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12 CHAPITRE 1: LES AUTOMATES PROGRAMMABLES INDUSTRIELS

INTRODUCTION GENERALE

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12 CHAPITRE 1: LES AUTOMATES PROGRAMMABLES INDUSTRIELS

CHAPITRE 1: LES AUTOMATES PROGRAMMABLES INDUSTRIELS

INTRODUCTION:

Les progrès technologiques de ces dernières années ont abouti au développement des automates programmables
industriels (En anglais : Programmable Logic Controller (PLC)) et à une révolution conséquente de l’ingénierie
de contrôle/commande. Actuellement, l’industrie des automates programmables connait un développement
technologique remarquable, et suivant le bôme technologique des systèmes à microprocesseur. Ces avancées
affectent non seulement la conception des automates programmables, mais aussi l’approche philosophique de
l’architecture du système de contrôle. Alors, c’est quoi un atomate programmable industriel? Qui sont ses
caracteristiqes, ses domaines d’utilisation, sa strecture, …? Comment programmer un API? ……..

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I. Historique
Les automatismes séquentiels ont été réalisés, depuis longtemps, à base de relais électromagnétiques.
L’inconvénient c’est qu’il s’agit d’une système câblée ce qui impose la refonte complète du câblage et ceci pour
la moindre modification dans l’ordonnancement des séquences. En 1966, l’apparition des relais statiques a
permis de réaliser des divers modules supplémentaires tel que le comptage, la temporisation, le pas à pas ...
Cependant cette technologie avait le même problème : technologie câblée. En 1968 et à la demande de
l’industrie automobile nord-américaine, sont apparus les premiers dispositifs de commande logique aisément
modifiable : Les PLC (Programmable Logic Controller) par Allen Bradley, Modicom et Digital Equipement. Le
premier dispositif français était le PB6 de Merlin Gerin en 1973.

Figure1.1: Thechnologies possibles pour la realisation de la PC

Avant: utilisation de relais électromagnétiques et de systèmes pneumatiques pour la réalisation des parties
commandes.
⇒ logique câblée
Inconvénients: cher, pas de flexibilité, pas de communication possible.

Solution: utilisation de systèmes à base de microprocesseurs permettant une modification aisée des systèmes
automatisés .
⇒ logique programmée
Les ordinateurs de l'époque étant chers et non adaptés aux contraintes du monde industriel, les automates
devaient permettre de répondre aux attentes de l'industrie. Contraintes du monde industriel :
 influences externes: - poussières

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- température
- humidité
- vibrations
- parasites électromagnétiques
 Personnel: - mise en œuvre du matériel aisée (pas de langage de programmation complexe)
- dépannage possible par des techniciens de formation électromécanique
- possibilité de modifier le système en cours de fonctionnement
 Matériel: - évolutif
- modulaire
- implantation aisée

II. API – Definition


Norme NFC 63-850: « Appareil électronique qui comporte une mémoire programmable par un utilisateur
automaticien (et non informaticien) à l’aide d’un langage adapté, pour le stockage interne des instructions
composant les fonctions d’automatisme pour commander, mesurer et contrôler au moyen de modules d’entrées
et de sorties (logiques, numériques ou analogiques) différentes sortes de machines ou de processus, en
environnement industriel. » C’est donc une machine électronique qui se place entre deux grands courants: la
logique câblée et le calculateur universel

Figure 1.2: API

Ils peuvent être considérés en termes simples comme des ordinateurs industriels dotés des interfaces d’Entrées/Sorties
et des fonctions spécialement conçues. La figure 1.2 illustrée le diagramme conceptuel d’un système à base d’API

III. API – Domaines d’utilisation

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On utilise les API dans tous les secteurs industriels pour la commande des machines (convoyage, emballage ...)
ou des chaînes de production (automobile, agroalimentaire ... ) ou il peut également assurer des fonctions de
régulation de processus (métallurgie, chimie ...). Il est de plus en plus utilisé dans le domaine du bâtiment
(tertiaire et industriel) pour le contrôle du chauffage, de l'éclairage, de la sécurité ou des alarmes.

IV. API – Avantages et inconvenients


Par rapport à un ordinateur industriel, un automate programmable industriel présente un certain
nombre d’atouts indéniables:

 Praticité : Le dispositif réagit immédiatement aux indications données par les capteurs. Pour cause,
il dispose de circuits électroniques optimisés qui assurent un temps d’exécution minimal.
 Facilité de maintenance : Les modules obsolètes peuvent très facilement être remplacés. De plus,
l’automate redémarre sans problème après des travaux d’entretien ou de maintenance.
 Robustesse : Les composants de l’appareil sont suffisamment solides pour pouvoir fonctionner
dans des environnements particulièrement hostiles (variations de température, vibrations des
supports, perturbations électromagnétiques, etc.)
 Fonctionnement sécurisé : Le dispositif est conçu pour se protéger contre tout éventuel dommage
occasionné par les coupures d’alimentation intempestives. Lors de la réalimentation, l’appareil assure un
démarrage correct, avec une reprise à chaud ou à froid.

