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i
REMERCIEMENTS
Un grand merci à toutes les personnes de près ou de loin qui ont contribué à la réalisation de
ce document.
Je remercie également l’équipe pédagogique, administrative de l’ISAE et spécialement le
professeur NOBA Directeur de L’ISAE et Président du jury, pour le cadre d’apprentissage
qu’ils ont su mettre en place au niveau de cette Institut.
Je remercie mon maître de stage et encadreur Dr Toffène DIOME pour son soutien, ses
conseils, sa disponibilité, sa compréhension, ses encouragements, sa patience et la bonne
humeur qui régnait lors de nos moments de travail jusqu’à la réalisation de ce document.
De même je souhaiterais remercier le Dr Ablaye NGOM pour sa disponibilité et ses conseils
face aux multiples difficultés rencontrées. Votre promptitude dans le travail et votre
sollicitude à mon égard m’ont permis de réaliser ce stage et ce document.
Je remercie le Dr. Mamecor FAYE pour le temps qu’il m’a consacré lors de mon stage et pour
les connaissances qu’il m’a transmises.
Je remercie Monsieur Malick, technicien du terrain d’expérimentation de L’ISAE qui m’a
beaucoup aidé sur le terrain, physiquement et moralement, et a élargi le peu de connaissances
pratiques que j’avais sur le terrain en m’inculquant son savoir-faire.
Je remercie également Hawa Bâ ma binôme, celle avec qui j’ai réalisé mon stage sur le
terrain, pour sa force mentale, son aide et son savoir-faire.
Enfin je ne saurais terminer sans témoigner toute ma gratitude à tous mes camarades et amis
qui m’ont apporté leur soutien moral et intellectuel tout au long de ma démarche.
ii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Production en tonnes de 2003-2004 ........................................................................ 5
Tableau 2 : Températures ......................................................................................................... 11
Tableau 3 : Précipitations ......................................................................................................... 11
Tableau 4 : Abondance des différentes espèces ....................................................................... 18
Tableau 5 : Fréquences d'occurrence et incidences .................................................................. 19
iii
LISTE DES FIGURES
Figure 1:Tige de gombo ............................................................................................................. 2
Figure 2 : Feuille de gombo ....................................................................................................... 2
Figure 3 : Fleur de gombo .......................................................................................................... 3
Figure 4 : Fruits ou capsules (source : kimshi passion 2020) .................................................... 3
Figure 5 : Podagrica decolorata .................................................................................................. 6
Figure 6 : Bemisia tabaci ............................................................................................................ 6
Figure 7 : Cicadelle .................................................................................................................... 7
Figure 8 : Pucerons ..................................................................................................................... 7
Figure 9 : Punaise ....................................................................................................................... 8
Figure 10 : Chenille arpenteuse .................................................................................................. 8
Figure 11 : Feuilles de neem ...................................................................................................... 9
Figure 12 : Ail ............................................................................................................................ 9
Figure 13: Localisation du champ d'expérimentation de l’ ...................................................... 10
Figure 14: Dispositif expérimental ........................................................................................... 12
Figure 15 : La semence de gombo ........................................................................................... 12
Figure 16 : Semis...................................................................................................................... 12
Figure 17 : Arrosage des planches ........................................................................................... 13
Figure 18 : Désherbage et sarclo-binage .................................................................................. 13
Figure 19 : Extraction de la solution (sang +autres liquides) de déchet de poisson ................ 14
Figure 20 : traitement des planches .......................................................................................... 14
Figure 21 : Inventaire des insectes et décompte des feuilles saines et attaquées ..................... 15
Figure 22 : Récolte et pesage des capsules .............................................................................. 15
Figure 23 : Effet du traitement par rapport au pourcentage de feuilles endommagées ........... 20
