Gestion Des Déchets Solides Dans La Commune D'arrondissement de Yaoundé 4

MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE GESTION DES DECHETS MENAGERS
SOLIDES DANS LA COMMUNE DE YAOUNDE 4
République du Cameroun Republic of Cameroon

****** ******
Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
****** ******
Ministère De l’Enseignement Supérieur Ministry of Higher Education
****** ******
Université de Maroua University of Maroua
****** ******
Ecole Nationale Supérieure des Mines National Advanced School of Mines
et Industries Pétrolières and Petroleum Industries
****** ******
Département Sécurité Industrielle Department of Industrial Security
Qualité et Environnement B.P. /P.O BOX: 08 Kaélé Quality and Environment
ensmip@gmail.com
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES PRESENTE EN VUE DE

L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR DE CONCEPTION
Option : Sécurité industrielle, Qualité et Environnement
MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE GESTION DES

DECHETS MENAGERS SOLIDES DANS LA COMMUNE
DE YAOUNDE 4
Présenté par :
NGAH MVOGO Emilie Ornella
Matricule 18A324FM
ENCADREUR PROFESSIONNEL ENCADREURS ACADEMIQUES
M. BANDOLO Frédéric Dr AGUIZA ABAI Emmanuel
Chargé des affaires environnementales Chargé de Cours à l’ENSMIP

à la Commune d’Arrondissement de Dr HOUWE Alphonse
Yaoundé 4
Chargé de Cours à LNAFI de Limbé
ANNEE ACADEMIQUE : 2022-2023
i
Rédigé par NGAH MVOGO Emilie Ornella
FICHE D’AUTHENTIFICATION DE L’ORIGINALITE DUTRAVAIL
Je soussigné, NGAH MVOGO Emilie Ornella, étudiante au département Sécurité

Industrielle Qualité et Environnement de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines et des
Industries Pétrolières de l’Université de Maroua; atteste que la présente étude est le résultat de
mes propres travaux effectués dans le cadre du mémoire de fin d’étude sur le thème Mise en
place d’un Système de Gestion des Déchets Ménagers Solide dans la Commune
d’Arrondissement de Yaoundé 4, sous l’encadrement de M. BANDOLO Frédéric Ingénieur
Environnementaliste a la Commune D’Arrondissement de Yaoundé 4 et sous la supervision du
Docteur AGUIZA ABAI Emmanuel Chef de Département de la filière Sécurité Industrielle
Qualité et Environnement.
Ce mémoire est authentique et n’a jamais été antérieurement présenté pour l’obtention
d’un quelconque grade universitaire.
NGAH MVOGO Emilie Ornella
DATE : ……………………….
VISA DE L’ENCADREUR
Dr. AGUIZA ABAI Emmanuel
DATE : ……………………….
VISA DU CHEF DE DEPARTEMENT

Dr. AGUIZA ABAI Emmanuel
DATE : …………………………….
i
DEDICACE
A
Toute ma famille

i
REMERCIEMENTS
Ce mémoire n’aurait jamais pu être réalisé sans le souffle de vie de l’Eternel Dieu et
l’encadrement de certaines personnes. C’est l’occasion pour nous de leur exprimer du fond du
cœur, notre profonde gratitude. Il s’agit particulièrement de :
-Pr IDRISSOU ALIOUM, Recteur de l’Université de Maroua pour l’attention portée à l’égard
de l’Ecole Nationale Supérieure des mines et des Industries Pétrolières de Maroua ;
-Pr DOKA YAMIGNO Serge, Directeur de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines et des
Industries Pétrolières pour son dynamisme d’amélioration du système et pour tous les moyens
déployés pour que cette formation se déroule dans de meilleures conditions ;
-Dr AGUIZA ABAI Emmanuel Chef du Département Sécurité Industriel, Qualité et
Environnement et enseignant à l’Ecole Nationale Supérieure des Mines et des Industries
Pétrolières, pour son travail abattu au sein du département et pour son encadrement et celui de
Dr HOUWE Alphonse dans la réalisation de ce mémoire ;
-Aux enseignants de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines et des Industries Pétrolières, plus
particulièrement ceux de ma filière Pr GHOGOMU Richard, Dr NJEUDJANG KASI et Dr
MBOUMBOUE Edouard, pour les connaissances qu’ils nous ont inculqué ;
-M. BIHINA EFFILA Gabriel Maire de la CAY 4 pour m’avoir accordé un stage académique
dans sa structure ;
-Mme ABOMO Marie Anne, Chef service d’Hygiène à la CAY leur collaboration dans les
enquêtes ;
-Tout le personnel de la CAY 4 et HYSACAM, pour son assistance, ses conseils et son suivi
pour la réalisation de ce mémoire ;
-M. ESSOMBA MVOGO Stallone, Directeur Général de STANBYMALL pour les multiples
encouragements et son soutien financier ;
-Mes parents MVOGO Gaston et KOUMBEMBE Annie, pour leur éducation, leur soutien
moral et financier ;
-Mes frères et sœurs Kevin, Freddy, Cédrick, Loïc et Ange…pour leur réconfort fraternel et
leur soutien ;
-Mes Camarades de classe et de promotion pour leur soutien ;
-Mes amis pour leur amour et leurs conseils.
Que tous ceux qui de près ou de loin nous ont assistés et dont les noms n’ont pas été cités,
trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude.

ii
TABLE DES MATIERES
DEDICACE ................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................... v
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... vi
LISTE DES ANNEXES ........................................................................................................... vii
SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................................... viii
RESUME ................................................................................................................................... ix
ABSTRACT ............................................................................................................................... x
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LITTERATURE ........................... 5
1.1 Présentation de la structure d’accueil : Commune d’Arrondissement de Yaoundé 4 . 5
HISTORIQUE ...................................................................................................... 5
Objectifs et missions de la CAY4 ........................................................................ 6
1.2 Présentation de la zone d’étude ................................................................................... 6
Localisation .......................................................................................................... 6
Milieu biophysique ............................................................................................... 7
1.3 Définitions des concepts .............................................................................................. 8
Quelques Concepts sur les déchets et le système de management ....................... 8
Gestion des déchets .............................................................................................. 9
Stratégie nationale de gestion des déchets au Cameroun ................................... 13
1.4 Cadre juridique .......................................................................................................... 15
Organisation des acteurs ..................................................................................... 15
Textes réglementaires ......................................................................................... 15
Adoption des arrêtés et des circulaires sans impact réel sur le terrain ............... 18
1.5 Conclusion ................................................................................................................. 20
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODE.......................................................................... 21
2.1 Matériel ...................................................................................................................... 21
Matériel numérique ............................................................................................ 21
Matériel physique ............................................................................................... 21
2.2 Collecte des données dans une grande partie de la CAY 4 ....................................... 21
Données secondaires .......................................................................................... 21
Données primaires .............................................................................................. 22
2.3 Traitement des données ............................................................................................. 23

iii
2.4 Identification des causes des écarts par la méthode d’Ishikawa ................................ 24
2.5 Priorisation des différentes causes par le Diagramme de Pareto ............................... 24
2.6 Démarche méthodologique ........................................................................................ 26
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION ................................................................... 29
3.1 Résultats..................................................................................................................... 29
Etats des lieux des déchets solides ménagers des zones parcourues dans la
CAY4 29
Evaluation des risques liés à la mauvaise gestion des déchets à la CAY 4 :
synthèse du diagnostic ...................................................................................................... 32
Identification et classification des causes d’insalubrité dans la ville de CAY 4 34
Elaboration d’un plan d’action afin de réduire les problèmes constatés ............ 38
Ordonnancement et suivi des actions à mener ................................................... 43
Mise en œuvre d’un plan d’action ...................................................................... 45
3.2 Étude des Coûts de mise en œuvre et prévision sur les revenus ................................ 49
Coût de mise en œuvre ....................................................................................... 49
Étude des bénéfices induits par la production du compost ................................ 51
Étude des bénéfices induits par la production du composte............................... 52
Estimation de la rentabilité ................................................................................. 53
3.3 Discussion .................................................................................................................. 53
3.4 Recommandations ..................................................................................................... 54
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 56
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE...................................................................................... 57
ANNEXES ............................................................................................................................... 59

iv
LISTE DES FIGURES
Figure 1-1: Carte de localisation de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé IV .............. 7

Figure 1-2: Interactions entre les acteurs de la gestion des déchets (Ngambi, 2015) .............. 15
Figure 2- 1: Illustration du Diagramme d’Ishikawa ................................................................. 24
Figure 2- 2: Illustration du diagramme de Pareto (pinterest.fr) ............................................... 25
Figure 2- 3: Diagramme de la méthodologie ........................................................................... 26
Figure 3- 1: Carte de localisation de certains dépôts sauvages dans la CAY 4 ....................... 31
Figure 3- 2: Diagramme d’Ishikawa de l’insalubrité dans la ville de CAY 4 .......................... 35
Figure 3- 3: Diagramme de Pareto de la gestion des déchets solides ménagers ...................... 37
Figure 3- 4: Procédure de gestion des déchets dans la CAY 4................................................. 48

v
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I- 1: Noms et années de successions des différents maires à la CAY 4 ....................... 5

Tableau I- 2: Arrêtés et circulaires relatifs à l’hygiène et à la salubrité en milieu urbain ....... 19
Tableau 2- 1: Echelle d’évaluation des impacts des déchets ménagers solides ....................... 23
Tableau 2- 2: Tableau de bord de l’étude (source : par nos soins) ........................................... 27
Tableau 3- 1: Etat des lieux des déchets ménagers solides des zones parcourues dans la CAY 4
et doléances des populations .................................................................................................... 29
Tableau 3- 2: Impacts sanitaires dus à la mauvaise gestion des déchets ménagers dans la ville
de la CAY 4 .............................................................................................................................. 32
Tableau 3- 3: Impacts spécifiques sur le milieu naturel de la CAY 4 à la non gestion actuelle
des déchets ménagers ............................................................................................................... 33
Tableau 3- 4: Evaluation des impacts encourus par la population de la CAY 4 par catégorie 34
Tableau 3- 5: Pondération des causes de l'insalubrité dans la CAY 4 ..................................... 36
Tableau 3- 6: Actions à mener en vue de la réduction des causes identifiées .......................... 39
Tableau 3- 7: Diagramme de Gant de la mise en place d’un système de déchets ménagers solide
.................................................................................................................................................. 43
Tableau 3- 8: Répartition de bacs à ordures par lots, par zones et par secteurs ....................... 45
Tableau 3- 9: Programme de collecte (ramassage) des déchets ............................................... 46
Tableau 3- 10: Différentes possibilité de valorisation des déchets .......................................... 47
Tableau 3- 11: Devis de mise en place d'un système de gestion des déchets (par nos soins) .. 49
Tableau 3- 12: Estimation des revenus des déchets organiques ............................................... 51
Tableau 3- 13: Estimation des bénéfices induits par la valorisation des déchets plastiques .... 52

vi
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1: Caractéristiques et propriétés des pavés plastiques

Annexe 2: Organigramme de la Mairie de la CAY 4
Annexe 3: Plan des bacs à ordures
Annexe 4 : Quelques photos sur les ordures
Annexe 5 : Fiche d’enquête des ménages

vii
SIGLES ET ABREVIATIONS
BAD : Banque Africaine de Développement
CA : Commune d’Arrondissement
CAY : Commune d’Arrondissement de Yaoundé
CCNUCC : Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques
CEMAC : Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale
CET : Centre d’Enfouissement Technique
CNUED : Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement
CMU : Commune Mixte Urbaine
CTD : Collectivités Territoriales Décentralisées
DMS : Déchets Solides Ménagers
FEICOM : Fonds Spécial d’Équipement et d’Intervention Intercommunale
GIC : Groupe d’Initiatives Communes
HYSACAM : Hygiène et Salubrité du Cameroun
MINATD : Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation
MINCOMMERCE : Ministère du Commerce
MINEPDED : Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du
Développement Durable
MINFI : Ministère des finances
MINHDU : Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain
OM : Ordure Ménagère
OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement
PADY : Programme d’Assainissement de Yaoundé
PAPEOR : Projet d’Amélioration de la Production de la Matière Organique
PED : Pays en Développement
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
SIG : Système d’Information Géographique
SMDD : Sommet Mondial du Développement Durable
SNGDC : Stratégie Nationale de Gestion des Déchets au Cameroun
TDL : Taxe de développement local
TEOM : Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères

viii
RESUME
Les conditions d’hygiène et de salubrité se dégradent progressivement dans les villes

africaines subsahariennes depuis une décennie. Dans certains pays comme le Cameroun, la crise
économique amoindrit les moyens alloués à l’assainissement urbain, incluant la propreté et la
gestion des déchets. La démographie galopante et l’urbanisation non maîtrisée sont aussi des
problèmes des villes camerounaises qui viennent fragiliser les systèmes de gestion des déchets.
Le travail réalisé est dans la continuité des études menées dans les villes camerounaises et en
particulier dans la Commune d’Arrondissement de Yaoundé 4. Il est question de gérer les
déchets ménagers solides dans la CAY 4. A travers une enquête et un bilan qualitatif et
quantitatif, un diagnostic des causes de l’insalubrité de la Commune a été effectué pour les
classer selon l’importance de leurs effets. Il ressort de ce diagnostic qu’il existe environ 86
dépôts sauvages pour une quantité totale hebdomadaire 5612 m3 de de déchets en moyenne
avec une prédominance de plastique et des matières organiques après un recensement fait sur
le terrain. Pour pallier à cette situation, les causes de l’insalubrité ont été classées en familles
grâce au diagramme d’Ishikawa et par le diagramme de Pareto. Un plan d’action en vue de
réduire les causes identifiées a été élaboré. Les actions à mener ont été ordonnancées grâce au
diagramme de Gantt pour un meilleur suivi.
Le devis de la mise en place d’un système de gestion des déchets solides a été estimé à 504 621
143 FCFA. Au vu de tout ceci il est possible de dire que la gestion des déchets ménagers solides
promet de meilleurs résultats.
Mots clés : déchet ménager, gestion des déchets, valorisation

