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UNIVERSITE DE KISANGANI

FACULTE DES SCIENCES


B.P. 2012 Kisangani
Programme d’Etudes Supérieures (D.E.S.)/ Diplôme d’Etudes Approfondies
(D.E.A.)/ Masters
Gestion de la Biodiversité et Aménagement Forestier Durable

ANALYSE FLORISTIQUE ET EVALUATION DU STOCK DE


CARBONE DANS TROIS TYPES DE FORETS DANSLE
DOMAINE DE CHASSE DE RUBI-TELE/R.D.CONGO

PAR
Ir. WANI MARIBA Grâce

Mémoire
Présenté et défendu en vue de l’obtention de Diplôme d’Etudes
Approfondies en Gestion de la Biodiversité et Aménagement
Forestier Durable

Promoteur: Prof. NSHIMBA SEYA WA MALALE


Co-promoteur: Prof. AMANI YA IGUGU

ANNEE ACADEMIQUE 2015-2016


TABLES DES MATIERES
Liste des figures

Figure 1. Carte de la province de Bas-Uélé où sont situées les parcelles d’échantillonnage.

Figure 2. Localisation des Parcelles d’échantillonnage

Figure 3 : Structure diamétrique des arbres dans la forêt primaire, secondaire et la jachère
dans le domaine de chasse de Rubi-tele.

Figure 4. Espèces les plus dominantes en surface terrière en jachère.

Figure 5. Espèces les plus dominantes en surface terrière en forêt primaire.

Figure 6. Espèces les plus dominantes en surface terrière en forêt secondaire.

Figure 7 : Ressemblance floristique entre les trois types de forêt.

Figure 8. Indice de diversité de Shannon.

Figure 9 : Stock de carbone par type de forêt

Figure 10. Variation de stock de carbone par classe de diamètre et type de forêt.

Figure 11. Variation du stock de carbone par espèce dans la jachère.

Figure 12. Variation du stock de carbone par espèce en forêt primaire.

Figure 13. Variation du stock de carbone par espèce en forêt secondaire.

Liste des tableaux

Tableau 1. Répartition des familles dans les écosystèmes terrestres pris en compte dans le
domaine de chasse de la Rubi-tele.

Tableau 2. Biomasse et équivalent stock de carbone par hectare et par type de forêt.

Tableau 3. Synthèse de l'Analyse post ANOVA I.


DEDICACE

A Dieu tout Puissant,

pour le souffle de vie.

A mes parents : Placide KAPENA BETU et Antoinette WANI AWATE,

pour leurs affections.

A mon époux Bienvenu TSHIBANGU KAZADI,

pour l’amour et encouragement.

Ir Grace WANI MARIBA


REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, nous voulons remercier tous ceux qui ont contribué à son élaboration.
Nos sincères remerciements s’adressent au Professeur NSHIMBA SEYA WA MALALE qui
malgré ses multiples occupations, a accepté de diriger ce travail.

Nous remercions le ProfesseurAMANI YA IGUGU (Co-promoteur)qui a


inconditionnellement accepté de nous orienter dans la réalisation de ce travail et monsieur
Cléophas MWAPA pour ses conseils et contribution précieux surtout durant la période
cruciale de récolte des données.

Nos sentiments de reconnaissance s’adressent également aux autorités académiques et


scientifiques de l’UNIKIS, au Dr. QUENTIN DUCENNE (coordonnateur du projet FCCC) et
aux corps pédagogiques et administratifs du projet FCCC qui ne cessent de contribuer à notre
formation.

Nos remerciements vont tout droit aux familles WANI, KAZADI, BETU, LUMERY,
MUBENGA, MBALE.

Qu’il nous soit permis d’exprimer nos reconnaissances à nos collègues Isaac MAKALELE,
Solange MOSUNGA, Fabrice MATALA, Evariste LOKE, Daddy KIPUTE, Daddy
BOGOLE, Nathan BOKANA, Dieudonné NGONDA, Jean baptiste MUHINDO, Jean baptiste
NDAMIYEHE, Jean Claude RIZINDE, Claude NJABU, Désiré KASEKETE, Jazz
KALONDA, Prosper BOMBULA, Bienvenu BAMONGOYO, Léon KASAKA, Faustin
BONYOMA, Idriss MOKOLO NA YENGA, trésor KASEREKA etRichard MENDAKO
pour la synergie, l’esprit d’équipe et de collaboration durant toute la période de notre
formation.

Nous témoignons notre reconnaissance à nos amis Nadine BEROCAN, Elisée KINTENTE,
Margueritte BORIVE, Diane UWACA, Ndali LEKO, Beatrice ASINA, Mimy AGAMA,
Dieudonné AMBENA, Faustin BAFELO, Ester BAYAMWANA, Jean-willy MUKADI et
spécialement au feu Chris AMILI pour leurs encouragements.

Enfin une pensée particulière à mes enfants chéris Solange ATALA, Solange SONGA et sans
oublier tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.
RESUME

Les estimations de stock de carbone forestier sont nécessaires pour suivre les variations des
stocks de Carbone dans une étendue forestière. Cette étude a pour but de faire l’analyse
floristique et comparer les stocks de carbone dans trois types de forêt (primaire, secondaire et
jachère) du domaine de chasse de Rubi-tele.

Pour recueillir les données sur le terrain, les inventaires ont été conduits dans12 unités de
sondage ayant chacune 2500 m2 de superficie. Ainsi, les données étaient collectées sur 10000
m2 par type de forêt (soit 1 ha), l’ensemble faisant 3 ha de forêt qui étaient inventoriés. A
l’occasion, la hauteur et le diamètre à hauteur de poitrine (Dhp) ont étaient sur tous les arbres
de Dhp ≥ 5 cm. Les données ont été traitées grâce à Microsoft Excel et logiciel R.

L'étude révèle des stocks de carbone qui diffèrent entre les trois types de forêt (primaire,
secondaire et jachère). La forêt primaire stocke179,6± 10 ,5 Mgha−1qui est significativement
supérieur au stock de 64,2± 5 ,3 Mgha−1 (p-value = 0,0005598) et reste élevée
significativement par rapport au stock de carbone de15,1± 1 ,8 Mgha−1dans la jachère (p-value
= 0,0000367). Ces résultats affirment que le stock de carboneest fonction de type de forêt.

Quant à composition floristique, l’indice de Shannon montre que la diversité floristique en


jachère, forêt primaire et forêt secondaire n’est pas très variable (p-value = 0,384), donc la
première hypothèse est infirmée.

Ainsi, tenant compte de l’importance de forêt du domaine de chasse de Rubi-tele dans le cycle
global du carbone et son potentiel pour réduire une partie du CO 2 atmosphérique et de
perduration qui pèse sur cette dernière,les pratiques de gestion forestière durable s’avèrent
indispensables, car elles ont une incidence importante sur les stocks de carbone.

Mots clés : Stock de carbone, forêt primaire, forêt secondaire, jachère, Rubi-tele.
ABSTRACT

Evaluations of forestcarbon stock are necessary to follow variations ofCarbon stocks in a


forestextent. Thissurvey has for goal to make floristiqueanalysis and to comparecarbone
stocks in three types of forest (primary, secondary and fallow) in Rubi-tele.

To collect data, inventories have been drivenin 12 sampling plotsof 2500 m2. Thus, the data
werecollected on 10000 m2by type of forest (either 1 ha), the wholemaking 3 ha
offorestthatwasinventoried. In occasion, the height and diameteratbreastheight
(Dbp)weremesured on all treesheaving a Dbp≥ 5 cm. The data wereanalysedusingthe
Microsoft Excel and software R.

The surveyrevealsthe differencebetweencarbonstocks in three types of forest (primary,


secondary and fallow). The primaryforest stocks 179,6 ± 10,5 Mgha−1
thatismeaningfullysuperior to the stock of 64,2 ± 5,3 Mgha−1(p-value = 0,0005598) and
remainraisedmeaningfully in relation to carbonstock of 15,1 ± 1,8 Mgha−1in fallow (p-value =
0,0000367). Theseresultsaffirmthatcarbonstock isfunction of type of forest.

As for floristiccomposition, the indication of Shannon shows that the diversity floristique in
fallow, primaryforest and secondaryforestis not very variable (p-value= 0,384), therefore the
first hypothesisisinvalidated.

Thus, takingintoaccount the importance of forest of Rubi-tele in global carbone cycle and
itspotential to reduce a part ofatmosphericCO 2 and perduration thatweighs on thisforest, the
practices of lasting forest management prove to be indispensable, becausethey have an
important impact on carbon stocks.

Key words: Carbon Stock, primaryforest, secondaryforest, fallow, Rubi-tele.


0. INTRODUCTION

La gestion durable des forêts joue un rôle crucial dans le développement durable. Des
informations sur la situation des ressources forestières, non seulement en termes de superficie
et de ses changements mais aussi en termes de matériel sur pied, produits forestiers ligneux et
non ligneux, carbone, aires protégées, affectation de forêts aux loisirs et autres services,
diversité biologique et participation aux économies nationales, favorisent la prise de décisions
dans le cadre de politiques et de programmes forestiers et de développement durable à tous les
niveaux (Zasi,2005).

C’est avec l’idée de la gestion durable de la forêt que nous réalisons notre recherche pour
l’obtention du Diplôme D’études Supérieures (D.E.S).

1. Revue de la littérature

Dans une série d’études réalisées sur l’estimation du stock de carbone dans le bassin du
Congo, nous avons retenu quelques-unes qui ont trait à notre sujet de recherche.