Figure 24 : Effet d traitement par rapport au nombre de fruits attaqués .................................. 20
Figure 25 : Effet du traitement par rapport au rendement (kg/Ha) .......................................... 21
iv
Sujet : Inventaire, incidence de l’entomofaune et traitement biologique de la culture du gombo
(Abelmoschus esculentus Moench) dans la station de l’ISAE
Jury Président : Pr. Kandioura NOBA Directeur de l’Institut ISAE/UCAD
Membres : Dr. Toffène DIOME Maître-Assistant BA/ISAE/UCAD
Dr. Mamecor FAYE Maître-Assistant BA/UCAD
Dr. Ablaye NGOM Assistant ISAE/UCAD
RESUME
La culture du gombo (Abelmoschus esculentus) a beaucoup de contraintes dont celles liées
aux bio-agresseurs. Ces derniers sont souvent éliminés par des pesticides chimiques qui sont
dangereux pour l’environnement, la santé humaine et entrainent la résistance chez les
insectes. Pour éviter les conséquences de l’usage des pesticides, les agriculteurs font recours
aux plantes pesticides. C’est dans ce contexte que cette étude a été proposée et a pour objectif
général de connaitre la faune entomologique sur la culture du Gombo dans la station de
l’ISAE. Cet objectif est décliné en objectifs spécifiques : (i) inventorier les arthropodes du
gombo cultivés dans la station de l’ISAE, (ii) déterminer l’effet des biopesticides à base de
neem et ail sur l’incidence de ces insectes sur les plants de gombo, (iii) déterminer l’effet de
ces biocides sur le rendement du gombo. Pour cela un dispositif expérimental constitué de
neuf (9) planches de 11 m de longueur et 1 m 10 de largeur avec des allées de 50 cm suivant
la longueur a été mise en place. Sur les neuf (9) planches, trois ont été traité avec n
biopesticide à base de neem, trois avec celui à base d’ail et les trois restants représentaient le
témoin sans traitement. Principalement sept (6) ordres d’insectes ont été identifiés dans la
surface d’expérimentation (Orthoptères, Hémiptères, Hyménoptères, Lépidoptères, Diptères et
Coléoptères) dont 7 familles (Ainidae, Coccidae, Aphidoidea, Fourmicidae, Geometridae,
Aleyrodidae, Coccinellidae), huit (8) espèces et 3591 individus. L’analyse des résultats
montre que A. gossypii, P. viburni, ainsi que les fourmis étaient présentes de manière
constante avec une fréquence d’occurrence de 100% et des incidences respectives de 42%,
35%. Le traitement est significatif sur l’attaque des feuilles, on note moins de feuilles
attaquées sur les parcelles traitées avec la solution d’ail. Les résultats du traitement sur le
poids des fruits attaqués sont révélés non significatif de même que sur le rendement de la
production. Cette étude a permis d’inventorier les insectes ravageurs du gombo cultivés dans
la station de l’ISAE, de déterminer leurs incidences sur les plants de gombo et d’évaluer
l’effet de ces ravageurs sur le rendement de la culture. En effet, il serait intéressant de
diversifier les cultures et de refaire l’inventaire pour mieux connaitre l’entomofaune de la
station.
Mots clés : Culture, entomofaune, biopesticide, neem, ail, bioagresseurs
v
ABSTRACT
The culture of okra (Abelmoschus esculentus) has many constraints, including those related to
pests and diseases. These are often eliminated by chemical pesticides which are dangerous for
the environment, human health and cause resistance in insects. To avoid the consequences of
the use of pesticides, farmers resort to pesticide plants. It is in this context that this study was
proposed and has as a general objective to know the entomological fauna on the culture of
Okra in the ISAE station. This objective is broken down into specific objectives: (i) inventory
the okra arthropods cultivated in the ISAE station, (ii) determine the effect of biopesticides
based on neem and garlic on the incidence of these insects on plants okra, (iii) determine the
effect of these biocides on okra yield. For this, an experimental device consisting of nine (9)
boards 11 m long and 1 m 10 wide with aisles of 50 cm along the length was set up. Of the
nine (9) boards, three were treated with neem-based biopesticide, three with the garlic-based
one and the remaining three were the untreated control. Mainly seven (6) orders of insects
were identified in the experimental surface (Orthoptera, Hemiptera, Hymenoptera,
Lepidoptera, Diptera and Coleoptera) including 7 families (Ainidae, Coccidae, Aphidoidea,
Fourmicidae, Geometridae, Aleyrodidae, Coccinellidae), eight (8) species and 3591
individuals. Analysis of the results shows that A. gossypii, P. viburni, as well as ants were
present constantly with a frequency of occurrence of 100% and respective incidences of 42%,
35%. The treatment is significant on the attack of the leaves, there are fewer attacked leaves
on the plots treated with the garlic solution. The results of the treatment on the weight of the
attacked fruits were found to be insignificant as well as on the production yield. This study
made it possible to inventory the okra insect pests cultivated at the ISAE station, to determine
their impact on okra plants and to assess the effect of these pests on crop yield. Indeed, it
would be interesting to diversify the cultures and to redo the inventory to better understand
the entomofauna of the station.
