté % MS produite Kg Différentiel export -
/ha Kg /ha Kg /ha MS/Kg apport Kg /ha
N
0 343,73 - 27748,51 - 343,73
50 333,37 0,15 28560,28 571,21 283,37
100 499,90 0,20 32738,35 327,38 399,90
150 597,80 0,25 31983,13 213,22 447,80
200 432,10 0,46 26016,97 130,08 232,10

Tableau 31 : Différents apports et exports en P2O5 par la biomasse sèche du


B.ruziziensis.
P2O5 apporté P2O5 exporté % MS produite Kg Différentiel export -
Kg /ha Kg /ha MS/Kg apport Kg /ha
P2O5
100 233,20 0,43 27748,51 277,49 133,20
100 240,20 0,42 28560,28 285,60 140,20
100 312,20 0,32 32738,35 327,38 212,20
100 317,60 0,31 31983,13 319,83 217,60
100 271,50 0,37 26016,97 260,17 171,50

Tableau 32 : Différents apports et exports en K2O par la biomasse sèche du B.


ruziziensis.
K2O apporté K2O exporté % MS produite Kg Différentiel export -
Kg /ha Kg /ha MS/Kg apport Kg /ha
K 2O
50 1235,70 0,04 27748,51 554,97 1185,70
50 1286,90 0,04 28560,28 571,21 1236,90
50 1408,30 0,04 32738,35 654,77 1358,30
50 1445,50 0,03 31983,13 639,66 1395,50
50 1129,90 0,04 26016,97 520,34 1079,90

72
Sur la base de ces informations, les Tableaux30, 31 et 32suggèrent l’existence des réserves
azotées, phosphorée et potassique dans le sol, et ce qui concerne le B. ruziziensis, d’une bonne
utilisation de l’azote, phosphore et potassium. On a obtenu des valeurs très supérieures aux
fumures recommandées en Europe sur la base d’un Kilogramme d’azote pour la production de
40 à 50 Kg de MS de B. ruziziensis. En conclusion, on peut dire que les exportations sont
étroitement liées au rendement en MS ; et comme le rendement, elles sont influencées par
l’effet global du traitement et non par l’effet de chaque composante pris isolément. Elles
intègrent donc les facteurs mis en cause.

Tableau 33 :Coût des exportations azotées etrapport prix exportations /engrais apportés
Traitement N apporté Kg N exporté Kg Quantité Nombre Coût des Rapport
/ha /ha d’urée exportée de sacs exportations prix
de 50 exportations
kg / engrais
apportés
T1 0 343,73 747,24 14,94 261 450 -

T2 50 333,37 724,71 14,49 253 575 6,68

T3 100 499,90 1086,74 21,73 380 275 5,01

T4 150 597,80 1299,57 26 455 000 4,00

T5 200 432,10 939,35 18,79 328 825 2,16

Tableau 34 : Coût des exportations phosphatées et rapport prix exportations /engrais


apportés
P2O5 apporté P2O5 exporté Quantité de Nombre Coût des Rapport prix
Kg /ha Kg /ha SPT exporté de sacs exportations exportations /
de 50 kg engrais apportés
T1 100 233,20 506,96 10,14 253 500 2,33

T2 100 240,20 522,17 10,44 261 000 2,40

T3 100 312,20 678,70 13,57 339 250 3,20

T4 100 317,60 690,43 13,81 345 250 3,17

73
T5 100 271,50 590,22 11,80 295 000 2,71

Tableau 35 : Coût des exportations azotées et rapport prix exportations /engrais apportés
K2O apporté K2O exporté Quantité de Nombre Coût des Rapport prix
Kg /ha Kg /ha KCl exporté de sacs exportations exportations /
de 50 kg engrais apportés
T1 50 1235,70 2059,5 41,19 1 029 750 24,66