L’estimation du stock de carbone dans les écosystèmes forestiers requiert des estimations
pour les réservoirs de carbone suivants : au-dessus du sol et en dessous du sol ; en effet, pour
estimer la biomasse épigée d’un peuplement forestier donnée, une équation de biomasse doit
d’abord être établie (Nasi et al., 2008).

Ainsi, Razakamanarivo (2009) dans son étude montre que l’application des équations
allométriques reliant la quantité de biomasse (aérienne et racinaire) de taillis d’Eucalyptus aux
variables dendrométriques (circonférence des souches, surface terrière des rejets) et la
caractérisation du stock de carbone du sol (0-30 cm) ont montré que les plantations d’
Eucalyptus sur les hautes terres malgaches présentent un stock total de carbone élevé en
comparaison aux autres modes d’usage des terres : 150, 8 ± 25,3 Mg C /ha contre 112 ±15 Mg
C /ha pour le pseudo-steppe et savane ; 72,3±9,9 Mg C ha-1 pour la culture et jachère. Ceci
est en raison de la contribution importante du système racinaire (21,22 Mg C/ha dans la
souche et 20,38 Mg C/ha dans les racines à diamètre > 2 mm) et du sol (de l’ordre de 84,8 Mg
C/ha)

Tandis que Dorvil (2010) démontre que le modèle Pantropicale développé par Chave et al.
(2005), paraissait être le plus approprié pour effectuer une estimation plus précise que
possible de la biomasse et des stocks de carbone adaptée aux forêts tropicales humides de la
Guadeloupe ; ainsi, la teneur en biomasse sèche des arbres dans les cinq parcelles d’étude
variait de 217,76 T/ha pour la parcelle de Carbet à 489,75 T/ha pour la parcelle de La Digue
avec une valeur moyenne de 350 T/ha pour l’ensemble des cinq sites d’étude.

Plusieurs facteurs contribuent à dans le stockage de carbone, comme par exemplel’espèce,


l’âge des plantations, les modes de gestion et la densité (nombre d’arbre à l’hectare) (Ebuy,
2009), ainsi que la gestion raisonnable et l’utilisation de techniques forestières appropriées qui
peuvent induire un gain cumulé en carbone de l’ordre de 15 à 18 % (Durrieu de Madronet
al.,2011), etc.

En effet, c’est dans ordre d’idée d’estimation du stock de carbone que ce travail est réalisé
dans le domaine de chasse de Rubi-tele.

2. Problématique

Le changement climatique provoqué est la plus grande menace à laquelle le monde est
actuellement confronté. Les émissions mondiales du CO2 liées à la déforestation tropicale
représentent à elles seules jusqu’à 25% du total annuel des émissions anthropiques de CO2
(Greenpeace, 2007). Le monde voit apparaître les effets des changements climatiques sur la
forêt. Les scientifiques pensent que ces changements observés jusqu’à présent ne sont que le
début d’un processus continu et il est difficile d’en estimer l’ampleur effective(RiglingetPeter,
2015).

Depuis 2 millions d’années, le réchauffement du climat tropical est de plus en plus alarmant
(Vander, 2012). Or, nous savons que les forêts du bassin du Congo (230 millions d’hectares)
constituent le deuxième plus grand massif de forêts tropicales au monde après celui de
l’Amazonie. Celles de la République démocratique du Congo représentent à elles seules,
environ 60% de ce massif forestier (CroizeretTrefon, 2007 ; KawayaetKabondo, 2014;Global
Witness, 2015, et FRMi, 2010), elles abritent une importante biodiversité en Afrique (Picard
et Gourlet-Fleury, 2008) et constituent un réservoir de gènes et de molécules de première
importance (PeguinetDelangue, 2013). Ces forêts stockent 46 milliards de tonnes de carbone
(Eba’a, 2010) et jouent un rôle important dans le cycle global du carbone (Vieire et al.,
2004) ; elles sont uniques au monde et aussi sources de toutes les convoitises et des nombreux
conflits d’usages. Il y a donc urgence à agir si on veut éviter une catastrophe écologique
irréversible (CroizeretTrefon, 2007). De ce fait, la conservation de ces forêts devient une
priorité mondiale.
Malgré plusieurs projets réalisés en aménagement forestier, les écosystèmes forestiers restent
insuffisamment connus à cause d’un effort de recherche insuffisant et disparate (Chave,
2000). Cependant, contrairement aux essences européennes, très peu d'études
dendrométriques existent actuellement pour les essences africaines (Ernst, 2012) et peu
d’analyses se sont focalisées sur les divers aspects du processus decroissance en forêts
naturelles tropicales (Antin, 2010).

Ainsi, face à l’augmentation de l’exploitation forestière etaux menaces croissantes qui pèsent
sur la forêt, l’utilisation durable et la valorisation économique des ressources forestières sont
des enjeux majeurs de développement, à la fois pour les secteurs formel (bois d’œuvre) et
informel (bois de feu, produit forestier non ligneux, etc.) (Ernst, 2012). Néanmoins, il faut
reconnaître que la forêt tropicale constitue l'une des ressources principales de pays en voie de
développement (Gabon, Congo, Indonésie, Malaisie, Equateur, Brésil, Surinam, Thaïlande,
Madagascar, Pérou, Colombie) et donc que les politiques de régulation doivent tenir compte
des contraintes économiques mondiales (Chave, 2000).

La gestion durable des forêts contribuant à la gestion de stock de carbone est un enjeu
international nécessitant l’estimation du matériel ligneux sur pied et de ses variations dans
l’espace et dans le temps (Ernst, 2012) afin de planifier la gestion des ressources forestières.

Face à l’agriculture, l’exploitation du bois d’œuvre, l’exploitation du bois énergie etc., le


rythme de déforestation des forêts de la RDC devient inquiétant et contribue au réchauffement
climatique dans le bassin du Congo.

Le maintien du couvert forestier (forêts de production ou de conservation) est donc le défi


majeur des décennies à venir. Relever un tel défi passe par la résolution d’une série d’autres
défis tels que l’amélioration de la gouvernance, la généralisation de la certification forestière
et des plans d’aménagement, etc. (De Wasseigeet Devers, 2008). Pour y arriver, il faut avoir
une connaissance sur le stock de carbone, or très peu d’études ont mesuré la variabilité du
stock de carbone dans les écosystèmes forestiers de la République Démocratique du Congo à
l’instar de la forêt du domaine de chasse de Rubi-tele(RD Congo). Généralement, Cette étude
tente de répondre à la question de savoir quelle est la composition floristique et les stocks de
carbone contenus dans les différents types de forêt (primaire, secondaire et la jachère) du
domaine de chasse deRubi-tele.

De façonspécifique, elle veut répondre aux questions suivantes :


 Le stock de carbone dans la forêt du domaine de chasse de Rubi-tele varie-t-il en
fonction de type de forêt?
 Existe-t-il une différence de composition floristique entre les trois types de
forêt(primaire, secondaire et jachère) du domaine de chasse de Rubi-tele?
3. Hypothèses

Au regard des questions que nous avons posées, quelques hypothèses sont émises. En
générale, la composition floristique et les stocks de carbone diffèrent selon le type de forêt
dans le domaine de chasse de Rubi-tele.

Spécifiquement, les hypothèses suivantes ont été formulées:

 Le stock de carbone dans la forêt du domaine de chasse de Rubi-tele est fonction de


type de forêt.
 Il existe une différence significative de composition floristique entre les différents
types de forêts (primaire, secondaire et jachère) du domaine de chasse de Rubi-tele.

4. Objectifs

Cette étude veut d’une façon générale faire l’analyse floristique et comparer les stocks de
carbone dans trois types de forêt du domaine de chasse de Rubi-tele.

Spécifiquement, elle veut :

 Estimer le stock de carbone dans les différents types de forêt du domaine de chasse de
Rubi-tele.
 Evaluer la compositionfloristique entre les différents types de forêts (primaire,
secondaire et jachère) du domaine de chasse de Rubi-tele.
5. Intérêt du travail

Ce travail trouve son intérêt dans la contribution à l’estimation du stock de carbone


forestier en vue d’évaluer le rôle des forêts dans le processus de changement climatique
global qui est un sujet d’actualité qui alimente les débats scientifique, sociaux et politiques.
6. Subdivision du travail.

Hormis l’introduction et la conclusion, ce travail comporte trois chapitres. Le chapitre premier


survole les généralités relatives à notre thème d’étude ; le second traite du matériel et des
méthodes utilisées, tandis que le troisième chapitre présente les résultats, leur signification et
leur confrontation avec la littérature ou discussion.
Chapitre 1 : GENERALITES

1.1. Forêt

1.1.1. Définition de la forêt

Selon l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (Foodand


Agricultural Organization, FAO), une forêtest un milieu où le feuillage des arbres couvre au
moins 10 % de la superficie (en excluant les terres agricoles ou les surfaces urbanisées).
Ainsi, la forêt couvre environ 30 % de la planète (Brown et Lugo, 1990).

De manière courante, deux grands types de forêts sont distingués :

1.1.2. Forêt primaire

Elle occupe 36 % de la surface forestière mondiale. Quand on parle de la forêt primaire, on se


réfère à une végétation naturelle et abrite l’essentiel de la biodiversité terrestre, sans
intervention humaine qui aurait laissé des séquelles importantes ou observables (Brown et
Lugo, 1990).

