• l’acquisition d’une meilleure connaissance des risques liés aux activités
exercées (avec par exemple le découpage suivant : questionnaire de management, questionnaires sur les différents métiers et questionnaires sur les autres risques : incidents, accidents, risques divers),
• la recherche en commun de solutions adaptées. En effet, quelle que soit la
force d’une vérité, et même son évidence, celle-ci ne sera intégrée que si c’est la personne concernée elle-même qui l’énonce. C’est pour cette raison qu’une telle démarche est nécessairement délocalisée, et surtout pas confiée à un groupe de « sages », quelle que soit sa compétence. Cela ne signifie pas « plus jamais d’autocratie », du siège d’un groupe ou d’ailleurs, car le maintien d’une cohérence d’ensemble est évidemment nécessaire, mais ceci suppose une meilleure prise en compte du savoir-faire local (et de ses contraintes spécifiques), un nouveau partage des responsabilités (et pas seulement en termes de « devoir » mais aussi de « pouvoir »). Cela suppose donc, pour permettre précisément cette « délocalisation », tout le contraire d’une « intellectualisation » outrancière des outils mis en place. Si cette démarche est délocalisée, elle ne peut concerner que ce qui intéresse les participants, c’est- à-dire « leurs » activités et « uniquement leurs » activités. La méthode repose donc sur l’acquisition d’une meilleure connaissance de ses activités. Ceci ne signifie pas que l’on en ait pas déjà connaissance, mais que les réalités évoluent, parfois sans que l’on s’en rende vraiment compte, ce qui fait que l’on croit savoir, ce qui n’est plus tout à fait la même chose. Avec le temps en effet, on range parfois l’acquis au second plan pour mieux s’investir dans l’évolution normale du système, mais la réalité s’écarte de cet acquis et il est de temps en temps nécessaire de réactualiser l’écart, un peu comme une « prise de conscience ». Bien entendu, par sa délocalisation, la démarche nécessite un consensus entre les collaborateurs pour garantir la cohérence d’ensemble. Ceci montre bien que la « vérité » ne s’obtient que par un processus oscillatoire permettant d’une part de valoriser « l’intelligence » du métier tel qu’elle est vécue sur le terrain et d’autre part d’y associer la capacité de généraliser dont disposent ceux qui sont en position de recul