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L’incroyable
pouvoir de
L’ELOQUENCE
au
uotidien
Un outil en or
et en toute situation
d’éloquence
Apprendre à
« bien parler »
Aborder
Demander
Exprimer
Annoncer
Expliquer
Convaincre
Débattre
Répondre
Défendre
Avouer
leur communication.
de nous-mêmes, de disponibilité
L’incroyable
pouvoir de
L’eLOQUENCE
qu au
otidien
Éditions Eyrolles
61, bd Saint-Germain
ISBN : 978-2-416-00589-3
ÉRIC COBAST
L’incroyable
pouvoir de
L’eLOQUENCE
au
uotidien
Un outil en or
et en toute situation
Sommaire
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Partie 1
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Prendre garde de choisir les mots pour le dire . . . . . . . . . . . . . . 51
Chapitre 10
Partie 2
Chapitre 1
Le contact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Aborder . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.64
Demander . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.73
Chapitre 2
Exprimer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.84
Annoncer/Déclarer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .95
Chapitre 3
Expliquer/Démontrer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
Convaincre/Persuader . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
Chapitre 4
L’échange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
Converser/Dialoguer/Débattre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
Écouter/Répondre/Questionner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
Chapitre 5
Défendre/Accuser/Revendiquer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
Reconnaître/Avouer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
Partie 3
Action ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
155
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219
Avant-propos
Mais ce n’est pas tous les jours que l’on passe un entretien, que l’on
prononce un discours, expose un projet, organise une réunion, etc. Toutes
ces prises de parole s’avèrent plus ou moins exceptionnelles. Elles
interviennent dans le cadre scolaire et dans celui du monde du travail. Elles
relèvent toujours, à des degrés évidemment très divers, de la 9
On a ainsi tendance à oublier qu’il n’est pas plus simple ni plus facile de
persuader un proche de nous accompagner
faire une course, de s’informer auprès d’un inconnu qui se trouve derrière
un guichet, de « passer une commande » ou encore beaucoup plus
simplement d’exprimer ce que l’on
ressent ou ce que l’on pense à des amis, à sa famille, etc. Chacun d’entre
nous chaque jour « prend » la parole et entre dans une interaction langagière
avec son entourage, mais il le fait sans véritablement s’en rendre compte.
Or ces échanges ne sont pas sans enjeux. Certes, si certains sont minuscules
(être bien perçu par le serveur au restaurant), d’autres en revanche sont
lourds (l’expression des sentiments, la formulation d’un embarras, voire la
« déclaration » ou la « demande »). Faute d’y être attentifs, nous négligeons
de nous y préparer et surtout nous imputons l’échec ou la réussite de ces
interactions 10
Partie 1
Ce que
PARLER
« veut dire »
Voici, pour ce faire, dix principes dont on retrouvera la dé-clinaison dans les
nombreux cas de figure examinés dans la deuxième partie. Ils vous seront
ainsi des préalables utiles pour gagner rapidement en aisance parce qu’ils
permettent de décrypter toutes ces situations du quotidien qui s’avèrent
parfois embarrassantes.
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 1
Parler, c’est
toujours dire
le manque
Dans quelles circonstances suis-je au quotidien conduit à prendre la parole ?
En réalité, je ne pense jamais vraiment à cette question. Il est évident que
parler, c’est exprimer son ressenti, son humeur, sa représentation de la
réalité. Je parle pour dire, décrire ce qui est d’une manière ou d’une autre,
une réalité intérieure ou encore extérieure. La parole s’inscrit ainsi dans le
naturel et une certaine forme de réalisation de soi.
Pas si sûr… Car si je prends la parole, c’est toujours parce que quelque
chose au fond ne va pas, que cela ne va pas de soi.
Si je demande du sel à table, c’est que je juge que mon plat n’est pas assez
salé. Il me manque ce condiment.
À la tombée du jour, je ne dis pas qu’il fait sombre, c’est une évidence. En
revanche, si je déclare à midi : « Il fait un peu sombre, vous ne trouvez pas
? », c’est que la situation me semble anormale, inhabituelle.
Ce que l’on précise, c’est donc ce qui ne va pas de soi. Ce que l’on énonce
donne, le plus souvent, matière à discussion et interprétation. En effet, le
bonheur et la satisfaction sont silencieux. Si l’on entend dire souvent que
les gens heureux n’ont rien à dire, c’est que la félicité est muette et que la
plénitude et le bien-être ne sont pas bavards. Il ne manque rien, par
définition, à tous ceux qui se sentent comblés.
En revanche, en creux des assertions les plus innocentes, des formules les
plus banales et les plus anodines comme des déclarations les plus
affectueuses, se loge toujours ce petit malaise né de la conviction qu’il n’est
pas nécessaire d’exprimer l’évidence.
« Allô ? »/« Oui ? J’écoute » : toutes les fois que je décroche le téléphone,
que j’accepte un appel, je commence par dire ces quelques mots. La logique
de la situation voudrait que je reste silencieux, à l’écoute, dans l’attente du
message… Pourtant, je ne peux pas m’empêcher de prononcer quelques
mots.
18
19
Chapitre 2
La parole
est une
« performance »
21
Il ne s’agit pas de décrire les faits, mais bien plutôt de les concrétiser ! Le
signe réalise ce qu’il énonce, son usage fait advenir une réalité. Il y a là
quelque chose de « magique », une formule du type « abracadabra » qui
agit.
Dans tous les cas, les mots créent toujours une interprétation de la réalité en
même temps qu’ils font naître une véritable relation entre les interlocuteurs.
La parole est créatrice.
22
« La véritable éloquence
La Rochefoucauld
Chapitre 3
On ne parle
jamais pour
ne rien dire
Voilà pourquoi on ne parle jamais pour ne rien dire : on parle pour créer du
lien, parce que ce qui nous manque, c’est toujours l’autre.
Car la présence d’un autre, un autre plus ou moins incon-nu, est toujours un
embarras. L’interaction est nécessaire, mais elle n’est pas facile, ni
évidemment vraiment « naturelle ». Lorsque des inconnus se trouvent
confinés dans un ascenseur, un espace plus ou moins réduit, la salle
d’attente d’un médecin, etc., et que cette situation s’installe dans la 25
Autre situation : ce voisin que je croise tous les jours, mais que je ne
connais pas, vis-à-vis duquel il me paraît indispensable de manifester une
reconnaissance (je le recon-
nais, dans tous les sens de l’expression : je sais qui il est et je lui manifeste
ma considération, je sais et je lui montre qu’il existe). Je me sens obligé
d’engager la conversation avec lui, alors que je n’ai rien à lui dire. On se
contente alors d’évoquer des « lieux communs », des propos qui
appartiennent à tous et n’engagent à rien. Parler pour ne rien dire
apparemment. On fait alors « la conversation » et la météo convient
parfaitement : voilà un sujet dont la banalité garantit l’in-nocuité. On
s’installe dans l’évidence et le simple plaisir de s’entendre parler. La parole
établit la connexion, entretient le contact, signifie le besoin de la présence
des autres.
Ces trois premiers points rappellent qu’il faut prendre très au sérieux la
parole, que les mots ne tombent jamais dans le vide, qu’ils sont créateurs de
mondes dans lesquels ils nous impliquent et qu’ils méritent pour cette
raison toute notre attention. On conserve peut-être encore le souvenir de ce
duo constitué par Dalida et Alain Delon, Paroles, Paroles :
26
jugement !