T2 50 1286,90 2109,83 42,20 1 055 000 25,27

T3 50 1408,30 2347,17 46,94 1 173 500 28,11

T4 50 1445,50 2409,17 48,13 1 203 250 28,82

T5 50 1129,90 1883,17 37,66 941 500 22,55

Les Tableau 33, 34 et 35 présentent les exportations en éléments nutritifs en NPK


effectuées par la plante et présente également le rapport entre le prix des exportations en
éléments nutritifs et celui des engrais. Ces exportations faites par la plante devraient être
remplacées au risque de voir progressivement le sol se dégrader. Le coût de ce replacement en
fonction de chaque traitement y est présenté dans le Tableau 29 et tient compte du prix local
des engrais qui est respectivement 17 500 F CFA le sac de 50 Kg d’urée, 25 000 F CFA le
sac de 50 Kg de superphosphate triple et 25 000 F CFA le sac de 50 Kg de chlorure de
potasse. Le rapport entre le prix des exportations en éléments nutritifs et celui des engrais
montre que les éléments nutritifs ont été totalement exportés après la récolte. Le coût des
exportations est supérieur au coût des apports. La plante a exporté 100% des engrais apportés
jusqu’à prélevés dans les réserves du sol. C’est différents chiffres montrent que même
l’utilisation de la fertilisation d’entretien n’est pas à la portée du paysan d’où comme solution
une subvention des prix des engrais ou l’encouragement des agriculteurs à utiliser des
méthodes indigènes qui amélioreraient la fertilité des sols à l’exemple de l’utilisation des
déchets de cuisine, l’enfouissement des résidus végétaux et potentiellement les déchets solides
et liquide humain.

74
4.2.4. Efficacité d’utilisation d’engrais
L’efficacité d’utilisation de l’engrais selon la loi des accroissements moins que
proportionnels (Loi de Mitscherlich) stipule que « Quand on apporte au sol des doses
croissantes d’un élément fertilisant, les augmentations de rendement obtenues sont de plus en
plus faibles au fur et à mesure que les quantités apportées s’élèvent ».
Le rôle positif de l'azote sur le rendement du B. ruziziensis, que montrent ces résultats,
confirme ceux de Olsen 1982 ; Limani et De Vienne (2001) ; Maurice et al.,(1985) ; Lawlor
et al.,(2001).
Ces auteurs observent que les rendements en biomasse du B. ruziziensis augmentent
avec l'apport de ce fertilisant jusqu’à un seuil au-delà duquel elle commençait à baisser. Ils
attribuent cela à une forte demande en éléments minéraux (N et P surtout) qui sont les
principaux facteurs de croissance pour le B. ruziziensis. La faible réponse du rendement à
l’apport de potassium indique que le sol de la zone a une bonne capacité à pourvoir
suffisamment de potassium. Selon la loi du minimum (Liebig, 1803-1873). « L’importance du
rendement d'une récolte est déterminée par l’élément qui se trouve en plus faible quantité par
rapport aux besoins de la culture.

4.2.5. Analyse économique

L’analyse économique de la production de la biomasse commercialisable du B.


ruziziensis a montré que la rentabilité la plus importante 119 % (RVC = 2,18) a été obtenu en
utilisant l’engrais azoté dosé à 100 N Kg/ha. Le bénéfice le plus important (795844FCFA) lié
à la production de la biomasse a également été obtenu avec le traitement T2. L’activité de
production de la semence de B. ruziziensis permet donc de mieux valoriser la fumure azotée
en améliorant les profits.

75
CHAPITRE 5 : CONCLUSION, RECOMMANDATIONS ET
PERSPECTIVES

5.1. CONCLUSION
L’étude qui portait sur les effets de différentes formulations à doses variables d’azote
sur le rendement du Congo Grass (B. ruziziensis) sur un oxisol à l’Ouest Cameroun visait
spécifiquement à faire une évaluation des terres selon la méthode de Khiddir sur la culture du
Congo Grass pluvial et en rapport avec la fertilisation, estimer les rendements, estimer la
teneur en quelques éléments nutritifs contenu dans la biomasse de B. ruziziensis et en fin
estimer l’effet des différentes formulations à doses d’azote variable sur le rendement du
Congo Grass.

Les résultats montrent que Dschang dans son ensemble sol et climat est une zone
potentiellement apte à la culture du Congo Grass. Les caractéristiques physico chimiques du
sol présentent un niveau de fertilité naturelle élevée et a permis d’avoir une classe d’aptitude
moyenne (S2) avec deux limitations modérées à savoir le climat (humidité relative du cycle
de croissance) et la fertilité du sol (taux de saturation en base du sol faible).

