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Avec l’ISO, point d’OIN ! La normalisation s’appuie sur des organismes (Tableau 1) : dotés de structures centralisées : ce sont presque toujours
Le petit nom français de des associations professionnelles, qui favorisent la coopé-
◗ nationaux – en France : AFNOR, UTE –,
l’Organisation Internationale de ration de tous les partenaires économiques concernés par
Normalisation n’est pas l’OIN…
◗ européens – CEN, CENELEC, ETSI –,
l'élaboration d'une norme...
mais l’ISO, exactement comme ◗ internationaux – ISO, CEI, UIT –.
Et l'Entreprise a tout intérêt à coopérer, pour ne pas subir
en anglais, ou en breton ! (Huit sigles à retenir absolument !)
une normalisation faite sans elle, voire contre elle... sur-
Car «ISO» n’est pas
Tandis qu'aux Etats-Unis ou au Canada, plusieurs cen- tout quand le marché de l'électricité s'ouvre à la concur-
un acronyme, mais un nom
dérivé du grec isos, «égal» : taines d'organisations publient des normes – chacune rence et quand l'Europe doit devenir son «nouveau mar-
de l’égalité… à la comparaison… dans son secteur d'activité – , les pays européens se sont ché domestique» !
à la référence… à la norme,
la voie était toute trouvée pour
baptiser l’organisation. Electrotechnique Informatique Autres secteurs Télécommunications
et électricité
Tableau 1 France
B b ,; ✆
L’ORGANISATION DE LA UTE AFNOR/UTE AFNOR CF ETSI
NORMALISATION INTERNATIONALE. (Union Technique JTC 1 (Association (Comité Français de
de l’Electricité et de (Joint Technical Française de l’ETSI)
D’emblée, les «électriciens» – producteurs d’énergie et la Communication) Committee n°1) Normalisation)
constructeurs de matériels – ont compris que le dévelop- Europe
pement de la fée électricité passait par la compatibilité et CENELEC CEN-CENELEC-ETSI CEN ETSI
la sûreté des réseaux électriques… et ils ont su, les pre- (Comité Européen ICTSB (Information & (Comité (European
miers, mettre la normalisation au service de telles exi- Communication Technologies Européen de Telecommunications
de Normalisation Standards Boards)
gences, en créant la Commission Electrotechnique Electrotechnique) Normalisation) Standards Institute)
Internationale (CEI), en 1906. C’est ainsi que la normali- CEN
sation dans les domaines électrique et électrotechnique ISSS (Information
relève, encore maintenant, d’organismes spécialisés. Society Standardization
System)
Monde
CEI ISO-CEI ISO UIT
(Commission JTC 1 (Organisation (Union Internationale
Electrotechnique (Joint Technical Internationale de des
Internationale) Committee n°1) Normalisation) Télécommunications)
La normalisation (suite)
La normalisation a sa journée… Une norme fixe un cadre de référence, assimilable aux Quant à la réglementation européenne, elle oblige tous
comme la femme ! règles de l'art et dont l'application reste volontaire. les pays de l’Union à faire référence aux normes euro-
A quelle date la Journée A l'inverse, un règlement établit des prescriptions qui ont péennes dans les cahiers des charges des marchés
Mondiale de la Normalisation un caractère obligatoire. publics dépassant un certain seuil. EDF est concernée,
a-t-elle lieu, chaque année ? Mais de plus en plus, la réglementation technique françai- car la directive 93/38/CEE – modifiée par la directive
a. le 14 février b. le 14 juillet se renvoie aux normes (comme les directives européennes 98/4/CE – étend cette obligation aux marchés des entre-
c. le 14 octobre d. le 6 décembre «Nouvelle Approche»), pour ce qui est des caractéristiques prises de réseau (eau, énergie, transports et télécommuni-
Réponse : c techniques imposées aux produits (KFiche nº 3) : cations). Le seuil d'application de la directive 93/38/CEE
Les membres de l'ISO et de ◗ certaines normes sont ainsi rendues obliga- est fixé à 2 600 000 F HT pour les marchés de fournitures
la CEI célèbrent cette journée toires par arrêté ministériel ; ou de services, et à 32 700 000 F HT pour les marchés de
depuis 1970, pour rendre hom- ◗ d’autres conservent leur caractère facultatif, mais la travaux (de bâtiment ou de génie civil).
mage aux travaux de normalisa- conformité à ces normes donne présomption de confor-
tion des experts du monde mité au règlement qui s’y réfère ;
entier, et commémorer
◗ d’autres, enfin, sont citées à titre purement indicatif ET ENCORE…
la naissance de l'ISO, en 1946.
(dans une circulaire, par exemple)… Pour le lecteur captivé :
1- «La normalisation»
C…C : Certification, Conformité aux normes J. Igalens, H. Penan • Collection Que sais-je ?,
Presses Universitaires de France • Octobre 1994
2- «Normalisation et activités connexes.
La certification volontaire (KFiche nº 4) découle du carac- Vocabulaire général.»
tère non obligatoire des normes : en l’absence d’une quel- Norme NF EN 45020 • Mai 1998
conque obligation, pourquoi s’efforcer d’être conforme à 3- «La normalisation»
une norme, si cela ne se sait pas ? (Ce serait comme passer Ministère de l’Industrie - Direction Générale
un examen sans diplôme à la clé !). des Stratégies Industrielles - Observatoire des
La certification volontaire permet à l'Entreprise de tirer un Technologies Stratégiques (OTS) • Technologie
avantage concurrentiel de l'application d'une norme, en et Stratégie (Bulletin de l’OTS) Nº 46 •
Juin 1991
obtenant la preuve que ses produits ou son organisation
sont conformes aux exigences de cette norme. Cette preu- 4- «Guide de formation des experts
à la normalisation» • AFNOR • Juillet 1996
ve, c'est le fameux certificat délivré par une «tierce partie»
5- «Essai de théorie de la normalisation»
Centre de
accréditée (en d’autres termes, un juge impartial et
P. Ailleret • Collection de la Direction des Etudes
- TÉL. 01 46 21 14 00
Que normalise-t-on ?
Figure 2
Quatre grandes catégo- est normalisé : 21 x 29,7 cm ; votre pointure égale-
FAC-SIMILÉ DE LA PREMIÈRE ries de normes se déga- ment, que vous chaussiez du 35... ou du 43 !).