27
Chapitre 4
Parler, c’est
prendre le risque
l apparence
La peur de parler porte un nom, c’est la glossophobie. Elle concerne, à des
différents degrés, un très grand nombre d’entre nous : sur cent personnes
interrogées, trente-trois se disent nerveuses lorsqu’elles prennent la parole,
et sept éprouvent de véritables « phobies sociales », des inhibitions qui
provoquent bredouillements, bégaiements, blocages.
29
Il faut rappeler que pour chacun d’entre nous, qu’il paraisse ou non à son
aise, parler conduit à « sortir de sa zone de confort », ne serait-ce que pour
cette première évidence : parler, c’est toujours (hormis au téléphone !)
accepter d’être regardé avant même d’être entendu.
30
Il y a une séquence qui se répète ainsi toutes les fois que j’entre en
communication avec les autres, y compris dans le cadre le plus quotidien, le
plus banal : d’abord le look, puis la voix, enfin le contenu du message, dans
cet ordre-là précisément et selon un principe d’impression décroissante.
32
à la grande éloquence. »
Charles Perrault
Chapitre 5
Tout parle
à travers
moi
La parole n’est pas seulement verbale : voilà ce qu’il faut retenir du point
précédent. Tout « parle », en effet : mon apparence, comme le son de ma
voix ou le rythme de mes
phrases.
35
de considération, mais aussi une grande violence à mon égard, en ce qu’il
me récuse en tant qu’interlocuteur et me nie en tant que personne. Sartre
invente un mot pour désigner cette violence symbolique extrême, la «
néantisation ». J’ai pris la parole, tu m’as entendu et délibérément, tu ne
répliques pas ; je suis « néantisé », anéanti, réduit à néant. C’est une
situation qui établit un rapport de force évidemment. Elle est rare. On a
peut-être toutefois déjà vécu cette petite blessure narcissique infligée par un
collègue, une relation croisée par hasard que l’on a sa-luée d’un « Bonjour !
» engageant mais laissé sans retour, ignoré parce que la personne à qui il
s’adressait n’y a pas répondu, inattentive, trop absorbée par sa tâche ou
simplement distraite.
36
q la couleur d’un pull, par exemple : une couleur vive et chaude qui attire le
regard ou bien une couleur froide et terne laisse deviner l’état d’esprit du
jour de la personne qui choisit de le porter ;
37
aux lapsus, ces « glissements » de langue qui font que l’on prononce un mot
pour un autre de sonorité proche, mais
38
39
Chapitre 6
Autour de moi
tout
« fait signe »
Une réponse que je perçois comme un peu trop brusque est-elle l’indice
d’une mauvaise humeur ? d’une inattention pas-sagère ? l’expression d’un
stress qui n’a peut-être rien à voir avec la question que je posais ?
42
« L éloquence
la logique. »
Denis Diderot
Chapitre 7
de parler,
je deviens polyglotte
Sur la scène de la vie quotidienne, nous interprétons différents rôles. Je ne
suis pas tout à fait le même parmi mes collègues, en famille, avec des amis,
pas tout à fait le même selon que je me trouve en vacances, sur le lieu de
mon travail, ou encore simplement dans la rue, pas tout à fait le même
quand je m’adresse à de parfaits inconnus, à mes voisins, ou encore aux
commerçants du quartier. Mon allure, mes gestes, ma voix (son timbre, son
débit, son volume, etc.) se trouvent modifiés par mon environnement ;
j’adopte à mon insu le plus souvent plusieurs langages.
45
Passer d’un rôle social à l’autre, ce n’est pas être hypocrite ni manquer
d’authenticité, encore moins cesser d’être soi-même, c’est juste se rendre à
l’évidence que nous ne sommes pas perçus de la même manière par les
personnes qui nous entourent et que celles-ci attendent de nous des
comporte-ments et des paroles différentes. Savoir bien parler au quotidien,
c’est assumer d’être polyglotte et c’est aussi déterminer quelles sont les
langues qu’il faut connaître pour interagir
On aura l’occasion d’y revenir à plusieurs reprises au cours des pages qui
suivent, il faut s’inscrire dans une cohérence, c’est-à-dire adapter la parole à
ceux qui la reçoivent et aux circonstances.
parole vaine et inefficace, c’est donc une parole qui n’a pas su s’adapter ou
plutôt qui n’a pas su reconnaître la nécessité d’épouser les circonstances
dans lesquelles s’inscrit l’interaction.
46
« Là où le discours
la parole engage
le corps. »
Nietzsche
Chapitre 8
Il faut toujours
trouver
sa voix
Puisque c’est de la parole dont il est question, voilà qui implique une
dimension matérielle bien particulière : la sonorité et plus généralement la
voix. Il ne s’agit pas évidemment de « travailler » sa voix. Si, comme nous
l’avons rappelé plus haut, nous sommes conduits à jouer des rôles dans
notre quotidien, cela ne signifie pas pour autant qu’il faut chercher à «
placer sa voix ». En revanche, il est important de bien contrôler le volume,
le rythme, le ton de cette voix que l’on doit faire entendre. Il faut bien sûr
ne pas parler trop fort, ni trop faiblement, ne pas parler trop vite, ni trop
lentement.
49
Chapitre 9
Prendre garde
pour le dire
Choisir les « bons mots », cela paraît être une évidence… Les mots justes
sont ceux qui disent très exactement ce que l’on veut dire, mais pas
seulement.
Les mots justes, ce sont aussi les termes qui sont ajustés à l’auditeur, ceux
qu’il comprendra sans équivoque, les mots qui lui parlent. Les mots justes,
ce sont enfin ceux qui sauront produire l’effet recherché. Trouver les « mots
justes », ce n’est donc pas employer juste des mots, c’est tenir compte
comme toujours de trois éléments : le locuteur, l’auditeur et la nature
humaine !
51
Mais mon interlocuteur ne l’avait pas perçu comme cela, il avait entendu
une condamnation, presque une sentence :
Cela commence par le choix de termes positifs. Notre cerveau n’aime pas le
négatif, il ne l’entend pas. Si vous voulez affirmer votre honnêteté dans le
cours d’un échange, par exemple, ne dites pas : « Je ne suis pas un voleur !
» Votre interlocuteur va entendre le mot « voleur » et c’est ce mot qu’il va
retenir ! Ne dites pas à quelqu’un que vous voulez encourager « qu’il n’est
pas bête », dites-lui que « ce qu’il dit est intéressant, que ce qu’il fait est
malin », etc.
52
53
Chapitre 10
Je ne parle
que pour
vos yeux
Quand je parle, je dois être plus attentif à celui à qui je dis plutôt qu’à ce
que je dis. On ne s’exprime avec succès qu’en 55
s’oubliant, mais en gardant en revanche à l’esprit que l’attention de l’autre,
celui à qui on s’adresse, excède d’ordinaire rarement dix secondes. Il faut se
montrer ainsi attentif à l’attention des autres. Au fond, il ne faut jamais
cesser pendant qu’on parle d’être « à l’écoute ».
56
Partie 2
20
situations
pour tous
les jours
et celui du débat, celui où enfin il convient de faire valoir son point de vue,
le défendre et parfois manifester son désaccord, tous ces moments, ces
situations dans lesquelles chaque jour nous sommes impliqués, sans parfois
même en avoir toujours pleinement conscience, réclament une attention
particulière et font chacune l’objet d’un chapitre spécifique. Chacun de ces
chapitres est conçu à partir de trois ou quatre verbes qui disent l’action
qu’implique une parole dé-terminée. Cette action soulève des difficultés
propres pour lesquelles on proposera des conseils de « première nécessité »
(« Actes et paroles ») ; viendront ensuite des mises en situations concrètes
prélevées dans le quotidien (« Scènes de la vie quotidienne »).
