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'~Copyright Societé nouvelle des éditions du pacifique, 1981

Imprimé et composé au Japon par Shumposha Photo Printing. . .


Tous droits de traduction, reproduction et
adaptation réservés pour tous pays.
ISBN: 2-85700-117-7
ISSN: 0240-0936
fleurs et
plantes de
nouvelle-calédonie
maurice schmid
de l'Office de la
Recherche Scientifique
et Technique Outre-Mer

les éditions du pacifique


Sommaire
Avant-propos
p.5
La Nouvelle-Calédonie
terre d'élection pour les botanistes
p.9
Caractères généraux
de la flore néo-calédonienne
p.17
Le milieu physique
et la végétation
p.37
Formations et paysages
p.53
La végétation et l'homme
p.73
Perspectives
p.77
Les espèces
p.81
Index
p.158
Bibliographie
p.162
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Avant-propos

Le voyageur qui, visitant pour la première fois la Nouvelle-


Calédonie, débarque à l'aéroport de Tontouta après avoir
survolé quelques instants l'ouest de la Grande-Terre
éprouve peut-être une certaine déception. Sans doute a-t-il
admiré les teintes extraordinaires des eaux du lagon au-
dessus des récifs coralliens; sans doute a-t-il été séduit par
l'élégance des reliefs; mais ne lui avait-on pas parlé de la
luxuriance de la végétation des terres du Pacifique, de
forêts épaisses éternellement vertes, de palmeraies ondu-
lant à la brise? Il voit des savanes monotones, tout en
grisaille, de vastes étendues d'herbes jaunissantes, des
pentes mal vêtues de buissons rabougris, griffées de
longues traînées rouges, des sommets à demi scalpés. Si,
par la suite, il n'a pas l'occasion, au cours de son séjour, de
s'évader de Nouméa, où la mer offre bien des tentations, il
gardera le souvenir d'une végétation banale et pauvre,
d'une nature plutôt ingrate.
La Calédonie est si secrète que bien des habitants de l'île
ignorent que sa flore est une des plus extraordinaires du

Le territoire néo-calédonien comprend, à l'ouest, la Grande- Terre et ses satellites,


ensemble en partie éruptif et relativement ancien, à l'est, distantes de 100 km, les
l.oveuté, entiérement coralliennes.
5
monde, de beaucoup la plus remarquable de tous les
archipels du Pacifique, et que les paysages de montagnes
qui couvrent la plus grande partie du Territoire sont d'une
exceptionnelle beauté. C'est l'île aux mille riviéres limpides
prenant leur source dans des forêts primitives, l'île des
falaises et des cimes empanachées de pins colonnaires,
l'île des kaoris, des palmiers, des fougères géantes,
comme c'est l'île des maquis aux floraisons d'une infinie
variété et des niaoulis chatoyant soir et matin aux rayons
obliques du soleil. Pour voir la Calédonie, il ne faut pas
hésiter à s'engager sur les petites routes qui desservent les
tribus nichées loin de la mer dans les vallées, à suivre les
sentiers qui s'égarent dans la montagne; il faut aussi
s'attarder à regarder. Les paysages offrent de vastes
perspectives en raison de l'alternance des formations
basses et des forêts; mais, plus encore, ce sont les détails
qui retiennent l'attention, l'architecture étrange d'un arbre,
le dessin d'un feuillage, la couleur d'une fleur. On est
surpris de la richesse et de la fantaisie de la décoration,
allant de découverte en découverte, car chaque massif a sa
flore, chaque forêt recèle des plantes rares.
On peut voir encore, sur la cOte Est principalement, des
plantations et des jardins qui évoquent la Polynésie, et cer-
tains villages sont admirablement situés et aménagés avec
un sens de l'environnement qui semble avoir fait souvent
défaut aux urbanistes européens; mais la population rurale
délaisse ses champs et ses vergers pour le travail dans les
centres miniers ou pour la vie citadine et l'on est trappe
aujourd'hui de l'état d'abandon des campagnes. La belle
nature calédonienne, c'est avant tout la nature « sauvage»,
celle que l'homme n'a pas marquée de son signe, celle des
plantes « indigénes» qui croissaient sur la Grande-Terre
bien avant son arrivée et que nous vous invitons à
découvrir, non seulement pour les admirer mais aussi pour
les aider à survivre.

La forêt occupant le bassin supérieur de la Yaté ("Riviére Bleue"), bien que privée
de beaucoup de ses grands kaoris, est une des plus belles qui subsiste en zone
ultrabasique.
6
La Nouvelle-Calédonie,
terre d'élection
pour les botanistes

Les premiers botanistes qui visitèrent la Nouvelle-


Calédonie sont les allemands J.A. Forster et son fils J.G.A.
Forster, qui, accompagnant Cook lors de son deuxième
voyage dans le Pacifique (1774), séjournèrent avec lui une
dizaine de jours dans la région de Balade et herborisèrent
sur 1'11ot Amédée (« Botany Island Il), entre la Grande-Terre
et l'île des Pins.
En 1794, La Billardière, parti avec Entrecasteaux à la
recherche de La Pérouse et de ses compagnons, faisait à
son tour aux environs de Balade de fructueuses récoltes.
C'est lui qui publia le premier ouvrage important sur la flore
néo-calédonienne (1824-1825).
L'exploration botanique ne reprit que cinquante ans plus
tard avec l'arrivée du Père Montrouzier, qui accomplit dans
des conditions difficiles un travail tout à fait remarquable et

J.J. Houttou de La Bitterdiére (/755-1834), chirurgien et botaniste, participa à


l'expédition organisée pour retrouver La Pérouse. Il consigna ses observations sur
la flore néo-calédonienne dans Sertum Austro-cstedonicum, ouvrage illustré de
très belles planches.
9
publia en 1860 une flore de l'île Art. Vers cette époque ,
d'autres français, en particulier Vieillard, chirurgien de la
Marine, et Pancher, botaniste officiel , ainsi que les
écossais Mc Gillivray et Milne, constituérent des collec -
tions d'un grand intérêt scientifique, aujourd'hui conser-
vées à Paris et à Kew. Ce sont surtout , cependant , les
récoltes de Balansa (1868-1872) et les travaux de Baillon
et de Brongniart et Gris, attachés au Muséum , qui révélent
l'exceptionnelle originalité de la flore néo-calédonienne ,
l'intérêt de plus en plus grand qu'elle suscite amenant de
nombreux botanistes à venir l'étudier sur place.
Les recherches sur la flore de la Nouvelle-Calédonie pren-
nent alors un caractère véritablement international. Il
suffira de mentionner les travaux de l'allemand Schlechter
(1902-1903), qui a décrit de nombreuses espèces , des
En 7774, t'expédit ion de Cook, à laquelle pa rricipaienr les bo tenistes J ohann
Reinh old er Georg Forste r, relâcha sur cet îlot situ é entre la Grande- Terre er n ie
des Pins.
orchidées en particuUer, ceux de l'anglais Compton
(1914), du suisse Daniker (1924-1925), qui herborisa aux
îles Loyauté, encore fort peu connues à l'époque, de
l'américain Buchholz (1948), et, à partir de 1950, ceux de
nombreux botanistes venus des horizons les plus divers,
France, Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Suisse, Australie,
Angleterre, Autriche, Suéde, etc.
A. Guillaumin, chargé dés 1909 au Muséum du classement
des herbiers néo-calédoniens, a poursuivi ce travail jusqu'à
sa mort (1974), publiant, outre sa (( Flore analytique et syn-
optique de Nouvelle-Calédonie» (1948), plus de 250 notes
sur la flore indigéne, dont il a décrit de trés nombreuses
espéces, et sur les plantes introduites. Citons également
les travaux de R. Virot, qui a passé onze ans (1936-1947)
dans le Territoire: son livre (( la Végétation canaque» est le
premier ouvrage à traiter de maniére approfondie des fac-
teurs régissant la distribution des espèces et des carac-
téres des principaux groupements qu'elles constituent.
Enfin, en 1954, paraissait (( Bois et forêts de Nouvelle-
Calédonie», de P. Sarlin, recueil d'informations sur les
principales essences exploitables, également utile au
botaniste et au forestier.
Les nombreuses études consacrées à la flore néo-calédo-
nienne par des chercheurs de différents pays offrent cer-
taines garanties d'objectivité, en particulier en ce qui con-
cerne l'examen des liens de parenté entre les espèces
locales et celles qui sont représentées dans les territoires
voisins. Cependant, la dispersion des collections
d'échantillons de référence dans les herbiers d'Europe et
des Etats-Unis et la multiplicité des notes parues dans des
revues scientifiques de diffusion restreinte rendent difficile
la rédaction d'un ouvrage de synthése faisant le point des
connaissances acquises. Observons aussi que, entre 1880
et 1963, exception faite de Virot, les botanistes qui ont

La végétation à moyenne ou à haute altitude sur les terrains ulrrabasiques est, sur
les pentes et sur les crêtes, dominée généralement par des Araucaria. En arrière-
plan, la couverture végétale a été profondément dégradée par l'exploitation
minière et par les feux.
12
visité le Territoire n'ont fait que passer, empruntant souvent
les mêmes itinéraires que leurs prédécesseurs, alors
qu'une partie des régions montagneuses demeurait prati-
quement inexplorée.
Ainsi la présence du genre Nothofagus, le hêtre de
l'hémisphére austral, représenté sur la Grande-Terre par
cinq espéces, dont deux au moins sont assez largement
répandues, n'est connue que depuis une vingtaine
d'années; on a décrit depuis 1966 si x genres nouveaux
de palmiers;la premiére ascension de laRoche d'Ouaiéme,il
y a quelques années, a amené la découverte de plusieurs
espéces encore inconnues. La rareté ou l'extrême discré-
tion et l'irrégularité des floraisons de certaines espèces, la
stricte localisation de beaucoup d'autres dans des stations
d'accès difficile compliquent d'ailleurs sérieusement la
tâche du botaniste sur le terrain.
On peut admettre qu'il subsiste en Nouvelle-Calédonie, où
des prospections floristiques sont menées depuis deux sié-
cles, plus à découvrir qu'aux Nouvelles-Hébrides, con-
sidérées récemment encore par les botanistes comme terra
incognita.
La création en 1963 d'un laboratoire de botanique au
centre O.R.S.T.O.M. de Nouméa et le détachement dans le
Territoire, en 1964, d'un chercheur du Muséum ont fait
progresser largement nos connaissances, tant dans le
domaine de la floristique que dans celui de la biologie et de
l'écologie végétales. Un herbier a été constitué sur place; il
comprend déjà des échantillons de la plupart des espéces
jusqu'à présent inventoriées. En outre, le Muséum a
entrepris, avec l'aide de chercheurs étrangers, le réexa-
men, famille par famille, de toutes les collections et la révi-
sion des classifications établies antérieurement. Neuf
fascicules de la « Flore de la Nouvelle-Calédonie et dépen-
dances» ont déjà été publiés (voir bibliographie).

Les Nothofagus (Fagacées) se trouvent en peuplements presque


monospécitiques, mais de teible érendue. lls som qénérelement associés aux
terrains ulrrabasiques. Certeines espéces som très localisées, rel N. discoidea à
proximité de la roure de Yaré.
14
Caractères généraux
de la flore
néo-calédonienne

La flore de la Nouvelle-Calédonie est une flore particulière-


ment riche, compte tenu des dimensions du Territoire
(19.105 krn", entre 19° et 23° Sud). Plus de 3.000 espèces
indigénes de végètaux supérieurs ont jusqu'à présent été
inventoriées, dont environ 250 Cryptogames vasculaires
(fougères et vègètaux apparentès) et 2.750
Phanérogames. Les Phanérogames se répartissent entre
quelque 680 genres se rattachant à 156 familles.
Il est intéressant de rapprocher ces chiffres de ceux relatifs
à des territoires assez voisins dont les flores sont relative-
ment bient connues: on a recensé aux Fidji, dont la super-
ficie (18.500 krn", entre 15° et 20° Sud) est presque identi-
que,environ 1.800 espèces indigènes, dont 1.560
Phanérogames se rattachant à 530 genres et 140 familles,
en Nouvelle-Zélande, beaucoup plus vaste (265.000 krn",

Les fleurs de nombreuses espèces appartenant au genre Xanthostemon sont


parmi les plus belles qu'on puisse voir. IC/~ X. myrtifo/ium, arbuste commun dans
le sud, en bordure des cours d'eau.

17
entre 34° et 47° Sud) mais nettement plus froide, 1.460
espèces, dont 1.300 Phanérogames se rattachant à 328
genres et 102 familles. Rappelons également qu'on estime
à prés de 20.000 le nombre des espèces indigénes en
Nouvelle-Guinée (800.000 km 2 , entre 0° et 11 ° Sud) ter-
ritoire considéré comme un des plus riches du monde du
point de vue floristique.
Cette richesse floristique est cependant assez inégalement
répartie à travers le territoire calédonien. Les îles Loyauté
(1.970 krn"), avec moins de 400 espèces indigénes, dont
trés peu leur sont propres, apparaissent floristiquement
pauvres, comparativement à l'île des Pins (134 krn"), où on
en a recensé prés de 500. Presque toutes les espèces con-
nues ont été trouvées sur la Grande-Terre (16.750 krn"),
dont les secteurs les plus riches sont la partie méridionale,
les massifs miniers de l'Ouest et les massifs de roches
micaschisteuses situés entre Hienghéne et Ouégoa
(Roches d'Ouaiéme, mont Panié, Ignambi, etc.).
L'intérêt de la flore néo-calédonienne tient toutefois davan-
tage à son originalité qu'à sa richesse: 80% des espèces,
prés de 16% des genres indigénes ont des aires de distribu-
tion qui s'arrêtent aux limites du Territoire, la plupart étant
propres à la Grande-Terre et à ses satellites (île des Pins,
îles Belep), ces espèces, ces genres étant dits endémiques,
alors que les Loyauté ont une flore plus banale. La propor-
tion des espèces particuliéres à la Nouvelle-Zélande et aux
Fidji est également trés élevée, surtout en ce qui concerne
la Nouvelle-Zélande; mais, pour les genres, le « taux
d'endémicité », qui est de 9,2 en Nouvelle-Zélande, trés
isolée géographiquement, s'abaisse à 2,7% aux Fidji, qui se
rattachent à la région malaise.
Observons également que la grande majorité des espèces
indigénes qui ne sont pas propres au Territoire croissent à
basse altitude. La flore des terrains miniers (Péridotites et
Serpentines) et la flore de montagne, quel que soit dans ce
dernier cas le type de terrain, sont presque à 100% endémi-
ques.
Cinq petites familles sont particuliéres à la Nouvelle-
18
Calédonie: les Amborellacées (1 e s p c e l , les ë

Oncothécacées (1 espèce), les Paracryphiacées (1


espèce), les Phellinéacées (10 espèces), les
Strasburgériacées (1 espèce): mais l'originalité de la flore
réside surtout dans l'importance exceptionnelle qu'y pré-
sentent certains groupes plus vastes et plus ou moins
largement représentés ailleurs.
Ce sont en premier lieu les Gymnospermes, les plus
anciennes des Phanérogames, la Calédonie, avec 15
genres, dont 3 endémiques, et 44 espéces, étant dans le
monde le territoire où ce groupe est le plus diversifié. Ainsi,
13 Araucaria ou « Pins colonnaires », sur les 19 espèces
connues, sont calédoniens.
Ce sont ensuite les Cunoniacées, avec 6 genres, dont 2
endémiques, et 80 espèces, et les Myrtacées, avec une
vingtaine de genres, dont 5 endémiques, et plus de 200
espèces, éléments fondamentaux des paysages calédo-
niens, autant par l'abondance des individus que par la
beauté de leurs fleurs.
Mentionnons encore les Araliacées (10 genres, dont 6
endémiques, et une centaine d'espèces), les Epacridacées
(2 genres, 18 espèces), les Wintéracées, Dicotylédones pri-
mitives (4 genres, dont 2 endémiques, et 30 espèces), les
Protéacées (8 genres, dont 4 endémiques, et 42 espèces),
les Palmiers (17 genres endémiques sur quelque
220 connus dans le monde, et une trentaine
d'espèces). Les orch idées sont nom breuses (191
espèces}, mais su rtout remarq uables par leu rs formes ter-
restres (Dendrobium barnbusltorrnes).
Pour toutes ces familles, les orchidées mises à part,
l'endémisme spécifique est trés voisin de 100%, mais
l'étude approfondie de bien d'autres groupes, moins repré-
sentatifs peut-être, a fait apparaître chez eux des traits
révélateurs d'une évolution qui n'a pu s'accomplir qu'au
cours d'une longue période d'isolement biologique.
Les données de la classification sont telles que Van
Balgooy (1960) a été amené à distinguer dans le Pacifique
trois grandes régions floristiques, la premiére comprenant

19
l'indo-Malaisie, la Micronésie, l'ensemble de la Mélanésie
moins la Nouvelle-Calédonie, les Hawaii et tous les
archipels polynésiens, la seconde comprenant l'Australie,
la Nouvelle-Zélande et quelques îles voisines, la troisiéme
réduite à la seule Nouvelle-Calédonie, l'accent étant mis
ainsi sur son extraordinaire singularité.
L'originalité de cette flore accroit encore l'intérêt de
l'examen de ses affinités, c'est-à-dire de ses liens de
parenté avec d'autres flores, ces liens s'expliquant par des
relations interrompues vraisemblablement depuis
longtemps, dont la connaissance peut permettre de se faire
une idée des conditions de l'évolution de la végétation dans
cette partie du monde à une époque trés reculée. Elles sont
ainsi une précieuse source d'informations à la fois pour le
botaniste et pour le géologue.
On admet généralement que c'est de la flore australienne
que la flore néo-calédonienne se rapproche le plus; mais,
dans le cas de certains groupes, ses liens apparaissent
également remarquables avec la flore nèo-zélandalse et, à
un moindre degré, avec la flore néo-guinéenne. Ses
affinités avec la flore de la Mélanésie orientale (Nouvelles-
Hébrides, Salomon, Fidji), compte tenu de la proximité
géographique, se révélent relativement lointaines.
Certains paysages de la Nouvelle-Calédonie et de
l'Australie, distante de 1.150 km, offrent des similitudes qui
peuvent renforcer l'impression que les flores sont voisines,
impression d'ailleurs fondée en ce qui concerne quelques
groupes d'espéces composant les formations (( ouvertes »,
maquis, savanes, forêts claires (Protéacées, Dilléniacées,
Myrtacées à fruits secs, Rutacées, etc).
Le Nouvelle-Zélande est distante de 1.350 kilométres: la
présence dans les deux territoires de genres trés par-
ticuliers comme Dracophyllum, Xeronema, celle
d'Alseuosmiacées, d'Escalloniacées, etc, est d'autant plus
significative que les conditions climatiques qui y régnent

Près du tiers des Cunoniacées connues dans le monde sont néo-calédoniennes,


parmi lesquelles 79 espèces de Cunonia se trouvant surtout à altitude moyenne ou
assez élevée. IC/~ C. montana.
20
sont tout à fait différentes.
Les Nouvelles-Hébrides sont à 400 kilométres de la
Grande-Terre, à 250 des Loyauté; mais les affinités floristi-
ques ne sont pas ici aussi manifestes, peut-être parce
qu'elles portent sur des groupes moins originaux (Myr-
tacées à fruits charnus, Cunoniacées de forêts, Orchidées).
Certaines lacunes communes aux deux flores (rareté des
Graminées et Composées indigénes) méritent d'être si
gnalées. Les Nothofagus calédoniens se rattachent à un
sous-genre représenté en Nouvelle-Guinée, trouvé égaIe-
ment en Australie, mais seulement à l'état fossile. Un genre
de Wintéracée supposé propre à la Nouvelle-Calédonie
(Belliolum) a été retrouvé aux îles Salomon.
De Laubenfels (1972) a noté que les kaoris (Agathis) néo-
calédoniens ont chacun des affinités différentes, une
espéce étant apparentée au kaori de Nouvelle-Zélande,
une autre au kaori australien, une autre au kaori néo-
hébridais... En somme, les affinités de la flore néo-calédo-
nienne ne sont pas nettement orientées; celle-ci s'inscrit
dans un ensemble trés vaste, formé d'éléments depuis
longtemps séparés les uns des autres, et la maniére dont
elle s'en est détachée n'apparaît pas encore clairement.

