Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Peace – Work - Fatherland
Paix – Travail – Patrie
*********
*********
******* *******
22ème Promotion
Juillet 2019
i
REPUBLIC OF CAMEROON
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Peace – Work - Fatherland
Paix – Travail – Patrie
*********
*********
******* *******
Superviseur :
Juillet 2019
ii
FICHE DE CERTIFICATIONDE L’ORIGINALITE DU TRAVAIL
Ce mémoire est authentique et n’a pas été antérieurement présenté pour l’acquisition
de quelques grades universitaires que ce soit.
Date: ___________________________
i
FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS POST
SOUTENANCE
Date………/………./…….… Date………/………./………
Visa du Superviseur
Date…….…/………. /……….
Date…….…/………. /……….
ii
DEDICACE
Je dédie ce travail
A ma famille
iii
REMERCIEMENTS
Aucun travail scientifique ne peut s’effectuer dans la solitude. Ce travail a été réalisé
au sein de la Ferme d’Application et de Recherche de la Faculté d’Agronomie et des Sciences
Agricoles (FASA) de l’Université de Dschang, dirigé par Dr MEUTCHIEYE Felix. Qu’il me
soit permis ici de remercier vivement M. MFOUAPON Hassan pour la confiance qu’il m’a
toujours témoignée ainsi que la formation de chercheur qu’il m’a donné avec bienveillance et
humanité. Ses qualités scientifiques, ses conseils et ses encouragements incessants et nos
discussions m’ont beaucoup soutenu pendant l’élaboration de ce travail. M. LONSTI MELI
Raoul, plus qu’un grand frère, et au – delà même de la science a su dans toutes les situations,
iv
réprimander vivement mes erreurs, m’inculquant ainsi l’humilité scientifique, l’humilité
humaine et la rectitude nécessaires à l’intégrité et à la carrière d’ingénieur agronome.
Enfin, je désire remercier mes camarades de promotion avec qui j’ai partagé beaucoup
de bons moments qui ont été d’un grand soutien tout au long de mon mémoire et pour leur
collaboration efficace. Et particulièrement à Messieurs EGOUME GUISSANA Antoine,
ESSENGUE NKONGO Roméo, NJOYA YAP Youssouf, KAFOUA GAYDAY Alexis,
TSOLI II Germain, HAPPY Cédric, EONE Suzannepour leur assistance lors des analyses
spécifiques et des échanges liés à ce mémoire ainsi que les échanges que nous avons eu.
v
TABLE DE MATIERES
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iv
RESUME............................................................................................................................... xviii
vi
2.2.4.1. Racines ................................................................................................................. 7
b) Par transport des ions dans la solution du sol (mass flow) .................................. 18
a) Azote (N)................................................................................................................ 19
vii
2.3.5.2. Engrais et lutte contre l’érosion ....................................................................... 21
a) B. ruziziensis....................................................................................................... 26
viii
3.3.3. Variables mesurées et procédures de mesure ..................................................... 32
a) Azote ....................................................................................................................... 39
d) Fer .......................................................................................................................... 39
a) Généralités ......................................................................................................... 40
ix
3.3.8. Analyse économique .......................................................................................... 45
4.1. RESULTATS............................................................................................................. 47
a) Fonction de production....................................................................................... 56
x
4.2.1. Evaluation des terres .......................................................................................... 69
ANNEXE ................................................................................................................................. 85
xi
LISTE DES TABLEAUX
xii
Tableau 31 : Coût des exportations azotées et rapport prix exportations /engrais apportés .. 73
Tableau 32 : Coût des exportations phosphatées et rapport prix exportations /engrais appo 73
Tableau 33 : Coût des exportations azotées et rapport prix exportations /engrais apportés .. 74
xiii
LISTES DES FIGURES
xiv
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Données climatiques de Dschang .......................................................................... 85
Annexe 2 : Calendrier cultural ................................................................................................. 86
Annexe 3 : Biomasse fraiche totale (Kg /ha) ........................................................................... 86
Annexe 4 : Biomasse sèche totale (Kg /ha) ............................................................................. 87
Annexe 5 : Quantité d’Azote contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis .................. 87
Annexe 6 : Quantité de Phosphore contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis…….87
Annexe 7 : Quantité de Potassium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis……...87
Annexe 8 : Quantité de Calcium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis………...88
Annexe 9 :Quantité de Magnésium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis…….88
Annexe 10 : Quantité de Fer contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis……………88
Annexe 11 : Quantité de Sodium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis……….89
Annexe 12 : Quantité de Cendre contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis……….89
Annexe 13 : Quantité de Matière Organique contenue dans la biomasse sèche du B.
ruziziensis (Kg /ha)................................................................................................................... 89
Annexe 14 : Quantité de Cendre contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis………..90
Annexe 15 : Teneur en Azote contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis…………..90
Annexe 16 : Teneur en Phosphore contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis .......... 90
Annexe 17 : Teneur en Potassium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis........... 91
Annexe 18 : Teneur en Calcium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis ............. 91
Annexe 19 : Teneur en Magnésium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis ........ 91
Annexe 20 : Teneur en Sodium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis………….92
Annexe 21 : Teneur en Fer contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (%/Kg MS) .. 92
Annexe 22 : Teneur en Matière Organique contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziens 92
Annexe 23 : Teneur en Cendre contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis…………93
Annexe 24 : Teneur Résultats des analyses statistiques sur le rendement en biomasse
Fraiche…………………………………………………………………………..93
Annexe 25 :Résultats des analyses statistiques sur le rendement en biomasse sèche ............. 93
Annexe 26 :Résultats des analyses statistiques sur la fonction de production .......................... 93
Annexe 27 : Résultats des analyses statistiques sur la teneur en quelques éléments nutritifs . 94
Annexe 28 :Exigences climatiques du mil ............................................................................... 95
Annexe 29 : Exigences édaphiques du mil .............................................................................. 96
Annexe 30 : Classification botanique de quelques graminées ................................................. 97
xv
LISTE DES ABREVIATIONS
AC : Agriculture de Conservation
BS :Biomasse sèche
C/N :Carbone sur Azote
C/N :Rapport carbone organique sur azote total du sol
CEC :Capacité d’Echange Cationique
CEC :Capacité d’échange cationique
Cameroun
pour le Développement
CM : Carré moyen
CV : Coefficient de variation
Dl :Degré de liberté
xvi
IRAT : Institut de Recherche Agronomique pour les Textiles
JAS : Jour Après Semis
MF :Masse Fraiche
MINADER : Ministère d’Agriculture et du Développement Rural
MINEPIA : Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales
MINEPAT : Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du
Territoire
MS :Masse sèche
N / ha : Unité d’azote (Kg) par hectare
NASA : National Aeronautics and Space Administration
NPK : Complexe d’engrais composé de : azote (N), phosphore (P), potassium
(K)
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
pH : Potentiel d’Hydrogène
SBE : Somme des Bases Echangeables
SV : Sources de Variation
xvii
RESUME
Cette étude a été conduite à la Ferme d’Application et de Recherche de
l’Université de Dschang du 16 août 2018 au 06 janvier 2019 et a porté sur la réponse du
Congo Grass (Brachiaria ruziziensis) à la fertilisation azotée sur un oxisol de l’Ouest
Cameroun et visait spécifiquement à faire une évaluation des terres sur la culture du Congo
Grass pluvial, en rapport avec la fertilisation, estimer les rendements, estimer la teneur en
quelques éléments nutritifs contenu dans la biomasse sèche et en fin estimer les effets des
différentes fertilisation azotée sur le rendement du Congo Grass. Le dispositif expérimental
adopté était un plan complet randomisé à trois répétitions (blocs). Le facteur principal était
l’engrais minéral constitué de cinq formulations NPK à des doses variables d’azote (T1 : 0 Kg
N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1, T2 : 50 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1, T3 :
100 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1 ,T4 : 150 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg
K2O.ha-1 et T5 : 200 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1 ). Il ressort de cette étude que
la localité de Dschang est une zone propice à la culture du Congo Grass (B. ruziziensis)
pluvial après évaluation des terres et que l’utilisation des engrais minéraux a permis
d’accroitre ponctuellement son rendement. Les résultats ont montré que les rendements en
biomasse sèche n’ont pas été influencés par la fertilisation azotée utilisée au seuil de 5% et la
formulation NPK 100-100-50 a eu la meilleure performance sur le rendement en biomasse
sèche et la meilleure rentabilité économique (119%) par rapport aux autres formulations ainsi
que le témoin. La teneur en quelques éléments nutritifs n’a pas été influencée par les
rendements en biomasse sèche. Les résultats des teneurs en éléments nutritifs exportés par la
plante, révèlent qu’en moyenne, l’absorption minérale s’est faite dans l’ordre croissant selon
qu’il suit : Ca > Mg > K > N > P> Na >Fe. Les teneurs moyennes en NPK ont permis de
ressortir la formulation suivante : 12-6-30 qui est la plus approprié sur la base des teneurs en
éléments nutritifs exportés par la plante. L’étude des corrélations entre les différentes
formulations à doses variables d’azote et le rendement montre que la fertilisation azotée est le
facteur le plus indicatif pour l’estimation des rendements. La courbe de réponse de la
fertilisation minéral en rapport avec le rendement en biomasse sèche montre que pour
augmenter les rendements de manière générale l’utilisation de la fertilisation minérale est
recommandée pour le Congo Grass et que le témoin ayant reçu 0 Kg N ha-1, donne un
rendement satisfaisant qui est de 27,4 t MS/ha, mais pour une durabilité du système le
contrôle du niveau de P et K est recommandé.
xviii
Mots clés : Biomasse, B. ruziziensis ; Production ; Engrais minéral ; Fertilisation ; Durabilité
; Rentabilité Economique ; Cameroun.
ABSTRACT
This study was conducted at the Dschang University Research and Teaching Farm
from August 16, 2018 to January 06, 2019, and focused on the response of Congo Grass
(Brachiariaruziziensis) to nitrogen fertilization on an oxisol at the same time. West Cameroon
and specifically aimed to make a land assessment on the Congo rainfed crop, related to
fertilization, estimate the yields, estimate the content of some nutrients contained in the dry
biomass and in the end estimate the effects of different nitrogen fertilization on the yield of
Congo Grass. The experimental device adopted is a complete plan randomized three
repetitions (blocks).
The main factor was the mineral fertilizer consisting of five NPK formulations at varying
doses of nitrogen (T1: 0 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1, T2: 50 Kg N + 100 Kg
P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1, T3: 100 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1, T4: 150 Kg N +
100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1 and T5: 200 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1). This
study shows that the locality of Dschang is a favorable area for the cultivation of Congo Grass
(B. ruziziensis) rainfed after evaluation of the land and that the use of mineral fertilizers could
increase its yield punctually. The results showed that dry biomass yields were not influenced
by nitrogen fertilization used at the 5% threshold and the NPK 100-100-50 formulation had
the best performance on dry biomass yield and the best economic profitability compared to
the others formulations and the witness. The content of some nutrients was not influenced by
dry biomass yields. The results of the nutrient contents exported by the plant indicate that, on
average, mineral absorption is done in the following increasing order: Ca> Mg> K> N> P>
Na> Fe.
The average levels of NPK have highlighted the following formulation: 16-20-11 which is the
most appropriate based on the nutrient levels exported by the plant. The study of the
xix
correlations between the different formulations with variable doses of nitrogen and the yield
shows the nitrogen fertilization is the most indicative factor for the estimation of the yields.
The response curve of mineral fertilization in relation to the yield of dry biomass shows that
to increase yields in general, the use of mineral fertilization is recommended for Congo Grass
and that the control having received 0 Kg N ha-1, gives a satisfactory yield which is 27.4 t
MS / ha, but for a durability of system level control of P and K is recommended.
xx
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
Depuis 1994, plus de cinq millions d’hectares de terres productives se sont dégradés
en Afrique à tel point que, leur réhabilitation n’est plus économiquement faisable, et cette
situation n’épargne pas les zones de forêt humide du Cameroun (IITA, 1999). Autrefois, la
pratique des longues jachères naturelles associées à la culture itinérante permettait la
restauration de la fertilité des sols. Malheureusement dans certaines régions telles que l’Ouest
Cameroun, ces périodes de jachères ont été réduites et rendues inefficientes par la pression
démographiques (Mutsaers et al.,1978), conduisant ainsi à l’intensification et la
sédentarisation progressives des systèmes de cultures ; avec pour conséquences la dégradation
de la productivité des terres cultivées (CIRAD, 1996).
La population au Cameroun augmente à un taux annuel de 2,8% (CERAC, 2009, cité par
Lima, 2012) ; les villages et les villes grignotent les espaces naturels et agricoles engendrant
des conflits d’usage des terres. Or ces zones jouent un rôle déterminant dans
l’approvisionnement des villes, des marchés d’exportation et sont des sources de revenus et
d’emplois. Pour satisfaire les besoins alimentaires de la population en forte croissance, la
FAO (2009) estime que la production alimentaire devrait augmenter de 70% d’ici 2050. En
Afrique, le taux d’accroissement de la production agricole est de 2% et ce taux est inférieur à
celui de la production agricole qui y est de 3%. (FAO, 2009). Dès lors, il se pose le problème
de sécurité alimentaire ; face à une population sans cesse croissante, il faut produire
d’avantage et l’augmentation de la production agricole constitue le défi des prochaines
décennies (Djagjaglo et Richter, 2008). Il est donc impératif de développer des techniques
culturales capables de réduire le coût de production, d’augmenter la production et le revenu
des paysans (Greke, 1995). Dans un contexte où la quantité d’intrants apportés aux sols reste
suffisamment faible à cause des revenus bas des paysans, la gestion de la fertilité de ces sols
serait impérative par la mise sur pieds des techniques et systèmes de productions viable et à
faible niveaux d’intrants, accessibles aux paysans et qui tiennent compte des contraintes de
protection de l’environnement.
1.2. PROBLEMATIQUE
Les sols tropicaux ont été identifiés par White (1987) étant kaolinitiques, résultant à son état
nutritif pauvre, mettant en mal le rôle clé que joue le matériel parental dans l’état des éléments
1
nutritifs et la productivité des sols particuliers (FFD/NSPFS, 2011). C’est l’une des raisons
propres de la nature faible des éléments nutritifs des sols tropicaux, et pour utiliser
effectivement ces sols pour l’agriculture durable, le besoin des engrais minéraux se présente
(Adiaha, 2016).