ix
ABSTRACT
Hygiene and sanitation conditions have gradually deteriorated in sub-Saharan African cities
over the past decade. In some countries like Cameroon, the economic crisis is reducing the
resources allocated to urban sanitation, including cleanliness and waste management. Galloping
demography and uncontrolled urbanization are also problems of Cameroonian cities which
weaken waste management systems. The work carried out in this thesis is in the continuity of
studies carried out in Cameroonian cities and in particular in the city of the CAY 4. It is a
question of managing solid household waste in the CAY 4. Through a survey and a qualitative
and quantitative assessment, a diagnosis of the causes of the city's unsanitary conditions was
carried out to classify them according to the importance of their effects in the city. It emerges
from this diagnosis that there are about 86 illegal dumps for a total weekly quantity of 5612 m3
of waste on average with a predominance of plastic and organic matter after a census carried
out in the field. To remedy this situation, the causes of insalubrity have been classified into
families using the Ishikawa diagram and the Pareto diagram. An action plan to reduce the
identified causes has been developed. The actions to be carried out have been scheduled using
the Gantt chart for better monitoring. The cost of setting up a solid waste management system
was estimated at à 504 621 143 FCFA. In view of all this it is possible to say that the
management of household solid waste promises better results.
Keywords: Household waste, waste management, recovery

x
INTRODUCTION GENERALE
1. Contexte et justification d’étude
En ce début du 3ième millénaire, les pays africains tentent de relever de nombreux défis
dont la lutte contre la pauvreté, les pandémies (telles que le paludisme, le choléra), la
distribution équitable et rationnelle de l’énergie et de l’eau potable, la lutte contre le chômage,
l’octroi d’une éducation convenable et conforme aux normes internationales à leur population.
La situation se complique encore à cause de l’urbanisation rapide et galopante que connait le
continent (Hounkpatin, 2009). La croissance démographique et l’urbanisation augmentent la
production des déchets, particulièrement celle des déchets ménagers. Le système de gestion des
déchets connait quelques difficultés dans les villes des africaines, ce qui constitue une réelle
menace pour l’environnement et la santé humaine (Essinga,2013). Au Cameroun la gestion des
déchets ménagers est au centre des préoccupations gouvernementales en matière de
développement durable. La mise au point de méthodes de production économique viables et
respectueuses de l’environnement fait partir des objectifs fixés par le gouvernement en vue de
consolider la croissance économique et de parvenir à un développement durable. En d’autres
termes l’Etat camerounais doit se développer certes, mais en assurant un environnement
durable. A cet effet la stratégie nationale de gestion des déchets initiée par le Ministère de
l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED)
atteste la place accordée à ce problème (Essinga, 2013).
2. Actualité du sujet
La gestion des ordures ménagères concerne tout le monde. Selon un rapport de la Banque
Mondiale intitulé What a Waste 2.0 publié le 20 septembre 2018, le monde produit 2,01
milliards de tonnes de déchets urbains solides par an dont au moins 33% ne sont pas traités
correctement dans le respect de l’environnement. De nos jours, la gestion des ordures
ménagères pose d’énormes problèmes dans le monde en particulier dans les villes africaines, et
précisément dans la ville de Yaoundé. Cette gestion des déchets solides ménagers dans les villes
camerounaises est un sujet d’actualité qui présente un intérêt pertinent pour l’environnement
comme pour l’être humain. A Yaoundé, on retrouve des bacs à ordures pleins à certains
endroits, et une absence de bacs dans d’autres endroits. Ce qui ne laisse aucun choix à la
population si ce n’est de jeter les ordures au sol ou alors de les bruler.
Rédigé par NGAH MVOGO Emilie Ornella 1

3. Problématique
Selon l’ONU-Habitat (2011), le taux de croissance de la population urbaine en Afrique
est le plus élevé du monde et correspond à un taux annuel de 3.3% par an. Si ce taux de
croissance est maintenu, en 2050 plus de la moitié de la population en Afrique sera urbaine
(BAD, 2010). Dans ces villes l’explosion démographique de même que l’exode rural incontrôlé
s’accompagnent de l’installation anarchique des populations avec des conséquences néfastes
sur le plan esthétique et environnemental. Au Cameroun l’urbanisation est très accentuée car
les populations urbaines représentaient déjà 50% de la population nationale en 2005. Cette
situation se combine à la pauvreté pour créer un cadre de vie précaire pour les populations
urbaine (bacs pleins se déversant sur les routes, dépôts sauvages). Yaoundé, capitale
administrative de Cameroun n’échappe pas à cette réalité africaine. Elle et ses différentes
communes en particulier la CAY 4 sont actuellement confrontées à des difficultés de gestion
des déchets aussi bien solides que liquides.
La CAY 4 a connu une explosion démographique ces dernières années, actuellement selon les
estimations, elle abrite une population estimée, a sept cent quatre-vingt-treize milles habitants
(793000), A la CAY 4, les immondices, les dépôts sauvages en bordure de route, dans les
caniveaux et les cours d’eau continuent à se multiplier malgré les différents modes de gestion
des déchets ayant été adoptés (Ngambi, 2015). Par ailleurs, de nombreuses études réalisées à
partir des années 2000 jusqu’à nos jours montrent que le service de collecte des déchets
ménagers dans la ville de Yaoundé et en particulier dans la CAY 4 reste inefficace (Ngnikam,
2000 ; Tini, 2003 ; Ngambi, 2006 ; Sotamenou, 2012 ; Ngambi, 2015). Le travail réalisé dans
le cadre de ce mémoire vise à optimiser les mécanismes mis sur pied dans les villes
camerounaises et en particulier dans la CAY 4. Raison pour laquelle le thème de ce mémoire
de fin d’étude porte sur la : « Mise en place d’un système de gestion des déchets ménagers
solides dans la Commune d’Arrondissement de Yaoundé 4 ».
4. Questions de recherches
• Quelles sont les causes de l’insalubrité dans la CAY 4 ?
• Comment aboutir à une meilleure gestion des déchets solides ménagers dans la
CAY 4 ?
5. Objectifs
a) Objectifs généraux
L’objectif de ce travail est de contribuer à la mise en place d’un système efficace de
gestion des déchets solides ménagers dans la CAY 4.

b) Objectifs spécifiques
• Déterminer les causes de l’insalubrité dans de la CAY 4 en les classifiant par ordre
priorité ;
• Proposer un système de gestion des déchets ménagers solides dans la CAY 4.
6. Hypothèses
La gestion des ordures ménagères de façon efficace dans la CAY 4 passe par deux
hypothèses :
❖ L’insalubrité de la CAY 4 peut être due à de nombreuses causes à savoir : e
manque de bacs à ordures appropriés, le non-respect du planning de
ramassage, l’insuffisance des véhicules de Ramassage, le passage irrégulier
des compacteurs dans les quartiers de la commune ;
❖ Le système de gestion des déchets ménagers solides s’avère efficace.
7. Importance de l’étude
L’étude que nous menons est importante à plusieurs niveaux puisqu’elle permet de relever
les problèmes liés à la collecte des déchets solides ménagers à la CAY 4 d’une part et d’y
apporter des solutions afin de gérer avec efficacité ces déchets d’autre part. Elle présente quatre
(04) enjeux :
• Technique : elle permet de développer des stratégies de déploiement pour la
gestion des déchets ménagers solides ;
• Organisationnel : elle prend en compte l’implication du top management dans

le sens où les populations et le personnel doivent être respectivement sensibilisés et
formés pour la bonne marche des activités ;
• Humain : elle vise la protection de l’homme, des biens et de l’environnement ;
• Économique : elle permet de faciliter la mise en place d’une économie circulaire

des Déchets, tout en diminuant le prix des produits pouvant être obtenu par
transformation des déchets et d’augmenter les bénéfices de la commune.
Pour mener à bien l’étude, la démarche adoptée pour l’élaboration de ce mémoire s’organise
en trois (03) chapitres.
• Le premier chapitre est consacré au cadre théorique et à la revue de littérature ;
• Le deuxième chapitre quant à lui présente le matériel et méthodes ;
• Le troisième chapitre fait office de résultats et discussion.

Dans cette partie, le but est de faire une présentation de la structure d’accueil en insistant sur
l’historique, les objectifs, les activités en cours et l’organisation administrative. Par la suite il
faut présenter la zone d’étude, expliquer les notions de déchets, de systèmes de gestion des
déchets dans les communes, puis un bref rappel des textes réglementaires régissant la gestion
des déchets solides ménagers au Cameroun.

CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LITTERATURE
Dans cette rubrique, nous ferons une présentation de la structure d’accueil en s’attelant
sur l’historique, les objectifs et l’organisation admirative. Par la suite nous présenterons la zone
d’étude, nous expliquerons les notions de déchets, de système de management des déchets dans
les communes, puis un bref rappel des textes juridiques régissant la gestion des déchets solides
ménagers au Cameroun.
1.1 Présentation de la structure d’accueil : Commune d’Arrondissement de

Yaoundé 4
HISTORIQUE
La Commune d’Arrondissement de Yaoundé 4 est instaurée dans la ville de Yaoundé
comme quatrième arrondissement par le décret N°74/193 de Mars 1974 portant création de
nouvelles unités administratives qui fait éclater le département de la MEFOU en deux
départements à savoir : le département de MFOUNDI qui a pour chef-lieu YAOUNDE et celui
i de la MEFOU comme chef-lieu MFOU. Ainsi la CAY 4 a été créée le 24 septembre 1987 par
le décret N°87/1365 portant création de la communauté Urbaine de Yaoundé. Initialement son
siège se trouve au quartier Kondengui et son fonctionnement ne sera effectif que dès 1989 sous
le mandat de M. AWOUMA Boniface. Ses activités prendront un autre tournant à partir du 25
novembre 1993 suite au décret N°93/321 portant création des communes Urbaines et Rurales.
C’est de la que son siège sera délocalisé pour le quartier Ekounou avec la construction d’un
hôtel de ville entre le laboratoire de génie civil et le lycée bilingue d’Ekounou.
Depuis sa création, la CAY IV a connu six maires jusqu’aujourd’hui à sa tête :
Tableau I- 1: Noms et années de successions des différents maires à la CAY 4
NOMS DES MAIRES ANNEES DE SUCCESSIONS

M. AWOUMA Boniface 1988-1996
M. MBARGA BEKONO ZAMBO Jules 1996-2001
Mme OTTOU née NTSAMA BELINGA Jeanne 2001-2007
M. ABEGA Théophile 2007-2012
Mme AMOUGOU NOMA née BIBI Régine 2012-2020
M. BIHINA EFFILA Gabriel 2020 à nos jours.

Objectifs et missions de la CAY4

Objectifs
Le développement local est un enjeu primordial dans la recherche de la décentralisation
effective d’un Etat mais également de la bonne gouvernance en vue de la satisfaction optimale
des besoins des populations. La CAY4 a pour objectif la mise en place constante de nouveaux
procédés accélérant le processus de développement local en procurant des services de qualité
et en améliorant les conditions de vie de sa population. De ces objectifs il en ressort plusieurs
missions ;
Missions
Suivant l’article 157 de la loi n°2019/024 du 24 Décembre 2019 portant code général des
collectivités territoriales décentralisées, la communauté urbaine a les obligations suivantes :
➢ La création, l’aménagement et l’entretien des jardins, espaces verts et publics
communautaires ;
➢ La gestion des lacs et rivières d’intérêt communautaire ;
➢ Le suivi et le contrôle de la gestion des déchets industriels ;
➢ La collecte et le traitement des ordures ménagers ;
➢ L’élaboration des plans d’actions pour la protection de l’environnement ;
➢ L’élaboration des plans de circulation et de déplacement urbain pour l’ensemble du
réseau viaire ;
➢ La création des zones d’activités industrielles.
1.2 Présentation de la zone d’étude

Localisation
La CAY 4 est une collectivité territoriale décentralisée située dans la région du centre,
dans le département du Mfoundi et dans l’arrondissement qui porte le même nom. Son siège est
à Kondengui mais après la construction d’un hôtel de ville au quartier Ekounou ce siège s’est
vu déporte dans le dit quartier et se situe entre le LABOGENIE et le lycée Bilingue d’Ekounou.
Il est limite comme suit :
• Au nord, par l’arrondissement de Yaoundé V ;
• Au nord-est par la rivière non dénommée (Nkolo II) côte 686 ;
• Au l’est et au sud-est par la rivière Anga jusqu’à son confluent avec la rivière Mefou
• Au sud par la rivière Mefou jusqu’à son confluent avec la rivière Mfoundi
• A l’Ouest, par l’arrondissement de Yaoundé III

La CAY IV à une population qui s’élève à 793000 habitants (2018) et couvre une superficie de
58,8 Km2 entre le 3°51’ 00’’nord de latitude nord et le 11° 32’’ 15’’ de latitude est. Elle est
constituée de 65 quartiers en tout et de deux marchés.
Figure 1-1: Carte de localisation de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé IV

Milieu biophysique
Climat et végétation
Le climat de la commune est de type équatorial (Yaoundé), caractérisé par l’alternance
de deux saisons sèches et deux saisons de pluies. On enregistre une température moyenne de
23,5°C contrastée entre 16 et 31°C selon les saisons et 1650 mm de précipitation en moyenne
par an. Les vents fréquents sont humides et soufflent en direction du Sud-ouest. La végétation

est de type intertropical avec prédominance de la forêt humide méridionale (Wéthé .J. 1999 ;
2001).
Relief
Le relief de la Commune de Yaoundé IV étant dans la ville aux 07 collines, est constitué
de plusieurs petites collines, des fonds de vallée inondables, des flancs de collines difficiles à
aménager.
Milieu économique
La commune de Yaoundé 4 abrite la plus grande zone industrielle du département du
Mfoundi exemple MAGZI (Mission d’Arrondissement et de Gestion de Zones Industrielle).
Son économie est essentiellement basée sur le commerce général avec des structures telles que
les supers marchés (Carrefour Market, Santa Lucia, MAHIMA…) ; les industries auto (Cami
Toyota, Tracta fric) ; les industries agricoles (SABC et UBC) ; les marchés des vivres (Nkol-
ewoe, Mvog-Mbi, Ekounou) ; les industries de transports (les agences de voyages de Mvan,
Mimboman et les stationnements qui aident à desservir les petits villages). Outre ses structures
et ses activités la CAY IV abrite aussi 02 grandes sociétés d’Etat à savoir : la SODECAO et la
SOPECAM.
1.3 Définitions des concepts