Formes, couleurs
biologie
Il n'est pas nécessaire d'être botaniste pour avoir l'attention
attirée par les silhouettes étranges des pins colonnaires ou
des arbustes à tige non ramifiée (plantes rnonocaules), por-
tant un bouquet de feuilles énormes, si fréquents dans cer-
taines forêts. La cime ombelliforme, l'absence apparente de
feuilles confèrent aux « bois de fer Il quelque chose
d'étrange. On est surpris de voir des fleurs apparaître sur
les troncs (caulitlorle). On prend les kaoris pour des

Myodocarpus fraxinifolius (Ara(iacéeJ est commun dans le sud de (a Grande- Terre


où i( tleurit çénérelement en janvier Les individus jeunes sont monoceules.

22
feuillus, les Epacridacées pour des Monocotylédones. On
remarque un tronc bizarre de forte dimension, à surface
pelucheuse; on léve les yeux pour voir le feuillage et on
aperçoit, 20 métres plus haut, se détachant en broderie sur
le ciel, les frondes d'une fougére. Il faut admirer aussi la
beauté des couleurs, celle des fleurs, celle des feuillages. Il
est intéressant enfin de suivre l'évolution de la végétation
au cours de l'année, de connaître les périodes de floraison,
du renouvellement des feuilles, de chercher les raisons de
la maniére dont tel ou tel groupe de plantes se trouve dis-
tribué, d'avoir un aperçu de la biologie trés particuliére de
certaines espèces.
Formes, dimensions
Beaucoup d'espèces ont des feuilles composées ou profon-
dément découpées, trés décoratives. Ces formes caractéri-
sent parfois les individus immatures et se simplifient chez
les adultes: il en est ainsi de Dizygotheca elegantissima,
Araliacée cultivée par les horticulteurs, qui reproduisent la
forme juvénile par boutures. De nombreux arbustes de
maquis, appartenant principalement à la famille des Myr-
tacées, ont des feuilles trés petites. C'est le cas des
Baeckea (cc bruyères Il ), de diverses espèces de Myrtus;
c'est celui aussi de certaines Apocynacées du genre Alyxia
ou Rutacées du genre Boronella; c'est le cas enfin des
Casuarina (cc bois de fer »}, dont les feuilles se réduisent à
de minuscules écailles. D'autres espèces. se trouvant
plutOt en forêt, ont des feuilles de très grandes dimensions
(surface du limbe supérieure à 500 cm 2). Ce sont, out re
de nombreuses Monocotylédones (palmiers) et fougères,
des Dicotylédones à tige simple ou peu ramifiée, certains
genres comprenant uniquement des espèces à grandes
feuilles (Meryta), d'autres comprenant à la fois des espèces
à feuilles petites et des espèces à feuilles géantes
(Symplocos) .
Les kaoris (Agathis. Araucariacées) ont des troncs atteignant de gros diamètres.
mais généralement assez courts: celui de cet arbre, en forêt de la Rivière Bleue.
fait une vingtaine de mètres au-dessous des premières branches, pour une hauteur
totale de 35 à 40 mètres.
24
Nous avons déjà mentionné la relative abondance des
espèces monocaules. Elles se rattachent à une trentaine de
familles: Araliacées, Méliacées, Myrsinacées, Myrtacées,
Phellinéacées, Rubiacées, Sterculiacées, Verbénacées,
et d'autres encore.
La Calédonie s'enorgueillit d'avoir les fougéres arbores-
centes les plus grandes du monde, deux espéces de
Cyathea pouvant dépasser 25 métres de haut. Il semble
néanmoins qu'aux Nouvelles-Hébrides (Erromango) un
autre Cyathea atteigne des dimensions comparables. Les
arbres les plus puissants sont les kaoris: quelques sujets
atteignent 40 métres de haut, avec des troncs de plus de 2
métres de diamétre à hauteur d'homme. Certains pins co-
lonnaires dépassent 50 métres; mais le diamétre de leurs
troncs n'excéde jamais 1,50 métre. Parmi les feuillus dont
les dimensions peuvent se rapprocher de celles des kaoris,
mentionnons le houp (Montrouziera, Guttifére), le tamanou
(Calophyl/um, Guttifére) et, un peu en retrait, le chêne
rouge (Cunonia) , le chêne gomme (Aril/astrum, Myrtacée),
l'acacia et le kohu (Albizia et lntsie, Légumineuses), le
bouni (Manilkara, Sapotacèe). le hêtre (Kermadecia, Pro-
tèacèe). .. La strate supérieure des belles forêts se situe
entre 30 et 35 métres. On est parfois surpris d'y trouver,
associées à ses constituants habituels, des essences qui,
atteignant ici les dimensions de grands arbres, s'observent
communément dans des formations beaucoup plus basses
où elles fructifient et se reproduisent normalement.
Ces données montrent qu'on ne trouve pas en Calédonie
d'arbres géants comme en Californie ou en Australie. Les
araucarias de Nouvelle-Guinée sont plus hauts que les
nôtres. La strate supérieure des forêts tropicales africaines
ou malaises se situe nettement au-dessus de celle de la
forêt calédonienne, les différences étant plus sensibles en
ce qui concerne la hauteur des arbres que le diamétre des
fOts. Il faut tenir compte cependant des dimensions des

Eugenia cf. stephanophylla IMyrtacée!. Le genre Eugenia comprend en Nouve//e-


Calédonie de nombreuses espèces, certaines étant propres aux maquis, d'autres
aux formations denses ou semi-denses. Beaucoup sont ceuliitores.
26
paysages. Dans leur cadre de montagnes basses au relief
tourmenté, dans leur environnement végétal aux visages
multiples, dont chaque détail accroche le regard, les grands
kaoris ont une incontestable majesté.
Leur croissance étant lente, surtout sur les terrains miniers,
les arbres les plus beaux sont aussi des arbres trés âgés et
on peut admettre que certains ont dépassé le millénaire.
Malheureusement, l'exploitation forestiére en a fait dis-
paraître beaucoup, du moins dans les secteurs d'accès
relativement facile où il eOt été aisé d'établir des circuits
touristiques. Les raisons d'ordre économique invoquées
parfois pour justifier leur abattage ne sauraient être
retenues. Les plus gros des pins colonnaires de Gaji, à l'île
des Pins, qui atteignaient, dit-on, 60 métres, ont disparu.
On a abattu les plus beaux arbres de la forêt des Koghis
puis laissé pourrir sur place quelques géants intransporta-
bles; un houp de plus de 2 métres de diamétre a été coupé
il ya vingt ans dans la forêt de Saint-Louis, à 15 kilométres
de Nouméa. On commence à réagir contre de telles aberra-
tions, mais aucune décision de classement n'a encore été
prise qui assurerait une protection définitive à ces monu-
ments naturels qui sont une des valeurs les plus sOres du
patrimoine calédonien.
Les bases des troncs, à la différence de ce que l'on observe
dans bien des forêts tropicales, par exemple dans celles
des Nouvelles-Hébrides (Vaté et Santo), présentent rare-
ment des contreforts trés développés, une espéce
d'Anth%ma (Elaeocarpacée), qui paraît propre au massif
des Koghis, faisant sur ce point exception. Des racines
échasses analogues à celles de palétuviers de la mangrove
s'observent chez quelques arbres des formations de
l'intérieur, chez plusieurs Pandanus et chez un palmier
(Campecarpus) qui croît dans le sud de la Grande-Terre.

Fleur de Montrouziers sphseroidea tGuttitere), arbuste à grandes fleurs croissant


sur terrains u/trabasiques. M. cau/if/ora, le "Houp", grand arbre au bois très
apprécié, est la seule espèce du genre se trouvant également sur terrains schisto-
gréseux.
28
Très rares sont les plantes indigènes à feuilles ou tiges
épineuses, sauf dans les groupements littoraux. Ainsi la
flore calédonienne est-elle accueillante au voyageur ou,
peut-être, du fait de son isolement, n'a-t-elle pas été
amenée à se prémunir de moyens de défense contre
d'éventuelles agressions.

Floraisons

Dans un grand nombre de familles, on trouve des espèces


dont les fleurs apparaissent sur le vieux bois, sur le tronc,
parfois seulement à la base.Icaulitlortel.ou sur les rameaux
âgés (rarnitlorle). la chose étant particulièrement fréquente
chez les Méliacées, les Myrtacées, les Sapindacées et les
Sapotacées. Chez certains Exocarpos (Santalacées), les
inflorescences sont portées par des rameaux aplatis qui
simulent des feuilles.
Les couleurs dominantes chez les fleurs sont le rouge, le
blanc et le jaune. Le bleu est exceptionnel et jamais franc
(lilas pâle chez certains Psychotria, chez Loxodiscus et
Taetsia neocaledonica). Beaucoup d'espèces ont des
fleurs blanc verdâtre ou jaune verdâtre, peu voyantes.
Certaines fleurs sont très grandes (prés de 10 cm de
diamétre chez Montrouziera gabriel/ae, 6 à 8 cm chez cer-
tains Hibbertia); mais la beauté des floraisons tient davan-
tage des inflorescences que des dimensions des fleurs.
Ainsi certains arbres forment-ils d'énormes bouquets qui
peuvent colorer tout un massif (Metrosideros, Geissois,
Storckiel/a) .
Les plus belles floraisons rouges ou roses sont celles de
certains Metrosideros et Xanthostemon (Myrtacées), des
Geissois et de certains Cunonia (Cunoniacées), de
Xeronema (Liliacée), de Styphelia floribunda (Epacridacée),
des Montrouziera (Guttifères), de certains Albizia et
Arthroclianthus (Légumineuses), de plusieurs Bikkia
30
(Rubiacées), de diverses Sapotacées, Myrsinacées, Pro-
téacées (Grevillea) , Orch idées (Spathoglottis).
Le jaune triomphe chez les Hibbertia (Dilléniacées), les
Storckiella (Légumineuses), les Deplanchea (Big-
noniacées), les Xyris (Xyrloacèee), chez les Malpighiacées,
chez Bikkia pachyphylla (Rubiacée), chez diverses Myr-
tacées (Xanthostemon, Tristania, Metrosideros
demonstrensï, passant souvent à l'orangé (Xanthostemon
aurantiacum, Hibbertia comptoniîï.
Le blanc est la couleur dominante chez les Rubiacées (Gar-
denia, Atractocarpus, Cepheelis, Coelospermumï, les
Apocynacées (Melodinus, Cerberiopsisï, les Araliacées
(Myodocarpus) , les Barringtoniacées; il est largement
répandu chez les Cunoniacées (Pancheria, Codie, certains
Cunonia) , les Myrtacées (Myrtus, Syzygium).
Les genres Bikkia (Rubiacées), Xanthostemon et
Metrosideros (Myrtacées), Pittosporum (Pittosporacées).
Dubouzetia (Elaeocarpacées) comprennent chacun des
espèces dont les fleurs offrent les couleurs les plus variées,
du blanc souvent plus ou moins nuancé de mauve,au rouge
vif, du jaune à l'orangé.
Le plupart de ces fleurs se flétrissent vite quand les inflor-
rescences sont détachèes de la plante. Celles des Myr-
tacées conservent assez longtemps leur fraîcheur.

Biologie

A de rares exceptions près (Gyrocarpus ou Il bois de chou »


de la région de Kournacl, les arbres et arbustes de la
Nouvelle-Calédonie portent des feuilles toute l'année, leur
renouvellement se réalisant d'une manière progressive ou
en une très courte période de temps, comme chez les
Nothofagus. Les feuillages juvéniles sont souvent de teinte
rouge (Nothofagus) ou jaune (Epacridacées).
La durée de la période de floraison et l'époque à laquelle
elle se produit varient beaucoup d'une espèce à l'autre;
31
elles varient aussi d'une année à l'autre, en raison des
vicissitudes climatiques. C'est au printemps (octobre-
décembre) que les floraisons sont les plus nombreuses;
mais beaucoup d'espèces fleurissent en automne ou en
période froide (lulllet-août), certaines plusieurs fois au
cours de l'année. De la fin de janvier à avril, les fleurs sont
relativement rares. Les Antbotorne (Elaeocarpacées), aux
grandes fleurs blanches, et les Nothofagus ont des
floraisons trés irréguliéres; ils peuvent rester plusieurs
années de suite complétement stériles, ce qui a rendu leur
étude difficile. Un grand arbre, Cerberiopsis cande/abra
((( Candelabre »}, appartenant à la famille des
Apocynacées, ne fleurit qu'une fois au cours de son exis-
tence, la floraison, qui est trés abondante, entraînant, au
moins dans la majorité des cas, la mort de la plante. Ce cas
de (( monocarpie », s'agissant d'une plante ligneuse à tige
normalement ramifiée, est tout à fait exceptionnel dans le
monde végétal (J. M. Veillon, 1971).
Nous donnons un peu plus loin un aperçu de l'influence du
milieu physique sur la répartition des espéces ou groupes
d'espèces: mais le milieu vivant, c'est-à-dire la végétation
elle-même, soit en modifiant localement par sa présence
les conditions climatiques ou écologiques, soit du fait des
liens directs unissant entre elles les espéces, joue égaIe-
ment un rôle fondamental dans leur localisation.
Beaucoup d'arbustes de maquis se retrouvent dans les
forêts claires de chênes-gommes mais ne pénétrent pas
dans les forêts denses. Les fougéres arborescentes, qu'on
peut qualifier de (( plantes cicatricielles », s'observent sur-
tout en Iisiére ou s'implantent dans les clairiéres ouvertes
par la disparition d'un gros arbre.
Les plantes épiphytes, surtout Fougéres et Orchidées, utili-
sent (( l'hôte » comme un simple support et croissent nor-
malement sur les arbres; mais certaines s'observent égaIe-
ment sur les parois rocheuses ayant retenu un peu
d'humus.
Bikkia pachyphyl/a (Rubiacée), arbrisseau aux fleurs d'un jaune très vif, est
particulièrement rare et menacé. On n'en conneît que deux petits peuplements, en
montagne, dans le sud de la Grande- Terre.
32
Les plantes parasites, vivant aux dépens de leurs hôtes,
dont elles absorbent la séve par des suçoirs, sont par-
ticuliérement intéressantes. La plus curieuse est Parasita-
xus us tus, seule Gymnosperme connue dans le monde
ayant une telle biologie. C'est un arbrisseau de couleur
rougeâtre (<< bois corail »). vivant fixé sur les racines ou,
parfois, sur la base du tronc d'une autre espèce de Gym-
nosperme, Falcatifolium taxoides. Les Amyema et
Amylotheca, aux magnifiques fleurs rouges ou oranges,
apparentés au gui (Loranthacées), sont des plantes à feuil-
les vertes (hémiparasites) se trouvant sur plusieurs
espèces d'arbres ou d'arbustes. Ils sont assez communs
dans les maquis. Les Santalacées, qui comprennent le
santal et une dizaine d'autres espèces. certaines aux
formes curieuses, sont des plantes parasites de racines: ce
parasitisme, trés discret chez le santal, est aussi poussé
que dans le cas de Parasitaxus ustus (holo-parasitisme)
chez Daenikera, sous-arbrisseau de teinte rouge ayant
l'aspect d'une gorgone, qui paraît assez spécialisé en ce
qui concerne ses hôtes. Sont aussi des holoparasites les
Balanophora, à l'aspect de champignons, trés communs
dans les forêts des îles Loyauté, et les Hachettea, à belle
inflorescence jaune, des forêts de montagne.
Mentionnons enfin les plantes carnivores, représentées par
les Nepenthes, sous-arbrisseaux ou lianes, largement
répandus dans les maquis, dont les feuilles portent à leur
extrémité une urne coiffée d'un couvercle, où sont piégés
les insectes qui s'y aventurent, et les Drosera (<< Rossolis 11),
herbes à jolies fleurs blanches, à rosette de feuilles portant
des poils sécrétant un liquide visqueux, communes dans
les maquis et les prairies tourbeuses.