En contrepartie, ils sont plus chers que des solutions informatiques classiques à base de microcontrôleurs par
exemple mais restent à l'heure actuelle les seules plateformes d'exécution considérées comme fiables en milieu
industriel (avec les ordinateurs industriels).

V. API – Differents categories et Prix

Les automates programmables industriels sont répartis sous 3 grandes catégories, à savoir :

 Les automates programmables standard : Les versions les plus basiques fonctionnent de
manière séquentielle et suivent un mode de programmation pas à pas. Ils n’exécutent l’instruction
suivante qu’une fois la commande précédente entièrement effectuée. Les automates plus
sophistiqués, quant à eux, sont paramétrés à l’aide d’un programmeur spécifique ou d’un
ordinateur. Ces modèles garantissent un dépannage, une modification et une lecture faciles.

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 Les nano automates embarqués : prend la forme d’un mini boitier étanche. En général, ce
modèle se présente comme une version miniature d’un automate programmable standard. Il est
surtout utilisé par les constructeurs de machines de petits et moyens volumes.
 Les automates programmables de sécurité : En plus des applications habituelles, un
automate de sécurité dispose d’une fonction de diagnostic. C’est pourquoi ce modèle coûte plus
cher que les autres automates. Le prix peut monter jusqu’à 5 000 €, selon les options
de diagnostic proposées.La fonction de diagnostic permet de repérer à temps toute éventuelle
défaillance interne du micrologiciel ou de l’appareil. Des micro-impulsions servent à enclencher la
routine de diagnostic et à lire l’état de la sortie. En cas de dysfonctionnement ou de détérioration
d’un élément, le dispositif avertit l’utilisateur pour que celui-ci puisse prendre les mesures
adaptées. L’alerte se fait soit au moyen d’une alarme, soit à travers un affichage
 La marque : automate programmable industriel Sterkelec, automate industriel programmable
Schneider, automate programmable Technideal, automate programmable industriel Atmel ..

Figure1.3:Prix d’un API

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VI. Les types des automate


i. Aspect extérieur

Les automates peuvent être de type compact ou modulaire.

 Automate de type compact

Il intègre le processeur, l'alimentation, les entrées et les sorties.


Selon les modèles et les fabricants, il pourra réaliser certaines
fonctions supplémentaires (comptage rapide, E/S analogiques ...) et
recevoir des extensions en nombre limité.
Ces automates, de fonctionnement simple, sont généralement
destinés à la commande de petits automatismes (micro automate).

Figure1.4 API Compact S7-1200

 Automate de type modulaire

le processeur, l'alimentation et les interfaces d'entrées / sorties résident


dans des unités séparées (modules) et sont fixées sur un ou plusieurs
racks contenant le "fond de panier" (bus plus connecteurs).

Ces automates sont intégrés dans les automatismes complexes où de


puissance, capacité de traitement et flexibilité sont nécessaires

Figure1.5 API Modulaire S7-300

ii. Aspect interne :

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Figure1.4: Architecture materielle d’un API

 Module d’alimentation: il assure la distribution d’energie aux different modules.


 Unite centrale: a base de microprocesseur, elle realise toutes les fonctions logiques,
arithmetiques et de traitement numerique(transfert, comptage, temporization…).
 Le bus interne: Il permet la communication de l’ensemble des blocs de l’automate et des
eventuelles extensions.
 Memoires: Elles permetent de stocker le systeme d’exploitation(ROM ou PROM). Le
programme(EEPROM) et les donnees systeme lors du fonctionnement(RAM). Ctte derniere est
generalement secourue par pile ou batterie. On peut, en regle generale, augmenter la capacite
memoire par adjunction de barrettes memoires type PCMCIA.
 Console de programmation: Le dispositif de programmation est utilisé pour introduire le
programme souhaité dans la mémoire programmable. Généralement le programme est développé
dans un PC ou une console spéciale donnée par le constructeur, puis transféré dans la mémoire
du CPU par l’intermédiaire d’un câble de communication adéquat (MPI-bus, TCP/IP...Etc.).
 Module de communication: L’interface de communication est utilisé pour recevoir et
transmettre des données sur des réseaux de communication depuis ou vers d’autres systèmes
distants tells que API, SCADA F&G, HMI, serveur OPC ...etc. Il concerne des actions telles que
la vérification du périphérique, l’acquisition de données, la synchronisation entre les systèmes et
la gestion de la connexion.