Durant les 30 dernières années, l’épuisement de la fertilité des sols a été estimée en moyenne
à 660 Kg de N ha-1, 75 Kg de P ha-1 et 450 Kg de K ha-1 sur une surface de terres cultivées
d’environ 200 million d’hectares dans 37 pays africains (Bationo et al., 2012a).
Selon Smaling (1993), l’Afrique perd 4 milliards de dollars par an due à l’exportation des
éléments nutritifs. C’est l’équivalent de 1,4 tonne d’urée ha-1, 325 Kg ha-1 de
superphosphate triple ou 0,9 tonne de roche phosphate de composition moyenne et 896 Kg
ha-1 de chlorure de potassium durant la même période (Ouattara, 2015). Cette situation
représente la balance entre les apports des éléments nutritifs (engrais, amendements,
déposition atmosphérique, fixation biologique de l’azote et la sédimentation) et les pertes
dues aux produits récoltés, l’enlèvement des résidus de récolte, lessivage, les pertes gazeuses,
le ruissellement superficiels et l’érosion (Stoorvogel et Smaling, 1990). En effet, la balance
des éléments nutritifs est usuellement négative, indiquant l’exportation excédentaire des sols.
Cette énorme quantité de nutriment épuisée en Afrique sub-saharienne est le problème
principal pour les chercheurs dans le but d’assurer une productivité durable des sols en
utilisant des méthodes de restitution ou remplacement des pertes des éléments nutritifs
(Ouattara, 2015).
La plupart des recommandations sont basées sur les essais des engrais conduits durant les
années 1970. Plusieurs sols en Afrique sub-saharienne sont caractérisés par un déséquilibre du
stock des éléments nutritifs dû à la culture continue, au changement du système de production
et les profils des sols, créant la diminution de l’efficacité des engrais appliqués (Ouattara,
2015). Cette situation, combinée à la détérioration des produits agricoles, ont rendu les
agriculteurs sceptiques à propos des engrais qui sont recommandés ou vendus dans les
marchés (Bumb et al., 2011). L’auteur indique par conséquent que les recherches
additionnelles, les analyses de sols, les essais sur les engrais sont nécessaires pour développer
des recommandations adaptées aux cultures et spécifiques aux localités.
Brachiaria ruziziensis est une importante plante communément cultivé pour la restauration
des sols dégradés, la lutte contre les adventices, la conception des SCV, l’affourragement du
petit et gros bétail par les paysans avec un apport faible ou non d’intrants, d’une part à cause
2
du pouvoir d’achat faible et d’autre part l’absence d’informations sur les recommandations
appropriées (Albert, 1994 ; Rhodes, 1995). En général, l’agriculture de subsistances dans la
région sub-saharienne est caractérisée par un niveau bas d’intrants externe, un faible
rendement des cultures, l’insécurité alimentaire, l’exportation des éléments nutritifs, et la
dégradation environnementale (Stoorvogel et al., 1993 ; Rhodes, 1995 ; Mafongoya et al.,
2006).
Les engrais sont une part de la trinité technologique (variété améliorée, irrigation et engrais) à
l’origine de la révolution verte en Amérique latine et en Asie ; son utilisation adéquate et
efficiente doit, par conséquent, être un ingrédient majeur dans l’atteinte de la sécurité
alimentaire en Afrique sub-saharienne (Ouattara, 2015). Présentement, le taux moyen
d’utilisation d’engrais en Afrique sub-saharienne est le plus faible dans le monde et la région
doit utiliser des actions affirmatives pour améliorer cette situation (Henao et Baanante, 2006).
La quantité moyenne d’engrais utilisée en Afrique sub-saharienne est de 10 Kg ha-1 tandis
qu’elle est de 222 Kg ha-1 en Asie, 160 Kg ha-1 en Océanie et 138 Kg ha-1 en Amérique du
Sud (Hernandez et Torero, 2011). Selon Dittoh et al., (2012), les raisons de cette faible
intensité d’utilisation d’engrais dans cette partie du monde sont aussi nombreuses que variées,
et peuvent être analysées au regard du taux de réponse (efficacité), de la profitabilité
(efficience) et la durabilité de son utilisation.
Traditionnellement, B. ruziziensis est connu comme ayant une efficacité d’utilisation des
éléments nutritifs important et exploitable avec un niveau de fertilisation bas, mais le
rendement peut être accru en appliquant une quantité élevée d’engrais (Maraville et al., 1980).
Plusieurs études ont été publiées par rapport aux réponses due à la fertilisation N, P et K
(Pamo et Pieper- Rex, 1995 ; Tedonkeng et al.,2009 ; Mvondo-Awono et al.,2012), mais ces
études étaient limitées aux engrais simples ou n’incluent pas les combinaisons des éléments
nutritifs (Buah et al., 2012) ou le semis en poquets.
3
L’identification des contraintes majeures du site, liées à la production du B.
ruziziensis ;
Le test d’une série de fertilisation azotée utilisée à plusieurs doses dans
l’amélioration du rendement en biomasse sèche du B. ruziziensis ;
Détermination de la teneur en quelques éléments nutritifs contenu dans la
biomasse du B. ruziziensis ;
Détermination de la rentabilité économique liée à la fertilisation azotée pour le B.
ruziziensis.
4
1.5.2. Sur le plan pratique
Cette étude va générer des informations et connaissances nécessaires à la
compréhension de la culture du B. ruziziensis à l’Ouest Cameroun, et pourra contribuer à
l’élaboration des stratégies d’amélioration de la productivité du B. ruziziensis. Elle présente
un intérêt pour les organismes de recherche, les pouvoirs publics (MINADER et MINEPIA)
et socio-économique. Les résultats obtenus devraient permettre :
Aux organismes de recherche d’identifier les stratégies de développement pour la mise
en place d’un bon système de production du B. ruziziensis sur les oxisols et d’étendre
l’activité sur d’autres types de sols en vue d’avoir la situation nationale de la répartition de la
production du B. ruziziensis.
Aux MINADER et MINEPIA, de mettre en place des politiques agricoles basées sur la
maitrise des bonnes techniques culturales.
Aux pouvoirs publics de prendre des mesures plus efficaces en ce qui concerne les
modalités d’utilisation des sols nationaux inhérents à la culture du B. ruziziensis.
Sur le plan socio-économique, cette culture étant mise en place à la fin de la saison des
pluies pendant laquelle plusieurs activités agricoles sont en baisse. En assurant la protection
des parcelles cultivées contre l’érosion, elle permet d’améliorer d’une part la sécurité
alimentaire (alimentation du petit et gros bétail) de la zone de production et même de nos
villes de plus en plus grouillantes en populations.
5
CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE
Ce sont généralement des plantes herbacées, plus rarement ligneuses (bambous), qui partagent
des caractéristiques morphologiques qui les distinguent nettement des autres familles
végétales : tiges (chaumes) cylindriques aux entrenœuds creux, feuilles alternes à disposition
distique, au limbe linéaire à nervation parallèle, et dont la gaine enveloppe la tige,
inflorescence élémentaire en épillets, fleurs réduites aux organes sexuels (étamines et ovaire),
fruits dont le péricarpe est soudé à la graine (caryopses).
Les formations graminéennes, telles que les savanes et les prairies, dans lesquelles les
Poaceae sont l'élément dominant, couvrent plus de 40 % de la surface terrestre (Groenland et
Antarctique exclus). Les graminées forment également une part importante d'autres habitats,
notamment des zones humides, des forêts et de la toundra.
C'est la famille de plantes la plus importante sur le plan économique, qui fournit une
part essentielle de l'alimentation de base directement grâce aux espèces domestiquées comme
les céréales (blé, riz, maïs, orge et millet), la canne à sucre, et indirectement grâce aux plantes
fourragères, sans compter les matières utiles à l'industrie ou l'artisanat comme les bambous, la
paille, le chaume et la biomasse (éthanol). Les graminées sont aussi cultivées pour l'agrément,
notamment pour constituer des pelouses et des terrains de sport (golf), et pour lutter contre
l'érosion des sols (B. ruziziensis, oyat, vétiver). La famille compte aussi de nombreuses
espèces adventices qui affectent les cultures, cinq espèces de Poaceae (Cynodon dactylon,
Echinochloa colona, Eleusine indica, Sorghum halepense, Imperata cylindrica) figurant
parmi les dix « pires » mauvaises herbes sur le plan mondial.,
6
L'étude des phytolithes a montré que les Poaceae sont probablement apparues au cours du
Crétacé, il y a plus de 85 millions d'années, faisant déjà partie de l'alimentation des
dinosaures.
7
nombreuses racines denses et capables de se développer jusqu’à plus de 1,8 m de profondeur
(Husson et al.,2008a).
Son système racinaire fasciculé est composé de nombreuses racines, denses et capables de se
développer en profondeur (plus de 1,8 m). Il présente des petits rhizomes. Des pousses
repartent à partir des nœuds des tiges rampantes et des stolons qui développent des racines, et
des rhizomes.
2.2.4.3. Graines
L’espèce B. ruziziensis a une durée de vie assez courte (3 à 5 ans environ). Diploïde, à
fort taux d’autopollinisation, elle se multiplie par graines et par ses organes végétatifs
(production de racines sur les nœuds des tiges, possibilité de multiplication par éclats de
souches). Cette espèce est photopériodiques, elle fleurit quand les jours se raccourcissent
(Husson et al.,2008a).
Le poids de 1000 graines est d’environ 4 grammes B. ruziziensis est très étroitement
apparenté à B. decumbens.
8
- La phase de maturation : de la pollinisation à la maturité complète.
a) Phase végétative
La phase végétative débute par la germination de la graine et l’émergence d’une jeune
plantule. La germination correspond au passage de l’état de vie ralentie à l’état de vie active.
Les réserves qui, jusque-là assuraient le métabolisme résiduel de l’embryon, vont être
transformées pour assurer la croissance de la plantule. Différentes définitions de la
germination sont données selon qu’il s’agisse du physiologiste ou du technologiste des
semences.
Une bonne graine de B. ruziziensis semée dans un sol humide s’imbibe d’eau et
gonfle. La germination se produit rapidement et le coléoptile apparaît au bout de 3 à 4 jours
lorsque la température du sol est de 20 °C ou plus (Chantereau et Nicou, 1991). La durée de
l’apparition du coléoptile peut être plus longue lorsque les températures sont basses
(inférieures à 20 °C).
Des études récentes (Massaly et Zenalilah, 1993) ont montré cependant que le
développement normal de la plantule est influencé par la conjonction des facteurs de la taille
et de la densité des graines semées. Les grosses graines denses ont montré un pourcentage de
levée avec un taux de survie des plantules supérieur à celui de petites graines légères. Dès
lors, pour assurer un développement végétatif satisfaisant, il importe de disposer de semences
de qualité, facteur d’un bon rendement, toutes autres conditions de croissance étant à leur
optimum.
9
La plante devenue donc entièrement autotrophe absorbe l’eau et les sels minéraux
grâce à son système racinaire puissant, surtout dans les premiers 30 cm du sol. Une intense
croissance végétative commence.
Le tallage commence 21 jours environ après le semis, mais il est limité dans le temps
par un mécanisme physiologique interne.
La température optimale pour la croissance végétative se situe le plus souvent vers 28°
à 33°C (Chantereau et Nicou, 1991).
b) Phase reproductive
Cette phase démarre avec l’initiation florale et finit par la pollinisation. L’apparition de
l’inflorescence est précédée par un gonflement de la gaine de la dernière feuille. En 6 ou 10
jours, par croissance du pédoncule, la panicule se dégage : c’est la fin de la phase de
montaison.
10
L’épillet prêt à fleurir voit ses glumes s’ouvrir. Les stigmates se dégagent en premier
puis, un à deux jours plus tard, les anthères apparaissent. Si le temps est sec, leur déhiscence
intervient pratiquement en même temps. Ce sont essentiellement les stigmates de la partie
supérieure de la panicule, exposés avant les premières libérations de pollen, qui expliquent un
certain pourcentage de pollinisation croisée chez le sorgho normalement considéré comme
une plante autogame. La pollinisation a lieu le matin après disparition de la rosée.
La viabilité du pollen est courte. Par contre la période de réceptivité des stigmates est
beaucoup plus longue, elle commence un peu avant leur libération des glumes pour s’achever
plusieurs jours après.
Lorsque le pollen arrive sur le stigmate, il germe et développe le tube pollinique, lequel
croît à l’intérieur du style et aboutit au sac embryonnaire en passant par le micropyle. Le
noyau du tube dégénère rapidement, cependant, deux noyaux spermatiques du pollen entrent
dans le sac embryonnaire. L’un d’eux féconde les deux noyaux polaires haploïdes et donne
naissance au zygote accessoire, l’autre féconde l’œuf et donne naissance au zygote principal.,
Ce processus est connu sous le nom de double fécondation laquelle est spécifique aux
angiospermes.
c) Phase de maturation
Après les phases de pollinisation et de fécondation, le zygote formé par la fusion d’un
gamète et de l’œuf va croître et se développer en un axe embryonnaire lequel cesse sa
croissance lorsque la déshydratation atteint un certain seuil.
En cas de sécheresse, on pense que la matière carbonée constitutive des tiges est mise à
contribution pour l’alimentation du grain. On note également que la plante est capable de
supporter environ quatre (04) mois de sécheresse.
Le grain de B. ruziziensis passe par les stades laiteux puis pâteux avant d’arriver à
maturité physiologique caractérisée par l’apparition d’un point noir à sa base dans la région
du hile. Son poids est alors maximum avec un taux d’humidité se situant autour de 30 %.
11
Les semences ont un taux de dormance très élevé après la récolte (généralement trois à
quatre mois après la récolte des graines). La dormance initiale est physiologique, alors que la
dormance à long terme est mécanique.
Le B. ruziziensis est cultivé aussi bien dans les régions tropicales que dans les régions
subtropicales et dans les régions tempérées (Chantereau et Nicou ,1991 ; Nyabeyenda, 2005).
a) Facteursclimatiques
Le B. ruziziensis est une plante tropicale qui s’adapte à de nombreux milieux. Il est révélé
d'une grande souplesse vis-à-vis du régime des pluies. Il résiste à une saison sèche de quatre à
six mois à condition que la pluviométrie annuelle soit supérieure à 800 mm.
