Pour cela, la solution proposée consiste dans tous les cas à établir un
modèle, exprimant la réponse en fonction des facteurs.
y f x1 , x 2 , x 3 , ................. x i
Température (°C) 20 30 40 50
Ce facteur est alors à 4 niveaux. On qualifie souvent de niveau bas
la température minimale de 20°C et de niveau haut la température
maximale de 50°C.
Figure I.2 : Le niveau bas du facteur est noté par ( 1) et le niveau haut par (+1)
y f x1 , x 2 , x 3 , ................. x n
Cette fonction est trop générale et il est d’usage d’en prendre
un développement limité de Taylor, c’est-à-dire une
approximation.
Si les dérivées peuvent être considérées comme des
constantes, le développement de Taylor prend la forme d’un
polynôme de degré plus ou moins élevé (équation de
régression) :
k k k
y b0 b j x j b x x j b jj x j Eq. (1)
uj u
2
j 1 u , j 1 j 1
u j
k k k
y b0 b j x j uj u j jj j Eq. (1)
b x x b x 2
j 1 u , j 1 j 1
u j
où :
y : grandeur à laquelle s’intéresse l’expérimentateur
(la réponse mesurée au cours de l'expérimentation et est
obtenue avec une précision donnée).
xj, xu : niveaux attribués aux facteur j et u respectivement par
l'expérimentateur pour réaliser un essai. Ces valeurs sont
parfaitement connues.
b0, bj, buj, bjj : coefficients du modèle mathématique dit postulé
(ou à priori). Ils ne sont pas connus et doivent être calculés à
partir des résultats des expériences.
Remarque très importante
L'intérêt de modéliser la réponse par un
polynôme est de pouvoir calculer ensuite toutes
les réponses du domaine d'étude sans être obligé
de faire les expériences.
i.2. Modélisation expérimentale
Deux compléments doivent être apportés au modèle
précédemment décrit :
1. Le premier complément est le « manque d'ajustement ».
Cette expression traduit le fait que le modèle à priori (Eq. (1))
est fort probablement différent du modèle réel qui régit
le phénomène étudié.
Il y a un écart entre ces deux modèles. Cet écart est le manque
d'ajustement.
k k k
y b0 b j x j uj u j jj j Eq. (2)
b x x b x 2
j 1 u , j 1 j 1
u j
Où,
y : vecteur des réponses.
X : matrice de calcul, ou matrice du modèle, qui
dépend des points expérimentaux choisis pour
exécuter le plan et du modèle postulé.
b : vecteur des coefficients.
: vecteur des écarts.
Ce système possède un nombre d'équations inférieur
au nombre d'inconnues. Il y a n équations et (p + n)
inconnues.
Pour le résoudre, on utilise une méthode de régression
basée sur le critère des moindres carrés.
On obtient ainsi les estimations des coefficients que
l'on note :
b̂
Le résultat de ce calcul est :
b̂ X X X y
1
Eq. (4)
b̂ X X X y
1
Eq. (4)
X : la matrice transposée de X.
XX : la matrice de dispersion
XX
1
: la matrice d’information
Remarque
De nombreux logiciels exécutent ce calcul et
donnent directement les valeurs des coefficients.