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Chap2 Integration
Chap2 Integration
Théorème de convergence
Intégrale et série d’applications
Intégrale de Lebesgue et de Riemann
Intégration L3 Actuariat
Chapitre II: Intégration
Pierre-Olivier Goffard
Université de Lyon 1
ISFA
pierre-olivier.goffard@univ-lyon1.fr
ISFA
October 7, 2020
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Intégrale par rapport à une mesure Intégrale des fonctions étagées positives
Théorème de convergence Intégrale des fonctions mesurables positives
Intégrale et série d’applications Intégrale des fonctions mesurables
Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
Soit (Ω, A , µ) un espace mesuré. Nous allons définir l’intégrale d’une fonction f : Ω 7→ R
mesurable. On note M l’ensemble des fonctions mesurables de (Ω, A ) dans (R, BR ).
I. Intégrale par rapport à une mesure
On note M + l’ensemble R des fonctions mesurables positives. Soit f ∈ M + . On définit
l’intégrale de f , notée f dµ ou f (ω)dµ par
R
Z
f dµ = sup inf {f (ω) ; ω ∈ Ωi }µ(Ωi ),
X
i ∈I
i ∈I
Remarque 1
Soit (Ωi )i ∈I et (Ω0j )j ∈J deux partitions de Ω. (Ωi ∩ Ω0j )(i ,j )∈I ×J est encore une partition
³ ´
de Ω telle que I (Ωi ∩ Ω0j )(i ,j )∈I ×J , f ≥ I ((Ωi )i ∈I , f )
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Intégrale par rapport à une mesure Intégrale des fonctions étagées positives
Théorème de convergence Intégrale des fonctions mesurables positives
Intégrale et série d’applications Intégrale des fonctions mesurables
Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
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Intégrale par rapport à une mesure Intégrale des fonctions étagées positives
Théorème de convergence Intégrale des fonctions mesurables positives
Intégrale et série d’applications Intégrale des fonctions mesurables
Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
i =1
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Intégrale par rapport à une mesure Intégrale des fonctions étagées positives
Théorème de convergence Intégrale des fonctions mesurables positives
Intégrale et série d’applications Intégrale des fonctions mesurables
Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
j =1
La représentation sous la forme d’une fonction étagée positive n’est pas unique mais
chaque représentation mène à la même valeur de l’intégrale.
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Intégrale par rapport à une mesure Intégrale des fonctions étagées positives
Théorème de convergence Intégrale des fonctions mesurables positives
Intégrale et série d’applications Intégrale des fonctions mesurables
Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
On a Z
X dP = xi P(Ai ) = xi P(X = xi ) = E(X ).
X X
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Intégrale par rapport à une mesure Intégrale des fonctions étagées positives
Théorème de convergence Intégrale des fonctions mesurables positives
Intégrale et série d’applications Intégrale des fonctions mesurables
Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
Proposition 1
Soit f , g ∈ E + et α > 0.
1 f + g ∈ E + et Z Z Z
(f + g )dµ = f dµ + g dµ.
2 Z Z
(αf )dµ = α f dµ.
3 Z Z
f ≤g ⇒ f dµ ≤ g dµ.
preuve:
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Théorème de convergence Intégrale des fonctions mesurables positives
Intégrale et série d’applications Intégrale des fonctions mesurables
Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
1 Soient
n m
ai IAi et f = bj IBi
X X
f=
i =1 j =1
n X
m
(ai + bj )IAi ∩Bj .
X
f +g =
i =1 j =1
puis
Z n X
m
f + g dµ (ai + bj )µ(Ai ∩ Bj )
X
=
i =1 j =1
n X m n X
m
ai µ(Ai ∩ Bj ) + bj µ(Ai ∩ Bj )
X X
=
i =1 j =1 i =1 j =1
n m
ai µ(Ai ) + bj µ(Bj )
X X
=
i =1 j =1
Z Z
= f dµ + g dµ.
