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Banquise Arctique : fin de la fonte estivale, 2 ème étendue la

plus faible.

L'automne astronomique va débuter ce lundi dans l'Hémisphère Nord, marquant officiellement la fin de la sai-
son chaude. Et du cô té de l'Arctique, cette période officialise généralement l'arrêt de la fonte estivale des glaces
et par la même occasion le début de reformation annuel de la banquise.

Malheureusement, les précé-


dents bilans ne laissaient
guère de doute quant à l'état
des glaces de l'océan Arctique
en cette année 2019. Ce mini-
mum annuel de la superficie
de la banquise a vraisembla-
blement été atteint entre le
16 et le 18 septembre (date
variable selon les sources de
mesures), et se positionne
comme la seconde superficie
la plus basse observée en 40
ans de mesures satellites,
derrière le triste record de
l'année 2012 !

MINIMUMS ANNUELS DE L'EXTENSION DE LA BANQUISE A RCTIQUE ( EN MILLION DE KM ²) - Z ACHARY LABE - JAXA

Les deux sources de mesures


satellites principales, bien que
présentant quelques écarts
minimes, situent bel et bien
cette année 2019 au second
rang. D'après les mesures
satellites d'origine américaine
(National Snow ice Data Cen-
ter), la superficie minimale a
atteint 4.153 millions de km²
durant la journée du 18 sep-
tembre, toutefois loin derrière
l'inatteignable record de 2012
(3.387 millions de km² le 17
septembre 2012).

ETENDUE DE LA BANQUISE ARCTIQUE (SUPERFICIE EN MILLIONS DE KM²) - NSIDC ( DONNÉES AMÉRICAINES)

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Selon les mesures satel-
lites réalisées par
l'Agence d'Exploration
Aérospatiale Japonaise
(JAXA), cette étendue
des glaces serait même
descendue furtivement
sous les 4 millions de
km² le 16 septembre, là
aussi pour la 2ème fois
seulement depuis le dé-
but des relevés, toujours
derrière 2012.

ETENDUE DE LA BANQUISE ARCTIQUE (SUPERFICIE EN MILLIONS DE KM²) - ZACHARY LABE - JAXA ( DONNÉES JAPONAISES )

La superficie perdue cette année par rapport à la


médiane de la période 1981-2010 est particuliè-
rement importante, estimée à 34% (supérieure à
2 millions de km², soit approximativement la
taille du Groenland ou de l'Arabie Saoudite). C'est
entre la mer de Beaufort, la mer de Sibérie Orien-
tale, et la mer de Laptev que ces pertes ont été
exceptionnelles (mers bordant l'Alaska et la Sibé -
rie).

TAILLE DE LA BANQUISE ARCTIQUE AU 16 SEPTEMBRE


2019 ET
DIFFÉRENCE AVEC LA MÉDIANE 1981-2010 - NSIDC

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La cause de cette fonte exceptionnelle au fil des années est bien connue... La hausse des températures au niveau
mondial depuis plusieurs décennies ne cesse de s'accélérer, et se montre particulièrement marquée sur le sec-
teur Arctique. Sur les 8 premiers mois de l'année, l'anomalie moyenne de température en Arctique par rapport
à la période 1981-2010 est estimée à +1.8°C (seul 2016 a fait pire !).

Note importante : la notion de « superficie » des glaces correspond aux zones où l'océan est glacé à 15% minimum.

Guillaume Séchet

http://www.meteo-paris.com

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