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Proverbe chinois :
« Celui qui veut savoir nager, doit apprendre à nager à contre-courant » ;
« Celui qui nage à contre-courant est quand même dans le courant » ;
Les évolutions actuelles induisent des modes de gestion qui vont à l’encontre des spécificités de la
PME. La mondialisation des marchés et la concurrence induisent des pratiques d’excellence (JAT, EDI,
certification qualité, accès aux marché de capitaux pratiques réservées aux firmes multinationales).
Qu’est ce qui justifie les chercheurs à s’intéresser aux PME ?
Justification empirique : la PME dispose d’une importance significative dans le tissu économique dans
lequel elle représente + de 90% selon les statistiques. C’est le cas pour la majorité des pays. La PME à
dimension humaine, constitue un enjeu de taille pour amorcer la lutte contre le chô mage. Elle
posséderait toutes les caractéristiques requises pour s’adapter aux situations de crise (Souplesse,
dynamisme et flexibilité). C’est un phénomène qui constitue un enjeu économique et justifie donc les
études qui lui sont consacrées. La PME a un aspect salutaire présenté souvent comme un modèle
d’adaptation à la crise « Small is beautiful ». PME champ d’analyse
Justification méthodologique : selon Marchesnay (1993), la recherche en PME permet de faire
apparaître concrètement aux yeux de l’observateur, ce qui est caché, difficile à saisir et à interpréter
dans les organisations de grande dimension. En effet, le faible nbre d’acteurs fait que parfois qlq
dizaines de réponses suffisent pour obtenir la totalité des membres du personnel alors que le
chercheur en grande Ese est souvent réduit à travailler sur des échantillons de + ou – représentatifs
de l’effectif total (Etude de l’impact de licenciement sur la motivation du personnel). De surcroît, la
recherche en PME peut occasionner un précieux gain de temps car l’identification des personnes dans
les grandes entreprises est parfois un processus qui est parfois long. PME outil d’analyse
Justification théorique : Julien a recensé plusieurs théories qui justifient la présence des PME. Le rô le
de l’entrepreneuriat, la théorie des interstices, les critiques à l’égard des économies d’échelle, les
besoins de flexibilité et les mutations de nos système productifs sont autant de justifications
théoriques qui plaident en faveur d’un renouveau de la théorie économique basée sur l’instabilité
plutô t que sur la recherche de l’équilibre. PME objet d’analyse
Théorie des interstices :
Un interstice est une chose minuscule, une faille. C’est une part négligée de vide dans ce qui paraît
compact (cohérent) d’un trop rapide regard. Il est utile lorsque les agencements institutionnels
paraissent coincés. L’ostéopathe va chercher le mouvement dans des articulations bloquées. Avec ces
mains, il va resserrer le vide et d’efforcer à les activer pour faire jouer un genou, une rotule, des
vertèbres et leur redonner de la souplesse. Ce qui est valable pour un corps humain pourrait bien
l’être pour un corps organisationnel.
On imagine que les organigrammes, règlements et procédures décrivent finement le fonctionnement
de l’organisation, alors qu’en fait des imprévus, des zones d’indécision subsistent hors de contrô le. Ces
zones sont des interstices organisationnels. Michel CROZIER a parlé de « zone d’incertitude ». Selon
lui, celui qui maîtrise ces zones gagne de la prévisibilité sur le déroulement de l’activité et il peut
transformer cette prescience en capacité d’influence sur le système.
Si les interstices sont analysés pour prédire les comportements organisationnels, ils peuvent l’être
pour l’apprentissage. Il s’agit d’un apprentissage tacite et informel dans la mesure où on constate, à
postériori, que la participation à une activité, a été apprenante.
Interstices spatiaux : lieux de passage, territoires non revendiqués…
Interstices moraux : sujets non tranchés, non débattus ou encore non construits.
Interstices temporels : temps flous entre 2 activités, temps d’attentes entre 2 réunions, temps
de déplacements d’un endroit à autre…
⊗ Un environnement pervasif ou ubiquitaire (ubiquité est le fait d’être présent en plusieurs lieux
simultanément) : une opération de communication où les objets communicants se reconnaissent et se
localisent automatiquement entre eux. Ils interagissent entre eux sans action particulière de
l’utilisateur. Ils peuvent être connectés partout et tout le temps. Cet environnement fait allusion à la
notion de proactivité où les processus peuvent envoyer de l’information à ces terminaux à cœur
numérique sans intervention de l’utilisateur. C’est l’expression qui caractérise le mieux cet
ensemble d’espaces minuscules.
Stratégie pour développer une « pédagogie de l’interstice »
Pour les responsables d’une organisation, les conditions à réunir pour faire des interstices
organisationnels des leviers d’apprentissage sont les suivants :
Favoriser une culture du « social Learning » autorisant des temps de rencontre officieux, des
échanges à la marge de projets, des temps libérés de contraintes où des expressions ;
« Laisser du jeu » dans l’organisation : ne pas tout prévoir dans les procédures, laisser la
possibilité de co-construire des intentions et des projets communs ;
Encourager les prises d’initiatives individuelles et collectives, reconnaître les initiatives qui
fonctionnent ;
É viter de stigmatiser les pratiques marginales;
Structurer la liaison interstice et institution par exemple en laissant des espaces et des temps
aux communautés d’intérêt qui s’auto-organise;
Créer des boucles itératives entre apprentissage formel et informel.
