22/05/2023 09:03 LA GRACE SURPRENANTE DE DIEU (1) | PREDICATIONS

22nd August 2022 LA GRACE SURPRENANTE DE DIEU (1)

A)     INTRODUCTION

«  Par la grâce surprenante de Dieu, nous désirons être une Eglise qui glorifie Dieu, vit l’amour fraternel et annonce
l’Evangile au monde. »

La confession que je viens de vous citer n’est pas de moi. Elle figure sur le site d’une Eglise qui m’a invité il y a deux
semaines pour un culte. Dans cette confession, le 1er témoignage que rend cette Eglise est qu’elle doit son existence, non à
une volonté humaine, mais à la grâce surprenante de Dieu à l’égard de ses membres.

C’est par la grâce de Dieu que, comme l’affirme aussi Paul, les membres de cette Eglise ont été sauvés. Cela ne vient pas
d’eux. Ce fut là un don de Dieu. Avec les membres de cette Eglise, tous les véritables enfants de Dieu ne peuvent que
souscrire à cette confession. Avons-nous cependant saisi l’ampleur de la grâce surprenante de Dieu à notre égard ? Je ne
sais si, pendant cette journée, nous allons réussir à en voir quelques contours. Mais, avec l’aide de la Parole de Dieu, c’est
le but que je me suis fixé. Et je prie que, par Sa grâce surprenante, Dieu nous visite et nous donne aujourd’hui de retenir
quelque chose de vital de celle-ci pour notre relation avec Lui.

B)     FINALITE DU PROJET DE DIEU

Alors qu’il instruit les Ephésiens sur le projet qui était celui de Dieu de toute éternité par l’Eglise, Paul précise quel en est
la finalité :

« Il nous a prédestinés, dit Paul, à être ses enfants adoptifs par Jésus-Christ. C’est ce qu’il a voulu, dans sa bienveillance,
pour que nous célébrions la gloire de sa grâce, dont il nous a comblés dans le bien-aimé : Eph 1,5-6. »

Toute l’œuvre que Dieu a déployé en notre faveur par Jésus-Christ vise, dit Paul, un seul but : qu’en éternité, dans son
royaume, nous ne cessions de célébrer et de magnifier la gloire de la grâce de Dieu. Alors que nous vivons ici-bas dans un
monde consternant par sa laideur, sa violence ou sa cruauté, dans le royaume de Dieu nous ne cesserons d’être éblouis et
émerveillés par les richesses infinies de la grâce de Dieu visibles dans ses œuvres et, surtout, dans la personne de ses élus.

« Lorsque tout lui aura été soumis, dit Paul, alors le Fils lui-même se soumettra à celui qui lui a soumis toute chose, afin
que Dieu soit tout en tous : 1 Corinthiens 15,28. »

Ainsi, Paul le dit, lorsque nous nous retrouverons ensemble dans le royaume, nous ne nous rencontrerons plus comme
c’est le cas aujourd’hui. Certes nous nous reconnaîtrons. Mais nous ne serons plus faits de ce curieux mélange de choses
bonnes et mauvaises, décevantes et stimulantes, saintes et viles. Nous serons tous remplis de Dieu et chacun, à sa
manière, avec sa personnalité, reflètera quelque chose d’unique qui parlera de l’infinie bonté de Dieu à son sujet. Chacun,
chacune contribuera ainsi à célébrer la gloire de la grâce de Dieu.

C)     JONAS

Si tel est le but éternel que Dieu s’est proposé avec nous, ce but est déjà celui qu’il poursuit par le récit de ses hauts faits
dans l’Ecriture. Tout dans l’Ecriture a comme objet de magnifier la gloire de la grâce de Dieu. Et, si vous n’avez jamais lu
l’Ecriture sous cet angle, je vous invite à le faire. Toute l’histoire d’Israël depuis l’appel d’Abraham l’idolâtre, en passant
par la sortie d’Egypte et l’installation du peuple dans le pays de Canaan nous parle de l’infinie bonté et patience de Dieu à
l’égard de son peuple. Et quel est-il ce peuple ? Se montre-t-il ébloui par la grâce dont il est l’objet, reconnaissant pour les
bienfaits qu’elle lui apporte. Non ! Nous trouvons un peuple rebelle, contredisant, préoccupé de ses seuls intérêts, replié
sur lui-même, désintéressé par la vocation que Dieu lui a donné d’être la lumière des nations.

Or, il est une personne qui, dans l’Ecriture, incarne bien ce peuple et sert ainsi à magnifier la grâce surprenante dont il est
l’objet. Cette personne est le prophète Jonas. Aussi, je vous propose ce matin et cet après-midi de nous servir de l’histoire
de ce prophète comme support nous aidant à découvrir quelques-uns des aspects surprenants de la grâce de Dieu envers
nous.