Key words: Culture, entomofauna, biopesticide, neem, garlic, pests
vi
TABLE DES MATIERES
DEDICACES .............................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii
RESUME .................................................................................................................................... v
ABSTRACT .............................................................................................................................. vi
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
vii
II-4-1 Entretien ......................................................................................................................... 13
Conclusion ................................................................................................................................ 23
.............................................................................................................................................
viii
INTRODUCTION
Le gombo, Abelmoschus esculentus est une espèce de plante tropicale à fleurs appartenant à la
famille des Malvacée et originaire d’Afrique. Au Sénégal, le gombo occupe une place
importante dans les habitudes alimentaires de la population. Il intervient dans presque tous les
repas. Il est cependant difficile de chiffrer l’importance de la production et la consommation
de ce légume. Néanmoins, on constate une rupture d’approvisionnement des marchés à
certaines périodes de l’année (CDH, 1986). Cette culture connaît de plus en plus des
difficultés qui affectent son niveau de production. Il s’agit entre autres des ravageurs qui
affectent directement la production (Kouamé, 2016). Les arthropodes ravageurs posent
souvent de véritables problèmes aux producteurs par les dégâts occasionnés (Diatte et al.,
2016). Ces derniers n’épargnent pas la station de l’ISAE qui pourrait être favorable au
développement de plusieurs arthropodes. Il est donc nécessaire de faire un diagnostic sur la
culture du gombo afin de connaitre l’entomofaune pour sa gestion par un moyen de lutte
spécifique. Pour remédier aux problèmes résultants de l’utilisation des pesticides de synthèse
(Boisclair et Estevez, 2006), la station utilise des plantes insecticides comme le neem. Les
plantes pesticides se présentent comme une alternative prometteuse dans le contexte de
l’Afrique de l’Ouest. Selon Daly et al. (2000), l’azadirachtine a montré une grande efficacité
en termes de production de choux commercialisables. Selon Kulimushi Bwanampongo
(2014), les extraits à base des bulbes d’ail utilisés seuls ont un fort pouvoir de contrôler les
pucerons. Il est donc nécessaire de recenser les arthropodes ravageurs dans la station tout en
testant leur résistance par rapport aux plantes insecticides comme le neem et l’ail.
L’objectif général de cette étude est de maitriser l’incidence de la faune entomologique
associée à la culture du Gombo dans la station de l’ISAE. Cet objectif est décliné en objectifs
spécifiques : (i) inventorier les arthropodes de la culture du gombo dans la station de l’ISAE,
(ii) déterminer l’effet du traitement sur l’incidence de ces insectes sur les plants de gombo,
(iii) déterminer l’effet du traitement par rapport au rendement du gombo.
Ce travail est subdivisé en trois grands chapitres. Nous aborderons tout d’abord la synthèse
bibliographique, ensuite le matériel et méthodes puis les résultats et la discussion et enfin la
conclusion et les perspectives.
1
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I-1 Généralités sur la culture du Gombo
I-1-1 Origine du gombo
Le genre Abelmoschus est originaire de l’Asie du Sud-Est. Abelmoschus esculentus toutefois,
est une plante cultivée d’origine incertaine (Siemonsma et Kouamé, 2004). Le gombo était
déjà cultivé en 1216 en Egypte, d’après Abul-Abbas-ELNABATE (Hanbury). Il ne vient donc
pas d’Amérique (Chevalier, 1940). L'origine exacte du gombo est inconnue, mais on pense
qu'il vient d'Afrique, où il est cultivé depuis des siècles. Les preuves suggèrent qu'il a été
cultivé en Égypte il y a aussi longtemps que 2000 ans avant JC (Kew, 2017).
I-1-2 Description
I-1-2-1 Appareil végétatif
- Tige
Tige cylindrique avec des poils raides disséminés glabrescente souvent tachetée de
rouge (figure 1) ; ramifications dressées à courbées vers le bas (Hamon et Charrier, 1986).