 Interfaces d’entrees/ sorites:


 Interface d’entrée: elle permet de recevoir les informations du S.A.P. ou du pupitre et de
mettre en forme (filtrage,..) ce signal tout en l’isolant electriquement(optocouplage).
 Interface de sortie: elle permet de commander les divers preactionneurs et elements de
siganlisation su S.A.P. tout en assuarant l’isolement electrique.

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VII. Fonctionnement cyclique d’un API

Figure 1.5: Fonctionnement cyclique d’un API

Un API travail d’une façon cyclique, dont la fonction de base est de lire toutes les entrées depuis les modules d’entrées
puis, il exécute le programme de contrôle selon la logique programmée stockée dans la mémoire, puis il fait la mise à
jours de toutes les sorties. Ce dernier processus de mise à jour des modules d’interface de sortie, activant ou désactivant
les appareils de terrain connectés à chaque terminal d’interface. Ce processus de lecture des entrées, d’exécution du
programme et de mise à jour des sorties est appelé un cycle de balayage (Scanning cycle). La figure (1.2) représente le
fonctionnement cyclique d’un API.

VIII. CARACTERISTIQUES D'AUTOMATE PROGRAMMABLE


INDUSTRIEL
 Les types d'automate (compact et modulaire)
 Tension d'alimentation (220VCA,24VCA,24VCC)
 Taille mémoire (8Ko,24Ko)
 Nombres d'Entrée/Sorties (12E/8S,24E/12S ...)
 Temps de scrutation (20ms,10ms ...)
 Types de sorties (Relais, Transistor)
 Encombrement et protection (Dépend de l'implantation)
 Sauvegarde (Mémoire EPROM, EEPROM, pile…)
 Langages de programmation (Langage propriétaire constructeur)
 Langages de programmation (Langage propriétaire constructeur)
 Logique des Entrées TOR (Logique positive ou négative)
 Modules complémentaires (Communications, Entrées/Sorties Analogiques, Dialogue...)

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IX. LE CHOIX D'AUTOMATE PROGRAMMABLE INDUSTRIEL :

Le choix d'un automate programmable est généralement basé sur :

Nombre d'entrées / sorties : le nombre de cartes peut avoir un effet sur le nombre de racks dès que le nombre
d'entrées / sorties nécessaires devient élevé.

Type de processeur : la taille mémoire, la vitesse de traitement et les fonctions spéciales offertes par le
processeur permettront le choix dans la gamme souvent très étendue.

Le temps de cycle : certains automates ont des temps de cycle plus rapides face à d'autres ce qui peut être
important pour des systèmes nécessitant une certaine réactivité.

La communication : l'automate doit pouvoir communiquer avec les autres systèmes de commande et fournir
des possibilités de communication avec des standards normalisés.

La programmation : Si des programmes spécifiques ont été appliqués à un API bien particulier, il convient de
se tourner vers ce type d’automate à l’avenir. Les futures programmations d’automates n’en seront que
facilitées.

Le prix : on va choisir un prix juste et raisonnable pour le type d'API nécessaire. S'il s'agit d'un automate pour
un petit projet, il est préférable de choisir des mini automates.

Fonctions ou modules spéciaux : certaines cartes (commande d'axe, pesage ...) permettront de soulager le
processeur et devront offrir les caractéristiques souhaitées (résolution, ...).

X. Les langages de programmation

L’écriture d’un programme consiste à créer une liste d’instructions permettant l’exécution des opérations
nécessaires au fonctionnement du système L’API traduit le langage de programmation en langage
compréhensible directement par le microprocesseur. Ce langage est propre à chaque constructeur, il est lié au
matériel mis en œuvre.

Il existe différents types de Langage de programmation:

 Le langage GRAFCET (SFC (Sequential Fonction Chart)


Le langage GRAFCET permet de représenter graphiquement, et de façon structurée, le fonctionnement
d’un automatisme séquentiel. Il met en œuvre :

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 Des blocs fonctions prédéfinis (compteurs, temporisations, etc.).


 Des fonctions métiers (analogique, communication, contage, etc.).
 Des fonctions spécifiques (gestion du temps, chaîne de caractères, etc.).
 Le langage à contact (Ladder LD, Ladder Diagram)
Langage graphique développé pour les électriciens .il utilise les symboles graphiques standardises
(contacts, bobines …).
Les symboles sont organisés en réseaux de la même manière que les branches d’un schéma logique a
contact.il est essentiellement dédie a la programmation d’équations booléennes (true /false).
C’est le plus utilise. C’est une simple traduction des circuits de commande électriques.
 Le langage LIST (Liste d’instructions)
Le langage liste d’instructions est un langage « machine » booléen. Il permet l’écriture de traitements
logiques et numériques.
 Le langage booléen (Logigramme)
Ce langage est basé sur l’écriture d’équation logique qui utilise quatre opérateurs de base.

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