Chapitre IV Communication Dans Un Réseau

RÉSEAUX INFORMATIQUES
ET TÉLÉCOMMUNICATIONS
Master spécialisé EEAII– S9
2021/2022
Pr. Najat MESSAOUDI
Pr. Ghizlane MOUKHLISS

Ghizlane.moukhliss@gmail.com
Chapitre IV: Communication dans un
réseau informatique
1. Transmission de données
1. Notion de base en transmission
2. Transmission par bande de base
3. Transmission par modulation
4. multiplexage
2. Réseau à commutation
1. Commutation de circuits
2. Commutation de messages
3. Commutation de paquets
4. Commutations de cellules
3. Notion d’adressage dans les réseaux (MAC, IP)
1. Adressage physique
2. Adressage logique
4. Notion de services dans un réseau à communication
1. Service sans connexion
2. Service avec connexion
I- Transmission de données:
1. Notion de base de transmission:
– Les réseaux informatiques: transmission d'informations entre une source et un
destinataire en utilisant un support physique
– L’information est émise en binaire et convertie selon le support de transmission
– La tâche du réseau informatique est d'acheminer l'information de la source vers le
destinataire avec le plus de fiabilité possible.
• ETTD (équipement terminal de
Constituants de base d’une liaison de données traitement des données):
ordinateurs, imprimante, routeur, …)
• ETCD (équipement de terminaison
du circuit de données): modem,
codec
• Circuit de données: support de
transmission + les ETCD des deux
extrémités
• ETTD fournit à ETCD les données
binaires à transmettre
• ETCD, en émission, fournit un signal
adapté au support de transmission
et en réception transforme le signal
reçu en suite de données binaires
a. Débit
– D : exprimé en bits/s
– Le nombre de bits transmis par unité de temps
D = N / Ttrans
b. Bande passante d’une voie de transmission
– Exprimée en Hertz (Hz)
– La plage de fréquences sur laquelle la voie est capable de transmettre les
signaux sans que l’affaiblissement ne soit important
– Exemple : Téléphone
• intervalle de fréquence est 300 à 3400 Hz
• Largeur de la bande passante: W = 3400 – 300 = 3100 Hz
c. Rapidité de modulation / Débit binaire / Valence
- Débit Binaire D (bits/seconde) - Valence V :
• Nombre de bits transmis par seconde • Nombre de symboles discernables utilisés par le signal. Si la valence vaut V alors
chaque symbole code q=log2 V bits (ou q est le nombre de bits codés par un
- Rapidité de modulation R (bauds) symbole)
• Nombre d'éléments de signal transmis par seconde - La capacité d’un support de transmission
Formule de Nyquist • Quantité maximale d’information transmises par seconde:
• Rapidité de modulation maximale sur un support de Sans bruit: C = 2 BP Log2 V = R*q
bande passante BP Avec bruit: C = BP Log2 (1+S/N)
C est la capacité (en bit/s), BP est la bande passante du support (en Hz) et S/B est
Rmax = 2*BP le rapport signal sur bruit
d. Sens de transmission
Le transfert entre 2 entités A et B peut se faire de diverses façons :
– Simplex (unidirectionnel)
• Les informations vont d’un équipement à un autre toujours dans le même sens
• Exemple : Radio
– Half duplex (bidirectionnelle à l’alternat)
• Les informations vont d’un équipement à un autre dans les deux sens mais pas simultanément
• Support physique commun aux deux sens
• Exemple : Talkies walkies
– Full duplex (bidirectionnelle)
• Les informations vont dans les deux sens simultanément
• Un canal de communication par sens de transmission
• Si support physique commun, chaque canal est défini dans une bande de fréquence spécifique
• Exemple : Téléphone
e. Transmission parallèle vs série
– Transmission parallèle
• Emettre n bits simultanément
• Nécessité d’avoir n voies de transmission
• Avantage :
• Offre des débits élevés sur de courtes distances
– Transmission série
• Les bits sont émis successivement sur une même voie
• Ceci nécessite une synchronisation entre l’émetteur et le récepteur
• Avantage :
• Permet des échanges sur des distances importantes
f. Mode transmission: synchrone/asynchrone
– Transmission synchrone
• Emetteur et récepteur sont cadencés à la même horloge (Top d’horloge négocié au préalable)
• Les caractères se suivent les uns à la suite des autres selon la cadence de l’horloge négocié
• Des informations supplémentaires sont insérées afin de garantir l'absence d'erreurs lors de la
transmission.
f. Mode transmission: synchrone/asynchrone
– Transmission asynchrone
• Chaque caractère est émis de façon irrégulière dans le temps
• chaque caractère est précédé d'une information indiquant le début de la transmission
du caractère ( bit START) et terminé par l'envoi d'une information de fin de transmission
(bit STOP).
2. Transmission en bande de base:
– Transforme les données (sous forme de bits) en un signal électrique qui est une
suite de niveaux de tensions ou d’intensité de courants: signal carré
– Utilisée lorsque la longueur de la liaison ne dépasse pas quelques
centaines de mètres (réseaux locaux)
– Permet d’obtenir des circuits de données à grand débit et faible
portée
– Différents codages des bits sont possibles
– TTL (Transistor-Transistor Logic ou code tout ou rien) : un courant nul code
le 0 et un courant positif indique le 1
– NRZ (Non-Return to Zero-Level ou non retour à zéro): on code le 1 par un