Les engrais n’ont eu aucun effet sur la biomasse de B. ruziziensis produite. La


fertilisation azotée à la dose de 100 Kg/ha a eu la meilleure performance sur le rendement en
biomasse sèche par rapport aux autres formulations ainsi que témoin. Ces résultats ne
contredisent pas l’hypothèse nulle qui stipule que la fertilisation azotée agit indépendamment
sur le rendement en biomasse sèche du B. ruziziensis ; Car pour le rendement en biomasse
sèche le traitement T5 (250 Kg N ha-1) a enregistré la plus faible performance.

Les corrélations montrent qu’il n’existe aucune relation linéaire entre la teneur en
éléments nutritifs exportés et le rendement en biomasse sèche obtenu. L’équation
d’estimations des rendements en fonctions de la dose d’azote est Y = 27,4 + 9,7 x 10-4X2 –
5,06 x 10-6X3 (R2= 0.9365; P = 0.03173). L’atteinte du maximum physique a été obtenue à la
dose de 63,90 Kg d’azote + 100 Kg de P2O5 et 50 Kg K2O par hectare ce qui correspond à une
production de 30,05 t MS/ha.

En ce qui concerne les teneurs en éléments nutritifs exportés par la plante, elles
révèlent qu’en moyenne, que l’absorption minérale c’est fait dans l’ordre croissant suivant :
Ca > Mg > K > N > P > Na >Fe. D’après ces moyennes, on constate que le B.
ruziziensisabesoin de 0,40 fois de N et 0,21 de P par rapport au K. Par conséquent, la

76
formulation telleque le NPK 12-6-30 et pourra être recommandée pour la fertilisation du B.
ruziziensis. On constate que les exportations sont étroitement liées au rendement en MS ; et
comme le rendement, elles sont influencées par l’effet global du traitement et non par l’effet
de chaque composante pris isolément. Elles intègrent donc les facteurs mis en cause.

5.2. RECOMMANDATIONS
Au regard de l’effet positif de la fertilisation minérale dans l’amélioration des
propriétés physicochimiques et biologiques des sols et l’atteinte du potentiel de rendement du
Congo Grass (B. ruziziensis) en milieu paysan et sur la rentabilité économique, nous pouvons
recommander aux producteurs d’opter pour la pratique de fertilisation minérale dans le but
d’intensifier leurs productions. Pour augmenter les rendements ; de manière générale
l’utilisation de la fertilisation minérale est recommandée pour le Congo Grass. Plus
spécifiquement nous recommandons aux petits producteurs d’utiliser 0 Kg N + 100 Kg de
P2O5 et 50 Kg K2O par hectare soit 0 Kg d’urée ha-1, 218 Kg de Super Phosphate Tripe (SPT)
ha-1 et 83 Kg de Chlorure de potassium (KCl) ha-1, qui donne un rendement satisfaisant, ceci
à cause du pouvoir d’achat bas de ces derniers mais en prenant garde de contrôler le niveau de
P et K et de les restituer si la teneur vient à diminuer. Aux grandes firmes de production de
petit et gros bétail tels que la Société de Développement des Productions Animales
(SODEPA) d’utiliser la formulation NPK 100-100-50 soit 218 Kg d’urée ha-1, 218 Kg de
Super Phosphate Tripe (SPT) ha-1et 83 Kg de Chlorure de potassium (KCl) ha-1pour la
production en biomasse du Congo Grass (B. ruziziensis) ; qui donne le rendement le plus
élevé permettant aux grandes firmes d’avoir une production élevée en biomasse sèche.

5.3. PERSPECTIVES

Pour des investigations futures, sur l’étude de la réponse du Congo Grass (B. ruziziensis) à la
fertilisation azotée sur un oxisol de l’Ouest-Cameroun. Comme perspective derecherche, on
peut citer :

- L’étude socio-économique sur l’adoption de la gestion intégrée des éléments nutritifs


des plantes par les communautés agricoles et des contraintes liées à la production
agricole dans ce contexte à l’échelle de la parcelle agricole et pour des superficies
importantes.

