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République du Cameroun Republic of Cameroon

************ *********
Paix-Travail- Patrie Peace-Work-Fatherland
********* *********
LIEU : IRAD DE GAROUA
Ministère de l‟Enseignement Ministry of Higher Education
Supérieur **********
Matricule : 17Y313P
********** The University of Maroua
Université de Maroua **********
*********** National Advanced School of
Ecole Nationale Supérieure Engineering of Maroua
Polytechnique de Maroua ************
************ BP / PO box : 46 Maroua
Department of Agriculture,
Département d‟Agriculture, Tel. : +237 222291541/22293112 Animal Husbandry and
Elevage et Produits Dérives Email : polytech@univ-maroua.com by-products
http ://www.enspm.univ.maroua.com

MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES PRÉSENTÉ EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLÔME


D’INGENIEUR DE CONCEPTION EN AGRONOMIE
OPTION : PRODUCTION VÉGÉTALE

Évaluation de l’efficacité de deux méthodes alternatives à l’utilisation


de molécules de synthèse dans la lutte contre la chenille
légionnaire Spodoptera frugiperda sur la culture du maïs (zea mays)
dans la zone cotonnière du Cameroun.

Effectué du 1er février au 1er juillet 2022 à l‟IRAD-Garoua.

Rédigé par :
M. HAMAN ABATE Michael
Matricule : 17Y313P

Encadreur professionnel : Encadreur Académique :


M. HOUSSEINI DJIDA Jacques M. DJOULDE Darman Roger
Professeur à l'Ecole Nationale Supérieure
Attaché de recherche à l‟Institut de Polytechnique de Maroua.
Recherche Agricole pour le
Développement de Garoua.

ANNÉE ACADEMIQUE
1 2021/2022
FICHE DE CERTIFICATION DE L’ORIGINALITE DU TRAVAIL
Je soussigné HAMAN ABATE Michael étudiant à l‟École Nationale Supérieure
Polytechnique de Maroua, matricule 17Y313P atteste que le présent mémoire présenté le 20
juillet 2022 qui a pour thème « Evaluation de l’efficacité de deux méthodes alternatives à
l’utilisation de molécules de synthèse dans la lutte contre la chenille
légionnaire Spodoptera frugiperda sur la culture du maïs (zea mays) dans la zone
cotonnière au Cameroun. » est le fruit de mes propres travaux, effectués à l‟IRAD-Garoua,
sous la supervision du M. DJOULDE DARMAN Roger , Professeur à l‟Université de Marou
et sous l‟encadrement de M. HOUSSEINI DJIDA Jacques attché de chercheur à l‟IRAD de
Garoua et, M. DOKE NOE Socrates Chef service entomologie coton à
l‟IRAD/SODECOTON de Garoua. Ce mémoire est authentique et n‟a pas encore été présenté
pour l‟acquisition de quelque grade universitaire que ce soit.

Nom et visa de l’auteur

HAMAN ABATE Michael

Date ……… /………/…………

Visa du Superviseur Visa du Chef de Département

Pr. DJOULDE DARMAN Roger Pr. PONKA Roger

Date………/………/…… Date……../……./….…

i
FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES SOUTENANCE

Je soussigné HAMAN ABATE Michael, étudiant au département d‟Agriculture,


Élevage et Produits Dérivés, Option Productions Végétales, à l‟École Nationale Supérieure
Polytechnique de Maroua, matricule 17Y313P, ayant présenté le 20 Juillet 2022 devant le jury
susmentionné un mémoire de fin d‟étude en vue de l‟obtention du Diplôme d‟Ingénieur de
Conception en Agronomie sur le thème « Evaluation de l’efficacité de deux méthodes
alternatives à l’utilisation de molécules de synthèse dans la lutte contre la chenille
légionnaire Spodoptera frugiperda sur la culture du maïs (zea mays) dans la zone
cotonnière au Cameroun. ». Atteste que les corrections recommandées au cours de la
présentation du mémoire ont été revu et corrigé conformément aux observations du jury.

Visa de l‟auteur

M. HAMAN ABATE Michael

Date ……./……./…….

Visa de l‟examinateur Visa de l‟encadreur

Dr WASSOUO FELIX Alain Pr. DJOULDE DARMAN


Roger

Date........./......../.......... Date......../.........../...........

Visa du Président de jury Visa du chef de Département

Pr. HAMAWA Youkouda Pr. PONKA Roger

Date ......../......../........... Date............/.........../.......

ii
DEDICACE

Mon Père BOUBA Ngaba et ma Mère DAKE Heleine

iii
REMERCIEMENTS

Le présent mémoire est le couronnement de cinq années d‟études au cours desquelles


plusieurs personnes ont apporté de loin ou de près leur contribution. Il m‟est un devoir
d‟exprimer ma reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à la réalisation
de ce travail. Mes remerciements s‟adressent particulièrement : à

 Mon encadreur Académique Professeur DJOULDE DARMAN Roger enseignant à


l‟Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Maroua, mon encadreur académique,
pour ses lectures critiques malgré ses préoccupations, qui m‟ont permis d‟enrichir
considérablement ce travail ;
 M. LAWE DJAGUE Theodore Chef des Division de Recherche et de
Développement, qui a apporté sa contribution pendant mon stage, notamment sur
l‟exigence les méthodes scientifiques.
 M. DOKE Noé Socrates Chef Service Entomologie coton à la SODECOTON Garoua,
M.YONKI Chargé de Recherche à SODECOTON Garoua et M. HOUSSEINI DJIDA
Jacques Chargé de Recherche à l‟IRAD Garoua qui sont mes encadreurs
professionnels qui ont consacré leur précieux temps pour m‟offrir un meilleur
encadrement durant cette période de stage notamment l‟exigence sur les méthodes
scientifiques qu‟ils ont su m‟imposer et aussi pendant tout mon stage où ils ont eu à
me donner des conseils, le soutien, l‟encadrement sur le terrain et la finalisation de ce
mémoire ;
 Dr BASGA Simon Chef de Station de l‟IRAD de Garoua qui m‟a accordé
l‟opportunité de faire ce stage dans l‟une de ses directions ;
 Aux personnels du Laboratoire d‟Entomologie de la SODECOTON /IRAD
notamment M. BOBE Felix, M. BACHIROU, M. SOULEY Ahmadou, M. ABAKAR,
M. BOUBA Zouroumba, M. NGAMAKOUI Jean, M. MANAÏ Simon, M. BOUGAM
BABANI Narcisse pour leur disponibilité et encouragement durant la période de
stage ;
 Au Pr PONKA Roger, Chef de Département d‟Agriculture, Élevage et Produits
Dérivés, pour ses conseils pédagogiques durant toute ma formation ;
 A tous mes enseignants de ENSPM, qui ont contribué à construire des bases
intellectuelles et scientifiques ayant permis d‟aborder avec confiance, sérénité et
amour, la recherche en milieu rural mais aussi le monde professionnel ;

iv
 A tous mes camarades de la promotion pour tous les moments de joies partagés
ensemble et leur franche collaboration ;
 A toute la famille de WANIE Ngaba et TAIBA Ngaba et M. ZASSIE Elias pour leur
soutien moral et financier durant cette formation ;
 A ma très charmante Bernadette DJODA son encouragement durant toute ma
formation

 Je ne saurai terminer ce propos sans évoquer ma profonde gratitude à tous ceux qui, de
près ou de loin ont contribué de quelques manières que ce soit à ma formation en
général et à la réalisation de ce document en particulier.

v
RESUME

Spodoptera frugiperda (J.E. Smith), communément appelé « Chenille Légionnaire


d‟Automne », est devenu, depuis quelques années, un important ravageur du maïs au
Cameroun. Pour réduire leur dégât sur les cultures, des pesticides chimiques ont été appliqués
souvent non controlé contre ce ravageur ; cependant, vu leur nocivité, il importe de trouver
des alternatives à la lutte chimique. À cet effet, deux méthodes alternatives ont fait l‟objet de
notre étude : Piège à attractif sexuel et Phéromone sexuelle Frugi XP18. Ces méthodes ont été
testées en comparaison avec un insecticide chimique (Coragen) et un témoin absolu (non
traité). Les observations et mesures ont porté principalement sur le niveau d‟infestation, les
nombres des larves visibles, les nombres des feuilles attaquées, les sévérités des attaques et
les nombres des épis attaqués du maïs. Les résultats obtenus révèlent que le piège à attractif
sexuel et le piège à Phéromone sexuelle Frugi XP18 ont permis de réduire significativement
le niveau d„infestation, le cumul de larves visibles et feuilles attaquées ainsi que la sévérité
des attaques. Ainsi les parcelles ayant reçu le piège à confusion sexuelle ont assuré un
meilleur rendement maïs graine que les parcelles non traitées. La présente étude a permis de
définir les modalités d'application de la confusion sexuelle contre Spodoptera frugiperda (J.E.
Smith) sur la culture du maïs .. Quant au nombre d‟épis attaqués, il a été significativement
plus élevé pour la Phéromone sexuelle que pour le piège à attractif sexuel.

Mots clés : Spodoptera frugiperda, Chenille Légionnaire, piège, Phéromone sexuelle,


attractif sexuel.

vi
ABSTRACT

Spodoptera frugiperda, (J.E. Smith), commonly known as “Fall Armyworm (FAW)”,


has recently become a major pest of maize in Cameroon. For its control, chemical pesticides
were theonly solution available; however, given their harmfulness, it urges to find alternatives
that areecofriendly. To this end, two of these alternative methods were the subject of our
study: Sex attractant trap and Sex pheromone Frugi XP18. These methods were tested in
comparison with a chemical insecticide (Coragen) and an absolute control (untreated) in
devices. The observations and measurements related mainly to the level of infestation, the
numbers of visible larvae, the numbers of leaves attacked, the severities of the attacks and the
numbers of attacked maize cobs. The results obtained show that the sex attractant trap and the
sex pheromone trap Frugi XP18 made it possible to significantly reduce the level of
infestation, the accumulation of visible larvae and attacked leaves as well as the severity of
the attacks. Thus, the plots that received the mating disruption trap provided a better corn seed
yield than the untreated plots. The present study has made it possible to define the modalities
of application of mating disruption against Spodoptera frugiperda (J.E. Smith) in the context
of maize farms. As for the number of cobs attacked, it was significantly higher for the sex
pheromone than for the sex attractant trap.

Key words: Spodoptera frugipera, Armyworm, trap, sex pheromone, sexual attractive

vii
TABLE DES MATIERES
FICHE DE CERTIFICATION DE L‟ORIGINALITE DU TRAVAIL .................................. i

DEDICACE ............................................................................................................................... iii

REMERCIEMENTS ............................................................................................................. iv

RESUME ............................................................................................................................... vi

ABSTRACT ............................................................................................................................. vii

LISTE DES ANNEXES .......................................................................................................... xvi

LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES .............................................. xvii

CHAPITRE I : INTRODUCTION GÉNÉRALE ....................................................................... 1

I.1. Contexte et justification ....................................................................................................... 1

I.2. Actualité du sujet ................................................................................................................. 2

I.3. Problématique................................................................................................................... 2

I.4.Questions de recherche...................................................................................................... 4

I.5.Objectifs de recherche ....................................................................................................... 4

I.6. Hypothèses de recherche .................................................................................................. 5

I.7.Importance de l‟étude ........................................................................................................... 5

I.7.1. Importance de l‟étude pour la recherche agricole ......................................................... 5

I.7.2. Importance de l‟étude pour la société ........................................................................... 5

I.7.3. Importance de l‟étude pour l‟environnement ................................................................ 5

I.8. Plan du mémoire .................................................................................................................. 5

CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET REVUE DE LA LITTURATURE. ...................... 7

II.1. Présentation de la structure d‟accueil. ............................................................................ 7

II.1.1. Localisation de l‟IRAD-GAROUA ............................................................................. 7

II.1.2. Historique et la naissance de l‟IRAD .............................................................................. 7

II.1.3 Missions ou objectifs de l‟IRAD ...................................................................................... 7

II.1.4 Organisation administrative de l‟IRAD ............................................................................ 8

II.1.4.1 Conseil d‟administration................................................................................................ 8

viii
II.1.4.2 Direction générale.......................................................................................................... 9

II.1.4.3 Organes de consultation................................................................................................. 9

II.1.4.4 Structures opérationnelles.............................................................................................. 9

II.2.1. Mode de gestion de Spodoptera frugiperda............................................................... 10

II.2.1.1. Concept de luttes culturales .................................................................................... 10

II.2.1.2. Concept de la lutte biologique ................................................................................ 10

II.2.1.3. Concept de lutte chimique ...................................................................................... 10

II.3. Généralités sur le maïs .................................................................................................. 11

II.3.1. Origine de maïs .......................................................................................................... 11

II.3.2. Etude botanique ......................................................................................................... 11

II.3.2.1. Taxonomie de la plante ........................................................................................... 11

II.3.2.2. Morphologie du maïs. ............................................................................................. 12

II.3.2.2.1. Fleur femelle. ....................................................................................................... 12

II.3.2.2.2 Fleur mâle du maïs. ............................................................................................... 13

II.3.5. Maladies et ravageurs. ............................................................................................... 13

II.4. Généralité sur Spodptera frugiperda JE Smith (1797). .................................................... 13

II.4.1. Classification.............................................................................................................. 13

II.4.2. Origine et dispersion .................................................................................................. 14

II.4.3. Cycle biologique ........................................................................................................ 14

II.4.4. Stade œuf ................................................................................................................... 16

II.4.5. Stade larvaire ............................................................................................................. 16

II.4.6. Stade chrysalide ......................................................................................................... 18

II.4.7. Stade adulte ............................................................................................................ 18

II.4.8. Ecologie ..................................................................................................................... 20

II.4.9. Plantes hôtes et dégâts. .............................................................................................. 20

CHAPITRE III : MÉTHODOLOGIE. ..................................................................................... 21

III.1. Présentation des zones d‟étude. ................................................................................... 21

ix
III.1.1. Commune de Touboro. ............................................................................................. 21

III.1.1.1. Localisation géographique. .......................................................... 21_Toc118976194

III. 1.1.2. Climat ................................................................................................................... 21

III. 1.2.3. Relief ................................................................................................................. 21

III. 1.1.3. Sols ....................................................................................................................... 22

III. 1.1.4. Hydrographie ........................................................................................................ 22

III. 1.1.5. Végétation et la flore ............................................................................................ 22

III. 1.1.6. Faune .................................................................................................................... 23

III.1.1.7.1 Population ............................................................................................................ 23

III.1.1.7.2. Groupes ethniques et relation inter ethniques ..................................................... 23

III. 1.1.8. Activités économiques .......................................................................................... 24

III. 1.1.8.1. Agriculture ..................................................................................................... 24

III. 1.1.8.2. Commerce .......................................................................................................... 25

III. 1.1.8.3. Elevage .............................................................................................................. 25

III.1.1.8.4. Artisanat.............................................................................................................. 25

III.1.2. Commune de Sanguéré-Njoï .................................................................................... 26

III.1.2.1. Localisation géographique ..................................................................................... 26

III.1.2.2. Climat .................................................................................................................... 26

III.1.2.3. Végétation. ............................................................................................................. 26

III.1.2.5. Milieu humain........................................................................................................ 27

III.1.3. Commune de Gaschiga ............................................................................................. 28

III.1.3.1. Localisation géographique ..................................................................................... 28

III.1.3.2. Milieu biophysique ................................................................................................ 28

III.1.3.2.1. Climat ................................................................................................................. 28

III.1.3.2.2. Sols ..................................................................................................................... 29

III.1.3.2.3. Relief .................................................................................................................. 29

III.1.3.2.4. Hydrographie ...................................................................................................... 29

x
III.1.3.2.5. Végétation ........................................................................................................... 29

III.1.3.2.6. Faune .................................................................................................................. 29

III.1.3.2.7. Etat de l'environnement ...................................................................................... 30

III.1.3.3. Milieu humain ........................................................................................................... 30

III.1.4. Commune de Ngong. ................................................................................................ 31

III.1.4.1. Localisation géographique ..................................................................................... 31

III.1.4.2. Milieu biophysique ................................................................................................ 31

III.1.4.2.1. Relief .................................................................................................................. 31

III.1.4.2.2. Climat ................................................................................................................. 31

III.1.4.2.3. Sols ..................................................................................................................... 31

III.1.4.2.4. Végétation et flore .............................................................................................. 31

III.1.4.2.5. Hydrographie ...................................................................................................... 32

III.1.4.3. Activités économiques. .......................................................................................... 32

III.1.4.3.1. Agriculture .......................................................................................................... 32

III.1.4.3.2. Commerce ........................................................................................................... 32

III.1.4.3.3. Economie sociale et l‟artisanat ........................................................................... 33

III.1.5. Commune de Mokong. ............................................................................................ 33

III.1.5.1. Localisation géograhique ....................................................................................... 33

III.1.5.2. Description du milieu biophysique ........................................................................ 33

III.1.5.2.2. Sols ..................................................................................................................... 33

III.1.5.2.3. Relief .................................................................................................................. 34

III.1.5.2.4. Hydrographie ...................................................................................................... 34

III.1.5.3. Végétation et Faune ............................................................................................... 35

III.1.5.3.1. Végétation ........................................................................................................... 35

III.1.5.3.1. Faune .................................................................................................................. 35

III.1.5.4. 1. Agriculture ..................................................................................................... 35

III.1.5.4.2. Commerce ........................................................................................................... 36

xi
III.1.5.4.3. Elevage ............................................................................................................... 36

