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Avis Technique 02/2017- 21

Avis technique sur les systèmes des remblais à parement de blocs modulaires en béton
préfabriqué renforcés par des géosynthétiques

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RETENUS et B.M.F - SAPCI -


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Titulaire : Société Algérienne des Produits en CIment (Sarl SAPCI)


Rue Kacimi Mohamed 35013 Baghlia (W) Boumerdes.
Tél: +213 (0) 24 76 03 75
Fax: +213 (0) 24 76 03 76
E-mail: info@sapci-dz.com
16T 16T

Web : www.sapci-dz.com

Unité de production : Société Algérienne des Produits en CIment (Sarl SAPCI)


Cité ouled belhadj, Ouled heddadj 35052 (W) Boumerdes
Tél: +213 (0) 24 70 85 30/36
Fax: +213 (0) 24 70 85 18
E-mail : info@sapci-dz.com
16T 16T

Groupe Spécialisé N° 2
« Systèmes Constructifs »

C.N.E.R.I.B
Centre National d’Etudes et Recherches Intégrées du Bâtiment
Cité Nouvelle El Mokrani Souidania – ALGER
Tel: (021) 38.03.57 - 38.00.89/91 Fax : (021) 38.04.31
Web : www.cnerib.edu.dz E-mail : cnerib@mhuv.gov.dz / mail@cnerib.edu.dz
16TU U16T 16TU U16T 16TU U16T
Le Groupe Spécialisé n°2 « Systèmes Constructifs » a examiné le 21 / 12 / 2017 le procédé de renforcement
des remblais à parement de blocs modulaires en béton préfabriqué RETENUS 50, 100, 120 et B.M.F portant
la dénomination commerciale « RETENUS et B.M.F -SAPCI- » dont les BLOCS de béton sont fabriqués par
SAPCI et les géosynthétiques (géotextiles et géogrilles). Il a formulé, sur ce procédé, l'Avis Technique ci-
après.

1. DEFINITION SUCCINCTE
- Marquage CE ;
1.1. Description succincte - Logo ;
- Coordonnées usine de fabrication ;
Un massif renforcé par géosynthétique, avec
- Nom du produit ;
parement en blocs modulaires en béton de type
- Date de fabrication ;
RETENUS 50, 100, 120 ou BMF est constitué de
- Longueur, largeur, surface et poids ;
géosynthétique (géotextile de renforcement ou
- N° lot ;
géogrille), des blocs préfabriqués en béton et d’un
- N° du rouleau.
remblai technique sélectionné. Ces massifs
renforcés sont destinés pour la construction des
1.3.2 Blocs RETENUS en béton modulaire
murs de soutènement, les confortements de
glissement, des traitements de talus et des rampes Les éléments blocs RETENUS sont fabriqués dans
d’accès d’ouvrage d’art. des machines à blocs où le compactage vibratoire
mécanique est utilisé pour obtenir une résistance à
la compression de classe C30/37.
1.2. Principe de fonctionnement
Les structures ainsi réalisées travaillent 1.3.3 Blocs Mâle - Femelle (BMF) :
essentiellement en traction. La stabilité d'une telle
Les BMF sont de forme rectangulaire avec une
structure est assurée comme suit : le remblai
façade décorée posés en mâle et femelle, ils sont
transmet, par frottement aux nappes
destinés pour le renforcement ainsi que le parement
géosynthétiques, les efforts qui se développent dans
des massifs. Ils sont fabriqués par des machines
la masse ; ces nappes se mettent en tension et le
automatiques spécialisées, assistées par ordinateur
remblai possédera alors dans le même sens que les
qui assurent des grandes vibrations afin de garantir
renforcements, une résistance à la traction dont la
une meilleure qualité des blocs.
valeur est directement proportionnelle aux efforts
repris par les nappes ; celles-ci reportent les efforts
2. AVIS
de la zone active, à l’aval, vers la zone résistante à
l’arrière du massif.
L’avis porte uniquement sur le système décrit dans
le dossier technique.
1.3. Identification des produits
1.3.1. Les géosynthétiques 2.1. Domaine d'emploi accepté
Les géotextiles utilisés (type GEOLON PET ou PP Le système de renforcement à base du produit
(100, 150, ..., 1000) sont fabriqués par TENCATE. geosynthétique (géotextile/géogrille) à parement
Les géogrilles utilisés (type SECUGRID) sont du bloc modulaire retenus ou BMF est utilisé dans
fabriqués par NAUE. Ces produits (géotextiles et le domaine du génie civil pour ouvrages en
géogrilles) doivent être certifiés et de qualité remblais renforcés (murs de soutènement,
adaptée. verticaux, à fruit, des talus inclinés renforcés et des
Les rouleaux GEOLON/SECUGRID reçoivent une culées de pont) et ouvrages d’aménagement.
étiquette où figurent toutes les indications de la
fabrication :

