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BURKINA FASO
Rapport d’évaluation rapide des besoins
Juillet 2022
Insécurité Alimentaire au Burkina Faso / Rapport d’Evaluation Rapide des Besoins
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Insécurité Alimentaire au Burkina Faso / Rapport d’Evaluation Rapide des Besoins
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Insécurité Alimentaire au Burkina Faso / Rapport d’Evaluation Rapide des Besoins
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RESUME EXECUTIF
Sources de revenu et postes de dépenses
Les sources de revenu des ménages enquêtés sont par ordre d’importance : l’agriculture (36%), le petit
commerce (25%), l’élevage et l’orpaillage (7%). La principale activité économique du ménage se présente
comme suit : le petit commerce (27%), le travail occasionnel (19%), le travail agricole (propres champs) (17%) et
l’élevage (7%). La proportion des ménages enquêtés n’ayant aucune activité économique représente 18% sur
l’ensemble des 8 communes couvertes. Cependant les taux les plus élevés sont enregistrés à Barsalogho (56%)
et à Gorgadji (49%). Par ailleurs, on observe que le taux le plus élevé de ménages n’ayant aucune source de
revenu (40%) se trouve chez les ménages déplacés et 71% pour l’orpaillage, 15% pour l’élevage et 20% pour
l’agriculture.
Sources de nourriture
Les principales sources de nourriture des ménages sont par ordre : les aides alimentaires (55%), les achats sur
les économies du ménage (51%), l’autoconsommation (46%), les emprunts (43%), les paiements en nature
(12%). Les emprunts de nourriture ou d'argent pour acheter de la nourriture sont pratiqués par la majorité des
ménages à Gorom-Gorom (88%), Gorgadji et Barsalogho (55%) et Dori (51%), ce qui dénote d’une situation
difficile pour les ménages de ces communes.
Seulement 42% des ménages affirment avoir du stock pour la consommation du ménage. Sur ces 42% possédant
un stock de vivre, seulement 19% (6% pour plus d’1 mois et 13% pour juste 1mois) ont un stock qui peut couvrir
au moins 1 mois de consommation contre 82% des ménages qui se retrouvent avec un stock pouvant couvrir
moins d’un mois. Les ménages déplacés sont les plus vulnérables avec 31% disposant de stock de vivres pour au
moins 3 jours à 1 mois.
71% des ménages consomment 2 repas par jour contre 14% qui consomment 3 repas et 15% qui n’ont qu’un
seul repas par jour. Ce qui dénote une situation difficile pour les 15% des ménages. Le nombre de personnes qui
prenaient respectivement 3 repas et 1 repas est passé respectivement de 42% à 14 % et de 7% à 15% à partir
du mois de juin 2022. Toute chose qui montre que ces ménages ont dû changer de stratégie pour s’adapter à la
période de soudure.
Diversité alimentaire
L’alimentation des ménages est non diversifiée à Tougouri (2,7), Ouahigouya (3,7), Gorgadji (3,6) et Barsalogho
(3,8). Elle apparait juste diversifiée avec tout au plus 5 groupes d’aliments à Kaya (4,9), Gorom-Gorom (4,4),
Fada (5,1) et Dori (4,3).
Seulement 20% des ménages déplacés ont un score acceptable, contre 33% des ménages d’accueil et 30% des
ménages hôtes. Plus de la moitié des ménages déplacés, soit 53% ont un score pauvre, contre 29 % des ménages
d’accueil et 39% des ménages hôtes. Tous les ménages sont en dessous du score de 35 qui est le seuil limite.
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Le recours à des stratégies de crise pour l’accès alimentaire, touche la majorité des ménages dans les communes
de Barsalogho (61%), de Gorgadji (69%), de Kaya (62%) et de Tougouri (52%). La proportion des ménages
adoptant des stratégies néfastes est en moyenne de 15%. Cette proportion est plus élevée à Fada (51%) et à
Gorgadji (23%).
Les stratégies d’adaptation les plus utilisées par les ménages pour faire face aux problèmes de pénuries
alimentaires et des moyens d’existence sont les mêmes quel que soit le type de ménage, déplacé, hôte ou
accueil, seules les proportions varient d’un type de ménage à l’autre :
- la demande aux autres (solidarité et entre aides) est la stratégie la plus utilisée chez les ménages déplacés 18%
et chez les ménages d’accueil 17%, pendant que le changement d’emploi est la stratégie la plus utilisée chez les
ménages hôtes 20% ; chez les ménages déplacés et d’accueil cette stratégie représente 15%. En réalité les
ménages utilisent simultanément plusieurs stratégies pour s’en sortir ce qui prouvent le niveau de difficulté de
la situation alimentaire dans laquelle se trouve les ménages.
-la vente davantage d’animaux (27 %). Cette proportion est de 57% à Gorom-Gorom, 44% à Tougouri, 34% à
Fada, 29% à Barsalogho, 23% à Dori, 22% à Gorgadji, 13% à Kaya et 9% à Ouahigouya.
-la vente des avoirs des ménages (24%) et des avoirs productifs (7%), l’utilisation des stocks de semences (22%)
; Il s’agit de mécanismes de crise et de survie, dans leur forme la plus radicale. Il s’agit notamment de stratégies
de décapitalisation (vente de biens personnels et revente des biens de l’aide humanitaire) lorsque les ménages
n’ont aucune autre possibilité pour faire face à leurs besoins primaires que de se déposséder de leurs propres
biens. La stratégie de renoncement aux services de santé a été utilisée par 23% des ménages enquêtés avec un
pic à Barsalogho (67%).
