Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
193:1580254370
PARTIE
à court terme
Opérations
financières
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580254370
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580254370
CHAPITRE
Intérêt simple
Sommaire
A Notion d’intérêt
B Formule fondamentale de l’intérêt simple
C Durée de placement exprimée en mois
D Durée de placement exprimée en jours
E Calculs sur la formule fondamentale
F Valeur acquise par un capital
G Représentation graphique de l’intérêt produit
par un capital placé
H Représentation graphique de la valeur
acquise par un capital
I Taux moyen d’une série de placements
effectués simultanément
J Intérêt commercial et intérêt civil
K Intérêt précompté.
Taux effectif de placement
L Méthode des Nombres et des Diviseurs fixes
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
4 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
A
Notion d’intérêt
Une personne A prête à une personne B une somme d’argent pendant une
durée déterminée.
Ce service rendu par A (le créancier) à B (le débiteur), cette mise à la disposition
de B d’un capital suppose, au bénéfice de A, une rémunération appelée intérêt,
et qui n’est autre que le loyer de l’argent prêté.
B
Formule fondamentale de l’intérêt simple
Le montant de l’intérêt dépend évidemment :
– du Capital prêté,
– de la Durée du prêt,
quantités auxquelles il est directement proportionnel.
L’intérêt est également proportionnel au Taux de placement, qui est l’intérêt
fourni par l’unité de Capital, fixée à 100 Euros, pendant l’unité de temps, géné-
ralement l’année.
L’intérêt d’un placement, proportionnel directement aux trois quantités Capi-
tal, Taux, Temps, est donc proportionnel au produit des mesures de ces trois
quantités.
Si nous désignons par :
C Euros le montant du capital prêté
n années, la durée du prêt (ou placement)
t le taux de placement pour 100 Euros et pour 1 an : l’intérêt I Euros sera
donné par la formule :
C
I = --------- × t × n
100
ou I = Ctn
---------
100
Exemple
Un capital de 25 000 €, prêté pendant 2 ans, au taux de 9 %, fournira au prê-
teur un intérêt égal à :
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Intérêt simple ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 5
25 000 × 9 × 2
------------------------------------- = 4 500 €
100
et l’emprunteur, à l’expiration du délai de 2 ans, devra remettre à son prêteur :
25 000 + 4 500 = 29 500 €
C
Durée de placement exprimée en mois
La durée n d’un placement peut être exprimée en mois; elle correspond alors à
n-
---- d’année. La formule de calcul de l’intérêt conduit alors à écrire
12
C n Ctn -
I = --------- × t × ----- = -------------
100 12 1 200
Exemple
Un placement de 48 000 €, effectué à 7 % pendant 11 mois fournit un intérêt
48 000 × 7 × 11
égal à --------------------------------------- = 3 080 €.
1 200
D
Durée de placement exprimée en jours
La durée de placement peut aussi être exprimée en jours. L’usage, en France,
n
étant de retenir 360 jours pour durée de l’année, n jours correspondent à ---------
360
d’année.
La formule générale prend alors la forme :
C n Ctn -
I = --------- × t × --------- = -----------------
100 360 36 000
Indiquons cependant que, bien qu’en France l’année soit retenue à 360 jours,
les mois sont comptés à leur nombre de jours exact, et non à 30 jours, lorsque,
en cas de placement de très courte durée, on indique la date initiale et la date
finale de placement, au lieu d’en donner la durée.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
6 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
Exemple
Un prêt consenti le 13 mars est remboursé le 8 juillet. Quelle a été, en jours, la
durée de l’opération ?
Le principe est de compter le nombre des jours qui séparent les deux dates
extrêmes en ne retenant dans ce calcul que l’une de ces deux dates.
La présentation suivante pourra être retenue :
mars : 31 (nombre de jours du mois)
– 13 (date initiale) = 18 jours
avril : = 30 jours
mai : = 31 jours
juin : = 30 jours
juillet : 8 (date finale) = 8 jours
117 jours
E
Calculs sur la formule fondamentale
La formule générale de calcul de l’intérêt simple met en jeu les quatre quantités
I, C, t, n, qui supposent donc la résolution de quatre problèmes différents, trois
de ces quatre quantités fondamentales pouvant être connues, le problème con-
sistant à calculer la quatrième.
La formule fondamentale permet sans difficulté la résolution de tous ces pro-
blèmes.
Ainsi, lorsque la durée de placement est exprimée, par exemple, en jours, on
écrira :
Ctn -
C = 36
000I-
I = ----------------- --------------------
36 000 tn
t = 36
000I- 36 000I-
-------------------- n = --------------------
Cn Ct
F
Valeur acquise par un capital
On appelle valeur acquise par un capital placé le résultat de l’addition à ce capital
de l’intérêt qu’il a produit.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Intérêt simple ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 7
Exemple
La valeur acquise par un capital de 24 000 €, placé à 10 % pendant 45 jours, est
égale à :
Ctn 24 000 × 10 × 45
C + ------------------ = 24 000 + ------------------------------------------- = 24 000 + 300 = 24 300 €
36 000 36 000
G
Représentation graphique de l’intérêt produit
par un capital placé
L’intérêt produit par un placement est fonction linéaire croissante du capital
placé, ainsi que du taux, et aussi de la durée de placement, quelle que soit
l’unité (année, mois, jour) dans laquelle est exprimée cette durée.
Exemple
Représentation graphique de la variation, en fonction de la durée positive de
placement n exprimée en mois, de l’intérêt produit par le placement d’un capi-
tal de 60 000 €, à 8 %.
On écrira :
Représentation graphique
Intérêt I
I = 400 n
4000
0 2 4 6 8 10 12 Durée n
(en mois)
Figure 1
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
8 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
H
Représentation graphique de la valeur acquise
par un capital
La valeur acquise par un capital est fonction affine croissante du capital placé,
ainsi que du taux, et aussi de la durée de placement.
Exemple
Représentation graphique
Pour n 0
Valeur acquise
18000
10000
Figure 2
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Intérêt simple ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 9
I
Taux moyen d’une série de placements
effectués simultanément
Une même personne effectue simultanément k placements aux conditions
suivantes :
Capitaux Taux Durées
C1 t1 n1 jours
C2 t2 n2 jours
. . .
. . .
. . .
Ck tk nk jours
les taux t1, t2, …, tk n’étant pas tous égaux entre eux.
L’intérêt total de cet ensemble de placement est égal à :
C1 t1 n1 C2 t2 n2 Ck tk nk
----------------- - + … + -----------------
- + ----------------- -
36 000 36 000 36 000
Nous appellerons taux moyen de cet ensemble de placements le taux unique T qui,
appliqué aux capitaux placés et pour leurs durées respectives, conduirait au
même intérêt total.
Ce taux T est donc donné par la résolution de l’égalité :
C 1 Tn 1 C 2 Tn 2 C k Tn k C1 t1 n1 C2 t2 n2 Ck tk nk
----------------- - + … + -----------------
- + ----------------- - = ----------------- - + … + -----------------
- + ----------------- -
36 000 36 000 36 000 36 000 36 000 36 000
ou T = (C1n1 + C2n2 + … + Cknk) = C1t1n1 + C2t2n2 + … + Cktknk
∑ Ci ti ni
T = --------------------
∑ Ci ni
On remarquera que cette formule de calcul du taux moyen ne dépend pas de
l’unité dans laquelle est exprimée la durée du placement.
J
Intérêt commercial et Intérêt civil
Pour leurs calculs d’intérêt simple, certains pays, quand les durées de placement
sont exprimées en jours, retiennent l’année à 365 jours, ce qui conduit à utiliser
la formule de calcul de l’intérêt sous la forme :
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
10 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
, Ctn
I = ----------------------- Ctn
- = -----------------
100 × 365 36 500
nous appellerons intérêt civil l’intérêt ainsi calculé, et intérêt commercial, l’intérêt
calculé en comptant l’année à 360 jours, l’intérêt commercial étant évidem-
ment plus élevé que l’intérêt civil.
Faisons la différence entre intérêt commercial et intérêt civil.
, Ctn – Ctn = Ctn ( 36 500 – 36 000 )
I – I = -----------------
- ----------------- ---------------------------------------------------------
36 000 36 500 36 500 × 36 000
Ctn × 500 Ctn 500 1 I
- = ------------------ × ----------------- = I × ----- = -----
= -----------------------------------------
36 500 × 36 000 36 000 36 500 73 73
,
, Ctn 500 , 1 I
mais I – I = aussi ----------------- × ------------------ = I × ------ = ------
36 500 36 000 72 72
1
Ainsi la différence entre l’intérêt commercial et l’intérêt civil est égale au ----- de
73
1
l’intérêt commercial et au ------ de l’intérêt civil.
72
K
Intérêt précompté. Taux effectif de placement
Tous les résultats et formules qui précèdent sont fondés sur le paiement des
intérêts par l’emprunteur au jour du remboursement du capital emprunté. Il
est cependant fréquent que, par convention entre prêteur et emprunteur, les
intérêts soient versés par l’emprunteur le jour de la conclusion du contrat de
prêt, jour où l’emprunteur reçoit le capital prêté.
Il est alors évident que les fonds engagés procurent au prêteur un taux de pla-
cement supérieur au taux d’intérêt stipulé, taux qui sert lui au calcul de l’intérêt.
Exemple
Une personne place à intérêt précompté 10 000 € pour un an, taux : 10 %.
Quel taux effectif de placement réalise-t-elle ?
Résolution
10 000 × 10 × 1
L’intérêt procuré par l’opération s’élève à --------------------------------------- = 1 000 €. Le prêteur
10
reçoit immédiatement cet intérêt. Les choses se passent donc comme s’il n’avait
déboursé que 10 000 – 1 000 = 9 000 €.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Intérêt simple ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 11
Le prêteur recevra, dans un an, son capital de 10 000 € (il a déjà encaissé les
intérêts).
Il aura donc gagné en un an, 1 000 € en engageant seulement 9 000 €. Le taux
effectif T de placement est donc tel que :
9 000 × T × 1
---------------------------------- = 1 000 soit T = 11,11
100
Généralisation
Un capital C est placé, à intérêt précompté, au taux t, pour n années. Exprimer
le taux effectif T qui résulte du précompte de l’intérêt.
Résolution
Ctn
Intérêt produit : ---------
100
Ctn
Capital effectivement engagé par le prêteur : C – ---------
100
⎛ C – Ctn ---------⎞ × T × n
⎝ 100⎠ Ctn
T est tel que -------------------------------------------- = ---------
100 100
t 100t
On en tire T = ------------------ = --------------------
tn 100 – tn
1 – ---------
100
Si la durée de placement était exprimée en mois on aurait :
1 200t
T = -------------------------
1 200 – tn
36 000t
Si la durée était exprimée en jours on écrirait : T = -----------------------------
36 000 – tn
t
Reprenons la forme T = ------------------
tn
1 – ---------
100
tn
Remarquons que si --------- est inférieur à 1, ce qui se produit toujours en intérêt
100
t
précompté, T = ------------------ peut aussi s’écrire :
tn-
1 – --------
100
t × tn t 2 n tn- + …
T = t + ------------- --------- × -------- ce qui peut s’énoncer :
100 100 100
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
12 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
L
Méthode des Nombres et des Diviseurs fixes
La méthode qui va être exposée est surtout utilisée lorsque la durée d’un place-
ment est exprimée en jours.
1 ■ PRINCIPE DE LA MÉTHODE
Ctn - ou encore Cn
Partant de la formule I = ----------------- I = ------------------ posons
36 000 36 000-
-----------------
t
D = 36
000-
----------------- et N = Cn
t
N
La formule de calcul de l’intérêt devient : I = ----
D
Le produit Cn, désigné par le symbole N, est appelé Nombre.
36 000
Le quotient ------------------ , désigné par le symbole D, est appelé Diviseur fixe attaché
t
au taux t.
36 000
Ainsi t = 9 a pour Diviseur fixe ------------------ = 4 000 ; t = 7,5 a pour Diviseur fixe
9
36 000
------------------ = 4 800.
7,5
2 ■ EXEMPLE NUMÉRIQUE
Calcul de l’intérêt de 915,46 €, placés à 8 % pendant 31 jours :
D = 36
000-
----------------- = 4 500 €. N = 915,46 × 31 = 28 379,26
8
I = 28
379,26- ≈ 6,31 €
------------------------
4 500
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Intérêt simple ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 13
∑ Ci ni
Intérêt global = ----------------- , D étant le diviseur fixe attaché au taux t.
D
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
14 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
Résolution
a) Nombre de jours du 13 septembre au 27 février :
Septembre : 30 – 13 = 17
Octobre : 31
Novembre : 30
Décembre : 31
Janvier : 31
Février : 27
167
28 000 × 9 × 167
Intérêt : -------------------------------------------- = 1 169 €
36 000
Soit le 2 août
Résolution
Durée respective des placements : 51, 67, 98 jours.
Taux moyen de placement :
( 3 800 × 7,5 × 51 ) + ( 6 420 × 8,2 × 67 ) + ( 780 × 8,5 × 98 )
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- = 8,04 %
( 3 800 × 51 ) + ( 6 420 × 67 ) + ( 780 × 98 )
Résolution
20 000 × 9 × 20
Intérêt fourni par le placement : ------------------------------------------ = 3 000 €
1 200
Capital effectivement engagé : 20 000 – 3 000 = 17 000 €
1 200 × 3 000
Taux effectif de placement : ----------------------------------- = 10,59 %
17 000 × 20
4. ➤ Calculer, par la méthode des Nombres et des Diviseurs fixes, l’intérêt global fourni par le
placement des capitaux suivants. Taux : 9 %.
5 500 € du 1er mars au 31 juillet
2 625 € du 1er mars au 31 août
870 € du 1er mars au 30 septembre
Résolution
Durées respectives des placements : 152, 183, 213 jours
36 000
Diviseur fixe correspondant aux taux de 9 % : ------------------ = 4 000
9
(-----------------------------------------------------------------------------------------------------------
5 500 × 152 ) + ( 2 625 × 183 ) + ( 870 × 213 -)
Intérêt global, à 9 % :
4 000
1 501 685 375,42 €
= ----------------------- =
4 000
5. La différence entre l’intérêt commercial (année à 360 jours) et l’intérêt civil (année à 365
jours) d’un capital placé à 9,5 % pendant 72 jours est égale à 1,14 €.
➤ Calculer ce capital.
Résolution
En désignant par C le capital en question nous pourrons écrire :
C × 9,5 × 72- – C × 9,5 × 72- = -----------------------------------------------------------------------------
C × 9,5 × 72 ( 36 500 – 36 000 -)
----------------------------- ----------------------------- = 1,14
36 000 36 500 36 000 × 36 500
000 × 36 500 × 1,14-
C = 36
--------------------------------------------------------- = 4 380 €
9,5 × 72 × 500
6. Un capital placé à 9 % pendant une certaine durée a acquis une valeur de 17 400 €. Placé
à 10 % pendant un an de moins ce même capital aurait fourni un intérêt de 4 800 €.
➤ Calculer ce capital et la première durée de placement.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
16 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
Résolution
Soit C le montant du capital placé, et n la première durée de placement, exprimée en
années.
C×9×n
On peut écrire C + ----------------------- = 17 400 €
100
ou C(100 + 9n) = 17 400 × 100 (1)
C × 10 ( n – 1 )
--------------------------------- = 4 800 (2)
100
ou C × 10(n – 1) = 4 800 × 100
Divisons (1) par (2) membre à membre. Il vient :
100 + 9n- = 174
---------------------- -------- d’où n = 5 ans
10 ( n – 1 ) 48
Cette valeur de n reportée dans l’équation (2) conduit à :
4 800 × 100
C = ------------------------------- = 12 000 €
10 × 4
a) ➤ Déterminer au bout de combien de temps ces deux capitaux auront acquis la même valeur.
b) D’une manière générale deux capitaux x et y sont placés, le même jour, à intérêt simple,
au taux respectifs t et t’.
➤ Au bout de combien de temps ces deux capitaux auront-ils acquis la même valeur ?
Discuter les conditions de possibilité du problème.
Résolution
a) Soit n la durée cherchée, exprimée en années.
10 000 × 8 × n 9 600 × 10 × n
On pourra écrire : 10 000 + ------------------------------------- = 9 600 + -------------------------------------
100 100
b) On doit avoir :
,
xtn-
= y + --------n-
yt
x + --------
100 100
,
xtn – yt n 100 ( y – x )
soit ------------------------ = y – x et n = --------------------------
100 ,
xt – yt
Conditions de possibilité du problème :
1) Le dénominateur de la fraction donnant n ne doit pas être nul. Il faut donc
,
, x t
xt – yt ≠ 0 ou --- ≠ ---
y t
Si xt = yt’ avec y – x ≠ 0 les deux capitaux fournissent le même intérêt annuel et le pro-
blème n’a pas de solution finie.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Intérêt simple ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 17
Résolution
a) Le placement effectif de :
300 000 € au taux t pendant 4 mois.
180 000 € au taux t pendant 8 mois.
120 000 € au taux 9 pendant 8 mois.
a produit le même intérêt que le placement de
300 000 € au taux (t – 0,8) pendant 12 mois.
Nous pouvons donc écrire :
300 000 × t × 4 + --------------------------------------
180 000 × t × 8- + 120 000 × 9 × 8- = 300 000 × ( t – 0,8 ) × 12-
--------------------------------------- ---------------------------------------- ------------------------------------------------------------
1 200 1 200 1 200 1 200
On en tire t = 12 %
9. Un capital de 80 000 € est placé à intérêt simple à un taux t %. Au bout de 2 ans le prêteur
retire capital et intérêt et replace le tout à intérêt simple, à un taux (t + 2) %. Trois ans
après ce nouveau placement le prêteur dispose, capital et intérêt réunis, de 130 560 €.
➤ Calculer le taux t.
Résolution
Capital constitué au bout des deux premières années :
000 × t × 2 = 80 000 × 100 + 2t-
80 000 + 80
------------------------------------ --------------------
100 100
Capital constitué au bout des trois années suivantes :
100 + 2t 100 + 3 ( t + 2 )
80 000 × --------------------- × -----------------------------------
100 100
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
18 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
10. Deux capitaux, dont le montant total est de 16 800 € sont placés, pendant un an, à des
taux respectifs qui diffèrent de 0,40 (les taux sont exprimés pour 100). Intérêt total :
1 651,20 €.
Si le premier capital avait été placé au taux du second, et le second capital au taux du pre-
mier, l’intérêt annuel total aurait été de 1 641,60 €.
➤ Calculer les deux capitaux et les deux taux.
Résolution
Désignons par C et (16 800 – C ) les capitaux placés, et par t et (t – 0,4) les taux corres-
pondants.
On peut écrire :
( 16 800 – C ) ( t – 0,4 -) = 1 651,20 ou 16 800t + 0,4C = 171 840
Ct- + -----------------------------------------------------
-------- (1)
100 100
C ( t – 0,4 )- 16 800 – C
et ------------------------ + ---------------------------- = 1 641,60 ou 16 800t – 0,4C = 164 160 (2)
100 100
Additionnons membre à membre les égalités (1) et (2) :
Résolution
Soit C le premier capital et (20 000 – C ) le second
Ct- = 1 080 ou Ct = 108 000
On peut écrire : -------- (1)
100
t+1
et ( 20 000 – C ) ---------- = 800 ou 20 000t – Ct – C = 60 000 (2)
100
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Intérêt simple ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 19
108 000
Tirons C = --------------------- de l’équation (1) et reportons dans l’équation (2).
t
Nous obtenons après transformations :
5t2 – 42t – 27 = 0
équation du second degré dont seule la racine positive, t = 9, est à retenir.
Résolution
a) Si x est la durée cherchée, exprimée en mois, on peut écrire :
8 000 × 12 × x 8 250 × 10 × ( x – 4 )
8 000 + ------------------------------------ = 8 250 + ------------------------------------------------- + 250
1 200 1 200
825
8 000 + 80x = 8 500 + --------- ( x – 4 )
12
On en tire x = 20 mois
13. Une personne place à intérêt simple, au taux t, au début de chaque mois, et à partir du
1er janvier, une somme constante s.
a) ➤ De quelle somme totale, capitaux et intérêts réunis, disposera-t-elle le 31 décembre de cette
même année ?
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
20 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
Résolution
a) Somme totale au 31 décembre :
s × t × 12 s × t × 11 s×t×2 s×t×1
s + --------------------- + s + -------------------- + … + s + ------------------- + s + ------------------
1 200 1 200 1 200 1 200
st 78st-
= 12s + -------------- [ 12 + 11 + … + 2 + 1 ] = 12s + -------------
1 200 1 200
st st × n × ( n + 1 )
ns + -------------- [ n + ( n – 1 ) + … + 2 + 1 ] = ns + ------------------------------------
1 200 1 200 × 2
n(n + 1)
-------------------- étant la somme des n premiers nombres entiers.
2
équation du second degré dont seule la racine positive, n = 30 mois est à retenir.
14. Une personne obtient un prêt de x euros , remboursable en quatre versements trimes-
triels, le premier versement ayant lieu dans 3 mois. Chaque versement se compose :
Résolution
Les versements effectués étant en progression arithmétique on peut écrire :
2a – ( 4 – 1 )600
86 000 = ---------------------------------------- × 4
2
a étant le montant du premier versement.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Intérêt simple ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 21
15. Un particulier se fait ouvrir un compte dans une banque, aux conditions suivantes :
– versement d’ouverture effectué le 1er avril 2007 : 25 000 €;
– versements trimestriels constants : 2000 €, effectués le premier jour du trimestre civil.
Premier de ces versements : 1er juillet 2007; dernier de ces versements : 1er janvier 2011;
– tous les versements portent intérêt simple à 4 % l’an, jusqu’au 31 mars 2011 date de
clôture du compte, chaque trimestre étant compté pour un quart d’année.
À cette date le titulaire du compte se verra remettre une somme égale au montant total
de ses versements, augmentée des intérêts produits, et d’une prime égale au montant de
ces intérêts, cette prime ne pouvant pas, toutefois, excéder 6 000 €.
a) ➤ Calculer la somme totale que recevra le titulaire du compte à la date du 31 mars 2011.
b) ➤ Calculer, compte tenu de la prime, le taux effectif de placement de ses fonds pour le dépo-
sant.
Résolution
a) La somme totale reçue à la date du 31 mars 2011 par le souscripteur est constituée :
– du versement d’ouverture : 25 000 €
25 000 × 4 × 4
– des intérêts produits par ce versement pendant 4 ans : ------------------------------------- = 4 000 €
100
– des 15 versements de chacun 2 000 €, 2 000 × 15 = 30 000 €
– des intérêts produits par ces 15 versements :
⎛ 2 000 × --------
4 - 15
× ----⎞ + ⎛ 2 000 × --------- × -----⎞ + … + ⎛ 2 000 × ------ × ---⎞
4 14 4 2
⎝ 100 4 ⎠ ⎝ 100 4 ⎠ ⎝ 20 4⎠
+ ⎛ 2 000 × --------- × ---⎞
4 1
⎝ 100 4⎠
4
= 2 000 × ------------------- ( 15 + 14 + … + 2 + 1 ) = 2 400 €
100 × 4
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
22 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
Escompte.
Équivalence
de capitaux
Sommaire
A Notion d’effet de commerce
B L’opération commerciale d’escompte
C Escompte commercial
D Valeur actuelle commerciale
E Problèmes sur l’escompte commercial
F Équivalence d’effets ou de capitaux.
Notion d’équivalence. Date d’équivalence.
G Détermination algébrique de la date
d’équivalence de deux effets
H Détermination graphique de la date
d’équivalence des deux effets
I Remarques concernant le problème
de la date d’équivalence de deux effets.
J Problèmes pratiques posés par la notion
d’équivalence.
Renouvellement d’un effet
K Remarques concernant le problème
du renouvellement d’un effet
L Extension du problème du renouvellement.
Échéance commune
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
24 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
A
Notion d’effet de commerce
Le 10 mars, A vend à B des marchandises pour un montant de 30 000 €, le
règlement devant intervenir le 31 mai.
A, le créancier doit donc attendre le 31 mai pour entrer en possession de ses
fonds. Cependant il peut avoir besoin de cet argent bien avant le 31 mai.
Supposons que A sollicite, le 26 mars, une avance de son banquier, avance
garantie par la créance qu’il possède sur B. Le banquier n’accordera cette avance
que si A, son client, est en mesure de prouver par un document écrit l’existence
de cette créance de 30 000 € à échéance du 31 mai.
A se tournera vers B et lui demandera alors :
– soit de souscrire un billet à ordre, c’est-à-dire de promettre, par écrit, de lui
régler une somme de 30 000 € à la date du 31 mai,
– soit d’apposer sa signature sur une lettre de change, ou traite, rédigée par A,
reconnaissant aussi l’existence, au profit de A, d’une créance de 30 000 €, à
encaisser le 31 mai.
Billet à ordre et Lettre de change sont des effets de commerce.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Escompte. Équivalence de capitaux ––––––––––––––––––––––––––––––––– 25
B
L’opération commerciale d’escompte
Les deux mentions essentielles portées sur un effet de commerce sont :
– le montant de la créance représentée, ici 30 000 €, appelé valeur nominale de
l’effet,
– la date du paiement de cette valeur nominale, appelée date d’échéance de
l’effet, ou plus simplement échéance, ici le 31 mai.
Le 26 mars A présente l’effet de commerce à son banquier et lui vend. On dit
aussi qu’il négocie l’effet, ou encore qu’il le remet à l’escompte. De son côté le
banquier escompte l’effet.
Bien entendu le banquier ne consent à cette opération commerciale d’escompte
que s’il bénéficie d’une rémunération qu’on appelle escompte commercial.
C
Escompte commercial
L’escompte commercial, prix du service rendu par le banquier, est l’intérêt, cal-
culé à un taux t par le banquier, d’une somme égale à la valeur nominale de l’effet
(montant de l’avance effectuée par le banquier), pour la durée n jours qui sépa-
rent la date de remise à l’escompte de l’effet de la date d’échéance de l’effet, ce nombre
de jours correspondant à la durée du prêt consenti par le banquier.
En désignant par V la valeur nominale de l’effet négocié, et par e l’escompte
commercial, on pourra donc écrire :
Vtn ou e = Vn
e = -----------------
- -------
36 000 D
Ainsi, sur un effet de commerce de valeur nominale 30 000 €, d’échéance
31 mai, escompté le 26 mars au taux de 9 %, l’escompte commercial sera égal à :
30 000 × 9 × 66- = 30 000 × 66- = 495 €
e = ----------------------------------------- -------------------------------
36 000 4 000
66 étant le nombre de jours séparant le 26 mars du 31 mai.
Remarque
Comme l’intérêt simple, l’escompte est fonction linéaire du taux, du temps, et
de la valeur nominale de l’effet.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
26 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
D
Valeur actuelle commerciale
Si le banquier se conformait à la définition de l’intérêt simple, il serait conduit
à prêter, le 26 mars, 30 000 € à son client A, lequel lui verserait, le 31 mai,
30 000 + 495 = 30 495 €.
En réalité l’opération est une opération d’intérêt précompté. Le banquier retient
immédiatement l’escompte. Le 26 mars, il remet à son client 30 000 – 495 =
29 505 €. Le 31 mai il recouvrera les 30 000 € en encaissant l’effet à son
échéance.
La somme effectivement mise par le banquier à la disposition de son client,
c’est-à-dire la différence entre la valeur nominale d’un effet de commerce et son
escompte commercial, ici 29 505 €, est appelée valeur actuelle commerciale.
En désignant par a cette valeur actuelle commerciale, on écrira :
a=V–e
Vtn = V 36 000 – tn
-----------------------------
a = V – -----------------
-
36 000 36 000
D–n
ou a = V – Vn
------- = V -------------
D D
Remarque
La valeur actuelle d’un effet de commerce est fonction linéaire de la valeur
nominale de l’effet, et fonction affine du taux de l’escompte, et aussi du nombre
de jours retenu pour le calcul de l’escompte, et aussi de la valeur nominale de
l’effet.
Pour un effet de valeur nominale donnée, d’échéance connue, négocié au taux
t fixé, il est donc évident que la valeur actuelle commerciale dépendra de la date
de négociation de l’effet. Elle sera, par exemple, d’autant plus élevée que la date
de négociation sera plus voisine de la date d’échéance.
E
Problèmes sur l’escompte commercial
La formule donnant l’escompte commercial met en jeu quatre quantités, e, V,
t, n, qui entraînent la résolution de quatre problèmes différents, chacune de ces
quatre quantités pouvant être l’inconnue d’un de ces problèmes.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Escompte. Équivalence de capitaux ––––––––––––––––––––––––––––––––– 27
F
Équivalence d’effets ou de capitaux.
Notion d’équivalence. Date d’équivalence
Deux effets de commerce, de valeurs nominales respectives 98 400 € (échéance
31 octobre) et 99 000 € (échéance 30 novembre) sont négociés au taux d’escompte
de 7,2 %.
Nous savons calculer la valeur actuelle commerciale de chacun de ces deux
effets à une date quelconque.
S’il existe une date à laquelle les valeurs actuelles commerciales de ces deux effets sont
égales entre elles, on dira que ces deux effets sont équivalents, et la date en question
sera dite date d’équivalence des deux effets.
G
Détermination algébrique de la date d’équivalence
de deux effets
Reprenons les deux effets évoqués au paragraphe F et remarquons, avant de
chercher leur date d’équivalence, que cette date doit être antérieure au
31 octobre, qui est la première dans l’ordre chronologique des dates d’échéance
des effets donnés. Il n’y a pas en effet possibilité de négociation d’un effet de
commerce que s’il n’est pas échu.
Désignons par x le nombre de jours qui séparent la date d’équivalence cherchée
du 31 octobre, et donc par (x + 30) le nombre de jours séparant cette date d’équi-
valence du 30 novembre.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
28 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
(x + 30) jours
a = V – Vn
------- ⎛ D = 36
------------------ = 5 000⎞
000
D ⎝ 7,2 ⎠
x = 3--------------
000 = 50
60
La date d’équivalence cherchée se situe donc 50 jours avant le 31 octobre, soit au
11 septembre.
On vérifie sans difficulté que les deux effets ont à la date du 11 septembre une
même valeur actuelle commerciale, égale à 97 416 €.
H
Détermination graphique de la date d’équivalence
des deux effets
La valeur actuelle commerciale de chacun des deux effets est fonction affine de
la durée x.
Valeur actuelle du premier effet :
9 840 × x- = 98 400 – 1,968x
98 400 – -----------------------
5 000
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Escompte. Équivalence de capitaux ––––––––––––––––––––––––––––––––– 29
98406
98400
98400 – 1,968x
98406 – 1,18x
0 50 jours
Figure 3
Cette représentation, pour donner un résultat lisible, doit être faite avec beau-
coup de soin.
I
Remarques concernant le problème
de la date d’équivalence de deux effets
Remarque 1 (déjà faite)
La date d’équivalence de deux effets, si elle existe, est antérieure à la date
d’échéance de l’effet d’échéance la plus proche.
Remarque 2
Pour que le problème ait une signification concrète la date d’équivalence doit
être postérieure aux dates auxquelles les deux effets ont été créés. (Dans l’exem-
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
30 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
ple précédent les deux dates de création, qui sont sans effet sur la date d’équi-
valence, n’étaient pas données).
Remarque 3
Le problème peut n’avoir aucune solution. Les deux droites traduisant la solution
graphique peuvent en effet être parallèles, ce qui signifierait que les deux effets
considérés ont des valeurs nominales égales entre elles, mais des échéances
différentes; ces deux effets ne peuvent donc jamais être équivalents.
Remarque 4
Le problème peut avoir une infinité de solutions. Les deux droites de la repré-
sentation graphique sont alors confondues. Les effets ont même valeur nomi-
nale et même échéance. Ils sont toujours équivalents.
Remarque 5
La solution au problème, quand les deux droits se coupent, est unique. Si donc
les valeurs actuelles des deux effets sont égales entre elles à une certaine date,
elles ne l’étaient pas avant cette date, et ne le seront plus après.
J
Problèmes pratiques posés par la notion
d’équivalence. Renouvellement d’un effet
Nous venons d’envisager, compte tenu de deux effets dont les caractéristiques
(valeur nominale et date d’échéance) étaient connues, de rechercher leur date
d’équivalence. Dans la réalité le problème d’équivalence, bien que reposant sur
le principe énoncé de l’égalité à la date d’équivalence des valeurs actuelles de deux
effets de commerce, se présente d’une façon un peu différente qui va être illustrée
par les exemples suivants :
Problème 1
B doit à A une somme de 71 100 € payable le 31 mai, sa dette étant constatée par
l’acceptation d’un effet de commerce. Le 16 mai B, dans l’incapacité de faire
face, à la date du 31 mai, au règlement de sa dette, demande à A de remplacer
l’effet de commerce à échéance du 31 mai, par une autre échéance 30 juin.
Calculer la valeur nominale V de l’effet de remplacement, d’échéance 30 juin.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Escompte. Équivalence de capitaux ––––––––––––––––––––––––––––––––– 31
Taux de l’escompte : 10 %.
Date d’équivalence 71 100 V?
45 jours
71 100 × 35 850
V = -------------------------------------- = 71 700 €
35 550
valeur nominale plus élevée que 71 100 €; ce qui est normal, le règlement de
remplacement ayant lieu plus tard que le règlement primitif doit être de plus
forte valeur nominale.
Problème 2
Le débiteur B aurait pu proposer à son créancier de remplacer le premier effet
par le second, de nominal fixé, à 72 000 € par exemple (nominal supérieur à
71 100 €), et dont il aurait fallu calculer l’échéance (postérieure au 31 mai). Ce
problème, dans la pratique, est beaucoup moins fréquent que le précédent.
n jours
Désignons par n le nombre des jours qui séparent le 16 mai de l’échéance cher-
chée, et écrivons l’égalité des valeurs actuelles des deux effets, exprimées au
16 mai.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
32 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
3 600 – 15 3 600 – n
71 100 ------------------------- ≈ 72 000 ------------------------
3 600 3 600
71 100 × 3 585
d’où 3 600 – n = ----------------------------------- ≈ 3 540 d’où n ≈ 60
7 200
L’échéance de l’effet de remplacement sera donc fixée 60 jours après le 16 mai,
soit au 15 juillet.
On peut observer grâce à ces deux exemples, que dans les problèmes pratiques
de renouvellement d’un effet, la date d’équivalence est fixée par les circonstances,
et que l’inconnue des problèmes qui se posent est, soit une valeur nominale,
soit une date d’échéance.
K
Remarques concernant le problème
de renouvellement d’un effet
Remarque 1
Dans l’exemple numérique précédent la date d’équivalence, 16 mai, était con-
nue, imposée par les circonstances.
Essayons de reprendre le premier des deux problèmes proposés en prenant
pour date d’équivalence non plus le 16 mai, mais le 31 mai, date d’échéance de
l’effet remplacé.
On écrira :
V – 30
71 100 = V – ------------------
36 000
(valeur actuelle au 31 mai
de l’effet à échéance du 31 mai)
71 100 × 3 600
d’où V = ------------------------------------- ≈ 71 697,50 €
3 570
Nous observons que le choix de la date d’équivalence influe sur le résultat numéri-
que (71 700 € avec comme date d’équivalence le 16 mai) mais de façon faible.
Remarque 2
Une autre solution au même problème aurait pu être envisagée. La valeur
nominale de l’effet de remplacement peut être égale à 71 100, valeur nominale
de l’effet remplacé, augmenté de l’intérêt à 10 % de 71 100 pendant les 30 jours
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Escompte. Équivalence de capitaux ––––––––––––––––––––––––––––––––– 33
71 100 × 30
V = 71 100 + ---------------------------- = 71 692,50 €
3 600
L
Extension du problème de renouvellement.
Échéance commune
Problème 1
Le 6 septembre le débiteur de trois effets :
1 000 € à échéance du 31 octobre
3 000 € à échéance du 30 novembre
2 000 € à échéance du 31 décembre
demande à son créancier, le même pour les trois effets, de remplacer ces trois
effets par un effet unique à échéance du 15 décembre.
Calculer la valeur nominale de cet effet unique. Taux d’escompte : 9 %.
Résolution
Nous nous trouvons encore devant un problème d’équivalence. Ici encore la
réponse à la question posée s’obtiendra en écrivant que, le jour où le remplace-
ment est décidé, la valeur actuelle de l’effet de remplacement est égale à la somme des
valeurs actuelles commerciales des effets remplacés.
Du 6 septembre au 31 octobre on compte 55 jours
Du " 30 novembre " 85 jours
Du " 31 décembre " 116 jours
Du " 15 décembre " 100 jours
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
34 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
Nombre de jours
Valeurs depuis l’échéance
Calculs à 9 %
nominales Échéances jusqu’au
des effets 15 décembre
Positifs Négatifs Intérêts Escomptes
1 000 31 octobre 45 11,25
3 000 30 novembre 15 11,25
2 000 31 décembre 16 8
22,50 8
Remarque
Les calculs sont effectués ici en prenant pour date d’équivalence le 15 décembre,
date d’échéance de l’effet de remplacement. Ils ont conduit à un résultat légè-
rement différent de celui obtenu en écrivant les équivalences à la date du
6 septembre, date de la décision de remplacement, ce qui était prévisible.
Problème 2
Avec les mêmes données que celles du problème 1, déterminer l’échéance d’un
effet unique remplaçant les trois effets initiaux, et dont le nominal serait 5 980 €.
En désignant par n le nombre des jours qui séparent le 6 septembre de
l’échéance cherchée on pourra écrire :
980 ( 4 000 – n )- = ---------------------------------------------
5------------------------------------------- 1 000 ( 4 000 – 55 )- + 3-----------------------------------------------
000 ( 4 000 – 85 )-
4 000 4 000 4 000
2 000 ( 4 000 – 116 )
+ ---------------------------------------------------
4 000
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Escompte. Équivalence de capitaux ––––––––––––––––––––––––––––––––– 35
23 458 000
d’où 4 000 – n = ---------------------------- ≈ 3 923
5 980
n ≈ 4 000 – 3 923 ≈ 77 jours
M
Échéance moyenne de plusieurs effets
Dans les problèmes précédents (paragraphe L).
Résolution
Écrivons, à la date fixée pour le remplacement, l’égalité entre la valeur actuelle
de l’effet de remplacement et la somme des valeurs actuelles des effets rempla-
cés, la date d’échéance de l’effet unique, échéance moyenne cherchée, étant
située n jours après la date d’équivalence.
V1 n1 V2 n2 V3 n3 Vk nk
V – Vn
------- = V 1 – ----------
- + V 2 – ----------- - + … + V k – -----------
- + V 3 – ----------
D D D D D
D étant le Diviseur fixe du taux t.
