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SOMMAIRE .....................................................................................................................................i
DEDICACE .....................................................................................................................................iv
REMERCIMENTS........................................................................................................................... v
RESUME ........................................................................................................................................ xv
ABSTRACT ..................................................................................................................................xvi
INTRODUCTION ............................................................................................................................ 1
REFERENCES ............................................................................................................................... 81
ANNEXES ..................................................................................................................................... 89
i
FICHE DE CERTIFICATION DE L’ORIGINALITE DU TRAVAIL
Visa de l’auteur :
Date: ___________________________
ii
FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS POST SOUTENANCE
Date………/………./…….… Date………/………./………
Visa du Superviseur
Date…….…/………. /……….
Date…….…/………. /……….
iii
DEDICACE
A
A mes parents
et
iv
REMERCIMENTS
Je rends grâce à Dieu tout puissant, à qui je dois la vie et sans qui je ne serai parvenu à la
réalisation de ce travail.
Je tiens à remercier et à témoigner toute ma gratitude à certaines personnes, qui m’ont
permis de vivre cette expérience enrichissante et pleine d’intérêt sur le plan professionnel et
personnel durant ces sept années de formation. Il s’agit de:
Professeur BOUKONG Alexis, pour avoir supervisé ces travaux de recherche avec minutie
et beaucoup de générosité ;
Docteur MBOUA Etienne, mon encadreur, qui m’a agréablement accueilli pendant toutes
les sollicitations, orienté et transmis sans retenue ses compétences scientifiques et son
expérience aussi bien lors des enseignements supervisés que sur le terrain. Pour son soutien
multiforme, ses encouragements ;
Professeur BITOM Dieudonné, Doyen de la Faculté d’Agronomie et des Sciences
Agricoles, pour sa grande vision concernant la formation des Ingénieurs Agronomes ;
Personnel enseignant et non enseignant de la FASA, pour les savoirs et savoir-faire que
vous m’avez transmis ;
M. MFOUAPON Hassan, pour la confiance qu’il m’a toujours témoignée ainsi que la
formation de chercheur qu’il m’a donné avec bienveillance et humanité. Ses qualités
scientifiques, ses conseils et ses encouragements incessants et nos discussions m’ont
beaucoup soutenu pendant l’élaboration de ce travail ;
A ma famille, en particulier mes parents monsieur OBAM OBAM Pierre et madame
OBAM OBAM Esther, mes frères et sœurs MENGUE M’OBAM Jules, NTYAM OBAM
Yves, ODI Brice Sidney-Poitier, TSANGUI OBAM Franck, TAN Samuel, MBA Patience
pour leurs soutiens spirituels, moraux et financiers ;
A mes camarades de promotion et amis avec qui j’ai partagé beaucoup de bons moments
qui ont été d’un grand soutien tout au long de mon mémoire et pour leur collaboration
efficace. Et particulièrement à Messieurs DEUGUEU NEMADEU Michel Rostand,
EWANE ESSOMBE André Jordan, NGWANA NGOKA Jonathan, TCHAMENI Klaus,
ZAMBO VUNDI Anthony, TATALANGJI Fritz, TCHAKOUNTE Herman, NDJIGUI
Paul, WERGONE Jean-Louis, SONGNA Deborah, BELA FOE Suza, TEMGOUA Doris,
v
TJOM Adelaïde, WAKAM Linda, MAITANG Ida et TIOTSOP TAZO Boris pour leur
assistance lors des analyses spécifiques et des échanges liés à ce mémoire ainsi que les
échanges que nous avons eus.
vi
LISTE DES TABLEAUX
viii
LISTE DES FIGURES
ix
LISTE DES ANNEXES
Annexe 3 : données brute lié au nombre de fruit commercialisable par récolte ............................ 92
x
Annexe 4.3. Rendement fruit commercialisable à la 3èmerécolte ................................................... 94
Annexe 5 : données brute lié à la mesure du diamètre au collet de la parcelle témoin (ni engrais ni
fiente) ............................................................................................................................................. 96
Annexe 6 : données brute lié à la mesure de la hauteur du plant de la parcelle témoin (ni engrais ni
fiente) ............................................................................................................................................. 97
Annexe 7 : données brute lié au nombre de fruits commercialisable par récolte de la parcelle témoin
(ni engrais ni fiente) ....................................................................................................................... 99
xi
Annexe 7.6. Nombre de fruits commercialisable à la 6èmerécolte ................................................ 100
Annexe 7.7. Nombre de fruits commercialisable au cumul des récoltes ..................................... 100
Annexe 8 : données brute lié au rendement en fruits commercialisable par récolte de la parcelle
témoin (ni engrais ni fiente) en kg/ha ........................................................................................... 101
Annexe 8.7. Rendement en fruits commercialisable au cumul des récoltes ................................ 102
Annexe 9 : données brute lié à la mesure du diamètre au collet de la parcelle témoin (engrais
uniquement) .................................................................................................................................. 103
Annexe 10 : données brute lié à la mesure de la hauteur du plant de la parcelle témoin (engrais
uniquement) .................................................................................................................................. 104
xii
Annexe 11 : données brute lié au nombre de fruits commercialisable par récolte de la parcelle
témoin (engrais uniquement) en kg/ha ......................................................................................... 105
Annexe 11.7. Nombre de fruits commercialisable au cumul des récoltes ................................... 106
Annexe 12 : données brute lié au rendement en fruits commercialisable par récolte de la parcelle
témoin (engrais uniquement) en kg/ha ......................................................................................... 106
Annexe 12.7. Rendement en fruits commercialisable au cumul des récoltes .............................. 107
Annexe 13 : données climatique utilisées dans l’estimation de l’ET0 avec les trois méthodes... 108
Annexe 14 : besoins en eau pour les trois méthodes en fonction des stades de développement . 109
xiv
RESUME
La gestion de l’irrigation pour les légumes plus précisément la tomate est nécessaire, ce qui
signifie définir les doses et fréquences d’apport visant à augmenter la productivité et la qualité des
plants et maximiser l’efficacité de l’utilisation de l’eau. En effet, il serait intéressant de voir les
rendements que nous obtiendrons en culture irriguée dans notre écosystème si on prend en compte
le fait qu’en saison sèche les apports en eau au niveau des parcelles agricoles se font manière
hasardeuse, c’est-à-dire, en ne respectant pas les doses adéquates propre à chaque stade et à de
mauvaises fréquences. L’objectif de cette étude était donc d’évaluer la productivité d’une culture
de tomate en agriculture irriguée en comparant trois méthodes d’application (doses) d’eau et deux
fréquences dans la ville de Dschang Ouest-Cameroun. L’étude s’est déroulée à la ferme
d’application et de la recherche (FAR) de l’Université de Dschang, de Novembre 2021 à Mars
2022. Le dispositif expérimental utilisé était un plan en tiroir avec pour facteur principal les doses
d’eau en fonction des méthodes de calcul et les fréquences comme facteur secondaire. Les
paramètres qui ont été analysés étaient ; le diamètre au collet, la hauteur du plant, le nombre de
fruits et le rendement (poids) en fruits commercialisable. La performance économique de la culture
a aussi été évaluée. Les résultats ont montré que le site d’étude était d’une aptitude marginale
(S3ctf) à la culture de la tomate. Cette aptitude avait pour principales causes le climat, la
topographie et la fertilité. La limitation liée au climat était celle de la température moyenne pendant
la formation des rendements qui se trouve être un facteur déterminant du rendement final. Le site
présentait une légère pente (4%). Le problème lié à la fertilité était le faible niveau de saturation en
bases et pH du sol. L’interaction elle n’a eu aucun effet significatif sur les variables de croissance.
Les paramètres de rendements quant à eux ont présenté des effets significativement différents en
fonction de l’interaction des deux. Il ressort de cette étude que la meilleure dose était celle de
« penman-monteith » et la meilleure fréquence était celle de « tous les deux jours ». Les rendements
obtenus étaient de l’ordre : 81,4t/ha (22) ; 71,9t/ha (31) ; 71,7t/ha (22) ; 63,2t/ha (11) ; 58,7t/ha
(32) et 52,5t/ha (21).
xv
ABSTRACT
The management of irrigation for vegetables more precisely tomatoes is necessary, which
means defining the quantities and frequencies of supply aimed at increasing the productivity and
quality of the plants and maximize the efficiency of water use indeed, it should be interesting to
see the yields that we will obtain in irrigated cultivation in our ecosystem if we take into account
the fact that in the dry season he water supply to the level of agricultural plots are done in a
haphazard manner, that is to say, by not respecting the adequate doses specific to each stage and at
the wrong frequencies. The objective of this work was then to evaluate the productivity of tomato
grown under different irrigation quantities and frequencies in Dschang West-Cameroon. The
experiment was conducted in the experimental area of the University of Dschang, Cameroon, from
November 2021 to march 2022. A split-plot experimental design was used with methods of
determination of ETP as principal factor and frequency as secondary factor. The variables analyzed
were stem diameter, plant height, number of fruits and fruits yield. The economic performance of
the crop has also been evaluated. The results showed that study site had a marginal aptitude (S3ctf)
to production of tomato. This marginal aptitude had as main causes the climate, relief, and fertility.
The limitations related to climate was the average temperature during yield formation. The site
presented a slight slope of 4%. The problem related to fertility was the low level of base saturation
and soil pH. The results of the analysis of growth and yield parameters showed that neither the
amount of water nor the frequencies nor their interaction gave a significant effect on the growth
variables. The yield parameters presented a significant difference in the effects caused by the doses,
frequencies and the interaction of both. It is apparent from this study that the best dose was that of
« penman-monteith » and the best frequency was that of «every two days». The yield obtained
were of the order: 81,4t/ha (22); 71,9t/ha (31); 71,7t/ha (22); 63,2t/ha (11); 58,7t/ha (32) and
52,5t/ha (21).
xvi
INTRODUCTION
1
Le maraîchage contribue pour plus de 33% à la production agricole mondiale et
emploie 800 millions de personnes (Kanda et al., 2014), ce qui permet la résorption du chômage.
Plusieurs spéculations sont produites en culture maraichère dans le monde parmi lesquelles figure
la tomate (Solanum lycopersicum L. 1753). Elle constitue, après la pomme de terre, le deuxième
légume frais ou transformé, le plus consommé (INRA, 2010). Elle est également très importante
dans l’alimentation (BOUMENDJEL et al., 2012). Selon la FAO (2020), la tomate est produite
dans plus de 170 pays, avec une production annuelle estimée à 182,3 millions de tonnes. La majeure
partie de cette production est toutefois à mettre au crédit de l’Asie dont la production de tomates
est de l’ordre de 111,7 millions de tonnes. La chine est de loin le premier producteur de tomates au
monde avec 61,6 millions de tonnes, devant l’Inde (19,4 millions de tonnes) et les Etats-Unis (12,6
millions de tonnes. En Afrique, la production de tomate est de l’ordre de 20,8 millions de tonnes
(FAOSTAT 2020).
Au Cameroun, la culture de la tomate est une source de devise et d’emploi. Elle est cultivée sur
toute l’étendue du territoire national, tel que signalé en 2012 par le MINADER (MINADER, 2012).
La production de la tomate au Cameroun est de l’ordre de 1,2millions de tonnes de tomate pour
une superficie d’environ 93milles hectares. La disponibilité de la tomate est de 42 kg par habitant
par an. Par rapport à la production de 2018 signalé par la FAO (FAO ,2018), cette disponibilité de
la tomate reste constante, les indicateurs démontrent une stagnation de sa production ; Les
rendements moyens de la tomate sont de l’ordre de 12,9t/ha (FAOSTAT 2020) pouvant être
considérés comme faible par rapport à une bonne culture de la tomate qui a un rendement de 45-
65 t/ha d’après C.Sys et al. ,E. Van Ranst,J.Debaveye ,Beernaert (1993).Ce problème de faible
rendement vient de plusieurs vient de la mauvaise gestion des ressources notamment les ressources
en eau. Elle constitue l’une des contraintes les plus importantes dans l’augmentation de la
production alimentaire dans le monde (GWP, 2009).
La gestion de l’irrigation pour les légumes plus précisément la tomate est nécessaire, ce qui
signifie définir les doses et fréquences d’apport visant à augmenter la productivité et la qualité des
plants et maximiser l’efficacité de l’utilisation de l’eau (SILVA et al., 2008).
Le déficit en eau entraîne pour la tomate (Solanum lycopersicum Mill.), une dévalorisation
de 1a qualité du fruit et du rendement commercialisable (production utile). Mais un apport d’eau
dépassant largement les besoins de la culture conduit à des conditions d’asphyxie racinaire (Ahmed
Skhiri, 2019) pouvant ainsi induire des carences en éléments nutritifs essentiels. Pour aller à
2
l’encontre de ces problèmes, il est bon d’apporter des quantités adéquates d’eau à des fréquences
raisonnables et ceci à travers une bonne irrigation.
En effet, il serait intéressant de voir les rendements que nous obtiendrons en culture irriguée
dans notre écosystème si on prend en compte le fait qu’en saison sèche les apports en eau au niveau
des parcelles agricoles se font manière hasardeuse, c’est-à-dire, en ne respectant pas les doses
adéquates propre à chaque stade et à de mauvaises fréquences. C’est le cas notamment des hautes
terres de l’Ouest Cameroun qui malgré la disponibilité des ressources en eau, se retrouvent mal
exploitées en. Ainsi, pour une augmentation de la production pour cette culture en contre saison, il
est primordial d’utiliser une méthode d’apport en eau ainsi que la fréquence adaptée à cette zone.
Pour ce faire, il est nécessaire d’évaluer les besoins en eau de la culture, afin de déterminer les
volumes d’eau à apporter par l’irrigation au cours de la saison de croissance (Simonne, 2011), pour
la planification d’une bonne irrigation qui se traduira donc par une optimisation des rendements.
La dose et la fréquence d’irrigation requise pour les cultures dépendent du climat local, de
la quantité d’eau pouvant être stockée dans le sol après irrigation (Bernardo ; Soares ; Mantovani,
2009), de la profondeur du système racinaire de la plante et de la surface de sol couverte. Plusieurs
chercheurs ont démontré l’effet d’une bonne gestion de l’irrigation, et sa contribution dans
l’augmentation des rendements des cultures et l’amélioration de la qualité des produits (Carvalho
et al., 2011 ; Silva et al., 2014).