2 Immédiat
3 On note que g − f ∈ E + puis on conclut en intégrant g = f + (g − f ).
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Théorème de convergence Intégrale des fonctions mesurables positives
Intégrale et série d’applications Intégrale des fonctions mesurables
Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
Soit (fn )n∈N∗ une suite croissante de E + qui converge simplement vers f ∈ E + , alors
Z Z
lim fn d µ = f dµ.
n→∞
preuve:
On a Z Z
fn ≤ f ⇒ fn d µ ≤ f dµ, pour tout n ∈ N∗ .
donc lim fn dµ ≤ f dµ. D’autre part, on pose An = {fn ≥ c × f }, où c ∈ ]0, 1[. Comme la
R R
suite des fn est croissante alors la suite des An est croissante pour l’inclusion et de
réunion Ω. Comme f ∈ E + alors f = ki=1 βi IBi et
P
k
IAn .f = bi IBi ∩An .
X
i =1
On a
Z k k Z
IAn .f = lim bi µ(An ∩ Bi ) = bi µ(Bi ) = f dµ
X X
lim
n→∞ n→∞
i =1 i =1
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Théorème de convergence Intégrale des fonctions mesurables positives
Intégrale et série d’applications Intégrale des fonctions mesurables
Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
ä
Le lien entre fonctions mesurables positives et étagées se concrétisent avec les résultat
suivants. On note M+ l’ensemble des fonction mesurables de Ω vers R+ .
Theoreme 1
Toute fonction f ∈ M+ est limite simple d’une suite croissante de fonction de E + .
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Théorème de convergence Intégrale des fonctions mesurables positives
Intégrale et série d’applications Intégrale des fonctions mesurables
Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
preuve:
Posons
n2Xn −1
k n
fn = nI{f ≥n} + n I kn ≤f < k +n1 , n ≥ 1.
o
k =0 2 2 2
Par exemple,
1
f1 = I{f ≥1} + In 1 o , n ≥ 1.
2 2 ≤f <1
et
1 o + 1 In
f2 = 2I{f ≥2} + In 1 o + . . . , n ≥ 1.
4 4 ≤f < 21 2 21 ≤f < 43
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Théorème de convergence Intégrale des fonctions mesurables positives
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Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
1. 5
0. 5
0
0 0.5 1 1. 5 2 2. 5 3
f (ω)
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Théorème de convergence Intégrale des fonctions mesurables positives
Intégrale et série d’applications Intégrale des fonctions mesurables
Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
Si ω ∈ {f < +∞} alors pour ² > 0, il existe N tel que 1N < ² et f (x ) < N donc pour n ≥ N
2
il existe k ∈ {0, 1, . . . , n2n − 1} pour lequel 2kn ≤ f < k2+n1 . Par suite
k 1 1
0 ≤ f (ω) − fn (ω) = f (ω) − n < n < < ².
2 2 2N
qui est croissante, c’est à dire que pour tout n ∈ N et tout ω ∈ Ω, fn (ω) ≤ fn+1 (ω)
Si fn (ω) = 0 alors le résultat est trivial,
Si fn (ω) > 0 alors
Si ω ∈ {f = ∞} alors fn (ω) = n < n + 1 = fn+1 (ω)
Si ω ∈ { kn ≤ f < k +n1 } pour un k ∈ {0, 1, 2, . . . , n2n − 1} alors
2 2
½ ¾
k ≤ f < 2k +1
k = fn+1 (ω), si ω ∈ n
fn (ω) = n ½2 2n+1 ¾
2 < 2k +1 = f si ω ∈ 2k +1 ≤ f < k +1 .
n+1 (ω), n 1 2n
2k +1 2 +
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Théorème de convergence Intégrale des fonctions mesurables positives
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Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
Proposition 3
Soit f ∈ M + et (hn )n∈N∗ une suite croissante d’éléments de E + , telle que limhn = f .
Alors Z Z
f dµ = lim hn dµ.
n→∞
preuve:
Soit h ∈ E + telle que h ≤ f . On définit
gn = min(hn , h), n ∈ N∗ .
