Évaluation 5 trimestre 3

Première Spécialité Mathématiques

Exercice 1. (5 points)
La médiathèque d’une petite ville a ouvert ses portes début janvier 2013 et a enregistré 2500 inscriptions pour
l’année 2013. Elle estime que, chaque année 80% des anciens inscrits renouvellent leur inscription l’année suivante et
qu’il y aura également 400 nouveaux adhérents.
Pour tout entier naturel n, on note an le nombre d’adhérents à la médiathèque l’année 2013 + n. On a donc a0 = 2500.
1. a. Calculer a1 .
a1 est le nombre d’adhérents l’année 2013 + 1 = 2014.
On sait alors que ce nombre est donné par la somme:
• des 80% d’adhérents de l’année précédente, donc de l’année 2013 qui renouvellent leur adhésion.
Il y avait a0 adhérents en 2013.
Prendre 80% revient à multiplier par 0,8.
Les 80% d’adhérents qui se réinscrivent sont donc au nombre de 0, 8 × a0 = 0, 8 × 2500 = 2000
et
• des 400 nouveaux adhérents.
Finalement a1 = 2000 + 400 = 2400.
b. Justifier que pour tout entier naturel n, an+1 = 0, 8 an + 400.
an+1 est le nombre d’adhérents l’année 2013 + n + 1.
Ce nombre d’adhérents est donné par la somme des 80% d’adhérents de l’année 2013 + n donc de 0, 8 an et des 400
nouveaux adhérents.
Ainsi: an+1 = 0, 8 an + 400.
2. Pour tout entier naturel n, on pose vn = an - 2000.
a. Démontrer que (vn ) est une suite géométrique de raison 0, 8. Préciser son premier terme.
Soit n un entier naturel.
vn+1 = an+1 - 2000
vn+1 = 0, 8 an + 400 - 2000
vn+1 = 0, 8 an - 1600
Or 0, 8 × 2000 = 1600 d’où:
vn+1 = 0, 8 an - 0, 8 × 2000
vn+1 = 0, 8 an - 2000
vn+1 = 0, 8 vn
La suite (vn ) est donc géométrique de raison 0, 8 et de premier terme v0 = a0 - 2000 = 500.
b. Exprimer, pour tout entier naturel n, vn en fonction de n.
Comme la suite (vn ) est géométrique de raison 0, 8 et de premier terme v0 = 500, alors on sait que pour tout entier
naturel n, vn = 500 × 0, 8n .
c. En déduire que pour tout entier naturel n, an = 500 × 0, 8n + 2000.
Pour tout entier naturel n, vn = an - 2000 donc an = vn + 2000.
D’après la question précédente, on en déduit:
an = 500 × 0, 8n + 2000.
3. Déterminer le plus petit entier naturel n tel que an ≤ 2010. Interpréter ce résultat dans le contexte de l’exercice.
On résout l’inéquation an ≤ 2010. On obtient:
500 × 0, 8n + 2000 ≤ 2010
500 × 0, 8n ≤ 10
1
0, 8n ≤
acrouzet 50 CC2023
0, 8n ≤ 0, 02
Or 0 < 0, 8 < 1 donc la suite 0, 8n  est décroissante.
Le premier entier n tel que 0, 8n ≤ 0, 02 convient donc.
2
On résout l’inéquation an ≤ 2010. On obtient:
Première, Spé Maths Évaluation
500 × 0, 8n + 2000 ≤ 2010
500 × 0, 8n ≤ 10
1
0, 8n ≤
50
0, 8n ≤ 0, 02
Or 0 < 0, 8 < 1 donc la suite 0, 8n  est décroissante.
Le premier entier n tel que 0, 8n ≤ 0, 02 convient donc.
Par tabulations:
0, 817 ≈ 0, 0225 > 0, 02
0, 818 ≈ 0, 018 < 0, 02
Donc le plus petit entier naturel n tel que 0, 8n ≤ 0, 02 donc tel que an ≤ 2010 est n = 18.
Dans le contexte de l’exercice, on obtient qu’en 2013 + 18 = 2031, le nombre d’adhérents passera en dessous des
2010 adhérents.