PAGE DE LA NORME gent (cette typologie n'est Les normes d'essai et d'analyse décrivent :
NF EN 45020. pas exhaustive) : ◗ des méthodes d'essais, de mesure de grandeurs carac-
◗ les normes fondamen- téristiques, d'échantillonnage, ◗ des moyens d'essais,
L'indice de classement (en
tales, ◗ les normes d'essai ◗ des méthodes statistiques… (exemple : la norme NF EN
haut à droite) correspond à
l'ancienne classification des et d'analyse, ◗ les normes 61180-1 [2]).
normes françaises en classes et de produits (ou de ser- Les normes de produits (ou de services) fixent les exi-
sous-classes, que l'AFNOR a vices), ◗ les normes d'or- gences auxquelles doit satisfaire un produit (ou un servi-
abandonnée au profit de l'ICS, ganisation. ce) pour remplir sa fonction. Ces exigences peuvent por-
classification hiérarchique à
trois niveaux élaborée par l'ISO Les normes fondamen- ter sur des caractéristiques techniques ou des perfor-
(l'indexation ICS – multiple – tales concernent : mances : aptitude à l'emploi, sécurité, interface ou inter-
figure juste sous l'indice de ◗ la terminologie, ◗ la changeabilité avec d'autres produits... (exemples : les
classement). métrologie, ◗ les conven- normes NF C 64-100 [3] et NF X 50-730 [4]).
tions (de dimension, de Les normes d'organisation décrivent les fonctions de
codage...), ◗ les symboles... (exemple : la norme NF EN l'Entreprise, leurs liens réciproques et modélisent les acti-
45020 [1], Figure 2). (Le format de cette fiche – A4 – vités (exemple : la très célèbre norme ISO 9001 [5]).
Jusqu'où va la norme ?
Qu'on se le dise ! Le niveau de détail d'une norme est plus ou moins pous- En imposant «sa» conception d'un produit ou d'un servi-
Une norme – en anglais «stan- sé, selon qu'elle répond à la question Quoi ? ou ce, la norme de moyens tend à entraver les échanges com-
dard» – est bien un document Comment ? merciaux et le progrès technique.
standard, au sens document Quoi ?
de référence. En revanche, Une norme de résultat – ou encore, fonctionnelle – se C'est pourquoi elle cède progressivement la place à
normaliser – en anglais «to borne à décrire les fonctions et les performances atten- la norme de résultat, notamment dans la normalisa-
standardize» – ne signifie pas
dues du produit ou du service, sans plus. (Comme le tion européenne ou internationale. Mais chaque médaille
standardiser, au sens unifor-
miser : à une même norme, ferait un chef non-directif : «Je veux tel produit. a son revers : prouver la conformité à une norme de résul-
peuvent correspondre de nom- Débrouillez-vous !»). tat peut susciter toute une batterie de tests complexes –
breux produits différents. Comment ? et donc, coûteux. (Si vous ne prenez aucune initiative,
Une norme de moyens va plus loin : elle détaille les vous ne risquez pas d'innover... mais vous êtes quasi-
moyens à mettre en œuvre pour que le produit ou le ser- sûr de répondre aux attentes de votre chef ! Dans le
vice présente les caractéristiques attendues. Par exemple, cas contraire, vous aurez peut-être du mal à lui
elle décrira un mode de construction, une composition, les démontrer que votre démarche a bien produit les
matériaux à utiliser... (Comme le ferait un chef directif : résultats escomptés...).
«Je veux tel produit. Vous procéderez ainsi : ...»).
Une norme est identifiée par une référence, qui com- (Le catalogue AFNOR vous explique comment
porte un préfixe indiquant son origine et son statut «Rechercher une norme» : exercez-vous sur les
(Tableau 1). exemples cités dans le Tableau 1 !)
Tableau 1
PRÉFIXES DES NORMES, EN FONCTION Origine Française Européenne Internationale ATLAS® WORLD VECTOR - GRAPHI-OGRE® - France - 1997
Tableau 2
Norme Norme Norme
IDENTIFICATION DES NORMES INTERNATIONALES OATLAS® WORLD VECTOR - GRAPHI-OGRE® - France - 1997
Internationale Européenne Française
OU EUROPÉENNES TRANSPOSÉES EN NORMES NATIONALES.
CEI 1180-1:1992 ➜ EN 61180-1:1994(1) ➜ NF EN 61180-1(3)
Les normes européennes transposées en normes nationales sont repérées par la combinaison ISO 9001:1994 ➜ EN ISO 9001:1994(2) ➜ NF EN ISO 9001(4)
des préfixes NF et EN ((3), (4)). Quant à la transposition d'une norme internationale en norme CEI 56:1987 ➜ NF C 64-100(5)
européenne ou nationale, elle se traduit soit par un changement complet de référence ((1), (5)),
soit par des combinaisons de préfixes ((2), (6)). ISO/CEI 12207:1995 ➜ NF ISO/CEI 12207(6)
La «Nouvelle Approche»
Parmi les textes réglementaires européens, les directives Leur élaboration s'éternisait, et elles se trouvaient parfois
présentent la particularité d'être le trait d'union entre périmées avant même d'avoir vu le jour !
réglementation et normalisation européenne. En mai 1985, la Nouvelle Approche a résolu le problè-
Jusqu'en 1985, les directives européennes détaillaient me en déléguant l'harmonisation technique à la normali-
toutes les règles juridiques et techniques applicables à un sation. Les directives se focalisent désormais sur des exi-
Figure 1 produit, de sa conception à sa mise sur le marché. gences essentielles en matière de santé, de sécurité,
d'hygiène et d'environnement, valables pour de larges
DE LA RÉGLEMENTATION À LA NORMALISATION EUROPÉENNE. gammes de produits. Elles renvoient à des normes euro-
Une norme harmonisée est péennes, dites harmonisées, pour les caractéristiques
Directives européennes
spécialement conçue pour répondre Nouvelle Approche techniques des produits (Figure 1). La conformité à une
aux exigences d'une directive Réglementation européenne Normalisation européenne norme européenne harmonisée donne présomption de
Nouvelle Approche : Normes européennes conformité aux exigences essentielles d'une directive
◗ son élaboration est déclenchée par harmonisées
Nouvelle Approche (KFiche nº 4). (Cette conformité aux
un mandat communautaire (émis exigences essentielles est attestée par le fameux mar-
par la Commission, à destination des organismes de normalisation européens) ;
quage ,que vous pouvez observer sur de nombreux
◗ sa référence est publiée au Journal Officiel des Communautés Européennes (JOCE) ;
produits).