Chapitre 1
Le contact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .62
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
L’échange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
Chapitre 5
Chapitre 1
Le contact
62
inconnue ?
Allez… on y va !
Aborder
p . 64
Demander
p . 73
63
Aborder
Aborder, c’est prendre et entrer en contact, être « bord à bord », « côte à
côte », tout en conservant présent à l’esprit qu’il ne s’agit pas d’un simple «
accostage », pour filer la métaphore navale.
Il n’était pas dans l’ordre naturel des choses de prendre dans ces
circonstances la parole, mais cette « prise » de parole s’avère nécessaire : il
doit se passer quelque chose ou bien il s’agit d’obtenir quelque chose.
Aborder, c’est toujours d’abord entreprendre.
Actes et paroles
64
act
Le cont
aison
Le cœur et la r
L’int
65
Voilà pourquoi souhaiter bonjour à tous ceux que l’on croise et avec
lesquels on a par le passé interagit, même un minimum, est une nécessité
sociale ! La toute première règle pour cette toute première mise en situation
: ne pas négliger cet échange du début de journée, surtout n’être pas «
distrait », ne pas oublier de saluer, penser à répondre. C’est à cet impératif
66
act
Le cont
« maternel » qui nous renvoie aux premiers instants de notre éducation qu’il
faut commencer par obéir !
e
Mais ce n’est pas si simple, car la répétition de cette rapide interaction au
cours de la journée, au cours de chaque journée et ce tous les jours, a pour
effet d’en affaiblir l’effet, voire de la rendre contre-productive.
l’on dit
hange
L’éc
Vous devez penser ce que vous dites et non signifier que vous vous
soumettez à une coutume ou une obligation. Les répliques du type : «
Bonjour, ça va ? » sont à proscrire.
ention qui compt
L’int
67
Dire « bonjour », c’est aussi se situer par rapport à la personne que l’on
salue. Familiarité, déférence, estime trouvent toujours à s’exprimer dans le
choix du mot et le ton employé (chaleureux, curieux, respectueux, etc.).
act
Le cont
d’accompagnement : « Tu sembles en pleine forme ! » ou
« Quelle énergie ! ».
de parler du temps qu’il fait, ce qui revient surtout à dire que l’on n’a rien à
dire, ou encore les « Pas trop mal dormi ? »
aison
hange
e
q parce qu’il touche un point particulièrement sensible ou symbolique ;
L’int
69
Préparer l’échange
Assumer le « je »
K N’hésitez pas à affirmer que c’est de vous dont il est d’abord question.
act
Le cont
Faciliter le dialogue
aison
pas ce sujet délicat/si nous ne crevons pas l’abcès/si on ne se dit pas les
choses, je crains qu’elle n’en souffre. »
L’éc
L’int
71
Rester patient
Si le sujet est perçu comme délicat, qu’il n’a jamais été précédemment
abordé, il est probable que la discussion ne sera pas aisée ni rapide. Il faut
donc savoir rester patient, calme et toujours respectueux. Il est nécessaire de
prendre le temps de comprendre l’autre point de vue et surtout de signifier
précisément qu’on le comprend.
72
act
Le cont
Demander
tion, celle du sujet qui manifeste qu’il lui manque quelque chose, qu’il
ressent un besoin, qu’il éprouve un désir, mais aussi celle de l’interlocuteur
à qui la demande est adressée, une implication qui se traduira en effet par ce
qu’on appelle Le cœur et la r
un retour.
hange
L’int
73
Actes et paroles
l’environnement ? le moment ?
act
Le cont
Il f
effet peut-être « répéter », en tout cas bien choisir les mots que l’on va
employer. Il faut aussi réfléchir aux circonstances qui pourront être
favorables. Il y a le bon moment et le bon endroit. Et il faut y songer, car
nous ne disposons Le cœur et la r
n’est pas très grave. L’intuition est une faculté qui n’est pas L’éc
L’int
75
service ou d’attention, une commande. Dans tous les cas, il s’agit d’une
interpellation, au sens propre, d’une parole destinée le plus souvent à des
inconnus, d’une formulation qui attend un retour immédiat (le temps
manque ou presse).
Mais on va surtout capter l’attention avec la voix et avec le corps, bien plus
qu’avec des mots : la voix doit être sonore, ce qui ne signifie pas
nécessairement volumineuse. Se faire 76
act
Le cont
entendre, ce n’est pas hurler, crier ni même parler fort. Le timbre doit être
clair, il faut bien articuler et prononcer les trois syllabes — « S’il – vous –
plaît ?/! » — avec énergie. Le ton e
Dans le cadre d’un café, d’un restaurant ou d’un commerce, c’est surtout la
voix qui porte, car a priori votre interlocuteur aut bien le dir
aison
hange
L’éc
menaçant
L’int
77
78
act
Le cont
Il f
aison
K Je lève la main au début sans rien dire, je maintiens cette main levée tant
que je n’ai pas reçu la notification que j’ai été remarqué et que la parole va
bientôt m’être attribuée.
Le cœur et la r
lui-même.
L’int
79
« débat ».
80
« Le silence
qu un discours. »
Samuel Ferdinand-Lop
Chapitre 2
Que dire et comment le dire ? Quels mots choisir ? Comment prévenir les «
blocages » ? Éviter les interprétations fausses ?
« Entre deux mots, il faut choisir le moindre », écrit Paul Valéry, qui
détourne la formule célèbre d’Aristote : « Entre deux maux, il faut choisir le
moindre. » Quel mot est un moindre mal ?
Exprimer
p . 84
Annoncer/Déclarer
p . 95
83
Exprimer
On exerce une pression ( primere, en latin) pour faire sortir ( ex-). Il s’agit
de rendre perceptible aux autres un sentiment que l’on éprouve, une idée
que l’on pense, bref quelque chose dont on a pris conscience et que l’on
cherche à transmettre, à « faire passer ». De fait, exprimer, c’est réaliser le
passage d’un espace intérieur, la conscience, au monde extérieur.
l’anatomie du visage ont établi plus de trois mille expressions faciales !). Le
risque est alors de manquer « d’alignement ». L’expression non verbale
n’est dès lors pas en accord avec l’expression verbale : le corps dit autre
chose que l’esprit. Le défaut « d’alignement » est parfois aggravé par une
inadéquation entre le choix des mots et les idées que ces derniers devraient
exprimer. Bref, si exprimer, c’est délivrer une signification, faire entendre
une opinion, une réflexion, 84
act
Le cont
un jugement, cela suppose une maîtrise totale des moyens nécessaires pour
que coïncident exactement l’intention et sa réalisation.
Actes et paroles
Il f
L’éc
L’int
85
« poker face 3 » !
q Les parasites sonores. Ils sont nombreux, du « euh… » répété qui meuble
le silence aux tics de langage (« Du coup, je lui ai dit que… du coup, il a été
vexé… du coup, on est un peu en froid »). Ces maladresses pourraient
sembler sans conséquence, elles contribuent néanmoins à brouiller la bonne
réception de ce que l’on exprime et manifestent
86
act
Le cont
son assertivité.
droits, les appuis sont fermes (on ne passe pas d’un pied sur l’autre, on évite
de se dandiner, de bouger sur place, de se frotter les mains, etc.). C’est aussi
une voix posée, un aison
timbre clair. On parle distinctement sans pour autant élever la voix. Le
phrasé est énergique sans être précipité, au contraire on adopte un rythme
mesuré, on ne parle ni trop vite, ni trop lentement. Cela suppose aussi de
maintenir Le cœur et la r
L’int
87
(sauf évidemment si vous vous adressez à des enfants !). Évitez de donner
l’impression d’être lassé de répéter la même chose, de manifester qu’il
s’agit d’une évidence, etc. On se place évidemment dans l’hypothèse où
vous souhaitez que ce que vous exprimez soit reçu avec bienveillance et
attention. C’est d’ailleurs dans cette même perspective qu’il est conseillé
d’utiliser des termes aux connotations positives.