2
- Racines
Le gombo possède une racine pivotante : son exploration souterraine est ainsi limitée
(Ooreka, 2020).
I-1-2-2 Appareil reproducteur
- Fleurs
Les fleurs sont axillaires (figure 3), solitaires ou en grappes par réduction ou avortement des
feuilles supérieures (Kouamé, 2016).
3
En Afrique de l'Ouest, ils sont généralement bouillis pour faire des soupes et des sauces
gluantes. On peut les conserver par séchage, entiers ou coupés en tranches, ou encore par
saumurage. Le produit séché est généralement broyé en poudre avant d'être vendu. Les jeunes
feuilles sont couramment consommées comme épinard (Siemonsma et al., 2004). Il est
excellent pour la santé, parce que riche en fibres, en mucilages, en minéraux tels le cuivre, le
manganèse, le magnésium, le calcium et le fer et en vitamines A, B3, B6, B9, C, K (le
reporter.ma, 2013).
La production mondiale de gombo (des deux espèces) sous forme de légume-fruit frais
représente 95% de gombo commun. Ce n'est qu'en Afrique de l'ouest et centrale (environ 10%
de la production mondiale) qu'on utilise à la fois le gombo commun et le gombo ouest-
africain, qui se partagent le marché à peu près à égalité (Siemonsma et al., 2004).
4
Tableau 1 : Production en tonnes de 2003-2004
Année 2003 Année 2004
Inde 3 530 000 72 % 3 550 000 72 %
Nigéria 730 000 15 % 730 000 15 %
Pakistan 110 000 2 % 110 000 2 %
Ghana 100 000 2 % 100 000 2 %
Bénin 85 333 2 % 86 000 2 %
Égypte 85 000 2 % 85 000 2 %
Autres pays 251 721 5 % 251 835 5 %
Totaux 4 892 054 100 % 4 912 835 100 %
Source : Données de FAOSTAT (FAO) 2003-2004
I-3 Les maladies et insectes ravageurs
I-3-1 Les maladies
Parmi les maladies observées, il faut citer par ordre d'importance -décroissante : Oïdium
abelmoschi et Cercospora abelmoschi ; sont de moindre importance : Fisusarium oxysporum
f. sp. vasinfectum, Rhizoctonia solani, Cercospora malayensis, Leveillula taurica (CDH,
1986). Le virus de la mosaïque du gombo, transmis par des altises (Podagrica), est fréquent
en Afrique, mais cause des dégâts bien moins importants que la maladie de la frisolée de la
feuille de gombo transmise par un aleurode (Bemisia tabaci). L'aleurode est également le
vecteur du virus de la mosaïque à veines jaunes, qui est une cause importante de mauvaises
récoltes en Asie. On ne peut lutter contre ces virus qu'en luttant contre leurs vecteurs
(Siemonsma & Kouamé 2004).
I-3-2 Insectes ravageurs du gombo
Les principaux insectes ravageurs observés sont les altises (Podagrica decolorata), les
Mouches blanches (Bemisia tabaci), les Jassides (Jacobiasca sp), les Pucerons (Aphis gossypii
et Myzus persicae), les Punaises rouges du cotonnier (Dysdercus spp.), Syllepte derogata et
Anomis flava (chenille arpenteuse) (Ekra, 2010).
- Altises : Podagrica decolorata
D’après Fondio et Djidji (2007) ; Soro et al. (2016 cités dans Tano et al., 2019), l’altise P.
decolorata, de petite taille et de couleur orangée (figure 5), a été reconnue comme étant l’un
des insectes les plus nuisibles de la culture du gombo. Cet insecte attaque surtout les feuilles
en y faisant des trous qui lui sont très caractéristiques. La défoliation provoquée par l’insecte
entraîne donc une baisse de l’activité photosynthétique, réduisant ainsi le rendement.
5
Figure 5 : Podagrica decolorata
Source : Schmidt (2018)
- Aleurodes : Bemisia tabaci
C'est un ravageur considérable de la production d'ornement, de légumes, de légumineuses à
grains et de coton, causant des dommages directement par l'alimentation et indirectement par
la transmission de virus phytopathogènes, principalement des bégomovirus (De Barro, 2011).