◗ la référence de sa version nationale (KFiche nº 2) est publiée au Journal Officiel national (JO).
C’est avec la Nouvelle Approche européenne (qui a aujour- exigences techniques par des références à des normes
d’hui tendance à «déteindre» sur le plan national) que la (Figure 2). Ces références sont plus ou moins contrai-
référence aux normes [3] s’est généralisée dans les gnantes : le respect d'une norme peut être imposé par la
réglementations techniques. réglementation, constituer seulement une présomption
Ce mode de rédaction des circulaires et annexes techniques de conformité à tout ou partie de la réglementation
consiste à les abréger, en remplaçant l'énoncé détaillé des (Nouvelle Approche...), ou bien n'avoir qu'une simple
Figure 2 valeur indicative (K Fiche nº 1).
L’intérêt de faire référence aux normes dans une réglemen-
LES RÉFÉRENCES À LA NORME DANS UN RÈGLEMENT.
tation est double :
1. La révision de la norme ou
Référence
1. Avec identifica-
tion rigide
2. Partielle 3. Avec identifica-
tion glissante
4. Globale
◗ on «dégraisse le mammouth» réglementaire : au niveau
son remplacement après annulation nécessitent (date) (sans date)
européen, on accélère ainsi la réalisation du marché intérieur,
la modification du règlement. § 3.1 «normes
Règlement NF EN 45020 § 3.1.7 NF EN 45020 en vigueur» tout en maintenant les exigences essentielles de sécurité ;
2. Seuls certains paragraphes de la norme MAI 1998 § 4.4.1
La réglementation s’est mise à faire référence aux normes. Reste que la normalisation «du deuxième type» aborde for-
Cette pratique a engendré, à côté de la normalisation «tra- cément des questions faisant l'objet de politiques publiques
ditionnelle» (KFiche nº 1), un nouveau type de norma- (comme l'environnement). Les pouvoirs publics devraient
lisation, au service de la réglementation, et plus donc pouvoir s'en mêler davantage, en tant que tels et pas
généralement des politiques publiques. uniquement comme partie prenante des instances de nor-
Pour autant, cette normalisation «du deuxième type» n’a malisation nationales. Il en va de même pour certains
pas vocation à se substituer à la réglementation (une acteurs influents en matière de politiques publiques (syndi-
norme qui propose une méthode de mesure n’a pas à fixer cats de salariés, associations, collectivités locales...).
les seuils à respecter...), ni encore moins à la contredire.
Ainsi, l'Etat a le pouvoir de s'opposer à l'homologation
d'une norme française par l'AFNOR (droit de veto).
ET ENCORE…
Quant aux normes européennes, qui doivent être reprises
Pour le lecteur captivé :
telles quelles au niveau national (KFiche nº 2), l'adminis-
1- «Guide de formation des experts à la normalisation»
tration doit vérifier qu'elles sont compatibles avec la régle- AFNOR • Juillet 1996
mentation française. Faute de quoi, une demande de 2- «Normalisation et réglementation»
divergence A – annexe permettant de tenir compte d'une Comité d'Orientation Stratégique «Environnement»,
Document N 127 • AFNOR • Juin 1998
obligation légale ou réglementaire – devra être soumise à 3- «Référence aux normes dans la réglementation.
l'organisme de normalisation européen compétent. Modes de référence et liste des normes d'application
obligatoire»
Fascicule de documentation FD X 00-003 • Décembre 1996
4- «Institutions politiques - Droit constitutionnel»
P. Pactet • Collection Droit - Sciences économiques,
Masson • Octobre 1978 (4ème édition)
Et le CDN, dans tout ça ?
Pour l’internaute branché :
1- Sites institutionnels :
(Son nom ne l'indique pas, mais...) Le Centre de http://www.premier-ministre.gouv.fr/PUBLIC
Normalisation (CDN) d'EDF, du fait des liens de plus en 2- Site de l'Assemblée Nationale :
http://www.assemblee-nat.fr
plus fréquents entre normalisation et réglementation, a été 3- Site du Ministère de la Justice :
Centre de
- TÉL. 01 46 21 14 00
Il y a certification... et certification !
Quelle est la marque La certification (sous-entendu, de conformité) vise à «populaire»... Mais le dernier cri est la certification
de votre voiture ? prouver, au moyen d'un certificat, d'une marque ou d'un ISO 14000 !).
Renault, BMW, Fiat... label, la conformité à un référentiel donné. Selon les cas, l'évaluation de la conformité au référentiel
Au sens courant du terme,
Elle s'applique aux produits, aux services, aux organisa- choisi fait appel à différentes techniques : essais, audits,
la marque est une
marque de fabrique. tions ou aux personnes (Tableau 1). La conformité s'évalue inspections, examens...
A ne pas confondre avec une par rapport à plusieurs types de référentiels : ◗ des normes La certification peut être imposée par la réglementation
marque de conformité ! (KFiche nº 2), ◗ des spécifications ou règles techniques, (certification réglementaire), ou bien décidée par les
◗ un cahier des charges, ◗ un étalon, ◗ des niveaux fournisseurs, à des fins le plus souvent commerciales (cer-
de compétences... (A l'heure actuelle, la certification tification volontaire).
ISO 9000 des entreprises est sans doute la plus
Tableau 1
L’«Approche Globale»
L'accréditation, permis de certifier L'Approche Globale de la certification et des essais en et l'attestation de la conformité aux exigences essen-
L'accréditation (d'après la norme Europe est venue compléter la Nouvelle Approche de la tielles, compte tenu des produits ou des risques visés.
