Vous êtes sur la page 1sur 4

Codage Aristide.

3. Codage des signaux


3.1. Codage NRZ
Non Return to Zero
La méthode NRZ (Non Return to Zero) représente la technique la plus simle de codage. Dans
cette technique à 2 niveaux, le signal numérique est codé suivant les règles :

Bit de données à 0 -> tension négative

bit de données à 1 -> tension positive

Le codage NRZ
Le codage NRZ

Les principales caractéristiques du codage NRZ sont :

Une bonne résistance au bruit

Un mauvaise adaptation au support (spectre centré sur la fréquence nulle)

Peu de transitions, donc difficulté de synchronisation d'horloge

3.2. Codage NRZI


Non Return to Zero Inverted
Ici, le signal est codé suivant les règles suivantes :

bit de donnée à 0 -> la tension s'inverse à chaque période

bit de donnée à 1 -> la tension reste constante à chaque période

L'allure de ce signal est représenté ci-dessous :

Le codage NRZI
Le codage NRZI

L'avantage essentiel de ce codage par rapport au précédent se manifeste dans les transmissions
où le signal reste de longues périodes à 0. Dans ce cas, il y a injection de transitions qui facilitent
la synchronisation de l'horloge du récepteur.

3.3. Codage Manchester


Une solution permettant de décaler le spectre du signal vers les fréquences plus élevées consiste
à coder les états de base par des transitions et non par des niveaux. C'est la solution adoptée par
le codage Manchester, encore appelé codage biphase.

Cela se traduit par les règles suivantes :

bit de donnée à 0 -> un front montant

bit de donnée à 1 -> un front descendant

L'allure de ce signal est réprésenté ci-dessous :

Le codage Manchester
Le codage Manchester

Caractéristiques de ce codage :

Bonne résistance au bruit (2 niveaux)

Bonne adaptation aux supports à bande passante large

Beaucoup de transitions, donc facilité de synchronisation d'horloge

Le principal inconvénient de ce code réside dans la grande largeur de son spectre, ce qui le
confine aux supports à large bande comme les câbles coaxiaux

3.4. Codage Manchester Différentiel


Cette variante du codage de Manchester correspond aux règles suivantes :

écart entre donnée i et i-1 égal à 0 -> front montant

écart entre donnée i et i-1 égal à 1 -> front descendant

Les caractéristiques de ce code se trouvent sur le schéma suivant :

Le codage Manchester différentiel


Le codage Manchester différentiel

3.5. Code de Miller


Le code de Miller s'obtient à partir du codage Manchester dans lequel on supprime une transition
sur deux. En d'autres termes, les règles d'encodages prennent la forme suivante :
Si le bit de donnée vaut 1, alors on insère une transition au milieu de l'intervalle significatif

Si le bit de donnée vaut 0, alors pas de transition au milieu de l'intervalle significatif, mais si le bit
suivant vaut 0, alors on place une transition à la fin de l'intervalle significatif

L'exemple suivant illustre le codage de Miller :

Le codage de Miller
Le codage de Miller

Les caractéristiques de ce code sont les suivantes :

permet des débits élevés sur support à bande passante limitée

Une puissance non nulle est transmise pour la fréquence nulle, ce qui peut introduire des
distorsions

Le principal inconvénient de ce code tient en une moins grande immunité vis-à-vis du bruit que les
codes précédents.

3.6. Codes bipolaires


Les codes à 3 niveaux se distinguent par un spectre à bande étroite qui possède en outre la
propriété de s'annuler quand la fréquence tend vers 0.

Nous nous limiterons à la description du codage bipolaire simple

Le signal bipolaire comporte 3 niveaux :

-a

+a

La loi de codage se caractérise par les règles suivantes :

Si le bit de donnée est à 0 alors le niveau résultant est nul

Si le bit de donnée est à 1, alors le niveau est alternativement égal à -a et à +a

Le codage bipolaire simple


Le codage bipolaire simple
3.7. Choix d'un type de code
[Important]Important
Attention ce qui suit dans cet encadré est hors programme. Cela n'a été placé ici que pour votre
information afin que vous compreniez l'origine de la décision de l'utilisation d'un codage plutôt
qu'un autre. Tout ceci pour vous dire que ça n'est en rien empirique, mais que cela repose bien
sur une base scientifique.

Le spectre en puissance exprime la caractéristique fondamentale du signal (NRZ, NRZI, Miller


etc.) Son calcul sort du niveau fixé pour ce cours. Afin de vous donner un aperçu, voici quelques
équations finales pour les codages que nous venons d'étudier :

NRZ :

Répartition de puissance (densité spectrale) en fonction de la fréquence f

largeur à mi-hauteur du spectre en puissance

NRZI

L'objectif essentiel consiste à adapter le signal au support de transmission. Les différents codes,
excepté le NRZ, introduisent de la redondance (d'une grande fréquence du nombre de transitions
pour le Manchester ou de niveau pour le bipolaire).

Le code NRZ est le moins sensible aux erreurs. Le spectre du code Manchester admet 2 fois plus
de bruit que le code NRZ, car sa caractéristique est deux fois plus large. Celui du bipolaire est
également plus sensible au bruit puisqu'il possède plus de niveaux. Enfin, le code de Miller qui
possède une puissance non nulle à fréquence nulle présente une tolérance réduite vis-à-vis du
bruit.

spectres des différents modes de codage en bande de base


spectres des différents modes de codage en bande de base

Précédent Niveau supérieur Suivant


2. Codage dans les systèmes informatiques Sommaire 4. Cas des télécommunications

Vous aimerez peut-être aussi