L’égalité précédente devient, compte tenu du fait que V = V1 + V2 + V3 + … + Vk,
et après élimination du dénominateur commun, et changement du signe de
tous les termes entrant dans l’égalité :
Vn = V1n1 + V2n2 + V3n3 + … + Vknk
V1 n1 + V2 n2 + V3 n3 + … + Vk nk
d’où enfin n = -----------------------------------------------------------------------------
-
V1 + V2 + V3 + … + Vk
∑ Vi ni
n = -----------------
∑ Vi
Remarques
1) Dans cette formule le taux d’escompte n’apparaît pas. Nous savions déjà que
la date d’échéance moyenne de plusieurs effets ne dépend pas du taux
d’escompte.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Escompte. Équivalence de capitaux ––––––––––––––––––––––––––––––––– 37
Vn V1 n1 V2 n2 V3 n3 Vk nk
- + ------------ + ----------- + … + -----------
2) L’égalité ------- = ---------- montre que, dans un pro-
D D D D D
blème d’échéance moyenne, l’escompte de l’effet unique est égal à la somme
des escomptes des effets remplacés.
3) Supposons que dans ce problème d’échéance moyenne, l’équivalence soit
écrite à une date située d jours après (ou avant, peu importe) la date retenue
primitivement.
Écrivons que la date d’échéance moyenne cherchée se situe à n’ jours de cette
nouvelle date d’équivalence.
, V1 ( n1 – d ) + V2 ( n2 – d ) + V3 ( n3 – d ) + … + Vk ( nk – d )
n = -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
V1 + V2 + V3 + … + Vk
ou encore
, V1 n1 + V2 n2 + V3 n3 + … + Vk nk – d ( V1 + V2 + V3 + … + Vk )
n = ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-
V1 + V2 + V3 + … + Vk
, ∑ Vi ni
n = ----------------- – d n’ = n – d
∑ Vi
ce qui montre que la date d’échéance moyenne est la même que celle obtenue
précédemment.
La date d’échéance moyenne de plusieurs effets – date qui ne dépend pas du
taux d’escompte retenu – ne dépend pas non plus de la date d’origine choisie
pour écrire l’équivalence entre effets remplacés et effet remplaçant.
N
Problèmes de crédit
Problème
Un achat d’un montant de 100 000 € est réglé de la façon suivante :
– règlement comptant : 20 %,
– le solde au moyen de six traites mensuelles, chacune de montant nominal V,
la première échéant un mois après l’achat.
Calculer le montant V, compte tenu d’un taux de crédit égal à 12 %.
Résolution
80 000 V V V V V V
| | | | | | |
0 1 2 3 4 5 6
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
38 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
Le problème sera résolu en écrivant à la date zéro, date de l’achat, l’égalité entre :
100 000 × 20
– le montant du crédit obtenu soit 100 000 – ----------------------------------- = 80 000
100
– la somme des valeurs actuelles des effets de commerce qui assureront le
règlement de ce crédit.
V × 12 × 1 V × 12 × 2 V × 12 × 6
80 000 = V – ------------------------ + V – ------------------------- + … + V – -------------------------
1 200 1 200 1 200
(1 + 2 + 3 + … + 6)
80 000 = 6V – V
21V 600V – 21V
---------------------------------------------------- = 6V – --------- = -------------------------------
100 100 100
O
Capitaux équivalents
Dans les paragraphes qui ont précédé il a été question d’effets équivalents, de
valeurs actuelles d’effets, d’échéance commune ou d’échéance moyenne d’effets.
Or un effet de commerce n’est pas autre chose qu’un capital payable à une date
donnée.
On peut donc parfaitement parler de capitaux équivalents, d’escompte de capi-
taux, de valeurs actuelles de capitaux, d’échéance commune ou d’échéance moyenne
de plusieurs capitaux, dès qu’à un capital est attachée une date d’échéance (la date
d’échéance est aussi appelée date de valeur), et qu’un taux d’escompte est retenu.
Par ailleurs nous savons déjà ce qu’est la valeur acquise d’un capital.
En résumé :
La valeur actuelle d’un capital s’exprime avant la date de valeur de ce capital. Elle
est inférieure à la valeur nominale de ce capital, et égale au capital diminué de
l’escompte.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Escompte. Équivalence de capitaux ––––––––––––––––––––––––––––––––– 39
La valeur acquise d’un capital s’exprime après la date de valeur de ce capital. Elle
est supérieure à la valeur nominale de ce capital, et égale au capital augmenté de
l’intérêt.
P
Pratique de l’escompte. Agio
Nous avons supposé jusqu’ici que, à l’occasion de l’opération commerciale
d’escompte, la retenue effectuée par le banquier se bornait à l’escompte. En
réalité le banquier opère d’autres retenues sur la valeur nominale d’un effet.
L’ensemble des retenues constitue l’agio, et comprend :
1 ■ L’ESCOMPTE COMMERCIAL
2 ■ DIFFÉRENTES COMMISSIONS
3 ■ LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE (TVA)
La taxe sur la valeur ajoutée supportée à l’occasion d’une remise à l’escompte
par un industriel ou un commerçant est, pour l’assujetti, déductible du mon-
tant de la taxe qu’il aura ensuite à verser.
Le seul agio qui compte donc aux yeux du banquier escompteur est l’agio avant
taxes (ou agio hors taxes).
Dans les paragraphes qui suivent chaque fois qu’il sera question d’agio, il
s’agira de l’agio hors taxes.
Q
Les commissions
Nous distinguerons :
R
Exemple de calcul de l’agio hors taxe
Le 4 juillet on porte à l’escompte un effet de nominal 6 000 €, à l’échéance du
31 juillet.
Conditions : taux d’escompte : 10,5 %
Commission proportionnelle au Temps : 0,6 %
Commission indépendante du Temps : 1/8 %
Calcul de l’escompte :
Nombre de jours séparant le 4 juillet du 31 juillet : 27
6 000 × 10,5 × 27 = 47,25
Escompte commercial : --------------------------------------------
36 000
6 000 × 0,6 × 27 = 2,70
Commission proportionnelle au Temps : -------------------------------------------
36 000
1
Commission indépendante du Temps : 6 000 × ---------- = 7,50
800
S
Taux réel d’escompte, ou taux de l’agio avant taxe
Reprenons l’exemple numérique précédent.
Nous allons essayer de remplacer par un taux unique, le taux réel d’escompte, les
trois taux (10,5; 0,6; 1/8) correspondant aux trois composantes de l’agio hors
taxes.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Escompte. Équivalence de capitaux ––––––––––––––––––––––––––––––––– 41
T = t + t + 360k
,
------------
n
Dans le calcul qui précède :
1
360 × ---
8
T = 10,5 + 0,6 + ------------------- = 12,766…
27
On notera que le taux réel d’escompte dépend, ce qui était prévisible, des taux t,
t’ et k, mais aussi de la durée n. Il est d’autant plus élevé que n est plus faible, c’est-
à-dire d’autant plus élevé que l’effet remis à l’escompte est d’échéance proche.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
42 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
T
Comparaison des conditions d’escompte faites
par deux banques
Problème
Deux établissements bancaires proposent les conditions d’escompte suivantes :
Banque A : t = 9,3 t’ = 0,6 k = 0,5
Banque B : t = 9,9 t’ = 0,6 k = 0,4
Un effet à n jours d’échéance est remis à l’escompte.
Indiquer, suivant les valeurs de n, laquelle des deux banques consent les conditions
d’escompte les plus favorables.
Résolution
Nous allons comparer les taux réels d’escompte des deux banques.
Taux réel d’escompte de la banque A :
360
9,3 + 0,6 + 0,5 × --------- = 9,9 + 180
---------
n n
Taux réel d’escompte de la banque B :
360
9,9 + 0,6 + 0,4 × --------- = 10,5 + 144
--------
n n
La banque A sera préférée à la banque B pour toutes les valeurs de n pour les-
quelles le taux réel de A sera inférieur au taux réel de B, c’est-à-dire si :
180
9,9 + --------- < 10,5 + 144
--------
n n
180
ou --------- – 144
-------- < 10,5 – 9,9
n n
36
------ < 0,6
n
n devant être positif on devra avoir :
36
-------- < n soit n > 60 jours
0,6
Ainsi
pour n > 60 jours le taux réel A est inférieur au taux réel B, et les conditions
d’escompte de A sont plus favorables.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Escompte. Équivalence de capitaux ––––––––––––––––––––––––––––––––– 43
U
Taux de revient de l’opération d’escompte
Reprenons l’exemple numérique du paragraphe R.
Nous avons déjà noté que l’opération d’escompte était une opération d’intérêt
précompté. Le porteur de l’effet remis à l’escompte a supporté un agio hors taxe
d’un montant de 57,45 €. La somme nette mise à sa disposition pendant 27 jours
s’élève à 6 000 – 57,45 = 5 942,55 €.
En conséquence le taux de revient de l’opération sera :
36 000 × 57,45
------------------------------------- ≈ 12,89 %
5 942,55 × 27
V
Bordereau d’escompte
Généralement on porte à la négociation non pas un, mais plusieurs effets de
commerce.
Le négociateur doit, en même temps que les effets, remettre un bordereau
d’escompte sur lequel sont consignées les caractéristiques des effets remis à
l’escompte : lieux de paiement, valeurs nominales, échéances. Après contrôle des
effets le banquier calcule, sur le bordereau d’escompte, l’agio et le net produit de
la négociation, et porte le résultat de ses calculs à la connaissance de son client.
La présentation du bordereau d’escompte diffère peu de celle qui va être adop-
tée dans les calculs qui suivront.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
44 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
Problème
Le 25 mai, Monsieur A remet à l’escompte à la banque B les effets suivants :
Valeurs nominales Lieux de paiement Échéances
42 576 Vincennes 15 juin
9 732,5 Asnières 31 mai
24 580 Vanves 30 juin
14 654 Paris 30 juin
23 376 Boulogne s/Seine 31 juillet
Conditions de l’escompte :
Taux de l’escompte : 9,6 %; minimum de jours d’escompte : 10 par effet. Mini-
mum d’escompte : 20 € par effet. Ajouter un jour (le « jour de banque ») au
nombre de jours à courir par les effets atteignant ou dépassant le minimum de
10 jours.
Commission proportionnelle au temps : 0,60 % sur les mêmes bases que
l’escompte; minimum : 5 € par effet.
Commission de manipulation : 6 € par effet.
Frais de présentation : 25 € par effet.
Commission d’acceptation : 35 € par effet (seul l’effet sur Vanves, non accepté,
supporte cette commission).
Établir le bordereau d’escompte correspondant à cette remise. (Ne pas tenir
compte de la TVA).
Résolution
Banque B
Bordereau des effets remis à l’escompte par Monsieur A
Paris 25 mai
Commis-
Numé-
Lieux Totaux sion pro-
ros Échéan- Escompte
de Sommes par Jours portion-
des ces à 9,6 %
paiement échéance nelle
effets
au temps
1 Asnières 9 732,50 9 732,50 31 mai 10 25,95 5,00
2 Vincennes 42 576 42 576 15 juin 22 249,78 15,61
3 Vanves 24 580 30 juin
4 Paris 14 654 39 324 30 juin 37 387,11 24,19
5 Boulogne
s/Seine 23 376 23 376 31 juillet 68 423,88 26,49
114 918,50 114 918,50 1 086,72 71,29
Agio 1 348,01
Net 113 570,49
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Escompte. Équivalence de capitaux ––––––––––––––––––––––––––––––––– 45
Escompte : 1 086,72
Commission proportionnelle : 71,29
Commission de manipulation : 30
Frais de présentation : 125
Commission d’acceptation : 35
1 348,01
Indications relatives à la présentation du bordereau, et aux calculs effectués.
– L’inscription des effets sur le bordereau se fait dans l’ordre chronologique des
dates d’échéance.
– Dans le but de réduire les calculs, les valeurs nominales des effets de même
échéance ont été additionnées, et les calculs, portant sur le même nombre de
jours pour tous ces effets, ont été effectués sur le total des valeurs nominales.
– L’effet sur Asnières a donné lieu à application de la clause « minimum de
jours » pour le calcul de l’escompte, et minimum de la commission proportion-
nelle à la durée.
– Les autres effets ont vu leur nombre de jours majoré du « jour de banque ».
W
Taux de revient moyen d’un bordereau d’escompte
Dans les calculs qui viennent d’être effectués, le client du banquier qui aura
présenté à l’escompte des effets respectivement de :
9 732,50 € à 6 jours d’échéance
42 576 € à 21 jours d’échéance
(24 850 + 14 654) € à 36 jours d’échéance
23 376 € à 67 jours d’échéance
a finalement supporté un agio de 1 348,01 €, taxes non comprises. Le taux
moyen T qui résumera toutes les retenues effectuées par le banquier, sera
obtenu par résolution de l’égalité :
9 732,5 × T × 6 + 42 576 × T × 21
------------------------------------- --------------------------------------
36 000 36 000
+ (---------------------------------------------------------------
2 458 + 14 654 ) × T × 36- + 23 376 × T × 67- = 1 348,01
--------------------------------------
36 000 36 000
1 348,01 × 36 000- ≈ 12,34 %
On en tire T = --------------------------------------------
3 931 037
Soulignons cependant que ce calcul de taux de revient devrait être fondé non sur
les valeurs nominales des effets, mais sur leurs valeurs nettes, puisqu’il s’agit
d’un taux de revient.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
46 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
Résolution
a) Nombre de jours du 22 août au 30 novembre : 100
12 000 × 9 × 100
Escompte commercial : ------------------------------------------- = 300 €
36 000
12 000
Valeur
actuelle
0 4 000 Durée n
2. Une remise à l’escompte, effectuée le 31 mars, porte sur trois effets de nominal 6 600 €
chacun. L’escompte total, calculé au taux de 8,5 %, s’élève, pour cette remise, à 280,50 €.
➤ Déterminer la date d’échéance du troisième effet, sachant que le premier est payable le
30 avril et que pour le second l’escompte s’élève à 93,50 €.
Résolution
Le premier effet, pour lequel les calculs portent sur une durée de 30 jours, supporte un
escompte de : 6 600 × 8,5 × 30- = 46,75 €
-----------------------------------------
36 000
L’escompte du troisième effet est donc de :
280,50 – (46,75 + 93,50) = 140,25 €
36 000 × 140,25
Nombre de jours correspondant : ----------------------------------------- = 90
6 600 × 8,5
Date d’échéance cherchée : 90 jours après le 31 mars,
soit le 29 juin .
3. Une traite à échéance du 30 juin a été remise à l’escompte le 19 mai au taux de 9,2 %.
Une autre traite, de même échéance, a été négociée le 2 juin, au taux de 9,5 %.
Si on intervertit les deux taux d’escompte le total des deux valeurs actuelles demeure
inchangé.
➤ Calculer les valeurs nominales respectives des deux effets sachant que leur total est 85 000 €.
Résolution
Nombres des jours respectifs à courir par les deux effets : 42 jours pour le premier, dont
la valeur nominale sera désignée par x, 28 jours pour le second, dont la valeur nominale
sera désignée par y.
Si le total des valeurs actuelles des deux effets demeure inchangé, c’est que le total des
escomptes retenus n’a pas, lui non plus, changé.
x × 9,2 × 42- y----------------------------
× 9,5 × 28- x × 9,5 × 42 y × 9,2 × 28
----------------------------- + = ----------------------------- + -----------------------------
36 000 36 000 36 000 36 000
y × 28 × ( 9,5 – 9,2 ) = x × 42 × ( 9,5 – 9,2 )
2y = 3x (1)
La combinaison de cette égalité (1) et de l’égalité x + y = 85 000 conduit facilement à :
x= 34 000 € y= 51 000 €
Résolution
Si l’effet avait été escompté 30 jours avant son échéance sa valeur actuelle aurait été
supérieure de 72 € à la valeur actuelle observée au 25 août.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
48 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
Cette valeur actuelle serait donc de : 7 868 + 72 = 7 940 €, pour une durée d’escompte
de 30 jours.
Il suffit donc d’écrire :
V × 9 × 30
V – -------------------------- = 7 940
36 000
On en tire V = 8 000 €
En désignant par n le nombre initial de jours d’escompte on peut écrire :
8 000 × 9 × n- = 8 000 – 7 868 = 132 d’où n =
---------------------------------- 66 jours
36 000
la date d’échéance cherchée se situe donc 66 jours après le 25 août,
soit le 30 octobre .
Résolution
Situons la date cherchée n jours avant le 31 mai. Nous pourrons donc écrire :
7 800 × 9 × n 7 880 × 9 × ( n + 40 )
7 800 – ---------------------------------- = 7 880 – ----------------------------------------------------
36 000 36 000
puisque 40 jours séparent le 31 mai du 10 juillet.
L’égalité écrite conduit facilement à :
80n = 4 800
n = 60 jours avant le 31 mai
6. Le 1er mars on remplace un effet à échéance du 31 mars par un autre à échéance du 15 mai.
Taux d’escompte : 10 %.
La valeur nominale du nouvel effet est égale à 10 710 €.
➤ Quelle était la valeur nominale de l’effet à échéance du 31 mars ?
Résolution
Désignons par V la valeur nominale cherchée.
Équivalence des deux effets à la date du 1er mars :
V × 10 × 30 10 710 × 10 × 75
V – ---------------------------- = 10 710 – ----------------------------------------
36 000 36 000
3 525
On parvient facilement à V = 10 710 × ------------- = 10 575 €
3 570
7. Le 26 avril deux effets sont présentés à l’escompte, chez le même banquier, au même
taux. La banque remet la même somme nette pour chacun des deux effets.
Sachant que le nominal du premier effet est de 7 370 € et que son échéance est fixée au
31 mai, et que le nominal du deuxième effet est de 7 430 € avec une échéance au 30 juin,
➤ Calculer le taux de l’escompte.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802345
Escompte. Équivalence de capitaux ––––––––––––––––––––––––––––––––– 49
Résolution
Désignons par t le taux cherché. L’équivalence des deux effets peut s’écrire, à la date du
26 avril.
7 370 × t × 35 7 430 × t × 65
7 370 – --------------------------------- = 7 430 – ----------------------------------
36 000 36 000
Résolution
Désignons par n le nombre de jours qui séparent le 10 novembre de la date d’échéance
de l’effet de remplacement.
Équivalence entre les deux effets, écrite au 10 novembre :
14 200 × 10 × 20 14 320 × 10 × n
14 200 – ------------------------------------------ = 14 320 – --------------------------------------
36 000 36 000
La résolution de cette égalité conduit à n = 50.
La date cherchée se situe 50 jours après le 10 novembre, soit au :
30 décembre
Résolution
600 × t × 1- + 600 – 600 × t × 2- + … + 600 – -----------------------------
600 × t × 12-
a) 9 420 = 3 000 + 600 – -------------------------- ---------------------------
1 200 1 200 1 200
600t t
6 420 = ( 600 × 12 ) – -------------- ( 1 + 2 + … + 12 ) = 7 200 – --- × 78
1 200 2
10. a) La somme des valeurs nominales de deux effets est égale à 48 800 €. L’échéance moyenne
de ces deux effets a lieu dans 45 jours; la somme des escomptes supportés par ces deux
effets, à l’occasion d’une remise à l’escompte, s’élève à 488 €.
➤ Calculer le taux de l’escompte.
b) L’un des deux effets a pour valeur nominale 36 600 € et son échéance se situe à 30 jours.
➤ Calculer le nombre de jours à courir par l’autre effet.
Résolution
a) La somme des escomptes est égale à l’escompte pendant 45 jours calculé sur le total des
valeurs nominales soit :
48 800 × t × 45
488 = --------------------------------------
36 000
d’où t = 8%
b)
36 600 × 8 × 30- + ------------------------------------------------------------------
( 48 800 – 36 600 ) × 8 × n- = 488
---------------------------------------
36 000 36 000
11. Trois effets, dont les valeurs nominales sont en progression géométrique, ont leurs échéan-
ces respectives aux 16 mars, 11 avril, 10 mai. La valeur nominale du premier est 2 400 €.
Leur échéance moyenne a lieu le 24 avril.
Résolution
a) Prenons comme origine le 16 mars et désignons par q la raison de la progression géo-
métrique.
0 jour, 26 jours, 65 jours, 39 jours, séparent respectivement les 16 mars, 11 avril, 20 mai
et 24 avril, du 16 mars pris comme date d’origine.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
Escompte. Équivalence de capitaux ––––––––––––––––––––––––––––––––– 51
12. Le jour de leur remplacement trois effets de commerce, de même valeur nominale, ont
respectivement n, p et q jours à courir.
Résolution
a) ( n + p + q ) ( n – p + q ) = n 2 – np + nq + np – p 2 + pq + nq – pq + q 2 = n 2
= ( 2nq – p 2 + q 2 )
n, p, q étant en progression géométrique nq = p2
Alors n 2 + 2nq – p 2 + q 2 = n 2 + 2p 2 – p 2 + q 2 = n 2 + p 2 + q 2
b) n + p + q = 104 n2 + p2 + q2 = 5 824
n2 + p2 + q2 5 824
En vertu du résultat précédent ----------------------------- = n – p + q = ------------- = 56
n+p+q 104
En soustrayant membre à membre n – p + q = 56 de n + p + q = 104
Nous obtiendrons 2p = 48 et p = 24
Nous connaissons maintenant la somme n + q = 104 – 24 = 80, et le produit
nq = p2 = 24 × 24 = 576
72 .
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
52 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
Résolution
a) Nombre de jours du 22 août au 15 octobre : 54
4 350 × 54 × 9,6 + 4 350 × 54 × 0,6 + 4 350 × 0,2-
Agio hors taxe : ---------------------------------------- ---------------------------------------- ---------------------------
36 000 36 000 100
14. Un effet de nominal 4 500 €; à échéance du 31 décembre, est négocié aux conditions
suivantes :
taux d’escompte : 9,4 %
taux de commission : 0,6 %
taux de commission proportionnelle au temps : 1 pour mille.
1
Autre commission, également indépendante du temps : --- pour mille
2
Commission fixe : 2,50 €
Le net de la négociation s’élève à 4 440,75 € (négliger la taxe).
➤ Déterminer la date de remise à l’escompte.
Résolution
Montant de l’agio : 4 500 – 4 440,75 = 59,25
4 500 × ( 94 + 0,6 )n
Escompte + commission proportionnelle à la durée : --------------------------------------------------- = 1,25n
36 000
1
Commission indépendante de la durée : 4 500 × -------------- = 4,50
1 000
0,5
Autre commission : 4 500 × -------------- = 22,50
1 000
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
Escompte. Équivalence de capitaux ––––––––––––––––––––––––––––––––– 53
soit le 21 novembre
Résolution
Désignons par n le nombre de jours sur lequel les calculs d’agio ont porté, pour le premier
effet, et en conséquence par n + 10 le nombre de jours correspondant au second effet.
Égalité des deux valeurs nettes : (escompte et commission proportionnelle ont été
regroupés).
518 × ( 10,4 + 0,6 ) × n- – 4 518 × 0,25- – 1,76
4 518 – 4
---------------------------------------------------------- -----------------------------
36 000 100
545 × ( 11,4 + 0,6 ) ( n + 10 ) – --------------------------- 4 545 × 0,4-
= 4 545 – 4
---------------------------------------------------------------------
36 000 100
49 698n 54 540 ( n + 10 )
4 518 – ---------------------- – 11,295 – 1,76 = 4 545 – ------------------------------------- – 18,18
36 000 36 000
49 698n 54 540 ( n + 10 )
4 504,945 – ---------------------- = 4 526,82 – -------------------------------------
36 000 36 000
54 540n- – ---------------------
49 698n- = 4 526,82 – 4 504,945 – 545 400-
------------------- -------------------
36 000 36 000 36 000
4 842n = 242 100
n = 50 jours
La remise à l’escompte a donc eu lieu 50 jours avant le 20 novembre soit le 1er octobre .
16. Les conditions d’escompte offertes par trois banques A, B, C, sont les suivantes :
t t’ k
A 9,2 0,6 0,5
B 10,2 0,6 0,25
C 11,2 0,6 0,125
(les taux donnés sont tous exprimés pour 100 ; la commission de taux k est indépen-
dante de la durée).
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
54 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
a) ➤ En supposant un effet de valeur nominale V, à n jours d’échéance, exprimer les agios res-
pectifs, hors taxe, retenus par les trois banques.
b) ➤ Comparer deux à deux les tarifs des trois banques suivant les valeurs de n, et, suivant ces
valeurs, établir un classement préférentiel entre les trois établissements.
c) ➤ Représenter, sur un même repère, en fonction de n, la variation des trois agios obtenus, et
retrouver les résultats de la question b.
d) ➤ Exprimer, en fonction de n, les taux réels d’escompte de ces trois banques.
e) ➤ Représenter, sur un même repère, en fonction de n, la variation des trois taux réels, et
retrouver les résultats des questions b et c.
Résolution
× 9,8 × n V × 0,5
a) Agio A : V
---------------------------- + ----------------- = V ( 9,8n + 180 )
36 000 100
V × 10,8 × n V × 0,25
Agio B : ------------------------------- + --------------------- = V ( 10,8n + 90 )
36 000 100
V × 11,8 × n V × 0,125
Agio C : ----------------------------- + ----------------------- = V ( 11,8n + 45 )
36 000 100
c)
B
Agios C
A A
B
A C
B
180
B
90
C
45
0 45 67,5 90 Jours
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
Escompte. Équivalence de capitaux ––––––––––––––––––––––––––––––––– 55
360
d) Taux réel A : 9,8 + --------- × 0,25 = 9,8 + 180
---------
n n
360 90
Taux réel B : 10,8 + --------- × 0,25 = 10,8 + -------
n n
360 45
Taux réel C : 11,8 + --------- × 0,125 = 11,8 + -----
n n
e)
B
Taux A
réel
C
C
C
11,8 B A
B B
10,8
A
9,8
45 67,5 90 Jours
17. Deux effets sont escomptés, le 15 mars, dans deux banques différentes, le premier dans
1
une banque A, aux conditions t = 9,7, t’ = 0,6, k = --- ; le second auprès d’une banque B,
2
1
aux conditions t = 10,7, t’ = 0,6, k = --- . Tous les taux sont donnés pour 100; les com-
4
missions calculées aux taux k sont indépendantes de la durée.
Le second effet a 15 jours de moins à courir que le premier.
Dans ces conditions il se trouve que les deux effets ont supporté des taux réels d’escompte
égaux entre eux.
a) ➤ Déterminer l’échéance de chacun des deux effets.
b) ➤ Vérifier que les taux réels d’escompte sont égaux entre eux.
Résolution
a) Désignons par n le nombre de jours à courir par le premier effet.
Égalité des taux réels :
360 1 360 1
9,7 + 0,6 + --------- × --- = 10,7 + 0,6 + -------------- × ---
n 2 n – 15 4
180 90
10,3 + --------- = 11,3 + --------------
n n – 15
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
56 –––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à court terme
b) Avec n = 60 et n – 15 = 45 :
9,7 + 0,6 + ⎛ --------- × ---⎞ = 13,3 = 10,7 + 0,6 + ⎛ --------- × ---⎞
360 1 360 1
⎝ 60 2⎠ ⎝ 45 4⎠
avec n = 45 et n – 15 = 30 :
18. ➤ Compléter le duplicata suivant d’un bordereau d’escompte qui a été mal reproduit.
Commissions
Capitaux Villes Échéances Jours Escompte d’encaissement
Taux Montant
7 260 Metz … 12 21,78 gratuit gratuit
3 360 Hagondange 31 janvier … … … 6,72
22 920 Thionville 16 février … … 1/2 ‰ …
… Sarrebourg … … … … …
… 20,66
329,82
Net 38 170,18
Escompte à …
Commission indépendante de la durée 1‰ …
Commission d’encaissement 20,66
329,82
La commission d’encaissement est supposée indépendant de la durée.
Résolution
Bordereau d’escompte Remise : 15/1
Commissions
Capitaux Villes Échéances Jours Escompte d’encaissement
Taux Montant
7 260 Metz 27 janvier 12 21,78 gratuit gratuit
3 360 Hagondange 31 janvier 16 13,44 2‰ 6,72
22 920 Thionville 16 février 32 183,36 1/2 ‰ 11,46
4 960 Sarrebourg 26 février 42 52,08 1/2 ‰ 2,48
38 500 270,66 20,66
329,82
Net 38 170,18
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
Escompte. Équivalence de capitaux ––––––––––––––––––––––––––––––––– 57
Escompte à 9 % 270,66
Commission indépendante du temps 1‰ 38,50
Commission d’encaissement 20,66
329,82
Indication
On calcule d’abord le total de la remise : 38 500; puis la commission indépendante du
temps; puis l’escompte total : 270,66.
À partir du premier effet on calcule le taux d’escompte : 9 %, et ainsi de suite.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
PARTIE
Opérations
à long terme
financières
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
CHAPITRE
Intérêt composé.
Capitalisation
Sommaire
A Notion de capitalisation des intérêts
B Formule fondamentale des intérêts composés
C Étude de la fonction (1 + i )n
D Problèmes simples sur la formule
fondamentale des intérêts composés
E Calculs sur la formule fondamentale
des intérêts composés.
Calcul de la valeur acquise dans le cas
d’un nombre de périodes non entier
F Taux équivalents, Taux proportionnels
G Capitalisation continue
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
Intérêt composé. Capitalisation –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 61
A
Notion de capitalisation des intérêts
Dans les chapitres qui ont précédé les calculs d’intérêt étaient effectués suivant
la convention d’intérêt simple, c’est-à-dire que pendant toute la durée de l’opéra-
tion de prêt, les calculs d’intérêt prenaient pour base le capital initialement
prêté. Ce calcul se justifiait, les opérations financières en question étant des
opérations à court terme, qui pouvaient ne durer que quelques dizaines de jours.
Quand l’opération de prêt est une opération à long terme, qui peut durer plu-
sieurs années, il semble naturel que le prêteur, à l’expiration d’une durée conve-
nue avec l’emprunteur, l’année par exemple, considère l’intérêt simple fourni
par son capital pendant cette année comme un nouveau capital qui, incorporé
au capital initial, portera intérêt à son tour pendant l’année suivante.
Ainsi 10 000 € placés au taux annuel de 10 %, donneront au cours de la pre-
mière année 1 000 € d’intérêt simple qui incorporés, à la fin de cette première année,
au capital initial, porteront le capital placé à 10 000 € + 1 000 € = 11 000 €.
C’est sur ce nouveau capital que sera calculé l’intérêt simple de la deuxième
année de placement, intérêt qui sera égal, si le taux de placement reste fixé à
10 %, à 1 100 €.
L’incorporation de cet intérêt au capital portera le capital à 11 000 + 1 100 = 12 100 €.
Ce nouveau capital fournira, pendant la troisième année de placement, à 10 %
un intérêt de 1 210 €. En supposant que la durée du prêt ait été limitée à trois ans
la valeur acquise finale du capital placé sera égale à 12 100 + 1 210 = 13 310 €. C’est
cette somme que l’emprunteur remettra à son prêteur au bout des trois ans.
Un rapide calcul montrerait que si le prêt avait été stipulé à intérêt simple,
c’est-à-dire sans incorporation au capital, à la fin de chaque année, de l’inté-
rêt simple produit pendant l’année, l’emprunteur aurait rendu à son prêteur
10 000 × 10 × 3
10 000 + --------------------------------------- = 13 000 €.
100
La capitalisation (c’est-à-dire l’addition au capital) des intérêts à la fin d’une durée
convenue, dans notre exemple l’année, est la caractéristique du prêt à intérêt composé.
B
Formule fondamentale des intérêts composés
Un prêt est consenti à intérêt composé, avec capitalisation annuelle des intérêts.
Soit C le montant du capital placé, exprimé en Euros
n la durée du placement, exprimée en années
i le taux d’intérêt pour un euro de capital et pour une durée de un an.
(Par exemple un taux annuel de 8 % conduirait à écrire i = 0,08)
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
62 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
On remarquera, avec les conventions qui sont ainsi faites, que l’intérêt simple,
en un an, du capital C, placé au taux annuel i pour un euro, est égal à Ci euros.
Présentons, sous la forme d’un tableau, les opérations d’intérêt et de capitalisa-
tion annuelle des intérêts.
Date Capital au début Intérêt Valeur acquise à la fin de l’année
(années) de l’année de l’année après capitalisation de l’intérêt de l’année
1 C Ci C + Ci = C (1 + i)
2 C(1 + i) C(1 + i)i C(1 + i) + C(1 + i)i = C(1 + i)2
3 C(1 + i)2 C(1 + i)2i C(1 + i)2 + C(1 + i)2i = C(1 + i)3
.
.
.
n–1 C(1 + i)n − 2 C(1 + i)n − 2i C(1 + i)n − 2 + C(1 + i)n − 2 = C(1 + i)n − 1
n C(1 + i)n − 1 C(1 + i)n − 1i C(1 + i)n − 1 + C(1 + i)n − 1 = C(1 + i)n
Nous pourrons ainsi écrire que, dans les conditions donnés, la valeur acquise
par le capital C, donc après n capitalisations d’intérêt, valeur acquise que nous
désignerons par Cn sera donnée par la formule :
Cn = C(1 + i)n
Remarque 2
Le tableau précédent montre (colonne 4) que les valeurs acquises successives
constatées à la fin des périodes 1, 2, …, n, après capitalisation des intérêts, sont
en progression géométrique de raison (1 + i), le premier terme de cette progres-
sion étant d’ailleurs le capital initial C.
Remarque 3
Ce même tableau montre (colonne 3) que les intérêts produits au cours des années
1, 2, …, n, sont également en progression géométrique de même raison (1 + i).
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
Intérêt composé. Capitalisation –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 63
Remarque 4
Contrairement aux formules relatives aux calculs d’intérêt simple qui don-
naient directement l’intérêt fourni par un placement, la formule fondamentale
en matière d’intérêt composé donne la valeur acquise par le capital placé.
On obtiendrait l’intérêt total produit en faisant la différence entre valeur acquise
et capital initial.
Intérêt = Cn – C = C(1 + i)n – 1 = C[(1 + i)n – 1]
Exemple 2
Un capital de 10 000 € est placé à intérêt composé. Taux trimestriel d’intérêt :
i = 0,025 pour un euro. Capitalisation trimestrielle des intérêts. Calculer sa
valeur acquise au bout de 6 ans.
Pour exprimer la durée et le taux de placement par référence au trimestre qui
est la période de capitalisation, la durée de placement sera exprimée en trimes-
tres, soit 24. Il y a d’ailleurs 24 capitalisations d’intérêt.
On pourra donc écrire :
C24 = 10 000 × 1,02524 = 10 000 × 1,808726 = 18 087,26 €
C
Étude de la fonction (1 + i )n
Cette fonction peut être étudiée, soit en fonction du taux i, soit en fonction de
la durée n.
En fonction du taux i (et pour une durée n supposée constante).
Les valeurs positives de i sont seules à considérer. Il est évident que (1 + i)n est
fonction croissante du taux i, les intérêts produits et en conséquence les valeurs
acquises étant d’autant plus élevés que les taux de placement sont élevés.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
64 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
(1 + i)n
Ligne brisée
Fonction exponentielle
continue
0 1 2 3 4
Durée n
Figure 4
D
Problèmes simples sur la forme fondamentale
des intérêts composés
Rappelons la formule générale Cn = C(1 + i)n.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
Intérêt composé. Capitalisation –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 65
( 1 + i ) 11 = 89
971,77
------------------------ = 2,999057
30 000
La durée 11 étant connue il suffit de chercher, dans la table financière no 1, sur
la ligne 11 le nombre 2,999057 qui se trouve dans la colonne correspondant au
taux 10,5 %.
1,0475 n = 76 507,84
------------------------- = 1,914946
40 000
Le taux de 0,0475 étant connu on cherche dans la table financière no 1,
colonne 4,75 %, le nombre 1,914946, que l’on trouve sur la ligne correspon-
dant à n = 14 semestres.
E
Calculs sur la formule fondamentale
des intérêts composés. Calcul de la valeur acquise
dans le cas d’un nombre de périodes non entier
Problème
Un capital de 20 000 € est placé à intérêt composé. Capitalisation annuelle des
intérêts. Taux annuel de placement i = 0,11. Durée de placement : 7 ans 3 mois.
Calculer la valeur acquise par le capital à l’expiration de la durée prévue.
Résolution
Premier procédé
On calcule la valeur acquise par le capital placé au bout de 7 années de place-
ment (7 est le nombre entier de périodes de placement immédiatement infé-
rieur à la durée exacte du placement), puis on ajoute à cette valeur acquise
3
l’intérêt simple qu’elle produira pendant 3 mois (ou ----- d’année). On remar-
12
quera que le calcul fait à intérêt simple n’a rien d’illogique, la capitalisation des
intérêts n’intervenant qu’en fin de période.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
Intérêt composé. Capitalisation –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 67
Deuxième procédé
Interpolation, à partir de la table financière no 1, entre C7 et C8. On calcule
C7 = C(1 + i)7 et C8 = C(1 + i)8, valeurs acquises à l’expiration des durées entières
de placement qui encadrent la durée 7 ans 3 mois. Puis la fonction (1 + i)n de n
3
étant croissante, on ajoute à C7 les ----- de la différence entre C8 et C7.
12
C7 = 41 523,20 € C8 = 20 000 × 2,304538 = 46 090,76 €
3
C 3 = 41 523,20 + ----- (46 090,76 – 41 523,20)
7 + -----
12
12
= 41 523,20 + 1 141,89 = 42 665,09 €
On démontrerait facilement que ces premier et deuxième procédés, conduisent
au même résultat.
Troisième procédé
3-
7 + ----
12
Utilisation de la table financière 1 bis. On cherche à calculer 20 000 × 1,11 ,
3-
----
7 12
qui peut aussi s’écrire 20 000 × 1,11 × 1,11 .
α-
----
12
La table financière 1 bis donne les valeurs de ( 1 + i ) , α variant de 1 à 12 par
valeurs entières, (α est donc un nombre entier de douzièmes de période de
placement).
On pourra écrire :
C 3- = 20 000 × 2,07616 × 1,02643 = 42 620,66 €
7 + ----
12
1,11n
Ligne brisée
1,118
Procédés 1 et 2
Courbe exponentielle
1,117
Procédé 3
7 73/12 8 n
Durée
Figure 5
F
Taux équivalents. Taux proportionnels
1 ■ TAUX ÉQUIVALENTS
Un capital C est placé à intérêt composé au taux annuel i pour un Euro, pendant
n années. Capitalisation annuelle des intérêts. À l’expiration des n années sa
valeur acquise sera C(1 + i)n. Supposons maintenant que ce même capital C soit
placé au taux semestriel i2 pour un Euro, pendant 2n semestres (donc pendant la
même durée que dans la première hypothèse) les intérêts produits étant capita-
lisés semestriellement.