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2.2. Appréciation sur le procédé géosynthétiques dans les différentes régions
géographiques. Dans la mesure où les radiations
2.2.1. Aptitude à l’emploi ultraviolettes peuvent entraîner des diminutions
rapides des propriétés des géosynthétiques, il est
 Stabilité
recommandé d'éviter de les exposer à nu.
La résistance et la stabilité du système sont
normalement assurées dans le domaine d’emploi
 Dégradations de température
cité en 2.1 sous réserve de respecter les
Il est recommandé de ne pas exposer les
dispositions complémentaires données dans les
géosynthétiques à de très hautes températures
Prescriptions Techniques Particulières (cf. § 2.3 ci-
comme lors du placement de matériaux chauds, par
après).
exemple l'asphalte ou les joints hydrauliques
(plomb, résine). Le dimensionnement des ouvrages
 Sécurité au feu
de soutènement doit tenir compte de l'effet des
Il est recommandé de ne pas exposer les
différences anormales de températures au cours du
geosynthétiques à de très hautes températures
temps et dans l'espace lors du calcul des charges.
comme lors du placement de matériaux chauds, par
exemple l'asphalte ou les joints hydrauliques
 Dégradations chimiques
(plomb, résine).
Comme pour la température, les polymères utilisés
pour la fabrication des géosynthétiques ne sont pas
2.2.2. Durabilité et dégradation
spécialement exposés à une dégradation dans leurs
Pour le système de renforcement à base de conditions normales d'utilisation. La résistance des
géosynthétiques (GEOLON/SECUGRID), la polymères de base aux réactifs chimiques qui
vérification de résistance dépend principalement de causent des changements du poids, des dimensions,
la durabilité vis-à-vis de la dégradation, à savoir : de l'apparence et des propriétés mécaniques est
 Dégradations à l'installation généralement déterminée par les producteurs. Des
Durant l'installation, des contraintes sévères subies géotextiles adéquats peuvent être préconisés en cas
peuvent endommager sérieusement les de corrosion chimique. Il est toujours recommandé
géosynthétiques. Dans certains cas, ces contraintes de contrôler la résistance des géotextiles en milieu
d'installation sont plus nuisibles aux géogrilles et acide (sols tourbeux) ou alcalin (sols calcaire ou
géotextiles que les contraintes pour lesquelles elles gypseux). Les essais généraux pour l'évaluation
ont été dimensionnées. Un coefficient de sécurité après les essais de durabilité doivent être réalisés
compris entre 1 et 3 est généralement nécessaire conformément aux méthodes d’essai spécifiées
pour parer aux dommages dus à l'installation. dans les listes des normes ISO/TC 221
géosynthétiques republiées le 1er janvier 2016.
 Dégradations dues aux rayons ultraviolets
Le rayonnement solaire (ultraviolet) est une cause  Dégradations d'hydrolyse
importante de la dégradation de tous les matériaux Tous les polymères ont une capacité à absorber
organiques et bien sûr des polymères. La l'humidité dans le temps. L'humidité cause un
dégradation des géosynthétiques suite aux attaques certain gonflement mais pas assez pour entraîner
d'ultraviolets dépend de l'intensité. Ainsi, les des changements notables des propriétés
ultraviolets UV-A (longueur d'ondes entre 400 et mécaniques et hydrauliques. Lorsque l'humidité est
315 nm (nanomètre)) peuvent causer de légères acide (dans les tourbes) ou alcaline (dans les
dégradations des polymères, tandis que les calcaires ou les gypses), des réactions nuisibles
ultraviolets UV-B (longueur d'ondes 315 à 280 nm) peuvent se produire. Il est toujours recommandé de
provoquent des dégradations très sévères. contrôler la résistance des géosynthétiques aux
La température, le vent et l'humidité sont des dégradations d'hydrolyse et de connaître leur
facteurs qui influencent le processus de comportement par rapport aux remblais
dégradation dû au rayonnement solaire et doivent (2<pH<12).
être considérés pour l'utilisation des

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 Dégradations biologiques particules du sol dans les mailles des géogrilles
Pour que les micro-organismes comme les avec des types de sols bien définis.
bactéries ou les champignons attaquent les
polymères, il faut qu'ils puissent se coller aux  Actions, données géométriques
surfaces des fils et les utiliser pour la nutrition. La Il convient de considérer dans les calculs les
dégradation des polymères de base sous l'action actions suivantes :
d'agents biologiques est peu probable. Il faut - Le poids des sols, des roches et de l'eau ;
contrôler les différents additifs utilisés lors du - Forme et dimensions du talus;
processus de fabrication des masses polymères. - Déformations du sol (excavation, suppression
de charge, auto-compaction, dissolution,
2.2.3. Fabrication et contrôle lessivage fluage, glissement, tassement,
La procédure d’autocontrôle mise en place par le activités minières, cavitation, fontis);
fabricant (au niveau des matières premières et des - Contraintes existantes dans le sol (température,
produits finis) permet de garantir une constance de gel, sol saturé, partiellement saturé, pressions
qualité des géotextiles de renforcement. des terres, l'eau libre et frottement négatif);
- Forces cycliques (retrait/gonflement, vagues);
2.3. Prescriptions techniques - Forces dynamiques (eau en mouvement,
séisme, explosion);
2.3.1. Conditions de conception et de calcul
- Forces d'écoulement ;
La conception et la mise en œuvre d’une structure - Charges permanentes et surcharges de
de sol renforcé qui incorpore les produits bâtiment;
Secugrid ® doivent répondre aux exigences des
P P

- Charges de roulement (circulation);


règlements suivants : - Effort induit par la prétention sur le géotextile
- RPA 99 version 2003- « Règles parasismiques et les étirements répétés subis par les
algériennes » ; géotextiles à chaque passage de l'engin de
- RPOA 2007- « Règles parasismiques des compactage (voir la norme NF P 94270).
ouvrages d’art » ;
- Eurocode 7 : « calcul géotechnique » ;  Situations de calcul
- Eurocode 8 : « Calcul des structures pour leur Le système doit être calculé aux états limites
résistance aux séismes. Partie 5 : Fondations, suivants :
ouvrages de soutènement et aspects
États limites de service (ELS)
géotechniques » ;
Pour tous types de système de renforcement, une
- NF P 94-270: « calcul géotechnique, ouvrage
liste des états limites à prendre en compte doit être
de soutènement, remblais renforcés et massifs
établie, il s’agit :
en sol cloué » ;
- Instabilité d'ensemble ;
- NF G 38-064 : « Utilisation des géotextiles et
- Rupture d'un élément de la structure ;
produits apparentés, Murs inclinés et talus
- Rupture combinée dans le terrain et dans les
raidis en sols renforcés par nappes
éléments de structure ;
géosynthétiques, Justification du
- Rupture par soulèvement hydraulique et érosion
dimensionnement et éléments de conception » ;
régressive ;
- NF EN ISO 10319 : « Géosynthétiques – Essai
- Mouvements de l'ouvrage de soutènement
de traction des bandes larges » ;
susceptibles de provoquer la ruine ou d'affecter
- NF EN 14475 : « Exécution de travaux
l'aspect ou l'efficacité de l'utilisation de
géotechniques spéciaux. Ouvrages en remblais
l'ouvrage, des ouvrages voisins ou des services
renforcés ».
qui en dépendent ;
Pour ce type de renforcement qui travaille
- Fuites inacceptables à travers ou par-dessous le
essentiellement en traction (les contraintes de
mur ou l'écran ;
flexion et de cisaillement sont négligeables), la
- Transport inacceptable de particules de sol à
stabilité d’un ouvrage renforcé est obtenue grâce à
travers ou par-dessous le mur ou l'écran ;
l’interaction au verrouillage et à l’emboîtement des