Tessier (2013) : « la pédagogie de l’interstice, mobilise imaginaire, croyance, affectivité, sensorialité,
corporéité, émotion, appartenance afin de déboucher sur l’habilitation (empowerment) des
participants, dans un cadre éthique bien déterminé ». Cette pédagogie agit sur les comportements
comme les incitatifs (nudges), sans s’en apercevoir en agissant par le détour, par la marge, les
apprentissages grandissent.
Le désir spontané
L’enjeu actuel de la transformation pédagogique est moins de chercher à vaincre les « résistances au
changement » ou d’énoncer une vision tonitruante sur les bonnes méthodes à adopter (numérique, de
co-design, de facilitation etc.), que de rendre l’appropriation désirable.
Le désir sera d’autant plus grand que la valeur ajoutée d’une nouvelle méthode pédagogique sera
perceptible et bien réelle. Pour constituer un environnement pervasif, c’est-à -dire un environnement
où les idées, les informations, les projets se glissent en douceur dans l’existant, se greffent et
grandissent, il s’agit moins d’affirmer sa raison et de chercher à démontrer la pertinence par le
discours et plus de démultiplier les expérimentations.
⊗ Si la technologie en question n'offre pas la possibilité d'être déconnecté cela posera des problèmes
juridiques et d'ordre éthique pour les utilisateurs et administrateurs.
Diversité et spécificité de la PME :
La majorité des pays ont tendance à distinguer les entreprises selon leur taille mesurée le plus
souvent en termes d’effectif ou en montant du CA, mais les seuils se diffèrent d’un pays à un autre et
donc aucune délimitation n’est imposée. Ces classifications complexes où l’homme est absent sont
significatives dans des pays en situations de sous-P° qui privilège la quantité de la P° au dépens de sa
valeur marchande. D’où la nécessité d’une approche qualitative pour mieux comprendre son
fonctionnement. Cependant, cette approche est bcp + sensible aux spécificités de chaque pays ou
régions (ses modes de développement économique et politique).
Un management de proximité :
La MOE d’un management plus proche de leurs salariés et de leurs clients peut être l’affaire de la PME
grâ ce à ces mécanismes internes et externes de son fonctionnement qui reposent la nécessaire
interaction directe, étroite et personnelle de ses membres.
Un dirigeant proche de ses salariés :
Les distances hiérarchiques et sociales sont faibles en PME. Cela ne veut pas dire que le climat est tjrs
convivial. Le pouvoir hiérarchique des patrons est de + en + fort surtout avec l’absence du contre-
pouvoir exercés par les syndicats et le CA. Cette forte centralisation du pouvoir est le résultat de la
présence constante du dirigeant auprès de ses salariés. Toutefois, on ne peut pas généraliser cette
situation. Cette domination hiérarchique facilite l’intégration des buts individuels aux buts de l’org, ce
qui va conduire à la valorisation du personnel, et dans ce cas, la centralisation sera acceptée, voire
souhaitée.
District inductriel
La croissance
Système productif
localisé en France
Agglomérations
d'Ese dédiées à
Clusters
La croissance et
l'innovation
Pôles de compétitivité
M. Porter (1990) a défini les clusters comme « une concentration géographique d’Eses liées entre
elles, de Fseurs spécialisés, de prestataires de service, de firmes d’industries connexes et d’institution
associés, dans un domaine particulier, qui s’affrontent et coopèrent ».
La collaboration est
La collaboration est voulue
reconnue et renforcée par les
par les acteurs eux-mêmes
pouvoirs publics
« Structure spontanée »
« structure impulsée »
Les partenaires sont tous des
Districts industriels SPL
Eses
Les partenaires sont des org
variées : Eses, organismes
d’enseignement et de Clusters Pô les de compétitivité
recherche, organisations de
soutien…
Politique économique « Le Maroc compétitif 1995 », Plan émergence en 2005 actualisé par la suite par
le Pacte National de l’Emergence Industrielle (programme couvrant 2009-2015), plan d’accélération
industrielle 2014-2020 (P2I) …
Rô le des collectivités territoriales :
Les dispositifs de soutien sont nombreux et chaque organisme développe sa propre stratégie. La
coordination des efforts de cet ensemble hétérogène est une nécessité dans de nombreuses régions.
D’où le rô le des collectivités territoriales. Les objectifs des principales stratégies sectorielles mises en
place par le Maroc subissent des déclinaisons territoriales : Stratégies territorialisée avec l’émergence
des pô les territoriaux comme Tanger-Med, Med-Est (Oriental) …
Le rô le de ces dernières est primordiale surtout lorsque de développement s’appuie sur des PME. Le
réseau innovateur local permet aux PME de sortir de leur isolement quant à l’innovation, et en même
temps qu’il leur donne accès, par les connexions entre réseaux internationaux, à un environnement
technologique dépassant largement le territoire local.
L’avantage concurrentiel d’un territoire repose sur la capacité des différents acteurs publics et privés
de la région à s’insérer dans des relations d’interdépendance qui s’établissent à l’échelle locale et
mondiale. Les CT veillent à ne pas laisser le territoire s’enfermer car la pérennité d’un territoire
repose grandement sur les relations nationales et internationales. Elles doivent constituer un pont
entre le local et le global et accroître le degré d’accessibilité aux Rces et compétences qui sont réparties
à travers le monde.
Le management global d’un territoire est une nécessité. Les stratégies de développement local ne
doivent se réduire à la dimension locale mais doivent s’insérer dans la dynamique de la globalisation
de l’économie.