Leurs piqûres entraînent la formation de petits points jaunâtres ou de taches pâles sur le
dessus des feuilles (figure 6). Lors d'une attaque sévère, le feuillage peut se décolorer
complètement, flétrir et tomber prématurément.
- Jassides : Jacobiasca sp
Ces cicadelles vivent à la face inférieure des feuilles. Larves et adultes piquent les nervures
secondaires et introduisent une salive toxique qui détermine une décoloration du limbe. Dans
le cas d'une forte attaque, elles provoquent un enroulement des feuilles vers le bas avec
jaunissement et, dans certains cas, rougissement. Le développement du plant peut être arrêté,
6
les feuilles se crispent et les organes reproducteurs tombent. Le développement du plant peut
être arrêté, les feuilles se crispent et les organes reproducteurs tombent (Jean Cauquil, 1986).
Figure 7 : Cicadelle
Source : Zookeys 836 : 93-112, 2020
- Pucerons
Les pucerons appartiennent à l'ordre des Hémiptères (Turpeau et al., 2020). Les pucerons sont
des piqueurs-suceurs de sève, ils se regroupent donc sur les tissus qui en contiennent le plus :
rameaux jeunes, nervures de la face inférieure des feuilles, bourgeons, boutons floraux. Les
piqûres n’occasionnent pas de blessures visibles, mais les prélèvements répétés de sève sont
préjudiciables à la plante puisqu’ils constituent pour elle une perte d’énergie. Le miellat
(déjections des pucerons) est convoité par plusieurs insectes, notamment les fourmis, et
permet le développement de fumagine (Gourmel, 2014)
Figure 8 : Pucerons
Aphis gossypii
Cette espèce cosmopolite est appelée puceron du cotonnier, parfois puceron du melon, mais
est connue pour être polyphage. Aphis gossypii a été observé sur aubergine et sur sa proche
parente la tomate d’Amazonie, ainsi que sur dachine et tayove (Gourmel, 2014).
- Punaises
Les punaises sont des insectes piqueurs-suceurs mais toutes ne sont pas phytophages. En effet,
leur appareil buccal ne leur permet d’ingérer que des liquides mais ceux-ci peuvent être
7
d’origine végétale (sève) ou animale (hémolymphe et tissus liquéfiés des insectes, sang des
vertébrés). Le groupe des punaises est très diversifié, il compte environ 80 familles dont la
plupart sont phytophages (Gourmel, 2014).
Figure 9 : Punaise
Source : Eigenes Werk, 2020
- Chenilles arpenteuses
La cheimatobia est appelée chenille arpenteuse (figure 10), car elle se plie et se déplie comme
si elle mesurait les feuilles. Les chenilles de ce lépidoptère sont vertes clair, créant des fils de
soie très fins. Elles apparaissent vers mars et avril. C’est la bonne période pour surveiller son
arrivée. Ses attaques peuvent être virulentes (Petit, 2020). Au moment du débourrement, les
chenilles pénètrent dans le bourgeon dont elles dévorent partiellement l'intérieur. Au cours
des 3 à 4 semaines qui suivent, elles consomment les feuilles ou parties de feuilles. La
défoliation peut être totale en cas de pullulation. Les fructifications peuvent être compromises
(DSF, 2017).
8
insecticides et antiseptiques et donnent une huile aromatique médicinale (Merriam-Webster,
2020). Les extraits de feuilles de neem contrôlent les pucerons, les altises, les jassides du
gombo et les pucerons du chou (Gnago et al., 2010). Ses principes actifs (azadirachtine etc)
agissent en produisant des troubles dans l'alimentation de l’insecte et intervenant sur son cycle
hormonal, provoquant des malformations dans le processus de mue, empêchant son
développement normal et sa croissance (Vallet, 2006).
I-4-2 Ail
L’ail est cosmopolite et tire ses origines de l’Asie centrale. Il a été constaté que l’utilisation
massive d’engrais minéraux abaisse sa teneur en produit actif. L’ail peut être utilisé comme
insecticide, insectifuge, fongicide, nématicide, bactéricide et contre les tiques (LVDP, 2020).