Au bout des 2n semestres la valeur acquise par le capital C sera C(1 + i2)2n.
Si dans les deux hypothèses envisagées les deux valeurs acquises sont égales entre elles,
c’est-à-dire si (1 + i)n = (1 + i2)2n, on dira que les taux i (annuel) et i2 (semestriel) sont
équivalents.
D’une façon générale deux taux :
i, que l’on supposera annuel,
ik, attaché à une période k fois plus faible que l’année, seront dits équivalents si,
appliqués à un même capital, et après l’écoulement d’une même durée, ils condui-
sent à une même valeur acquise, la capitalisation des intérêts étant annuelle
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
Intérêt composé. Capitalisation –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 69
Exemple 2
Calcul du taux mensuel équivalent au taux trimestriel 0,07. Les deux taux, men-
suel i12 et trimestriel i4 sont équivalents à un même taux annuel i.
On peut donc écrire (1 + i12)12 = (1 + i) = (1 + i4)4
(1 + i12)12 = (1 + i4)4 = 1,074
4
-----
12
( 1 + i 12 ) = 1,07 = 1,02281 (Table 1 bis)
i12 = 1,02281 – 1 = 0,02281 soit 2,28 %
Exemple 3
Calcul du taux semestriel équivalent au taux mensuel 0,015.
Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
70 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
(1 + i2)2 = (1 + i) = (1 + i12)12
(1 + i2)2 = (1 + i12)12 = 1,01512
(1 + i2) = 1,0156
i2 = 1,0156 – 1 = 1,093443 – 1
= 0,093443 soit 9,34 %
le nombre 1,093443 étant lu dans la table financière no 1.
3 ■ TAUX PROPORTIONNELS
i
On écrira -- le taux proportionnel au taux annuel i, et relatif à une durée k fois
k
plus petite que l’année.
k
ou encore montrer que ( 1 + i k ) k < ⎛ 1 + -i-⎞
⎝ k⎠
Développons le second membre de cette inéquation, en nous limitant aux pre-
miers termes du développement.
Ce second membre s’écrira :
i k( k – 1 ) i2 k( k – 1 )( k – 2 ) i3
1 + k -- + ------------------- × ----2- + ------------------------------------ × ----3 + …
k 1×2 k 1×2×3 k
⎧
⎨
⎩
⎧
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎩
i
( 1 + i k ) < 1 + --
k
i
i k < --
k
Pour le taux annuel i = 0,08
i 0,08
Le taux trimestriel proportionnel --- = ------------ = 0,02
4 4
Le taux trimestriel i4 est tel que (1 + i4) = 1,08
4
1 3
--- -----
4 12
soit i 4 = 1,08 – 1 = 1,08 – 1 = 1,01943 – 1 = 0,01943 < 0,02.
G
Capitalisation continue
Supposons un placement à intérêt composé au taux annuel i, avec une capitali-
sation annuelle des intérêts.
Supposons ensuite que prêteur et emprunteur décident de changer la période de
1
capitalisation. Celle-ci se fera désormais tous les ----e d’année, mais en retenant le
k
i
taux proportionnel au taux annuel i, soit -- . Il y aura donc k capitalisations
k
k
d’intérêt dans l’année, et un capital C deviendra, en fin d’année, C ⎛ 1 + -i-⎞ .
⎝ k⎠
Supposons enfin que k devienne infini, c’est-à-dire que la capitalisation des
intérêts soit instantanée ou encore continue.
i k
Quand k devient infini, l’expression ⎛ 1 + --⎞ = e i , e étant la base des logarith-
⎝ k⎠
mes népériens.
Le capital C devient donc, au bout d’un an, Cei. Si la capitalisation se poursuit
pendant n années la valeur acquise s’écrira Ceni.
Il est évident que la capitalisation continue faite au taux proportionnel conduit
à une valeur acquise supérieure à celle obtenue par capitalisation discontinue.
Vérifions le sur deux exemples numériques simples.
Exemple 1
Un placement est effectué au taux annuel i = 0,10. À la fin de la première année,
en cas de capitalisation annuelle, le capital initial est multiplié par 1,10. En cas
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
72 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
de capitalisation continue faite au taux annuel i, ce capital est multiplié par e0,10.
Calculons ce dernier facteur en utilisant les logarithmes décimaux.
log e0,10 = 0,10 log e = 0,10 × 0,4342945 = 0,04342945, qui est le logarithme
décimal d’un nombre légèrement inférieur à 1,1052.
La capitalisation continue conduit ainsi à une multiplication à la fin de l’année,
du Capital initial par e10 = 1,1052 soit à un calcul d’intérêt égal à 0,1052, soit
10,52 %, supérieur au taux annuel 10 %.
Exemple 2
Une capitalisation instantanée a finalement conduit, au bout d’un an à une
multiplication du capital placé par le facteur 1,09. Cherchons, en cas de capita-
lisation annuelle, le taux annuel correspondant (qui doit être inférieur à 0,09).
Il nous suffira d’écrire :
ei = 1,09
ou i log e = log 1,09
0,0374265
i = --------------------------- = 0,086
0,4342945
soit i = 8,6 %
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
Intérêt composé. Capitalisation –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 73
1. ➤ Calculer la valeur acquise par un capital de 1 000 €, placé à un taux annuel i = 0,115 pour
un euro, capitalisation annuelle des intérêts pendant :
a) 7 ans
b) 11 ans 5 mois (trois procédés).
Résolution
= 3 470,17 €
Par interpolation dans la Table financière no 1 :
5 5
C 5- = C 11 + ( C 12 – C 11 ) ----- = 3 311,49 + ( 3 692,31 – 3 311,49 ) -----
11 + ----
12
12 12
= 3 470,17 €
En utilisant la Table financière no 11 bis :
5-
----
12
C 5 = 10 000 × 1,115 11 × 1,115 = 3 311,49 × 1,0464 = 3 465,14 €
11 -----
12
2. a) ➤ Calculer la valeur acquise, à intérêt composé, par un capital de 10 000 €, au bout de 10 ans.
Taux annuel : i = 0,09. Capitalisation annuelle des intérêts.
Résolution
3. ➤ Calculer le capital qui, au taux trimestriel de 2 %, et au bout de 3 ans, est devenu 10 000 €.
Capitalisation trimestrielle et intérêts.
Résolution
Au moyen de la Table financière no 2 :
Résolution
Désignons respectivement par x et y les deux capitaux.
Nous pouvons écrire : x + y = 10 000 (1)
x × 10 × 9 9
x + ------------------------- = y × 1,08
100
1,90x = 1,999005y (2)
Tirons x = 10 000 – y de l’équation (1) et remplaçons dans (2) x par cette valeur :
1,09(10 000 – y) = 1,999005y
On en tire y = 4 873 €
Résolution
Désignons par i le taux cherché.
Valeur acquise à la fin de la première année de placement : 10 000 (1 + i)
Capital placé pendant la deuxième année : 10 000 (1 + i) – 10 000 = 10 000i
Valeur acquise à la fin de la deuxième année :
10 000i(1 + i) = 10 000i2 + 10 000i
On doit avoir 10 000i2 + 10 000i = 806,25
ou i2 + i – 0,080625 = 0
équation du second degré dont seule sera retenue la racine positive :
– 1 + 1 + ( 4 × 0,080625 ) – 1 + 1,15
i = ----------------------------------------------------------------- = --------------------- = 0,075
2 2
soit 7,5 %
6. Un capital est placé au taux annuel i pendant 8 ans. Capitalisation annuelle des intérêts.
Le quotient du total des intérêts produits au cours des trois premières années de place-
ment, par le total des intérêts produits au cours des trois dernières années est de
0,635228.
➤ Calculer le taux de placement.
Résolution
Intérêt total des trois premières années : C3 – C = C(1 + i)3 – C = C [(1 + i)3 – 1]
Intérêt total des trois dernières années : C8 – C5 = C(1 + i)8 – C(1 + i)5
= C(1 + i)5[(1 + i)3 – 1]
C3 – C C [ ( 1 + i )3 – 1 ] 1 - = ( 1 + i ) –5 = 0,635228
-----------------
- = ---------------------------------------------------- = ----------------
C8 – C5 C ( 1 + i )5 [ ( 1 + i )3 – 1 ] ( 1 + i)5
7. Deux capitaux x et y dont le montant total s’élève à 80 000 € sont placés le même jour,
pour une durée de 6 ans, à intérêt composé.
Le capital x est placé au taux annuel de 8 %; capitalisation annuelle des intérêts.
Le capital y est placé au taux semestriel de 3,75 %; capitalisation semestrielle des intérêts.
À l’expiration des 6 années le total des intérêts produits s’élève à 46 007,32 €.
➤ Calculer x et y.
Résolution
Nous pouvons poser x + y = 80 000 (1)
Valeur acquise totale des deux capitaux 80 000 + 46 007,32 soit 126 007,32 :
x × 1,086 + y × 1,037512 = 126 007, 32
1,586874x + 1,555454y = 126 007,32 (2)
Tirons de (1) y = 80 000 – x et reportons dans (2) :
1,586874x + 1,555454(80 000 – x) = 126 007,32
0,03142x = 126 007,32 – 124 436,32
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
76 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
On en tire x= 50 000 €
8. Les mesures annuelles d’un phénomène économique, la première mesure ayant été
effectuée à la date zéro, font apparaître chaque année un taux d’accroissement annuelle
constant par rapport à l’année précédente.
Sachant :
– que la mesure du phénomène considéré s’est accrue de 303,88 entre la date 4 et la date 5,
– que la mesure de ce phénomène s’est accrue de 335,03 entre la date 6 et la date 7,
– que la mesure de ce phénomène s’est accrue de 1 444 entre la date 6 et la date n.
➤ Calculer :
a) le taux constant d’accroissement annuel,
b) la mesure initiale du phénomène étudié,
c) la durée n.
Résolution
Désignons par C la mesure initiale du phénomène et par i le taux constant d’accroisse-
ment.
a) On peut écrire C5 – C4 = 303,88 = C(1 + i)5 – C(1 + i)4 = C(1 + i)4[(1 + i) – 1]
303,88 = C(1 + i)4i (1)
De même C7 – C6 = 335,03 = C(1 + i)7 – C(1 + i)6 = C(1 + i)6[(1 + i) – 1]
335,03 = C(1 + i)6i (2)
Divisons membre à membre (2) par (1) :
335,03 = 1,1025 = C ( 1 + i ) 6 i =
---------------- -----------------------
- ( 1 + i )2
303,88 C ( 1 + i )4 i
d’où 1 + i = 1,1025 = 1,05 i = 0,05
9. Trois capitaux de même montant sont placés à intérêt composé, pendant 3 ans, aux con-
ditions suivantes :
Premier capital : taux annuel 10 %, capitalisation annuelle des intérêts.
Deuxième capital : taux semestriel 5 %, capitalisation semestrielle des intérêts.
Troisième capital : taux trimestriel 2,5 %, capitalisation trimestrielle des intérêts.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
Intérêt composé. Capitalisation –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 77
a) ➤ Au bout de 3 années de placement, les intérêts produits par les deux premiers capitaux pré-
sentent une différence de 272,88 €. Calculer la valeur commune des trois capitaux.
b) ➤ Calculer la différence entre les intérêts produits par les placements des deuxièmes et troisiè-
mes capitaux.
c) ➤ À quel taux d’intérêt simple le premier capital devrait-il être placé pour que, après 3 années
de placement, la valeur acquise à intérêt simple soit égale à la valeur acquise à intérêt composé,
les intérêts composés étant calculés au taux annuel de 10 %.
d) ➤ Au bout de combien de temps le premier capital placé à intérêt simple au taux de 10 %
donnerait-il une valeur acquise égale à la valeur acquise du même capital placé à intérêt com-
posé au même taux annuel de 10 % pendant 3 ans ?
Résolution
Appelons C le montant de chacun des capitaux.
a) C1,056 – C1,103 = C[1,340096 – 1,331] = 272,88
272,88 30 000 €
C = -------------------------- =
0,009096
b) La différence entre les intérêts produits par les placements des deuxième et troisième
capitaux est égale à la différence entre les valeurs acquises :
t= 11,03 €
n= 3,31 ans
10. Une personne place à intérêt composé une somme de 20 000 € à un taux i et une
somme de 50 000 € à un taux i’. Elle dispose après 4 ans (les taux sont annuels et la
capitalisation annuelle), capitaux et intérêts réunis, d’une somme totale de 109 199,13 €.
Si le capital de 20 000 € avait été placé au taux i’ et le capital de 50 000 € au taux i, le
total des deux valeurs acquises aurait été de 112 159,56 €.
➤ Calculer les deux taux i et i’.
Résolution
20 000(1 + i)4 + 50 000(1 + i’)4 = 109 199,13
50 000(1 + i)4 + 20 000(1 + i’)4 = 112 159,56
Posons 1 + i = x 1 + i’ = y et simplifions par 10 000. Nous obtenons :
2x + 5y = 10,919913 (1)
5x + 2y = 11,215956 (2)
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
78 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Multiplions par 5 les deux membres de l’équation (1) et par 2 les deux membres de
l’équation (2).
10x + 25y = 54,599565 (3)
10x + 4y = 22,431912 (4)
Retranchons membre à membre (4) de (3) :
21y = 32,167653
32,167653 , 4
y = ------------------------- = 1,531793 = ( 1 + i ) d’où i’ = 11,25 %
21
(Table financière 1)
En replaçant, dans l’équation (1), y par la valeur obtenue, il vient :
– ( 5 × 1,531793 )
x = 10,919913
----------------------------------------------------------------- = 1,630474 = ( 1 + i ) 4 d’où i = 13 %
2
Résolution
Les calculs seront faits à l’aide de logarithmes décimaux.
a) On cherche i tel que e0,08 = 1 + i :
log e0,08 = 0,08 log e = log(1 + i)
= 0,08 × 0,4342945
= 0,03474356
0,03474356 est le logarithme décimal de 1,0833.
Le taux de capitalisation est donc tel que :
soit i = 9,53 %
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
CHAPITRE
Escompte
à intérêt composé.
Actualisation
Sommaire
A Escompte à intérêt composé.
Formule fondamentale
B Effets équivalents ou capitaux équivalents
C Problèmes pratiques posés par la notion
d’équivalence
D Extension du problème d’équivalence.
Échéance commune
E Comparaison de capitaux
A
Escompte à intérêt composé.
Formule fondamentale
Nous savons déjà ce qu’est l’opération d’escompte qui consiste pour le titulaire
d’une créance de valeur nominale connue, d’échéance fixée, à négocier, avant
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
80 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Exemple
Une créance nominale V = 100 000 €, à échéance de 5 ans, est négociée au taux
annuel i = 0,07. Calculer sa valeur actuelle, et son escompte à intérêt composé.
On peut écrire a = 100 000 × 1,07–5
= 100 000 × 0,712986 = 71 298,60 €
le nombre 0,712986 étant lu dans la table financière 2, colonne 7 %, ligne 5.
e = 100 000 – 71 248,60 = 28 701,40 €
On observera qu’en matière d’escompte à intérêt composé la formule fondamen-
tale permet de calculer la valeur actuelle, puis seulement ensuite l’escompte, de
même qu’en intérêt composé la formule fondamentale conduit à calculer
d’abord la valeur acquise puis ensuite seulement l’intérêt composé.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
Escompte à intérêt composé. Actualisation –––––––––––––––––––––– 81
B
Effets équivalents, ou capitaux équivalents
1 ■ Un effet (un capital) de nominal V1 = 68 024,45 € à échéance de 4 ans est
négocié au taux annuel de 8 %. À la même date un autre effet, de nominal V2 =
85 691,20 €, à échéance de 7 ans est négocié, dans les mêmes conditions de taux.
Calculons les valeurs actuelles respectives de ces deux effets :
a1 = V1 × 1,08–4 = 68 024,45 × 0,735030 = 50 000 €
a2 = V2 × 1,08–7 = 85 691,20 × 0,583490 = 50 000 €
Nous constatons que ces deux capitaux, de valeurs nominales différentes et d’échéan-
ces différentes, escomptés à intérêt composé au même taux, ont, à la date d’escompte,
des valeurs actuelles égales entre elles. Ces capitaux sont dits « capitaux équivalents ».
2 ■ Supposons que ces deux capitaux aient été négociés à une date antérieure
de p années à la date envisagée en a) et exprimons les valeurs actuelles respec-
tives des deux capitaux à cette nouvelle date.
Ces valeurs actuelles sont égales à :
V1 × 1,08–(4 + p) et à V2 × 1,08–(7 + p)
soit à V1 × 1,08–4 × 1,08–p et à V2 × 1,08–7 × 1,08–p
Ces deux valeurs actuelles sont égales entre elles puisque que nous savons que
V1 × 1,08–4 = V2 × 1,08–7.
Nous en concluons que, en escompte à intérêt composé, si deux capitaux ont, à une
certaine date, des valeurs actuelles égales entre elles, ils ont toute une autre date,
des valeurs actuelles encore égales entre elles, (mais différentes des précédentes).
Ainsi l’équivalence, quand elle existe, se conserve dans le temps, (ce qui n’était
pas vrai en escompte commercial à intérêt simple). Nous pourrions vérifier
aussi que si deux capitaux sont équivalents, leurs valeurs acquises, calculées à
une même date, à un même taux, seraient égales entre elles.
Nous conclurons en énonçant que si deux capitaux sont équivalents ils ont à
une même date, même valeur (actuelle ou acquise), les calculs étant effectués
au même taux.
C
Problèmes pratiques posés par la notion d’équivalence
Problème 1. Calcul d’une valeur nominale
On désire substituer à un règlement de montant V1 = 10 000 € qui était prévu
dans 3 ans, un autre règlement de montant V2 à échéance de 5 ans.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
82 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Calculer le montant V2, compte tenu d’un taux annuel d’escompte ou d’intérêt,
de 8 %.
V1 = 10 000 € V2 ?
⏐ ⏐ ⏐
0 3 5
Le remplacement d’un règlement par un autre n’est légitime que si ces deux
règlements sont équivalents.
Écrivons cette équivalence à la date 0. Égalité de valeurs actuelles :
10 000 × 1,08–3 = V2 × 1,08–5
10 000 11 500
0 3 n ?
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
Escompte à intérêt composé. Actualisation –––––––––––––––––––––– 83
D
Extension du problème d’équivalence.
Échéance commune
Problème 1
On remplace aujourd’hui quatre règlements :
V1 = 2 000 € à échéance de 1 an
V2 = 3 000 € " 3 ans
V3 = 1 000 € " 4 ans
V4 = 4 000 € " 7 ans
par un règlement unique à échéance de 5 ans.
Calculer le montant V du règlement unique. Taux annuel : 7 %.
Résolution
Écrivons, à la date d’aujourd’hui, l’égalité entre la valeur actuelle du capital uni-
que et la somme des valeurs actuelles des capitaux remplacés.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
84 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Problème 2
On remplace les quatre éléments évoqués dans le problème précédent par un
paiement unique de montant 10 000 €. Compte tenu d’un taux annuel de 7 %
déterminer la date de ce règlement unique.
Écrivons, à la date zéro, l’équivalence entre les quatre règlements remplacés, et
le règlement de remplacement, l’échéance de ce dernier se situant à n années.
10 000 × 1,07–n = 2 000 × 1,07–1 + 3 000 × 1,07–3 + 1 000 × 1,07–4
+ 4 000 × 1,07–7
10 000 × 1,07 = (2 000 × 0,934579) + (3 000 × 0,816298)
–n
1,07 –n = 7-------------------
571,95- = 0,757195
10 000
La lecture de la table financière no 2 montre que :
pour n = 4 1,07–4 = 0,762895
pour n = 5 1,07–5 = 0,712986
1 - est fonction décrois-
Par interpolation et compte tenu que ( 1 + i ) –n = ----------------
( 1 + i )n
sante de n, puisque (1 + i)n est fonction croissante de n,
0,762895 – 0,757195- = 4,15 ans
n = 4 + ( 5 – 4 ) -------------------------------------------------------
0,762895 – 0, 712986
soit à très peu près 4 ans et 54 jours.
Dans ces problèmes l’échéance du capital unique équivalent à plusieurs capi-
taux est dite échéance commune des capitaux, (mais c’est aussi, ici, leur échéance
moyenne puisque le nominal du capital de remplacement est égal à la somme
des nominaux des capitaux remplacés).
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
Escompte à intérêt composé. Actualisation –––––––––––––––––––––– 85
E
Comparaison de capitaux
Problème
Comparer un capital de 80 000 €, à échéance de 2 ans, et un capital de 105 000 €
à échéance de 5 ans. Taux annuel : 8,5 %.
Le problème pourrait s’énoncer de la façon suivante : « on envisage une
dépense de 80 000 € qui serait engagée dans deux ans et qui permettrait de
réaliser une recette de 105 000 € dans 5 ans. L’opération est-elle intéressante,
compte tenu d’un taux d’intérêt de 8,5 % ? ».
Résolution
La comparaison entre les deux capitaux peut se faire à n’importe quelle date, mais
bien entendu il faut exprimer la valeur des deux capitaux à comparer à la date
choisie. La comparaison se fera ensuite sur les valeurs obtenues.
À l’époque zéro on comparerait :
80 000 × 1,085–2 et 105 000 × 1,085–5
soit 80 000 × 0,849455 et 105 000 × 0,665045
67 956,40 < 69 829,72
La dépense engagée est inférieure à la recette espérée. L’opération peut donc
être engagée.
La comparaison faite à la date 2, nous amènerait à confronter,
80 000 et 105 000 × 1,085–3
80 000 < 82 205,34
La conclusion quant à l’opportunité de l’opération envisagée serait la même que
précédemment.
La comparaison faite à l’époque 5 nous conduit à comparer :
80 000 × 1,0853 et 105 000
102 183,12 et 105 000
Même conclusion que les précédentes. La dépense envisagée peut être effec-
tuée, si le taux d’intérêt est 8,5 %. On pourrait se demander quel serait le taux
d’intérêt i tel qu’on n’ait pas plus de raison d’engager la dépense que de l’écar-
ter. Ce taux serait tel qu’il y aurait égalité, écrite à une date quelconque entre les
valeurs respectives de la dépense et de la recette prévues.
À la date 5 on écrirait :
80 000(1 + i)3 = 105 000
105 000
ou ( 1 + i ) 3 = -------------------- = 1,3125
80 000
La lecture de la table 1 montrerait que le taux i cherché est très légèrement
inférieur à 9,5 %.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802353
86 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
1. Un capital d’un nominal de 15 000 € à échéance de 5 ans est négocié. Taux annuel
d’escompte : 6,5 %
➤ Calculer sa valeur actuelle à intérêt composé.
➤ Calculer l’escompte supporté.
Résolution
Valeur actuelle : a = V(1 + i)–n = 15 000 × 1,065–5
Résolution
Valeur actuelle = 20 000 – 4 742,10 = 15 257,90
= aussi 20 000 × (1 + i)–4
Résolution
Équivalence écrite à l’époque zéro, V étant le montant cherché :
10 000 × 1,09–2 + 20 000 × 1,09–3 + 15 000 × 1,09–5 = V × 1,09–4
ou bien équivalence écrite à l’époque 4, date d’échéance du montant V.
10 000 × 1,092 + 20 000 × 1,09 + 15 000 × 1,09–1 = V
V = (10 000 × 1,1881) + (20 000 × 1,09) + (15 000 × 0,917431)
V= 47 442,46 €
Résolution
a) Équivalence écrite à la date zéro, n étant la durée cherchée.
12 000 × 1,08–n = 5 000 × 1,08–2 + 4 000 × 1,08–3 × 3 000 × 1,08–4
( 5 000 × 0,857339 ) + ( 4 000 × 0,793832 ) + ( 3 000 × 0,735030 )
1,08 –n = -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
12 000
= 0,805592
Table financière 2
pour n = 2 1,08–2 = 0,857339
pour n = 3 1,08–3 = 0,793832
Interpolation entre 2 et 3 :
0,857339 – 0,805592
n = 2 + ( 3 – 2 ) ---------------------------------------------------- = 2,81 ans
0,857339 – 0,793832
b) 12 000 étant égal à 5 000 + 4 000 + 3 000, l’échéance n est l’échéance moyenne des trois
capitaux (c’était vrai également en question a).
On aura donc, n étant compté à partir de l’époque zéro.
n = (----------------------------------------------------------------------------------------------------
5 000 × 2 ) + ( 4 000 × 3 ) + ( 3 000 × 4 )
= 2,83 ans
12 000
Résolution
Si i est le taux annuel d’actualisation on peut écrire :
40 000 × (1 + i)–3 + 70 000 × (1 + i)–6 = 75 037,96
Posons (1 + i)–3 = x alors (1 + i)–6 = x2
L’égalité obtenue peut alors s’écrire après transformations :
7x2 + 4x – 7,503796 = 0
équation du second degré dont nous ne retiendrons que la racine positive :
– 4 + 16 + ( 4 × 7 × 7,503796 ) – 4 + 226,10628 – 4 + 15,03683
x = ----------------------------------------------------------------------------- = --------------------------------------------- = ------------------------------------
14 14 14
11,03683
x = --------------------- = 0,788345
14
x = (1 + i)–3 = 0,788345 D’après la table financière no 2 i = 0,0825
soit i = 8,25 %
Résolution
Comparons les valeurs des deux modalités à l’époque zéro (cette comparaison pourrait
se faire à n’importe quelle date).
Première modalité : 165 000 × 1,08–1 = 165 000 × 0,925926 = 152 777,79 €
Deuxième modalité : 100 000[1,08–3 + 1,08–4] = 100 000(0,793832 + 0,735030)
= 152 886,20
La première modalité, de plus faible valeur actuelle, doit donc être préférée par l’ache-
teur.
7. Un investissement est prévu pour le 1er mars 2009. Montant de la dépense : 300 000 €.
Cette dépense est susceptible d’engendrer une recette de 200 000 €, qui serait perçue à
la date du 1er mars 2012, et une recette de 200 000 €, qui serait encaissée le 1er mars
2013.
Résolution
a) Valeur actualisée des recettes à la date du 1er mars 2009. Taux : 9 %.
200 000[1,09–3 + 1,09–4] = 200 000(0,772183 + 0,708425)
= 296 121,60 €
résultat inférieur à la dépense envisagée. L’investissement n’est pas opportun.
b) Valeur actualisée des recettes; Taux : 8,5 %. Date : 1er mars 2009.
200 000[1,085–3 + 1,085–4] = 200 000(0,782908 + 0,721574)
= 300 896,40 €
résultat supérieur à 300 000 €. L’investissement peut être retenu.
c) Le taux t cherché est celui pour lequel la valeur actualisée des recettes est égale à
300 000 €. Nous le calculerons par interpolation entre 8,5 et 9 %.
300 896,40 – 300 000
t = 8,5 + ( 9 – 8,5 ) ---------------------------------------------------------------- = 8,59 %
300 896,40 – 296 121,60
8. Une personne doit encaisser, le 15 janvier 2025, une créance de 1 000 000 €. Le 15 jan-
vier 2009 elle vend son titre de créance contre une somme payable au comptant et
représentant la valeur actuelle, à intérêt composé, et au taux annuel de 9 %, de la créance
qu’elle devait encaisser le 15 janvier 2025. La somme ainsi obtenue est investie immédiate-
ment dans un placement à intérêt composé à 10 % l’an jusqu’au 15 janvier 2025.
d) ➤ En utilisant les résultats des trois questions précédentes, apprécier l’opportunité de l’opéra-
tion effectuée le 15 janvier 2009.
Résolution
a) Somme tirée, le 15/1/2009, de la négociation de la créance à 9 % :
1 000 000 × 1,09–16 = 1 000 000 × 0,251870 = 251 870 €
Capital obtenu le 15/1/2025 grâce au placement de cette somme. Taux : 10 % :
x= 34 240,88 €
Annuités
Sommaire
A Définitions
B Valeur acquise (ou valeur définitive)
d’une suite d’annuités constantes
( 1 + i )n – 1
C Étude de la fonction -------------------------------------
i
D Calculs numériques sur la formule
( 1 + i )n – 1
V n = a -------------------------------------
i
E Valeur acquise par une suite de n annuités
constantes, exprimée d périodes
après versement de la ne annuité,
sans aucun versement après ce ne
F Valeur acquise dans le cas de versements
constants non annuels
G Valeur actuelle (ou valeur à l’origine)
d’une suite d’annuités constantes
1 – ( 1 + i ) –n
H Étude de la fonction ----------------------------------------
i
I Calculs numériques sur la formule
1 – ( 1 + i ) –n
V 0 = ----------------------------------------
i
J Valeur d’une suite d’annuités constantes,
d périodes avant l’origine
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Annuités –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 91
A
Définitions
Nous désignerons par annuités une suite de versements effectués à intervalles
de temps constants.
Une suite d’annuités sera parfaitement définie lorsqu’on aura précisé :
– la date du premier versement,
– la période : durée constante qui sépare deux versements consécutifs.
Cette période peut être l’année (annuités), le semestre (semestrialités), le tri-
mestre (trimestrialités), le mois (mensualités).
– le nombre n des versements,
– le montant de chacun de ces versements. L’origine d’une suite d’annuités se
situera une période (qui donc n’est pas nécessairement égale à une année) avant
le versement de la première annuité.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
92 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
a1 a2 a3 an–1 an
Origine
Les annuités versées peuvent être égales entre elles (annuités constantes) ou
non (annuités variables).
Une suite d’annuités a généralement pour objectif :
– soit la constitution d’un capital,
– soit le service d’un emprunt (intérêts et remboursement).
B
Valeur acquise (ou valeur définitive)
d’une suite d’annuités constantes
Supposons une suite d’annuités constituées de n versements égaux chacun à a
euros. Ces versements portent intérêts composés au taux i pour 1 euro, le taux i
étant attaché à la durée (période) qui sépare deux versements.
0 1 2 3 n–1 n
Origine
Valeur acquise Vn
On appellera valeur acquise (ou valeur définitive) d’une suite d’annuités, et on dési-
gnera par Vn, le total, exprimé à la date n, immédiatement après le versement de la
ne et dernière annuité, des valeurs acquises respectives de ces n annuités, à cette même
date n. (Taux de capitalisation i, attaché à la même période que la suite d’annui-
tés).
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Annuités –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 93
Si nous lisons de bas en haut les termes portés dans la colonne « valeurs acqui-
ses par les annuités », nous constatons que ces termes constituent une progres-
sion géométrique de raison (1 + i), de premier terme a, et qui compte n termes
(les n annuités).
Vn, valeur acquise cherchée, est la somme de tous ces termes. On peut donc
( 1 + i )n – 1 ( 1 + i )n – 1
écrire V n = a -------------------------- = a -------------------------- .
(1 + i) – 1 i
( 1 + i )n – 1
La valeur de l’expression -------------------------- est donnée par la table financière no 3. La
i
notion de valeur acquise par une suite d’annuités constantes se rencontrera
surtout dans le cas de constitution, au moyen de versements périodiques cons-
tants, d’un capital Vn composé du montant des versements effectués et des inté-
rêts produits par ces versements.
C
( 1 + i )n – 1
Étude de la fonction -------------------------------------
i
1 ■ EN FONCTION DU TAUX I
( 1 + i )n – 1
Le nombre n d’annuités étant supposé constant; -------------------------- est une fonction
i
croissante de la variante i. Ceci est évident. À un taux élevé correspondent des
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
94 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
D
( 1 + i )n – 1
Calculs numériques sur la formule V n = a -------------------------------------
i
Les calculs seront exécutés à partir des tables financières. les taux seront sup-
posés annuels, et la période de la suite d’annuités sera à chaque fois l’année.
Résolution
15
1,085 – 1
On peut écrire V 15 = 10 000 × ------------------------- = 10 000 × 28,232269
0,085
= 282 322,69 €
le nombre 28,232269 étant lu dans la table financière no 3. Le capital constitué,
282 322,69 € comprend les 10 000 × 15 = 150 000 € de capital versé, augmenté
des intérêts composés produits.
Résolution
La formule donnant Vn permet d’écrire :
Vn 1 000 000 1 000 000
a = -------------------------
n
- = --------------------------- = 5 396,31 €
- = --------------------------
11 – 1
(1 + i) – 1 1,10 18,531167
-------------------------- ---------------------
i 0,10
n, nombre d’annuité, étant égal à 11.
Résolution
n
( 1 + i ) – 1 = V n , soit ici
L’application de la formule de base conduit à écrire -------------------------
- ------
i i
18
(1 + i) – 1 200 000
--------------------------- = ---------------------- = 40.
i 5 000
Nous cherchons, dans la table financière no 3, sur la ligne 18, le nombre 40.
Le nombre 40 ne s’y trouve pas, mais nous pourrons l’encadrer par les nombres
39,322995 (pour le taux 8,5 %) et 40,298600 (pour le taux (8,75 %). On procé-
dera à une interpolation linéaire entre les taux 8,5 % et 8,75 %.
40 – 39,322995
i = 8,5 + ( 8,75 – 8,50 ) -------------------------------------------------------------- = 8,67 %
40,298600 – 39,322995
Résolution
1,075 n – 1
La lecture de la table financière no 3 montre que ----------------------- est égal à 10 pour
0,075
une valeur de n comprise entre 7 et 8.
Nous voulons n entier.
Diverses solutions peuvent être retenues. Nous nous arrêterons aux deux sui-
vantes.
1 ■ PREMIÈRE SOLUTION
Prendre la borne inférieure de l’intervalle obtenu, soit ici 7, et majorer la der-
nière annuité (la septième).
Si nous désignons par x le montant de la majoration envisagée nous écrirons,
à la date 7 :
1,075 7 – 1
200 000 = 20 000 ----------------------- + x
0,075
200 000 = 20 000 × 8,787321 + x
soit x = 24 253,58 €
Il y aurait donc versement de 6 annuités égales chacune à 20 000 €, et d’une
septième égale à 20 000 + 24253,58 = 44 253,58 €.
2 ■ DEUXIÈME SOLUTION
Prendre la borne supérieure de l’intervalle, soit ici 8, et réduire la dernière
annuité (la huitième).
Si nous désignons par y le montant de la minoration à effectuer sur la dernière
annuité nous pourrons écrire à la date 8 :
1,075 8 – 1
200 000 = 20 000 ----------------------- – y
0,075
200 000 = 20 000 × 10,446371 – y
soit y = 8 927,42 €
Il y aurait donc versement de 7 annuités égales chacune à 20 000 €, et d’une
huitième égale à 20 000 – 8 927,42 = 11 072,58 €.
Indiquons que la première de ces deux solutions est toujours possible, mais elle
conduit parfois – c’était le cas ici – à une dernière annuité très supérieure à
l’annuité normale.
La seconde solution peut parfois être impossible car elle peut conduire à une
dernière annuité négative. Le lecteur pourra le vérifier sur l’exemple numéri-
que retenu, mais en utilisant par exemple le taux de 9 %.
Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Annuités –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 97
E
Valeur acquise par une suite de n annuités
constantes, exprimée d périodes après versement
de la ne annuité, sans aucun versement après ce ne
a a a a a
0 1 2 3 n–1 n 1 2 d
Vn Valeur acquise
Exemple
La valeur acquise, 6 ans après le dernier versement, par 15 annuités constantes
ternational.scholarvox.com:Université
Remarque
On aurait pu écrire :
d ( 1 + i )n ( 1 + i )n + d – ( 1 + i )d
V n = a ----------------- ( 1 + i ) d = a -----------------------------------------------
i i
( 1 + i )n + d – 1
– (-------------------------
d 1 + i )d – 1
Vn = a --------------------------------
i i
⎧
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎩
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
6 1,095 15 + 6 – 1 1,095 6 – 1
soit V n = 1 000 -------------------------------- – ------------------------
0,095 0,095
= 1 000 (60,263845 – 7,618857) = 52 644,98 €
Dans le cas, fréquent, où d = 1, c’est à dire dans le cas où le capital constitué par
les n premiers versements porte intérêt pendant une période seulement, sans
versement après le ne,
1 ( 1 + i )n + 1 – 1 – ( 1 + i )1 – 1 = a ( 1 + i )n + 1 – 1 – i
V n = a -------------------------------
- ------------------------- -------------------------------- -
i i i i
( 1 + i )n + 1 – 1
= a -------------------------------- –1
i
⎧
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎩
Table financière no 3
(ligne n + 1)
F
Valeur acquise dans le cas de versements constants
non annuels
Problème 1
Calculer la valeur acquise par 40 trimestrialités de chacune 2 000 €. Taux trimestriel
d’intérêt : 2 %.
Le taux d’intérêt est attaché à la même période que les versements effectués. On
peut donc immédiatement écrire :
1,02 40 – 1
V40 = 2 000 × ------------------------ = 2 000 × 60,401983 = 120 803,97 €
0,02
Problème 2
Calculer la valeur acquise par 84 mensualités de chacune 1 000 €. taux annuel :
10 %.
La formule donnant la valeur acquise par une suite de versements constants reste
utilisable, à condition d’utiliser le taux mensuel i12 équivalent au taux annuel i = 10,
1
-----
12
c’est-à-dire i12 tel que (1 + i12)12 = 1,10 ou i 12 = 1,10 – 1
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Annuités –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 99
84
( 1 + i 12 ) – 1
On écrira donc : V 84 = 1 000 -------------------------------
-
i 12
mais (1 + i12)84 = [(1 + i12)12]7 = 1,107 = 1,948717 (Table financière no 1)
1
-----
12
et i 12 = 1,10 – 1 = 1,00797 – 1 = 0,00797 (Table financière
no 1 bis).
1,948717 – 1
Finalement V 84 = 1 000 ------------------------------ = 119 036,01 €
0,00797
G
Valeur actuelle (ou valeur à l’origine)
d’une suite d’annuités constantes
a a a a a
0 1 2 3 n–1 n
Valeur actuelle V0
Si on lit de bas en haut les termes écrits dans la colonne « Valeurs actuelles des
annuités » du tableau, on constate qu’ils forment une progression géométriques de
raison (1 + i), de premier terme a(1 + i)–n, et constituée de n termes (les n annuités).
La somme de ces termes,V0 est donc égale à :
( 1 + i )n – 1 1 – ( 1 + i ) –n
V 0 = a ( 1 + i ) –n -------------------------- = a ----------------------------
i i
1 – ( 1 + i ) –n
les valeurs de l’expression ---------------------------- étant fournies par la table financière no 4.
i
H
1 – ( 1 + i ) –n
Étude de la fonction ----------------------------------------
i
1 ■ EN FONCTION DU TAUX I
1 – ( 1 + i ) –n
Le nombre n d’annuités étant supposé constant, la fonction ---------------------------- est
i
fonction décroissante du taux i. En effet plus le taux d’escompte est élevé, plus
sera faible la valeur à l’origine de chaque annuité, et en conséquence plus sera
faible la valeur à l’origine de leur total.