Les besoins en eau du B. ruziziensis varient dans une fourchette de 350 mm à 750 mm en
fonction :
- de la longueur du cycle ;
Mais compte tenu des différentes pertes par percolation, ruissellement, évaporation,
des possibilités réelles d’absorption du système racinaire du sorgho et de la capacité de
rétention du sol, l’offre en eau due aux précipitations doit être supérieure d’au moins 30 à 40
% aux besoins de la plante.
Il faut donc une pluviométrie bien répartie située entre si l’on veut assurer le
rendement optimal dans des conditions de bonne fertilité des sols.Les besoins en eau du B.
ruziziensis augmentent pendant le cycle pour atteindre un maximum à la floraison.
Le B. ruziziensis craint cependant l’excès d’eau de même une période trop pluvieuse pendant
la maturation peut réduire la qualité de la production.
12
43°C. La fécondation est réduite au-delà de 40°C. Il est adapté aux conditions de sècheresse.
Cette adaptation du B. ruziziensis à la sécheresse s'explique par son système racinaire dense et
puissant pouvant aller jusqu'à 2 m de profondeur, le taux de transpiration de son système
foliaire, et sa capacité à interrompre son métabolisme et à rester en « veilleuse » en période de
sécheresse (Fiedel et al., 1996)
b) Facteurs édaphiques
Selon Pamo (1989), le B. ruziziensis est cultivé sur des sols variés mais exige une teneur
minimale de 6 % en argile, la meilleure situation étant celle d’un sol sablo-argileux, profond,
bien drainé, avec un pH voisin de 6-7.
La fertilité d’un sol est son aptitude, naturelle ou acquise, à fournir des récoltes plus ou
moins abondantes et régulières d’une ou de plusieurs espèces végétales déterminées, les
conditions extrinsèques au sol étant supposées favorables (Vallerie, 1969). Selon Beaudet et
al., (2004), la fertilité d’un sol est la résultante des propriétés physiques, chimiques et
biologiques de ce sol. Riman (2013) emprunte à Rusch la notion de « fécondité du sol », son
aptitude à produire toute la chaîne alimentaire, allant des micro-organismes à l’homme, en
passant par la plante et l’animal et ceci pendant des générations. La fertilité d'un sol est sa
capacité à produire des fruits c'est-à-dire à fournir des récoltes ayant un rendement élevé et de
bonne qualité (Falisse et Lambert, 1994).
13
minérales (Busson et al., 2012). Par l'apport de matières fertilisantes (engrais et
amendements), elle a pour buts de créer, améliorer ou maintenir les caractéristiques
biologiques et physico-chimiques du sol aptes à optimaliser l'absorption par les plantes des
éléments nécessaires à leur croissance et au rendement ; et d'assurer la complémentation des
fournitures en provenance du sol (Falisse et Lambert, 1994).
2.3.2.1. Amendements
Ce sont des substances destinées à améliorer l'ensemble des propriétés des sols :
principalement les propriétés physiques, mais aussi chimiques et biologiques. Parmi les
amendements, on distingue d'une part les matières minérales, d'autre part les matières
organiques (Falisse et Lambert, 1994).
2.3.2.2. Engrais
Ce sont des substances destinées à fournir aux plantes, en général par l'intermédiaire
du sol, un ou plusieurs éléments destinés à compléter les fournitures en provenance du sol lui-
même. Parmi les engrais, on distingue les engrais minéraux auxquels il convient d'ajouter des
engrais organiques dits de synthèse (Falisse et Lambert, 1994).
Selon Lambert et al., (1994), un élément essentiel répond aux critères suivants :
14
Sa carence empêche la plante de parfaire son cycle même si tous les autres éléments
sont présents et l’environnement favorable ;
La déficience doit être spécifique pour l’élément considéré, il doit donc être
irremplaçable ;
Son absence empêche l’un ou l’autre métabolisme (par exemple, il doit être un
constituant d’un métabolite essentiel ou bien il est nécessaire à l’action d’un système
enzymatique comme c’est le cas du molybdène, pour la nitrate réductase) ;
Incorporé au milieu de culture, injecté ou pulvérisé, l’élément supposé essentiel doit
faire disparaitre les signes de carences foliaires ou autres imputés à son absence. Il
doit amener la plante à sa croissance maximale dans les limites imposées par tous les
autres facteurs chimiques et physiques.
Seize (16) éléments sont reconnus indispensables aux plantes et repartis en deux
ensembles : les 'éléments majeurs ou macroéléments nutritifs qui ne manifestent un effet utile
qu'à des concentrations relativement importantes, à ces concentrations, aucun effet toxique
n'est constaté (C, H, O, N, P, S, K, Ca, Mg) et les éléments mineurs ou microéléments
nutritifs manifestent un effet à de très faibles doses pour des doses encore plus faibles, il
produit un effet toxique appréciable (Fe, Mn, Cu, Zn, Mo, B, Cl).
Le Tableau 1 donne une classification plus précise des formes sous lesquelles on trouve en
général les principaux éléments majeurs et mineurs indispensables à la plante.
15
Tableau 1 :Classification des principaux éléments minéraux nécessaires à la plante
16
Les éléments Na, Si, Co ne sont pas reconnus comme essentiels pour toutes les plantes
supérieures. Ils sont cependant nécessaires à certaines plantes. C'est le cas notamment pour le
sodium très utile aux chénopodiacées adaptées aux conditions salines et qui sont capables de
l'absorber en très grande quantité. Le silicium serait un élément indispensable pour la nutrition
du riz. Enfin, le chlore a été ajouté à la liste des éléments essentiels.
Les investigations récentes montrent que certains autres éléments peuvent être
essentiels pour des types d'organismes bien déterminés. C'est ainsi par exemple que le
vanadium est un élément essentiel pour certains micro-organismes.
Bien que se retrouvant dans la plupart des plantes, n'est pas indispensable à
l'accomplissement du cycle végétal. Cela ne signifie cependant pas qu'il soit sans influence
sur le rendement. Ainsi par exemple, le sodium qui est un élément facultatif pour de
nombreuses espèces, augmente de façon très sensible le rendement des cultures.
Pour un élément facultatif, l'équation citée plus haut devient : y =f(x) + A, c'est-à-dire
qu'elle ne s'annule pas pour x = 0. La valeur de A varié évidemment avec les différents
éléments considérés.
17
a) Par diffusion des ions
Ceux-ci atteignent les espaces du sol qui sont ou seront occupés par les racines. La
diffusion a lieu lorsqu'un ion est transporté d'une concentration plus élevée vers une
concentration moins élevée, par les mouvements thermiques aléatoires. Il y a diffusion
lorsque la concentration à la surface racinaire est, soit plus élevée, soit plus basse que celle de
la solution environnante. La diffusion a lieu vers la racine lorsque la concentration au niveau
de la surface racinaire est abaissée, et elle a lieu de la racine vers le sol lorsque la
concentration au niveau de la surface racinaire est plus élevée. La diffusion suit la loi de Fick,
on a :
F = -D dc/dx
Où : F est la vitesse de diffusion, quantité diffusée par unité de section et par unité de temps ;
dc/dx est le gradient de concentration ; c, est la concentration de l’élément en solution ; D est
le coefficient de diffusion et x représente la distance.
18
(Mg), le soufre (S), le bore (B), etc. Toutefois, pour constater l’effet bénéfique des fumures,
une certaine quantité de matière organique est requise (Bado, 2002).
Dans l’agriculture moderne, les engrais chimiques sont utilisés pour résoudre les déficiences
en éléments nutritifs connus des plantes ; pour assurer des niveaux appropriés des éléments
nutritifs à satisfaire les demandes de la plante, pour permettre de résister aux conditions de
stress ; pour maintenir les conditions de fertilité optimum du sol et de récupérer la valeur de la
culture (Ouattara, 2015).
L’augmentation de l’utilisation des engrais est l’un des principaux ingrédients pour
atteindre la sécurité alimentaire en Afrique sub-saharienne.
L’utilisation des engrais minéraux augmente le rendement des cultures mais l’application
massive et non contrôlée peut causer des dégradations de l’environnement comme en Asie et
en Amérique latine entre mi-1980 et début 1990 (Bationo et al., 2008).
Les éléments fertilisants tels que le carbone (C), l’azote (N), le phosphore (P) et le
potassium (K), ont des effets bénéfiques sur le sol et les cultures. Mais, leur apport de façon
déséquilibrée, mène à la détérioration de la santé des sols (IIFA, 2014).
a) Azote (N)
L’azote constitue, avec le carbone, l’aliment de base de la plante (Vecchia et al., 2001). Il
est nécessaire à l’élaboration des composés organiques végétaux : acides aminés, acides
nucléiques, protéines, chlorophylle. C’est le facteur déterminant des rendements par son
influence favorable sur la croissance de l'appareil végétatif (Vecchia et al., 2001). L’azote est
aussi la carence principale dans la plupart des sols (Moreau, 1986). La fertilisation azotée sur
une longue période accroît la biomasse microbienne et le carbone organique des sols en
renforçant la productivité des cultures. La surconsommation d’engrais azotés peut entrainer
une acidification du sol qui détériorera la disponibilité des éléments nutritifs et constitue un
signe de mauvaise santé des sols. Un usage excessif d’azote peut également entraîner une
19
déposition de l’azote dans d’autres milieux où cela n’est pas souhaitable ; des apports d’azote
répétés de façon chronique entrainent une augmentation de la minéralisation d’azote du sol
(IIFA, 2014).
L’azote est sous trois formes dans le sol : élémentaire, minérale et organique (96 à 98 %
de l’azote total). L’azote organique comprend : l’azote organique des résidus de culture,
l’azote organique de la biomasse microbienne (5 à 6 % de l’azote total) et l’azote des
substances humiques. L’azote minéral, présent dans la solution du sol, est la seule forme
intéressante pour la nutrition minérale des plantes ; il comprend : des ions ammonium NH4+,
des ions nitrates NO3- et des ions NO2- (très rares). La minéralisation de l’azote est le passage
de l’azote de la forme organique à celle minérale. Ce processus est effectué par les
microorganismes du sol et est influencée par la nature des substances, les conditions
physicochimiques et pédoclimatiques des sols, la constitution du sol et la présence d’azote
minéral (Pasquier, 2000).
b) Phosphore (P)
20
- les ions phosphates libres dans la solution du sol : leur présence dépend du pH.
Principalement sous forme HPO42- et H2PO4-, ils sont présents en très faible quantité
(moins de 1 Kg /ha) (Pasquier, 2000).
c) Potassium (K)
Les carences potassiques se manifestent surtout dans les sols sableux ; mais elles
apparaissent après quelques années de culture dans la plupart des sols. Outre les exportations
par les récoltes, cet élément subit également des pertes importantes par lixiviation (Moreau,
1986). Le potassium est absorbé en grande quantité par les plantes. Il intervient comme
régulateur des fonctions de la plante et fournit une plus grande rigidité aux tissus végétaux
(Vecchia et al., 2001).
- le potassium solidement fixé dans les minéraux primaires : cette forme ne participe
pas à l’alimentation de la plante ;
- le potassium associé à l’argile : la quantité fixée ou rétrogradée entre les feuillets
d’argile est difficilement échangeable ;
- le potassium adsorbé sur le complexe argilo-humique est facilement échangeable ;
- le potassium présent dans la solution du sol sous forme d’ions K+. Le potassium
échangeable et le potassium en solution sont les deux formes qui servent à alimenter
les plantes (Pasquier, 2000).
Selon Roose (1994), parmi les pratiques culturales, le travail du sol et les apports
(fumier, engrais) sont susceptibles d’influencer la sensibilité des terres au ruissèlement et à
l’érosion, appelée érodibilité.
Les engrais permettent d’agir sur le coefficient de protection du sol par la couverture
végétale. Ce coefficient varie selon l'état de la couverture du sol et la présence de produits
spécifiques ; il varie donc selon des facteurs tels que l'état de croissance du système végétal,
la longueur de la période de culture, le système de labour, la gestion des résidus végétaux,
l'emplacement du sol par rapport à la distribution pluviométrique dans la région, etc. Lorsque
le taux de couverture végétale (plantes et résidus végétaux) est élevé, cela prévient le choc
direct de la pluie sur la surface, réduisant ainsi la valeur du coefficient. Plus la période de
21
couverture est longue, plus la valeur le coefficient diminue et la quantité des terres perdue par
érosion diminue.
2.4. OXISOLS
2.4.1. Généralités
Les oxisols sont en quelques lignes de la manière suivante: Sols rouges, jaunes et
parfois gris des régions tropicales ou subtropicales à profil A Box C ou ABC, le plus souvent
très épais; présentant généralement une décomposition poussée de la matière organique, alors
très liée à la matière minérale, et une forte altération des minéraux résultant d'une libération
importante de sesquioxyde de fer, manganèse et même, assez souvent aluminium; élimination
poussée de la silice, d'où un rapport silice/alumine égal ou inférieur à 2 ; minéraux argileux
constitués, en plus des sesquioxydes de fer et d'aluminium, etc., de kaolinite et, parfois, de
traces d'illite : présence possible de minéraux hérités résiduels; matériau originel (horizon C)
constitué de minéraux très altérés s'écrasant facilement ; capacité d'échange faible; degré de
saturation le plus souvent faible ou moyen, rarement élevé en B ou (B) ; structure variable de
B, parfois peu nette, mais friabilité élevée de cet horizon.
Morphologiquement, mis à part leur couleur, ils se caractérisent par des textures
limoneuses sableuses à argileuses ; structures en blocs moyennement à peu développées ; en
général, des éléments indurés ferrugineux et / ou alumineux ; et par l'absence de frontières
claires entre les horizons. Le vieillissement en éliminant les minéraux primaires facilement
altérables a permis la formation d'argiles de type 1 :1 de la famille des kaolinites et
d'oxihydrates de fer et d'aluminium.
22
2.4.4. Caractéristiques Minéralogiques
- une fraction de terre fine avec 10 méq ou moins de bases (extractible avec NH4OAC plus
aluminium extractible avec 1N KC1) pour 100 g d’argile ;
- une faible capacité d’échangeable cationique (CEC) dans la masse de terre fine de 16 méq
ou moins par 100g d'argile (par NH4OAC à pH 7) sauf s'il existe une quantité appréciable de
chlorite intercalaire à l'aluminium ;
- seules des traces d’aluminosilicates primaires tels que des feldspaths, des micas et des
minéraux ferro magnésium ;
- une texture plus fine qu'un prêt sableux et ayant plus de 15% d’argile ;
- un pH acide ;
Leur fertilité naturelle est généralement considérée comme moyenne à faible. (IUSS / FAO /
ISRIC, 1998).