Possession ménages
En s’intéressant aux moyens de subsistance des ménages, on se rend compte que la possession bétail et volaille
est juste limité. Le nombre moyen de gros ruminant est de 0,6. Il atteint 1,5 à Dori et 1,3 à Gorgadji. Quant aux
petits ruminants il est de 1,8 en moyenne avec des pics à Gorom-Gorom (2,5), Fada (2,9) et Dori (3,7). Le nombre
moyen de volaille est de 2,8. il est le plus bas à Gorom-Gorom (0,8) et le plus élevé à Fada (6,2). A la question
de savoir si les ménages possédaient ces mêmes têtes d’animaux il y a trois mois, seulement la moitié de la
population répond par la négative. Les raisons de cette non possession sont essentiellement les attaques des
GANES pour 21% des ménage enquêtées, les ventes pour 20% et les vols pour 16%.
Seulement 34% des ménages ont déclaré avoir fait des semis pendant la campagne agricole en cours. Les
principales cultures sont le maïs, le mil, le sorgho et le haricot. 90% des ménages interrogés affirment pratiquer
habituellement ces mêmes spéculations. Pour les ménages qui n’ont pas semés cette saison agricole, ils
évoquent la crise sécuritaire comme raison.
Nutrition
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La mesure du PB que le taux de MAG dans la population d’enfants dépistés est de 18% avec 7% de MAS et 11%
de MAM. La proportion des MAS est très importante à Gorgadji et à Gorom-Gorom avec respectivement 42% et
12%. Elle est de 5% à Kaya, 6% à Tougouri et 7% à Barsalogho.
Eau et assainissement
La majeure partie des ménages s’approvisionne dans les forages 48,61% et les bornes fontaines 28,34%.
Cependant, il existe des disparités entre les localités pour le respect des normes minimales d’accès à l’eau
potable. 2% des ménages s’approvisionnent à partir des eaux de surface, 10% au niveau des puits traditionnels
/ non protégé et 1% dans les Sources non Aménagées.
Accès à l’énergie
Dans l’ensemble, le bois est utilisé par la majeure partie des ménages pour la cuisson des aliments. Seulement
3% utilisent le gaz et 1% du charbon de bois.
Accès au marché
L’accès au marché se présente comme suit : 46% des ménages ont accès aux boutiques et commerçants de leurs
quartier de résidence, 42% ont accès aux marchés des villages environnants de la commune pendant que 38%
ont accès aux marchés de la commune ou du chef-lieu de la commune. L’accès est très différent d’une commune
à l’autre et d’un type de marché à l’autre. Au niveau du Marché local du village, le taux d’accès est le bas à
Ouahigouya avec 5% et le plus élevé à Fada avec 74%. Concernant les boutiques et commerces de quartier ou
village le taux le plus bas est enregistré à Tougouri avec 5% et le plus élevé à Dori et Barsalogho avec 69%. En ce
qui concerne le marché du chef-lieu de commue ou village voisin l’accès le plus faible est de 5% à Dori et le plus
élevé est de 66% et concerne Ouahigouya.
Il est ressorti de l’évaluation que les vivres sont le besoin primordial des ménages dans les 8 communes avec un
taux de 98% à Gorgadji et 54% a Dori. Les vivres sont suivis de loin par les Activités Génératrices de Revenus
(AGR) et les Abris comme besoins prioritaires. Les non vivres, l’eau, l’hygiène et l’assainissement (EHA), la santé-
nutrition et les intra agricole sont classés comme troisième besoin prioritaire de ces ménages.
Des focus groupes, il ressort que les enfants sont généralement, ceux qui sont privilégié dans le service du repas
dans les ménages. En cas de réduction du nombre et / OU de la quantité du repas la priorité est accordée aux
enfants surtout ceux en bas âge (0- 5 ans). Cependant, les enfants qui ont déjà une certaine autonomie ou sont
solliciter pour la recherche de solution pour contribuer à l’alimentation du ménage d’où l’augmentation des cas
de travail des enfants avec toutes ces conséquences.
La situation de la jeune fille n’est guère reluisante. Lors de focus groupes ces dernières affirment qu’ils n’y
aucune disposition particulière prise au niveau des ménages pour les aider à surmonter la situation. Au contraire
elles sont sollicitées au même titre que les garçons à contribuer et à participer à l’alimentation du ménage. Cet
état de fait les oblige à chercher du travail dans les ménages plus nantis, à faire du petit commerce et toutes
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sortes d’activité génératrice de revenus afin de subvenir non seulement à leur propre besoin mais aussi à
contribuer à l’alimentation du ménage. Cette dure réalité contribue à précariser la situation de la jeune avec
tous les risques de protection auxquels elles sont éventuellement exposées lors de la recherche d’une source
d’alimentation.
RECOMMANDATIONS
Apporter une assistance alimentaire en priorisant le transfert monétaire et la distribution directe de
ration alimentaire.
Protéger les moyens de subsistance des ménages à travers la diversification les sources de revenus
Renforcer la résilience des ménages à travers une assistance pour la mise en place d’activité génératrice
de revenus, le renforcement du cheptel (élevage ménagers) des ménages.
Soutenir les activités de micro crédits communautaires à travers l’approche AVEC.
Renforcer la formation socio professionnelle des jeunes pour leur autonomisation en particulier celle
des jeunes filles et des femmes.
Améliorer la prise en charge de la malnutrition aigüe sévère et aigu modérée tout en travaillant sur la
prévention et la réduction de la morbidité infantile.
Contribuer à aider les ménages pour trouver une source d’énergie alternative à celle dont utiliser par la
majeure partie des ménages, pour des raisons de protection de l’environnement.