courant positif et le 0 par un courant négatif.
– NRZI (Non-Return to Zero-Inverted ou codage inversé de non retour à

zéro): à chaque bit 1 il y a transition et 0 pas de transition
– Manchester Tx(+): le signal change au milieu de l'intervalle de temps

associé à chaque bit. Pour coder un 0 le courant sera élevé sur la
première moitié de l'intervalle et faible sur la deuxième moitié, pour coder
un 1, c'est l'inverse.
– Manchester Tx(-): inverse de Tx(+)
– Manchester différentiel: une transition au milieu de l’intervalle et si 0 il y

a transition au début de l’intervalle si 1 pas de transition au début de
l’intervalle
– MLT3 (Multi-Level Threshold-3 ou amplitude à 3 niveaux): transition sur

un cycle de 3 niveaux -1V, 0V, +1V. Si 0 pas de transition, 1 transition
vers le niveau suivant du cycle
– Avantages
• Mise en œuvre très simple et peu coûteuse
• Adaptée à la transmission de données
– inconvénients
• Signaux sensibles aux atténuations/déformations…
• Dégradation rapide du signal en fonction de la distance
• Usage limité aux réseaux locaux
3. Transmission par modulation:
– Utilisée pour des vitesses élevées et sur de grandes distances
– Consiste à envoyer une onde sinusoïdale: porteuse caractérisée par:
• Fréquence: nombre d’oscillations par seconde
• Amplitude: valeur de crête du signal
• Phase: angle de déphasage à l’origine en radian
– Une onde porteuse est obtenue par:
S(t) = A sin(2πft+Ф)
Amplitude
fréquence Phase
– L’information à transmettre va modifier
un des paramètres (amplitude,
fréquence ou phase) de la porteuse
• Modulation d’amplitude
• Modulation de fréquence
• Modulation de phase
– utilise des signaux analogiques
– Moins sensibles aux
atténuations/distorsions/bruits
– Débits élevés sur de longues distances
4. Optimisation des ressources de transmission: MULTIPLEXAGE
▪ Technique utilisée pour optimiser les ressources de transmission pour offrir un service
satisfaisant aux clients et à moindre coût
– Consiste à minimiser le nombre d’artères nécessaires pour la transmission des
données
▪ Multiplexage: Lorsque la bande passante d’un support est nettement plus large que le
spectre du signal à transmettre, on utilise le même support pour transmettre
simultanément plusieurs communication
▪ Démultiplexage: reconstitue et redistribue les différents signaux sur les bonnes artères
à partir du signal multiplexé
– Multiplexage fréquentiel ou spatial: AMRF (Accès multiple à répartition en
fréquence) ou FDMA ( Frequency Division Multiple Access)
• Utilisé dans les transmissions analogiques et numériques
• Consiste à transporter en fréquence les n signaux d’entrée, chacun avec une
fréquence porteuse différente, en les juxtaposant dans la bande des
fréquences utilisables
– Multiplexage temporel: AMRT (Accès multiple à répartition dans le temps) ou
TDMA ( Time Division Multiple Access)
• Utilisé dans les transmissions numériques
• Consiste à transporter n signaux numériques d’entrée, sur un seul support (dit
liaison multiplex) et dans une même trame un élément d’information de chaque
voie d’entrée (un bit ou un caractère) pendant une intervalle de temps IT qui
dépend du débit binaire de la liaison multiplex
– Multiplexage temporel: AMRT (Accès multiple à répartition dans le temps) ou
TDMA ( Time Division Multiple Access)
• On place dans le premier IT l’élément d’information de la voie 1, l’élément de la
voie 2 dans le IT 2, ainsi de suite
• Un élément de synchronisation est ajouté dans IT0 et un élément de
signalisation généralement ajouté dans IT(n/2+1)
1. Transmission de données
1. Notion de base en transmission
2. Transmission par bande de base
3. Transmission par modulation
4. multiplexage
2. Réseau à commutation
1. Commutation de circuits
2. Commutation de messages
3. Commutation de paquets
4. Commutations de cellules
3. Notion d’adressage dans les réseaux (MAC, IP)
1. Adressage physique
2. Adressage logique
4. Notion de services dans un réseau à communication
II- Réseaux à commutation
▪ Permettent à tout équipement informatique connecté de communiquer avec un
autre équipement à travers un réseau maillé
▪ Réseaux à base de commutateurs chargés de trouver un chemin entre les stations
communicantes et d’établir la liaison entre elles
▪ Utilisation de commutateurs: fournit l’équivalent d’une liaison de données point à
point entre deux terminaux quelconques au réseau
▪ Cas des réseaux grande distance reliant un grand nombre de terminaux:
impossibilité de partage du même support de transmission entre deux terminaux
▪ Réseaux opposés aux réseaux locaux
▪ Réseau à commutation
▪ Commutation de circuits
▪ Commutation de messages
▪ Commutation de paquets
▪ Commutation de cellules
1. Commutation de circuits: détermine un chemin dans le réseau et réserve
un support de transmission entre chaque paire de commutateurs situés
sur ce chemin
• Trois phases pour transmettre l’information:

• Première phase: l’établissement du circuit, réserve
l’ensemble des circuits nécessaires à l’intérieur du réseau.
• Deuxième phase: transfert des informations.
• Troisième phase: la libération rend les différents circuits
utilisés disponibles pour les communications suivantes.
1. Commutation de circuits:
Inconvénients:
- Monopolise les circuits entre commutateurs pendant
toute la durée du dialogue et même pendant les
périodes de silence
- Requiert la disponibilité simultanée des deux
équipements terminaux pour tout dialogue
Avantages:
- Simple d’utilisation
- S’emploie sur un réseau analogique ou numérique
Utilisée principalement sur les réseaux téléphoniques

2. Commutation de messages:
- Un utilisateur qui veut émettre un message
l’envoie au commutateur en précisant l’adresse
du destinataire
- Le commutateur attend la réception complète du
message, le stocke, analyse l’adresse du
destinataire puis émet le message au
commutateur voisin adéquat
- Le commutateur conserve le message si la
liaison est occupée
2. Commutation de messages:
Avantages:
- Les liaisons ne sont utilisées que pour la durée de
transmission entre deux équipements adjacents
Inconvénients:
- Nécessité d’une grande taille de mémoire des
commutateurs
- Gestion d’allocation de mémoires complexe
- Délai de transmission dans le réseau est fonction du
nombre de commutateurs traversés et de la longueur
du message
3. Commutation de paquets:
- Le message est découpée en plusieurs paquets
de longueur fixe avant son envoi sur le réseau
(fragmentation)
- Les commutateurs utilisent des informations de
contrôle pour acheminer correctement les
paquets depuis l’expéditeur jusqu’au
destinataire
- Le destinataire doit attendre la réception de tous
les paquets pour reconstituer le message
(réassemblage)
3. Commutation de paquets: Avantages:
- Les liaisons ne sont utilisées que pour la durée de
transmission entre deux équipements adjacents d’un
paquet
- Elles peuvent être utilisées pour la transmission de
paquets de plusieurs utilisateurs
- Plusieurs dialogues en même temps
Inconvénients:
- Complexité de gestion des paquets dans les
commutateurs: si congestion, ils peuvent détruire des
paquets et dégrader les performances du réseau
Ce type de commutation est utilisé dans les anciens réseaux X25, il est abandonné au profit de la commutation de cellules
4. Commutation de cellules: commutation hybride utilisant une technique
dite ATM (Asynchronous Transfer Mode) pour les réseaux hauts débits pour
transmettre en temps réel sur le même réseau les données, la parole et
les images
- ATM utilise à la fois la commutation de circuits pour réserver les ressources
et celle de paquets pour découper les informations en cellules
- Les informations sont toutes découpées en petits paquets de taille fixe: les
cellules. Chaque cellule contient 53 octets : un en-tête de 5 octets suivi de
48 octets d’informations utiles
- Opère en mode connecté où avant toute émission de cellules, un chemin
virtuel est établi par lequel passeront toutes les cellules.
III- Notion d’adressage dans les réseaux
▪ Tous les réseaux n’ont qu’un objectif : acheminer
correctement des données d’une source vers une destination.
▪ Pour cela, il faut:
– La source doit au moins connaître le nom du destinataire.
– Source et destination doivent être sur des réseaux interconnectés.
• Notion d’adressage
1. Adresse physique MAC (Medium Access Control):
– Utilisée au niveau de la couche liaison,
– Correspond à l’adresse de la carte réseau d’un nœud réseau.
– Un nœud réseau correspond à tout composant ayant accès au réseau: une