La floraison de Cerberiopsis candelabra (Apocvnecée), arbre monocerpioue,


commun sur terrains ultrebesiques, à basse altitude, se produit, semble-t-il, à un
âge variable suivant les individus.
34
Le milieu physique
et la végétation

De nombreux travaux dans ce domaine ont été effectués


ces derniéres années au Centre O.R.S.T.O.M. de Nouméa.
Beaucoup toutefois sont inédits, Mentionnons ceux de G.
Tercinier et de M. Latham sur les sols, de T. Jaffré et de G.
Verliére sur les groupements végétaux associés aux ter-
rains miniers et sur la nutrition minérale des espéces qui
les composent, de B. Huguenin sur les mycorhizes ...
En raison de la place importante qu'y tiennent les espéces
appartenant aux groupes de végétaux supérieurs les plus
anciennement connus (Gymnospermes) ou à des familles
ayant conservé dans leur anatomie, leur architecture, leur
morphologie florale certains caractères ancestraux
(Fougéres arborescentes, Araucariacées, Araliacées, Win-
téracées, Monimiacées, etc.), alors que les familles de
plantes considérées généralement comme les plus
évoluées sont pauvrement représentées (Composées,
Labiées, Graminées, etc.), divers botanistes qualifient la

Chutes de Tao: on peut admirer sur la Grande- Terre de belles chutes d'eau, les
plus hautes se trouvant au nord-est où la ligne de crêtes se rapproche beaucoup
de la côte.
37
flore néo-calédonienne de primitive. Le nombre extraor-
dinairement élevé d'espèces que comprennent certains
genres (Pittosporum, Phyllanthus, Psychotria, Tapeinosper-
ma, Araucaria), le polymorphisme de beaucoup d'espéces
man ifestement en voie d'éclatement (Protéacées,
Cunoniacées ...) conduisent à admettre cependant que cer-
tains éléments de la flore néo-calédonienne se sont diver-
sifiés à une époque assez récente ou poursuivent leur
évolution. Originalité et richesse, primitivité et jeunesse se
trouvent rarement réunies de maniére aussi nette: il ya là
un mystére que l'on s'est efforcé d'éclaircir en cherchant
quelle avait pu être, quelle pouvait être, l'influence du
milieu local sur l'évolution de la vie végétale.

Le terrain
La Nouvelle-Calédonie, telle qu'elle se présente actuelle-
ment, n'est pas une terre particuliérement ancienne. Le fait
le plus marquant peut-être de son histoire géologique est la
surrection des pèridotltes (<< terrains miniers Il), dont les
affleurements occupent encore le tiers du Territoire; mais
cette surrection a eu lieu au Tertiaire (Oligocène et
Miocéne). Or, ce que nous savons de la flore néo-calédo-
nienne laisse supposer que dés cette époque elle était net-
tement différenciée.
Données géologiques
Il est vrai que la superficie des grauwackes (« pierre
bleue Il), datés du Permien au Jurassique supérieur, est
également considérable; mais il est douteux, étant donné
l'importance des perturbations qui ont dO accompagner
l'apparition des pèridodltes. qu'une végétation puissante
ait occupé alors des terres émergées se situant à l'intérieur
des limites de la Calédonie d'aujourd'hui.
On peut formuler bien des hypothèses. La flore a pu suivre,
au cours de sa lente migration vers l'est, une terre qui se
serait séparée trés tôt de l'Australie. Certains éléments de
la flore australienne, maintenant disparus, ont pu coloniser,
on ne sait par quelle voie, la Nouvelle-Calédonie après
qu'elle se fOt stabilisée (cas des Nothofagus?).
38
'II demeure que la géologie ne nous éclaire guére sur la
genése du « fonds floristique» calédonien; tout au plus
pourrait-elle nous amener à admettre qu'il s'est constitué
antérieurement au territoire auquel il est désormais
associé. Doit-on en conclure que les terrains miniers n'ont
joué qu'un rOle mineur dans la différenciation de la flore
calédonienne? Ce n'est pas notre sentiment. Nous pensons
qu'il faut distinguer dans l'histoire de cette flore deux
grandes périodes: au cours de la premiére, antérieurement
à la mise en place des terrains miniers, s'est constitué un
fonds floristique original dans des conditions d'isolement
dont nous ignorons les causes (isolement géographique ou
isolement écologlque): au cours de la seconde période, ce
fonds floristique a évolué considérablement tout en restant
isolé, la mise en place des terrains miniers ayant eu pour
conséquence à la fois de rendre possible la survie de cer-
tains de ses éléments et d'entrainer chez d'autres une
accélération de l'évolution ou, tout au moins, de la diver-
sification en espèces, le même élément pouvant d'ailleurs
bénéficier simultanément de l'effet conservateur, pour une
partie de ses caractéres, et de l'effet diversificateur (cas
des Araucaria).

Mode d'action des terrains miniers

L'importance du rOle des « terrains miniers» ou, plus cor-


rectement, des terrains ultrabasiques, s'explique par leur
composition chimique trés spéciale, les sols qui en dérivent
étant presque complétement dépourvus de phosphore, de
potassium et de calcium, éléments considérés comme
indispensables à la vie végétale, étant plus ou moins riches,
en revanche, en nickel, en manganése ou autres métaux
toxiques pour les plantes, et renfermant parfois des quan-
tités excessives de magnésium. L'adaptation de la flore
calédonienne à ces conditions trés spéciales, quelles qu'en
aient été les modalités, a entrainé la multiplication des
espèces: elle n'a pu se réaliser que de maniére progressive.
De nombreuses espèces appartenant manifestement au
fonds local ne s'observent jamais ou ne se trouvent que
39
rarement sur les sols miniers (plusieurs espèces de Gym··
nospermes, de Wintéracées, de Monimiacées, etc.), alors
que d'autres leur apparaissent au contraire strictement
associees (beaucoup de Gymnospermes, de
Casuarinacées, de Cypéracées, etc ...), que d'autres enfin
croissent indifféremment sur terrains ultrabasiques et sur
terrains de composition banale (divers Palmiers,
Lauracées, Légumineuses, etc ...). Dans les deux premiers
cas, ces particularités de distribution s'expliquent, soit par
la totale inadaptation d'une espèce à tel type de milieu, le
fait étant peut-être asez fréquent chez les plantes qui ne
croissent pas sur sols miniers, soit seulement par des
différences de compétitivité suivant les milieux. Ainsi le
chêne-gomme (Arillastrum, Myrtacée), qui, dans les condi-
tions naturelles, ne s'écarte jamais des terrains ultrabasi-
ques, peut être cultivé en prenant certaines précautions sur
d'autres types de terrains, à l'exclusion toutefois des ter-
rains calcaires. Observons enfin que, les terrains non
miniers constituant pour les éléments spécialisés de la
flore miniére une barriére écologique, les petits massifs
péridotitiques qui se succédent le long de la cote ouest se
trouvent du point de vue floristique complétement isolés, à
supposer qu'il n'existe pas d'animaux susceptibles de
porter des semences de l'un à l'autre: dans chacun d'eux la
flore a pu évoluer de maniére distincte et de nouvelles
espèces apparaître qui demeurent strictement localisées.
Il semble donc que la présence de terrains miniers puisse
expliquer en partie la richesse de la flore néo-calédonienne
et l'impression de jeunesse qu'elle donne tout en ayant
gardé des caractéres primitifs. Aujourd'hui, ils intervien-
nent aussi comme facteur de sauvegarde, empêchant les
espèces exotiques, de comportement souvent trés agressif,
« mirnosa » (Leucaena) , lantana, goyavier, ou certaines
espèces indigénes grégaires et envahissantes comme le
« nlaoutl » (Melaleuca) , favorisées par les interventions de

Paysage en zone schisto-gréseuse (région de La Foal: savanes à niaoulis


(Melaleucal, coupées de galeries forestières. On remarquera la pureté des eaux,
ici non troublées par la pollution minière.
40
l'homme, de trop empiéter sur la végétation locale.
La flore des terrains non miniers, dont le pouvoir de com-
pétition est faible, comme la plupart des flores insulaires,
apparaît de ce point de vue plus directement menacée. Ain-
si ne trouve-t-on pas de groupements originaux sur les
basaltes de la région de Poya, entiérement colonisés
aujourd'hui et depuis longtemps sans doute par des
savanes graminéennes.
Quelques indications sur les formes d'adaptation à la vie
sur les terrains ultrabasiques compléteront cet aperçu sur
les liaisons entre le terrain et la flore. Elles concernent plus
spécialement les espéces des maquis arbustifs.
Nous avons indiqué que les sols miniers étaient à la fois
trés pauvres en éléments utiles à la vie végétale et riches en
éléments présentant une plus ou moins grande toxicité.
Leur quasi-stérilité entraîne un ralentissement de la crois-
sance des plantes et une modification de leur nutrition qui
favorise la formation de tissus scléreux pauvres en azote.
Elle explique l'abondance dans les maquis des espèces à
petites feuilles coriaces. Etant donné la faiblesse des
ressources disponibles, beaucoup d'espèces cependant ne
pourraient subsister sans le secours de champignons
(mycorhizes) ou de bactéries symbiotiques qui fixent
l'azote atmosphérique ou interviennent dans la mobilisation
de certains éléments minéraux. C'est le cas en particulier
des Gymnospermes et des Casuarinacées (cc bois de ter »),
Quant aux mécanismes de l'adaptation à la présence de
métaux toxiques, ils sont assez variés. Beaucoup de
plantes n'en absorbent que de trés faibles quantités, leurs
racines ne laissant pénétrer que les substances qui leur
sont utiles (Gymnospermes, Cypéracées, Fougéres). Dans
d'autres cas, ces éléments sont absorbés, sans que les
organismes paraissent en souffrir. Quelques espèces sem-
blent même extraire sélectivement le nickel (Psychotria,
Homalium, Hyban th us, etc.) ou le manganése (Alyxia) du

Le Ninga. L'exploitation minère a respecté ce sommet ultrabasique, mais Il peut


être atteint par les feux: maquis arbustif sur les fortes pentes érodées; forêt basse,
semi-dense, dans les dépressions.
42
sol, comme si ces métaux intervenaient dans leur
métabolisme (travaux de T. Jaltré).

Climat et micro-climats

La Nouvelle-Calédonie, située entre le 19° et le 23° de


latitude S., se trouve dans une zone d'assez forte instabilité
climatique. La hauteur des précipitations et même les tem-
pératures moyennes mensuelles varient beaucoup d'une
année à l'autre. En outre, du fait de son relief tourmenté,
"abondance et la fréquence des pluies peuvent différer
considérablement entre deux secteurs voisins.
D'une maniére générale, en raison de l'orientation de la
Grande-Terre, les versants orientaux qui font face aux
vents dominants du sud-est sont plus arrosés que les ver-
sants occidentaux et c'est un fait bien connu que la (( COte
Est » apparaît presque toujours verte alors que la (( COte
Ouest » présente une teinte jaunissante pendant plusieurs
mois. Cependant, au nord-est, si la région de Tao (mont
Panié) est la plus humide de la Calédonie, celle de Balade,
qui lui est contiguê, est relativement sèche, A l'ouest, les
régions de Bouloupari et de Ouaco sont celles qui reçoivent
le moins d'eau (moins de 800 mm).
Quoi qu'il en soit, le climat calédonien dans son ensemble
peut être considéré comme assez humide, les précipita-
tions moyennes annuelles variant de 1.000 à 1.500 mm à
l'ouest, de 1.500 à 3.500 mm à l'est. Les secteurs les plus
arrosés, qui se trouvent un peu en retrait de la COte Est
(mont Panié: 8 métres d'eau, mont Humboldt: plus de 4
métres), sont encore aujourd'hui, en grande partie, sous
végétation primitive. Les îles Loyauté, largement boisées,
reçoivent en moyenne 1.500 mm de pluies.

Peuplement ouvert de Araucaria humboldtensis dominant un maquis, vers 1100


m. Les brouillards sont fréquents à cette ettitude.
44
Les périodes de sécheresse se situent normalement au
printemps (septembre-novembre) mais peuvent être plus
précoces ou plus tardives et se prolonger sur les mois d'été,
qui, statistiquement , sont les plus humides . De ce fait, les
floraisons chez certaines espèces sont très irrégulières ;
mais ce n'est pas le cas général .
Les brouillards, sur lesquels on possède très peu de don-
nées , sont particuliérement fréquents sur les hauteurs
dominant la Côte Ouest. On trouve des forêts néphéliphiles
(forêts à Mousses et à Fougéres) sur certains sommets
(mont Mou, mont Boulinda) situés dans des zones où les
précipitations ne sont pas particulièrement fortes .
Les températures moyennes annuelles à basse altitude se
situent vers 23 °C . A 400 mètres (col d 'Arn leu). elles sont
voisines de 20 °C ; elles pourraient être de 13 à 14 °C aux
points culminants de la Grande-Terre (mont Panié, mont
Humboldt: 1.640 ml . Les variations des moyennes
mensuelles au cours de l'année sont assez faibles, mais les
écarts journaliers peuvent être importants, des minima
inférie urs à 5° en juillet n'étant pas exceptionnels à basse
altitude dans les petits centres de l'ouest un peu éloignés
de la côte. Il semble qu'en montagne ces variations diurnes
so ient moins marquées ; s ignalons cependant qu'un
minimum de 0 ° a été enregistré au début d'août 1975, vers
1.240 métres, au sommet du Boulinda .
Faute de données sérieuses sur les changements climati-
ques ayant affecté la rég ion calédonienne au cours des
temps géologiques récents, on ne peut se faire une idée
valable de leur influence éventuelle sur l'évolution de la

Savane herbe use à Heteropogon contortus coupée de galeries arbustives à


niaoulis, sur basaltes (région de Pove) . En erriére, massif ul trabasique
flore; mais les variations actuelles des éléments climati-
ques d'un point à l'autre du territoire ont une influence
manifeste sur la distribution des espèces ou des groupe-
ments.
En dehors de la frange littorale, où les brises marines et les
embruns exercent une action trés spéciale, on peut dis-
tinguer trois étages de végétation, se situant approxi-
mativement entre les altitudes 0-400 rn, 400-1.000 m ou
1.200 rn, et au-dessus de 1.000 ou 1.200 métres; mais les
limites de ces étages sont assez floues, l'influence du sol
interférant avec celle du climat. En particulier, au sud de la
Grande-Terre, les No th 0 fagus, qui sont typiquement en
Nouvelle-Calédonie des espèces de l'étage moyen, se trou-
vent sur les pérldotltes à moins de 200 métres d'altitude.
Comme exemple de distribution entre les différents étages
d'espéces se rattachant à un même genre, nous citerons les
Araucaria: 5 espèces, dont Araucaria columnaris, le « Pin
colonnaire» sensu stricto, sont propres à l'étage inférieur;
4 autres sont caractéristiques de l'étage moyen; une
espéce n'a été trouvée qu'au-dessus de 1.400 métres, une
autre croissant normalement en limite des étages moyen et
supérieur. On connaît trois espèces de Libocedrus, autres
Gymnospermes, chacune étant propre à un étage différent.
L'importance de l'action du facteur fréquence et volume
des précipitations est assurément grande, difficile à
évaluer avec précision toutefois, du fait de l'interférence
des interventions de l'homme. Les régions les plus
sèches ont été en effet plus largement défrichées et surtout
ont été beaucoup plus affectées par les feux de brousse.
Enfin, la pauvreté du sol sur terrains miniers rend difficile
l'implantation ou le maintien d'une couverture végétale
puissante, là même où le climat est favorable à la forêt.
Actuellement, les forêts les plus belles se trouvent dans
l'étage moyen, dans les secteurs bien arrosés mais sur les
versants exposés au sud-ouest, c'est-à-dire à l'abri des

Dans les secreurs côriers de t'ouest, qui sonr relarivemenr secs, subsistent quelques
perires torëts, plus ou moins dégradées, où Cycas circinalis esr parfois abondanr
(région de Boureil).
48
alizés. Quelques grosses forêts subsistent à basse altitude
dans les vallées; ce sont alors les conditions édaphiques,
non le climat, qui expliquent leur présence. En raison
également sans doute de la qualité des sols et de leur
meilleure alimentation en eau (nappe phréatique se situant
à moindre profondeur), la forêt sur calcaires de l'île des
Pins est plus belle que celle des îles Loyauté, bien que ces
derniéres jouissent d'un climat plus humide.
Le vent est un facteur dont l'action est manifeste mais sur
lequel nous avons peu de données. La localisation de
plusieurs espéces d'Araucaria sur les sommets ou les
crêtes s'explique par la résistance au vent que leur confère
leur architecture trés particuliére, cette résistance accrois-
sant vis-à-vis des autres espèces leur compétitivité dans
les stations trés exposées.
Les influences conjuguées du climat et du sol sur la dis-
tribution d'une espèce apparaissent clairement dans le cas
du « Pin colonnaire de bord de mer», Araucaria columnaris.
Les peuplements naturels de cette espéce endémique, qui
croît aux Loyauté, à l'île des Pins et dans le sud-est de la
Grande-Terre, se trouvent uniquement sur des falaises,
calcaires ou péridotitiques. Ce n'est pas vraiment une plante
du littoral: elle est avant tout colonisatrice des parois
rocheuses; mais sa localisation quasi exclusive aux côtes
méridionales et orientales exposées aux vents dominants
montre bien le rôle du climat dans sa répartition. Observons
que le pin colonnaire mis en culture se développe parfaite-
ment dans des stations abritées, mais qu'il ne paraît pas
trés bien s'adapter aux conditions relativement séches de
la côte ouest.