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Théorème de convergence Intégrale des fonctions mesurables positives
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Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
On remarque que (gn )n≥1 est une suite croissante de fonctions étagées positives qui
converge vers h, donc d’après Beppo-Lévi
Z Z Z Z
f dµ ≥ lim hn dµ ≥ lim gn dµ = hdµ
n→∞ n→∞
f dµ, on a bien
R
et ce pour tout h ≤ f . Par définition de
Z Z ½Z ¾ Z
f dµ ≥ lim hn dµ ≥ sup hdµ; h ∈ E + , h ≤ f = f dµ
n→∞
Proposition 4
Soit f , g ∈ M+ et a, b > 0
1 Z Z Z
(af + bg )dµ = a f dµ + b g dµ
f ≤ g ⇒ f dµ ≤ g dµ
R R
2
Preuve:
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Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
1 Soient (fn )n≥1 et (gn )n≥1 deux suites croissantes de E + qui convrege
respectivement vers f et g . On en déduit que la suite définie par afn + bgn pour
n ≥ 1 converge vers af + bg . De plus, on a
Z Z Z
(afn + bgn )dµ = a fn dµ + b gn dµ
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Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
Theoreme 2 (Beppo-Lévi)
Si (fn )n∈N est une suite croissante de fonctions mesurables positives convergeant
simplement (µ-p.p.) vers f alors
Z Z
lim fn dµ = f dµ.
n→+∞
preuve:
Soit g ∈ E + telle que f ≥ g , par exemple
En = {fn ≥ αg }, n ∈ N,
avec α ∈ [0, 1]. (En )n∈N est une suite croissante d’éléments de A . Comme
limfn = f ≥ αg alors on peut trouver n assez grand tel que ω ∈ En et donc ∪n∈N En = Ω.
On en déduit que (IEn αg )n∈N∗ est une suite croissante de fonction étagées positives
telle que lim IEn αg = αg et
n→∞
Z Z
lim IEn αg dµ = αg dµ,
n→∞
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Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
fn ≥ fn IEn ≥ IEn αg
d’où Z Z Z
lim fn dµ ≥ α IEn αg dµ = α g dµ
n→∞
On obtient Z Z
lim fn dµ ≥ f dµ
en faisant tendre α vers 1 et en prenant le sup sur les fonction étagées positives.
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Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
Definition 5
Une propriété Π est vraie µ-presque partout si et seulement si l’ensemble
{ω ∈ Ω ; Π(ω) est fausse} est µ-négligeable au sens où
Exemple 2
Soit f et g deux applications mesurables. Dire que f ≤ g µ-presque partout est
équivalent à
µ({ω ∈ Ω ; {f (ω) > g (ω)}) = µ(f > g }) = 0
Proposition 5
+
Soit f une application mesurable à valeurs dans R . Alors
Z
f dµ = 0 ⇔ f = 0 µ-p.p.
preuve:
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Pk
⇐ Supposons que f ∈ E + alors si f = α I = 0 µ-pp, cela signifie que soit αi = 0
i =1 i Ai
ou µ(Ai ) = 0 pour i = 1, . . . k puis
Z k
f dµ = αi µ(Ai ) = 0.
X
i =1
par Beppo-Lévi. R
⇒ Supposons que f dµ = 0. Pour tout n ∈ N∗ , on a
In o ≤ n .f ,
f≥1
n
et
1
µ½ ¾¶ Z Z
0≤µ f≥ = I
{f ≥ 1
dµ ≤ n. f dµ = 0.
n n}
En remarquant que
1
½ ¾
[
{f 6= 0} = f≥ ,
n∈N∗ n
³n o´
puis µ ({f 6= 0}) ≤ n∈N∗ µ f ≥ 1n = 0.