La forêt primaire est caractérisée par une grande diversité floristique, des arbres de fortes
dimensions et de grande richesse en légumineuses (Caesalpiniacées et Mimosoïdées)(Dupuy,
1998).

Quelques espèces d’arbres de forêt primaire : Entandrophragma cylindricum (SPRAGUE)


SPRAGUE, KhayaanthothecaDC., Canarium schweinfurthii ENGLER,
AntiaristoxicariaLESCHENAULT subsp.,Pericopsis elata (HARMS) VAN MEEUWEN,
Nauclea diderrichii(DE WILD. & TH. DUR.) MERRIL, Entandrophragma candolleiHARMS,
Erythrophleum suaveolens (GUILL. & PERR.) BRENAN, Entandrophragma utile (DEWE &
SPRAGUE) SPRAGUE, Entandrophrama angolense, etc. (Dupuy, 1998).

1.1.3. Forêt secondaire

C’est une forêt qui est fortement ou entièrement façonnée par l’homme. C’est une forêt
(biomasse ligneuse) qui a repoussé, soit plantée de manière spontanée ou par régénération
naturelle, en une ou plusieurs phases après avoir été détruite (par exemple par l'agriculture sur
brûlis) ou exploitée par l'homme par des coupes rases ou avec des impacts plus discrets mais
significatifs pour les essences ou la structure forestières (Brown et Lugo, 1990).
Les principales caractéristiques écologiques de la vieille forêt secondaire (Dupuy, 1998) :

 la dominance d'espèces d'arbres à croissance rapide ;

 la dominance d'espèces à fort pouvoir de dissémination (espèces anémochores et


endozoochores) ;

 le faible développement de l'épiphytisme du fait d'un milieu trop lumineux et trop sec ;

 la rareté des grosses lianes qui s'accommodent mal de la poussée rapide des essences
secondaires. Celle-ci contraste avec l'exubérance des plantes grimpantes non
ligneuses.

Les espèces des forêts secondaires ont des caractéristiques communes qui diffèrent de celles
des forêts primaires. Les arbres de la forêt secondaire typique sont héliophiles. La plupart des
espèces ne peuvent se régénérer sous leur propre ombrage. Leur croissance initiale est rapide,
de un mètre à quatre mètres par an pour la hauteur. Ces espèces reconstituent très rapidement
une biomasse végétale importante. Elles concourent ainsi à un recyclage rapide des éléments
minéraux du sol par le biais d'une litière abondante (Dupuy, 1998).

Quelques espèces d’arbres de forêt secondaire :MusangacecropioidesR. Br. Ex Tedlie,


Tremaorientalis(L.) BLUME, TerminaliasuperbaENGLER & DIELS, Macaranga sp., Bombax
buonopozenseP. BEAUV., Zanthoxylumgilletii(DE WILD.) P.G.WATERMAN, Nauclea
diderrichii(DE WILD. & TH. DUR.) MERRIL,etc. (Dupuy, 1998).

1.1.4. Jachère

C’est une terre non cultivée temporairement pour permettre la reconstitution de la fertilité du
sol (www.larousse.fr/dictionnaires/francais/jacheère/44628). En effet,il a était démontré que
que la jachère ne semble pas entraver le développement des cultures vivrières pendant les dix
premiers mois et après une remise en culture des jachères, il a été observé une diminution de
la flore adventice, un bon état phytosanitaire des cultures et une augmentation des rendements
culturaux au cours des premiers cycles (Dupuy, 1998).

En plus La jachère forestière change les conditions de reproduction des espèces notamment
les espèces à cycle court comme les graminées. Dès qu'un couvert s'installe, le développement
de ces espèces héliophiles va décroissant (Dupuy, 1998).
Quelques espèces d’arbres de la jachère : Albizia ferruginea (Gill. et Per) Benth, Albizia
lebbeck (L.) Benth, Acacia mangium, Leucaenaleucocephala(LAM.) DE WIT, Albizia
guachepele, Senna siamea(LAM.) H.S. IRWIN & BARNEBY, etc. (Maniana, 2010 ; Dupuy,
1998).

1.2. Définition du domaine de chasse

Un domaine de chasseest une zone où des espèces sont mises à la disposition de chasseurs
locaux ou prêts à venir de loin trouver là, des espèces devenues rares dans la nature. Il peut
ainsi donner lieu à une forme de tourisme cynégétique (https://fr.wikipedia.org/wiki/domaine
de chasse).

1.3. Changement climatique

1.3.1. Définition

Le changement climatique est la variation de l’état du climat, qu’on peut déceler (par exemple
au moyen de tests statistiques) par des modifications de la moyenne et/ou de la variabilité de
ses propriétés et qui persiste pendant une longue période, généralement pendant des décennies
ou plus. Les changements climatiques peuvent être dus à des processus internes naturels ou à
des forçages externes, notamment les modulations des cycles solaires, les éruptions
volcaniques ou des changements anthropiques persistants dans la composition de
l’atmosphère ou dans l’utilisation des terres (GIEC, 2014).

1.3.2. Manifestation du changement climatique

Les indicateurs du changement climatique sont (Chapron, 2010):

 L’augmentation de la température de surface sur la Terre est de 0,8 ± 0,2°C depuis


1870.
 La température des océans augmente globalement depuis quelques décennies.
 La réduction de la surface des glaces océaniques arctiques.
 Le recul des glaciers continentaux est observé de façon quasi généralisée depuis 3 à 4
décennies, avec une nette augmentation au cours des 20 dernières années.
 Les calottes polaires de l’Antarctique et du Groenland ont un bilan total de masse
négatif depuis une dizaine d’années.
 Le niveau moyen des océans est un autre indicateur qui intègre les effets de plusieurs
composantes du système climatique (océan, glaces continentales, eaux continentales).
 Les indicateurs biologiques, tels que les déplacements de populations animales
terrestres ou marines et l’évolution des dates d’activités agricoles saisonnières,
montrent aussi la survenue d’un réchauffement climatique.

1.3.3. Causes du changement climatique

Les changements climatiques sont causés par les modifications de l’atmosphère qui résultent
de satransformation chimique par les gaz à effet de serre(GES). Cette perturbation de
l’équilibreatmosphérique s'exprime par une augmentation destempératures moyennes sur
terre, modifiant ses caractéristiques physiques, chimiques et biologiques (Camirand et
Gingras,2011).

1.3.4. Conséquences des changements climatiques

Leschangements climatiques ont pour conséquences : l’augmentation de la température, la


sécheresse, l’inondation, les feux de brousse, l’insécurité alimentaire, la prolifération des
organismes nuisibles, la perturbation des écosystèmes.Quelque stratégie d’adaptation au
changement climatique (Segda, 2013):

a. Agriculture durable

 Agroforesterie et adaptation aux changements climatiques et

 Alternatives aux utilisations d’intrants (biofertilisants, compost)

b. Valorisation des connaissances endogènes

c. Opportunités économiques liées aux services des écosystèmes forestiers

d. Méthodes d’exploitations à faible impact.

1.3.5. Les enjeux de la lutte contre le changement climatique

Les enjeux de la lutte contre le changement climatique sont économiques, sociaux et


environnementaux, à la fois territoriaux, nationaux et mondiaux sans réduction drastique des
émissions de gaz à effet de serre, les coûts économiques, sociaux et environnementaux du
changement climatique seront conséquents. Il est donc impératif d’agir pour limiter au
maximum le changement climatique.

Pour autant, la politique d’atténuation présente des interactions fortes avec les réalités
économiques, sociales et environnementales, qu’il convient d’anticiper pour réussir au mieux
la transition (Virlouvet, 2015).

 Sur le plan économique, il s’agit de transformer les modes de production et de


consommation, pour répondre aux besoins de tous, en alliant diminution drastique des
émissions et maintien, voire développement, des activités, notamment industrielles,
dans les territoires.

 Sur le plan social, la réduction des émissions porte notamment sur l’évolution des
emplois, des qualifications et l’organisation du travail.

 Sur le plan environnemental, la réduction des GES sera facilitée par la restauration de
la biodiversité et le maintien d’écosystèmes robustes, alors qu’ils sont aujourd’hui
fragilisés par de multiples facteurs.
Chapitre 2. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE

2.1. Milieu d’étude

2.1.1. Historique du domaine de chasse de Rubi-tele

Le domaine de chasse Rubi-Tele est un espace protégé et sérieusement menacé de toutes


parts, par la population locale, par les chasseurs et les diamantaires, venus très souvent des
territoires voisins. C’est l’une des premières aires protégées du Congo belge et aussi l’une des
huit aires protégées en République démocratique du Congo. Situé à 324 km au nord de
Kisangani, juste en dessous de la ville de Buta et de la ligne de chemin de fer qui le longe, il
se situe en territoire babua (Omasombo, 2014).

Ce domaine de chasse connaît actuellement d’énormes difficultés. De 1990 jusqu’à l’arrivée


du régisseur Kitambo en 2004, il n’y avait plus d’autorité ICCN à la tête du domaine, bien que
des policiers aient tenté de rétablir l’ordre. Et, c’est justement durant cette période de
flottement prolongé, suite à la détérioration des capacités du gouvernement que les gisements
d’or et de diamants ont été découverts dans la zone. Le laxisme des autorités a permis un flux
important de personnes de s’y établir. Encore en 2007, le personnel de Rubi-Tele était
largement insuffisant pour assurer la conservation bushmeat de la zone. L’exploitation
minière et les dégâts qui s’ensuivent sont également alarmants (constructions sauvages,
chasses avec pour corollaires, dégradation de terrains et phénomène de déboisement).
L’exploitation minière implique également l’abattage d’une partie de la forêt car elle nécessite
un certain approvisionnement. C’est alors que les chasseurs entrent en jeu. Deux catégories de
chasseurs : les boulonneurs dans les campements miniers, d’autres, venus de plus loin,
chassent pour pouvoir revendre leur gibier sur d’autres marchés ou dans d’autres foyers
miniers plus peuplés (les grandes mines de la rivière Aruwimi) (Omasombo, 2014).