EN 45020 [1]) est la reconnaissance réglementation européenne (KFiche nº 3), dix ans après. Dans le domaine volontaire, l'Approche Globale s'est
formelle, par un organisme faisant
autorité, de la compétence d'un orga- (Même combat : l'harmonisation technique !). Elle traduite par :
nisme ou d'un individu pour effectuer est entrée en vigueur le 1er janvier 1995. ◗ l'établissement de critères harmonisés pour le fonc-
des tâches spécifiques. Les organismes Dans le domaine réglementaire, l'Approche Globale tionnement, l'évaluation et l'accréditation des organismes
d'accréditation sont en général agréés s'est attachée à : de certification et des laboratoires d'essais ;
par les pouvoirs publics. En France, ◗ définir les différents modes d'évaluation de la confor- ◗ la création de l'Organisation Européenne pour
c'est le COFRAC (Comité Français
d'Accréditation) – créé en 1994 – qui mité aux «exigences essentielles» des directives Nouvelle l'Evaluation de la Conformité (EOTC).
accrédite les organismes de certifica- Approche (décision 93/465/CEE du Conseil, du Le but (non lucratif) de cette association est d'encourager
tion et d'inspection, et les laboratoires 22/07/93), les accords de reconnaissance mutuelle – ou réci-
d'essais. Le COFRAC est membre de ◗ harmoniser ces directives, en ce qui concerne le mar- proque – entre les organismes homologues des diffé-
l'European Cooperation for quage (graphisme, signification, définition des respon- rents pays de l'Union Européenne. Ces accords sont basés
Accreditation (EA), «club» européen
des organismes nationaux d'accrédita- sabilités, sanctions, etc.). sur les critères harmonisés, définis par les séries de
tion. L'EA gère un accord de Huit modules (de A à H), plus ou moins complexes et normes EN 45000 (Tableau 2) et EN ISO 9000.
reconnaissance mutuelle entre exigeants, définissent de façon exhaustive les différents Par exemple, concernant la sécurité des matériels élec-
organismes d'accréditation. contrôles et essais applicables aux produits et à leur pro- triques basse tension, l'accord CCA (CENELEC
Ce «super-accord» multilatéral équi- cessus de fabrication, avant la mise sur le marché. Chaque Certification Agreement) autorise l'organisme certifica-
vaut à autant d'accords bilatéraux
entre les organismes accrédités. directive Nouvelle Approche indique, dans cette «boîte à teur d'un pays à délivrer un certificat sur la base d'essais
outils», quels sont les modules à utiliser pour l'évaluation réalisés selon une norme européenne dans un autre pays.
Tableau 2
Le marquage Depuis janvier 1996, le marquage figure obliga- Le marquage est apposé par le fabricant lui-même, en
se fait remarquer... toirement sur tous les produits couverts par des général sous sa responsabilité. Toutefois, pour certains
L'administration des douanes veille directives européennes «Nouvelle Approche». (Ce n'est produits, en fonction des risques encourus, les directives
au respect de la réglementation sur
les produits importés. En 1998,
donc pas un critère de choix !). Le marquage , exigent que des preuves de conformité (essais, contrôle de
80 prélèvements portant sur réglementaire, est un visa qui conditionne l'accès des la fabrication, du système qualité...) soient délivrées par
235 000 matériels électriques ont produits – européens ou étrangers – au Marché Unique. Il des organismes jugés compétents par les Etats membres :
été contrôlés. Bien qu'estampillés atteste du respect des exigences essentielles en matière les organismes notifiés. Par exemple, l’AFNOR est
, la moitié de ces articles de santé, de sécurité..., sans plus. Le produit n'est pas l’organisme notifié pour mettre en œuvre les procédures
n'étaient pas conformes. Plus de dangereux (en principe), il n'est pas fiable ou fonction- d'évaluation et d'attestation de la conformité prévues par
60 % des luminaires présentaient
nel pour autant. les directives «Appareils à gaz» et «Rendement des chau-
des non-conformités majeures.
Près des deux tiers des guirlandes Dans un marché de plus en plus concurrentiel, ce sont les dières». La Commission publie au Journal Officiel des
électriques essayées étaient non marques volontaires de qualité – en général natio- Communautés Européennes (JOCE) la liste des orga-
conformes et souvent dange- nales, comme en France – qui peuvent guider le nismes notifiés pour chacune des directives. Le fabricant
reuses. Les risques d'utilisation choix des clients. En effet, ces marques ne sont autorisées peut choisir n'importe quel organisme de la liste. Les
encourus étaient des chocs que si elles apportent une valeur ajoutée par rapport preuves de conformité obtenues dans un pays de l'Union
électriques, des brûlures...
au marquage (en surpassant les exigences essen- Européenne sont automatiquement reconnues dans
voire des incendies !
(d'après la revue «Enjeux» tielles des directives). les autres Etats membres.
n°198 • AFNOR • Octobre 99)
EDF a ses marques En pratique, le terme «certification» (tout court) est normatifs pour la certification –,
Les principales marques intéres- réservé à la certification volontaire d'un fournisseur par ◗ auprès de grands organismes certificateurs (AFNOR,
sant EDF concernent les matériels
tierce partie (organisme indépendant de la première AFAQ, CERTIFELEC...),
électriques et les applications de
l'électricité. Ce sont : partie – le fournisseur – et de la seconde partie – le ◗ auprès du COFRAC (organisme d'accréditation).
en France : client – ). L'organisme certificateur doit être agréé par les (Vous désirez anticiper les évolutions des normes
◗ des déclinaisons de la marque pouvoirs publics, ou accrédité. C'est le cas, en France, de ISO 9000 avant de vous lancer dans la certification ?
: NF Electricité et NF nombreux organismes : l'AFNOR (qui délivre la marque Le CDN saura vous informer !).
Electricité Performance
NF), l'AFAQ (Association Française pour l'Assurance de la
(appareils électriques)... ;
◗ les labels et Qualité), CERTIFELEC (association de laboratoires fran- ET ENCORE…
(produits électriques çais qui certifie des matériels électriques), etc.