La Table financière no 4 confirme ces conclusions.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Annuités –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 101
I
1 – ( 1 + i ) –n
Calculs numériques sur la formule V 0 = ----------------------------------------
i
Calculs effectués à partir des tables financières. Périodicité annuelle. Taux
annuel.
1 ■ PREMIÈRE SOLUTION
n = 12, ce qui nous conduira à majorer la dernière annuité (la douzième), d’un
montant que nous désignerons par x.
Nous pourrons écrire, à la date 0, origine de la suite d’annuités :
1 – 1,10 –12
140 000 = 20 000 × ------------------------ + x1,10 –12
0,10
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
⎧
⎪
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎪
⎩
Valeur actuelle Majoration x,
de 12 annuités exprimée à l’origine
normales de la suite d’annuités
1 – 1,10 –12
soit x1,10 –12 = 140 000 – 20 000 ------------------------
0,10
1 – 1,10 –12
x = 140 000 – 20 000 ------------------------ 1,10 12
0,10
1,10 12 – 1
x = 140 000 × 1,10 12 – 20 000 ----------------------
0,10
x = (140 000 × 3,138428) – (20 000 × 21,384284)
x = 11 694,24 €
Il y aura donc finalement 11 annuités de chacune 20 000 €, et une douzième de :
20 000 + 11 694,24 = 31 694,24 €
2 ■ DEUXIÈME SOLUTION
n = 13, la treizième annuité étant diminuée d’un montant que nous désignerons
par y.
1 – 1,10 –13
140 000 = 20 000 × ------------------------ – y1,10 –13
0,10
1 – 1,10 –13
y = 20 000 × ------------------------ – 140 000 1,10 13
0,10
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
104 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
1,10 13 – 1
y = 20 000 × --------------------- – 140 000 × 1,10 13
0,10
y = (20 000 × 24,522712) – (140 000 × 3,452271)
y = 7 136,30 €
Il y aura donc versement de 12 annuités de chacune 20 000 €, et d’une trei-
zième s’élevant à 20 000 – 7 136,30 = 12 863,70 €.
J
Valeur d’une suite d’annuités constantes,
d périodes avant l’origine
a a a a
–d –2 –1 0 1 2 3 n
Valeur actuelle V0
cherchée
–d
En désignant par V n la valeur cherchée nous écrirons :
–d 1 – ( 1 + i ) –n
V n = V 0 ( 1 + i ) –d = a ---------------------------- ( 1 + i ) –d
i
procédé qui suppose le recours aux tables financières 4 et 2.
Exemple
Calcul de la valeur d’une suite d’annuités de chacune 3 000 €, nombre d’annui-
tés 12, exprimée cinq périodes avant l’origine. Taux : 11 %.
–5 1 – 1,11 –12
Nous pourrons écrire V n = 3 000 × ----------------------- × 1,11 –5
0,11
–5
V n = 3 000 × 6,492356 × 0,5934513 = 11 558,69 €
Remarque
On aurait pu écrire :
–d 1 – ( 1 + i ) –n ( 1 + i ) –d – ( 1 + i ) –( n + d )
V 0 = a ---------------------------- ( 1 + i ) –d = a -------------------------------------------------------
i i
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Annuités –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 105
–d – ( 1 + i ) –( n + d ) – ( 1 + i ) –d
V 0 = a --------------------------------- – -----------------------
i i
–d 1 – ( 1 + i ) –( n + d ) 1 – ( 1 + i ) –d
V 0 = a ----------------------------------- – -------------------------
i i
Table financière no 4 Table financière no 4
ligne (n + d) ligne d
d étant un nombre entier de périodes.
Reprenons le calcul précédent :
–5 1 – 1,11 –( 12 – 5 ) – 1 – 1,11 –5
V 0 = 3 000 -------------------------------
- ---------------------
0,11 0,11
= 3 000(7,548794 – 3,695897) = 11 558,69 €
K
Valeur à l’origine dans le cas de versements
constants non annuels
Problème 1
Calculer la valeur à l’origine (un semestre avant la date du premier versement) de
30 semestrialités de chacune 4 000 €. Taux semestriel : 4,5 %.
Le taux donné étant attaché à la même période que les versements, la formule
fondamentale permet facilement le calcul.
1 – 1,045 –30
V 0 = 4 000 × ---------------------------- = 4 000 × 16,288888 = 65 155,55 €
0,045
Problème 2
Calculer la valeur à l’origine (un trimestre avant la date du premier versement) de
60 trimestrialités de chacune 5 000 €. Taux annuel : 10 %.
Le calcul sera fait en utilisant i4, taux trimestriel équivalent au taux annuel de 10 %.
1 – ( 1 + i 4 ) –60
On pourra écrire V 0 = 5 000 × --------------------------------
-
i4
Le taux i4 est tel que (1 + i4) = 1,10, soit encore (1 + i4)60 = 1,1015 mais aussi
1
---
4
(1 + i4)–60 = 1,10–15 et aussi i 4 = 1,10 – 1 .
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
106 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
L
Annuités de fin de période.
Annuités de début de période
Nous raisonnerons sur des annuités constantes.
La définition retenue jusqu’ici d’une suite d’annuités correspond au schéma
suivant :
a a a a a
0 1 2 3 n–1 n
1re période 2e période ne période
a a a a a
0 1 2 3 n–1 n n+1
1re période 2e période ne période
Dans cette interprétation les n annuités peuvent être considérées comme ver-
sées en début de périodes, début de période 1, début de période 2, …, début de
période n.
Ces annuités peuvent être dites annuités de début de période.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Annuités –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 107
M
Échéance moyenne d’une suite d’annuités constantes
Considérons n annuités constantes, chacune de valeur nominale a, d’origine 0,
et donc d’échéance respectives 1, 2, 3, …, n.
Supposons que nous désirions substituer à ces n versements un versement uni-
que de montant na, c’est-à-dire la somme de n nominaux égaux chacun à a, et
d’échéance x, comptée à dater de l’origine 0. La substitution envisagée n’est
légitime que si les n annuités et le capital unique na sont équivalents, et la date
x de paiement du capital unique sera dite échéance moyenne de la suite d’annuités.
Écrivons, au taux i, l’équivalence en question, en nous situant à la date 0.
1 – ( 1 + i ) –n
a ---------------------------- = na ( 1 + i ) –x
i
a 1 – ( 1 + i ) –n
ou ( 1 + i ) –x = ------ × ----------------------------
na i
i
mais aussi ( 1 + i ) x = n × ---------------------------
-
1 – ( 1 + i ) –n
égalité qui permettra de déterminer l’échéance x.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
108 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Exemple
Déterminer l’échéance moyenne de 10 annuités égales entre elles. Taux annuel
d’escompte : 9,5 %. Période : l’année.
0,095
On peut écrire : 1,095 x = 10 × ---------------------------
- = 10 × 0,159266
1 – 1,095 –10
1,095x = 1,59266
N
Problèmes de comparaison
Problème 1
Comparer, en usant d’un taux annuel de 10 %, une suite de 20 annuités, de chacune
1 000 €, versées respectivement aux dates 1, 2, …, 20, et un règlement de 19 000 €,
effectué à la date 8.
Nous ferons la comparaison en nous situant d’abord à l’origine de la suite
d’annuités (date 0), puis en nous situant à la date 20.
À l’époque 0, la valeur actuelle de la suite d’annuités :
1 – 1,10 –20
1 000 × ------------------------- = 1 000 × 8,513564 = 8 513,56 €
0,10
est plus faible que la valeur actuelle du règlement de 19 000 €.
19 000 × 1,10–8 = 19 000 × 0,466507 = 8 863,63 €
À l’époque 20, la valeur acquise de la suite d’annuités :
1,10 20 – 1
1 000 × ----------------------- = 1 000 × 57,274999 = 57 275 €
0,10
est plus faible que la valeur acquise du capital de 19 000 €.
19 000 × 1,1012 = 19 000 × 3,138428 = 59 630,13 €
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Annuités –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 109
Problème 2
Comparer :
– d’une part 10 annuités de chacune 2 000 €, la première versée à la date du 15 mars
2010,
– et d’autre part 14 annuités de chacune 1 500 €, la première versée à la date du
15 mars 2009.
Taux annuel : 9 %.
Nous ferons la comparaison,
– d’abord à celle des deux origines qui chronologiquement est la première, ici
à la date du 15 mars 2008,
– ensuite à la date à laquelle est effectué le dernier de tous les règlements, soit
ici à la date du 15 mars 2022.
Comparaison faite à la date du 15 mars 2008 :
1 – 1,09 –10
Première suite d’annuités : 2 000 -------------------------- 1,09 –1 = 11 775,52 €
0,09
1 – 1,09 –14
Deuxième suite d’annuités : 1 500 ------------------------- = 11 679,22 €
0,09
Comparaison faite à la date du 15 mars 2015 :
1,09 10 – 1
Première suite d’annuités : 2 000 ----------------------- 1,09 3 = 39 350,57 €
0,09
1,09 14 – 1
Deuxième suite d’annuités : 1 500 ----------------------- = 39 028,78 €
0,09
Aux taux d’évaluation de 9 %, la première suite d’annuités vaut donc plus que
la deuxième.
O
Valeur acquise d’une suite d’annuités
en progression arithmétique
Schéma de la suite d’annuités
La valeur acquise de cette suite d’annuités est égale au total des valeurs acquises
par les annuités, considérées chacune individuellement, immédiatement après
Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
110 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
( a )Vn = a ( 1 + i ) n – 1 + ( a + r ) ( 1 + i ) n – 2 + ( a + 2r ) ( 1 + i ) n – 3 + …
+ [ a + ( n – 2 )r ] ( 1 + i ) + a + ( n – 1 )r
( a )Vn = a(1 + i )n – 1 + a( 1 + i )n – 2 + a( 1 + i )n – 3 + … + a( 1 + i ) + a
+ r ( 1 + i ) n – 2 + 2r ( 1 + i ) n – 3 + … + ( n – 2 )r ( 1 + i ) + ( n – 1 )r
( 1 + i )n – 1
( a )Vn= a -------------------------- valeur acquise par une suite d’annuités constantes + une
i
suite de termes dont nous désignerons la somme par S.
S = r(1 + i)n – 2 + 2r(1 + i)n – 3 + … + (n – 2)r(1 + i) +(n –1)r (1)
Multiplions les deux membres de cette égalité par (1 + i).
S(1 + i) = r(1 + i)n − 1 + 2r(1 + i)n − 2 + … + (n − 2)r(1 + i)2
+ (n − 1)r(1 + i) (2)
Retranchons membre à membre l’égalité (1) de l’égalité (2) en rapprochant les
termes qui contiennent (1 + i) avec le même exposant. Il viendra :
S(1 + i) – S = r(1 + i)n – 1 + r(1 + i)n – 2 + … + r(1 + i)2 + r(1 + i) + r – nr
⎧
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎩
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta
Exemples de calcul
Exemple 1
Calcul de la valeur acquise d’une suite d’annuités en progression arithmétiques.
Première annuité : a = 20 000; raison r = 1 100; nombre d’annuités : n = 15; taux
annuel : i = 0,11.
Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Annuités –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 111
Exemple 2
a = 10 000 r = – 1 000 n=8 i = 0,10
1,10 8 – 1 × 1 000-
= -------------------- 10 000 – 1-------------
000- + 8
( a )V8 -----------------------
0,10 0,10 0,10
= 11,43588 (10 000 – 10 000) + 80 000 = 80 000 €
P
Valeur actuelle (ou à l’origine) d’une suite d’annuités
en progression arithmétique
Nous utiliserons la relation :
Valeur actuelle = valeur acquise × (1 + i)–n
( 1 + i )n – 1
( a )V0 = ( 1 + i ) –n -------------------------- ⎛ a + r-⎞ – nr
-----
i ⎝ i⎠ i
1 – ( 1 + i ) –n
= ---------------------------- ⎛ a + r-⎞ – ----- ( 1 + i ) –n
nr
( a )V0 ⎝ i⎠ i
ternational.scholarvox.com:Université
i
Cette formule suppose l’utilisation des Tables financières 4 et 2.
nr
Ajoutons et retranchons au second membre de la formule la quantité ----- :
i
1 – ( 1 + i ) –n
= ---------------------------- ⎛ a + -⎞ + ----- – ----- ( 1 + i ) –n – -----
r nr nr nr
( a ) V0 ⎝
i i⎠ i i i
⎧
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎩
1 – ( 1 + i ) –n
nr ----------------------------
i
Finalement :
1 – ( 1 + i ) –n r nr
( a ) V0 = ---------------------------- a + - + nr – -----
i i i
formule qui suppose l’utilisation de la seule Table financière no 4.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
112 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Exemple
Calculer la valeur à l’origine de la suite d’annuités en progression arithmétique.
a = 20 000 r = 1 000 n = 15 i = 0,10
1 – 1,10 –15 1 000 15 × 1 000
( a )V0 = ------------------------ 20 000 + -------------- + ( 15 × 1 000 ) – -------------------------
0,10 0,10 0,10
= 7,60608[20 000 + 10 000 + 15 000] – 150 000
(a)V0 = 192 273,60 €
Q
Valeur acquise d’une suite d’annuités
en progression géométrique
Schéma de la suite d’annuités :
( g )Vn = a ( 1 + i ) n – 1 + aq ( 1 + i ) n – 2 + … + aq n – 2 ( 1 + i ) + aq n – 1
Lus de gauche à droite les termes qui figurent au second membre de cette égalité
q
constituent une progression géométrique de raison q(1 + i)–1 ou ---------- , de premier
1+i
terme a(1 + i)n–1, et qui compte n termes.
On peut alors écrire :
q ⎞n
⎛ --------- n – ( 1 + i )n
q----------------------------
- –1 -
⎝ 1 + i⎠ ( 1 + i )n -
V = a ( 1 + i ) n – 1 -------------------------- = a ( 1 + i ) n – 1 ----------------------------
(g) n
⎛ ---------
q ⎞ – (1 + i)
q-----------------------
- –1
⎝ 1 + i⎠ 1+i
qn – ( 1 + i )n 1 + i
= a ( 1 + i ) n – 1 ----------------------------
- -----------------------
( 1 + i )n q – ( 1 + i )
qn – ( 1 + i )n
ou enfin ( g )Vn = a -----------------------------
q – (1 + i)
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Annuités –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 113
( g )Vn = a ( 1 + i ) n – 1 + aq ( 1 + i ) n – 2 + … + ( aq ) n – 2 ( 1 + i ) + aq n – 1
et remplaçons dans cette égalité q par (1 + i).
Il vient :
( g )Vn = a( 1 + i )n – 1 + a( 1 + i )n – 1 + … + a( 1 + i )n – 1 + a( 1 + i )n – 1
= na ( 1 + i ) n – 1
Exemples
a) Calculer la valeur acquise d’une suite d’annuités en progression géométrique.
a = 10 000 n = 20 q = 1,10 i = 0,09
Nous pourrons écrire :
1,10 20 – 1,09 20 6,727500 – 5,604411
( g )Vn = 10 000 ------------------------------------ = 10 000 ----------------------------------------------------
1,10 – 1,09 0,01
= 1 123 089 €
b) Même question et même exemple mais avec q = 1,09.
R
Valeur actuelle (ou à l’origine) d’une suite d’annuités
en progression géométrique
Écrivons que ( g )V0 = ( g )Vn ( 1 + i ) –n
qn – ( 1 + i )n a qn – ( 1 + i )n
( g )V0 = a ----------------------------- ( 1 + i ) –n = ----------------n- × -----------------------------
q – (1 + i) (1 + i) q – (1 + i)
Dans le cas particulier où q = (1 + i) :
( g )V0 = ( g )Vn ( 1 + i ) –n = na ( 1 + i ) n – 1 ( 1 + i ) –n = na ( 1 + i ) –1
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
114 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Résolution
a) 1,0812 = 2,518170 Table 1
1 1 - = 0,397114
1,08 – 12 = -------------- = -------------------- Table 2
1,08 12 2,518170
1,08 12 – 1 2,518170 – 1- 1,518170
----------------------
- = ----------------------------- = -------------------- = 18,997126 Table 3
0,08 0,08 0,08
– 1,08 – 12-
1------------------------ 1 – 0,397114 0,602886
= ------------------------------ = ------------------------- = 7,536075 Table 4
0,08 0,08 0,08
0,08 0,08 - = -------------------------
0,08
------------------------
- = ----------------------------- = 0,132695 Table 5
1 – 1,08 – 12 1 – 0,397114 0,602886
i i ( 1 + i ) n - i--------------------------
( 1 + i ) n – -i -------------------------
i
b) ---------------------------
- – i = ------------------------- – = -
1 – (1 + i) –n (1 + i) – 1
n (1 + i) – 1
n (1 + i) – 1
n
2. Une personne verse, à intervalles réguliers égaux à 1 an, des sommes constantes de mon-
tant 10 000 € chacune, à un organisme de capitalisation. Taux d’intérêt : 10 %. date du
premier versement : 1/12/2009; date du dernier versement : 1/12/2024.
➤ Calculer le montant du capital constitué :
a) à la date du 1/12/2024,
b) à la date du 1/12/2025. On rappelle que le dernier versement est daté du 1/12/2024. On suppose
que le titulaire du capital constitué le 1/12/2017 n’a pas retiré ce capital,
c) à la date du 1/12/2029. Mêmes hypothèses qu’en b.
Résolution
Nombre d’annuités versées : 16
a) Capital constitué au 1/12/2024 :
1,10 16 – 1
10 000 ---------------------- = 10 000 × 35,94973 = 359 497,30 €
0,10
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Annuités –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 115
Résolution
Soit i le taux de capitalisation.
( 1 + i ) 10 – 1
1 000 × ---------------------------- = 15 800 d’où (---------------------------
1 + i ) 10 – 1- = 15,8
i i
Table financière no 3.
1,0975 10 – 1
Pour i = 9,75 % ----------------------------- = 15,747621
0,0975
1,10 10 – 1-
Pour i = 10 % --------------------- = 15,937425
0,10
Interpolation entre 9,75 et 10 :
15,8 – 15,747621
i = 9,75 + ( 10 – 9,75 ) ------------------------------------------------------- 9,82 %
15,937425 – 15,747621
4. n annuités de 25 000 € chacune, capitalisées à 11 %, ont une valeur acquise de 400 000 €.
➤ Calculer n. Donner deux solutions.
Résolution
1,11 n – 1
400 000 = 25 000 × -------------------
0,11
1,11 n – 1- 400 000
------------------ = ---------------------- = 16
0,11 25 000
D’après la table financière 3 9 < n < 10.
Première solution. n=9
Désignons par x la majoration à apporter à la 9e annuité.
1,11 9 – 1
Il faudra 400 000 = 25 000 × ------------------- + x
0,11
400 000 = (25 000 × 14,163972) + x
d’où x = 45 900,70 €
Il y aura donc 8 annuités de 25 000 € et une neuvième de :
25 000 + 45 900,70 = 70 900,70 €
Deuxième solution. n = 10
Désignons par y la minoration à effectuer sur la 10e annuité.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
116 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
1,11 10 – 1
Il faudra 400 000 = 25 000 × --------------------- – y
0,11
400 000 = 25 000 × 16,722009 − y
d’où y = 18 050,20 €
Il y aura donc 9 annuités de chacune 25 000 € et une dixième de :
25 000 – 18 050,20 = 6 949,40 €
5. ➤ Calculer la valeur acquise de 10 versements, de chacun 10 000 €, effectués tous les deux ans.
Taux annuel d’intérêt : 8,5 %.
Résolution
Valeur acquise du 1er versement : 10 000 × 1,08518
Valeur acquise du 2e versement : 10 000 × 1,08516
. . . .
. . . .
. . . .
Valeur acquise du 9e versement : 10 000 × 1,0852
Valeur acquise du 10e versement : 10 000
Ces valeurs acquises sont en progression géométrique de raison 1,0852, lues de bas en
haut.
Leur somme est égale à :
[ 1,085 2 ] 10 – 1 1,085 20 – 1
10 000 --------------------------------
- = 10 000 --------------------------
-
1,085 2 – 1 1,085 2 – 1
5,112046 – 1
= 10 000 ------------------------------ = 232 024,03 €
1,177225 – 1
6. a) ➤ Calculer à la date du 15 octobre 2011 la valeur d’une suite d’annuités de chacune 12 500 €.
date de versement de la première : 15 octobre 2012; date de versement de la dernière : 15 octobre
2024. Taux : 10,5 %.
b) ➤ Calculer la valeur de cette même suite d’annuités à la date du 15 octobre 2009. Même taux.
Résolution
a) Nombre d’annuités : 15.
Valeur à la date du 15/10/2011 (valeur à l’origine) :
1 – 1,105 –15
12 500 -------------------------- = 12 500 × 7,393825 = 92 422,81 €
0,105
b) Valeur à la date du 15/10/2009 :
= 92 422,81 × 1,105–2 = 92 422,81 × 0,8189841 = 75 696,81 €
7. 18 annuités constantes ont une valeur à l’origine de 300 000 €. taux d’escompte : 12 %.
➤ Calculer l’annuité.
Résolution
Soit a le montant de l’annuité constante.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Annuités –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 117
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
Table 5
Résolution
Soit i le taux cherché :
1 – ( 1 + i ) – 14 – ( 1 + i ) –14-
1----------------------------- 400 000
400 000 = 50 000 ------------------------------ ; = ---------------------- = 8
i i 50 000
Table financière 4. 8,50 < i < 8,75
Par interpolation :
8,010097 – 8
i = 8,50 + ( 8,75 – 8,50 ) ------------------------------------------------------- = 8,52 %
8,010097 – 7,896884
i
Autre procédé : on aurait pu calculer ----------------------------- 50 000 = 0,125
- = ----------------------
1 – ( 1 + i ) –14 400 000
et procéder au calcul d’interpolation à partir d’une lecture faite dans la table financière 5.
Résolution
Désignons par x années la durée qui sépare l’origine de la suite d’annuités de la date
d’échéance moyenne cherchée.
0,1025
Nous savons que 1,1025 x = 30 × -----------------------------
-
1 – 1,1025 – 30
1,1025x = 30 × 0,108298
1,1025x = 3,24894
o
Table financière n 1 :
Pour x = 12 1,102512 = 3,2251
Pour x = 13 1,102513 = 3,555673
Interpolation entre 12 et 13 :
3,24894 – 3,2251
x = 12 ( 13 – 12 ) ------------------------------------------- = 12,07 années
3, 555673 – 3,2251
Résolution
Valeur acquise :
1,115 5 – 1 1,115 5 – 1 1,115 5 – 1
1 000 × --------------------- × 1,115 10 + 1 500 × --------------------- × 1,11 5 + 2 000 × ---------------------
0,115 0,115 0,115
1,115 5 – 1
= --------------------- [ ( 1 000 × 1,115 10 ) + ( 1 500 × 1,115 5 ) + 2 000 ]
0,115
= 6,290029 [ ( 1 000 × 2,969947 ) + ( 1 500 × 1,723353 ) + 2 000 ]
= 47 521 €
Valeur actuelle :
1 – 1,115 –5 1 – 1,115 – 5 1 – 1,115 –5
1 000 ----------------------- + 1 500 ----------------------- 1,115 –5 + 2 000 ----------------------- 1,115 – 10
0,115 0,115 0,0115
1 – 1,115 –5
= ----------------------- [ 1 000 + ( 1 500 × 1,115 –5 ) + ( 2 000 × 1,115 –10 ) ]
0,0115
= 3,649878 [1 000 + (1 500 × 0,5802641) + (2 000 × 0,3367064)]
= 9 284 €
On aurait pu aussi actualiser la valeur acquise calculée et écrire :
Valeur actuelle : 47 521 × 1,115–15 = 47 521 × 0,1953786 = 9 284 €
Résolution
1 – 1,095 – 4 1 – 1,095 –4 1 – 1,095 –4
184 704,04 = x -------------------------- + 2x -------------------------- 1,095 –4 + 3x -------------------------- 1,095 – 8
0,095 0,095 0,095
1 – 1,095 – 4
184 704,04 = x -------------------------- [ 1 + ( 2 × 1,095 – 4 ) + ( 3 × 1,095 –8 ) ]
0,095
184 704,04 = x × 3,204481[1 + (2 × 0,695574) + (3 × 0,483824)]
x = 184
704,04- 15 000 €
--------------------------- =
12,313602
Résolution
Comparaison faite entre recettes et dépenses à la date du 1er mars 2011.
Valeurs, ce jour là, des quatre versements :
1,10 4 – 1
100 000 × -------------------- × 1,106 = 100 000 × 4,641 × 1,771561 = 822 181,46 €
0,04
Valeurs, ce jour là, des huit recettes :
1,10 8 – 1
x × -------------------- = x × 11,435888 = 11,435888x
0,10
L’opération pourra être envisagée pour :
822 181,46
11,43588x > 822 181,46 soit pour x > --------------------------- = 71 894,86 €
11,435888
13. a) Vous vous constituez un capital en versant en banque, à intervalles semestriels, des
sommes égales, chacune, à 10 000 €.
Date du premier versement : 15 novembre 2010.
Date du dernier versement : 15 mai 2014.
Le capital constitué à la date du 15 mai 2014 est laissé en banque et continue à porter
intérêt jusqu’au 15 mai 2016.
➤ Calculer, compte tenu d’un taux semestriel de capitalisation égal à 4,5 % le montant du
capital constitué à la date du 15 mai 2016.
b) Le capital constitué est arrondi aux 10 000 € les plus voisins. Il est alors versé dans un
autre établissement bancaire à cette même date du 15/5/2016, à charge, pour ce nouvel
établissement, de vous verser une rente annuelle constante. Date du premier encaisse-
ment : 15/5/2018. Date du dernier : 15/5/2024.
➤ Calculer le montant x du terme constant de cette rente. Taux annuel : 9,5 %.
c) On décide de fixer à 24 000 € le montant de chacun de ces termes de rente, sauf le
montant du dernier.
➤ Calculer alors le montant y de ce dernier.
Résolution
a) Le nombre des versements semestriels effectués est égal à 8. Le capital constitué à la
date du 15/5/2014 a porté ensuite intérêt pendant 4 semestres.
Le capital constitué à la date du 15 mai 2008 est donc égal à :
1,045 8 – 1
10 000 × ------------------------ × 1,045 4
0,045
0,095
x = 110 000 × -------------------------
- × 1,095
1 – 1,095 – 7
= 110 000 × 0,202036 × 1,095
x = 24 335,24 €
On en tire y = 27 132,06 €
14. a) Une personne a entrepris d’effectuer des placements annuels de 20 000 € chacun, les
1er juillet de chacune des années 2010 à 2019 inclusivement. ces placements étant pré-
vus devoir porter intérêt composé à 8,5 % l’an.
➤ De quelle somme peut-elle espérer disposer à la date du 1er juillet 2024, le capital constitué
en 2019 ayant continué à porter intérêt ?
b) Immédiatement après avoir effectué le placement du 1er juillet 2015, la personne cons-
tate que le capital déjà constitué, ainsi que les placements à venir, ne pourront plus
désormais produire des intérêts qu’au taux de 7,5 %.
➤ Dans ces conditions de quelle somme la personne en question disposera-t-elle le 1er juillet
2024 ?
Résolution
a) 10 versements auront été effectués. Valeur acquise par ces versements à la date du
1er juillet 2024 :
1,085 10 – 1
20 000 × -------------------------- × 1,085 5 = 446 138 €
0,085
= 413 293,85 €
On en tire a = 6 830,59 €
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Annuités –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 121
15. a) ➤ Calculer la valeur acquise et la valeur à l’origine d’une suite de 8 annuités dont les mon-
tants sont en progression arithmétique de raison + 400 €.
Première annuité : 7 000 € Taux de calcul : 8 %.
b) ➤ Même question, la raison de la progression étant égale à – 400 €.
Résolution
1,08 8 – 1 400 8 × 400
a) Valeur acquise = --------------------- 7 000 + ------------ – --------------------
0,08 0,08 0,08
1,08 8 – 1 × 400-
= --------------------- ⎛ 7 000 – -----------
400-⎞ + 8
b) Valeur acquise -------------------
0,08 ⎝ 0,08⎠ 0,08
16. a) ➤ Calculer la valeur acquise et la valeur actuelle d’une suite de 12 annuités en progression géo-
métrique de raison 1,10. Taux de capitalisation : 9 %. Première annuité : 1 000 €.
b) ➤ Mêmes questions le taux de calcul étant égal à 10 %.
Résolution
1,10 12 – 1,09 12 3,138428 – 2,812665
a) Valeur acquise = 1 000 ----------------------------------- = 1 000 ---------------------------------------------------
1,10 – 1,09 0,01
= 32 576,30 €
1 000 1,10 12 – 1,09 12
- × ----------------------------------- = 32
Valeur actuelle = --------------
576,30-
-----------------------
1,09 12 1,10 – 1,09 2,812665
= 11 582 €
17. a) Une personne souhaite se constituer un capital de 200 000 € pour le 1er janvier 2020.
Pour cela elle verse sur son compte, chaque début d’année, à partir du 1er janvier 2010 et
jusqu’au 1er janvier 2019, une somme S constante.
➤ Quel doit être le montant de cette somme si le taux d’intérêt servi sur ce compte est de 8 % ?
b) ➤ Même question, en supposant cette fois que les versements annuels sont en progression géo-
métrique de raison 1,12. (On précisera le versement à effectuer le 1er janvier 2010 et celui à effec-
tuer le 1er janvier 2019).
Résolution
a) Nous pouvons écrire :
S × 1,0810 + S × 1,089 + … + S × 1,08 = 200 000 €
1,08 10 – 1
S × ----------------------- × 1,08 = 200 000 € d’où S = 12 783,24 €
0,08
Rentes
Sommaire
A Définitions
B Évaluation de rentes temporaires
C Évaluation de rentes perpétuelles
à termes constants
D Fractionnement des rentes
E Problèmes sur les rentes
A
Définitions
Une personne est titulaire d’une rente lorsqu’elle est créancière de sommes qui
lui seront versées à intervalles de ce temps constants. la durée qui sépare deux
versements consécutifs est dite période de la rente. L’ensemble de ces verse-
ments constitue la rente, chaque versement étant un terme de rente.
Le titulaire d’une rente (le crédirentier) peut être amené à négocier sa rente,
c’est-à-dire à vendre les termes de la rente dont il est encore créancier, ce qui oblige
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
124 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
à évaluer la rente. Cette évaluation se fait à un taux que nous désignerons par t,
pour un euro, taux attaché à la même période que la rente.
Si une rente est négociée, donc évaluée à son origine, on dira qu’elle est immé-
diate. Une rente immédiate est donc telle que le premier de ses termes est paya-
ble une période exactement après la date de l’évaluation.
Le résultat de l’évaluation d’une rente sera notée V0, ce qui ne surprend pas, la
rente immédiate étant exprimée à son origine.
Si une rente est évaluée avant son origine, elle est dite différée. Le premier terme
de la rente est alors payable plus d’une période après la date d’évaluation. Le dif-
féré est la durée qui sépare la date retenue pour l’évaluation, de l’origine de la rente.
Différé
0 1 2 n
Évaluation Origine
–d
L’évaluation d’une rente différée sera représentée par V 0 , d étant la mesure
du différé, et sera égale à V0(1 + t)–d.
Si une rente est évaluée après son origine mais avant le versement du premier
terme elle est dite anticipée. Le premier terme de la rente est alors payable moins
d’une période après la date d’évaluation. L’anticipation a pour mesure la durée
qui sépare l’origine de la rente, de la date de l’évaluation.
Anticipation
0 1 2 3 n
Origine Évaluation
+d
La valeur d’une rente anticipée sera notée V 0 , d étant la mesure de l’anticipa-
tion, et sera égale à V0(1 + t)d.
On remarquera qu’une rente ne peut être anticipée de plus d’une période, alors
qu’elle peut être différée d’un nombre de périodes théoriquement illimité.
B
Évaluation de rentes temporaires
Une rente temporaire est une rente dont le nombre de termes est limité.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Rentes –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 125
–d 1 – ( 1 + t ) –( n + d ) 1 – ( 1 + t ) –d
ou V0 = a -------------------------------------
- – ----------------------------
t t
Exemple
Le 1er juin 2014 on négocie une rente constituée de 15 termes annuels égaux
chacun à 1 000 €. Taux annuel d’évaluation : 9,5 %; Premier terme versé le
1er juin 2020.
Calculer à quel montant la rente a été évaluée.
La rente a pour origine le 1er juin 2019.
Différé : du 1er juin 2014 au 1er juin 2019, soit 5 ans.
Valeur de la rente :
–5 1 – 1,095 –15
V0 = 1 000 --------------------------- 1,095 –5
0,095
Exemple
Évaluation à 9,5 % de la rente précédente, la date d’évaluation étant fixée au
1er octobre 2019.
L’origine de la rente se situant au 1er juin 2019, il y a anticipation de 4 mois ou
4-
---- d’année, durée qui sépare le 1er juin 2019 du 1er octobre 2019.
12
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
126 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Valeur de la rente :
4 4
----- -----
12 1 – 1,095 –15 12
V0 = 1 000 --------------------------- 1,095
0,095
C
Évaluation de rentes perpétuelles à termes constants
Une rente perpétuelle est une rente dont le nombre de termes est infini. la rente
durera toujours; le débiteur en versant éternellement les termes.
1
Dans toutes les évaluations apparaît l’expression ( 1 + t ) –n = ----------------- ; quand la
( 1 + t )n
rente est perpétuelle le nombre n de termes est infini; (1 + t) étant supérieur à
1
1, (1 + t)n est infini et ----------------- = ( 1 + t ) –n = 0 .
( 1 + t )n
Rente perpétuelle immédiate :
1 – ( 1 + t ) –n a
V 0 = a ---------------------------- = --- puisque (1 + t)–n = 0
t t
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Rentes –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 127
a
Rente différée : V 0–d = --- ( 1 + t ) –d
t
a
Rente anticipée : V 0d = --- ( 1 + t ) d
t
D
Fractionnement des rentes
Nous avons jusqu’ici considéré des rentes dont les termes étaient annuels. Il
arrive fréquemment dans la pratique que le paiement de ces termes annuels
soit fractionné en deux paiements semestriels égaux entre eux, ou en quatre
paiements trimestriels égaux entre eux, ou d’une façon générale, en k paie-
ments égaux entre eux, et effectués à la fin de chaque ke d’année.
Ainsi une rente annuelle à terme a (qu’on peut supposer constant) peut être
a
payée en semestrialités de montant --- , d’après le schéma suivant :
2
Rente annuelle a a a
⏐ ⏐ ⏐ ⏐ ⏐ ⏐ ⏐
0 --a- --a- --a- --a- --a- --a-
Rente semestrielle 2 2 2 2 2 2
Rente annuelle a a
⏐ ⏐ ⏐ ⏐ ⏐ ⏐ ⏐ ⏐ ⏐
0 --a- --a- --a- --a- --a- --a- --a- --a-
Rente semestrielle 4 4 4 4 4 4 4 4
Problème
Une rente de n termes annuels constants (il n’y a aucun inconvénient à suppo-
ser cette rente temporaire, immédiate, et à termes constants) égaux chacun à a
euros est évaluée à son origine au taux annuel t.
1 – ( 1 + t ) –n
Nous savons que V 0 = a ----------------------------
t
e
Cette rente est fractionnée en k égaux. Il y a donc versement de kn termes égaux
a
chacun à --- .
k
Évaluons cette rente fractionnée. L’évaluation doit se faire évidemment au taux tk,
équivalent au taux annuel t, c’est-à-dire tel que (1 + tk)k = 1 + t, ou (1 + tk)kn = (1 + t)n,
1
--
k
ou (1 + tk = (1 +
)–tk et encore ( 1 + t ) – 1 .
t)–n,
La rente fractionnée immédiate s’écrira :
, a 1 – ( 1 + t k ) –kn a 1 – ( 1 + t ) –n
V 0 = --- × -------------------------------- = --- ----------------------------
k tk k tk
,
, V
Pour comparer V0 et V 0 , faisons le rapport -----0- :
V0
a 1 – ( 1 + t ) –n
, --- ----------------------------
V0 k tk 1 1 – ( 1 + t ) –n t t
------ = -------------------------------- = -- ---------------------------- ---------------------------
- = ------
-
V0 – ( 1 + t ) –n-
1--------------------------- k tk 1 – ( 1 + t ) –n kt k
a
t
, t
soit V 0 = V 0 -------
kt k
Pour évaluer une rente fractionnée il suffit d’évaluer la rente annuelle dont cette rente
t
est le fractionnement et de multiplier le résultat obtenu par le coefficient ------- .
kt k
Ce coefficient est appelé coefficient de fractionnement.
t
--
t k
Si nous écrivons le coefficient de fractionnement ------- sous la forme --- , on peut
kt k tk
t
observer que ce coefficient n’est autre chose que le quotient de -- , taux propor-
k
tionnel au taux annuel t, par tk, taux équivalent au taux annuel t.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Rentes –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 129
Exemple 1
Évaluer une rente immédiate semestrielle de 20 termes constants de chacun 500 €.
Taux annuel : 10 %.
La rente étudiée peut être considérée comme le fractionnement d’une rente
annuelle de 20
------ = 10 termes , de chacun 500 × 2 = 1 000 €, rente annuelle qui
2
1 – 1,10 –10
aurait pour valeur 1 000 × ------------------------ .
0,10
0,10
-----------
2
Le coefficient de fractionnement correspondant s’écrit : -------------------
1
-.
---
2
1,10 – 1
Évaluation cherchée :
1 – 1,10 –10 0,05
1 000 × ------------------------ × ----------------------------- = 6 294,37 € .
0,10 1, 04881 – 1
Exemple 2
Évaluer une rente trimestrielle de 60 termes constants, de chacun 500 €. Taux annuel :
12 %. Premier terme payable dans 9 mois.
Notons que la rente en question est différée de 9 – 3 = 6 mois, soit une demi
année.
On peut écrire :
1 – 1,12 –15
Rente annuelle immédiate : V 0 = 2 000 -----------------------
0,12
car la rente trimestrielle proposée est le fractionnement d’une rente annuelle
60
de ------- = 15 termes de chacun 500 × 4 = 2 000 €.