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- Modifications inacceptables de l'écoulement de - Résistance au poinçonnement.
l'eau souterraine.  Durabilité
Les propriétés de durabilité à déterminer sont
États limites ultimes (ELU) comme suit :
- Le comportement au fluage en traction ;
Pour chaque profil en travers du massif renforcé,
- La rupture au fluage en traction ;
une justification vis-à-vis des états limites ultimes
- La résistance à long terme ;
doit être apportée successivement sur :
- La résistance au vieillissement du aux rayons
• La forme géométrique du massif (considéré
ultraviolets ;
comme un seul bloc) en examinant :
- La résistance à la température.
- La stabilité externe du massif ; Les massifs
renforcés courants sont conventionnellement
 Propriétés hydrauliques
considérés comme monolithiques pour le calcul
Les propriétés hydrauliques à déterminer sont
de leur stabilité externe. La justification de la
comme suit :
stabilité externe d’un ouvrage renforcé doit
- Perméabilité à l'eau, normale aux géogrilles,
comprendre les vérifications de la stabilité vis-
- Perméabilité à l'eau, dans le plan des géogrilles,
à-vis du glissement à l’interface avec le sol
- Diamètre efficace des pores.
support et du poinçonnement de celui-ci ;
- Pour les géotextiles, vérifier la perméabilité à
- La stabilité générale du site.
l'eau normalement au plan et l'ouverture de
• La distribution des renforcements et le
filtration.
parement en examinant :
- La stabilité interne du massif, en vérifiant lit
2.3.3 Conditions de fabrication des blocs
par lit, dans une justification d'équilibre local,
RETENUS et BMF
la résistance aux efforts de traction et la
résistance d'interaction des renforcements ; Pour la fabrication voir paragraphe 1.3.
- La résistance du parement ; L’analyse granulométrique des granulats se fait
- La stabilité mixte du massif en vérifiant la mensuellement. Des essais de compression sur
stabilité le long des lignes de rupture mixtes. éprouvettes de béton normalisés sont effectués
régulièrement afin de vérifier la classe du béton.
2.3.2 Conditions de fabrication des Les blocs Modulaires Retenus et les BMF sont
géosynthétiques enregistrés dans le Bulletin Officiel de la Propriété
Industrielle N° 317 Février 2011, page 169 du
Les matériaux utilisés pour la fabrication et la mise
Bulletin.
en œuvre (géogrilles, géotextiles) doivent être
contrôlés avant leur utilisation à leur réception,
2.3.4 Conditions de mise en œuvre
durant la production et sur l’ouvrage fini.
Pour l'application des géosynthétiques, les La mise en œuvre doit être effectuée par SAPCI ou
propriétés suivantes doivent faire l'objet d'essais : par des entreprises qualifiées sous licence agréées
par SAPCI.
 Propriétés physiques et mécaniques L’entreprise chargée de la mise en œuvre doit
respecter les exigences et recommandations
Les propriétés physiques et mécaniques à
prévues dans le présent Avis Technique. Elle doit
déterminer sont comme suit :
prendre toutes les mesures nécessaires en ce qui
- Masse par unité de surface et homogénéité,
concerne la stabilité des ouvrages pendant
- Epaisseur et compressibilité,
l’exécution, les risques de chute de charges
- Force et allongement de rupture, comportement
suspendues et la protection des personnes.
traction-déformation,
- Résistance à la déchirure,
- Résistance à la perforation,

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3. REMARQUES COMPLEMENTAIRES DU GROUPE SPECIALISE

- Limiter les murs de soutènement réalisés par les Retenus et BMF -SAPCI- à 13m de hauteur maximum.
- Le titulaire est le seul habilité à effectuer les calculs de conception et à établir les plans d’exécution selon ce
système ;
- Le titulaire sera tenue d’assister les entreprises dans la réalisation ;
- Le titulaire doit signaler toute modification apportée dans la fabrication du produit et devra tenir informé le
CNERIB si tel est le cas ;
- Le titulaire doit s’engager à imposer aux entreprises un cahier des charges de mise en œuvre figurants au
dossier technique, et s’engager à contrôler les mises en œuvre en établissant des conventions ;
- Au stockage dans de bonnes conditions des matériaux et produits sur chantier, à la mise en œuvre de la
géosynthétique, les nappes doivent être appliquées soigneusement pour éviter les déchirures liées à la pose de
nappes
- Pendre en compte les coefficients partiels liés à la dégradation obtenus via des essais de laboratoire et ne pas
prendre les paramètres intégrés dans les logiciels par défauts.

Le Rapporteur du Groupe Spécialisé n° 2


BOUAICHA Alaoua

CONCLUSION

Appréciation globale

L'utilisation du renforcement des massifs de remblai à base de géosynthétiques à parement en RETENUS ou


BMF dans le domaine d'emploi visé par le § 2.1 du présent Avis Technique est appréciée favorablement.

Délai de validité : Deux (02) années.

Sauf changement survenu dans la fabrication du produit susceptible de modifier ses caractéristiques, son
comportement mécanique et sa durabilité, et sauf aussi la survenue de tout éventuel désordre (quel que soit sa
nature) pouvant compromettre la stabilité de l'ouvrage et/ou de ses sujétions de service et qu'il ne soit pas porté à
la connaissance du CNERIB, le Groupe Spécialisé n°2 estime nécessaire de revoir le présent Avis Technique dans
un délai de deux (02) ans, à compter du 21/12/2017.

Avis technique expirant le 21/12/2019.

NB : Faute d'une demande de révision pour renouvellement du présent Avis Technique et, déposée au plus tard
un (01) mois avant son expiration (délai limite de recevabilité de la demande), le présent Avis Technique sera
automatiquement annulé.