Pour le lecteur captivé :
intégrés aux bâtiments) ; Grâce à la certification volontaire : ◗ les fournisseurs ven-
1- «Normalisation et activités connexes. Vocabulaire
en Europe : dent..., ◗ les clients achètent..., ◗ les Etats réglementent... général.» • Norme NF EN 45020 • Mai 1998
◗ la Keymark
mieux ! 2- «La libre circulation des produits en Europe : le point
(matériels électriques) ; au 1er janvier 1997»
◗ le label Eurovent Le fournisseur séduit... le client à la recherche du
Ministère de l'Industrie - Sous-Direction de la Qualité pour
(climatiseurs et meilleur produit. Une marque (ou un certificat) de qualité l'Industrie et de la Normalisation (SQUALPI) - Délégation
ventilo-convecteurs). est un atout pour vendre sur le marché national, voire à Interministérielle aux Normes • Mai 1997
NF Electricité et la Keymark l'étranger si la marque est connue au-delà des frontières. 3- «La certification des produits industriels
(gérée par le CEN/CENELEC) por- Le client réduit... le coût des contrôles en choisissant et des services» • Même origine que 2- • Décembre 1998
tent uniquement sur la sécurité 4- «Certification et essais en Europe»
électrique (qui va de soi pour le un produit certifié. La conformité au référentiel de certifi- P. Massoubre • Note HN-10/97/020 • EDF - Pôle Industrie -
consommateur !). Les autres cation est prouvée : le client a juste à contrôler que ses Division Recherche et Développement • Septembre 1997
marques couvrent l'aptitude à exigences spécifiques sont satisfaites. (Comme le recru- 5- «La marque NF et l'électricité – Politique de qualité»
Réunion débat organisée en collaboration avec le Centre de
la fonction. Par exemple, NF teur, qui limite ses tests d'embauche aux compé- Normalisation d'EDF • Centre Français de l'Electricité
Electricité Performance garantit tences «hors diplôme»). • Mai 1995
un bon lavage pour un lave-vais-
selle, le pouvoir de congélation
L'Etat déduit... qu'un produit est conforme à une régle- 6- «Guide de formation des experts à la normalisation»
Fiches 12 à 14 • AFNOR • Juillet 1996
pour un congélateur... mentation technique du simple fait qu'il est certifié
conforme à des normes citées dans celle-ci (comme dans Pour l’internaute branché :
la Nouvelle Approche). Ce faisant, il allège les contrôles, 1- Site de l'AFNOR : http://www.afnor.fr
et incite les pratiques commerciales à s'ajuster aux 2- Site de l'AFAQ : http://www.afaq.fr
contraintes réglementaires. 3- Site du COFRAC : http://www.cofrac.fr
- TÉL. 01 46 21 14 00
Vous avez dit : La directive 93/38/CEE oblige EDF à se référer aux 4. Le projet est innovant et ne se prête pas à l'utilisation
«normes européennes» ? normes européennes dans ses spécifications tech- de normes.
Ce sont (KFiches nos 1 et 2) : niques. L'Entreprise ne peut déroger à cette obligation Les spécifications techniques définissent les caractéris-
◗ les normes EN et HD que dans quatre cas (le cinquième cas prévu ne la tiques supplémentaires nécessaires pour compléter
approuvées par le CEN concerne pas directement) : les normes de référence. Ces caractéristiques doivent être
ou le CENELEC, 1. Il est impossible de vérifier, de façon satisfaisante, la fonctionnelles (aptitude à l'emploi, performances...),
◗ les normes ETS approuvées conformité aux normes (KFiche nº 4) – absence de plutôt que conceptuelles ou descriptives.
par l'ETSI. méthodes d'essais –. En particulier, une spécification technique ne doit pas
2. Il faut assurer, à titre provisoire et à un coût raison- mentionner de produits ou de procédés particuliers
nable, la continuité opérationnelle d'un système exis- (marques, brevets...), et favoriser ainsi certaines entre-
tant ou l'homogénéité d'un parc. prises au détriment des autres. Si une telle mention est la
3. Les normes sont inapplicables, ou ne tiennent pas seule façon de décrire clairement et précisément l'objet
compte des développements techniques survenus du marché, elle doit être tempérée par l'indication «ou
depuis leur adoption. EDF doit en aviser l'AFNOR équivalent».
(KFiche nº 1) et demander leur révision.
Traquer les spécificités superflues : une obligation... qui peut rapporter gros !
Imposer une expression du besoin standardisée et évite de refaire l'enduit !). Inconvénient : on «traîne» des
Figure 1 fonctionnelle... C'est le levier qu'utilise la directive caractéristiques qui ne sont plus adaptées au nouveau
contexte technique, commercial et juridique. Solution
LA QUINTESSENCE DE LA RÉFÉRENCE À LA NORME : L'ACHAT «SUR ÉTAGÈRE». (entre autres) : recourir à l'analyse de la valeur, pour
Mon premier : étoffer le cadre (la norme) pour De l’énorme «croûte» dans ... au timbre-poste de collection rédiger des spécifications fonctionnelles et éviter toute
un simple sous-verre... dans un cadre très travaillé
pouvoir réduire la toile (la spécification), toutes «sur-spécification» par rapport aux normes (Figure 1).
caractéristiques égales par ailleurs... (Vous avez à acheter des matériels de réseau ou des
➡
Mon deuxième : rédiger une spécification qui systèmes de contrôle-commande ?). Le Centre de
introduise un minimum d'exigences supplémen-
Normalisation (CDN) vous propose : ◗ des guides de
taires par rapport à la norme, dûment justifiées au
regard du besoin... Mon tout : l'achat «sur rédaction de spécifications, par famille de matériels,
étagère » – ou tout du moins, standardisé – ! ◗ une aide à la mise au point des spécifications utili-
➚Une spécification volumineuse,
( ➘Une spécification minimale,
(
sées pour vos approvisionnements, compte tenu des
sans référence aux normes) qui se réfère aux normes) produits disponibles sur le marché.
L'analyse de la valeur...
C'est une méthode pour obtenir
un produit satisfaisant, 93/38/CEE, dans son Titre III : «Spécifications tech- ET ENCORE…
au meilleur coût, le besoin de niques et normes», pour favoriser le libre-échange et la Pour le lecteur captivé :
l'utilisateur. Le coût d'un produit concurrence au sein de l'Union Européenne, en vue de 1- «Guide de rédaction et de présentation
dépend principalement du besoin l'achèvement du Marché Unique (but de toute directive des spécifications techniques EDF»
exprimé. Aussi la première étape Spécification technique EDF HN 00-R-01 • EDF - Centre
européenne). L'éventail des offres est d'autant plus large
de la méthode est-elle l'expres- de Normalisation • Décembre 1993
sion du besoin. Celle-ci peut que la demande est moins «exotique» (référence à des 2- «L'importance des normes dans les marchés publics»
prendre la forme d'un Cahier normes), et qu'il y a toute latitude de moyens pour y Revue «Enjeux» n° 153, p. 37 • AFNOR • Avril 1995
des Charges Fonctionnel. répondre (exigences fonctionnelles). 3- «Vocabulaire du management de la valeur,
Ce document décrit le besoin en En contraignant les donneurs d'ordres à rationali- de l'analyse de la valeur et de l'analyse fonctionnelle.