Les oxisols, sont souvent considérés comme étant d’une fertilité faible, de la teneur
faible en phosphore (Yerima et Van Ranst, 2005). A cause de la faible richesse minérale de
ces sols, les engrais minéraux sont nécessaires, ne serait-ce que pour restituer au sol les
éléments minéraux exportés (Martin, 1965). Dans leur état naturel et sous une végétation
23
originelle, les oxisols présentent une bonne porosité et une structure stable qui permet un bon
drainage interne et restreint les risques d'érosion. Cependant, sous culture intensive, les
propriétés physiques naturelles des oxisols peuvent être modifiées et produire une
déshydratation drastique du sol avec pour conséquence un sol devenant très friable et sableux
pouvant être facilement érodible (Yerima et Van Ranst, 2005).
Les oxisols sont souvent utilisés pour des cultures tropicales comme le cacao et le
caoutchouc. Du riz y est localement aussi cultivé. La mise en culture permanente des oxisols
dans les régions à faible revenu est très difficile en raison de leur faible capacité d'échange
cationique et de leur trop grande capacité de fixation du phosphore sur les oxydes de fer et
d'aluminium. Toutefois, de nombreux oxisols peuvent être cultivés dans une large gamme de
conditions d'humidité. Grâce à ça, des oxisols peuvent être exploitées intensivement pour
l'agriculture dans certaines régions qui sont assez riches pour soutenir les pratiques agricoles
modernes (y compris les ajouts réguliers de chaux et d'engrais).
24
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES
25
température moyenne annuelle se situe autour de 20,03° C avec des maximas variant entre 25
et 28° C en avril et des minimas oscillant entre 14 et 16° C en décembre. L’insolation
moyenne est de 4,75 heures/jour (IRAD-Dschang, 1998-2008).
La végétation originaire de la zone d’étude avait pour précédent cultural une parcelle
de chou (Brassica olearacea).
3.1.2. Sols
L’étude a été conduite sur un sol ferralitique rouge (Oxisol) bien drainé avec
un relief peu accidenté de petites collines sur lequel des terrasses avaient été réalisées afin de
pouvoir exploiter efficacement ce terrain. C’est un sol acide, riche en matière organique mais
pauvre en phosphore et en potassium (Beernaert et Bitondo, 1992).
3.2. MATERIELS
3.2.1. Intrants agricoles
3.2.1.1.Matériel végétal
a) B. ruziziensis
La plante concernée par cet essai est l’espèce B. ruziziensis dont les semences (Figure 2) ont
été produites dans la partie Ouest du Cameroun, par l’Institut de Recherche Agricole pour le
Développement (IRAD). Le taux de germination moyen du lot de semences qui a été utilisé
est de 5%. Cette espèce est capable de produire moins de 5 t MS/ha à plus de 20 t MS/ha en
fonction des écologies et des itinéraires techniques appliqués.
3.2.1.2.Engrais minéraux
26
Trois types d’engrais minéraux de formulations différentes à savoir l’urée, le superphosphate
triple et le chlorure de potasse étaient utilisés. Ces engrais ont été achetés au marché de
Dschang après calcul des quantités nécessaires. Les engrais utilisés sont présentés par les
Figures 3, 4 et 5.
Figure 3 :Urée
27
Figure 5 :Chlorure de potasse
3.2.1.4.Matériel de laboratoire
Le matériel utilisé en laboratoire était constitué d’une balance de marque Mettler PM
2000a permis de mesurer avec une précision de 0,01g le poids des échantillons, une étuve qui
a permis de sécher les échantillons prélevés en champ jusqu'à l’obtention du poids sec. Avant
d’être mis à l’étuve, ces échantillons étaient emballés dans les sachets en papier.
28
T5 : 200 Kg N + 100 Kg P2O5 + 50 Kg K2O.ha-1
1m 0,5m
T2 T1 T5 T4 T4 T2
1,8m
1,8m
T4 T5 T1 T2 T3
T3 T3 T1 T5
29
Figure 7 : Labour et préparation du sol
30
Figure 9 : Semis
3.3.2.3.Fertilisation
Un seul apport a été effectué pour l’espèce B. ruziziensis. L’espèce B. ruziziensis a été
fertilisée avec, 1,0476 Kg d’urée (46% N) pour les différentes doses ; 1,0098 Kg de SPT et
0,5 Kg de KCl, soit un apport de 100 Kg P2O5.ha-1 et 50 Kg K2O.ha-1 et un apport varié
d’azote allant de l’ordre de 50, 100, 150 et 200 Kg N.ha-1(Figure 10).
Figure 10 : Fertilisation
3.3.2.4.Entretien
Pour éviter l’entrée en compétition avec les adventices aux premiers stades de
croissance du Congo grass (B. ruziziensis), deux sarclages manuels ont été effectué
respectivement 28 et 42 JAS (Figures 11 et 12).
31
Figure 11 : 1er Désherbage
Elle été effectuée à l’aide d’une cisaille. Elle était unique et a été effectué 20 semaines
+ 04 jours (plus précisément le 06 janvier 2019) après le semis (plus précisément le 16 août
PF : Poids Frais
PS : Poids sec
33
Figure 14:Pesage de la biomasse sèche
Les échantillons ont été introduits dans des sachets en plastiques, étiquetés et
transportés au laboratoire. Les échantillons frais ont été émiettés à la main, étalés dans des
bacs en plastique et laissés à sécher pendant 7 jours. Les échantillons séchés ont été broyés
dans un mortier en porcelaine à l’aide d’un pilon en porcelaine avec un mouvement circulaire
tout en exerçant une pression modérée. L’ensemble a été tamisé à l’aide d’un tamis de maille
2 mm et le tamisât (terre fine) a été conservé dans des sachets en plastiques fermés et
étiquetés.
Une portion homogène des échantillons de sol tamisés a été analysée. Les propriétés
physico – chimiques telles que la texture, le pH (eau et KCl), N total, P assimilable (Bray II),
MO, les cations échangeables (Ca, Mg, K et Na), la CEC ont été déterminées. Les paramètres
tels que le taux de saturation en bases (V) et le rapport C / N ont été calculés.
a) Analyse granulométrique
L’acidité réelle (pH H2O) a été déterminée en introduisant 10 g de terre fine dans un
bêcher de 100 ml. 25 ml d’eau distillée ont été ajoutés et laisser à équilibrer pendant 16 h en
remuant régulièrement au début avec un agitateur en verre. Le pH a été déterminé en
34
plongeant directement l’électrode combinée du pH – mètre de marque ‘Hanna instruments’
dans la suspension de sol.
L’acidité potentielle (pH KCl) a été déterminée par lecture directe à l’aide d’un pH –
mètre à électrode combinée de marque ‘Hanna instruments’. En effet 25 ml de KCl 1N ont
été ajoutés à 10 g de terre fine dans un bêcher de 100 ml. Le mélange a été agité et laissé à
équilibrer pendant 10 ml. L’électrode du pH – mètre a été introduite dans la suspension du
sol. L’acidité actuelle (pH eau) a été appréciée suivant le Tableau 2.
Niveau Valeur de pH
35
Tableau 3 : Appréciation du taux et de la qualité de la matière organique.
36
e) Bases échangeables (S)
Les bases échangeables ou cations à caractère basique ont été déterminées par
complexométrie (Ca + Mg) et par photométrie de flamme (K et Na). Les bases échangeables
ont été extraites par saturation de complexe adsorbant du sol avec une solution d’acétate
d’ammonium 1N contenant les ions NH4+. L’ensemble a été titré lentement avec le Na2 –
EDTA 0,002 M jusqu’au changement de coloration du violet au bleu pur.
Le dosage de K et Na a été effectué sur l’extrait à l’ammonium acétate par lecture directe par
photométrie de flamme. La flamme utilisée pour les deux éléments était celle du mélange
gazeux air – butane.
Très élevé > 20,0 > 8,0 > 1,2 > 2,0
Très faible < 2,0 < 0,5 < 0,1 < 0,1
37
La CEC a été déterminée après saturation du complexe adsorbant par l’ammonium acétate à
pH 7 et extraction des bases échangeables, suivi du lavage de la terre à l’alcool afin d’éliminer
la solution saturante de NH4+ remplissant les porosités, puis du dosage des ions NH4+ après
désorption quantitative de K+.
Niveau SBE (Cmol (+) / Kg) CEC (Cmol (+) / Kg) V (%)
Faible 7 – 16
Moyen 16 – 46
Elevé > 46
38
Source : Beernaert et Bitondo (1992).
- Azote total
L’Azote total a été déterminé selon la méthode de Kjeldahl. Cette méthode transforme l’azote
organique en azote ammoniacal par minéralisation avec de l’acide sulfurique et un catalyseur.
- Minéralisation
La minéralisation de la matière végétale est nécessaire pour rendre les éléments minéraux
dans un état soluble et propre au dosage avec les moyens classiques d’analyse
(complexométrie et gravimétrie) et les appareils de mesure basés sur la spectrophotométrie
(colorimétrie, photométrie à flamme et absorption atomique). Le principe consiste à la
destruction des composés organiques par calcination suivie d’une solubilisation des éléments
par attaque avec un acide minéral fort.
Cet extrait sert au dosage des éléments suivants :
Majeurs : P, K, Ca, Mg, et Na ;
b) Phosphore assimilable
Le dosage du phosphore se fait sur l’extrait obtenu par minéralisation. Le phosphore est
présent dans l’extrait sous forme d’ortho-phosphate. Avec des ions vanadate et molybdate, le
phosphate forme un complexe phospho-vanado-molybdate de couleur jaune mesurable par
colorimétrie.
c) Calcium et Magnésium
d) Fer
Le Fer a été déterminé par colorimétrie sur l’extrait obtenu par minéralisation.
e) Potassium et Sodium
39
Les données obtenues ont été saisies à l’aide du logiciel Microsoft Office Excel 2016. Ce
même logiciel a été utilisé pour la construction des tableaux et graphiques. Les analyses
statistiques ont été faites par le logiciel R. lorsque les conditions de normalité (test de
Shapiro) et d’homogénéité de la variance (test de Bartlett) sont vérifiées on procède à une
analyse de la variance (ANOVA) au seuil de significativité de 5%.
40
L’évaluation réalisée a été pédologique et climatique.
Les principales étapes conceptuelles d’après George (2002), on peut décliner la procédure en
cinq étapes avant d'arriver à la classification finale.
Etape 1 : Formulation des objectifs de l'évaluation des terres sur une zone précise et
formulation des hypothèses quant à des utilisations possibles tout en définissant le contexte de
la zone d'étude : démographie, infrastructure, demande sur le marché, prix.
Etape 2 : On détermine les besoins des options de l’utilisation des terres, ce que la FAO
appelle les Land Utilization Type (LUT). C’est une utilisation de terre définie en termes de
production, ou de produit, nécessitant intrants, et opérations pour permettre cette production
ainsi que les actions socio-économiques avec lesquelles la production est mise en œuvre.
Etape 3 : Dans cette étape on cherche à cartographier les qualités des terres qui permettront
de délimiter les unités cartographiques de terre. Les qualités choisies sont celles ayant le plus
d’influence sur les types d’utilisation proposées. On va donc d’abord lister les paramètres
nécessaires pour une utilisation en termes de besoin des cultures, de gestion et de
conservation.
Ainsi l'étape 2 retrace les besoins socio-économiques d'une utilisation tandis que l'étape 3 est
tournée vers les besoins biophysiques.
Etape 4 : C'est la mise en corrélation dans chaque unité cartographique de terres des besoins
pour une utilisation donnée avec les qualités de terres actuelles. Cette corrélation prend en
considération uniquement les besoins physiologiques de la culture et les conditions
biophysiques existantes. On peut ainsi estimer des rendements potentiels théoriques qui
peuvent être atténuées par les pratiques. Par conséquent, les besoins en termes de gestion et de
pratiques définies à l'étape 2 vont permettre d'ajuster ces estimations.
Etape 5 : L’adéquation entre une unité de terre et les utilisations est réévaluée prenant en
considération des facteurs additionnels comme les impacts environnementaux, les analyses
socio-économiques pouvant identifier des problèmes en relation avec une utilisation
potentielle particulière… Ainsi, ces cinq étapes aboutissent à la délimitation de zone
comportant des attributs cumulés à chaque étape. Ces zones sont classées relativement les
unes par rapport aux autres.
41
d) La classification de l’aptitude des terres
On définit d'abord les ordres distingués par des lettres majuscules indiquant les types
d’aptitude : S= apte et N= inapte. L’ordre N "inapte" implique des terres dont les qualités
semblent interdire la catégorie d’utilisation envisagée. Dans l’ordre, on définit des classes
d’aptitudes des terres indiquant les degrés d’aptitude à l’intérieur d’un ordre. Elles sont
numérotées en chiffre arabe en indiquant le degré décroissant : S1, S2, S3… S1 est totalement
apte, S2 l'est moins... L’ordre N peut comprendre deux classes : N1 et N2. N1 indiquant des
limites pouvant être modifiées avec le temps et pouvant rendre potentiellement rendre la terre
« apte » (ordre S). Le nombre de classe est défini selon les besoins de l’évaluation. Dans une
classe on peut avoir des sous classe d’aptitude des terres indiquant les types de limitations ou
les principaux types d’aménagement ou d’amélioration nécessaires à l’intérieur d’une classe.
Elles sont désignées par des lettres minuscules. Le nombre et les types de sous classe n'ont
pas de nombre prédéfinis mais ils sont adaptés selon les besoins. Cependant quelques
principes s'imposent : la classe S1 n’est pas subdivisée. Il est plus facile d’établir un nombre
minimum de sous classes pour différencier des terres ayant le même degré d’aptitude. Tout
comme il est plus facile d’avoir un nombre restreint de limite pour chaque sous classe.
Enfin, on définit des unités d’aptitude des terres. Ce sont des subdivisions d’une sous
classe qui représente des différences de degré dans leurs limitations ; des aspects mineurs de
l’aménagement
3.3.7.1.Evaluation climatique
La table d’exigence climatique du Congo Grass (B. ruziziensis) est similaire à celui du
Mil. Les caractéristiques sont reparties en trois groupes :
Group de précipitation (A)
Groupe de température (B)
Groupe de l’humidité de l’air (C)
L’indice climatique (IC) est obtenu par la formule de la Racine Carré selon Khiddir (1986).