III. 1.1.3.4. Artisanat............................................................................................................. 36

III.2. MATERIELS EXPERIMENTAUX ............................................................................ 36

III.2.1. Matériel végétal ........................................................................................................ 36

III.2.2. Matériel technique .................................................................................................... 37

III.2.3. Méthodes expérimentales : Pièges à attractif sexuel et Phéromones sexuelle Frugi


XP18. .................................................................................................................................... 37

III.2. 3.1. Implantation. ......................................................................................................... 37

III.2.3.2. Dispositifs expérimentaux. .................................................................................... 37

III.2.3.2.1. Dispositif pour Essai Piège à attractif sexuel. .................................................... 37

III.2.3.2.2. Description du piège à attractif sexuel. .............................................................. 38

III.2.3.2.3. Procédures d‟installation ........................................................................................ 39

III.2.3.3. Dispositif pour essai Phéromone sexuelle Frugi XP18 ......................................... 39

III.2.3.4. Description pour essai Phéromone sexuelle Frugi XP18 ...................................... 40

III.2.4.2. Evaluation de l‟incidence de Spodoptera frugiperda en champ ............................... 44

III.6. Conduite de l‟essai....................................................................................................... 45

III.7. Traitement et analyse des données. ............................................................................. 45

CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION ................................................................. 47

IV.1. Présentations et interprétations des résultats pour essai Piège à attractif sexuel et essai
Phéromone sexuelle Frugi XP18. ......................................................................................... 47

IV.1.1. Efficacité des traitements sur le niveau d‟infestation. .............................................. 47

IV.1.1.1. Infestation pour l‟essai piège à attractif sexuel. ................................................... 47

IV.1.1.2. Infestation pour l‟essai Phéromone sexuelle Frugi XP18. .................................... 48

IV.1.2. Efficacité des traitements sur le cumul larve visible. ............................................... 49

IV.1.2.1. Cumul larve visible pour l‟essai piège à attractif sexuel. ...................................... 49

IV.1.2.2. Cumul larve visible pour l‟essai Phéromone sexuelle Frugi XP18. ...................... 49

Le tableau 4 illustre le cumul de larves observées durant toute la période de l‟étude. ........ 49

xii
IV.1.3. Efficacité des traitements sur le cumul des feuilles attaquées par les chenilles la
légionnaire. ........................................................................................................................... 50

IV.1.3.1. Cumul des feuilles attaquées pour l‟essai piège à attractif sexuel......................... 50

IV.1.3.2. Cumul des feuilles attaquées pour l‟essai phéromone sexuelle Frugi XP18. ........ 50

IV.1.4. Efficacité des traitements sur la sévérité ou degré des attaques. .............................. 51

IV.1.4.1. Sévérité ou degré des attaques pour l‟essai piège à attractif sexuel. ..................... 51

IV.1.4.2. Sévérité ou degré des attaques pour l‟essai phéromone sexuelle Frugi XP18. ..... 52

IV.1.5. Efficacité des traitements sur le rendement maïs graine. ......................................... 52

IV.1.5.1. Rendement pour l‟essai Piège à attractif sexuel. ................................................... 52

IV.1.5.2. Rendement pour l‟essai Phéromone sexuelle Frugi XP18. ................................... 53

IV.1.6. Dynamique des papillons capturés par les pièges à attractifs sexuels. ..................... 54

IV.1.6.1. Nombre des papillons piégés par site. ................................................................... 55

VI.2. Discussion ................................................................................................................... 56

CHAPITRE V : CONCLUSION GÉNÉRALE. ...................................................................... 59

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................. 60

Références électroniques ...................................................................................................... 66

ANNEXE ................................................................................................................................. 67

xiii
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Fleur femelle du maïs .............................................................................................. 12


Figure 2: Fleur mâle du maïs.................................................................................................... 13
Figure 3 : Aire de distribution de Spodopetra frugiperda . Source : CABI, 2020. .................. 14
Figure 4: Cycle biologique du spodoptera frugiperda (source : FAO, 2017).......................... 15
Figure 5 : Œuf de Spodoptera frugiperda sur la feuille de maïs. ............................................. 16
Figure 6 : Larves à l‟éclosion (a) ; larve moyen (b) et chenille (c). ......................................... 17
Figure 7: Chrysalide de Spodopetra frugiperda ....................................................................... 18
Figure 8: Mâle adulte (a) et femelle adulte (b) de Spodopetra frugiperda. ............................. 19
Figure 9: Dégât causé sur les feuilles (a) et dégât causé sur l‟épis (b) du maïs par Spodoptera
frugiperda . ............................................................................................................................... 20
Figure 10: Premier bloc d‟expérimentation (parcelle avec piège à attractif sexuel et parcelle
sans piège à attractif sexuel). .................................................................................................... 37
Figure 11: Piège à attractif sexuel. ........................................................................................... 38
Figure 12: Installation de Piège à attractif sexuel. ................................................................... 39
Figure 14 : Deuxième blocs d‟expérimentation ....................................................................... 39
Figure 15 : Piège à Phéromone Sexuelle Frugi XP18 .............................................................. 41
Figure 16: Exemple de distribution des piquets dans la parcelle ............................................. 41
Figure 17: Piquetage de la parcelle pour l‟application de Phéromone sexuelle Frugi XP18. .. 42
Figure 18: Installation de Phéromone sexuelle Frugi XP 18. .................................................. 42
Figure 19: Parcelle contenant de la Phénomène sexuelle Frugi XP18 ..................................... 43
Figure 20: Schéma de la technique d‟échantillonnage. ............................................................ 43
Figure 21: structure d‟un quadrat. ............................................................................................ 44
Figure 22: Histogramme des papillons piégés par site. ............................................................ 55

xiv
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Pourcentages des plants sains et plants attaqués pour essai Piège à attractif sexuel.
.................................................................................................................................................. 47
Tableau 2: Pourcentages des plants sains et plants attaqués de l‟essai Phéromone sexuelle
Frugi XP18. .............................................................................................................................. 48
Tableau 3: Cumul larve visible/Are pour Piège à attractif sexuel. ........................................... 49
Tableau 4: Cumul larves visibles/Are de phéromone sexuelle Frugi XP18. ........................... 49
Tableau 5: Cumul des feuilles attaquées pour Piège à attractif sexuel. ................................... 50
Tableau 6: Cumul feuilles attaquées pour Phéromone sexuelle Frugi XP18. .......................... 51
Tableau 7: Sévérité pour piège à attractif sexuel. .................................................................... 51
Tableau 8: Sévérité des attaques des chenilles : Phéromone sexuelle Frugi XP18. ................. 52
Tableau 9: Pourcentage d‟épis attaqués et rendement maïs graine pour le Piège à phéromone
sexuelle Frugi XP18. ................................................................................................................ 53
Tableau 10 : Pourcentage d‟épis attaqués et rendement maïs graine pour la Phéromone
sexuelle FrugiXP18. ................................................................................................................. 54
Tableau 11: Nombres de papillons piégés par site. .................................................................. 55

xv
LISTE DES ANNEXES

Annexe 1: observation des dommages sur les feuilles du maïs. .............................................. 67


Annexe 2: Indicateur d‟évaluation de la sévérité des attaques de Spodoptera frugiperda ...... 68
Annexe 3: Fiche de comptage de papillons pièges. ................................................................. 69
Annexe 4: Fiche d‟observation phrénologie ............................................................................ 70
Annexe 5: Fiche d‟observation de récoltes de maïs. ................................................................ 71

xvi
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES

ANOVA : Analyse de la Variance

ACF : Action contre la faim

CABI: Center for Agriculture and Bioscience Internationa

DPVC : Direction de la Protection des Végétaux et du Conditionnement

DPGT : Projet de Développement Paysanne et Gestion des Terroirs

ENSPM : Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Maroua

EPPO: European and Mediterranean Plant Protection Organization

FAO : Food and Agriculture Organisation

FRU : Frugiperda

IRAD : Institut de Recherche Agricole pour le Développement

GPS: Global Positioning System

MINEPAT : Ministère de l‟Economie, de la Planification et de l‟Aménagement du Territoir

MINADER : Ministère de l‟Agriculture et Développement Rural

NATESC : National Agricultural Technology Extension Service Center

ONU : Organisation des Nations Unies

PCD : Plan communal de développement

PLCF : Programme de Lutte Contre les Fléaux

SDCC: South Dublin Country Council,

SODECOTON : Société de Développement du Coton u Cameroun

xvii
CHAPITRE I : INTRODUCTION GÉNÉRALE

I.1. Contexte et justification

L‟agriculture en Afrique subsaharienne est le moteur de la croissance économique


pour la majorité des pays et est indispensable à la réduction de la pauvreté ainsi qu‟au
renforcement de la sécurité alimentaire (FAO, 2009). Cependant, celle-ci est caractérisée par
une faible productivité et le problème de déficit alimentaire s‟y pose avec acuité
(Hacquemand, 2008). Selon la FAO, 2012, le nombre de personnes souffrant de la faim dans
le monde atteint 800 000 000. Au Cameroun, le nombre de personnes qui souffrent de sous-
alimentation et meurent de faim est sans cesse croissant (MINADER, 2010). Pourtant dans ce
pays, l‟un des objectifs clés de la recherche agronomique est l‟optimisation des rendements
par unité de surface cultivée, afin de satisfaire les besoins alimentaires (MINADER, 2010)

En effet, la demande mondiale de produits alimentaires augmente considérablement,


sous l‟impulsion de la croissance de la population mondiale, le changement de régimes
alimentaires découlant de l‟urbanisation et de l‟augmentation des revenus réels des ménages,
et la nécessité et l‟engagement de la communauté internationale de sortir la population de la
pauvreté et de la malnutrition. La population mondiale a doublé au cours des 50 dernières
années et devrait atteindre 9 milliards d‟ici à 2050 (ONU, 2013). On estime qu‟elle
augmentera de 246.000 habitants par jour, soit 90 millions de personnes par an (ONU, 2016).

Le Cameroun n‟est donc pas du reste car de 2005 à 2020, sa population s‟est accrue à
un rythme annuel de 2,6% en moyenne (Banque mondiale, 2020). A ce rythme, la population
du Cameroun doublera son effectif dans 16 ans environ, c‟est-à-dire autour de 2037
(MINEPAT, 2010). Cette croissance demographique a engendré une augmentation de la
demande alimentaire des populations (Evgueni et al.,2011). Ceci oblige un accroissement de
la production vivrière et la recherche effrénée des stratégies pouvant contribuer à
l‟augmentation des rendements de cultures et l‟amélioration des revenus des producteurs
(Kimuni et al., 2014). Cette situation est paradoxale puisqu‟en Afrique, près de 80% des
personnes qui ont faim vivent en milieu rural, pratiquent l‟agriculture, stockent et
commercialisent les produits récoltés (FAO, 2017).

D'autre part, la facilité des échanges commerciaux et l‟extension des transports à


grande distance des produits de récolte ont accru la dissémination des agents pathogènes de

1
ces cultures et la contagion des cultures. La modernisation agricole accompagnée de
l‟utilisation intensive et anarchique des produits de traitement phytosanitaire par les
agriculteurs pour lutter contre les nuisibles a également donné une autre forme de résistance
aux chenilles. Cette utilisation incontrôlée de ces pesticides chimiques présente de nombreux
inconvénients parmi lesquelles l‟apparition des formes de résistances chez les ravageurs, la
modification ou réduction de la biodiversité, l‟effet nocif sur l‟environnement.

I.2. Actualité du sujet

La chenille légionnaire d‟automne (Spodoptera frugiperda (JE Smith) a été signalée


pour la première fois sur le continent africain en janvier 2016 (Goergen et al., 2016). Des
études ont révélé que le ravageur est présent dans presque toute l‟Afrique sub-saharienne, où
il provoque des dégâts considérables, en particulier dans les champs de maïs, sorgho et
d‟autres cultures. Actuellement, plus de 30 pays ont identifié le ravageur sur leurs territoires.
Les preuves actuelles suggèrent que le type de chenille légionnaire d‟automne introduit en
Afrique est l‟haplotype originaire du sud de la Floride (États-Unis) et des Caraïbes.

Les conditions agro écologiques généralement favorables à la chenille légionnaire en


Afrique suggèrent qu‟elle deviendra un ravageur endémique et multi générationnel en
Afrique. Les papillons de la chenille légionnaire d‟automne ont des comportements à la fois
migratoires et de dispersion beaucoup plus localisée.

I.3. Problématique

Les performances de la chenille légionnaire sont fort encourageantes mais


malheureusement, le secteur est confronté à de nombreuses difficultés notamment
l‟appauvrissement des sols, la pression des bio-agresseurs des cultures, etc., qui risquent de
remettre en cause ces progrès de ce ravageur. En effet, le pays a connu l‟invasion d‟un
ravageur, Spodoptera frugiperda J.E Smith, signalé pour la première fois en Afrique
occidentale et centrale en 2016 (Goergen et al., 2016. Ce bio-agresseur se nourrit de feuilles
et de tiges de plus de 80 espèces végétales appartenant à 27 familles notamment le maïs, le riz
et le sorgho (Zenner et al., 2007 ; Parsanna et al., 2018). Pour contrer l‟incidence du bio-
agresseur, les agriculteurs font recours aux pesticides chimiques de synthèse engendrant ainsi
une hausse de l‟utilisation des pesticides, très souvent dangereuse, avec comme corollaire
2
l‟augmentation des risques de mortalité humaine par intoxication déjà trop élevés selon
Williamson (2008). A cela vient s‟ajouter les effets néfastes sur l‟environnement et les
animaux comme le soulignait (Toé en 2010). En plus, la mauvaise utilisation des pesticides,
même homologués, par les producteurs augmente les risques de développement de résistance
à certaines molécules utilisées comme cela est déjà signalés dans d‟autres contrées pour
d‟autres ravageurs de la même famille notamment S. litura (Wang et al., 2009 ; Ahmad et
Arif., 2007 ; Hong et al., 2013). Ce phénomène est plus remarquable dans certaines zones du
pays comme la région du Nord et de l‟Extrême Nord, qui font frontière avec le Nigeria donc
disposant d‟un grand marché constituant une plaque tournante dans la commercialisation des
pesticides de tous genres.

Il s‟avère donc nécessaire de repenser les méthodes utilisées dans la lutte contre ce
ravageur en vue de protéger les petites exploitations agricoles déjà vulnérables. Cela devrait
débuter par une meilleure connaissance de la biologie et de l‟écologie du bio agresseur dans
ce nouvel environnement. En effet, le maïs, le sorgho et le riz ont été cités comme hôtes de ce
ravageur dans le pays (DPVC, 2018). Selon Jacobs et al., (2018) et Michael et al. (2018),
deux souches de Spodoptera frugiperdaont été identifiées par la caractérisation moléculaire
sur le maïs et le riz en Afrique du Sud et en Ouganda respectivement. Cokola (2019) a
également mis en évidence deux souches de ce bio-agresseur au Congo. La lutte physique
mais dont l‟utilisation reste limitée par manque de sensibilisation sur leur existence et
l‟absence de recommandations standards (FAO, 2018).

Au Cameroun, les premiers dégâts liés à la Chenille légionnaire d‟automne ont été
découverts en décembre 2015. En 2017, sa présence est attestée dans six des dix régions du
pays, causant des ravages considérables à des cultures variées. Un plan d‟action national de
lutte est élaboré et validé en novembre 2017, suivi de la finalisation d‟un plan stratégique
national (FAO, 2020).

En effet, l‟utilisation des insecticides chimiques a été privilégiée pour faire face à ces
groupes importants et diversifiés de ravageurs (Vaissayre et al., 2006). Dès leur apparition, les
insecticides de synthèse ont séduit par leur efficacité et les bénéfices qu‟ils engendraient
immédiatement (Crétenet et al.,2015). De façon générale, l‟avènement des pesticides a permis
d‟interrompre l‟action des ravageurs et ces derniers ont été pris comme une panacée avant de
connaître le frein (Guèye.,2012). De ce faite, l‟utilisation excessive des pesticides de synthèse
a favorisé l‟accoutumance puis la résistance des ravageurs. Les pesticides sont également

3
devenus préoccupants du point de vue de la santé des populations, de l‟environnement et de la
déperdition de la biodiversité (Multigner, 2005, Adam et al., 2010).

Le présent travail s‟inscrit donc dans la logique à la recherche de méthodes


alternatives, respectueuses de l‟environnement, à la lutte chimique contre Spodoptera
frugiperda.

I.4.Questions de recherche

Au Cameroun, les données sur la gestion durable de ce ravageur sont peu documentées et
peu connues par les paysans. Ce mémoire s‟inscrit dans le cadre d‟une réponse à la gestion
biologique de la chenille légionnaire dans la zone cotonnière au Cameroun. Pour ce faire,
nous essayerons de répondre aux questions suivantes :

 Quelle est l‟efficience des deux méthodes : Piège à attractif sexuel et Phéromone sexuelle
Frugi XP18dans la gestion de la chenille légionnaire automne ?
 Quelle est l‟incidence de la chenille légionnaire sur la culture du maïs de ces zones ?
 Quel est l‟impact de ces méthodes alternatives aux molécules de synthèse sur le
rendement du maïs ?