D)    L’ELECTION

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Lecture de Jonas 1,1-3.

La 1ère chose qui surprend le lecteur dès le début du récit est le fait que Dieu ait choisi Jonas pour une telle mission. Dès le
départ, la réaction de Jonas à l’appel de Dieu est sans ambigüité. Il n’est pas question qu’il accomplisse la mission à
laquelle Dieu l’appelle. Jonas ne va pas faire semblant. Alors que Dieu l’appelle à se rendre à Ninive à 800 kms à l’Est, il
se lève pour s’enfuir loin de la présence de Dieu (2X) vers Tarsis (sud de l’Espagne) à 3 700 kms à l’Ouest.

L’appel de Jonas évoque pour nous l’un des aspects les plus mystérieux, et les plus controversés, de la grâce surprenante
de Dieu  : l’élection, la liberté de Dieu de choisir qui il veut pour atteindre ses buts. «  Si quelque chose, dit Charles
Spurgeon, a jamais connu la haine amère, il s’agit du pur Evangile de Dieu. Surtout si l’on a l’impudence de mentionner
le mot « souveraineté » ou « élection ».

Or, que nous le voulions ou non, l’élection figure toujours en tête de liste des opérations de Dieu que Paul cite lorsqu’il
déroule les étapes de l’œuvre de Sa grâce surprenante en notre faveur. Cette grâce surprenante de Dieu en notre faveur,
nous dit Paul, ne commence pas avec nous. Elle trouve ses origines en Dieu, avant même que le monde n’existe.

« En Christ, Dieu nous a choisis (ou élus) avant la création du monde pour que nous soyons saints et sans défaut devant
lui : Ephés 1,4. » En ce court résumé de l’œuvre de la grâce, Paul nous parle du moment où a été décrété l’octroi du statut
qui est le nôtre aujourd’hui (fils adoptifs de Dieu) (avant la création du monde), de celui qui l’a décidé (Dieu) et du produit
fini auquel aboutira cette élection (saints et sans défaut). Dans la pensée de Paul, les choses sont claires. Le statut
d’enfants de Dieu que nous possédons repose sur un décret qui relève de la seule souveraineté de Dieu, un décret qui a été
pris avant même que le monde ne soit.

Quelqu’un que cette vérité dérange pourrait dire  : «  Oui  ! L’élection procède bien de Dieu. Mais elle a été décidée en
connaissance de cause. Dieu savait que ceux qu’il allait choisir avaient des dispositions dans leur cœur qui lui étaient
favorables. » Tout le livre de Jonas, qui nous présente l’œuvre de grâce la plus grande et la plus étendue que Dieu ait fait
en faveur d’un des pires peuples qui habitaient la terre, est un vibrant témoignage que le salut n'est dû qu’à la grâce
surprenante de Dieu et non aux compétences et aux bonnes dispositions de ses messagers.

Qui d’entre nous aurait-il le courage de se lever ici ce matin pour dire : « Si je suis enfant de Dieu aujourd’hui, c’est certes
à la grâce de Dieu que je le dois. Mais Dieu connaissait mes bonnes dispositions à son égard. C’est pourquoi, il m’a
choisi.  » Un tel témoignage contredit totalement celui de Paul, l’homme que Dieu a choisi dès le début de l’histoire de
l’Eglise pour en faire l’exemple de ce que peut produire sa grâce souveraine. Ecoutons-le parler de lui :

« Cette parole est certaine et digne d’être acceptée sans réserve : Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver des
pécheurs. Je suis moi-même le premier d’entre eux, mais il m’a été fait grâce afin que Jésus-Christ montre en moi le
premier toute sa patience et que je serve d’exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle : 1 Timothée 1,15-
16. »

Que Paul dit-il de lui-même. Trouve-t-il en lui des raisons qui justifient l’élection de Dieu ? Il est le premier des pécheurs !
Pourquoi Dieu l’a-t-il choisi  ? Parce qu’il avait des qualités exceptionnelles  ? Pour faire de lui un exemple de ce que la
grâce surprenante de Dieu peut faire, de manière que, dans l’avenir, en voyant d’où venait Paul et qui il était au moment
de son appel (un blasphémateur, un meurtrier), tous soient encouragés à croire en la grâce de Dieu pour eux.