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II. Objectif
2.1. Objectif général de l’évaluation rapide de la sécurité alimentaire
L’objectif général de la présente évaluation est d’identifier les besoins fondamentaux et urgents des populations
(déplacées et hôtes), touchées par la crise alimentaire dans les régions du Sahel, de Nord, du Centre-Nord et de
l’Est et d’identifier les opportunités d’interventions adaptées au contexte local, en vue de mener des actions
pertinentes pour les soutenir.
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3.1.4.3 Echantillonnage
3.1.4.3.1 Calcul de la taille de l’échantillon
L’échantillon de l’évaluation a été obtenu à partir d’un sondage stratifié à allocation proportionnelle (les
communes constituant les strates). Après la détermination de la taille de l’échantillon global, la taille de celui de
chaque strate sera déterminée au prorata de son poids (en nombre de ménage) dans l’ensemble des communes
concernées. Par la suite un sondage aléatoire simple a été effectué pour constituer l’échantillon dans chaque
strate. Le tirage des ménages s’est fait de façon systématique.
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Niveau de désagrégation : il a concerné le statut des ménages (hôte, PDI, accueil). Il s'agit de variables qui
permettent d'apprécier la situation des ménages avec un univers socio-culturel différent. D'autres variables
hétérogènes tels que la source de revenu, la valeur du revenu, la situation professionnelle, le domaine d’activité,
la taille du ménage ont en compte afin de garantir la richesse discursive.
Taille de l’échantillon
La taille de l’échantillon est un facteur déterminant pour obtenir des données fiables à propos d’une proportion
dans une population. La fiabilité des données n’est jamais absolue, mais se situe plutôt dans un intervalle de
confiance. Plus cet intervalle doit être petit, ou plus la marge d’erreur doit être petite, plus la taille de
l’échantillon devra être grande pour obtenir une valeur juste de cette proportion dans l’ensemble de la
population.
Pour déterminer la taille de l’échantillon minimale à enquêter, on utilisera la formule de Krejcie et Morgan
(1970) :
n =z2p(1−p)∗1,1∗D𝑒𝑒²
n=taille de l’échantillon
z=niveau de confiance, selon la loi normale centrée réduite, pour un niveau de confiance de 95%, z score=1,96 ;
p=proportion estimée de la population qui présente la variable d’intérêt (lorsqu’elle est inconnue, on prend
p=0,5) ;
e=marge d’erreur tolérée, 5% pour l’étude.
D constitue l’effet de sondage, 2 pour cette étude
1,1 représente le facteur de correction pour les cas de non réponse.
En appliquant les valeurs à la formule précédente, on obtient n= 780 ménages à enquêter dans l’ensemble de la
zone d’étude
Le terme ménage : est défini ici comme un groupe de personnes apparentées ou non, qui vivent ensemble sous
un même toit, et mangent ensemble (dans le même plat) et reconnaissent l’autorité d’une personne, qui est
le chef de ménage.
NB : Un ménage est généralement la même famille mais parfois dans le contexte africain, une famille
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La formation théorique a été complétée par des exercices pratiques individuels et en groupe. L’enquête pilote
a permis aux participants de se familiariser avec les outils de travail en situation réelle, et de comprendre
pratiquement les procédures de terrain.
Pour l’introduction dans les villages, l’équipe a utilisé le canal des animateurs du projet qui au préalable ont
informé les autorités et les bénéficiaires.
Le dispositif opérationnel a permis d’assurer la collecte des données primaires pendant la période du 25 au 30
juillet 2022. Les enquêteurs ont progressé par binômes pour couvrir la totalité des ménages et des localités
ciblées.
Le consentement libre et éclairé de la participation à l’enquête a été demandé à chaque chef de ménage
ou à son représentant en cas d’absence de ce dernier pour l’administration du questionnaire sur la mortalité
et de l’enquête dans son ménage. La même démarche a été observée auprès des mères, pour la prise de
mesures anthropométriques chez les enfants et l’administration du questionnaire. Il en est de même pour les
focus groups.
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04 médecins, 04 sociologues
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Tout enfant malnutri identifié par les enquêteurs à travers la mesure du PB, a été référé vers une structure
de prise en charge s’il n’était pas encore bénéficiaire d’un programme de prise en charge nutritionnelle.
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La taille moyenne des ménages enquêtées est de 12 personnes. La taille moyenne des ménages
Provinces et communes Masculin Féminin Total général
GOURMA 59 21 80
Fada 59 21 80
NAMENTENGA 65 21 86
Tougouri 65 21 86
OUDALAN 54 32 86
Gorom-Gorom 54 32 86
SANMATENGA 149 52 201
Barsalogho 54 42 96
Kaya 95 10 105
SENO 125 73 198
Dori 81 52 133
Gorgadji 44 21 65
YATENGA 99 27 126
Ouahigouya 99 27 126
Total général 551 226 777
Tableau 2 : Répartition de la population enquêtée par sexe
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Le tableau ci-dessous présente la proportion des enquêtées par statut, sexe et par commune.
Tableau 3 : Proportion de la population enquêtée par sexe, par statut et par commune
Le tableau ci-dessous donne des précisions sur la taille des ménages enquêtées.
Tableau 4 : Répartition de la taille moyenne des ménages enquêtés, par statut par commune.
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La taille de ménage est plus élevée dans le Yatenga à Ouahigouya avec un nombre moyen de
17 personnes par ménage. Elle est minimale dans le Séno avec une taille moyenne de 8.
Cependant, il est à noter que tous les ménages participants à cette évaluation ont une taille
supérieure à la moyenne nationale qui est de 5,2 personnes par ménage selon les données
du RGPH 2020.
