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CONSTRUCTION MECANIQUE
Génie Mécatronique
Ahmed KACEM
Maître‐assistant à l’ENICarthage
1 Pièce mécanique
contact.
Epaulement : changement brusque de la section d’une pièce afin d’obtenir
une surface d’appui.
Entaille : enlèvement d’une partie d’une pièce par usinage.
Encoche : petite entaille.
embase
Rainure : enlèvement de matière long et étroit réalisé dans une pièce et
destiné à réaliser différentes fonctions : positionnement entre deux pièces,
mise en place d’une languette, etc. semelle
évidement
Saignée : entaille profonde et de faible largeur.
fraisure
Gorge : dégagement étroit, généralement arrondi à sa partie inférieure, exécuté
sur une pièce cylindrique.
Embase : élément d’une pièce destiné à servir de base.
Semelle : surface d’une pièce généralement plane et servant d’appui.
Nervure : partie saillante d’une pièce destinée à en augmenter la résistance ou la
rigidité.
Chanfrein : petite surface obtenue par suppression d’une arrête sur une pièce.
Arrondi : surface à section circulaire partielle, destinée à supprimer une arrête vive.
Congé : surface à section circulaire partielle destinée à raccorder deux surfaces formant un angle
rentrant.
Application
(b)
(c) (d)
(i)
(j)
(a)
(e) (h)
(k)
(f)
(g)
(m)
(n)
(l)
(o)
(p)
En pratique, on choisit les vues les plus représentatives et qui comportent le moins de parties cachées.
Les parties vues de l’objet (arêtes, surfaces) sont dessinées en trait fort. Les parties cachées sont tracées
en traits interrompus.
II.2.1. Coupe
On définit, à l’aide d’un trait mixte fin, fort aux
extrémités, la trace du plan de coupe qui est
repéré par des lettres majuscules. Celles‐ci
serviront à désigner la coupe. Le sens
d’observation doit être indiqué par des
flèches.
En général, on ne dessine par les contours
cachés, ou traits interrompus courts, sauf si
ceux‐ci sont indispensables à la
compréhension.
Les hachures apparaissent là ou la matière a
été coupée. Elles sont tracées en trait continu fin et sont de préférence inclinées à 45° par rapport aux
lignes générales de contour. Elles ne traversent pas ou ne coupent jamais un trait fort et ne s’arrêtent
jamais sur un trait interrompu court.
On ne coupe jamais une nervure lorsque le plan de coupe passe dans le plan de sa plus grande surface.
On ne coupe jamais les pièces de révolution pleines telles que bille, vis, arbre,
axe, écrou, etc.
Hachures
II.2.3. Section
Dans une section, seule la partie coupée est dessinée (là où la
matière est réellement coupée ou sciée). On distingue les
sections rabattues dessinées en trait fin continu sur la vue et les
sections sorties dessinées en trait fort à l’extérieur des vues. La
section sortie peut être placée dans sa position normale ou en la
reliant au repérage du plan sécant au moyen d’un trait mixte fin
(dans ce cas le repérage n’est pas nécessaire).
Application
Le dessin ci‐dessous représente le dessin de définition incomplet d’un support en vue de face, vue de
droite et vue de dessus.
1) Compléter la vue de dessus.
2) Compléter la vue de face en coupe A‐A.
2 Liaisons mécaniques
Le contact entre deux pièces mécaniques différentes crée une liaison mécanique. En fonction de la
forme des surfaces mises en contact, on obtient différentes liaisons.
ΩS2/S1 ω x x ω y y ωz z ωx Vx
τ C S2/S1 = et noté τ C S2/S1 = ωy Vy
ω V
V Vx x Vy y Vz z O z z
O O S2/S1
Avec ΩS2/S1 est le vecteur vitesse angulaire instantanée du solide S2 par rapport à S1 et VO S2/S1 est le
vecteur vitesse linéaire instantanée du point O appartenant au solide S2 par rapport à S1.