88
act
Le cont
communication.
une sélection des interlocuteurs. Il est clair que nous ne partageons pas tous
le même sens de l’humour. Quant à
l’ironie, elle s’appuie sur l’implicite et par conséquent expose celui qui la
manie à n’être pas compris.
L’int
89
notamment)
« Et toi, qu’en penses-tu ? » Me voilà soudain sommé d’exprimer quelque
chose… et pas n’importe quoi. On m’a demandé ce que j’en pensais. À
quelle occasion ? Le cadre familier ou in-time, le cercle amical ou le tour de
table dans une réunion de travail ?
Dans tous les cas, il s’agit pour moi de donner mon opinion et non
d’exprimer une pensée, un raisonnement articulé et fondé.
Une autre situation : je suis sollicité non par quelqu’un, mais par une
situation. Je décide d’exprimer mon avis.
90
act
Le cont
Mon avis est soit une réponse à une question, soit une
intervention.
une réponse longue qui hésite et se cherche, qui nuance, définit. Toutes les
situations ne se prêtent pas à un développement (voir le verbe « Expliquer
»). Souvent, c’est un simple avis. À ce moment, ne pas hésiter à dire : « J’ai
une opinion, aison
hange
de la pensée.
L’int
91
Les mots traduisent volontiers des idées, des pensées. Ils sont malaisément
maniables quand il s’agit de dire un sentiment ou d’exprimer une émotion.
On prend toujours le
Scène 3 : le pitch
92
act
Le cont
C’est ce qu’on appelle un pitch. Certes, les situations dans lesquelles nous
sommes contraints de « pitcher » ne sont pas fréquentes. Néanmoins, les
situations d’urgence saturent hé-e
du « pitch ».
tisseur potentiel !
L’éc
L’int
93
s’y prendre au mieux ? Vous devez vous exprimer en deux temps. Tout
d’abord, une exclamation, réduite à un mot qui avertit la personne à laquelle
on s’adresse du sujet en question. Puis une explication concise. Par exemple
: « Les clés !
N’oublie pas de laisser les clés chez le gardien. » Ou bien encore : « Dix
minutes ! Attends-moi juste dix minutes ! »
94
act
Le cont
Annoncer/Déclarer
Entre une annonce et une déclaration, les différences restent ténues. Dans
les deux cas, on exprime à un interlocuteur, un groupe d’interlocuteurs,
voire à un auditoire aut bien le dir
couteau sur votre verre pour le faire tinter, ou bien commencer par une
formule du type « S’il vous plaît, je vous prie de bien vouloir me prêter un
moment d’attention… », « Un e
petit moment d’attention, s’il vous plaît, j’ai quelque chose à vous
annoncer… ». Vous hausserez la voix pour vous faire entendre, mais
attention à ne pas oublier de revenir à un volume « normal » une fois
l’attention acquise. Il convient ention qui compt
L’int
95
Il existe toutefois des nuances qu’il faut bien assimiler pour garantir le
meilleur effet.
On peut dans ces conditions quasiment dire que les deux mots s’opposent
sur le plan de la temporalité : le premier est tourné vers le futur — ce que
j’annonce adviendra. Le second en revanche prend appui sur le passé : ce
qui était là, mais occulté, je le découvre à présent, je l’énonce : je le déclare.
Une déclaration exprime donc à la fois un passé et la volonté d’en révéler le
contenu. La déclaration des revenus 96
act
Le cont
tion ne sera plus jamais la même. Une déclaration crée un état de fait. C’est
une parole « magique ».
Enfin, une dernière nuance : le plus souvent, l’annonce est brève. Rapide.
La déclaration, parce qu’elle est solennelle, Le cœur et la r
officielle, s’inscrit dans la durée. C’est une parole qui dure, elle revêt
souvent la forme du discours.
hange
L’éc
L’int
97
Actes et paroles
act
Le cont
une annonce sérieuse les épaules rentrées et le dos voû-té. Par ailleurs, la
voix porte mieux et plus haut quand le corps est vertical et la « colonne
d’air » bien droite.
aison
rogez-vous sur la manière dont vous allez être perçu par ceux auxquels vous
allez vous adresser. Si vous pensez que la personne à qui vous déclarez
votre amour s’y attend, se doute de vos intentions ou bien si vous savez
pertinem-hange
L’éc
L’int
99
« désamorcer » les défauts de votre discours en pointant vous-même les
défaillances de cette parole que vous ju-gez trop « guindée » et qui ne vous
correspond pas. Dites par exemple : « J’ai beaucoup préparé cette
déclaration, mais j’ai beau avoir répété… je ne vous cache pas que
des mêmes syllabes (rimes intérieures). Les répétitions frappent les esprits
(et surtout les oreilles !), mais il ne faut 100
act
Le cont
pas en abuser. Deux ou trois occurrences suffisent. Davantage, vous prenez
le risque d’être pompeux et trop empha-tique. Une prise de parole efficace,
même dans le cadre e
Le cœur et la r
hange
L’éc
L’int
101
Chapitre 3
Le cœur et la raison
Expliquer/Démontrer
p . 104
Convaincre/Persuader
p . 112
103
Expliquer/Démontrer
Si expliquer, c’est donc bien renseigner, rendre intelligible, c’est aussi livrer
une interprétation, produire déjà une analyse. « Je t’explique » ; « Voilà
comment je vois les choses, comment j’analyse la situation » ; « Je vais
t’expliquer la vie » ; « Je vais te dire comment on se comporte dans
l’existence, comment fonctionnent les relations humaines ». On observera
que dans ce sens, l’usage du mot est familier et que le ton est sinon hostile
du moins condescendant.
« S’expliquer », c’est aussi donner des « explications », des
éclaircissements sur soi-même, sur son comportement afin 104
act
Le cont
cela ».
Enfin, voici une mention particulière pour une forme spéciale d’explication
: la définition. En définissant un terme dans le aut bien le dir
cours de sa propre initiative dans le cours d’un débat ou d’un entretien, cela
s’inscrit pour cette raison dans des stratégies visant à prendre le dessus sur
son interlocuteur, ou encore à gagner du temps sur une réponse que l’on
doit donner à une question embarrassante (voir le chapitre 5, page 149).
Défi-Le cœur et la r
hange
L’éc
L’int
105
Actes et paroles
act
Le cont
aison
manier !
hange
appropriées.
q Prendre le plus grand soin de l’alignement du visuel, de vocal et e
L’int
107
l’on fasse entendre qu’il y a bien une « logique » dans tout cela.
Le cont
Il f
geste une direction, que je fixe et montre un point de repère visible : « Vous
voyez le feu de signalisation devant nous à cent mètres, eh bien juste après
sur la droite, vous allez tomber sur la station République. »
Le cœur et la r
Surtout faites simple, évitez les détails et adoptez un ton ferme et assuré.