La détermination des besoins en eau de la culture passe par une estimation de
l’évapotranspiration potentielle de la zone de culture. L’estimation de l’évapotranspiration peut se
faire à l’aide de plusieurs méthodes/formules empiriques dépendamment des paramètres
climatiques disponibles. Toutefois, trois méthodes seront évaluées au cours de cette étude. C’est
dans ce contexte que s’inscrit cette recherche formulée sous le thème « Evaluation des Besoins en
eau de la tomate selon de trios méthodes d’estimation de l’Evapotranspiration dans la ville de
Dschang ».
De cette thématique est née la question de recherche qui est celle de savoir quelle serait la
meilleure méthode de détermination des quantités d’eau à apporter et la fréquence appropriée pour
une culture de tomate irrigué dans la ville de Dschang.
Cette thématique a été choisie dans l’optique d’évaluer les effets des trois méthodes
d’apports en eau sur les performances (croissance et rendement) et la rentabilité économique d’une
culture de tomate. Il s’agira plus spécifiquement de :
3
Evaluer l’environnement pédoclimatique de la zone d’étude en fonction des exigences de
la tomate ;
Evaluer l’effet des trois méthodes d’apport (doses d’eau) et de deux fréquences sur les
performances de la tomate ;
Evaluer l’impact des trois doses sur la rentabilité économique d’une culture de tomate.
De ces objectifs, on peut émettre l’hypothèse générale suivante ;
Les différentes méthodes d’apports d’eau influencent les performances et la rentabilité
économique de la culture de tomate.
De manière plus spécifique il peut être dit que ;
1 : Le site choisit pour l’étude est approprié pour la culture irriguée de la tomate ;
2 : les performances de la tomate sont différentes selon la méthode d’apport d’eau ;
3 : la rentabilité économique de la tomate est fonction de la méthode d’apport d’eau (dose).
4
CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE
5
1.1. Tomate
La tomate (Solanum lycopersicum L.) est devenue un des légumes les plus importants du
monde. En 2018, la production mondiale de tomates était d’environ 183 millions de tonnes de fruits
frais sur une superficie évaluée à 4,3 millions d’hectares (FAOSTAT 2020). Comme c’est une
culture à cycle assez court qui donne un haut rendement, elle a de bonnes perspectives économiques
et la superficie cultivée s’agrandit de jour en jour. La tomate appartient à la famille des Solanaceae.
Cette famille regroupe d’autres espèces qui sont également bien connues, telles que la pomme de
terre, le tabac, le poivron et l’aubergine.
La tomate est originaire des Andes d’Amérique du Sud. Elle fut domestiquée au Mexique,
puis introduite en Europe en 1544. De là, sa culture s’est propagée en Asie du Sud et de l’Est, en
Afrique et en Moyen Orient. Plus récemment, la tomate sauvage a été introduite dans d’autres
régions de l’Amérique du Sud et au Mexique (Martin Hilmi et al., 2020).
La consommation des fruits de la tomate contribue à un régime sain et équilibré. Les fruits
sont riches en minéraux, en vitamines, en acides aminés essentiels, en sucres ainsi qu’en fibres
alimentaires. La tomate contient beaucoup de vitamines B et C, de fer et de phosphore. Les tomates
se consomment fraîches en salade ou cuites dans des sauces, des soupes ou des plats de viande ou
de poisson. Il est possible de les transformer en purée, en jus et en ketchup. Les fruits séchés et les
fruits mis en conserve sont des produits transformés qui ont également une importance économique
(Martin Hilmi et al., 2020).
La tomate est une plante annuelle, qui peut atteindre, une hauteur d’un mètre. Cependant,
il est possible de récolter d’une même plante pendant plusieurs mois en une année d’affilée. L’on
peut distinguer deux types différents de plantes de tomates, selon le mode de croissance :
Le type à croissance indéterminée
Le type à croissance déterminée
Les deux types de mode de croissance conduisent à deux types de culture tout à fait
différents.
Il faut choisir une variété à croissance indéterminée lorsque l’on souhaite une longue
période de récolte. Ces variétés continuent à pousser après la floraison. C’est cette caractéristique
qui est désignée par le terme « croissance indéterminée ». Cependant, sous des conditions
6
tropicales, les maladies et les attaques d’insectes freineront la croissance. En général, les tomates
à croissance indéterminée ont un feuillage plus important. Il en découle que la température au sein
de la culture est relativement basse et que les fruits poussent à l’ombre des feuilles (Martin Hilmi
et al., 2020). Comme ils sont couverts, les fruits ne souffrent pas du soleil et mûrissent plus
lentement. Le mûrissage lent et le rapport feuille/fruit élevé améliorent le goût des fruits,
notamment le goût sucré. Les variétés à croissance indéterminée nécessitent des tuteurs, des cages
ou des treillis pour les appuyer.
Les variétés à croissance déterminée se supportent elles-mêmes et n’ont généralement pas
besoin de tuteur. Lorsque les conditions météorologiques sont rigoureuses, comme en cas de
typhon, il est conseillé de protéger les plantes. Les variétés à croissance déterminée arrêtent leur
croissance après la floraison (Martin Hilmi et al., 2020). Elles requièrent moins de main d’œuvre,
c’est pourquoi elles sont souvent choisies pour la culture commerciale. La mise à fruits a lieu dans
une période plus courte qui ne dure que deux ou trois semaines et les fruits mûrissent bien plus
rapidement que ceux des variétés à croissance indéterminée.
Racine : Forte racine pivotante qui pousse jusqu’à une profondeur de 50 cm ou plus. La
racine principale produit une haute densité de racines latérales et adventices.
Tige : Le port de croissance varie entre érigé et prostré. La tige pousse jusqu’à une longueur
de 2 à 4 m. La tige est pleine, fortement poilue et glandulaire.
Feuillage : Feuilles disposées en spirale, 15 à 50 cm de long et 10 à 30 cm de large. Les
folioles sont ovées à oblongues, couvertes de poils glandulaires. Les grandes folioles sont
parfois pennatifides à la base. L’inflorescence est une cyme formée de 6 à 12 fleurs. Le
pétiole mesure entre 3 et 6 cm.
Fleurs : Bisexuées, régulières et entre 1,5 et 2 cm de diamètre. Elles poussent opposées aux
ou entre les feuilles. Le tube du calice est court et velu, les sépales sont persistants. En
général il y a 6 pétales qui peuvent atteindre une longueur de 1 cm, qui sont jaunes et
courbées lorsqu’elles sont mûres. Il y a 6 étamines et les anthères ont une couleur jaune vif
et entourent le style qui a une extrémité stérile allongée. L’ovaire est supère avec entre 2 et
9 carpelles. En général la plante est autogame, mais la fécondation croisée peut avoir lieu.
Les abeilles et les bourdons sont les principaux pollinisateurs.
7
Figure 1: floraison de la tomate Figure 2: pollinisation de la tomate
8
1.1.3. Taxonomie
La tomate du genre Solanum est une espèce de plantes herbacées de la famille des
Solanacées. Le tableau suivant présente un résumé de la taxonomie de la tomate.
Règne Plantae
Sous règne Trachenobionta.
Division Magnoliophyta.
Classe Magnoliopsida.
Sous classe Asteridae.
Ordre Solonales.
Famille Solonaceae.
Genre Solanum ou Lycopersicon.
Espèce LycopersiconesculentumMill
1.1.4.1. Climat
Température et lumière
La tomate demande un climat relativement frais et sec pour fournir une récolte abondante
et de qualité. Cependant, la plante s’est adaptée à une grande diversité de conditions climatiques,
allant du climat tempéré vers le climat tropical chaud et humide. La température optimale
pour la plupart des variétés se situe entre 21 et 24°C (Martin Hilmi et al., 2020). Les plantes peuvent
surmonter un certain intervalle de températures, mais en-dessous de 10°C et au-dessus de 38°C les
tissus des plantes seront endommagés. La tomate réagit aux variations de température qui ont lieu
pendant le cycle de croissance. Pour donner quelques exemples, cela affecte la germination des
graines, la croissance des semis, la floraison, la mise à fruits ainsi que la qualité des fruits. Lorsque
des périodes de froid ou de chaleur perdurent pendant la floraison, la production de pollen sera
réduite. Ceci affectera la formation des fruits. L’intensité de la lumière affecte la couleur des
feuilles, la mise à fruits et la couleur des fruits.
9
Tableau 2: Températures requises pour les différentes phases de développement d’un pied
de tomate
Température (° C)
Eau et l’humidité
Le stress causé par une carence en eau et les longues périodes arides fait tomber les
bourgeons et les fleurs et provoque le fendillement des fruits. Par contre, lorsque les averses sont
très intenses et l’humidité est très élevée, la croissance des moisissures et la pourriture des fruits
seront plus importants. Les temps nuageux ralentissent le mûrissage des tomates.
1.1.4.2. Sol
La tomate pousse bien sur la plupart des sols minéraux qui ont une bonne capacité de
rétention de l’eau, une bonne aération et qui sont libres de sels. Elle préfère les terres limoneuses
profondes et bien drainées.
La tomate tolère modérément un large intervalle de valeurs du pH (niveau d’acidité), mais
pousse le mieux dans des sols où la valeur du pH varie entre 5,5 et 6,8 (PROTA, 2008) et où
l’approvisionnement en éléments nutritifs est adéquat et suffisant. En général, ajouter de la matière
organique stimule une bonne croissance. Les sols qui contiennent beaucoup de matière organique,
comme les sols tourbeux, sont moins appropriés dû à leur forte capacité de rétention d’eau et à une
insuffisance au niveau des éléments nutritifs.
10
1.1.5. Préparation et plantation
Préparation du sol
Il est nécessaire de labourer (ou de bêcher) afin de préparer la terre pour une nouvelle
culture. Dans les régions où l’eau est un facteur contraignant, le labour améliore également la
conservation de l’eau.
Un labour effectué après la récolte de la culture précédente améliore la structure du sol ainsi
que sa capacité de rétention de l’eau. Cela permet également de réduire les risques de contamination
par des ravageurs et des maladies liées au sol car l’exposition de la terre au soleil ardent peut
éliminer ces derniers. Il faut effectuer un labourage en profondeur pour casser la couche dure du
sous-sol qui est imperméable (la semelle de labour), pour éliminer les mauvaises herbes et pour
ameublir le sol. Cette pratique bénéficie également à la croissance des racines. Il est souvent
nécessaire de herser à deux reprises pour bien niveler le terrain, casser les mottes et éliminer les
résidus de culture de la campagne précédente.
L’on peut cultiver la tomate sur des planches surélevées, sur des billons ou sur des sillons
afin de faciliter l’irrigation et le drainage de l’eau. Malgré cela, 60% de la culture se fait encore
avec irrigation par ruissellement (Martin Hilmi et al., 2020).
Semis
En général l’on repique les tomates car l’on obtient de bien meilleurs résultats lorsque les
semis sont levés en pépinière. En pépinière, il faut moins de graines pour produire le nombre de
pieds souhaités. L’on peut y sélectionner les plantules en fonction de leur taux de croissance et de
leur état de santé avant de les repiquer sur le terrain. L’on pourra y protéger convenablement les
plantules. Par ailleurs, la distance de plantation est plus régulière en cas de repiquage qu’en cas
d’ensemencement direct sur le terrain.
Fumiers et fertilisants
Afin d’obtenir des rendements élevés, les tomates ont besoin de fertilisants. Il existe deux
groupes de produits qui permettent d’apporter des éléments nutritifs : les fumiers organiques, et les
fertilisants chimiques.
Le fumier organique généralement utilisé est la fiente de poule. C’est une sorte de fumier
qui a beaucoup de valeur car les plantes peuvent absorber assez facilement les éléments nutritifs
qu’il contient. Une bonne méthode d’application est de mélanger d’abord le fumier de volaille avec
une même quantité de sol friable ou de sable. Vous pourrez répandre ce mélange entre les lignes,
après quoi il est bon de ratisser ou de sarcler légèrement.
12
La tomate répond bien à d’importants apports de matière organique bien décomposée
avant la transplantation. L’Apport du fumier frais ou insuffisamment décomposé est à éviter car
il peut conduire à des nécroses racinaires ainsi qu’être à l’origine de problèmes phytosanitaires des
racines. Minimum 30t/ha de fumier bien décomposé, mais des apports de 50 à 100t/ha sont à
rechercher dans des sols pauvres en matière organique (COLEACP/PIP, 2009).
La culture étant à cycle court, la tomate en culture conventionnelle doit bénéficier
d’engrais minéraux qui apportent les éléments nutritifs sous forme facilement assimilables.
Cependant, une fertilisation sera apportée sous la forme fractionnée durant tout le
cycle de la culture pour éviter une salinisation élevée du sol.
Pour assurer une bonne nutrition végétale, il faut que le sol présente des caractéristiques
physiques et chimiques facilitant la pénétration des racines. Quand il est question de déterminer
les besoins des tomates en élément nutritifs, c’est l’azote qui pose le plus de difficultés. Les
besoins en potassium et en phosphore sont quant à eux moins problématiques. L’Approche de
fertilisation doit être raisonnée de façon à ce que la dose totale de chaque élément nutritif soit
parfaitement adaptée aux conditions rencontrées dans chaque parcelle (nécessité d’une analyse
complète du sol tous les 2-3 ans) (COLEACP/PIP, 2009).
Tableau 3: Exportation (en Kg) des éléments fertilisants par tonne de fruits de tomate
13
importation. Le tuteurage permet une meilleure aération de la culture, du feuillage et des fruits
(COLEACP/PIP, 2009).
L’infrastructure du tuteurage peut être :
Individuelle : bambou ou plus souvent ficelle synthétique autour de laquelle on palisse le
plant au fur et à mesure de sa croissance. Cette ficelle passe sous le plant et est attachée à
un fil horizontal à environ 2m de haut.
Collective : bambou ou perche en « tente » reliés entre eux par des bambous horizontaux à
3 ou 4 hauteurs différentes. Les plants sont attachés au fur et à mesure de leur croissance
aux bambous horizontaux (COLEACP/PIP, 2009).
Sarclo-binage
Ces opérations doivent être pratiquées le plus tôt possible après repiquage (quand la reprise
est assurée) et très régulièrement par la suite, autant plus fréquemment que le sol forme une croûte
en surface. Elles sont également à réaliser avant chaque apport d’engrais et sont parfois suivies
d’un léger buttage pour initier la formation des racines adventices (COLEACP/PIP, 2009).