P
ä
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Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
{f ≥ 0}, {f < 0} ∈ A
et
f + = I{f ≥0} .f , f − = −I{f <0} .f
sont des applications mesurables positives. Il ne faut pas oublier que
f = f + − f − et |f | = f + + f − .
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Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
et on pose Z Z Z
f dµ = f + dµ − f − dµ.
Proposition 6
L 1 (Ω, A , µ) est un espace vecoriel sur R, et l’application f 7→ f dµ est une forme
R
linéaire.
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Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
Proposition 7
Soient f , g ∈ M .
1 ¯Z ¯ Z
¯ g dµ¯ ≤ |g |dµ
¯ ¯
¯ ¯
preuve:
1 Inégalité triangulaire
2 On a f + ≤ g et f − < g , ce qui implique que
Z Z
f + dµ < ∞ et f − dµ < ∞
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Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
de Ω, on a Z n n
f dδ x = αi δx (Ai ) = αi IAi (x) = f (x).
X X
i =1 i =1
Pour une fonction mesurable positive, on peut définir une suite croissante (fn )n∈N∗ de
fonction étagées positives qui converge vers f alors
Z Z
f dδx = lim fn dδx = lim fn (x) = f (x)
n→+∞ n→+∞
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Théorème de convergence Intégrale des fonctions mesurables positives
Intégrale et série d’applications Intégrale des fonctions mesurables
Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
i =1
i =1 i =1
i =1
Il faut que la série de terme générale (pi f (ωi ))i ≥1 soit absolument convergente.
Proposition 8
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Intégrale et série d’applications Intégrale des fonctions mesurables
Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
preuve:
On a {f .IA 6= 0} ⊂ A et µ(A) = 0. Ainsi f .IA = 0 µ-p.p. ce qui implique |f |.IA = 0 µ-p.p.
puis Z
|f |.IA dµ = 0
et finalement Z Z
f dµ = f .IA dµ = 0.
A
ä
Proposition 9
Soient f et g deux applications mesurables àR valeursR dans R, égales µ- presque
partout. Si f est intégrable, alors g aussi et f dµ = g dµ.
preuve:
Soit A = {f 6= g } alors
Z Z Z Z Z
f dµ = f dµ + f dµ = g dµ = g dµ
A Ac Ac
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Théorème de convergence Intégrale des fonctions mesurables positives
Intégrale et série d’applications Intégrale des fonctions mesurables
Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
Proposition 10
preuve:
On peut montrer que |f | est finie, soit M = {|f | = ∞}. On note que
, il vient alors Z
nµ(M) ≤ f dµ < ∞,
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Théorème de convergence Intégrale des fonctions mesurables positives
Intégrale et série d’applications Intégrale des fonctions mesurables
Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
Definition 7
f est dite intégrable si ℜ(f ) et ℑ(f ) sont intégrables et dans ce cas
Z Z Z
f dµ = ℜ(f )dµ + i ℑ(f )dµ.
On note q
|f | = ℜ(f )2 + ℑ(f )2 .
Proposition 11
|f | est intégrable si et seulement si ℜ(f ) et ℑ(f ) sont intégrables.
preuve:
On a |ℜ(f )| ≤ |f | et |ℑ(f )| ≤ |f | mais aussi |f | ≤ |ℜ(f )| + |ℑ(f )|.
Proposition 12
L’ensemble LC1 (Ω, A , µ) des fonctions
R à valeurs complexes intégrables est un espace
vecoriel sur C, et l’application f 7→ f dµ est une forme linéaire.
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Intégrale et série d’applications Intégrale des fonctions mesurables
Intégrale de Lebesgue et de Riemann Intégrale de fonctions à valeurs complexes
Proposition 13
Pour f ∈ LC1 (Ω, A , µ), on a
¯Z ¯ Z
¯ f dµ¯ ≤ |f |dµ
¯ ¯
¯ ¯
preuve:
f dµ = re i θ , on note que
R
Posons
¯Z ¯ Z Z
¯ f dµ¯ = r = e −i θ f dµ = e −i θ f dµ.