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Il ressort de l’évaluation que les sources de revenu de la population sont l’agriculture (36%), le petit commerce (27%), l’élevage (9%) et
l’orpaillage (7%). Les autres sources de revenus regroupent les travaux de maçonnerie, de menuiserie, d’aide-ménagère. En
s’intéressant à la principale activité économique du ménage, l’on se rend compte que le petit commerce (27%), le travail occasionnel
(19%), aucune activité (18%), le travail agricole (propres champs) (17%) et l’élevage (7%) sont les plus cités. La proportion des ménages
enquêtées n’ayant aucune activité économique représente 18%. Cette proportion qui est la plus élevé à Barsalogho (56%) et à Gorgadji
(49%) est constitué dans l’ensemble par les PDI et les ménages hôtes. Cela est d’autant vrai que 38% des ménages affirment n’avoir
aucune autre source de revenu. Les sources de revenu secondaire sont l’élevage (12%) et le petit commerce (12%). Les petits métiers
occupent 16% tandis que l’orpaillage occupent 4% de la population. La sources de revenu par type de ménages, fait ressorti la
vulnérabilité des ménages déplacés. En effet, seulement 20% pratiquent l’agriculture dans leurs propres champs, 41% pratique le
travail occasionnel, 71% pratiquent l’orpaillage.
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Graphique 4 : Aperçu de l’impact de la situation sur les sources de revenu par commune.
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Le revenu moyen des ménages enquêtés en cette période est de 60829 F CFA. Il est le plus élevé à Fada (92719) et le plus bas à
Barsalogho (25184). Dans ce revenu, l’alimentation occupe plus de la moitié du budget dans chacune des localités d’enquête. Elle
est en moyenne de 39552 et est le plus bas à Barsalogho (14953 F CFA) et le plus élevé à Ouahigouya (50694). A Fada 53% du revenu
des ménages est réservé à l’alimentation pendant qu’à Dori l’alimentation occupe 73% des revenus du ménage. De manière globale,
les ménages utilisent environ 65% de leur revenu pour les questions alimentaires. Cette situation peut être expliquée par plusieurs
raisons. D’abord le niveau des revenus des ménages est bas de sorte que la question alimentaire qui est une priorité occupe plus de
la moitié des dépenses du ménage. La seconde raison est peut-être liée à l’inflation dans le pays qui atteint en ce moment un record
jamais égalé et la raréfaction des denrées sur le marché qui crée une flambée des prix face aux ressources des ménages qui ne
varient presque pas obligeant ainsi les ménages à augmenter la proportion de leur revenu accordé à l’alimentation. La troisième
raison pourrait être le fait que les ménages sont plus consommateurs que producteurs, ce qui justifierait le déséquilibré de la balance
des dépenses du ménage vers les questions alimentaires. Du reste, toutes ces hypothèses militent en faveur d’une situation
alimentaire actuellement précaire est difficile à surmonter par les ménages.
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Les emprunts de nourriture ou d'argent pour acheter de la nourriture sont pratiqués par plus
de la moitié des ménages à Gorgadji et Barsalogho (55%) et Dori (51%). Plus de trois quarts
des ménages de Gorom-Gorom (88%) ont recours à l’emprunt de nourriture ou d’argent, Ce
qui dénote d’une situation difficile pour ces ménages. Des paiements en nature pour 10% de
la population enquêtée ont été observés. Ils sont les plus élevés à Tougouri (20%), Fada (18%),
et Gorom-Gorom (12%) et le plus faible à Barsalogho (1%) et à Kaya (6%)
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Graphique 8 : Aperçu de la disponibilité des stocks alimentaires des ménages, par commune
De manière générale sur l’ensemble des communes enquêtées, seulement 42% des ménages affirment avoir du stock pour la
consommation du ménage. Dans ces 42%, seulement 18% (13% pour juste 1 mois et 5% pour plus d’un mois) ont un stock qui peut
couvrir au moins 1 mois de consommation contre 82% des ménages (14% pour moins de 3 jours, 37% pour 1 semaine, 21% pour 2
semaines et 9 % pour 3 semaines) qui se retrouvent avec un stock pouvant couvrir moins d’un mois. Ces chiffres décrivent le niveau
de précarité dans lequel les ménages se retrouvent. Cependant, il faut noter que dans certains cas les ménages ont pour habitude de ne
pas stocker de grande quantité de vivres, mais les achètent régulièrement en fonction de leurs gains et de la situation du moment. La
raréfaction des denrées sur les marchés conduit certains ménages à changer leur méthode d’approvisionnement en procédant au
stockage de quantités de vivres plus élevées que d’habitude. Le second graphique Montre que les ménages déplacés (31%) et les
ménages d’accueil (33%) sont peu nombreux à posséder de stocks de vivres par rapport aux ménages hôtes qui sont environ 36% à
posséder un stock de vivres. Cette situation s’explique par le fait que les ménages d’accueils et déplacés subissent plus de pression sur
leurs ressources, du fait que les ménages déplacés sont plus dépendants de l’aide humanitaire qui ne suffit pas couvrir leurs besoins.
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Graphique 9 : Aperçu du nombre de repas consommé par jour pour chaque type
de ménage
Selon les résultats de l’évaluation, la grande majorité des ménages à savoir 71% consomment deux repas par jour contre 14% qui
consomment 3 repas et 15% un seul repas. Ce qui dénote une situation difficile pour les 15% des ménages. Le nombre de personnes
qui prenaient respectivement 3 repas et 1 repas est passé de 42% à 14 % et de 7% à 15%. Toute chose qui montre que ces ménages
ont dû changer de stratégie pour s’adapter à la période de soudure.
