Vous êtes sur la page 1sur 5

18th November 2014 Soyez toujours joyeux !

Texte : 1 THES 5,16
1. INTRODUCTION :

Les chrétiens de Thessalonique, à qui Paul adressait cette exhortation, savait ce qu’était la joie. Il l’avait reçue 
et connue au jour où, au milieu de bien des combats, ils avaient cru l’Evangile :

« Et vous-mêmes, leur dit Paul, vous avez été mes imitateurs et ceux du Seigneur, en recevant la Parole au 
milieu de beaucoup de tribulations, avec la joie du Saint-Esprit : 1 Thes 1,6. »

La question se pose : cette joie qu’ont connue les Thessaloniciens au jour où ils ont cru peut-elle durer ? Est-il 
possible de vivre réellement, comme Paul le demande, une vie chrétienne toujours joyeuse ? Si oui, comment ? 
C’est ce que nous allons essayer de comprendre ce matin !

2. LA JOIE DU SAINT-ESPRIT

La  première  chose  que  l’on  apprend  des Thessaloniciens est que la joie qu’ils ont connue, au jour où ils ont 


cru, ne venait pas d’eux, mais du Saint-Esprit. Relire 1 Thes 1,16. C’est aussi mon expérience !

Alors que je cherchais un titre à donner à mon témoignage, sur le site Internet où il se trouve, l’évidence s’est 
imposée à moi. Je l’ai intitulé : Du vide à la joie ! Alors que la peur et le désespoir remplissaient mon cœur les 
secondes précédant ma prière à Jésus-Christ, j’ai basculé en un instant dans la joie, une joie qui ne venait pas 
de moi, mais du Saint-Esprit qui venait faire Sa demeure chez moi !

La joie est aussi l’expérience faite par le philosophe français Blaise Pascal au jour de sa conversion. Dans un 
billet,  appelé  le  Mémorial  de  Pascal,  que  l’on  a  trouvé  cousu  dans  sa  veste  après  sa  mort,  il  dit  entre  autres 
paroles :

« Père juste, le monde ne T’a point connu. Mais moi, je T’ai connu ! Joie, joie, joie, pleurs de joie ! »

Une des preuves les plus évidentes que quelqu’un est passé réellement de la mort à la vie, des ténèbres à la 
lumière et de Satan à Dieu, est la joie qui se lit sur son visage, au jour où Christ est entré dans sa vie. Alors que 
j’étais  à  l’école  de  disciples  de  FPC  dans  les  années  80,  il  nous  arrivait  d’aller  à  la  sortie  des  lycées  pour 
accrocher les jeunes. Je me souviendrai toujours d’Anne, une jeune fille de Haguenau. Ce qui frappait chez elle 
était la tristesse. Anna ne souriait pas. Elle marchait toujours dans la rue la tête basse. Nous l’avons invitée à 
une  soirée  d’évangélisation.  C’était  un  samedi  soir !  Nous  avons  tout  de  suite  vu  la  semaine  suivante  que 
quelque chose de neuf s’était produit dans la vie d’Anne. Au lieu de venir vers nous tête baissée et triste, Anne 
sortait du lycée en nous regardant en face, un sourire immense illuminant son visage. 

Un des premiers effets, donc, de la réalité du salut dans une vie est la joie. On en aussi plusieurs preuves dans 
l’Ecriture. Après que Philippe ait annoncé l’Evangile à l’eunuque éthiopien et qu’il l’eut baptisé, il est dit de lui, 
en conclusion du récit, que celui-ci poursuivit son chemin tout joyeux : Actes 8,39.

La  première  communauté  chrétienne,  ai-je  dit  dimanche  dernier,  se  caractérisait  par  l’unité.  Mais  pas 
seulement !  Une  seconde  marque  de  la  communauté,  qui  lui  donnait  avec  l’unité  toute  sa  puissance 
d’attraction, était la joie : 
« Chaque  jour,  est-il  dit  d’elle,  ils  étaient  tous  ensemble  assidus  au  temple,  ils  rompaient  le  pain  dans  les 
maisons,  et  ils  prenaient  leur  nourriture  avec  joie  et  simplicité  de  cœur,  louant  Dieu  et  trouvant  grâce 
auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Eglise ceux qui étaient sauvés : Actes 2,46-47.