L’exploitation industrielle cause également des problèmes, surtout lorsqu’on s’intéresse aux
essences recherchées telles que l’Afrormosia. La réhabilitation de la route Kisangani-Buta qui
traverse le domaine de chasse de part en part va-t-elle rendre tout cela plus accessible, inciter
la population à s’installer le long de la route, puisqu’elle donne la possibilité d’évacuer ses
produits, augmenter la pression des diamantaires et augmenter le nombre de chasseurs avec
comme corollaire la dégradation exponentielle du domaine de chasse ? En 2007, la population
vivant dans la zone du domaine était, selon l’estimation du régisseur, de 6000 personnes. Cela
nous donne un ordre de grandeur, bien qu’il faille savoir que ce chiffre n’est pas le résultat
d’un recensement systématique. Cependant, la liste des carrières présentes dans le domaine
est effrayante. Il y aurait trente-cinq carrières, les plus connues rassemblant plus de 100
personnes (Omasombo, 2014).

2.1.2. Description du site d’étude.

Le domaine de chasse (DC) de Rubi-Tele est situéentre les rivières Rubi et Teledans le Bas-
Uélé. D’après la base de données mondiale sur les aires protégées (WCMC, UNEP), le
domaine de chasse de Rubi-Tele a une superficie de 9080 km2. La forêt deRubi-Tele est
caractérisée par l’abondance de Gilbertiodendron dewevrei. C’est une espèce ombrophile de
forêts primaires avec des caractéristiques qui rendent impossible sa régénération naturelle. Le
domaine de Rubi-Tele contient des populations faunistiques réduites (De petits ongulés,
éléphant, chimpanzé, Okapi, singe, etc.), mais toujours présentes (Omasombo, 2014).

Cette zone est dominée par le climat de type Am caractérisé parl’existence de quatre saisons
climatiques : deux saisons pluvieuses séparées par deux saisons sèches, dont l’une, longue,
qui s’observe de mi-décembre à fin février, et l’autre, courte, d’un mois, de fin juin à la mi-
juillet. Les températures moyennes annuelles se situent autour de 25° C et les précipitations
sont abondantes ; la hauteur pluviométrique varie entre 1500 et 1800 mm par an : deux
maxima pluviométriques sont enregistrés lors du passage du soleil au zénith de ce domaine en
mars et en octobre (Omasombo, 2014).

Ci-dessous la carte où sont localisées nos parcelles dans la forêt du domaine de chasse de
Rubi-tele.
Figure 1. Carte de la province de Bas-Uélé où sont situées les parcelles d’échantillonnage.

2.2. Matériels

2.1.1. Matériels non biologiques


La collecte des données nécessite:

 un mètre ruban pour la mesure de la circonférence des essences,


 penta décamètre pour délimiter les surfaces des placettes,
 formulaires préparés sur Word pour enregistrer les données sur le terrain,
 le Vertex était utilisé pour mesurer la hauteur de diamètre,
 boussole de type bruntonavait servi à orienter dans l’ouverture de layons et
implantation de placettes,
 le GPS marque Garmin a facilité le géoreferencement du site d’étude,
 des machettes pour l’ouverture des layons et
 un appareil photographique marque Samsung pour la prise de photos

2.1.2. Matériels biologiques

Pour atteindre nos objectifs, les matériels biologiques utilisés dans cette étude étaient
constitués de tous les arbres appartenant aux espèces botaniques et familles confondues.
Vu que les arbres avec des diamètres inférieurs à 5 cm retiennent une petite fraction de la
biomasse aérienne des forêts (Chidumayo, 2002), nous considérons tous les arbres ayant un
diamètre à hauteur de poitrine supérieur ou égal à 5 cm.

2.2. Méthode d’étude

2.2.1. Prospection et choix de terrain

Avant l’échantillonnage, la première étape de nos investigations avait consisté à observer dans
le domaine de chasse de Rubi-tele, les différents types de forêts(primaire, secondaire et
jachère).

Cette opération nous avait permis de localiser les types de forêts(primaire, secondaire et
jachère) ayant présentés des conditions favorables pour la mise en place des dispositifs. A
cette étape, les coordonnées géographiques étaient prélevées à l’aide d’un GPS de marque
Garmin (GSPmap 62stc), cela a permisla géolocalisation des parcelles sous études.

2.2.2. Dispositif d’échantillonnage

Les unités d’échantillonnages étaient distribuées dans chacun de troistypes de forêt(primaire,


secondaire et jachère) à raison de 4 unités de sondage ayant chacune 2500 m2 de superficie,
soit 50 m x 50 m. Ainsi, les données étaient collectées sur 10000 m 2 par type de forêt (soit 1
ha), l’ensemble faisant 3 ha de forêt qui étaient inventoriés.

Ci-dessous la localisation des parcelles d’échantillonnage dans le domaine de chasse de Rubi-


tele.
Figure 2. Localisation desParcelles d’échantillonnage

En effet, pour installer nos parcelles, nous avions formé une équipe composée de trois
personnes dont un boussolier, un botaniste et un piqueteur de jalons.

Après la localisation du site d'installation, la matérialisation des parcelles sur le terrain avait
nécessité les étapes suivantes :

 Choisir la direction des layons;


 Couper des arbustes servant de jalons;
 Positionner et buller la boussole de type brunton sur un trépied (en bois) en
évitant de mettre à proximité tout objet métallique pouvant perturber la lecture
sur la boussole ;
 Définir l'azimut du layon principal;
 Procéder à la tire des ficelles sur une bande de 50 m de long en étant orienté
par le boussolier suivant l'azimut choisi;
 Implanter jalons en bois dur suivant l'orientation du boussolier à une
équidistance bien précise à chaque 25 m, en se servant d'un topofil ;
 Procéder également de la même façon pour des layons secondaires en se
positionnant à chaque fois au niveau des jalons équidistants de 25 m sur l'axe
du layon principal.

2.2.3. Inventaire

La collecte des données de terrain s’était réalisée au mois de mai 2016. Au cours de
l’inventaire, les données relatives à l’étude en cause étaient collectées au sein de chacune des
unités de sondage de trois types de forêt. Il s’agissait notamment de :

 Nom scientifique des espèces. Pour les espèces communément connues,


l’identification de leur nom vernaculaire ou scientifique s’était réalisée en
forêt. Par contre, les espèces qui étaient difficiles à identifier sur le terrain
étaient encodées pour une identification postérieure. Ainsi, en vue de la
crédibilité de l’identité botanique, des herbiers étaient constitués pour
l’ensemble d’espèces recensées.

 Diamètre à la hauteur de poitrine (Dhp). Cette variable était mesurée sur tous
les individus peuplant chaque placette au sein de trois types deforêts retenus.
La mesure était prise à la hauteur conventionnelle de 1,30 m au-dessus du sol
pour les arbres de diamètre supérieur ou égal à 5 cm à l’aide d’un ruban
diamétrique.

 Hauteur totale de l’arbre. Pour chaque arbre situé au sein des unités de
sondage, il était mesuré la hauteur à l’aide du Vertex.

Toutes ces données étaient enregistrées sur des fiches de terrain qui étaient préparées avant la
descente sur le terrain.

2.2.4. Traitement des données

Durant le traitement des données sur Excel, l’attention était focalisée essentiellement sur les
paramètres (la composition floristique, la structure diamétrique, la densité des tiges et la
surface terrière) des peuplements pour chaque type de forêt(primaire, secondaire et jachère),
ainsi que le calcul du stock de carbone.
Le logiciel R version 3.1.2 avait permis la réalisation d’analyse de variance pour tester
variabilité de stock de carbone, le Cluster Dendrogram qui regroupement les espèces par
types de forêt et le box plot(www.cran.r-project.org).

a) Caractéristiques du peuplement

Les paramètres du peuplement évalués sont :

 La composition floristique de chaque peuplement reprenant les résultats de l’effectif


d’individus recensés par espèces, par famille et par catégorie de forêt;

 La structure diamétrique de chaque type de forêt donnant la répartition des individus


en fonction de leur classe de grosseur à l’intervalle de 10 cm;

 La densité relative des tiges correspond au nombre d’arbres sur une surface donnée
multiplié par cent. Elle permet de différencier les peuplements et est très souvent
utilisée en dendrométrie (Gaudin, 1996). Mathématiquement, la densité sera calculée
comme suit (NdamiyeheetKadiata, 2015) :

( )
'
tiges nombre de tiges d une essence donnée
o Densité = [1]
ha Superficie considérée (ha)

 La surface terrière (notée g) est la surface de la section transversale, supposée


circulaire, de cet arbre à 1,30 m du sol. Elle peut se calculer aisément à partir du
diamètre d ou DHPou de la circonférence C de l'arbre estimant le degré de couverture
du sol par les sections transversales des tiges d’arbres à l’hectare (MarchaletRondeux,
1995). Elle est calculée par la relation [2] suivante (Ndamiyehe et Kadiata, 2015):

2
π∗( DHPi )
(m2)
( )
2 n
m 4 [2]
S urfaceterri è ℜ =∑
ha i=1 Superficieconsid é r é e (ha)

b) Estimation de la biomasse

Le stock de carbone était calculé en deux phases. D’abord, il fallait calculer la biomasse
arienne sèche, puis la convertir en carbone.
 Calcul de la biomasse aérienne

Dans le cadre de la présente étude, nous avions utilisé l’équation allométrique de


Chaveetal.,2014), pour préciser la biomasse épigée totale d’un arbre (AGB). Cette équation
prend en compte le diamètre, la hauteur et la densité afin d’éviter la sous-estimation ou la
surestimation de la biomasse aérienne (Gourlet-Fleury etal.,2011).