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A partir du tableau, on peut dire que l’alimentation des ménages est non diversifiée à Tougouri
(2,7), Ouahigouya (3,7), Gorgadji (3,6) et Barsalogho (3,8). Il apparait juste diversifié avec plus
de 4 groupes d’aliments à Kaya (4,9), Gorom-Gorom (4,4), Fada (5,1) et Dori (4,3).
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25
26
Étiquet 1. C Tuberc Légume Légu Frui Vian Poiss Lait Sucr Huile Dive
tes de éréale ule s secs mes ts de on et Œu (lait, e s, rs
lignes s (manio (haricot (légu (bœ crust f yaou (sucr matiè (con
(maïs, c, , poids, mes uf, acés rt, e et res dim
mil, pomme arachid condi chèv autr prod grass ents
sorgh de e ment re, es uits es et )
o, riz, terre, coque, s, volai prod sucr beure
pain, patate noix légu lle, uits és)
autres douce, d’acajo mes porc, laitie
) ..) u) feuill ..) rs)
e)
Barsalo 100% 11% 45% 56% 6% 17% 10% 1% 8% 42% 41% 15%
gho
Dori 99% 14% 49% 43% 3% 5% 7% 5% 35% 52% 60% 47%
Fada 100% 4% 78% 74% 6% 26% 65% 10 18% 59% 56% 44%
%
Gorgadj 100% 0% 15% 55% 2% 3% 0% 0% 8% 62% 52% 23%
i
Gorom- 100% 0% 51% 36% 5% 47% 21% 0% 48% 55% 58% 36%
Gorom
Kaya 100% 10% 49% 43% 3% 10% 33% 6% 17% 42% 56% 35%
Ouahig 100% 1% 32% 37% 2% 12% 22% 0% 0% 29% 14% 2%
ouya
Tougou 100% 10% 24% 17% 5% 10% 0% 0% 6% 12% 14% 15%
ri
Total 100% 7% 43% 44% 4% 15% 20% 3% 18% 43% 43% 27%
général
Tableau 8 : Représentation de la diversité alimentaire des ménages par commune
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La majorité des ménages ont un SCA pauvre dans les communes de Barsalogho (60%), Dori (68%), Gorgadji (57%), Tougouri (71%) et
Ouahigouya (46%). Seulement 8% ont un SCA acceptable à Barsalogho, 5% à Dori, 11% à Gorgadji, 5% à Tougouri et 28% à Ouahigouya. Quant
aux proportions ayant un score limite, ils sont 31% à Barsalogho, 26% à Dori, 52% à Fada, 32% à Gorgadji, 29% à Gorom-Gorom, 30% à Kaya,
26 % à Ouahigouya et 24% à Tougouri.
L’analyse globale montre que tous les ménages sont en dessous du score de 35 qui est le seuil du score limite. Considérant ces scores de
consommation alimentaire en fonction du type de ménage, on remarque que seulement 20% des ménages déplacés ont un score acceptable,
contre 33% des ménages et d’accueil et 30% des ménages hôtes. Cependant, l’observation la plus visible est que plus de la moitié des
ménages déplacés, soit 53% ont un score pauvre, contre 29 % des ménages d’accueil et 39% des ménages hôtes.
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Graphique 14 : Aperçu de la proportion des stratégies d’accès alimentaire par commune Graphique 13 : Aperçu de la proportion des stratégies d’accès alimentaire par type de
ménage
En ce qui concerne les stratégies d’accès alimentaire développées par les ménages au cours des 7 jours avant l’enquête, dans
l’ensemble :
− 45% des ménages ont eu recours à des stratégies de crise ;
− 40% des ménages ont développé des stratégies de stress et
− 15% n’ont pas eu recours à des stratégies néfastes.
Le recours à des stratégies de crise touche la majorité des ménages dans les communes de Barsalogho (61%), de Gorgadji (69%),
de Kaya (62%) et de Tougouri (52%). La proportion des ménages adoptant des stratégies néfastes est en moyenne de 15%. Cette
proportion est plus élevée à Fada (51%), Gorgadji (23%).
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La plus grande partie des ménages adoptent des stratégies de survie, non durables,
irréversibles et à haut risque. En effet, 45% des ménages ont recours à savoir l’endettement
(45%) et 24% des ménages vendent des femelles reproductrices.
Le recours à ces stratégie extrême témoigne d’une situation alimentaire difficile dans les
communes de l’évaluation. Cette situation nécessite une assistance alimentaire urgente les
personnes affectées par l’insécurité alimentaire.
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Graphique 16 : Aperçu de la stratégie d’adaptation liées aux moyens de d’existence par type de
Graphique 15 : Aperçu de la stratégie d’adaptation liées aux moyens de d’existence par commune ménage
La plupart des ménages combinent différents types de stratégies de survie liées à leurs moyens d’existence.
Les résultats du tableau montrent que les stratégies d’adaptation les plus utilisées par les ménages pour faire face aux problèmes de pénuries
alimentaires et des moyens de subsistance sont :
-la vente des animaux d’avantage d’animaux (27 %). Cette proportion est de 57% à Gorom-Gorom, 44% à Tougouri, 34% à Fada, 29% à Barsalogho,
23% à Dori, 22% à Gorgadji, 13% à Kaya et 9% à Ouahigouya.