¯ ¯
¯ ¯
Or Z Z Z ³
e −i θ f dµ = ℜ e −i θ f dµ + i ℑ e −i θ f dµ
³ ´ ´
puis Z
ℑ e −i θ f dµ = 0
³ ´
On en déduit que
¯Z ¯ Z ³ Z ¯ Z
¯ f dµ¯ = ℜ e −i θ f dµ ≤ ¯¯e −i θ f ¯¯ dµ = |f |dµ.
¯ ¯ ´ ¯
¯ ¯
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Intégrale par rapport à une mesure
Théorème de convergence
Intégrale et série d’applications
Intégrale de Lebesgue et de Riemann
preuve:
On pose gn = inf fk , pour n ∈ N, ce qui définit une suite croissante de fonctions
k ≥n
positives dont la limite est lim fn , on a
n→+∞
Z Z
fn ≥ gn ⇒ fn dµ ≥ gn dµ
d’où Z Z
lim fn dµ ≥ lim gn dµ
n→+∞ n→+∞
puis par le théorème de Beppo-Lévi, il vient
Z Z Z
lim gn dµ = lim gn dµ = lim fn dµ.
n→+∞ n→+∞
30/42
Intégrale par rapport à une mesure
Théorème de convergence
Intégrale et série d’applications
Intégrale de Lebesgue et de Riemann
fn (x)dλ(x) = 1 donc
R
alors lim fn = 0 et
n→+∞
Z Z
0= lim fn dλ < lim fn dλ = 1.
n→+∞ n→+∞
Exemple 5
Soit µ p
x
¶
fn (x) = n sin2 , pour n ≥ 0 et x ∈ ]0, 1[
n1/3
On a lim fn = +∞ puis
n→+∞
Z Z
+∞ = lim fn dλ < lim fn d λ
n→+∞ n→+∞
puis lim fn dµ = ∞
R
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Intégrale par rapport à une mesure
Théorème de convergence
Intégrale et série d’applications
Intégrale de Lebesgue et de Riemann
preuve:
Les fonctions fn sont intégrables car dominées par g . Par suite, les fonctions g + fn et
g − fn sont intégrables et positives: On peut leur appliquer le lemme de Fatou, ce qui
donne
Z Z Z Z Z Z
lim (g + fn )dµ ≤ lim (g + fn )dµ ⇔ g dµ + lim fn dµ ≤ g dµ + lim fn dµ.
n→+∞ n→+∞ n→+∞ n→+∞
d’une part et
Z Z Z Z Z µ Z ¶
lim (g −fn )dµ ≤ lim (g −fn )dµ ⇔ g dµ− lim fn dµ ≤ g dµ+ lim − fn d µ .
n→+∞ n→+∞ n→+∞ n→+∞
32/42
Intégrale par rapport à une mesure
Théorème de convergence
Intégrale et série d’applications
Intégrale de Lebesgue et de Riemann
puis Z Z
fn dµ → f dµ.
Exemple 6
Soit
sinn (x)
fn (x) = , pour n ∈ N et x ∈ ]1, +∞[ .
x2
On a |fn (x)| ≤ g (x) = 12 intégrable. Soit N = π/2 + πN, pour x ∈ ]1, +∞[/N on a
x
lim fn (x) = 0, comme N est de mesure nulle alors on a convergence de (fn ) vers 0 λ
n→+∞
presque partout. Puis par application du théorème de convergence dominée, on a
Z Z
lim fn dλ = lim fn dλ = 0.
n→+∞ ]1,+∞[ ]1,+∞[ n→+∞
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Intégrale par rapport à une mesure
Théorème de convergence
Intégrale et série d’applications
Intégrale de Lebesgue et de Riemann
Z XZ
f dµ = fn dµ.
n∈N
preuve: examen.
Proposition 15
Supposons que pour tout ω, (fn (ω))nN∗ soit une suite alternée tel que (|fn (ω)|)n∈N∗
décroisse vers 0. Si f1 est intégrable alors
Z X Z
fn d µ = fn dµ.