termes de fonctions attendues Partie 1 : analyse de la valeur
ser leur politique d'achat, la directive leur fait réa-
et de contraintes. et analyse fonctionnelle»
liser des économies. Les coûts diminuent, car : Norme NF EN 1325-1 • Novembre 1996
Il ne fixe, en principe, que des
exigences de résultats (aucune
◗ l'Entreprise n'est plus prisonnière de ses fournisseurs 4- «Analyse de la valeur, analyse fonctionnelle.
exigence de moyens). habituels, Expression fonctionnelle du besoin et cahier
◗ des solutions innovantes plus économiques peuvent des charges fonctionnel»
Norme NF X 50-151 • Décembre 1991
émerger,
◗ un produit standardisé est moins cher qu'un produit Pour l’internaute branché :
spécifique fabriqué en petite série. 1- Textes des directives 93/38/CEE et 98/4/CE :
http://europa.eu.int/eur-lex/fr/lif/dat/
Autre intérêt pour l’Entreprise : plus ses spécifications sont
- TÉL. 01 46 21 14 00
1993/fr_393L0038.html et 1998/fr_398L0004.html
Centre de
fonctionnelles, moins elle divulgue son savoir-faire. 2- Site du Journal Officiel de la République Française :
Normalisation Reste que dans la pratique, les spécifications sont encore http://www.journal-officiel.gouv.fr
souvent basées, non pas sur des normes, mais sur... les spé- 3- Site du PNAG (Pôle National d'Achats Généraux et
Contact : Marianne DAVID cifications du précédent «palier technique» – auxquelles on d'expertises logistiques d'EDF et de Gaz de France) /
Tél.: + 33 1 47 65 57 08 Référentiel des achats :
Fax : + 33 1 47 65 53 33
se contente de rajouter une nouvelle couche d'exigences –. http://imag.edfgdf.fr/pnag/achats/m_achats4.html
E-mail : marianne.david@edf.fr Avantage : on bénéficie de l'expérience passée. (Poser son 4- Site du Centre de Normalisation :
http://www.edf.fr/retd papier peint par-dessus celui du précédent locataire http://www.edf.fr/norme
Pour l’Entreprise, la normalisation recouvre l’élaboration Elle doit être mise en œuvre en totale cohérence avec les
des normes, leur acquisition, leur gestion et leur applica- objectifs de l’Entreprise, et «ajustée» à celle-ci en fonction
tion, jusqu’à la certification. Son efficacité dépend en de sa taille, du secteur industriel concerné, de ses
grande partie de la façon dont sont organisées certaines produits, de ses clients… (Effeuillez la «marguerite»
activités spécifiques dans l’Entreprise. de la normalisation dans l’Entreprise… et vous verrez
L’ensemble de ces activités spécifiques, groupées en neuf que vous finirez par aimer passionnément la normali-
missions, constitue la démarche normalisation (Figure 1). sation !).
Figure 1
Loin de s’opposer, innovation et normalisation sont normatifs leur avait donné des idées pour améliorer leurs
souvent complémentaires. L’un des résultats de la produits. Et comment ce simple fait justifiait largement
normalisation est la capitalisation de connaissances inter- leur investissement dans la normalisation !
disciplinaires. Dans un monde de plus en plus complexe, Depuis le milieu des années 80, tous les programmes
elle peut faciliter le processus d’innovation technologique. communautaires de R&D (ESPRIT, BRITE, EUREKA,
Prendre en compte les normes existantes, dès le stade de RACE…) comportent, lorsqu’il y a un enjeu normatif, un
la recherche, permet d’éviter des oublis qui nuiraient à la volet «soutien à l’élaboration de normes européennes».
commercialisation du produit, de réaliser des économies Les entreprises dont l’activité de R&D est importante
d’échelle et de bien adapter le produit aux exigences du doivent se tenir informées de ce dernier, en suivant
marché. Lorsque la normalisation accompagne la concep- les travaux engagés dans le cadre de la normalisation
tion et le développement d’un produit, elle devient un européenne. (Pour l’Entreprise, l’essentiel, c’est
véritable outil de marketing technologique, qui renforce de participer… à l’élaboration des normes, si elle
les chances de succès du produit sur le marché. veut voir ses technologies et ses pratiques prises
Nombreux sont les chefs d’entreprise ou les ingénieurs qui en compte !).
ont exposé comment la participation à des travaux
La normalisation à EDF
Figure 2
L’organisation du CDN est calquée
LA FONCTION
sur celle d’EDF. Ses domaines
NORMALISATION À EDF : EDF - Direction Générale
UNE ORGANISATION EN RÉSEAU.
d’activité sont regroupés selon
Comité Technique - GSNC
(Groupe de Stratégie de la Normalisation quatre pôles : 1. Production
L’activité des experts en Pôle Clients Pôle Industrie et de la Certification) Associations professionnelles
• nationales (GIMELEC, GIFAM...) et réseaux, 2. Développement
normalisation est coordonnée
• européennes (EURELECTRIC, CAPIEL...) commercial, 3. Domaines trans-
par les ingénieurs délégués Directions Divisions • internationales (CIRED...)
du Centre de Normalisation (CDN). versaux (management de la
Elle est animée par le qualité et de l’environnement,
Division R&D
Délégué Normalisation réglementation…), 4.Valorisation
Certification pour EDF. Délégué Normalisation Centre de Normalisation (CDN) Interlocuteurs des Activités de Normalisation
La stratégie normative et les moyens Certification pour EDF principaux Organismes de normalisation
• nationaux (AFNOR, UTE...)
(Groupe VAN, en appui aux trois
à mettre en œuvre sont définis Chef du CDN
• européens (CEN, CENELEC, ETSI...) autres pôles).
par une instance de concertation Experts • internationaux (ISO, CEI, UIT...)
Groupe VAN normalisation Le programme de normalisation
Ingénieurs
inter-unités, le GSNC. Celui-ci travaille Valorisation des Activités
délégués
en liaison avec un nombre limité de Normalisation d’EDF est défini dans les docu-
de décideurs techniques, les ments suivants, mis à jour périodi-
interlocuteurs principaux, et avec quement par le CDN :
les correspondants des unités chargés
de la définition de la stratégie Dès sa création, en 1946, les dirigeants d’EDF ont doté Programme Global Décliné par domaines
industrielle et commerciale l’Entreprise d’un Service Normalisation et Brevets, afin de A moyen «Orientations Notes d’Orientation
d’un domaine technique. lui permettre de participer à l’élaboration des normes qui la terme stratégiques» Sectorielles (NOS)
concernaient.