-la vente des avoirs des ménages (24%) et des avoirs productifs (7%), l’utilisation des stocks de semences (22%) ; Il s’agit de mécanismes de crise
et de survie, dans leur forme la plus radicale. Il s’agit notamment de stratégies de décapitalisation (vente de biens personnels et revente des
biens de l’aide humanitaire) lorsque les ménages n’ont aucune autre possibilité pour faire face à leurs besoins primaires que de se déposséder
de leurs propres biens.
La stratégie de renoncement aux services de santé a été utilisée par 23% des ménages enquêtés avec un pic à Barsalogho (67%).
Il sied de souligner que ces stratégies d’adaptation ne sont pas la solution à la sécurité alimentaire à long terme car elles menacent les moyens
de subsistance de la population et leur vie. Les résultats de l’évaluation démontrent une situation d’insécurité alimentaire et de vulnérabilité des
ménages particulièrement préoccupante d’autant plus que ces stratégies d’adaptation des ménages en particulier de ceux déplacés agissent
comme amplificateur de stress des ménages de la communauté d’accueil déjà sujet à une vulnérabilité chronique.
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Les raisons de la non possession des animaux il y a trois mois par communes sont consignées
dans le tableau ci-dessous.
Graphique 17 : Aperçu des raisons avancées par les ménages pour la non possession d’animaux par commune
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Graphique 18 : Aperçu des raisons avancées par les ménages pour la vente de leurs animaux par commune. Graphique 19 : Aperçu des raisons avancées par les ménages pour la vente de leurs animaux par commune.
En s’intéressant à la vente des animaux, on se rend compte que sur les 20% ayant vendu leurs animaux, 59% affirment avoir vendu
des femelles reproductrices, ce qui est une stratégie de stress pour le ménage. Cette proportion représente plus de 60% des ménages
dans l’ensemble des communes excepté Dori où elle est seulement de 12%. Les raisons de la vente des femelles sont justifiées
principalement par le besoin d’argent (88%), et le bradage avant de quitter les localités d’origine (6%), les maladies (2%) et le manque
de fourrage (2%).
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Étiquettes de manq manq manque manq épizoot manque manque vols, autr
lignes ue ue de ue ies de de pillages es
d'arg d'eau d'abri main débouc
ent pâturag s d'œuvre hés
e
Barsalogho 78% 80% 75% 78% 18% 39% 25% 90% 25%
Ménage Déplacé 83% 85% 85% 85% 15% 39% 27% 90% 32%
interne
Ménage d’Accueil 77% 77% 73% 73% 23% 42% 19% 92% 12%
Ménage hôte 72% 76% 62% 72% 17% 34% 28% 86% 28%
Dori 90% 68% 64% 35% 13% 12% 16% 45% 1%
Ménage Déplacé 100% 73% 80% 52% 5% 12% 8% 97% 0%
interne
Ménage d’Accueil 100% 56% 28% 3% 3% 3% 3% 3% 0%
Ménage hôte 65% 70% 73% 41% 35% 22% 41% 3% 3%
Fada 90% 35% 60% 64% 56% 16% 30% 61% 3%
Ménage Déplacé 94% 49% 66% 86% 37% 37% 54% 40% 0%
interne
Ménage d’Accueil 100% 20% 60% 80% 35% 0% 5% 50% 10%
Ménage hôte 76% 28% 52% 20% 100% 0% 16% 100% 0%
Gorgadji 72% 74% 71% 78% 82% 58% 68% 82% 6%
Ménage Déplacé 77% 77% 77% 83% 83% 70% 70% 80% 7%
interne
Ménage d’Accueil 65% 71% 65% 76% 76% 53% 59% 76% 12%
Ménage hôte 72% 72% 67% 72% 83% 44% 72% 89% 0%
Gorom-Gorom 90% 88% 84% 62% 43% 23% 28% 90% 2%
Ménage Déplacé 90% 88% 81% 64% 43% 26% 31% 90% 0%
interne
Ménage d’Accueil 91% 91% 87% 57% 43% 17% 22% 87% 4%
Ménage hôte 86% 86% 86% 62% 43% 24% 29% 90% 5%
Kaya 89% 70% 73% 66% 63% 26% 16% 41% 7%
Ménage Déplacé 90% 72% 70% 68% 55% 22% 18% 30% 5%
interne
Ménage d’Accueil 88% 65% 73% 65% 65% 27% 12% 38% 12%
Ménage hôte 84% 74% 84% 58% 84% 37% 16% 79% 5%
Ouahigouya 66% 33% 39% 28% 24% 20% 23% 57% 3%
Ménage Déplacé 83% 67% 60% 57% 50% 43% 43% 52% 7%
interne
Ménage d’Accueil 3% 6% 6% 0% 3% 0% 0% 55% 0%
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Graphique 20 : Aperçu sur la proportion des ménages ayant cultivé(semé) la présente campagne agricole par commune
Seulement 34% des ménages ont déclaré avoir fait des semis cette campagne agricole. Les
principales cultures sont le maïs, le mil, le sorgho et le haricot. Aussi, 90% des ménages
affirme avoir pratiquer des ces même culture a la compagne passée. Pour ceux qui ne
pratiquent pas ils évoquent la crise sécuritaire.
35
36
4.3. Nutrition
Les résultats de l’analyse nutritionnelle sont donnes part le graphique ci-dessous.
la mesure du périmètre brachial (PB) indique que le taux de MAG dans la population d’enfants
dépistés est de 18% avec 7% de MAS et 11% de MAM. La proportion des MAS est très importante
à Gorgadji et à Gorom-Gorom avec respectivement 42% et 12%. Elle est de 5% à Kaya, 6% à
Tougouri et 7% à Barsalogho.
