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Machines tournantes

triphasées

Deuxième Bachelier Électromécanique

Machine synchrone

Novembre 2022
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Un moteur asynchrone triphasé a la plaque signalétique suivante :

Tension V Hz Min-1 kW cosϕ Courant


A
Y 400 V 50 2800 2,2 0,83 4,8
Δ 230 V 50 2800 2,2 0,83 8,5
1. On souhaite raccorder le moteur à un réseau triphasé 230 V/400 V. Quel couplage doit-
on réaliser ? Peut-on envisager de réaliser un démarrage du moteur selon la méthode
étoile – triangle (Y – Δ) ?
2. Précisez la valeur du courant de ligne et la valeur du courant qui traverse
l’enroulement pour le cas du couplage choisi.
3. Calculez la vitesse de synchronisme (en min-1) et le nombre de pôles du moteur.
Déterminer la valeur du glissement dans les conditions nominales
4. Pour le couplage choisi, calculez le couple nominal, la puissance absorbée par le
moteur et son rendement dans les conditions nominales. Pouvez-vous déterminer le
rendement autrement ? Si oui, expliquez comment.
5. Calculez les pertes par effet Joule dans le stator et dans le rotor à charge nominale
sachant que les pertes par ventilation et les pertes fer dans le stator sont considérées
comme constantes et valent : Pv = 80 W et Pferst = 15 W. On néglige les pertes fer au
niveau du rotor. Dessinez le schéma du bilan des puissances au niveau du moteur.

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1) réseau 230 V/400 V Couplage Y
Moteur 230V /400 V
démarrage Y – Δ Réponse Non

2) Iligne et Iphase 3) ns= 3000 tr/min


courant de ligne : 4,8 A
courant qui traverse l’enroulement : 4,8A p = 1, ca veut dire 2 pôles

g= 100*(ns-nr)/ns = 6,67 %

4) Cu= Pu/Ωr = 2200/ (2*pi*2800/ 60) = 7,5 Nm

Pa = 3 *400*4,8*0,83 = 2760,19 W

η = Pu/Pa = 2200/2760,19=0,797

η < 1-g = 1-0,0667= 0,9333

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5) Calculez les pertes par effet Joule dans le stator et dans le rotor à charge nominale
Pv = 80 W et Pferst = 15 W. On néglige les pertes fer au niveau du rotor.

Equation 1 : Pu= Pm-Pv = Pa – Pjst – Pferst – Pjr – Pfer rotor- Pv


(1) 2200=2760,196-Pjst-15-Pjr-0-80

Equation 2 : Pjr = g*Pt= g*( Pa-Pjst-Pfst) = 0,0667(2760,196-15-Pjst)


(2) Pjr =0,0667* (2745,196 -Pjst)=183,106- 0,0667* Pjst
Pa = 3 *400*4,8*0,83= 2760,196 W
g= 6,67/100= 0,0667
Je remplace les pertes Joule au niveau du rotor obtenues à l’équation (2)
2200= 2665,196-Pjst-183,106 + 0,0667* Pjst
2200=2482,09 – 0,9333Pjst
Pjst = (2482,09-2200)/0,9333 = 302,25 W

Alors les pertes Joule au niveau du rotor


Pjr= 183,106- 0,0667* 302,25 = 162,944 W
Je remplace le pertes Joule au niveau du rotor de l’equation 2 dans l’équation 1

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Un transformateur triphasé 400V/48V, 630 VA alimente une charge triphasée
constituée de trois impédances Z identiques.
On effectue les mesures suivantes :

1. Quel est le couplage du transformateur ? Expliquez votre réponse.


2. Déterminez la tension aux bornes d’un enroulement primaire et d’un enroulement
secondaire.
3. Quel est le facteur de puissance à vide ?
4. Donnez un autre exemple de couplage des transformateurs triphasés, suivi de son
indice horaire.
5. Expliquez l’exemple cité.