Structure Aujourd’hui, l’organisation de la normalisation à EDF «Portefeuille d’actions Actions De
implique toutes les unités dans l’élaboration de la stratégie Annuel
Fonction prioritaires» Normalisation (ADN)
normative – via le Groupe de Stratégie de la
Lien fonctionnel
Normalisation et de la Certification (GSNC). Environ (Un dernier mot : pour en savoir plus… n’hésitez pas
Lien hiérarchique trois cents experts, issus de toutes les unités des Pôles à contacter le CDN !).
Clients et Industrie, représentent EDF dans les organismes Rédacteur : Thierry N’GUESSAN
de normalisation français, européens et internationaux.
Certains experts voient leur compétence reconnue au ET ENCORE…
niveau international et occupent des postes stratégiques Pour le lecteur captivé :
- TÉL. 01 46 21 14 00
dans la hiérarchie des organismes de normalisation (secré- 1- «La démarche normalisation dans l’entreprise.
Centre de Lignes directrices pour sa mise en œuvre» •
Normalisation tariat ou présidence de comités techniques).
NF X 50-710 • Décembre 1994
La mise en œuvre de la stratégie normative de l’Entreprise 2- «La démarche normalisation dans l’entreprise.
Contact : Marianne DAVID repose sur ce vaste réseau d’experts (Figure 2), animé Inventaire et description des outils» •
Tél.: + 33 1 47 65 57 08 NF X 50-711 • Décembre 1994
Fax : + 33 1 47 65 53 33 et coordonné par le Centre de Normalisation (CDN)
3- «Recherche & développement et normalisation –
E-mail : marianne.david@edf.fr (qui descend en ligne directe du Service Normalisation Guide» • Antoine THIARD, Wilhelm F. PFAU •
http://www.edf.fr/retd et Brevets). Communautés européennes – Commission • 1992
Les ISO 9000 tournées vers le client : de la famille nombreuse à la petite famille
Tableau 1 Norme 2000 Titre Remplace les normes 1994…
Processus vs. procédure D’une vingtaine de normes en 1994, la famille ISO 9000 cohérent (KFiche nº 1). Leur structure en quatre «blocs»
Un processus est une suite se voit réduite... à trois normes sur les systèmes de mana- (§ 5, 6, 7 et 8) est basée sur le modèle de processus.
d’activités, mobilisant gement de la qualité, plus une norme sur l’audit qualité Celui-ci décloisonne l’Entreprise, en la voyant comme
des ressources pour aboutir
et environnemental (Tableau 1). La disparition des normes un ensemble de processus transversaux aux fonctions,
à un résultat. Une procédure
est une façon définie d’exécuter ISO 9002 et 9003 va couper court à la hiérarchisation éta- qui coopèrent tous dans un seul et même but : réaliser
un processus. blie à tort par certains («La 9003, c’est bas de gamme !»). un produit, pour satisfaire un client.
Les normes ISO 9001 et ISO 9004 forment un couple
Figure 1
Amélioration continue du SMQ
ISO 9000:2000 : LE SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ
(SMQ) TOURNÉ VERS LE CLIENT.
§ 5 Responsabilité
Le SMQ recommandé par l’ISO 9004 va bien au-delà de celui exigé Activités ajoutant de la valeur de la direction
par l’ISO 9001. Il constitue un «tremplin» vers les référentiels Flux d’informations
Satisfaction
TQM (Total Quality Management) utilisés pour les prix qualité : § 6 Management § 8 Mesures, analyse
ISO 9001 : Exigences SMQ des ressources et amélioration
EFQM (European Foundation for Quality Management) en Europe, Clients Clients
ISO 9904 :
Malcolm Baldrige aux Etats-Unis... Alors que l’ISO 9001 est faite pour Conseils pour l’amélioration
satisfaire le client, l’ISO 9004 s’étend à l’ensemble des parties intéressées des performances Exigences Entrées § 7 Réalisation Sorties
du produit Produit
(fournisseurs, personnel, actionnaires...). Parties ➨➨➨ Parties
intéressées PROCESSUS intéressées
Les normes ISO 9000 : l’un des outils de la qualité (suite)
La norme ISO 9001 définit des exigences minimales, pour res écrites – contre dix-huit dans l’ancienne norme
tous les processus ayant un impact sur la qualité des (décidément très «procédurière» !) –. La norme ISO 9001 –
produits. Elle impose l’amélioration continue, basée sur et elle seule – continue à servir de base à la certification
un schéma PDCA («Plan, Do, Check, Act», en français : par tierce partie.
planifier, mettre en œuvre, vérifier, réagir). (Comme dirait La norme ISO 9004 fournit des conseils pour l’améliora-
Boileau : «Vingt fois sur le métier remettez votre tion des performances. Elle peut être utilisée pour l’auto-
ouvrage»...). L’ISO 9001 ne requiert plus que six procédu- évaluation (mais pas pour la certification par tierce partie).
Les ISO 9000 nouvelles sont arrivées : quelle incidence sur la certification ?
Quand «qualité» rime Les certificats IS0 9001, 9002 ou 9003 version 1994 conformité aux «exigences essentielles» des directives
avec « co-sensibilité»… (d’ores et déjà poussiéreux !) ne pourront être renouve- Nouvelle Approche requièrent «que le fabricant mette
La norme ISO 19011 sur l’audit lés que jusqu’en décembre 2003 (trois ans à compter de la en œuvre un système qualité approuvé». Jusqu’alors,
qualité et environnemental publication de la norme ISO 9001:2000). un système qualité conforme à la norme européenne
est en cours d’élaboration Une entreprise certifiée ISO 9002 ou 9003 – qui ne fait pas EN ISO 9001, 9002 ou 9003 était respectivement présumé
par l’ISO. Elle devrait sortir de conception – n’aura évidemment pas à appliquer les conforme aux exigences du module H, D ou E. La transposi-
courant 2001.
Cette norme unique vise
exigences de l’ISO 9001 relatives au processus de concep- tion en norme européenne de la norme ISO 9001:2000
à épargner aux entreprises tion. Celles-ci font partie des «exclusions autorisées» par comporte un «avant-propos européen». Celui-ci définit
certifiées ISO 9001 et ISO 14001 la norme, quand la fourniture du produit ne met pas en jeu les «exclusions autorisées» pour chacun des trois modules,
les audits multiples ou divergents. de processus de conception. A charge de l’organisme certi- en fonction du degré d’exigence de ces derniers.