I.5.Objectifs de recherche

La présente étude a pour but d‟évaluer l‟efficacité des deux méthodes : Pièges à attractif
sexuel et Phéromone sexuelle Frugi XP18 dans la lutte contre la chenille légionnaire
d‟automne Spodoptera frugiperda dans la zone cotonnière au Cameroun. De façon spécifique
elle vise à :

 Evaluer l‟incidence du bioagreseur (Spodoptera frugiperda) sur les paramètres


morphologiques (feuilles et épis) de Zea mays en culture dans la zone cotonnière ;
 Evaluer l‟efficacité des deux méthodes alternatives : Pièges à attractif sexuel et
Phéromone sexuelle Frugi XP18 contre la chenille légionnaire automne (Spodoptera
frugiperda );
 Etudier le dynamisme des papillons piégés durant toute la période de culture et dans
chaque site pour l‟essai Piège à attractif sexuel dans le site de Touboro, Gaschiga,
Sangueré Njoi et Mokong.

4
I.6. Hypothèses de recherche

Pour ce travail, les hypothèses suivantes peuvent être émises :

 La présence de la chenille légionnaire d‟automne occasionne d‟importants dégâts


(feuilles et tiges rongées, épis perforés …) sur les cultures du maïs dans ces différentes
zones ;
 Les deux méthodes proposées sont des moyens efficaces pour la lutte contre la
chenille la légionnaire ;
 Les sites de Touboro et Sangueré Njoi enregistre les plus grands nombres de papillons
piégés en fin Juillet et début Août.

I.7.Importance de l’étude

I.7.1. Importance de l’étude pour la recherche agricole

La recherche agricole à travers cette étude pourra avoir une solution aux problèmes de
baisse de rendement agricole causé par la chenille légionnaire sur le maïs.

Contribuer à la recherche d‟alternatives innovantes à la lutte chimique dans une


perspective de lutte alternative contre la chenille légionnaire d‟automne au Cameroun.

I.7.2. Importance de l’étude pour la société

Cette étude à travers les solutions qu‟elles apportent pour la protection du maïs permet
aux agriculteurs de répondre à la croissance démographique accélérée en rendant disponible
les rendements satisfaisant pour rassurer la sécurité alimentaire.

I.7.3. Importance de l’étude pour l’environnement

L‟étude de l‟efficacité des pièges à phéromones permet non seulement d‟augmenter


des rendements, mais aussi permet la protection de l‟environnement dans la mesure où le
produit est localisé dans le piège sans touché le sol.

I.8. Plan du mémoire

Le présent mémoire s‟articule autour de cinq chapitres.


 Le premier chapitre présente une introduction générale.

5
 Le deuxième présente le cadre théorique et la revue de la littérature.
 Le troisième chapitre porte sur la méthodologie utilisée,
 Le chapitre quatre présente les résultats et discussion,
 Et enfin, une conclusion générale au chapitre cinq.

6
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET REVUE DE LA
LITTURATURE.

II.1. Présentation de la structure d’accueil.

II.1.1. Localisation de l’IRAD-GAROUA

L‟IRAD-GAROUA (Institut de Recherche Agricole pour le Développement) qui


constitue notre structure de stage d‟insertion professionnelle est située à une dizaine de
kilomètres de la ville de Garoua sur la route nationale Garoua ŔN‟gaoundéré. Cette station est
sous la dépendance du centre régionale de Maroua. Elle est située dans le village Sangueré-
Paul Arrondissement de Garoua 3eme, département de la Bénoué et région du Nord avec pour
coordonnées géographique 09-19° de la latitude Nord et 13°-28°de longitude Est.

II.1.2. Historique et la naissance de l’IRAD

L‟institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) est n établissement


public doté de la personnalité morale et de l‟autonomie financiers. Il a été créé par le décret
présidentiel N°96/050 du 12 mars 1996 et réorganisé par le décret N° 2002/230 du 6
septembre 2002. Il est placé sous la double tutelle du ministère chargé de la recherche
scientifique et de l‟innovation et du ministère de finance. Cette création est le fruit de
nombreuses améliorations survenues dans la gestion des activités de recherche agricole au
Cameroun. En effet, la recherche agricole au Cameroun a commencé avant l‟indépendance
avec une multitude d‟institut français.

II.1.3 Missions ou objectifs de l’IRAD

L‟IRAD a pour soucis, celui de répondre aux préoccupations et besoins des acteurs et
francs-tireurs du secteur agricole. Pour cela il doit : En tant que centre de référence en matière
de recherche agricole, l‟IRAD est l‟outil privilégié d‟élaboration de ces innovations attendues.
De ce fait, son objectif principal est d‟assurer la conduite des activités de recherche visant la
promotion du développement agricole dans les domaines des productions végétales, animales
et halieutiques, forestières et environnementales ; ainsi que des technologies alimentaires et
agro-industrielles. La réalisation et l‟atteinte de cet objectif, l‟IRAD est chargé de plusieurs
missions à savoir :

7
 Mettre en œuvre une programmation scientifique autour des axes prioritaires pour le
développement du pays à partir des besoins réels des utilisateurs tant sur le plan
national que dans chacune des zones agro écologiques ;
 Assurer la gestion durable des ressources de base et la conservation de
l‟environnement ;
 Favoriser la valorisation et mettre à la disposition des utilisateurs de la recherche des
données technologiques répondants à leurs besoins ;
 Rechercher et mettre à la disposition des utilisateurs toutes les informations ayant un
impact sur le développement agricole ;
 Faire des recherches pour promouvoir le développement agricole, pour assurer la
sécurité alimentaire et réduire la pauvreté ;
 Mettre en œuvre une programmation scientifique autour des axes prioritaires pour le
développement du pays, à partir des besoins des utilisateurs ;

L‟IRAD exerce plusieurs activités scientifiques. Ses activités dépendent de cinq


domaines scientifiques à savoir : cultures annuelles, cultures pérennes, productions animales
et halieutiques, forêt, sols et environnement et systèmes de production, économie et sociologie
rurales (IRAD, 2015)

II.1.4 Organisation administrative de l’IRAD

L‟IRAD est une structure décentralisée à double dimension, avec d‟une part le conseil
d‟administration et la direction générale et d‟autre part les organes consultatifs et les
structures opérationnelles périphériques.

II.1.4.1 Conseil d’administration

Il définit et oriente la politique générale de l‟institut et évalue sa gestion dans les


limites fixées par son objet social. Aussi, le conseil d‟administration détient le pouvoir de
décision pour la bonne marche du service en cas de vacance du directeur général pour cause
de décès de démission ou d‟empêchement définitif.

8
II.1.4.2 Direction générale

Elle est placée sous l‟autorité d‟un directeur général assiste d‟un directeur adjoint, tous
deux sont nommés par décret du président de la république pour un mandat de trois (03) ans
renouvelable deux (2) fois. Le directeur général est chargé de la gestion et de l‟application de
la politique générale de l‟IRAD, sous le contrôle du conseil d‟administration à qui il rend
compte régulièrement de la gestion.

II.1.4.3 Organes de consultation

 Les comités régionaux des programmes, le comité scientifique et celui national des
programmes sont les trois principaux organes consultatifs de l‟institut au niveau
régional et national.
 Les comités régionaux des programmes constituent l‟outil primordial d‟expression de
la demande permettant d‟identifier et d‟apprécier les priorités de la demande locale en
termes de besoins de recherche.
 Le comité scientifique assiste et conseille la direction scientifique dans la définition et
l‟élaboration des programmes de recherche liés aux besoins prioritaires tant au plan
national qu‟au niveau régional.
 Le comité national des programmes quant-a-lui juge de la pertinence des programmes
de recherche de l‟institut et émet son avis sur les résultats des recherches et formules
des recommandations.

II.1.4.4 Structures opérationnelles

L‟institut dispose des structures opérationnelles de recherche qui sont des lieux
d‟implantation et d‟exécution des activités scientifiques et techniques de l‟institut,
représentant les unités décentralisées et réorganisées de la recherche agricole. Chaque centre
est dirigé par un chef de centre qui représente le directeur dans la zone de compétence.

9
II.2. Présentation du cadre conceptuel et de sa clarification.

II.2.1. Mode de gestion de Spodoptera frugiperda


Pour contrôler le ravageur et réduire les pertes de production qu‟il pourrait provoquer,
plusieurs méthodes de contrôles sont mises en œuvre regroupant des méthodes agronomiques,
biologiques, génétiques, chimiques et alternative à la méthode chimique.
II.2.1.1. Concept de luttes culturales
La lutte culturale consiste à appliquer des techniques culturales adaptées (rotation,
association des cultures). Elle a pour but de rompre le cycle biologique des déprédateurs ou de
les éliminer de la plante à tous les stades de leur développement.
Selon Leginbill en 1928, le désherbage des champs de cultures attaquées par
Spodoptera frugiperda constitue un moyen efficace pour réduire les dégâts causés par le
ravageur. Il confirme que les infestations sont trop importantes sur des cultures comme la
luzerne, de les couper pour en faire du foin et de creuser un sillon autour de la culture pour
empêcher le mouvement des larves hors de celle-ci.
II.2.1.2. Concept de la lutte biologique
La lutte biologique peut être définie comme l‟utilisation d‟organismes vivants
(parasites, prédateurs ou agents pathogènes) pour réguler la population d‟un organisme à des
densités inférieures à celles qui se produisent en leur absence
II.2.1.3. Concept de lutte chimique
La lutte chimique est utilisée soit pour perturber la biologie des ravageurs, soit pour les
tuer. Dans le premier cas, ce sont des substances chimiques susceptibles de jouer un rôle sur
le comportement des ravageurs. Dans le second cas, on utilise des produits toxiques.
 Pièges à phéromone sexuelle Frugi XP18
Lors de la phase de reproduction, les insectes émettent des phéromones pour se
signaler aux individus de l'autre sexe. Cette pratique est utilisée pour piéger les insectes
parasites. Les pièges se composent de deux éléments :
 Un diffuseur de phéromones synthétiques (capsules), spécifiques à un insecte, destiné
à attirer les mâles
 Un système de capture qui se présente le plus souvent sous la forme d'une « boîte
entonnoir » que l'on remplit d'eau, ou d'une plaque engluée disposée dans une «
maisonnette » de forme triangulaire (pièges Delta).

10
II.3. Généralités sur le maïs

II.3.1. Origine de maïs

Le maïs aussi appelé blé d'Inde au Canada est une plante tropicale herbacée annuelle,
largement cultivée comme céréale pour ses grains riches en amidon, mais aussi comme plante
fourragère (Baubricourt Hedin., 1988.) Cette espèce, originaire d‟Amérique centrale, était
déjà l'aliment de base des Amérindiens avant la découverte de l'Amérique par Christophe
Colomb (Laomonier, 1979). La plante fut divinisée dans les anciennes civilisations
d'Amérique centrale et méridionale. Le maïs est aujourd'hui cultivé partout dans le monde et
est devenu la première céréale mondiale devant le riz et le blé (Carraretto Maryse., 2005).

II.3.2. Etude botanique

II.3.2.1. Taxonomie de la plante

Selon (Iltis et Doebley, 1980 ; Doebley., 1990 a)

Le maïs appartient à la classification suivant :

Règne : végétal

Sous-Règne : Tracheobionta

Division : Magnolio

Classe : Liliopsidées

Sous classe : Commeliniadae

Ordre : cypérales,

Famille : Poacées,

Sous-famille : panicoidées,

Tribu : Maydeae

Genre : Zea

11
Espèce : Zea mays.

Sous-espèce : Zea mays sub sp

II.3.2.2. Morphologie du maïs.

La tige se compose d'un grand nombre entre-nœuds, et chaque nœud en trouve s'insère
alternativement une feuille. Les feuilles sont de grandes tailles jusqu'à 10 cm de largeur et 1m
de longueur. Le gaine couvre peu épaisse et le rectangle du corps lame dans la barre. Est
parfois pédoncule tige de maïs d'urgence de plus en plus sur la plante, Talle observe le thalle
une jambe base principale de la jambe secondaire spécifique. Racine contient un grand
nombre d'exposants radicaux, qui sont générés sur le contrat trouvé dans base de la tige,
formant col Couronne successive. Soyez racines denses et jusqu'à une profondeur de 1m.
Quant à la fleur dans la plante de maïs soit un seul sexe, accumule dans les fleurs mâle ou
oreilles de véhicules femelles.

II.3.2.2.1. Fleur femelle.

Dans l'aisselle de chaque feuille (10 à 20 rangée de la fleur féminine. Soyez tiges Une
seule de la pointe fertile entourée de feuilles et de petite variable. A maturité sèche pot pollen
éventuellement Terminal peut également inclure pic à environ 500 comprimés matures et
parfois 1000 grains (Ruiz et al., 2002)

Figure 1 : Fleur femelle du maïs

12
II.3.2.2.2 Fleur mâle du maïs.

Selon le (Eagles et Lothrop., 1994) La fleur mâle montre après la feuille finale, comme
un petit épi de pointe, qui comprend des tiges à fleur au deux trois draconienne. Un grain de
maïs de trois différentes parties principales consiste)

Figure 2: Fleur mâle du maïs

II.3.5. Maladies et ravageurs.

Le maïs (Zea mays) occupe en second lieu après le blé en termes de production dans le
monde. Il est l'une des cultures agricoles les plus importantes en Afrique (FAO, 1996). Le
maïs est utilisé dans de nombreux produits alimentaires de sorte qu'il est la plus grande source
d'énergie pour les humains et les animaux (IITA, 2006).

II.4. Généralité sur Spodptera frugiperda JE Smith (1797).

II.4.1. Classification.

La chenille légionnaire d'automne (CLA), Spodoptera frugiperda Smith, (1797) est


une noctuelle originaire des régions tropicales et subtropicales des Amériques. Identifiée par
J.E. Smith en 1797 sous l‟appellation Phalæna frugiperda appartient à la famille des
Noctuidae ou papillons de nuit de l‟ordre des lépidoptères. La famille des Noctuidae constitue
la plus grande de toutes les familles de lépidoptères et comprend un certain nombre d'espèces
qui sont très destructrices pour les cultures céréalières et fourragères (Luginbill, 1928). Une

13
classification de cette noctuelle selon CABI (2020) est la suivante : La chenille légionnaire
d‟automne appartient au domaine des Eukaryota, règne des Metazoa, phylum des Arthropoda,
classe des Insecta, ordre des Lépidoptèra, famille des Noctuidae, genre Spodoptera et espèce
Spodoptera frugiperda.

II.4.2. Origine et dispersion

Spodoptera frugiperda (J.E. Smith, 1797) est originaire des régions tropicales et
subtropicales des Amériques. Il vit toute l‟année du Sud de l‟Argentine au Nord de la Floride
et du Texas (Early et al., 2018 ; CABI, 2018), au Brésil (Clark et al., 2007, Matti et Patil,
2019) et dans la majeure partie des pays du continent américain (EPPO, 2018). Le ravageur a
été signalé pour la première fois en Afrique de l‟Ouest (Benin, Nigéria, Sao Tomé-et-
Principe et Togo) en 2016 (Goergen et al., 2016). Cette apparition est suivie d‟une invasion
de toute l‟Afrique au Sud du Sahara majoritairement au cours de l‟année 2017 (EPPO, 2018).
Sa présence sur le continent asiatique a été confirmée en 2018 en Inde (Ganiger et al., 2018 ;
Sharanabasappa, 2018 ; Srikanth, 2018 ; Chormule, 2018), à Myanmar (IPPC, 2019), au Nord
de la Thaïlande (IPPC, 2018) et dans la province de Yunnan en 2019 (NATESC, 2019).

Figure 3 : Aire de distribution de Spodopetra frugiperda .


Source : CABI, 2020.

II.4.3. Cycle biologique

Le cycle de vie de Spodoptera frugiperda est variable en fonction des conditions du


milieu. Il dure 30 jours en Eté, 60 jours pendant le printemps et l‟automne et 80 à 90 jours
pendant l‟hiver (Capinera, 2017). Poornima et al., (2019) soulignaient que la femelle adulte

14
peut vivre pendant 10 à 40 jours en moyenne contre une moyenne de 8 à 60 jours pour le mâle
à une température comprise entre 20-24°C et une humidité relative 60 à 70%. Ramirez et al.,
1987 précisaient que la durée du cycle décroit avec la température et l‟optimum se situe à
28°C. Selon la même source, à une température de 10,9°C, il faut 559 degré-jours à
Spodoptera frugiperda pour boucler son cycle de développement. Débora et al.,2019 disaient
par ailleurs qu‟une température de 25±1°C, une humidité relative de 70±10% et une durée
d‟éclairage de 14h induisaient une durée moyenne de 2,69 ; 13,73 et 9,24 jours pour les stades
œuf, larvaire et chrysalide respectivement. Le nombre de cycle est également variable en
fonction de la période de l‟année. La diapause n‟existant pas chez cette espèce de lépidoptère,
les infestations peuvent survenir toute l‟année (Prasanna et al., 2018) dans les régions où elle
est endémique avec, selon Thévenot et Dupont (2019), 4 à 6 générations par an sous les
tropiques et une à deux générations dans les régions nordiques. Le cycle de vie implique
principalement quatre stades : le stade œuf, le stade larvaire, le stade chrysalide et le stade
adulte.