- L’évaluation socio-culturelle dans la localité afin de déterminer le taux d’adoption de


la culture du Congo Grass (B. ruziziensis) à l’Ouest-Cameroun.

77
- Les études similaires sur d’autres types de sols et zones agro écologiques afin de
réaliser une carte d’aptitudes biologiques, physicochimiques, socioéconomiques et
culturelles vis-à-vis de la culture du Congo Grass (B. ruziziensis) au Cameroun.

- L’étude complémentaire en utilisant un traitement ne recevant aucune source de


fertilisation minérale ; afin d’apprécier le rôle de la fertilisation minérale sur la
production du Congo Grass (B. ruziziensis).

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84
ANNEXE

Annexe 1 : Données climatiques de Dschang

Mois Pluviométrie Humidité Température Température Température


(mm) relative (%) min (°C) max (°C) moyenne
(°C)

Janvier 16,43 63,77 16,10 28,00 22,05

Février 154,56 75,34 19,23 28,88 24,05

Mars 115,63 83,33 19,62 27,47 23,55

Avril 191,40 112,75 25,98 34,72 30,35

Mai 212,35 84,25 19,10 25,61 22,36

Juin 461,40 88,50 19,28 25,55 22,41

Juillet 398,66 89,53 18,63 24,82 21,73

Aout 345,04 89,29 18,46 24,99 21,73

Septembre 275,10 88,87 18,74 24,99 21,86

Octobre 365,18 88,56 18,98 25,35 22,17

Novembre 159,00 83,80 18,87 26,54 22,71

Décembre 34,72 71,88 17,32 27,21 22,26

Annuelle 2729,47 84,99 19,19 27,01 23,10

Janvier 20,46 65,93 17,68 28,50 23,09


2019

Source : NASA, (2018).

85
Annexe 2 : Calendrier cultural

PERIODES ACTIVITES QUANTITES OBSERVATIONS

14 août 2018 Labour 36 m2 labourés

15 août 2018 Parcellage, Piquetage et 36 m2 parcellés et


Confection des unités piquetés
expérimentales

16 août 2018 Semis (densité de 30*30) à 36 m2 semés


raison 5g par poquet

13 septembre 2018 Binage 1 36 m2 désherbés

13 septembre 2018 Epandage urée, SPT et KCl Respectivement 36 m2 épandus


1,0476 Kg, 1,0098
Kg et 0,5 Kg.

27 septembre 2018 Binage 2 36 m2 buttage

Récolte et collecte des Tous les plants/ unité 15 unités


données des paramètres de expérimentales
6 janvier au 2019
rendement collectées

6 au 20 janvier Séchage La biomasse des 15 La biomasse des 15


2019 unités unités
expérimentales expérimentales

Annexe 3 : Biomasse fraiche totale (Kg /ha)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 88888 85185 85185 259258 86419,33
T2 50 81481 81481 88888 251850 83950,00
T3 100 92592 99999 88888 281479 93826,33
T4 150 88888 92592 96296 277776 92592,00
T5 200 85185 85185 96296 266666 88888,67

86
Annexe 4 : Biomasse sèche totale (Kg /ha)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 24604,19 32881,41 25759,94 83245,54 27748,51
T2 50 26864,28 28461,31 30355,25 85680,84 28560,28
T3 100 30509,06 37119,62 30586,36 98215,04 32738,35
T4 150 26301,95 37397,90 32249,53 95949,38 31983,13
T5 200 27599,94 24942,16 25508,81 78050,91 26016,97

Annexe 5 : Quantité d’Azote contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (Kg /ha)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 323,8 418,9 288,5 1031,2 343,73
T2 50 308,4 334,7 357,0 1000,1 333,37
T3 100 709,0 478,1 312,6 1499,7 499,90
T4 150 452,9 816,8 523,7 1793,4 597,80
T5 200 467,5 457,4 371,4 1296,3 432,10