Pour le Groupe Spécialisé n° 2


Le Président
M. ABALACHE Bachir

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DOSSIER TECHNIQUE
Établi par le demandeur

A. DESCRIPTION

Un massif renforcé par géosynthétique, avec parement en blocs modulaires en béton de type RETENUS 50, 100,
120 ou BMF est constitué de géosynthétique (géotextiles de renforcement ou géogrilles), des blocs préfabriqués
en béton et d’un remblai technique sélectionné.
Ces massifs renforcés sont destinés pour la construction des murs de soutènement, les confortements de
glissement, des traitements de talus et des rampes d’accès d’ouvrage d’art.
La stabilité est assurée comme suit : le remblai transmet par frottement aux nappes géosynthétiques, les efforts qui
se développent dans la masse ; ces nappes se mettent en tension et le remblai possédera alors dans le même sens
que les renforcements, une résistance à la traction dont la valeur est directement proportionnelle aux efforts repris
par les nappes ; celles-ci reportent les efforts de la zone active, à l’aval, vers la zone résistante à l’arrière du
massif.

A.1-Eléments constituant un massif renforcé :

A.1.1- Géosynthétique

Le géosynthétique de renforcement type (PP ou PET) est un composite flexible fabriqué par Tricotage chaîne et
Rashel (warp-knitting) en associant une nappe support et des câbles de renforcement haute ténacité. La nappe
support est en polypropylène tissé et est traitée contre les rayonnements ultra-violets (U.V) et les câbles de
renforcement tricotés dans le sens chaine sont en polymères polyester de haute ténacité.

Fig. 1. Nappe de géotextile de renforcement Fig. 2. Nappe de géogrille

Le fabricant de géosynthétique garantit le contrôle qualité de toute la fabrication et il dispose d'un laboratoire
équipé pour effectuer les essais de contrôle mécanique et hydraulique. Le procédé de renforcement par RETENUS
ou B.M.F est essentiellement utilisé en combinaison avec des éléments modulaires en béton, ci-après décrits.

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A.1.2- Blocs mulaires en béton

Ces éléments dits "Retenus" sont de forme rectangle en vue de dessus, avec un dessous plat troué sur la moitié de
la surface pour permettre le développement vertical des racines et possédant une casquette exagonale/arrondie en
vue de face. Ces éléments permettent de protéger le géosynthétique de renforcement contre les rayons Ultra-
violets, de maintenir les nappes de géosynthétiques lors du compactage, et en même temps une végétalisation du
parement. Dans le cadre des travaux d'aménagement et d'amélioration urbaine, cette végétalisation du parement
constitue un élément d'agrément très apprécié en milieu urbain. Ces "Retenus" n'interviennent pas dans la reprise
des efforts. La classe de résistance du béton destiné pour la fabrication de ces éléments est d'au moins 30 MPa et
l’usine de production est équipée d’un service qualité chargé du contrôle de la qualité de la production.

Fig. 3. Bloc Retenus

La consommation au m² est variable selon le type de bloc : 4.6 u/m² (Retenus 120 kg), 4.2 u/m² (Retenus 100 kg),
8 u/m² (Retenus 50 kg). Le choix du type à utiliser est fonction de la hauteur du parement à réaliser : Retenus 120
kg (4m<h≤ 14m), Retenus 100 kg (h≤ 6m), Retenus 50 kg (h≤ 3m), B.M.F (h≤ 13m).

A.2- Durabilité du géosynthétique de renforcement

Les géosynthétiques de renforcement de type géotextile (PP ou PET) ou géogrille présentent une bonne résistance
aux UV, à la température normale habituellement rencontrée dans les remblais et à la biodégradation.
Lorsque le sol n’est pas agressif chimiquement il est recommandé d'utiliser un géosynthétique à base de polyester.
Dans le cas contraire, un géosynthétique à base de polypropylène est recommandé.
Des traitements contre la corrosion chimique des géosynthétiques peuvent être réalisés en usine à la demande. La
durée de vie des géosynthétiques de renforcement est estimée supérieure à 100 ans.

A.3- Mise en œuvre du massif de renforcement

Le sol sur lequel sera étalé le géosynthétique doit être compacté, plan et débarrassé de tout objet susceptible
d'endommager le géosynthétique.
Les lés du géosynthétique, une fois découpés à la longueur requise (longueur définie par le calcul) à l'aide d'un
dispositif adéquat (cutter, ou tout autre outil coupant), seront posés et déroulés à plat et sans plis et ce,
conformément au plan de calepinage conçu par l'ingénieur. Aussi, il y a lieu de s'assurer que les câbles de
renforcement soient placés côté sol compacté (le non tissé qui est un anti poinçonnant les protège lors du
compactage de la couche suivante) et que la direction principale de traction (câbles de renfort) soit parallèle à la
direction des efforts. Dans le cas d'un talus renforcé, les câbles seront disposés perpendiculaires au parement.
Le nombre de nappes du géosynthétique, sa largeur, et sa résistance à la traction, sont des paramètres donnés par
la note de dimensionnement qui est établie obligatoirement pour la réalisation de chaque ouvrage. La continuité
des nappes est assurée par un recouvrement de 30 à 50 cm réalisé perpendiculairement à la direction des efforts.
Les nappes seront intercalées entre les couches de remblais selon le profil le plus défavorable. Pour les fixer au
parement, les nappes seront prises sur 30 cm entre les éléments du parement (blocs modulaires en béton).
Ces opérations seront successivement répétées jusqu'à atteindre la hauteur nécessaire du mur de soutènement en
massif renforcé.