X
n∈N∗ n∈N∗
preuve: Par hypothèse, n∈N∗ fn converge (Critère de convergence des série alternée).
P
On a également ¯ ¯
¯X n ¯
fk ¯ ≤ |f1 |, n ≥ 1.
¯ ¯
¯
k =1
¯ ¯
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Intégrale par rapport à une mesure
Théorème de convergence
Intégrale et série d’applications
Intégrale de Lebesgue et de Riemann
³P ´
On applique ensuite le théorème de convergence dominée sur la suite n f .
k =1 k n∈N∗
ä
Proposition 16
Soit (fn )n∈N∗ une suite d’applications intégrables qui vérifient
X Z
|fn |dµ < ∞.
n∈N∗
Z X Z
fn dµ = fn dµ.
X
n∈N∗ n∈N∗
preuve:
La suite (|fn |)n∈N∗ est une suite de fonction mesurable positives, par application de la
Proposition 14 on a Z Z
|fn |dµ = |fn |dµ.
X X
n∈N∗ n∈N∗
On en déduit que n∈N∗ |fn | est fini µ-p.p. (Proposition 10) et que la suite (fn )n∈N∗
P
puis il vient Z X Z
fn d µ = fn dµ,
X
n∈N∗ n∈N∗
par application du théorème de convergence dominée.
Proposition 17
Si (fn )n∈N∗ est une suite d’applications mesurables dont la série converge µ-p.p., on a
l’inégalité suivante ¯ ¯
Z ¯ +∞ ¯ +∞
XZ
fn ¯ dµ ≤ |fn |dµ
¯X ¯
¯
n=0 n=0
¯ ¯
preuve:
Soit
P+∞ R
n=0
|fn |dµ = ∞ et l’inégalité est vérifiée
36/42
Intégrale par rapport à une mesure
Théorème de convergence
Intégrale et série d’applications
Intégrale de Lebesgue et de Riemann
P+∞ R ¯P ¯ P
|fn |dµ < ∞ alors comme ¯ ∞ f ≤ ∞ |f | < ∞ et
¯ ¯
n=0 n=0 n ¯ n=0 n
Z ¯¯ +∞ ¯
¯ Z +∞ +∞
XZ
fn ¯ dµ ≤ |fn |dµ = |fn |dµ.
¯X ¯ X
¯
n=0 n=0 n=0
¯ ¯
37/42
Intégrale par rapport à une mesure
Théorème de convergence
Intégrale et série d’applications
Intégrale de Lebesgue et de Riemann
où
Mi = sup f (x) et mi = inf f (x).
x ∈[xi −1 ,xi ] x ∈[xi −1 ,xi ]
f est intégrable sur [a, b] si pour tout ² > 0 il existe une partition P telle que
SP − sp < ².
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même manière pour définir l’intégrale impropre sur ]a, b[ avec −∞ ≤ a < b ≤ +∞.
SP = 1 et sP = 0,
Theoreme 4
Si f est Riemann intégrable sur [a, b], elle est Lebesgue intégrable sur [a, b], et les deux
intégrales coincident.
preuve:
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−1
nX −1
nX
g= Mi I[x + Mn I[x et h = mi I[x + mn I[x .
i −1 ,xi [ n−1 ,xn ] i −1 ,xi [ n−1 ,xn ]
i =1 i =1
Theoreme 5
Soit ]a, b[ un intervalle ouvert (−∞ ≤ a < b ≤ ∞). Si ab f (x)dx est absolument
R
convergente, alors f est Lebesgue intégrable sur ]a, b[ et les deux intégrales coincident.
preuve:
∀a, b , c , d tels que −∞ ≤ a < c < d < b ≤ +∞, on a d’après le Théorème 4,
Z Z d Z b
|f |dλ = |f (x)|dx < |f (x)|dx < ∞
[c , d ] c a
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Bibliographie
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