Quelques Concepts sur les déchets et le système de management
Les définitions ci-dessous sont issues du Décret n°2012/2809/PM du 26 septembre 2012.
Un déchet est tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation,
toute substance ou tout matériau produit, ou plus généralement, tout bien meuble ou immeuble
abandonné ou destiné à l’abandon ;
Déchet ménager : Tout déchet issu des activités des ménages ;
Déchet assimilé aux déchets ménagers : Tout déchet provenant des activités économiques,
commerciales et artisanales et qui par sa nature, sa composition et ses caractéristiques, est
similaire aux déchets ménagers ;
Pré collecte des déchets : Ensemble des opérations organisant l’évacuation des déchets depuis
le lieu de leur production jusqu’à leur prise en charge par le service de collecte de la commune
ou de tout autre organisme habilité ;
Collecte des déchets : Toute action de ramassage organisé des déchets par toute personne
physique ou morale habilitée à cet effet ;
Décharge contrôlée : Installation ou site, répondant aux caractéristiques et prescriptions
techniques réglementaires où sont traités et enfouis d’une façon permanente les déchets ;

Déchet ultime : Tout résidu non biodégradable et non valorisable résultant de déchets traités
selon les conditions techniques et économiques actuelles ;
Déchet biodégradable : Tout déchet pouvant subir une décomposition sous l’action des
champignons et des micro-organismes présents dans le milieu ;
Déchet inerte : Tout déchet non inflammable et non biodégradable qui ne produit pas de
réaction physique ou chimique et ne contient pas de substances dangereuses ou d’éléments
générateurs de nuisances ;
Déchet toxique et/ou dangereux : Toute forme de déchet qui, par sa nature dangereuse,
toxique, réactive, corrosive, explosive, radioactive, inflammable, biologique ou bactérienne,
constitue un danger pour l’homme et l’équilibre écologique ;
Générateurs des déchets : Toute personne physique ou morale dont l’activité de production,
de distribution, d’importation ou d’exploitation génère des déchets ; ou de tout autre organisme
habilité ;
Récupération : Toute opération d’obtention des déchets physiques par les installations agréées
en vue de leur traitement, leur recyclage et leur élimination immédiate ;
Recyclage : Réintroduction directe d’un matériel dans son propre cycle de production en
remplacement total ou partiel d’une matière première neuve ;
Stockage des déchets : Dépôt provisoire des déchets dans une installation autorisée à cet effet;
Traitement des déchets : Toute opération physique, thermique, chimique ou biologique
conduisant à un changement dans la nature ou la composition des déchets en vue d’en extraire
la partie recyclable ou de réduire dans des conditions contrôlées le potentiel polluant, le volume
et la quantité des déchets ;
Transport des déchets : Transfert des déchets des lieux de production vers un site de stockage,
de recyclage, de traitement ou d’élimination finale à l’intérieur du territoire national ;
Tri : Séparation systématique des déchets selon les différentes catégories ;
Valorisation des déchets : Toute opération de recyclage, de réutilisation, de récupération,
d’utilisation des déchets comme source d’énergie ou toute autre action visant à obtenir des
matières premières ou des produits réutilisables provenant de la récupération des déchets, et ce,
afin de réduire ou d’éliminer l’impact négatif de ces déchets sur l’environnement.
Gestion des déchets
Une définition simple de la gestion de déchets se résume à son objectif ultime, celui de
réduire le volume de matériaux destinés à la décharge finale pour minimiser les risques de
pollution.

Elle se traduit à travers l’application de principes et d’actions simple pour atteindre les objectifs
spécifiques correspondants (Aloueimine, 2006). Ces objectifs se dégagent de l’état des lieux
établis au préalable et qui met en relief les obstacles majeurs.
La gestion des déchets solides dans nos sociétés est assez complexe car elle est liée à plusieurs
faits parfois mal maîtrisés comme l’urbanisation, l’industrialisation, le changement des
habitudes de consommation, le boom démographique, etc. Tous ces phénomènes ont également
une influence sur les ressources naturelles de la planète. L’Action 21 se positionne comme un
outil de travail qui suggère une politique globale susceptible d’apporter des orientations pour
assurer un développement durable à l’échelle mondiale, nationale et locale. C’est un document
non contraignant juridiquement pour les signataires mais faisant autorité. Il définit les
obligations de toutes les parties prenantes dans l’application du développement durable, du
respect à l’environnement, en garantissant aux générations futures les possibilités de le faire
dans les mêmes conditions (Ngambi, 2015).
L’Agenda 21 a actualisé les thématiques de la responsabilité des citoyens, des
communautés, des institutions publiques, des ONG, des organisations des Nations Unies et
l’effort commun pour les « générations présentes et futures » déjà abordées en 1972 lors de la
conférence de Stockholm. Le sommet de Johannesburg ou Rio+ 10 tenu en Afrique du Sud sur
le « Développement Durable » avait déjà évalué les résultats de l’Agenda 21 et a reconnu
l’échec de l’application du programme pendant sa première décennie. A l’issu du sommet de
Johannesburg, une Déclaration politique et un Plan de mise en œuvre de dispositions et de
mesures ont été adoptés pour réactualiser les principes de Stockholm et de l’Agenda 21 issu du
sommet de Rio de Janeiro. Le but est d’inciter les Nations Unies à mettre en place un mécanisme
de suivi et d’évaluation de la réalisation de l’Agenda 21. Parmi les objectifs définis par la
déclaration de Johannesburg, il y a « la constitution d’un cadre institutionnel pour la mise en
œuvre de l’Agenda 21 ». Les Etats doivent promouvoir toute sorte de participation de tous les
acteurs à l’exécution de l’Agenda 21 pour faciliter la réalisation des objectifs fixés pendant le
sommet de Rio de Janeiro. De ce fait, les gouvernements étaient invités à élaborer et à adopter
des stratégies nationales de développement durable et à s’engager à les mettre en œuvre avant
2005. Ce réajustement de l’Agenda 21 a éclairé les gouvernements sur la prise en compte dans
leur fonctionnement des problèmes réels et urgents de notre société comme la production et la
gestion des déchets. Le texte a obtenu le consensus mondial et une adhésion presque totale de
tous les gouvernements pour mener une bonne coopération internationale, régionale et locale
en matière de développement et d’environnement. Les stratégies proposées sont diverses et
variées. Mais l’application de l’Agenda 21 demeure un réel souci pour bon nombre des Etats

comme ceux des pays du sud. La majorité des pays en voie de développement ont adhéré à ce
programme et se sont engagés à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Cependant, la situation est assez préoccupante car les résultats attendus de l’Agenda 21 sont
loin d’être atteints. Cet échec peut être justifié par plusieurs défaillances qui ne permettent pas
d’implémenter le programme. Il s’agit entre autres qui posent la problématique des déchets
solides ménagers est le Chapitre 21 et s’intitule « Gestion écologiquement rationnelle des
déchets solides et questions relatives aux eaux usées ». Il est axé sur quatre grands programmes
: la minimisation des déchets ; la maximalisation de la réutilisation et le recyclage
écologiquement rationnels des déchets ; la promotion du traitement et de l'élimination
écologiquement rationnelles des déchets et l’extension des services en matière de déchets. Tous
ces domaines d’activités sont liés et, afin d’assurer une gestion des déchets solides ménagers en
adéquation avec l’environnement, ils ne doivent pas être traités séparément.
Minimisation des déchets
La minimisation des déchets est l’adoption d’une stratégie préventive de la gestion des
déchets. Il s’agit par exemple de sensibiliser le public (administrations, populations, industries,
etc.) à choisir les modes de vie, de production et de consommation compatibles avec la gestion
durable des ressources naturelles. Car les modes de consommation non respectueux de
l’environnement se propagent à grande vitesse dans toutes les sociétés. Il en résulte une très
grande production des déchets dont le traitement non seulement est coûteux mais entraîne
également des effets néfastes dans l’environnement et affectent la santé des populations. Le but
de ce programme est d’amener les gouvernements à stabiliser ou réduire la production des
déchets à court et moyen termes ; à faciliter l’accès à l’information et la formation sur les
déchets ; à appliquer les politiques pour réduire la production des déchets (tri, compostage,
recyclage) etc. Pour la réalisation du volet « minimisation des déchets », les pays doivent
développer et renforcer les capacités de recherche et de conception de technologies
respectueuses de l'environnement ; prendre des mesures consensuelles pour réduire le plus
possible la production de déchets ; concevoir et réaliser des programmes nationaux pour réduire
la production des déchets sur l’ensemble du territoire ; prendre des mesures de suivi/évaluation
de la production et du traitement des déchets pour éviter la dégradation de l’environnement
(Ngambi, 2015).
Maximisation de la réutilisation et du recyclage des déchets
La maximisation de la réutilisation et du recyclage renvoie à la mise en place par les
autorités publiques des stratégies pour limiter un grand flux de déchets dans les sites

d’élimination en favorisant la création des filières de valorisation. Les déchets sont de plus en
plus hétérogènes, ce qui rend leur traitement très difficile. De plus, le manque d’espaces pour
l’implantation des sites d’enfouissement techniques et l’augmentation des quantités des déchets
ultimes influencent déjà les coûts de traitement. Dans certains pays industrialisés, les budgets
affectés au traitement des déchets deviennent colossaux et les coûts vont, si rien n’est fait,
doubler voire tripler. Pour limiter les impacts sur l’environnement et les dépenses publiques, il
serait raisonnable de promouvoir à l’échelle nationale et locale le tri et le recyclage des déchets
; le compostage des déchets biodégradables ; la création et la mise à la disposition des
populations d’un réseau d’information technique et un cadre juridique et fiscal pour encourager
la promotion des réseaux de réutilisation et de recyclage des déchets. La mise en application de
ce programme demande une coalition entre les institutions publiques et les acteurs de la société
civile, mais aussi l’intervention des organisations des Nations Unies pour faciliter le transfert
des technologies, la formation des spécialistes, la sensibilisation et l’éducation des populations
pour qu’elles s’approprient les méthodes et techniques de valorisation des déchets
Promotion du traitement et de l'élimination écologique des déchets
Les techniques de traitement des déchets ont beaucoup évolué au XXe siècle. Mais, malgré
la technologie de pointe existante, l’Homme est toujours confronté aux problèmes de déchets
ultimes. Ces déchets ne pouvant plus subir aucune forme de transformation ou traitement
constituent une menace pour l’environnement. De plus, même quand les déchets sont traités
dans des conditions de sécurité élevées, il demeure toujours des impacts résiduels car il n’existe
pas encore une technique de traitement avec un taux de pollution zéro. La situation est plus
grave dans certaines villes africaines comme Yaoundé où les techniques de traitement sont
encore précaires. La plupart des pays sont encore au stade de l’enfouissement technique or,
quelles que soient les précautions prises, ce mode de traitement des déchets reste une activité à
hauts risques de pollution pour les sols, les ressources en eau et l’atmosphère. L’objectif visé
dans cette partie du programme est de parvenir à un traitement et à une élimination efficace et
efficiente des grandes quantités des déchets en minimisant la dégradation de l’environnement.
Cet objectif est devenu un leitmotiv dans les pays industrialisés qui se sont engagés à traiter de
manière rationnelle et écologique 100% de leurs déchets d’ici 2025. Dans les pays africains, un
certain nombre d’efforts est noté sur le terrain. Au Cameroun, il y a le « projet MDP » à la
décharge de Nkolfoulou sur la méthanisation (Sotamenou J, 2017). La mise en application des
stratégies doit se faire dans un cadre solidaire à travers le renforcement des capacités nationales
et le développement de la coopération internationale pour maîtriser le traitement et l’élimination

des déchets sans danger pour l’environnement ; la recherche des moyens technologiques et
financiers, et la formation pour atténuer voire remédier aux pollutions causées par les déchets.
Extension des services en matière de déchets
Dans les pays en voie de développement, l’urbanisation accélérée et mal maîtrisée, associée
à l’accroissement des populations urbaines, rend plus compliquée la gestion des déchets en
milieu urbain. Les équipements pour l’amélioration des conditions d’hygiène et de salubrité
n’ont pas suivi l’évolution des villes. Parfois, plus de la moitié des populations urbaines vit dans
les quartiers non desservis par le service public des déchets. Les problèmes y sont récurrents,
surtout dans les quartiers spontanés, avec les épidémies comme le choléra, résultat d’une
insalubrité permanente. Les impacts se prolongent aussi sur les composantes environnementales
par la pollution des sols, des eaux et de l’air souvent à l’échelle de toute la ville. Les orientations
proposées dans ce programme demandent aux gouvernements, selon leurs capacités et les
ressources disponibles, de fournir à toutes les couches sociales un service de collecte et de
traitement des déchets adéquats et sans risques. Les actions à entreprendre sont : la création des
mécanismes appropriés de financement pour étendre le service de collecte des déchets dans
toute la ville ; l’application du principe « pollueur-payeur ». Ce principe peut être appliqué
même à l’échelle du quartier par une amende que devra payer toute personne qui déroge à la
réglementation (déversement des ordures sur le trottoir ou dans un cours d’eau). L’Etat doit
également promouvoir la gestion décentralisée (ressources financières, administratives, etc.)
pour permettre aux collectivités locales et aux acteurs privés de participer activement aux
activités liées aux déchets.
Stratégie nationale de gestion des déchets au Cameroun
L’Agenda 21 définit de manière globale la mise en œuvre du développement pour le
XXIe siècle. Le chapitre 28 de ce programme est libellé comme suit « Initiatives des
collectivités locales à l'appui d'Action 21 ». Dans ce chapitre, il est clairement montré que ce
sont les collectivités territoriales ou municipales qui sont chargées de la mise en œuvre de
l’Agenda 21 à travers l’Agenda 21 local. C’est également un moyen de mise en œuvre et de
préparation d’un plan stratégique d’actions sur le long terme. L’un des éléments, d’un Agenda
21 local est l’intégration de toutes les parties prenantes (ONG, Associations, Administrations,
Habitants, etc). La SNGDC est un document dont la conception s’est beaucoup inspirée de
l’Agenda 21. Au Cameroun il reste une référence pour les pour les politiques nationales et
locales de gestion des déchets. Ce programme a été élaboré avec une grande participation de
plusieurs acteurs comme les pouvoirs publics, les collectivités territoriales, les opérateurs
économiques et les acteurs de la société civile qui ont un lien avec les déchets. Les principaux

axes du travail de SNGDC sont la prévention, la valorisation et le traitement des déchets. En ce