Il  y  a  un  lien  direct  entre  l’efficacité  du  témoignage  des  chrétiens  et  la  joie.  Un  chrétien  triste  est  un  triste 
chrétien. Il n’est pas attirant. Il produit sur ceux qui le côtoient l’effet inverse de ce qu’il devrait faire. Aussi, la 
question se pose ! Ceux qui me côtoient peuvent-ils voir en moi la présence d’une joie qui ne vient pas de ce 
monde : la joie du Saint-Esprit ? Ou ont-ils l’impression que rien ne me distingue des autres ? Dans un monde 
où la tristesse et le désespoir vont en s’intensifiant, je suis persuadé que la joie que possèdent au fond d’eux-
mêmes les enfants de Dieu, est appelée à être l’un des facteurs d’attrait les plus puissants de l’Evangile !

Puisque  la  joie  est  si  importante  dans  notre  témoignage,  il  est  temps  de  se  poser  la  question  de  savoir 
comment nous pouvons la garder au fond de nous ! Qu’est-ce qui fait qu’un chrétien peut rester joyeux, malgré 
les déceptions, difficultés, épreuves qui ne manquent pas de se produire aussi dans sa vie ?

3. SOYEZ TOUJOURS JOYEUX

Il est parfois bon quand on lit la Bible de comparer les traductions. Là où la Bible Segond dit « Soyez toujours 
joyeux ! », d’autres traductions apportent une nuance qui nous conduit, à mon sens, vers la piste d’une juste 
compréhension de l’exhortation de Paul !

Parole Vivante : Conservez en tout temps votre joie !
NBS et DARBY : Réjouissez-vous toujours (ou continuellement) !

L’idée que défendent ces traductions est qu’il n’est pas impossible aux chrétiens de passer par des moments 
pénibles et difficiles. Mais, dans ces moments, le chrétien peut quand même conserver au plus profond de lui 
sa  joie.  En  effet,  la  foi  qui  l’habite  est  faite  de  telles  richesses  et  de  certitudes  qu’il  peut  toujours  y  trouver, 
malgré tout ce qui peut l’affliger, des raisons de se réjouir ! Encore faut-il pour cela que le chrétien apprenne à 
se réjouir de ce dont Dieu veut qu’il fasse sa joie. Si le chrétien est triste, la plupart du temps il le doit à une 
seule raison : au fait que ses yeux ne sont pas fixés sur les bonnes choses ! Au lieu de regarder et de s’attacher 
à ce qu’il a en Dieu ou en Christ (ce que Raphaël nous a rappelé dimanche dernier), il regarde à lui-même, à 
ses pertes, à ses frustrations, à ses désirs non exaucés. Plus nous serons conscients de ce que nous possédons 
en Christ, plus la joie sera de mise chez nous !

4. QUELQUES SOURCES DE JOIE SELON LA BIBLE :

a. Luc 10,17 à 20

Suite à une campagne d’évangélisation fructueuse, les disciples reviennent vers Jésus remplis de joie. Ils ont 
fait  l’expérience  de  la  puissance  et  de  l’efficacité  du  nom  de  Jésus  sur  les  puissances  adverses.  Jésus,  sans 
l’éteindre,  tient  à  tempérer  et  réorienter  leur  joie.  La  joie  des  disciples  ne  doit,  en  aucun  cas,  être  liée  au 
résultat visible de leurs actions. Si tel est le cas, Jésus sait d’avance à quel point elle risquera d’être fluctuante. 
Car il y aura des jours avec la joie et des jours sans !

Pour  qu’elle  soit  solide  et  durable,  la  joie  des  disciples  ne  doit  pas  être  dépendante  de  choses  qui  peuvent 
changer ou varier. Elle doit être ancrée en quelque chose qui, quoi qu’ils vivent dans le présent, ne pourra pas 
leur être ôté : leurs noms inscrits dans les cieux !
Jésus n’a pas menti aux disciples ! L’Apocalypse se prouve ! Alors que Jean visite la Jérusalem céleste, il est dit 
que la  muraille  de  la  ville  avait  douze  fondations ;  elles  portaient  les  douze  noms  des  douze  apôtres  de 
l’agneau : Apocalypse 21,4.