IC = Rmin (A/100×B/100…) 1/2 où Rmin est la valeur paramétrique la plus basse de tous les
groupes, A, B, C… sont les autres valeurs paramétriques minimales des groupes restants. La
valeur paramétrique du climat (VPC) est obtenue par ajustement de l’indice climatique
suivant les relations présentées ci-dessous :
42
a) Climat de Dschang
Le Tableau 8 présente les conditions climatiques ayant prévalu au cours de l’année 2018
et les 06 premiers jours du mois de janvier 2019.
La hauteur des précipitations durant l’année 2018 est de 2729 mm ; ceci étant suffisant pour
assurer la croissance et le développement de la plupart des cultures pérennes à l’instar du B.
ruziziensis. Le mois le plus chaud est mars avec une température maximale de 34,72°C et
minimale de 25,98°C ce qui correspond à une amplitude thermique de 8,74°C. Le mois le plus
froid est juillet avec une température maximale de 24,82°C et minimale de 18,63°C, soit une
amplitude thermique de 6,19°C. Durant toute l’année la température moyenne est supérieure à
20°C, ce qui ne peut compromettre la croissance du B. ruziziensis et inférieure à 40°C ce qui
peut avoir des effets néfastes sur le développement floral et la formation des grains. Le mois
le plus humide est mai avec une humidité relative de 112,75%.
43
L’évaluation de terre se fait par le calcul de l’indice de terre (IT). Elle regroupe à la
fois les caractéristiques climatiques et pédologiques. Chaque caractéristique reçoit une
valeur paramétrique à partir des tables d’exigence de la FAO. Pour la culture
concernée, similaire à celle du mil. Le calcul de l’IT utilise aussi la formule de Khiddir
(1986).
Il est à noter que dans ce cas, lorsque les valeurs paramétriques du pH et du taux de saturation
sont présentes, la valeur la plus basse des deux est considérée ceci à cause de la relation
directe entre les deux caractéristiques.
La valeur de l’IT obtenue est corrigée (ITc) suivant les relations suivantes :
• Si IT ≤ 25 ITc = IT
• Si 25 ˂ IT ≤ 50 ITc = 25 + (IT-5) X 0,455
• Si 50 ˂ IT ≤ 75 ITc = 50 + (IT-24) X 0,41
• Si 75 ˂ IT ≤ 100 ITc = 50 + (IT-60) X 0,625
Les classes d’aptitudes sont alors arbitrairement définies suivant ITc. Le Tableau 9 présente
les intervalles de valeurs paramétriques de l’indice associées aux degrés de limitation, aux
classes d’aptitudes et au rendement optimal.
44
5 N2 (Inaptitude permanente)
Source : Sys et al., (1991).
Notons que les données climatiques utilisées proviennent en partie de celles collectées
sur le terrain lors de l’essai. Les données manquantes ont été complétées par celles issues de
la NASA. Pour le sol, les données utilisées proviennent des résultats des analyses de sol
effectuées au laboratoire de sciences des sols et de chimie de l’environnement de l’université
de Dschang. Toutes ces données (climatiques et pédologiques) sont celles ayant prévalu
pendant la période de conduite de l’essai dans le site expérimental.
3.3.8. Analyse économique
D’après Omoko (1996), certains indices tels que l’indice de productivité, le bénéfice net
(BN), et le rapport valeur/coût permettent d’apprécier la rentabilité d’une fumure. Le taux de
rentabilité et le rapport valeur/coût ont permis d’apprécier la rentabilité des différents niveaux
de fumures azotées utilisées dans l’essai. La présente étude tient compte des prix des
différents intrants sur le marché de Dschang, de leur prix de transport, du coût de l’épandage,
du coût de la main d’œuvre supplémentaire liée à l’augmentation du rendement dû à l’effet de
la fertilisation azotée.
RVC = PRRS/CT2
PRRS = prix unitaire de B. ruziziensis (Fcfa/kg) × récolte supplémentaire
CT2 = CT1 + IIavec II= (CT1 x 4,25 x n)/N où n est le nombre de jours qui séparent
l’épandage de la fumure azotée et la récolte (109 pour notre essai) et N le nombre de jours
dans l’année soit 365.
B = PRRS – CT
PRRS : prix de revient de la récolte supplémentaire ; CT2 : coût total 2 ; CT1 : coût total 1 ;
CE : coût des engrais ; CMOS : coût de la main d’œuvre supplémentaire ; CTr : coût du
transport des engrais ; CEP : coût d’épandage des engrais ; RS : rendement supplémentaire ;
II : intérêt sur investissement ; B : bénéfice.
45
La rentabilité individuelle des traitements a été faite sur la base de la RVC
conformément aux prescriptions de la FAO (1990).
RT = (RVC – 1) × 100
Pour la zone humide un RVC ≥ 2 est déclaré rentable et vulgarisable en milieu paysan.
L’adoption se fait avec une restriction si les valeurs 1,5 < RVC ≤ 2, en dessous de 1,5 il y a
rejet (Kaho et al.,2011). Pour l’évaluation des bénéfices, les charges suivantes ont été prises
en considération et sont répertoriés dans le Tableau 10.
Tableau 10 : Coûts des différents engrais et des différentes opérations effectuées sur
la culture et la production des semences du B. ruziziensis
Eléments Couts
Urée (46% Azote) 17 500 FCFA/ 50 Kg
Transport 5 FCFA / kg
Le cout de la main d’œuvre d’un homme jour (HJ) est estimé à 1 500 FCFA ;
L’épandage de l’engrais minéral et la récolte est estimé à 30 HJ.
46
CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION
4.1. RESULTATS
a) Evaluation climatique
la période de l’essai
47
Tableau 12 :Résultats de l’évaluation climatique pour le B. ruziziensis
Précipitations
Précipitation du cycle de 474 98,7 0 S1-0
croissance (mm)
Précipitation du 1er mois cycle 169 100 0 S1-0
de croissance (mm)
Précipitation du 2e mois cycle 165,12 100 0 S1-0
de croissance (mm)
Précipitation du 3e mois cycle 85,87 89,3* 1 S1-1
de croissance (mm)
Température
Température moyenne du cycle 22,30 95,4 0 S1-0
de croissance (°C)
Température moyenne 26,26 85* 2 S2
maximale du cycle de
croissance (°C)
Température moyenne 18,33 86,7 1 S1-1
minimale du cycle de
croissance (°C)
Humidité relative
Humidité relative cycle de 65,93 64,7* 2 S2
croissance (%)
NB : les valeurs portant * sont celles utilisées dans le calcul de l’indice climatique.
On constate que 25 < IC < 92,5. Alors la valeur paramétrique du climat (VPC) sera égale à
16,67 + 0,9 x IC. La valeur de l’indice climatique ajustée est CR = 16,67 + 0,9 x 56,3 =
48
67,34 ; CR = 67,34. Cette valeur montre que le climat a été d’une aptitude élevée avec des
limitations légères à la culture du Congo Grass (B. ruziziensis).
Propriétés Valeurs de la fraction minéralogique des sols dans les blocs de l’essai
Sable (%) 59 57 56 57
Limon (%) 18 23 23 21
Argile (%) 23 20 21 21
Classe texturale Limon Argilo- Limon Argilo- Limon Argilo- Limon Argilo-Sableux
Sableux Sableux Sableux
C/N 42 35 40 39
49
Ces résultats montrent que le sol a une texture Limon Argilo-Sableux. La matière organique
exerce un rôle important dans les sols car elle améliore la stabilité structurale, la capacité de
rétention en eau et est entre autre responsable de la couleur des sols. Elle favorise aussi la
libération lente des éléments nutritifs du sol (Caillot et al., 1982). La teneur en matière
organique est très élevée. L’azote total a une teneur moyenne (0,13%) et le ratio C/N est de 39
qui indiquent une qualité très pauvre de la matière organique. Le sol est faiblement acide avec
une valeur de pH eau de 5,4. Le pH du sol est l’indicateur de l’acidité du sol qui est un facteur
principal contrôlant la disponibilité des éléments nutritifs, les processus microbiologiques, et
la croissance des plantes.
La balance cationique est largement déséquilibrée en faveur du calcium et magnésium
(64/7/22). Afin de ramener cet équilibre à la normale (76/18/6), il faut apporter à ce sol
respectivement en calcium et magnésium 0,43 méq %et 0,52 méq %de sol. La CEC est
modéré, le taux de saturation est faible tandis que le taux de phosphore assimilable est faible
(6,36mg /Kg). La teneur en calcium est faible, très faible pour le magnésium. Tandis que la
teneur en potassium (1,18 méq %) est élevée et moyenne pour le sodium (0,29 méq %).
Ainsi, les résultats obtenus montrent que le sol a un niveau de fertilité chimique moyen dans
l’ensemble mais, un niveau de fertilité physique faible à cause de sa texture renfermant plus
d’éléments inertes (sable) que réactifs (limon et argile).
b) Evaluation de terre
Le Tableau 14 représente les résultats de l’évaluation des terres de Dschang.
50
Tableau 14 :Résultats de l’évaluation des terres pour la culture du Congo Grass (B.
ruziziensis).
51
Indice de Terre
Méthode paramétrique selon Khiddir (1986) ;
IT = Rmin (A/100 x B/100…)1/2 ;
L’indice terre est de : IT = 67,3 (1 x 1 x 1x 0,95 x 1 x 1 x 1 x 1 x 1 x 0,696 x 1 x 0,956 x 1)1/2
= 53,51
IT = 53,51
Indice de Terre Corrigée
Comme 50 < IT ≤ 75, alors l’indice de terre corrigée est ITc = 50 + (IT – 24) x 0,41
ITc = 50 + (53,8 – 24) x 0,41 = 62,1
Classe d’aptitude : S2cf.
La terre a été moyennement apte à la culture du Congo Grass (B. ruziziensis) à cause du
climat et la fertilité (taux de saturation en base). Pour remédier à cette situation, l’on doit
employer de bonnes méthodes de conservation des sols ; apporter la fiente de poule au sol
pour résoudre le problème de saturation en base car cette dernière à une teneur en bases
échangeables élevées et pourra également améliorer la texture du sol.
c) Estimation du rendement
Le Congo Grass (B. ruziziensis)dans un système à culture pluviale sur les hautes terres de
l’Ouest Cameroun agriculture intensive, avec un niveau d’intrants agricoles élevé à Dschang
pour une période de culture allant du 16 Août au 06 janvier. Selon la FAO en agriculture
tropicale pour une classe d’aptitude S2, le rendement optimal est 32,74 tonnes ha-1 de
biomasse sèche de Congo Grass (B. ruziziensis) ; donc le rendement attendu sera de 50 à 75%
du rendement optimal soit en un rendement compris entre 16,37 à 24,55 tonnes ha-1 de
biomasse sèche de Congo Grass (B. ruziziensis).
52
Toutefois, les analyses statistiques révèlent qu’il n’y a aucune différence significative entre
les traitements.
T1 0 86,42
T2 50 83,95
T3 100 93,83
T4 150 92,59
T5 200 88,89
T1 0 27,75
T2 50 28,56
T3 100 32,74
T4 150 31,98
T5 200 26,02
53
relativement élevé avec la dose de fertilisation azotée T3 (100Kg N/ha) suivi de T4 (150Kg
N/ha), de T5 (200Kg N/ha), de T1 (0Kg N/ha) et de la dose de T2 (50Kg N/ha).
(t
M
S/
ha
Traitements
(t
M
S/
ha
Traitements
54
Figure 16 : Boîtes à moustaches du rendement en biomasse sèche en fonction du niveau de
fertilisation azotée.
Le Tableau 17 présente l’ANOVA de l’effet des différents niveaux de fertilisation azotée sur
le rendement en biomasse fraiche du B. ruziziensis.
Total 14 424,31
* : Significatif au seuil de probabilité 5%
Il ressort du Tableau 16 que la teneur en matière fraiche (MF) n’a pas varié de manière
significative (p>0,05) avec l’augmentation du niveau de fertilisation azotée jusqu’à la dose
200 Kg N/ha.
Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence significative au
seuil de 5%, le rendement en biomasse fraiche est relativement élevé avec la dose de
fertilisation azotée T3 (100Kg N/ha) suivi de T4 (150Kg N/ha), de T5 (200Kg N/ha), de T1
(0Kg N/ha) et de la dose de T2 (50Kg N/ha).
Le Tableau 18 présente l’ANOVA de l’effet des différents niveaux de fertilisation azotée sur
le rendement en biomasse sèche du B. ruziziensis.
55
Tableau 18 : ANOVA de l’effet des différents niveaux de fertilisation azotée sur le
rendement en biomasse sèche du B. ruziziensis.
Total 14 238,73
Il ressort du Tableau 18 que la teneur en matière sèche (MS) n’a pas varié de manière
significative (p>0,05) avec l’augmentation du niveau de fertilisation azotée jusqu’à la dose
200 Kg N/ha.
Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence
significative au seuil de 5%, le rendement en biomasse sèche est relativement élevé avec la
dose de fertilisation azotée (150Kg N/ha) suivi de (100Kg N/ha), de (50Kg N/ha), de (0Kg
N/ha) et de la dose de (200Kg N/ha).
a) Fonction de production
La Figure 17 présente la fonction de production du rendement en biomasse sèche en fonction
du niveau de fertilisation azotée.
56
(t
M
S/
ha
Traitements
Cette fonction admet un optimum, elle est entièrement croissante quel que soit le
niveau d’azote appliqué compris entre 0 et 150 Kg N/ha et décroissante entre 150 et 200 Kg
N/ha. Elle sous-entend
entend que le rendement en biomasse sèche n’augmenterait au
au-delà d’une
application de 150 Kg N/ha. En outre, cette fertilisation azotée explique à 93,65% la variation
du rendement en biomasse sèche du B. ruziziensis. Les plants de B
B. ruziziensis n’ont
certainement pas souffert de stress hydrique compte –tenu
tenu de la pluviométrie très élevée
régulièrement distribuée pendant l’essai.