Figure 4: Cycle biologique du spodoptera frugiperda (source : FAO, 2017)

15
II.4.4. Stade œuf

L‟œuf de la chenille légionnaire d‟automne est « oblate-sphéroïdal » mesurant 0,39


mm de hauteur et 0,47 mm de diamètre (Leginbill, 1928 ; Capinera, 2017, Prasanna et al.,
2018). Les œufs sont généralement pondus en masse de deux à quatre couches de 150 à 200
œufs sur les feuilles (CABI, 2019), à la base de la plante (photo 1) mais également dans les
verticilles et une femelle peut, au cours de sa vie, pondre 1500 à plus de 2000 œufs (Capinera,
2017, Prasanna et al., 2018, CABI, 2019). Les masses d‟œufs sont recouvertes d‟une couche
d‟écailles grisâtre (Prasanna et al., 2018). D‟abord vert pale à la ponte puis jaunâtre, les œufs
deviennent noirs avant d‟éclorent (Capinera, 2017) après une période d‟incubation de 2 à 3
jours entre 20 et 30°C (Prasanna et al., 2018 ; CABI, 2019).

Figure 5 : Œuf de Spodoptera frugiperda sur la feuille de maïs.


Source : Prasanna et al., 2018.
II.4.5. Stade larvaire

On dénombre six stades larvaires, occasionnellement cinq stades (CABI, 2019) chez
Spodoptera frugiperda et chaque stade présente des caractéristiques propres (Leginbill, 1928 ;
Prada, 2017 ; Capinera, 2017 ; Prasanna et al., 2018). En effet, le premier stade dite stade L1
présente à l‟éclosion une tête plus grosse (photo 6a) que le reste du corps de couleur verdâtre
avec des soies visibles sur tout le corps (Guzmán, 2017). Les larves de stade L1 se nourrissent
des coquilles dont elles sont issues avant de se disperser à la recherche de nourriture après 4 à
10 heures d‟immobilité (Leginbill, 1928). Les jeunes chenilles peuvent tisser et se suspendre à
des fils de soie et, aidées par le vent peuvent se retrouver sur de nouvelles plantes (FAO,
2018). Au fur et à mesure de son développement, la tête devient de plus en plus
proportionnelle au reste du corps et les soies sont moins visibles. Au stade L2, elle a l'air

16
hyalin c‟est- à -dire devient transparent comme le verre, des tubercules à partir desquels se
développent les soies et des bandes latérales rougeâtres deviennent plus visibles. Au stade L3,
les bandes latérales rougeâtres sont évidentes et on observe une bande sombre sur le côté. Les
trois derniers stades (L4, L5, L6) sont typiquement de couleur foncée, avec des motifs de
couleur variable en fonction de leur régime alimentaire et d'autres facteurs. La capsule
céphalique est traditionnellement de couleur foncée, allant du brun au noir. Au début du stade
L4, la larve présente des tubercules presque incolores et sa tête devient hyaline, presque
transparente. A ce stade, le front de la larve peut être marqué d‟un “Y” (photo 6b) blanc
inversé (Prasanna et al., 2018). Le stade L5 est marqué par une coloration marron foncé,
tandis que ses soies sont à peine visibles. Le dernier stade a un aspect perceptible : les
segments sont à peine visibles, sa surface est brillante et une tache rougeâtre devient visible
sur le premier segment thoracique, facilitant l‟identification de ce stade. Les larves ont
également un motif distinct de quatre "points" sur le huitième segment abdominal (Jarrod et
al., 2015). Les larves ont tendance à se dissimuler pendant les périodes plus ensoleillées de la
journée

a b c

Figure 6 : Larves à l’éclosion (a) ; larve moyen (b) et chenille (c).

Source : Prasanna et al. 2018.

La durée de la phase larvaire varie en fonction des conditions climatiques et on


l‟estime à environ 14 jours pendant les mois chauds d‟été et à 30 jours pendant la période
froide. Le sexe influence également la durée du stade larvaire selon Débora et al., (2019) qui
ont démontré que les stades L5 et L6 étaient plus longues chez la femelle que chez le mâle. Le
temps moyen de développement selon Pitre & Hogg (1983) est de 3,3 ; 1,7 ; 1,5 ; 1,5 ; 2,0 et
3,7 jours pour les stades 1 à 6, respectivement à 25°C.

17
II.4.6. Stade chrysalide

La chenille légionnaire d‟automne se chrysalide normalement dans le sol à une


profondeur de 2 à 8 cm (Capinera, 2017 et Prasanna, et al., 2018). Juste avant ce stade, la
larve adulte cesse de se nourrir pendant la période prénuptiale, et devient d‟abord verdâtre
puis marron vif (Poornima, 2019). Elle construit un cocon lâche de 20 à 30 mm de longueur
en liant les particules du sol à la soie (Prasanna et al., 2018). La chrysalide est de couleur brun
rougeâtre mesurant entre 14 à 18 mm de longueur et environ 4,5 mm de largeur.

Figure 7: Chrysalide de Spodopetra frugiperda

La distance entre l'ouverture génitale et la fente anale peut être utilisée pour distinguer
la pupe femelle de la pupe mâle. Elle est plus importante chez la femelle que chez le mâle
(Sharanabasappa et al., 2018b). La chrysalide de Spodoptera frugiperda supporte mal une
exposition prolongée au froid et sa durée de vie est influencée par les conditions climatiques
mais aussi le sexe. Elle est d‟environ 8 à 9 jours pendant l‟été, mais peut atteindre 20 à 30
jours pendant les périodes de froid (Prasanna et al., 2018). Débora et al.,2019 notaient que la
durée du développement prénuptial ne diffère pas selon le sexe. Toutefois, selon la même
source, au stade de la nymphe, la durée de la période de développement des femelles était
significativement plus courte que celle des mâles.

II.4.7. Stade adulte

La longueur du corps du mâle (photo 8a) est de 1,6 cm et l'envergure des ailes de 3,7 cm
(CABI, 2019). L'aile antérieure est tachetée (brun clair, gris, paille) avec une cellule discale
contenant de la couleur paille sur les trois quarts de la surface et brun foncé sur un quart de la

18
surface avec des taches blanches triangulaires à l'extrémité et près du centre de l'aile
(Prasanna et al., 2018 ; CABI, 2019). La longueur de la femelle (photo 8b) est de 1,7 cm et
l‟envergure de ses ailes est de 3,8 cm. Les ailes antérieures des femelles sont moins nettement
marquées, allant d'un brun grisâtre uniforme à une fine marbrure de gris et de brun. Les ailes
postérieures sont de couleur paille avec un bord brun foncé (CABI, 2019). La durée de vie des
adultes est estimée à 10 jours en moyenne, avec une fourchette de 7 à 21 jours environ
(Luginbill, 1928 ; Capinera, 2017).

a b

Figure 8: Mâle adulte (a) et femelle adulte (b) de Spodopetra frugiperda.

Source : Capinera, 2017 Credits : Lyle Buss, UF/IFAS

19
II.4.8. Ecologie
Spodoptera frugiperda, sans doute d‟origine tropicale n‟a aucun stade de son cycle de
développement qui passe l‟hiver aux Etats-Unis (Luginbill, 1928). Les facteurs climatiques
dont la température jouent un rôle capital dans la croissance et le développement de S.
frugiperda. C‟est une espèce adaptée aux régions chaudes et dont la durée du cycle décroît
avec la température, l‟optimum se situant à 28°C (Ramirez, 1987). Au-delà de 30°C les ailes
des adultes ont tendance à se déformer selon les mêmes auteurs. Débora et al., (2019) ont
obtenu des taux de survie des stades œuf, larvaire, pré-pupal et nymphal de 97,40, 98,33,
99,32 et 97,95 % respectivement. Simmons (1993) n‟a obtenu aucune émergence d‟adulte à
partir des nymphes de Spodoptera frugiperda à 10°C et à 40°C et leur survie est réduite à 15
et à 35°C avec un nombre important de déformation. Les sols sablo-argileux ou argilo-sableux
conviennent à la nymphose et à l'émergence des adultes (CABI, 2020).
II.4.9. Plantes hôtes et dégâts.
Spodoptera frugiperda est un ravageur polyphage qui s‟attaque à une large gamme de
plantes avec une nette préférence pour les Poacées (Casmuz et al., 2010). Le maïs est l‟une
des cultures les plus attaquée par Spodoptera frugiperda et pourrait en constituer l‟un des
ravageurs les plus difficiles à contrôler (Bessin, 2003). Les dégâts se manifestent par la perte
de la zone photosynthétique, des dommages structurels dans le verticille, la verse et des
dommages causés aux grains (Chimweta, 2019). Ces pertes de la qualité des graines et la
baisse des rendements sont principalement liées à l‟alimentation des larves âgées dans les
verticilles et les épis (Abrahams, et al., 2017 et Capinera, 2017). Les larves du Spodoptera
frugiperda attaquent toutes les parties aériennes du maïs : les tiges, les feuilles, les fleurs et les
épis (MAIGA, 2017 ; MADOUGOU et al.,2017 et ALI et al., 2017.

a b

Figure 9: Dégât causé sur les feuilles (a) et dégât causé sur l’épis (b) du maïs par
Spodoptera frugiperda .

20
CHAPITRE III : MÉTHODOLOGIE.

III.1. Présentation des zones d’étude.


III.1.1. Commune de Touboro.
III.1.1.1. Localisation géographique.
La commune de Touboro est créée par décret n° 1982/117 du 27 juin 1982 compte 196
Villages. Elle est rurale en partie, car depuis ces dernières années les villes comme Touboro
centre, Mbaïmboum, Mbang-Rey prennent une allure urbaine. Elle s‟étend sur une superficie
de 85 000 kilomètres carrés. Elle compte près de 377 637 habitants. Administrativement, cette
commune dépend de Tcholliré qui est le chef-lieu de Département du Mayo-Rey
III. 1.1.2. Climat

Le climat se subdivise en deux saisons. Une saison pluvieuse assez longue qui dure en
moyenne 7 mois (source MINADER Touboro). Au cours de celle-ci, les précipitations
annuelles varient entre 1000 et 1 500 millimètres (source SDCC Touboro). Elles s‟étalent
d‟avril à octobre. Elles connaissent des trêves allant jusqu‟à quarante jours. Les grandes pluies
se concentrent autour des mois de juillet et août. La saison sèche dure cinq mois allant de
novembre à mars. Elle se particularise par une forte chaleur. La température la plus basse
avoisine 15°C, et la plus haute atteint 45°C. Les variations thermiques journalières sont de
l‟ordre de 5°C. Les variations annuelles sont plus importantes, elles sont de l‟ordre de 30°C.
Ce climat est de type soudanien.

III. 1.2.3. Relief

Le relief est fortement accidenté. Il est fait de montagnes, d‟espaces particulièrement


élevés dominant des bas-fonds aux caractéristiques assez complexes.

Mbora : Colline située au Nord de Touboro. Elle regorge des ressources naturelles.
Elle est fréquemment exploitée par les éleveurs et fourni un pâturage de qualité supérieure.
Départ son allure ; cette formation rocheuse pourrait constituer un site touristique qui
générerait une plus-value conséquente au profit des acteurs locaux.

Salolakreste dans le prolongement de Mbora et dispose des atouts similaires.


Maydika se trouve être à l‟entrée du village Pandjama, dans la suite du prolongement des
villages migrants. Cette colline alimente toute la périphérie en matériaux de construction dont
21
les moellons et les graviers. Elle constitue une réserve importante en matériaux de
construction

Sao Mbali se situe à l‟ouest de Pandjama. La texture des roches qui la compose
s‟apparente à celle de Maydika. Elle est constituée de granites et peut être mis en valeur sous
forme d‟une carrière. D‟autres collines notamment

Laggaye, Sabao et Sao Ngoumi sont présentes au sein de cet espace. Elles demeurent
des zones de pâturages assez vastes et peuplés des graminées à haute valeur nutritive. Elles
reçoivent régulièrement des bovins issus de communautés alentour et de celles provenant de
Touboro lors des périodes de transhumance. Cette formation du relief a une conséquence
néfaste sur la stabilité des sols. Elle a comme conséquence, une forte érosion hydrique.

III. 1.1.3. Sols

Ils sont de trois types. Sur des zones en élévation, ils ont une teneur en sable assez
important. Ils sont rougeâtres. Preuve d‟une présence latéritique. Il résulte des actions
résiduelles de l‟érosion hydrique. Ce sont des sols argilo sableux. Sur les parties médianes, ils
sont de natures sédimentaires. Ce sont les zones propices à l‟agriculture. Les bas-fonds par
contre sont argileux. Ces espaces sont constamment mis en valeur pour la culture du maïs et
du coton. Les producteurs décrient la perte de fertilité résultant des différentes formes
d‟érosion. Partout les sols sont en état de dégradation. Ils ont un besoin de restauration.

III. 1.1.4. Hydrographie

La commune de Touboro est parcourue par quelques cours d‟eaux dont les plus
importants demeurent Le Mayo Bini, le Mbéré et la Vina. Ces cours d‟eau sont parrains et
s‟écoulent toute l‟année. Ils contribuent au rechargement de la nappe phréatique. Ils
contribuent également à la relance des élevages. Par ailleurs il s‟y développe de petites
activités de pêche.

III. 1.1.5. Végétation et la flore

La végétation est constituée d‟arbres dont la taille varie entre 5 et 20 mètres (source
DAFF Touboro). La strate inférieure se compose de graminées pérennes et annuelles. La zone
soudanienne est caractérisée par une végétation assez dense. La population d‟arbres offre un

22
cadre favorable à une certaine préservation de la biodiversité. Cependant, le mode et les
différentes formes de leur exploitation exposent ce milieu à une contrainte environnementale.
La population locale contribue à une dégradation de ces espaces naturels suite à une extension
des espaces agricoles et d‟élevages. Les feux de brousses qui restent une forme de gestion des
espaces naturels, demeurent un facteur de dégradation important.

III. 1.1.6. Faune

Les conditions naturelles autour de cette Commune offrent des possibilités


d‟épanouissement de la faune sauvage. Il est possible de rencontrer dans la nature des espèces
d‟antilopes (cop de Buffon, bubales, gazelles, biches et les élans derby). Il se développe
également une population des carnassiers à savoir le lion, la panthère… ces espèces animales
représentent une valeur inestimable susceptible développer le tourisme. En revanche, autour
des villages se multiplient des cas de braconnages qui contribuent à réduire les populations
des faunes sauvages. Des opérateurs économiques ont investi dans la réalisation des
campements de chasse en vue de mieux suivre et gérer ces animaux. La chasse ici est
prestigieuse et non à but d‟approvisionnement en viande ou de trophées.

III.1.1.7. Milieu humain

III.1.1.7.1 Population

L‟évolution de la démographie au sein de la commune de Touboro, reflète celle des


pays en voie de développement. Elle est symbolisée par un taux de natalités élevé. La
population est essentiellement jeune. Les moins de quarante ans représentent 60% de la
population. Le rapport hommes/femmes est sensiblement égal à un. Par ailleurs, la croissance
de la population est redevable à un maintien d‟un équilibre du point de vu alimentaire et des
efforts consentis en matière de santé. Encore fragile, la commune a acquis une certaine
sécurité alimentaire. Il est garanti par la production locale des denrées céréalières.

III.1.1.7.2. Groupes ethniques et relation inter ethniques

Les différents groupes ethniques réalisent des échanges économiques. Les marchés
locaux regroupent ces différents acteurs. Les problèmes sociaux existent certes, mais ceux-ci
ne se situent pas au niveau purement ethnique. Les tensions ethniques se trouvent atténuées
par une dynamique économique qui semble de loin primer sur elles.

23
III. 1.1.8. Activités économiques
L‟économie locale repose sur les activités traditionnelles que sont l‟élevage et
l‟agriculture, le commerce. Celles-ci occupent près de 70% de la population locale. Elles
permettent à une forte proportion sociale de tirer ses moyens de subsistance. Depuis très
récemment se sont développées des activités génératrices de revenus. Il s‟agit des entreprises,
et les services d‟intérêts publics (Call box, le secrétariat bureautique, les motos taxi…). Il
existe également des petits métiers, et une catégorie sociale qui valorise la force de ses bras,
ce sont des manœuvres.

III. 1.1.8.1. Agriculture

L‟agriculture reste la principale activité qui génère des revenus. Elle concerne une
proportion de 85% de la population globale. Ici presque tout le monde pratique cette activité.
Les différentes spéculations demeurent le maïs, le sorgho, le coton et les légumineuses (niébé
et arachides et soja). Les rendements respectifs de ces spéculations sont de l‟ordre de 2
tonnes/ha pour le maïs, 1 tonnes /ha pour le sorgho et de l‟ordre de 1.5 tonnes pour l‟arachide
et de 0,85 tonnes/ha pour le niébé. La caractéristique des sols latéritiques reste leur
appauvrissement rapide. Les emblavures représentent 20% des terres disponibles. Avec la
grande superficie quasiment inexploitée, le recourt aux jachères est possible. C‟est ce qui
pousse ces agriculteurs à défricher de nouvelles parcelles. Cette action n‟est pas sans
conséquence sur l‟environnement. Certaines structures en l‟occurrence la SODECOTON et
l‟ex projet DPGT ont développé et vulgarisé les techniques de restauration des sols sous
forme de culture en courbe de niveau et de la réalisation des bandes antiérosives. Une autre
technique de restauration de fertilité reste la production et l‟épandage du fumier. Les
producteurs n‟arrivent pas à la mettre en application parce qu‟elle pose une autre contrainte à
savoir celle du transport de ces éléments organiques. Pour épandre du fumier et assurer une
bonne restauration des parcelles, il leur faudra s‟équiper en charrette et en animaux de trait.
Cet équipement coûte en moyenne plus de trois cent mille francs CFA. Par ailleurs, La
disponibilité des parcelles cultivables et la rotation culturale demeure une alternative. En
s‟intéressant particulièrement aux productions vivrières, on s‟aperçoit que les producteurs
sont arrivés à maintenir une certaine constance dans la progression des rendements. Ils
oscillent entre 0.9 et 1,5 tonnes à l‟hectare pour le sorgho en général, de 1.5 à 2 tonnes à
l‟hectare pour le maïs, (source Délégation d‟Arrondissement du MINADER TOUBORO
2014). Le développement urbain conduit à une valorisation des petits espaces péri urbains. De

24
petites exploitations maraîchères naissent pour satisfaire une forte demande locale. Les
étalages de produits maraîchers sont constamment visités par des acheteurs

III. 1.1.8.2. Commerce


Le commerce est une activité assez développée. Touboro est considéré comme une
zone d‟approvisionnement en produits céréaliers et arachidiers. Cette activité concerne les
opérateurs économiques venant de la Région de l‟Adamaoua, du Nord et de l‟Extrême-Nord.
La proximité des pays frontaliers (le Tchad et la RCA) a accru l‟installation des commerçants
spécialisés dans la vente des produits de consommation courante. Les centres urbains de
Touboro et de Maïmboum sont également devenus de véritables pôles commerciaux. Il s‟est
développé également un commerce de bétail. Cette activité demeure florissante car des
camions conduisent régulièrement le bétail vers les marchés de l‟intérieur du Cameroun.