Owusu-sekyere et al., (2009) ont démontré que l’eau est le facteur clé qui détermine le
rendement de la tomate.
En raison de l’influence de l’eau sur l’établissement de la culture, les maladies fongiques,
la formation des fruits et leur qualité, la gestion de l’eau est importante à tous les stades de
développement de la tomate Sezen et al., (2006). Les plants de tomate doivent être pris en compte
avant la préparation du terrain afin d’assurer une bonne transition aux conditions défavorables du
terrain (Jaria, 2012).
Pendant le stade de floraison, les besoins en eau de la tomate sont généralement à leur
maximum, et donc Jaria (2012) a recommandé que l’irrigation doive être retenue afin de maintenir
une floraison et un murissement uniforme. Toutefois, afin d’éviter la chute des fleurs pendant ce
stade, tout déficit en eau prolongé doit être évité. Néanmoins, une irrigation excessive pendant la
floraison cause la chute des fleurs, réduit la formation des fruits ce qui résulte en une maturation
retardée (Luvai Kioko Allois, 2014).
La tomate n’est pas résistante à l’aridité. Le rendement diminue considérablement après de
courtes périodes de carence en eau. Il est important d’arroser régulièrement les plantes, surtout
14
pendant les périodes de floraison et de formation des fruits. La quantité d’eau nécessaire dépend
du type de sol et des conditions météorologiques (précipitation, humidité et température). Sur les
sols sablonneux, il est particulièrement important d’arroser régulièrement (par ex. 3 fois par
semaine). Dans de bonnes conditions, un arrosage par semaine devrait suffire. Comme
conséquence, l’approvisionnement en eau pendant et après la nouaison doit être limité au niveau
requis afin de prévenir la stimulation d’une nouvelle croissance au détriment du développement
des fruits. En principe, la gestion de l’irrigation pendant les stades de développement et maturation
des fruits est très importante puisqu’elle peut grandement influencer le rendement, la qualité du
produit et la viscosité.
Les ennemis de la culture sont repartis dans deux grands groupes : les ennemis biotiques et
les ennemis abiotiques.
Fusariose
Maladie fongique causée par Fusarium oxysporum, elle se manifeste par un jaunissement
des feuilles et un flétrissement à la base de la tige.
Mildiou
Maladie fongique causée par phytophtora infestans, elle se manifeste par l’apparition des
taches nécrotiques irrégulières sur les organes aériens de la plante, et aussi par des fruits mildiousés
bruns marbrés, irrégulièrement bosselés en surface (Blanchard, 1991).Cette maladie se trouve dans
toutes les régions du monde et plus précisément dans les régions des basses-terres et dans les
régions montagneuses ou les conditions climatiques sont fraiches et humide.
Flétrissement bactérien
Maladie bactérienne causée par Ralstonia solanacearum. C’est la maladie la plus grave de
la tomate dans les régions tropicales. Dans certaines conditions, elle peut anéantir la production.
15
Le seul moyen de lutte efficace contre cette maladie est un contrôle intégré dans lequel la résistance
variétale est une composante majeure (Prior et al., 1994).
Nécroses apicale
Maladie causée par une carence en calcium, en effet elle résulte d’un excès de sel dans le
sol causé par l’utilisation des eaux salines, ou encore par l’irrigation insuffisante des eaux pendant
la saison sèche. Le traitement de cette maladie se fait par diminution de la quantité de sel à travers
un lessivage.
Elle se manifeste par un éclatement des fruits en mûrissant, et est causée par un apport
excessif en quantité d’eau pendant la saison sèche. La lutte contre cette maladie se fait à travers un
maintien de l’humidité constante pendant le développement de la tomate.
Chlorose
Elle se manifeste par une décoloration des feuilles suivit d’un rabougrissement des fruits,
c’est une carence en élément nutritif qui est à l’origine de cette maladie. Elle peut être corrigée par
un apport régulier d’engrais.
Très courant dans la culture de la tomate, ces insectes déposent leurs œufs qui produisent
des larves sur les jeunes fleurs, feuilles et fruits et se nourrissent de ceux-ci.
Acariens
16
Mouches blanches
Pour les variétés à destination du marché de frais, la récolte s’effectue tous les deux à trois
jours. Les fruits sont récoltés au stade tournant (passage du vert au rose). Ces fruits sont à maturité
trois à quatre jours plus tard s’ils sont conservés à 25-30°C ou vingt à trente jours plus tard s’ils
sont entreposés en chambre froide à 13°C. Les tomates industrielles sont récoltées rouges et
transportées à l’usine en moins de deux journées (Mémento de l’agronome CIRAD-GRET).
D’après Ife fitz et Kuipers, (2003), les pourritures s’accroissent de 4 à 48heures après la
récolte d’où il est impératif de préparer les fruits et légumes pour la conservation.
Il existe plusieurs techniques de conservation de la tomate qui permettent de réduire autant
que possible les pertes post-récolte dues à la mévente saisonnière (IRAD et MINAGRI, 2004).
Comme technique on peut citer :
La conservation à l’état frais : ici les tomates sont récoltées en temps sec, ensuite étalées
en une ou deux couches sur un lit de paille séchée dans un magasin bien aéré,ou sur une
couche de sable humide recouvert de sac de jute ;
La conservation par séchage : cette technique permet d’éliminer l’eau contenue dans la
tomate jusqu’à une teneur de 5 à 15%. Ainsi les fruits de tomate traversent plusieurs étapes
dont les principales sont : le séchage (sans exposition au soleil), le triage et le broyage, pour
enfin aboutir à leur conditionnement dans des emballages bien protégés contre la
réhydratation ;
La conservation par fabrication du concentré ou purée de tomate.
Le rendement de la tomate industrielle a toujours été plus élevé en sol argileux qu’en sol
sableux ; les autres conditions de culture étant les mêmes. Les rendements moyens pendant les
saisons pluvieuses dans le cas d’une culture paysanne oscillent entre 20 – 40 tonnes/ha ; dans le
cas d’une grande exploitation, ils oscillent entre 45 et 65 t/ha pour une agriculture irriguée
(Beernaert et Bitondo, 1993).
17
Dans le monde, 182,3 millions de tonnes de tomates sont produites par an (FAOSTAT
2020). La Chine est le plus grand producteur de tomate au monde avec un volume de production
de 61,6 millions de tonnes, suivie de l’Inde avec 19,4 millions de tonnes (FAOSTAT, 2020). Le
Cameroun occupe la 19ème place dans le monde avec une production annuelle de 1,2 million de
tonnes de tomate (FAOSTAT, 2020 ; INS, 2020). Au Cameroun, la tomate est l’une des denrées
les plus consommées par les populations. Selon des données de la FAO, plus de 329000 petits
exploitants dans l’Ouest (62%), du Centre (28%) et du Nord-Ouest (7%), vivent de cette culture.
Une bonne commercialisation de la tomate dépend étroitement du conditionnement et de
l’entreposage. Dès son arrivée au centre de conditionnement, en provenance de la récolte, la
tomate sera conservée dans un endroit frais (< 25o C) à l’abri du rayonnement solaire direct. Il est
conseillé d’éviter de manipuler le fruit chaud. Les tomates seront triées pour éliminer les fruits
troués, blessés, pourris ; éliminer les morceaux de feuilles, tiges, fleurs, les débris végétaux ou
autres. Un calibrage sera fait par la suite (COLEACP/PIP, 2009).
La tomate tient une place importante dans l’alimentation humaine. C’est un légume qui se
consomme soit cru, en salade, souvent en mélange avec d’autres ingrédients, ou en jus, soit cuit
dans d’innombrables préparations culinaires, et qui se prépare à partir de produits frais ou
transformés industriellement en conserves ou surgelés, sous forme de purée, de concentré, de
condiment, de sauces et de plats préparés.
De par son importance nutritionnelle, la tomate est aussi importante dans la médecine. La
tomate aurait un usage traditionnel grâce à sa teneur en pigments caroténoïdes antioxydants, et plus
particulièrement en lycopène, réputé pour ses propriétés anticancéreuses et de prévention contre
les maladies cardiovasculaires, en particulier. Il est à noter que ce lycopène est plus facilement
assimilé par la consommation de tomates cuites, la cuisson libérant les nutriments en faisant éclater
les cellules végétales.
La consommation de la tomate apporte à l’organisme des quantités appréciables en vitamine
C, ainsi que la provitamine A et de nombreuses vitamine du groupe B. Ce fruit contient 93% à 95%
d’eau et très pauvre en calorie. Le tableau suivant présente la composition en élément minéraux et
vitamines de la tomate.
18
Tableau 4: Composition en éléments minéraux et en vitamine du fruit pour 100g de matière
fraiche consommable.
1.2.1. Irrigation
L’irrigation est généralement définie comme étant l’application de l’eau au sol dont le but
d’assurer l’humidité essentielle pour la croissance de la plante. Toutefois, une définition large est
que l’irrigation est l’application de l’eau au sol pour plusieurs objectifs, à savoir :
Ajouter de l’eau au sol pour assurer l’humidité essentielle au développement de la plante ;
Rafraichir le sol et l’atmosphère, de cette façon on assure un environnement favorable au
développement de la plante ;
Réduire le risque de la gelée ;
Lessiver le sol ;
Faciliter le labour du sol ;
Permettre la formation des bourgeons par évaporation rafraichissante.
Il est évident que les besoins en eau d’irrigation sont variables selon la nature des cultures
ainsi que leur implantation géographique. Pour cette raison il faut calculer les besoins en eau des
cultures. Ces besoins sont calculés en fonction des réserves d’eau stockées dans le sol ainsi que
les hauteurs de pluie tombées. Le type de sol a une grande influence sur le développement de la
culture et par conséquent sur le mode de son approvisionnement en eau (Ahmed Skhiri ,2019).
19
Les plantes poussent et croissent sur des sols qui leurs fournissent de l’eau et des
nutriments. Généralement, elles absorbent l’eau à partir du sol par leurs racines et elles utilisent
seulement entre 1,0 et 1,5%, du volume d’eau absorbé, pour leur croissance végétative ainsi que
l’exécution de certaines activités physiologiques et biochimiques. Le reste d’eau absorbée sera
perdue par voix de transpiration (Ahmed Skhiri, 2019).
Il existe cependant une relation très étroite entre l’eau, le sol et la plante. Cette relation doit
être clairement compréhensible pour pouvoir décider le temps et dose d’irrigation opportuns et
réaliser une utilisation efficiente de l’eau d’irrigation conduisant ainsi à une bonne gestion de l’eau
à l’échelle de la parcelle.
En matière d'irrigation, on cherche à placer les plantes dans des conditions de production
optimales et on base l'irrigation sur la valeur de l'évapotranspiration maximale (ETm) qui est une
valeur ponctuelle liée à l’ET0 qui est relative à une région par un coefficient cultural, donnée par
la formule de base de l'approche climatique :
𝑬𝑻𝑴 = 𝑲𝒄 × 𝑬𝑻𝒐
Unité : mm j-1; mm mois-1; m3 ha-1 j-1.
Où :
Kc: coefficient cultural déterminé expérimentalement;
ETM : évapotranspiration Maximale d’une culture ;
ETo : évapotranspiration potentielle de référence.
Le coefficient cultural Kc représente une intégration des caractéristiques qui distinguent
l’évapotranspiration d’une culture donnée, de l’évapotranspiration de référence.
Il existe pour chaque culture quatre stades végétatifs :
Stade initial : plantation, semis, dormance ;
Stade de croissance ou développement : la culture est en train de développer son potentiel
végétatif ;
Stade de floraison et fructification : il s’agit d’une phase critique au cours du cycle
végétatif de la plante. Il faut qu’il y ait un maximum d’eau pour avoir un bon calibre des
fruits ;
Stade de maturation et récolte.
20
La figure suivante représente la courbe de différentes phases du coefficient cultural en
fonction des stades de développement de la culture. Les caractéristiques de Kc sont : la hauteur
des cultures (qui affecte la résistance aérodynamique et la rugosité), la résistance de surface des
cultures (affectée par la surface foliaire, la fraction du sol couverte par la végétation, l’humidité à
la surface du sol) et l’albédo (affecté par la fraction du sol couverte et l’humidité à la surface du
sol.
21
difficulté de la mise en place de ces dispositifs, différentes formules avec des degrés
d'empirisme variables ont été développées depuis ces 50 dernières années pour estimer
indirectement cette grandeur à partir de données climatiques. Elles sont classées en 4 groupes
selon les paramètres utilisés, parmi ces formules on peut citer :
22
1.4. Généralités sur la fiente de poule
Les fientes de volailles sont des excréments purs de couleur brune, produits par les poules
élevées sans litière (Gazeau et al., 2012). Les fientes de poule sont très riches en azote ; elles
contiennent aussi du phosphore, du potassium et du calcium. Le fumier de poule est ainsi un
excellent engrais azoté. Les fientes de poules sont très rapidement minéralisées dans le sol : l’azote
est presque aussitôt disponible pour les plantes. Ces matières ne doivent donc pas être confondues
avec les fumiers qui sont des produits mixtes issus des élevages sur paille. Ce sont des produits
pâteux à secs dont la teneur en matière sèche, variable selon leur état de déshydratation, est au
moins égale à 20 %. Selon Gomgimbou et al. (2016), les fientes de volailles constituent un excellent
fertilisant organique pour les cultures et pourraient avoir le même impact que le fertilisant
minéral NPK. En effet, l’azote contenu dans les fientes de volailles est rapidement disponible
pour la plante. Il en est de même pour les autres éléments fertilisants qu’elles contiennent. Elles
sont à utiliser comme engrais riche en azote, en phosphore, en potassium et calcium avec un effet
d’amendement basique sur le sol (Gazeau et al., 2012).
Le tableau 6 présente les teneurs en % de divers éléments fertilisants de la fiente.
Beaucoup de recherches ont démontré que des apports de fientes de poules augmentaient
les niveaux de matière organique, la capacité d’échange cationique, le niveau de bases
échangeables, le pH, la capacité de rétention en eau, le nombre de microorganismes et leurs
activités (Gomgimbou et al.,(2016) ; Bambara, 2017). L’apport de fientes de poule avec ou sans
ajout des engrais minéraux influencerait considérablement tous les paramètres de rendement des
cultures (Bambara, 2017).