8
Fig. 3. Massif renforcé par géosynthétiques

Avant la mise en place de la couche de remblai sur la nappe en géosynthétique, ce dernier doit être préalablement
tendue et ce, pour activer la résistance à la traction nécessaire déjà au stade de la réalisation, en cas de petites
déformations (introduction d'une petite charge de précontrainte préalablement à l'opération de remblaiement). Il
faut éviter la formation de plis susceptibles de gêner la transmission des efforts. La mise en place de la couche de
remblai doit s'effectuer immédiatement après avoir tendu le géosynthétique et un soin particulier doit être accordé
lors de cette opération pour recouvrir totalement le géosynthétique. Les parties non encore couvertes, ne doivent
pas être endommagées par les équipements déployés sur le chantier.
Le remblai technique doit être un matériau sélectionné présentant des caractéristiques permettant son compactage
et sa mise en œuvre sans endommager le géosynthétique de renforcement. Aussi, on doit vérifier la compatibilité
chimique du remblai ou de la protection de surface avec le renforcement utilisé. Dans le cas des sols qui ne sont
pas agressifs chimiquement on utilise un géosynthétique en polyester ; au cas où le sol présente des agressivités
chimiques, il faut utiliser un géosynthétique en polypropylène. Par ailleurs, si le sol remblai présente une faible
perméabilité (sols fin tels que par exemple les sables argileux), il est donc impératif pour le massif renforcé par
géosynthétiques de prévoir un dispositif de drainage en base et en arrièreen vue d’évacuer les pressions d'eau
interstitielle.
L'épaisseur de la couche de remblai à mettre en place dépend de la conception, de la nature du remblai ainsi que
de l'équipement de compactage utilisé. Cette épaisseur doit être choisie de sorte qu'un compactage jusqu'à l’OPM
de la densité Proctor au minimum soit possible. Une épaisseur égale à la hauteur du bloc est généralement
recommandée. En aucun cas, sa hauteur ne devrait excéder les 50 cm. La première couche de remblai sera alors
posée, arrosée puis compactée. Ainsi réalisée, elle devient support à la deuxième nappe de géosynthétique de
renforcement.
Lorsque les géosynthétiques sont utilisés comme revêtements de parement, ils doivent être enroulées et ancrées à
nouveau dans le remblaiement. Un coffrage est utilisé pour aider à maintenir la forme du revêtement. Les
revêtements de parement, préfabriqués ou autres, sont au-delà du champ d'application du présent dossier.

A.4- Durabilité du renforcement

A.4.1- Résistance chimique

Les géosynthétiques présentent une bonne résistance à la dégradation chimique vis-à vis des agents chimiques à
des cotes basses normalement rencontrés dans des sols relevant des applications dans d'ingénierie civile.
Cependant, pour des cotes d'alertes élevées des géosynthétiques adéquats sont préconisés à la demande.

A.4.2- Attaque microbienne et effets de la température

Les géosynthétiques présentent une bonne résistance à la biodégradation et à la température habituellement


rencontrées dans les sols. Cependant, si les géosynthétiques sont exposés pendant une longue période à des
températures anormalement hautes ou basses, il y a lieu de prendre en considération les niveaux de température,

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l'éventail de températures, la période d'exposition et les niveaux potentiels de contrainte à l'emplacement en
question.

A.4.3- Résistance à long terme à la dégradation chimique

Les géosynthétiques conçus à partir de polymères ne sont pas spécialement exposés à une dégradation chimique.
La résistance des polymères aux agents réactifs chimiques est généralement déterminée par le producteur et ce, en
fonction du milieu spécifique du lieu d'implantation de l'ouvrage.

A.4.4- Résistance aux rayonnements UV

Les géosynthétiques de renforcement sont constitués d'une nappe tissée en polypropylène traité contre les
rayonnements ultra-violets (U.V), et des câbles de renforcement type polymères polyester ; de ce fait, ils peuvent
supporter de manière temporaire (correspondant à la durée de mise en œuvre) et sous climat tempéré les
rayonnements ultra-violets (U.V) sans subir de dégradation. Toutefois, ils ne doivent pas être soumis à une
exposition permanente et définitive à la lumière sans une protection complémentaire qui peut être apportée par le
parement lui-même.

A.5- Propriétés mécaniques du renforcement

A.5.1- Blocs modulaires en béton

La classe de résistance du béton destiné pour la préfabrication des blocs modulaires est d’au moins 30 MPa.
La gamme complète des blocs modulaires en béton est produite par l’usine Sarl SAPCI, les dimensions et les
spécifications sont données en annexe 1.

A.5.2- Géosynthétiques

Les essais suivants ont été effectués dans un laboratoire externe :

Essai de traction (sens chaîne et sens trame) (kN/m) Sur des bandes larges selon la norme ISO10319 du 01 Juin
2008)

Comportement effort/déformation (%) Sur des bandes larges selon la norme ISO10319 du 01 Juin 200)

Essai de poinçonnement statique (CBR) (mm) Selon la norme ISO-12236 du 01 Septembre 2006

Essai de perforation dynamique (par chute d’un cône) (kN/m) Selon la norme ISO-13433 du 01 Août 2006

Essai de détermination de la masse surfacique Selon la norme ISO-9864 du 15 Février 2005.

Les procès-verbaux des essais effectués in situ et dans un laboratoire externe sont donnés dans l’annexe 2 du
présent document technique. Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau 1 donné ci-dessous.

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Tab.1 : Synthèse des résultats mécaniques obtenus sur GEOLON

Désignations Normes Unités Produits GEOLON


de référence 150PET (1)
P 200 PET 150 PP ( 1)
P P P

Caractéristiques Mécaniques
Masse surfacique NF EN ISO 9864 g/m² 363 409 478.4
Résistance de traction à la NF EN ISO 10319 kN/m L :160 L :204.17 L : 186.9
rupture T : 11.87 T : 17.17 T :9.45
Déformation de traction à la NF EN ISO 10319 % L : 11.44 L : 27.50 L : 44.1
rupture T : 7.93 T : 9.79 T : 13.79
Perforation dynamique NF EN 13433 mm 13.40 12.20 13
Poinçonnement statique CBR NF EN 12236 kN 3.84 4.46 3.70

A.6- Principe du dimensionnement

Le massif renforcé par géosynthétique permet le raidissement des talus de remblai. Dans son principe de
fonctionnement, le remblai transmet par frottement aux nappes géosynthétiques, les efforts qui se développent
dans la masse ; ces nappes se mettent en tension et le remblai possédera alors dans le même sens que les
renforcements, une résistance à la traction dont la valeur est directement proportionnelle aux efforts repris par les
nappes ; celles-ci reportent les efforts de la zone active, à l’aval, vers la zone résistante à l’arrière du massif. Le
dimensionnement des ouvrages renforcés par géosynthétiques est fait conformément à la norme Eurocode 7, 94-
270, au règlement parasismique algérien (RPA), au règlement parasismique pour les ouvrages d’art (RPO). Il tient
compte aussi des caractéristiques du sol en place et du remblai technique, de la résistance à la traction du
géosynthétique de renforcement, de la géométrie de l’ouvrage à réaliser et enfin, d’un certain nombre de facteur
de pondération.