Je suis persuadé qu’il n’y a pas que le nom des apôtres qui se trouvera inscrit dans la nouvelle Jérusalem. Il y a 
aussi le nom de tous les enfants de Dieu. Leur emplacement correspondra à la contribution qui aura été la leur 
à l’édification de la nouvelle Jérusalem, le sanctuaire céleste. Chacun ainsi pourra connaître ce en quoi sa vie a 
été utile pour Dieu et Son œuvre !

Peu  importe  que  le  succès  ne  soit  pas  là !  Peu  importe  même  que  l’on  veuille  rayer  ton  nom  de  ce  monde ! 
Réjouis-toi de ce que celui-ci est inscrit dans les cieux !

b. Philippiens 4,4 : réjouissez-vous toujours dans le Seigneur…

C’est un slogan de Paul dans son épître aux Philippiens ! Il a d’autant plus de poids que Paul ne se trouvait 
pas, au moment où il l’écrit, dans une situation confortable. Il est en prison et ceux qui ne l’aiment pas profite 
de son incarcération pour le discréditer au-dehors !

Peu importe ! Paul a tout de même de quoi se réjouir ! Il ne se réjouit pas à cause de l’endroit où il se trouve ! 
Il ne se réjouit pas à cause de ces conditions de vie ! Une seule chose peut le réjouir. C’est ce qui, à l’intérieur 
de lui-même, fait l’objet de sa joie, un objet que personne ne pourra jamais lui ôter : le Seigneur !

Raphaël  a  pris  la  semaine  dernière,  comme  base  de  son  message,  un  texte  qui  paraît  compliqué,  abstrait : 
Ephésiens 1 ! Pourquoi Paul a-t-il tenu à écrire un tel texte aux éphésiens ? La raison se trouve ici ! Quand tout 
nous est enlevé, Paul sait qu’il n’y a qu’une chose qui nous reste : c’est le Seigneur ! Aussi, le plus grand besoin 
du chrétien n’est pas de savoir ce qui va se passer pour lui demain. Ce sera peut-être la mort ou non ! Le plus 
grand besoin est que le chrétien sache ce qu’il a dans le Seigneur ! S’il le sait, rien ne peut lui ravir sa joie !

Se réjouir dans le Seigneur n’est pas automatique. C’est un choix : Habakuk 3,18

c. Romains 12,12 : Réjouissez-vous en espérance

Après  le  salut  et  ce  qu’il  a  dans  le  Seigneur,  la  troisième  source  de  joie  que  possède  le  chrétien  est  son 
espérance !  Alors  que  Jésus  annonçait  à  Ses  disciples  qu’ils  ne  Le  verraient  bientôt  plus,  ceux-ci 
s’interrogèrent sur le sens de Ses paroles. La réponse de Jésus fut sans ambigüité :
« Vous vous questionnez les uns les autres sur ce que j’ai dit : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez 
plus ; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez. En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et 
vous vous lamenterez, et le monde se réjouira: vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera 
en joie : Jean 16,19-20. »
Jésus ne le cache pas. Le moment où Il sera arrêté, puis crucifié, sera terrible pour les disciples, sans doute le 
moment le plus triste de leurs vies. Mais cette tristesse sera suivie d’une grande joie. Elle se produira au jour 
où ils verront Jésus ressuscité !
« Vous  êtes  maintenant  dans  la  tristesse ;  mais  je  vous  reverrai,  et  votre  cœur  se  réjouira,  et  nul  ne  vous 
ravira votre joie : Jean 16,22.
Aucun de nous n’a encore eu le privilège de voir Jésus. Mais la parole de Jésus aux disciples est pour nous ! 
Jésus est ressuscité ! Il a vaincu la mort, le péché, le monde et le diable. Il revient pour nous chercher ! En ce 
jour,  notre  joie  sera  à  son  comble  et  nul  ne  pourra  nous  la  ravir !  Réjouissons-nous  dès  maintenant  en 
espérance !
d. Jacques 1,2 à 4
Il est très rare que, dans ce monde, on puisse relier la joie à quelque chose de pénible (sauf peut-être dans le 
milieu sportif). C’est ce que fait ici Jacques. Il nous appelle, dans la vie chrétienne, à considérer les épreuves, 
contrariétés, difficultés qui se produisent sur le chemin, non comme des sujets de tristesse, mais de joie.