Les deux solides S1 et S2 ont une liaison pivot glissant si au cours de leur mouvement relatif une droite D2
de S2 reste confondue avec une droite D1 de S1. Le mouvement de S2 par rapport à S1 se décompose en :
‐ rotation autour de (O, x ) ΩS2/S1 = ω x x
‐ translation suivant (O, x ) VO S2/S1 = Vx x
Le torseur cinématique s’écrit en O :
ωx Vx
τ C S2/S1= 0 0
0 0
O
R S2S1 X x Y y Z z X L
τ S S2S1 = et noté τ S S2S1 = Y M
Z N
M
O O S2S1
L x My Nz O
Avec R S2S1 est le vecteur représentatif de l’effort exercé en 0 par le solide S2 sur le solide S1 et MO S2/S1
est le vecteur représentatif du moment au point O, des forces de contact exercées par S2 sur le solide S1.
Dans l’exemple précédent de la liaison pivot glissant parfaite, aucun effort ne s’oppose à la translation de
S2 suivant l’axe (O, x ) alors qu’aucune translation n’est possible suivant les axes (O, y ) et (O, z ). De
même, aucun moment (en supposant le frottement nul) ne s’oppose à la rotation de S2 autour de l’axe
(O, x ), alors qu’aucune rotation n’est possible autour des axes (O, y ) et (O, z ). D’où l’écriture du torseur
statique associé à la liaison pivot glissant en O :
0 0
τ S S2S1 = Y M
Z N
O
0 0 X L
Encastrement 0 0 Y M En tout
0 0 Z N point de
O O l’espace
ωx 0 X 0 En tout
Pivot d’axe
ou 0 0 Y M point de
(O, x ) 0 0 Z N (O, x )
O O
0 Vx 0 L En tout
Glissière d’axe
0 0 Y M point de
(O, x ) 0 0 Z N l’espace
O O
ω x Vx X L
0 0 Y M
0 0 Z N
En tout
Hélicoïdale ou O
O point de
d’axe (O, x ) avec (O, x )
avec
p
V ω p
x 2π x L X
2π
p : pas de la vis
ω x Vx 0 0 En tout
Pivot glissant
0 0 Y M point de
d’axe (O, x ) 0 0 Z N (O, x )
O O
Rotule à doigt 0 0 X L
de centre O
ω y 0 Y 0 Au point O
bloquée en x ω 0 Z 0
O z O
ω x 0 X 0
Rotule de
ω y 0 Y 0 Au point O
centre O ω 0 Z 0
O z O
0 Vx 0 L
En tout
Appui plan de
0 Vy 0 M point de
normale z ω 0 Z 0 l’espace
O z O
Linéaire ω x Vx 0 0
annulaire de
ω y 0 Y 0 Au point O
centre O et de ω 0 Z 0
direction x O z O
Linéaire
rectiligne de ω x Vx 0 0 En tout
droite de
0 Vy 0 M point de
contact (O, x ) ω 0 Z 0 (O, x , z )
et de normale O z O
z
Ponctuelle de ω x 0 X 0 En tout
centre O et de
ω y Vy 0 0 point de
normale x ou ω V 0 0 (O, x )
O z z O
Exemple : Etau
9 2 Glissière
7 4 Vis F/90
6 4 Goupille
5 1 Mors fixe
4 2 Mâchoire
3 1 Mors mobile
2 1 Vis de manœuvre
1 1 Traverse
Rep Nb Désignation
2) Analyse des liaisons entre les différentes classes d’équivalence (graphe des liaisons).
Application
Le dessin ci‐dessous montre le mécanisme de commande des soupapes d’un cylindre de moteur à
explosion.
La came (1) agit sur la soupape (6) par l’intermédiaire de linguet (2), de la tige (3) et de culbuteur (4),
articulé autour d’un axe solidaire de la culasse (0). La soupape (6) est guidée dans une bague de
bronze. La soupape est appliquée contre un poussoir réglable (5) par les ressorts (7‐8).
Liaison Torseur cinématique Torseur statique Liaison Torseur cinématique Torseur statique
3 Tolérance et ajustement
I. Cotation tolérancée
L’imprécision inévitable des procédés d’élaboration fait qu’une pièce ne peut pas être réalisée de façon
rigoureusement conforme aux dimensions fixées au préalable. Il a fallu donc tolérer que la dimension
effectivement réalisée soit comprise entre deux dimensions limites. La différence entre ces deux
dimensions constitue la tolérance ou l’intervalle de tolérance (IT).
On affecte à la pièce une dimension nominale (d) et l’on définit chacune des deux dimensions limites par
son écart par rapport à cette dimension nominale.