Fig. 4. Longueurs et espacements recommandés

A.6.1- Nature des géosynthétiques préconisés

Le géosynthétique de renforcement pris en compte est souvent constitué d’une association d’un réseau de câbles
de renfort en polyester et de non-tissé. Le renfort préconisé selon une seule direction est satisfaisant.

A.6.2- Justification des largeurs des nappes

La largeur de renforcement est tributaire de la charge de rupture, de la longueur (l) et de la hauteur(h) du talus.
Les travaux de la littérature relatifs à la justification de la largeur des nappes à préconiser dans les massifs
renforcés montrent qu’il existe une largeur optimale de renforcement donnée par le rapport l/h et, au-delà de
laquelle, le gain de portance est insignifiant.

11
Selon certains travaux de recherche menés sur des massifs renforcés et non sollicités en tête (Abe et al., 1992 ;
Wilson-Jones, 1992), la largeur optimale de renforcement est de l/h = 0.7. Pour des massifs renforcés sollicités en
tête, cette largeur optimale est de 0.5.

A.6.3- Géométrie de l'ouvrage

La démarche de dimensionnement d'un massif renforcé consiste à vérifier une conception de renforcement
(géométrie des talus, largeur et espacement des nappes de géosynthétique). La méthodologie de travail est
présentée en annexe 4.
Les largeurs des différents lits de géosynthétique sont fixées par le respect des conditions de stabilité externe et
interne. La norme NF P 94-270 précise les bases du dimensionnement qu’on peut énumérer ci-après pour le cas
des ouvrages à parements verticaux ou à faible fruit (angle de 80° avec l’horizontale) :
A titre indicatif, un massif renforcé avec un parement vertical ou à fruit (pente du talus : 80 à 90°) aura
généralement une largeur transversale optimale de l’ordre de 0,7 hm, hm étant la hauteur mécanique moyenne.
Certains ouvrages particuliers pourront néanmoins être dimensionnés avec un rapport inférieur à 0,7 hm, sans être
inférieur à 0,4 hm en pied et 0,5 hm en moyenne ; la stabilité globale du massif devant être dans tous les cas de
figure vérifiée. La largeur des renforcements peut varier à l’intérieur du massif renforcé.
L'espacement vertical des lits de renfort est habituellement compris entre 0,20 m et 0,80 m pour permettre au
massif renforcé de garder son caractère de matériau composite. La correspondance entre l’espacement relatif
maximal "Sv/Hm" des lits en fonction du rapport "Linf/Hm" est donnée dans le tableau 2 donné ci-après.
Pour des talus présentent des pentes bien moins raides (45°), les dispositions de renforcement des remblais
retenues s’inspireront fortement de cette norme. L'assise du remblai pourra être partiellement substituée. L'étendu
et l'épaisseur de la substitution dépendent de la nature et de la portance des sols en place.

Tab.2 : Espacement relatif maximal en fonction du rapport Linf / Hm

Linf / Hm Sv/Hm
≤ 0.55 ≤ 1/8.0
≥ 0.55 et ≤ 0.65 ≤ 1/6.0
≥ 0.65 et ≤ 0.75 ≤ 1/4.5
≥ 0.75 -

A.7- Méthodologie du dimensionnement

Le dimensionnement des ouvrages en massifs renforcés par géosynthétique relève de justifications aux états
limites ultimes et aux états limites de services.
U La justification à l’E.L.U consiste à justifier sa stabilité externe, générale, mixte et interne (Annexe 3).
U

La justification à L’E.L.S consiste à vérifier les déplacements et les déformations qui pourraient être
U U

préjudiciables à la fonction de l’ouvrage. (Annexe 3).

A.8- Facteurs partiels de sécurité considérés

Les justifications du massif renforcé sont menées selon les recommandations de l'Eurocode (calculs aux ELU
avec prises en compte des coefficients partiels sur les sollicitations et sur les matériaux (sols, remblais et
géosynthétiques).
Selon la Norme NF P 94-270, les coefficients de pondération partielle à prendre en compte sur la résistance du
géosynthétique utilisé sont consignés dans l'annexe F de cette norme.

Vis-à-vis de l’effet du fluage du géosynthétique


Le fluage se traduit par une diminution de la capacité de résistance des renforcements en géosynthétiques du fait
du fluage du polymère qui constitue leur section résistante ; cette diminution de résistance est prise en compte par

12
le biais du coefficient ρflu ; le polymère de gainage, souvent rencontré par exemple dans le cas des bandes, n'est
pas pris en compte pour ce qui relève du fluage.

Vis à vis des dommages d’installation


L'endommagement mécanique provoqué par la manipulation et la mise en œuvre du produit, en particulier par le
compactage du remblai, se traduit par une diminution de leur résistance à la traction; il est pris en compte par
l'intermédiaire du coefficient de réduction ρend.

Vis à vis d'une rupture par traction


Le coefficient de la résistance en traction caractéristiques γM,t est également pris en compte pour la vérification
de la résistance structurelle des éléments de renforcement en géosynthétique d’un ouvrage en sol renforcé.

Vis-à-vis de la qualité du matériau de remblai et géosynthétique


Pour vérifier les états limites pour les structures STR et géotechniques GEO, on applique aux résistances des
facteurs partiels γ.