qui concerne les OM, il est attendu la mise en œuvre d'une politique ciblée de sensibilisation
des foyers pour une gestion optimale de leurs déchets, la participation des populations à la
gestion optimale de leurs déchets, la participation des populations à la gestion des déchets, la
clarification des rôles des acteurs (CA, CU, ASC, Ministères) la promotion des projets
d’assainissement à haute intensité de main d’œuvre, La période de mise en pratique de la
politique définie dans la stratégie nationale de gestion des déchets va de 2007 à 2015. Le but de
ce programme est de mettre au point des méthodes de production qui respecte l’environnement
et qui sont économiquement viables. Ceci est conforme à l’objectif 7 des « OMD » qui traite la
protection de l’environnement et dont les aspects sont bien explicités dans les termes suivants :
« assurer un environnement durable signifie gérer intelligemment les richesses naturelles et
protéger les écosystèmes complexes dont la survie de l’humanité en dépend ». Le Cameroun
fait partie des pays se sont engagés à l’objectif 7 des OMD en 2015 (MINEP, 2007). Les axes
de travail de la SNGDC se sont fortement appuyés sur les programmes du chapitre 21 de
l’Agenda 21 local. Les principes qui fondent ce document de travail sont tirés de la loi N°96/12
du 05 août 1996 portant loi-cadre relative à la gestion de l’environnement. Ce texte lui-même a
été inspiré des textes internationaux issus des travaux de Rio de Janeiro. Ces principes sont 09.
La stratégie nationale de gestion des déchets au Cameroun, bien qu’elle reproduise fidèlement
l’esprit du Chapitre 21 de l’Agenda 21, a été conçu et adoptée à la mesure des réalités
camerounaises. Le suivi/évaluation de l’application de la SNGDC devrait être fait sur le terrain
par les administrations publiques avec l’appui des acteurs non étatiques. Les Collectivités
Territoriales Décentralisées, quant à elles, jouent un rôle prépondérant pour la mise en œuvre
des projets surtout dans la filière des déchets solides ménagers. La stratégie nationale de gestion
des déchets au Cameroun a été établie pour être réalisée en 9 ou 10 ans. Ce programme a le
mérite sur le fond et la forme d’être un outil de travail de référence. Mais jusqu’à ce jour, la
plupart des projets mentionnés reste à la phase théorique. Au vu du temps qui s’est écoulé, il
est probable que cet Agenda 21 local du Cameroun sur la gestion des déchets ne soit pas
implémenté même à 30% sur le terrain. Néanmoins, les municipalités en particulier les
Communes d’Arrondissement essayent à leur niveau de travailler en collaboration avec les
ONG et les GIC pour réguler l’envahissement des déchets ménagers dans leur commune. Les
activités réalisées sont le curage des caniveaux, la précollecte, le compostage, la récupération,
etc. Cependant, ces actions limitées dans le temps et dans l’espace ne peuvent en aucun cas se
substituer aux programmes préconisés dans la SNDGC pour assurer une gestion durable des

déchets en milieu urbain au Cameroun. La relance des activités, l’organisation institutionnelle

et technique dans ce domaine retarde encore.
1.4 Cadre juridique

Organisation des acteurs
Plusieurs acteurs interviennent dans la gestion des déchets au Cameroun et selon une
hiérarchie bien définie et des rôles définis comme le montre le digramme de la figure 1-3
Figure 1-2: Interactions entre les acteurs de la gestion des déchets (Ngambi, 2015)
Type d’acteurs
Acteurs de la société civile et du secteur privé
Acteurs de décision, de planification et de coordination
Acteurs de financement
Acteurs d’exécution et de contrôle
Types de flux
Argent Biens de consommation

Déchets Appuis techniques
Textes réglementaires
Le cadre juridique sur la gestion des déchets au Cameroun est caractérisé par quatre
types de textes à savoir les lois, les décrets, les circulaires et les arrêtés.

Lois et décrets tacites sur la gestion des déchets ménagers

Les fragments de textes juridiques ayant un lien avec les déchets ménagers au Cameroun
sont consignés dans les cinq lois et deux décrets suivants.
Loi n° 74/23 du 5 décembre 1974 portant organisation des communes
Elle confère aux Mairies l’enlèvement des ordures ménagères et l’exécution de toutes
mesures d’hygiène et de salubrité publique. Son article 95 prévoit que le conseil municipal peut
instituer des « taxes communales directes » comme la Taxe d’Enlèvement des Ordures
Ménagères (TEOM) dont les taux maxima et les modalités de recouvrement sont fixés par
décret.
Loi n° 87/015 du 15 juillet 1987 portant création des communautés urbaines
Elle attribue aux Communautés Urbaines des pouvoirs en matière d’hygiène et de salubrité
et aux Communes d’Arrondissement les compétences pour la collecte, l’enlèvement et le
traitement des ordures ménagères.
Loi n° 96/12 du 5 août 1996 portant loi-cadre relative à la gestion de
l’environnement
Il s’agit de l’unique texte juridique qui donne une définition assez claire au « déchet ».
Inspiré de la déclaration de Rio et de l’Agenda 21, cette loi est bâtie sur plusieurs principes
fondamentaux qui ont ouvert les réflexions sur des programmes visant à protéger et à conserver
l’environnement, à promouvoir le développement durable et la gestion rationnelle et
écologiquement durable des déchets. Ces principes fondamentaux sont :
• Le principe de précaution selon lequel l’absence de certitudes, compte tenu des
connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption des
mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et
irréversibles à l’environnement, à un coût économiquement acceptable ;
• Le principe d’action préventive et de correction, par priorité à la source, des atteintes à
l’environnement, en utilisant les meilleures techniques disponibles à un coût
économiquement acceptable ;
• Le principe pollueur-payeur selon lequel les frais résultant des mesures de prévention,
de réduction de la pollution et de la lutte contre celle-ci et de la remise en l’état des sites
pollués doivent être supportés par le pollueur ;
• Le principe de responsabilité, selon lequel toute personne qui, par son action, crée des
conditions de nature à porter atteinte à la santé de l’Homme et à l’environnement, est

tenue d’en assurer ou d’en faire assurer l’élimination dans des conditions propres à
éviter lesdits effets ;
• Le principe de participation selon lequel :
❖ Chaque citoyen doit avoir accès aux informations relatives à l’environnement, y
compris celles relatives aux substances et activités dangereuses ;
❖ Chaque citoyen à le devoir de veiller à la sauvegarde de l’environnement et de
contribuer à la protection de celui-ci ;
❖ Les personnes publiques et privées doivent, dans toutes leurs activités, se
conformer aux mêmes exigences ;
❖ Les décisions concernant l’environnement doivent être prises après concertation
avec les secteurs d’activité ou les groupes concernés, ou après débat public
lorsqu’elles ont une portée générale ;
Le principe de subsidiarité selon lequel, en l’absence d’une règle de droit écrit, générale ou
spéciale en matière de protection de l’environnement, la norme coutumière identifiée d’un
territoire donné, et avérée plus efficace pour la protection de l’environnement, s’applique.
La loi-cadre sur l’environnement comporte 99 articles. Mais un seul article fait allusion aux
déchets ménagers. Il s’agit de l’article 46 fixant les attributions des CTD dans la gestion des
OM : « les Collectivités Territoriales Décentralisées assurent l’élimination des déchets produits
par les ménages, éventuellement en liaison avec les services compétents de l’Etat,
conformément à la réglementation en vigueur. L’alinéa 2 précise que les CTD veillent à ce que
tous les dépôts sauvages soient enrayés ; assurent l’élimination, si nécessaire avec le concours
des services compétents de l’Etat ou des entreprises agréées, des dépôts abandonnés, lorsque le
propriétaire ou l’auteur du dépôt n’est pas connu ou identifié ». Cet article est complété dans le
cadre de la gestion générale des déchets par les articles 42, 43 et 47. D’abord, l’article 42
préconise les dispositions à prendre pour le traitement des déchets afin de protéger l’Homme et
l’environnement. Ensuite, l’article 43, alinéa 1, ressort la responsabilité du producteur du déchet
et propose des pistes à ce dernier s’il ne peut pas traiter lui-même son déchet. Dans l’alinéa 2,
il prévoit la création d’un décret pour clarifier les aspects de la valorisation et de l’élimination
des déchets ultimes. Enfin, l’article 47 fixe les conditions d’élimination par le producteur et
dans les décharges.
Loi Cadre 96 relative à l’environnement n’est pas le seul texte sur la gestion des déchets
mais est le plus récent. Au Cameroun, il est actuellement un référentiel important pour toutes
les activités liées aux concepts environnement, développement durable, gestion rationnelle et
écologique des déchets. Cette loi a pu poser les bases qui peuvent renforcer les pouvoirs des

CTD et faciliter dans une certaine mesure la mobilisation de tous les acteurs (Administration
publique, société civile, organismes internationaux) pour former une synergie indispensable à
la réalisation des projets sociaux. Cependant, la loi 96 sera efficace si et seulement si elle est
accompagnée par les décrets d’application.
La loi n° 2004/18 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes
Cette loi, dans son article 16, indique que les Communes d’Arrondissement sont
responsables de l’enlèvement des ordures ménagères au niveau local. La même loi, à son article
110, transfère également le pouvoir de la collecte, de l’enlèvement et du traitement des ordures
ménagères à la Communauté Urbaine.
La loi N0 2019/024 du 24 décembre 2019 portant code général des collectivités
territoriales décentralisées
Dans son article 157, elle donne les compétences transférées aux communes :
❖ Le nettoiement des rues, chemins et espaces publics communaux ;
❖ La lutte contre l’insalubrité, les pollutions et les nuisances ;
❖ La pré-collecte et la gestion au niveau local des ordures ménagères
Les lois créées doivent être suivies par les décrets d’application pour qu’elles aient réellement
leur emprise juridique. Il existe peu de décrets pouvant apporter les précisions sur la gestion
des déchets ménagers. Les décrets en vigueur sont déjà anciens (plus de 30 ans pour certains),
ce qui retarde encore la relance des activités, l’organisation institutionnelle et technique dans
ce domaine.
Le décret n°2012/2809/pm du 26 septembre 2012 fixant les conditions de tri, de
collecte, de transport, de récupération, de recyclage, de traitement et
d’élimination finale des déchets
Dans son chapitre 1, article 1er définis quelques concepts sur les déchets et sa gestion. Le
chapitre 2, section 1 intitulé « Du tri, de la collecte, du transport et du stockage des déchets
ménagers et assimilés » dans ses articles 4,5 et 6 explique comment doit se passer la gestion
des déchets ménagers et assimilés.
Adoption des arrêtés et des circulaires sans impact réel sur le terrain
Les arrêtés et les circulaires ont une portée générale ou locale et sont promulgués par
une ou plusieurs administrations centrales ou décentralisées (Ministère, Préfecture, Mairie,
etc.). Ils participent dans une certaine manière à ramener les citoyens à l’ordre par rapport à un
problème bien précis ou tout simplement à réorganiser un service pour le rendre plus dynamique
(Tableau 1.1). Les arrêtés et les circulaires récents (à partir de 2000) sont promulgués au
moment où l’insalubrité se répand à une vitesse effrénée dans les villes en particulier Yaoundé

et Douala. Les pouvoirs publics veulent à travers ces textes amener les populations à se prendre
en charge pour assainir leur milieu de vie. L’application de ces textes est souvent éphémère et
parfois ne sont même pas respectés par les populations.
En somme, il n’y a que la circulaire du MINSANTE n°069/NC/MSP/MPHP/SHPA du 20
août 1980 relative à la collecte, au transport et au traitement des ordures ménagères, vidange
sanitaire et déchets industriels qui est assez explicite. Elle donne les prescriptions techniques
aux sociétés d’enlèvement et de traitement des ordures ménagères et assimilées pour travailler
dans des conditions hygiéniques permettant de préserver l’environnement. Mais cette circulaire
vieille de 40 ans, s’avère dissoute par la loi de n°2004/018 du 22 juillet 2004 qui donne toute
autorité aux communes en matière de gestion technique des ordures ménagères sans toutefois
préciser les moyens et les méthodes. La Communauté Urbaine est la seule institution étatique
qui définit dans un cahier des charges la gestion technique des déchets qu’elle délègue au
prestataire. Ce cahier des charges n’est en aucun cas un texte juridique.
Tableau I- 2: Arrêtés et circulaires relatifs à l’hygiène et à la salubrité en milieu urbain
Nature du texte et date de Libellé du texte Auteurs du texte

Publication
Arrêté du 1er octobre 1937 Fixant les règles générales Gouverneur
d’hygiène et de salubrité
publique à appliquer sur le
territoire du
Cameroun sous mandat
français
Arrêté conjoint Donnant obligation aux Ministre de
MINAT/MINSANTE du occupants de nettoyer les l’Administration
24 mai 2000 alentours et abords des Territoriale et Ministre
immeubles et interdisant le de la Santé Publique
dépôt d’ordures sur les voies
publiques
Notice n°063/MINDIC/CAB du Relative à la collecte des Ministre du
20 août 1980 déchets industriels, ordures Développement
ménagères et matières de Industriel et Commercial
vidange sanitaire

Note circulaire Relative à la collecte, transport Ministre de la Santé

n°069/NC/MSP/DMPHP/SHPA et traitement des déchets Publique
du 20 août 1980 industriels, ordures ménagères
et vidange sanitaire
Lettre circulaire Restauration de l’hygiène et de Ministre de
n°00646/LC/MINAT/DCD la salubrité publique l’Administration
du 04 avril 2000 Territoriale
1.5 Conclusion
En conclusion de ce chapitre, nous pouvons dire que la notion de déchet est vaste et peut
être résumé en tout objet out matière qui a perdu sa valeur d’utilité première. La gestion des
déchets quant à elle est une organisation systématique des résidus issus des ménages. Elle est
subdivisée en étape à savoir : la pré-collecte, la collecte, le transport, traitement. Au Cameroun,
la règlementation sur les déchets n’est pas suffisamment élaborée. Cependant, plusieurs textes
ont été publiés pour encadrer ce secteur, bien que l’application des textes sur le terrain ne soit
pas toujours au rendez-vous pour causes de confusion de responsabilité et de d’absence de suivi.

CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODE

Dans cette section nous présentons les différents matériels, méthodes et les outils
utilisés pour l’analyse des déchets et la mise en place d’un système de management des
déchets solides ménagers.
2.1 Matériel
Matériel numérique
Document
Est considéré comme matériel numérique tout support non physique exploitable sur
ordinateur ou tabloïde (téléphone numérique).dans le cadre de ce travail il s’agit de :
• Les documents numériques traitant des thèmes similaires au notre ;
• Les textes juridiques en matière de gestion de déchets ;
Logiciel
Il s’agit ici des progiciels ayant facilité l’analyse des données recueillis. Ces logiciels sont :
• Microsoft World (éditeur de texte) ;
• Microsoft Excel (tableur) ;
• Visio office (conception des diagrammes et des plans) ;
• Mapp Source (création d’une base de données à partir des coordonnées
géographiques) ;
• Arc GIS (pour l’établissement des cartes) ;
Matériel physique
Le matériel physique utilisé pour notre travail est le suivant :
• Le GPS (Global Positioning system) : pour la collecte des données
géographique;
• Un ordinateur portable : pour la rédaction ;
• Un block note pour la prise de notes ;
• Un stylo à bille ;
• Les rames de format pour l’impression des fiches d’enquêtes.
2.2 Collecte des données dans une grande partie de la CAY 4

L’analyse de l’existant en matière de déchets solides ménagers dans la ville de Yaoundé
s’est faite par collecte de données secondaires et primaires.
Données secondaires
L’analyse documentaire au sein de la CAY4 a permis de connaitre les différents acteurs
concernés par la gestion des déchets. Parallèlement, plusieurs recherches ont été effectuées sur

internet dans le but de connaitre ce que les règlementations camerounaises et internationales

prévoient en matière de gestion des déchets ménagers solide. Il ressort de cette analyse une
maitrise des rôles de toutes les parties prenantes concernées par la gestion des déchets et la
stratégie nationale mis en place pour une gestion efficace des ordures ménagers.
Ces connaissances nous ont permis de dresser une fiche d’enquête sous forme de questionnaire
pour évaluer l’existant en matière de gestion des déchets dans la CAY4.
Données primaires
Notre questionnaire a été soumis au personnel de la commune de la Mairie et aux
populations (Voir fiche d’enquête annexe 5) repartis dans les différents quartiers de notre zone
d’étude. Dès lors, il est impératif et nécessaire de déterminer la taille d’un échantillon
représentatif pour notre enquête. Pour l’enquête au sein de la mairie, l’échantillon est ciblé en
fonction des rôles de chaque employé, ainsi, nous avons interrogés
• 05 cadres : la majorité des cadres sont les chefs de services il s’agit de ceux qui
ont un rôle direct sur l’hygiène et l’assainissement de la ville
• 01 Chauffeur de Tricycle : c’est l’agent communal le plus en contact avec les
déchets et la population dans le cadre de l’assainissement de la ville
La taille de l’échantillon à questionner pour les enquêtes des ménages est déterminée par la
formule (1.1).
Equation : Calcul de la taille de l’échantillon de l’enquête (Djietcheu B, 2012).
Formule 1.1
Avec :
-n : taille de l’échantillon de la population à enquêter.
-N : taille de la population cible elle est estimée à 194655 pour la CAY 4.
-P : proportion attendue d’une réponse de la population. Elle est fixée à 0,3 par défaut.
-Tp : intervalle de confiance d’échantillonnage (Tp =1,96).
-Y : marge d’erreur d’échantillonnage valeur par défaut es de 3%.
L’analyse documentaire (documents traitants des thèmes similaires au notre, documents
d’économie) a également permis d’estimer la rentabilité du projet proposé. La rentabilité d’un
projet se calcule en faisant le rapport entre les revenues nettes annuelles (ou qu’on souhaite
obtenir en un an) et la somme investie avec le résultat en pourcentage (Adémé, 2012). La
formule (1.2) donne le rendement qui permet de savoir s’il y a rentabilité ou non.

𝑟𝑒𝑣𝑒𝑛𝑢𝑒𝑠 𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠

𝑟= Formule 1.2
𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑖𝑛𝑣𝑒𝑠𝑡𝑖𝑒
2.3 Traitement des données

L’étude est à la fois quantitative et qualitative puisqu’elle met en évidence la quantité
d’ordures produit dans la Commune mais aussi les différents types de déchets rencontrés dans
les points de collecte. De plus, elle fait ressortir les impacts causés par les déchets.
Le but de ce questionnaire est de déterminer les obstacles à une bonne gestion des déchets et
les facteurs qui pourraient favoriser la mise en place d’un système de gestions des déchets
ménagers solides.
Pour évaluer méthodiquement l’impact des déchets sur le milieu, nous avons utilisé une
matrice (tableau 2.1) qui a été adopté par la suite à des échanges avec les différents parties
intéressées, la synthèse de ces échanges nous a permis de définir chaque niveau d’impact pour
une optimisation de l’évaluation.
Tableau 2- 1: Echelle d’évaluation des impacts des déchets ménagers solides
Probabilité
Niveau de risque
Faible(1) Moyen(2) Haute(3)
Légèrement
Trivial(1) Tolérable(2) Modéré(3)
dommageable(1)
Gravité Dommageable(2) Tolérable(2) Modéré(4) Important(6)
Extrêmement
Modéré(3) Important(6) Intolérable(9)
dommageable (3)
Risque Action et temps de réactions
Trivial Les impacts ne sont pas nécessaires mais, il faudrait éviter qu’ils ne prennent de l’ampleur.
Les mesures de préventions sont déjà présentes et nécessitent juste une amélioration dans
Tolérable
le but d’obtenir une réduction considérable des impacts.
L’impact doit être réduit. Puisque les conséquences sont dommageables les mesures de
Modéré préventions et de protection doivent être mis en place pour stopper le niveau le niveau du
risque et de chercher à l’éliminer.
À ce stade l’impact doit êtreéliminé immédiatements. Les ressources et mesures

Important contribuant à cette élimination seront considérables. Ici le temps de réduction des impacts
doit être supérieur à celui des impacts modérés.
L’activité ne doit s’effectuer ou se poursuivre si et seulement si l’impact a été réduit.

Intolérable Toutes activité même au niveau de risque le plus petit doit être évité l’orque l’exposition
est grave.

Pour chaque réponse, nous avons apporté des observations liées aux réalités du terrain et des
propositions d’amélioration. A l’issu de cette enquête, un tableau de synthèse nous permettra
de déterminer les différentes causes liées à la mauvaise gestion des déchets solides ménagers
dans la CAY4. Les différentes opérations effectuées pour la détermination des causes de
l’insalubrité se présentent de la manière suivante :
2.4 Identification des causes des écarts par la méthode d’Ishikawa

Le diagramme d’Ishikawa ou d’arêtes poissons a pour but de placer toutes les causes
identifiées pour un problème donné, par familles. C’est un outil de répartition et de
classification des causes repérées d’un effet à traiter. Le nom « 5M » vient de l’initiale de chaque
nom de famille utilisée : Main d’œuvre, Matière, Méthode, Milieu, Matériel. Cette méthode
permet d’aboutir à une vision commune et non hiérarchisée des causes génératrices de l’effet
observé. Pour construire ce diagramme qui est aussi appelé en arêtes de poisson, on commence
par noter sur le diagramme de l’effet (le problème étudié par exemple). Ensuite, on énumère
toutes les causes qui peuvent être source du problème. Toutes ces causes évoquées seront alors
regroupées par familles (voir figure 2.1)
Figure 2- 1: Illustration du Diagramme d’Ishikawa
2.5 Priorisation des différentes causes par le Diagramme de Pareto

Le Diagramme de Pareto a pour but de détecter la ou les causes sur lesquelles la Mairie devra
agir pour diminuer le plus considérablement possible les défauts. Ces causes des défauts seront

classées par ordre décroissant suivant leur importance. Un diagramme sera établi pour faire
apparaitre clairement les causes à traiter en priorité. En effet, Pareto est un outil graphique de
visualisation de données classées par catégories. La loi de Pareto ou loi des 80/20 stipule que
20% des causes engendrent 80% des effets. Dans certain cas on peut se rapprocher des
proportions 75/25 ou encore 60/40 Il faudra donc se focaliser sur ces 20% respectivement 25%
ou 40%) pour obtenir des résultats satisfaisants. Dans le cas de notre analyse, les cotations
modérées, important et intolérable seront considérés comme des points de défaillances dans
l’analyse des impacts. Sur la base de cette analyse, nous utilisons le diagramme de Pareto pour
présenter les taux des causes qui engendrent la plus grande parties des effets.
Figure 2- 2: Illustration du diagramme de Pareto (pinterest.fr)

2.6 Démarche méthodologique
Figure 2- 3: Diagramme de la méthodologie

La méthode précédente a été choisie pour des raisons d’efficacité en fonction des objectifs à
atteindre. La raison de cette méthode est justifiée par le tableau 2-2 qui fait ressortir les raisons
qui ont guidé le choix de la méthodologie en fonction des objectifs attendu mais aussi les outils
qui ont aidées à atteindre ces objectifs.

Tableau 2- 2: Tableau de bord de l’étude (source : par nos soins)
Objectifs Tâches à Méthodes Outils Justification

spécifiques réaliser du choix
Objectif 1 Faire un bilan La fiche

qualitatif et d’enquête
• Fiche
quantitatif permet
d’enquête
des ordures d’identifier les
ménagères et • Ishikawa problèmes
de leurs • Diagramme rencontrés par
impacts dans de Pareto les populations
la CAY 4 vis à vis des
déchets.
Ishikawa
classe les
Enquête des
problèmes en
ménages
familles de
cause.
Pareto sort à
partir d’un
histogramme
les problèmes
ayant un plus
grand impact.
Objectif 2 Elaborer un Méthode Il permet

plan d’action d’ordonnancement d’ordonnancer
Diagramme Gantt
pour réduire et de planification les actions à
les problèmes mener
Priorisation des
constatés.
actions

Objectif 3 Mettre en ➢ Entretiens L’entretien a

œuvre le plan et permis
d’action discussions d’échanger
avec les
➢ Diagramme
différentes
de Gantt
parties
intéressées. LE
Diagramme de
Gantt a facilité
le suivi des
actions
Ce chapitre présente le matériel qui est essentiellement constitué des outils de base et de
quelques outils spéciaux tel que le GPS. Par la suite, la démarche méthodologique consiste à
faire le diagnostic afin de déterminer les causes de l’insalubrité dans la CAY 4 à travers une
enquête de la population, de quelques employés d’Hysacam et ceux de la Mairie de Yaoundé
4éme. Après ce diagnostic des solutions seront apportés en fonction de l’impact de chaque
cause.

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION
Cette partie dévoile les résultats des différents outils et méthodes utilisés pour résoudre
le problème détecté. En effet, une évaluation des causes et de leurs impacts a été faite dans le
but d’apporter des solutions efficaces aux difficultés rencontrées. Elle donne une étude
économique de la valorisation de certains types de déchets et enfin donne une explication de
la situation vécue.
3.1 Résultats
Etats des lieux des déchets solides ménagers des zones parcourues dans la
CAY4
En vue d’avoir une idée palpable du problème, un recensement des points de pré-collecte
des déchets ménagers dans la commune a été fait par la mairie (voir tableau 3-1). Ce
recensement a permis donc, de relever les doléances des populations pour une meilleure gestion
des déchets (source : L’insalubrité dans la CAY 4).
Tableau 3- 1: Etat des lieux des déchets ménagers solides des zones parcourues dans la
CAY 4 et doléances des populations
Désignation Quantité
Dépôt sauvage 86 points
Feuille d’arbre 10%

Plastique 64%
Aliment 20%
Papier 08%
Typologie des déchets Autres (verre, excrétât
d’animaux…) 8%
Déversement hebdomadaire Moins de 5kg 36%
Entre 5 et 10 kg 44%
Plus de 10kg 20%
Produit issu du traitement des Biogaz 20%

déchets organique souhaité Charbon 25,71%
Engrais 52,86%
Aucune réponse 2,86%

Produit issu du traitement des Pavé 39%

déchets plastique souhaité Ballais 36%
Chaise 25%
Nombre moyen d’individus par

foyer/concession 10 Individus
Doléances des populations < à ordures 36%
Plus de tricycle 8%
Augmentations de l’effectif des 16%
agents d’hygiène et salubrité
Couverture de tous les quartiers 12%
Passage régulier 20%
Information 8%
Appréciation de la salubrité de la Agréable 54%

commune, par les populations Désagréable 26%
Passable 20%
Accessibilité des routes Routes accessibles pour camion, tricycle et

poussepousse
Population informée de la présence
d’un service de collecte 55% de la population
Volume total des déchets 5612 m3
Les résultats ci-dessous prouvent à suffisance qu’il est nécessaire de mettre en place un système
de gestion des déchets plus efficace. De ce fait, nous avons besoin d’identifier les causes des
manquements, les maitriser et agir efficacement.
NB : L’application numérique de la formule 1.1 donne le résultat suivant :
1,962 × 0,3(1 − 0,3) × 194655
𝑛=
1,962 × 0,3(1 − 0,3) + (398567 − 1) × 0,0032
Donc n ≈ 111
Face à de nombreuses difficultés rencontrées (le temps court, les moyens limités et la
disponibilité), les enquêtes n’ont pu se faire que sur 89 individus des ménages des 111
voulus

MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE GESTION DES DECHETS MENAGERS SOLIDES DANS LA COMMUNE DE YAOUNDE
4
Figure 3- 1: Carte de localisation de certains dépôts sauvages dans la CAY 4
Rédigé par NGAHMVOGO Emilie Ornella 31

4
Evaluation des risques liés à la mauvaise gestion des déchets à la CAY 4 : synthèse du diagnostic
Les impacts dus à une mauvaise gestion des déchets ménagers (tableau 3-2) sont multiples et ont été identifiés lors de l’état des lieux.
Ces impacts affectent surtout le milieu de vie (tableau 3-3) et la population (tableau 3-4). Ces tableaux justifient le choix des objectifs généraux
et spécifiques pour la ville de Yaoundé et concernent L’hygiène et le cadre vie, les populations, et le milieu naturel.
Tableau 3- 2: Impacts sanitaires dus à la mauvaise gestion des déchets ménagers dans la ville de la CAY 4
Activités ou contraintes de Conséquences et impacts sur le cadre

Impacts sanitaires Fréquence Gravité Cotation
gestion des déchets ménagers de vie
Emissions de gaz toxiques et

3 3 9
Brûlages des déchets Production de fumées polluantes cancérigène
Prolifération des maladies 3 2 6
Laxisme des responsables Non suivi journalier de la gestion des

Blessures/ infections
désignés pour assurer la déchets 2 2 4
prolifération des maladies
gestion des déchets
Multiplication des zones insalubres Odeurs nuisibles 3 2 6
Décomposition des déchets aspect

inesthétique, dissémination des
Dépôts sauvages à ciel ouvert
Prolifération de germes
2 2 4
déchets par les vents, les marées
pathogènes et autres
(dépôts à côté des cours d’eaux et
vecteurs de maladies
rigoles)