Elle contribuera à rendre ficateur de définir la portée du certificat ISO 9001:2000 Dorénavant, la conformité à la norme ISO 9001,
les séries ISO 9000 délivré. aux «exclusions autorisées» près, donne présomption
et ISO 14000 compatibles. Par ailleurs, dans le cadre du marquage des produits de conformité à l’un ou l’autre de ces modules.
(KFiche nº 4), trois modules (D, E et H) d’évaluation de la
Contact : Marianne DAVID management (un et indivisible) de l’Entreprise. Afin de pou- 5 - Site de l’EFQM : http ://www.efqm.org
Tél.: + 33 1 47 65 57 08 voir choisir, le moment venu, les meilleurs référentiels pour 6 - Site de l’AFAQ : http://www.afaq.fr
Fax : + 33 1 47 65 53 33 valoriser ses engagements sur le développement durable. 7 - Site du MFQ : http://www.mfq.asso.fr
E-mail : marianne.david@edf.fr 8 - Site INTERQU@L (intranet EDF) : http://qualite.edfgdf.fr
http://norm.edf.fr 9 - Et le nouveau site du CDN : http://norm.edf.fr
EDF R&D
CENTRE DE NORMALISATION
1 AVENUE DU GÉNÉRAL DE GAULLE - 92141 CLAMART CEDEX
N°8
Juillet 2003
« Le développement durable est un En 1992, le sommet de la terre de Rio de Les politiques gouvernementales sou-
développement qui répond aux Janeiro, relayé en 2002 par celui de tiennent cette démarche. Des directives
besoins du présent, sans Johannesbourg, entérine le nouveau et des règlements (verts) apparaissent
compromettre la capacité concept de « développement durable » chaque jour, se référant eux-mêmes aux
de satisfaire les besoins du futur. » – de la planète –, qui concilie le dévelop- normes environnementales (Norm Infos
(« Notre avenir à tous », pement économique avec le respect de didactiques n°9).
Rio de Janeiro, 1992). l’environnement et l’éthique sociale. Enfin, au-delà de l’environnement, la
L’idée séduit de nombreuses entreprises notion de responsabilité « sociétale » des
qui s’engagent alors dans une démarche entreprises se précise. Les industriels doivent
volontaire… Une écologie industrielle est fournir les preuves d’une attitude
née, accompagnée de normes pour définir responsable et éthique. Référentiels
la nature de ces engagements – les normes normatifs et certifications commencent à
ISO 14000 (Norm Infos didactiques n°8) – et de émerger (Norm Infos didactiques n°10).
certifications pour en apporter la preuve.
Manager l’environnement :
toute une famille de normes, les ISO 14000
Les normes ISO 14000 ont pour objectif de garantir qu’une organisation
(entreprise, association, collectivité locale...) fait tout son possible pour
réduire les effets nuisibles de ses activités sur l’environnement.
Les premières normes de la série ISO ◗ celles qui s’appliquent plutôt aux pro-
14000 ont été publiées en 1996. duits et services de l’entreprise (comme
Depuis, la famille s’est agrandie et compte l’ISO 14040).
aujourd’hui plus de vingt documents. On Ces deux approches, complémentaires,
distingue deux types de normes : prônent l’amélioration des activités de
◗ celles qui ont pour vocation de définir l’entreprise au regard de l’environnement.
l’organisation du système de management
environnemental (comme l’ISO 14001) ;
Normalisation et environnement
En France, AFAQ des actions de progrès visant à réduire l’impact L’ISO 14001 sert également de base à la
est le premier organisme des sites industriels sur l’environnement. réglementation européenne ECO-AUDIT,
de certification. ISO 14001 L’ISO 14001 est complétée par l’ISO 14004, ou EMAS (Norm Infos didactiques n°9).
Objectif ou cible ?
Un objectif
environnemental est
un but général résultant
de la politique
environnementale,
alors qu’une cible
environnementale est
une exigence de
performance détaillée,
requise pour atteindre
les objectifs.
³L’ISO 19011 : l’audit du SME
Cette norme unique sur l’audit de SME d’un organisme (audit interne) et un élé-
ou de systèmes de management de la ment fondamental de la certification
qualité résulte de l’hybridation des nor- (audit externe).
mes ISO 14010, 11 et 12 (audit environ- L’ISO 19011 donne des conseils sur le
nemental) avec les normes ISO 10011-1, -2 management des programmes d’audit, la
et -3 (audit des systèmes qualité). L’audit réalisation d’audits – internes ou externes –,
est à la fois un outil de management pour ainsi que sur la compétence et l’évalua-
vérifier la mise en œuvre efficace de la tion des auditeurs.
politique environnementale ou qualité
Les audits sont réalisés de manière nement) et son évolution dans le temps.
périodique pour vérifier la conformité à Cet outil de management interne permet
des exigences déterminées. L’EPE, elle, de déterminer si la performance environ-
est un processus continu de recueil et d’a- nementale remplit les critères fixés par la
nalyse de données et d’informations, des- politique environnementale.
tiné à évaluer en permanence la perfor- L’ISO 14031 s’accompagne du rapport
mance environnementale d’un organisme technique ISO/TR 14032, qui donne
(résultats obtenus en matière d’environ- des exemples d’EPE.
Normalisation et environnement
Le « helpdesk » du CEN :
l’environnement et les normes produits
Le bureau d’aide à l’environnement du Les TC sont invités à joindre à leurs pro-
CEN (Comité Européen de Normalisation), ou jets de normes une « check-list environ-
« environmental helpdesk », a été créé nementale », résultat de l’évaluation des
pour aider les comités techniques (TC) à aspects environnementaux et des déci-
prendre en compte les aspects environne- sions prises, qui sera étudiée et commen-
mentaux dans les normes européennes. tée par le « helpdesk ».
Normalisation et environnement
• Tél. : 01 47 65 57 08 • Fax : 01 47 65
EDF R&D
52 45 • E-mail : marianne.david@edf.fr • CENTRE DE NORMALISATION
http://norm.edf.fr 1 AVENUE DU GÉNÉRAL DE GAULLE - 92141 CLAMART CEDEX