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A la question de savoir si les enfants sont tombés malades récemment, la réponse est oui
pour 19% d’enfants. La proportion d’enfants tombés malades récemment est le plus élevé à
Tougouri avec 41% et le plus bas à Gorom-gorom avec 2%. Les enfants souffraient
généralement de paludisme (35%), de diarrhée (35%). En ce qui concerne le paludisme, les
pics sont enregistrés à Dori et à Gorom-Gorom. Les cas de diarrhée concernent 50% des
enfants de Tougouri et 65% des enfants de Barsalogho.
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Graphique 24 : Proportion des sources d’approvisionnement d’eau des ménages dans chaque commune
Graphique 25 : Proportion de l’utilisation des sources d’approvisionnement d’eau par les ménages
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Même si la majeure partie s’approvisionne dans les forages et la fontaine, il faut noter que
des disparités existent entre les localités, sans respect des normes minimales d’accès à l’eau
potable. Par ailleurs que 2% des ménages s’approvisionnent à partir des eaux de surface, 10%
au niveau des Puits traditionnel / NON protégé et 1% ans les Sources NON aménagées.
4.1.2. Volume d’eau consommé par personne par jour dans le ménage
Le tableau qui suit présente les volumes d’eau consommés par jour dans les ménages.
Communes Quantité Proportion de ménages dont
moyenne les membres utilisent au
par personne moins 15 L d’eau (norme
sphère)
Barsalogho 15,8 59%
Ménage Déplacé interne 15,8 56%
Ménage d’Accueil 15,2 58%
Ménage hôte 16,5 66%
Dori 17,3 56%
Ménage Déplacé interne 18,4 60%
Ménage d’Accueil 19,0 78%
Ménage hôte 13,1 27%
Fada 16,0 54%
Ménage Déplacé interne 8,4 6%
Ménage d’Accueil 20,0 80%
Ménage hôte 28,3 100%
Gorgadji 19,7 54%
Ménage Déplacé interne 17,4 50%
Ménage d’Accueil 22,4 71%
Ménage hôte 20,8 44%
Gorom-Gorom 18,0 65%
Ménage Déplacé interne 17,6 62%
Ménage d’Accueil 17,3 70%
Ménage hôte 19,6 67%
Kaya 18,0 69%
Ménage Déplacé interne 17,6 70%
Ménage d’Accueil 17,9 69%
Ménage hôte 19,3 63%
Ouahigouya 16,0 49%
Ménage Déplacé interne 11,6 34%
Ménage d’Accueil 19,2 70%
Ménage hôte 19,2 54%
Tougouri 21,4 77%
Ménage Déplacé interne 18,0 67%
Ménage d’Accueil 27,2 90%
Ménage hôte 24,8 83%
Total général 17,5 60%
Tableau 13 : Aperçu de la consommation d’eau par les ménages
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Pour les quantités servies aux ménages au niveau des points d’eau, les résultats de l’étude
montrent que les membres des ménages ont accès en moyenne à 17,5 litres d’eau par jour
chacun. Cela satisfait à la norme minimum de 15 litres par personne et par jour mais cache
toutefois des disparités par commune.
Si l’on s’intéresse à la proportion des ménages satisfaisant la norme d’utilisation de 15
L/pers/jours l’on peut dire que la majorité des ménages soit 60% satisfassent à cette norme.
Dans l’ensemble, la quantité d’eau par ménage est appréciable ; Cela est à mettre à l’actif de
nombreux ouvrages d’eau construits, réparés ou réhabilité par les ONG/associations, les
collectivités et les communautés mais aussi par les précipitations et le remplissage des
sources d’eau non protégées. Toutefois, la consommation des eaux pourrait exposer les
ménages à de nombreuses maladies.
4.1.3. Satisfaction en eau potable et raison de la non satisfaction
Le tableau présente la situation de satisfaction des ménages par rapport à l’accès à l’eau.
Graphique 26 : Aperçu des raisons d’insatisfaction en approvisionnement d’eau potable des ménages dans chaque commune
Les résultats de l’enquête révèlent que 70% des personnes enquêtées ne sont pas satisfaits
de leur approvisionnement en eau. La proportion des non satisfaits est plus élevé à Kaya
(57%), à Tougouri (45%), à Dori (32%), Barsalogho (24%), Ouahigouya (23%), Gorgadji (12%)
et Gorom-Gorom (9%). Cette non satisfaction se justifie essentiellement par les longues files
d’attente au niveau des points d’eau (64%), la distance des points d’eau (54%), le fait de payer
l’eau (42%), l’insuffisance de l’eau (34%), l’approvisionnement irrégulier de l’eau (33%), la
mauvaise qualité et le mauvais gout.
38% des ménages citent les longues files, 19% évoquent l’absence de moyens pour acheter
l’eau et 14% la distance à la source. Le manque de récipient est aussi évoqué par 8% des
ménages. L’absence même de source d’eau améliorée dans la zone est soulignée par 8% des
ménages.