4
Pas de poubelles appropriées Déversement anarchique des déchets 3 1 3
prolifération de maladies
Pas de tri sélectif Mélange de tous les types de déchets Blessures /infections 1 2 2
Tableau 3- 3: Impacts spécifiques sur le milieu naturel de la CAY 4 à la non gestion actuelle des déchets ménagers
Activités ou contraintes de Conséquences Impacts sur le milieu

Fréquence Gravité Catégorie
gestion des déchets ménagers
Pollution de la nappe 2 1 2
Pas de tri sélectif Mélange de tous les types de déchets Pollution de l'air 1 1 1
Pollution des sols 1 2 2
Déversement et stockage anarchiques
Pas de poubelles appropriées Pollution de l'air 1 1 1
des déchets
Production de fumées polluantes
Brûlages des déchets Pollution de l'air 3 3 9
Imbrulés
Dissémination des déchets dans les
cours d’eau
Dépôts sauvages à ciel ouvert
Odeur et nuisance Pollution de l'air 2 3 6
Emprises des routes Pollution des sols 1 2 2

Tableau 3- 4: Evaluation des impacts encourus par la population de la CAY 4 par

catégorie
Explication Niveau de risque
Prise de conscience des risques moyens Moyen

Pas de prise conscience réelle des risques
Population peu réceptive aux initiatives
Faible accès au soin de santé Elevé
Sont à l'origine de la production de déchets mais ne sont pas impliqué dans
leur gestion
Pas de prise de conscience des dangers absence de protection (sont
généralement pieds nus)
Contact quotidien avec les déchets (dépôts sauvages et aires de jeu se côtoient) Très élevé
Les pratiques les plus nocives pour le milieu naturel concernent certaines méthodes de
traitement et d’élimination des déchets ménagers tels que
▪ Les dépotoirs sauvages à ciel ouvert, sensible aux aléas climatiques.
▪ Le brûlage à l’air libre constitue la pratique la plus répandue. C’est, de toute
évidence, la méthode la plus polluante pour l’air en raison des émanations de
gaz et de particules contenant des substances hautement toxiques dont certaines
sont connues pour être cancérigènes.
▪ L’enfouissement « sauvage » dans un trou creusé dans le sol, constitue aussi
une autre pratique courante. Une telle pratique peut s’avérer elle aussi nocive
pour l’environnement dans la mesure où ces trous ne sont pas protégés et que
leur étanchéité n’est pas garantie entraînant de ce fait la contamination des sols.
Identification et classification des causes d’insalubrité dans la ville de CAY 4
Identification des causes d’insalubrité par le Diagramme d’Ishikawa
La méthode de 5M nous permet de déterminer les causes à l’origine de la mauvaise gestion
des déchets ménagers solides dans la CY4. Ces causes sont regroupées en cinq familles à savoir
main d’œuvre, milieu, matériel, méthode et matière. Chaque famille de causes contient de
plusieurs sous causes qui conduise à la réalisation du problème de l’insalubrité de la ville,
comme le montre figure 3.2.
Rédigé par NGAHMVOGO Emilie Ornella

34
MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE GESTION DES DECHETS MENAGERS SOLIDES DANS LA COMMUNE DE YAOUNDE 4
Main d’œuvre Matériels
Population non
éduqué sur les déchets Tricycle
Manque de permanemment en
personnel Manque de panne
civismes des
populations Insuffisance des
engins de ramassage
Manque de bac
Personnel saturé
ordure pour la pré
par d’autres collecte
activités de la
Mairie
Insalubrité de la
CAY 4
routes non
praticables en saison Absence de planning
de pluies DEJJHDFWCWCCW
de ramassages WN
Rupture permanente
Ramassage
d’approvisionnement
permanante
n’intégrant pas tous en carburant du
les quartiers
véhicule de collecte
Milieu Méthodes Matières
Figure 3- 2: Diagramme d’Ishikawa de l’insalubrité dans la ville de CAY 4

35
Classification des causes d’insalubrité par le Diagramme de PARETO

Après avoir identifié les causes de la mauvaise gestion des déchets, il faut ressortir ceux
qui ont le plus grand impact. Les enquêtes des ménages, du personnel d’Hysacam et de la CAY
4ont permis de pondérer chaque cause de l’insalubrité (tableau 3-5) et d’établir le diagramme
de Pareto suivant, qui donne les différentes causes et leur pourcentage d’effets dans la gestion
des déchets à la CAY 4.
Tableau 3- 5: Pondération des causes de l'insalubrité dans la CAY 4
Pourcentage
Score des Score des
Causes cumulé
réponses réponses en %
croissant (PCC)
Manque de bacs à ordures appropriés 84 30% 30%
Non-respect du planning de ramassage 54 19% 49%

Passage irrégulier des véhicules de
45 16% 65%
collecte
Population non informée et non éduquée
20 8% 73%
sur les déchets
Insuffisance des véhicules de ramassage 11 3% 76%
Manque de civismes des populations 10 4% 80%
Agent saturé par d’autres activités de la
CAY 4 10 4% 84%
Non couverture de tous les quartiers 9 3% 87%
Manque de personnel 8 3% 90%

Camions permanemment en panne 8 3% 93%
Faible effectif des agents d’hygiène et

7 2% 95%
salubrité
Rupture permanente d’approvisionnement
7 3% 98%
des véhicules de collectes en carburant
Routes non praticables 7 2% 100%

36
90 120%
80 A
100%
70
60 80%
50
B
40
C 60%
30 40%
20
20%
10
0 0%
Score des reponses pourcentage croissant cumilé (PCC)
Figure 3- 3: Diagramme de Pareto de la gestion des déchets solides ménagers

37
Interprétation de la figure 3-3 :

Le diagramme ci-dessus est le diagramme de Pareto. Il permet d’observer les effectifs
(scores des réponses) et les pourcentages cumulés croissants. De la gauche vers la droite le
diagramme présente les causes de façon décroissante et une courbe croissante.
▪ Ce diagramme montre que le manque de bacs à ordures appropriés, le non-respect
du planning de ramassage, le passage irrégulier des véhicules de collecte dans les quartiers,
la population non informée et non éduquée sur les déchets, l’insuffisance des véhicules de
ramassage, le manque de civisme des populations, et une partie des agents saturés par
d’autres activités de la CAY 4 (zone A) sont à l’origine de 80% de la mauvaise gestion des
déchets ménagers solides dans la Commune.
▪ Ensuite l’autre partie des agents saturés par d’autres activités de la CAY 4, la non
couverture de tous les quartiers, le manque de personnel, les camions en panne de façon
permanente et une partie du faible effectif des agents d’hygiène et salubrité (zone B) sont à
l’origine de 15% de la mauvaise gestion des DMS.
▪ Enfin l’autre partie des agents saturés par d’autres activités de la CAY 4, la rupture
permanente d’approvisionnement en carburant du véhicule de collecte, les routes non
praticables (zone C) sont à l’origine de 5% de la mauvaise gestion des DMS.
Pour gérer de façon efficace la gestion des DMS il faut insister sur le manque de bacs à
ordures appropriés, le non-respect du planning de ramassage, le passage irrégulier des
compacteurs dans les quartiers, la population non informée et non éduquée sur les déchets,
l’insuffisance des véhicules de ramassage, le manque de civisme des populations, et une partie
des agents saturés d’autres activités de la CAY 4.
Elaboration d’un plan d’action afin de réduire les problèmes constatés

Le bilan quantitatif et qualitatif des ordures ménagères de la Commune et celui de leurs impacts
étant fait, les causes à traiter en priorité étant ressorties, l’élaboration d’un plan d’action afin
de réduire les problèmes constatés est nécessaire. Le tableau 3-6 suivant donne les actions
envisagées pour la mise en place d’un système efficace de gestion de déchets solides ménagers
dans la CAY 4. Il précise les actions à mener, donne leur priorité et désigne les responsables
en charge de la mise en place et du suivie de ces actions planifiées.

38
Tableau 3- 6: Actions à mener en vue de la réduction des causes identifiées
Thème N° Actions Travail à effectuer Responsable indicateur de performance priorité PDCA
1 confection/acquisition Se baser sur le chef service volume de déchet 1 P

des bacs à ordures volume de déchet technique -volume total de bac
(3*3*1,2) voir annexe dans la ville pour disponible
3 acquérir des bacs
adéquat et suffisant
2 repartir les bacs par Se baser sur le chef service hygiène volume de déchet par 1 D
quartiers et par volume de déchet et assainissement quartier
Acquisition et secteur par quartier et par -volume de bas disponible
mise en place secteur pour la par quartier
des bacs à répartition des bacs
ordures 3 contrôler l'apparition intégrer les chefs de chef de bureau nombre de nouveau dépôt 3 C
de nouveau dépôt blocs pour un bon environnement sauvages/bacs endommagés
sauvage et de bacs reporting dans les par mois
endommagés quartiers

39
4 faire une évaluation se baser sur chef de bureau besoins volumique en bacs 3 A
des besoins en bac en l'évolution de la hygiène et salubrité
fin d'année population, le
nombre de nouveau
dépôt sauvage et de
bacs endommagés
5 Etablir un planning en fonction du Chef de service Taux de couverture de 1 P
de ramassage quartier et l'état des hygiène et couverture du planning
routes faire du assainissement
planning de
ramassage
hebdomadaire
6 s'assurer de la prise recensé tous les Chef de service 2 D
Collecte dans en compte et de la quartiers hygiène et
les quartiers couverture de tous les assainissement
quartiers par le
ramassage
Agents 7 recrutement des le recrutement se secrétaire général nombre d'agent 2 C
d'hygiène et agents d'hygiène fait en prenant en
salubrité compte le nombre

40
d'engin et les points

critique (marché,
carrefour…)
8 augmenter le nombre le recrutement se fait Chef service 2 A
d'engins de selon la capacité de technique
ramassage ramassage de
chaque type d'engin
disponible évaluer le
nombre d'engin
nécessaire
9 s'assurer du étudier la chef de service nombre d'heure non exploité 1 P
ravitaillement consommation des hygiène et pour cause de ravitaillement
Engins permanant des engins assainissement par engins
engins et établir un
de ramassage en
budget conséquent
carburant
10 Former l’ensemble la formation vise les Chef de service 2 D
des opérateurs de la risque et technique hygiène et
Formation et Nombre d’agents formés
filière de gestion des de gestion des assainissement
Sensibilisation
déchets ménagers déchets

41
11 Informer les la sensibilisation Chef de service % de la population 3 C

populations sur les intègre la hygiène et sensibilisée, nombre et
risques et nuisances valorisation des assainissement évaluation qualitative des
induits par la déchets supports de communication
mauvaise gestion publique, nombre des
actuelle des déchets campagnes d’information des
ménagers, populations organisées
Promouvoir et faire
adhérer les
populations aux
nouvelles habitudes
de tri et de gestion
quotidienne de ces
déchets.
12 création d'une la décharge permet chef service Volume de déchets déversé, 1 A
décharge conforme et une meilleure technique volumes traitées
Traitement mise en place des gestion et
des déchets procédures de valorisation des
traitement déchets elle doit
entrer installé dans
un espace reculé

42
Ordonnancement et suivi des actions à mener

Le tableau suivant présente la planification des tâches des activités pour la mise en place d’un système de gestion des déchets ménagers solides.
Tableau 3- 7: Diagramme de Gant de la mise en place d’un système de déchets ménagers solide
2024
ID Nom de la tache Début Fin Durée
jan fév mars avril mai juin juil août sep oct nov dec
Aménagement d’une
1 décharge moderne 01/01/2024 01/09/2024 35 Sem
Répartition des bacs à

8,6
2 ordures dans les 01/02/2024 01/04/2024
Sem
quartiers
Acquisition des
3 véhicules de collecte 01/02/2024 01/03/2024 8 Sem
Elaboration et mise en
place d’un planning
4 01/03/2024 30/03/2024 8 Sem
de ramassage

43
Recrutement du
personnel de
5 ramassage 01/02/2024 31/03/2024 9 Sem
Séminaire
d’imprégnation des
chefs traditionnels sur
6 12/04/2024 14/04/2024 2 Jrs
le système de gestion
des déchets et leurs
rôles
Sensibilisation des
populations sur les
7 bonnes pratiques et la 19/04/2024 18/06/2024 9 Sem
réglementation des
DMS
Mise en place des
8 techniques de 03/05/2024 03/12/2024 31Sem
valorisation des DMS

44
Mise en œuvre d’un plan d’action

❖ Elaboration d’une répartition des bacs par lots, zones et secteurs
L’étude a montré à travers le diagramme de Pareto que les causes à l’origine de 80% de
l’insalubrité de la CAY 4 sont le manque de bacs à ordure appropriés, le non-respect du planning
de ramassage, et le passage irrégulier des véhicules de collecte, le manque de civisme des
populations, et une partie des agents saturés par d’autres activités de la CAY 4. La solution au
manque de bacs à ordure appropriés est : acquérir 28 bacs à ordures de dimension 3*3* 1,2
mètre (voir plan annexe 1) après construction par Hysacam et les répartir comme présenter dans
le tableau 3-8.
Tableau 3- 8: Répartition de bacs à ordures par lots, par zones et par secteurs
Secteur Quartiers Nombres de bacs
- Kondengui (1, 2,3)

Secteur 1 - Nkol-Ndongo (1,2) 7
- Emombo (1, 2, 3)
- Nkomo
Secteur 2 - Biteng 8
- Mimboman (1, 2, 3)
- Ekounou
Secteur 3 - Awae 5
- Ekié
-Mvan Nord et Sud
-Ekoumdoum
Secteur 4 8
-Odza
-Messame-Ndongo
❖ Elaboration d’un planning de collecte (ramassage) des déchets

Après la confection et la répartition des bacs il faut planifier la collecte des déchets à travers la
mise en place d’un programme de collecte des déchets (tableau 3-9).