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Transfo abaisseur de tension
Primaire connecté en Y et secondaire connecté en triangle

Couplage Yd
Couplage étoile au primaire : donc tension simple aux bornes de l’enroulement, ( 402/ 3 )

Couplage en triangle au secondaire donc tension composée aux bornes: 49 V


Facteur de puissance est donnée par la relation de la puissance active :

P10 = 3 ∗ 𝑈10 ∗ 𝐼10 𝑐𝑜𝑠𝜑10


𝑐𝑜𝑠𝜑10 = P10 / 3 ∗ 𝑈10 ∗ 𝐼10 = 0,22

Le rapport de transformation à vide est le rapport des tensions à vide


M = U20/U10 = 49,5/402 = 0,123

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Un alternateur triphasé produit à circuit ouvert une tension nominale de 6920 V, ligne à ligne. Les
bornes sont alors mises en court-circuit, et le courant de court-circuit est de 800 A, par phase.
Calculer :
1. La valeur de la réactance synchrone, par phase.
2. La tension aux bornes d’une résistance, lorsque trois résistances de 12 Ω, connectées en étoile,
sont branchées à ses bornes et
3. La tension de ligne nominale aux bornes de l’alternateur
1)La tension nominale induite de phase est
Unph= Ul/ 3= 6920/1,73=4000V

Lorsque les bornes sont court-circuité seule la réactance synchrone Xs limite le courant

Xs= Unph/ Isc= 4000/800=5 Ω

2)Lorsque l’alternateur est en charge avec 12 Ω


l’impedance du circuit : Z = 𝑅 2 + 𝑋𝑆 2
Z= 122 + 52
Z = 13 Ω
Le courant par phase alors : I= Unph/Z= 4000/13= 307,7A
U aux bornes de la résistance : Ur= I*R=3692 V
Alors tension ligne, aux bornes de l’alternateur : U=Ur* 3 = 6395 V

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Un alternateur synchrone est placé sur un banc de test. L’induit est câblé en
étoile, on l'entraîne au moyen d'un moteur électrique régulé de sorte que la
vitesse de rotation est maintenue à 1 500 tr/min. L’ alternateur, de résistance
synchrone 2 Ω et d'excitation nominale i = 2 A, fournit une tension de 50 Hz.
Trois essais sont réalisés
• un premier essai à vide permet de mesurer une tension entre deux bornes
de 420 V lorsque le courant d'excitation nominale est injecté, le couple de
pertes est alors de 0,5 Nm et la tension de l’inducteur de 40 V
• un second essai réalisé en court-circuit permet d’établir que le courant de
phase varie comme Icc = 2i;
• un troisième essai réalisé en débitant sur une charge totalement résistive
permet de mesurer une tension de ligne 400 V et un courant induit de 1,25 A.
Calculer:
1. Le rendement en charge de l’alternateur
2. La charge augmente et la tension chute à 345 V
a) Calculer le courant de ligne et le rendement de l’alternateur
b) Que faut-il faire pour ramener la tension à 400 V sachant que la fréquence
nominale de la charge est de 50 Hz (on supposera la réactance synchrone
constante)
1) Pour calculer le rendement en charge de l'alternateur, nous utilisons la
relation de la puissance utile Pu et les pertes

𝑃𝑢 𝑃𝑢
η= =
𝑃𝑎 + 𝑢𝑖 𝑃𝑢 + 𝑢𝑖 + σ 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠

𝑃𝑢 = 3 ∗U*I*cosϕ = 3 ∗ 400*1,25*1 = 866 W

𝑃𝑎 = 𝑃𝑢 + PJ+Pc

PJ = 3*R*I2 = 3*2*1,25*1,25= 9,38 W

Pc = Cc*ΩS = 0,5*(2*𝜋 ∗ 1500/60) = 78,6 𝑊

u*i =2 A* 40 V= 80 W
𝑃𝑢 866
η=𝑃 = 866+80+9,38+78,6 = 83,8%
𝑎 +𝑢𝑖

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2) La charge augmente et la tension chute à 345 V

a) Pour calculer le courant de ligne , on utilise le diagramme de Behn-Eschenburg.


L’excitation n’a pas changé, la force électromotrice E est entre phase et neutre
420
E= = 242 V
3

La charge est résistive , cos ϕ=1 et 𝑉ഥ est en phase avec Iത , la chute de la tension de ligne
345
correspond à V= = 199 V
3

XS *I = V*sin
199
cos= = 0,822; sin = 0,569
242
XS *I = 199*0,569 = 113 V

Déterminer I, il faut calculer la valeur de la réactance synchrone:


𝐸𝑛 242 113
XS = [Ω] XS = = 60,5 Ω, I = 60,5 = 1,87 𝐴
𝐼𝑠𝑐 4

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𝑃𝑢 𝑃𝑢
η= =
2) La charge augmente et la tension chute à 345 V 𝑃𝑎 + 𝑢𝑖 𝑃𝑢 + 𝑢𝑖 + σ 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠

𝑃𝑢 = 3 ∗U*I*cosϕ = 3 ∗ 345*1,87*1 = 1117,4 W


1117,4
η= = 86,1 %
PJ = 3*R*I2 = 3*2*1,87*1,87 = 20,98 W 1117,4 +80+ 20,98 +78,6

b) Que faut-il faire pour ramener la tension à 400 V sachant que la fréquence
nominale de la charge est de 50 Hz ( on supposera la réactance synchrone constante)

V= 400/ 3 = 230 V

On agit sur E, donc sur le courant d’excitation


La charge n’a pas changé Rcharge = 199/1,87 = 106,4 Ω
I = 230/Rcharge = 2,16 A ( sous la tension de 230V)
Ex= Xs*I= 60,5*1,87 = 113,1 V
Diagramme de Behn-Eschenburg E = 2302 + 113,12 = 256,3 V
E  i (excitation)
E1= 242 V …….i = 2A
E2 = 256,3 V………x x= 256,3*2/242 = 2,12 A

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Transformateur triphasé

Couplage : est l’association des connexions au primaire et au secondaire

Y D Z
En zig zag - chaque enroulement comprend deux demi bobines enroulées sur des
noyaux (colonnes) différent(e)s, ce qui permet une meilleure répartition des tensions
dans le transformateur lorsque la charge est déséquilibrée

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Transformateur triphasé

La première lettre indique la connexion des enroulements au primaire.


La seconde lettre indique la connexion des enroulements secondaires.

La lettre écrite en MAJUSCULE indique le coté où se situe la tension la plus élevée.


La lettre écrite en minuscule indique le coté où se situe la tension la moins élevée.

Le chiffre indique l’indice horaire c’est à dire le déphasage entre les tensions primaires
et secondaires.

Exemple : Yy0 ou Yyn0 Mode HT BT


Il s’agit là d’un transformateur triphasé abaisseur de Etoile Yn Y y yn
tension dont les enroulements sont couplés en étoile Triangle D d
au primaire et au secondaire et dont les tensions Zig-zag Z z
primaires et secondaires sont en phase

On peut rajouter n pour préciser « neutre sorti » au secondaire dans le cas d’un
couplage étoile.

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Transformateur triphasé
L’indice horaire : Le chiffre indique le déphasage entre les tensions de phase primaires et
secondaires.

Exemple Yd1

Selon les couplages choisis au primaire et au secondaire et selon le sens d’enroulement des bobinages - un déphasage
des tensions de phase homologues du réseau secondaire par rapport aux tensions du réseau primaire.
Ce déphasage est un angle multiple de 30° ou 𝜋/6 rad.

Le groupe horaire est fourni par l’heure


de la borne a
Un nombre entier compris entre 0 et 11

On parle de groupe horaire du


transformateur

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Transformateur triphasé
L’indice horaire : Le chiffre indique l’indice horaire c’est à dire le déphasage entre les
tensions de phase primaires et secondaires.

couramment utilisés sont les couplages Yy0, Yd1, Yz11, Dy11, Dd0, Zy1, yY0, yD1

Yy0
Yyn 6

Les enroulements primaires sont alimentés par un 3 ph HT A,B,C égales aux tensions simples aux
bornes des enroulements.
De même les enroulements secondaires fournissent un 3 ph BT a,b,c égales aux tensions simples aux
bornes des enroulements. Sachant que V11 et V21 sont en phase on a donc les tensions primaires et
secondaires en phase : L’indice horaire est 0. On note ce couplage Y yn 0

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Transformateur triphasé

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Transformateur triphasé
Comme pour le transformateur monophasé, le transformateur triphasé est
caractérisé par:
• les tensions alternatives de service au primaire et au secondaire,
• son rapport de transformation
• les puissances électriques mises en jeu dans la transformation

Les tensions de service : UN , f


Pour tout récepteur triphasé, il convient de préciser les tensions et la fréquence du
réseau nécessaires sur les bobinages primaires du transformateur.

Ces tensions sont appelées tensions nominales ; en générale les tensions composées du
réseau U1 = U1N
De même, il convient de connaître les tensions nominales U2N disponibles au
secondaire. (les tensions composées entre deux fils de phase )

Ces deux tensions sont précisées sur la plaque signalétique du transformateur.

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Transformateur triphasé
Le rapport de transformation :
C’est le rapport de transformation (externe) M entre les tensions composées du
réseau triphasé du secondaire à vide et les tensions composées nominales du réseau
triphasé d’alimentation au primaire
𝑈20
𝑀=
𝑈1𝑁

Si l’on appelle N1 et N2 les nombres de spires des bobinages primaires et secondaires


le rapport
𝑁
𝑘 = 𝑁2 est le rapport de transformation (interne) sur une colonne du
1
circuit magnétique, c’est à dire le rapport des tensions aux bornes des bobinages.