III. 1.1.8.3. Elevage

Assez prolifique, l‟élevage est tenu par les Bororo en ce qui concerne particulièrement
le gros bétail. Ces éleveurs vivent à proximité de la société locale. Ils représentent une
proportion de 10% de la population globale. D‟autres types d‟élevages tenus par les locaux
sédentaires, représente près de 25% du cheptel en bovins. Les cheptels répertoriés se comptent
en 25 000 bovins, 24 100 ovins, 25 0000 caprins, 10 300 porcins et 490 000 volailles. Ces
différents élevages disposent de vastes pâturages. Ces derniers temps, nourrir le bétail
seulement à l‟herbe est difficile. Il faut en plus des pâturages, disposer des compléments
alimentaires provenant des agro-industries. Avec le renchérissement des produits, l‟accès aux
aliments de bétail est devenu difficile. S‟agissant des Bororo, le recours à la transhumance ou
au nomadisme permet de contourner cette contrainte. Les élevages locaux souffrent d‟acheter
à prix fort de quoi nourrir le bétail. S‟agissant des Bororo, les déplacements qu‟ils effectuent
les causent des contraintes liées à l‟insécurité.

III.1.1.8.4. Artisanat

Les artisans locaux fabriquent des objets variés. Il existe des regroupements de
forgerons qui produisent l‟essentiel des outils aratoires de cette zone. D‟autres par contre
fabriquent les nattes, les tabourets, les Sekos, les paniers tressés Ces objets sont écoulés sur
les marchés de la place. Les poteries par contre, se font de plus en plus rares. Malgré leur
qualité, ces objets n‟arrivent pas à être vendus aux prix assez rémunérateurs. C‟est ce qui ne

25
permet pas aux artisans de gagner sereinement leur vie. Elle souffre d‟une insuffisance d‟une
campagne promotionnelle. C‟est ce qui permettrait à ces acteurs de faire connaître leurs
produits aux différents consommateurs.

III.1.2. Commune de Sanguéré-Njoï


III.1.2.1. Localisation géographique

Les essais ont été réalisés à Sanguéré-Njoï, village situé à vingt kilomètres de
Garoua sur la route de Ngaoundéré, il est situé dans l‟Arrondissement de Garoua 3ème,
Département de la Bénoué, Région du Nord Cameroun. Le site est situé entre le 09°16,310‟
de latitude Nord et le 013°27,712‟ de longitude Est.

III.1.2.2. Climat
Le climat de la localité est du type soudano-sahélien, marqué par deux saisons
fortement contrastées. Une longue saison sèche (fin octobre à fin avril) dont l‟aridité est
accentuée par l‟harmattan, un vent soufflant du Sahara et, une courte saison de pluies de 3 à 5
mois (fin avril à mi-octobre) qui connaît de fortes variations dans le temps et dans l‟espace.
Durant les vingt dernières années, les pluies annuelles ont diminué de 30% par rapport aux
années 1960 (Donfack et al.,1997). La pluviométrie moyenne annuelle est de 800 mm. On
peut cependant observer une variabilité interannuelle avec des maxima supérieurs à 1000 mm
et des minima inférieurs à 600 mm. La température moyenne annuelle est élevée (28,5°C)
avec deux pics, l‟un à la fin de la saison sèche (avril) et l‟autre à la fin de la saison des
pluies (octobre). L‟évapotranspiration est élevée et d‟environ 3500 mm pendant toute l‟année.
L‟humidité relative varie de 50 à 95 % en saison des pluies et 10 à 30 % en saison sèche.
Même en saison des pluies, les précipitations peuvent manquer pendant 2 à 3 semaines. La
répartition des pluies a presque autant d‟importance que leur abondance pour la production
des cultures (Donfack et al.,1997).

III.1.2.3. Végétation.

La végétation naturelle est dense et comprend des espèces utiles à l‟élevage. Elle est
essentiellement dominée par des savanes arborées, des savanes arbustives et des forêts claires
sèches. Parmi les plus dominants on a Acacia albida, Balanites aegyptiaca, Ficus platyphylla,
Khaya senegalensis, Tamarindus indica, Azadirachta indica , Faidherbia albida, Guiera
senegalensis, Acacia seyal, Zizuphus spp, Pilostigma réticulum, Ximenia americana.

26
Setaria pumila, Pennisetum pedicellatum, Loudetia togoensis, Schoenefeldia gracilis,
Panicun laetum, Panicum anabaptistum ( Donfack et al1 ., 997).

III.1.2.4. Sol

Raunet, (2003) a décrit le topo séquences ayant supporté cette étude. Ceux-ci
sont caractérisés par la présence d‟une zone gravillonnaire (gravillons ferrugineux plus ou
moins soudés) pouvant se situer entre 20 et 80 cm de profondeur et être épaisse de 40 à 100
cm. Au-dessus, nous avons un limon sableux grisâtre, en dessous une argile sableuse à gros
grains de quartz et de feldspath restant humide ou fraîche en saison sèche. La structure est la
plus souvent massive. Ces sols sont pauvres chimiquement avec un taux de matière organique
en surface (0-20 cm) de l‟ordre de 1 %. Le pH est compris entre 5,5 et 6,0 en surface comme
en profondeur. La capacité d‟échange est de l‟ordre de 4 à 8 meq. Elle est saturée à 30-50 %.
L‟érosion en nappe est souvent fréquente sur ces sols lorsqu‟ils sont cultivés. Il se produit
alors un « glaçage » et « colmatage » de la surface donnant un faciès de « Sol dégradé ». La
présence en surface de termitière et de turriculés de vers de terre témoigne aussi d‟une activité
micro, méso et macro faunique assez importante.

III.1.2.5. Milieu humain

Le village Sanguéré-Njoï est peuplé en majorité d‟agriculteurs avec de petites


surfaces agricoles de 2 à 2,5 ha par exploitation. Il est essentiellement composé d‟une
population cosmopolite. Les principaux groupes ethniques rencontrés sont : Les Mofou, les
Mafa, les peuls, les Moundang, les Doayo, les Lamé, les Mboum, les Laka, les Godola et les
Guiziga (Havard et al., 2000).

III.1.2.6. Activités agro-pastorale

L‟agriculture est la principale activité de la population. Parmi les cultures cultivées


autres que le cotonnier on cite : le sorgho de saison sèche, sorgho de saison pluvieuse, le maïs,
la patate douce, le manioc, l‟arachide, le niébé et le soja. On dénombre également quelques
arbres fruitiers tel que : les manguiers, goyaviers et agrumes. L‟élevage constitue la seconde
source de revenus après l‟agriculture. Les bovins, les caprins, les ovins et la volaille
constituent l‟essentiel de l‟élevage (Havard et al.,2000).

27
III.1.3. Commune de Gaschiga
III.1.3.1. Localisation géographique

Créée par décret N° 93/321 du 21 Novembre 1993, la commune de Gaschiga couvre


l‟arrondissement de Demsa dans le département de la Bénoué. Elle est limitée : Au nord par la
commune de Baschéo, au Sud par la commune de Garoua 1er, à l‟Est par les communes de
Garoua 2ème et de Pitoa et à l‟Ouest par la République Fédérale du Nigéria.

Ses limites épousent celles du Lamidat de Demsa, et s‟étendent à certaines localités de


l‟arrondissement du Mayo Hourna (Guibdjol, Bilassi, Ngawi ; Ouro Garga) et de Baschéo
(Tontongo). La Commune est traversée par la route régionale N°1 (RP1), la route
départementale N°17 (RD17), diverses pistes communales et de pistes de collecte.

Gaschiga se trouve à une dizaine de kilomètres de Garoua, chef-lieu du département


de la Bénoué et de la Région du Nord, et à 29 Km de la frontière avec le Nigéria (Demsa).
Cette situation lui confère une position administrative et économique d‟une haute importance.

La superficie totale de la commune est estimée à 1 771 km2 pour une population
d‟environ 50 000 habitants, soit 28 habitants au km2. Cette population se répartit dans 70
villages et 11 quartiers de l‟espace urbain de Gaschiga.

III.1.3.2. Milieu biophysique


III.1.3.2.1. Climat

Gaschiga présente un climat tropical de type soudano sahélien caractérisé par une
longue saison sèche (octobre-avril) et une courte saison des pluies (mai-septembre). La
pluviométrie moyenne annuelle est de 900 mm. Les températures sont élevées avec une
moyenne de 28°c. Les maxima atteignant 40 à 45°c au mois d‟avril. Toutefois, on observe de
grandes irrégularités d‟une année à l‟autre et même d‟un mois à l‟autre. Delwaulle, J.C.
(1978).

Ces irrégularités entraînent souvent de grandes incertitudes quant à la programmation


des activités agricoles. Cela se traduit par des rendements aléatoires obtenus en fin de
campagnes agricoles difficiles.

28
III.1.3.2.2. Sols

Selon Guilbert et al 2016, les sols sont de type ferrugineux. Le sous-sol est constitué
de Gneiss. Les sols les plus fréquents sont sableux argileux, et hydromorphes à très bas niveau
de fertilité chimique La capacité de rétention d‟eau est élevée dans les sols très argileux
(Tchifel, Demsa, Mbilla) tandis qu‟elle est faible dans les sols sableux (Gaschiga, le long des
mayos Gouloungou et Tiyel). Les exploitations installées sur ces derniers sols ne peuvent pas
se pérenniser. Les familles doivent après quelques années trouver d‟autres terres plus propices
à l‟activité agricole. Entre temps, les sols ont été défrichés, épuisés et exposés à l‟érosion. Ce
qui entraîne un processus de dégradation rapide de ces sols.

III.1.3.2.3. Relief

Le paysage est dominé par un relief de moyenne altitude avec des zones agricoles
enclavées aux terres avec des pentes moyennes. L‟érosion des terres cultivées est une menace
sur les terres à forte pente. Les montagnes rencontrées sont : le mont Toro, le mont Demsa et
le mont Tinguelin.

III.1.3.2.4. Hydrographie

Les principaux cours d‟eau qui arrosent l‟espace communal sont : le Mayo-
Gouloungou ; le Mayo-Tiyel qui est partagé avec le Nigeria ; le Mayo-Longo ; tous ces mayos
ont un régime non permanent. Les mois pluvieux correspondent très souvent aux périodes de
crues qui se manifestent par des inondations importantes.

III.1.3.2.5. Végétation
La commune de Gaschiga se trouve dans une zone de savane arborée à dominance
arbustive et herbeuse. Les espèces floristiques rencontrées sont constituées essentiellement de
Hyparrhenia Rufa le long des mayos, Borassum aethiopium, Boswellia dalzielli, Commiphora
africana, Pedreculalat, Dalbergia melanoxylon, Lannea frutifosa, L. microparpa aegyptica,
Bombax costatum, Prosopis africana, Anogeissus leicarpus, Vittelllaria paradoxa, et les
plantations de Azadirachta, d’Eucalyptus camaldulensis.

III.1.3.2.6. Faune

Les principales espèces fauniques rencontrées dans la Commune de Gaschiga sont :

29
 Oiseaux : perdrix, pintades ;
 Reptiles : serpents (couleuvre, vipère, mamba vert, boa), tortue terrestre ;
 Mammifères : singes (blancs, rouges), lapins, rats, écureuils, hérisson, céphalophe,
daman, porc-épic

Il existe un problème de destruction des cultures par les singes et rongeurs (écureuil,
porc-épic, rat, hérisson), ce qui aggrave le manque à gagner sur la production agricole. Les
espèces abondamment présentes auparavant et signalées en voie de disparition sont : le cob de
Buffon, le Cob Défassa, l‟hyppotrague, le buffle et le bubale. L‟action anthropique sur
l‟habitat de la faune a fait que ces animaux sont allés se réfugier dans les mosaïques
forestières ou l‟influence de l‟Homme est moindre.

III.1.3.2.7. Etat de l'environnement

L‟état global de l‟environnement est préoccupant. On relève l‟existence de la réserve


de reboisement du massif de Gaschiga d‟environ 40.000 ha. La végétation naturelle subite
d‟énormes pressions anthropiques dont les plus redoutables sont : les feux de brousse
incontrôlés occasionnés par les chasseurs, le surpâturage et la pratique de l‟agriculture
itinérante sur brulis qui détruisent les Bracharia conseillés dans l‟agriculture à cause de leur
capacité de production de biomasse. La coupe anarchique de bois comme source principale
d‟énergie constitue une menace contre cet environnement fragile. L‟activité piscicole n‟est
pas très développée et son impact sur l‟environnement est réduit

III.1.3.3. Milieu humain

Les premiers occupants de l‟espace communal de Gaschiga furent les Foulbé Wollarbe
installés en 1830. Ces foulbés venus du Mali, en transitant par le Nigeria sous la conduite de
Modibo Haman qui reconnaît l‟autorité de Yola (autrefois grand empire) regroupait les
Lamidats du Nord-Cameroun et certains du Nigeria. Il s‟affranchit de la souveraineté de Yola
et obtient des allemands le commandement de tous les petits sultanats de la région.

30
III.1.4. Commune de Ngong.

III.1.4.1. Localisation géographique

Ngong située dans le département de la Bénoué, Région du Nord, qui épouse les
contours de l‟Arrondissement de Tchéboa. Elle compte 81 villages et 24 quartiers sur une
superficie d‟environ 2788 km2. La Commune de Ngong est limitée à L‟Ouest par
l‟Arrondissement de Touroua, du Sud-Est au Nord Est par Les Arrondissements de Lagdo et
Bibemi, Au nord par l‟arrondissement de Garoua 3ème, du Sud-Ouest et au Sud par les
arrondissements de Poli et Lagdo.

III.1.4.2. Milieu biophysique


III.1.4.2.1. Relief
La Commune de Ngong se présente sous la forme d‟une vaste plaine, bordée par le
fleuve Bénoué et ses affluents. Elle présente quelques massifs montagneux dans les localités
de : Baroumé, Ouro Souka, Kéïni, Hosséré kilbou, Laïndé Massa. Certains de ces massifs
présentent des Pics Pittoresques et touristiques, à l‟instar du Mont Fandou à Baroumé.

III.1.4.2.2. Climat
Le climat est tropical de type soudano-sahélien, caractérisé par une pluviométrie uni
modale variant entre 800 et 1 300 mm d‟eau. Il est caractérisé par deux saisons à savoir :
 Une saison sèche d‟une durée de six mois (Novembre-Mai)
 Une saison de pluie d‟une durée de six mois (Juin Ŕ Octobre)
La température moyenne annuelle est d‟environ 28°C. La Commune est balayée par les vents
de saison sèche appelé harmattan. Les débuts de saison de pluies s‟accompagnent d‟orages.

III.1.4.2.3. Sols

Les sols de Ngong sont très différenciés. Dans les bas-fonds on rencontre les sols
hydromorphes ou vertisols dans les localités parcourues par les Mayos et les cours d‟eau
permanents. Au pied des montagnes on fait face aux sols à minéraux bruts (lithosols).

III.1.4.2.4. Végétation et flore

La végétation rencontrée à Ngong est une savane soudanienne arbustive ayant un


aspect de savane claire et dégradée autour des villages, avec une densité plus marquée dans la
31
zone de chasse. On recense les espèces ligneuses suivantes : Isoberlinia doka, l’Eucalyptus
Camadulensis, Borassus aethiopium, Isoberlina tomatosa Anogeissus leiocarpus, Khaya
senegalensis, Afzelia africana, Daniela oliveri, Terminalia marcroptera, Terminalia laxiflora,
Acacia spp.

III.1.4.2.5. Hydrographie
Le fleuve Bénoué et ses affluents constituent l‟essentiel des principaux cours d‟eau
dans la Commune. Ce réseau hydrographique forme une ceinture à fréquence limitée pour
enrichir le paysage de la Commune. Le tableau 8 ci-dessous, dresse une liste non exhaustive
de ces cours d‟eaux qui arrosent les différentes localités.

III.1.4.3. Activités économiques.

Les activités économiques font référence à : l‟agriculture, l‟élevage, la pêche,


l‟économie sociale et l‟artisanat, le transport et le commerce (petit commerce), etc.

III.1.4.3.1. Agriculture
L‟agriculture constitue l‟activité principale des populations de la Commune de Ngong.
On dénombre environ 106 000 actifs agricoles représentant 72% de la population active.