Exercice 2. (5 points)
Afin d’établir les liens entre le surpoids et l’alimentation, on interroge les enfants des écoles primaires d’une ville.
L’enquête révèle que 60 % des enfants boivent 1 boisson sucrée ou plus par jour.
Parmi les enfants buvant 1 boisson sucrée ou plus par jour, un enfant sur 8 est en surpoids, contre seulement 8 %
pour les enfants buvant moins d’une boisson sucrée par jour.
On choisit un enfant au hasard parmi les enfants des écoles primaires de la ville et on considère les évènements
suivants :
• B : «l’enfant boit une boisson sucrée ou plus par jour»;
• S : «l’enfant est en surpoids».
— —
Les événements contraires de B et S sont notés respectivement B et S .
1. Représenter la situation par un arbre pondéré.
On obtient:

2. Justifier que pB S = 0, 125 puis calculer p B ⋂ S

Parmi les enfants buvant 1 boisson sucrée ou plus par jour, un enfant sur 8 est en surpoids donc on a
1
pB S = = 0, 125.
8
On sait que:
p B ⋂ S = p( B) pB S
Or p( B) = 0, 6 d’où:
p B ⋂ S = 0, 6 × 0, 125
p B ⋂ S = 0, 075

4. Déterminer la probabilité que l’enfant soit en surpoids.

—
Les événements B et B forment une partition de l’univers, alors d’après la loi des probabilités totales:
—
pS = p B ⋂ S + p B ⋂ S
—
pS = 0, 075 + p B p— S
B
pS = 0, 075 + 1 - 0, 6 × 0, 08
pS = 0, 075 + 0, 032
CC2023 acrouzet
pS = 0, 107
 —
pS = p B ⋂ S + p B ⋂ S
—
Évaluation pS = 0, 075 + p B p— S Première, Spé Maths 3
B
pS = 0, 075 + 1 - 0, 6 × 0, 08
pS = 0, 075 + 0, 032
pS = 0, 107

5. On choisit un enfant en surpoids. Quelle est la probabilité qu’il boive une boisson sucrée ou plus par jour? On
arrondira le résultat au millième.
p B ⋂ S 
On détermine pS ( B) = .
pS
Comme p B ⋂ S = 0, 075 et pS = 0, 107, on obtient:
0, 075
pS ( B) =
0, 107
pS ( B) = 0, 701 arrondi au millième.

Exercice 3. (5 points)

Partie 1.
On considère la fonction h définie sur ℝ par h( x) = x2 - 6 x + 5.
1. Déterminer les variations de la fonction h sur ℝ puis dresser son tableau de variations.
La fonction h est une fonction du second degré dont le coefficient des x2 est 1 > 0.
-6
On sait alors que la fonction h est décroissante sur ] - ∞; -  = - ∞; 3 et croissante sur [3; + ∞[.
2×1
On obtient le tableau des variations pour h:

x -∞ 3 +∞

-4

2. Résoudre dans ℝ l’équation h( x) = 0.

Résoudre l’équation h( x) = 0 c’est résoudre l’équation du second degré x2 - 6 x + 5 = 0.
Son discriminant est Δ = - 62 - 4 × 1 × 5 = 16 > 0.
L’équation admet donc 2 solutions:
- - 6 - 16 2 - - 6 + 16 10
x1 = = =1 et x2 = = =5
2×1 2 2×1 2
3. En déduire les solutions de l’inéquation h( x) ≤ 0.
La fonction h est une fonction du second degré dont le coefficient des x2 est 1 > 0.
De plus h admet 2 racines: 1 et 5.
On sait alors que h( x) ≤ 0 pour x ∈ 1; 5.

acrouzet CC2023
4 Première, Spé Maths Évaluation

Partie 2.
Un oiseau se nourrit de poissons en plongeant dans l'eau
depuis une falaise. Hauteur (en m)
On note h( x) la hauteur de l'oiseau par rapport au niveau de la mer
en fonction de la distance x, à l'horizontale, le séparant de la rive,
où h est la fonction de la partie 1 et x ∈ [0;6]. Falaise Distance
horizontale
Niveau (en m)
de la
mer

1. À quelle hauteur est l’oiseau quand il commence son plongeon?

L’oiseau commence son plongeon pour x = 0.
Ainsi la hauteur quand il commence son plongeon est donnée par h0 = 5.
Il commence son plongeon à 5 m de hauteur.
2. Déterminer la profondeur maximale atteinte par l’oiseau au cours de son plongeon.
La profondeur maximale est donnée par le minimum de h sur 0; 6.
D’après la question 1. de la partie 1, on sait que ce minimum est h(3) = - 4.
Ainsi la profondeur maximale atteinte par l’oiseau est de 4 m.
3. Déterminer la distance de la falaise à laquelle l’oiseau est entré dans l’eau.
L’oiseau traverse l’eau lorsque h( x) = 0.
Or h( x) = 0 admet 2 solutions: 1 et 5.
Il rentre avant d’en ressortir donc il est entré dans l’eau à 1 m de la falaise.