Peuplement de "pins cotonneires" sur la falaise de t.itou. Araucaria columnaris est


localisé aux Îles Loveuté sur les côtes exposées aux vents dominants.
50
Formations
et paysages

Les paysages calédoniens sont à la mesure de l'homme: ils


séduisent, ils émeuvent, ils n'écrasent pas. Ils amènent
tous ceux qui s'intéressent à la nature à se poser des ques-
tions. On regrettera que la faune ne soit pas aussi brillante
que la flore et qu'il n'y ait guére de mammifères pour les
animer. On entend assez souvent le chant grave des
pigeons géants qui amplifie la profondeur de la forêt; mais
les notous chanterons-ils longtemps encore? Un grand
botaniste qui visitait avec nous la rèserve de la haute Vaté
disait que la forêt qu'il avait sous les yeux était la plus belle
qu'il ait jamais vue. Forêt pour intellectuels, pour poétes un
peu mélancoliques, pour artistes aimant la perfection du
détail alliée à la fantaisie de la composition.
Sans doute y a-t-il en Nouvelle-Calédonie des paysages
presque totalement dépourvus de végétation, des paysages
« minéraux», dont les feux et l'exploitation miniére accrois-
sent chaque année l'ètendue; mais c'est heureusement

Cocconerion minus (''Bois de sang") (Euphorbiecée) se trouve en peuplements le


long des ravins ou des vallées encaissées dans les massifs ultrabasiques du nord-
ouest. Il se reconneît de loin à son teuitteçe bleuté. Son bois a été trés utilisé par
les mineurs.
53
encore la vie végétale qui, le plus souvent, distingue un
paysage d'un autre, en quelque sorte le personnalise. On
dit « le maquis Il, « la savane Il, « la forêt claire Il, « la forêt Il,
« la mangrove Il, ces expressions désignant des « forma-
tions Il, c'est-à-dire des groupements de plantes distingués
non pas en raison des espèces qui les composent, mais en
raison de leur physionomie et de leur structure. Le milieu
cependant joue un rôle important dans la distribution des
formations comme dans celle des flores et la présence de
certaines espèces ayant une morphologie remarquable
peut suffire à caractériser la physionomie d'un groupement:
on dira indifféremment: « une formation Il ou « un peuple-
ment Il de pins colonnaires.

Les forêts

Nous avons indiqué, à propos des dimensions des arbres,


que la hauteur des forêts calédoniennes était de 30 à 35
métres. Il s'agit là de forêts peu touchées par l'homme,
croissant dans les vallées ou, à moyenne altitude, sur des
versants bien arrosés et non fortement pentus. De belles
forêts existent encore sur terrains miniers dans le bassin
supérieur de la Yaté ou Riviére Bleue, dans le massif des
Koghis prés de Nouméa, dans la région de Thio (forêt de
Saille, forêt de la haute Combuil, dans le massif du Mt
Maoya prés de Bourai!. Leur extension est plus importante
sur les terrains sédimentaires (grès, schistes) ou
métamorphiques, l'exploitation forestiére ayant toutefois
profondément modifié leur physionomie dans bien des
régions (col d'Amieu, haute Ponérihouen, haute Boghen,
col des Roussettes, etc.). Elles ont été peu dégradées dans
le massif du Nakada, entre Thio et Canala, dans celui du
mont Arago, au nord-ouest de Houailou, dans le massif des

Au-dessus de 7200 m, le Mont Panié est occupé par une forêt de kaons IAgathis
montanal. En sous-bois abondent les palmiers et les fougères; sur les troncs, des
Freycinetia.
54
Lèvres, au-dessus de Touho, et dans la partie méridionale
du massif du Panié-Ignambi; mais les plus beaux arbres se
trouvent peut-être dans des forêts de faible étendue occu-
pant dans une zone de savanes quelque vallée oubliée ou
une tête de source (forêt de Poami dans la région de
Hienghéne).
La grande forêt calédonienne, plus particulièrement sur les
terrains miniers, est souvent dominée par des kaoris
(Agathis). Ces derniers ne se présentent cependant dans la
majorité des massifs qu'en petits peuplements isolés les
uns des autres, le tamanou (Calophyllum) , qui demeure
sans doute l'essence la plus largement répandue, le houp
(Montrouziera) et les (( hêtres» (Protéacées), qui ont été
très exploités, l'acacia (Albizia) , diverses Lauracées, Myr-
tacées, Cunoniacées, etc., étant les principaux consti-
tuants de la strate supérieure. Les araucarias, sur sols
miniers, sont parfois associés aux kaoris et aux feuillus. La
présence de nombreux palmiers ou de fougéres arbores-
centes indique généralement que l'on est en présence
d'une formation qui a été dégradée par l'homme ou qui n'a
pu atteindre toute sa puissance.
Sur les fortes pentes (sols manquant de profondeur) ou sur
les crêtes et les sommets (vent trop continu, réserves en
eau du sol insuffisantes), les forêts sont moins hautes, les
palmiers étant souvent abondants sur terrains non miniers,
les peuplements d'araucarias fréquents sur roches
uItrabasiq ues.
Les forêts néphéliphiles formées d'arbres bas-branchus,
couverts d'èpiphytes (Fougères, Bryophytes, Lichens,
Astelieï, s'observent entre 1.100 et 1.350 mètres. Les Myr-
tacées (Metrosideros) en sont l'élément dominant. Le sol
est presqu'entièrement organique. Ces forêts n'ont encore
été trouvées que sur péridotites (Mt Mou, Mt Humboldt, Mt
Boullndal: il semble donc que leur localisation s'explique
par les actions conjuguées du climat et des conditions

Forêt claire de chênes-gommes dans la région de Para. La strate herbacée est


formée de Cypéracées.
56
édaphiques. A l'île des Pins, la forêt sur calcaires est com-
posée principalement de Kohus ilntsie biiuga) , Qui attei-
gnent de gros diamétres mais ont des fûts plus courts Que
ceux des arbres de la Grande-Terre. On trouve aussi, plus
localisés, des Bounis (Manilkaral. Cette forêt dans le sec-
teur de Gaji était dominée par d'énormes pins colonnaires
se trouvant là, par exception, un peu en retrait de la falaise;
les plus gros ont été abattus.
Aux Loyauté, les forêts, tout en ayant une étendue con-
sidérable, sont relativement basses (15-20 métres), Quel-
ques arbres isolés ou en petits groupes atteignant néan-
moins une trentaine de métres. L'essence la plus répandue
à Lifou est le Ralia (Schefflera, Arallacée). Sur les calcaires
lapiazés des falaises sublittorales, on observe des peuple-
ments d'araucarias, localisés à Lifou et à Maré au sud et au
sud-ouest, et des fourrés hauts de Quelques métres.

Les forêts claires

Il existe en Nouvelle-Calédonie deux types de forêts


claires, la forêt claire de feuillus, constituée par les peuple-
ments de chênes-gommes (Arillastrum gummiferum, Myr-
tacées), et la forêt claire de résineux, composée
d'araucarias. L'une et l'autre sont propres aux terrains
miniers.
Les chênes-gommes se trouvent parfois dans les forêts
vallicoles, associés aux kaoris et à d'autres feuillus. Ils
peuvent atteindre alors de fortes dimensions (plus de 30
métres de haut, troncs de 1,50 métre de diamètre). Sur les
sols assez profonds mais semés de blocs rocheux couvrant
les bas versants, ils croissent en peuplements plus ou
moins ouverts dominant un fourré haut de Quelques métres.
Sur les cuirasses ferrugineuses, ils sont en général de
petite taille, faisant largement place aux espèces du
maquis. Le chêne-gomme est trés sensible au feu: ses

Araucaria rulei dominant un maquis arbustif sur sol à cuirasse.


58
FORMATIONS VÉGÉTALES DE LA NOUVELLE CALÉDONIE

Fo rê ts c limaciques : forêt s denses (surtout vallicoles ) ou forê ts donn ant un cou ve rt con tinu. ILES LOY AUTÉ
mai s rel ativem ent bas. p ouvant passer à d es fourr es arb ust ifs haut s d e qu elques m è tre s
(fo rtes pent es, c rêt es)
Forêts sec on daires ou lar geme nt c lairiè rées . <::;).1. T iga
Fo urr és à basse altitude, généralem ent anthr op ique s, parf ois rup ico les (falaise s et terra sses OUVÉA
littora le s).
Il Maquis sur terrain s ultra basiqu es MARÉ
Il Maqurs sur ter rains silic eux (zone Nord)
Savanes herbeuses et pr airies
_ Sav anes a Melale uc a qu rnquen ervia (Niaou lis )
o Lac s el marais
~ Peupl ements d'Araucaria
o Ma ngrov e

\
ILES BELEP

~ 1.0 s
rt
".

/
-. -,

NOUVELLE CALÉDONIE '\


'~
peuplements autrefois trés étendus ont beaucoup souffert
des incendies qui ont ravagé le sud de la Grande-Terre. Son
bois étant particuliérement résistant à la pourriture, les
arbres morts peuvent rester debout plusieurs dizaines
d'années, leurs troncs blancs témoignant d'un passé
depuis longtemps révolu.
Deux espéces d'araucarias croissent normalement en forêt
claire; Araucaria montana et Araucaria rulei. La premiére,
toutefois, est assez souvent associée à des espèces de
forêts ou peut constituer des peuplements assez denses,
alors que la seconde croît toujours en formations trés
ouvertes, avec des espéces de maquis.

Les maquis
Certains botanistes pensent qu'aucun maquis ne saurait
être considéré comme une formation primitive; ils admet-
tent qu'à l'origine la Nouvelle-Calédonie était entiérement
couverte de forêts et que c'est à la suite de la destruction de
ces forêts par l'homme que les maquis ont pu s'installer.
D'autres estiment que, en raison de leur pauvreté et de leur
toxicité, il ne saurait y avoir de véritable forêt sur les sols
miniers; ces derniers, n'ont pas visité la forêt de Saille.
En fait, s'il est indéniable que les exploitations miniéres et
surtout les feux ont entraîné une extension considérable
des maquis, il demeure probable, en raison de leur richesse
et de leur originalité floristiques, en raison aussi de leur
localisation sur des sols trés particuliers, que les maquis
les plus typiques, dont la superficie est grande, sont des
formations primitives.
On a pris l'habitude de désigner par le terme « maquis»
toutes les formations arbustives plus ou moins ouvertes,
comportant souvent une strate herbacée importante
(Cypéracées principalement), que l'on trouve sur terrains
miniers. Rappelons que les maquis méditerranéens sont
des formations essentiellement arbustives.
Les maquis dont la physionomie se rapproche le plus de
celle de leurs homologues méditerranéens occupent sur les
62
bas versants des massifs miniers des sols peu profonds et
argileux, riches en magnésium, formés par l'altération
superficielle des serpentines, qui sont des roches de con-
tact. Leur flore est particuliérement riche en espéces belles
et intéressantes; mais leur physionomie est assez
monotone. La strate herbacée y est extrêmement réduite.
Ces maquis ont été peu touchés par les exploitations
miniéres et les feux semblent les avoir en partie épargnés.
Leur extension demeure considérable dans les massifs
dominant la COte Ouest (Boulinda, Koniambo, Tiébaghil.
Sur les cuirasses ferrugineuses et les sols fortement gra-
villonnaires, on trouve également des maquis où la strate
arbustive est nettement dominante. Leur structure est plus
ouverte que celle des maquis sur serpentines et leur flore
est différente. Les Casuarinacées (« bois de fer »}, les Myr-
tacées (Tristania) en sont trés souvent les éléments domi-
nants. Dans le sud, on y trouve plusieurs espèces de Gym-
nospermes. Ces maquis, quand ils ne sont pas périodique-
ment ravagés par les feux, deviennent des fourrés hauts de
6 à 8 métres ou des forêts claires à araucarias ou, dans le
sud, à chênes-gommes. Ils ont davantage souffert de
l'exploitation miniére et des feux que ceux du premier type.
Sur quelques sommets péridotitiques (Humboldt,
Kouakoué), on voit des maquis arbustifs ou des fourrés
(structure plus dense), de flore trés particuliére.
Sur les sols ferrallitiques meubles, la strate herbacée
(Cypéracées, Fougéres) est beaucoup plus développée. La
flore arbustive est néanmoins trés riche et bien distincte de
celle des maquis arbustifs. Dans bien des cas, ces forma-
tions doivent être considérées comme secondaires: sou-
vent, en effet, elles occupent des secteurs où les réserves
en minerais de nickel sont importantes et longtemps le feu a
fait partie de l'environnement du mineur, la strate herbacée
facilitant d'ailleurs sa progression. Beaucoup d'arbustes
rejettent de souche après le passage des incendies

Maquis erbustit sur sol à cuirasse ou gravillons ferrugineux près des chu les de la
Madeleine. Parmi les constituents aominents de la véçéteticn, une Gymnosperme
(Neocelùtropsis) el des Mvrtecées. (P. 64-65)
63
(Cunoniacées, Guttiféres, etc.). On peut admettre qu'en
l'absence de toute intervention humaine, après de longues
années, ces maquis sur de larges superficies céderaient la
place aux forêts claires, voire, dans les conditions les plus
favorables (bas de pente, vallées bien drainées), à la forêt
dense.
Sur les terrains trés siliceux du nord et de l'ouest, la
couverture végétale prend souvent la forme d'un maquis
arbustif ou ligno-herbacé, parfois trés bas et trés ouvert
(presqu'île d'Arama). On trouve dans ces formations des
espèces largement répandues sur les terrains miniers
(Cunoniacées, Epacrldacées): mais leur flore est pauvre.

Savanes, prairies, steppes


Les savanes sont des formations à strate arbustive ou
arborée basse, largement ouverte, à strate herbacée con-
tinue. Il en existe deux types en Nouvelle-Calédonie, la
savane à niaoulis (Me/a/euca quinquenervia) , sur sols
acides et pauvres, la savane sans niaoulis ou pauvre en
niaoulis, sur sols assez bien pourvus en éléments utiles
aux plantes, la strate ligneuse étant dans le cas de la
seconde souvent trés réduite (« savanes herbeuses Il). La
qualification de prairies peut être réservée aux formations
herbacées basses, assez continues. Les savanes,
réguliérement parcourues par les feux de brousse, sont
dites pyrophiles en ce sens qu'elles sont composées
d'espéces résistant au feu, ce dernier accroissant leur
compétitivité vis-à-vis des autres formations. Les incen-
dies trop fréquents entraînent cependant une lente
dégradation de la couverture végétale et une stérilisation
progressive du sol.
Pour ceux qui ne se déplacent guére que le long des routes
territoriales, la savane à niaoulis est le type même du
paysage calédonien; mais c'est une formation secondaire
dont "énorme extension est liée à la présence de l'homme,
le niaouli, dans les conditions naturelles, étant une espéce
sublittorale croissant sur sols mal drainés. 1/ colonise les
pentes sur roches plus ou moins acides et les sols trés
66
magnésiens en piémont des massifs miniers; il ne s'observe
que trés exceptionnellement à l'intérieur des massifs
ultrabasiques. La densité et la hauteur de la strate arborée
sont variables; dans les conditions les moins favorables, le
niaouli prend un port buissonnant et la structure de la for-
mation devient celle d'un maquis arbustif. La flore de la
strate herbacée, sa hauteur et sa structure varient égaIe-
ment beaucoup avec les propriétés des sols. Sur les sols
trés lessivés mais relativement profonds, elle peut être
constituée de Fougéres (Gleicheniacées): mais, le plus
souvent, elle est graminéenne, l'herbe à paillote (lmperata)
s'observant plutôt dans les secteurs assez humides et frais,
l'herbe à touffes (Themeda) dans les secteurs plus chauds,
un peu magnésiens, l'herbe à moutons (Heteropogon) dans
des conditions climatiques plus sèches. l'herbe à piquants
(Chrysopogon) sur des sols acides, un peu tassés (terrains
surpàturès). Sur les sols les plus dégradés (érosion ou
lessivage), la strate herbacée, plus clairsemée, comprend
quelques Graminées indigénes (Schizachyrium),
Les savanes herbeuses prédominent sur les terrains
basaltiques (région de Paya), dont néanmoins la savane à
niaoulis occupe les parties basses, plus humides. Elles
présentent également un développement important sur les
flyschs et les grauwackes calcariféres (région de Bourail).
Heteropogon con tortus en est le principal constituant.
Les prairies graminéennes basses et parfois clairsemées
sont propres aux secteurs littoraux et sublittoraux les plus
secs de la côte Ouest. Elles sont associées à des terrains
argileux, bien pourvus en éléments utiles, parfois trop mag-
nésiens. Elles sont composées de Graminées (Amphilophis
ou Silver grass). On y voit quelques épineux exotiques
(Acacia farnesiana ou Cassie), Dans des conditions plus
humides, en particulier sur les sols alluviaux à l'est du ter-
ritoire, on trouve des prairies à « buffalo» (Stenotaphrum).
Ces divers types de prairies constituent les meilleurs
pâturages naturels de la Grande-Terre.
On trouve aussi des prairies aquatiques ou semi-aquati-
ques à Graminées et Cypéracées'; mais leur superficie est
trés limitée.
67
La mangrove
La mangrove colonise les alluvions et vases salifères
recouvertes par la mer à marée haute. Son extension est
grande sur la Côte Ouest, où les formations de palétuviers
sont auréolées de terrains sursalés où ne croissent que
quelques herbes crassulescentes (Suaeda, Sa/icor-
nia). A l'est, c'est une formation de berges à proximité
des embouchures.
La flore de la mangrove n'est pas riche (une quinzaine
d'espèces d'arbres ou arbustes ayant pour la plupart des
aires de distribution s'étendant largement hors du ter-
ritoire). Les arbres ne sont pas très hauts (généralement
moins d'une dizaine de mètres). Son étude est intéressante
en raison de la haute spécialisation des espèces qui la

Les Rhizophore sont les constituants les plus caractéristiques des mangroves néo-
calédoniennes où on en trouve 5 espèces.