Cela  ne  peut  se  faire,  dit-il,  qu’à  une  seule  condition :  que  nous  changions  notre  regard  sur  elles.  Ce  qui 
compte dans la vie, nous dit ici Jacques, n’est pas ce qui vous arrive dans le présent. C’est ce que le présent va 
produire  comme  fruit  durable  et  bénéfique  en  vous.  Il  est  donc  possible  de  se  réjouir  même  dans  l’épreuve. 
Car seule l’épreuve mène à la maturité spirituelle ! L’épreuve, comme la correction de Dieu d’ailleurs, n’est pas 
agréable.  Elle  peut  produire  sur  le  moment  de  la  tristesse !  « Mais  plus  tard,  elle  procure,  dit  l’auteur  de 
l’épître aux hébreux, à ceux qu’elle a formés, un fruit paisible de justice : Hébreux 12,11.

« Toutes  choses  ainsi  concourent  au  bien  de  ceux  qui  aiment  Dieu,  de  ceux  qui  sont  appelés  selon  Son 
dessein : Romains 8,28. Je vous ai dit ces choses, dit Jésus à ses disciples, afin que ma joie soit en vous et que 
votre joie soit parfaite : Jean 15,11. »

Si  Jésus  veut  que  Sa  joie  soit  en  nous  et  que  notre  joie  soit  parfaite,  qu’est-ce  qui  peut  ôter  du  cœur  d’un 
chrétien sa joie ?

5. PERTE DE JOIE :

a. Le péché

La première cause, et la plus courante, de la perte de joie dans la vie chrétienne est le péché, la désobéissance 
consciente à Dieu. Pas la désobéissance d’un instant, mais celle dans laquelle on reste.

Personne, mieux que David, n’a exprimé la sécheresse et la détresse qui font suite au péché : Psaume 32,1 à 5 ! 
Dans le psaume 51, qui fait écho au psaume 32, David témoigne de ce qui manque le plus à sa vie depuis qu’il a 
péché :

« Annonce-moi l’allégresse et la joie, Et les os que tu as brisés se réjouiront : Psaume 51,10. Rends-moi la joie 
de ton salut : Psaume 51,12 ! »

La joie est l’un des premiers cadeaux que Dieu nous fait lorsque nous entrons dans Son salut ! Mais, prenons 
garde, elle peut nous être ôtée. Le péché mène toujours tôt ou tard à une grande et profonde tristesse ! C’est 
pourquoi David termine le psaume 32 en disant :

« Justes,  réjouissez-vous  toujours  dans  le  Seigneur,  soyez  dans  l’allégresse !  Poussez  des  cris  de  joie,  vous 
tous qui avez le cœur droit ! : Psaume 32,11

b. L’amertume

Avec le péché, je terminerai par ce qui me semble être le second voleur de joie chez le chrétien. J’ai nommé 
l’amertume ou la rancœur :

« Veillez  à  ce  que  nul  ne  se  prive  de  la  grâce  de  Dieu ;  à  ce  qu’aucune  racine  d’amertume,  poussant  des 
rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés : Hébreux 12,15.
Si la joie est contagieuse, l’auteur de l’épître aux hébreux nous avertit que l’amertume l’est aussi ! Rien ne tue 
autant  la  joie  d’être  ensemble  dans  une  église  que  la  rancœur,  les  griefs  non  pardonnés,  les  blessures  non 
refermées. Pour cela, il existe un remède efficace : la grâce ! Elle est, dit l’auteur, abondante, suffisante ! Il n’y 
a donc nulle raison de s’en priver et de rester dans l’amertume !

Que la joie de l’Eternel soit notre force : Néhémie 8,10

Visitez : www.gillesgeorgel.net [http://www.gillesgeorgel.net/]


Publié il y a 18th November 2014 par Unknown
Libellés: Joie

Vous aimerez peut-être aussi