Les spéculations pratiquées dans cette localité sont : Arachides, Sorgho (contre saison
et saison de pluies), Riz paddy Niébé, Macabo, Penicellaire (fonio), Voandzou (pois de terre),
Sesame, Soja, Manioc, Taro, Oignon, Arachide.

Selon les enquêtes de terrain, La taille de l‟exploitation traditionnelle est d‟environ 1,5
ha, soit une superficie totale d‟environ 159 000 Ha mis en production lors de la campagne
agricole.

III.1.4.3.2. Commerce

Le commerce est pratiqué dans les marchés. La Commune de Ngong dispose de deux
grands marchés : Djefatou et Ngong centre. Les échanges se font les jours de marché
reconnus. A l‟exception du marché transfrontalier de Ngong, qui dispose des boutiques,
magasins et hangars en durs ou semi-durs, tous les commerçants dressent leurs marchandises
à même le sol ou sur les étalages de fortune le jour du marché. Les produits qui convergent
vers les marchés sont de plusieurs types : agricoles, pastoraux, manufacturés, artisanaux,

32
III.1.4.3.3. Economie sociale et l’artisanat

L‟économie sociale et l‟artisanat concernent les activités relatives a :

 Les produits agro forestiers non ligneux : l‟huile de karité, les produits laitiers
 Les produits artisanaux : fabrication du matériel de labour, poterie, les nasses,
 Les activités génératrices de revenus des 29 corps de métiers recensés dans la
Commune de Ngong : vente de carburant, de bil-bil, de beignets, grillades, etc.

III.1.5. Commune de Mokong.

III.1.5.1. Localisation géograhique

Mokong est une localité du Cameroun, située dans le département du Mayo-Tsanaga,


région de l'extrême-Nord. Elle est rattachée à la commune de Mokolo. Couvrant une
superficie de 161 km², le Canton de Mokong se situe à 40 kilomètres au Sud-Est de Mokolo, à
mi-chemin sur le tronçon Maroua-Mokolo.Mokong est un chef-lieu du canton le plus peuplé
de la commune de Mokolo. (PCD ,2014)

III.1.5.2. Description du milieu biophysique

III.1.5.2.1. Climat

Il se caractérise par l‟alternance de deux saisons, une saison de pluies qui couvre la
période de mai à septembre et une saison sèche rude allant d‟octobre à avril. Depuis quelques
années, la pluviométrie est en nette régression laissant place à une saison sèche de plus en
plus longue et chaude. Selon les experts, cette situation présage l‟avancée progressive du
désert. Les amplitudes thermiques sont très grandes, avec une longue période de fraîcheur de
novembre à janvier et parfois février. La température ambiante atteinte parfois le seuil de
15°C. Par contre, la période de mars à avril connaît une ascendance de température atteignant
parfois 42°C. C‟est cette période de chaleur qui annonce le début de la saison des pluies.

III.1.5.2.2. Sols
 Les sols des montagnes : Ces sols sont formés d'arènes de désagrégation entre les
roches. Sur certaines pentes, ce sont des sols minéraux brut, Ils sont légers et faciles à
cultiver, mais perméables et à faible pouvoir de rétention d'eau. Ces sols se

33
caractérisent par l'abondance des réserves minérales : phosphore, calcium, magnésium,
potassium.

 Les sols des plaines bordières se : caractérisent par leur diversité ; les sols en
matériaux colluviaux grossiers au pied de la montagne, et les alluvions plus fines en
aval.

 Les sols des plateaux : les sols constitués des dépôts colluviaux caillouteux, à
dominante de sables grossiers aptes à la culture du mil et de l'arachide et les sols près
des cours d'eau propices pour la culture de patate, l'arboriculture fruitière ou les
cultures maraîchères.

III.1.5.2.3. Relief
Le relief présente trois grands ensembles :

 Les plateaux intérieurs

Leurs altitudes s'étagent de 700 à 1000 m. On peut distinguer le plateau situé à l'est de
Mokolo dont le sommet atteint 800 m d'altitude.

 Les zones accidentées

Ce sont les montagnes. Elles culminent au nord de Mokolo au sommet de ZIVER à 1412 m
d'altitude.

 Les plaines à inselbergs de bordure

Les inselbergs forment un espace de transition entre la montagne et les plaines dégagées qui
leur font suite.

Les trois milieux ; plateaux, montagnes et plaines de bordure ont des vocations
agricoles différentes. C'est là un atout majeur pour les populations qui ont ainsi la possibilité
de diversifier leurs cultures et dont la descente se trouve facilitée.

III.1.5.2.4. Hydrographie
Mokon est arrosée par deux cours d‟eau : le Mayo Tsanaga et le Mayo Louti qui
prennent leurs sources sur les montagnes. Pendant que le Mayo Tsanaga s‟agrandit en
évoluant vers Maroua, le Mayo Louti s‟agrandit en évoluant vers Guider.

34
III.1.5.3. Végétation et Faune
III.1.5.3.1. Végétation
La végétation est plutôt sahélo-soudanienne. Parmi les essences les plus fréquentes sur
l'ensemble de la région, citons le cailcédrat, le jujubier, le féderbia, le tamarinier, pour ne citer
que les importants. Ces arbres permettent de faire face à toutes sortes de besoins. Ils sont à la
fois utilisés comme moyen de combustion et comme moyen servant d‟outils de travail ou de
conservation des récoltes. Les feuilles, écorces et racines de certains arbres sont utilisés pour
leur vertu pharmaceutique par les populations. C‟est aussi grâce à ces feuilles, écorces et
racines que les guérisseurs tirent la plus grande partie de leur pharmacopée. Parmi ces arbres
poussent également des arbustes. Les épineux sont utilisés par les populations soit pour
former des haies mortes autour des champs, soit pour renforcer les défenses et à se protéger
des voleurs autour des concessions Pour les cas d‟espèce, le féderbia, un arbre très utile, est
utilisé comme fertilisant, et avec son cycle végétatif inversé, son ombre ne gêne pas les
cultures. En outre, ses feuilles et ses fruits nourrissent le petit bétail en saison sèche. Son
écorce est utilisée dans la pharmacopée pour sa vertu de prévention de certaines maladies
infantiles. Le cailcédrat quant à lui est un symbole de la fécondité et son fruit donne une huile
non comestible mais très recherchée pour le traitement des maladies des enfants. Pour le
tamarinier, c‟est beaucoup son fruit qui très prisé pour la bouillie. Le jujubier est sans doute
l'essence la plus abondante ; c‟est beaucoup plus ses fruits comestibles qui sont utilisés pour
la consommation directe. Les autres espèces tels que les baobabs, les rôniers, les papayers
sont également très appréciés

III.1.5.3.1. Faune
La faune sauvage est diversifiée en Primates : Cynocéphales, Patas, Vernet, etc ;
Carnivores : Panthères, Hyènes, Chacals, etc ; Hyracoïdes : Damans des rochers ;
Artiodactyles : Hyppotragues, Phacochères ; Rongeurs : Porc-épic, lièvres, rats, etc. ;Serpents
: Pythons, Vipères, etc et Oiseaux : Calaos, Marabouts, etc.

III.1.5.4. Activités économiques

III.1.5.4. 1. Agriculture

L‟agriculture reste la principale activité qui génère des revenus. Ici presque tout le
monde pratique cette activité. Les différentes spéculations demeurent le maïs, le sorgho, le
coton et les légumineuses (niébé et arachides et soja). Les rendements respectifs de ces

35
spéculations sont de l‟ordre de 2 tonnes/ha pour le maïs, 1 tonnes /ha pour le sorgho et de
l‟ordre de 1.5 tonnes pour l‟arachide et de 0,85 tonnes/ha pour le niébé. C‟est ce qui pousse
ces agriculteurs à défricher de nouvelles parcelles. Cette action n‟est pas sans conséquence sur
l‟environnement.

III.1.5.4.2. Commerce
Le commerce est une activité assez développée. Cette activité concerne les opérateurs
économiques venant de la Région de l‟Adamaoua, du Nord et de l‟Extrême-Nord. Cette
activité demeure florissante car des camions conduisent régulièrement le bétail vers les
marchés de l‟intérieur du Cameroun.

III.1.5.4.3. Elevage

Les éleveurs vivent à proximité de la société locale. Ils représentent une proportion de
10% de la population globale. D‟autres types d‟élevages tenus par les locaux sédentaires,
représente près de 25% du cheptel en bovins. Ces derniers temps, nourrir le bétail seulement à
l‟herbe est difficile. Il faut en plus des pâturages, disposer des compléments alimentaires
provenant des agro-industries.

III. 1.1.3.4. Artisanat


Les artisans locaux fabriquent des objets variés. Il existe des regroupements de
forgerons qui produisent l‟essentiel des outils aratoires de cette zone. D‟autres par contre
fabriquent les nattes, les tabourets, les Sekos, les paniers tressés Ces objets sont écoulés sur
les marchés de la place. Les poteries par contre, se font de plus en plus rares. Malgré leur
qualité, ces objets n‟arrivent pas à être vendus aux prix assez rémunérateurs.

III.2. MATERIELS EXPERIMENTAUX


III.2.1. Matériel végétal

Pour les deux essais et sur tous les sites, la variété du maïs utilisée était CMS 8501de
couleur blanche. C‟est une variété vulgarisée par l‟IRAD et ayant un taux de germination très
élevée (entre 98-100%) et avec un potentiel de rendement de 8 tonnes à l‟hectare pour un
cycle 114 jours.

36
III.2.2. Matériel technique
 Des Pièges à attractifs sexuels ont été utilisés pour la capture des papillons mâles de
Spodoptera frugiperda ;
 Un GPS a été utilisé pour la prise des coordonnées géographiques et les prises de vue
ont été effectuées à l‟aide d‟un appareil mobile de marque Techno Camon 10 ;
 Des fiches d‟observation ont été utilisées pour la collecte des informations ;
 Un bloc note, un stylo, pour la prise des données ;
 Une machette pour la conception et taillage des piquets ;
 Un mètre ruban pour mesurer et délimiter les différentes unités expérimentales ;
 Un décamètre pour délimiter le dispositif expérimental ;
 Les piquets pour faire le piquetage ;
 Les ficelles qui permettent d‟effectuer le semis ;

III.2.3. Méthodes expérimentales : Pièges à attractif sexuel et Phéromones sexuelle Frugi


XP18.
III.2. 3.1. Implantation.
Les deux essais ont été réalisés en milieu réel.
 Piège à attractif sexuel sur les sites de Mokong, Gaschiga, Sanguéré Njoï et Touboro.
 Phéromone sexuelle Frugi XP18 sur les sites de Ngong, Gaschiga et Sanguéré Njoï

III.2.3.2. Dispositifs expérimentaux.

III.2.3.2.1. Dispositif pour Essai Piège à attractif sexuel.


Il s‟agit d‟un dispositif en bloc de Ficher comprenant 2 traitements représentés par les
parcelles avec piège et les parcelles sans Piège. Dans chaque parcelle deux traitements ont été
répétés 5 fois (Quadrat). Deux champs de 2500 m² (50 m x 50 m) ont été mis en place distants
d‟environ 200 m l‟un de l‟autre.

50m

Parcelle
Parcelle Avec Sans Piège à
50m Piège à ≥200m attractif
attractif sexuel sexuel

Figure 10: Premier bloc d’expérimentation (parcelle avec piège à attractif sexuel
37piège à attractif sexuel).
et parcelle sans
III.2.3.2.2. Description du piège à attractif sexuel.
 Principe

Attirer, capturer et tuer le maximum de papillons mâles présent dans les parcelles en
privant ces derniers des papillons femelles pour leur accouplement.

 Disposition du Piège à attractif sexuel

Un piège a été installé au centre de chaque parcelle à 1,5m de hauteur du sol pendant
le semis. Son spectre d‟action ou rayon d‟action est de 2500 m². L‟outil technique est un
diffuseur de phéromone sexuelle dans une corbeille située au-dessus d‟un entonnoir relié à un
sceau contenant une paillette imbibée d‟insecticide.

Paillette imbibée d’insecticide

Figure 11: Piège à attractif sexuel.

Cliché : IRAD 2020

38
Phéromones
sexuelles

Figure 12: Installation de Piège à attractif sexuel.

III.2.3.2.3. Procédures d’installation


 Ouvrir le piège en tournant dans le sens antihoraires le seau transparent dans la partie
inférieure du piège tout en tenant fermement l‟entonnoir jaune au-dessus.
 Créer une surface plane et propre et renverser le seau pour déverser les noctuelles sur
cette surface.

III.2.3.3. Dispositif pour essai Phéromone sexuelle Frugi XP18


Il s‟agit d‟un Bloc aléatoires comprenant 3 traitements représentés par les Parcelles
traités avec de Coragen (COR), Parelles contenant de Phéromone sexuelle Frugi XP18 (FRU)
et le Témoins Non traité(NT). Chacun des trois blocs contenaient 2500 m² (50 m x 50 m) de
superficie et ils ont été mis en place distants d‟environ 200 m l‟un de l‟autre, chacune a été
aménagée sur chaque site. Dans chaque parcelle cinq quadrats ont été aménagés et
constituaient notre base de répétition.

50m

Parcelle Parcelle traitée


contenant de la au Coragen
Pheromone
Parcelle
sexuelle XP18
50m ≥200m non traitée
à la
phéromone

Figure 13 : Deuxième blocs d’expérimentation


39
III.2.3.4. Description pour essai Phéromone sexuelle Frugi XP18
 Principe

FRUGI XP18 est un insecticide de lutte biologique destiné à lutter contre la


légionnaire d'automne (Spodoptera frugiperda) sur le maïs. FRUGI XP18 est un produit de
perturbation de l'accouplement à base de phéromones. Après application, une grande
quantité de phéromones sexuelles de Spodoptera frugiperda est libérée dans l‟air à une
vitesse constante et contrôlée. Les papillons mâles seront désorientés et ne pourront pas
localiser et atteindre les femelles. Ainsi, l'accouplement est empêché et le cycle de
reproduction des ravageurs est interrompu. Créer le maximum de confusion sexuelle chez les
papillons mâles dès la bordure du champ.

 Description d’une Phéromone sexuelle Frugi XP18

Ingrédient actif : 2% (p/p) d'acétate de Z9-tétradécène-1-yle et d'acétate de Z11-


hexadécène-1-yle dans un rapport de 8 :

 Formulation :

Suspension de gélules dans un gel aqueux (CS)

 Application du produit :

Frugi XP18 a été appliquée au semis à l'aide du dispositif Pheropump. La dose


recommandée est de 4 sachets de 250 g de formulation commerciale par hectare répartis en
500 piquets. Chaque piquet d‟environ 2 g a été appliqué sur des bâtons de bois à 1 mètre de
hauteur du sol dans le champ.

Pour la parcelle traitée à la phéromone sexuelle 125 piquets ont été implanté dans
toute la parcelle.

Pour la parcelle traitée au Coragen (témoin positif), deux traitements ont été effectué
soit 150 ml/ha à la levée et 1 mois après.

40
Figure 14 : Piège à Phéromone Sexuelle Frugi XP18

20 sports sur les 50 m

20 sports sur
20 sports sur
les 50 m
les 50 m

Donc 80 Sports en
bordure et 45 SPORTS
à l‟intérieur

20 sports sur les 50 m

Figure 15: Exemple de distribution des piquets dans la parcelle


Source: IRAD, 2021.

41
Figure 16: Piquetage de la parcelle pour l’application de Phéromone sexuelle Frugi
XP18.

Figure 17: Installation de Phéromone sexuelle Frugi XP 18.

42
Figure 18: Parcelle contenant de la Phénomène sexuelle Frugi XP18

III.2.4.1. Paramètre observé dans les quadrats pour les deux essais

Les observations ont été réalisées chaque semaine (7 jours après la levée) sur tous les
cinq quadrats de toutes les parcelles pour les deux essais.

Dans chaque champ, cinq quadrats de 5m x 2,25 m chacun ont été mis en place (figure
20) à l‟aide d‟un décamètre et visualisé par des piquets.

1 5
3

2 4

Figure 19: Schéma de la technique d’échantillonnage.

NB : Les observations sur les quadrats ont été réalisées une fois par semaine sur 20
plants de la zone d‟observation.

43
4m

2,25m

Zone d’observation
Figure 20: structure d’un quadrat.

Les observations dans les quadrats portaient sur :

 Identification et dénombrement journalier de papillon piégé (Piège à attractif sexuel


uniquement) ;
 L‟incidence du bio agresseur sur les cultures : déterminée en fonction du nombre de
plantes attaquées sur le total de plantes inspectées dans la superficie délimitée ;
 Le nombre de larves visibles par plante dans chaque quadrat ;
 Le nombre des feuilles attaquées par plantes en commençant par les feuilles
nouvellement déployées (feuilles enroulées) jusqu‟au feuilles verticillées ;
 Le degré d‟attaque ou sévérité déterminée sur base d‟une échelle de cotation proposé
par Davis et al. (1992) situé en annexe ;
 Nombre de pieds attaqués à la récolte ;
 Evaluation du rendement maïs graine en Kg/ha.

III.2.4.2. Evaluation de l’incidence de Spodoptera frugiperda en champ

Dans l‟optique d‟étudier l‟incidence du bio-agresseur sur la culture du maïs, des


prospections ont été réalisées dans toutes les zones d‟étude. Dans chaque parcelle, la méthode
de W (figure 18) a été appliquée avec à chaque point d‟observation dix (20) plants inspectés
minutieusement.