68
composent: les palétuviers proprement dits (Rhizophora) , à
racines -échasses, en const ituent souvent la frange
externe; les palétuviers rouges (Bruguiera) à pneumato-
phores genouillés croissent sur les vases mieux con-
solidés ; les Lumnitzera (L Littorea à fleurs rouges, surtout
sur la Côte Est et à Ouvéa, L Racemosa, à fleurs blanches,
surtout à l'ouest) colonisent, un peu en arriére , les abords
de la zone sursalée à végétation herbacée. Les Avicennia, à
pneumatophores en aléne, sont représentés par deux
formes, la premiére arborée, la deuxiéme trés basse ,
buissonnante, s'observant sur des sédiments instables .

Formations diverses
Certaines formations secondaires n'entrent pas dans les
catégories précédentes. Ce sont des fourrés d'arbrisseaux
de structure parfo is confuse ou des forêts basses, surtout
caractérisés par la présence d'une espèce ou de quelques
espéces qui, nettement dominantes, leur impriment une
Gymnostoma chamaecyparis. Les Casuarinacées ("Bois de fer ") , b étioph ües et
gréga ires, sont souvent domin antes dans les maq uis, constituant pertois des
formations assez denses où des esp èces scieph ùes peuvent s 'instelter.

69
certaine physionomie. Certains de ces groupements ont
des préférences écologiques assez nettes et leur étude est
utile pour la connaissance de 1'« aptitude culturale» des
terres. Les espèces exotiques y jouent souvent un rôle
important.
Mentionnons les formations de « mimosas» (Leucaena
leucocephala) sur sols peu profonds mais chimiquement
riches (pentes sur flyschs ou grauwackes calcaires) qu'ils
enrichissent en azote, les fourrés de lantana sur sols plus
acides, mais encore bien pourvus en éléments utiles, les
forêts basses ou fourrés de « gaïacs» (Acacia spirorbisï,
Euphorbiacées et Sapindacées, sur les calcaires coralliens
des Loyauté.
Quelques chiffres compléteront ce bref aperçu sur les for-
mations végétales (chiffres approximatifs, donnés seule-
ment à titre indicatif):
Grande-Terre et Iles satellites (17.135 km 2 )
Sur terrains ultrabasiques (approx. 6.000 km 2 )
Forêts (y compris forêts basses sur fortes
pentes et forêts néphéliphiles) 750 km 2
Maquis de divers types et forêts claires 5.250 km 2
Sur autres terrains (approx. 11.135 km 2 )
Forêts (y compris forêts basses sur fortes
pentes et forêts altimontaines) 2.600 km 2
Maquis sur roches acides 500 km 2
Savanes à niaoulis (strate arborée ou
arbustive de densité trés variable) 5.500 km 2
Savanes herbeuses, prairies 1.000 km 2
Divers 1.535 km 2
Iles Loyauté (1.970 km 2)
Forêts 550 km 2
Formations à strate herbacée bien développée
(représentées surtout à Maré) 200 km 2
Divers (fourrés rupicoles, forêts basses
secondaires, fourrés anthropophiles) 1.220 km 2
Longueur des cOtes dominées par des
peuplements de pins colonnaires (Litou,
Maré) 115 km

Savane à nieoulis. Melaleuca quinquenervia (Mvrtecée), associé à diverses


Graminées, occupe une grande partie de l'ancien domaine de la forêt sur terrains
sctiisto-qréseux. Cerre dernière tend néanmoins à se reconstituer, au moins dans
les secteurs humides, lorsque cessent les interventions de l'homme.
70
La végétation
et l'homme

La végétation naturelle est un élément fondamental de


notre environnement. Elle joue un rôle important dans la
genése des sols et les protége contre l'érosion; elle freine le
mouvement des eaux de ruissellement et, par là, régularise
le régime des rivières. prévenant les inondations trop bru-
tales et les trop fortes réductions des débits d'étiage. Elle
est aussi un facteur de notre équilibre psychique: on peut
éprouver un plaisir morbide à contempler un désert minier
ou une forêt calcinée; il n'est pas question d'y vivre. Elle
peut enfin intervenir directement dans notre existence par
les produits qu'elle offre à nos activités de consommateurs.
S'il ya peu d'espéces spontanées en Calédonie présentant
un réel intérêt alimentaire (certains palmiers peut-être,
qu'on ne saurait trop conseiller d'épargner tant qu'on ne les
aura pas mis en culture), on y trouve des bois précieux par
leurs propriétés mécaniques (houp), leur beauté
( tamanou) ou les essences qu'ils renferment (Cryptocarya,
Santalum, Neocallitropsis). Beaucoup d'arbustes des

Case traditionnelle. On remarquera autour de cette case les PÙ1S colonnaires qui,
plantés par les Mélanésiens, confèrent beaucoup de charme à leurs villeqes.
73
maquis ou des forêts de montagne, en raison de la
délicatesse de leurs feuillages ou des couleurs brillantes
de leurs fleurs, commencent à retenir l'attention des hor-
ticulteurs; mais leur culture est souvent difficile. L'étude
scientifique des plantes médicinales est poursuivie active-
ment depuis quelques années; elle a donné des résultats
encourageants, la flore endémique s'étant révélée riche en
espèces à alcaloïdes, dont certains présenteraient des
propriétés antileucémiques ou antitumorales ou pourraient
être utilisés dans le traitement des maladies cardio-
vasculaires (Apocynacées, en particulier: travaux
O.R.S.T.O.M. et Institut de Substances Naturelles de Gif-
sur-Yvette). L'essence extraite des feuilles de niaouli, riche
en eucalyptol, couramment utilisée en inhalation contre les
bronchites, entre dans la préparation du goménol.
Notons enfin que, si les principales plantes alimentaires
cultivées traditionnellement par les Mélanésiens sont
d'origine asiatique ou malaise (ignames, taros, bananiers),
elles comprennent vraisemblablement un assez grand
nombre de cultivars propres au territoire.

Basse vallée de la Houeilou Les pârurages aménagés sur les sols alluviaux
peuvent étre assez producrifs er le bétel! est souvent beau. Le développement des
ectivités minières a cependanr beaucoup nui à l'agriculrure er bien des terres
aurrefois cultivées sont abandonnées ou consacrèes à un élevage semi-exrensif
Perspectives

L'étude botanique des îles du Pacifique révéle que


beaucoup d'espéces végétales, parfois des flores entiéres,
y sont en voie de disparition. En Nouvelle-Calédonie, seul
Pritchardiopsis jeennenevi, beau palmier à feuilles en éven-
tail qui croissait dans la région de Prony, doit être considéré
comme certainement perdu; mais plusieurs espèces dont
on conserve des échantillons dans divers herbiers
d'Europe n'ont encore jamais été retrouvées et, dans bien
des secteurs miniers, l'état de délabrement du milieu
naturel paraît inquiétant. Grâce à la complexité du relief et à
la variété des climats et des sols, bien des richesses de la
Grande-Terre ont été préservées; le long des pistes de
pénétration de plus en plus nombreuses vers les points les
plus reculés de la ChaTne, les destructions, cependant,
progressent, la priorité donnée aux actions propres à
accélérer, à court terme, le développement économique
justifiant toutes les facilités, toutes les négligences. En ces

Ce peuplement de Callitris sulcata (Cupressecéel, arbre rare, donnant un bois de


qualité, occupe en zone ultrabasique une vallée assez écartée ayant encore peu
souffen des interventions de l'homme.
77
temps où l'on parle de civilisation des loisirs et où les con-
ditions de voyage à longue distance ne cessent de
s'améliorer, le tourisme devrait prendre un essor rapide;
mais une Calédonie sans kaorls dans ses forêts, sans gros
poissons dans son lagon, noircie par les feux, rongée par
l'érosion, mériterait-elle qu'on vienne de si loin pour la
découvrir?
Reconnaissons que de sérieux efforts ont été faits récem-
ment pour protéger la végétation, pour discipliner la mine.
Les statuts des différents types de réserves ont été pré-
cisés; de nouvelles ont été crées. On a obtenu qu'au
moment de l'ouverture des mines certaines précautions
soient prises pour prévenir de trop graves destructions ou
pollutions au voisinage des lieux d'extraction. Une associa-
tion locale pour la sauvegarde de la Nature s'est constituée;
elle se montre très active.
Le service des Eaux et Forêts, responsable de la défense de
l'environnement, ne dispose pas des moyens nécessaires
pour assurer une bonne gestion des réserves et, en ce qui
concerne l'exploitation forestiére, il est à la fois juge et par-
tie. Il existe un texte réglementaire recommandant de ne
pas marteler les arbres dont les troncs dèpassent un cer-
tain diamétre; mais ce texte peut être interprété de diverses
façons et la conservation des monuments végétaux
naturels dépend dans une trop large mesure de l'action per-
sonnelle d'agents qui ne sauraient être maintenus indéfini-
ment aux mêmes postes. On s'inquiéte des ravages occa-
sionnés par les feux de brousse; rien de sérieux cependant
n'a été fait pour en réduire la fréquence et l'extension.
La flore néo-calédonienne est peut-être une flore
anachronique, un témoin du passé, propre à retenir
l'attention des scientifiques, mais sans valeur économique
évidente; indépendamment cependant de son intérêt
esthétique, on ne saurait surestimer l'importance de son
rôle dans l'équilibre de l'environnement. Au rythme des
destructions de ces derniéres années, il faudrait peu de
temps pour transformer tout l'intérieur de la Grande-Terre
en une vaste lande à fougères. Les terres déjà défrichées
sont les seules qui puissent répondre aux besoins d'une
78
agriculture qui, de plus en plus, devra se fonder sur des
techniques de production intensive ; l'exploitation des
petits gisements iso lés, qui dégrade tant de beaux sites , ne
renforce guére l'économie miniére. Il faudrait protéger
intégralement la végétat ion sur 25 % à 30 % du Territoire, ce
qui n'exclurait pas certains aménagements propres à
faciliter la découverte de la Nature à ceux qui en sont les
véritables amis ; il faudrait cesser toute exploitation
forestiére en zone miniére, où la croissance des arbres est
trés lente et la forêt bien souvent en état de survie; il
faudra it renforcer la lutte contre les feu x en révisant la
législation répressive , en mettant au point un syst ème de
détection et en se procurant des moyens d'intervention
efficaces .
La Calédonie peut poursuivre son développement soc ial et
économique sans cesser d'être un paradis naturel .

La faun e terrestre comprend de nombreuses espèces d 'oiseaux el de lézards


endémiq ues, lei ce Gecko (" caméléon ") , aux cerec t éres prirnitits.

79
Littoral et terrasses
coralliennes
1. Bruguiera gymnorrhiza (0,1) (A) (GT, Li
(Rhizophorecée) iPelétuvier rouqe").
Les Bruguiera, à la différence des
Rhizophora, n'ont pas de racines-
échasses, les racines souterrsines
présentent des expansions verticeles qui
constituent des organes respiretoires ou
oneumetoptiores. Ils se trouvent un peu
en retreit du Iront de mer.
2. Lumnitzera Iittoree (0,2) (A) (S el E. GT,
Ouvea) ( Combrétecéel.
3. Sonneratia alba (0, J) (A) (Son-
neretiecée) .
Autres espèces à pneumetophores de la
mangrove. Au N. el à /'0. (côtes sous le
vent) , L. racemosa, à fleurs blanches,
remplace L. tittoree.
4. Canavalia sericea (0,2) (1) (GT, Li
(Papilionacée!.
5. Lotus australis (0, J) (h) (L, 1. des Pins)
(Pepiùonecée).
Plan les des lit toreux non vaseux.

82
6. Excoecaria agallocha (0, li (A) (GT, Li
Œup horbiecée)
Petit arbre du tiu oret. ë latex très irritant,
dang ereux p our les yeux . Feuillage
cadu c, rougiss ant avant sa chute.
7. Hibiscus tiliaceus (0,3 ou 4) (a, A) (GT,
Li (Me tvecée) (" Bourao"i.
Espèce Iiuorete se retrouvant parfois à
l'intérieur dans les form ations seco n-
daires. Ecorce textile (fabrication des
tapas).
8. Sterculia bulla ta Œ, 10 à 13) (A) (GT, Li
tSterculiec ée).
Espèce littorale, surt out sur calcaires.
9. Wedelia uniflora (0,2) (h) (GT, Li
(Comp osée).
Espèce strictement tiuorete. dont l'aire
de distribution s'étend aux N. H.
10. Cordia subcordata (0,2) tee, A) (GT, Li
(Boreq inec éel .
Espèce tittorete, à larg e distribution dans
le Pacifique.

Il
14

11. Dendrobium tokai (24 à 28, 6) rh) (SE)


(Orctudec éel .
Terrestr e rup icole, ou éo ip h vte , assez
loc alisé (Pori-Boisé, 1. des Pins!.
12. Calanthe tripli cata var, angraeciflora
(var. E,4, 1) (hl (G T, LJ (Orchidacéel .
Terrestr e en fo ré l, com m un sur les
calcaires.
13. Santalum austro-caledonicum (0, 1 ou 2)
(AI (GT, LJ (Sentstecé e) i'tsen tet") .
Bois de coeur renterme nt une essen ce
trés recherchée el e ve nt fail t 'obj et d 'un
co m merce importent , Arbres ex-
ploitebles aujourd 'hui rares.
14. Acacia spirorbis (E, " 1) (A) (G T, LJ
(M imosacée) ("Gaiac "!.
Bois Irès du r, imputressibte, uti tis é par
13
les sculp teurs el po ur l'étsblissement de
cl ôture s. Commun sur IOUS les types de
te rrains . Une espèce tr ès voisine aux
N H .
15. Spathoglotlis unguiculata (E, 1,2) (h)
(GT, LJ t ûrctudec ée) .
Terrestre, à déco uvert, surtout sur les
calcaires.

15
86
16

16. Elaeocarpus sphaericus 130, 2) t». AA)


IG T, L) Œleeocerpe c éel t' 'cerisier
bleu").
Arbre à fru its bleus, co mm un dans les
forêts secondaires.
17. Elattostachys apetala a, 2, 1) lA) IGT,
L) 1Sepinoe céel ,
Petit arbre à feuil/es composé es-
pennées, comm un dans les formations
secondaires, sur tous les types de
terrains.
18. Ryssopterys timoriensis (l , 1) II) IGT, L)
IMalpighiacée)
Plante de lisières ou de fourrés. Feu iües,
en gén éral, à revers blanc.
19. Melochia odorata 10,1) la, ee) IGT, L)
(Stercutiec ée)
Fourrés secondaires.
20. Fagraea schlechteri (0,1) la, A) IG T, L)
l " bois à tabou s "). (Po tet iec éet
Petit arbre, parfois épiphy te étrang leur,
à grandes fleurs odo rantes . BOIS utilisé
par les sculp teurs.

20
88
Végétation en bordure
des cours d'eau
21. Blechnumgibbum 112, 4) (Btecbnecé e) ,
Fougère comm une sur les berges
rocheuses IN. C. el N. H.).
22. Sphenomeris alutacea lE, 2,2) IUB) (5)
ILindsaeacée!.
Foug ère à rhizome rampanr sur les
berges rocheuses.
23. Decusso carpus minor (E, 2) la, ee) IUB)
(5) (Podocerpec éel l "b ois bouchon ' T.
A rb uste à Irone court mais parfo is assez
gr os; bois léger. Croissance très tente.
24. Xyris pancheri lE, 3) Ih) IUB ) IS)
IXy ridacée!.
Herb e à le uilles linéaires, en touttes, en
bordure des eaux calmes.
25. Pandanus oblongus (E, 20, 1! laa, A)
tPsndenecée) .
Se trouve à basse attitude, en pe tit is
peuplemenrs.

25
90
29

26. Grevillea glYlivrayi forme angustifolia (E,


3) la, A) fUB) (5) IPro téacée).
Beauco up de plentes croissant en
bordure des eaux courantes Ont des
teoiües très allongées.
2:7. Cunonia purpurea te, 19) laa) fUB ) (5)
(Cunoniec éel .
Arbuste des galeries forestière s.
28. 5erianthes p etitiana œ. 3, 1) laa) IUB)
(5) (Mimosec éel.
Grandes fleurs d 'un bfanc rosé, à
longues ét amines; fe uillage très
finement déco upé. Peu commun .
29. Borone/fa pencher! IgE, 3) (a) IUB) (5)
(Bute c ée) ,
30. Jambosa ett. longifo/ia (E, 5 ou 6) laa)
fUB) INO) iM vrte c éel
A rbust e caulif/ore, se trouvant ça et là, à
basse altitude, au pied des massifs
uftrabasiques.