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Transformateur triphasé
Le rapport k entre les nombres de spires peut être différent du rapport de
transformation M
et
dépend du couplage des enroulements primaires et secondaires.

❖ Dans le cas d’un couplage Dd , on retrouve aux bornes des bobinages primaires et
secondaires les tensions composées donc M = k

❖ Dans le cas d’un couplage Yy , on a aux bornes des bobinages au primaire comme
au secondaire des tensions simples 3 fois moins élevées donc M = k

❖ Dans le cas d’un couplage Dy , on retrouve aux bornes des bobinages primaires les
tensions composées et au secondaire les tensions simples, 3 fois moins élevées
donc M = k * 3

❖ Dans le cas d’un couplage Yd , on retrouve aux bornes des bobinages primaires les
tensions simples 3 fois moins élevées et au secondaire les tensions composées
donc M = k / 3

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La machine synchrone
Le courant induit dépends de la charge électrique ?

L’alternateur est à vide

Alternateur sur-excité (charge inductive et résistive)


L’alternateur est chargé
𝛼- I' angle mécanique
90°
𝑑é𝑐𝑟𝑜𝑐ℎ𝑎𝑔𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝛼 > 𝛼𝑚𝑎𝑥 =
𝑝

𝛼 ∗ 𝑝 = 𝛿 𝑙 ′ 𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒 é𝑙é𝑐𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑐ℎ𝑖𝑛𝑒


Alternateur sous-excité (charge capacitive)
La machine synchrone
Puissance et rendement

𝑃𝑢 𝑃𝑢
η= =
𝑃𝑎 + 𝑢𝑖 𝑃𝑢 + 𝑢𝑖 + σ 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠

𝐸∗𝑉
𝑃𝑒𝑚 = sin 𝛿
𝑋𝑆
La puissance active débitée

Le terme Σ pertes comprend :


• pertes mécaniques et par ventilation qui Alternateur sous-excité
dépendent essentiellement de la vitesse,
• pertes fer ou pertes magnétiques par
hystérésis et courants de Foucault,
• pertes par effet Joule dues au courant
dans l’induit
Alternateur sur-excité

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La machine synchrone
La puissance active débitée par phase
Model linaire de
𝐸∗𝑈 l’alternateur par phase
𝑃= sin 𝛿
𝑋𝑆 Ben-Eschenbourg
Cette équation s’applique pour toute les charge, y compris un réseau infini
Réseau infini : U est fixe,
𝐸∗𝑈
Si iexc fixe, de sorte que E est const → 𝑋𝑆
= const la P que l’alternateur débite varie en
fonction de  𝐸∗𝑈
𝑃𝑚𝑎𝑥 =
𝑋𝑆

Si débit d’eau augmente , 


augmente, ce qui augmente la
puissance active P débitée

30 60 90 120 150

𝑙 𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒 𝛿

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La machine synchrone
Pour un facteur de puissance donné de la charge, on trace « la courbe de régulation » en gardant l’excitation
constante

Caractéristique externe : la tension aux bornes de l’alternateur en fonction du courant débité pour diverses
charges, à vitesse constante et pour un courant d’excitation donné.

C2 : charge capacitive

C1 : charge résistive

C3 : charge inductive

𝜑 – déphasage du courant vers la tension ( en arrière charge inductive) S (Un, Jmax) [VA]
La machine synchrone
• Les propriétés essentielles du moteur synchrone sont principalement :
– Sa vitesse de rotation est rigoureusement constante
– Il est incapable de démarrer seul
– Il décroche brusquement lorsque le synchronisme est rompu par une surcharge exagérée
– Son facteur de puissance est facilement réglable

Une charge est appliquée à l’arbre, les pôles du


Le moteur est accroché, ns, Couple
rotor « glissent » en arrière. L’angle de décalage
développé à se moment – couple
α est une mesure du couple exercé, couple de
d’accrochage
décrochage

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La machine synchrone
• Les courbes de Morday (en V) représentent les variations du courant absorbé en
fonction du courant d’excitation pour une puissance utile constante
• Le facteur de puissance du moteur synchrone (cos ϕ) est variable en fonction du
courant continu rotorique (iexc)

Le moteur synchrone absorbe de la puissance


réactive quand on le sous-excite et il débite de la
puissance réactive lorsqu’on le surexcite ( il se
comporte comme un condensateur – source de Q)
Compensateur synchrone – moteur synchrone à
vide

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