AGBest = 0.0559 ρ D²H[3]

 AGB = biomasse aérienne,


 ρ =densité du bois
 H= hauteur totale des arbres

 Conversion de la biomasse en stock de carbone

L'estimation de stock de carbone dans la forêt dépend de la connaissance de la biomasse


aérienne sèche (Vieira et al., 2008). Il a été signalé que le carbone contenu dans la biomasse
sèche d’un arbre est de 50 % (Brown, 1997; Houghton et al., 2001 ; Baker et al., 2004; Chave
et al., 2005 et Lewis et al., 2009).

La quantité de dioxyde de carbone (CO2) qui serait émise dans l’atmosphère quand tous les
arbres dans nos trois types de forêts seront coupés et brûlés complètement peut être calculée
comme suit : AGB x 0,5 [4].

Où : AGB = La biomasse aérienne sèche et vivante totale dans le terrain-échantillon.

0,5 = facteur de conversion.

c) Mesure de la variabilité du carbone

Les résultats de stock de carbone au sein des différents types de forêt (primaire, secondaire et
jachère) étaient testés statistiquement afin d’évaluer la variabilité de la productivité des
écosystèmes en fonction de nombre d’années de rotation.

Pour ce faire, les données du stock de carbone étaient d’abord groupées par classe de
diamètre, puis testées grâce à l’analyse de la variance (ANOVA I).

Au moyen de Logiciel Past, nous avons pu calculer l’Indice de diversité de Shannon :


S
H = -∑ fi . log 2 . fi ;
i−1

OùN= effectif total, ni= effectif de l’espèce i dans l’échantillon, S= nombre d’espèces totales
¿
dans l’échantillon et fi¿ N .

d) Relevés GPS

Trois étapes fondamentales décrivent succinctement la réalisation cartographique de la


géolocalisation des parcelles dans le domaine de chasse de Rubi-tele:

 La première étape consistait à relever sur le terrain les points GPS en coordonnées
cartésiennes sur la projection UTM (Universal Transverse Mercator) dans l'Ellipsoïde
WGS84 (World Geodetic System 84) au niveau d’un point de la parcelle choisi au
hasard.
 La deuxième étape était consacrée au traitement des données cartographiques à l'aide
du logiciel QGIS comme suit :
 D’abord l’enregistrement des coordonnées dans le logiciel
Mapsource;
 Ensuite, s’est suivie l’importation des coordonnéesde logiciel
Mapsource dans le logiciel QGIS. Une couche dénommée waypoints
a été créée sous le logiciel QGIS. Cette opération a permis de fixer
les points à l'endroit exact sur le fond de carte numérique de la Forêt
de domaine de chasse de Rubi-tele;
 Enfin s'en est suivie la digitalisation par thème (couchedes
waypoints, couche de limite administrative de la République
Démocratique du Congo, couche d’hydrographie de la République
Démocratique du Congo, l'orientation, l'échelle du dessin etc.) de la
carte.
 La troisième étape était l'empilement des couches suivant une logique hiérarchique
permettant de ressortir toutes les informations nécessaires à la restitution d'un fond
cartographique et la mise en page de la carte avant sa sortie papier au format voulu.
Chapitre 3. RÉSULTATS

Ce chapitre présente de façon synthétique les résultats des données récoltées dans trois types
de forêt(primaire, secondaire et jachère) sous études dans le domaine de chasse de Rubi-tele.

3.1. Caractéristiques des peuplements forestiers étudiés

La composition floristique varie fortement d’un type de forêt à un autre. Ainsi, 2413 individus
d’arbres ont été recensés sur l’ensemble de trois types forestiers, de 10000 m 2(1ha) chacun,
répartis à raison de 542, 965 et 906 individus respectivement au sein de lajachère, la forêt
primaire et la forêt secondaire. Au total, les individus inventoriés appartiennent à 121 espèces
de 39familles botaniques. Toutefois, certaines familles restent les plus représentées en termes
d’individus par type de forêts(primaire, secondaire et jachère). Ci-dessous voici le tableau
présentant les détails sur les familles les plus fréquentes pour les trois forêts sous-étude
(tableau 1).

Tableau 1. Répartition des familles dans les écosystèmes terrestres pris en compte dans le
domaine de chasse de la Rubi-tele.

Jachère Forêt primaire Forêt secondaire


Familles
Densité % Densité % Densité %
Annonaceae 0 0 20 2,1 0 0
Apocynaceae 60 11,1 0 0 93 10,3
Autres 65 12 94 9,7 78 8,6
Clusiaceae 0 0 39 4 0 0
Ebenaceae 0 0 148 15,3 0 0
Euphorbiaceae 105 19,4 0 0 198 21,9
Fabaceae 128 23,6 162 16,8 58 6,4
Flacourtiaceae 0 0 0 0 30 3,3
Malvaceae 0 0 115 11,9 13 1,4
Moraceae 55 10,1 0 0 106 11,7
Myristicaceae 0 0 29 3 17 1,9
Phyllanthaceae 60 11,1 0 0 155 17,1
Puntranjivaceae 0 0 34 3,5 0 0
Rubiaceae 25 4,6 188 19,5 24 2,6
Sapindaceae 0 0 136 14,1 0 0
Urticaceae 44 8,1 0 0 134 14,8
Total 542 100 965 100 906 100
En générale, la jachère forestière renferme plus les espèces de familles de Fabaceae (avec
23,3%) et les Euphorbiaceae occupent la seconde place (19,4%). La forêt primaire présente
plus des Rubiaceae (19,5%) suivie de Fabaceae, Ebenaceae, Sapindaceae avec respectivement
16,8%, 15,3% et 14,1% d’individus inventoriés dans ce type de forêt. Quant à la forêt
secondaire, ce sont les Euphorbiaceae qui sont les plus représentés avec 21,9% suivis des
familles Phyllanthaceae (17,1%) et Urticaceae (14,8%).

3.2. Densité et structure diamétrique

Grâce au test d’ANOVA I, le résultat de nombre de tiges à l’hectare a révélédes différences


significatives de densitéau seuil de 0,05 (p-value=0,00243) entre les trois types de forêt
(primaire, secondaire et jachère) considérés(figure 3).

La répartition des individus par classe de diamètre est illustrée par la figure 3.

800
700
600
Effectif des tiges/ha

500
400
300 Forêt primaire
200 Forêt secondaire
Jachère
100
0
_15 _25 _35 _45 _55 _65 _75 _85 _95 105 115 125
5 15 25 35 45 55 65 75 85 5_ 5_ 5_
9 10 11

Classes des diamètres

Figure 3 : Structure diamétrique des arbres dans la forêt primaire, secondaire et la jachère
dans le domaine de chasse deRubi-tele.

Ainsi, la figure 1 indique une répartition des tiges d’arbres par classe de diamètre qui donne
une structure diamétrique en forme de J inversé, caractéristique des forêts naturelles à
croissance normale. Dans cette structure, le nombre d’individus d’arbre décroit rapidement
dans les trois types de forêt(primaire, secondaire et jachère) au fur et à mesure qu’on approche
les tiges ayant des diamètres à hauteur de poitrine élevés. Ainsi, seule la classe de grosseur de
5-15 cm représente plus de 70% de tiges à l’hectare.
3.3. Occupation du sol
Le degré de couverture au sol varie d’un site à l’autre en fonction du stade de développement
de la forêt. Classées suivant l’ordre décroissant de surface terrière, la forêt primaire couvre
plus de surface au sol (29 m2 ha-1) suivie de laforêt secondaire (24,3 m2 ha-1) et de la
jachère(7,3 m2 ha-1). Toutefois, à chaque stade de la forêt, certaines espèces sont les plus
dominantes en termes de couverture du sol. Le test statistique (ANOVA) montre une
différence significative (seuil de 0,05) entre les trois types de forêt (primaire, secondaire et
jachère), car la p-value=0,0000983.

L’estimation de surfaces terrières par espèce et type de forêt peut se lire sur les figures
suivantes 4, 5 et 6:

3.3.1. Jachère

Les espèces les plus abondantes et occupant de plus grandes surfaces terrières dans la jachère
sont présentées dans la figure 4 ci-dessous.

Figure 4. Espèces les plus dominantes en surface terrière en jachère.

La figure 4 montre que les individus de l’espèce Macaranga spinosaMüll. Arg couvrent plus
de la moitié de surface terrière (1,7 m2 ha-1) suivie de MusangacecropioidesR. Br. Ex Tedlie,
Albizia gummifera(J.f. GMELIN) C.A. SM et Margaritariadiscoidea(BAILLON) WEBSTER
occupant respectivement 1,2 m2 ha-1 ; 1,1 m2 ha-1 et 0,6 m2 ha-1. Les autres(espèces occupant
moins de surface terrière)contiennentplus de la moitié de nombre d’espèces et ne couvrent que
0,9 m2 ha-1de la surface terrière.
3.3.2. Forêt primaire

Les espècesoccupant de plus grandes surfaces terrières en forêt primaire sont présentées dans
la figure 5 ci-dessous

Figure 5. Espèces les plus dominantes en surface terrière en forêt primaire.