30
92
31

31. Baeckea pinifo/ia lE, ]) la) IUB , M)


(Mvrtecé e)
Arbrisseau à feuilles aciculaires. Berges
roc heuses.
32. Caryoph yl!us balansae (E, 72 à 75) laa,
A) lU S, M) IMyrtacée!.
33. Caryophyl!us multipetalus lE! laa ou A)
lUS) (5 )
Les Caryophyl!us ont un ovaire très
all ongé; ils sont proches des Syz ygium
dont ils ont été séparés peu t-ê tre ar-
bitrairement.
34. Metrosideros operculste (E, 72) la, ee)
l US, M) (Mv rtecéel
Espèc e larg ement répan du e, à fleurs
blanches ou rosées.
35. Cloezia artensis IgE, 6) la) lUS, M)
IMyrtacée)
36. Barringtonia neo-caledonica (E, 3, 1) (A)
(M, UB) tt.écvthidscéel
Petit arbre à inflorescences pendantes.
37. Pseuderanthemum comptonii te. 2, 3)
(a) (Acanthacée)
Stations ombragées à sol rocailleux.
38. Osman th us austro-caledonicus (E, 4) (a,
ee) fUB) fOléacée)
Arbrisseau commun à feuilles de forme
très variable suivant les stations, parfois
presque linéaires.
39. Iteiluma baillonii (gE, 3) (a, aa) (UB) (5)
(Sepotscéel
Arbrisseau multicaule; teuiües à revers
blanchâtre ou roux.
40. Cerberiopsis obtusifolia (gE, 3) tee) (UB)
(NO) (Apocvnecée)
En bordure des ruisseeux dans les
mequis arbustifs, au pied des massifs
ultrabasiques. Fleurs visibles de loin.

4(
96
41 43

Forêts et clairières
41. Cyethee in term edia Œ, 7) (A) (M, US)
(Cyathéacée)
Fougères a rbo rescentes po uvant
dépasser 20 m , les p lus bel/es se
trou veru dans le cent re de la G. T., le
long des tbelweqs.
42. Dicksonia thy rsopteroides (E, 2) tee) lM,
US) le, NJ [Cvstb éec ée)
Fougère arborescent e remarquable par
t'extrême réduction du lim be de la fronde
tertile. Comm un vers 500 m .
43. Agethis lence olete «. 5) IA A) lUS) 15,
C) IAraucariacée) l ''kaori '')
Arbre /e plus p uissant des tor êts sur
terrsins uttrebe sio ues. A. rnoorei, sur
terrains acides , a des dimensions
compa rables.
44. Schizeee dichotoma 14, 5) Ih)
15cnizeeecé e)
Petite fougère commune dans les sous -
bois .

44
48

45. Actinokentie divericete (gE, 1) tee) WB)


(moitié si.
46. Burretiokentie vieillardii (gE, 2) (A) (M,
UB!.
47. l evoixie mecrocerpe (gE, 1) (A) (M)
(NE!.
48. Chembeyronie Iepidote (gE, 2) (A) (M)
(NE!.
49. Meckeee meqnitics (gE, 1) (A) (M) (NE)

(Palmiers arécoidées)

Les palmiers néo-calédoniens sont très


originaux tout en constituent un groupe
assez homogène (formes, écologie!. B.
vieilterdii, à teuittes nombreuses, à tronc
cannelé, est une espèce largemenr
répandue, se trouvent sur des terrains
très variés. Levoixie (Mt Penié) er
Meckeee (Mr Panié, haure Mevevetch),
le géanr du groupe (jusqu'à 25 mi, sont
étroitement localisés.

49
50 . Panda nus berna rdii te. 20, lJ Iee) fU B,
MI (Pandanacéel
Esp èce tvoe d 'une sec tion pa rt iculière du
genre .
51, Jo inville a gaudichaudiana sso. qlebr»
issa . E, 0,21 (hl (MI (Flag ellariacéel
Tig e comp rim ée latéralem ent . J. plicat a,
à tige cvlindrique, est commun sur
terra ins ultrebesioues.
52 . Amborella tricho p oda (fE, 71 tee) (M I (CI
(A m borellacéel
Uniqu e rep résent ant de la fam ille .
Esp èce dioïque.
53. Fi cus racemigera te. 20, 61 (AI (M , U BI
(M orec ée)
Figuier à inflorescences sur le tron c, en
g énéral très ramifiées.
54 . Belliolum crassif olium (E, 71 tee) fUB , MI
(mo itié SI (Win teracéel
Fleurs grandes pour le g enre (2 cml ,
inodores; feu illag e aromalique.

10 2
55. Pittosporum dzumacense lE, 35 à 40)
laa) IUB) IPill osp oracée)
Lisiéres torestiéres sur le maquis.
56. Alstonia plumosa lE, 74) lA ) IUB, M)
IApocynacée)
Fruits linéaires, penaents &usqu'à 50 cm
de long!. Com m un dans les torrnetions
semi-denses.
57. Albizia granulosa lE, 8) IAA) IGT, Maré)
(Mimosacee) l '' acacia '') '
Se trouve sur rous les tvpes de terreins .
BOIs apprécié.
58. Storckiel/a pancheri (E, 2 ou 3) laa, A)
IU B, M) (C éselpin iecé e)
Floraison tr és vo vente, à diflérentes
saisons, sem ble-r-it. suivan r les sta tio ns.
t'esp éce éten t aussi présente dans les
meouis.
59. Albizia callistemon tt: 8) la al
(Msmosec ée) •
In flo resce nces de longueur el densit é
veriebt es. iic, var. tenuisp ice )

• La mejorité d es Albizia de N. C con-


stitu en t un groupe particulier qui
pourro n étre rec on nu co mme un genre
distinct, A rchidendropsis

10 4
63

61 60. Crossostytis grandiflora lE, 3) laa, A) lM,


UB) IRhizophoracée) l''palé ruvier de
m ont agn e" )
Souvent de court es racines-échasses à
la base du tron c.
61. Arillestrum gummiferum Ig E, 1) lA, AA)
IU B) 15, SE) (M vrtecéo) t'cnëne
gomme " )
Esp èce dominante dans les fo rmarions
sem i-denses du sud de la G. T., at-
teign ant à l'es t le sec teur de Houailou .
62. Pleurocalyptus deplanc hei IgE, 1) lA)
IUB) (5) IM yrtacée)
Reconnaissable à ses teuilles coriaces,
butt ées, à revers brun étre.
63. Melastoma malabathricum 10,1) la)
(M élss tometec éel
62
Clairières. Seule espèce en N. C. d 'une
fam ille bien repré sen tée dans les
territoires trop icaux voisins.
64. Psidiom yrtus Iocelletus IgE, 7) lA ) IUB)
(Mvrtec ée)
Ecorce lisse, marbrée, rapp elant cel/e du
goyavier; feu illes à revers blanc hâ rre.

64
106
65. Ste rc ulia cf. fatsioides lE, 10 à 13) tee)
(US ) (Sterc u üecée)
On trouve en iorét p lusieu rs espèces de
Ste rculia à lig e non ou pe u ram ifiée, à
grandes feuilles coriaces, palmilobées.
66. Neogui/lauminia cleop etre (gE, 1J (A,
et A A ) (U S) (S) Œup borbiec éet
67 /V ue d 'un peuplement el aéteit d 'un e
in florescence)
Genre proche de Euphorbia . Latex bla nc
trés ebondsnt .
68. Cocconerion balansae (g E, 2 ou 3) (A )
et (U S) (S) lEuph orbiacée) (" bois de
69 sang ")
/Vue d 'ensemble avec une in florescence
et détei! d'un ver ticilte)
Remarquable pa r ses feuilles verticillées
et son la tex rou g e, très ebo n dent et
flu ide. In flo resc ences mâles et fem elles
portées par des rameaux dittérents. C.
minus, co m mun dans le N. o. . a des
feuilles plus petites.

10 8
71 70. Cupaniops is oedipoda (E, 12 à 15) laa)
tue. M) ISapindacéei.
71 . Dysoxylum pancheri lE, 12 à 20) laa, A)
tue. M ) IMéliacée)
La /lore de N. C. comp rend plusieurs
Dysoxylum cauliflores, à fleurs roses ou
à fleurs blanc hes, à lige en général pe u
ramifiée.
n . Phelline comosa IfE, 9 à 10) la, es) tue.
M) IPhellinéacée)
Plusieurs Phelline on! de grandes feuilles
disposées par bouquets el des liges non
ou peu ramifiées.
73. Myodocarpus pinnatus IgE, 8 à 10) laa,
A) lM) IA raliacée)
Petit arbre comm un dans les toréts
ela/fières ou les Iorm etions de crêtes.
Les Myodocarpus se aistinç uent des
eutres Araliacées par leurs i ruits ailés.
74. Meryta sp . lE, 8 à 10) laa) lUS) (Heu te
Ye t é) IAra liacée)
Les Meryta se reconneissent à leur lige
en gén éral non ramifiée portent à son
extré mit é un bou quet d 'énormes
feuilles. Les inflorescences son! ter-
minales.

74
11 0
75 78

75. Tapeinosperma pancheri lE, 30 à 40) la,


ee) IUB, M) IMyrsinacée)
Les Tapeinosperma à fleurs roses ou
blanches, généralemenr petites.
comotent de nombreuses espèces,
cerraines encore mal connues.
76. Psychotria douarrei lE, 60 à 70) la) IUB)
!Rubiacée)
Espèce accumulant le Nickel dans ses
tissus.
77. Deplanchea speciosa œ. 2) lA) IUB, M)
1Biçnoniecée)
Espèce largement répandue. Une outre,
D. sessilifolia, est propre aux massifs
ulrrabasiques du N 0. de la G T
78. Oxera morierei œ. 78 à 25, J) Il) lM, UB)
IC, Ni IVerbénacéeJ.
79. Oxerarobusta lE) (/) lM, UB)
Ces tienes à grandes fleurs sont surtout
communes sur terreins acides. Le genre
comprend aussi des erbustes
monocaules er des petits arbres.
Beaucoup d'espèces sont cauliflores.

79
112
83 --------=~- .....- ......--.. .

M aquis sur terrains


ult rabasiques

80. Cladina retipora tbtenc) er Cladonia


py cno clada tjeun âtre).
Ces Lichens tep issent çà er (à les sols à
cuirasse ferrugineuse.
81. Lyc opodium deuterodensum (3, 121 (hl
(L vcopodiecéel
Lycopode commun sur les sols à
grav illons ferrugineux.
82. Strometopteris moniliformis (gE, Il (hl
(SI Gteicb éniecéel
î

Une des foug ères les plus singulières de


la N. C. Sra rions ensoleillées.
83. Agat his o vata (E, 51 (AI (SI
tAreuceriec ée) ("kaori de mon teçne ")
En p eti ts pe uptements, çé n érelemen t
tres ouverts, parfo is en iorét, à ettitude
mo yenne ou assez élevée.
84. Neo celtitrops is penc heri (gE, Il tee, AI
(SI tcooressec éet
A u tr etois exptoit é pour son bois im-
p otressible, riche en une essence par -
fumée. Peuplements aujourd 'hui rares el
menacés. A u p remier plan, Boronella
verti cillata .

84
85. Smilax pu rpu rata fE,51 ( /) (Sm itececéel
(" Salsepareille")
Feuilles à 3-5 nervures longi tu dinales, à
revers blanchâtre. Commun dans les
fo rmat ions ouvertes ou serai-denses. sur
tous les t ypes de terrains; représen té aux
Loya uté Les Smilax son t diotoues (ici
pied mâle) .
86. Dendrobium steatoglossum fE, 24 à 28,
6) (5) t ûrcnidsc ée) .
87. Eriaxis rigida (gE, 7) (Orchidecé e)
Les Dendrobium bambusilormes (6
esp èces) son t liés aux terrains
ultra ba si q ues; c ert ains a tteignent
plusieu rs mè tres. E, rigida se trou ve
aussi, rarement, sur terrains acides; il en
existe un variété à l ieurs roses.
88. Hed ycarya parvifo lia (E, 10) (a, ee!
(Mo nim iec ée)
Ma q uis o u tourres sur terrains
ultra basique s ou acides.
89. Meçestvlis gig as (6, li (Orctïidec éo)
Commun dans les for mations ouvertes,
sur terrains uttrebesiques ou acides.
Croît aussi aux N. H.

11 6
90 93

91 94

92 90. Grevillea exul ssp . exul (E,3!.


91. Grevillea gillivrayi (EJ 1S, Ci.
92 . Greville a meisneri (E) INO) .
93. Beauprea spathulaefo/ia IgE, 73).
94. Kn ightia deplanchei (E,2) .
95. S ten ocarp us m ünei (E, 72)

Ces 6 Pro téacées arbu st ives son t


communes, sun out les deux p rem ières.
S. milnei a no rma leme nt des fleu rs
j aunâtres; la variété à fleu rs ro ses cro ît
sur le Boulinda.

1 18
96

96. Codia obco rdete (gE, 10) (a) (S)


icunonecéet
97 et 98
Geisso is pruinosa (E , 9 ) tee)
tcononiec ée).
99. Cunonis macrophy//a (E,19) (a) (S)
(Cunoniecéel .
100. Pancheria hirsute (gE, 23 à 25) (a) (S)
(Cunoniacée)

Les Cunoniecées, une des composantes


les plus originales de la flore de la N. C.,
sont très bien représent ées dans les
maquis où Codia et Pancheria sont
particulièrement abondan ts, certains
croissant aussi sur les terrains acides.
Codia et Pancheria ont des in-
florescences blanches, en capitules, les
premiers ayant des Ieuilles opposées, les
seconds des feuilles ve rticillées par 3 à 6,
souvent dentelées, parfo is co mposées.
Les Geissois ont tous des inflorescences
roug es. G. pruinosa , à te uilles glauques,
s'observe sun ou t dans les groupemen ts
de ravin s; les autres espèces sont
forestières.

10(10
120
101 101. Argophyllum laxum rE, 8 à 10) la) IS)
IEscalloniacée)
Les Argophyllum sont des arbrisseaux à
inflorescences soy euses, blanches ou
d 'un roux doré. Le genre est prop re à
la N. C. et à l'Australie.
102. Pittosporum pronyense (E, 35, à 40) la)
IS) (Pit tosp orecee)
Le genre Pittosporum, petéotropicet,
comp rend en N. C. de nom breuses
espèces dont t'é tude peut éclairer
cenains aspects des p hénomènes
d 'évolu tion.
103. Callistemon pancheri (E, 4) laa) IS)
(Mvrtecée)
Le genre est propre à la N. C. et à
l'A ustrelie.
104. Arthroctientbus cuneatus IgE, 8 à 10) la,
aa) IC) IPapllion acée)
Le genre comprend aussi des espèces de
fou rrés ou de for êts, sur terrains acides
ou calcaires, à fleurs roses ou blanch es.

103

10·
122
105. Xanthostemon ciliatum (E. 20 à 25) (a)
(N! (Myrtacée)
106. Xsnth ost emon aurantiacum (E) (a) (S).
107. Xanthost emon rubrum (E) (ee) (S).
108 . Xanth ost emon cf. f1avum lE! tee) (S)
L 'identiticetion des Xanthostemon à
fleu rs jaunes . qui comp tent plusieurs
espèces aux caractères encore mal
précisés. pe ut être difficile.
X. c üiet um se trouve plus com-
mu nément sur terrains schistogréseux
que sur terrains ultrabasiques.
X. auran tia cum s'observe co m -
m unément sur des affleurements de
gabb ros localisés à l'inté rieur des massifs
uhrs besiques.
109. Baeckea ericoides (E. 3) (a) (Myrtacée )
("'bruyère "')
Les Baeckea sont une des principales
composantes de la strate arb ust ive
inférieure des maquis sur terrains
ultrabasiques ou acides .
110. (p. suivante) Xanthostemon cf. flavum.

1090
12 4
11 1 114

111. Hibbertie scabra rE, 75 à 78) (a, es) (S)


(Dilténiecé e)
Une dizaine d 'esp éces à fleurs ja unes
représentent le gen re dans les maq uis.
La flore australienne compte aussi
beauco up d 'Hibbertie.
112. Dubouzetia contuse rE,6) (a, aal (S)
(Elaeocarpacée)
Les Dubouzetia, à grandes fleurs ja unes,
roses ou blanches, suivant les esp èces.
sont propres à la N. C. et à la Nouvelle-
Guinée.
113. Maxwellia lepidota (gE, 1) tee) (Ster-
cu tiecé e)
Fruits allés; feuilles revêtu es à la face
inférieure d 'écailles mordorées.
114. Phyllanthus pelta tus (E, 50 à 60, 31 (al
(NO) Œuphorbiec éel
La flore de N. C. est perticuliérement
rich e en esp èces de ce genre pan-
tropical. P. pettetus, à pétiole se rac-
co rdant au limbe à une certaine distance
de la marge, est une des plus orig inales.
115. Dubouzetia campanulata (E) (a, aal (S).

115
12 8
116

116. Solmsia calophylla Ig E. Ii laa)


ITh yméléacée)
Feuilles coriaces, de dimensions très
variables, à revers blanc hâtre ou
roussâtre; fleurs petites, verdâtres .
117. Homalium sp. 1E,16) la, ee) (Flecou r-
tiecée)
Plusieurs espèces d 'Homalium sont
communes dans les maquis; certaines
sont très p olym orph es et d'iden tification
difficile.
118. Acridocarpus austro- caledonicus IE,I)
la, aa) IMa lpig hiacée)
A rbrisseau aisément reco nnaissable à
ses fleurs ja unes, ses fruits ailés, ses
feuilles d 'un roux vif à la face in férieure.
119. Oceanopapa ver neo-csledonicum IgE, 1)
la) INO) I Tiliacée?)
Cet erb risseeu, rare à l'é tat spontané,
prospère dans certains jardins de
Nouméa. La positio n sys téma tique du
genre est enco re discutée.
120. Acridocarpus austro-caledonicus .