L’éc
Dites plutôt : « C’est une image, une comparaison dans laquelle ce qui est
comparé est sous-entendu. Par exemple, ention qui compt
L’int
109
Enfin, une dernière question qui appelle une explication plus complexe : «
J’ai lu hier dans le journal un mot bizarre, il paraît que c’est le mot de
l’année : ultracrépidarianisme. Ça veut dire quoi ? »
Réponse (en admettant qu’on la connaisse, sinon il n’y a pas de honte à dire
« je ne sais pas ! ») : il faut commencer par désamorcer toute « pédanterie »,
tout effet d’exclusion ou de dénigrement. « Alors c’est un mot très rare.
Très peu utilisé. Je ne te cache pas que c’est un peu prétentieux. » On va
ensuite donner rapidement la réponse : « C’est le fait de donner son avis à
tort et à travers alors qu’on n’y connaît rien, c’est parler sans compétence
en ignorant tout de ce dont on parle. » On évitera de parler de l’expression
latine et de l’anecdote qu’évoque Pline l’Ancien, à l’origine de la
construction du mot !
Le cont
d’ailleurs, la personne qui vous pose la question n’est pas un juge, vous ne
devez pas la laisser s’emparer de ce rôle ! Commencez donc par recadrer
l’échange : « Qu’est-ce que tu ne e
Réponse : il faut non plus expliquer, comme dans le cas précédent, mais
bien montrer au sens propre qu’on a agi sans aison
pas insolent qui fixerait par défi), un regard qui ne fuit pas.
L’éc
Un ton ferme (la voix ne doit pas trembler ni hésiter), une parole audible,
une voix claire et forte. Des gestes mesurés, contrôlés. On évitera
évidemment l’auto-contact des mains, e
le balancement du corps d’un pied sur l’autre, etc.
L’int
111
Convaincre/Persuader
act
Le cont
première est assumée, la seconde insidieuse : je sais que tu cherches à me
persuader, j’ignore quand je suis manipulé (si la manipulation est efficace
évidemment).
Actes et paroles
Il f
dans la recherche d’une parole dont l’efficacité est mesu-rée par l’effet
produit. La difficulté réside principalement dans la connaissance des
moyens adéquats visant à provoquer les effets recherchés. Il faut adopter
une véritable Le cœur et la r
approche technique.
convaincant ! Une évidence ? Pas tant que cela, car il est L’éc
L’int
113
qui vont être employés. N’oublions pas de nous demander ce qui fait que
l’on va opter pour telle stratégie argumentative plutôt que telle autre. Ce
sont bien sûr les circonstances et la personnalité de l’interlocuteur qui
commandent.
q Dans tous les cas : la connexion. Elle est encore plus nécessaire quand on
veut convaincre. Pour l’établir, il faut se synchroniser sur l’interlocuteur,
adopter un même langage (choix du niveau de langue), une même façon de
parler, une même gestuelle, un même débit. C’est ce que l’on appelle le
pacing : on va adopter le même « pas », le même rythme de la marche, le
même arrangement de
de deux »).
act
Le cont
publicitaire pour Dior que dans celui d’une conversation entre amis ! On en
verra plus loin quelques exemples.
Le cœur et la r
peut tout autant y avoir recours au quotidien. Le nudge, cela consiste donc à
inciter sans contrainte et sans menace, presque insensiblement. Dans le
champ de notre
L’int
115
fait d’accord pour que… ». Nathalie veut inciter son jeune fils à prendre sa
douche avant de se coucher : « Chouchou, tu peux aller prendre ta douche si
tu veux, maintenant. »
116
act
Le cont
interlocuteur indifférent
mence à avoir un peu faim ». Vous observerez que très souvent, votre
interlocuteur va vous répondre : « C’est vrai. Alors on fait une pause et on
va déjeuner. »
C’est une pratique à laquelle nous avons recours assez intuitive-Le cœur et
la r
sitifs. Vous hésitez. Et puis vous dites : « Je vais réfléchir. » Il est L’éc
L’int
117
Scène 2 : persuader ou convaincre un interlocuteur sinon hostile du
moins très réticent
Et pour ce faire :
elle semble désireuse de rester concentrée sur sa tâche pour en terminer une
fois pour toutes.
118
act
Le cont
Comment faire ?
Le cœur et la r
hange
L’int
119
Chapitre 4
L’échange
Converser/Dialoguer/Débattre
p . 122
Écouter/Répondre/Questionner
p . 131
121
Converser/Dialoguer/
Débattre
act
Le cont
Le dialogue s’inscrit dans un cadre différent. Les enjeux sont plus sérieux.
Le dialogue en effet se distingue de la conversation en ce qu’il récuse les
codes de la mondanité : aut bien le dir
est avant tout une parole partagée à deux. Il aura pour fi-nalité une véritable
compréhension mutuelle, un échange au sens propre. Ce sont deux voix qui
se répondent et s’alimentent l’une l’autre. Le dialogue a vocation à
construire aison
Le cœur et la r
Alors que le premier pose qu’il y aura naturellement des convergences entre
les interlocuteurs, le second part du hange
L’éc
L’int
123
Actes et paroles
q Ce sont les autres, ceux avec lesquels j’interagis par la parole, qui
constituent la première et la plus importante des difficultés. Ils sont — nous
le sommes tous — habités par des préjugés. Leur perception de la réalité
n’est évidemment pas nécessairement la mienne et se trouve parfois
124
act
Le cont
q Que je converse, dialogue ou débatte, la situation réclame de ma part une
double attention simultanée : je dois rester constamment concentré sur ce
que disent les autres et e
que je bavarde dans la rue avec une connaissance, que je noue un dialogue
avec un ami, ou que je confronte mes
opinions au cours d’un débat. Mais dans tous les cas, je dois être à chaque
instant « présent ». Ma parole ne cesse de devoir être « ajustée » à celle des
autres !
aison
Le cœur et la r
q Dans le feu du débat, l’émotion menace, si elle n’est pas bien contrôlée,
de dérégler l’échange. Il faut se méfier non seulement de ses émotions, mais
aussi de celles des autres.
e
ention qui compt
L’int
125
q Dans tous les cas, il faut être extrêmement attentif à l’autre, aux autres.
Avec bienveillance ou curiosité, ou bien encore prudence selon la nature de
la relation avec mes interlocuteurs. Je dois me livrer à une écoute très active
et peut-être, en préalable, à une rapide recherche : qui sont les personnes
que je vais rencontrer ? C’est d’ailleurs au fond toujours ce que l’on fait
spontanément lorsqu’on se renseigne pour savoir qui est invité à ce dîner
auquel on se rend, à cette réunion à laquelle on est convié. Il faut en effet
cerner au mieux les autres, être conscient de leurs préjugés, de leurs partis
pris, connaître leurs opinions, leurs choix : on va devoir en jouer, ne serait-
ce que pour anticiper ce qu’ils pourraient dire et nous dire.