23
1.5. Généralités sur l’évaluation des terres
L’évaluation des terres (« Land evaluation ») est officiellement définie comme « le moyen
d’estimer la performance des terres utilisées à des fins spécifiques incluant l’exécution et
l’interprétation d’étude du sol, du paysage, de la végétation, du climat et autres aspects des terres
dans le but d’identifier et de promouvoir un type d’utilisation de la terre qui soit applicable aux
objectifs de départ de l’évaluation » (FAO, 1976). L’évaluation des terres est un outil d’aide à la
décision permettant une utilisation des terres stratégique selon leur potentiel. La FAO parle de
l’évaluation des terres comme une étape dans le processus de planification de l’utilisation des
terres. Ce dernier est un enchainement de décision et d’activité allant de la reconnaissance de la
nécessité d’une modification dans l’utilisation des terres jusqu’à la mise en œuvre d’un
changement. Dans ce processus, l’évaluation des terres permet d’identifier les contraintes d’une
agriculture irriguée pour une culture de tomate dans la ville de Dschang.
24
Les principales étapes conceptuelles d’après George (2002), on peut décliner la procédure
en cinq étapes avant d'arriver à la classification finale.
Etape 1 : Formulation des objectifs de l'évaluation des terres sur une zone précise et formulation
des hypothèses quant à des utilisations possibles tout en définissant le contexte de la zone d'étude
: démographie, infrastructure, demande sur le marché, prix.
Etape 2 : On détermine les besoins des options de l’utilisation des terres, ce que la FAO appelle
les Land Utilization Type (LUT). C’est une utilisation de terre définie en termes de production, ou
de produit, nécessitant intrants, et opérations pour permettre cette production ainsi que les actions
socio-économiques avec lesquelles la production est mise en œuvre.
Etape 3 : Dans cette étape on cherche à cartographier les qualités des terres qui permettront de
délimiter les unités cartographiques de terre. Les qualités choisies sont celles ayant le plus
d’influence sur les types d’utilisation proposées. On va donc d’abord lister les paramètres
nécessaires pour une utilisation en termes de besoin des cultures, de gestion et de conservation.
Ainsi l'étape 2 retrace les besoins socio-économiques d'une utilisation tandis que l'étape 3 est
tournée vers les besoins biophysiques.
Etape 4 : C'est la mise en corrélation dans chaque unité cartographique de terres des besoins pour
une utilisation donnée avec les qualités de terres actuelles. Cette corrélation prend en considération
uniquement les besoins physiologiques de la culture et les conditions biophysiques existantes. On
peut ainsi estimer des rendements potentiels théoriques qui peuvent être atténuées par les pratiques.
Par conséquent, les besoins en termes de gestion et de pratiques définies à l'étape 2 vont permettre
d'ajuster ces estimations.
Etape 5 : L’adéquation entre une unité de terre et les utilisations est réévaluée prenant en
considération des facteurs additionnels comme les impacts environnementaux, les analyses socio-
économiques pouvant identifier des problèmes en relation avec une utilisation potentielle
particulière… Ainsi, ces cinq étapes aboutissent à la délimitation de zone comportant des attributs
cumulés à chaque étape. Ces zones sont classées relativement les unes par rapport aux autres.
On définit d'abord les ordres distingués par des lettres majuscules indiquant les types
d’aptitude : S= apte et N= inapte. L’ordre N "inapte" implique des terres dont les qualités semblent
interdire la catégorie d’utilisation envisagée. Dans l’ordre, on définit des classes d’aptitudes des
25
terres indiquant les degrés d’aptitude à l’intérieur d’un ordre. Elles sont numérotées en chiffre arabe
en indiquant le degré décroissant : S1, S2, S3… S1 est totalement apte, S2 l'est moins... L’ordre N
peut comprendre deux classes : N1 et N2. N1 indiquant des limites pouvant être modifiées avec le
temps et pouvant rendre potentiellement rendre la terre « apte » (ordre S). Le nombre de classe est
défini selon les besoins de l’évaluation. Dans une classe on peut avoir des sous classe d’aptitude
des terres indiquant les types de limitations ou les principaux types d’aménagement ou
d’amélioration nécessaires à l’intérieur d’une classe. Elles sont désignées par des lettres
minuscules. Le nombre et les types de sous classe n'ont pas de nombre prédéfinis mais ils sont
adaptés selon les besoins. Cependant quelques principes s'imposent : la classe S1 n’est pas
subdivisée. Il est plus facile d’établir un nombre minimum de sous classes pour différencier des
terres ayant le même degré d’aptitude. Tout comme il est plus facile d’avoir un nombre restreint
de limite pour chaque sous classe.
Enfin, on définit des unités d’aptitude des terres. Ce sont des subdivisions d’une sous classe
qui représente des différences de degré dans leurs limitations ; des aspects mineurs de
l’aménagement.
26
CHAPITRE 2 : MATERIELS ET METHODES
27
2.1. Matériel
2.1.1.1. Localisation
28
2.1.1.2. Description
Sol
L’étude a été conduite sur un sol ferralitique rouge (Oxisol) bien drainé avec un relief peu
accidenté de petites collines sur lequel des terrasses avaient été réalisées afin de pouvoir exploiter
efficacement ce terrain. C’est un sol acide, riche en matière organique mais pauvre en phosphore
et en potassium (Beernaert et Bitondo, 1992).
Climat et végétation
Appartenant à la zone agro-écologique N°III, le climat qui règne dans la région de
l’ouest est du type Camérounéen d’altitude caractérise par une pluviométrie moyenne annuelle
variant entre 1800 et 2000 mm, la saison pluvieuse dure 9mois elle s’étend de mi-mars à mi-
novembre quant à la saison sèche elle dure 3 mois.
La végétation était composée de Mimosa pudica et de Titonia diversifolia.
Le tableau 7 présente les données climatiques obtenu via le site de la NASA de la période allant
de 1991 à 2021 pour les précipitations et de 2011 à 2021 pour la température.
Paramètres/Mois Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Déc
Tmax(°C) 27,97 28,89 28,13 26,84 26,15 25,21 24,09 24,05 24,54 24,78 25,98 27,00
Tmin(°C) 16,51 17,71 19,24 19,82 19,60 18,87 18,17 18,07 18,39 18,68 18,25 16,69
Tmoy(°C) 22,24 23,30 23,69 23,33 22,88 22,04 21,13 21,06 21,47 21,73 22,12 21,85
Pré(mm/mois) 22,32 41,72 145,52 212,40 224,75 278,10 314,34 367,66 341,10 319,30 111,90 34,10
Relief
29
Le relief de la zone d’étude est dans l’ensemble pittoresque, fait d’une alternance de collines et
de vallées. Les variations d’altitude confèrent à la commune le privilege de disposer de trois zones
agro écologiques (basse, moyenne et haute altitude) à forte potentialités agricoles.
Hydrographie
De nombreux cours d’eau traversent la commune de Dschang. Leur profil calqué sur celui des
vallées existantes donne à la fois un réseau hydrographique dense mais aussi atrophié car certains
villages notamment Bassoué à FOTETSA ne sont traverses par aucun ruisseau. Ces cours d’eau
(Dschang water, lefock et bien d’autres) sont des affluents de la Menoua et se jettent dans le Nkam.
Activités Humaines
Agriculture : L’agriculture reste une activité de prédilection pour les populatios de la
Commune de Dschange. Elle se pratique aussi bien dans la zone rurale que dans l’espace
périurbain. Les systèmes de productions sont encore artisanaux et se caractérisent par la
pratique des cultures associées et mixtes ; on trouve sur une même parcelle les cultures
pérennes (café arabica, bananier plantain, haricot, maïs, manioc, macabo, taro, etc.).
Sylviculture : La sylviculture est très peu développée dans la commune et est
essentiellement faite de forêts anthropiques d’eucalyptus. Ces forêts sont aujourd’hui
faiblement représentées à cause de l’exploitation non contrôlée.
Elevage et pêche : Les populations de Dschang de manière générale pratiquent à petite
échelle l’élevage de la volaille, du porc et des petits ruminants, les étangs piscicoles étant
abandonnés. Le petit élevage se pratique de manière traditionnelle et semi-moderne. Les
Bororo cependant, conduisent l’élevage du gros bétail dans les zones de pâturage menacées
de désertification et soumises à de nombreux conflits agropastoraux. La pêche quant à elle
est pratiquée dans le lac municipal et dans les cours d’eau présents sur le territoire de la
commune et qui constituent les affluents des fleuves Menoua et Nkam.
Chasse : la flore de la commune étant de très faible importance, les activités de chasse se
résument en la pourchasse de petits rongeurs (rats palmiste) et des chauves-souris même si
quelquefois des primates sortant des forêts avoisinant Dschang sont capturés pendant la
quête de leur pitance.
30
Artisanat : Les ressources locales valorisées en matière d’artisanat dans la commune sont
le bois et la nervure de feuille de raphia. La sculpture sur bois y est très répandue tandis que
les vanniers fabriquent paniers, tabourets et contrevents à la base des bambous et leurs
fibres.
Commerce : Le commerce est une activité assez répandue dans la commune ; elle est
pratiquée par toutes les couches sociales et concerne les vivres, les produits artisanaux et
les produits manufacturés. Les activités commerciales sont plus intenses les jours de
marché. On distingue dans la commune deux périodes de marché à savoir le grand marché
appelé « Ngang » et le petit marché appelé « Meta ». la périodicité de chacun des marchés
est de tous les huit (8) jours.
Dans notre essai, nous avons utilisé le Cobra 26 qui est une variété hybride F1, très
productive et portant plusieurs ramifications, cette variété peut atteindre une hauteur 1,30m et
produit des fruits ronds. Le Cobra 26 est une variété précoce avec un cycle de 75 jours pour
entrer en production après repiquage, elle se caractérise aussi par sa résistance à plusieurs
maladies (la maison verte, 2021).
Les différents produits phytosanitaires utilisés pendant l’étude ainsi que leurs
utilisations sont présenté dans le tableau ci-dessous.
31
Tableau 8: produits phytosanitaire utilisé pendant l’étude
Le tableau nous présente les équipements qui ont été utilisé durant l’essai.
Matériels Utilisation
Machette Défrichement de la parcelle d’étude.
Râteau Entasser et porter hors de la parcelle les herbes coupées
et dessouchées.
Décamètre Mesurer les dimensions exactes de la parcelle, des blocs
et des unités expérimentales.
Piquets Matérialiser les extrémités des blocs et des unités
expérimentales ainsi que les écartements de semis.
Ficelles Assurer l’alignement entre les piquets.
Tarière Prélever à 20 cm les échantillons de sol par bloc.
Daba Labourer la parcelle expérimentale.
Houe Pratique du sarclo-binage et dessouchage.
Pluviomètre Mesurer la hauteur d’eau collectée pendant la période de
l’étude.
32
Pulvérisateur Application des produits phytosanitaire : fongicide,
insecticide et engrais foliaire.
Pied à coulisse Mesure des paramètres de croissance : Diamètre au collet.
Bloc note et stylo Collecte des données.
Balance Peser les récoltes et les engrais
Paniers Transporter les récoltes.
2.2. Méthodes
Le dispositif expérimental utilisé pour mener cette étude était un plan en tiroir réparti sur
une surface totale 317m2. Le site de l’étude avait une pente de 4%. Les dimensions des unités
expérimentales étaient de l’ordre 2,4m × 2,4 m faisant une superficie de 5,76m2. Chaque unité avait
24 plants dont les écartements étaient de 80 × 30 cm ce qui nous donnait 3 lignes de 8 plantes et
une densité de 41666 plants par ha. Les blocs étaient perpendiculaires à la pente et était constitué
chacun de trois sous-blocs qui eux étaient constitué de deux unités expérimentales chacun.
Le site expérimental présentait un problème d’espace, ce qui a conduit à une division de la
parcelle en deux. Un côté contenant les unités principales (18 unités) c’est-à-dire ceux ayant été
fertilisés. Un autre côté faisant l’objet d’une parcelle témoin (n’ayant reçu aucune fertilisation d’un
côté et une fertilisation minérale uniquement d’un autre).
Les différentes combinaisons des facteurs étaient les suivants ;
11 : Méthode de PENMAN-MONTEITH + tous les jours;
12 : Méthode de PENMAN-MONTEITH + tous les deux jours;
22 : Méthode BLANEY-CRIDDLE + tous les deux jours;
33
21 : Méthode de BLANEY-CRIDDLE + tous les jours;
31: Méthode de TURC + tous les jours;
32 : Méthode de TURC + tous les deux jours.
La figure suivante représente la disposition des unités expérimentales dans le dispositif.
L'évapotranspiration (ET) est l'une des composantes du cycle hydrologique les plus
difficiles à quantifier du fait de sa complexité dans le système sol-terre-plante (FISHER et H.C.
PRINGLE III, 2013). Son estimation est importante pour les programmes d'irrigation, la
planification et la gestion des ressources en eau (K. Djaman et al., 2015). C’est ainsi que de
nombreuses méthodes ont été développées pour une estimation indirecte de
l'évapotranspiration. Parmi ces multiples méthodes nous pouvons citer la méthode de
PENMAN-MONTEITH (FAO-PM) qui a été recommandée par la FAO comme méthode
standard, la méthode de TURC et la méthode de BLANEY-CRIDDLE etc.
Cette méthode estime l'évapotranspiration d'une surface caractérisée par une végétation
courte et verdoyante (gazon), convenablement alimentée en eau, de hauteur uniforme (0,12
34
m), d'un albédo de 0,23 et d'une résistance de surface (au transfert de vapeur d'eau) de70 s/m
(CHATZITHOMAS et S. ALEXANDRIS, 2015). Sa formulation est la suivante :
𝟗𝟎𝟎
[𝟎, 𝟒𝟎𝟖(𝑹𝒏 − 𝑮)] + [ ( ) 𝒖𝟐(𝒆𝒔 − 𝒆𝒂)]
𝑻 + 𝟐𝟕𝟑
𝑬𝑻𝟎 =
⦋ + (𝟏 + 𝟎, 𝟑𝟒 𝒖𝟐)⦌
Où ET0 est l'évapotranspiration de référence (en mm/jour), Rn le rayonnement global (en
MJm2/jour), G le flux de chaleur du sol (en MJ/m2/jour), T la température moyenne journalière
de l'air à une hauteur de 2 m (en ° C), u2 la vitesse du vent à une hauteur de 2 m (en m/s), es
la pression de vapeur saturante (en kPa), ea la pression de vapeur à la température T (en kPa),
Δ la pente de la courbe de la pression de vapeur saturante (en kPa/°C), γ la constante
psychométrique (en kPa/°C) et 900 une constante pour un pas de temps journalier.