12(
130
121

122 121 . Loxodiscus corieceus (g E, 7) tee)


(Sepindecéel
Arbuste au feuillage élégant, à belles
fleu rs mauves, à fruits vésiculeux,
rouges à maturité . Surtou t dans le Sud,
à moyenne altitude tDzumsci .
122. Aiphito nle neo-csledonice (E, 3) (a, A)
(Rhamn acée) ("Pomaderris" )
Esp èce pionnière des fo rma tio ns
parafore s t i è r es sur terrains
ultrabasiques; p arfois sur terrains acides.
Revers des feu illes blanc ou roussâtre.
123. Boronie koniernboensis œ. 7) (a) (NO)
(Ru tacée)
Propre au mass if du Koniambo . A u tres
espèces du gen re en Australie .
124. Boronelle vertic ütete (gE, 3) (a)
123
(Rutacée)
Esp èce polymorphe: on trouve dans le
N. o., à moyenne altitu de, une form e à
très pe ti tes feuilles.
125. Styphelia pancheri (E, 10, 7) (a, es)
fEpacridacée)
Remarquable par la teinte rouge de ses
teu üte s à l'éta t jeune.

12!>
132
126. Dracaphyl/um ramasum (E, 7) la, aa)
1Epacridacée)
Feuil/es ençeînentes. à nervures
parallèles, caractéristiques du genre qui
est aussi représenté en Nouvelle-Zélande
135sp.) et en Australie 14 sp.).
127. Alyxia tisserantii (E, 30,7) la)
IApocynacée)
Les A/yxia ont des iruits généralement
composés de 2 à plusieurs articles
disposés comme les qreins d'un
chapelet. Beaucoup sont des lianes.
128. Me/adinus ba/ansae te. 17) I/}
IApocynacée)
Fleurs parfois roses, fruits sphériques.
Plante à alcaloides.
129. Beccariella sebertii lE, 17) laa) (5)
128
(Sepotecée)
Parties jeunes et luits à feutrage rouitle.
Croît le long des ravins.
130. Parsansia flexuasa te. 16) I/}
t/vpocvnecée). sur Tristania g/auca 1E,6)
la, ee) (Mvrtecée)
Jeunes feuilles de Tristania de teinte
mordorée. Les Parsansia sont des lianes
à fruits très allongés.

130
13 4
131. Tarenna leioloba (E, 8) (a, ee) (S)
(Rubiacée).
132. Gardenia aubryifE, 3) (a, aa) (S)
(Rubiacée).
133. Bikkia macroph yllafE, 10,1) (a) (S, C)
(Rubiacée).
134. Psycho tria calorha mnusfE, 60 à 70) (a)
(NO) (Rubiacée)
Les Rubiacées sont perto ut ab ondantes
dans les maquis, sans y j ouer cependant
un r61e p hvsiono miquement comparable
à celui des Cunoniecées ou des Myr-
tacées. Les Bikkia, dont les grandes
fleurs aux couleurs briltent es se
remarqu ent de loin, sont cous, à l'ex-
cep tion de B. tetrandra à fleurs blan-
ches, littoral et non endémique, des
plantes de maquis; mais la majorit é des
Psychotria et des Tarenna croiss ent dans
les formations denses ou semi- denses.
Les Gardenia se trouvent en li si ère de
forêt ou dans les fourrés.
135. Oxera neriifolia (E, 18 à 25, 1) (a ou /)
fVerbénacée)
Surto ut au voisinage des formations
forest ières, sur terrains variés.

135
136r--- - - - - - - - - 138

136.lxora francii Œ, 9à 121 {a, aal (Rubiecée)


Les Ixore indigènes ont des fleurs
blan ches, p arfois partiellement teintées
de roug e.
137. Scaevola balansae (E, 5 à 6,2) (a) (S)
(Gooaéniscée)
Les Scaevola se reconnaissent à leurs 5
pétales rejetés unilstérstem eru et leur
s tyle allongé, terminé pa r un stigmate
cup uliform e. la majorité des espèces
SOnt australiennes.

Flore de montagne
138. Forê t n éph élip tute (Bo utinae, vers 1200
ml.
Troncs co uverts de m ou sses; q uelq ues
Orc hidées. A u second p lan, un
Freycinetia.
139. Dicksonia ba udouinii Œ,2) tue. M)
(Cvsth éec ée) .
Fougère arborescente à tro nc cou rt mais
so uvent à grande surface basale.

139
140. A raucaria humboldtensis (( 13) (A)
tue: (S) (Arsuceriscée)
Rejet sur tronc couché, semb lable à un
pied issu de graine.
141. Podocarpu s gnidioides Œ, 7) (a) toe. (S)
(Podocarpacée)
Gymnosperme de pe tite taille, ap -
parentée à une espèce néo -zétendeise .
142. Greslania sp . (gE, 2 ou 3) th, ee) ruB) (S)
(Graminée)
Les Greslania sont de pe tits bambous, es
seuls qui soient indigènes en N. C. Aux
abords de la Plaine des Lacs croît une
espèce de plus grande taille que celle de
mon tagne.
143. Xeronema moorei Œ, I! th) (UB, M)
(Liliacée)
La seule au tre espèce du gen re cro ît
dans un Îlo t au nord de la Nou velle-
Zélande .
144. Canacom yri ca mont/cola (gE, I! (A)
toe) (S) (M vricec ée)
Seule Myricacée conn ue dans le
Pacifique au sud de Java. Graine de type
très part icu lier.

1441
14 0
146 ....-~ 145. Zyg ogynum pomiferum IgE. 6) laa, A)
lM, US) (vvintérecée)
Grandes fleurs odorantes; feuilles
erome uq ues. Seul g enre de la fam ille à
avoir des carpelles entiérem ent soudés.
146 . A csmithia pubescens lE, 8) laa) lUS, M)
ICunoniacée) .
147. Cunonia lenormandii (E, 19) la) lUS)
ICunomacée) .
148. Pancheria engleriana Ig E, 23 à 25) la, ee)
lUS) (Cunoniec ée).
149. Cunonia rotundifolia lE, 19) la) lUS) IS)
Les Cunoniecées tiennent un e place
imp ortante dans la fl ore de m ontag ne.
En dehors de la N C.. on trouve
quelques Acsmithia en No u velle-Guinée,
aux Fidji el en A ustrelie, mais non aux
147 NH. , el un seul Cun onia, qui eSI sud -
africain. A. pubescens CroÎI aussi à des
ettitudes assez basses.

149
14 2
150

151 ---~----~---~- 150 . Metrosideros ail engleriana (E, 12) laa)


IUB) IMyrtacée)
Plusieurs espèces de Metrosideros à
fleurs rouges comp tent parmi les
él ém en ts les plus déc oretits de la flore de
mo nt agne, On les trou ve surtout sur
te/reins uttrebesiqu es, dans I OUS les
types de tormetions .
151. Callistemon gnidioides (E, 4) laa, A)
!UB) (M yNacée)
Pe tit arb re, à fl eurs blanches ,
remarqua bl e surtout par son port el la
finesse de son feuill age,
152. Cunonia bullata u: 19) tee) (UB) (5)
tCunoniecée) el Oxera crassifolia lE, 18à
25, 1) (/) (UB) 15) tverbénec ée)
C. bullet» (feuilles b uttées) est com m un.
152
O. crassifolia (feuilles épaisses, char-
nues), à grandes fleurs blan ches, est
assez rare.
153. Hibbertia baudouinii lE, 15 à 78) tee)
et (UB) (5) fDilléniacée)
154. Arbuste à grandes fleurs, vivement
colorées, se trouvent surtout dans les
fourré s, le long des ravins,

154
144
,55 158

155. M ontrouzieria verticiltete IgE, 4) la, A)


IUB) (5) Guttité re)
ï

Arbuste cauliflore, à teuitles assez


pet ites, verticillées par 4.
156. 5 trasburg eria robusta IfE, 1! lA) IUB)
(5) 15trasburgériacée)
Fleurs grandes mais peu vo yantes;
g ra ndes feuil/es épaisses; fr uit
ressemblant à une pe tite pomme.
157. M yodocarpu s cressito tius IgE, 8 à 10) la,
ss! IUB) (5) Arotie c ée)
î

Grandes feuilles. très coriaces; fleurs


petites; frui ts ailés. Espèce de maquis.
158. Hibb ertia comp tonii lE, 15 à lB) laa, A )
lM) INE) lOil/éniacée)
Grand es fleurs 15 cm), très voyantes. Se
trouve surtou t dans les fourrés, vers 600-
l !XtO rn, au nord de Houailou
159. Platy sperm ation crassifolium IgE, 1) la,
ee) IUB) (5)
La po sit ion systéma tique du genre prête
encore à discussion.

159
160 163

161 160 . Stvptielie macrocarpa (E, /O,I) (a, es)


fU B) Œpecridscéel
161 . Stvphetie floribunda fE} (a) fU B}
Se trou vent aussi à moyenne eltitude, S.
floribunda étant surtout comm un entre
5C1J et tccom .
162. Dracophyllum verticillatum (E,7) (a, ee)
(U B, M) (Epacndacée)
Variété ettimontsine à fleurs roses d'une
espè ce qui normslement a des tleurs
blan che s et est commune à moyenne
ettitude.

Epiphytes
163. H ymén ophyllacées et Lichens
25 à 30 espéces d'Hyménophyllacées fl3
162
E} croissen t en sous-bois sur les troncs;
les Fo ug eres el, d 'une maniere générale,
les Cryprog ames vesculeires, tiennent la
p lus large p lace dans la végétation
épip hy tique.
164. Spiridens vieillardii
M ousse de tres grande taille formant
d 'épais m anc ho ns sur les troncs des
foug eres arb orescente s (ici Cyathea
novee-celedoniee).
165

166 165. Freycinet ia l ongisp ica(E. IO)(Pandanacée}


Planres semi- ép iphvtes, c 'est-à-dire
p renen t app ui sur les troncs par des
raci nes adhésives, mais s'enrecinen t en
rerre.
166. Dendrob ium fin etianum lE, 24 à 28, 6}
IOrch idacéeJ.
167. Bulboph yllum lo ngiflorum (11,5) (G T, LJ
IOrchidacée)
Les Orchidées épiph vtes sont nom-
br euses; elles cons tit uen t cepenaen t un
groupe moins original que les Orch idées
terrestres.

Plantes parasites
168. Parasitaxu s u stus (g E, 1J (a)
(Podocorpecéel (U corail")
Seule Gymnosperm e peresit e ac -
ruellemenr connue. La planre hôre est
une eutre Podocarpacée endémique,
Falcatifolium taxoide s, larg em enr
répa ndue en foré t, sur terrains
ultrebe siques ou acides; mais P. ustus.
!o UI en even t une aire de dis tribution
étendue, esr assez rare. Psresite de
racines, parfois de tiges.

1611
150
171

17 169. Exocerpos neo -caledonicus fE, 5, 7) (a)


ruB) Sen tete cé el
î

Rameaux eple tis chlorop h ylliens faisant


Ionction de feuilles tonvttoctedodes). sur
lesquels s'insèrent les fleu rs. Parasite de
racin es. Sans do u te p lusie urs espèces de
plantes h ôtes dans les maquis.
170. Amyema scan dens te. 1 à 2, 7)
(Lorenthe c ée)
Peresite de liges, à inflorescences très
vo yantes. Assez commun dans les
ma quis de la p ertie méridionale de la G T.
H ôtes variés.
171. Hachettea austro -caledonica (gE, 7)
(Beton ophorsc ée) .
rzz. Balanophora fungosa (0,1) (G T, U
i Beteooo horecéel
Peresites de racines sur des hô tes variés,
en tor ét. Ha chettea se trou ve à atti tude
m o yenn e ou élevée, surto ut sur terrains
ultrebesiou es el dans le sud du
Territo ire. B. fungosa eSI commun dans
les régions tittoretes.

17
152
Plantes carnivores Plantes introduites
173 . Nepenth es vieillardii (E, 1J (h, a, /) (UB, 175 . Rivinia humilis (h) (PhYlOlaccacée)
M ) (N ép en thec ée) Oriç insire d 'Am érique. Secte urs lit -
Feuil/es se prolong eanr par un filamenr toraux en stations semi -ombragées.
oo rten t un organe en forme d'urne 176 . Cry p to ste g i a gra n d i fl ora ( /)
(ascidie) coiffé d 'une lame mobile, où les (Asc!épiadacée) ( " liane de Getope ")
insectes sont p iégés. Ma quis ou lisières Originaire des Indes. Région ouest
de forêt.. fOuaco!. Latex très toxique.
174 . Drosera neo-caledonia fE, 1J (h) (UB, M ) 1n. Ipomoea ochr acea (/) tConvotvutec ée)
(Dro s érecé e) La flore anr hrop op hile comp ren d
Feuil/es à c üs glanduleux ret enan t les plusieurs ipomées à fleu rs blanches,
insectes qui s' y posen t En conditions bleues, jaunes ou rouges.
sèches dans les mequis ou en milieu
humide acide (Doç n vl ,

176

_ _ _ ...,;;. 1)
178 . Cassia fistula ise, A) [Cesetp in iecee)
Or igina ire de l'Asie du S. E. ou il croit
dan s les fo rm at ions ouve r tes, sous
clima t assez sec. Inflorescences
179 ret omb antes, trè s dé coreti ves ("plu ie
d 'or " !.
179. Erythrina variegata var . fastigiat a
(Pepitione c éel ("pe up l/e r")
Form e omementete d 'une espè ce
as/ar/que utilis ée com me arbre d'om -
br age. Se rep roduit par boutures.
180 . Delo n ix reg ia ICésalpiniacée) er
Roystonea regia (Petmier)
Le " fl am bo yanr ", orig in air e de
Madagascar, eSI bien edep t é au ctùne t
rele tivemen t sec de Nouméa. Le
"p almier ro yal" eSI originaire de Cuba .
181. Jeune oten to tion de co cotiers ICocos
nuciters) à Ouvea .
Le coprah eSI encore récolté aux Îles
t.oveu t é ititou el sortout Ouvee), mais la
production a beau coup diminué.

15 6
index des noms B
Baeckea Burm.f. p.24. 124
scientifiques ericoides OC. p. 124
pinifo/ia OC. p.94
Ba/anophora fungosa Forst. p. 34, 152
BALANOPHORACEES p. 152
Barringtonia neo-ca/edonica Vieill. p. 96
A BARRINGTONIACEES p. 31
Beauprea spathu/aefo/ia Brongn. & Gris
Acacia p. 26. 56. 104
Acacia farnesiana Willd. p. 67 p.118
spirorbis Labill. p. 69. 86 Beccarielle sebertii Pierre p. 1 34
ACANTHACEES p.96 Bellio/um Van Tiegh. p. 22
Acridocerpus sustro-celedonicus Baill. p. 130 cressitotium Van Tiegh. p. 102
Acsmithia pubescens Hoogl. p.142 BIGNONIACEES p. 31. 11 2
Actinokentia divericete Damm. p. 100 Bikkia Reinw. p. 30. 31, 136
Agathis Salisb. p. 22. 24. 56 macrophyllaK. Schum. p.136
lenceolete Undl. p. 98 pachyphyllaGuil1. p. 31. 32
montanade Laub. p.54 tetrandraK. Schum. p. 136
mooreiMast. p. 98 BLECHNACEES p. 90
ovata Warb. p. 114 B/echnum glbbum Mett. p. 90
A/bizia Durazz. p. 30 Bois bouchon p.90
callis temon Guill. & Beauvis. var. Bois chou p. 31
tenuispica Guill. p. 1 04 Bois corail p. 34. 150
granu/osa Benth. p. 26, 56, 104 Bois de fer p. 22. 42. 63
A/phitonia neo-ca/edonica Guill. p. 132 Bois de sang p. 108
ALSEUOSMIACEES p.20 Bois à tabous p. 88
A/stonia p/umosa Labill. p. 104 BORAGINACEES p. 84
A/yxia Banks p. 24, 42, 134 Boronella Baill. p. 24
tisserantiiMontr. p. 134 Boronella pancheriBaili. p.92
Amborella tricbopode Baill. p. 102 verticillata Baill. p. 114. 132
AMBORELLACEES p. 19. 102 Boronia koniamboensis Dan. p. 132
Amphi/ophis Nash p. 67 Bouni p. 26, 58
Amyema Van Tiegh. p. 34 Bourao p.84
scandens Danser p. 152 Bruguiera gymnorrhiza Lmk. p. 68. 82
Amy/othecaVan Tiegh. p.34 Bruyère p. 24
Anth%maLabill. p. 28. 32 BRYOPHYTES p. 56
APOCYNACEES p. 24. 31. 32. 34. 74.96. Buffalo p. 67
104.134 Bu/bophyllum /ongiflorum Thou. p. 150
ARALIACEES p. 19. 22. 24. 26. 31. 37, 58. Burretiokentia vieillardiiPich. Serm. p. 100
110.146
Araucaria Juss. p. 12. 19.26.38,39.48.
50.56,58.63
c
Ca/an the triplicet« Ames var. angraeciflora N
co/umnaris Hook. p. 48. 50 Hailé p.86
humbo/dtensis Buchh. p.44. 140 Callis temon gnidioides Guill. p. 144
montana Brongn. & Gris p.62 pancheriBrongn. & Gris p. 122
ru/eiMueli. p. 62 Callitris su/cataSchltr. p.77
ARAUCARIACEES p. 24.37.98.114.140 Ca/ophyllum L. p. 26. 56
Archidendropsis Nielsen p. 1 04 Campecarpus fulcitus Beee. p. 28
Argophyllum /axum Schltr. p. 122 Canacomyrica montico/a Guill. p. 140
Arillastrum gummiferum Pancher p. 26. 40, Canava/ia seriees A. Gray p. 82
106 Candelabre p. 34
Arthroc/ianthus Baill. p. 30 Caryophyllus ba/ansae Guill. p.94
cuneetus Schindler p 122 mu/tipeta/us Guill. p 94
ASCLEPIADACEES p. 154 Cassia fis tu/a L. p. 156
As telia Banks p. 56 Cassie p.67
Atrectocerpus Schltr. & Krause p. 31 Casuarina Adans. p. 24
Avicennia marinaVierh. p.68 CASUAR/NACEES p. 40. 42. 63. BO