Ecart supérieur (ES) : ES = dmax ‐ dnominal
Ecart inférieur (EI) : EI = dmin ‐ dnominal
II. Ajustement
On parle d’ajustement lorsque l’on assemble un arbre et un alésage de même cote nominale. Un
ajustement est composé de la cote nominale commune suivie des symboles correspondants à la
tolérance de chaque pièce en commençant toujours par l’alésage. Ex : 60 E8 f7
la ligne zéro est symbolisée par une ou deux lettres. Suivant la position relative des intervalles de
tolérance, un ajustement peut être avec jeu, incertain ou avec serrage.
Alésage
Dans le système alésage normal, la position pour les tolérances de tous les alésages est donnée par la
lettre H. L’ajustement désiré est obtenu en variant pour l’arbre la position de la tolérance.
Dans le système arbre normal, la position pour les tolérances de tous les arbres est donnée par la
lettre h. L’ajustement désiré est obtenu en variant pour l’alésage la position de la tolérance.
Application
Compléter l’étude pour les ajustements suivants :
4 Cotation fonctionnelle
Tout ensemble mécanique demande une analyse complète afin de mettre en évidence les conditions
nécessaires à son bon fonctionnement. Une étape importante de cette analyse est la cotation
fonctionnelle qui permet :
‐ de faire un choix raisonné entre les diverses dimensions géométriques impliquées dans le
fonctionnement ; ces dimensions sont appelées les dimensions fonctionnelles.
‐ de coter et tolérancer les dimensions fonctionnelles de chaque pièce en respectant toujours l’emploi
prévu dit les conditions fonctionnelles. Une fois cotées et tolérancées, les pièces pourront être
fabriquées.
La cotation fonctionnelle est donc une étape indispensable entre la conception et la fabrication d’un
produit.
I. Définitions
I.1. Cote condition ou condition fonctionnelle
Soit un assemblage entre deux pièces prismatiques (1) et (2). Deux cas sont possibles :
Cas 1 C2
Cas 2
C2
1 1
2 2
C1 J C1
Cas 1 : la pièce (1) doit pouvoir coulisser dans (2). Dans ce cas, la condition dimensionnelle assurant le
bon fonctionnement est C2 > C1 ou encore J > 0.
Cas 2 : la pièce (1) est assemblée dans (2) (liaison complète par adhérence). Dans ce cas, la condition
dimensionnelle assurant cette liaison est C1 > C2 ou J < 0.
Une surface d’appui est une surface de contact entre deux pièces successives qui sert de limite, ou
d’extrémité, à des cotes fonctionnelles.
R1 : la cote condition est représentée par un vecteur double trait J et les cotes fonctionnelles C1 ,C2 , …
par des vecteurs simple trait.
R3 : le sens positif est donné par l’orientation de J. Celui‐ci est limité par deux surfaces terminales
appartenant à 2 pièces différentes.
R4 : Le vecteur condition J est supposé égal à la somme de tous les vecteurs cote fonctionnelles de la
chaîne.
R5 : Chaque cote fonctionnelle doit appartenir à une seule et même pièce ; elle ne peut pas être une
dimension mesurée entre deux pièce différentes.
R6 : Il ne peut y avoir qu’une seule cote fonctionnelle par pièce et par chaîne.
R7 : Une même cote peut être cote fonctionnelle pour plusieurs chaînes différentes.
R8 : Sauf cas très particulier, il ne peut y avoir qu’une seule cote condition par chaîne de cotes.
Chaîne de cotes
Dans le cas général, les vecteurs sont tous parallèles entre eux. La projection sur un axe parallèle et de
même sens que J permet d’obtenir une relation algébrique définissant le jeu :
Le jeu J est maximal si les dimensions des vecteurs positifs sont maximales et si les dimensions des
vecteurs négatifs sont minimales :
Le jeu J est minimal si les dimensions des vecteurs positifs sont minimales et si les dimensions des
vecteurs négatifs sont maximales :
L’intervalle de tolérance sur le jeu (IT J) est égal à la différence entre le jeu maxi et le jeu mini. C’est aussi
la somme des intervalles de tolérances de toutes les cotes fonctionnelles de la chaîne :
IT J = Jmax – Jmin = (C1 max – C1 min) + (C2 max – C2 min) + … + (Cn max – Cn min)
IT J = IT C1 + IT C2 + … + IT Cn
C2
C1
C1
IV. Exemple
Articulation cylindrique
Le dispositif se compose d’un bâti fixe (3), d’un axe ou pivot (1) serré et bloqué
sur (3) et d’une billette (2) pouvant tourner librement autour de (1).