Si Paul est un exemple de l’œuvre de la grâce surprenante de Dieu, Jonas l’est encore plus. Devenu enfant de Dieu par la
grâce, toute la vie de Paul témoigne d’une consécration sans limite à Dieu. Ce n’est pas le cas de Jonas qui se montre le
serviteur de Dieu le plus réactionnaire et le plus excessif dans son refus. Dieu va réaliser le projet qu’il avait à cœur de
faire par Jonas. Mais, pour se faire, il va devoir user de moyens draconiens pour obliger Jonas à remplir sa mission.
Jusqu’à la fin, pourtant, Jonas fait preuve de mécontentement envers Dieu. Il se montre récalcitrant, contestataire, si bien
qu’à la fin du livre de Jonas, on ne peut que tirer cette conclusion :

«  Si Dieu a épargné Ninive, cela n’est dû qu’a sa seule miséricorde et, en aucun cas, aux bonnes dispositions du
messager qu’il a envoyé vers eux ! »

Nous allons conclure sur ce premier point que l’Ecriture présente comme la cause de toutes les autres causes, l’origine de
la grâce surprenante de Dieu dont nous sommes l’objet : l’élection.

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« L’élection est un acte de Dieu avant la création, par lequel il choisit certains pour être sauvés, non à cause de quelque
mérite de leur part qu’il aurait connu d’avance, mais uniquement selon son bon plaisir souverain  : Wayne Grüden  :
théologie systématique. »

Prenant l’exemple des fils jumeaux de Rébecca, Esaü et Jacob, Paul souligne 7 caractéristiques en Romains 9,10 à 16 du
dessein d’élection de Dieu. Ce dessein s’est mis en œuvre :

-          Avant que les enfants ne soient nés

-          Avant qu’ils n’aient fait ni bien ni mal

-          Conformément au choix de Dieu

-          Sans dépendre des œuvres

-          Par la seule volonté de celui qui appelle

-          Sans dépendre des efforts de l’homme

-          Par la seule grâce de Dieu

E)     PREDESTINATION

Le cadre de l’élection de Dieu posé, Paul parle de la seconde manifestation de la grâce surprenante de Dieu envers ses élus
qui en est le corollaire obligé : la prédestination.

« Ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à devenir conforme à l’image de son Fils : Romains 8,26. »

La prédestination est là pour nous dire que, si Dieu nous a élus pour un projet, il est aussi celui qui va nous préparer et
travailler dans nos vies pour atteindre le but qu’il s’est fixé avec nous. Notre destinée n’est pas livrée au hasard. Elle est
fixée par Dieu en vue du projet qu’il a pour nous. Et, ici encore, l’histoire de Jonas en témoigne de plusieurs manières.

Alors que nous découvrons Jonas dans le livre qui porte son nom, il est intéressant de noter que l’Ecriture parle de lui,
avant même sa mission à Ninive. Le récit qui nous parle de Jonas avant qu’il ne soit appelé à se rendre à Ninive, témoigne
que Dieu ne l’avait pas choisi par hasard, mais qu’il l’avait préparé dans son pays en vue de cette œuvre.

Lisons le passage biblique où il est fait mention de Jonas : 2 Rois 14,23 à 27.

Avant que Jonas soit porteur d’un message de paix et de grâce pour les Ninivites, Jonas fut le prophète de la grâce
surprenante de Dieu pour son peuple. Jonas, nous dit le texte, a exercé son ministère en Israël au temps de Jéroboam II.
Or le jugement de Dieu sur ce roi est sans ambiguïté : Jéroboam II n’est pas un bon roi. Il fait ce qui est mal aux yeux de
l’Eternel. La logique voudrait que, dans une telle situation, Jonas délivre un message qui soit une menace. Rien de tout
cela ! Dieu envoie Jonas auprès du roi pour lui faire part d’une bonne nouvelle. Il va rétablir les limites anciennes du pays
par Jéroboam, si bien que ce sera en son temps qu’Israël jouira du territoire le plus vaste de son histoire. La raison d’une
telle décision ne tient nullement à la qualité du roi, mais à une seule chose : la grâce surprenante de Dieu :

«  Or l’Eternel n’avait pas résolu d’effacer le nom d’Israël de dessous les cieux, et il les délivra par Jéroboam, fils de
Joas : 2 Rois 14,27. »

Avant que Jonas ne soit appelé à porter le message de la grâce surprenante de Dieu aux Ninivites, Dieu l’avait préparé à sa
mission au milieu de son peuple. Ce qui gêna Jonas n’était pas le message dont il était le porteur. C’était le fait qu’il soit le
porteur de ce message pour le pire peuple de l’époque, un peuple qui était un ennemi récurrent d’Israël. C’est ce que
Jonas dira lui-même à Dieu, à la fin du livre, pour justifier son attitude :