45
Tableau 3- 9: Programme de collecte (ramassage) des déchets

Secteurs Quartiers Nombres Jours de Horaires de Types de
de bacs ramassage ramassage véhicule
Lundi -Accès
11h30-12h30
principaux:
Kondengui
Mercredi camion
Secteur 1 NkolNdongo 7 06h-07h
-Accès
Emombo
secondaires :
Dimanche
07h30-08h30
Tricycle
Lundi -Accès
Nkomo 09h-10h
principaux :
Biteng
Mercredi camion
Secteur 2 Mimboman 8 09h-10h
-Accès
Nkolo
secondaires:
Abom Dimanche
15h-16h
Tricycle
-Accès
Mardi 08h30-09h30
principaux:
Ekounou
camion
Secteur 3 Awae Jeudi 10h30-11h30
5 -Accès
Ekié
secondaires:
Samedi 16h-17h
Tricycle
-Ndamvout -Accès
-Mvan Nord principaux:
Lundi 14h-15h
-Mvan Sud camion
-Accès
-Ekoumdoum
Secteur 4 8 Jeudi 07h-08h secondaires:
-Odza
Tricycle
-Messame-
Samedi 13h-14h
Ndongo
- Mebandan

46
❖ Mise en place des techniques de valorisation des DMS

La connaissance de la nature du déchet est capitale dans le traitement de ce dernier car elle
facilite la mise en place des procédés de valorisation ou d’élimination. Le traitement doit être
orienté de façon prioritaire vers la valorisation pour quitter d’une gestion linéaire vers une
gestion circulaire. Le tableau suivant donne les orientations de valorisation des déchets
recensés.
Tableau 3- 10: Différentes possibilité de valorisation des déchets
Types de déchet Mode de valorisation
Fabrication des cordes, plastiques, Fabrication

Plastique
des pavés, Artisanat
Papier Recyclage
Feuille d’arbre, Aliment, Excrétât d’animaux Compost
Verre Batterie et autres déchets ménagers spéciaux Recyclage
Vêtements, Chaussures Recyclage
Pendant l’enquête des ménages, une étude a été faite pour savoir quels produits issus du
traitement des DMS les populations étaient prêts à consommer. Le résultat est cité dans le
tableau 3-1 au début de ce chapitre. Les réponses ont montré que la majeure partie de la
population de la CAY 4 a besoin d’une énergie électrique de qualité et suffisante au quotidien.
Ce résultat oriente sur le mode de traitement qui doit être mis en place à savoir la valorisation
énergétique du biogaz car une bonne partie de la population est prête à consommer l’énergie
issue de cette valorisation-là. La procédure suivante décrit le mode gestion des déchets à mettre
en place selon la nature du déchet

47
Production des déchets

dans les ménages
Précollecte
Mobilisation des populations

par les chefs de quartiers pour le
nettoyage
Déversement
dans les bacs
Collecte des déchets par les

véhicules de ramassage
Mise en décharge
Tri des déchets
Entreposage Déchets Déchets

Oui Déchets Non Mise en
par catégorie plastiques organiques valorisables ? décharge
contrôlée
Fermentation
Fabrication des
pavés
Biogaz
Energie électrique
Valorisation/ Mise en Mise en

²²²²²²²²
Recyclage vente vente
Figure 3- 4: Procédure de gestion des déchets dans la CAY 4

48
3.2 Étude des Coûts de mise en œuvre et prévision sur les revenus
Le manque de moyens financiers est un des obstacles sérieux à la mise en œuvre d’un
système de gestion des déchets. Il est donc nécessaire de faire une étude des coûts afin de
contribuer cette mise en œuvre. Le tableau 3-11 est un devis de la mise œuvre du système de
gestion des déchets à la CAY 4.
Coût de mise en œuvre

Tableau 3- 11: Devis de mise en place d'un système de gestion des déchets (par nos soins)
Désignation Unité Prix unitaire brut Quantité Prix total

Zone de Traitement
Pelle U 3 000 55 165 000
Trident U 3 000 55 165 000
Râteau U 3 000 20 60 000
Brouette U 25 000 3 75 000
Equimoir 2 500 2 5 000
Fut métallique 25 000 2 50 000
Sable Benne 5 000 91 455 000
Moule à pavé 3 000 6 18 000
Balance U 15 000 1 15 000
Presse manuelle 1 20 000 1 20 000
Truelle 3 3 000 3 9 000
Four 1 10 000 1 10 000
Combustible 5 000 12 60 000
Epi U 200 000 33 6 600 000
Tracto pelle U 20 000 000 1 20 000 000
Pelle excavatrice U 150 000 000 1 150 000 000
Pont bascule U 15 625 000 1 15 625 000

Total/an 193 332 000
Carburant
Gasoil l 397 160 000 63 520 000
Super l 650 6 000 3 900 000
Total/an 67 420 000

49
Personnel
Ingénieur C FF 375 852 12 4 510 224
Ingénieur T FF 187 926 12 2 255 112
Technicien sup FF 159 151 12 1 909 812
Probatoire FF 113 521 12 1 362 252
Bepc FF 263 716 12 3 164 592
Cep FF 7 399 080 12 88 788 960
Chauffeur G FF 449 814 12 5 397 768
Chauffeur D FF 113 521 12 1 362 252
Chauffeur B FF 72 881 12 874 572
Total/an 109 625 544
Bureau
Location du local 300 000 1 300 000
Rame de papier U 3 500 450 1 575 000
Stylo à bille U 100 550 55 000
Enveloppe U 150 900 135 000
Chemise U 150 1 200 180 000
Table U 75 000 6 450 000
Ventilateur U 10 000 5 50 000
Chaise U 25 000 19 475 000
Porte document U 1 500 15 22 500
Desktop U 350 000 5 1 750 000
Imprimante U 200 000 6 1 200 000
Encre U 15 000 15 225 000
Classeur U 2 000 5 10 000
Registre 2 000 13 26 000
Total/an 6 453 500
Charge Fiscal
Frais administratif / 174 000 1 174 000
Impôts / 127 325 599 1 127 325 599
/ Total/an 127 499 599
Charge société
Electricité FF 75 840 63 000
Eau FF 350 650 227 500
Total/an 290 500
TOTAL 504 621 143 FCFA

50
Étude des bénéfices induits par la production du compost

Dans cette étude nous considérons qu’un foyer ou concession compte en moyenne dix
individus avec une population de 37158 habitants cela nous donne 3716 foyer avec une
moyenne de déversement hebdomadaire de 7,5 kilogramme de déchet par foyer nous avons
une production hebdomadaire de27 869 Kg de déchet. Cependant notre enquête à montrer
que le pourcentage de matière organique des déchets est de 78% soit21 737 Kg de déchets
organique par semaine. Ces déchets organiques contiennent peu d’eau notamment à cause
du climat donc la contenance en eau est estimée à 2% soit un compost annuel de 21 302.68
Kg de compost.
Sur le marché local, le prix d’un sac d’engrais de 50Kg est de 18000 FCFA. Pour une
meilleure attraction de la clientèle le prix de 50Kg de compost issu du traitement peut être
fixé à 15000Fcfa pour un prix de vente total de 332 315 100 (Le tableau 3-12) donne un
récapitulatif de la production du compost.
Tableau 3- 12: Estimation des revenus des déchets organiques
Donnée Valeur
Population(P) de la CAY 4 194655
Nombre d’individus par foyer(i) 10
Nombre de foyer (N=P/i) 3 716
Déversement moyen hebdomadaire par

foyer (source : enquête) (D) 7.5 Kg
Production moyenne hebdomadaire des
déchets (PM=N*D) 27 869 Kg
Pourcentage de matière organique des
déchets (Mo=PM*78%) 21 737
Contenance et eau(C=2%) 434.75 Kg

Matière sèche (Ms=Mo-C) 21 303 Kg
Matière Sèche Par An (M=Ms*52 semaines) 1 107 717 Kg
Cout de vente annuel 332 315 100 FCFA

51
Étude des bénéfices induits par la production du composte
Parmi les méthodes de valorisation des déchets plastique nous avons choisi la fabrication de
pavé de dimensions 20*12 cm avec une hauteur de 6 cm d’épaisseur (voir annexe 2) pour les
raisons suivantes
• Le produit issu de cette valorisation est accessible à un toutes les couches de
populations.
• La matière première est moins chère et disponible en tout temps
• La concurrence est faible et les concurrents moins compétitifs
• Le produit est de bonne qualité et favorise la protection de l’environnement
Comme dans l’étude de la matière organique, nous considérons qu’un foyer ou concession
compte en moyenne sept individus avec une population de 37158 habitants cela nous donne
3716 foyer avec une moyenne de déversement hebdomadaire de 7,5 kilogramme de déchet par
foyer nous avons une production hebdomadaire de27 869 Kg de déchet. Cependant notre
enquête à montrer que le pourcentage de matière plastique est de 16% soit 4459 Kg de déchet
plastique par semaine. Sur le marché local, le prix d’un pavé est de 200 FCFA. Pour une
meilleure attraction de la clientèle le prix du pavé est fixé à 100Fcfa pour un prix de vente total
annuel de 11 602 650 FCFA. Le tableau suivant donne un récapitulatif de la valorisation des
déchets plastiques.
Tableau 3- 13: Estimation des bénéfices induits par la valorisation des déchets plastiques
Donnés Valeur
Population(P) de CAY 4 194655
Nombre d’individus par foyer(i) 10.00
Nombre de foyer (N=P/i) 3 715.80
Déversement moyen hebdomadaire par foyer (source : enquête) (D) 7.50 Kg
Production moyenne hebdomadaire des déchets (PM=N*D) 27 868 Kg
Pourcentage hebdomadaire de matière plastique /(MP=PM*16%) 4 459 Kg
Matière plastique par an (M=ms*52 semaines) 231 868 Kg
Capacité de production annuelle de pavé ((M/125)*41,7) 77351 Pavés
Prix de vente annuel 11 602 650 FCFA

52
Estimation de la rentabilité
Les trois tableaux précédents présentent le chiffre d’affaire issu du traitement de la matière
organique et du plastique qui est de 343 917 750 sur un an et le coût d’investissement qui est
de 504 621 143 FCFA. Il revient de déterminer si le projet est rentable.
L’application numérique de cette formule 1.2 donne le résultat suivant :
343 917 750
𝑟 = 504 621 143
= 0,6815
≈ 0,68
D’où r ≈ 68%. D’après ce résultat l’estimation faite est : le projet pourra être rentable.
3.3 Discussion
Dans la CAY 4, on remarque qu’il y a manque de bacs à ordures appropriés, la non
couverture de tous les quartiers, causés par la confection insuffisante des bacs et les déchets
sont entassés çà et là au milieu des voies publiques. Le non-respect du planning de ramassage,
l’insuffisance des véhicules de ramassage, le passage irrégulier des compacteurs dans les
quartiers de la Commune sont dus au laxisme des responsables désignés pour assurer la gestion
des déchets. La non sensibilisation des populations sur les déchets qui se traduit par leur haut
degré d’ignorance sur les risques liés à la gestion des déchets. A Dakar, la participation de la
population est primordiale dans les prises de décisions concernant la gestion des déchets ce qui
permet de faire évoluer leurs connaissances sur la gestion (Tini, 2003). Les résultats obtenus
se concordent avec ceux de Tini, 2003 qui présente les mesures à adopter pour une bonne
gestion des déchets solides ménagers. Il y a aussi le non-respect du planning de ramassage parce
que le service en charge de veiller ne fait pas son travail comme il est demandé mais fait un
rapport en certifiant que son travail a été fait. A Dakar, les différentes communes se sont réunies
en communes d’agglomération afin de mieux assurer la gestion et le fonctionnent de la gestion
des déchets ménagers (Diawara, 2010).
Il en ressort de cette étude que la mauvaise gestion des déchets ménagers porte atteinte à
la sante par les émissions de gaz toxiques et cancérigène, la prolifération de germes pathogènes
et autres vecteurs de maladies. Cette mauvaise gestion impacte aussi le milieu naturel par la
dissémination des déchets dans les cours d’eau, la production des fumées polluantes. Cependant
la procédure de gestion des déchets étant inefficace dans la CAY 4, elle aurait dû suivre
l’exemple des communes qui ont mis sur pied une procédure de gestion des déchets ménagers,
à l’instar de la CAY 5 qui a reçu la palme d’or du Concours national « villes propres »2022 au

53
Cameroun. Le constat révèle que le compost issu des aliments, excrétât d’animaux n’est pas
bien géré pourtant ces déchets sur le plan agronomique sont très importante pour la fertilisation
du sol. Et aussi les déchets plastiques sont mal gérer pourtant ils sont très utiles dans la
fabrication des pavés qui pourront ensuite être mis en vente et utilisés au profil de tous. Les
résultats obtenus se rapprochent l’étude de Diabagaté (2008) qui avait pour but de réduire les
problèmes d’assainissement et améliorer la gestion des ordures ménagères à Abobo-Baoulé.
Aussi la quasi-totalité des travaux parcourus traitent essentiellement de la précollecte, la
collecte et la valorisation des déchets sans vraiment insister sur un système de gestion des
déchets. Essinga (2013) dans son mémoire illustre uniquement les acteurs privés et publiques
de la gestion des déchets. Les travaux traitant particulièrement sur les systèmes de gestion des
déchets se focalisent uniquement sur les vulnérabilités sans proposer un système qui sera moins
vulnérable mieux encore non vulnérable. Ngnikam, (2000) expose dans son étude, les
défaillances du système de gestion des déchets solides municipaux dans l’aspect économique
uniquement. La troisième partie de ce travail met en exergue les problèmes liés à la gestion des
déchets. Des actions sont menées aussi bien par la population que par les autorités admiratives.
Ces actions sont limitées et ciblées et l’état environnemental reste préoccupant.
3.4 Recommandations
Dans le souci de Contribuer à la mise en place du système efficace de gestion des DMS dans
la CAY4, les recommandations sont nombreuses :
✓ La précollecte dans les quartiers par les agents des communes d’arrondissement,
ONG et Associations ;
✓ La confection d’un plus grand nombre bacs à ordures avec dimensions
(6,9,16m3) par HYSACAM comme prévu dans le contrat avec la CUY ;
✓ La pose des bacs dans les lieux de collecte dans les quartiers en fonction du taux
de la population résidente ;
✓ L’enlèvement réguliers des bacs à ordures lorsqu’ils sont pleins ;
✓ L’acquisition de nouveaux véhicules de ramassage ;
✓ Le recrutement de nouveaux agents d’hygiène et salubrité ;
✓ La mise en place et le respect d’un programme de collecte de déchets de la ville;
✓ Le contrôle permanant de la décharge afin de s’assurer de son fonctionnement
pour un meilleur traitement des déchets ;
✓ La formation des agents en charges de déchets ;
✓ La sensibilisation des autorités traditionnels, des usagers et les populations.