Au regard de la figure 5, on constate que l’espèce les plus dominantes et qui occupe la plus
grande surface terrière (12,5 m2 ha-1) est Julbernardia seretii (De Wild.) Troupin suivit de
l’espèce Gilbertiodendron dewevrei (De Wild) J. Léonard qui occupe 5 m2 ha-1 de surface du
sol, mais les autres (espèces occupant moins de surface terrière) qui comprennent presque la
moitié de l’effectif des espèces de la forêt primaire n’occupent que 2,5 m2 ha-1 de la surface
terrière.

3.3.3. Forêt secondaire

Les espèces les plus abondantes et occupant de plus grandes surfaces terrières dans la forêt
secondaire sont présentées dans la figure 6 ci-dessous
Figure 6. Espèces les plus dominantes en surface terrière en forêt secondaire.

Il ressort de la figure 6 que 8,8 m2 ha-1 de la surface terrièresont occupés par les individus de
l’espèce MusangacecropioidesR. Br. Ex Tedlie, il s’en suit l’espèce Albizia gummifera(J.f.
GMELIN) C.A. SM avec 2,3 m2 ha-1. Les espèces Macaranga spinosaMüll.
Arg,Margaritariadiscoidea(BAILLON) WEBSTER et les autres(espèces occupant moins de
surface terrière) occupent la même surface terrière (environ 2 m2 ha-1).

3.4. Groupement des espèces par types de forêt

Le Cluster Dendrogram suivant présenteles affinités pouvant exister au sein d’un ensemble de
sites de récolte à travers leurs cortèges floristiques dans le domaine de chasse de Rubi-tele.
Ci-dessous sa représentation graphique (figure 7).

Figure 7 : Ressemblance floristique entre les trois types de forêt.


Légende

J1, 2, 3et 4= Parcelles de la jachère 1, 2, 3et 4.

FP1, 2, 3et 4=Parcelles de la forêt primaire 1, 2, 3 et 4.

FS1, 2, 3et 4=Parcelles de la forêt secondaire 1, 2, 3 et 4.

Dans ce graphique, le regroupement des espèces montre que la forêt secondaire et la jachère
ont presque une même composition floristique. La jachère se rapproche de la forêt secondaire
via la placette n°1 de la jachère (figure 7).

3.5. Richesse spécifique et Indices de diversité

La richesse spécifique est élevée en forêt secondaire (72espèces/ha), suivie de la forêt


primaire (67 espèces/ha) et de la jachère avec 51 espèces par ha.

Ci-dessous sont présentés l’indice de diversité de Shannon pour chaque type de forêt sous
étude (figure 8).

 Indice de diversité

La présente figure (8) fournit l’indice de diversité de Shannon pour les trois types de forêts
sous étudesdans le domaine de chasse de Rubi-tele.

Figure8. Indice de diversité de Shannon.

L’indicede Shannon démontre que la diversité floristique en jachère, forêt primaire et forêt
secondaire n’est pas très variable (figure 8), car les valeurs obtenues présentent des faibles
différences. Le test statistique d’ANOVA confirme que cette différence n’est pas significative
car p-value (0.384) est supérieur au seuil de 0.05.

3.6. Stock de carbone forestier

3.6.1. Biomasse et équivalent stock de carbone par hectare et par type de


forêt(primaire, secondaire et jachère)

La biomasse et le stock de carbone calculés révèlent des valeurs qui diffèrent d’une forêt à
une autre en fonction du stade de maturation ainsi que suivant la composition floristique.
Ainsi, les résultatsindiquent plus de carbone sur pied dans la forêtprimaire qu’il y en a dans la
forêt secondaire et jachère. Les quantités de biomasse et leur équivalent carbone stocké sur
pied par type de forêt sont présentés dans le tableau 2.

Tableau 2. Biomasse et équivalent stock de carbone par hectare et par type de forêt.
N° Type de forêt Biomasse (Mgha−1) Carbone (Mgha−1)
1 Jachère 30,3± 3 ,5 15,1± 1 ,8
2 Forêt primaire 359,2± 20 , 9 179,6± 10 ,5
3 Forêt secondaire 128,4± 10 ,5 64,2± 5 ,3

La forêt primaire contient trois fois plus de carbone sur pied que la forêt secondaire. Ce stock
représente douze fois plus de carbone sur pied que celui de la jachère. Par ailleur, les quantités
de carbone varient considérablement à l’intérieur de chaque type de forêt; le tableau 2 montre
que179,6± 10 ,5 Mgha−1 de carbone sont contenus dans la forêt primaire; ceci est supérieur à
celui contenu en la forêt secondaire (64,2± 5 ,3 Mg ha−1) et en jachère (15,1± 1 ,8 Mg ha−1).

Le box plot suivant montre de façon synthétique que le stock de carbone contenu dans les
trois types de forêts sous études du domaine de chasse de Rub-tele.
Figure 9 : Stock de carbone par type de forêt

La figure 9 exhibe clairement que le stock de carbone est plus élevé en forêt primaire suivie
de la forêt secondaire et en enfin la jachère.

En effet, après l’analyse post ANOVA I des valeurs de stock de carbone, il se révèle qu’il y
existe des différences significatives entre les différents types de forêts (primaire, secondaire et
jachère). La p-value obtenue est de 0,0000411 permettant d’affirmer une significativité de
variation de stock de carbone au seuil de 0.001. Ainsi, ce résultat préliminaire a permis de
réaliser l’analyse post ANOVA I visant la comparaison des moyennes entre les paires de
forêt. Les résultats de cette analyse sont synthétisés dans le tableau 3 ci-dessous.

Tableau 3.Synthèse de l'Analyse post ANOVA I.

Le tableau suivant présente la synthèse de l’analyse post ANOVA de comparaison du stock de


carbone entre les différents types de forêts dans le domaine de chasse de Rubi-tele.
Types de forêts diff lwr upr p adj
Forêt primaire-Jachère 41,10 27,576935 54,62307 0,0000367
Forêt secondaire-Jachère 12,25 -1,273065 25,77307 0,0752539
Forêt secondaire-Forêt primaire -28,85 -42,373065 -15,32693 0,0005598

Au regard des résultats de tableau 3, la forêt primaire stocke significativement le carbone que
la jachère au seuil de 0,001 (p-value = 0,0000367). De même, elle détient significativement au
même seuil, plus de carbone que la forêt secondaire (p-value = 0,0005598). Par contre,
quoique la forêt secondaire détient plus de carbone que la jachère, la différence n’est pas
statistiquement significative au seuil de 0,05 (p-value = 0,0752539).

3.6.2. Variation de stock de carbone par classe de diamètre et type de forêt (primaire,
secondaire et jachère)

La mise en évidence de biomasse sur pied par les classes de diamètre s’avère indispensable
afin de dénicher laquelle des classes de diamètre détiennent plus de biomasse. La figure 10
fournit des informations quant à ce sujet.
30.0
Stock de carbone en Mg/ha

25.0
20.0
15.0
10.0 Jachère
5.0 Forêt primaire
Forêt secondaire
0.0
5- 15- 25- 35- 45- 55- 65- 75- 85- 95- 105
15 25 35 45 55 65 75 85 95 105 -
115
Classe de diamètre

Figure 10. Variation de stock de carbone par classe de diamètre et type de forêt.

La figure 10 montre qu’en forêt primaire, la biomasse aérienne est élevée pour les individus
d’arbres appartenant à la classe 65-75 (variant entre 25 et 30 Mg ha−1)ce qui n’est pas le cas
pour lajachèreet la forêt secondaire où lesstocksde carbone sont plus élevés pour les petits
diamètre c’est-à-dire les classes 15-25 (environ 5 Mg ha−1) et 25-35 (environ 15 Mg ha−1)
respectivement pourla jachère et la forêt secondaire; en plus, le stock de carbone estnul dans
tous les deux types de forêt (secondaire et jachère) pour les classe à diamètre à hauteur de
poitrine très élevé (par exemple, les classes 95-105 et 105-115).

3.6.3. Variationdu stock de carbone par espèce

Les sous points suivants présentent la variation de stock de carbone par espèce pour chaque
type de forêt (figure 11).
a. Jachère

La figure 11 suivante exhibe la variation de stock de carbone par espèce pour la jachèredu
domaine de chasse de Rubi-tele.

Figure 11. Variation du stock de carbone par espèce dans la jachère.

Il ressort de cette figure 11que l’espèce Macaranga spinosaMüll. Arg contribue à 24% à la
constitution du stock de carbone dans la jachère du domaine de chasse de la Rubi-tele, elle est
suivie de l’espèce Albizia gummifera(J.f. GMELIN) C.A. SM avec 17%, mais les autres
espèces regroupées ensemble représentent 12% du stock de carbone dans ce type de forêt.

b. Forêt primaire

Le graphique suivant montre la variation de stock de carbone par espèce dans la forêt primaire
du domaine de chasse de Rubi-tele.
Figure 12. Variation du stock de carbone par espèce en forêt primaire.

Il ressort clairement de la figure 12quel’espèce Julbernardia seretii (De Wild.) à elle seule
contribue à 55% au stock de carbone que les autres. L’espèce Gilbertiodendron dewevrei (De
Wild) J. Léonardapporte 20% du total de stock. Les autres espèces regroupées contribuent
avec 4 %seulement.

c. Forêt secondaire

Le graphique suivant exhibe la variation du stock de carbone par espèce dans la forêt
secondaire du domaine de chasse de Rubi-tele.