«  Dieu se repentit du mal qu’il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas. Cela déplut fort à Jonas, et il fut irrité. Il
implora l’Eternel, et il dit : Ah ! Eternel, n’est-ce pas ce que je disais quand j’étais encore dans mon pays ? C’est ce que je

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voulais prévenir en fuyant à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la colère et
riche en bonté, et qui te repens du mal : Jonas 3,10 à 4,2. »

Jonas savait qui est Dieu. Il le savait de deux manières. La 1ère est que Dieu s’était montré comme il le décrit envers Israël
l’idolâtre. La seconde est que la définition qu’il donne de Dieu est celle que Dieu Lui-même a donné de Lui à Moïse,
lorsque celui-ci Lui demanda de lui montrer sa gloire : Exode 34,5-6. La gloire de Dieu, c’est la gloire de Sa grâce. Cette
gloire, Jonas veut bien qu’Il la manifeste envers son peuple élu. Mais que Dieu la prodigue à un peuple comme les
Ninivites, il n’en est pas question !

La réaction de Jonas, au vu de son service au milieu de son peuple, nous interroge : nous qui sommes habitués à vivre de
la grâce de Dieu, lui posons-nous des limites lorsqu’elle veut s’appliquer au pire des pécheurs ? N’y a-t-il pas danger pour
nous de confisquer la grâce pour nous seuls en oubliant que Dieu veut que l’on en soit porteurs pour les autres ? Habitués
à la grâce, ne réagissons-nous pas souvent comme le fis aîné de la parabole racontée par Jésus au retour de son frère cadet
qui s’est vautré dans le péché ? Nous ne nous souvenons plus que, même si nous sommes des fils obéissants, les bienfaits
dont nous jouissons nous proviennent de la grâce de Dieu seule. Ils ne sont ni un dû, ni une obligation divine envers nous.

Jonas est l’image même de l’attitude qu’a eu Israël tout au long de son histoire. Destiné à être une bénédiction pour tous
les peuples, le peuple élu de Dieu s’est replié sur lui. Il a confisqué la grâce pour lui et se montrera scandalisé comme
Jonas, lorsque le Fils de Dieu viendra pour ouvrir la porte de la grâce à tous les peuples. Nous reparlerons de ce sujet cet
après-midi.

Pour l’heure, ce qui m’encourage dans l’histoire de Jonas est la capacité d’anticipation dont Dieu fait preuve. Nous en
parlerons davantage tout à l’heure. Quand dans une entreprise, un employeur choisit un ouvrier, il le fait sans avoir la
certitude absolue que celui conviendra réellement au poste qu’il lui propose. Il a certes une notion de ses qualifications et
de ses compétences, mais c’est le temps qui va prouver s’il a fait un bon choix ou non avec cet homme.

Il n’en est pas de même dans le choix que fait Dieu de ses serviteurs, et Jonas en est une parfaite illustration. Lorsque
Dieu choisit Jonas, il le fait en toute connaissance de cause de qui il est. Il connait son nationalisme exacerbé, la haine
qu’il a pour les Assyriens, ennemis récurrents d’Israël. Pour autant, cette connaissance que Dieu a du cœur de Jonas, de
son état d’esprit, n’invalide pas son choix. L’appel de Dieu inclut toujours la pleine connaissance de Celui-ci de toutes
choses au sujet de celui qu’il appelle. Parce qu’il connait le potentiel de soumission et de rébellion qui existe dans le cœur
de ses serviteurs, Dieu anticipe et intègre tous ces éléments dans son projet.  Si bien que la réaction surprenante de Jonas
ne va prendre Dieu de court. La suite du récit va nous montrer que Dieu, non seulement à inclus cette possibilité, mais
qu’il a déjà préparé les réponses par lesquelles la gloire de sa grâce va être davantage magnifiée. « Car, dit Paul, là où le
péché abonde, la grâce de Dieu surabonde : Romains 5,20. »

Dieu a prédestiné Jonas à sa mission, la mission d’être le porteur de la grâce surprenante de Dieu vers un peuple impie et
cruel. C’est dans le cadre sécurisant de son peuple qu’il a déjà exercé une telle mission. Mais ici il oppose un refus net et
catégorique à Dieu pour la mission nouvelle que Dieu lui indique.

F. RESPONSABILITE

Si la grâce souveraine de Dieu est à l’origine de notre appel, le livre de Jonas nous enseigne aussi clairement que celle-ci
ne nous évite pas les conséquences douloureuses de nos irresponsabilités. Le choix que Dieu a fait d’envoyer Jonas à
Ninive garantit que, tôt ou tard, la mission à laquelle il l’appelle sera accomplie. Mais les fessées que connaitra Jonas pour
son entêtement et son refus d’obéir ne lui seront pas épargnées.

