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CH 1
DESSIN
A- GENERALITES
1. INTRODUCTION :
Le dessin industriel, manuel ou assisté par ordinateur (DAO, CAO, etc.), est l’outil
graphique le plus utilisé par les techniciens et les ingénieurs pour passer de l’idée (l’étude)
à la réalisation (fabrication) d’un objet ou un produit. C’est un langage universel,
rigoureux, dont les règles précises sont normalisées internationalement (ISO : International
Standard Organisation).

2. PRESENTATION DES DESSINS INDUSTRIELS :

2.1. Les Formats :
Le format le plus utilisé est le format A4 : 210 x 297. (Largeur : 210 mm ; Longueur : 297
mm)
Les autres formats utilisés par les dessinateurs sont:
A3 : 420 x 297
A2 : 420 x 594
A1 : 840 x 594
A0 : 840 x 1188
Il est à constater que pour passer d’un format au format supérieur, il suffit de multiplier par
2 la plus petite dimension et de conserver la grande.

Principaux formats

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2.2. Place du cartouche :

Le cartouche se place toujours en bas du format A4 vertical. Dans le cas du format A4
horizontal, le cartouche est alors placé verticalement, à droite. Une flèche, repère
d’orientation, doit être dessinée au milieu du format, indique dans quel sens il faut regarder
le dessin.

2.3. Echelles :
Lorsque les objets sont grands (immeubles, bateaux, automobiles) ou petits (montres,
circuits électroniques, par exemple) il est nécessaire de faire des réductions ou des
agrandissements pour les représenter.
L’échelle 1 (ou 1 :1) présente l’avantage de visualiser l’objet de définir en vraie grandeur,
sans réduction et sans agrandissement :
ECHELLES USUELLES

En vraie grandeur 1:1

En réduction 1:2 1:5 1:10 1:20 1:50 1:100 1:200 1:500 1:1000 …

En agrandissement 2:1 5:1 10:1 20:1 50:1 100:1 200:1 500:1 1000 :1 …

N.B : Quelle que soit l’échelle du dessin, les chiffres inscrits sur les lignes de cote
doivent toujours indiquer les dimensions réelles de la pièce (échelle 1).

2.4. Méthodes de disposition des vues :

La méthode de disposition utilisée en Europe est différente de celle utilisée en Amérique.
Exemple : Représentation d’un tronc de cône par une vue de face et une vue de gauche.
On signale la méthode utilisée pour exécuter un dessin en plaçant le symbole
correspondant près de l’indication de l’échelle.
En EUROPE, la vue de gauche se place à droite de la vue de
face.
er
C’est la méthode du 1 dièdre

En AMERIQUE, la vue de gauche se lace à gauche de la vue

de face.
ème
C’est la méthode du 3 dièdre.

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3. CARTOUCHE ET NOMENCLATURE :
Le cartouche est la carte d’identité du dessin. Son emplacement dans le format est
indiqué précédemment ; cette disposition ne dépend pas du sens de lecteur de dessin.
Il rassemble les renseignements essentiels du dessin : échelle principale, titre (nom du
composant…), symbole ISO de disposition de vues, format, éléments d’identification
indispensables (numéro de référence du document, nom du dessinateur, date, etc.) et des
indications sur les mises à jour au cours du temps.
Il existe de nombreux modèles de cartouches. La plupart des entreprises et des écoles ont
un cartouche personnalisé.

La nomenclature est liée à un dessin d’ensemble, elle dresse la liste complète de tous les
éléments constitutifs (par exemple, pièces, composants) du système dessiné. Chaque
élément est répertorié, numéroté, classé et tous les renseignements nécessaires le
concernant sont indiqués.

Exemples de cartouches (NF EN ISO 7200).

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Exemple :

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4. PRINCIPAUX TRAITS :
Le dessin industriel utilise de nombreux traits différents. Chaque trait a sa nature
(continu, interrompu, mixte), une épaisseur (fort, fin) et est destiné à un usage donné ;
exemple, cas de la norme ISO et NFE 04-520 (voir tableau suivant) :

TYPE DE TRAIT DESIGNATION APPLICATIONS

Arêtes et contours vus.
Trait continu fort
Cadre et cartouche

Trait interrompu court fin (ou

Arêtes et contours cachés
pointillé)

Axes
Trait mixte fin (ou trait d’axe)
Plan de coupe ou de symétrie

Lignes d’attache de repères et de

Trait continu fin cotes.
Hachures.

Continu fin ondulé ou rectiligne en Limites de vues ou de coupes

« zigzag » partielles

Contours de pièces voisines

Trait mixte fin à deux tirets Parties situées en avant du plan de

coupe

A RETENIR : 2 TRAITS CONTINUS FORTS NE SE CROISENT

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B- REPRESENTATION DE PIECES ET DE SYSTEMES

MECANIQUES
1. INTRODUCTION :
En dessin industriel, deux procédés sont utilisés pour représenter une pièce :
La perspective cavalière ; la perspective axonométrique ;
Les projections.
Dans l’industrie, pour fabriquer une pièce, on représente d’abord celle-ci en projection. Si
cela est nécessaire, une perspective accompagne les projections pour faciliter la lecture du
dessin.