Cette méthode offre l'avantage de pouvoir être utilisée sans ajustement ou intégration
d'autres variables. Cependant son application peut être compromise par l'absence de quelques
variables climatiques dans certaines régions, particulièrement dans les pays en voie de
développement, où l'accès aux données climatiques est parfois limité, particulièrement à
l'échelle journalière (A. BODIAN et al., 2016).
L’estimation de l’ETP par la méthode de Turc est basée sur l’usage des paramètres
climatiques qui sont la température moyenne, la radiation globale et l’insolation mensuelles pour
parvenir à un résultat exprimé en mm/mois selon les formules suivantes :
Si Hr> 50 %, on a :
𝑻
ETP = 0.40 (𝑻+𝟏𝟓) (Rg +50)
Si Hr< 50 %, on a :
𝑻 𝟓𝟎+𝑯𝒓
ETP = 0, 40 (𝑻+𝟏𝟓) (Rg + 50) (𝟏 + )
𝟕𝟎
35
Rg : représente la radiation solaire globale que l'on sait évaluer à partir de la durée d’insolation h ;
RgA: Radiation solaire directe en absence d'atmosphère.
Pépinière
La pépinière a été préparée au début du mois de novembre plus précisément le 1er novembre
2021. La préparation consistait à ressortir les unités (planches) qui allaient recevoir les graines.
Trois unités de dimension 2m × 1m ont été formées. Sur ces unités a été appliquée la fiente de
poule dans des lignes espacées de 20cm à une dose de 20g par ligne. Le semis a eu lieu huit (8)
jours après application de la fiente, le temps pour elle de bien se minéraliser. Deux sachets de 5g
de semence ont été utilisés sur les trois unités. Après semis, la paille a été étalée sur chaque unité
afin de réduire l’évapotranspiration, conserver une bonne humidité du sol et empêcher le
déterrement des graines lors de l’arrosage. L’arrosage s’est effectué deux fois par jour dont matin
et soir.
36
Figure 8: Semis des graines de tomate
La levée s’est observée 4 jours après le semis. Une semaine après, la paille a été retirée puis
nous avons appliqué tous les 7 jours deux fongicides (Penncozeb et Bon soin), deux insecticides
(Emathrine et Indoxan), et un acaricide (Acarius) sur les jeunes plants durant les quatre semaines
de pépinière. L’entretien de la pépinière a consisté à un désherbage manuel effectué toutes des deux
semaines.
Préparation du terrain
La préparation du terrain consistait ici en une suite d’opération ayant pour but de ressortir un
espace propice pour le repiquage des plants et le bon suivi de l’essai. Ces opérations sont présentées
dans le tableau.
37
Figure 10: Préparation de la parcelle expérimentale
Le repiquage
Le repiquage a eu lieu trente-quatre jours après le semis (34JAS) et s’est déroulée au
coucher du soleil. Les planches étaient arrosées au préalable pour faciliter le prélèvement des
plantules. Seuls les plants vigoureux et sains (c’est-à-dire à tige ayant une épaisseur de 0,4 à 1 cm
et portant 4 à 5 feuilles) ont été sélectionnés. Les écartements utilisés étaient de 80x30cm. Chaque
unité expérimentale portait 24 plants disposés sur trois lignes ayant chacune 8 plants. Un arrosage
a eu lieu après le repiquage pour faciliter la reprise des plants.
38
Figure 11:Présentation de la parcelle après repiquage
Fertilisation
La fertilisation était organo-minérale et a consisté à une application de la fiente de poule à
une dose de 5tonnes à l’hectare, combinée à un engrais minérale 21-8-12 à une dose de 300kg à
l’hectare. La fertilisation a eu lieu 14JAR. Le type d’engrais et les différentes doses ont été choisis
sur la base une enquête antérieure de MITCH MBIAM en 2020 dans la même localité en soutien
avec les résultats de l’analyse du sol de notre parcelle. Ces résultats sont présentés dans le tableau
24.
39
Figure 12: Pesé de la dose d’engrais à appliquer Figure 13: Application de l’engrais 21-8-1
Irrigation
L’irrigation étant l’objet de notre étude, s’est effectué en appliquant les différents niveaux
de facteurs prédéfinis notamment les doses et les fréquences. Les quantités (doses) d’eau appliquée
ont été déterminées en fonction des trois méthodes d’estimation de l’ETP et appliqué aux différents
stades de développement. Les données climatiques qui ont permis l’estimation de l’ETP sont
présentées dans le tableau en annexe 13. La première application des différentes doses d’eau a eu
lieu 7JAR.
40
Figure 14 : Arrosage des unités expérimentales
Entretien
Dès que le besoin s’est fait ressentir, les plants ont été tuteurés afin d’éviter la verse et
d’orienter leur croissance. Le tuteurage a consisté à attacher chaque plant sur un tuteur (piquet mort
de 1,5m de long en moyenne) inerte afin de réduire le contact de fruits avec le sol (source des
inocula). Après l’application d’engrais, des opérations de sarclo-binage ont été réalisé à intervalle
de trois semaines afin de réduire la concurrence des adventices et accroitre la rhyzogénèse. Deux
insecticides (Cypercal et Dinasuper ; emathrine et coragène) et les deux fongicides (Pencozeb et
Bon soin ; nordox ; jumper) ont été mélangés et appliqués aux plants à chaque semaine. Tous les
traitements phytosanitaires ont été interrompus une semaine avant la première récolte pour éviter
les problèmes de toxicité du consommateur, et ont repris après chaque récolte.
41
Figure 15 : Application des traitements phytosanitaires
Le tableau suivant présente les différentes opérations effectuées lors de l’étude en fonction
des périodes.
Opérations Période
Défrichage 7JAS
Labour 9JAS
Confection des unités expérimentales 14JAS
Traçage des lignes de semis et application de la 15JAS
fiente de poule
Repiquage 34JAS
Début de l’irrigation de la parcelle en fonction 7JAR
des méthodes de calcul
Fertilisation 14JAR
42
2.2.5. Calculs des quantités d’eau apporté au niveau de la parcelle
La variété choisie ayant un cycle court, les apports en eau se sont fait pendant une durée de
trois mois allant de la reprise à la récolte. Les quantités d’eau apportée variaient en fonction des
méthodes et des stades de développement. Les plants ayant été repiqués en décembre, les apports
en eau se sont fait de mi-décembre à mi-mars. Le tableau présentant un résumé des quantités d’eau
apporté en fonction des méthodes et des différents stades de développement est présenté dans les
annexes 14.
NB : 1mm = 1litre/m2
Un pluviomètre a été installé dans la parcelle afin de prévenir les éventuelles pluies. La
surface du pluviomètre a été déterminée à l’aide d’une estimation sur papier millimétré. Après la
tombé d’une pluie, le volume d’eau recueilli par le pluviomètre a été mesuré et la hauteur de la
pluie a été calculé en mm et ramené à la superficie d’une unité afin de vérifier si la quantité d’eau
tombée a pu combler les besoins en eau de la culture pour ce jour. Les quantités d’eau ont été
ajustées pour tenir compte de la quantité apportée par la pluie.
Durant l’essai, les hauteurs de pluie enregistres ont été de l’ordre de 9,09mm pendant le
stade de fructification et 35,9mm pendant la récolte.
NB : 1cm = 10mm
Les échantillons de surface de sol (0 – 20 cm) ont été prélevés et préparés pour des analyses
physico – chimiques. Pour les analyses physico – chimiques, 1 Kg d’échantillon de surface a été
prélevé à l’aide d’une tarière manuelle. Le prélèvement s’est effectué suivant la méthode en zigzag
formant une figure en « W ». Les échantillons ont été introduits dans des sachets en plastiques,
43
étiquetés et transportés au laboratoire. Les échantillons frais ont été émiettés à la main, étalés dans
des bacs en plastique et laissés à sécher pendant 7 jours. Les échantillons séchés ont été broyés
dans un mortier en porcelaine à l’aide d’un pilon en porcelaine avec un mouvement circulaire tout
en exerçant une pression modérée. L’ensemble a été tamisé à l’aide d’un tamis de maille 2 mm et
le tamisât (terre fine) a été conservé dans des sachets en plastiques fermés et étiquetés. Une portion
homogène des échantillons de sol tamisés a été analysée. Les propriétés physico – chimiques telles
que la texture, le pH (eau et KCl), N total, P assimilable (Bray II), MO, les cations échangeables
(Ca, Mg, K et Na), la CEC ont été déterminées. Les paramètres tels que le taux de saturation en
bases (V), le rapport C / N, et le pourcentage de sodium échangeable ont été calculés.
Analyse granulométrique
Elle a été effectuée à l’aide de la méthode de la pipette Robinson – Köhn. Le tamisât a été
agité pendant 2 h sur un agitateur rotatif et le volume a été complété à 1000 ml avec de l’eau
distillée. La suspension a ensuite été agitée énergiquement et manuellement à l’aide d’une tige
munie d’une plaque en céramique perforée à son bout. La suspension a été aspirée à 10 cm de
profondeur moyennant la pipette Robinson – Köhn et en fonction des différentes durées définies
par la loi de Stockes.
Acidité du sol (pH)
L’acidité réelle (pH H2O) a été déterminée en introduisant 10 g de terre fine dans un bêcher
de 100 ml. 25 ml d’eau distillée ont été ajoutés et laisser à équilibrer pendant 16 h en remuant
régulièrement au début avec un agitateur en verre. Le pH a été déterminé en plongeant directement
l’électrode combinée du pH – mètre de marque ‘Hanna instruments ’dans la suspension de sol.
L’acidité potentielle (pH KCl) a été déterminée par lecture directe à l’aide d’un pH – mètre à
électrode combinée de marque ‘Hanna instruments’. En effet 25 ml de KCl 1N ont été ajoutés à 10
g de terre fine dans un bêcher de 100 ml. Le mélange a été agité et laissé à équilibrer pendant 10
ml. L’électrode du pH – mètre a été introduite dans la suspension du sol. L’acidité actuelle (pH
eau) a été appréciée suivant le Tableau 11.
44
Tableau 11: Appréciation de l’acidité du sol.
Niveau Valeur de pH
Très acide < 4,1
Modérément acide 4,2 – 5,3
Faiblement acide 5,3 – 6,0
Légèrement acide 6,1 – 6,5
Neutre 6,6 – 7,3
Modérément alcalin 7,4 – 8,4
Très alcalin > 8,5
Source : Horneck (2011)
45
Azote total (N tot)
Les bases échangeables ou cations à caractère basique ont été déterminées par
complexométrie (Ca + Mg) et par photométrie de flamme (K et Na). Les bases échangeables ont
été extraites par saturation de complexe adsorbant du sol avec une solution d’acétate d’ammonium
1N contenant les ions NH4+. L’ensemble a été titré lentement avec le Na2 – EDTA 0,002 M
jusqu’au changement de coloration du violet au bleu pur.
La détermination de Ca seul a été effectuée en introduisant 20 ml de l’extrait à l’ammonium
acétate et 20 ml d’eau distillée dans un erlenmeyer de 100 ml. Le pH de la suspension a été ajusté
à 12,5 à l’aide de NaOH 8M. Ensuite, 1 ml de KCN 5 %, 1 ml de TEA et une pincée de l’indicateur
de Patton et Reeder. L’ensemble a été titré lentement avec le Na2 – EDTA 0,002 M jusqu’au
changement de coloration du rouge vineux au bleu pur.
Le dosage de K et Na a été effectué sur l’extrait à l’ammonium acétate par lecture directe
par photométrie de flamme. La flamme utilisée pour les deux éléments était celle du mélange
gazeux air – butane.
L’appréciation des teneurs en bases échangeables du sol est récapitulée dans le Tableau 14.
46
Tableau 14: Appréciation des teneurs en bases échangeables du sol.
Très élevé > 20,0 > 8,0 > 1,2 > 2,0
Elevé 10,0 – 20,0 3,0 – 8,0 0,6 – 1,2 0,7 – 2,0
Moyen 5,0 – 10,0 1,5 – 3,0 0,3 – 0,6 0,3 – 0,7
Faible 2,0 – 5,0 0,5 – 1,5 0,1 – 0,3 0,1 – 0,3
Très faible < 2,0 < 0,5 < 0,1 < 0,1
Source: Beernaert et Bitondo (1992)
La CEC a été déterminée après saturation du complexe adsorbant par l’ammonium acétate
à pH 7 et extraction des bases échangeables, suivi du lavage de la terre à l’alcool afin d’éliminer la
solution saturante de NH4+ remplissant les porosités, puis du dosage des ions NH4+ après
désorption quantitative de K+.
L’appréciation des niveaux de CEC, SBE et V est récapitulée le Tableau 15.
Niveau SBE (Cmol (+) / Kg) CEC (Cmol (+) / Kg) V (%)
Très faible < 2,0 < 5,0 0 – 20
Faible 2,0 – 5,0 5,0 – 10,0 21 – 40
Modéré 5,0 – 10,0 10,0 – 25,0 41 – 60
Elevé 10,0 – 15,0 25,0 – 40,0 61 – 80
Très élevé > 15,0 > 40,0 81 – 100
Source : Beernaert et Bitondo (1992).
La détermination de P assimilable a été faite par la méthode de Bray II. Le dosage de H2PO4-
s’est fait sur le filtrat par la méthode spectrométrique au bleu de molybdène (Watanabe et Olsen,
1965). L’agent de développement de la couleur (mélange sulfo molybdique) a été ajouté. Les
47
absorbances lumineuses ont été déterminés à la longueur d’onde de 665 nm à l’aide d’un
spectrophotomètre de marque ‘Seartech 722 N’ (Kuo, 1996).
L’appréciation des niveaux de P assimilable a été effectuée à l’aide du Tableau 16.