4
0,12
----------
1 – 1,12 –15 -------------------4 -
Rente trimestrielle immédiate : 2 000 ----------------------- × 1
0,12 ---
4
1,12 – 1
Et enfin rente trimestrielle différée :
1
– ---
1 – 1,12 –15 0,03 2
2 000 × ----------------------- × ------------------------ × 1,12
0,12 1,2874 – 1
0,03 1
= 2 000 × 6,810864 × --------------------- × --------------- = 13 435,62 €
0,02874 1,0583
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
130 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
E
Problèmes sur les rentes
Problème 1
Le titulaire d’une rente annuelle à termes constants et égaux chacun à 1 000 €,
qui compte 10 termes, et dont le premier terme est payable dans 5 ans, demande
que sa rente soit remplacée par une rente semestrielle, immédiate, de 30 ter-
mes constants. Taux annuel d’évaluation i = 0,09.
Calculer le montant a du terme de la rente semestrielle.
Résolution
Il faut écrire qu’à l’époque du remplacement de la première rente par la
deuxième, les évaluations des deux rentes sont égales entre elles.
1 – 1,09 –10
Rente annuelle, différée de 4 ans : 1 000 × -------------------------- × 1,09 –4 .
0,09
Rente semestrielle immédiate (fractionnement d’une rente de 15 termes annuels
0,09
------------
1 – 1,09 –15 2
égaux chacun à 2a euros) : 2a × ------------------------- × ---------------------
1
-.
0,09 ---
2
1,09 – 1
On peut donc écrire :
0,045
1 000 × 6,417658 × 0,708425 = 2a × 8,060688 × ---------------------
0,04403
On en tire a = 275,72 €.
Problème 2
Une personne achète pour 93 000 € de la rente perpétuelle immédiate cons-
tante. Montant du terme annuel : 5 000 €.
Quel taux de placement réalise-t-elle ?
Résolution
Nous savons que, en matière de rente perpétuelle à termes constants, immédiate
a
V 0 = --- .
t
5 000
Il nous suffit donc d’écrire que : 93 000 = -------------- .
t
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Rentes –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 131
5 000
Ce qui donne t = ------------------ = 0,0538 soit 5,38 %.
93 000
Problème3
Même problème en supposant que le premier terme de la rente en question est
perçu dans 6 mois.
Résolution
La rente, annuelle, est anticipée d’une demi-année.
1
---
5 000 2
On écrira donc : 93 000 = -------------- ( 1 + t )
t
1
---
2
Posons ( 1 + t ) = u d’où (1 + t) = u2 et t = u2 – 1.
5 000u-
Il vient alors 93 000 = ----------------- ou 93 000u2 – 93 000 = 5 000u
u2 – 1
ou simplement 93u2 – 5u – 93 = 0
équation du second degré qui compte deux racines de signes contraires et dont
seule la racine positive doit être retenue.
5 ± 25 + ( 4 × 93 × 93 ) 5 ± 34 621 5 + 186,0672
u = ---------------------------------------------------------- = ----------------------------- = ---------------------------------
2 × 93 186 186
= 1,0272
et t = u2 – 1 = 1,02722 – 1 = 1,055 – 1 = 0,055 soit 5,5 %
taux légèrement plus élevé que dans le calcul précédent, ce qui était attendu,
puisque cette fois la rente est anticipée.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
132 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
1. ➤ Évaluer une rente immédiate annuelle à termes constants. Montant du terme : 5 000 €.
Taux annuel d’évaluation : 8,5 %. Nombre de termes : 18.
Résolution
– 18
1 – 1,085
V 0 = 5 000 × ----------------------------
0,085
= 5 000 × 9,055476
= 45 277,38 €
Résolution
–4 –4
a) V0 = V0 ( 1 + t )
= 45 277,38 × 1,085–4
= 45 277,38 × 0,721574
= 32 670,98 €
11-
----
11-
----
12 12
b) V0 = V0 ( 1 + t )
11-
----
11-
----
12 12
V 0 = 45 277,38 × 1,085
= 45 277,38 × 1,07765
= 48 793,17 €
3. a) ➤ Évaluer une rente temporaire annuelle, immédiate, dont les termes sont en progression arith-
métique de raison + 1 000 €. Nombre de termes : 8. Taux : 10 %. Premier terme : 8 000 €.
Résolution
1 – 1, 10 –8
8 × 1 000
a) V 0 = ------------------------ 8 000 + 1-------------
000-
+ ( 8 × 1 000 ) – ------------------------
0,10 0,10 0,10
1 – 1, 10 –8
8 × 1 000
b) V 0 = ------------------------ 8 000 – 1-------------
000
- – ( 8 × 1 000 ) + ------------------------
0,10 0,10 0,10
8 000 1, 15 – 1, 10 8 8
c) V 0 = --------------8- × --------------------------------
1, 10 1, 15 – 1, 10
8 000 3,059023 – 2,143589
= ---------------------- × --------------------------------------------------- = 68 329,07 €
2,143589 0,05
= 55 181,82 €
4. a) ➤ Même question qu’en 3 a), en supposant que le premier terme de la rente est payable dans
5 ans.
b) ➤ Même question en supposant que le premier terme est payable dans 5 mois.
Résolution
a) La rente, annuelle, est différée de 4 ans.
–4
V 0 = 58 708,07 × 1,10 –4
= 58 708,07 × 0,683013
= 40 098,37 €
= 62 064,41 €
5. ➤ Évaluer une rente perpétuelle annuelle à termes constants. Montant du terme : 15 000 €.
Taux : 6 %.
a) En supposant la rente immédiate.
b) En supposant la rente différée de 9 ans.
c) En supposant la rente anticipée de 6 mois.
Résolution
a) V 0 = a--- = 15 000-
---------------- = 250 000 €
t 0,06
6 6
----- -----
c) V 12 = 250 000 × 1,06 12 = 250 000 × 1,02956 = 257 390 €
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
134 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
6. On substitue à une rente annuelle de 25 termes égaux chacun à 1 000 €, et dont le pre-
mier terme est payable dans 7 ans, une rente semestrielle immédiate de 40 termes cons-
tants.
➤ Calculer le montant du terme de la rente semestrielle. Taux annuel : 8,5 %.
Résolution
Écrivons l’égalité de deux rentes, le montant de la rente semestrielle étant désigné par a
(la rente annuelle est différée de 6 ans).
1 – 1,085 –25 1 – 1,085 –20 0,085 -
1 000 × ---------------------------- × 1,085 –6 = 2a × ---------------------------- × -----------------------
0,085 0,085 --1-
2
1,085 – 1
(Les 40 termes semestriels égaux chacun à a peuvent être considérés comme le fraction-
nement de 20 termes annuels égaux, chacun, à 2a).
0,0425
1 000 × 10,234191 × 0,612945 = 2a × 9,463337 × --------------------
0,04163
a= 324,65 €
Résolution
a) La rente en question est différée de 4 semestres, ou 2 ans. Elle peut être considérée
comme le fractionnement d’une rente annuelle de 30 termes de chacun 20 000 €.
Valeur de cette rente :
0,10
-----------
1 – 1,10 – 30 2
20 000 × ------------------------- × -------------------
- × 1,10 – 2
0,10 --1-
2
1,10 – 1
0,05
= 20 000 × 9,426914 × -------------------- × 0,826446
0,04881
= 159 615,55 €
0,10
a = 159 615,55 × -----------------------
- = 159 615 × 0,146763
1 – 1,10 –12
a = 23 425,66 €
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Rentes –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 135
8. Un détenteur de capitaux veut placer des fonds à 8 % l’an. Il achète un immeuble dont
le revenu trimestriel est de 40 000 €, mais il ne percevra le premier loyer que dans 3 ans
3 mois.
➤ Quel prix, comptant, doit-il payer cet immeuble ?
(Remarque : les loyers en question peuvent être considérés comme les termes d’une
rente perpétuelle).
Résolution
Il s’agit d’évaluer une rente perpétuelle, trimestrielle, différée de 3 ans, et qui est le frac-
tionnement d’une rente annuelle dont les termes seraient égaux à 160 000 €.
Valeur de la rente (et prix d’achat cherché) :
0,08
------------
160 000 4 -
--------------------- × -------------------- × 1,08 – 3
0,08 1
---
4
1,08 – 1
0,02
= 2 000 000 × -------------------- × 0,793832
0,01943
= 1 634 239,80 €
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
CHAPITRE
Amortissement
des emprunts indivis
Sommaire
A
Notion de compte courant à long terme
Problème
La dette de B à la date du 1er septembre 2016 est égale au solde de son compte
à cette même date. Ce solde dépend des inscriptions qui y sont portées et des intérêts
composés que ces inscriptions ont produits. Il dépend donc des valeurs acquises de
ces inscriptions exprimées au 1er septembre 2016, les durées étant comptées à
partir des dates où les inscriptions sont portées en compte.
Calculons ces valeurs acquises.
B
Notion d’amortissement (ou remboursement)
d’un emprunt
Un prêt est consenti aux conditions suivantes :
Somme prêtée : K euros. Nous désignerons aussi ce montant par D0 (dette de
l’emprunteur à l’époque 0).
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
Amortissement des emprunts indivis ––––––––––––––––––––––––––––––– 139
Service de cet emprunt assuré par n annuités, a1, a2, …, an versées par l’emprun-
teur au prêteur aux dates 1, 2, …, n. (Il n’y a aucun inconvénient à supposer que
ces versements soient annuels).
Taux d’intérêt : i, pour un euro et pour un an.
2 ■ AMORTISSEMENT PROGRESSIF
Un autre procédé de remboursement, plus fréquent que le premier, est le
suivant : à la fin de la première année d’emprunt, donc à la date 1, l’emprunteur
verse à son prêteur une première annuité a1, supérieure à l’intérêt Ki de la pre-
mière année, de façon à payer non seulement l’intérêt, pour un an, de sa dette,
mais encore à commencer le remboursement (l’amortissement) de cette dette.
On pourra donc écrire : a1 = Ki + m1.
m1 constituant ce que nous appellerons le premier amortissement – ou premier
remboursement – de la dette contractée.
Après versement, à la date 1, de l’annuité a1, le montant résiduel de la dette ne
sera plus que de D1 = K – m1, ou D0 – m1.
À la fin de la seconde année d’emprunt, donc à la date 2, l’emprunteur versera
à son créancier une annuité a2, supérieure à D1i, de façon à payer non seule-
ment l’intérêt, pour un an, de sa dette résiduelle, mais aussi à continuer l’amor-
tissement de cette dette.
On écrira a2 = D1i + m2
L’emprunteur ne devra plus désormais que D2 = D1 – m2 et ainsi de suite.
À l’expiration de la pe année d’emprunt l’emprunteur versera une annuité :
ap = Dp–1 + mp.
À l’expiration de la ne et dernière année d’emprunt l’emprunteur versera une
annuité :
an = Dn–1i + mn,
le dernier amortissement, mn, éteignant la dette Dn–1 encore vivante.
Les raisonnements qui viennent d’être tenus peuvent être schématisés par le
tableau suivant :
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802385
140 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
On remarquera que :
– la somme des n amortissements : m1 + m2 + … + mn est égale à la dette initiale
K ou D0,
– l’amortissement mn contenu dans la dernière échéance an, mettent fin à la
dette, ce dernier amortissement est égal à Dn–1 dette au début de la ne, et aussi
dette résiduelle après versement de n – 1 annuités.
C
Amortissement progressif des emprunts. Règles
La somme K (ou D0) versée par le prêteur à l’emprunteur, à la date zéro, les
annuités a1, a2, … ap, … an versées par l’emprunteur au prêteur (annuités qui
comprennent une partie intérêt et une partie remboursement de la dette à la fin
des années 1, 2, … p … n, sont des opérations qui peuvent faire l’objet d’inscrip-
tions dans un compte courant.
Exemple
Compte courant de l’emprunteur, tenu chez le prêteur :
Débit Crédit
Date 0 K Date 1 a1
Date 2 a2
Date 3 a3
. .
. .
. .
Date p ap
. .
. .
. .
Date n – 1 an–1
Date n an
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
Amortissement des emprunts indivis ––––––––––––––––––––––––––––––– 141
Règle 1
La valeur acquise (au taux i), à la date n (fin de l’emprunt), par le capital prêté,
est égale à la valeur acquise, à la même date, par les annuités assurant le service
de cet emprunt.
b) Multiplions les deux membres de l’égalité précédente (1 + i)–n.
Il viendra :
K = a 1 ( 1 + i ) –1 + a 2 ( 1 + i ) –2 + … + a p ( 1 + i ) –p + …
+ a n – 1 ( 1 + i ) –( n – 1 ) + a n ( 1 + i ) –n
D’où :
Règle 2
Le montant de la dette contractée (du capital prêté) est égal à la valeur actuelle
(valeur à l’origine) des annuités assurant le service de l’emprunt.
On remarquera que les règles 1 et 2 traduisent l’équivalence entre la somme
prêtée d’une part, et les annuités versées par l’emprunteur d’autre part,
équivalence écrite à la date n (Règle 1),
équivalence écrite à la date 0 (Règle 2).
c) Déterminons le solde Sp du compte courant immédiatement après le paie-
ment, à la date p, de l’annuité de rang p. Ce solde est égal à la différence, expri-
mée à cette date, entre l’inscription de débit, augmentée de ces intérêts, et les
inscriptions de crédit, augmentées de leurs intérêts respectifs.
S p = K ( 1 + i ) p – [a 1 ( 1 + i ) p – 1 + a 2 ( 1 + i ) p – 2 + …
+ ap – 1 ( 1 + i ) + ap
Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
142 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Règle 3
La dette encore vivante après paiement de l’annuité de rang p est égale à la diffé-
rence entre la valeur acquise à la date p par la somme prêtée, et la somme des
valeurs acquises, à cette même date, par les p annuités déjà versées.
d) Après paiement de l’annuité p, on peut considérer que le compte courant du
débiteur est un emprunt de montant Dp, qui sera amorti par les (n – p) annuités
à venir. La règle 2 nous permet donc d’écrire :
Règle 4
La dette encore vivante (ou dette résiduelle, ou dette non encore amortie) après
paiement de l’annuité p est égale à la somme des valeurs actuelles, exprimées à
cette même date p, des (n – p) annuités à venir.
D
Amortissement des emprunts par annuités constantes.
Construction d’un tableau d’amortissement
Dans les paragraphes qui ont précédé aucune hypothèse n’a été faite sur le
montant des annuités assurant le service d’un emprunt.
Dans beaucoup de pays, et notamment en France, on amortit fréquemment les
ternational.scholarvox.com:Université
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
Exemple
Un emprunt de nominal 10 000 000 € est contracté pour une durée de 5 ans.
Taux annuel d’intérêt : 10 %. Service de l’emprunt assuré par des annuités
constantes.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
Amortissement des emprunts indivis ––––––––––––––––––––––––––––––– 143
Tableau d’amortissement
E
Amortissement des emprunts par annuités constantes.
Examen du tableau d’amortissement
1 – 1,10 –5
Règle 2. 10 000 000 = 2 637 974,80 × ----------------------
0,10
Règle 3. (en prenant par exemple p = 2)
1,10 2 – 1
D2 = 6 578 252,92 = 10 000 000 × 1,102 – 2 637 974,80 × --------------------
0,10
Règle 4. (avec par exemple p = 3)
1 – 1,10 –( 5 – 3 )
D3 = 4 578 303,41 = 2 637 974,80 × -------------------------------
0,10
3 ■ Les dettes D0, D1, … Dn−1 en début de période vont en décroissant puisque
à chaque échéance une fraction de la dette est amortie. En conséquence les
montants des intérêts vont en décroissant, et, les annuités étant constantes, les
amortissements m1, m2, … mn vont en croissant, ce que permet de vérifier le
tableau d’amortissement.
F
Amortissement des emprunts
par annuités constantes. Loi des amortissements.
Relations qui en découlent
1 ■ LOI DES AMORTISSEMENTS
Nous savons déjà que les amortissements portés dans le tableau du paragraphe
D vont en croissant d’une année sur l’autre. On verrait sans mal que ces amor-
tissements sont en progression géométrique de raison 1,10 = 1 + i.
Démontrons le.
Écrivons deux annuités consécutives, les annuités de rangs p et p+1.
ap = Dp–1i + mp ap+1 = Dpi + mp+1
Nous savons que Dp = Dp–1 – mp ou Dp–1 = Dp + mp.
Dans l’expression de l’annuité de rang p remplaçons Dp–1 par Dp + mp :
a p = ( D p + m p )i + m p = D p i + m p i + m p = D p i + m p ( 1 + i )
Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
Amortissement des emprunts indivis ––––––––––––––––––––––––––––––– 145
⎧
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎩
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
ap ap + 1
ou encore mp+1 = mp(1 + i).
Quand l’amortissement d’un emprunt est régi par le système des annuités constantes,
les amortissements contenus dans les annuités sont en progression géométrique de
raison (1 + i).
Ainsi l’amortissement de rang p est lié au premier amortissement par la rela-
tion :
mp = m1(1 + i)p–1
Ajoutons que, réciproquement, si les amortissements contenus dans les annui-
tés assurant le service d’un emprunt sont en progression géométrique de raison
(1 + i), les annuités sont constantes.
2 ■ PREMIER AMORTISSEMENT
Nous savons que la somme des n amortissements est égale à K, nominal initial
de l’emprunt.
Nous venons d’établir que ces amortissements sont en progression géométri-
Cheikh Anta
Table financière 3
Nous pouvons donc aussi lire sur la première ligne du tableau d’amortissement
i
a = Ki + m1 ou m1 = a – Ki ou m 1 = K ---------------------------
–n
- –i
1 – (1 + i)
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
Table financière 5
3 ■ DERNIER AMORTISSEMENT
La dernière ligne du tableau d’amortissement nous indique que :
an = Dn–1i + mn
Mais nous savons que Dn–1 = mn.
Nous en tirons an = mni + mn(1 + i) ou mn = a(1 + i)–1.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
146 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
G
Emprunts à échéance non annuelles.
Versements constants. Tableau d’amortissement
Problème
Un emprunt de 100 000 € est remboursable au moyen de 180 mensualités
constantes. Taux annuel d’intérêt : 14 %.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
Amortissement des emprunts indivis ––––––––––––––––––––––––––––––– 147
Résolution
En désignant par a le montant de la mensualité constante, et par i12 le taux
mensuel équivalent au taux annuel d’intérêt, nous pouvons écrire :
i 12
a = 100 000 × -----------------------------------
-
1 – ( 1 + i 12 ) –180
Mais nous savons que (1 + i12)12 = 1,14 soit (1 + i12)180 = 1,1415
1-
----
12
ou (1 + i12)–180 = 1,14–15 et aussi i 12 = 1,14 – 1 .
1,14–15 = 0,14009648 i12 = 1,01097885 – 1 = 0,01097885
0,01097885
On peut donc écrire a = 100 000 ------------------------------------ = 1 276,76 €
1 – 0,1400965
Tableau d’amortissement
Les intérêts, mensuels, ont été calculés au taux mensuel i12 = 0,01097885.
Les amortissements portés dans le tableau sont en progression géométrique de
raison 1,01097885.
L’amortissement de la dernière échéance a été obtenu en divisant la mensualité
constante 1 276,76 par 1,01097885.
H
Autres systèmes d’amortissement.
Amortissement constant
Reprenons l’exemple de l’emprunt de 10 000 000 €, amortissable en 5 échéan-
ces annuelles, taux annuel 10 %, mais supposons cette fois que les amortisse-
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
148 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
ments contenus dans les annuités soient constants, et donc égaux, chacun,
à 10 000 000
------------------------------ = 2 000 000 € .
5
Construisons le tableau d’amortissement relatif à cet emprunt.
Tableau d’amortissement
ap = Dp – 1 i + K
--- ap + 1 = Dp i + K
---
n n
K K
mais D p = D p – 1 – K
--- d’où a p + 1 = D p – 1 i – --- i + ---
n n n
En comparant ap et ap+1 il apparaît que :
K
a p + 1 = a p – --- i
n
K
Les annuités sont donc en progression arithmétique de raison – --- i , et de pre-
K n
mier terme Ki + --- .
n
Les amortissement étant constants, les intérêts contenus dans les annuités sont
K
donc eux aussi en progression arithmétique de raison – --- i .
n
Remarque
Réciproquement, si les intérêts contenus dans les annuités qui assurent le ser-
K
vice d’un emprunt sont en progression arithmétique de raison – --- i , les amor-
n
tissements contenus dans ces annuités sont constants.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
Amortissement des emprunts indivis ––––––––––––––––––––––––––––––– 149
I
Autres systèmes d’amortissement.
Emprunt remboursable en une seule fois.
Fonds d’amortissement ou Sinking Fund,
ou système américain
Ki Ki Ki Ki Ki + K
⏐ ⏐ ⏐ ⏐ ⏐ ⏐
0 1 2 3 n–1 n
m m m m m
⏐ ⏐ ⏐ ⏐ ⏐ ⏐
0 1 2 3 n–1 n
i
K -------------------------
- + Ki
( 1 + i )n – 1
⎧
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎩
⎧
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎩
Fonds Intérêt versé annuellement
d’amortissement m au prêteur sur la dette initiale
i i( 1 + i )n i
soit K ------------------------- - = K ---------------------------
- + i = K ------------------------- -
( 1 + i )n – 1 ( 1 + i )n – 1 1 – ( 1 + i ) –n
c’est-à-dire l’annuité normale des emprunts amortissable par annuités constan-
tes (mais annuité ventilée en deux parties, chacune ayant sa destination).
Résolution
a) Désignons par a16 la 16e annuité.
Appliquons la règle 2. Égalité entre le montant de la dette et valeur actuelle des annuités.
1 – 1,09 – 15
100 000 = 12 000 ------------------------- + a 16 1,09 –16
0,09
100 000 = ( 12 000 × 8,060688 ) + 0,25187a 16
Le dernier amortissement (et la dernière dette) ont été calculés en effectuant le quotient :
12 989,81
------------------------ .
1,09
= 47 319,09 €
= 47 319,09 €
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
152 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
2. Un emprunt d’un montant de 600 000 € est remboursable au moyen de deux verse-
ments annuels à échéances respectives de 1 an et 2 ans, et dont les montants sont, dans
l’ordre, 300 000 € et 393 453,75 €.
➤ Présenter le tableau d’amortissement de cet emprunt.
Résolution
Désignons par i le taux d’emprunt.
Nous pouvons écrire : (règle fondamentale no 1)
600 000 (1 + i)2 = 300 000(1 + i) + 393 453,75
Posons (1 + i) = x. On obtient alors, après simplifications et transformations :
2x2 – x – 1,3115125 = 0
équation du second degré dont on ne retient que la racine positive.
x = 1,0975 = 1 + i soit i = 0,0975
Tableau d’amortissement
3. Un emprunt indivis d’un montant initial de 800 000 € est amortissable au moyen de
12 annuités constantes. Taux d’intérêt : 9 %.
a) ➤ Calculer par quatre procédés au moins la dette résiduelle après paiement de 7 échéances.
b) ➤ Présenter la 8e ligne du tableau d’amortissement de cet emprunt.
Résolution
0,09
a) Annuité constante : 800 000 × -------------------------
– 12
= 111 720,80 €
1 – 1,09
Premier amortissement : 111 720,80 – (800 000 × 0,09) = 39 720,8 €
Premier procédé : D7 = Dette initiale moins dette amortie après 7 échéances
1,09 7 – 1
= 800 000 – 39 720,80 × --------------------- = 434 551,37 €
0,09
Deuxième procédé : (règle fondamentale 3)
1,09 7 – 1
D 7 = 800 000 × 1,09 7 – 111 720,80 × ---------------------
0,07
Résolution
2 620,92
Montant du dernier amortissement : ----------------------- = 2 514,07 €
1,0425
Montant du premier amortissement : 2 514,07 – 2 018,15 = 495,92 €
Montant de l’intérêt contenu dans la première semestrialité :
2 620,92 – 495,92 = 2 125 €
2 125
Nominal initial de l’emprunt : ----------------- = 50 000 €
0,0425
Résolution
a) Les annuités étant constantes les amortissements sont en progression géométrique.
m6 30 381,67- = 1,295292 = ( 1 + i ) 3 d’où i = 0,09 soit
------- = ------------------------ 9%
m3 23 460,22
m3 23 460,22
- = ------------------------- = 19 746 €
m 1 = ----------------
( 1 + i )2 1,1881
1,09 10 – 1
d’où K = 19 746 × ----------------------- = 300 000 €
0,09
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
154 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
1– 1,09 –3
D 7 = 46 746 × ----------------------- = 118 327,91 €
0,09
Résolution
0,10
Annuité constante : 2 000 000 × ------------------------
- = 234 920 €
1 – 1,10 – 20
Premier amortissement : 234 920 – (2 000 000 × 0,10) = 34 920 €
Amortissement contenu dans la 13e annuité :
34 920 × 1,1012 = 109 593,90 €
Intérêt contenu dans la 13e annuité : 234 920 – 109 593,90 = 125 326,10 €
Montant de la 13e annuité, après réduction :
10
234 920 – 125 326,10 × --------- = 222 387,39 €
100
Résolution
Désignons par i le taux trimestriel cherché :
a- = 8 376,66 = 1,03
1 + i = ------ ---------------------- d’où i = 0,03
mn 8 132,68
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
Amortissement des emprunts indivis ––––––––––––––––––––––––––––––– 155
Résolution
a) Montant de l’annuité constante du premier emprunt :
0,15
10 000 000 × ----------------------
- = 1 844 810 €
1 – 1,15 –12
Au 15/9/2015, il reste 7 annuités à verser.
Montant dont l’entreprise a besoin :
1 – 1,15 –7
1 844 810 × --------------------- = 7 675 184 €
0,15
b) Montant nominal du second emprunt : 7 700 000 €, à rembourser en 7 annuités cons-
tantes. Annuité constante de ce second emprunt :
0,11
7 700 000 × --------------------
- = 1 634 055 €
1 – 1,11 – 7
Économie annuelle réalisée pendant 7 ans : 1 844 810 – 1 634 055 = 210 755 €. En outre
l’entreprise H a reçu le 16/9/2015, 7 700 000 € et a versé 7 675 184 €, d’où une écono-
mie supplémentaire de 24 816 €.
Résolution
Les annuités étant constantes les amortissements sont en progression géométrique de
raison (1 + i).
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
156 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
10. Un prêt de 165 000 € est consenti. Taux : 10 %. Il est amortissable en 9 échéances
annuelles.
Les cinq premières comprennent intérêt et amortissement, et les amortissements
qu’elles contiennent constituent une progression arithmétique de raison 2 000 €.
Les quatre dernières comprennent également intérêt et amortissement, et les amortisse-
ments qu’elles contiennent constituent une progression géométrique de raison 1,1.
Sachant que la dette résiduelle, après paiement des cinq premières échéances, s’élevait à
92 820 €.
➤ Présenter le tableau d’amortissement complet de cet emprunt.
Résolution
Les cinq premiers amortissements ont permis d’amortir une dette d’un total de
165 000 – 92 180 = 72 180 €.
Si nous désignons par m1 le premier de ces cinq amortissements, qui sont en progres-
sion arithmétique dont nous connaissons la raison, 2 000, et le total 72 180, nous pou-
vons écrire :
2m 1 + ( 5 – 1 )2 000
------------------------------------------------ × 5 = 72 180
2
égalité dont nous tirons m1 = 10 436 €.
Les cinq premiers amortissements sont donc égaux respectivement à 10 436, 12 436,
14 436, 16 436, 18 436 €.
Les quatre derniers amortissements permettent d’amortir un montant de 92 820 €.
Si nous désignons par m6 le premier de ces quatre amortissements, qui sont en progres-
sion géométrique dont nous connaissons la raison 1,1 et le total 92 820, nous pourrons
écrire :
1,1 4 – 1
m 6 ----------------- = 92 820 d’où nous tirons m6 = 20 000 €
1,1 – 1
Les quatre derniers amortissements sont donc égaux, respectivement, à 20 000,
22 000, 24 200 et 26 620 €.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
Amortissement des emprunts indivis ––––––––––––––––––––––––––––––– 157
Tableau d’amortissement
11. Un emprunt d’un montant initial de 1 000 000 € est amorti en 8 échéances annuelles;
Taux d’intérêt : 15 %. La première moitié de la dette contractée est remboursable suivant
le système des amortissements annuels constants, en 4 échéances. les 4 dernières échéan-
ces sont faites d’annuités constantes.
➤ Présenter le tableau d’amortissement complet de cet emprunt.
Résolution
Montant de chacun des quatre premiers amortissements :
1--------------------------
000 000- = 125 000 €
2×4
Montant de chacune des quatre dernières annuités :
1 000 000 0,15
--------------------------- × --------------------- = 175 132,50
2 1 – 1,15 – 4
Tableau d’amortissement
12. Un emprunt d’un montant de 500 000 € est amortissable au moyen de dix versements
annuels constants, comprenant intérêt et amortissement, le premier intervenant 3 ans
après la conclusion de l’emprunt. Taux annuel : 14 %.
Immédiatement après avoir effectué le versement de la 4e annuité l’emprunteur demande
à s’acquitter au moyen de trois versements annuels constants (au lieu des six initiale-
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
158 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Résolution
Montant de la dette un an avant le versement de la première annuité :
500 000 × 1,142 = 649 800 €
Montant de chacune des 10 annuités initialement prévues :
0,14
649 800 × -----------------------
- = 124 575,75 €
1 – 1,14 –10
Montant de la dette après versement de la 4e annuité (règle fondamentale no 4) :
1 – 1,14 –6
124 575,75 × ---------------------- = 484 433,73 €
0,14
Cette dette doit être amortie par le versement de trois annuités constantes, calculées à
un taux que nous désignerons par i, et égales chacune à 205 168,34 €.
1 – ( 1 + i ) –3
484 433,73 = 205 168,34 × ---------------------------
i
1 ( 1 + i ) –3
d’où ---------------------- = 2,6311524
i
13. Un emprunt est remboursable au moyen d’annuités constantes. On relève entre autres,
dans le tableau d’amortissement de cet emprunt, les indications suivantes :
Intérêt contenu dans la 5e annuité : 6 263,78 €
Amortissement contenu dans cette même annuité : 5 477,26 €
Amortissement contenu dans la 8e annuité : 7 290,23 €
a) ➤ Calculer le montant de la dette initiale.
b) ➤ Calculer le nombre d’annuités.
Résolution
a) Montant de l’annuité constante : 6 263,78 + 5 477,26 = 11 741,04 €. Les amortissements
étant en progression géométrique on peut écrire que :
m8
------- = 7---------------------
290,23- = 1,331 = ( 1 + i ) –3 d’où 1 + i = 1,10 i = 0,10
m5 5 477,26
Montant du premier amortissement : m1 = m5 × 1,10–4
m1 = 5 477,26 × 1,10–4 = 3 741,04 €
Montant de l’intérêt contenu dans la première annuité :
11 741,04 – 3 741,04 = 8 000 €
8 000
Dette initiale : --------------- = 80 000 €
0,10
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
Amortissement des emprunts indivis ––––––––––––––––––––––––––––––– 159
14. Une société qui envisage de contracter un emprunt d’un million de francs étudie diver-
ses modalités d’amortissement.
a) Emprunt amortissable par annuités constantes calculées sur la base d’un intérêt annuel
de 10 %. Dans ces conditions le capital qui resterait dû après le versement de la cin-
quième annuité se monterait à 714 504 €.
➤ En combien d’années le prêt serait-il amortissable ?
b) Emprunt dont le service serait assuré par des semestrialités constantes, le taux de l’inté-
rêt semestriel étant de 5 %. Dans ce cas il y aurait une différence de 46 549 € entre le
dernier et le premier amortissements semestriels.
➤ Calculer le montant de la semestrialité constante et le nombre de semestrialités à verser.
c) La modalité finalement retenue est la suivante : l’emprunt sera amorti par 10 annuités
dont les montants seront en progression arithmétique ; taux d’intérêt : 10 %. La pre-
mière annuité est alors égale à 116 176,25 €.
➤ Calculer la raison de la progression arithmétique.
Résolution
a) Désignons par m1 le premier amortissement.
1,10 5 – 1
Capital amorti après versement de 5 annuités : m 1 --------------------
0,10
1,10 5 – 1
On peut alors écrire : m 1 -------------------- = 1 000 000 – 714 504 = 285 496
0,10
285 496
d’où m 1 = --------------------- = 46 763 €
6,1051
En désignant par n la durée de l’amortissement on peut écrire :
1,10 n – 1
46 763 -------------------- = 1 000 000
0,10
n–1
d’où 1,10 - = 1--------------------------
-------------------
000 000- = 21,384284
0,10 46 763
est égal à 24 .
c) Le montant d’un emprunt est égal à la valeur à l’origine des annuités qui en assureront
le service (Règle 2).
En désignant par r le montant cherché,
1 – 1,10 – 10 r 10r
1 000 000 = ------------------------ 116 176,25 + ----------- + 10r – -----------
0,10 0,10 0,10
1 000 000 = 6,144567[116 176,25 + 20r] – 100r
1 000 000 = 713 852,75 + 122,89134r – 100r
r = 1---------------------------------------------------------
000 000 – 713 852,75- 12 500 €
=
22,89134
15. Une société industrielle a contracté un emprunt amortissable par annuités constantes.
Un peu avant de verser la quatrième annuité l’entreprise demande à son créancier
d’accepter l’une des deux propositions suivantes :
a) Payer à la date convenue les intérêts faisant partie de la quatrième annuité, soit 37 444,46 €,
et le reste en 15 annuités constantes de 48 898,13 € chacune, calculées au taux de 9 %, la
première payable un an après.
b) Payer normalement la quatrième annuité et le reste en 20 annuités constantes de 38
556,24 chacune, calculées au taux de 9 %, la première payable un an après.
Ces deux propositions étant considérées comme équivalentes au taux de 9 %, on
demande de :
➤ Calculer l’annuité constante primitive, le taux initial, la durée de remboursement initiale-
ment prévue et le montant de l’emprunt primitif.
Résolution
Désignons par a l’annuité constante primitive. Équivalence des deux propositions, écrite
au taux de 9 %.
1 – 1,09 –15 1 – 1,09 –20
37 444,46 + 48 898,13 × ------------------------- = a + 38 556,24 × --------------------------
0,09 0,09
37 444,46 + ( 48 898,13 × 8,060688 ) = a + 38 556,24 × 9,128546
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
⎧
⎪
⎪
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎪
⎪
⎩
⎧
⎪
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎪
⎩
D3i D3 D4
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
Amortissement des emprunts indivis ––––––––––––––––––––––––––––––– 161
On en tire a = 79 634,32 €
D3 i 37 444,46
- = -------------------------- =
Le taux i = ------- 0,095
D3 394 152,27
Désignons par p le nombre d’échéances initialement prévues, comptées à partir de la 3e.
Nous écrirons (règle 4) :
1 – 1,095 – p
D 3 = 394 152,27 = 79 634,32 × --------------------------
0,095
1 – 1,095 –p 394 152,27
d’où -------------------------- = -------------------------- = 4,94954
0,095 79 634,32
D’après la Table financière 4, colonne 9 %, p = 3. La durée initialement prévue était
donc : 3 + 7 = 10 ans .
Montant de l’emprunt initial, (règle 2) :
1 – 1,095
K = 79 634,32 × ---------------------- = 500 000 €
0,095
16. Un prêt de 600 000 €, consenti au taux annuel de 8 %, est amortissable en 12 ans, au
moyen de 12 annuités telles que chacune soit égale à la précédente majorée de 8 %.
➤ Construire la première, la septième et la douzième ligne du tableau d’amortissement de cet
emprunt.
Résolution
Désignons par a1 la première annuité. En appliquant la règle 2 on peut écrire, les annui-
tés étant en progression géométrique de raison 1,08 et le taux étant égal à 0,08,
600 000 = 12 × a1 × 1,08–1
Amortissement
des emprunts
obligations
Sommaire
A Généralités
B Emprunts obligations remboursables
par annuités constantes. Formules
C Emprunts obligations remboursables
par annuités constantes.
Tableaux d’amortissement
D Emprunts obligations amortissables
par annuités constantes. Taux moyen
de rendement (ou de placement,
ou taux actuariel) à l’émission de l’emprunt
E Emprunts obligations amortissables
par annuités constantes Calcul du taux
de rendement dans quelques cas particuliers
F Emprunts obligations amortissables
par annuités constantes. Taux de revient
à l’émission
G Emprunts obligations. Annuités constantes.
Remboursement du titre à une valeur R
constante et supérieure au nominal C
de l’obligation
H Emprunts obligations. Annuités constantes.
Remboursement du titre à une valeur R > C
constante. Tableau d’amortissement
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
Amortissement des emprunts obligations ––––––––––––––––––––––––– 163
A
Généralités
Nous nous sommes limités jusqu’ici à l’étude de l’amortissement des emprunts
indivis, c’est-à-dire qu’il a été admis que chaque emprunt était contracté auprès
d’un prêteur unique auquel étaient versées ensuite les annuités de rembourse-
ment.
Souvent le nominal très élevé des emprunts contractés, par les entreprises
notamment, oblige les emprunteurs à s’adresser à un grand nombre de prêteurs.
Le nominal K d’un emprunt est alors divisé en N fractions d’égal montant C
euros. On aura ainsi K = NC.
Chaque prêteur reçoit, pour constater le prêt de C euros qu’il consent, un titre
appelé obligation. La société qui emprunte émet donc N obligations, chacune
ayant un nominal égal à C euros.
À la fin de la première année d’existence de l’emprunt l’annuité a1 est versée aux
prêteurs de la façon suivante : (rappelons que a1 = Ki + m1). L’intérêt Ki qui s’écrit
aussi NCi, est versé aux porteurs des N obligations souscrites, chaque obligation
fournissant ainsi à son propriétaire un intérêt Ci, intérêt pour un an du capital
prêté, qu’on appelle coupon annuel d’intérêt, et qui demeurera constant tout au
long de l’existence de l’emprunt. L’obligation peut donc être qualifiée de valeur
mobilière à revenu fixe.
m
L’amortissement m1 est réparti de façon égale entre ------1 = μ 1 obligations, tirées
C
au sort parmi les N obligations émises. L’amortissement m1 est donc égal à μ1C.
On rend ainsi aux porteurs de ces μ1 obligations le capital qu’ils avaient prêté
un an auparavant, à l’émission de l’emprunt. Ces obligations sont dites amorties
(remboursées). Elles perdent dès lors toute existence et ne confèrent plus aucun
droit.
L’annuité a1 s’écrit donc a1 = NCi + μ1C.
À la fin de la seconde année l’annuité a1 = D1i + m2 est versée aux obligataires
dont le titre n’a pas été amorti à la fin de la première année; l’intérêt D1i = d1Ci
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
164 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
(d1 étant le nombre des obligations encore vivantes après la première échéance)
est versé aux obligations vivantes, chacune de ces obligations recevant le cou-
pon annuel d’intérêt Ci.
m
L’amortissement m2 est réparti entre ------2- = μ 2 obligations tirées au sort parmi
C
les d1 obligations vivantes.