2. LES PROJECTIONS ORTHOGONALES :

2.1. Principe :
L’observateur se place perpendiculairement à l’une des faces de l’objet à définir. La
face observée est ensuite projetée et dessinée dans un plan de projection parallèle à cette
face et situé en arrière de l’objet.
La vue, plan, obtenu est une projection orthogonale de l’objet.

Dessous

Droite Face Gauche Arrière

Dessus

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2.2. Règles :
Les parties vues de l’objet (arêtes, surfaces) sont représentées en trait fort.
Les parties cachées (arêtes, surfaces, formes intérieures) sont tracées en traits
interrompus.
Lorsqu’elles ne sont pas nécessaires à la définition, il est fréquent que les parties
cachées (traits interrompus) ne soient pas dessinées. Ceci permet d’alléger les
tracées et facilite la lecture.

2.3. Choix des vues :

Avec un nombre minimum de vues, il faut avoir la maximum de définition et de clarté pour
décrire les formes et les dimensions de l’objet.
• Cas où trois vues sont suffisantes :

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• Cas où 2 vues sont suffisantes :

• Cas où 1 vue sont suffisante :

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2.4. Critère de choix des vues :

Une fois la vue de face a été choisit, le dessinateur sélectionnera parmi les cinq autres
vues celles qui montre le mieux les formes et les contours.
• La préférence ira aux vue ayant le moins de contours cachés ou de traits
interrompus.
• 3 vues suffisent en général pour définir un objet complexe.
• Pour les objets ayant une forme simple (épaisseur constante, révolution, …), 2 vues
ou une seule vue peuvent suffirent.

3. PERSPECTIVE CAVALIERE :
3.1. la perspective conique :
La perspective conique d’une boite (Fig.1) montre une représentation qui se rapproche
de la photographie.
• Ligne d’horizon : ligne imaginaire
située au niveau de nos yeux.
• Fuyantes : lignes qui convergent vers le
point de fuite.
• Point de fuite : point situé sur la ligne
d’horizon résultant de la convergence
des fuyantes.

3.2. La perspective cavalière :

En dessin industriel, on utilise la perspective
cavalière, moins longue à représenter.
Observer (fig.2) la perspective cavalière de
la boite et constater :
a. La face avant, parallèle au tableau,
n’est pas déformée.
b. Les fuyantes sont parallèles.
c. La dimension portée sur la fuyante
est réduite.

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3.3. L’angle des fuyantes et le rapport de réduction :

L’angle des fuyantes conseillé par la normalisation
est : â= 45 °
Le rapport de réduction conseillé par la
normalisation est : R= 0.5
Lorsque l’épaisseur de la pièce représentée en
perspective cavalière est faible, choisissez un
rapport de réduction qui se rapproche de 1.

3.4. Perspective cavalière d’un parallélépipède rectangle :

1. Tracer la Face avant ( L et H ).

2. Tracer les 4 fuyantes. Utiliser l’angle des fuyantes.
3. Porter sur une fuyante l’épaisseur multipliée par le rapport de réduction ( E x R).
4. Tracer la face arrière.
5. Gommer les traits inutiles
6. Repasser d’abord le contour de la perspective en trait fort.
7. g- Penser à la position de l’observateur pour repasser les arêtes apparentes en trait
fort et les arêtes cachées en trait interrompu fin.
8. Désigner la perspective en signalant auprès de celle-ci :
- l’angle des fuyantes ;
- le rapport de réduction.

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3.5. Perspective cavalière d’un cylindre, base vue de face :

1. Tracer la face avant (circonférence).

2. Tracer l’axe en fuyante.
3. Porter sur l’axe (fuyante), à partir du centre de la face avant,
4. la longueur multipliée par le rapport de réduction ( L x R ).
5. Tracer la face arrière (circonférence).
6. Tracer les génératrices de contour apparent tangentes aux deux circonférences.
7. Faire la mise au net.

3.6. Cotation d’une perspective cavalière :

1. Les lignes de cote doivent toujours être
parallèles à la longueur à mesurer.
2. Les lignes de cote et les lignes d’attache doivent
être considérées dans le même plan.
3. Tracer en trait fin les arêtes fictives nécessaires
à la cotation.

4. PERSPECTIVE ISOMETRIQUE :
4.1. Observons une perspective isométrique :
a. Les arêtes de volume sont parallèles aux axes OX,
OY, et OZ.
b. Les axes OX et OZ sont symétriques par rapport à
l’axe vertical OY. xôy = zôy = 120°
c. Le rapport de réduction utilisé sur toutes les
fuyantes est : R=0,82

4.2. Perspective isométrique d’un parallélépipède rectangle :

Démarche à suivre :

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a. Tracer les axes. Utiliser l’angle de 30° de l’équerre à 60°.

b. Porter sur les axes la longueur, la hauteur et l’épaisseur multipliées par le rapport
de réduction.
c. Terminer l’esquisse du volume en traçant les fuyantes.