Applications
Exercice 1
La figure ci‐contre représente le fond d’un réservoir. Le couvercle (2)
ferme un réservoir contenant un fluide sous pression (5 bars). Le
serrage du couvercle est réalisé par une série de boulons identiques
(3 + 4) et l’étanchéité assurée par un joint torique (5).
1) Donner le rôle de la cote condition J2
…………………………………………………………………………………………………………
2) Tracer la chaîne de cotes relative à la cote condition J2
Exercice 2
Les deux coussinets (44) et (45) assurent le guidage en rotation entre l’arbre fixe (46) et la roue dentée
(49). L’arbre (46) est en liaison d’encastrement avec le bâti (1).
I.1. Filetage
Un filetage est obtenu à partir d’un cylindre ou d’un trou sur lequel ont été réalisées une ou plusieurs
rainure hélicoïdale. La partie restante est appelée filet. On dit qu’une tige est filetée extérieurement ou
filetée et qu’un trou est fileté intérieurement ou taraudé.
En construction mécanique, les filetages sont souvent utilisés. Ils
permettent d’assembler d’une manière démontable deux pièces ou
de transmettre un mouvement. Une tige filetée est aussi appelée Tige filetée Trou taraudé
Caractéristiques :
Le diamètre nominal correspond au plus grand diamètre du filetage (φd) ou du taraudage (φD).
Le pas est la distance qui sépare deux sommets consécutifs d’une même hélice.
Il existe plusieurs types de profil du filet :
Le profil métrique ISO à filet triangulaire est utilisé pour la majorité des pièces filetées.
Pas Pas
d D
Si on observe une vis avec un filetage à droite, le filet monte en allant de la gauche vers la droite et
inversement pour un filetage à gauche. Le serrage d’une vis à droite est réalisé en tournant la tête dans
le sens des aiguilles d’une montre et inversement pour une vis à gauche.
Habituellement un filetage ne comporte qu’un filet. Toutefois, sur un même cylindre, on peut exécuter
plusieurs filets.
Pour ces vis, il existe plusieurs modes d’entraînement (tête hexagonale réduite HZ, tête carrée réduite
QZ, sans tête à six pans creux HC, etc.) et plusieurs types d’extrémités. La vis à téton court (TC) permet
d’effectuer un serrage énergique, la vis à téton long (TL) permet d’effectuer un guidage en translation, la
vis à bout tronconique (TR) est utilisée dans le cas d’un positionnement précis ou pour effectuer un
guidage en rotation, la vis à bout plat (PL) est utilisée pour des serrages fragiles et peu fréquents, la vis à
bout cuvette (CU) améliore l’adhérence et interdit tout déplacement.
I.4. Ecrou
I.4.1. Ecrous de serrage manœuvrés par clés ou à la main
L’écrou hexagonal H est le plus utilisé. L’écrou borgne protège l’extrémité des vis contre les chocs.
L’écrou a portée sphérique autorise des défauts limites de perpendicularité, il s’utilise avec une rondelle
a portée sphérique. L’écrou à embase évite l’emploi d’une rondelle.
Les écrous serrés à la main sont utilisés pour un démontage rapide, sans outils appropriés et ne
nécessitant pas de forts couples de serrage. L’écrou à oreilles est l’écrou serré à la main le plus connu.
I.4.3. Désignation
Type d’écrou Md – classe de qualité
Exemple : Ecrou hexagonal M12 – 8 Ecrou H, d = 12, classe 8.
I.5. Rondelle
I.5.1. Rondelle d’appui
Elle augmente la surface d’appui, réduisant la pression de serrage et le
marquage des pièces les plus tendres.
La rondelle plate est la rondelle d’appui la plus utilisée. Elle s’interpose
entre la pièce à serrer et la tête d’une vis ou l’écrou.
Désignation d’une rondelle plate :
Rondelle plate – Type (S, N, L) – d (diamètre nominal de l’élément fileté)
Exemple : Rondelle plate – Type S – 12 rondelle plate, série étroite, d = 12
Un goujon est composé d’une tige filetée à ses deux extrémités séparées par un tronçon lisse et d’un
écrou de même diamètre nominal. Les goujons sont utilisés en remplaçant des vis lorsque le métal de la
pièce est peu résistant ou lorsqu’il est nécessaire de faire des démontages fréquents.