Vis à vis de la dégradation chimique


La dégradation chimique est traduite par la diminution de la résistance en traction du renforcement dans le temps,
à mesure que se produisent des coupures des chaînes macromoléculaires du polymère qui les constituent, en
fonction des caractéristiques chimiques (pH) du milieu dans lequel les renforcements se trouvent placés ; il est
pris en compte par l'intermédiaire du coefficient de réduction ρdég.
A titre d’exemple, en considérant un géosynthétique de nature « PET », les coefficients de pondération retenus
forfaitairement sont :
ρend = 0,4: conditions de mises en œuvre très sévères (valeur très prudente du fait de la nécessité de
travailler avec rapidité et des engins importants et avec des matériaux comportant de gros éléments) ;
ρflu = 1/3;
ρdég = 0,83: 4 ≤ pH ≤ 8 (valeur du pH correspondant à la grande majorité des terrains naturels) ;
γM,t = 1,25
Ainsi, la résistance de traction caractéristique du géosynthétique de renforcement sera pondérée d’un coefficient
de : Γ # 11,4 (Γ=1/ρ).

Vis-à-vis de la résistance élastique à la rupture


Pour les analyses des stabilités mixtes et générales, on doit appliquer à la résistance globale au cisaillement sur
une surface de rupture, le facteur partiel γR,e.

Charge de conception (Pdes) Valeur de la charge de conception maximum


Afin de déterminer la catégorie technique des ouvrages à réaliser, il y a lieu d’estimer la classe de conséquences à
attribuer à ces massifs de soutènement au titre du risque de défaillance à long terme de leurs renforcements.
Cette classe est liée à la nature des équipements situés en haut et au pied de l’ouvrage et à leur distance par
rapport au sommet et au pied de ce dernier. La disposition et la nature de ces équipements (ou charges) Ө.

Interaction Remblaiement/ géosynthétique

 Résistance de l'adhérence
Pour la vérification de la résistance, les éléments de renforcement vis-à-vis d’une rupture d’interaction, on doit lui
appliquer un facteur partiel γm,t.

 Glissement direct du renforcement


On applique à la portance et à la résistance ultime au glissement du massif sur sa base des facteurs partiels γr,v et
γr,h.

13
Durée de vie des géosynthétiques
La justification d’un ouvrage en sol renforcé et les caractéristiques des produits et des matériaux utilisés sont liés
à la durée d’utilisation du projet. Cette durée peut être définie en tenant compte des valeurs données par le tableau
B.3 de la norme NF EN 94-270 et qui s’inspirent des durées habituellement appliquées aux projets de Bâtiment et
de Génie Civil. Les facteurs partiels à appliquer sont ceux spécifiés par les normes NF EN 94-270 et NF
EN 1997-1.

A.9- Assistance technique

Une assistance technique de la Société SAPCI est apportée sur chantier, à la demande de l’entreprise, pour
dispenser la formation nécessaire au démarrage du chantier.

B. RESULTATS EXPERIMENTAUX

Les produits GEOLON 150 (PET et PP) et 200 PET ont été certifié par TEXINOX d'être conformes aux normes
en vigueur. Le numéro de la déclaration de performances est 12058/2013-07-01. Des essais de vérification ont été
réalisés et consignés dans les procès-verbaux (PV) remis par le laboratoire. Les références de ces PV sont comme
suit : 541-RT-040-054/14 ; 541-RT-105-054/14. Les tableaux récapitulatifs d’essais joints en annexe 2 du présent
document technique.

C. REFERENCES D'EMPLOI

Le procédé est utilisé en Algérie depuis 2005. La société SAPCI cumule à ce jour la réalisation de nombreux
ouvrages en remblais renforcés par géosynthétiques (Confortement de glissement de terrains, aménagement urbain
dans le cadre d'embellissement, murs de soutènement, rampes d'accès au niveau des ouvrages d'art, des clôtures
d'édifices, etc.). La liste des emplois antérieurs (2010-2016) est jointe au dossier technique fourni par le
demandeur. Voir page 25

14
ANNEXES

15
Annexe 1

Dimensions des différents types de bloc modulaire en béton (Retenus)

Type Hauteur H en Largeur l en Longueur L en Poids en kg Classe du


cm cm cm Béton
Bloc Modulaire
Retenus 50 25 55 50 50 C 30/37
Bloc Modulaire
Retenus 100 30 54 56 100 C 30/37
Bloc Modulaire
Retenus 120 25 55 100 120 C 30/37
BMF 60 60 60 60 500 C 30/37
BMF 120 60 60 120 1000 C 30/37
BMF 240 60 60 240 2000 C 30/37

16
Annexe 2
Les essais ont été effectués par l'Organisme National de Contrôle Technique des Travaux Publics CTTP sur les
produits GEOLON 150PP/150PET/200PET

Récapitulatif des résultats

U GEOLON 150PET

U GEOLON 200PET

U GEOLON 150PP

17
Annexe 3

A - Justification de l'ouvrage à l'ELU


U

Stabilité externe
La stabilité externe d’un ouvrage en sol renforcé doit être vérifiée pendant les phases de construction et une fois
l’ouvrage achevé. La stabilité doit être assurée avec une sécurité adéquate en considérant :
-la portance du terrain de fondation
-la résistance au glissement de l’ouvrage sur sa base

Figure 01. Principales actions à prendre en compte pour la vérification de la stabilité externe d’un ouvrage en sol
renforcé par une méthode simplifiée

18
Stabilité générale
La vérification de la stabilité générale du site où est construit l’ouvrage renforcé doit s’effectuer en considérant un
nombre suffisant de cercles de rupture potentielle par grand glissement extérieures au massif.

Stabilité mixte
La justification de la stabilité mixte est menée dans la zone d’influence du projet où toutes les lignes de rupture
potentielles sont étudiées. Elle consiste à vérifier le choix du géosynthétique, le nombre des nappes, la longueur et
la disposition à l’intérieur du massif, de façon à assurer l’équilibre pour toutes les surfaces de rupture qui coupent
un ou plusieurs renforcements.

Figure 02. Stabilité mixte : exemple de surface de rupture potentielle

Stabilité interne
Pour justifier la stabilité interne d’un ouvrage renforcé, il convient que la distribution, avec la profondeur, des
efforts de traction mobilisables en un point d’un renforcement, suive la même évolution que la poussée des terres
dans le massif c'est-à-dire l’étude de tout les cercle de glissement traversant le massif.