Annexe 6 : Quantité de Phosphore contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (Kg /ha)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 154,2 303,1 242,2 699,5 233,2
T2 50 183,2 251,9 285,4 720,5 240,2
T3 100 309,4 328,5 298,9 936,7 312,2
T4 150 237,6 358,5 356,7 952,9 317,6
T5 200 264,6 225,3 324,5 814,4 271,5

Annexe 7 : Quantité de Potassium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis(Kg /ha)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 1201,2 1482,2 1023,8 3707,2 1235,7
T2 50 1311,5 1180,7 1368,3 3860,6 1286,9
T3 100 1489,4 1412,1 1323,3 4224,8 1408,3
T4 150 1284,0 1825,7 1226,8 4336,6 1445,5
T5 200 1295,3 1364,6 729,8 3389,7 1129,9

87
Annexe 8 : Quantité de Calcium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis(Kg /ha

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 3304,4 8464,2 4901,2 16669,8 5556,6
T2 50 4510,0 7007,9 6115,2 17633,1 5877,7
T3 100 7512,1 9555,2 7531,1 24598,3 8199,4
T4 150 5298,7 7534,0 8301,5 21134,3 7044,8
T5 200 6795,8 6699,7 5138,9 18634,3 6211,4

Annexe 9 : Quantité de Magnésium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis


(Kg/ha)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 594,8 3179,5 1868,1 5642,4 1880,8
T2 50 1515,3 1146,7 3424,4 6086,4 2028,8
T3 100 737,5 1794,6 739,4 3271,5 1090,5
T4 150 2543,3 3616,2 779,6 6939,0 2313,0
T5 200 889,6 1205,9 1438,8 3534,3 1178,1

Annexe 10 : Quantité de Fer contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (Kg /ha)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 23,5 34,3 19,1 76,8 25,6
T2 50 31,4 20,4 25,6 77,4 25,8
T3 100 38,1 35,7 20,1 93,9 31,3
T4 150 37,9 34,3 27,7 99,8 33,3
T5 200 37,5 21,8 22,3 81,5 27,2

88
Annexe 11 : Quantité de Sodium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (Kg /ha)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 61,2 81,8 52,9 195,9 65,3
T2 50 66,8 64,5 68,8 200,1 66,7
T3 100 82,9 68,8 69,3 221,0 73,7
T4 150 65,4 93,0 59,8 218,2 72,7
T5 200 68,6 67,8 37,8 174,3 58,1

Annexe 12 : Quantité de Cendre contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (Kg /ha)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 4182,7 5524,1 4868,6 14575,4 4858,5
T2 50 5077,3 4468,4 6344,2 15890,0 5296,7
T3 100 6467,9 5530,8 5138,5 17137,3 5712,4
T4 150 6128,4 8900,7 7385,1 22414,2 7471,4
T5 200 5602,8 5412,4 4336,5 15351,7 5117,2

Annexe 13 : Quantité de Matière Organique contenue dans la biomasse sèche du B.


ruziziensis (Kg /ha)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 20421,5 27357,3 20891,3 68670,1 22890,0
T2 50 21786,9 23992,9 24011,0 69790,8 23263,6
T3 100 24041,1 31588,8 25447,9 81077,8 27025,9
T4 150 20173,6 28497,2 24864,4 73535,2 24511,7
T5 200 21997,2 19529,7 21172,3 62699,2 20899,7

89
Annexe 14 : Quantité de Cendre contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (Kg /ha)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 4182,7 5524,1 4868,6 14575,42 4858,47
T2 50 5077,3 4468,4 6344,2 15890,02 5296,67
T3 100 6467,9 5530,8 5138,5 17137,25 5712,42
T4 150 6128,4 8900,7 7385,1 22414,20 7471,40
T5 200 5602,8 5412,4 4336,5 15351,73 5117,24

Annexe 15 : Teneur en Azote contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (%/Kg MS)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 1,32 1,27 1,12 3,71 1,24
T2 50 1,15 1,18 1,18 3,50 1,17
T3 100 2,32 1,29 1,02 4,63 1,54
T4 150 1,72 2,18 1,62 5,53 1,84
T5 200 1,69 1,83 1,46 4,98 1,66

Annexe 16 : Teneur en Phosphore contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis(%/Kg