44
Les paramètres mesurés étaient :

 L‟incidence du ravageur dans le champ en observant la présence de larves et/ou de


symptômes récents de dégâts de larves sur les plantes.
 Le nombre de larves par plante ;
 Le nombre de feuilles présentant des légions à chaque point d‟observation ;
 La sévérité a été également estimée grâce à l‟échelle de dommage foliaire modifiée de
Davis et Williams (1992). (Annexe 2)

III.6. Conduite de l’essai


 Préparation du sol

La préparation du sol a débuté en fin juin avec la délimitation et le nettoyage des


parcelles. Suivi du labour et du piquetage. Le piquetage a été fait à l‟aide du double
décamètre, des ficelles et des piquets des bois.

Le labour est effectué à l‟aide d‟un tracteur muni d‟un disque à soc à la profondeur de
15-20 cm.

 Semis

Le semis a été effectué au début du mois de juillet 2021 pour toutes les sites avec un
espacement de 0,8m entre les lignes et 0.4 m entre les poquets (0,8 m x 0,4 m), 2 à 3 graines
ont été semées par poquet. Cependant, lors du démariage 1 à 2 plants été laissé sur chaque
poquet.

 Entretien

Cette opération consiste à faire le sarclage, le buttage et l‟épandage d‟engrais. Nous


avons eu à sarcler deux fois. Le premier sarclage a été effectué deux semaines après semis et
le deuxième a été réalisé à 6 semaines après semis. L‟engrais NPK nous a été fourni par la
structure d‟accueil (IRAD) de formulation 14-24-14, c‟est-à-dire 14% d‟azote, 24% de
phosphore et 14% de potassium.

III.7. Traitement et analyse des données.


Les données ont été saisies avec Excel, puis analysées à l‟aide du logiciel statistique
XLSTAT. Le test de Newman-Keuls a été choisi pour séparer les moyennes lorsque l‟analyse
de la variance relevait des différences significatives entre les traitements au seuil de 5%.

45
Les transformations utilisées pour les larves visibles :

 RAC(X+1) = Racine carrée de la variable naturelle après l‟addition du nombre 1.


 LOG10(X+1) = Logarithme décimal base dix de la variable naturelle après l‟addition
du nombre 1.

46
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION

IV.1. Présentations et interprétations des résultats pour essai Piège à attractif sexuel et
essai Phéromone sexuelle Frugi XP18.
IV.1.1. Efficacité des traitements sur le niveau d’infestation.
IV.1.1.1. Infestation pour l’essai piège à attractif sexuel.
Les dommages sur les feuilles sont des symptômes majeurs d‟une infestation de
culture par la chenille légionnaire. Le tableau 1 ci-dessous présente les pourcentages des
plants sains et plants attaqués dans les parcelles des différents sites d‟essai.

À Mokong et Touboro, il y‟a eu une différence significative entre les parcelles avec
piège et les parcelles sans piège au seuil de 5%. L‟utilisation du Piège à attractif sexuel dans
les parcelles a amélioré significativement les pourcentages de plants sains (80,1% à Mokong
et 95,0% à Touboro) par rapport aux parcelles Sans Pièges (71,4% à Mokong et 74,0% à
Touboro). De même, il a diminué significativement le pourcentage de plants attaqués par la
chenille légionnaire automne sur les mêmes sites 19,9 % à Mokong et 28,7 % à Touboro.

Sur les sites de Gaschiga et Sanguéré Njoï, aucune différence significative n‟a été
observée pour ce paramètre entre les parcelles Avec Piège et les parcelles Sans Piège au seuil
de 5%. Cependant, les parcelles Avec Piège ont enregistré les pourcentages de plants sains les
plus élevés et en même temps les pourcentages de plants attaqués les plus faibles.

Tableau 1 : Pourcentages des plants sains et plants attaqués pour essai piège à attractif
sexuel.

Sites / objets Mokong Gaschiga Sanguéré Njoï Touboro


Sains Attaqués Sains Attaqués Sains Attaqués Sains Attaqués
Sans Piège b b a a a a b b
71,4 28,7 67,4 32,6 24,6 75,4 74,0 22,0

a a a a a a a a
Avec Piège 80,1 19,9 73,2 26,8 25,6 74,4 95,0 5,0

F 28,908 28,908 5,175 5,175 0,036 0,036 14,824 28,195


P 0,0006 0,0006 0,0520 0,0520 0,8540 0,8540 0,0050 0,0010
Les moyennes d’une même colonne suivies ou en absence des mêmes lettres minuscules ne
sont pas statistiquement différentes (Newman-Keuls, p=<0,05).

47
IV.1.1.2. Infestation pour l’essai Phéromone sexuelle Frugi XP18.
Sur les sites de Gaschiga, Ngong et au niveau du regroupement il existe une différence
significative entre les trois objets mis en comparaison au seuil de 5 %.

À Gaschiga, l‟application du coragen (COR) et de la Phéromone sexuelle Frugi XP18


(FRU) ont amélioré significativement le pourcentage des plants sains (78 % et 73 %
respectivement) par rapport au témoin non traité (67 %). De même, ils ont réduit
significativement le pourcentage de plants attaqués (22 % pour le coragen et 27 % pour la
Phéromone sexuelle Frugi XP18) par rapport au témoin non traité (33%). Au niveau du site de
Sanguéré Njoï, aucun effet significatif des différents traitements n‟a été relevé sur le niveau
d‟infestation des plants.

Sur le site de Ngong, seul le coragen (COR) a amélioré significativement le


pourcentage de plants sains (78 %) et en même temps a réduit significativement le
pourcentage de plants attaqués (22 %) par rapport au témoin non traité (NT) 57 % et la
Phéromone sexuelle Frugi XP18 (FRU) 51 %.

Il ressort du regroupement de tous les sites que l‟application du Coragen (COR) et de


la Phéromone sexuelle XP18 (FRU) ont amélioré significativement le pourcentage de plants
sains 59 % et 51% respectivement contre 45 % pour le non traité (NT) et ont réduit
significativement le pourcentage de plants attaqués par rapport au témoin non traité (NT) 5 %.
L‟application du Coragen (COR) s‟est distingué significativement de la Phéromone sexuelle
XP18 (FRU) avec un pourcentage de plants sains le plus élevé et le pourcentage de plants
attaqués le plus faible. Ces résultats confirment la première hypothèse de notre étude

Tableau 2: Pourcentages des plants sains et plants attaqués de l’essai Phéromone


sexuelle Frugi XP18.

Sites/Objet Gaschiga Sanguéré Njoï Ngong Regroupement


s Sains Attaqué Sains Attaqué Sains Attaqué Sains Attaqué
NT b b a a b b c c
67 33s 25 75s 43 57s 45 55s
COR a a a a a a a a
78 22 21 79 78 22 59 41
FRU a a a a b b b b
73 27 33 67 47 51 51 48
F 9,735 9,735 2,300 2,300 73,84 48,786 17,57 15,039
P 0,003 0,0030 0,143 0,1430 0,000 0,0001 0,000 0,0010
8
NT : Non traité, COR : Coragen, FRU : Phéromone sexuelle Frugi XP18. 2Les moyennes
0 0 1 0
d’une même colonne suivies ou en absence des mêmes lettres minuscules ne sont pas
statistiquement différentes (Newman-Keuls, p=<0,05).

48
IV.1.2. Efficacité des traitements sur le cumul larve visible.
IV.1.2.1. Cumul larve visible pour l’essai piège à attractif sexuel.
Le tableau 3 ci-dessous présente les cumuls des larves visibles/Ares dans les différents
sites d‟expérimentation.

Aucune différence significative n‟a été observée entre les parcelles avec piège et les
parcelles sans piège sur tous les sites au seuil de 5%. Néanmoins, sur tous les sites l‟utilisation
des Pièges à attractif sexuel dans les parcelles ont réduit de façon non significative les cumuls
de larves visibles observées sur les plants par rapport aux parcelles sans piège.

Tableau 3: Cumul larve visible pour piège à attractif sexuel.

Sites/objet Mokong Gaschiga Sanguéré Njoï Touboro


Sans Piège a a a a
80,0 155,0 112,5 42,5
Avec Piège a a a a
67,5 95,0 80,0 10,0
F 0,757 1,901 0,285 2,704
P 0,4094 0,2050 0,6080 0,1390
Les moyennes d’une même colonne suivies ou en absence des mêmes lettres minuscules ne
sont pas statistiquement différentes (Newman-Keuls, p=<0,05).

IV.1.2.2. Cumul larve visible pour l’essai Phéromone sexuelle Frugi XP18.
Le tableau 4 illustre le cumul de larves observées durant toute la période de l‟étude.
À Gaschiga, l‟application du coragen (COR) a réduit significativement le cumul de
larves visibles 100 larves par rapport à la Phéromone sexuelle Frugi XP18 (FRU) 190 larves
et au témoin non traité (NT) 133 larves. Aucun effet significatif n‟a été relevé au niveau du
site de Sanguéré Njoï. Aucune larve n‟a été observée au niveau du site de Ngong.

Tableau 4: Cumul larves visibles de phéromone sexuelle Frugi XP18.

Cumul larves visibles / Are


Objets Gaschiga Sanguéré Njoï
NT ab a
133 113
COR a a
100 103
FRU b a
190 85
F 3,659 0,132
P 0,0570 0,8780
NT : Non traité, COR : Coragen, FRU : Phéromone sexuelle Frugi XP 18.
Les moyennes d’une même colonne suivies ou en absence des mêmes lettres
minuscules ne sont pas statistiquement différentes (Newman-Keuls,
p=<0,05). 49
IV.1.3. Efficacité des traitements sur le cumul des feuilles attaquées par les chenilles la
légionnaire.
IV.1.3.1. Cumul des feuilles attaquées pour l’essai piège à attractif sexuel.
Le tableau 5 ci-dessous présente des cumuls des feuilles attaquées par les larves dans
les différentes parcelles des sites d‟essai.

Sur les sites de Mokong, Gaschiga et Touboro, l‟utilisation des pièges à attractif
sexuel ont réduit de façon non significative les cumuls des feuilles attaquées par les chenilles
au de seuil 5 %. Cependant, les parcelles avec piège ont enregistré les cumuls des feuilles
attaquées les moins élevés et en même temps la parcelle sans piège a enregistré le cumul des
feuilles attaquées le plus élevée. Par contre, sur le site de Sanguéré Njoï, il existe une
différence significative entre la parcelle avec piège et sans piège au seuil de 5 %. Sur le même
site, l‟utilisation du piège à attractif sexuel a réduit significativement le cumul des feuilles
attaquées soit 217,6 feuilles attaquées dans la parcelle avec piège contre 413,2 feuilles
attaquées dans la parcelle sans piège.

Tableau 5: Cumul des feuilles attaquées pour piège à attractif sexuel.

Sites /Objets Mokong Gaschiga Sanguéré Njoi Touboro

Sans Piège a a b a
150,8 216,4 413,2 153,0
Avec Piège a a a a
104,2 204,0 217,6 125,4
F 2,538 0,349 9,995 0,129
P 0,1497 0,5710 0,0130 0,7290
Les moyennes d’une même colonne suivies ou en absence des mêmes lettres minuscules ne
sont pas statistiquement différentes (Newman-Keuls, p=<0,05).

IV.1.3.2. Cumul des feuilles attaquées pour l’essai phéromone sexuelle Frugi XP18.

Le tableau 6 présente le cumul des feuilles attaquées par la chenille la légionnaire


durant toute la période de l‟essai.

L‟application du Coragen (COR) et la Phéromone sexuelle Frugi XP18 n‟ont eu aucun


effet significatif sur les sites de Gaschiga et Ngong pour ce paramètre évalué. Cependant,
pour les deux sites, des deux témoins non traités ont enregistré le cumul les feuilles attaquées
le plus important (respectivement 227 et 327 feuilles attaquées). Sur le site de Sanguéré Njoï,
seul l‟application de la Phéromone sexuelle Frugi XP18 (Fru) a réduit significativement le

50
cumul des feuilles attaquées (214 feuilles attaquées) par rapport au témoin non traité (413
feuilles attaquées) et à l‟application du Coragen (405 feuilles attaquées).

Tableau 6: Cumul feuilles attaquées pour phéromone sexuelle Frugi XP18.

Objets Gaschiga Sanguéré Njoï Ngong


NT a b a
227 413 327
COR a b a
157 405 271
FRU a a a
167 214 286
F 3,643 6,585 1,012
P 0,0580 0,0120 0,4180
NT : Non traité, COR : Coragen, FRU : Phéromone sexuelle Frugi XP 18. Les moyennes
d’une même colonne suivies ou en absence des mêmes lettres minuscules ne sont pas
statistiquement différentes (Newman-Keuls, p=<0,05).

IV.1.4. Efficacité des traitements sur la sévérité ou degré des attaques.


IV.1.4.1. Sévérité ou degré des attaques pour l’essai piège à attractif sexuel.
Le tableau 7 ci-dessous présente la sévérité des attaques de la chenille légionnaire sur
les différents sites.

De façon globale sur les sites de Mokong, Sanguéré Njoï et Touboro, il existe une
différence significative au seuil de 5 % entre la sévérité des attaques dans les parcelles sans
piège et les parcelles avec piège. Sur ces mêmes sites, les parcelles avec piège ont enregistré
les sévérités des attaques significativement les plus faibles (Mokong 4, Sanguéré Njoï 5 et

Touboro 1) par rapport aux parcelles sans piège (Mokong 5, Sanguéré Njoï 6 et Touboro 4).
Aucune différence significative n‟a été relevée entre les différentes parcelles sur le site de
Gaschiga.

Tableau 7: Sévérité pour piège à attractif sexuel.

Sites/objets Mokong Gaschiga Sanguéré Njoï Touboro


Sans Piège b a b b
5 5 6 4
Avec Piège a a a a
4 5 5 1
F 7,171 0,464 7,665 45,360
P 0,0280 0,5150 0,0240 0,0000
Les moyennes d’une même colonne suivies ou en absence des mêmes lettres
minuscules ne sont pas statistiquement différentes (Newman-Keuls, p=<0,05).

51
IV.1.4.2. Sévérité ou degré des attaques pour l’essai phéromone sexuelle
Frugi XP18.
Le tableau 8 illustre la sévérité des attaques des chenilles sur les plantes.

Sur tous les différents sites, l‟application Coragen (COR) et de la phéromone sexuelle
(FRU) ont réduit significativement le degré de sévérité des attaques. Sur les sites de Gaschiga
et Ngong, le Coragen (COR) et la Phéromone sexuelle Frugi XP18 (FRU) ont enregistré la
même sévérité d‟attaque qui est de 4, tandis que les mêmes traitements ont enregistrés une
sévérité de 5 légèrement supérieure sur le site de Sanguéré Njoï.

Tableau 8: Sévérité des attaques des chenilles : Phéromone sexuelle Frugi XP18.

Sites /objets Gaschiga Sanguéré Njoï Ngong


NT b b b
5 6 6
COR a a a
4 5 4
FRU a a a
4 5 4
F 4,752 7,271 25,689
P 0,0302 0,0097 0,0011
NT : Non traité, COR : Coragen, FRU : Phéromone sexuelle Frugi XP 18. Les moyennes
d’une même colonne suivies ou en absence des mêmes lettres minuscules ne sont pas
statistiquement différentes (Newman-Keuls, p=<0,05).

IV.1.5. Efficacité des traitements sur le rendement maïs graine.


IV.1.5.1. Rendement pour l’essai Piège à attractif sexuel.

Le tableau 9 présente l‟incidence de la chenille légionnaire sur les paramètres de


rendements des différents sites.

Sur tous les sites aucune différence significative n‟a été observée entre les parcelles
avec piège et les parcelles sans piège au seuil de 5 % pour le paramètre pourcentage d‟épis
attaqués et le rendement maïs graine en Kg/ha.

Sur le site de Sanguéré Njoï uniquement, la parcelle avec piège a présenté un


pourcentage d‟épis attaqués inferieur 74 % par rapport à la parcelle sans piège 89 %. A
Touboro, le pourcentage d‟épis attaqué reste les mêmes 39 % dans les deux parcelles (Avec
Piège et Sans Piège).

52
Sur tous les sites, les parcelles avec piège ont enregistré un rendement maïs graine
supérieur (Sanguéré Njoï 3983 Kg/ha, Mokong 5556 Kg/ha et Touboro 2199 Kg/ha) par
rapport aux parcelles sans piège (Sanguéré Njoï 3272 Kg/ha, Mokong 5489 Kg/ha et Touboro
2086 Kg/ha) mais de façon non significative.

Tableau 9: Pourcentage d’épis attaqués et rendement maïs graine pour le Piège à


attractif sexuel.

Sites/ Sanguéré Njoï Mokong Touboro


Pourcentage Rendement Pourcentage Rendement Pourcentage Rendement
Objets d’épis Kg/ha d’épis Kg/ha d’épis Kg/ha
attaqués attaqués attaqués
Sans Piège a a a a a a
89 3272 51 5489 39 2086
Avec Piège a a a a a a
74 3983 53 5556 39 2199
P 4,479 0,351 0,922 0,934 0,988 0,429
F 0,0670 0,9820 0,0100 0,0070 0,0000 0,6930
Les moyennes d’une même colonne suivies ou en absence des mêmes lettres minuscules ne
sont pas statistiquement différentes (Newman-Keuls, p=<0,05).