Prise en compte des facteurs partiels de sécurité


Plusieurs facteurs de sécurité pour les états limites ultimes sont considérés dans les calculs de stabilité à savoir :
• facteur partiels pour les actions,
• facteurs partiels pour les paramètres du sol,
• facteurs partiels pour la résistance à la traction des éléments de renforcement géosynthétiques,
• facteurs partiels pour la résistance d’interaction sol-renforcement,
• facteurs partiels pour les essais géotechniques ;

Les valeurs prise en compte sont celles recommandées par la norme NF EN 1997-1, NF 94-270 et la norme NF
G38-064 pour la vérification des états limites ultimes.

19
Figure 03. Limite de la vérification de la stabilité globale

U B - Justification de l'ouvrage à l'ELS

Déplacements et déformations
On doit considérer que les résultats de calculs de déplacement ne donnent que des valeurs approchées de la réalité,
il peut être utile d’utiliser des méthodes de mesure en cours de construction de l’ouvrage.

UC – Méthodologie de travail
Les données naturelles caractérisant le lieu d’implantation de l'ouvrage de renforcement et son environnement
immédiat (le climat, le contexte géodynamique, la topographie du site, les natures géologique, géotechnique et
géochimique du sol) ont une influence avérée sur la durabilité des matériaux, la tenue et la stabilité de l’ouvrage
avec le temps. Ces données sont caractérisées par leur grande variabilité spatiale et temporelle. Dans ce contexte,
une méthodologie de travail est présentée ci-dessous.
• Définition de type d’ouvrage :
 Confortement d’un glissement ou mur de soutènement ou autre
• Différentes données :
 Levé topographique
 Rapport de sol (caractéristiques du sol y compris les paramètres chimiques), ces données de sol
permettent de définir le type de géosynthétique
• Décente des charges (variable)
 Surcharges (bâtiments, routières ou autres)
 Présence des eaux
• Etude géotechnique de la stabilité
 Déterminer les surfaces de glissement
 Influence des eaux souterraines pour pouvoir déterminer la nécessité d’un dispositif de drainage
• Calcul des stabilités
 Stabilité externe, interne, mixte et générale. Cette étude permet de déterminer le nombre des nappes
géosynthétiques et l’ancrage des nappes
• Réalisation des plans finaux des ouvrages

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U D - Exemples de calcul du facteur de sécurité pour des confortements de glissement de terrain

Phases considérées Situations calcul considérées (RPA99V2003 Nappe phréatique Surcharge répartie Remarques FOS
/NF 94-270)
Projet BOUMERDES
Phase1 Sit1 : SDT (sans séisme) Oui Oui 1.26
//
Sans renforcement Sit 2 : SA (avec séisme) Oui Oui 1.05
Phase 2 Sit1 : SDT (sans séisme) Oui Oui 1.98
//
Après renforcement Sit 2 : SA (avec séisme) Oui Oui 1.33
Projet ANNABA
Phase1 Sit1 : SDT (sans séisme) Non Oui 1.21
Sans renforcement Sit 2 : SA (avec séisme) Non Oui // 1.03
Phase 2 Sit1 : SDT (sans séisme) Non Oui 1.65
//
Après renforcement Sit 2 : SA (avec séisme) Non Oui 1.27
Projet Tlemcen
Phase1 Sit1 : SDT (sans séisme) Oui Oui 1.02
//
Sans renforcement Sit 2 : SA (avec séisme) Oui Oui 0.86
Phase 2 Sit1 : SDT (sans séisme) Oui Oui 1.54
//
Après renforcement Sit 2 : SA (avec séisme) Oui Oui 1.18
Projet Tipaza
Phase1 Sit1 : SDT (sans séisme) Non Oui 1.16
Sans renforcement Sit 2 : SA (avec séisme) Non Oui // 0.87

Phase 2 Sit1 : SDT (sans séisme) Non Oui 1.71


//
Après renforcement Sit 2 : SA (avec séisme) Non Oui 1.22
Projet Ain Tmeouchent
Phase1 Sit1 : SDT (sans séisme) Oui Oui 1.10
//
Sans renforcement Sit 2 : SA (avec séisme) Oui Oui 0.98
Phase 2 Sit1 : SDT (sans séisme) Oui Oui 1.64
//
Après renforcement Sit 2 : SA (avec séisme) Oui Oui 1.43
Projet Mostaganem
Phase1 Sit1 : SDT (sans séisme) Oui Oui 1.24
//
Sans renforcement Sit 2 : SA (avec séisme) Oui Oui 0.80
Phase 2 Sit1 : SDT (sans séisme) Oui Oui 1.52
//
Après renforcement Sit 2 : SA (avec séisme) Oui Oui 1.19

21
Figure 04. Dispositif de drainage réalisé pour des massifs renforcés par géosynthétique

Figure 05. Exemple d’un massif renforcé par géosynthétique

22
Figure 06. Exemple de plusieurs massifs renforcés par géosynthétiques

Figure 07. Schéma de principe de renforcement

23
Liste des emplois antérieurs (2010-2016)

Projet Maître d’ouvrage Année Surface (m²)


Soutènement au niveau de l’université de Ain DLEP Ain
Temouchent Temouchent 2010 1500
Soutènement au niveau d’un centre de santé à Sour
Elghozlane W.Bouira. DSP Bouira 2010 200
Stabilisation de talus TLEMCEN DTP Tlemcen 2011 1200
Soutènement au niveau d’un site OPGI à Boughni
W.Tizi Ouzou. OPGI Tizi-Ouzou 2011 300
Traitement de glissement de terrain et sa stabilisation
de talus à Damous W.Tipaza DTP Tipaza 2015 850
Réalisation des soutènements du projet des 1000
Logements AADL de Hassi Mamache W.Mostaganem. AADL Mostaganem 2016 5850

Réalisation des soutènements du projet des 1000


Logements AADL de Sayada W.Mostaganem. AADL Mostaganem 2016 5490
Réalisation des soutènements du projet des 1000
Logements AADL Ain Temouchent. AADL Ain 2016 2570
Temouchent
Réalisation des soutènements du projet des 1073
Logements AADL El Bouni W.Annaba. AADL Annaba 2016 4800

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