𝒄𝒐𝒏𝒄𝒆𝒏𝒕𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒏 𝒔𝒐𝒅𝒊𝒖𝒎
%𝑵𝒂 é𝒄𝒉𝒂𝒏𝒈𝒆𝒂𝒃𝒍𝒆 = ( ) × 𝟏𝟎𝟎
𝑪𝑬𝑪
Conductivité électrique
La conductivité d’un sol peut être mesurée de façon électrique. Un courant électrique généré
entre deux électrodes (dites électrodes de courant) et deux électrodes (dites électrodes de potentiel)
mesure la tension, les quatre électrodes étant équidistantes deux à deux. Le rapport entre la
différence de potentiel mesurée entre les deux électrodes de tension et du courant électrique généré
par les deux électrodes du courant permet de mesurer la conductivité électrique du sol.
Le tableau 18 montre les appréciations des niveaux de conductivité électrique.
48
Tableau 18: Appréciation de la conductivité électrique
L’évaluation de terre se fait par le calcul de l’indice de terre (IT). Elle regroupe à la fois les
caractéristiques climatiques et pédologiques. Chaque caractéristique reçoit une valeur
paramétrique à partir des tables d’exigence de la FAO. Pour la culture concernée, similaire à celle
du mil. Le calcul de l’IT utilise aussi la formule de Khiddir (1986).
IT = Rmin (A/100×B/100…) ½
IT = Indice de terre ;
49
Où Rmin est la valeur paramétrique la plus basse de toutes les caractéristiques et A, B, C… sont
les autres valeurs paramétriques des caractéristiques restantes. Il est à noter que dans ce cas, lorsque
les valeurs paramétriques du pH et du taux de saturation sont présentes, la valeur la plus basse des
deux est considérée ceci à cause de la relation directe entre les deux caractéristiques.
La valeur de l’IT obtenue est corrigée (ITc) suivant les relations suivantes :
• Si IT ≤ 25 ITc = IT
• Si 25 ˂ IT ≤ 50 ITc = 25 + (IT-5) X 0,455
• Si 50 ˂ IT ≤ 75 ITc = 50 + (IT-24) X 0,41
• Si 75 ˂ IT ≤ 100 ITc = 50 + (IT-60) X 0,625
Les classes d’aptitudes sont alors arbitrairement définies suivant ITc. Le Tableau 19
présente les intervalles de valeurs paramétriques de l’indice associées aux degrés de limitation, aux
classes d’aptitudes et au rendement optimal.
Tableau 19: Intervalles de valeurs paramétriques de l’indice associés aux degrés de limitation, aux
classes d’aptitude et au rendement optimal
Le tableau 20 suivant donne les valeurs de l’indice de terre corrigé en fonction des classes
d’aptitudes.
50
Tableau 20: Valeur de l'indice de terre corrigé (ITc) attribué aux classes d'aptitude de terres
Notons que les données climatiques utilisées proviennent en partie de celles collectées sur
le terrain lors de l’essai. Les données manquantes ont été complétées par celles issues de la NASA.
Pour le sol, les données utilisées proviennent des résultats des analyses de sol effectuées au
laboratoire de sciences des sols et de chimie de l’environnement de l’université de Dschang. Toutes
ces données (climatiques et pédologiques) sont celles ayant prévalu pendant la période de conduite
de l’essai dans le site expérimental.
Les principales données croissance et rendements collectées sur les plants de tomate étaient
la hauteur des plants et le diamètre au collet, le nombre de fruits et le poids moyen des fruits. La
hauteur et le diamètre au collet ont été mesurés à des intervalles de 7 jours suivant une série de cinq
collectes (21e,28e,35e,42eet 49e jours après repiquage) pendant le cycle de développement de la
culture contrairement au nombre et au poids moyen des fruits qui ont été collectés pendant la récolte
suivant une série de six récoltes. La première récolte a commencé à 75 jours après repiquage.
Harmanto et al., (2005) a déclaré que la productivité de l’eau d’irrigation (PEI) met en
relation la quantité d’eau apporté à la plante avec le rendement de la culture. L’efficience de
l’utilisation de l’eau est définie par le rendement par unité d’eau. L’efficience optimale est obtenue
en minimisant les pertes dues à l’évaporation, au ruissellement et à l’infiltration. La notion de
productivité de l’eau est souvent utilisée, ce qui signifie : produire plus ou obtenir plus de bénéfices
avec moins d’eau. Cette notion se limite en général à la valeur économique produite par unité d’eau
consommée. La productivité de l’eau en production végétale est clarifiée par l’utilisation du terme
51
EUEI (Bozkurt et Mansuruglu, 2011 ; Harmanto et al., 2005). L’efficacité de l’utilisation de l’eau
d’irrigation se calculent à l’aide de la formule suivante :
𝑬𝑼𝑬𝑰(𝒌𝒈/𝒍) = 𝒀/𝑰
D’après Omoko (1996), certains indices tels que l’indice de productivité, le bénéfice net
(BN), et le rapport valeur/coût permettent d’apprécier la rentabilité d’une fumure. Le taux de
rentabilité et le rapport valeur/coût ont permis d’apprécier la rentabilité des différents niveaux de
fumures organique et minérale utilisées dans l’essai. La présente étude tient compte des prix des
différents intrants sur le marché de Dschang, de leur prix de transport, du coût de l’épandage, du
coût de la main d’œuvre supplémentaire liée à l’augmentation du rendement dû à l’effet de la
fertilisation.
Le rapport valeur/coût (RVC) est le rapport entre le prix de revient de la récolte
supplémentaire (PRRS) dû au traitement et le coût total 2 (CT2).
Ainsi les différents couts sont répertoriés comme suit :
Le prix de l’engrais minéral 21-8-12 est de 17500frc le sac de 50kg
Le prix d’un sac de fiente de poule est de 3500frc
Le prix de transport de l’engrais est de 250frc le sac
Le cout d’épandage de la fiente de poule est de 35000frc cfa /ha
Cout d’épandage de l’engrais minéral est de 25000frc cfa /ha
Cout de la main d’œuvre liée à la récolte supplémentaire est de 7,5frc cfa /kg de tomate
Le taux d’intérêt sur l’investissement est de 4,25% par an dans l’économie camerounaise
Le prix des cageots vide est de 100frc l’unité
Le prix de vente d’un kg de fruit consommable a été de 200frc cfa pendant le mois de la
récolte.
Les différents éléments contenus dans l’analyse économique sont liés par les formules
suivantes :
Cout de la main d’œuvre lié à la récolte supplémentaire(CMRS)
52
Le témoin étant considéré comme référent, on détermine d’abord le rendement supplémentaire
(RS) comme suit :
𝑹𝒆𝒏𝒅𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒔𝒖𝒑𝒑𝒍é𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆(𝒌𝒈/𝒉𝒂)
= 𝑹𝒆𝒏𝒅𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒖 𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 − 𝒓𝒆𝒏𝒅𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒖 𝒕é𝒎𝒐𝒊𝒏
Le cout de la main d’œuvre lié à la récolte supplémentaire (CMRS) est obtenu par la
formule suivante :
𝑷𝑹𝑹𝑺
𝑹𝑽𝑪 =
𝑪𝑻𝟐
La Rentabilité
53
𝑹𝒆𝒏𝒕𝒂𝒃𝒊𝒍𝒊𝒕é(𝑹𝑻)(%) = (𝑹𝑽𝑪 − 𝟏)𝒙𝟏𝟎𝟎
Les données obtenues ont été saisies à l’aide du logiciel Microsoft Office Excel 2016. Ce
même logiciel a été utilisé pour la construction des tableaux. Les analyses statistiques ont été
effectuées à l’aide du logiciel IBM SPSS version 23.0. Ce logiciel a permis de ressortir les tableaux
ANOVA (analyse de la variance), et les séparations des moyennes pour le cas échéant. Ce même
logiciel a permis d’analyser la corrélation entre les paramètres de croissance et le rendement
cumulé à l’aide des méthodes de Pearson et Spearman selon que les données soient paramétriques
ou non-paramétriques.
54
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION
55
3.1. Résultats
56
Tableau 22: Variation de l’ETP de la zone d’étude en fonction des trois méthodes
MOIS Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sep Oct. Nov. Déc.
ET0
ET0 (PENMAN- 5,7 5,9 5,5 4,8 4,4 4,2 3,9 4,1 4,3 4,1 4,6 5,2
MONTEITH) mm/jr
ET0(TURC) mm/jr 5,3 4,9 5 4,4 4,2 3,9 3,8 3,9 3,9 3,9 4,1 4,7
ET0(BLANEY- 3,9 4,1 4,2 4,2 4,2 4,1 4 3,9 3,9 3,9 3,9 3,9
CRIDDLE) mm/jr
Le tableau suivant présente les données propres à l’évaluation climatique de la zone d’étude
pendant la période de culture en fonction des caractéristiques des exigences climatiques de la
culture :
57
Tableau 23: Evaluation climatique pour la culture de tomate dans la zone d’étude
Groupe B
Température 23,9 0 S1-0 95
NB : les valeurs portant * sont celles utilisées dans le calcul de l’indice climatique.
Méthode paramétrique selon Khiddir (1986) ;
58
IC BLANEY-CRIDDLE = 60,5
IC TURC = 63,2
Calcul de l’indice climatique corrigé :
On constate que 25 < IC < 92,5. Alors la valeur paramétrique du climat (VPC) sera égale à 16,67
+ 0,9 x IC.
CR PENMAN-MONTEITH = 72
CR BLANEY-CRIDDLE = 71
CR TURC = 74
Ces valeurs nous montrent que le climat a été d’une aptitude moyenne (S2) avec deux légères
limitations pour la culture de la tomate. La valeur paramétrique du climat a été perturbée par la
chute de deux pluies accidentelles.
59
Tableau 24: Résultats d’analyses des paramètres physico – chimiques
CO (%) 6,00
MO (%) 10,34
Azote total (%) 0,26
C/N 23
Phosphore bray II (mg / Kg) 26,44
Source : Unité de Recherche d’Analyse des Sols et de Chimie de l’Environnement, FASA, Uds, 2021
Ces résultats montrent que le sol a une texture Limon Argilo-Sableux. La matière organique
exerce un rôle important dans les sols car elle améliore la stabilité structurale, la capacité de
rétention en eau et est entre autre responsable de la couleur des sols. Elle favorise aussi la libération
lente des éléments nutritifs du sol (Caillot et al., 1982). La teneur en matière organique est très
élevée. L’azote total a une teneur élevée (0,26%) et le ratio C/N est de 23 qui indiquent une qualité
très pauvre de la matière organique. Le sol est faiblement acide avec une valeur de pH eau de 5,8.
60
Le pH du sol est l’indicateur de l’acidité du sol qui est un facteur principal contrôlant la
disponibilité des éléments nutritifs, les processus microbiologiques, et la croissance des plantes.
La balance cationique est de 70/18/5, ce qui tend vers l’équilibre qui est de 76/18/6. La
CEC est très élevée, le taux de saturation est faible tandis que le taux de phosphore assimilable est
moyen (26,44mg /Kg). La teneur en calcium est moyenne, et il en est de même pour le magnésium,
le potassium et le sodium.
Ainsi, les résultats obtenus montrent que le sol a un niveau de fertilité chimique moyen
(bas) dans l’ensemble à cause du faible teneur en saturation en base, une matière organique de
mauvaise qualité et un pH faiblement acide. Un niveau de fertilité physique faible à cause de sa
texture renfermant plus d’éléments inertes (sable) que réactifs (limon et argile).
Les données relatives à l’évaluation des terres pour la culture de la tomate présentées dans
le tableau 25 nous montrent que la terre a été d’une aptitude marginale à la culture de la tomate
(Solanum lycopersicum) à cause du climat, la topographie (pente) et la fertilité (taux de saturation
en base et pH). Pour remédier à cette situation, l’on doit employer de bonnes méthodes de
conservation des sols ; apporter la fiente de poule, biochar, la chaux agricole, ou la dolomite au sol
pour résoudre le problème de saturation en base et relever le pH car ceux-ci ont une teneur en bases
échangeables élevées et pourra également améliorer la texture du sol.
61
Tableau 25: Evaluation des terres de la zone d’étude
NB : les valeurs portant * sont celles utilisées dans le calcul de l’indice de terre.
Indice de terre
Méthode paramétrique selon Khiddir (1986) ;
IT = Rmin (A/100 x B/100…)1/2 ;
IT PENMAN-MONTEITH = 60 × (0,72×0,95×0,65×0,75×0,99)1/2
= 34,5
IT BLANEY-CRIDDLE = 34,2
IT TURC = 35
62
Indice de terre corrigée : 25+0,45(IT-5)
ITc PENMAN-MONTEITH = 38
ITc BLANEY-CRIDDLE = 38,2
ITc TURC = 38,5
Classes d’aptitude
PENMAN-MONTEITH: S3c, t, f
BLANEY-CRIDDLE: S3c, t, f
TURC : S3c, t, f
Il ressort des tableaux 26 et 27 qu’il n’est n’existe aucune différence significative entre
l’effet des différents traitements sur le diamètre au collet de la plante. L’interaction elle aussi n’agit
pas de façon significative (p≥0,05) sur la croissance du diamètre au collet. Toutefois il est à noter
qu’il existe une relation proportionnelle entre la dose d’eau et le diamètre au collet, et aussi entre
les différentes fréquences et le diamètre au collet tout au long de la croissance de la plante.
Tableau 26: Résumé d’ANOVA de l’effet des doses et fréquences d’apport en eau sur le Diamètre
au collet (DC)
Probabilité
Source de variation ddl DC
21JAR 28JAR 35JAR 42JAR 49JAR
BLOC 2
Doses_eau 2 0,553 ns 0,716 ns 0,169 ns 0,319 ns 0,492 ns
Bloc*doses_eau 4
Fréquences 1 0,389 ns 0,500 ns 0,115 ns 0,236 ns 0,328 ns
Doses_eau*fréquences 2 0,812 ns 0,479 ns 0,199 ns 0,235 ns 0,719 ns
Erreur 6
Total 18
CV(%) 7,79 7,58 5,82 6,25 7,73
Significativité ns ns ns ns ns
Ddl : Dégré de liberté CV : Coefficient de variation ; DC : Diamètre au collet ns : non
significatif ; JAR : jour après repiquage
63
Tableau 27: Séparation des moyennes du diamètre au collet en fonction des doses d’eau et des
fréquences
Tableau 28: Résumé d’ANOVA de l’effet des doses et fréquences d’apport en eau sur la HAUTEUR
DU PLANT(HP)
64
Tableau 29: Séparation des moyennes de la hauteur du plant en fonction des doses et des fréquences
Il ressort des tableaux 30 et 31 que le nombre de fruits par plante a été influencé
significativement (p˂0.05) par les doses d’eau à la 6eme récolte. A contrario le facteur fréquence n’a
eu aucun effet significatif (p≥0.05) sur le nombre de fruits par plante quel que soit la récolte.