4.1.3. Teneur
ur en certains éléments nutritifs contenu dans la biomasse sèche du B.
ruziziensis
57
Les résultats des analyses de la teneur en élément minéraux du B. ruziziensis présentés
le Tableau 19 révèlent qu’en ce qui concerne l’azote, T4 a exporté la plus grande quantité
(597,80 Kg /ha) alors que T2 a exporté la plus petite quantité (333,37 Kg /ha). La moyenne
d’exportation de l’azote est de 441,36 Kg /ha. T4 a exporté le plus de Phosphore (317,6 Kg
/ha) alors que T1 n’a qu’exporté 233,2 Kg /ha, la moyenne étant de 274,94 Kg
/ha.L’intervalle d’exportation du potassium se situe entre 1129,9 (T5) et 1445,5 Kg /ha (T4),
la moyenne est 1301,26 Kg /ha. Les teneurs en calcium ont varié de 5556,6(T1) à 8199,4 Kg
/ha (T3). T4 a exporté plus de magnésium et de fer comparé aux autres traitements (2313,0 et
33,3 Kg /ha). T3 a exporté la plus petite quantité de Mg, T5 la plus petite quantité de Na et T1
la plus petite quantité de Fe. Seul T5 a exporté moins de sodium par rapport à T1. Les
quantités moyennes de Ca, Mg, Na et de Fe contenues dans les plantes sont respectivement
6577,98 ; 1698,24 ; 67,3 et 28,64 Kg /ha. Toutefois, l’analyse statistique n’a montrée aucune
différence significative
D’après ces moyennes, on constate que le B. ruziziensisa besoin de 0,40 fois de N et 0,21 de
P2O5 par rapport au K2O.
Tableau 19 : Teneur du B. ruziziensis en quelques éléments nutritifs.
Traitement Azote (Kg Phosphore Potassium Calcium Magnésium Fer (Kg Sodium
/ha) (Kg /ha) (Kg /ha) (Kg /ha) (Kg /ha) /ha) (Kg /ha)
T1 343,73 233,20 1235,70 5556,60 1880,80 25,60 65,30
T2 333,37 240,20 1286,90 5877,70 2028,80 25,80 66,70
T3 499,90 312,20 1408,30 8199,14 1090,50 31,30 73,70
T4 597,80 317,60 1445,50 7044,80 2313,00 33,30 72,70
T5 432,10 271,50 1129,90 6211,40 1178,10 27,20 58,10
Moyenne 441,36 274,94 1301,26 6577,93 1698,24 28,64 67,30
4.1.3.1. Azote
Le Tableau 20 présente l’ANOVA de l’effet de la teneur en azote contenu dans la biomasse
sèche sur le rendement en biomasse sèche du B. ruziziensis.
58
Tableau 20 : ANOVA de l’effet de la teneur en azote contenu dans labiomasse sèche du
B. ruziziensis.
Total 14 317130
Il ressort du Tableau 20 que la quantité d’azote exportée n’a pas varié de manière significative
(p>0,05) avec l’augmentation du niveau de fertilisation azotée jusqu’à la dose 200 Kg N/ha.
Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence significative au
seuil de 5%, le traitement T4 ayant reçu la fertilisation azotée à la dose de 150Kg N/ha a
exporté la plus grande quantité d’azote597,80 Kg N/ha suivie de T3 (100Kg N/ha) qui a
exporté 499,90 Kg N/ha, de T5 (200Kg N/ha) qui exporté 432,13 Kg N/ha, de T1 (0Kg N/ha)
qui a exporté 343,74 Kg N/ha et de T2 (50Kg N/ha) qui a exporté 333,36 Kg N /ha.
4.1.3.2. Phosphore
Le Tableau 21 présente l’ANOVA de l’effet de la teneur phosphore en contenu dans la
biomasse sèche du B. ruziziensis.
59
Tableau 21 : ANOVA de l’effet de la teneur phosphore en contenu dans la biomasse sèche
duB. ruziziensis.
Total 14 9577
Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence
significative au seuil de 5%, les traitements ont reçu la même dose de fertilisation en
phosphore qui était de 100Kg P2O5/ha. Le traitement T4 ayant reçu la fertilisation azotée à la
dose de (150 Kg N/ha) a exporté la plus grande quantité de phosphore total qui était de 317,6
Kg P2O5/ha suivie de T3 (100Kg N/ha) qi a exporté 312,2Kg P2O5/ha, de T5 (200Kg N/ha)
qui a exporté 271,5 Kg P2O5/ha, de T2 (50Kg N/ha) qui a exporté 240,2 Kg P2O5/haet de T1
(0Kg N/ha) qui a exporté 233,2Kg P2O5/ha.
4.1.3.3. Potassium
Le Tableau 22 présente l’ANOVA de l’effet de la teneur potassium en contenu dans la
biomasse sèche du B. ruziziensis.
60
Tableau 22 : ANOVA de l’effet de la teneur potassium en contenu dans la biomasse sèche
duB. ruziziensis.
Total 14 554586
Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence
significative au seuil de 5%, les traitements ont reçu la même dose de fertilisation en
phosphore qui était de 50Kg K2O/ha. Le traitement T4 ayant reçu la fertilisation azotéeà la
dose de 150Kg N/ha a exporté la plus grande quantité de potassium qui était de 1445,543 Kg
K2O/ha suivie de T3 (100Kg N/ha) qui a exporté 1408,267Kg K2O/ha, de T2 (50Kg N/ha) qui
a exporté 1286,860Kg K2O/ha, de T1 (0Kg N/ha) qui a exporté 1235,737Kg K2O/haet de T5
(200Kg N/) qui a exporté 1129,890Kg K2O/ha.
4.1.3.4. Calcium
Le Tableau 23 présente l’ANOVA de l’effet de la teneur calcium en contenu dans la biomasse
sèche du B. ruziziensis.
61
Source de variation Dl SC CM F p (˂F)
Total 14 40060215
Il ressort du Tableau 23 que la quantité de calcium exportée n’a pas varié de manière
significative (p>0,05) avec l’augmentation du niveau de fertilisation azotée jusqu’à la dose
200Kg N/ha (T5). Toutefois, on observe une différence significative (p ˂ 5%) entre les blocs
qui serait dû à une contrainte omise lors de la mise en place de l’essai.
Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence
significative au seuil de 5% entre les traitements, le traitement T3 ayant reçu la fertilisation
azotéeà la dose de 100Kg N/ha a exporté la plus grande quantité de calcium qui était de
8199,447Kg CaO/ha suivie de T4 (150Kg N/ha) qui a exporté 7044,757Kg CaO/ha, de T5
(200Kg N/ha) qui a exporté 6211,443Kg CaO/ha, de T2 (50Kg N/ha) qui a exporté
5877,697Kg CaO/ha et de T1 (0Kg N/ha) qui a exporté 5556,610Kg CaO/ha.
4.1.3.5. Magnésium
Le Tableau 24 présente l’ANOVA de l’effet de la teneur en magnésium contenu dans la
biomasse sèche du B. ruziziensis.
62
Tableau 24 : ANOVA de l’effet de la teneur en magnésium contenu dansla biomasse sèche
duB. ruziziensis.
Total 14 5387307
Il ressort du Tableau 24 que la quantité de magnésium exportée n’a pas varié de manière
significative (p>0,05) avec l’augmentation du niveau de fertilisation azotée jusqu’à la dose
200 Kg N/ha.
Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence significative au
seuil de 5% entre les traitements, le traitement T4ayant reçu la fertilisation azotée à la dose
de150Kg N/ha a exporté la plus grande quantité de magnésium qui était de 2313,0 Kg
MgO/ha suivie de T2 (50Kg N/ha) qui a exporté 2028,8 Kg MgO/ha, de T1 (0Kg N/ha) qui a
exporté 1880,8 Kg MgO/ha, de T5 (200Kg N/ha) qui a exporté 1178,1 Kg MgO/ha et de T3
(100Kg N/ha) qui a exporté 1090,5 Kg MgO/ha.
4.1.3.6. Fer
Le Tableau 25 présente l’ANOVA de l’effet de la teneur fer en contenu dans la biomasse
sèche du B. ruziziensis.
63
Tableau 25 :ANOVA de l’effet de la teneur fer en contenu dans labiomasse sèche du
B. ruziziensis.
Total 14 730,4
Il ressort du Tableau 25 que la quantité de fer exportée n’a pas varié de manière significative
(P>0,05) avec l’augmentation du niveau de fertilisation azotée jusqu’à la dose 200 Kg N/ha.
Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence significative au
seuil de 5% entre les traitements, le traitement T4 ayant reçu la fertilisation azotée à la dose
de 150Kg N/ha a exporté la plus grande quantité qui était de 33,3 Kg Fe/ha suivi de T3
(100Kg N/ha) qui a exporté 31,3 Kg Fe/ha, de T5 (200Kg N/ha) qui a exporté 27,2Kg Fe/ha),
de T2 (50 Kg N/ha) qui a exporté 25,8 Kg Fe/ha et de T1 (0Kg N/ha) qui a exporté 25,6Kg
Fe/ha.
4.1.3.7. Sodium
Le Tableau 26 présente l’ANOVA de l’effet de la teneur sodium en contenu dans la biomasse
sèche du B. ruziziensis.
64
Tableau 26 : ANOVA de l’effet de la teneur en sodium contenu dans la biomasse sèche
duB. ruziziensis.
Total 14 2304,6
Il ressort du Tableau 26 que la quantité de sodium exportée n’a pas varié de manière
significative (p>0,05) avec l’augmentation du niveau de fertilisation azotée jusqu’à la dose
200 Kg N/ha.
Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence
significative au seuil de 5% entre les traitements, le traitement T3 ayant reçu la fertilisation
azotée à la dose de 100Kg N/ha a exporté la plus grande quantité de calcium qui était de 73,7
Kg Na/ha suivie de T4 (150 Kg N/ha) qui a exporté 72,7 Kg Na/ha, de T2 (50 Kg N/ha) qui a
exporté 66,7Kg Na/ha), de T1 (0Kg N/ha) qui a exporté 65,3 Kg Na/ha et de T5 (200Kg N/ha)
qui a exporté 58,1Kg Na/ha
65
Tableau 27 : ANOVA de l’effet de la teneur en matière organique contenu dans la biomasse
sèche du B. ruziziensis.
Total 14 164740020
Il ressort du Tableau 27 que la quantité dematière organique exportée n’a pas varié de
manière significative (p>0,05) avec l’augmentation du niveau de fertilisation azotée jusqu’à la
dose 200 Kg N/ha.
Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence
significative au seuil de 5% entre les traitements,le traitement T3 ayant reçu la fertilisation
azotée à la dose de 100Kg N/ha a exporté la plus grande quantité de calcium qui était de
27025,9 Kg MO/ha suivie de T4 (150 Kg N/ha) qui a exporté 24511,7Kg MO/ha), de T2
(50Kg N/ha) qui a exporté 23263,6 Kg MO/ha, de T1 (0 Kg N/ha) qui a exporté 22890,0 Kg
MO/ha et de T5 (200Kg N/ha) qui exporté 20899,7 Kg MO/ha.
66
Engr : Engrais ; Rdt : Rendement en Kg ha-1 ; EUE : Efficacité d’Utilisation d’Engrais en Kg
Kg -1. Traits : Traitement ; R : Témoin de référence.
67
Tableau 29 : Rentabilité économique de la biomasse commercialisable
T2 50N 28560 811 38043 25000 545 16220 79808 101290 181099 162200 0,90 -10 82392
T3 100N 32738 4989 76086 25000 1090 99780 201956 256318 458274 997800 2,18 119 795844
T4 150N 31983 4234 114129 25000 1635 84680 225444 286128 511572 846800 1,66 66 621356
T5 200N 26016 -1733 152172 25000 2180 -34660 144692 183639 328331 -346600 -1,06 -6 -491292
Sur la base des considérations de la FAO. (1990), il ressort du Tableau 20 portant sur la biomasse commercialisable que 1 traitement est
économiquement rentable (RVC ≥ 2) à savoir les traitements T3 tandis qu’un seul traitement est vulgarisable avec restriction (RVC ≥ 1,5) à
savoir T4 avec une rentabilité de 66%. Le meilleur des 5 traitements étant le T3 avec une RVC = 2,18 et une rentabilité de 119%.
PRRS : prix de revient de la récolte supplémentaire ; CT2 : coût total 2 ; CT1 : coût total 1 ;
CE : coût des engrais ; CMOS : coût de la main d’œuvre supplémentaire ; CTr : coût du transport des engrais ; CEP : coût d’épandage des
engrais ; RS : rendement supplémentaire ; II : intérêt sur investissement ; RT : rentabilité ; B : bénéfice. La rentabilité individuelle des
traitements a été faite sur la base de la RVC conformément aux prescriptions de la FAO (1990).
68
4.2. DISCUSSION
Concernant le fait que la terre est d’une aptitude moyenne à la culture du Congo Grass
(B. ruziziensis) à cause de la fertilité et le climat. Pour remédier à cette situation, l’on doit
employer de bonnes méthodes de conservation des sols ; apporter la fiente de poule au sol
pour résoudre le problème de saturation en base faible du sol car cette dernière à une teneur en
bases échangeables élevées. Le problème d’acidité peut se résoudre par le chaulage.
Les premiers résultats obtenus au cours de cette expérience ont montré que les plants
de B. ruziziensis se comportent bien à des doses d’engrais moyennes, ce qui se caractérise par
des rendements élevés. Cette situation peut être due aux réserves nutritives du sol et la
capacité du B. ruziziensis à se comporter comme une ponte biologique grâce à son système
racinaire très profond. En effet, le sol ayant un rapport C/N très pauvre (39) et un taux de
matière organique très élevé (9,19%), la matière organique se décompose lentement et par
conséquent, peut retenir beaucoup d’eau et d’éléments minéraux pendant très longtemps.
69
La fertilisation azotée a influencé positivement la production de biomasse du B.
ruziziensis. L’augmentation de la biomasse avec le niveau de fertilisation azotée observé au
cours de cet essai est en accord avec les observations de nombreux auteurs (Pamo 1989 ;
Pamo et Pieper 1989 ; Hyo et al 1993 ; Dumont et Lanuza 1993 ; Peyraud et Astigarraga
1998 ; Lemaire et al1999 ; Lawlor et al 2001 ; Obulbiga et Kaboré-Zoungrana 2007 ; Pamo et
al2008). La variation de la biomasse obtenue dans cette étude est semblable aux observations
de Bogdan (1977) et Cook et al (2005) qui ont montré que la biomasse de B. ruziziensis varie
de 5 à 36 t MS/ha en fonction de la fertilité du sol, des précipitations et du niveau de
fertilisation. En effet, la fertilisation accroît la vitesse de végétation, ce qui augmente la
production pour un stade de croissance donné, ou réduit le délai nécessaire pour atteindre un
rendement défini (Lemaire et al1982 ; Peyraud et Astigarraga 1998 ; Morot-Gaudry 1997 ;
Lemaire et al1999).