La seconde annuité s’écrit donc a2 = d1Ci + μ2C.
Et ainsi de suite.
L’annuité ap = Dp–1i + mp, que nous avons rencontrée en matière d’emprunt indi-
vis s’écrira en conséquence, pour ce qui concerne les emprunts obligations :
ap = dp–1Ci + μpC
dp–1 étant le nombre d’obligations non encore amorties (ou encore vivantes,
m
encore en circulation) après p – 1 échéances, μ p = ------p- étant le nombre d’obli-
C
gations qui seront amorties (après tirage au sort parmi les dp–1 obligations encore
vivantes) à l’occasion de la pe échéance.
La ne et dernière annuité s’écrira an = dn–1Ci + μnC.
Le nombre μn d’obligations amorties à la dernière échéance sera égal au nombre
d’obligations dn–1 encore vivantes après n–1 échéances, puisque la ne échéance est
la dernière et qu’elle éteint l’emprunt. Il n’y aura pas de tirage au sort puisque
toutes les obligations vivantes vont être amorties.
B
Emprunts obligations remboursables
par annuités constantes. Formules
Les formules relatives aux emprunts obligations remboursables par annuités
constantes sont obtenues sans difficulté à partir des formules correspondantes
relatives aux emprunts indivis.
C
Emprunts obligations remboursables
par annuités constantes. Tableaux d’amortissement
Les règles de construction des tableaux d’amortissement en matière d’emprunts
obligations sont les mêmes que celles observées en matière d’emprunts indivis.
La seule différence est que la somme K est divisée en N fractions et donc que
l’amortissement annuel au lieu d’être versé, en même temps que l’intérêt, à un
prêteur unique, est versé aux porteurs de μ obligations. Les nombres d’obliga-
tions amorties à la fin de chaque année doivent être des nombres entiers, et en
conséquence les montants des sommes consacrées chaque année à l’amortisse-
ment de l’emprunt doivent être des multiples de la valeur nominale de l’obliga-
tion, ce qui oblige à respecter une contrainte, au demeurant légère, dans la
construction des tableaux d’amortissement des emprunts obligations.
Divers procédés peuvent être retenus pour respecter cette contrainte. Nous
allons en envisager quelques uns, à l’aide de l’exemple suivant, que nous avons
déjà utilisé.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
166 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Problème
Un emprunt obligation est émis. Modalités de cet emprunt : montant :
10 000 000 €, divisé en 10 000 000 obligations de nominal 1 euro. Taux d’inté-
rêt annuel : 10 %. Amortissement en 5 échéances annuelles constantes.
Construire le tableau d’amortissement relatif à cet emprunt.
Solution
Nous avons déjà construit le tableau d’amortissement correspondant à ce
même emprunt mais sous forme indivise et nous avons obtenu :
m1 = 1 637 974,80 ce qui entraîne μ1 = 1 637 974,80
m2 = 1 801 772,30 … μ2 = 1 801 772,30
m3 = 1 981 949,50 … μ3 = 1 981 949,50
m4 = 2 180 144,50 … μ4 = 2 180 144,50
m5 = 2 398 158,90 … μ5 = 2 398 158,90
Nombre μ
Nombre d’obligations
d’obligations
encore vivantes Intérêt
Échéances à amortir en fin Annuité
et dette en début de la période
de période
de période
et amortissement
1 10 000 000 1 000 000,00 1 637 975 2 637 975,00
2 836 205 836 202,50 1 801 772 2 637 974,50
3 6 560 253 656 025,30 1 981 950 2 637 975,30
4 4 578 903 457 830,30 2 180 144 2 637 974,30
5 2 398 159 239 815,90 2 398 159 2 637 974,90
10 000 000
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
Amortissement des emprunts obligations ––––––––––––––––––––––––– 167
Le tableau d’amortissement qui découle de ces calculs serait le même que celui
obtenu par le procédé précédent.
Nombres
Nombres
théoriques Nombres effectifs μ
cumulés
Échéances cumulés d’obligations amorties
arrondis à
d’obligations annuellement μ
l’entier inférieur
amorties
1 1 637 974,80 1 637 974 1 637 974 = μ1
2 3 439 747,10 3 439 747 3 439 747 – 1 637 974 = 1 801 773 = μ2
3 5 421 696,60 5 421 696 5 421 696 – 3 439 747 = 1 981 949 = μ3
4 7 601 841,10 7 601 841 7 601 841 – 5 421 696 = 2 180 145 = μ4
5 10 000 000,00 10 000 000 10 000 000 – 7 601 841 = 2 398 159 = μ5
4 4 578 304 2 637 974,80 457 830,40 2 180 144,40 0,6468 2 180 145,0468 2 180 145 0,0468 2 637 975,40
5 2 398 159 2 637 974,80 239 815,90
ternational.scholarvox.com:Université 2 398 158,90
Cheikh 0,05148
Anta 2 398 158,95 2 398 159 – 2 637 974,90
Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
10 000 000
Somme qui permettra d’amortir les 2 398 159 obligations restantes.
D
Emprunts obligations amortissables
par annuités constantes. Taux moyen de rendement
(ou de placement, ou taux actuariel)
à l’émission de l’emprunt
Dans le but de faciliter, à l’émission d’un emprunt, le placement de leurs titres,
les sociétés emprunteuses émettent souvent les obligations à une valeur
E euros inférieure à leur valeur nominale C euros.
L’obligataire achète donc à l’émission de l’emprunt une obligation en versant
E euros; il recevra annuellement un coupon d’intérêt calculé au taux nominal i
sur la valeur C aussi longtemps que son obligation vivra, et il sera remboursé à
C euros le jour où son obligation sortira au tirage au sort. On conçoit que les
prestations dont bénéficie l’obligataire – coupons d’intérêt et remboursement
de l’obligation – étant calculées à partir d’un montant C supérieur à la somme
E effectivement engagée par lui, l’obligataire réalise un placement à un taux t
supérieur au taux nominal i.
Déterminons quel peut être, à l’émission de l’emprunt, le taux moyen de place-
ment réalisé par l’ensemble des obligataires.
Précisons bien toutefois que l’émission d’un emprunt à une valeur E inférieure
au nominal C ne change rien à la dette contractée par l’emprunteur et rien aux
modalités de remboursement. Les annuités, intérêts et amortissements se cal-
culent comme il a été indiqué; le tableau d’amortissement est dressé comme il
a été dit.
À l’émission de l’emprunt N obligations font entrer dans les caisses de
l’emprunteur NE euros.
Cet emprunteur devra verser à l’ensemble de ses obligataires, annuellement une
annuité constante dont nous connaissons la formule de calcul :
i i
- = NC ---------------------------
a = K --------------------------- -
1 – ( 1 + i ) –n 1 – ( 1 + i ) –n
Pour déterminer à quel taux place ses fonds l’obligataire qui souscrit nous
allons écrire, à l’émission de l’emprunt, l’égalité entre :
– d’une part les sommes versées par les obligataires souscripteurs, (nous
n’oublions pas que le taux cherché, qui est un taux de rendement, est le taux qui
les intéresse),
– d’autre part la valeur actuelle des sommes constantes, les annuités, à recevoir
annuellement par les obligataires, sommes évaluées au taux t cherché, la date
d’émission de l’emprunt étant la date d’origine de cette suite d’annuités.
Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
Amortissement des emprunts obligations ––––––––––––––––––––––––– 173
i 1 – ( 1 + i ) –n
NE = NC × ---------------------------
- × ----------------------------
1 – ( 1 + i ) –n t
⎧
⎪
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎪
⎩
Annuité constante
⎧
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎩
Valeur à l’origine d’une suite d’annuités constantes
évaluées au taux t
Après division par N des deux membres de l’égalité, ce qui montre que le nom-
bre d’obligations émises n’a pas d’incidence sur le taux de placement, et une
légère transformation de l’égalité nous obtenons :
– ( 1 + t ) –n-
1--------------------------- E 1 – ( 1 + i ) –n
= ---- × ---------------------------- Table financière 4
t C i
Observons que l’inconnue t figure seulement dans le premier membre de l’éga-
lité, le second membre ne contenant que des quantités connues. le taux t de
rendement sera obtenu par lecture dans la table financière no 4, puis interpola-
tion.
L’égalité permettant le calcul du taux t pourrait s’écrire aussi :
t C i
- = ---- × ---------------------------
--------------------------- - Table financière 5
1 – ( 1 + t ) –n E 1 – ( 1 + i ) –n
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta
Exemple
Un emprunt obligations portant sur 100 000 titres, de nominal 1 euro chacun,
taux d’intérêt 8,75 %, fait l’objet d’un amortissement au moyen de 10 échéances
annuelles constantes. l’obligation a été émise à 0,9974 euro. Cherchons à l’émis-
sion le taux de rendement de cet emprunt. Nous pouvons écrire :
1 – ( 1 + t ) –10 0,9974 1 – 1,0875 –10
------------------------------ = ------------------ × ------------------------------- = 0,9974 × 6,488886
t 1 t
= 6,472015
La table financière no 4 indique :
pour 6,488886 t = 8,75 %
pour 6,417658 t=9%
Interpolons entre 8,75 et 9 % :
6,488886 – 6,472015
t = 8,75 + ( 9 – 8,75 ) ------------------------------------------------------ ≈ 8,75 + 0,06 = 8,81 %
6,488886 – 6,417658
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
174 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
E
Emprunts obligations amortissables
par annuités constantes. Calcul du taux
de rendement dans quelques cas particuliers
Le taux moyen de rendement, calculé au paragraphe 4, est un taux moyen à
l’émission de l’emprunt, qui ne tient pas compte de la date exacte, évidemment
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
Amortissement des emprunts obligations ––––––––––––––––––––––––– 175
Ce taux est lui aussi supérieur à 8,81 %, taux moyen, car l’obligataire aura gagné
en deux ans seulement la prime de remboursement de 0,0026 euro, mais il est
inférieur à 9,03 %.
taux inférieur au taux moyen de 8,81 %, car il s’agit ici des obligataires les
moins favorisés quand au rendement de leur opération mesuré en taux,
puisqu’ils auront dû attendre 10 ans, durée maximale, pour gagner la prime de
remboursement de 0,0026 euro.
On notera que le taux de rendement 9,03 %; 8,89 %; … 8,79 %, liés aux dates
de remboursement 1, 2, … 10, montrent que le taux de rendement attaché à une
obligation est fonction décroissante de la durée au bout de laquelle l’obligation
est remboursée.
Le lecteur est maintenant capable de calculer le taux de rendement fourni par
l’achat d’une obligation, quelle que soit la date de cette obligation.
4 ■ PROBLÈME
Immédiatement après 3e échéance de l’emprunt que nous étudions on achète
en Bourse une obligation en cours de 0,9978 €. Cette obligation est revendue
immédiatement après la 8e échéance pour un montant de 0,9996 €. Dans les
deux cas l’opération s’est faite ex coupon.
Calculer le taux de placement correspondant à ces opérations.
Résolution
L’acheteur a versé à la date 3 un montant de 0,9978 €. Il aura encaissé, aux
dates 4, 5, 6, 7, 8, le coupon annuel d’intérêt : 0,0875 euro. Il aura encaissé éga-
lement, à la date 8, le prix de revente du titre : 0,996 euro. Équivalence, écrite
à la date 3, entre sommes versées et sommes encaissées :
1 – ( 1 + t ) –5
0,9978 = 0,0875 × --------------------------- + 0,9996 ( 1 + t ) –5
t
Essai, au second membre, du taux nominal 8,75 %.
1 – 1,0875 –5
Second membre = 0,0875 × ---------------------------- + 0,9996 × 1,0875 –5
0,0875
= (0,0875 × 3,915014) + (0,9996 × 0,657436)
= 0,3425637 + 0,6571730
= 0,999736 euro
résultat supérieur à 0,9978, et qui indique que le taux de 8,75 % est insuffisant.
Essai du taux 9 %.
1 – 1,09 –5
Second membre = 0,0875 × ----------------------- + 0,9996 × 1,09 –5
0,09
= (0,0875 × 3,889651) + (0,9996 × 0,649931)
= 0,340344 + 0,64971
= 0,990015 euro
Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
178 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
F
Emprunts obligations amortissables
par annuités constantes. Taux de revient à l’émission
Les opérations matérielles d’émission d’un emprunt obligations sont souvent
assurées par des banques qui prélèvent, pour rémunérer leur intervention, des
commissions supportées par l’emprunteur, sur les sommes qui leur sont ver-
sées par les obligataires souscripteurs. La société qui émet l’emprunt encaisse
en conséquence une somme inférieure aux N fois E euros versés par les sous-
cripteurs, mais devra faire face au règlement de ses échéances. On comprend
dans ces conditions que l’émission d’un emprunt obligations entraîne pour
l’emprunteur un taux de revient supérieur au taux de rendement réalisé par les
obligataires.
On obtiendra l’équation du taux t de revient en écrivant, à l’émission de
l’emprunt, l’égalité entre les sommes nettes reçues par l’emprunteur, et la valeur,
actualisée au taux t, des sommes à verser par lui.
ternational.scholarvox.com:Université
⎧
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎩
t C i
ou bien ---------------------------- = ----------- × ---------------------------
- Table financière 5
1 – ( 1 + t ) –n E – f 1 – ( 1 + i ) –n
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
Amortissement des emprunts obligations ––––––––––––––––––––––––– 179
Appliquons cette dernière formule à l’exemple que nous avons utilisé (paragra-
phes D et E) en supposant des frais d’émission égaux à 1,8 % du nominal soit
f = 1 × 0,018 = 0,018 euro par titre.
t 1 0,0875
------------------------------ = ------------------ × ------------------------------
-
1 – ( 1 + t ) –10 0,9794 1 – 1,0875 –10
t - = 1,0210332 × 0,154110 = 0,157351
-----------------------------
1 – ( 1 + t ) –10
La table financière 5 indique :
pour 0,157539 t = 9,25 %
pour 0,155820 t=9%
Interpolation entre 9,25 et 9 % :
0,157539 – 0,157351 = 9,25 – 0,03 = 9,22 %
t = 9,25 – ( 9,25 – 9 ) -------------------------------------------------
-
0,157539 – 0,155820
G
Emprunts obligations. Annuités constantes.
Remboursement du titre à une valeur R constante
et supérieure au nominal C de l’obligation
Une société emprunteuse peut, au lieu d’émettre l’obligation à une valeur infé-
rieure à son nominal et de la rembourser au nominal, envisager d’émettre
l’obligation à sa valeur nominale et de la rembourser à une valeur R supérieure
à sa valeur nominale.
C’est cette situation que nous allons envisager en restant dans l’hypothèses
d’annuités constantes.
L’annuité stipulée constante, comprend le coupon d’intérêt à verser aux obliga-
tions encore vivantes et l’amortissement des obligations sorties au tirage, mais
amortissement qui effectuera à la valeur R de remboursement. L’annuité
s’écrira donc :
ap = dp–1Ci + μpR
Précisons que dans cette hypothèse la loi d’amortissement n’est pas la loi habi-
tuelle. Les nombres annuels d’obligations amorties ne sont pas en progression
géométrique de raison (1 + i).
Établissons la loi mathématique qui commande cette fois le rythme de l’amor-
tissement. Écrivons l’égalité entre les annuités de rangs p et p + 1.
d p – 1 Ci + μ p R = d p Ci + μ p + 1 R
Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
180 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Mais dp = dp–1 – μp (le nombre des obligations encore vivantes après p échéances
est égal au nombre d’obligations encore vivantes après p – 1 échéances diminué
du nombre des obligations amorties à la pe échéance), ou encore dp–1 = dp + μp.
L’égalité des annuités ap et ap+1 s’écrit alors :
( d p + μ p )Ci + μ p R = d p Ci + μ p + 1 R
μ p [ Ci + R ] = μ p + 1 R
R + Ci
μ p + 1 = μ p ----------------
R
Les nombres annuels d’obligations amorties sont en progression de
R + Ci
raison ---------------- .
R
, Ci
Pour donner une autre forme à ce résultat posons Ci = Ri’ ou i = ------ .
R
La raison de la progression géométrique qui commande la marche des amortis-
,
R + Ci R + Ri ,
sements peut alors s’écrire ---------------- = ----------------- = 1 + i .
R R
On notera que puisque Ci, coupon d’intérêt calculé au taux nominal i sur le nomi-
nal C de l’obligation est égal à Ri’, i’ est le taux d’intérêt qui appliqué à la valeur R
de remboursement de l’obligation fournit le même coupon annuel d’intérêt.
Les nombres annuels μ d’obligations amorties étant en progression géométri-
que de raison (1 + i’) nous pouvons écrire :
, n ,
(1 + i ) – 1 i
N = μ 1 --------------------------
,
- ou μ 1 = N --------------------------
, n
-
i (1 + i ) – 1
Nous allons maintenant exprimer la première annuité (égale d’ailleurs à chacune
ternational.scholarvox.com:Université
, , , n , ,
, i i (1 + i ) – i + i
- = NR ---------------------------------------
a 1 = NR i + --------------------------
, n , n
-
(1 + i ) – 1 (1 + i ) – 1
, , n ,
i (1 + i ) i
----------------------------
-
a 1 = NR --------------------------
, n
-= NR , –n
(1 + i ) – 1 1 – (1 + i )
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
H
Emprunts obligations. Annuités constantes.
Remboursement du titre à une valeur R > C
constante. Tableau d’amortissement
Exemple
Emprunt d’obligations portant sur 100 000 obligations de nominal 1 euro. Taux
nominal : 8,1 %. Amortissement au moyen de 5 annuités constantes comprenant
le coupon annuel d’intérêt et le remboursement de l’obligation à 1,0125 euro.
Présentons le tableau d’amortissement de cet emprunt.
Résolution
Les amortissements relatifs à cet emprunt sont en progression géométrique
, 1 × 0,081
(1 + i’) avec i = ---------------------- = 0,08
1,0125
Montant de l’annuité constante théorique :
0,08
1,0125 × 100 000 × ------------------------ = 101 250 × 0,2504564
1 – 1, 08 –5
= 25 358,71 euros.
Le montant de cette annuité inclut le remboursement du titre à 1,0125 €.
Tableau amortissement
Nombre
d’obliga- Dette Amortis-
tions en valeur Amortis- sement
Échéan- vivantes de rembour- sement en valeur
Intérêt μ Annuité
ces et dette sement au de rem-
nominale en début nominal bourse-
en début de période ment
de période
1 100 000 101 250,00 8 100 17 046 17 046 17 259,07 25 359,07
2 82 954 83 990,25 6 719,27 18 409 18 409 18 639,11 25 358,38
3 64 545 65 351,81 5 228,15 19 882 19 882 20 130,52 25 358,67
4 44 663 45 221,28 3 617,70 21 473 21 473 21 741,41 25 359,11
5 23 190 23 479,87 1 878,39 23 190 23 190 23 479,87 25 358,26
100 000
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
182 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
– On en tire μ 1 = 17 258,71
---------------------- = 17 045,63 .
1,0125
– À partir de μ1 (théorique) on calcule en utilisant la loi de progression géomé-
trique de raison 1,08.
μ2 = 18 409,28 μ3 = 19 882,02 μ4 = 21 472,58 μ5 = 23 190,38
– Les nombres théoriques d’obligations amorties annuellement ont été arron-
dis à l’entier les plus voisin.
Le tableau se construit ensuite sans difficulté.
On notera que l’intérêt lu sur une ligne du tableau se calcule indifféremment à
partir du taux nominal i appliqué à la dette nominale, ou à partir du taux i’
appliqué à la dette exprimée en valeur de remboursement, puisque Ci = Ri’.
I
Emprunts obligations. Annuités constantes.
Remboursement du titre à une valeur R > C.
Taux moyen de rendement. Taux de revient
On a pu remarquer que les formules propres aux emprunts obligations rem-
boursables par annuités constantes, avec remboursement au nominal C, se
retrouvaient dans le cas d’emprunts obligations remboursables par annuités
constantes, avec remboursement à R > C, en opérant simplement, pour passer
des premières aux secondes, le remplacement du couple C par le couple Ri’.
Ainsi la formule permettant de calculer le taux de rendement s’écrira, dans le cas
du remboursement à R > C :
, –n
1 – ( 1 + t ) –n E 1 – (1 + i )
---------------------------- = --- × ----------------------------
,
-
t R i
,
t R i
ou ---------------------------- = --- × ----------------------------
-
1 – ( 1 + t ) –n E 1 – ( 1 + i , ) –n
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
Amortissement des emprunts obligations ––––––––––––––––––––––––– 183
Exemple
Calcul du taux moyen de rendement de l’emprunt retenu au paragraphe 8, en
supposant une émission au nominal 1 euro.
Écrivons que :
t 1,0125 0,08
--------------------------- = --------------- × ----------------------
-
1 – (1 + t) – 5 1 1 – 1,08 –5
= 1,0125 × 0,250456 = 0,253587
La lecture dans la table financière 5 indique que :
pour 0,252109 t = 8,25
pour 0,253766 t = 8,50
Interpolation entre 8,25 et 8,50 :
0,253587 – 0,252109
t = 8,25 + ( 8,50 – 8,25 ) -----------------------------------------------------
0,253766 – 0,252109
= 8,25 + 0,22 = 8,47 %
J
Annuités chargées (pour l’emprunteur)
Les annuités d’amortissement d’emprunt que nous avons jusqu’ici considérées
étaient constituées de l’intérêt versé aux obligations jusque là vivantes, et du
remboursement versé aux obligations à amortir.
Il s’agissait d’annuités dites pures.
En réalité l’emprunteur supporte, outre les annuités pures, un ensemble de
dépenses qui constituent les frais de service de l’emprunt et se divisent en :
– frais de paiement du coupon d’intérêt,
– frais de remboursement des obligations amortissables,
– frais fixes.
Si nous désignons par :
α , le coupon chargé, c’est-à-dire le coupon pur Ci augmenté des frais entraî-
nés par le paiement du coupon,
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
184 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Résolution
a) et b) Montant de l’annuité constante théorique :
0,085
a = 1 × 50 000 × ---------------------------
- = 6 807,65 €
1 – 1,085 –12
Somme disponible pour l’amortissement de la première année :
6 807,65 – (50 000 × 0,085) = 2 557,65 €
Nombre d’obligations amorties au premier tirage :
μ 1 = 2-------------------
557,65-
= 2 557,65 arrondi à 2 558
1
μ2 = μ1 × 1,085 = 2 557,65 × 1,085 = 2 775,05 arrondi à 2 775
μ3 = μ2 × 1,085 = 2 775,05 × 1,085 = 3 010,93 arrondi à 3 011
a 6 807,65
Dernier amortissement théorique = ---------- = ---------------------- = 6 274,33 €
1+i 1,085
Nombre d’obligations amorties à la dernière échéance :
6 274,33-
-------------------- = 6 274,33 arrondi à 6 274
1
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
186 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Nombre d’obligations μ
Échéance vivantes et dette Intérêt Annuité
en début de période et amortissement
1,085 x–1 1
ou - = --- × 19,549250 = 9,7746
-----------------------
0,085 2
La lecture de la Table financière no 3 indique que x est compris entre 7 et 8. Nous retien-
drons donc x = 8 .
e) En désignant par E la valeur d’émission cherchée, les frais d’émission étant, pour une
2,4
obligation, égaux à 1 × --------- = 0,024 € on écrira :
100
f) t étant le taux cherché on peut interpoler entre 8,75 et 9,25 % en utilisant les résultats de
la question 5.
1,0113 – 0,994
t = 8,75 + ( 9,25 – 8,75 ) --------------------------------------- = 9,10 %
1,0113 – 0,9868
h) ➤ Après paiement de 6 échéances, quelle est la probabilité pour le porteur d’une obligation
encore vivante d’être remboursé à la dernière échéance ?
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
188 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Résolution
a) et b) Montant de l’annuité constante :
0,095 -
a = 40 000 × --------------------------- = 6 370,64
1 – 1,095 – 10
Somme disponible pour l’amortissement de la première année :
6 370,64 – (1 × 40 000 × 0,095) = 2 570,64
Nombre d’obligations amorties au premier tirage :
μ 1 = 2---------------------
570,64- = 2 570,64 arrondi à 2 571
1
μ2 = 2 570,64 × 1,095 = 2 814,85 arrondi à 2 815
μ3 = 2 914,85 × 1,095 = 3 082,26 arrondi à 3 082
Nombre d’obligations amorties à la dernière échéance :
6 370,64
---------------------- = 5 817,94 arrondi à 5 818
1,095
Nombre d’obligations
μ
Échéances vivantes, et dette en Intérêt Annuité
et amortissement
début de période
1 40 000 3 800 2 571 6 371
2 37 429 3 555,75 2 815 6 370,75
3 34 614 3 288,33 3 082 6 370,33
. . . . .
. . . . .
. . . . .
10 5 818 552,71 5 818 6 370,71
1,095 x – 1 2
soit ------------------------ = --- × 15,560291 = 10,373526
0,095 3
d) Si t le taux cherché :
1 – ( 1 + t ) – 10 0,995 1 – 1,095 – 10
------------------------------ = --------------- × ---------------------------- = 6,247404
t 1 0,095
D’après la table financière no 4 et par interpolation entre 9,5 et 9,75 :
6,247404 – 6, 211116
t = 9,75 – ( 9, 75 – 9,5 ) ----------------------------------------------------- = 9,62 %
6,278798 – 6, 211116
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802414
Amortissement des emprunts obligations ––––––––––––––––––––––––– 189
e) Le cours cherché peut être assimilé à la valeur d’émission d’un emprunt amortissable en
4 annuités constantes. Si nous le désignons par S, nous pourrons écrire :
1 – 1,0975 – 10 S 1 – 1,095 – 10
------------------------------- = --- × ----------------------------
0,0975 1 0,095
0,095 1 – 1,0975 – 4
d’où S = -------------------------- × ----------------------------- = 0,974574 €
1 – 1,095 –4 0,0975
2,8
f) Montant des frais d’émission pour une obligation : 1 × --------- = 0,028 € . En désignant
100
par t le taux cherché nous pourrons écrire :
0,995 – 0, 028 1 – 1,095 – 10
– ( 1 + t ) –10- = ------------------------------------
1----------------------------- - × ---------------------------- = 6,071598
t 1 0,095
après lecture dans la table financière no 4, et par interpolation entre 10,25 et 10,5 nous
pourrons écrire :
6,079127 – 6,071598
t = 10,25 + ( 10,5 – 10,25 ) ----------------------------------------------------- = 10,28 %
6,079127 – 6,014773
Résolution
a) Les coupons à payer figurant au bilan daté du 31 décembre 2012 représentent l’intérêt de
49 071 + 2 235 = 51 306 €.
4 617,54
Le taux i d’intérêt est donc égal à --------------------- = 0,09 .
51 306
Nominal du titre : 1 €
Valeur d’émission : 0,9975 €
Valeur de remboursement : 1 €
Taux d’intérêt : 14 %
Service de l’emprunt par annuités aussi constantes que possible.
a) ➤ Sachant qu’il a été amorti à la dernière échéance 6 000,3 obligations de plus qu’à la pre-
mière, calculer le montant de l’annuité constante et le nombre d’échéances (le nombre 6 000,3
est obtenu à partir des nombres théoriques d’obligations amorties, et non à partir des nombres
arrondis).
b) ➤ Présenter les deux premières et la dernière ligne du tableau d’amortissement de cet
emprunt. Arrondir à l’entier le plus voisin les nombres annuels d’obligations amorties.
c) ➤ Calculer, à l’émission, le taux moyen de rendement de cet emprunt.
d) ➤ Compte tenu de frais d’émission égaux à 4 % du nominal, à quelle valeur faut-il, au
moins, émettre le titre, pour que le taux de revient ne dépasse pas 15 %.
e) ➤ Calculer, à l’émission, le taux de rendement attaché aux obligations qui seront amorties à
la 10e échéance.
Résolution
a) Intérêt compris dans la première annuité :
50 000 × 1 × 0,14 = 7 000 €
Différence entre l’amortissement contenu dans la dernière annuité et l’amortissement
contenu dans la première.
6 000,3 × 1 = 6 000,3 €
Cette différence est égale à la différence entre les intérêts contenus dans la première
annuité et les intérêts contenus dans la dernière.
D’où intérêt contenu dans la dernière annuité :
7 000 – 6 000,3 = 999,7 €
Cet intérêt a été versé aux obligations remboursées à l’occasion de la dernière échéance,
chacune recevant un coupon d’intérêt de : 1 × 0,14 = 0,14 €.
Le nombre d’obligations amorties la dernière année est donc égal à :
999,7
--------------- = 7 140,75 avant arrondissement.
0,14
D’où le montant de l’annuité constante (avant arrondissement), obtenu à partir de la
dernière annuité :
Nombre d’obligations
μ
Échéances vivantes, et dette en Intérêt Annuité
et amortissement
début de période
1 50 000 7 000 1 140 8 140
2 48 860 6 840,40 1 300 8 140,40
. . . . .
15 7 141 999,74 7 141 8 140,74
d) En désignant par E la valeur d’émission cherchée, les frais d’émission pour une obliga-
tion étant égaux à 1 × 4 %, = 0,04 €, on peut écrire :
0,14 1 – 1,15 –15-
- × ----------------------
E – 0,04 2 000 × ----------------------
1 – 1,14 –15 0,15
E – 0,04 2 000 × 0,162809 × 5,84737
Résolution
a) Désignons par a le montant de l’annuité constante et par n le nombre d’échéances.
D’après le texte : mn–1 – m2 = 1 268,44 égalité 1
Nous savons que m1 = annuité diminuée du premier intérêt :
m1 = a – (20 000 × 0,09) = a – 1 800
Les annuités constantes m2 = m1 × 1,09 = donc 1,09a – 196,2.
a
Par ailleurs le dernier amortissement m n = ----------- .
1,09
mn a
Toujours en raison de la constante des annuités m n – 1 = ----------
- d’où m n – 1 = ------------2-
1,09 1,09
L’égalité 1 nous permet d’écrire m n – 1 – m 2 = 1 268,44
a
soit ------------2- – ( 1,09a – 196,2 ) = 1 268,44
1,09
On en tire a = 2 793,02 €
b) 2---------------------
793,02 0,09
- = ------------------------ = 0,13965
–n
20 000 1 – 1,09
Les taux d’intérêt ayant subi une baisse notable, la société décide de rembourser l’emprunt
par anticipation. Le remboursement anticipé a lieu le 15 janvier 2018. la société versera à
cette date le capital encore dû par elle, augmenté de la fraction courue d’intérêt, calculée
à intérêt simple.
Pour se procurer la somme dont elle a besoin pour faire face à cette décision la Société Z
émet un nouvel emprunt obligations aux conditions suivantes :
– Taux annuel d’intérêt : 12,5 %
– Nominal du titre : 1 €
– Émission à 0,996 €
– Remboursement à 1 €
– Amortissement au moyen de 8 annuités constantes.
– Frais d’émission : 3 % du nominal.
Compte tenu des besoins de la Société Z, compte tenu de l’émission de l’obligation à
0,996 €, et des frais supportés par la société,
a) ➤ Calculer le nombre d’obligations à émettre pour faire face au versement du 15 janvier 2018.
b) ➤ Calculer le taux actuariel brut, ou taux de rendement, qui résulte des conditions auxquelles
ce second emprunt est émis.
Résolution
a) Montant de l’annuité constante du premier emprunt : (le remboursement se fait en
douze échéances).
0,16
20 000 × 1 × -----------------------
- = 20 000 × 0,192415 = 3 848,30 €
1 – 1,16 –12
Montant de la dette remboursée par anticipation, exprimé à la date du 15 octobre 2017
après paiement de l’annuité du jour; (il en reste encore 8 échéances sur les 12 d’abord
prévues).
1 – 1,16 – 8
3 848,30 × 1 × ----------------------- = 3 848,30 × 4,343591 = 16 715,44
0,16
À ce moment doit s’ajouter son intérêt, calculé à 16 %, du 15 octobre 2017 au 15 janvier
2018, soit pendant 3 mois :
supérieur à 13,5 % .
Résolution
a et b) Les nombres annuels d’obligations amorties sont en progression géométrique de
, 0,1025 × 5 000
raison 1 + i = 1 + -------------------------------------- = 1,10 .
5 125
Montant de l’annuité constante :
0,10
60 000 × 1,025 × ---------------------
- = 61 500 × 0,162745 = 10 008,82 €
1 – 1,10 –1
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
196 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Amortis-
Nombre d’obliga-
Dette en μ et amor- sement
tions vivantes et
Échéan- valeur de tissement en valeur
dette nominale Intérêt Annuité
ces rembourse- en valeur de rem-
en début
ment nominale bourse-
de période
ment
1 60 000 61 500 6 150 3 765 3 859,125 10 009,125
2 56 235 57 640,875 5 764,04 4 141 4 244,525 10 008,615
. . . . . . .
10 8 877 9 098,925 909,89 8 877 9 098,925 10 008,81
Résolution
000 × 0,085
a) et b) L’emprunt est régi par le taux i , = 5----------------------------------- = 0,08
5 312,5
0,08
Annuité constante : 50 000 × 1,0625 × ------------------------
- = 7 049,42 €
1 – 1,08 –12
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
Amortissement des emprunts obligations ––––––––––––––––––––––––– 197
Amortisse-
Nombre d’obliga- Dette en μ et amor-
ment en
Échéan- tions vivantes et valeur de tissement
Intérêt valeur de Annuité
ces dette nominale en rembour- en valeur
rembourse-
début de période sement nominale
ment
1 50 000 53 125 4 250 2 635 2 799,69 7 049,69
2 47 365 50 325,31 4 026,02 2 846 3 023,87 7 049,89
3 44 519 47 301,37 3 784,11 3 073 3 265,06 7 049,17
. . . . . . .
12 6 143 6 526,94 522,15 6 143 6 526,93 7 049,08
c) Si t le taux de rendement :
t 1,0625 0,08
------------------------------ = ---------------- × ------------------------
- = 1,0625 × 0,132695 = 0,140988
1 – ( 1 + t ) –12 1 1 – 1,08 –12
Par lecture dans la table financière 5 et interpolation entre les taux 9 et 9,25 % :
0,141414 – 0,140988
t = 9, 25 – ( 9,25 – 9 ) ---------------------------------------------------- = 9,19 %
0,141414 – 0,139651
Résolution
La 18e échéance est datée du 31/13/2028. Amortissement, en valeur de remboursement,
contenu dans cette 18e et dernière échéance :
25 605,196 – 2 327,745 = 23 277, 45 €
Connaissant le dernier amortissement et l’intérêt calculé sur ce dernier amortissement
nous pouvons calculer le taux i’.
, 2 327,745
i = ----------------------- = 0,10
23 277,45
1 × 0,105
Valeur de remboursement de l’obligation : ---------------------- = 1,05 €
0,10
Montant initial de l’emprunt :
1 – 1,10 – 18
25 605,195 × ------------------------ = 210 000 €
0,10
210 000
Nombre d’obligations émises : --------------------- = 200 000
1,05
Résolution
Les annuités constantes comprenant le remboursement au dessus du nominal, les nom-
bres annuels d’obligations amorties sont en progression géométrique de raison :
, 1 × 0,1435
1 + i’ avec i = ------------------------ = 0,14
1,025
Nombre d’obligations amorties au premier tirage :
2 255-
------------ = 2 200
1,025
Coupon annuel de l’obligation : 1 × 0,1435 = 0,1435 €
Les coupons d’intérêt versés à l’occasion de la dernière échéance sont versés aux obliga-
tions amorties à cette dernière échéance. Ces obligations sont au nombre
1 334,263
de : ----------------------- = 9 298 .
0,1435
En désignant par n le nombre des échéances on peut écrire :
9 298- = 4,22636 = 1,14 n – 1
--------------
2 200
Par lecture dans la table financière no 1 nous obtenons :
n – 1 = 11 d’où n = 12
La dernière annuité, égale aux autres, s’élève à :
(1,025 × 9 298) + 1 334,263 = 10 864,71 €
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
CHAPITRE
Usufruit et nue
propriété…
Usufruit et nue
propriété.
Évaluation
des emprunts indivis.
Évaluation
des obligations
Sommaire
A Évaluation d’un emprunt indivis
B Usufruit total.
Nue propriété totale
C Usufruit unitaire.
Nue propriété unitaire
D Établissement d’une relation simple
entre usufruit unitaire et nue propriété
unitaire d’un emprunt
E Nue propriété unitaire
pour quelques types courants d’emprunts
F Exemples d’évaluation d’emprunts
dans les cas usuels
G Extension aux emprunts obligations
des résultats obtenus.
Évaluation (valeur intrinsèque)
d’une obligation
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
200 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
A
Évaluation d’un emprunt indivis
Supposons que, au cours de l’existence d’un emprunt indivis, le créancier (le
prêteur) ait besoin de fonds et veuille s’en procurer en faisant escompter les
annuités à venir dont il était encore créancier.
L’opération se fera au taux d’escompte en vigueur à la date d’escompte, taux que
nous désignerons par t, et qui généralement est différent du taux nominal i, qui
avait été retenu à l’origine de l’emprunt pour le calcul des annuités.
Nous désignerons par a1, a2, …, an les annuités qui entreront dans ce calcul
d’actualisation. Ces annuités seront donc comptées à partir de la date de l’opé-
ration d’escompte.
Nous appellerons évaluation d’un emprunt, à une certaine date, à un certain taux,
et nous désignerons par υ, la somme des valeurs actuelles des annuités à venir de cet
emprunt, le calcul étant fait une période avant le versement de la première annuité à
venir.
Nous aurons donc :
υ = a1(1 + t)–1 + a2(1 + t)–2 + … + ap(1 + t)–p + … + an(1 + t)–n
Exemple
Un emprunt a été consenti pour un montant de 100 000 €. Amortissement en
20 échéances annuelles constantes. Taux d’intérêt : 10 %. Le titulaire des créan-
ces fait escompter, immédiatement après la huitième échéance, les annuités
qu’il devait encore percevoir. Taux : 9,5 %. Quelle somme encaissera-t-il ?
Solution
Chacune des annuités constantes est égale à :
0,10
100 000 × ------------------------
- = 100 000 × 0,117460 = 11 746 € .
1 – 1,10 –20
Il restait encore à encaisser : 20 – 8 = 12 annuités.
L’évaluation a lieu à l’origine de cette suite de 12 annuités.
Le montant cherché est donc la valeur à l’origine de 12 annuités égales chacune
à 11 746 €, actualisées à 9,5 %.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
Usufruit et nue propriété… –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 201
Ce montant :
1 – 1,095 –12
υ = 11 746 × ---------------------------- = 11 746 × 6,983839 = 81 042,17 € .
0,095
B
Usufruit total. Nue propriété totale
Chacune des annuités qui entrent dans ces calculs d’escompte est constituée
d’une part d’intérêt et d’une part d’amortissement.