Figure 12 : Ail
Source : Maison.com
9
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
II-1 Présentation de la zone d’étude
La production du Gombo et les travaux liés à cette culture ont été effectués dans le champ
d’expérimentation de l’ISAE, au sein même de l’UCAD, situé à N 14°41’19.68’’ et O
17°27’35.28’’
10
Tableau 2 : Températures
Jan Fev Mar Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Dec
Min 18 18 18 19 21 24 25 25 25 25 23 21
Max 26 26 26 25 26 29 30 30 31 31 31 29
Source : TV5 monde 2020
Tableau 3 : Précipitations
Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Dec
Nombre
de 0 0 0 0 0 1 2 11 9 2 0 0
Jours
de pluie
Source : TV5 monde 2020
11
Figure 14: Dispositif expérimental
Figure 16 : Semis
12
II- 4 Entretien-Fertilisation-Traitement
II-4-1 Entretien
- Irrigation
Elle se faisait deux fois par jour, tôt le matin et le soir après le coucher du soleil en début de
culture. En fin de culture, en fonction des précipitations l’arrosage se faisait qu’une seule fois.
Cinq à six arrosoirs de 11 litres étaient apportés par planches (figure 15).
- Démariage
Au bout du 14ieme jour après semi, un démariage a été fait à l’aide d’un transplantoir à raison
d’un plant par poquet.
II-4-2 Fertilisations
- Engrais de poisson
13
C’est la dilution de la solution (sang + sucs) provenant de la fermentation des co-produits de
poisson. Au bout du 21ieme jour, on a apporté le biofertilisant à base d’abats de poisson (figure
17), riche en azote, à hauteur de 1 litre par poquet.
14
II-5 Inventaires des insectes
L’inventaire des insectes ravageurs a été effectué sur les différentes planches et s’est fait sur
tout le plant (figure 19). Seuls les insectes ayant été trouvés sur les organes (feuilles, tiges,
fruits, fleurs) des plantes ont été identifiés et dénombrés puis notées sur des fiches. Les
relevés se faisaient tôt le matin, avant le lever du soleil, deux jours avant et deux jours après
traitement.
Pour les incidences, toutes les feuilles ont été dénombrées et inspectées pour rechercher celles
endommagées et saines à la phase végétative et la phase de floraison.
- Abondance relative
Elle se définit comme étant le nombre total d’individus de chaque espèce par rapport à
l’échantillon total.
Pi = Ni / N
Ni : nombre d’individus de l’espèce
N : nombre total d’individus du peuplement
15
- Fréquence d’occurrence
La fréquence d’une espèce se définit comme étant le nombre de relevés où l’espèce est notée
sur le nombre total de relevés.
F = Vi / VT X 100
Vi : nombre de relevés ou l’espèce est notée
VT : nombre total de relevés
- Incidences
Elle est égal au nombre de pieds attaqués par rapport au nombre de total de pieds.
I = PA / Pt X 100
PA : Pieds attaquées
Pt : Pieds total
- Diversité
L’abondance relative se mesure habituellement par des indices de diversité. L’un des plus
connus est l’indice de Shannon-Wiener (H) (Jayaraman, 1999).
- Rendement au m²
On peut l’a définir comme la production obtenue d’une culture (FAO, 1983).
3Rendement = Production totale (Kg) / Superficie correspondantes (m2)
16
II-8 Traitement des données
Les données brutes sont rangées à l’aide du classeur Excel du logiciel Microsoft office 2013.
Les tests statistiques ont été faits avec le logiciel RStudio. Les données quantitatives ont été
soumises au test de normalité de Shapiro Wilk (au seuil de 5%) et test non parametriques de
Kruskal Wallis a permis de faire l’évaluation du nombre de feuilles endommagés et du taux
d’attaque des fruits en comparant l’efficacité des différents traitements et témoin.
17
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III-1 Résultats
III-1-1 Inventaire des ravageurs de la culture de gombo
III-1-1-1 Abondance des espèces
Au total 3511 individus appartenant à huit (8) especes, reparties daans sept (7)
familles (Ainididae, Coccoidae, Aphididae, Fourmicidae, Geometridae, Aleyrodidae,
Coccidae). Ces familles sont réparties dans six (6) ordres (Orthoptères, Hémiptères,
Hyménoptères, Lépidoptères, Diptères, Coléoptères).