70
De même, Lawlor et al(2001) ont montré que lorsque l’apport d’azote excède les
besoins de la plante, l’efficacité de son utilisation par cette dernière baisse car elle en devient
saturée.
En conclusion, les taux des éléments dans les plantes traduisent les apports en
éléments nutritifs ; cependant, pas toujours de façon significative. Les exportations minérales
exprimées en Kg /ha sont le produit des teneurs minérales dans les plantes et les rendements
en MS. Ceci implique que dans les plantes dont la croissance est bonne, les teneurs minérales
peuvent diminuer par effet de dilution, mais en retour les exportations minérales y sont
importantes (ARNON, 1974), cela explique que le bon état général des plantes sur ces sols ait
masqué les différences dans les exportations minérales.
La comparaison des quantités exportées avec les apports donne une idée de la mobilité
des réserves du sol. Pour ce faire, les différents apports et exportations ont été rassemblés
dans les Tableaux 30, 31 et 32.
71
Tableau 30 : Différents apports et exports en N par la biomasse sèche du B.
ruziziensis.
N apporté Kg N exporté % MS produite Kg Différentiel export -
/ha Kg /ha Kg /ha MS/Kg apport Kg /ha
N
0 343,73 - 27748,51 - 343,73
50 333,37 0,15 28560,28 571,21 283,37
100 499,90 0,20 32738,35 327,38 399,90
150 597,80 0,25 31983,13 213,22 447,80
200 432,10 0,46 26016,97 130,08 232,10
72
Sur la base de ces informations, les Tableaux30, 31 et 32suggèrent l’existence des réserves
azotées, phosphorée et potassique dans le sol, et ce qui concerne le B. ruziziensis, d’une bonne
utilisation de l’azote, phosphore et potassium. On a obtenu des valeurs très supérieures aux
fumures recommandées en Europe sur la base d’un Kilogramme d’azote pour la production de
40 à 50 Kg de MS de B. ruziziensis. En conclusion, on peut dire que les exportations sont
étroitement liées au rendement en MS ; et comme le rendement, elles sont influencées par
l’effet global du traitement et non par l’effet de chaque composante pris isolément. Elles
intègrent donc les facteurs mis en cause.
Tableau 33 :Coût des exportations azotées etrapport prix exportations /engrais apportés
Traitement N apporté Kg N exporté Kg Quantité Nombre Coût des Rapport
/ha /ha d’urée exportée de sacs exportations prix
de 50 exportations
kg / engrais
apportés
T1 0 343,73 747,24 14,94 261 450 -
73
T5 100 271,50 590,22 11,80 295 000 2,71
Tableau 35 : Coût des exportations azotées et rapport prix exportations /engrais apportés
K2O apporté K2O exporté Quantité de Nombre Coût des Rapport prix
Kg /ha Kg /ha KCl exporté de sacs exportations exportations /
de 50 kg engrais apportés
T1 50 1235,70 2059,5 41,19 1 029 750 24,66
74
4.2.4. Efficacité d’utilisation d’engrais
L’efficacité d’utilisation de l’engrais selon la loi des accroissements moins que
proportionnels (Loi de Mitscherlich) stipule que « Quand on apporte au sol des doses
croissantes d’un élément fertilisant, les augmentations de rendement obtenues sont de plus en
plus faibles au fur et à mesure que les quantités apportées s’élèvent ».
Le rôle positif de l'azote sur le rendement du B. ruziziensis, que montrent ces résultats,
confirme ceux de Olsen 1982 ; Limani et De Vienne (2001) ; Maurice et al.,(1985) ; Lawlor
et al.,(2001).
Ces auteurs observent que les rendements en biomasse du B. ruziziensis augmentent
avec l'apport de ce fertilisant jusqu’à un seuil au-delà duquel elle commençait à baisser. Ils
attribuent cela à une forte demande en éléments minéraux (N et P surtout) qui sont les
principaux facteurs de croissance pour le B. ruziziensis. La faible réponse du rendement à
l’apport de potassium indique que le sol de la zone a une bonne capacité à pourvoir
suffisamment de potassium. Selon la loi du minimum (Liebig, 1803-1873). « L’importance du
rendement d'une récolte est déterminée par l’élément qui se trouve en plus faible quantité par
rapport aux besoins de la culture.
75
CHAPITRE 5 : CONCLUSION, RECOMMANDATIONS ET
PERSPECTIVES
5.1. CONCLUSION
L’étude qui portait sur les effets de différentes formulations à doses variables d’azote
sur le rendement du Congo Grass (B. ruziziensis) sur un oxisol à l’Ouest Cameroun visait
spécifiquement à faire une évaluation des terres selon la méthode de Khiddir sur la culture du
Congo Grass pluvial et en rapport avec la fertilisation, estimer les rendements, estimer la
teneur en quelques éléments nutritifs contenu dans la biomasse de B. ruziziensis et en fin
estimer l’effet des différentes formulations à doses d’azote variable sur le rendement du
Congo Grass.
Les résultats montrent que Dschang dans son ensemble sol et climat est une zone
potentiellement apte à la culture du Congo Grass. Les caractéristiques physico chimiques du
sol présentent un niveau de fertilité naturelle élevée et a permis d’avoir une classe d’aptitude
moyenne (S2) avec deux limitations modérées à savoir le climat (humidité relative du cycle
de croissance) et la fertilité du sol (taux de saturation en base du sol faible).
Les corrélations montrent qu’il n’existe aucune relation linéaire entre la teneur en
éléments nutritifs exportés et le rendement en biomasse sèche obtenu. L’équation
d’estimations des rendements en fonctions de la dose d’azote est Y = 27,4 + 9,7 x 10-4X2 –
5,06 x 10-6X3 (R2= 0.9365; P = 0.03173). L’atteinte du maximum physique a été obtenue à la
dose de 63,90 Kg d’azote + 100 Kg de P2O5 et 50 Kg K2O par hectare ce qui correspond à une
production de 30,05 t MS/ha.
En ce qui concerne les teneurs en éléments nutritifs exportés par la plante, elles
révèlent qu’en moyenne, que l’absorption minérale c’est fait dans l’ordre croissant suivant :
Ca > Mg > K > N > P > Na >Fe. D’après ces moyennes, on constate que le B.
ruziziensisabesoin de 0,40 fois de N et 0,21 de P par rapport au K. Par conséquent, la
76
formulation telleque le NPK 12-6-30 et pourra être recommandée pour la fertilisation du B.
ruziziensis. On constate que les exportations sont étroitement liées au rendement en MS ; et
comme le rendement, elles sont influencées par l’effet global du traitement et non par l’effet
de chaque composante pris isolément. Elles intègrent donc les facteurs mis en cause.
5.2. RECOMMANDATIONS
Au regard de l’effet positif de la fertilisation minérale dans l’amélioration des
propriétés physicochimiques et biologiques des sols et l’atteinte du potentiel de rendement du
Congo Grass (B. ruziziensis) en milieu paysan et sur la rentabilité économique, nous pouvons
recommander aux producteurs d’opter pour la pratique de fertilisation minérale dans le but
d’intensifier leurs productions. Pour augmenter les rendements ; de manière générale
l’utilisation de la fertilisation minérale est recommandée pour le Congo Grass. Plus
spécifiquement nous recommandons aux petits producteurs d’utiliser 0 Kg N + 100 Kg de
P2O5 et 50 Kg K2O par hectare soit 0 Kg d’urée ha-1, 218 Kg de Super Phosphate Tripe (SPT)
ha-1 et 83 Kg de Chlorure de potassium (KCl) ha-1, qui donne un rendement satisfaisant, ceci
à cause du pouvoir d’achat bas de ces derniers mais en prenant garde de contrôler le niveau de
P et K et de les restituer si la teneur vient à diminuer. Aux grandes firmes de production de
petit et gros bétail tels que la Société de Développement des Productions Animales
(SODEPA) d’utiliser la formulation NPK 100-100-50 soit 218 Kg d’urée ha-1, 218 Kg de
Super Phosphate Tripe (SPT) ha-1et 83 Kg de Chlorure de potassium (KCl) ha-1pour la
production en biomasse du Congo Grass (B. ruziziensis) ; qui donne le rendement le plus
élevé permettant aux grandes firmes d’avoir une production élevée en biomasse sèche.
5.3. PERSPECTIVES
Pour des investigations futures, sur l’étude de la réponse du Congo Grass (B. ruziziensis) à la
fertilisation azotée sur un oxisol de l’Ouest-Cameroun. Comme perspective derecherche, on
peut citer :
77
- Les études similaires sur d’autres types de sols et zones agro écologiques afin de
réaliser une carte d’aptitudes biologiques, physicochimiques, socioéconomiques et
culturelles vis-à-vis de la culture du Congo Grass (B. ruziziensis) au Cameroun.
78
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Adiaha M. S., 2016. Influence of Different Soil types and Mineral Fertilizer on Maize (Zea
mays L.) growth for effective Production, Soil fertility improvement and Food
Security. World Scientific News 55 : 137-167.
Aelterman G. 1981. Chimie du sol (révision). Dept. Sciences du Sol. ENSA, Centre
Universitaire de Dschang. 138p.
AFNOR : 1995. Norme Française. AFNOR NF X31-415. Qualité des sols. Extraction des
éléments en traces soluble dans l’eau régale. AFNOR 455-463.
Asongwed-Awa A., Njoya A., Ngo Tama A.C., Onana J., Dongmo A.L., Kameni A. &
Choupamom J., 2006. Synthèse des résultats sur les systèmes de culture sur
couverture végétale (SCV) depuis l’année 2000 dans le cadre des conventions FFEM
et ESA. Document de travail IRAD, ESA/SDCC, 36 p.
Barbier B., Weber J., Dury S., hamadou O. & Seignobos C., 2003, Les enjeux du
développement agricole dans le Grand Nord Cameroun.
Bationo, A., Kihara, J., Vanlauwe, B., Kimetu, J., Waswa, B. S. and Sahrawat, K. L.,
2008. Integrated nutrient management: concepts and experience from Sub Saharan
Africa. Integrated Nutrient Management for Sustainable Crop Production, 467-521.
Bationo, A., Koala, S., Ayuk, E., 1998.Fertilité des sols pour la production céréalière en
zone sahélo-soudanienne et valorisation des phosphates naturels in Dossier : Fertilité
des sols et environnement : quelques outils, indicateurs et approches récentes : Cahiers
Agriculture 1998 ; 7 pages.
73
Beernaert F. et Bitondo D., 1991. Land evaluation manuals 1 and 2 ; Dschang, Cameroun :
Centre Universitaire de Dschang, départements des Sciences du sol, 164p.
Beernaert F. et Bitondo D., 1992. Sample and practical methods to evaluate analytical data
of soil profiles.Soil science department.Belgian cooperation, University of Dschang,
66p.
Bélanger G and McQueen R E .1998.Analysis of the nutritive value of timothy grown with
varying N nutrition.Grass Forage Science 53: 109-119.
Bogdan A.V, 1977. Tropical pastures and fodder plants (Grasses and legumes). London,
New York, Longman. 475p.
Bonifica. 1992. Projet de Développement Rural Intégré des régions Ouest - Bénoué et
Breman H. et Cissé A.M., 1978. Dynamique des pâturages par rapport à la sécheresse et au
broutage. In Lieke (B.) et Cissé (A.M.), PPS, Traduction d’un article en anglais publié
dans la revue ecologia (Springer-Verlav), Vol. 28, pp301-315.
Breman H., 1982. La production des herbes pérennes et des arbres. In Penning De Vries
(F.W.T.) et Djiteye (M.A.) éds. La productivité des pâturages sahéliens. Une étude des
sols, des végétations et de l’exploitation de ces ressources naturelles. PUDOC,
Wageningen, pp399-411.
Brisson N. ; 2004. Questionnement sur l’impact du changement climatique sur les grandes
Cambridge. University Press, Cambridge.
Bumb, B. L., Johnson, M. and Fuentes, P. A., 2011. Policy options for improving regional
fertilizer markets in West Africa. International Food Policy Research Institute (IFPRI),
Discussion Paper 1084.
Chabanne, André, 2003.Les systèmes de culture avec couverture végétale pour les hauts de
Chapitre 3. § 2.1.
74
CIRAD, 2002.Vers une agriculture durable : Le semis direct sur couverture permanente.
Delaby L. 2000.Effect of mineral nitrogen fertilization on the feeding value of herbage and
the performance of grazing dairy cows.Fourrages 164 : 421-436.
Dembélé B., Raynal-Roques A., Salle G. et Tuquet C., 1994. Plantes parasites des cultures
et des essences forestières au Sahel. John Libbey CIC, Rome, Italie, 43p.
Dittoh, S., Omotosho, O., Belemvire, A., Akuriba, M. and Haider, K.,2012. Supporting
Policy Research to Inform Agricultural Policy in Sub-Saharan Africa and South
Asia.Improving the effectiveness, efficiency and sustainability of fertilizer use in Sub-
Saharan Africa.Briefing Paper.
Djadjaglo D., et Richter C.2008. Efficacité de prélèvement du phosphore par les plantes
Sorghum bicolor (L.) Moench et Phaseolus vulgaris L. agrosolutions/Decembre
2008/volume 19/N°2/46p.
75
Dongmo A.L., 2009. Territoire, troupeaux et biomasses: enjeux de gestion pour un
usage durable des ressources au Nord-Cameroun. Thèse soutenue en vue de
l’obtention du Doctorat PhD. Institut des Sciences et Industries du vivant et de
l’Environnement. Agro Paris Tech. P. 39, 270 p.
Dongmo A.L., Djamen P., Vall E., Koussou M.O., Coulibaly D. et Lossouarn J.,
2007.L’espace est fini ! Vive la sédentarisation ? Innovations et développement
durable en question chez les pasteurs des zones cotonnières d’Afrique de l’Ouest et du
Centre. Synthèse, Renc. Rech. Ruminants, 14, 153-160.TROPICULTURA 138
Dongmo A.L., Havard M. et Dugué P., 2007. Gestion du foncier et de la biomasse végétale
: fondement de l’association de l’agriculture et de l’élevage en zone de sédentarisation
au Nord-Cameroun. Exploitations agricoles familiales en Afrique de l’Ouest et du
Centre, 2007. Editions Quae, Paris, France, 331-343.
