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2023-2024

LEEA2: Systèmes Embarqués

Chapitre 3: Codage en Ligne

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Introduction
• La transmission de données en mode série consiste à émettre
dans le temps une suite d'éléments binaires (bits) ayant pour
valeur "0" ou "1". En mode série dit "synchrone" cette
transmission s'effectue au rythme d'une horloge associée. Cette
horloge sera transmise séparément ou bien "extraite" du signal
reçu.
• Les codes en ligne sont des « modulations » numériques
particulières utilisés pour transmettre des signaux en bande de
base sur des conducteurs métalliques, des fibres optiques et en
enregistrement numérique.
• Le mode de représentation de l’information le plus utilisé est le
signal binaire sans retour à zéro NRZ (Non Return to Zero).
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Critères de choix des codes en ligne
• Le choix d’un code en ligne est influencé par plusieurs paramètres.
• Dans le récepteur, le signal de synchronisation doit être facile à
obtenir, et ce, uniquement à partir du signal reçu.
• Le canal de transmission impose des contraintes sur la densité
spectrale de puissance (dsp) du signal.
• Le signal en bande de base portant une information numérique est
écrit en général sous la forme x ( t):

• Où g(t) est la réponse impulsionnel du filtre de mise en forme et d(n)


les symboles issus d’une source discrète aléatoire

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Code Unipolaire NRZ (1)
• NRZ: Non Return to Zero
• Le signal ne comportant pas de transition "retour vers zéro" pendant
une période bit (par opposition aux codages du type RZ).
• Un bit 1 est transmis comme une impulsion dont le niveau a une
amplitude constante pendant la durée du bit, tandis qu’un bit 0 ne
donne lieu à la transmission d’aucune impulsion. La notion de non
retour à zéro (NRZ) signifie que lorsque l’on transmet deux bits 1
consécutifs, on ne revient pas à zéro entre les deux bits en question.

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Code Unipolaire NRZ (2)

–Exemple: 𝑑𝑘 = 1001000111101

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Codage bipolaire NRZ
• Les bits 1 et 0 sont représentés par des impulsions d’amplitudes
respectivement positives et négatives de même valeur absolue. Il n’y
a pas de retour à zéro entre deux bits consécutifs de même valeur.

• Exemple: 𝑑𝑘 = 1001000111101

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Code Unipolaire RZ
• Un bit 1 est représenté par une impulsion positive qui retourne à zéro
avant la fin de la durée du bit, tandis qu’un bit 0 est représenté par
l’absence de toute impulsion.

• Exemple: 𝑑𝑘 = 1001000111101

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Code biphase (Manchester) (1)
• Le code biphase-L est une représentation à deux niveaux obtenue en
transmettant pendant l’intervalle T correspondant à un symbole
binaire deux polarités opposées, chacune d’elle occupant un
intervalle égal à T/2. On a donc deux formes des symboles possibles.

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Code biphase (Manchester) (2)
• On transmet une impulsion négative suivie d’une impulsion positive
pour représenter un bit à 1. Les deux impulsions dans l’intervalle T et
une impulsion positive suivie d’une impulsion négative pour un bit à 0.
Ce code est appelé aussi code «Manchester». Ce code est utilisé aux
niveaux locaux (LAN : Ethernet).
• Exemple: 𝑑𝑘 = 1001000111101

• Nécessité d'une bande passante double par rapport à celle du code


NRZ. 9
Code CMI (Coded Mark Inversion) (1)
• Dans le code CMI, seul le 0 est codé (Transition au milieu de la
période), tandis que le 1 est codé alternativement par les polarités +A
et -A :

• Ce code est protégé contre les erreurs de polarisation, en plus il ne


contient pas des composantes continues. Sa bande passante est plus
grande que celle du code biphasé. Le code CMI est souvent utilisé
pour les systèmes de transmission à haut débit par fibres optiques.
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Code CMI (Coded Mark Inversion) (2)
• Exemple: 𝑑𝑘 = 1001000111101

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Résumé (1)
• Les codes étudiés jusqu’à maintenant donnent des signaux à deux
niveaux.
• L’atténuation ou l’annulation de la composante continue est obtenue
en subdivisant l’intervalle binaire T en demi-intervalles et en
autorisant que ces demi intervalles puissent être codés avec des
polarités différentes.
• Un autre procédé consiste à introduire dans le signal un 3ème niveau
d’amplitude nulle.

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Code AMI (Alternate Mark Inversion)
• Ce code ternaire (appelé aussi bipolaire) utilise le principe de la façon
suivante:

• Exemple: 𝑑𝑘 = 100110

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Résumé (2)
• Pour le code AMI: Perte de synchronisation dans le cas d’une longue suite de « 0
». Ce problème est pris en compte par la famille des codes bipolaires à haute
densité.
• Le code AMI élimine la fréquence « 0 » du spectre.
• Le code occupe deux niveaux pour un seul bit (d’où le terme «pseudo ternaire»).
Il y a donc une redondance relativement élevée.
• Malgré cette redondance, le code AMI satisfait un grand nombre des impératifs
des codes de transmission et, en particulier, possède les propriétés suivantes :
Il est facile à générer et à coder.
Il est économique en largeur de bande, il n’occupe que la moitié de la
largeur de bande de code Manchester.
Il est capable de détecter des erreurs isolées, car une erreur isolée fausse
l’alternance des polarités
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Codes bipolaires à haute densité HDBn (1)
• Le principe de ces codes est celui du code AMI, mais pour obtenir un
meilleur rythme, ils ont été modifiés de manière à remplacer les séries
ininterrompues de « 0 » par des séquences de remplissage.
• Le code HDB (High Density Bipolar Code) a été proposé comme
variante du code bipolaire pour limiter le nombre de zéro successifs.
• Il ne diffère du code bipolaire normal AMI que lorsque le message
comprend une longue suite de zéros, dans ce cas, des séquences
spéciales de remplissage sont insérées à la place de ces Zéros.
• Dans le récepteur, les séquences de remplissage doivent être
repérées et remplacées par des suites de Zéros.

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Codes bipolaires à haute densité HDBn (2)
• Les séquences de remplissage diffèrent de la suite normale des bits en ce qu’elles
comportent des violations de la loi de codage bipolaire selon lesquels les bits «1»
sont codés alternativement en –1 et +1.
• Si la séquence de remplissage est de n+1 bits, on dit que le code HDB est d’ordre
n. Le code HDBn permet au plus n intervalles de temps consécutifs sans
impulsion.
• Une suite consécutive de (n+1) zéros est codée soit par :
- (a) n zéros suivis d’un bit de viol [00…000]  [00…00V]
- (b) soit par un bit de bourrage, n-1 zéros et un bit de viol. [00…00] 
[B0…0V]
• On choisit généralement la forme (a) si le nombre des bits 1 suivant le dernier bit
de viol est impair, et la forme (b) dans le cas contraire.

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Codes bipolaires à haute densité HDBn (3)
• Exemple: le code binaire: 1 0 1 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 1

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Codes bipolaires à haute densité HDBn (4)
• Exemple: HDB3 (n=3)
• Suite binaire initiale : 1 0 1 0 0 0 0 1 0 1 1 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 1 1

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