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41
Gorom-Gorom 98% 1% 0% 0% 1% 0%
Ménage Déplacé interne 98% 2% 0% 0% 0% 0%
Ménage d’Accueil 96% 0% 0% 0% 4% 0%
Ménage hôte 100% 0% 0% 0% 0% 0%
Kaya 98% 0% 0% 1% 1% 0%
Ménage Déplacé interne 100% 0% 0% 0% 0% 0%
Ménage d’Accueil 100% 0% 0% 0% 0% 0%
Ménage hôte 89% 0% 0% 5% 5% 0%
Ouahigouya 98% 1% 0% 1% 0% 0%
Ménage Déplacé interne 97% 2% 0% 2% 0% 0%
Ménage d’Accueil 100% 0% 0% 0% 0% 0%
Ménage hôte 100% 0% 0% 0% 0% 0%
Tougouri 99% 0% 0% 1% 0% 0%
Ménage Déplacé interne 100% 0% 0% 0% 0% 0%
Ménage d’Accueil 95% 0% 0% 5% 0% 0%
Ménage hôte 100% 0% 0% 0% 0% 0%
Total général 96% 0% 0% 3% 1% 0%
Tableau 15 : Représentation de l’accès à l’énergie par type de ménage par commune
Graphique 27 : Aperçu des difficultés d’accès à l’énergie par les ménages par commune
42
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Graphique 29 : Aperçu des sources d’approvisionnement des articles (vivres et non vivres) par les ménages par commune
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NFI VIVRES
Communes Très Pas Très Pas
satisfaisante Satisfaisante satisfaisante satisfaisante Satisfaisante satisfaisante
Barsalogho 0% 25% 75% 1% 17% 82%
Dori 0% 51% 49% 0% 50% 50%
Fada 1% 54% 45% 0% 33% 68%
Gorgadji 2% 31% 68% 2% 29% 69%
Gorom- 17% 33% 50% 10% 48% 42%
Gorom
Kaya 0% 59% 41% 0% 61% 39%
Ouahigouya 1% 38% 61% 0% 37% 63%
Tougouri 0% 41% 59% 0% 20% 80%
Total général 2% 42% 55% 1% 38% 60%
Tableau 16 : Disponibilité des vivres et non vivres sur les différents marchés
Graphique 30 : Aperçu des trajets parcourus par les ménages vers les marchés par commune
La distance parcourue pour accéder à un marché varie d’une comme a l’autre. Les plus grandes distances sont
enregistrées dans les communes de Fada et de Ouahigouya. En effet, 59% des ménages parcourent plus de 3km
pour atteindre une marche. Dans commune de Ouahigouya, 54% ménage parcoure la même pour accéder au
marché. Le graphique ci-dessus présente la situation des par commune.
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Graphique 31 : Aperçu des incidents sécuritaires rencontrés par les ménages sur le trajet des marchés par commune
Graphique 32 : Répartition des incidents sécuritaires rencontrés par les ménages sur le trajet des marchés
Les incidents de sécurité les plus rencontrés sur le trajet des marchés sont : enlèvements de biens 17%, les
Kidnapping 17% ainsi que les braquages 16%. Ces incidents sont le plus élevés au niveau de Barsalogho avec 34%
et de Kaya 32%. La fréquence de ces incidents de sécurité peut également être un signe avant-coureur de
l’existence d’incidents de protection, ce qui exposerait les couches les plus vulnérables comme les femmes et
les jeunes filles
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46
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Dans les huit (8) communes touchées par la présente évaluation rapide, la majorité des ménages toutes
catégories confondues préfèrent bénéficier d’une assistance en cash et en distribution directe de vivre. Au
niveau des communes de Barsalogho (84%), Fada (79%), Gorom-Gorom (50%) et Dori (50%), la préférence est
l’assistance en cash et les communes de Ouahigouya (50%) Gorgadji (75%), Kaya (51%) et Tougouri (50%)
marquent une forte préférence pour l’assistance en distribution directe de nourriture. Cette situation pourrait
s’expliquer par le niveau de disponibilité des denrées alimentaires sur les marchés de ces différentes localités.
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Conclusions et recommandations
L’évaluation de la situation alimentaire et nutritionnelle dans les régions du Nord, de l’Est, du Sahel, et du
centre nord a permis d’identifier les besoins fondamentaux des et urgents des populations déplacées et des
ménages hôtes. Elle a permis aussi d’évaluer les niveaux de vulnérabilité a la crise alimentaire des ménages
déplacés et des ménages hôtes puis de mesurer la disponibilité des denrées alimentaires de base et leur
accessibilité. La résilience des ménages affectes a été également évaluer au cours de cette étude. L’analyse
des résultats présente une situation alimentaire difficile nécessitant des actions urgentes pour soutenir les
ménages. En effet, l’aide alimentaire restent la principale source de nourriture pour 55% des ménages
enquêtes et les ménages déplacés sont les plus vulnérables avec 31% disposant de stock de vivres pouvant
couvrir moins. La proportion des ménages adoptant des stratégies néfastes est en moyenne de 15%. Les vivres
et les Activités Génératrices de Revenus (AGR) sont les modalités plus attendues du par les ménages. L’étude
fait ressortie que pour des besoins d’alimentation des enfants sont amenés à travailler. La forte pression
exerce sur les filles et jeunes de contribuer au besoin alimentaire des familles les expose davantage à la
précarité.
Au regard des conclusions de l’étude, les recommandations suivantes ont été proposées :
Apporter une assistance alimentaire en priorisant le transfert monétaire et la distribution directe de ration
alimentaire.
Protéger les moyens de subsistance des ménages à travers la diversification les sources de revenus
Renforcer la résilience des ménages à travers une assistance pour la mise en place d’activité génératrice
de revenus, le renforcement du cheptel (élevage ménagers) des ménages.
Soutenir les activités de micro crédits communautaires à travers l’approche AVEC.
Renforcer la formation socio professionnelle des jeunes pour leur autonomisation en particulier celle des
jeunes filles et des femmes.
Améliorer la prise en charge de la malnutrition aigüe sévère et aigu modérée tout en travaillant sur la
prévention et la réduction de la morbidité infantile.
Contribuer à aider les ménages pour trouver une source d’énergie alternative à celle dont utiliser par la
majeure partie des ménages, pour des raisons de protection de l’environnement.
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