Doucet, R. 2006. Le climat et les sols agricoles. ed. Berger, Eastman, Québec. xv, 443 pp.
Dumont L.J.C and Lanuza A.F., 1993. Effect of applied and rest period on forage
production and silage quality. Proceeding of the XVII International Grassland
Congress: 880-881
Falisse A. et Lambert J., 1994. Fertilisation minérale et organique in TAYEB ameine E.R.,
Persoons E., Agronomie Moderne bases physiologiques et agronomiques de la
production végétale. HATIER-AVPELF-UREF.
FAO. 1987.Guide sur les engrais et la nutrition des plantes. Bulletin FAO, Engrais et nutrition
végétale, 190p
FAO. 1988. Evaluation Des Terres Pour l’Agriculture Pluviale - Bulletin Pédologique de La
FAO – 52.
FAO. 1990. Guidelines for Soil Profile Descriptions. Third edition (Revised) Soil Resources,
Management and Conservation Service, Land and Water Development Division, FAO,
Rome, Italy.
76
FAO. 1995. World agricultural towards. 2010. N Alexandros (Ed). John Wiley.Chichester,
UK, 488p.
FAO.Food and Agricultural Organization of the United Nations, 2006.Guidelines for Soil
description. Fourth edition. 97.
FAO., 1976. Cadre Pour L’évaluation Des Terres - Bulletin Pédologique de La FAO – 32.
FAO.,2001. Lecture Notes on the Major Soils of the World. World Soil Resources Reports.
94. ISRIC. ITC. Catholic University of Leuven, Wageningen Agricultural University.
FAO., 2003. Gestion de la fertilité des sols pour la sécurité alimentaire en Afrique
subsaharienne. FAO, Rome, Italie. 63 p.
FAO., 2007. Land Evaluation Towards a Revised Framework. Land and Water Discussion
Paper 6.
FAO., 2012. L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde, Organisation des Nations unies
pour l’alimentation et l’agriculture.
FAO-ISRIC, 2006. World Reference Base for soil ressources. World soil Ressources Reports
103- FAO, Rome.
Galiba M., Vissoh P., Dagbenonbakin G. et Fagbahon F., 1998. Réactions et craintes des
paysans à la vulgarisation du pois Mascate (Mucuna pruriensvar. utilis). In: Buckles
D. et al.,(ed.) Cover crops in West Africa contributing to sustainable agriculture.
IDRC, Ottawa, ON, Canada; IITA, Ibadan, Nigeria; Sasakawa Global 2000, Cotonou,
Bénin.Pp. 55-65.
Ganry F. et Feller C., 1998. Sols tropicaux: quelques expériences de gestion de la matière
organique. Agriculture et développement n° 18 juin 1998. Spécial sols tropicaux.
77
GIEC. “ Bilan 2007 des changements climatiques. Contribution des Groupes de travail I, II et
III au quatrième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental
sur l’évolution du climat. Équipe de rédaction principale, Pachauri, R.K. et
Reisinger, A. (publié sous la direction de GIEC), Genève, Suisse, (2007) 103 p.
Henao, J. and Baanante, C. (2006). "Agricultural production and soil nutrient mining in
Africa: implications for resource conservation and policy development," IFDC- An
International Center for Soil Fertility and Agricultural Development.
Hulugalle N.R. et Lal., R., 1986.Root growth of maize in a compacted gravely tropical
alfisol as affected by rotation with a woody perennial., Field Crops Res. 13, 33-44.
Husson, O., Charpentier, H., Razanamparany, C., Moussa, N., Michellon, R., Naudin,
Hyo WL, Mu HJ and Chang HK 1993.Effect of temperature, nitrogen fertiliser and cutting
height on regrowth and dry matter production of orchaGrass.Proceedings of the XVII
International Grassland Congress 1993.131-133.
IITA. 1999. Pass the leafy veggies please. In E.W. Sci. in Afr. Mag. Iss.N°. 31.
IUSS / FAO / ISRIC. 1998. World Reference Base for Soil Resources. World Soil Resources
Report. No 84. FAO – Rome.
Jamin J.Y., Seiny Boukar L., Floret C. (Eds.), Savanes africaines : des espaces en
mutation, des acteurs face à de nouveaux défis. Actes du Colloque, mai 2002, Garoua,
Cameroun. Prasac, Ndjamena,Tchad Cirad, Montpellier.11 p.
Lemaire G, Salette J and Laissus R 1982. Analyse de la croissance d’une prairie naturelle
normande au printemps II. La dynamique d’absorption de l’azote et son efficience.
Fourrages 92 : 51-65.
Lhoste P, Dolle V, Rousseau J et Soltner D,1993. Zootechnie des régions chaudes : les
systèmes d’élevage. Manuels et précis d’élevage. CIRAD, Ministère de la coopération.
288p.
Moreau R., 1986. Fertilité des sols et fertilisation des cultures tropicales. Séminaire sur la
Recherche Agronomique Française en Zone Intertropicale. Banque Mondiale -
Washington, 15-16 mai 1986. 58 p.
79
Morot-Gaudry J-F 1997. Assimilation de l’azote chez les plantes : aspects physiologiques,
biochimiques et moléculaires. Edition INRA. 422p.
Moule C. 1971. Phytotechnie spéciale, tome II, Céréales. La maison rustique - PARIS.
Naudin K., 2007. L’agro écologie et les techniques innovantes dans les systèmes de
production cotonniers du Nord Cameroun. http://www.agroecologie.cirad.fr
Naudin K., Balarabe O. et Seguy L., 2007.how to produce more biomass for DMC in sub-
Saharan Africa: the case of Northern Cameroon. Http:// www.agroecologie.cirad.fr.
Olsen F.J., 1982.Effect of large application of nitrogen fertilizer on the production and
protein contents of four tropical Grasses in Uganda.Tropical Agriculture 49 : 251-260.
Onana, A.A. 2018. Effet combine des amendements organiques et d’un engrais inorganique
sur la disponibilite du phosphore dans un ferralsol typique du sud – Cameroun : cas
d’Ebolowa. Ph. D Dissertation. Université de Dschang. 275 pages.
Ouattara D., 2015.sorghum grain yield and nutrient dynamics under varying rates of
fertilizer application in the sub sudanian zone of burkina faso. These de doctorate
ne sciences des sols et productions vegetales, faculté d’agriculture, université
Kwame Nkrumah des sciences et Technologies, Kumasi, Ghana, 89p.
80
Pamo T.E and Pieper R.D., 1989.Effect of nitrogen fertilization in combination with
potassium and phosphorus and cutting frequency on the yield of B. ruziziensis in
Adamawa plateau, Cameroon. XVI International Grassland congress, 4-11 october
1989, Nice France. Versailles, The French Grassland society, 1989. p. 111-112.
Pamo T.E.1 989.Rangeland response to low levels of nitrogen fertilization and cutting
intensities on the Adamawa plateau-Cameroon.Revue d’Elevage et de Médecine
Vétérinaire des Pays Tropicaux 42 (4) : 591-598
http://remvt.cirad.fr/cd/EMVT89_4.PDF
Pamo T.E, Fonteh F.A, Tendonkeng F, Kana J.R, Djaga P J and Fomewang I.I.G., 2006.
Influence of supplementary feeding of multipurpose leguminous tree leaves on kid
growth and milk production of the West African Dwarf goats. Small Ruminant
Research, 63: 142-149.
Pamo T.E, Boukila B and Tendonkeng F., 2007.Goat production in Africa: a sign post
review for research in the new millennium. International Journal of Biological and
Chemical Sciences 1(1): 76-89.
Pamo T.E, Boukila B, Meduke C.N and Tendonkeng F., 2008.Effect of nitrogen
fertilisation and cutting frequency on the yield and regrowth of Panicum maximum
Jacq in West Cameroon. In: Xie Haining and Huang Jiehua (Editors). XXI
International Grassland Congress / VIII International Rangeland Congress Hohhot,
China, 29th June –5th July 2008. p 354.
Pauwels, J., E. Van Ranst, M. et A. Mvondo ZE. 1992. Manuel de laboratoire de pédologie
– méthodes d’analyses de sols et de plantes ; équipement et gestion des stocks de
verrerie et de produits chimiques. Publications Agricoles no 28, A.G.C.D. Bruxelles.
Belgium. 180 p.
Poly, J, 1991. Les enjeux des rencontres : in Savanes d’Afrique, terres fertiles : Ministère de
la Coopération et du Développement, 1991 CIRAD : 587 pages.
81
Roberge G et Toutain B., 1999.Choix des Cultures fourragères tropicales. In : Roberge G et
Toutain B. Montpellier France, Cirad. Pp 321-357.
Roose E., 1981. Dynamique actuelle des sols ferralitiques et ferrugineux tropicaux d'Afrique
Occidentale. Travaux et Document de l'ORSTOM No 130 Paris. Pp 1-167.
Salette J et Huché L., 1991. Diagnostic de l’état de nutrition minérale d’une prairie par
l’analyse du végétal : Principe, mise en oeuvre, exemple. Fourrages 125 : 3-18.
Sangaré M. et Coulibaly, 1999. Pour une meilleure gestion du troupeau bovin. Un outil
d’aide à la décision paysanne, mai 1999, ESPGRN, Sikasso, Mali, 27 p.
Schöl V. L., 1998. Gérer la fertilité du sol. Agrodock 2, quatrième édition, Agromisa,
Wageningen, Pays-Bas. 88 p.
Smaling E.M.A., 1993.Soil nutrient depletion in sub-Saharan Africa. In: h. van Reuler and
W.h. Prins (ed.). The role of plant nutrients and sustainable food production in sub-
Saharan Africa.Plonsen & Looijen, Wageningen, the Netherlands.Pp.53-67.
Smaling, E.,1995. The balance may look fine when there is nothing you can mine: nutrient
stocks and flows in West African soils. In "Use of phosphate rock for sustainable
agriculture in West Africa.Proceedings of a seminar on the Use of local mineral
resources for sustainable agriculture in West Africa, held at IFDC-Africa from
November", pp. 21-23.
SogbedjiJ.M., Van Es h.M. et Agbeko K.L., 2006. Cover cropping and nutrient
management strategies for maize production in Western Africa. America Society of
Agronomy, 677 S. Segoe Rd., Madison, WI 53711 USA Vol. 98, 4, 883-889.
Soltner D.1990. Les bases de la production végétale. Ed. ST. Gemes. Tome II.
82
Stoorvogel, J. J., E. M. A. Smaling, and B. H. Janssen. 1993. Calculating soil nutrient
balances in Africa at different scales. Fert. Res. 35 :227–235.
Suchel J. B., 1988. Les climats du Cameroun. Thèse de doctorat d’Etat, Université de
Bordeaux III.
Tchobsala, Mégueni C., Njintang Y. N., Nenwôla K. B., Prudent P., Wey J., Lyanaz J.
and Djonbada P. 2013. Influence of Agricultural Inputs on Growth and Yield of
Jatropha curcas (L.) in Cameroon. Journal of Life Sciences, 179134- 1934 pp.
Traoré B., 2009. Effets des techniques de gestion de la fertilité et sue les systemes de culture
à bese de mil dans la region de Mopti au Mali. These de doctorat en ecologie
appliquée, faculté des sciences et techniques, université de Bamako, Mali ; 196 p.
Traoré K., Bado B.V. et hien V., 1999. Effet du mucuna sur la productivité du maïs et du
coton. L’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles, Bobo Dioulasso,
Burkina Faso.
Vallerie M., 1969. Fertilité et fertilisation des sols tropicaux. Cours donné à l'Ecole Fédérale
Supérieure d'Agriculture, République fédérale du Cameroun. 194 p.
Varvel, G. E., and W. W. Wilhelm. 2003. Soybean nitrogen contribution to corn and
sorghum in western Corn Belt rotations. Agron. J. 95:1,220–1,225.
Vecchia D.A., Kone B., Bakary D., Moussa L., Tarchiani V., Tiziana De Filippis D.T.,
Paganini M., Vignarol P., 2001.Les aptitudes agricoles et pastorales des sols
dans les pays du CILSS. Projet Alerte Précoce et Prévision des Productions
Agricoles (AP3A). 173 p.
Walkley A., Black J.A., 1934.An examination method of the det jareff and a proposed
modification of the chromic acid titration method.Soil science, 37 : 29-38.
83
Wandji P., 1985. Contribution à l’étude pétrologique, géochimique et géotechnique des
projections volcaniques de la région de Foumbot. Thèse doct. 3e cycle, Université
de Yaoundé.
White R. E., 1987.Introduction to the Principles and Practice of soil Science.ELBS edition.
Yerima B. P. K. et Van Ranst E., 2005.Major soil classification systems used in the tropics:
Soils of Cameroon. Trafford Publishing, Canada P 282.
Zougmoré R., Zida Z. & Kambou N.F., 1999.Réhabilitation des sols dégradés : rôles des
amendements dans le succès des techniques de demilune et de zaï au Sahel. Bull.
Rés. Érosion, 19, 536-550.
84
ANNEXE
85
Annexe 2 : Calendrier cultural
86
Annexe 4 : Biomasse sèche totale (Kg /ha)
Annexe 5 : Quantité d’Azote contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (Kg /ha)
Annexe 6 : Quantité de Phosphore contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (Kg /ha)
87
Annexe 8 : Quantité de Calcium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis(Kg /ha
Annexe 10 : Quantité de Fer contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (Kg /ha)
88
Annexe 11 : Quantité de Sodium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (Kg /ha)
Annexe 12 : Quantité de Cendre contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (Kg /ha)
89
Annexe 14 : Quantité de Cendre contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (Kg /ha)
Annexe 15 : Teneur en Azote contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (%/Kg MS)
90
Annexe 17 : Teneur en Potassium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis(%/Kg
MS)
91
Annexe 20 : Teneur en Sodium contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (%/Kg
MS)
Annexe 21 : Teneur en Fer contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (%/Kg MS)
92
Annexe 23 : Teneur en Cendre contenue dans la biomasse sèche du B. ruziziensis (%/Kg MS)
Test Valeurs de p
Test Valeurs de p
Test Valeurs de p
93
Annexe 27 : Résultats des analyses statistiques sur la teneur en quelques éléments nutritifs
94
Annexe 28 : Exigences climatiques du mil
95
Annexe 29 :Exigences édaphiques du mil
S1-0 S1-1 S2 S3 N1 N2
0 1 2 3 4 5
96
Annexe 30 : Classification botanique de quelques graminées
Différentes graminées
97