Toutefois, il est à noter que l’interaction des deux facteurs a eu un effet hautement significatif
(p≤0.01) sur le nombre de fruits à la 6ème récolte.
Néanmoins, il est important de noter que, bien qu’il n’existe pas de différence significative
au seuil de 5% entre les traitements a cumul des récoltes, la combinaison 12 (penman-monteith +
tous les deux jours) a produit le plus grand nombre de fruits qui était de 312 fruits, suivi de 31 (turc
+ tous les jours) avec 287 fruits, ensuite 22 (blaney-criddle + tous les deux jours) avec 259 fruits,
puis 11 (penman-monteith + tous les jours) avec 242 fruits, de 21 (blaney-criddle + tous les jours)
avec 232 fruits et enfin 32 (turc + tous les deux jours) avec 212 fruits.
65
Tableau 30: Résumé d’ANOVA de l’effet des doses et fréquences d’apport en eau sur le nombre de
fruits commercialisable
Nombre de fruits par plant
par récolte
Source de variation ddl Probabilité
NB : les chiffres suivis des mêmes lettres sont significativement identiques au seuil 5%.
66
Il ressort des tableaux 32 et 33 que le facteur dose a eu un effet significatif (p˂0.05) sur le
rendement en fruits commercialisable à la 2eme et 6eme récolte, hautement significatif (P˂0,01) à la
1ère et 3ème récolte, et très hautement significatif à la 4ème récolte et au cumul. Par ailleurs, le facteur
fréquence quant à lui a eu un effet hautement significatif (p˂0,01) sur le rendement à la 3eme et 4eme
récolte, et très hautement significatif (p˂0,001) au cumul.
Toutefois, il peut être note que l’interaction des deux facteurs intervient de façon hautement
significative à la 2ème récolte et très hautement significative à la 1ère, 3ème, 4ème, et au cumul. Par
ailleurs, l’interaction a eu un effet non significatif à la 5ème et 6ème récolte.
Le tableau 34 nous montre qu’il n’existe pas de significativité dans la corrélation des
paramètres de croissance et le rendement cumulé.
Tableau 32: Résumé d’ANOVA de l’effet des doses et fréquences d’apport en eau sur le rendement
en fruits
67
Tableau 33: Séparation des moyennes du rendement en fruits commercialisable (kg/ha) en fonction
des doses et des fréquences
NB : les chiffres suivis des mêmes lettres sont significativement identiques et vice-versa
68
Tableau 34: Corrélation entre les paramètres de croissance et le rendement cumulé
69
3.1.3. Productivité de l’eau d’irrigation (efficacité d’utilisation de l’eau d’irrigation)
Tableau 35: Résumé du rendement et l’efficacité d’utilisation de l’eau d’irrigation en fonction des
traitements
70
Tableau 36: Rentabilité économique des engrais
combina Fie Eng RCMT( RS(kg CEn(f CT(f Cep(f CMRS( CCE(f CT1(f II(fc CT2(f PRRS( RV RT
isons nte rais kg/ha /ha) cfa) cfa) cfa) fcfa) cfa) cfa) fa) cfa) fcfa) C %
11 0 0 14656.0 - - - - - - - - - - - -
12 0 0 21432.0 - - - - - - - - - - - -
21 0 0 9354.0 - - - - - - - - - - - -
22 0 0 12123.0 - - - - - - - - - - - -
31 0 0 12876.0 - - - - - - - - - - -
32 0 0 11327.0 - - - - - - - - - - - -
12 0 300 36102.6 14670. 10500 1200 25000 110029. 73353 31338 959 31434 293412 9.3 833
6 0 5 3 2 0 34 .4
11 5 300 63265.0 48609. 54250 2120 60000 364567. 24304 12101 370 12138 972180 8.0 700
0 0 0 5 5 13 4 17 0 09 .9
12 5 300 81455.3 60023. 54250 2120 60000 450174. 30011 13527 414 13569 120046 8.8 784
3 0 0 8 7 92 1 33 60 47 .7
21 5 300 52520.7 43166. 54250 2120 60000 323750. 21583 11420 349 11470 863334 7.5 652
7 0 0 3 4 84 6 10 0 27 .7
22 5 300 71721.3 59598. 54250 2120 60000 446987. 29799 13474 412 13516 119196 8.8 781
3 0 0 3 2 79 4 03 60 19 .9
31 5 300 71905.0 59029. 54250 2120 60000 442717. 29514 13403 410 13444 118058 8.7 778
0 0 0 7 5 63 3 66 00 81 .1
32 5 300 58755.0 47428. 54250 2120 60000 355710. 23714 11953 365 11990 948560 7.9 691
0 0 0 0 0 50 9 09 0 11 .1
RCMT : rendement cumulé moyen des tomates (kg/ha) ; RS : récolte supplémentaire (kg/ha) ; Cen : cout des engrais (FCFA) ; CT :
cout total lié à la récolte (FCFA) ; Cep : cout lié à l’épandage des engrais (kg/ha) ; CMRS : cout de la main d’œuvre lié à la récolte
supplémentaire (FCFA) ; CCE : cout des cageots vide et leur emballage (FCFA) ; CT1 : cout total 1 (FCFA) ; II : intérêt sur le taux
d’investissement (FCFA) ; CT2 : cout total 2 (FCFA) ; PRRS : prix de revient lié à la récolte supplémentaire ;RVC : rapport valeur sur
le cout ; RT : rentabilité
71
3.2. DISCUSSION
3.2.1.1. Climat
La tomate, durant ses 4 mois de culture, a reçu une hauteur de pluie et des quantités d’eau
d’irrigation en fonction des trois méthodes de calcul à raison de 573,2mm selon la méthode de
penman-monteith, 452,4mm selon blaney-criddle et 526,5mm selon turc. Ces hauteurs d’eau total
se sont avérés être insuffisante pour les penman-monteith et blaney criddle, car ayant été de classe
d’aptitude S1-1 d’après sys et al., (1993). Par contre les quantités d’eau apportée selon la méthode
de turc n’ont pas été une contrainte (S1-0).
Les températures moyennes du cycle de croissance (23,9°C), à la germination (23,19) et la
différence de température du jour/nuit durant la période floraison (6,1°C) n’ont pas présenté de
contraintes à la culture de la tomate. Les températures durant la période de formation du rendement
(24,9°C) par contre n’étaient pas adéquat pour la culture, car pour ne formation optimale du
rendement, la température idéale moyenne doit se situer autour de 18°C (sys et al., 1993).
De manière globale, l’environnement climatique du site de l’étude vis-à-vis de la culture de
la tomate a été moyennement apte (S2) sous un régime irrigué selon les trois méthodes. Néanmoins,
la méthode de turc s’est avérée être la plus apte avec une valeur paramétrique de l’indice climatique
corrigée de 74, suivi de penman-monteith (72), et blaney-criddle (71).
3.2.1.2. Sol
Le sol sur lequel nous avions pratiqué la culture de la tomate présentait une pente de 4%.
Selon sys et al., (1993) une telle valeur représenterait une contrainte pour une agriculture irriguée.
Pour faire face à une telle contrainte, nous pouvons proposer un billonnage en courbe de niveau
dans le but d’atténuer l’effet de l’érosion ou le lessivage sur la productivité du sol étudié.
La texture était limon-argilo-sableuse. Cette caractéristique du sol pourrait constituer une
limite à la culture car, d’après sys et al., (1993) la tomate s’adapte mieux à de nombreux autres
types de sol notamment à texture limon-argileux, limoneux etc.
72
Les résultats des analyses chimiques du sol nous ont permis de constater que le sol était
faiblement acide, avec une valeur moyenne de pH-eau de 5,8 qui serait une contrainte pour la
culture de la tomate, car elle s’adapte à des valeurs de pH comprises en 6,2 et 6,4 (sys et al., 1993).
Le taux de matière organique était très élevé (> 6 %) dans le sol, mais de qualité très pauvre
(C/N>14). Ce taux élevé de matière organique ne pourrait être une limite pour la tomate car, les
travaux de Sys et al., (1993) ont montré que cette plante s’acclimate bien sur des sols riches en
matière organique. Par contre, cette matière organique étant de très pauvre qualité, pourrait ne pas
contribuer efficacement à la croissance et développement de la plante car, pour un rapport de C/N
compris entre 15 et 25, la décomposition de la matière organique est mauvaise (Ndiaye et al., 2014).
La capacité d’échange cationique (CEC = 47 méq/100 g de sol) du sol était très élevée, mais
avec un taux de saturation en base (23%) faible. À l’issu des concentrations moyennes de Ca2+
(7,6 méq/100g de sol), Mg2+ (2,0 méq/100g de sol) et de K+ (0,6 méq/100g de sol), la balance
cationique du sol (70/18/5) était déséquilibré en faveur du Mg2+mais en défaveur du Ca2+ et du K+.
Par ailleurs, selon les travaux Sys et al., (1993), l’équilibre cationique du sol est attient lorsque le
rapport de Ca2+, Mg2+ et K+ est de 76/18/6. Quant au niveau de phosphore assimilable du sol, il
était moyen (26,44ppm), cela pourrait à priori constituer une contrainte majeure quand on sait tous
l’importance de cet élément pour les plantes à racines et tubercules.
D’une manière générale, les résultats des analyses physicochimiques du sol du site de
l’étude ont montré que le sol était d’une fertilité pouvant satisfaire au minimum les besoins moyens
de la plante de tomate.
Etissa et al., (2014) ont montré que la hauteur et diamètre au collet répondait de façon
linéaire à la quantité d’eau appliquée. L’étude a corroborée les résultats obtenu par Etissa et al.,
(2014). Les tableaux 27 et 29 montrent la relation entre les différentes doses et les fréquences
d’irrigation et les variables de croissances (diamètre au collet et hauteur). Il ressort de ces tableaux
que la dose selon la méthode de turc la plus grande hauteur a été enregistrée à une dose
correspondant à la méthode de turc (62,4cm) ce qui est supérieur à celle de penman-monteith
(59,4cm) ayant pourtant une plus grande quantité d’eau. La dose selon penman-monteith était
probablement excessive et par conséquent, aurait pu appauvrir la zone racinaire, ce qui réduit la
croissance des racines et l’absorption des éléments nutritifs. En général, les résultats ont montré
que pour la croissance (hauteur et diamètre au collet) réduit avec une diminution de la quantité
d’eau d’irrigation. Contrairement au diamètre, la hauteur croit avec une réduction de la fréquence
d’irrigation et vice-versa (Sam-Amoah et al., 2010 ; Etissa et al., 2014). La séparation des
moyennes des paramètres de croissance en fonction des doses et des fréquences nous révèle que
74
pour une bonne croissance du diamètre au collet et en hauteur d’un plant de tomate, la méthode
appropriée est celle de TURC suivant une fréquence de tous les deux jours pour le diamètre
(10,83cm) et tous les jours pour la hauteur (64,73cm). Etissa et al., (2014) ont conclu à l’inverse
de la hauteur, le diamètre baisse avec une baisse de la fréquence, ce qui concorde avec les résultats
obtenus lors de la séparation des moyennes où l’on enregistre un diamètre maximale de 10,5cm à
une fréquence de tous les deux jours et une meilleure hauteur de 63cm à une fréquence de tous les
jours. Ces résultats impliquent qu’une faible quantité d’eau d’irrigation et une faible fréquence
réduisent le développement des pousses et par conséquent le développement végétatif (Hendricks,
2012).
75
une augmentation du nombre de fruits avec une augmentation de la dose d’eau, de même que
d’autres auteurs comme (Silva et al., 2013) ; (Ozbahce et al., 2012).
Selon Marouelli et Silva (2005), la meilleure performance de la tomate s’observe à une
fréquence d’apport en eau correspondant à tous les deux jours pour une même quantité d’eau, ce
qui corrobore avec les résultats obtenus lors de cette étude avec un rendement maximal de 81,4t/ha
pour la combinaison 22 (penman-monteith + tous les deux jours) qui est largement supérieur à celui
obtenu par la combinaison 11 (penman-monteith + tous les jours) 63,2t/ha.
Le stress hydrique, combiné à une mauvaise gestion des apports en eau et une humidité du
sol assez faible peut engendrer un avortement des fleurs ainsi que leur chute, réduisant ainsi le
nombre de fruits de la plante (Guang-Cheng et al., 2008 ; Patane ; Consentino, 2010).
Un excès d’eau est un facteur limitant aux hauts rendements (Patane ; Consentino, 2010),
comme confirmé par Mario DE Oliveira et al., (2017) qui ont conclu que plus la plante est exposée
au déficit en eau, plus il y a possibilité d’une réduction de rendement. Ainsi on peut penser comme
Bozkurt et Mansuroghu, (2011) que pour des rendements élevés, un apport adéquat en eau et un
sol relativement humide sont requis pendant toute la période de croissance.
Le tableau 35 nous montre que pour une irrigation à une fréquence de tous les jours, EUEI
augmente avec une diminution de la quantité d’eau d’irrigation à l’exception du cas de la
combinaison 21. Ceci est un indicateur du fait qu’une faible quantité d’eau d’irrigation traduit un
stress hydrique du sol (Luvai Kioko, 2014) ce qui résulte en un faible rendement obtenu pour ce
traitement. De même, pour une fréquence d’irrigation de tous les deux jours, EUEI augmente avec
une diminution de la quantité d’eau apportée. La combinaison 22 présente une EUEI supérieure à
celle de 32 malgré sa quantité d’eau inférieure. Ce constat est dû à la chute des pluies accidentelles
qui a perturbée la fréquence d’irrigation. Il peut être conclu ici que parmi les différentes doses
testées, la plus faible dose ne garantit pas toujours une meilleure EUEI. Toutefois, la plus grande
dose d’eau résulte à une faible EUEI ce qui est en accord avec les recherches de Dunage et al.,
(2009) ; Harmanto et al., (2005) et Luvai Kioko (2014).