MS)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 0,27 0,40 0,41 1,09 0,36
T2 50 0,30 0,39 0,41 1,09 0,36
T3 100 0,44 0,39 0,43 1,26 0,42
T4 150 0,39 0,42 0,48 1,30 0,43
T5 200 0,42 0,39 0,56 1,37 0,46

90
Annexe 17 : Teneur en Potassium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis(%/Kg
MS)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 4,07 3,76 3,31 11,14 3,71
T2 50 4,07 3,46 3,76 11,28 3,76
T3 100 4,07 3,17 3,61 10,84 3,61
T4 150 4,07 4,07 3,17 11,31 3,77
T5 200 3,91 4,56 2,38 10,85 3,62

Annexe 18 : Teneur en Calcium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (%/Kg


MS)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 9,60 18,40 13,60 41,60 13,87
T2 50 12,00 17,60 14,40 44,00 14,67
T3 100 17,60 18,40 17,60 53,60 17,87
T4 150 14,40 14,40 18,40 47,20 15,73
T5 200 17,60 19,20 14,40 51,20 17,07

Annexe 19 : Teneur en Magnésium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (%/Kg


MS)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 1,46 5,83 4,37 11,66 3,89
T2 50 3,40 2,43 6,80 12,64 4,21
T3 100 1,46 2,92 1,46 5,83 1,94
T4 150 5,83 5,83 1,46 13,12 4,37
T5 200 1,94 2,92 3,40 8,26 2,75

91
Annexe 20 : Teneur en Sodium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (%/Kg
MS)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne

T1 0 0,25 0,25 0,21 0,70 0,23


T2 50 0,25 0,23 0,23 0,70 0,23
T3 100 0,27 0,19 0,23 0,68 0,23
T4 150 0,25 0,25 0,19 0,68 0,23
T5 200 0,25 0,27 0,15 0,67 0,22

Annexe 21 : Teneur en Fer contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (%/Kg MS)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 0,10 0,10 0,07 0,27 0,09
T2 50 0,12 0,07 0,08 0,27 0,09
T3 100 0,12 0,10 0,07 0,29 0,10
T4 150 0,14 0,09 0,09 0,32 0,11
T5 200 0,14 0,09 0,09 0,31 0,10

Annexe 22 : Teneur en Matière Organique contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis


(%/Kg MS)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 83 83,2 81,1 247,3 82,43
T2 50 81,1 84,3 79,1 244,5 81,50
T3 100 78,8 85,1 83,2 247,1 82,37
T4 150 76,7 76,2 77,1 230 76,67
T5 200 79,7 78,3 83 241 80,33

92
Annexe 23 : Teneur en Cendre contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (%/Kg MS)

Traitement Dose Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Total Moyenne


T1 0 17 17 19 52,7 17,57
T2 50 19 16 21 55,5 18,50
T3 100 21 15 17 52,9 17,63
T4 150 23 24 23 70 23,33
T5 200 20 22 17 59 19,67

Annexe 24 : TeneurRésultats des analyses statistiques sur le rendement en biomasse fraiche

Test Valeurs de p

Shapiro-Wilk normalité 0,3327

Bartlett homogénéité de la variance 0,7311

Annexe 25 : Résultats des analyses statistiques sur le rendement en biomasse sèche

Test Valeurs de p

Shapiro-Wilk normalité 0,111

Bartlett homogénéité de la variance 0,4211

Annexe 26 : Résultats des analyses statistiques sur la fonction de production

Test Valeurs de p

Shapiro-Wilk normalité 0,9672

Bartlett homogénéité de la variance 0,5407

93
Annexe 27 : Résultats des analyses statistiques sur la teneur en quelques éléments nutritifs

Azote Phosphore Potassium Calcium Magnésium Fer sodium Matière


organique
Tests Valeur Valeur de Valeur de Valeur Valeur de p Valeur Valeur Valeur de
de p p p de p de p de p p
Shapiro- 0,01316 0,7212 0,2504 0,9635 0,03243 0,04969 0,2719 0,2171
Wilk
normalité