IV.1.5.2. Rendement pour l’essai Phéromone sexuelle Frugi XP18.

Le tableau 10 présente l‟incidence du ravageur sur les paramètres de rendements des


différents sites.

Il existe une différence significative entre les différents traitements au seuil de 5 %


pour les paramètres pourcentage d‟épis attaqués et le rendement maïs graine à Sanguéré Njoï
et Ngong.

À Sanguéré Njoï, seul l‟application du Coragen (COR) a réduit significativement le


pourcentage d‟épis attaqués 51 % par rapport au témoin non traité (NT) 89 % et à la
Phéromone sexuelle Frugi XP18 (FRU) 74 %. Au niveau des rendements pour le même site,
le Coragen (COR) et la Phéromone sexuelle Frugi XP18 (FRU) ont amélioré
significativement le rendement maïs graine 5424 Kg/ha et 4167 Kg /ha respectivement par
rapport au témoin non traité (NT) 3272 Kg /ha. L‟utilisation de la Phéromone sexuelle Fugi
XP18 (FRU) a sensiblement améliorée le rendement maïs graine par rapport au témoin non
traité (NT). Le Coragen (COR) a enregistré le rendement le plus élevé, suivi de la Phéromone
sexuelle Frugi XP18 (FRU). À Ngong, une fois de plus le Coragen (COR) seul a réduit
significativement le pourcentage d‟épis attaqués 33 % par rapport au témoin non traité (NT)

53
60 %. L‟application du Coragen (COR) et de la Phéromone sexuelle Frugi XP18 (FRU) ont
amélioré le rendement maïs graine 6011 Kg/ha et 4931 Kg/ha respectivement par rapport au
témoin non traité (NT) 3269Kg/ha. Sur le même site, le Coragen (COR) s‟est distingué
significativement avec le rendement maïs graine le plus élevé, puis suivi de la Phéromone
sexuelle Frugi XP18 (FRU).

Tableau 10 : Pourcentage d’épis attaqués et rendement maïs graine pour la Phéromone


sexuelle FrugiXP18.

Sites/ Sanguéré Njoï Ngong


Pourcentage Pourcentage
Rendement Rendement
Objets d’épis d’épis
Kg/ha Kg/ha
attaqués attaqués
b b b c
NT 89 3272 60 3269
COR a a a a
51 5424 33 6011
b ab ab b
FRU 74 4167 48 4931
P 13,532 4,911 8,139 28,744
F 0,0010 0,0360 0,0200 0,0010
NT : Non traité, COR : Coragen, FRU : Phéromone sexuelle Frugi XP 18. Les moyennes
d’une même colonne suivies des mêmes lettres minuscules ne sont pas statistiquement
différents (Newman-Keuls, p=<0,05).

IV.1.6. Dynamique des papillons capturés par les pièges à attractifs sexuels.
Les travaux d‟investigations entrepris au cours de notre étude ont permis de capturer
un ensemble de papillons classés en trois groupes en fonction de leurs caractéristiques
morphologies : papillons de Spodoptera frugiperda, papilons Helicoverpa armigera et autres
papillons. Le suivi des papillons capturés a duré 3 mois à Sanguéré Njoi et 4 mois à Mokong
et Gashiga.
Sur le site de Sanguéré Njoi nous observons un important pic le 15 septembre 2021
soit 21 papillons piégés par jours et décroit à partir du 22 septembre 2021 et devient nul
jusqu‟en novembre. De même sur le site de Gaschiga le suivi a commencé vers la fin de
juillet, mais le piège a commencé à capturer au début du mois de septembre avec un pic de 12
papillons piégés par jours le 15 septembre 2021 et redevient nul à partir du 29 septembre 2021
jusqu‟au début du mois de décembre. Enfin sur le site de et Mokong dès la première semaine
de mois de juillet un papillon a été capturé et nous observons des oscillations entre 0 ; 1 et 2
papillons piégés par jour jusqu‟à la fin des observations. Cette période est caractérisée par une
faiblesse de la vitesse des vents qui pourtant, jouent un rôle important dans les captures des
pièges à phéromones (Rojas et al., 2004). Ces résultats sont en concordance avec ceux de

54
Silvain & Hing (1985) qui avaient montré que les plus importantes populations de larves et
d‟adultes de Spodoptera frugiperda se rencontraient pendant la campagne humide et les plus
faibles effectifs en campagne sèche. De même, Nboyine et al., (2019) ont également étudié la
dynamique saisonnière des populations de Spodoptera frugiperda en utilisant des pièges à
phéromones au Ghana. Le piégeage au cours de la campagne sèche n‟a pas permis de capturer
des adultes de Spodoptera frugiperda. Cela pourrait s‟expliquer par les températures élevées
observées au moment de la pose des pièges qui avaient entraîné la perte de la substance
collante sur les pièges réduisant ainsi leur efficacité. En outre, Ces captures sont d‟une
importance capitale et pourraient jouer un rôle important dans la réussite des traitements
insecticides.

24
NOMBRE DE PAPILLONS MÂLE PIÉGÉ

21
18 Mokong
15
Gaschiga
12
9 Sanguéré
Njïo
6
3
0
07-JUIL. 07-AOÛT 07-SEPT. 07-OCT. 07-NOV.

SEMAINE

Figure 21: Histogramme des papillons piégés par site.

IV.1.6.1. Nombre des papillons piégés par site.


Le tableau 11 présente les nombres de papillons piégés par site.

Sur le site de Sanguéré Njoï un grand nombre de papillons de Spodoptera frugiperda


est capturé (32 papillons) suivi de Gashiga et Mokong respectivement 23 et 21 papillons ont
été piégés, enfin le site de Touboro vient avec 00 papillon piégé.

Tableau 11: Nombres de papillons piégés par site.

Sites/objet SanguéréNjoï Gashiga Mokong Touboro Total


Nombre des papillons piégés 32 23 07 00 62

55
VI.2. Discussion
Les travaux d‟investigations entrepris au cours de notre étude ont permis de capturer
soixante-deux (62) d‟individus mâles de Spodoptera frugiperda dans les zones d‟étude
pendant la campagne. Ainsi, Sur le site de Sanguéré Njoï un grand nombre de papillons de
Spodoptera frugiperda est capturé (32 papillons) suivi de Gashiga et Mokong respectivement
23 et 21 papillons ont été piégés, enfin le site de Touboro vient avec 00 papillon piégé. Ce
suivi n‟a duré que 3 mois à Sanguéré Njoi et 4 mois à Mokong et Gashiga. Le faible taux de
capture pourrait s‟expliquer entre autre par cette période de piégeage caractérisée par de fortes
pluies et de basses températures. En effet, selon Rojas et al., (2004), les captures des pièges
sont positivement corrélées à la vitesse des vents et à la température et négativement corrélés
à l‟humidité relative de l‟air. Ils précisent également que l‟importance des captures était
variable d‟une saison à une autre et d‟un site à un autre. Nboyine et al., (2019) ont également
étudié la dynamique saisonnière des populations de Spodoptera frugiperda en utilisant des
pièges à phéromones au Ghana. Le piégeage au cours de la campagne sèche n‟a pas permis de
capturer des adultes de Spodoptera frugiperda. Cela pourrait s‟expliquer par les températures
élevées observées au moment de la pose des pièges qui avaient entraîné la perte de la
substance collante sur les pièges réduisant ainsi leur efficacité. En outre, cette période est
caractérisée par une faiblesse de la vitesse des vents qui pourtant, jouent un rôle important
dans les captures des pièges à phéromones (Rojas et al., 2004. Ces résultats sont en
concordance avec ceux de Silvain & Hing (1985) qui avaient montré que les plus importantes
populations de larves et d‟adultes de Spodoptera frugiperda se rencontraient pendant la
campagne humide et les plus faibles effectifs en campagne sèche. Ces captures sont d‟une
importance capitale et pourraient jouer un rôle important dans la réussite des traitements
insecticides.

Les faibles niveaux d‟infestation pour essai Piège à attractif sexuel des parcelles avec
piège démontrent aisément l‟efficacité du diffuseur de piège à attractif sexuel. La confusion
sexuelle est donc effective car elle a été totalement observée dès la semaine qui a suivi la mise
en place des diffuseurs, comme cela a été démontré par Sumedrea et al., (2015) sur le
carpocapse Cydia pomonella L.) en Egypte sur le ver rose P. gossypiella sur le coton. La
réduction des captures, dans les pièges à attractif sexuel dès la mise en place des diffuseurs
dans les sites se Gaschiga et Sanguéré Njoï, pourrait expliquer par un faible niveau de
phéromones contenue dans le piège à attractif sexuel comme démontre Sumedrea et al., 2015
; Frérot et al., 2013 la faible confusion est traduit par l‟incapacité des papillons mâles à

56
localiser les femelles pour s‟accoupler, dénotant ainsi d‟un bon contrôle des populations par
les pièges.

Pour essai Phéromone sexuelle Frugi XP18 sur niveau d‟infestation il ressort du
regroupement de tous les sites que l‟application du Coragen (COR) et de la Phéromone
sexuelle XP18 (FRU) ont amélioré significativement le pourcentage de plants sains 59 % et
51% respectivement et ont réduit significativement le pourcentage de plants attaqués par
rapport au témoin non traité (NT) 5 %. L‟application du Coragen (COR) s‟est distingué
significativement de la Phéromone sexuelle XP18 (FRU) avec un pourcentage de plants sains
le plus élevé et le pourcentage de plants attaqués le plus faible.

Sur le site d‟essai de Sangueré Njoi le piège à attractif sexuel et la phéromone sexuelle
Frugi XP18 ont amélioré de façon non significative le cumul de larve visible ; cela pourrait
s‟expliquer le faible taux d‟attractif de ces Phéromones. Ce faible contrôle de la chenille par
le piège corrobore avec les résultats de plusieurs auteurs (Kranthi el 01. 2001 ; Kim el al.,
2001 ; Anstead et al., 2005 ; Beak el al., 2005) qui ont montré que ce ravageur a développé
une résistance pour survivre. De même sur le site de Sanguéré Njoï et de Ngong le faible taux
l‟efficacité de la Phéromone et du coragen proviendrait soit de la résistance de la chenille, soit
la température du milieu est très élevée.

Le nombre réduit de larve sur le site de Gashiga pourrait s‟expliquer par l‟effet
d‟important de la Phéromone et de coragen sur la chenille. Ils ont une forte toxicité et une
action rapide contre la larve de Spodoptera frugiperda.

Parlant de l‟efficacité des différents traitements sur le cumul des feuilles attaquées par
les chenilles la légionnaire le nombre moyen de feuilles des maïs dans les parcelles contenant
de piège à attractif sexuel et à phéromone sexuelle Frugi XP18 ne montrait pas trop de
différence significative au seuil de 5% avec de témoin non traité sur les sites de Mokong,
Gashiga, Touboro et Ngong. Au cours de cette observation, on notait que les feuilles ont été
touchées par les larves en témoigne l‟absence de différence significative entre les parcelles
avec piège et les parcelles sans piège. Ces résultats expliquent que les faibles taux d‟efficacité
des Phéromones à confusion sexuelle ou les œufs étaient près à éclore au moment de la mise
en place des pièges ou encore, une résistance à au produit chimique est survenue par les
chenilles.

57
Sur certains sites comme Gaschiga, Sanguéré Njoï et Ngong l‟application du Coragen
et de la phéromone sexuelle Frugi XP18 ont réduit significativement la sévérité des attaques
de la chenille légionnaire par rapport au témoin non traité. Cette réduction a été également
observé dans les parcelles contenant de piège à attractif sexuel sur les sites de Mokong,
Sanguéré Njoï et Tobouro.

58
CHAPITRE V : CONCLUSION GÉNÉRALE.

Le travail de recherche sur des innovantes alternatives à la lutte chimique contre


Spodoptera frugiperda visait principalement à évaluer l‟efficacité des pièges à attractif sexuel
et de pièges à phéromone sexuelle Frugi XP18 destiné à lutter contre la légionnaire d'automne
(Spodoptera frugiperda) sur le maïs dans la zone cotonnière au Cameroun.
Au terme de ces investigations, il ressort de l'analyse que les résultats des différentes
expérimentations menées au cours de ces travaux montrent que le piège à attractif sexuels et
le piège à phéromone sexuelle Frugi XP18 constituent des alternatives intéressantes contre les
bio-agresseurs. L‟utilisation de phéromone de confusion sexuelle des deux méthodes a réduit
les populations de la légionnaire, les taux d'infestations larvaires et le niveau d‟attaques des
feuilles ainsi que la sévérité des attaques.

À Sanguéré Njoï, le piège à attractif sexuel et la phéromone sexuelle Frugi XP18 ont
réduit le cumul de feuilles attaquées et le degré des attaques en augmentant le rendement du
maïs graine.

À Gaschiga, Sanguéré Njoï et Ngong l‟application de la phéromone sexuelle Frugi


XP18 a réduit significativement la sévérité des attaques de la chenille légionnaire par rapport
au témoin non traité. Cette réduction a été également observé dans les parcelles contenant de
piège à attractif sexuel sur les sites de Mokong, Sanguéré Njoï et Tobouro

Perspectives

 Étendre l‟étude dans les différentes zones agro écologiques ;


 De continuer l‟étude durant deux à trois ans afin de confirmer l‟efficacité du
piège car après une année d‟étude on ne peut confirmer avec exactitude
 De continuer l‟étude en multipliant les sites partout dans les régions du
Cameroun afin d‟identifier d‟autres potentiels ravageurs et proposer la
protection phytosanitaire adaptée à cette zone.
 Faire une étude comparative entre le piège à attractif sexuel, un produit
chimique et un témoin non traité

59
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Références électroniques
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2. www.leconews.com
3. WWW.Mapdata2016.COM
4. www.yara.fr/fertilisation/cultures/mais/les.../besoins-nutritionnels

66
ANNEXE

Annexe 1: observation des dommages sur les feuilles du maïs.

a : trou d‟épingle ; b : petite circulaire ; c1 : petit allongé ; c2 : moyen allongé ; c3 : grand


allongé ; d1 : petite taille uniforme de forme irrégulière ; d2 : taille moyenne uniforme de
forme irrégulière ; d3 : grande taille uniforme de forme irrégulière ; e : trou de tir et f : gaine
foliaire.

67
Annexe 2: Indicateur d’évaluation de la sévérité des attaques de Spodoptera frugiperda

Explication/définition des dégâts Evaluation


Pas de dégâts visibles sur les feuilles (a) 0
Uniquement les dégâts par piqûre sous forme de trous d‟épingle (b) 1
Dégâts causés sur les feuilles sous forme de trous d‟épingle et de petits trous
2
Circulaires (c1)
Des trous d'épingle, de petites lésions circulaires et quelques petites lésions
allongées (de forme rectangulaire) atteignant 1,3 cm de longueur sont 3
présentes sur les feuilles verticillées et enroulées.(c2)
Plusieurs lésions allongées de taille petite à moyenne de 1,3 à 2,5 cm sont
4
présentes sur quelques feuilles verticillées et enroulées (c3)
Plusieurs grandes lésions allongées de plus de 2,5 cm de longueur sont
présentes sur quelques feuilles verticillées et enroulées et/ou quelques trous
de forme uniforme à irrégulière de petite à moyenne taille (membrane basale 5
consommée) qui sont mangées depuis les feuilles verticillées et/ou
enroulées.(d1)
Plusieurs grandes lésions allongées présentes sur plusieurs feuilles verticillées
et enroulées et/ou plusieurs grands trous uniformes de forme irrégulière 6
mangés depuis les feuilles verticillées et enroulées.

De nombreuses lésions allongées de toutes tailles sont présentes sur


plusieurs feuilles verticillées et enroulées, ainsi que plusieurs grands trous de
7
forme identique ou irrégulière qui sont mangés depuis les feuilles verticillées
et enroulées.(d2)

De nombreuses lésions allongées de toutes tailles sont présentes sur la


plupart des feuilles verticillées et des feuilles enroulées, ainsi que de
8
nombreux trous de forme identique ou irrégulière de taille moyenne à
grande, mangés au niveau des feuilles verticillées et enroulées.(e)

Les feuilles verticillées et enroulées sont presque totalement détruites. (f) 9

68
Annexe 3: Fiche de comptage de papillons pièges.
Parcelle ……………………………………………………... (à remplir obligatoirement)
Site :…………………..…………………………….
Date d‟observation :…... ………………. ……………..(à remplir obligatoirement)
Observateur (s) :……………………………………………………….
Numéro du piège:……………………………………….

Date Spodoptera f. Helocoverpa a. Autres Total

69
Annexe 4: Fiche d’observation phrénologie
Quadrat………………………………………………………...( à remplir obligatoirement)
Site :…………………..…………………………….
Date d‟observation :………….………….. …………….. (à remplir obligatoirement)
Observateur (s) :……………………………………………………….*

N° Plant Nombre de
Nombre de lave Nombre de Degré de
plants attaqués
(n=20 plants) visible par plant feuilles attaquées sévérité (0 à 9)
(0 à 1)

70
Annexe 5: Fiche d’observation de récoltes de maïs.

Quadrat…………………………………………………………...( à remplir obligatoirement)


Site :………………….. Date de levée…………………………….
Date d‟observation :………….…………………… ……………. (à remplir obligatoirement)
Observateur (s) :……………………………………………………….

Nombre Nombre
N° Quadrat Poids de Poids maïs Poids de 1000
d’épis d’épis
(n=5) l’épi en g graines en g graines en g
inspectés attaqués

71

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