Le tableau 4 montre que A. gossypii et P. viburni ont été plus abondants dans les parcelles à
respectivement 68,58% et 21,62%. Il s’en suit les fourmis qui ont été assez présent avec
7,57%, les chenilles, les criquets, les sauterelles, les coccinelles et Bemisia. tabaci étaient
faiblement représentés durant toute l’expérience.
Tableau 4 : Abondance des différentes espèces
Espèces Chenilles Fourmis A. P. Coccinelles Criquets Sauterelles B. Total
gossypii viburni tabaci
Ni (effectif 16 275 2493 786 3 4 9 5 3591
d'une
espèce)
Pi 0,45 7,57 68,58 21,62 0,03 0,11 0,25 0,14 100%
(abondance
en %)
18
Tableau 5 : Fréquences d'occurrence et incidences
Ordres Familles Espèces Incidences % Occurrence %
Orthoptères Ainidae Sauterelles 4 66,67
Criquets 3 33,33
Hémiptères Coccidae Pseudococcus viburni 30 100
Aphididae A. Aphis gossypii 42 100
Hyménoptères Fourmicidae Fourmis 35 100
Lépidoptères Geometridae Chenilles 5 66,67
Diptères AleyrodidaeB. Bemisia tabaci 3 44,44
Coléoptères Coccidae Coccinelles 2 11,11
19
Figure 23 : Effet du traitement par rapport au pourcentage de feuilles endommagées
20
III-1-4 Rendement de la production en fonction du traitement
Les résultats du traitement sur le rendement n’est pas significatif p = 0,5611. La figure 23
montre que les planches traitées avec la solution d’ail et de neem ont le même rendement que
les témoins que les témoins ont le même rendement.
22
Rendement de la production
L’effet des traitements sur le rendement obtenu est non significatif vu qu’il n’y a pas de
grande différence entre les planches traitées et les témoins. Le rendement moyen obtenu,
inférieur à 3t/ha est considéré comme étant faible si on se base sur les études de Thiaw et al.
(2019) qui affirment que le rendement théorique potentiel des variétés sénégalaises varie entre
8 à 20t/ha. Certains facteurs ont influencé le rendement telle la période culturale peu favorable
à la culture du gombo. En effet Charrier et Hamon (1986) affirment que la culture du gombo
en conditions idéales peut s’avérer très lucrative surtout en contre-saison contrairement à
notre expérience qui s’est fait durant l’hivernage. Comme autre facteur nous avons les
attaques des insectes, les dégâts causés sur les capsules sont négligeables face aux dégâts
causés sur la production de la plante à savoir la destruction de plusieurs boutons floraux par
des insectes non inventoriés causant une réduction de la production. En plus des dégâts liés
aux insectes, il faut noter que la station avait subi des inondations
Conclusion
Cette étude a permis d’inventorier les insectes ravageurs du gombo cultivés dans la station de
l’ISAE, de déterminer leurs incidences sur les plants de gombo et d’évaluer l’effet de ces
ravageurs sur le rendement de la culture. Les résultats révèlent une importante présence de
ravageurs répartis en différentes familles sur la culture du gombo (Ainididae, Aphididae
Aphidoidea, Fourmicidae, Geometridae, Aleyrodidae et Coccidae). Ces ravageurs n’étaient
pas tous en abondance dans la culture et les pucerons dominaient de loin le reste des insectes
présents. Ces pucerons certes nombreux n’ont pas eu d’influence directe sur le rendement à
cause de leur localisation sur le plant (feuilles) et des différents traitements qui ont aidé à
réduire considérablement leur nombre notamment la solution d’ail. Les rendements assez
similaires obtenus pour les témoins et les planches traitées montrent l’inefficacité en réalité
des traitements, causée par les précipitations. Les dégâts causés sur les capsules sont
négligeables face aux dégâts causés liés à la destruction de plusieurs boutons floraux causant
une réduction de la production. En guise de perspective, il serait intéressant de diversifier les
cultures afin de constituer un référentiel de base devant permettre un inventaire exhaustif, et
une priorisation des principaux ravageurs comme la valorisation de l'ensemble des agents de
contrôle naturels qui constituent un outil décisionnel incontournable dans la mise en œuvre de
méthodes de lutte intégrée.
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