Suivant la FAO (1990) et l’ASHC (2015) seul les combinaisons dont les RVC sont ≥2 dans
une région ou les pluies ne constituent pas une contrainte, sont vulgarisables auprès des
76
producteurs. Ainsi on peut dire que tous les traitements utilisés dans cet essai sont vulgarisables
auprès des producteurs de tomate dans la région. Mais seulement pour être raisonnable, seul les
traitements ayant un cout de production minime devraient être vulgarisable pour tenir compte des
conditions socio-économiques présentes. A ce titre, pour un sol présentant les mêmes
caractéristiques et pour la même variété de tomate, l’utilisation de 300kg de 21-8-12 par hectare et
une fréquence d’apport correspondant à tous les deux jours avec une dose suivant la méthode de
PENMAN-MONTEITH, est le traitement qu’on conseillerait aux producteurs parce qu’il donne
une meilleure rentabilité (833,4%).
77
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
78
Conclusion
Au terme de cette étude qui visait généralement à évaluer les impacts de trois méthodes
d’apport en eau sur les performances et la rentabilité économique d’une culture de tomate dans la
ville de Dschang à travers une évaluation pédoclimatique de la ville, il ressort de cette étude que ;
les performances de croissance d’une culture de tomate ne sont pas influencées significativement
par une variation à la fois de la dose d’apport et de la fréquence, ni par l’interaction de ces deux
facteurs.
Par contre les performances de rendements et la rentabilité économique sont tous les deux
influencée par la quantité d’eau apportée au niveau de la parcelle. En outre, la dose d’eau a eu un
effet significatif sur le nombre de fruits à la sixième récolte, ce qui a rendu significatif l’effet de
l’interaction de ces deux facteurs sur le nombre de fruits à cette récolte.
La fréquence quant à elle a eu un effet très significatif sur le rendement uniquement. Par
ailleurs, il a noté que l’interaction des deux facteurs a eu un effet hautement significatif et très
hautement significatif sur le rendement au fil des récoltes ainsi qu’au cumul. Les résultats ont
montré un rendement maximal de 81,4t/ha pour la combinaison 22, suivi de 31 avec un rendement
de 71,9t/ha, puis 22 avec 71,7t/ha, ensuite 11 avec 63,3t/ha, 32 avec 58,7t/ha et de 21 avec 52,5t/ha.
L’étude a démontée que pour une meilleure efficacité d’utilisation de l’eau d’irrigation, il
faudrait apporter l’eau dans la parcelle suivant la méthode de blaney-criddle à une fréquence de
tous les deux jours ce qui correspond à une quantité de 452,4mm d’eau.
L’étude du comportement physiologique des plants de tomate suivant les différents
traitements a révélé l'effet stimulateur de l’eau sur la croissance, le développement des plants
et le rendement.
Pour une amélioration de la gestion de l’eau sur le site d’expérimentation, il faut ;
Un apport suffisant de la matière organique pour améliorer la texture et la structure du sol
afin d’augmenter sa capacité de rétention en eau, relever son pH, augmenter le taux de
saturation en bases.
Modifier la topographie par un aménagement du site ou par une méthode de labour adéquat.
Ce qui va permettre de réduire la contrainte de la pente.
79
Recommandations
Par ailleurs, à la suite de cette étude, et pour des études ultérieures, il peut être recommandé
aux producteurs et chercheurs :
Aux chercheurs
D’effectuer au préalable des analyses de sol avant toute installation d’une culture de
tomate dans le but de savoir si ce dernier nécessite des apports de fertilisant;
Des essais similaires sur un autre sol présentant les conditions physicochimiques autres
que la nôtre, dans le but de confirmer ou infirmer ces résultats, ceci pour un meilleur
accroissement de la production de la tomate;
Si cette étude était à refaire, il faudrait également évaluer le temps pour atteindre 50%
de la floraison pour s’avoir si les doses d’eau combinée aux fréquences appliqués
pourrait avoir d’effets significatifs sur celle-ci ;
Aux producteurs et entreprises agricoles
Nous recommandons fortement:
D’effectuer au préalable des analyses de sol avant toute installation d’une culture de
patate douce dans le but de savoir si ce dernier nécessite des apports de fertilisant. Si
le sol présente des conditions physicochimiques similaires au notre, il n’est plus
nécessaire d’appliquer les engrais pour produire la tomate;
Intégré les techniques de luttes cultural dans le système de production de la tomate.
Réduire au maximum les contraintes liées à la topographie par l’adaptation d’une
méthode de labour en fonction de la contrainte présentée et la fertilité du sol.
Procéder par une fréquence d‘apport en eau de tous les deux jours pour une meilleure
EUEI.
80
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88
ANNEXES
89
Annexe 1 : Données brute de la mesure du diamètre au collet
90
Annexe 1.5. Diamètre au collet à 49 JAR
Traitement dose fréquence bloc
1 2 3 MOYENNE ECART-TYPE
11 PENMAN-MONTEITH tous les jours 9,9 9,4 9,9 9,73 0,29
12 PENMAN-MONTEITH tous les deux jours 10,8 9,0 10,5 10,10 0,96
21 BLANEY-CRIDDLE tous les deux jours 8,6 10,3 10,6 9,83 1,08
22 BLANEY-CRIDDLE tous les jours 9,9 11,8 10,2 10,63 1,02
31 TURC tous les jours 9,9 12,3 10,2 10,80 1,31
32 TURC tous les deux jours 10,9 10,6 11 10,83 0,21
91
Annexe 2.4. Hauteur du plant à 42 JAR
Traitement dose fréquence bloc
1 2 3 MOYENNE ECART-TYPE
11 PENMAN-MONTEITH tous les jours 48,9 52,0 53,6 51,50 2,39
12 PENMAN-MONTEITH tous les deux jours 45,6 50,0 57,0 50,87 5,75
21 BLANEY-CRIDDLE tous les deux jours 51,1 58,6 57,1 55,60 3,97
22 BLANEY-CRIDDLE tous les jours 40,3 53,6 63,0 52,30 11,41
31 TURC tous les jours 55,4 57,4 53,3 55,37 2,05
32 TURC tous les deux jours 48,1 49,7 51,7 49,83 1,80
92
Annexe 3.3. Nombre de fruit commercialisable à la 3èmerécolte
Traitement dose fréquence bloc
1 2 3 MOYENNE
11 PENMAN-MONTEITH tous les jours 25 34 40 33,00
12 PENMAN-MONTEITH tous les deux jours 34 30 48 37,33
21 BLANEY-CRIDDLE tous les deux jours 36 31 23 30,00
22 BLANEY-CRIDDLE tous les jours 20 42 38 33,33
31 TURC tous les jours 34 46 37 39,00
32 TURC tous les deux jours 34 20 28 27,33
93
Annexe 3.7. Nombre de fruit commercialisable au cumul des récolte
Traitement dose fréquence bloc
1 2 3 MOYENNE
11 PENMAN-MONTEITH tous les jours 188 270 268 242,00
12 PENMAN-MONTEITH tous les deux jours 258 276 404 312,67
21 BLANEY-CRIDDLE tous les deux jours 234 281 262 259,00
22 BLANEY-CRIDDLE tous les jours 173 234 289 232,00
31 TURC tous les jours 204 342 316 287,33
32 TURC tous les deux jours 219 181 238 212,67
94
Annexe 4.4. Rendement fruit commercialisable à la 4èmerécolte
Traitement dose fréquence bloc
1 2 3 MOYENNE
11 PENMAN-MONTEITH tous les jours 23675 24654 25000 24443,00
12 PENMAN-MONTEITH tous les deux jours 27778 29828 27621 28409,00
21 BLANEY-CRIDDLE tous les deux jours 26576 25789 26213 26192,67
22 BLANEY-CRIDDLE tous les jours 20675 19867 21897 20813,00
31 TURC tous les jours 23634 24432 26213 24759,67
32 TURC tous les deux jours 18456 19675 22045 20058,67
95
Annexe 5 : Données brute lié à la mesure du diamètre au collet de la parcelle témoin (ni
engrais ni fiente)
96
Annexe 5.4. Diamètre au collet a 42 JAR
Traitement dose fréquence bloc
1
11 PENMAN-MONTEITH tous les jours 7,4
12 PENMAN-MONTEITH tous les deux jours 7,0
21 BLANEY-CRIDDLE tous les deux jours 7,6
22 BLANEY-CRIDDLE tous les jours 7,1
31 TURC tous les jours 7,2
32 TURC tous les deux jours 7,1
Annexe 6 : Données brute lié à la mesure de la hauteur du plant de la parcelle témoin (ni
engrais ni fiente)
97
Annexe 6.2. Hauteur du plant a 28 JAR
Traitement dose fréquence bloc
1
11 PENMAN-MONTEITH tous les jours 26,3
12 PENMAN-MONTEITH tous les deux jours 28,1
21 BLANEY-CRIDDLE tous les deux jours 27,9
22 BLANEY-CRIDDLE tous les jours 22,6
31 TURC tous les jours 27,0
32 TURC tous les deux jours 29,8
98
Annexe 7 : Données brute lié au nombre de fruits commercialisable par récolte de la parcelle
témoin (ni engrais ni fiente)
99
Annexe 7.4. Nombre de fruits commercialisable à la 4èmerécolte
Traitement dose fréquence bloc
1
11 PENMAN-MONTEITH tous les jours 23
12 PENMAN-MONTEITH tous les deux jours 47
21 BLANEY-CRIDDLE tous les deux jours 26
22 BLANEY-CRIDDLE tous les jours 18
31 TURC tous les jours 29
32 TURC tous les deux jours 20
100
Annexe 8 : Données brute lié au rendement en fruits commercialisable par récolte de la
parcelle témoin (ni engrais ni fiente) en kg/ha
101
Annexe 8.4. Rendement en fruits commercialisable à la 4èmerécolte
Traitement dose fréquence bloc
1
11 PENMAN-MONTEITH tous les jours 4678,0
12 PENMAN-MONTEITH tous les deux jours 3159,0
21 BLANEY-CRIDDLE tous les deux jours 3500,0
22 BLANEY-CRIDDLE tous les jours 2800,0
31 TURC tous les jours 3769,0
32 TURC tous les deux jours 3247,4
102
Annexe 9 : Données brute lié à la mesure du diamètre au collet de la parcelle témoin (engrais
uniquement)
103
Annexe 10 : Données brute lié à la mesure de la hauteur du plant de la parcelle témoin
(engrais uniquement)
104
Annexe 11 : Données brute lié au nombre de fruits commercialisable par récolte de la parcelle
témoin (engrais uniquement) en kg/ha
105
Annexe 11.6. Nombre de fruits commercialisable à la 6èmerécolte
Traitement dose fréquence bloc
1
12 PENMAN-MONTEITH tous les deux jours 28
12 PENMAN-MONTEITH tous les deux jours 32
12 PENMAN-MONTEITH tous les deux jours 37
106
Annexe 12.4. Rendement en fruits commercialisable à la 4èmerécolte
Traitement dose fréquence bloc
1
12 PENMAN-MONTEITH tous les deux jours 6723
12 PENMAN-MONTEITH tous les deux jours 7234
12 PENMAN-MONTEITH tous les deux jours 9421
107
Annexe 13 : Données climatique utilisées dans l’estimation de l’ET0 avec les trois méthodes
Paramètres/Mois Janvier Fevrier Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
Tmax(°C) 27,97 28,89 28,13 26,84 26,15 25,21 24,09 24,05 24,54 24,78 25,98 27,00
Tmin(°C) 16,51 17,71 19,24 19,82 19,60 18,87 18,17 18,07 18,39 18,68 18,25 16,69
Tmoy(°C) 22,24 23,30 23,69 23,33 22,88 22,04 21,13 21,06 21,47 21,73 22,12 21,85
Humidité Relative(%) 68,51 69,15 78,77 86,2 87,68 88,81 90,76 91,06 89,97 89,5 83,71 73,51
U2 0,83 0,81 0,72 0,65 0,65 0,71 1,01 1,08 0,80 0,69 0,73 0,80
Précipitation(mm/jr) 0,72 1,49 4,28 7,08 7,25 9,27 10,14 11,86 11,37 10,3 3,73 1,1
∆ 0,163 0,172 0,175 0,172 0,168 0,161 0,154 0,153 0,156 0,159 0,162 0,16
ϒ 0,058 0,058 0,058 0,058 0,058 0,058 0,058 0,058 0,058 0,058 0,058 0,058
es 2,673 2,846 2,919 2,849 2,772 2,649 2,502 2,494 2,543 2,591 2,658 2,606
ea 1,831 1,968 2,299 2,456 2,430 2,353 2,271 2,271 2,288 2,319 2,225 1,916
Ra 33,9 35,9 37,5 37,5 36,4 35,5 35,7 36,8 37,3 35,4 34,3 33,2
Rn(Rs) 18,4 19,2 17,9 15,9 14,9 14,3 13,9 14,4 14,8 14,0 15,3 17,1
H 11,7 11,8 11,9 12,1 12,2 12,3 12,3 12,2 12,1 11,9 11,8 11,7
ET0(PENMAN-MONTEITH) 5,7 5,9 5,5 4,8 4,4 4,2 3,9 4,1 4,3 4,1 4,6 5,2
ET0(TURC) mm/jr 5,3 4,9 5,0 4,4 4,2 3,9 3,8 3,9 3,9 3,9 4,1 4,7
ET0(BLANEY-CRIDDLE) 3,9 4,1 4,2 4,2 4,2 4,1 4,0 3,9 3,9 3,9 3,9 3,9
Source : NASA, (2021).
108
Annexe 14 : Besoins en eau pour les trois méthodes en fonction des stades de développement
P: PENMAN-MONTEITH
T: TURC
B-D: BLANEY-CRIDDLE
109
Annexe 15: Présentation du puits
110
Annexe 17: Présentation de la parcelle
111
Annexe 19 : Prélèvement de l’eau du pluviomètre
112
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE.....................................................................................................................................i
DEDICACE .....................................................................................................................................iv
REMERCIMENTS........................................................................................................................... v
RESUME ........................................................................................................................................ xv
ABSTRACT ..................................................................................................................................xvi
INTRODUCTION .......................................................................................................................... 1
1.1.4.2. Sol...................................................................................................................................... 10
1.2. Irrigation des plantes et besoins en eau (évapotranspiration d’une culture) ........................... 19
114
2.2. Méthodes ................................................................................................................................. 33
115
3.1.2.2. Paramètres de rendement................................................................................................... 65
3.2.1.2. Sol...................................................................................................................................... 72
REFERENCES ............................................................................................................................. 81
ANNEXES ..................................................................................................................................... 89
116