q Le débat est rare dans la vie de tous les jours, mais il peut s’inviter par
exemple à l’occasion d’une réunion dans un cadre associatif (association de
parents d’élèves par exemple, association de quartier, etc.). C’est dire que
soudain vont s’affronter des points de divergence. Il y aura confrontation
des points de vue sous le regard de l’ensemble des participants. Il est
nécessaire à ce moment-là d’assumer le caractère théâtral du débat, d’être
attentif à l’effet que 126
act
Le cont
aison
L’int
127
Scène 1 : en réunion
Ces réunions se tiennent autour d’une table. La posture est imposée : nous
allons parler assis. Il faut donc s’asseoir et l’attitude que l’on adoptera sera
très importante. Il est a priori plutôt souhaitable de se tenir droit, solide sur
ses appuis, les avant-bras sur la table. De quoi prendre des notes à portée de
la main, plutôt sur un support papier ou encore une tablette. On évitera
l’ordinateur portable ; le bruit des touches sur le clavier est souvent
désagréable et ajoute inutilement du stress, le capot relevé de l’ordinateur
peut être perçu comme une barrière… On évitera aussi le téléphone
portable. Toutes ces précautions valent évidemment si l’on décide de jouer
le jeu de la libre circulation de la parole et 128
act
Le cont
Elles vont vous permettre de signifier à celui qui parle et à tous les autres
votre écoute active. Ce qui se dit réclame bien toute votre attention (vous
serez capable de faire référence aut bien le dir
va vous aider à préparer vos éléments de langage et les arguments que vous
allez pouvoir utiliser lors de votre propre intervention. Cherchez également
autant que possible à décrypter les manifestations de communication non
verbales aison
des participants.
hange
Scène 2 : en tête-à-tête
L’éc
L’int
129
Soignez votre posture : engagez votre buste, orientez votre visage dans la
direction de votre interlocuteur. Regardez-le.
act
Le cont
Écouter/Répondre/
Questionner
attention, je suis là pour toi ». Il est vrai que parfois on utilise aussi le verbe
« entendre » au sens figuré de « comprendre » :
L’int
131
Pour obtenir des réponses évidemment, mais surtout pour faire parler bien
sûr, pour « briser la glace », pour donner de l’importance à quelqu’un.
132
act
Le cont
Actes et paroles
plus tard. De fait, dans le jeu des questions et des réponses, aut bien le dir
aison
q Il est possible d’être mis en difficulté parce que l’on n’a pas compris la
question posée ou bien tout simplement parce qu’on la juge dépourvue
d’intérêt.
Le cœur et la r
hange
L’éc
quelqu’un de trop curieux ou d’intrusif.
L’int
133
act
Le cont
auteur.
aison
répondre à la question
conséquent les choses telles qu’elles sont. Mais si ce sage conseil s’avère
aisé à suivre quand on ignore de bonne foi la hange
L’int
135
Nathalie a adoré ce spectacle auquel nous venons d’assister, moi non. J’ai
même plutôt détesté. Elle me demande, s’attendant à me voir partager son
engouement : « Alors, tu as aimé ? » Je n’ai pas envie de lui dire
brutalement la vérité, elle s’en trouverait sans doute un peu chagrinée, mais
je n’ai pas davantage l’intention de lui mentir. Je peux dans un premier
temps gagner du temps par un « Et toi ? », en espérant que son
enthousiasme va l’entraîner à faire de longs développements élogieux qui
lui feront peut-être oublier sa question.
Mais si tel n’est pas le cas ? Quand la question ne convient pas (pour toutes
sortes de raisons), il faut en reformuler l’un des termes, chercher à la
recadrer : « Aimer… aimer, c’est un grand mot. Est-ce que j’ai trouvé ce
spectacle intéressant ? Oui. Par moments. Il y avait des trouvailles. »
agressive
Vous pouvez déjouer facilement l’agressivité de l’interlocuteur grâce aux «
3 F » : feel/ felt/ found (de l’anglais to feel : ressentir, et to find ; trouver).
Le procédé fonctionne tant pour les questions que les assertions et les
jugements de valeur hostiles ou bien ouvertement agressifs. Il est enseigné
aux 136
act
Le cont
nores pour mes voisins. L’un d’eux, très agacé, m’aborde le deuxième jour :
« Vous faites un bruit fou chez vous ! On ne s’entend plus ! Quand est-ce
que se termine tout ce cirque ?
cadre horaire légal et les jours « ouvrés » et que ce « voisin du dessus » fait
montre d’une mauvaise humeur manifeste.
Le ton pourrait aisément monter, car il faut bien que je fasse réaliser ces
travaux d’aménagement et que les « coups de hange
marteau » et autres scies électriques ne sont pas insono-risés. Comment
désamorcer cette agressivité ? ou plutôt L’éc
comment la diluer ?
L’int
137
compréhensif ! Je crois que l’an dernier il a fait faire lui aussi un peu de
menuiserie chez lui. » Feel. Felt. Found.
je trouve déplaisante
138
act
Le cont
Il est enfin tentant de répliquer à une provocation ou une bêtise par l’ironie
combinée à l’hyperbole. Inutile en effet de chercher à argumenter, à entrer
dans une discussion
vacances… »
Le cœur et la r
hange
L’éc
e
L’int
139
Chapitre 5
L’intention
qui compte
Ce sont des avocats qui inventèrent dans la Grèce antique les règles de
l’éloquence et qui posèrent les fondations de la rhétorique. La parole se fait
soucieuse de son efficacité et découvre son « incroyable pouvoir » dans
l’enceinte des tri-bunaux. Il nous en reste aujourd’hui encore quelque chose
dans notre pratique quotidienne de l’éloquence. Hors du prétoire en effet,
nous plaidons régulièrement des causes, en défendant tel ou tel de nos
choix, telle opinion. Nous ré-agissons à toutes les petites injustices
ordinaires, nous ne manquons pas de nous défendre et d’accuser à notre
tour.
« Faites la queue, comme tout le monde ! » Qui ne s’est jamais entendu dire
cela, alors qu’il n’avait pas noté la file des clients devant l’étal du charcutier
sur le marché ?
140
Par ailleurs, on ne cesse de porter des jugements, de donner des avis (les
notes sur les réseaux sociaux), d’exprimer des critiques, sans parler de ces
erreurs que nous sommes amenés à reconnaître ou ces manquements qu’il
faut se résoudre parfois à avouer.
Défendre/Accuser/Revendiquer
p . 142
Reconnaître/Avouer
p . 147
141
Défendre/Accuser/
Revendiquer
Défendre, c’est protéger contre une attaque. Il ne faut pas oublier qu’il n’y
a de défense que parce qu’il y a menace. Mais défendre, c’est aussi soutenir,
faire valoir : « Je défends qu’il est trop tôt pour en tirer des conclusions »
pour « Je prétends, je soutiens qu’il est trop tôt pour affirmer cela ».
142
act
Le cont
Actes et paroles
e
Quelles sont les difficultés à surmonter ?
contrôle de ses gestes, de sa voix, de ses mots. Attention à aut bien le dir
Il f
aison
Le cœur et la r
le jugement qu’elle porte sur vous. Il ne faut donc pas bloquer l’échange par
votre agressivité.
L’int
143
q L’élocution fait aussi l’objet d’un soin tout particulier. Je dois prononcer
très distinctement chaque mot, faire en sorte qu’il soit audible et que par
conséquent, il n’y ait pas la moindre ambiguïté sur la nature du terme que
j’utilise.