imprimante, un ordinateur, un téléphone IP, une carte wifi …
1. Adresse physique MAC (Medium Access Control):
– Pour Ethernet, la longueur de l’adresse physique est de 48 bits soit 6 octets
– Elle est définie par le constructeur de la carte :
■ 3 octets sont attribués par l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers ou institut des
ingénieurs électriciens et électroniciens) à chaque constructeur de matériel réseau
■ 3 autres sont définis par le constructeur.
– L’adresse MAC identifie de manière unique un nœud. Elle est physiquement liée à la carte
réseau
– Permet la communication entre deux équipements dans un même réseau
2. Adresse logique ou adresse IP (Internet Protocol):
– pour communiquer dans des réseaux différents: il faut une adresse
supérieure: Adresse logique ou adresse IP
– Chaque utilisateur doit posséder une adresse logique unique connue de tous
les commutateurs traversés pour acheminer les données efficacement
– Cette adresse doit être unique. Elle est déterminée par l’opérateur du réseau
ou par un organisme international
2. Adresse logique ou adresse IP (Internet Protocol):
– Constituée avec 32 bits, soit 4 octets notés en décimal en séparant les octets
par les points, dont les octets vont de 0 à 255
– Exemple d’adresse logique: 192.168.0.2

VI- Notion de service dans un réseau à commutation
– Deux types de services réseau:
• le service sans connexion
• le service en mode connecté ou service orienté connexion

– Considère les différents datagrammes envoyés comme totalement
indépendants les uns des autres
– Chaque datagramme transite dans le réseau avec l’ensemble des
informations nécessaires à son acheminement y compris l’adresse complète
du destinataire
– La fonction de routage s’exécute pour chaque datagramme
– L’équipement terminal met en œuvre les fonctions de contrôle
– L’utilisateur indique avec qui il veut dialoguer
– Une procédure, ouverture de connexion, établit un lien logique entre les deux
équipements terminaux: circuit virtuel
– La connexion créée n’est active que si le destinataire accepte la communication
– Le réseau transmet tous les paquets de données sur le circuit virtuel jusqu’au
destinataire
2. Service avec connexion: principe des circuits virtuels
– Circuit virtuel: chemin déterminé par le réseau pour acheminer tous les paquets à
l’ouverture de la communication
– Virtuel: la connexion ne monopolise une liaison entre commutateurs que pendant le

temps de transfert d’un paquet
– La liaison entre deux commutateurs transporte plusieurs circuits virtuels des

équipements terminaux différents
VI- Notion de service dans un réseau à
commutation
– Un équipement terminal peut gérer plusieurs connexions
en parallèle, pour cela:
■ L’équipement émetteur précise l’adresse logique du
destinataire à l’établissement de la connexion et lui associe
un numéro de voie logique
■ Le commutateur relié au récepteur attribue de son côté un
numéro de voie logique à la future connexion
■ Les deux numéros de voie logique identifiant la connexion
sont choisis indépendamment l’un de l’autre pour la durée de
la connexion
■ L’équipement terminal place le numéro de voie logique
approprié dans l’en-tête du paquet qu’il transmet
▪ Avantage d’un réseau à circuits virtuels
• Fiabilité: pas de risque de perte de paquets
• Les paquets sont reçus dans l’ordre de
transmission
▪ Inconvénient
• Complexité de réalisation et de gestion du
réseau

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– NRZ (Non-Return to Zero-Level ou non retour à zéro): on code le 1 par un

– NRZI (Non-Return to Zero-Inverted ou codage inversé de non retour à

– Manchester Tx(+): le signal change au milieu de l'intervalle de temps

– Manchester Tx(-): inverse de Tx(+)

– Manchester différentiel: une transition au milieu de l’intervalle et si 0 il y

– MLT3 (Multi-Level Threshold-3 ou amplitude à 3 niveaux): transition sur

• Trois phases pour transmettre l’information:

Utilisée principalement sur les réseaux téléphoniques

– Correspond à l’adresse de la carte réseau d’un nœud réseau.

– Un nœud réseau correspond à tout composant ayant accès au réseau: une

– Exemple d’adresse logique: 192.168.0.2

– Deux types de services réseau:

• le service sans connexion

• le service en mode connecté ou service orienté connexion

– Virtuel: la connexion ne monopolise une liaison entre commutateurs que pendant le

– La liaison entre deux commutateurs transporte plusieurs circuits virtuels des

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