I.7. Calcul des charges supportées par les vis et les boulons
La charge de traction (F) supportée par la partie filetée de la tige est donnée par l’expression suivante
(formule approchée) :
Fmaxi 0,9 . Re . S eq
Re : limite élastique du matériau (MPa),
Seq : section résistante de la tige filetée (mm2),
0,9 : taux de charge de 90% (marge de sécurité de 10%).
La charge (F) s’obtient par serrage au montage : le couple de
serrage (C) est exercé sur la tête de la vis par une clé. La formule
suivante donne une relation approchée entre le couple de serrage
(C) et l’effort (F) :
II.1. Goupille
Une goupille est une cheville métallique qui permet d’immobiliser
une pièce par rapport à une autre ou assurer un positionnement
relativement précis d’une pièce par rapport à une autre.
Dimensionnement :
Une goupille est généralement sollicitée au cisaillement.
Si S est l’aire de la section d’une goupille cylindrique
cisaillée par un effort T, la contrainte de cisaillement est
donnée par τ = T/S. Soit Rpg la résistance pratique au
cisaillement du matériau de la goupille. La contrainte de
cisaillement τ doit être inférieure à Rpg. Or pour une
goupille cylindrique S = 2 π r2 donc T 2 π r2 Rpg.
Application
Déterminer l’effort résultant limite qui peut supporter une goupille cylindrique en acier de diamètre
5mm et de Rpg = 90 MPa. Calculer le diamètre d’une autre goupille cylindrique qui doit résister au
même effort résultant limite mais du matériau différent (R2pg = 75 MPa).
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II.2. Clavette
Un clavetage entre un arbre et un moyeu nécessite une rainure de
clavette dans l’arbre (1) et une rainure de clavette dans le moyeu
(2). La clavette (3) peut avoir plusieurs formes.
Les clavettes parallèles sont simples, économiques, elles sont
souvent utilisées. Le couple transmissible, bien que plus élevé
qu’avec les goupilles, reste limité.
La clavette permet donc la liaison en rotation. Aucun mouvement de rotation n’est donc possible entre
l’arbre et le moyeu. Un ensemble rondelle et vis de fixation monté en bout d’arbre empêche tout
mouvement de translation entre l’arbre et le moyeu.
Les clavettes disques sont utilisées aux petits diamètres (d < 65 mm), sous de faibles couples et le plus
souvent avec des arbres coniques. En fonctionnement la clavette est parfaitement maintenue. L’usinage
de la rainure est facile, mais la rainure, profonde, engendre un affaiblissement de l’arbre.
Pour vérifier la résistance au matage d’une clavette, il faut vérifier que la pression de matage P = T/Sm
soit inférieure ou égale à la pression de matage admissible du matériau Pmax. Pour une clavette logée à
moitiés égaux, Sm = lu b/2 d’où la relation T lu Pmax b/2.
Il faut éviter de prendre une clavette de longueur totale L supérieure à 1,75 d avec d est le diamètre de
l’arbre claveté. a et b sont déterminées par le diamètre de l’arbre (voir tableau ci‐dessous).
d de – à 6à8 9à 11 à 13 à 18 à 23 à 31 à 39 à 45 à 51 à 59 à 66 à 76 à 86 à 96 à
(inclus) 10 12 17 22 30 38 44 50 58 65 75 85 95 110
a 2 3 4 5 6 8 10 12 14 16 18 20 22 25 28
b 2 3 4 5 6 7 8 8 9 10 11 12 14 14 16
Application
Déterminer le couple maximal transmissible sans risque d’une clavette parallèle forme B 8 x 7 x 40
On donne d = 30 mm, Rpg = 180 MPa et Pmax = 85 MPa
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II.3. Cannelures
Pour transmettre des couples importants, on peut mettre deux clavettes opposées. Si cette solution est
insuffisante, on utilise des cannelures, véritables clavettes taillées dans l’arbre.
Cannelures
Moyeu
Arbre cannelé
Application
Pour établir la liaison complète entre le pignon (1) et l’arbre (2), de
diamètre au bout φd = 30 mm, nous utilisons une clavette parallèle
forme C de longueur L = 40 mm et une vis à tête hexagonale de diamètre
nominal M10.