Ainsi a1 = I1 + m1
a2 = I2 + m2
etc.
On peut alors écrire :
υ = ( I 1 + m 1 ) ( 1 + t ) –1 + ( I 2 + m 2 ) ( 1 + t ) –2 + … + ( I p + m p ) ( 1 + t ) –p
+ … + ( I n + m n ) ( 1 + t ) –n
U = I 1 ( 1 + t ) –1 + I 2 ( 1 + t ) –2 + … + I p ( 1 + t ) –p + … + I n ( 1 + t ) –n
ρ = m 1 ( 1 + t ) –1 + m 2 ( 1 + t ) –2 + … + m p ( 1 + t ) –p + … + m n ( 1 + t ) –n
C
Usufruit unitaire. Nue propriété unitaire
Désignons par K1 la valeur nominale, c’est-à-dire le montant de la dette encore vivante,
de l’emprunt au jour de l’évaluation. Nous définirons – et désignerons par u –
l’usufruit unitaire d’un emprunt comme le quotient de l’usufruit total U par le
facteur Ki, i étant le taux nominal d’emprunt (et Ki l’intérêt contenu dans la
première annuité entrant dans le calcul d’évaluation) :
U
u = ----- ou U = Kiu
Ki
La nue propriété unitaire p sera le quotient de la nue propriété totale ρ, par K,
nominal de l’emprunt au jour de l’évaluation.
ρ
p = --- ou ρ = Kp
K
Nous avions écrit υ = U + ρ
Nous pourrons écrire :
υ = Kiu + Kp
D
Établissement d’une relation simple entre usufruit
et nue propriété unitaire d’un emprunt
Rappelons les données du problème.
On évalue à une certaine date (une période avant le versement de la première)
les n annuités non encore échues d’un emprunt. Le taux d’évaluation est t. Le
taux d’emprunt, qui sert de base au calcul des intérêts contenus dans les annui-
tés est i. Le nominal encore vivant de la dette, au moment de l’évaluation est K,
(ou D0).
Rappelons encore que :
D1 = D0 – m1 ou D0 = D1 + m1 I1 = Ki (ou D0i)
1. Les raisonnements qui vont suivre, les formules qui vont être établies, supposent qu’on note K
la dette non encore amortie au jour de l’évaluation de l’emprunt. K est aussi le total nominal des
amortissements contenus dans les annuités qu’on évalue, lesquelles contiennent aussi, rappellons-
le, une part d’intérêt.
Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
Usufruit et nue propriété… –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 203
D2 = D1 – m2 ou D1 = D2 + m2 I2 = Ki (ou D1i)
.
.
.
Dn–1 = mn In = Dn–1i
U
Par définition u = ----- donc :
Ki
1
u = ----- [ I 1 ( 1 + t ) –1 + I 2 ( 1 + t ) –2 + I 3 ( 1 + t ) –3 + … + I n ( 1 + t ) –n ]
Ki
1
u = ----- [ D 0 i ( 1 + t ) –1 + D 1 i ( 1 + t ) –2 + D 2 i ( 1 + t ) –3 + … + D n – 1 i ( 1 + t ) –n ]
Ki
L’égalité s’écrit encore, en simplifiant par i au second membre :
1
u = --- [ D 0 ( 1 + t ) –1 + D 1 ( 1 + t ) –2 + D 2 ( 1 + t ) –3 + … + D n – 1 ( 1 + t ) –n ] égalité (1)
K
Multiplions par (1 + t) les deux membres de l’égalité (1).
1
u ( 1 + t ) = --- [ D 0 + D 1 ( 1 + t ) –1 + D 2 ( 1 + t ) –2 + … + D n – 1 ( 1 + t ) –( n + 1 ) ]
K
égalité (2)
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
D0 D1
+ … + ( D n – 1 + m n – 1 ) ( 1 + t ) –( n – 1 ) + m n ( 1 + t ) –n ]
⎧
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎩
⎧
⎨
⎩
Dn–2 Dn–1
1
u ( 1 + t ) + p = --- [D 0 + D 0 ( 1 + t ) –1 + D 1 ( 1 + t ) –2
K
+ … + D n – 2 ( 1 + t ) –( n – 1 ) + D n – 1 ( 1 + t ) –n ]
⎧
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎨
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎩
Il vient alors :
1
u ( 1 + t ) + p = --- ( K + uK ) = 1 + u
K
u + ut + p = 1 + u
ut + p = 1
1–p
égalité qui s’écrit aussi u = ----------- , t étant toujours donné pour 1 euro.
t
1–p
Dans l’égalité υ = Kiu + Kp , remplaçons u par ----------- :
t
1–p i p
υ = Ki ----------- + Kp = K - – Ki -- + Kp
t t t
i
υ = K - + K 1 – -i p
t t
υ = K -i + ⎛⎝ 1 – - ⎞⎠ p
i
t t
expression qui permettra d’évaluer un emprunt dès que sera connue sa nue
propriété unitaire, à la date et au taux donnés.
Remarques importantes
Remarque 1
Remarque 2
Reprenons la formule υ = K -i + ⎛ 1 – - ⎞ p .
i
t ⎝ t ⎠
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
Usufruit et nue propriété… –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 205
υ = K -i – 1 + ⎛⎝ 1 – -i⎞⎠ p + 1
t t
υ = K ⎛⎝ 1 – - ⎞⎠ ( p – 1 ) + 1
i
t
E
Nue propriété unitaire pour quelques types courants
d’emprunts
Rappelons que :
ce qui n’est autre que la valeur actuelle d’une suite de termes en progression
géométrique, notion que nous avons déjà rencontrée (chapitre 3, paragraphe R).
Nous obtenons donc facilement :
m (1 + Z) – (1 + t) n n
ρ = -----------------
1
× --------------------------------------------
(1 + t) n (1 + Z) – (1 + t)
Z
Remplaçons dans cette expression m1 par sa valeur K ---------------------------
-
( 1 + Z )n – 1
K Z (1 + Z) – (1 + t) n n
ρ = -----------------n × ---------------------------
- × -------------------------------------------
-
(1 + t) (1 + Z) – 1 n (1 + Z) – (1 + t)
et multiplions numérateur et dénominateur par (1 + t)–n :
Z [ ( 1 + Z ) n ( 1 + t ) –n – 1 ]
ρ = K ---------------------------
- × -----------------------------------------------------
(1 + Z) – 1
n Z–t
Multiplions par (1 + Z)–n numérateur et dénominateur de ce résultat.
Z ( 1 + t ) –n – ( 1 + Z ) –n
ρ = K × -----------------------------
- × ------------------------------------------------
1 – (1 + Z) –n Z–t
Nue propriété unitaire :
ρ Z
p = --- = -----------------------------
( 1 + t ) –n – ( 1 + Z ) –n
- × ------------------------------------------------
K 1 – (1 + Z) – n Z–t
Dans le cas des emprunts dont le service est assuré par des annuités constantes,
les amortissements sont en progression géométrique de raison (1 + i).
i ( 1 + t ) –n – ( 1 + i ) –n
On aura dans ce cas p = ---------------------------
- × ---------------------------------------------
-
1 – ( 1 + i ) –n i–t
expression facilement calculable à partir des tables financières 5 et 2.
F
Exemple d’évaluations d’emprunts
dans les cas usuels
Exemple 1
Un emprunt de nominal 10 000 €, remboursable en une seule fois, est évalué
7 ans avant son remboursement. Intérêts annuels. Taux nominal d’emprunt :
i = 0,11. Taux d’évaluation : t = 0,10.
Calculer le montant de l’évaluation.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
208 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Résolution
Nue propriété unitaire : p = (1 + t)–n = 1,10–7 = 0,513158.
Nominal de l’emprunt au moment de l’évaluation : K = 10 000 €
Évaluation de l’emprunt : υ = K - + ⎛ 1 – -⎞ p
i i
t ⎝ t⎠
υ = U+ρ= 10 486,84 €
b) On avait, dans ce calcul 0,10 < 0,11
soit t<i
on a bien obtenu 10 486,84 > 10 000
soit υ>K
Exemple 2
Un emprunt de nominal 15 000 € est remboursable en 15 ans. Intérêts annuels.
Amortissements constants. Taux nominal : 9 %.
Évaluer cet emprunt immédiatement après paiement de la cinquième annuité.
Taux : 10 %.
Résolution
n = 15 – 5 = 10 amortissements constants restent à pratiquer. À la date de l’éva-
15 000
luation la dette nominale est égale à ----------------- × 10 = 10 000 = K.
15
Nue propriété unitaire :
1 1 – ( 1 + t ) –n 1 1 – 1,10 –10
p = --- × ---------------------------- = ----- × ------------------------ = 0,6144567
n t 10 0,10
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
Usufruit et nue propriété… –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 209
Évaluation :
Exemple 3
Le titulaire d’une rente perpétuelle reçoit annuellement l’intérêt à 5 % sur
90 000 €, capital prêté par lui, (et qui ne lui sera jamais rendu).
Évaluer sa rente au taux t = 6 %.
Résolution
Nue propriété unitaire : p = 0
0,05 + ⎛ 1 – -----------
× 0⎞ = 75 000 €
0,05-
υ = 90 000 -----------
-
0,06 ⎝ 0,06 ⎠
Ce résultat est inférieur au nominal 90 000, le taux t d’évaluation étant supé-
rieur au taux nominal i.
Par ailleurs on remarquera que, la rente étant perpétuelle, l’annuité versée par
l’emprunteur au prêteur est limitée à l’intérêt Ki , soit ici à 90 000 × 0,05 = 4 500 €,
somme constante. La rente pouvait donc être évaluée en appliquant la formule
obtenue chapitre 4, paragraphe C.
4 500
Évaluation υ = -------------- = 75 000 €.
0,06
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
210 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Exemple 4
Un emprunt de nominal 100 000 € (au jour de l’évaluation), est remboursable
par le moyen de 15 annuités constantes. Taux nominal : 9 %.
Évaluer cet emprunt au taux t = 8 %.
Résolution
0,09 1,08 –15 – 1,09 –15
Nue propriété unitaire : p = ------------------------
- × ---------------------------------------
15
1 – 1,09 – 0,09 – 0,08
0,3152452 – 0,274538
p = 0,124059 × ----------------------------------------------------- = 0,50496975
0,01
------------ + ⎛ 1 – 0,09
υ = 10 000 0,09 ------------⎞ 0,50496975 = 106 187,98 €.
0,08 ⎝ 0,08⎠
résultat supérieur au nominal 100 000, t étant inférieur à i.
G
Extension aux emprunts obligations
des résultats obtenus.
Évaluation (valeur intrinsèque) d’une obligation
– Nous savons que :
Évaluation d’un emprunt = Usufruit total + Nue propriété totale
υ = U + ρ
Cette égalité a été énoncée pour les emprunts indivis. Elle est également vraie
pour les emprunts obligations, auxquels nous allons étendre les résultat que
nous connaissons. Désignons par N le nombre des obligations d’un emprunt
encore vivantes au moment d’une évaluation(on a évidemment K = NC, étant la
valeur nominale d’une obligation) et divisons par N les deux membres de l’éga-
lité υ = U + ρ. Il vient :
υ U ρ
---- = ---- + ----
N N N
υ
La quantité ---- , que nous représenterons par V, sera dite évaluation moyenne
N
d’une obligation représentative de l’emprunt, ou encore valeur intrinsèque de
l’obligation (à la date de l’évaluation et au taux t).
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
Usufruit et nue propriété… –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 211
U
La quantité ---- , que nous représenterons par U, sera l’usufruit moyen d’une obli-
N
gation.
ρ
La quantité ---- , que nous représenterons par P, sera la nue propriété d’une obli-
N
gation.
Nous écrirons ainsi : V = U + P
soit : valeur intrinsèque d’une obligation = Usufruit de l’obligation + Nue pro-
priété de l’obligation.
– Reprenons l’égalité υ = U + ρ, dont nous savons qu’elle peut s’écrire :
υ = Kiu + Kp
et divisons par N les deux membres de cette dernière égalité :
υ- = Kiu
--- --------- + Kp
-------
N N N
ou V = Ciu + Cp
autre expression de la valeur intrinsèque d’une obligation, Ci représentant,
nous le savons, le coupon d’intérêt de l’obligation.
– Enfin divisons par N les deux membres de l’égalité :
υ = K -i + ⎛ 1 – -i⎞ p
t ⎝ t⎠
υ
---- = ---- - + ⎛ 1 – -⎞ p
K i i
N N t ⎝ t⎠
V = C -i + ⎛ 1 – -i⎞ p
t ⎝ t⎠
formule qui donne le moyen de déterminer la valeur intrinsèque d’une obliga-
tion quand est connue la nue propriété unitaire de l’emprunt dont elle représente
une fraction. On remarquera que cette formule ne suppose pas que soient con-
nues, au moment de l’évaluation, la dette encore vivante, ni le nombre d’obliga-
tions non encore amorties.
Résolution
L’emprunt étant amortissable par annuités constantes, les amortissements con-
tenus dans les annuités sont en progression géométrique de raison 1 + i = 1,09.
0,09 1,10 –20 – 1,09 –20
Nue propriété unitaire p = -------------------------
20
- × ----------------------------------------
-
1 – 1,09 – 0,09 – 0,10
0,148644 – 0,178431
p = 0,109546 × ---------------------------------------------------- = 0,32630467
0,09 – 0,10
Valeur intrinsèque de l’obligation :
Remarque
Nous avions écrit précédemment :
si t<i V>K
si t=i V=K
si t>i V<K
Ces inégalités portant sur l’évaluation d’un emprunt, comparée à son nominal,
s’étendent très facilement à la comparaison entre la valeur intrinsèque d’une
obligation et sa valeur nominale.
On écrira sans difficulté :
si t<i V>C
si t=i V=C
si t>i V<C
Dans le problème qui vient d’être résolu : 0,10 > 0,09 et 4 663,15 € < 5 000 €.
Mais insistons sur le fait que les égalités qui viennent d’être énoncées suppo-
sent que l’obligation est remboursable à sa valeur nominale.
H
Évaluation d’une obligation dans le cas
d’un remboursement à une valeur R > C
Rappelons que nous avons crit la valeur intrinsèque d’une obligation sous la
forme :
V = Ciu + Cp
⎧
⎨
⎩
⎧
⎨
⎩
V = Ciu + Rp
1–p
En remplaçant dans cette formule l’usufruit par ----------- , nous pourrons écrire :
t
Ci 1 – p
V = ------ ----------- + Rp
t t
V = Ci
------ – Cip
--------- + Rp
t t
------ + ⎛ R – ------⎞ p
V = Ci
Ci
t ⎝ t⎠
I
Exemples d’évaluations d’obligations
Exemple 1
Un emprunt obligations a été émis aux conditions suivantes : N = 150 000; amor-
tissement sur 15 ans; nominal du titre : 1 €; taux nominal d’intérêt : i = 0,0945;
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
214 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Résolution
Au moment de l’évaluation l’emprunt n’a plus que 15 – 11 = 4 échéances à connaî-
tre. Les amortissements étant constants la nue propriété unitaire de l’emprunt
s’écrit :
------ + ⎛ R – ------⎞ p
V = Ci
Ci
t ⎝ t⎠
Exemple 2
Modalités d’un emprunt obligations : N = 100 000; amortissements en 18 échéan-
ces constantes compte tenu du remboursement au dessus du nominal; nominal
du titre : C = 1 €; taux nominal : i = 10,5 %; remboursement du titre : R = 1,05 €.
Évaluer, à l’émission de l’emprunt, le titre. Taux : 11 %. Distinguer nue propriété et
usufruit de l’obligation.
Résolution
L’annuité est constante d’intérêt et d’amortissement à la valeur de rembourse-
ment. Les nombres annuels d’obligations amorties sont donc en progression
géométrique de raison :
× 0,105- = 1,10
1 + i = 1 + Ci
------ = 1 + 1---------------------
,
R 1,05
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
Usufruit et nue propriété… –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 215
Remarque
Lorsque l’obligation est remboursable à une valeur supérieure à sa valeur nomi-
nale, les inégalités de la forme :
si t<i V>C
si t>i V<C
ne sont plus vraies.
Cependant si, dans la formule,
------ + ⎛ R – ------⎞ p
V = Ci
Ci
t ⎝ t⎠
on remplace Ci par Ri’, on peut écrire :
, ,
Ri + ⎛ R – Ri ⎞ p
V = ------
- -------
t ⎝ t ⎠
, ,
V = R --i + ⎛ 1 – --⎞ p
i
t ⎝ t⎠
et, en reprenant les mêmes raisonnements que ceux observés au paragraphe D
du présent chapitre, on montrerait que :
si t < i’ V>R
si t = i’ V=R
si t > i’ V<R
On peut vérifier ces inégalités sur les calculs qui viennent d’être effectués.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
CHAPITRE
Taux effectif
d’emprunt.
Taux de rendement
(Taux actuariel brut).
Taux de revient
Sommaire
Nous avons déjà rencontré, en nous limitant toutefois aux emprunts obligations
amortissables par annuités constantes, les notions de taux de rendement (ou
taux de placement, ou taux actuariel brut) et de taux de revient à l’émission d’un
emprunt obligations, taux supérieurs aux taux nominal i, à cause :
– pour le prêteur, de l’émission des obligations à une valeur E inférieure au
nominal C (et aussi, éventuellement, d’un remboursement à une valeur R supé-
rieure au nominal C),
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
Taux effectif d’emprunt… ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 217
A
Méthode de calcul des taux effectifs
Dans le chapitre précédent nous avons, à partir de la connaissance d’un taux t,
évalué des obligations et nous avons abouti à la formule :
------ + ⎛ R – Ci
V = Ci ------⎞ p
t ⎝ t⎠
Les problèmes étaient conduits dans le sens :
t → V?
connu inconnue
En matière de calcul de taux effectif le problème se conduit en sens inverse,
dans le sens :
V → t?
connu inconnu
Pour le souscripteur, à l’émission d’un emprunt d’obligations, la valeur intrin-
sèque du titre est connue. C’est la somme E qu’il doit verser pour devenir pro-
priétaire de l’obligation. Ce qui n’est pas connu de lui avec exactitude c’est le
taux t auquel il place ses fonds. Pour l’emprunteur, à l’émission, la valeur
intrinsèque du titre sera le montant (E – f ) que lui procure l’émission de l’obli-
gation. Ce montant est évidemment connu. Ce qui par contre n’est pas connu,
c’est le taux de revient correspondant à ce montant net.
Quand la valeur intrinsèque du titre est connue, et c’est souvent le cas, il semble
donc qu’il suffise, dans l’équation :
------ + ⎛ R – Ci
V = Ci ------⎞ p
t ⎝ t⎠
de remplacer les quantités connues V, C, R, par leurs valeurs respectives, puis
de calculer le taux t. La difficulté est que le taux t figure également dans l’expres-
sion de la nue propriété unitaire p, à un degré élevé, égal au nombre d’échéan-
ces à venir de l’emprunt auquel on s’intéresse. Le taux t ne peut donc être déter-
miné par des méthodes algébriques, mais uniquement par essais successifs,
puis interpolation.
On s’efforcera donc de trouver deux taux t1 et t2, qui, reportés dans l’égalité
précédente, fourniront deux valeurs intrinsèques V1 et V2 qui encadreront la
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
218 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
B
Exemples de calculs de taux de rendement
Exemple 1
Un emprunt obligations est émis aux conditions suivantes :
N = 10 000 C=1€ E = 0,997 € n = 20 i = 9,75 % R = 5 000
Amortissements constants.
À quel taux place ses fonds l’obligataire qui souscrit à cet emprunt ?
Résolution
Les évaluations se feront à l’émission de l’emprunt.
Valeur intrinsèque du titre à l’émission : 0,997 €. Taux cherché t. Nue pro-
1 1 – ( 1 + t ) –20
priété unitaire p = ------ × ------------------------------ , les amortissements étant constants.
20 t
Il nous faut résoudre l’égalité :
1 × 0,0975 ⎛ 0,997 – 1 × 0,0975⎞ ----- 1 1 – ( 1 + t ) –20
0,997 = -------------------------
-+ -------------------------- - ------------------------------
t ⎝ t ⎠ 20 t
Exemple 2
Modalités d’émission d’un emprunt obligations :
N = 100 000 C = 1 € E = 0,995 € i = 10,25 % R = 1,025 € n = 18
Annuités constantes d’intérêt et d’amortissement à 1,025 €. Déterminer, à
l’émission, le taux de rendement de cet emprunt.
Résolution
L’émission se fait à 0,995 < 1, 0,995 étant la valeur intrinsèque retenue. Le
remboursement se fait à 1,025 > 1.
Le taux de placement à l’émission est donc supérieur au taux nominal de
10,25 %. Essayons le taux de 10,5 %.
Les nombres annuels d’obligations amorties sont en progression géométriques
× 0,1025- = 0,10 soit 1 + i’ = 0,10.
de raison 1 + i’ avec i = 1------------------------
,
1,025
Nous pouvons écrire, pour t1 = 0,105.
0,10 1,105 –18 – 1,10 –18
p = -----------------------
- × ----------------------------------------
-
1 – 1,10 –18 0,10 – 0,105
0,1657597 – 0,179859
= 0,121930 ------------------------------------------------------- = 0,3438255
– 0,005
Essayons t2 = 10,25 % :
0,10 1,1025 –18 – 1,10 –18
p = -----------------------
- × --------------------------------------------
18
1 – 1,10 – 0,10 – 0,1025
0,172657 – 0,179859
= 0,121930 ---------------------------------------------------- = 0,3512559
– 0,0025
1 × 0,1025 1 × 0,1025
V 2 = ------------------------- + ⎛ 1,025 – -------------------------⎞ 0,3512559 = 1,0087 €
0,1025 ⎝ 0,1025 ⎠
En conclusion :
pour t1 = 0,105 V1 = 0,9925 €
pour t2 = 0,1025 V2 = 1,0087 €
Interpolation entre 10,5 et 10,25 % :
0,995 – 0,9925
t = 10,5 – ( 10,5 – 10,25 ) ----------------------------------------- ≈ 10,46 %
1,0087 – 0,9925
C
Exemple de calculs de taux de revient
Exemple 1
Reprenons l’exemple 1 du paragraphe précédent en supposant des frais d’émis-
sion égaux à 0,02 € par titre, et calculons à l’émission le taux de revient de
l’emprunt.
Résolution
Nous devons résoudre l’équation :
Exemple 2
Reprenons l’exemple 2 du paragraphe précédent en supposant des frais d’émis-
sion égaux à 0,025 € par titre, et calculons à l’émission le taux de revient de
l’emprunt.
Résolution
Nous savons déjà que pour t1 = 0,105, V1 = 0,9925 €. Or la valeur intrinsèque
du titre est, pour l’emprunteur, 0,0995 – 0,025 = 0,97 €. Le taux 0,0105 est
donc trop faible.
Essayons t2 = 0,1075.
Nous aurons :
0,10 1,1075 –18 – 1,10 –18
p = -----------------------
- × -------------------------------------------
18
1 – 1,10 – 0,10 – 0,1075
= 0,12193 0,159152
– 0,179859- = 0,336624
--------------------------------------------------
– 0,0075
0,1528222 – 0,179859
= 0,12193 ------------------------------------------------------- = 0,32966
– 0,001
D
Taux de revient compte tenu des frais
de service de l’emprunt
Nous avons abouti (chapitre 7, paragraphe G) à la formule :
V = Ciu + Rp
donnant la valeur intrinsèque d’une obligation.
Par ailleurs le calcul du taux de revient d’un emprunt nous a conduit à recher-
cher la valeur de t qui satisfait à l’égalité :
E – f = Ciu + Rp ou
E – f = (coupon d’intérêt × usufruit unitaire) + (remboursement × nue
propriété unitaire).
Il nous faut cependant observer que, pour l’emprunteur, le coupon ne se limite
pas au montant Ci; il est égal à Ci majoré des frais entraînés par le paiement du
coupon. L’emprunteur supporte donc en réalité un coupon chargé que nous
avons désigné déjà par α.
De même le montant réel de la dépense entraînée par le remboursement de
l’obligation est, pour l’emprunteur, le remboursement chargé Γ.
De sorte que, pour l’emprunteur, l’équation précédente, équation du taux de
revient, se présente sous la forme, écrite pour une obligation.
E – f = αu + Γp
Si enfin nous voulons tenir compte des frais fixes annuels G, que nous suppo-
serons payés en même temps que l’annuité de remboursement de l’emprunt,
G 1 – ( 1 + t ) –n
leur valeur à l’émission, ramenée à une obligation, sera égale à ---- ---------------------------- .
N t
L’équation du taux de revient pourra alors s’écrire :
G 1 – ( 1 + t ) –n
E – f = α u + Γp + ---- ----------------------------
N t
1–p
Si dans cette équation nous remplaçons u par ----------- nous obtiendrons l’équa-
t
tion définitive du taux de revient :
α- + ⎛ Γ – --α-⎞ p + G 1 – ( 1 + t ) –n
E – f = -- ---- ---------------------------
-
t ⎝ t ⎠ N t
dans laquelle l’importance de la notion de nue propriété unitaire apparaît à
nouveau pleinement.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
Taux effectif d’emprunt… ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 223
E
Exemple de calcul d’un prix d’émission
et d’un taux de revient compte tenu de l’ensemble
des frais attachés à l’emprunt
Problème
Un emprunt obligations est émis aux conditions suivantes :
Nombre d’obligations émises : 100 000; nominal de l’obligation : 1 €; valeur
de remboursement : 1 €; valeur d’émission : E; amortissement en 15 annuités
pures sensiblement constantes.
Taux nominal d’intérêt : 10,75 %; frais d’émission : 3 % de la valeur nominale.
Frais de service de l’emprunt : 0,0017 € par coupon payé.
0,004 € par titre remboursé.
une somme fixe, annuelle, de 100 €.
Première question : calculer la valeur d’émission de l’emprunt qui entraînerait
un taux de revient de 12 %.
Deuxième question : l’emprunteur décide d’émettre l’obligation à 0,99 €. Quel
sera, en conséquence, à l’émission, le taux de revient de l’emprunt ?
Résolution
Première question
Écrivons l’équation du taux de revient :
α- + ⎛ Γ – --α-⎞ p + G 1 – ( 1 + t ) –n
E – f = -- ---- ---------------------------
-
t ⎝ t⎠ N t
E étant l’inconnue du problème, et t = 0,12, taux de revient qui ne doit pas être
dépassé.
3
f = 1 × --------- = 0,03 €
100
α = (1 × 0,1075) + 0,0017 = 0,1092 €
Γ = 1 + 0,004 = 1,004 €
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
224 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Deuxième question
Un taux t1 = 0,12 entraîne une valeur d’émission E1 = 0,98136; une valeur de
0,99, supérieure à 0,98136, entraînerait donc un taux de revient plus faible que
12 %.
Reprenons les calculs précédents avec un taux de revient de 11,75 %, soit une
nue propriété unitaire :
0,1075 –15 – 15 – 1,1075 – 15
- × 1,1175
p = ----------------------------
15
----------------------------------------------
-
1 – 1,1075 – 0,1075 – 0,1175
0,188924 – 0,216194
= 0,137151 ----------------------------------------------------- = 0,3740
– 0,01
Appelons E2 la valeur d’émission correspondant à un taux de revient de 11,75 %.
Résolution
a) Date 0. Nue propriété unitaire : 1,10–10 = 0,385543
Nominal de l’emprunt : 1 million.
Évaluation de l’emprunt :
2. ➤ Mêmes questions qu’au problème 1, mais en supposant que l’emprunt est amortissable par
le moyen d’amortissements annuels constants.
Résolution
1 1 – 1,10 – 10
a) Date 0. Nue propriété unitaire : ----- × ------------------------ = 0,6144567
10 0,10
Nominal de l’emprunt : 1 million.
Évaluation de l’emprunt :
1 –6
b) Date 4. Nue propriété unitaire : --- × 1----------------------
– 1,10 - = 0,725877
6 0,10
Nominal de l’emprunt : 600 000.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
226 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Évaluation de l’emprunt :
– 1,10 –1
c) Date 9. Nue propriété unitaire : 1---------------------
- = 0,909091
0,10
Nominal de l’emprunt : 100 000.
Évaluation de l’emprunt :
------------ + ⎛ 1 – 0,09
100 000 0,09 ------------⎞ 0,909091 = 99 090,91 €
0,10 ⎝ 0,10 ⎠
Résolution
1,10 – 5 + 1,10 –10- = 0,5003232
a) Époque 0. Nue propriété unitaire : ------------------------------------
2
Nominal de l’emprunt : 1 million.
Évaluation de l’emprunt :
------------ + ⎛ 1 – 0,09
1 000 000 0,09 ------------⎞ 0,7367825 = 973 678,25 €
0,10 ⎝ 0,10 ⎠
------------ + ⎛ 1 – 0,09
500 000 0,09 ------------⎞ 0,909091 = 495 454,55 €
0,10 ⎝ 0,10 ⎠
4. Un emprunt de montant 15 millions d’euros est contracté pour 15 ans. Taux nominal
d’intérêt : 11 % annuel. Remboursement de 5 millions au bout de 5 ans, 5 millions au bout
de 10 ans, 5 millions au bout de 15 ans. Intérêts annuels.
➤ Au taux de 10 % évaluer l’emprunt :
a) à son émission,
b) 3 ans avant le premier remboursement,
c) 1 an avant le deuxième remboursement,
d) 3 ans avant le troisième remboursement.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
Taux effectif d’emprunt… ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 227
Résolution
1,10 –5 + 1,10 – 10 + 1,10 – 15
a) À l’émission. Nue propriété unitaire : ----------------------------------------------------------- = 0,415285
3
Nominal de l’emprunt : 15 millions
Évaluation de l’emprunt :
1,10 – 1 + 1,10 –6
c) Époque 9. Nue propriété unitaire : ----------------------------------- = 0,736782
2
Nominal de l’emprunt : 10 millions
Évaluation de l’emprunt :
Résolution
1,10 – 1 + 1,10 – 4 + 1,10 –7-
a) Époque 2. Nue propriété unitaire : ------------------------------------------------------ = 0,701754
3
Valeur intrinsèque de l’obligation :
– 2 + 1,10 – 5
b) Époque 4. Nue propriété unitaire : 1,10
----------------------------------- = 0,7236835
2
Valeur intrinsèque de l’obligation :
Résolution
1 1 – 1,09 –4
Époque 6. Nue propriété unitaire : --- × ------------------------ = 0,80993
4 0,09
10 000
Valeur nominale de l’obligation : ------------------ = 1 €
10 000
Valeur intrinsèque de l’obligation :
0,10- + ⎛ 1 – -----------
0,10-⎞ 0,80993 1,02112 €
1 ----------- =
0,09 ⎝ 0,09⎠
Résolution
Nue propriété unitaire à l’époque 20 – 10 = 10 :
0,105 1,10 –10 – 1,05 –10
------------------------- × ---------------------------------------
1 – 1,05 – 10 0,105 – 0,10
0,385543 – 0,368449
= 0,166257 ----------------------------------------------------- = 0,568399
0,005
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
Taux effectif d’emprunt… ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 229
10 000
Nominal de l’obligation : ------------------ = 1 €
10 000
Valeur intrinsèque de l’obligation :
1 × 0,568399 = 0,568399 €
Usufruit de l’obligation :
Résolution
Nue propriété unitaire :
1 1 – 1,10 –5 1 – 1,10 –5
p = --------------------- 8 000 ---------------------- + 10 000 ---------------------- 1,10 – 5
140 000 0,10 0,10
1
= --------- [ ( 8 × 3,790787 ) + ( 10 × 6,144567 × 0,620921 ) ]
140
= 0,4891357
Valeur intrinsèque de l’obligation :
Résolution
1 × 0,1025
a) La marche de l’emprunt est commandée par le taux i , = ------------------------
- = 0,10.
1,025
Le prix d’émission cherché est la valeur intrinsèque de l’obligation, à 10,5 % à l’émission
de l’emprunt.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
230 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Valeur intrinsèque :
1 × 0,1025 ⎛ 1 × 0,1025 1,10 –20 – 1,105 – 20
------------------------- + 1,025 – -------------------------⎞ × ------------------------
0,10
- × ------------------------------------------
0,105 ⎝ 0,105 ⎠ 1 – 1,10 – 20 0,105 – 0,10
Résolution
– 3 + 1,10 – 13
a) Nue propriété unitaire p = 1,10
-----------------------------------
- = 0,5204895
2
11. a) À la fin de chaque exercice comptable une société met en réserve une fraction de son
110
bénéfice, chaque fraction annuelle étant égale aux --------- de la fraction précédente.
100
Immédiatement après sa constitution chacune de ces réserves est placée à intérêt com-
posé au taux annuel i = 0,10.
Montant de la première réserve : 145 000 €.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
Taux effectif d’emprunt… ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 231
Résolution
a) Somme dont disposera la société à la date du 31 mars 2019 :
145 000 × 1,107 + 145 000 × 1,10 × 1,1016 + … + 145 000 × 1,106 × 1,10
b) Cette somme, arrondie à 2 000 000 €, est prêtée. Le 1er avril 2026, trois annuités res-
tent à encaisser par la société.
Nue propriété unitaire de ces créances :
– 1,095 –-3
-1- × 1------------------------- = 2,508907
------------------------ = 0,836302
3 0,095 3
Évaluation de ces créances, au 1/4/2026, au taux de 9,5 %, leur nominal total étant égal
2 000 000 × 3
à : ------------------------------------ = 600 000 €.
10
0,10- + ⎛ 1 – --------------
0,10-⎞ 0,836302 = 605 169,42 €
600 000 --------------
0,095 ⎝ 0,095⎠
La société devrait retenir la proposition d’un montant de 608 000 €.
c) Calcul de l’usufruit total, au taux de 8 %, en remarquant que les intérêts de l’emprunt sont
2 000 000 × 0,10
en progression arithmétique de raison – --------------------------------------------- = –20 000 € et de premier
10
terme 600 000 × 0,10 = 60 000 €.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
232 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
1 – 1,09 –3
Nue propriété totale au taux de 9 % : 200 000 × ----------------------- = 506 259 €.
0,09
Somme totale reçue par la société : 105 726 + 506 259 = 611 985 €
11 985 €
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
CHAPITRE
Rentabilité
des investissements
Sommaire
A Problème. Étude de la rentabilité
d’un investissement.
Méthode de la valeur actuelle nette (ou VAN)
B Remarques importantes sur le calcul
de la valeur actuelle nette
C Taux de rentabilité interne
d’un investissement
D Choix entre deux investissements
mutuellement exclusifs
E Remarques sur le problème du choix
entre deux investissements
F Rentabilité d’un investissement.
Cas où les recettes ne sont pas données
directement
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
234 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
A
Problème. Étude de la rentabilité
d’un investissement.
Méthode de la Valeur Actuelle nette (ou VAN)
Une entreprise envisage un investissement dont le coût total s’élèverait à
715 000 €, dépense qui serait réglée immédiatement.
La mise en œuvre des moyens matériels acquis, grâce à cette dépense, moyens
dont la durée d’utilisation est prévue devoir être égale à 5 ans, permettrait des
recettes annuelles, estimées pour les 5 ans, respectivement à 200 000 €, 300 000 €,
200 000 €, 150 000 €, 100 000 €.
Notons immédiatement d’une part que les montants de ces recettes, qui sont à
venir, ne peuvent qu’être estimés, et non connus de façon rigoureusement
exacte, à la différence de la dépense d’investissement qui est elle connue de
façon précise. Indiquons d’autre part que ces recettes sont considérées comme
nettes. Il a été tenu compte dans leur calcul de tous les facteurs, positifs ou néga-
tifs, entraîné par la mise en œuvre des moyens d’action nouveaux de l’entre-
prise (augmentation du chiffre d’affaires, frais de fonctionnement, amortisse-
ments, impôt sur les bénéfices).
Compte tenu de ces données numériques et de la connaissance du taux courant
d’intérêt composé à l’époque de l’achat, taux que nous supposerons égal à 12 %,
l’entreprise essaie d’apprécier l’opportunité de l’investissement qu’elle engage.
Autrement dit, l’opération est-elle rentable ou non ?
Résolution
Indiquons préalablement que, dans ces problèmes il s’agit toujours de confron-
ter des dépenses (des décaissements effectifs) et des recettes (des encaissements effec-
tifs) (voir chapitre 3, paragraphe N, problèmes de comparaison).
Nous devons donc pour répondre à la question posée mettre en balance la
dépense engagée et les recettes à venir que cette dépense va permettre.
Notons tout d’abord que si l’on ne retient que les montants nominaux des recet-
tes et des dépenses l’opération d’investissement est à envisager. Le total des
recettes, 950 000 €, dépasse en effet largement le montant de la dépense ini-
tiale. Mais on comprend facilement qu’il n’est pas rationnel de comparer bruta-
lement des opérations qui ont lieu à des dates différents, en additionnant des
montants, ici des recettes, réalisés à des dates différentes.
L’entreprise ne dispose peut-être pas aujourd’hui des 715 000 € qui lui sont
indispensables. Il lui faudra alors les emprunter et elle devra supporter les inté-
rêts correspondants à cet emprunt.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
Rentabilité des investissements –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 235
Ou bien l’entreprise dispose des 715 000 €, mais pour payer la dépense envisa-
gée elle devra distraire de sa trésorerie une somme qui, placée par elle, aurait
fourni en sa faveur des intérêts.
Dans un cas comme dans l’autre le facteur « Temps » doit être pris en considéra-
tion dans la comparaison entre dépenses et recettes, qui devront être évaluées,
puis comparées, toutes à une même date, compte tenu du taux, ici 12 %, retenu.
Nous savons déjà que cette évaluation commune peut être faite à une date quel-
conque.
Retenons, pour cette date de comparaison, la date zéro, c’est-à-dire l’époque à
laquelle la dépense est engagée, et toutes les sommes entrant dans le calcul
seront exprimées à cette date.
La dépense unique, 715 000 €, est effectuée à cette date zéro.
Les recettes correspondantes seront supposées effectuées aux fins d’années 1,
2, …, 5, comptées à partir de la date zéro, donc aux dates 1, 2, … 5.
– 715 000 + 200 000 + 300 000 + 200 000 + 150 000 + 100 000
⏐ ⏐ ⏐ ⏐ ⏐ ⏐⏐
0 1 2 3 4 5
Nous appellerons Valeur actuelle nette (VAN) la valeur exprimée à la date zéro,
de l’ensemble des opérations attachées à l’opération projetée, les dépenses
étant affectées d’un signe négatif, et les recettes d’un signe positif.