5. VUE EN COUPE :
5.1. Comment faire une vue en coupe :
Faire une vue en coupe, c’est montrer sur cette vue les formes intérieures.
Avec une patère, il est possible de matérialiser les manipulations nécessaires pour faire
voir sur la vue dessus les formes intérieures.

5.2. Les hachures :

a. Les hachures se dessinent en trait fin.
b. Incliner les hachures de préférence à 45°.

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c. Espacer régulièrement les hachures.

5.3. Traits et hachures :

Les hachures ne doivent jamais couper
un trait fort (1).
Les hachures ne doivent jamais s’arrêter
sur un trait interrompu fin (2).
Vous devez respecter ces deux règles au
moment où vous effectuez la mise au net
d’une vue en coupe.

5.4. Règles complémentaires :

a. On coupe jamais les pièces de révolution pleines (cylindriques ou sphériques telles
que axes, arbres, billes…), les vis, boulons, écrous, rivets, clavettes.
Remarque : Ces différentes pièces peuvent être coupées par un plan
perpendiculaire à leur longueur.

Coupe des axes et articulations

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Coupe des billes Coupe des vis, boulons et écrous

b. On ne coupe jamais des nervures lorsque le plan de coupe passe dans le plan de leur
plus grande surface. La règle est la même avec les bras de poulie, de volant ou de
roue.

Coupe de nervures Coupes : bras de poulie, arbre et clavette

c. Des pièces ou des objets différents appartenant à un même ensemble en coupe
doivent avoir des hachures différentes : inclinaisons différentes et au besoin motifs
différents.

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Exemple d’ensemble en coupe avec des hachures différentes pour chaque pièce coupée.

5.5. Coupe locale :

On doit exécuter une coupe locale lorsque seule une partie de la pièce a intérêt à être
représentée en coupe.
Il faut limiter une coupe locale par un trait continu fin tracé à main levée.

Exemples de coupes locales

5.6. Coupe par plan décalé :

a. Plans parallèles
Une coupe par plans sécants parallèles permet de montrer sur la même vue des
détails situés dans plusieurs plans de coupe parallèles.
- Représenter les détails comme s’ils étaient placés dans le même plan de
coupe.

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- Matérialiser la limite entre les différents plans par un trait mixte fin
(axe).
- Hachurer la vue comme s’il s’agissait d’une coupe simple ou décaler les
hachures sur le trait mixte fin.
- Inscrire A-A au-dessus de la vue en coupe.

b. Plans inclinés
Le plan de coupe est constitué de deux plans sécants.

La vue coupée est obtenue en ramenant dans un même plan tous les tronçons coupés des plans
de coupe successifs.

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La correspondance entre les vues n'est que partiellement conservée.

Les discontinuités du plan de coupe (arêtes ou angles) ne sont pas représentées.

5.7. Demi Coupe

Dans ce mode de représentation la moitié de la vue est dessinée en coupe, afin de
définir les formes et les contours intérieurs, alors que l’autre moitié reste en mode de
représentation normal pour décrire les formes et les contours extérieurs.

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Principe de la demi-coupe. Représentation normalisée.

6. LES SECTIONS :
6.1. Principe
Dans une coupe normale toutes les parties au-delà du plan de coupe sont dessinées. Dans une
section, seule la partie coupée est dessinée, là où la matière est réellement coupée ou sciée.

Comparaison entre coupe, demi-coupe et section

Dans une section, seule la partie coupée est dessinée, là où la matière est réellement coupée.
Dans une coupe, en plus de la partie coupée, toutes les parties visibles au-delà du plan de coupe
sont dessinées. Dans une demi-coupe, seule une moitié de vue est dessinée en coupe, l'autre moitié
reste en mode de représentation normal.

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6.2. Section rabattue :

Une section rabattue est une section que l’on représente directement sur la vue.
Représenter la section rabattue en trait fin.
Ne rien modifier du tracé de la pièce à l’endroit de la section.

6.3. Section sortie :

Lorsque la section ne peut pas être dessinée directement sur la vue, il faut sortir la section
de la vue.
• Représenter la section sortie en trait fort.
• Ne représenter que les détails situés dans le plan de la section.
• Inscrire C-C au-dessus de la section sortie.
Une section sortie se place :
- soit près de l’endroit où la pièce a été coupée ;
- soit à la place normale d’une vue.

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7. EXERCICES
7.1. Déterminer et tracer les vues manquantes, compléter au besoin les vues connues et
faire une perspective à main levée de l’objet représenté (toutes les surfaces sont
planes).

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7.2. Pour chaque objet proposé en perspective, dessiner la vue de face répérée par une
flèche, plus deux vues au choix : vue de dessus et vue de gauche (ou de droite). Les
dimensions sont repérées par des intervalles de 10 mm (u = 10), les trous sont
débouchants.

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7.3. Pour chaque exercice, tracer la vue coupée manquante.

1 2

7.4. Pour chaque exercice, faire une demi-coupe.

2
1

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7.5. Pour chaque exercice, faire une coupe brisée.

1 2

7.6. Pour cet exercice, faire les sections sorties.

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