Je dois être vigilant et toujours soucieux de bien articuler. Cela suppose par
conséquent de ne pas parler trop
rapidement.
q N’hésitez pas à répéter les mêmes mots et les mêmes phrases (anaphores),
les mêmes sonorités, pour ancrer vos arguments dans la mémoire des
auditeurs.
q Prenez soin de choisir des mots compris de tous, fuyez les termes
ambigus et les formulations équivoques. Évitez
144
act
Le cont
Le cœur et la r
hange
Scène 2 : se défendre
L’éc
Les occasions sont si nombreuses où nous sommes pris en défaut par des
proches et où il faut se défendre.
ention qui compt
L’int
145
« Je ne t’ai rien caché du tout. Tu ne t’en souviens peut-être pas, mais je t’ai
dit il y a deux jours que je devais dîner avec untel. »
146
act
Le cont
Reconnaître/Avouer
Reconnaître les faits, reconnaître ses erreurs, c’est bien procéder à une
identification. Et on demeure alors dans le cadre de l’expression du juste et
de l’injuste, celui d’une élo-aut bien le dir
des faits ont bien eu lieu, que les choses se sont déroulées de telle ou telle
sorte, que l’on a bien dit les paroles qui ont été rapportées, lorsqu’on
reconnaît pour vrai ce que l’on a aison
tardé à révéler, ce que l’on aurait peut-être souhaité taire, on passe bien
alors aux aveux. Comment avouer le mieux
Le cœur et la r
Actes et paroles
hange
L’éc
L’int
147
très bien et qui n’est guère audible. Pour être efficaces, positifs, voire
gratifiants, les aveux doivent être clairs, distincts, nets.
La voix ne doit pas trembler, mais rester grave, voire un peu assourdie. Il
faut vous efforcer d’être le plus naturel possible et surtout ne pas entretenir
la dramatisation du propos. L’effort à accomplir est difficile, car il faut
éviter à la fois le pathétique et la désinvolture.
148
act
Le cont
aison
une responsabilité
Le cœur et la r
ment, ce n’est pas du tout « passer aux aveux », nous ne sommes pas dans
une « salle d’interrogatoire » ou au tribunal ! Il n’empêche que la situation
est tout de même parfois délicate, voire embarrassante.
hange
L’int
149
ou sa faute qui vienne à formuler lui-même ce que vous ne voulez au fond
pas dire. Certes il est désagréable de devoir reconnaître une défaillance, un
oubli, une maladresse, une erreur. Mais s’inscrire dans une stratégie de fuite
ou de temporisation est un très mauvais calcul : vous signifiez que vous
manquez de courage et vous prolongez inutilement
l’épreuve.
« J’ai complètement oublié notre déjeuner » ; « C’est moi qui ai perdu les
clés de l’appartement ».
150
act
Le cont
Nous sommes prompts à relever les défauts, plus réticents à reconnaître les
qualités. Il est pourtant essentiel de pratiquer l’un et l’autre. C’est cela
véritablement avoir un « esprit critique », car « critiquer » cela signifie «
juger » et non aut bien le dir
aison
L’éc
L’int
151
« Tu as bien fait de choisir cet endroit » ; « C’est une jolie couleur que tu as
choisi pour ta chambre » ; « J’aime bien ta nouvelle coupe de cheveux » ; «
Ces chaussures, tu les as achetées où ? » ; « Il faut beaucoup de courage
pour faire ce que tu as fait » ; « C’est une bonne idée »… Toutes ces
formules si simples doivent accompagner quotidiennement
152
Goethe
Partie 3
Action !
Il faut désormais pratiquer, s’exercer, chercher à s’améliorer. Vous
connaissez les principes, les raisons pour lesquelles il est préférable
d’adopter telle ou telle attitude.
À présent vous allez les mettre en pratique et mesurer les effets de ces
conseils.
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 1
Vingt
questions
incontournables
et brutale, imprévue ?
Je dois lui parler, j’ai demandé un rendez-vous, j’ai des choses à lui dire et
soudain, je suis pris de panique, je sens que je ne vais pas trouver les mots,
que je vais être incapable d’articuler une seule phrase ! Que faire ? Je ne
suis pas particulièrement timide d’habitude. Ni loquace d’ailleurs. Mais à ce
moment précis, l’émotion est trop vive : j’appréhende.
lente inspiration de six secondes ; je conserve ensuite l’air inspiré dans mes
poumons pendant huit secondes ; puis
en soi ?
Cela ne vient pas tout seul. Il faut travailler. Mais c’est une bonne nouvelle,
cela signifie que l’on peut progresser.
être « aligné » ?
contact que j’établis et que je maintiens entre nous deux, moi qui te parle,
toi qui m’écoutes, puis me réponds et que 160
j’écoute à mon tour. La communication, c’est un courant que l’on doit faire
passer. Ce dernier commence toujours à passer par le regard.
image ?
Mon image, c’est ce que je montre d’emblée au regard des autres. Elle
assure le premier contact, le facilitant ou bien le brouillant. Peu importe la
nature de cette image, l’essentiel c’est que je sois conscient de l’effet
qu’elle va produire. C’est à moi de décider ensuite de cette image et d’en
assumer les effets positifs ou négatifs. Les personnes qui prétendent être
indifférentes à leur image se trompent sur elles-mêmes. Qui parmi nous
sortirait de la maison, dans la rue, tel qu’il se trouve au saut du lit, sans être
passé même rapidement devant le miroir de la salle de bains ? Et si
d’aventure certains négligent leur apparence, ce n’est jamais sans une
certaine forme d’ostentation : voici mon « image », celle de quelqu’un qui
n’a que faire des « apparences » !
Aller vite à l’essentiel. Ensuite développer. Il faut donc avoir le sens des
priorités. On commence par crier « Au feu ! ». On ajoute ensuite « La
chaudière est en flammes ». Ou encore on s’exclame « Au voleur ! ». Et
puis on précise « On a volé ma montre ! ».
161
162
163
Cela consiste à régler son pas sur le pas de l’autre. Cette technique vise à
adopter sa mesure, son rythme. Il s’agit d’un excellent moyen pour non
seulement établir une connexion puissante, mais aussi pour désarmer
l’hostilité.
164
embarrassante ?
N’hésitez pas à revenir sur le sens d’un mot, à préciser les contextes, à
débusquer l’implicite sous l’explicite.
non » ; « Vous avez sans doute raison mais… » ; « De mon côté, je pense
que… ». Ce mécanisme dans la construction de la réponse doit devenir
spontané.
dans votre maîtrise des « signes », de tous les signes gestuels, visuels,
sonores, linguistiques.
Pour travailler la diction, essentielle dans tous les cas de figure envisagés
précédemment, il faut s’entraîner chaque jour.
ce sont des phrases, des textes brefs caractérisés par des difficultés de
prononciation.
p Comment s’entraîner ?
« débrief ».
168
Notes
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169
Chapitre 2
ses faiblesses et
Voilà une excellente nouvelle puisque dans ces conditions, il est possible de
progresser, d’acquérir de l’aisance, voire de l’habileté et de la maîtrise. On
progresse en effet par la pratique et la pratique, c’est tous les jours.
Mais comment avoir le recul pour évaluer au mieux les situations ? Nous ne
sommes pas suivis par un « coach » à chaque instant qui viendrait corriger
nos erreurs et signaler nos imperfections, en proposant des axes
d’amélioration ! Nous n’enregistrons pas nos conversations, les interactions
banales 171
Il n’y a pas d’autre solution que celle qui consiste à se livrer à une régulière
auto-évaluation. Tout ce livre est destiné à vous y aider.
Vous pouvez commencer par un premier état des lieux en ré-pondant aux
questions ci-contre. Puis, déterminez plus précisément, en vous aidant des
tableaux ci-après, quelles sont vos points faibles et vos points forts. Vous
pouvez demander à un proche de répondre avec vous et de compléter votre
diagnostic.
172
Les « plus » et les « moins » : quels sont mes qualités et mes défauts ?
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mouvements ?
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173
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K Mon visage est-il expressif ? Est-ce que j’en contrôle les mouvements ?