Valeur actuelle nette (à 12 %) = –715 000 + 200 000 × 1,12–1
+ 300 000 × 1,12–1 + 200 000 × 1,12–3 + 150 000 × 1,12–4
+ 100 000 × 1,12–5
= –715 000 + (200 000 × 0,8928571) + (300 000 × 0,7971939)
+ (200 000 × 0,7117803) + (150 000 × 0,6355181)
+ (100 000 × 0,5674269) = –715 000 + 712 155,49
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
B
Remarques importantes sur le calcul
de la valeur actuelle nette
Remarque 1
Dans l’exemple numérique qui vient d’être retenu les recettes prévues ne peu-
vent être, nous l’avons déjà observé, que des estimations. Leurs mesures, qui
ont servi de base aux calculs précédents étaient donc des nombres approchés,
et il ne peut en être autrement puisque une décision doit être prise immédiate-
ment.
La valeur actuelle nette obtenue, et qui sert de base à la décision d’acceptation
ou de refus de l’investissement projeté, n’est donc elle même qu’une valeur
approchée.
Remarque 2
Nous avons confronté recettes et dépenses en nous situant à la date zéro. Cette
comparaison pouvait se faire, nous le savons, à une quelconque autre date.
Situons nous par exemple à la date 5, date de la fin des opérations. Nous allons,
à cette date, comparer les valeurs acquises respectives par la dépense engagée et
par les recettes espérées.
Valeur acquise par la dépense : 715 000 × 1,125 = 712 000 × 1,762342 =
1 260 074,5
Valeur acquise par la succession des recettes :
200 000 × 1,124 = 200 000 × 1,573519 = 314 703,80
300 000 × 1,123 = 300 000 × 1,404928 = 421 478,40
200 000 × 1,122 = 200 000 × 1,254400 = 250 880,00
150 000 × 1,121 = 150 000 × 1,12 = 168 000,00
100 000 × 1,120 = 100 000 × 1 = 100 000,00
1 255 062,20
Différence entre recettes capitalisées et dépense capitalisée :
1 255 062,20 – 1 260 074,50 = –5 012,30 €, résultat négatif, prévu, qui conduit
à écarter l’investissement projeté.
Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
Rentabilité des investissements –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 237
On notera que :
–5 012,30 –2 844,51 × 1,125
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
⎧
⎪
⎨
⎪
⎩
Résultat de l’opération Résultat de l’opération
exprimé à l’époque 0 exprimé à l’époque 5
On remarquera que la comparaison faite à la date 5 peut traduire la situation
suivante. L’entreprise dispose des 715 000 € dont elle a besoin. Plutôt que de
les investir comme elle l’envisage elle pourrait les placer à 12 % pendant, 5 ans,
et au bout de 5 ans disposer de 1 260 074,50 €.
Si elle décide l’investissement les recettes annuelles procurées, immédiatement
placées à 12 % conduiraient à l’époque 5 à une valeur totale de 1 255 062,20, infé-
rieure aux 1 260 074,20 €. Plutôt que d’investir l’entreprise a intérêt à placer
son argent ailleurs.
Observons encore le taux de 12 % a été considéré comme le taux auquel l’entre-
prise peut placer ses fonds, si elle a des disponibilités, ou encore le taux
d’escompte qu’elle soit supporter, si elle emprunte.
Remarque 3
Supposons que l’investissement projeté au lieu d’être payé immédiatement,
soit réglé 20 % comptant, soit 143 000 €, le reste en trois échéances de chacune
230 000 €, aux dates 1, 2, 3, les recettes prévues restant les mêmes que précé-
demment. Taux : 12 %.
Que penser alors de l’investissement projeté ?
Solution
Le jugement à porter sur l’opportunité de l’investissement sera fondé encore
sur le calcul de la valeur actuelle nette de l’ensemble des opérations. Nous
ternational.scholarvox.com:Université
La conclusion est ici opposée à celle retenue au paragraphe 1, les recettes étant
les mêmes. Cela tient du fait que pour l’entreprise, un crédit de 715 000 × 80 %
= 572 000, amortissable en trois échéances annuelles de chacune 230 000 €,
est un crédit obtenu à un taux d’environ 10 %, taux sensiblement inférieur au
taux de 12 % retenu pour les calculs d’actualisation.
Remarque 4
Il a été admis, paragraphe 1, que les moyens d’action, matériel de production
par exemple, acquis avaient une durée de 5 ans, et les calculs ont été effectués en
supposant que ces matériels n’avaient plus aucune valeur au bout de ces 5 ans.
Or il est bien certain que les matériels en question ont, quand ils sont mis à la
réforme, une valeur de récupération. Ils peuvent être repris pour un certain
montant par un fournisseur, ne serait-ce qu’à l’occasion de l’achat, par l’entre-
prise, de matériel nouveau.
Supposons, dans le cas qui nous occupe, que le matériel aura une valeur de
récupération de 20 000 €, c’est-à-dire que sa revente entraînera pour l’entre-
prise, à la date 5, un encaissement de 20 000 €.
La valeur actuelle nette obtenue au paragraphe A devra donc être majorée de la
valeur actualisée de ces 20 000 €.
On obtiendra alors une valeur actuelle nette égale à :
–2 844,51 + 20 000 × 1,12–5
= –2 844,51 + (20 000 × 0,5674269)
Valeur actuelle nette = –2 844,51 + 11 346,54 = +8 504,03 €
résultat positif qui conduirait à accepter l’investissement.
Remarque 5
Dans tous les calculs qui ont précédé les recettes ont été supposées réalisées en
fin d’année et c’est d’ailleurs l’hypothèse que nous ferons dans les paragraphes
qui suivront.
On aurait pu considérer que ces recettes s’échelonnent uniformément tout au
long de l’année et les dater du milieu de l’année. Cette anticipation d’une demi
année nous conduirait à multiplier la valeur actualisée des recettes par le
--1-
2
facteur 1,12 .
La valeur actuelle nette s’établirait alors comme suit; dans l’hypothèse du pro-
blème 1 :
1
⎛ ---⎞
2
VAN = – 715 000 + ⎜ 712 155,49 × 1,12 ⎟
⎝ ⎠
= – 715 000 + ( 712 155,49 × 1,0583 ) = +38 674,15 €
et l’investissement projeté pourrait alors être retenu.
ternational.scholarvox.com:Université Cheikh Anta Diop:1474658158:45001773:41.82.212.193:15802417
Rentabilité des investissements –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 239
C
Taux de rentabilité interne d’un investissement
Tous les calculs qui ont précédé ont été effectué à partir d’un taux annuel de
12 %, taux de placement dans le cas d’un calcul de capitalisation, taux
d’escompte dans le cas d’un calcul d’actualisation.
Ce taux est retenu parce qu’il est le taux courant du marché au moment où les
calculs sont effectués et nous avons vu, dans les conditions numériques du para-
graphe A, qu’une valeur actuelle nette calculée à 12 % était négative et conduisait
à écarter l’investissement.
Supposons cette fois un taux de 11,5 % et reprenons les calculs dans les hypo-
thèses numériques faites au paragraphe A.
Valeur actuelle nette, à 11,5 % = –715 000 + 200 000 × 1,115–1
+ 300 000 × 1,115–2 + 200 000 × 1,115–3 + 150 000 × 1,115–4
+ 100 000 × 1,115–5
= –715 000 + (200 000 × 0,896861) + (300 000 × 0,8043596)
+ (200 000 × 0,7213988) + (150 000 × 0,6469944)
+ (100 000 × 0,5802641)
= –715 000 + 720 035,41 = +5 035,41 €
Dans cette éventualité l’investissement projeté peut être retenu, alors qu’il a été
écarté si le taux de calcul était 12 %.
L’influence du taux qui préside aux calculs apparaît ainsi nettement puisque
deux taux différents peuvent conduire à deux décisions opposées.
On est ainsi conduit à se poser la question de savoir quel est le taux t auquel les
calculs auraient dû être effectués pour qu’on n’ait pas plus de raisons d’accepter
l’investissement que de raisons de le refuser.
Ce taux t cherché est évidemment le taux pour lequel la valeur nette de l’inves-
tissement est nulle.
Dans l’exemple numérique retenu ce taux est compris entre 11,5 %, qui donne
une valeur actuelle nette positive égale à 5 035,41 €, et 12 % qui conduit à une
valeur actuelle nette négative, –2 844,51 €.
Nous le calculerons par interpolation linéaire entre 11,5 et 12.
5 035,41 – 0
t = 11,5 + ( 12 – 11,5 ) -------------------------------------------------------
5 035,41 – ( – 2 844,51 )
= 11,5 + 0,32 = 11,82 %
Le taux, 11,82 % est donc tel que, à l’époque zéro, ou à toute autre date, recettes
et dépenses s’équilibrent. C’est le taux tel que 715 000 € engagés à la date zéro,
ont mis à la disposition de l’entreprise.
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
240 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
En conclusion
Si le taux donné pour l’évaluation des recettes et des dépenses est supérieur au
taux de rentabilité interne de l’investissement, cet investissement est à écarter.
Si le taux proposé est inférieur au taux de rentabilité interne l’investissement
peut être retenu.
Problème d’application
Un investissement est projeté. Dépense initiale réglée immédiatement :
1 000 000 €. Recettes espérées : 190 000 € par an pendant 8 ans, aux dates 1,
2, …, 8.
Résolution
a) Désignons par t le taux cherché.
Ce taux est tel que la valeur actuelle nette de l’investissement est nulle, soit :
1 – ( 1 + t ) –8
– 1 000 000 + 190 000 ---------------------------- = 0
t
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
Rentabilité des investissements –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 241
t 190 000
d’où on tire ---------------------------- = --------------------------- = 0,19
1 – ( 1 + t ) –8 1 000 000
La table financière no 5 donne, ligne 8 :
pour 0,189153 t = 0,1025
pour 0,190869 t = 0,105
Par interpolation entre 10,25 et 10,5 % :
0,19 – 0,189153
t = 10,25 + ( 10,5 – 10,25 ) -----------------------------------------------------
0,190869 – 0,189153
= 10,25 + 0,12 = 10,37 %
b) L’entreprise peut placer ses fonds à 10 %; la mise en œuvre, par elle-même
de ces fonds, lui procure un taux de rentabilité de 10,37 %. L’investissement est
donc préférable.
c) Valeur actuelle nette, calculée à 10 % : (nous savons que cette VAN sera posi-
tive)
1 – 1,10 –8
– 1 000 000 + 190 000 ----------------------
0,10
= – 1 000 000 + (190 000 × 5,334926) = + 13 635,90 €.
Valeur actuelle nette positive, l’investissement peut être retenu.
D
Choix entre deux investissements
mutuellement exclusifs
Problème
Une entreprise hésite entre deux investissements possibles.
Le premier suppose une dépense initiale de 800 000 €, réglée comptant, et
fournirait des recettes nettes constantes annuelles, aux dates 1, 2, …, 6, estimées
à 192 000 €.
Le second verrait une dépense initiale de 1 200 000 €, réglée immédiatement
et permettrait pendant 6 ans des recettes annuelles estimées à 320 000 € cha-
cune les trois premières années, et à 250 000 € pour chacune des trois années
suivantes.
Dans les deux cas valeur de récupération nulle.
L’entreprise envisage de se tourner vers l’investissement qui lui paraît le plus
rentable.
Déterminer lequel.
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
242 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Résolution
a) Valeur actuelle nette du premier investissement, calculée à 11,25 % :
1 – 1,1125 –6
– 800 000 + 192 000 ---------------------------
0,1125
= – 800 000 + (192 000 × 4,200244) = + 6 446,84 €
Valeur actuelle nette du second investissement : (à 11,25 %)
1 – 1,1125 –3 1 – 1,1125 –3
= – 1 200 000 + 320 000 -------------------------- + 250 000 -------------------------- 1,1125 –3
0,1125 0,1125
= – 1 200 000 + 2,433128[320 000 + (250 000 × 0,726273)]
= + 20 379,70 €
Les deux investissements présentent de l’intérêt car tous deux ont une valeur
actuelle nette positive, mais le second, de VAN plus élevée, est le plus intéres-
sant des deux (au taux de 11,25 %).
b) Si t1 est le taux de rentabilité interne attaché au premier investissement (nous
savons que ce taux est supérieur à 11,25 % puisque la VAN calculée à 11,25 % est
positive) :
1 – ( 1 + t 1 ) –6
– 800 000 + 192 000 -----------------------------
-=0
t1
t1 192 000
soit -----------------------------
- = ---------------------- = 0,24
1 – ( 1 + t 1 ) –6 800 000
La table financière 5 donne (ligne 6) :
pour 0,239791 t = 11,5 %
pour 0,241506 t = 11,75 %
Interpolation entre 11,5 et 11,75 % :
0,24 – 0,239791
t 1 = 11,5 + ( 11,75 – 11,5 ) -----------------------------------------------------
0,241506 – 0,239791
= 11,5 + 0,03 = 11,53 %
Si t2 est le taux de rentabilité interne attaché au second investissement (ce taux
est supérieur à 11,25 % mais aussi probablement à t1 = 11,53 % puisque la valeur
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
Rentabilité des investissements –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 243
E
Remarques sur le problème du choix
entre deux investissements
Remarque 1
À partir des taux de rentabilité interne, et des valeurs actuelles nettes calculées
au taux de 11,25 % le second investissement a été préféré au premier (paragra-
phe D). Mais nous nous devons de noter que le second investissement suppose
un investissement initial bien plus important que le premier.
Pour tenir compte de cette différence sensible entre les deux dépenses initiales
– bien que les calculs faits, de valeurs actuelles nettes, ou de taux de rentabilité
interne prennent en compte cette différence – on peut proposer de calculer un
indice de profitabilité :
Valeur actuelle nette
Indice (ou taux) de probabilité = ---------------------------------------------------------------------------------------
,
Montant de l investissement initial
Pour le premier investissement :
Remarque 2
Par divers procédés nous avons départagé deux investissements (paragraphe D).
Nous aurions pu aussi envisager de retenir le procédé fondé sur le délai de récu-
pération du capital investi, et qui consiste à donner l’avantage à l’investissement
pour lequel l’entreprise récupère le plus rapidement sa dépense initiale.
Exemple
(Investissement retenu au paragraphe D).
Premier investissement projeté. Dépense initiale : 800 000 €. Encaissement
annuel : 192 000 €. On voit facilement que au bout de 4 ans l’entreprise aurait
récupéré 192 000 × 4 = 768 000 € et 960 000 au bout de 5 ans. Les 800 000
seraient récupérés en un peu plus de 4 ans.
Second investissement. Dépense initiale : 1 200 000 €. Au bout de 4 ans
l’entreprise aurait récupéré (320 000 × 3) + 250 000 = 1 210 000 €. Le capital
1 200 000 engagé à l’origine des opérations serait donc récupéré au bout d’un
peu moins de 4 ans. Avantage à nouveau au second investissement, les capitaux
engagés étant récupérés plus rapidement.
Dans ce calcul du délai de récupération du capital engagé on a confronté la
dépense initiale et les nominaux des encaissements de récupération qui étaient
effectués aux dates 1, 2, …
Il aurait été plus rationnel de comparer aux dépenses initiales, effectuées à la
date zéro, les valeurs actualisées – nous avions retenu le taux de 11,25 % – des
encaissements à cette même date zéro.
On aurait pu alors présenter le tableau suivant :
prévisible car la VAN égale à 6 446 € est à peine positive. Pour le second inves-
tissement la durée de récupération serait également inférieure à 6 ans (par
interpolation entre 5 et 6 ans, 5,85 ans).
Les conclusions précédentes se trouvent confirmées. On a intérêt à retenir le
second investissement de préférence au premier.
On notera que une valeur nette négative correspondrait à un délai de récupéra-
tion supérieur à la durée prévue d’utilisation.
Remarque 3
Supposons qu’une entreprise hésite entre les deux investissements suivants :
Investissement A :
Dépense : 2 050 000 €, réglés comptant; recettes nettes annuelles espérées :
340 000 € pendant 10 ans.
Investissement B :
Dépense : 1 200 000 €, réglés comptant; recettes nettes annuelles attendues :
325 000 € pendant 5 ans.
Sur lequel de ces deux investissements le choix de l’entreprise se portera-t-il ? Taux
d’évaluation : 10 %.
Résolution
Les taux de rentabilité interne (le lecteur est invité à faire le calcul) sont
respectivement A : 10,4 % B : 11 %.
Calculées à 10 % les valeurs actuelles nettes respectives sont :
A : + 39 640 € B : 32 075 €
Indices de profitabilité (à partir d’un taux de 10 %) :
39 640 = 0,019 32 075 - = 0,027
A : -------------------------- B : -------------------------
2 050 000 1 200 000
Toutefois la comparaison entre les deux investissements fondée sur la VAN, et
donc sur les indices de profitabilité, n’échappe pas, dans notre problème, à la
critique suivante : il n’est pas rationnel de comparer des opérations qui n’ont
pas la même durée. En outre il faut se demander quelle serait la décision de
l’entreprise, au bout de 5 ans, dans l’hypothèse ou l’investissement B aurait été
retenu.
Supposons que, à l’expiration de ces 5 ans l’entreprise renouvelle l’opération B
dans les mêmes conditions (même montant investi, mêmes recettes espérées,
même durée d’utilisation, même taux).
La valeur actuelle nette, exprimée à la date zéro, de cette double opération sur
investissement B, dont la durée totale sera donc 5 × 2 = 10 ans, égale à la durée
attachée à l’investissement A, sera égale à :
32 075 + 32 075 × 1,10–5 52 000 €
et donnera l’avantage à l’investissement B.
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
246 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
En conclusion toute comparaison ne peut être faite que si les durées des opéra-
tions envisagées sont égales, ou si on a fait le nécessaire, mais de façon un peu
artificielle, pour qu’elles le soient.
F
Rentabilité d’un investissement.
Cas où les recettes ne sont pas données directement
Problème
Un investissement nécessiterait une dépense initiale de 500 000 €. Il permettra
une augmentation du chiffre d’affaires annuel de 450 000 € pendant 5 ans. Frais
de fonctionnement du matériel acheté : 230 000 €. Amortissement linéaire de ce
matériel sur 5 ans. Récupération brute prévue : 40 000 €. Taux de l’impôt sur
les bénéfices : 40 %.
L’opération doit-elle être envisagée ? Taux d’actualisation : 11 %.
Méthode de la valeur actuelle nette.
Résolution
Rappelons que la décision prise résulte de la confrontation, à une même date
qui sera la date zéro, entre les dépenses effectives (les sorties réelles d’argent) et les
recettes effectives (les entrées réelles d’argent).
Calculons les dépenses et les recettes effectives en utilisant le tableau suivant
(les sommes sont exprimées en milliers d’euros).
Indications
Colonne 3. Amortissement constant = 500
--------- = 100
5
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
Rentabilité des investissements –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 247
1. Un investissement suppose une dépense de 980 000 € qui serait réglée comptant. La
mise en œuvre des moyens d’actions acquis grâce à cette dépense, moyens dont la durée
d’utilisation est estimée à 6 ans, permettrait des recettes annuelles nettes estimées dans
l’ordre, pour les 6 ans, à 200 000 €, 300 000 €, 250 000 €, 250 000 €, 200 000 €,
150 000 €.
a) ➤ Le taux courant d’intérêt s’élevant à 11 % à l’époque de l’investissement, l’opération pré-
sente-t-elle de l’intérêt ? Méthode de la valeur actuelle nette. Valeur de récupération nulle.
b) ➤ Même question si l’investissement, au lieu d’être réglé immédiatement, était réglé en trois
versements de chacun 490 000 € aux dates 2, 4, 6.
c) ➤ Même question qu’en a) en supposant une valeur nette de récupération de 50 000 € à la
date 6.
d) ➤ Même question qu’en a) en retenant un taux d’évaluation de 10,5 %.
e) ➤ Calculer, à partir des résultats des questions a) et d), le taux de rentabilité interne attaché à
l’investissement.
Résolution
a) Valeur actuelle nette : (calculée à 11 %)
– 980 000 + 200 000 × 1,11–2 + … + 150 000 × 1,11–6
Résolution
Le taux t cherché est le taux qui rend nulle la valeur actuelle nette de l’investissement
proposé. Il faut donc :
– 225 000 + 60 000 [(1 + t)–1 + (1 + t)–2] + 55 000 [(1 + t)–3 + (1 + t)–4]
+ 45 000 [(1 + t)–5 + (1 + t)–6] + 30 000 (1 + t)–6 = 0
Il faut trouver deux taux qui, appliqués au premier membre de cette égalité, donnent à
ce premier membre, l’un une valeur positive, l’autre une valeur négative.
Valeur actuelle nette, calculée à 14 %:
– 225 000 + 60 000(1,14–1 + 1,14–2) + 55 000 (1,14–3 + 1,14–4)
+ 45 000 (1,14–5 + 1,14–6) + 30 000 × 1,14–6 = – 225 000 + 226 028 1 000 €
Valeur actuelle nette, calculée à 14,5 % :
– 225 000 + 60 000 (1,145–1 + 1,145–2) + 55 000 (1,145–3 + 1,145–4)
+ 45 000 (1,145–5 + 1,145–6) + 30 000 × 1,145–6 = – 225 500 + 222 955 – 2 000 €
Interpolation entre 14 et 14,5 %.
1 000 – 0
Taux de rentabilité interne = 14 + ( 14,5 – 14 ) ----------------------------------------- = 14,17 %
1 000 – ( 2 000 )
Résolution
a) Valeur actuelle nette du premier investissement :
1 – 1,115 –5
– 600 000 + 165 000 ----------------------- = + 2 230 €
0,115
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
250 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
= + 7 240 €
Au taux de 11,5 % le second investissement présente une valeur actuelle supérieure à
celle du premier. Ce second investissement pourrait donc être préféré.
b) Calcul de la valeur actuelle nette du premier investissement au taux de 11,75 % :
1 – 1,1175 – 5
– 600 000 + 165 000 -------------------------- = – 1 510 €
0,1175
Calcul du taux de rentabilité interne par interpolation entre 11,5 et 11,75 :
2 230 – 0
t = 11,5 + ( 11,75 – 11,50 ) ------------------------------------------ = 11,65 %
2 230 – ( – 1 510 )
Calcul de la valeur actuelle nette du second investissement, au taux de 11,75 % :
– 965 000 + 300 000 (1,1175–1 + 1,1175–2 + 1,1175–3)
+ 200 000 (1,1175–4 + 1,1175–5) = + 1 650 €
Cette valeur actuelle nette étant positive le taux de rentabilité interne est supérieur à
11,75 %.
Calcul de la valeur actuelle nette du second investissement, au taux de 12 % :
– 965 000 + 300 000 (1,12–1 + 1,12–2 + 1,12–3) + 200 000 (1,12–4 + 1,12–5)
= – 3 850 €
Le taux t de rentabilité du second investissement est donc compris entre 11,75 % (valeur
actuelle nette : 1 650 €) et 12 % (valeur actuelle nette : – 3 850 €).
Interpolation entre 11,75 et 12 % :
0 – ( – 3 850 )
t = 12 – ( 12 – 11,75 ) ------------------------------------------- = 11,83 %
1 650 – ( – 3 850 )
Sur le vu des taux de rentabilité interne, 11,83 contre 11,65, le second investissement est
à préférer au premier.
c) Calcul des taux de profitabilité à partir d’un taux d’évaluation de 11,5 % :
2 230
Premier investissement : ----------------------- = 0,0037 soit 0,37 %
600 000
7 240
Second investissement : ---------------------- = 0,0075 soit 0,75 %
965 000
Avantage toujours au second investissement.
Résolution
Désignons par t le taux cherché.
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
Rentabilité des investissements –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 251
Résolution
a) Investissement A. Le taux t satisfait à l’égalité :
1 – ( 1 + t ) –5
– 288 400 + 80 000 ---------------------------- = 0
t
1 – ( 1 + t ) –5 288 400
ou ---------------------------- = --------------------- = 3,605
t 80 000
Résolution
= 224 370 €
Valeur actuelle nette positive. L’investissement peut être retenu.
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
Rentabilité des investissements –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 253
b) Désignons par x le montant annuel constant dont pourraient être majorés les 200 000 €
de frais jusque là supportés.
Cette dépense supplémentaire x permettrait une réduction d’impôt de 0,4x.
L’incidence annuelle constante de ce supplément de frais sur la recette annuelle serait
donc de x – 0,4x = 0,6x.
Le montant maximum que x pourrait atteindre est tel que
1 – 1,10 –10
0,6x ------------------------ = 224 370 on en tire x = 60 860 €
0,10
Les frais annuels pourraient donc atteindre 200 000 + 60 860 = 260 860 € sans
modifier l’appréciation donnée en a).
7. Un projet d’investissement sur une durée de 5 ans est envisagé par une entreprise. Le coût
de l’investissement est de 1 700 000 €. les recettes prévisionnelles nettes sur les cinq
années à venir sont respectivement de –100 000 €, 600 000 €, 800 000 €, 1 200 000 €,
900 000 €. La valeur résiduelle est supposée nulle.
a) ➤ Déterminer la valeur actuelle nette de cet investissement pour les taux respectifs de 15 % et
25 %.
b) ➤ Déterminer le taux de rentabilité interne de cet investissement.
c) Un autre investissement est proposé à l’entreprise pour une durée de 7 ans; le coût ini-
tial de l’investissement est de 1 650 000 €; les recettes annuelles nettes respectives sur
les 7 années sont prévues devoir s’élever à 450 000, 780 000, 970 000, – 450 000,
920 000, 300 000, 100 000 €.
➤ La valeur résiduelle étant toujours supposée nulle quel investissement conseillerez vous à
l’entreprise ?
(Pour cette question on calculera la valeur actuelle nette du second investissement en
utilisant le taux obtenu en b) et la décision sera prise en s’appuyant sur le signe du résul-
tat obtenu).
Résolution
a) Valeur actuelle nette à 15 %:
– 170 000 – 100 000 × 1,15–1 + 600 000 × 1,15–2 + 800 000 × 1,15–3
+ 120 000 × 1,15–4 + 900 000 × 1,15–5 = 326 305 €
Valeur actuelle nette à 25 % :
– 170 000 – 100 000 × 1,25–1 + 600 000 × 1,25–2 + 800 000 × 1,25–3
+ 120 000 × 1,25–4 + 900 000 × 1,25–5 = – 199 770 €
b) Interpolation entre 15 et 25 % :
326 305 – 0
t = 15 + ( 25 – 15 ) --------------------------------------------------------- = 21,2 %
326 305 – ( – 199 970 )
L’amplitude de l’intervalle 15 à 25 % étant de mesure élevée, faisons un calcul de valeur
actuelle nette à 21 %.
– 170 000 – 100 000 × 1,21–1 + 600 000 × 1,21–2 + 800 000 × 1,21–3
+ 120 000 × 1,21–4 + 900 000 × 1,21–5 = – 14 460 €
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
254 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Compte tenu des montants à partir desquels les calculs sont effectués – 14 460 € est
assez voisin de zéro pour qu’on puisse retenir 21 % comme taux de rentabilité
interne de l’investissement projeté.
c) Calcul de la valeur actuelle nette, à 21 %, du second investissement :
– 1 650 000 + 450 000 × 1,21–1 + 780 000 × 1,21–2 + 970 000 × 1,21–3
– 450 000 × 1,21–4 + 920 000 × 1,21–5 + 300 000 × 1,21–6 + 100 000 × 1,21–7
= + 68 880 €
À 21 % le premier investissement présente une valeur actuelle nette nulle. Au même
taux le second investissement a une valeur actuelle nette positive. Respectant les indica-
tions du texte nous conseillerons à l’entreprise de retenir le second investissement.
Recette
Prix Amortisse Impôt nette
Nombre Prix Coût Coût Bénéfice Bénéfice
Année de vente ment sur les
d’articles de vente total unitaire total imposable net d’impôt (cash
Résolution
Indications : Bénéfice imposable = Prix de vente total, moins Coût total, moins Amortissement.
Rentabilité des investissements
Recette nette = Prix de vente total, moins Coût total, moins Impôt sur les bénéfices.
Recette nette = aussi bénéfice net d’impôt plus Amortissement.
Valeur actuelle nette investissement A : (au taux de 15 %)
– 1 000 000 + 230 000 × 1,15–1 + 296 000 × 1,15–2 + 374 000 × 1,15–3 + 464 000 × 1,15–4 + 566 000 × 1,15–5
424 €
international.scholarvox.com:Université =de 216
Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
a) Calcul des valeurs actuelles nettes. (Voir pages suivantes).
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 255
Machine B
Prix Impôt
Nombre Prix Coût Coût Amortisseme Bénéfice Bénéfice Recette nette
Année de vente sur les
d’articles de vente total unitaire total nt constant imposable net d’impôt (cash flow)
unitaire bénéfices
1 50 000 20 1 000 000 12 600 000 300 000 100 000 40 000 60 000 360 000
2 60 000 23 1 380 000 14 840 000 300 000 240 000 96 000 144 000 444 000
3 70 000 26 1 820 000 16 1 120 000 300 000 400 000 160 000 240 000 540 000
4 80 000 29 2 320 000 18 1 440 000 300 000 580 000 232 000 348 000 648 000
5 90 000 32 2 880 000 20 1 800 000 300 000 780 000 312 000 468 000 768 000
256 ––––––––––––––––––––––––––––––––
= 256 157 €
Les calculs de valeurs actuelles nettes, effectués à 15 %, donnent, mais assez peu, l’avantage à l’investissement B.
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
Opérations financières à long terme
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
Rentabilité des investissements –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 257
9. Les services technique et financier d’une entreprise envisagent l’achat d’une nouvelle
chaîne de fabrication. Ils ont le choix entre deux équipements :
Le marché potentiel de l’article à produire peut être estimé à 30 000 appareils par an; ce
niveau devrait demeurer sensiblement constant au cours des années à venir.
Le prix de vente prévisionnel de l’article est de 200 € et de devrait pas évoluer sensible-
ment au cours des prochaines années, compte tenu de la nature du produit.
L’amortissement du matériel sera supposé linéaire. Taux d’actualisation retenu : 12,5 %.
a) ➤ En prenant comme critère la valeur actualisée nette de l’investissement, quel matériel sera
retenu ? (On retiendra comme taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés : 40 %). Pour les
investissements le calcul sera fait sur 5 ans. On retiendra pour le second investissement, au bout
des 5 ans, une valeur de récupération égale à sa valeur nette comptable.
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
258 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Résolution
a) Calcul des valeurs actuelles nettes.
Chaîne robuste à technicité moyenne : (production annuelle : 30 000 appareils).
Investissement : 2 200 000
Recettes : 200 × 30 000 = 6 000 000
Charges d’exploitation : 176 × 30 000 = 5 280 000
2 200 000
Amortissement : --------------------------- = 440 000
5
Bénéfice d’exploitation : 6 000 000 – 5 280 000 – 440 000 = 280 000
40
Impôt sur les bénéfices : 280 000 × --------- = 112 000
100
Bénéfice net d’impôt : 280 000 – 112 000 = 168 000
Cash flow : 6 000 000 – 5 280 000 – 112 000 = 608 000 € ou 440 000 + 168 000
Valeur actuelle nette de l’investissement, calculée à 12,5 % :
1 – 1,125 – 5
– 2 200 000 + 608 000 × ------------------------ = – 35 175 €
0,125
La valeur actuelle nette est négative. L’investissement en question n’assure pas une ren-
tabilité de 12,5 % des capitaux engagés.
Chaîne à haute technicité.
Investissement : 2 800 000
Recettes : 200 × 30 000 = 6 000 000
Charges d’exploitation : 170 × 30 000 = 5 100 000
2 800 000
Amortissement : --------------------------- = 400 000
7
Bénéfice d’exploitation : 6 000 000 – 5 100 000 – 400 000 = 500 000
40
Impôt sur les bénéfices : 600 000 × --------- = 200 000
100
Bénéfice net d’impôt : 500 000 – 200 000 = 300 000
Cash flow : 6 000 000 – 5 100 000 – 200 000 = 700 000 € ou 400 000 + 300 000
Valeur résiduelle au bout de 5 ans :
2 800 000 × 5
2 800 000 – ------------------------------------ = 800 000
7
Valeur actuelle nette de l’investissement, calculée à 12,5 % :
1 – 1,125 –5
2 800 000 + 700 000 × ------------------------ + 800 000 × 1,125 –5
0,125
= 136 340 €
Cet investissement permet une rentabilité des capitaux supérieure à 12,5 %, la valeur
actuelle nette étant positive.
On pourra donc le préférer au premier.
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
Rentabilité des investissements –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 259
c) Taux de rentabilité
Chaîne à technicité moyenne :
Valeur actuelle nette à 11,5 % :
1 – 1,115 –5
– 2 200 000 + 608 000 ----------------------- = +19 125
0,115
Interpolation entre 11,5 et 12,5 % :
19 125 – 0
11, 5 + ( 12,5 – 11,5 ) -------------------------------------------- = 11,85 %
19 125 – ( – 35 175 )
Chaîne à haute technicité :
Valeur actuelle nette à 14,5 % :
1 – 1,145 – 5
– 2 800 000 + 700 000 × ------------------------ + 800 000 × 1,145 – 5 = – 18 940
0,145
Interpolation entre 12,5 et 14,5 :
0 – ( – 18 940 )
14, 5 – ( 14,5 – 12,5 ) ----------------------------------------------------- = 14,26 %
136 340 – ( – 18 940 )
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
260 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
10. Pour améliorer la mise au point de ses projets la société Z hésite entre deux solutions :
1) Elle achète le matériel indispensable le 1er janvier N et le finance à l’aide de fonds
propres.
– Prix d’acquisition : 422 100 TVA comprise.
– Amortissement en 5 ans selon le système dégressif.
– Valeur de revente au 31/12/N+4, estimée à 30 000 €, hors taxe. La plus value réalisée à
l’occasion de cette vente sera taxée à 40 %.
2) Location du matériel auprès d’une société de crédit bail aux conditions suivantes :
– durée de location : 5 ans à dater du 1er janvier N,
– mensualités de location, exprimées TVA comprise : années 1, 2, 3 : 9 648 €,
années 4,5 : 9 045 €.
Pour l’ensemble des solutions le taux de TVA est de 20,60 %; on retiendra un taux de
40 % pour le calcul de l’impôt sur les sociétés. Pour faciliter les calculs d’actualisation
les douze mensualités d’une même année seront supposées versées en fin d’année.
Les recettes (différence entre chiffre d’affaires et dépenses de fonctionnement) espérées
au cours des cinq années d’utilisation sont égales, dans l’ordre, à 200 000 €, 140 000 €,
110 000 €, 100 000 €, 90 000 €, (chiffres donnés hors TVA).
On admettra, pour les deux modalités, que ces recettes sont les mêmes.
a) ➤ En faisant usage d’un taux d’évaluation de 15 %, indiquer laquelle des deux solutions envi-
sagées est la meilleure (méthode de la valeur actuelle nette).
b) ➤ Calculer le taux de rentabilité interne que révèle la solution 1).
Résolution
Amortisse- Impôt
Bénéfice Bénéfice
Années Recettes ment sur le Cash flow
imposable net d’impôt
dégressif bénéfice
N 200 000 140 000 60 000 24 000 36 000 176 000
N+1 140 000 84 000 56 000 22 400 33 600 117 600
N+2 110 000 50 400 59 600 23 840 35 760 86 160
N+3 100 000 37 800 62 200 24 880 37 320 75 120
N+4 90 000 37 800 82 200 32 880 49 320 87 120
+ 30 000
= + 34 880 €
Solution 2) Montant hors taxe des mensualités
9 648
Années N, N+1, N+2, --------------- = 8 000 soit pour l’année : 96 000 €
1,206
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
Rentabilité des investissements –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 261
9 045
Années N+3, N+4, -------------- = 7 500 soit pour l’année : 90 000 €
1,206
= + 83 175 €
Sur le vu des valeurs actuelles nettes, la solution 2) doit être préférée.
b) La valeur actuelle nette, dans l’hypothèse 1) calculée à 20 % est égale à – 570 €.
Ce résultat, compte tenu de la dépense initiale égale à 350 000 € est ainsi voisin de zéro
11. La société anonyme X, dont les titres sont cotés en Bourse, vous fournit les renseigne-
ment suivants :
1) Dividendes aux actions, mis en paiement le 1er juin de chaque année :
2010 42
2011 42
2012 42
2013 45
2014 45
2015 45
2016 48
2) Augmentations de capital par incorporation de réserves, et remise aux actionnaires
d’actions gratuites disposant des mêmes droits que les actions anciennes.
1er juin 2012 : une action gratuite pour 5 actions anciennes.
1er juin 2015 : une action gratuite pour 10 actions anciennes.
Sont comptées comme actions anciennes à la date du 1/6/2015 les actions créées le
1/6/2012.
Un actionnaire avait acheté en Bourse 25 actions le 1er juin 2009 pour un montant uni-
taire de 740 €.
Il a bénéficié au maximum des deux distributions d’actions gratuites. Il a revendu toutes
ses actions le 1/6/2016 au cours unitaire de 600 €.
a) ➤ En retenant un taux de 7 %, apprécier l’opportunité de l’investissement réalisé par cet
actionnaire. (Méthode de la valeur actuelle nette).
b) ➤ Calculer le taux de placement effectivement réalisé par lui.
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
262 –––––––––––––––––––––––––––––––– Opérations financières à long terme
Résolution
a) Dépense initiale, datée de 2009, 740 × 25 = 18 500 €
Dividendes encaissés en 2010, 2011, 2012 :
42 × 25 = 1 050 €
Dividendes encaissés en 2013, 2014, 2015 :
( 45 × 25 ) + ⎛ 45 × -----⎞ = 45 × 30 = 1 350 €
25
⎝ 5⎠
Tables financières
Sommaire
Table I Valeur acquise par 1 euro placé à intérêts
composés ou valeur de (1 + i )n
Table I bis Valeur acquise par 1 euro
placé à intérêts composés
pendant un nombre entier de mois
Table II Valeur actuelle de 1 euro payable
dans n périodes ou valeur de (1 + i)–n
Table III Valeur acquise par une suite de n annuités
( 1 + i )n – 1
de 1 euro ou valeur de V n = -------------------------------------
i
Table IV Valeur actuelle d’une suite de n annuités
1 – ( 1 + i ) –n
de 1 euro ou valeur de V 0 = ----------------------------------------
i
Table V Valeur des annuités constantes
qui amortissent en n périodes
i
un capital de 1 euro ou valeur de ----------------------------------------
1 – ( 1 + i ) –n
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
264 –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Annexe
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
278 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Annexe
Table I bis – Valeur acquise par 1 euro placé à intérêts composés
pendant un nombre entier de mois
Tables financières
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 279
international.scholarvox.com:Université de Bambey:1087974152:45001773:41.82.212.193:1580253457
280 –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Annexe