54
Ce chapitre présente le résultat du diagnostic qui révèle la présence de 86 points de

poubelles non contrôlé dans la CAY 4, avec une quantité de déchets total hebdomadaire de
mille six cent douze (5612 m3). Les causes de l’insalubrité sont également relevées par ce
diagnostic. Parmi ces causes, les plus importantes sont données à partir du diagramme de
Pareto. Comme causes les plus importantes nous avons : Le manque de bac à ordures, le passage
irrégulier des engins dans les quartiers et le non-respect du planning de ramassage. Il a aussi
été démontré que la valorisation des déchets est possible et nécessite un grand investissement à
hauteur de 504 621 143 FCFA. La discussion explique la situation qui prévaut dans la ville en
donnant des raisons.

55
CONCLUSION GENERALE
Ce mémoire s’intègre dans une politique de management des déchets ménagers solides.
L’objectif principal de ce projet d’étude était de contribuer à la mise en place d’un système
efficace de gestion des déchets ménagers solides dans la CAY 4.
Un diagnostic a été fait à travers une étude quantitative et qualitative des déchets ; à l’identifier
des causes de l’insalubrité de la CAY 4 et à les classifier. La présence de 86 dépôts sauvages a
été recensée dans une grande partie de la Commune, pour une quantité totale hebdomadaire de
5612 m3 de déchets en moyenne avec une prédominance de plastiques et de matières organiques
lors de l’identification des causes de l’insalubrité de la Commune. Le diagramme d’Ishikawa
(5M) a permis de faire ressortir les causes de l’insalubrité par famille en s’appuyant sur
l’enquête de la population qui a porté sur 89 individus pris dans un effectif de 111 personnes
choisies au départ et de quelques employés d’Hysacam et ceux de la Mairie de Yaoundé 4éme.
Les causes étant déjà identifiées, le diagramme de Pareto a permis de les classer par
ordre de priorité : manques de bacs à ordures appropriés, non-respect du planning de ramassage,
passage irrégulier des engins, la non éducation et la non information de la population sur les
déchets, l’insuffisance des véhicules de collecte, le manque de civisme des populations et des
agents saturés par d’autres activités de la CAY 4. Après avoir relevé ce qui est prioritaire, un
tableau présentant des actions a été élaboré en vue de réduire les causes déterminées. Le
diagramme de Gantt a été ordonnancé pour suivre les actions menées afin de mettre en place ce
système. L’élaboration d’un programme de répartition de bacs par lots, zones et secteurs, celle
d’un planning de collecte et la mise en place des techniques de valorisation des DMS clôturent
la mise en place du système de gestion des déchets ménagers solides voulu. Une étude des Coûts
de cette mise en œuvre a également été faite.
En dépit des difficultés rencontrées à certaines étapes du stage, il est possible de dire
que l’objectif général de l’étude a été atteint. La gestion des déchets ménagers solides est
prometteuse de bons résultats.
Pour une bonne efficacité de la gestion des déchets ménagers solides dans la CAY 4, les
plans technique et opérationnel sont capitaux. Le champ d’étude peut s’étendre à la conception
d’un système de gestion environnemental qui aura pour but de faire une évaluation et un suivi
continue DMS.

56
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
ADEME, 2012. Economie circulaire : bénéfice socioéconomiques des déchets ménagers.

Revue d’économie n0 33, 7p.
Alice Diane ESSINGA SAPOCK, 2013, Gestion des déchets ménagers dans la ville de
Bertoua. Mémoire de Maîtrise. Université de Yaoundé II-SOA, 98p.
ALOUEIMINE, 2006, « Méthodologie de caractérisation des déchets ménagers à Nouakchott
(Mauritanie) : contribution à la gestion des déchets et outils d’aide à la décision », Thèse de
doctorat, Limoge, Université de Limoge, 195p ,2006
DIABAGATE S., 2008. Assainissement et Gestion des ordures ménagères à Abobo (v2) : cas
d’Abobo Baoule, Maitrise de géographie, option environnement.
DIAWARA A-B, (1998).Recuperation-recyclage des dechets menagers solides etArtisanat
vdans la zone urbaine de Dakar. Mémoire solide de Maitre EFPL. UCAD-Geographie. 92 p +
annexes.
DÉCRET N°2012/2809/PM DU 26 SEPTEMBRE 2012 fixant les conditions de tri, de
collecte, de transport, de récupération, de recyclage, de traitement et d’élimination finale des
déchets.
Djietcheu B., 2017. Evolutions des caractéristiques des déchets solides ménagers dans la ville
de Yaoundé au Cameroun. Revue de géographie n0 74, 16p.
HYSACAM, 2007, Magazine trimestriel de propreté. Bonsagi, Douala, 16 p.
Loi n° 87/015 du 15 juillet 1987 portant création des communautés urbaines.
Loi n° 96/12 du 5 août 1996 portant loi-cadre relative à la gestion de l’environnement.
La loi n° 2009/019 du 05 décembre 2009 fixant portant fiscalité locale.
La loi N0 2019/024 du 24 décembre 2019 portant code général des collectivités territoriales
décentralisées.
Ndoumbe N'kotto. Le compostage des ordures ménagères : l’expérience du Cameroun après
la dévaluation du franc CFA. Bulletin Africain Bioressources Énergie Développement et
Environnement, n°4, p. 4-10. 1995.
Ngamba Tchapda H., Décentralisation et renforcement de la gestion urbaine au Cameroun :
Collecte différenciée des ordures ménagères à Douala. Thèse de doctorat, Université de Douala,
FSEGA, 16 p. 2005.
Ngambi J.R, 2006, Topographie et Gestion des déchets solides ménagers dans
l’arrondissement de Yaoundé I. Mémoire de Maîtrise. Université de Yaoundé I, 105 p.

57
Ngambi J.R., 2015. Déchets solides ménagers de la ville de Yaoundé (Cameroun) : de la

gestion linéaire vers une économie circulaire. Géographie. Thèse de Doctorat. Université du
Mans 2015, 492p.
Ngnikam E, 2000. Evaluation environnementale et économique du système de gestion des
déchets solides municipaux : analyse du cas de Yaoundé au Cameroun. Thèse de Doctorat.
INSA Lyon, 355p. Rapport Diagnostic Plan de Déplacements Urbains de Yaoundé, 2020,
Elaboration d’un plan de déplacement des urbains de la ville de Yaoundé. CUY, Yaoundé,
128p. Ngnikam E. Une démarche intégrée pour une gestion des déchets solides urbains au
Cameroun. Déchets Sciences et Techniques, n°5, p. 22-34. 1997.
Tini A., La gestion des déchets solides ménagers à Niamey au Niger : Essai pour une stratégie
de gestion durable. Thèse de doctorat, Université de Lyon, 306 p 2003.
What a Waste 2.0,2008. Rapport de la Banque Mondiale sur l’état des lieux actualisés des
enjeux de la gestion des ordures ménagères.

58
ANNEXES
Annexe 1: Caractéristiques et propriétés des pavés plastiques

59
Annexe 2: Organigramme de la Mairie de la CAY 4

60
Annexe 3: Plan des bacs à ordures

61
Annexe 4 : Quelques photos des ordures de la CAY 4
Photo 1 : dépôt sauvage en Nkomo Photo 2 : bac plein non enlevé au carrefour
Ekounou
Photo 3 : dépôt sauvage à Mimboman Photo 4 : bouteilles plastiques déversées

dans un cours d’eau au carrefour Tropicana

62
Annexe 5 : Fiche d’enquête des ménages
Questionnaires des ménages pour évaluer les pratiques de gestion des boues de vidange dans
la CAY 4
Cher répondant, je suis un étudiant de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines et Industries
Pétrolières à kaélé menant une étude sur les pratiques de gestion des boues de vidange dans
la commune d’Arrondissement de Yaoundé 4. Je serais reconnaissant pour votre soutien
dans mes collectes de données et votre confidentialité est assurée dans cet exercice
académique. Je vous remercie.
Consentement éclairé: acceptez-vous de participer à l'enquête Oui Non
I. Identification
Nom du Quartier: ___________________________________________________________
Chef de Quartier: ____________________________________________________________
Numéro de téléphone__________________________________________________________
IDENTIFICATION DU MÉNAGE
1. Genre?
Masculin Féminin
2. Êtes-vous le chef de famille?
Oui Non
3. Quelle est votre principale source de revenus?
Fonctionnaire d'Etat Travailleur indépendant Commerçant
Agriculteur Berger
Autre ? Spécifier__________________
4. Combien de ménages y a-t-il dans l'enceinte? Précisez __________ 5. Nombre

total de personnes vivant dans les ménages? Enfants________ Adultes__________
II. Questionnaires
1. Avez-vous connaissance des activités de «Jeudi propre » oui □ non □

63
2. si oui quels sont les actions menées à votre niveau ?
___________________________________________________________________________
3. Organisez- vous des journées de sensibilisation ? Oui □ Non □
Si oui lesquels ?
□ Lavage des mains □ Présence des latrines dans les domiciles
□ Obstruction de la voie publique par les cultures et autres objets d’encombrements
□ Déversement des eaux usées sur la voie publique
□ Autres___________________________________________
4. Avez-vous connaissance du Tricycle « MACAT » de la Commune qui passe

régulièrement pour ramassage des ordures pour la décharge bien précis ? Oui □ Non □
Suggestions :
___________________________________________________________________________
5. Avez-vous des espaces aménagés dans votre quartier pour le déversement des Ordures
ménagères ? Oui □ Non □ si oui combien ? ___________
6. Avez-vous un espace aménagé pour la collecte de vos ordures ?
Oui Non
7. Quel sont les nuisances que vos déchets ou ceux de vos voisins vous causent
?_______________________________________________________________________
8. Quelle quantité d’ordure produisez-vous par semaine ?
□ Moins de 5Kg □ Entre 5 et 10 Kg □ Plus de 10Kg
9. Quelle matière est la plus abondante dans vos déchets ?
□ Plastique □ feuille des arbres □ Autres ______________________________
10. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de la commune ?
___________________________________________________________________________
11. Quelle transformation de déchets plastique préférez-vous ?

64
Pavé □ Chaise plastique □ ballai □
12. Comment trouvez-vous l’environnement de votre commune ?
Agréable □ Désagréable □ Sans réponse □
13. Que savez-vous sur la gestion des déchets lies à l’activité économique ?
Réutilisation/Recyclage
Incinération□ Compostage□ Sans réponse□
14. Comment trouvez-vous la gestion actuelle des déchets lie à l’activité économique dans
votre commune ?
Bonne □ Moyenne □ Insuffisante□ Sans réponse □
15. S’il y a un manque, les causes sont dues à :
Manque de moyens □ Manque de civisme □ Défaillance de service □ Sans réponse □
16. Connaissez-vous les lois régissant de la gestion des déchets?
Oui □ Non □
Si oui, êtes-vous d’accord pour le payement d’une Taxe d’enlèvement des Ordures?
Oui □ Non□ Indifférent□
17. Triez-vous vos déchets selon leur nature (verre, plastique, papier…) ?
Toujours□ Occasionnellement □ Pas du tout □
18. Quelle est la Fréquence de la collecte ?
Chaque jour □ Une fois par semaine □ Deux fois par semaine □
19 Que pensez-vous de l’activité de collecte ?
Bonne □ Anarchique □ Sans réponse □
20 Suggestions pour une meilleure gestion dans votre localité :
…………………………………………………………………………………………………
…………
Nous vous remercions pour votre franche collaboration

65

Gestion Des Déchets Solides Dans La Commune D'arrondissement de Yaoundé 4

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MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE GESTION DES DECHETS MENAGERS

SOLIDES DANS LA COMMUNE DE YAOUNDE 4

République du Cameroun Republic of Cameroon

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES PRESENTE EN VUE DE

Option : Sécurité industrielle, Qualité et Environnement

MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE GESTION DES

ENCADREUR PROFESSIONNEL ENCADREURS ACADEMIQUES

M. BANDOLO Frédéric Dr AGUIZA ABAI Emmanuel

Chargé des affaires environnementales Chargé de Cours à l’ENSMIP

ANNEE ACADEMIQUE : 2022-2023

FICHE D’AUTHENTIFICATION DE L’ORIGINALITE DUTRAVAIL

Je soussigné, NGAH MVOGO Emilie Ornella, étudiante au département Sécurité

NGAH MVOGO Emilie Ornella

Dr. AGUIZA ABAI Emmanuel

VISA DU CHEF DE DEPARTEMENT

Rédigé par NGAH MVOGO Emilie Ornella

Rédigé par NGAH MVOGO Emilie Ornella

TABLE DES MATIERES

Rédigé par NGAH MVOGO Emilie Ornella

Rédigé par NGAH MVOGO Emilie Ornella

LISTE DES FIGURES

Figure 1-1: Carte de localisation de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé IV .............. 7

Rédigé par NGAH MVOGO Emilie Ornella

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I- 1: Noms et années de successions des différents maires à la CAY 4 ....................... 5

Rédigé par NGAH MVOGO Emilie Ornella

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1: Caractéristiques et propriétés des pavés plastiques

Annexe 3: Plan des bacs à ordures

Annexe 4 : Quelques photos sur les ordures

Annexe 5 : Fiche d’enquête des ménages

Rédigé par NGAH MVOGO Emilie Ornella

Rédigé par NGAH MVOGO Emilie Ornella

Les conditions d’hygiène et de salubrité se dégradent progressivement dans les villes

Mots clés : déchet ménager, gestion des déchets, valorisation

Rédigé par NGAH MVOGO Emilie Ornella

Keywords: Household waste, waste management, recovery

Rédigé par NGAH MVOGO Emilie Ornella

Rédigé par NGAH MVOGO Emilie Ornella 1

Rédigé par NGAH MVOGO Emilie Ornella 2

• Organisationnel : elle prend en compte l’implication du top management dans

• Humain : elle vise la protection de l’homme, des biens et de l’environnement ;

• Économique : elle permet de faciliter la mise en place d’une économie circulaire

• Le premier chapitre est consacré au cadre théorique et à la revue de littérature ;

• Le deuxième chapitre quant à lui présente le matériel et méthodes ;

• Le troisième chapitre fait office de résultats et discussion.

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CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LITTERATURE

1.1 Présentation de la structure d’accueil : Commune d’Arrondissement de

NOMS DES MAIRES ANNEES DE SUCCESSIONS

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Objectifs et missions de la CAY4

1.2 Présentation de la zone d’étude

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Figure 1-1: Carte de localisation de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé IV

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1.3 Définitions des concepts

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