Exercice 4. (5 points)
Les 3 questions sont indépendantes.

Question 1.
Dans un repère orthonormé du plan, on considère les points A2; - 1, B0; 3 et C3; 1.

1. Calculer A B · A C
-2 1
On a A B et A C .
4 2
Par suite A B · A C = - 2 × 1 + 4 × 2 = 6.

2. Calculer 9 A B: et 9 A C: en valeurs exactes.

On a:
9A B: = - 22 + 42 = 20 = 2 5
9 A C: = 12 + 22 = 5
⋀ ⋀
3. En déduire cos B A C puis une mesure de l’angle B A C au degré près.

On sait que:
⋀ ⋀ ⋀
AB· AC = 9A B: 9 A C: cos B A C = 2 5 × 5 cos B A C = 10 cos B A C

et que A B · A C = 6.
CC2023
On en déduit: acrouzet
⋀
10 cos B A C = 6
⋀ 3
cos B A C =
 On sait que:
⋀ ⋀ ⋀

Évaluation AB· AC = 9A B: 9 A C: cos B A C = 2 5 × 5 cos B A C = 10 cos B A C Première, Spé Maths 5

et que A B · A C = 6.
On en déduit:
⋀
10 cos B A C = 6
⋀ 3
cos B A C =
5
Par suite:
⋀
B AC ≈ 0, 927 rad = 53 º au degré près.

Question 2. (énoncé corrigé)

On considère un parallélogramme ABCD tel que A B = 5, A D = 3 et B D = 6.
On affirme que A C = 32 . Est-ce vrai?
D’une part:
1 2
AB· A D = 9A B:2 + 9 A D:2 - A B - A D
2
1
AB· A D = 9A B:2 + 9 A D:2 - 9 B D:2
2
1
AB· A D = 52 + 32 - 62 
2
A B · A D = -1
D’autre part:
1 2
AB· A D = AB+A D - 9A B:2 - 9 A D:2
2
Or A B + A D = A B + B C = A C car ABCD est un parallélogramme.
Donc
1
AB· A D = 9 A C:2 - 9 A B:2 - 9 A D:2
2
1
A B · A D =  A C2 - 34
2
Finalement:
A C2 - 34 = 2 × - 1
A C2 = 34 - 2
A C2 = 32
A C = 32 .
L’affirmation est vraie.

Question 3.
Soit un carré ABCD de côté 1. N
M est un point de  B C et N est le point de la droite  A B C
//

tel que BMN est rectangle isocèle en B extérieur B //

M
au carré ABCD.
Montrer que les droites  A M  et C N  sont perpendiculaires.

A D

On déduit de la relation de Chasles:

A M ·C N = AB+B M · CB+B N
On déduit de la bilinéarité du produit scalaire:
A M ·C N = AB·CB+ AB·B N +B M ·CB+B M ·B N
Comme ABCD est un carré, A B et C B sont orthogonaux donc A B · C B = 0.
Comme BMN est rectangle isocèle en B, B M · B N = 0.
acrouzet CC2023
Comme N ∈ A B et BMN est extérieur au carré, A B et B N sont colinéaires de même sens. Ainsi
AB·B N = A B × B N.
 On déduit de la bilinéarité du produit scalaire:
6 Première, Spé Maths Évaluation
A M ·C N = AB·CB+ AB·B N +B M ·CB+B M ·B N
Comme ABCD est un carré, A B et C B sont orthogonaux donc A B · C B = 0.
Comme BMN est rectangle isocèle en B, B M · B N = 0.
Comme N ∈ A B et BMN est extérieur au carré, A B et B N sont colinéaires de même sens. Ainsi
AB·B N = A B × B N.
Comme M ∈  B C, alors B M et C B sont colinéaires de sens opposés. Ainsi B M · C B = - B M × C B.
Finalement:
A M ·C N = 0+ AB×B N -B M ×CB+0
A M ·C N = AB×B N -B M ×CB
Remarquons enfin que A B = C B (carré) et que B N = B M (triangle isocèle) d’où:
A M ·C N = AB×B N -B N × AB
A M ·C N = 0
Les vecteurs A M et C N sont orthogonaux.
Les droites  A M  et C N  sont perpendiculaires.

CC2023 acrouzet