Bartlett 0,08909 0,4905 0,3149 0,6759 0,03718 0,9064 0,2166 0,4079


homogénéité
de la
variance

94
Annexe 28 : Exigences climatiques du mil

Caractéristiques climatiques Classe d’aptitude, degré de limitation et valeur paramétrique


S1-0 S1-1 S2 S3 N1 N2
0 1 2 3 4 5

100-95 95-85 85-60 60-40 40-25 25-0


Précipitations Précipitation du 400-500 300-400 200-300 150-200 - ˂150
cycle de -
croissance (mm) 500-600 600-800 ˃800

Précipitation du ˃150 100-150 75-100 50-75 - ˂50


1er mois cycle de
croissance (mm)

Précipitation du ˃150 100-150 75-100 50-75 - ˂50


2e mois cycle de
croissance (mm)

Précipitation du ˂60 60-120 ˃120


3e mois cycle de
croissance (mm)

Température Température 22-26 20-22 18-20 16-18 - ˂16


moyenne du - ˃32
cycle de 26-28 28-30 30-32
croissance (°C)

Température 34-36 36-38 38-40 40-42 - ˃42


moyenne
maximale du 30-34 ˂30
cycle de
croissance (°C)

Température 16-18 18-20 ˃20 -


moyenne
minimale du 14-16 12-14 10-12 ˂10
cycle de
croissance (°C)

Humidité Humidité relative 50-60 60-65 65-70 70-85 - ˃85


relative cycle de
croissance (%) 0-50

Source : beernaert et bitondo. 1993

95
Annexe 29 :Exigences édaphiques du mil

Caractéristiques édaphiques Classe d’aptitude, degré de limitation et valeur paramétrique

S1-0 S1-1 S2 S3 N1 N2

0 1 2 3 4 5

100-95 95-85 85-60 60-40 40-25 25-0


Topographie (t) Pente (%) (1) 0-1 1-2 2-4 4-8 - ˃6
(2) 0-2 2-4 4-8 8-16 - ˃16
(3) 0-4 4-8 8-16 16-32 30-50 ˃50
Humidité (w) Inondation F0 - F1 F2 - F3+

Drainage (4) Bon Modéré Imparfait Faible et Faible Faible˃


Aérique mais pas
(5) Imparfait Modéré Bon drainable drainable

Caractéristiques Texture/structure C˂60s, C˂60v, C˃60v, Cm, - cS


physiques du sol (s) Co, SiCL, C˃60s, LS, LfS SiCm,
SiCs SL, LcS, fS,
SCL S

Frag grossier (%) 0-3 3-15 15-35 35-55 - ˃55

Prof du sol (cm) ˃90 50-90 20-50 10-20 - ˂10

CaCO3 (%) 0-10 10-25 25-30 35-50 - ˃50


Gypse (%) 0-30 3-6 6-10 10-20 - ˃20
Caractéristiques de CEC argile apparente ˃16 ˂16 (-) ˂16 (+)
la fertilité du sol (f) (méq/100g)
Saturation en base 50-100 35-50 15-35 ˂15
(%)

Carbone organique ˃1,5 0,8-1,5


˂0,8
(0-15cm) (6)
pH-H20 du sol 6,0-7,0 5,6-6,0 5,4-5,6 5,2-5,4 - ˂5,2
7,0-7,4 7,4-7,8 7,8-8,2 - ˃8,2
Salinité et Sodicité ECe (mmhos/cm) 0-2 2-4 4-6 6-8 8-12 ˃12
(n) ESP (%) 0-10 10-25 25-35 35-45 - ˃45
Source : beernaert et bitondo. 1993

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Annexe 30 : Classification botanique de quelques graminées

Différentes graminées

Congo grass Maïs Sorgho Mil Riz

Famille Poaceae Poaceae Poaceae Poaceae Poaceae

Sous- Panicoideae Panicoideae Panicoideae Panicoideae Panicoideae


famille

Super-tribu Panicodae Andropogonea Andropogonea Panicoidae Panicodae

Tribu Paniceae Andropogonea Andropogonea Panicaea Oryzaea

Genre B. Zea Sorghum Peninisetum Oryza


Espèce ruziziensis Mais bicolor americanum Sativa
Source : Nkodo, 2016.

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