Si le livre de Jonas n’était pas reconnu comme un livre inspiré par Jésus lui-même, nous aurions du mal à croire à sa
véracité. Les aventures qui lui arrivent, et dont nous allons parler tout à l’heure, sont si extravagantes que l’on pourrait à
juste titre se demander si son histoire est vraie ou légendaire. Il faut savoir d’ailleurs que le livre de Jonas est l’un de ceux
qui est le plus attaqué par ceux qui contestent la véracité de l’Ecriture.

Nous pouvons cependant le croire pour trois raisons. La 1ère est qu’il est criant de vérité sur ce qu’est l’homme dans sa
nature. La qualité principale de Jonas, ai-je déjà dit, est qu’il est un être à l’état brut. Il n’y a chez lui ni demi-mesure, ni
faux semblant. Quand c’est oui, c’est oui, et quand c’est non, c’est vraiment non. Jonas est l’exemple le plus poussé du

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type de personne impossible avec qui Dieu a choisi de s’associer pour ses projets. Il témoigne par son comportement et
ses attitudes que Dieu ne doit s’attendre à rien d’encourageant, mais ne devra compter que sur lui et sa détermination
pour atteindre son but.

Pour cette 1ère raison, le livre de Jonas célèbre la gloire de la grâce de Dieu d’une manière surprenante. Il a donc sa place
dans l’Ecriture puisque tel est le but final de Dieu avec ses élus. Dans le livre de Jonas, la grâce de Dieu est surprenante
partout : d’abord envers les Ninivites qui ne mériteraient que le jugement, ensuite envers Jonas qui mériterait d’en être
aussi privé. Dieu va arriver à ses fins avec lui, comme avec les Assyriens. Si le livre de Jonas, qui n'est pas à la gloire du
prophète, se trouve dans l’Ecriture, cela témoigne qu’il a reçu finalement les leçons que Dieu voulait lui enseigner.

La 2ème raison pour laquelle le livre de Jonas se trouve dans l’Ecriture est que ce livre nous parle de Jésus, le Messie à
venir et de la mission qui sera la sienne  : porter la bonne nouvelle de la grâce surprenante de Dieu au monde qui ne
mériterait que son jugement. C’est ce que nous allons voir encore dans le reste de cette journée !

G. CONCLUSION :

Que retenir de ce que nous avons déjà vu ce matin :

1.        L’objectif final du projet de Dieu avec nous est que le peuple de Dieu trouve sa joie à célébrer la gloire de Sa grâce
envers lui

2.            La grâce de Dieu dont nous sommes l’objet trouve sa source en Dieu seul. Elle relève de son choix et de sa
souveraineté et ne tient compte d’aucun élément humain propice à la susciter. Elle est active en notre faveur dès avant
la fondation du monde. C’est un point d’ancrage sûr et solide pour ta foi.

3.       La grâce de Dieu qui nous a choisi, nous prédestine au but que Dieu s’est fixé avec nous. Elle nous prépare pour les
missions que Dieu a en vue pour nous, qui ont pour objet de la transmettre à ceux qui, comme nous, n’en sont pas
dignes.

Qua la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous : Romains 16,24

CANTIQUE

Tu m’as aimé, Seigneur avant que la lumière brillât sur l’univers que ta voix a formé, et que l’astre du jour, parcourant sa
carrière, versât la vie à flots sur la nature entière : Mon Dieu, tu m’as aimé ! Mon Dieu, tu m’as aimé !

Mon Dieu, tu m’as aimé, quand sur la croix infâme, on vit de Jésus-Christ le corps inanimé ; quand pour me délivrer de
l’éternelle flamme, ton saint Fils a porté le péché de mon âme : Mon Dieu, tu m’as aimé ! Mon Dieu, tu m’as aimé !

Mon Dieu, tu m’as aimé, quand par l’Esprit de vie, le feu de ton amour, en mon cœur allumé, ouvrit les nouveaux cieux à
mon âme ravie ; quand la paix fut en moi, de sainteté suivie, mon Dieu, tu m’as aimé ! Mon Dieu, tu m’as aimé !

Tu m’aimeras toujours ! Ni l’enfer, ni le monde, de tes dons généreux n’arrêteront le cours : ou le mal abonda, ta grâce
surabonde ; A ton amour, ô Dieu, que mon amour réponde, Toi qui m’aimes toujours, Toi qui m’aimes toujours !

F. Chavannes , A toi la gloire n° 50.

Publié il y a 22nd August 2022 par Ichtus02

Libellés: Grâce

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