Figure 13. Variation du stock de carbone par espèce en forêt secondaire.

Dans la figure 13, 24% de stock de carbone sont apportés par l’espèce
MusangacecropioidesR. Br.Ex Tedlie, suivie des espèces Margaritariadiscoidea(BAILLON)
WEBSTER et Albizia gummifera(J.f.GMELIN) C.A. SM avec respectivement 14 et 11% du
stock total de carbone en forêt secondaire du domaine de chasse de la Rubi-tele.
Chapitre 4. DISCUSSION

La présente étude avaitpour objectifs de comparer le stock de carbone dans trois types de
forêts (primaire, secondaire et jachère) dans le domaine de chasse de la Rubi-tele.A l’issue de
résultats obtenus, ci-dessous sont présentés les principaux points retenus.

4.1. Caractéristiques des peuplements forestiers étudiés

Dans le domaine de chasse deRubi-tele, les familles les plus représentées sont celles des
Fabaceae (23,6%), Rubiaceae (19,5%) et Euphorbiaceae (21,9%) respectivement, enjachère,
forêt primaire et forêt secondaire.La prédominance de la famille des Fabaceae dans la jachère
se justifie par le fait qu’elle constitue une des grandes familles qui caractérisent les forêts
denses ombrophiles tropicales (Lomba, 2012).Or, on constante une présence élevée
desRubiaceae en forêt primaire et d’Euphorbiaceae en forêt secondaire, cela se justifie par le
fait que la structure et texture du sol de la forêt du domaine de chasse de Rubi-tele favorise la
régénération et la croissance des espèces appartenant à ces familles.

En effet, la distribution des tiges par classe de diamètres révèleque l’effectif va en diminuant
quand croît le diamètre de troncs des arbres. La courbe montre une allure décroissante en
forme de « J renversé », c’est une courbe caractéristique des forêts naturelles (Suzanne, 2014)
à l’instar du dispositif de Paracou (Gourlet-Fleury, 1997) et de la forêt classée dela Mondah
(Toung, 2010). Ceci permet à la forêt naturelle de se reconstituer, une forêt d’avenir ; et
comme il existe une corrélation entre le diamètre et la hauteur des arbres, cela aurait sans
doute un impact sur le stock de carbone dans le domaine de chasse deRubi-teleEn plus, la
forêt primaire couvre plus de surface au sol (29 m 2 ha-1) suivie de la forêt secondaire (24,2 m 2
ha-1) et la jachère (7,3 m2 ha-1). Quant aux résultats obtenus par Makana et al. (2008) dans le
parc national de la Salonga, les individus d’arbres occupent 25,5 m 2 ha-1, 19,37 m2 ha-1 et
14,64 m2 ha-1 respectivement pour la forêt primaire, la forêt secondaire et la jachère. Cette
différence des résultats serait due au nombre d’individus inventoriés. Les espècesMacaranga
spinosa,Julbernardia seretii et Musangacecropioidesoccupent de grandes surfaces terrières
respectivement en jachère, forêt primaire et secondaire. Cette dominance serait expliquéeparla
densité à l’hectare conditionnée parles facteurs environnementaux (biotiques et abiotiques)
dans les milieux sous étude.

L’indice de diversité de Shannon montre qu’il n’y a pas de différence (p-value=0.384)de


composition floristique entre la forêt primaire, forêt secondaire et la jachère. Ceci infirme
ladeuxièmehypothèse qui stipule qu’il existe une différence significative entre les différents
types de forêts (primaire, secondaire et jachère) du domaine de chasse de Rubi-tele.Dans des
travaux réalisés par Letakamba et al. (2015) dans la Réserve Forestière de la Yoko et Makana
(2008) dans le parc national de la Salonga, l’indice de Shannon révèle que la forêt secondaire
est plus diversifiée que lajachèreet la forêt primaire.Ainsi, l’inventaire des individus d’arbres
à partir de 5 cm de diamètre favorise l’échantillonnage de presque tous les individus contenu
dans un hectare donné ; ceci expliquerait la différence entre nos résultats avec les deux autres
auteurs.

4.2. Stock de carbone


Les résultats indiquent qu’il y a plus de carbone sur pied dans la forêt primaire (179,6± 10 ,5
Mgha−1) qu’en forêt secondaire (64,2± 5 ,3 Mgha−1) et jachère (15,1± 1 ,8 Mgha−1).Il existe
des différences significatives entre les différents types de forêts sous étude. Ce qui permet de
confirmer la premièrehypothèse selon laquelle,le stock de carbone dans les différents types de
forêt du domaine de chasse de Rubi-tele est fonction types de forêt. De même, Terakunpisut
(2007) avait trouvé qu’en forêt nationale de ThongPhaPhum de Thailand,la séquestration du
carbone varie selon types et âges de forêt ; et la capacité d’une forêt à séquestrer le carbone
dépend de classe de diamètre d'arbre. Cela impose une nécessité de la conservation de forêt
primaire.La différence de stock de carbone entre la forêt primaire et secondaire est très
significative. Ceci est approuvé dans un travail réalisé par Ngo et al. (2013) en Singapour.
L’analyse de variance de stock de carbone entre les différents types de forêt (primaire,
secondaire et jachère) montre qu’il existe une différence significative (p-value = 0,0000411)
de stock de carbone.

En effet, le résultat obtenu en forêt primaire (179,6± 10 ,5 Mgha−1)dans le domaine de chasse


de Rubi-tele est légèrement supérieur à celui de Makana et al. (2008) dans le parc national de
la Salonga (152Mgha−1) et de Ngo et al. (2013) à Singapour (167,5 Mgha−1). La densité
élevée d’arbres due à l’estimation de stock de carbone à partir des individus ayant undiamètre
à hauteur supérieur à 5 cm expliquerai cette légère différence entre nos résultats et ceux de
Makana et al. (2008) et Ngo et al. (2013). Mais il se trouve dans l’intervalle moyende 120-
194 Mgha−1de stock de carbone estimé en forêt tropicale (Chevet, 2009 et Lebreton, 2015) ;
spécifiquement, la forêt congolaise stock environ 140 Mgha−1, soit environ trois années
cumilées d’emissions mondiales (Aquino, 2010). Le stock de carbone en forêt
secondaire(64,2± 5 ,3 Mgha−1) se rapproche à celui trouvé par Perodeau et al., 2012 dans le
village de Malebo (59,6 Mgha−1 ¿ ; mais, inférieur au résultat deToung (2010)dans la forêt
classée dela Mondah(84,013Mgha−1) etChave et al. en 2005 en forêt tropicale (75,2 3Mgha−1
). Néanmoins le stock de carbone en jachère (15,1± 1 ,8 Mgha−1) se rapproche à celui obtenu
dans le bassin d’approvisionnement de bois énergie à Kinshasa par Dubiez et al. en 2014
(16,85 Mgha−1). Si on comparait les stocks de carbone de la forêt primaire avec celui de la
forêt secondaire dans le domaine de chasse de Rubi-tele, la forêt primaire contient trois fois
plus de carbone sur pied que la forêt secondaire ; ceci environne les résultats de Suzanne
(2014) en Indonésie, où la forêt primaire contient 2,5 fois de stock de carbone que la forêt
secondaire; en effet, les stocks de carbone en forêt primaire et secondaire sont respectivement
175,0 Mgha−1et 70,3 Mgha−1.Les différences de stock de carbone avec d’autres auteurs se
justifieraient par les particularités de chaque site, les méthodes d’échantillonnage, les
équations allométriques utilisées mais aussi de la composition floristique.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Les forêts de la République Démocratique du Congo, à l’instar de celle du domaine de chasse


de la Rubi-tele sont considérées comme un réservoir important de carbone, notamment si les
biomasses sont préservées.Cette étude montre que la forêt du domaine de chasse de la Rubi-
tele contribue positivement au changement du climat mondial en favorisant l’échange entre
les arbres et l’atmosphère à travers la photosynthèse.

Cette étude a permis de faire l’analyse floristique et comparer le stock de carbone de trois
types de forêt (Primaire, secondaire et jachère) et a montré que la forêt primaire représente un
stock de carbone plus important que les deux autres forêts. En plus,l’indice de diversité de
Shannon montre qu’il n’y a pas de différence (p-value=0.384) dans la composition floristique.

Il n’est pas aisé de gérer quelque chose qu’on ne connaît pas, il n’est non plus possible de tout
connaître, mais au moins il est possible de découvrir ce qu’on ne connait pas et de sortir de
son ignorance et cela par la recherche (Letakamba et al,2015). Ainsi, voici quelques
suggestions :

 Aux autres chercheurs d’amorcer son inventaire systématique dans l’ensemble de forêt
du domaine de chasse de la Rubi-tele.

 Estimer le stock de carbone dans ce domaine de chasse afin d’avoir une idée précise
sur sa contenance en stock de carbone.