158
Cephaelis Sw. p.31 Dicksonia baudouiniiFournier p. 138
Cerberiopsis Vieill. p. 31 thyrsopteroides Mett. p.98
candelabra Vieill. p. 32, 34 DILLENIACEES p. 20, 31, 128, 144, 146
obtusifoliaIV.H. & MA) Boiteau Dracophyl/um Labill. p. 20
p 96 ramosumPancher p.134
Cerisier bleu p. 88 verticil/atum Labill. p. 148
CESALPINIACEES p. 104, 156 Drosera neo-caledonica R.Hamet p. 34, 154
Chambeyronia lepidota H.E.Moore p. 100 DROSERACEES p. 154
Chêne-gomme p. 26, 40, 56, 63, 106 Dubouzetia Pancher p.31
Chêne rouge p. 26, 32 campanulata Pancher p. 128
Chrysopogon aciculatus Trin. p. 67 confusa Guill. & Virot p. 128
Cladina retipora Nyl. p.' 14 oysoxylum pancheriC. DC. p. 110
Cladonia pycnoclada Nyl. p. 114
Cloezia ertensis (Montr.) Dawson p. 94
Cocconerion balansae Baill. p. 108
minus Baill. p. 53
E
ELAEOCARPACEES p. 28, 31, 32, 88, 128
Cocos nucifera L. p. 156
Elaeocarpus sphaericus K. Schum. p.88
Cocotier p. 156
Elattostachys apetala Radlk. p. 88
Codia J.R. & G. Forst. p. 31, 120
EPACRIDACEES p. 19,24,30,31,66, 132,
obcordata Brongn. & Gris p. 120
134,148
Coelospermum BI. p. 31
Eriaxis f1gidaReich.f. p.116
COMBRETACEES p.82
Erythrina variegata L. p. 156
COMPOSEES p. 22, 37, 84
ESCALLONIACEES p. 20
CONVOLVULACEES p.154
Eugenia L. p.26
Cordia subcordete Lmk. p.84
stephanophyl/aBak.f. p.26
Crossostylis grandifioraBrongn. & Gris
Euphorbia L. p. 108
p.l06
EUPHORBIACEES p. 53, 69, 84, 108, 128
CryptocaryaR. Br. p.73
Excoecaria agal/ocha L. p. 84
Cryptostegia grandiflora R. Br. p. 154
Exocarpos Labill. p. 30
CunoniaL. p. 20, 26, 30, 31, 38,142
neo-caledonicus Schltr. & Pilger
bul/ata Brongn. & Gris p. 14
p.152
lenormandiiVieil1. p. 142
macrophyl/aBrongn. & Gris p.120
montana Schltr. p. 20 F
purpureaBrongn. & Gris p.92 FAGACEES p. 14
rotundifolia Dan. p. 142 Fagraea schlechteriGilg. & Benn. p.88
CUNONIACEES p. 19, 20, 22, 30, 31, 56, Falcatifolium texoides IBrongn. & Gris) de
66,92,120,142 Laub. p. 34, 1 50
Cupaniopsis oedipoda Rdlk. p. 11 0 Ficus recemiçere Bur. p. 102
CUPRESSACEES p. 77, 114 FLACOURTIACEES p. 130
Cyathea Sm. p. 26 FLAGELLARIACEES p. 102
intermedia Cop. p. 98 Flamboyant p. 1 56
novae-caledoniae Cop p. 148 FOUGERES p. 17, 24, 32, 42, 46,56, 63,67,
CYATHEACEES p. 98,138 90,98, 114, 148
Cycas circmalis L. p.48 Fougères arborescentes p. 6, 24, 26, 32, 37,
CYPERACEES p. 40, 42, 56, 62, 63, 67 56,98,138,148
Frevcinetie Gaudich. p. 138
longispica Marl. p. 150
D
Daenikera coral/ina Hürl. & Stauf. p. 34
Decussocarpus minor ICarr.l de Laub p. 90 G
Delonix regia Rafin. p. 156 Gaiac p. 69, 86
Dendrobium Sw. p. 19, 116 Gardenia Ellis p. 31
tinetienum Schltr. p. 1 50 aubryiBaili p. 136
steatoglossum Reich.f p. 116 Geissois Labill. p. 30, 120
toka/Reich.f. p.86 pruinosa Brongn. & Gris p. 120
ûeptenchee Vieill. p. 31 GLEICHENIACEES p. 67, 114
sessilifolia Vieill. p. 11 2 GOODENIACEES p. 138
speciose Vieil!. p' 12 Goyavier p.40

159
GRAMINEES p. 22, 37, 67, 70,140 LECYTHIDACEES p. 96
Greslania Balansa p. 140 LEGUMINEUSES p. 26, 30, 31, 40
Grevillea R.Br. p. 31 Leucaenaleucocephala de Wit. p. 40, 69
exu/Lindl. p. 11 8 Liane de Gatope p. 154
gi/livrayiHook. p. 92, 118 Libocedrus Endl. p. 48
meisneriMontr. p. 118 Lichens p. 56, 114, 148
GUTTIFERES p. 26, 28, 30, 66, 146 LILIACEES p. 30, 140
GYMNOSPERMES p. 19, 34, 37, 40, 42, 48, L1NDSAEACEES p. 90
63,140,150 LORANTHACEES p. 34, 152
Gymnostoma chamaecyparis (Poiss.l L. Johns. Lotus sustrelis Andr. p.82
p.80 Loxodiscus corisceus Hook.f. p. 30, 132
Gyrocarpus smericenus Jacq. p. 31 Lumnitzera littores Voigt p. 68, 82
racemosaWilid. p. 68, 82
H LYCOPODIACEES p. 114
Hachettea austro-caledonica8aill. p. 34,152 L ycopodium deuterodensum Herter p. 114
Hedycarya parvifolia Perk. & Schltr. p. 11 6
Herbe à moutons p. 67 M
Herbe à paillote p. 67 Mackeea magnifica H.E.Moore p. 100
Herbe à piquants p. 67 MALPIGHIACEES p. 31, 88, 130
Herbe à touffes p. 67 MALVACEES p.84
Heteropogon con tortus Beauv. p. 47, 67 Mangrove p. 54, 68
Mani/karadissectaDub. p. 26,58
Hêtre p. 26,56
Hibbertia Andr. p. 30, 31, 128 Maxwellialepidota 8aill. p. 128
baudouinii 8rongn. & Gris p. 144 Megastylis gigas Schltr. p. 116
comptoniiE.G.8aker p. 31, 146 Melaleuca quinquenervia81ake p. 40, 66, 70
scebre Brongn. & Gris p. 128 Melastoma malabathricum L. p. 106
Hibiscus ti/iaceus L. p. 84 MELASTOMATACEES p.106
Homalium Jacq. p. 42, 130 MELIACEES p. 26, 30, 110
Melochia odorata L. p.88
Houp p. 26,28,56,73
Hybanthus Jacq. p.42 Melodinus J-R & G. Forst. p. 31
HYMENOPHYLLACEES p. 148 balansae Baill. p. 134
MerytaJ-R & G. Forst. p. 24, 110
Metrosideros Banks p. 30, 31, 56, 144
demonstrsns Tison p.31
Imperata Cyr. p. 67
englef/sna Schltr. p. 144
Intsia bijuga O.K. p. 26, 58
operculata Labill. p.94
Ipomoea ochrscee G. Don p. 154
Mimosa p. 40, 69
Itei/uma bailioniiBail1. p.96
MIMOSACEES p. 86, 92, 104
txors franciiSchltr. & Krause p. 138
MONIMIACEES p. 37, 40,116
Montrouziera8enth. & Hook.f. p.30
J cauliflora Planch. & Triana
Jambosa longifolia Brongn. & Gris p. 92 p. 26, 28, 56
Joinvillea gaudichaudiana Brongn. & Gris ssp. gabriellae 8aill. p. 30
glabra Newell p. 102 sphaeroidea Pancher p. 28
plicata New. & Stone p. 102 verticillata Planch. & Triana
p.146
K MORACEES p. 102
Kaari p. 6,22,24,26,28,56,98 Mousses p.46, 138, 148
Kaori de montagne p. 114 Myodocarpus Brongn. & Gris p. 3 1, 110
Kermadecia8rongn. & Gris p.26 crassifolius Dub. & Vigo p. 146
Knightia deplancheiVieil1. p. 118 trexirutohus Brongn. & Gris
Kohu p. 26, 58 p.22
pinnetus Brongn. & Gris p. 110
L MYRICACEES p. 140
LABIEES p. 37 MYRSINACEES p. 26, 31, 112
Lantana camara L. p. 40, 69 MYRTACEES p. 19, 20, 22, 24, 26, 30, 31,
LAURACEES p. 40,56 40,56,63,70.92,94,106,122,134,144
Levotxie mscrocsrps H.E.Moore p. 100 Myrtus L. p. 24, 31

160
N Pleurocalyptus deplanchei Brongn. & Gris
Neocallitropsis pancheri (Carr.)de Laub. p.106
p.63. 73. '14 PODOCARPACEES p. 90. 140. 150
Neogui/lauminia c1eopatra Croizat p. 108 Podocarpus gnidioides Carr. p. 140
NEPENTHACEES p. 154 Pomaderris p. 132
Nepenthes viei/lardiiHook.f. p. 34. 154 POTALiACEES p. 88
Niaouli p. 6. 40. 47.66.67.70.74 Pritchardiopsis ;eanneneyiBecc. p.77
Nothofagus 81. p. 14.22,31.32.38,48 PROTEACEES p. 19.20.26.31.38.56.92.
discoidea (Baum. Bod.) Steenis 118
p.14 Pseuderanthemum comptoniiS. Moore p.96
Psidiomyrtus loce/latus Guill. p. 106
PsychotriaL. p. 30. 38.136
o
Oceanopapaver neo-caledonicum Guill.
calorhamnus Guill. p. 136
douarrei Dan p. 42. 1 12
p.130
OLEACEES p. 96 R
ONCOTHECACEES p. 19 Ralia p.58
ORCHIDACEES p. 1 1. 19. 22. 31. 32. 86. RHAMNACEES p. 132
116. 138. 150 Rhizophora L. p. 68. 82
Osmanthus sustro-celedonicus IVieil1.) Knob. RHIZOPHORACEES p. 82. 106
p.96 Rivinia humilis L. p. 154
Oxera crassifolia Virot p. 144 Rossolis p. 34
moriereiVieili. p. 1 12 Roystonea regia O.F.Cook p. 156
neriifolia Beauvis. p. 136 RUBIACEES p. 26. 31.32. 112. 136. 138
robusta Vieill. p. 1 12 RUTACEES p. 20. 24. 92. 132
Ryssopterys timoriensis A. Juss. p. 88
p
Palétuviers p.68
Palétuvier de montagne p. 106 Salicornia p. 68
s
Palétuvier rouge p. 68. 82 Salsepareille p. 1 16
Palmier royal p. 156 Santal p.34.86
PALMIERS p.B, 19.24.28.40.56.77. SANTALACEES p. 30. 34. 86. 152
100.156 Santalum sustro-csledonicum Vieill. p. 73.
Pancheria Brongn. & Gris p. 31. 120 86
engleriana Schltr. p. 142 SAPINDACEES p. 30. 69. 88. 1 10. 132
hirsute Vieill. p. 120 SAPOTACEES p. 26. 30. 31.96. 134
PANDANACEES p. 90. 102. 150 Scaevola L. p. 138
Pandanus L. p.28 balansae Guill. p. 138
bernardiiSt. John p. 102 Schefflera J.R. & G. Forst. p. 58
oblongus Solms p. 90 Schizachyrium Nees p. 67
PAPILIONACEES p. 82. 122. 156 Schizaea dichotoma Sm. p.98
PARACRYPHIACEES p. 19 SCHIZAEACEES p.98
Parasitaxus ustus (Vieill.) de Laub. p. 34. 150 Serianthes petitiana Guill. p.92
Parsonsia tlexuose Baill. p. 134 Silver grass p. 67
Peuplier p. 156 Sioanea L. cl. Antholoma
Phe/line comosa Labill. p. 1 10 SMILACACEES p. 116
PHELLINEACEES p. 19. 26. 110 Sm/Jax L. p. 1 16
Phy/lanthus L. p. 38 purpurata Forst. p. 116
pelta tus Guill. p. 128 Sonneratia alba J.E. Sm. p.82
PHYTOLACCACEES p. 154 SONNERATIACEES p.82
Pin colonna ire p. 6. 10. 19.26.28.48.50. Solmsie calophy/la Baill. p. 130
54.58.70. 73 Spathoglottis BI. p. 31
PITTOSPORACEES p. 31. 104. 122. 124 unguiculata Reich.l. p. 86
Pittosporum Banks p. 31. 38. 122 Sphenomeris alutacea Cop. p. 90
dzumacenseGuil1. p.104 Spiridens vie/J/ardiiSchp. p. 148
pronyense Guill. p. 122 Stenocarpus milnei Hook. p. 1 18
Platyspermation crassifolium Guill. p. 146 Stenotepbrum dimidiatumBrongn. p.67
161
Sterc ulie buttet e Panch . & Seb . p.84
Ietsioides Sc hlt r. p. 10 8
STERCULIAC EES p. 26, 84 , 88, 108 ,1 2 8
S torckietts Seem . p. 30, 3 1
panc heri8aill. p. 104
Strasb urgeria rob usta Guill. p. 14 6
ST RAS BURGERIACEES p . 19, 14 6
Strome topteris moniliformis M ett . p. 114
St yphelia floribunda (8rongn . & Gris) Sieumer
p. 30,148
mec ro cerpe (Schlt r.l Sieumer
p. 148
pa ncheri lBrongn . & Gris) F. Mue ll.
p.132
Suaeda eust retis M aq . p.68
Symplocos Jacq. p.24
Syzygium Gaertn . p.31

T
Taet sia neoealedonica Linden p . 30
Tama nau p. 26 , 56, 7 3
Tapeinosp erma Haok .f. p. 38, 112
panc heri Me z. p. 1 1 2
Tarenna leio lo be S. M oore p. 136
Them ede gigan tea Hack . p. 67
THYMELEA CEES p. 130
TILIA CEES p. 13 0
Trist enis R. Br. p. 3 1, 63
gl auea Panch er p. 134

v
VERBENAC EES p. 26, 112, 13 6 , 14 4

w
Wedelia uniflora S. M oore p.84
WIN TERA CEES p. 19 , 22 , 3 7 , 40, 10 2, 14 2

x
Xanth os tem on F, M uell. p . 3 0, 31
aur anti acum Sc hltr. p. 31 ,
1 24
ciliat um Niedenzu p. 1 24
flavum Schltr . p. 124
myrtifalium Pamp an. p. 1 7
rubrum Nieden zu p. 124
Xeron ema Brang n. & Gris p.20
moorei Brongn . & Gris p. 30 , 140
XYRIDA CEES p. 3 1
X yris Gronov. p. 3 1, 90
paneheri Rendl. p. 9 0

z
Zygogynum pomiferum Baill. p. 14 2

162
Bibliographie
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9. Flecourtiecées, 132 p., 32 pl. (M. Lescot, 1980).
Svmplocecées, 16 p., 5 pl. (H.P. Nooteboom, 1980l.
!cacinacées, Olacacées, Corynocarpacées, 20 p., 7 pl. (J.F. Villier, 1980).
Sous presse
Apocynacées (P. Boiteau & J. Allorgel.
Monimiacées, Atherospermatacées, Amborellacées, Triméniacées (J.
Jérémie).
Elaeocarpacées (C. Tirel).

Travaux divers
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"Blurnea" Il.eidenl. X, 2, pp. 385 - 430.
GLOVANELLI (JI. 1952. - Le climat de la Nouvelle-Calédonie. Serv. Météorologique
(Nournèal. 57 p.
GUILLON !J.H.I. 19975. - Les massifs pèridotitiques de Nouvelle-Calédonie. Mém ORSTOM
IParis}, 120 P
HECKEL (E.). 1913. - Les plantes utiles de Nouvelle-Calédonie. "Ann. Musée Colonial"
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lavec carte pédologique et carte d'aptitudes culturales et forestiéres des sols au 1/1 000
000) ORSTOM IParis}, Notice n" 78, 138 p.
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388 p.

164
Collection voir la nature
Directeur scientifique: Bernard Salvat

Dans la même collection:


Fleurs et plantes de Tahiti
Oiseaux de Tahiti
Guide sous-marin de Tahiti
Fleurs et plantes des Antilles
Insects et papillons des Antilles
Coquillages des Antilles
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Requins des mers tropicales et tempérées
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Guide sous-marin de Nouvelle-Caléndonie

Achevé d'imprimer: fevrier 1981


N° d'éditeur: 135
Composé et imprimé au Japan
par Shumposha Photo Printing

Les photos N°S 13, 59, 63, 65, 79, 87, 89, 92, 94, 99, 100, 104,
107,111,119,120,123,127,131,132,138, 147et 161
sont de T. Jaffré.
Les photos N°S 112, 128, 167, 170 et celle de la page 29, sont de
J. Hoock.
Les photos N°S 30, 40 et 105 sont de J.M. Veillon.
La photo N° 68 est de J. Rivaton; celle de la page 25, de G.
Mangenot; celle de la page 36, de B. Hermann; et celles des
pages 46/47 et 72, de M. Folco.

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