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175
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K Suis-je hésitant ?
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Par exemple, est-ce que je passe aisément d’un niveau de langue soutenu à
un niveau de langue familier ?
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Mises en situation
Pour chacune des situations suivantes, vous pouvez exprimer ce que vous
avez pu ressentir et évaluer comment les choses se sont passées et quels
pourraient être les axes d’amélioration. Chacune de ces situations renvoie à
un passage du livre sur lequel vous pourrez vous appuyer pour procéder à
cette auto-évaluation.
179
Pourquoi ?
Le regard ?
La voix ?
Le ton ?
Les effets produits par les paroles des autres sur votre propre comportement
?
181
Pourquoi ?
Le regard ?
La voix ?
Le ton ?
Les effets produits par les paroles des autres sur votre propre comportement
?
182
183
Pourquoi ?
Le regard ?
La voix ?
Le ton ?
Les effets produits par les paroles des autres sur votre propre comportement
?
184
(page 90)
185
Pourquoi ?
Le regard ?
La voix ?
Le ton ?
Les effets produits par les paroles des autres sur votre propre comportement
?
186
187
Communiquer une information
Pourquoi ?
Le regard ?
La voix ?
Le ton ?
Les effets produits par les paroles des autres sur votre propre comportement
?
188
(page 109)
189
Donner une justification (page 110)
Pourquoi ?
Le regard ?
La voix ?
Le ton ?
Les effets produits par les paroles des autres sur votre propre comportement
?
190
191
Pourquoi ?
Le regard ?
La voix ?
Le ton ?
Les effets produits par les paroles des autres sur votre propre comportement
?
192
193
Pourquoi ?
Le regard ?
La voix ?
Le ton ?
Les effets produits par les paroles des autres sur votre propre comportement
?
194
195
Le regard ?
La voix ?
Le ton ?
Les effets produits par les paroles des autres sur votre propre comportement
?
196
197
Pourquoi ?
Quelle était votre apparence ? Le « visuel ».
Le regard ?
La voix ?
Le ton ?
Les effets produits par les paroles des autres sur votre propre comportement
?
198
199
Pourquoi ?
Le regard ?
La voix ?
Le ton ?
Les effets produits par les paroles des autres sur votre propre comportement
?
200
201
Pourquoi ?
La voix ?
Le ton ?
Les effets produits par les paroles des autres sur votre propre comportement
?
202
203
Quiz
B. Je suis heureux(se).
C. J’ai un problème.
B. La peur de l’orage.
« juger » ?
B. Le timbre de ma voix.
204
m’habiller ?
C. Les prendre en photo tous les deux, cela fera un souvenir amusant !
205
je pas faire ?
D. Je lui dis que je tiens à notre relation et que c’est pour cela que je
souhaite aborder ce sujet.
206
A. Le vendeur est occupé mais je suis pressé et mon achat est important,
donc je lui demande de s’occuper de moi
en priorité.
207
possibles)
interlocuteur.
préparer un pitch ?
demande un prêt.
208
Les réponses
Question 1 :
Question 2 :
Réponse C (Partie 1, chapitre 4) : La glossophobie est la peur de parler en
public, devant un groupe plus ou moins grand. C’est une peur commune et
répandue ! Le mot vient du grec ancien glôssa (« langue ») et de phóbos («
peur »).
La peur des lieux publics et des espaces ouverts est l’agora-phobie. C’est
plus précisément la peur de ne pas pouvoir fuir ou être secouru rapidement.
Question 3 :
209
Question 4 :
Question 5 :
Question 6 :
Réponse B (Partie 1, chapitre 7) : Une personne polyglotte est une personne
qui parle plusieurs langues. Or nous devons pour bien parler au quotidien
adapter notre parole selon les interlocuteurs (mes collègues, en famille,
avec des amis, des voisins, des inconnus…) et les circonstances (en
vacances, sur le lieu de mon travail, dans la rue…). Attention, ce n’est pas
être hypocrite ni manquer d’authenticité, encore moins cesser d’être soi-
même (réponse D) !
210
Question 7 :
Question 8 :
Question 9 :
211
Question 10 :
Réponse A (Partie 2, chapitre 1) : Pour capter l’attention, on peut
commencer par un « S’il vous plaît ! » immédiatement suivi d’un «
Bonjour… » une fois le contact établi. Cela vaut en particulier dans le cas
où il convient d’interpeller quelqu’un qui est occupé ou inattentif. On va
surtout capter l’attention avec la voix et avec le corps, bien plus qu’avec des
mots : la voix doit être sonore, ce qui ne signifie pas nécessairement
volumineuse (ne pas hurler ni crier !) et il faut bien articuler.
Question 11 :
Question 12 :
212
Notes
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Chapitre 3
Pour
aller plus
loin
215
Mais comment s’y retrouver dans la profusion d’une offre où l’on trouve le
meilleur comme le pire ?
Mais côté livres, voici deux références qui abordent le sujet de manière très
concrète :
lignes » : https://www.youtube.com/c/franceinfo/playlists
7 www.academie-eloquence.com
216
217
Conclusion
De fait, bien parler nous concerne toutes et tous. Et ce n’est pas parce que
nous ne lui prêtons plus attention, tant son usage nous semble naturel, que
la parole est toujours facile. Au contraire, la vie de tous les jours et les
situations ordinaires qu’elle charrie ne cessent de nous faire connaître et
reconnaître les minuscules imperfections, les petites 219
Parce que c’est le langage qui nous fait exister, apprendre à bien parler,
c’est apprendre à mieux vivre. Explorer ainsi, comme nous venons en toute
simplicité de le faire, le pouvoir des signes, qu’ils soient verbaux ou non
verbaux, c’est dans tous les cas non seulement entrer dans une réflexion
essentielle sur le langage mais c’est surtout chercher à mieux se connaître et
à mieux connaître les autres.
220
Merci d’avoir choisi ce livre Eyrolles. Nous espérons que votre lecture vous
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Document Outline
L'incroyable pouvoir de l'éloquence au quotidien
Sommaire
Avant-propos
Partie 1 : Ce que parler « veut dire »
Chapitre 1 - Parler, c’est toujours dire le manque
Chapitre 2 - La parole est une « performance »
Chapitre 3 - On ne parle jamais pour ne rien dire
Chapitre 4 - Parler, c’est prendre le risque d’être jugé sur
l’apparence
Chapitre 5 - Tout parle à travers moi
Chapitre 6 - Autour de moi tout « fait signe »
Chapitre 7 - Dès qu’il s’agit de parler, je deviens polyglotte
Chapitre 8 - Il faut toujours trouver sa voix
Chapitre 9 - Prendre garde de choisir les mots pour le dire
Chapitre 10 - Je ne parle que pour vos yeux
Partie 2 : 20 situations pour tous les jours
Chapitre 1 - Le contact
Aborder
Demander
Chapitre 2 - Il faut bien le dire
Exprimer
Annoncer/Déclarer
Chapitre 3 - Le cœur et la raison
Expliquer/Démontrer
Convaincre/Persuader
Chapitre 4 - L’échange
Converser/Dialoguer/Débattre
Écouter/Répondre/Questionner
Chapitre 5 - L’intention qui compte
Défendre/Accuser/Revendiquer
Reconnaître/Avouer
Partie 3 : Action !
Chapitre 1 - Vingt questions incontournables
Chapitre 2 - Évaluer ses forces, ses faiblesses et mesurer ses
progrès
Chapitre 3 - Pour aller plus loin
Conclusion