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Annexe I.
FICHE DE TERRAIN / INVENTAIRE BOTANIQUE N°………… UNIVERSITE DE KISANGANI
Village : ………………………………………………………………

Id. Plot : ………………………………………………………………

Chef d’équipe : ……………………………………………………… PROJET FORET ET


CHANGEMENT CLIMATIQUE
Date de récolte ………../…………/2016
AU CONGO (FCCC)
N°. Arb Noms scientifiques Circ. (1,30) Hauteur (h) Observations

(cm) (m)

Type forestier : ……………………………….………………………


Annexe II. Résultats d’inventaire réalisé au sein de 3 ha répartis sur 3
types de forêts ayant 4 plots de 2500 m2
N° Familles Jachère Primaire secondaire
1 Anacardiaceae 1 0 10
2 Annonaceae 5 20 10
3 Apocynaceae 60 7 93
4 Asparagaceae 1 1 0
5 Asteraceae 0 0 4
6 Bignoniaceae 0 0 1
7 Burseraceae 3 3 8
8 Cannabaceae 8 1 2
9 Chrysobalanaceae 0 1 0
10 Clusiaceae 0 39 2
11 Dioscoreaceae 1 0 0
12 Ebenaceae 2 151 2
13 Euphorbiaceae 108 1 198
14 Fabaceae 132 165 58
15 Flacourtiaceae 9 4 32
16 Gentianaceae 0 0 1
17 Irvingiaceae 0 4 1
18 Linaceae 0 3 0
19 Malvaceae 4 115 13
20 Meliaceae 1 2 7
21 Moraceae 55 0 106
22 Myristicaceae 1 29 17
23 Myrtaceae 1 0 0
24 Octonemaceae 0 1 0
25 Olacaceae 0 4 0
26 Pandaceae 0 1 0
27 Phyllanthaceae 60 0 157
28 Puntranjivaceae 6 34 8
29 Rhamnaceae 1 0 1
30 Rubiaceae 25 188 24
31 Rutaceae 6 0 7
32 Salicaceae 5 0 2
33 Sapindaceae 2 136 4
34 Sapotaceae 0 2 4
35 Strombosiaceae 0 17 0
36 Thomandersiaceae 0 5 0
37 Tiliaceae 0 1 0
38 Urticaceae 44 8 134
39 Violaceae 1 22 0
Total général 542 965 906
Annexe III. Répartition des espèces par famille
N° FAMILLES ET ESPECES
1 Anacardiaceae
1 Lanneawelwitschii(HIERN) ENGLER
2 Pseudospondiasmicrocarpa(A. RICH.) ENGLER
2 Annonaceae
1 CleistopholisglaucaPIERRE ex ENGLER & DIELS
2 Monodoramyristica(GAERTNER) DUNAL
3 Monodora angolensis WELW
4 Greenwayodendron suaveolens (ENGLER & DIELS) VERD.
5 Xylopiachysophylla
6 Xylopia sp
3 Apocynaceae
1 RauvolfiavomitoriaAFZEL
2 Alstonia booneiDE WILD
3 HunteriacongolanaPICHON
4 Pancovia harmsiana GILG
4 Asparagaceae
1 Dracaena arborea(WILLD.) LINK
5 Asteraceae
1 Vernonia confertaBENTHAM
2 Vernonia amygdalinaDELILE in CAILLET
6 Bignoniaceae
1 Fernandoaadolfi-friderici(GILG & MILDBR.) HEINE
7 Burseraceae
1 Canarium schweinfurthii ENGLER
2 Dacryodes edulis (D. DON) H.J. LAM
8 Cannabaceae
1 CeltistessmanniiRENDLE
2 Tremaorientalis(L.) BLUME
9 Chrysobalanaceae
1 ParinariexcelsaSAB. subsp. holstii(ENGLER) GRAHAM
10 Clusiaceae
1 Garcinia sp
2 Garcinia punctataOLIVER
3 AllanblackiamarieniiSTANER
4 Garcinia smeathmannii(PLANCHON & TRIANA) OLIVER
11 Dioscoreaceae
1 Dioscorea sp
12 Ebenaceae
1 Diospyros sp
2 Diospyros hoyleanaF. WHITE subsp. Hoyleana
13 Euphorbiaceae
1 Tetrorchidiumdidymostemon(BAILLON) PAX & HOFFM.
2 Ricinodendron heudelotii (BAILLON) PIERRE ex HECKEL
3 Microdesmis yafungana J. LÉONARD
4 Macaranga monandraMULL. ARG.
5 Croton haumanianusJ. LÉONARD
6 Discloglypremnacaloneura
7 Erythrococca sp
14 Fabaceae
1 Acacia kirkiiOliver
2 Albizia gummifera(J.f. GMELIN) C.A. SM
3 Pterocarpus soyauxii TAUB.
4 Julbernardia seretii (De Wild.) Troupin
5 Anthonotha macrophylla P. Beauv.
6 Erythrophleum suaveolens (Guill. &Perr.) Brenan
7 Gilbertiodendron dewevrei (De Wild.) J. Léonard
8 Dialium sp
9 Dialium corbisieriSTANER
10 ParkiabicolorA. CHEV.
11 Amphimaxpterocarpoides
12 Berliniagrandiflora(VAHL) HUTCH. & DALZ.
15 Flacourtiaceae
1 Homalium africanum (HOOKER f.) BENTHAM
2 Oncobasubtomentosa(GILG) HUL & BRETELER
3 Gentianaceae
4 AnthocleistavogeliiPLANCHON
16 Gentianaceae
1 AnthocleistavogeliiPLANCHON
17 Irvingiaceae
1 Klainedoxa gabonensis PIERRE var. oblongifoliaENGLER ex DE WILD.
18 Linaceae
1 Ochthocosmus africanus Hooker f.
19 Malvaceae
1 Cola giganteaA. CHEV.
2 SterculiatragacanthaLINDLEY
3 Cola griseiflora DE WILD.
4 Chlamydocolachlamydantha(K. SCHUM.) BODARD
5 Desplatsia dewevrei (DE WILD. & TH. DUR.) BURRET
6 GrewiaoligoneuraSPRAGUE
7 Cola acuminata (P. BEAUV.) SCHOTT & ENDL.
8 Ceibapentandra(L.) GAERTNER
9 Grewiatrinervia
20 Meliaceae
1 Entandrophragma cylindricum (SPRAGUE) SPRAGUE
2 Trichilia sp
3 TrichiliawelwitschiiC. DC. – [syn. T. pynaertiiDE WILD.]
21 Moraceae
1 Ficus sp
2 Ficus exasperataVAHL
3 Ficus mucusoWELW. ex FICALHO
4 AntiaristoxicariaLESCHENAULT subsp.
5 Ficus vallis-choudaeDEl
6 Tetrorchidiumdidymostemon(BAILLON) PAX & HOFFM.
7 Trilepisium madagascariense DC.
8 Ficus elastica ROXB.
22 Myristicaceae
1 Pycnanthus angolensis (WELW.) EXELL
2 Coelocaryonbotryoides VERM.
3 Staudtia gabonensis WARB.
23 Myrtaceae
1 Psidiumguajava
24 Octonemaceae
1 Octonemaaffinis L.
25 Olacaceae
1 OlaxgambecolaBailon
2 Diogoa zenkeri (ENGLER) EXELL & MEN.
26 Pandaceae
1 Panda oleosa PIERRE
27 Phyllanthaceae
1 Margaritariadiscoidea(BAILLON) WEBSTER
2 BrideliaatroviridisMULL. ARG.
28 Puntranjivaceae
1 Drypetes sp
2 Drypetes gilgiana
29 Rhamnaceae
1 MaesopsiseminiiENGLER
30 Rubiaceae
1 Aidia micrantha (K. SCHUM.) F. WHITE var.
2 MorindalucidaBENTHAM
3 Nauclea diderrichii(DE WILD. & TH. DUR.) MERRIL
4 RothmannialibisaHALLÉ
5 Pauridianthacallicarpoides(HIERN) BREMEK.
6 Psydraxacutiflora(HIERN) BRIDSON
7 Psychotria sp
8 Corynanthepaniculata
9 Massularia acuminata (G. DON) BULL. ex HOYLE
10 Rothmannia sp
11 Schumanniophytonmagnificum(K. SCHUM.) HARMS
12 Nauclea vanderguchtii(DE WILD.) PETIT
13 Coffea sp
14 CanthiumyangambienseLOUIS
15 Psydraxvulgaris
31 Rutaceae
1 Zanthoxylumgilletii(DE WILD. ) P.G.WATERMAN
32 Salicaceae
1 BarterianigritanaHOOKER f. subsp. fistulosa(MAST.) SLEUMER
33 Sapindaceae
1 Blighiawelwitschii(HIERN) RADLK.
2 Pancovia harmsiana GILG
3 BlighiaunijugataBaker
4 Pancovia laurentii (DE WILD.) GILG ex DE WILD.
5 Ganophyllumgiganteum
6 Allophylus sp
34 Sapotaceae
1 Omphalocarpum sp
2 Aningeriaaltissima(A. CHEV.) AUBR. & PELLEGR.
35 Strombosiaceae
1 Diogoa zenkeri (ENGLER) EXELL & MEN.
2 StrombosiapustulataOliver
3 StrombosiagrandifoliaHOOKER f. ex BENTHAM
36 Thomandersiaceae
1 ThomandersiahensiiDE WILD. & TH. DUR.
37 Tiliaceae
1 GrewiaoligoneuraSPRAGUE
38 Urticaceae
1 Margaritariadiscoidea(BAILLON) WEBSTER
2 MusangacecropioidesR. BR. – [syn. M. smithiiR. BR.]
3 Myrianthus arboreus P. BEAUV.
4 Pauridianthacallicarpoides(HIERN) BREMEK.
39 Violaceae
1 Rinoreaoblongifolia(C.H. WRIGHT) MARQUAND ex CHIPP
2 Rinorea sp.

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