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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


INSTITUT NATIONAL DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS

I.N.B.T.P
B.P. 4731

KINSHASA / NGALIEMA

SCIENCES DU BATIMENT
(PHYSIQUE DU BATIMENT)

Par: Prof. Claude MVUAMA MASSAMBA


A l’intention des étudiants de la prémière épreuve d’Ingénieur

ANNEE ACCADEMIQUE 2017 - 2018


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Informations sur le cours


Description du cours
• Étude de l'interaction physique du climat (humidité, température,
vent, soleil, pluie, neige, etc.) et des bâtiments.

Objectifs du cours
Présenter ou introduire aux étudiants les phénomènes physiques qui
affectent la conception et la performance du bâtiment. A la fin de ce
cours, les étudiants seront capables de :
1. Décrire le rôle des composants du bâtiment et des systèmes
environnementaux du bâtiment dans la consommation d'énergie,
la demande de pointe en électricité, le confort thermique et
l'exposition humaine aux polluants atmosphériques intérieurs.

2. Décrire et quantifier les propriétés et les processus fondamentaux


de transfert de chaleur et de masse dans les bâtiments, y compris
la conduction, la convection, le rayonnement, la psychrométrie, la
thermodynamique des systèmes de réfrigération, les écoulements
de fluides et les bilans massiques.

3. Calculer les charges maximales de chauffage et de


refroidissement pour les bâtiments en utilisant un logiciel
commercial disponible

4. Comprendre les types d'équipement de CVC pour la construction


résidentielle et commerciale et comment ils fonctionnent.

5. Comprendre les concepts fondamentaux de ventilation et de


qualité de l'air intérieur.

6. Comprendre les stratégies pour améliorer l'efficacité énergétique


dans les bâtiments.

7. Comprendre les codes et les normes standard pour l'efficacité


énergétique dans les bâtiments.
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Principaux thèmes de cours

• Importance de la science du bâtiment


• Applications du transfert de chaleur dans les bâtiments
• Bilans énergétiques des bâtiments
• Ventilation, infiltration et qualité de l'air intérieur
• Flux de fluide dans les bâtiments
• Calculs de charge de chauffage et de refroidissement
• Systèmes HVAC et thermodynamique
• Confort thermique humain
• Acoustique du Bâtiment
• Efficacité énergétique et bâtiments bioclimatiques

Qu'est-ce que la science du bâtiment ?

La science du bâtiment est l'application de la physique aux


bâtiments et à l'environnement bâti.

• La science du bâtiment consiste à étudier tous les phénomènes


physiques qui régissent l'utilisation de l'énergie, le confort
humain, la fonction et la performance globale des bâtiments.

• La science du bâtiment requiert une compréhension complète :

- des conditions météorologiques, des conditions souterraines (du


sol), des caractéristiques des matériaux de construction, de la
physique, de la chimie, de la biologie et de la physiologie humaine
;

- Chacune de celles-ci se combine pour influencer la


consommation d'énergie, les impacts environnementaux, le
contrôle de l'environnement, la conception du système, la
maintenance, la construction, la longévité des bâtiments, le
confort et la santé humaine, et la durabilité globale
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CHAP 0. BATIMENT – ENERGIE – ENVIRONNEMENT

Pourquoi étudier la science du bâtiment ?

Les bâtiments utilisent beaucoup d'énergie

Les bâtiments sont responsables beaucoup d'émissions de Gaz à


effet de serre et de polluants
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La consommation d'énergie dans les bâtiments coûte beaucoup


d'argent

Nous passons beaucoup de temps à l´intérieur des bâtiments


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Les bâtiments ont un impact sur les gens, l'énergie et


l'environnement

La conception, la construction et l'exploitation des bâtiments


influent ou affectent grandement sur leur contribution à la
consommation d'énergie, aux émissions de gaz à effet de
serre, aux dépenses financières et aux expositions humaines
aux polluants atmosphériques dans l'environnement intérieur
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01. UNITÉS EN SCIENCE DE BATIMENT ET INGÉNIERIE


ARCHITECTURALE

Importance des unités

• Les unités sont extrêmement importantes dans l'ingénierie


architecturale et la science du bâtiment

• Si vous pouvez comprendre et convertir des unités, et si vous


pouvez avoir une idée de l'échelle et de l'ampleur associées aux
unités, vous serez sur la bonne voie pour devenir un scientifique
du bâtiment.

Unités et dimensions en sciences du bâtiment

• Les longueurs sont généralement en mètres [m]


• Les volumes sont généralement en mètres cubes [m3]
• Les débits volumétriques sont généralement en [m3 / s]. Parfois
en [m3 / h], m3 /min, [L / s]
-Les débits d'eau sont souvent [L /min]
• Les températures sont soit Fahrenheit [° F] ou Celsius [° C] -
Parfois Kelvin [K], rarement Rankine [R]
• Les vitesses sont soit [m / s], soit parfois [cm / s]
• Les concentrations sont des parties par million [ppm], parties
par milliard [ppb], ou microgrammes par mètre cube [μg / m3]
• La masse est généralement en [kg]
• L'énergie est généralement en [J] ou [BTU]
- Ou [kWh] (pour l'électricité) ou [therms] (pour le gaz naturel)
• 1 kWh = 3412 BTU
• 1 therm = 105 BTU
- Ou [MMBTU] = "million de BTU" = 106 BTU
• La puissance est habituellement [W = J / s] ou [BTU / hr]
- Tonnes de réfrigération [1 tonne = 12000 BTU / hr = 3412 W]
• La pression est habituellement [Pa]
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02. CONDITIONS ENVIRONNEMENTALES ET CLIMAT

• Les charges sur l´enveloppe du bâtiment résultent des


sollicitations intérieurs / extérieurs
- Température, humidité, rayonnement solaire, vent,
précipitations

Paramètres environnementaux importants

Température Humidité
• bulbe sec • Absolue
• bulbe humide • Relative

Insolation solaire Vent


• Infrarouge • La vitesse
• Lumière visible • Direction
• Rayonnement ultraviolet • ΔP résultant

Analyse hygrothermique : Utilise les équations de base de la physique


du bâtiment pour modéliser et comprendre le transport de l'énergie et
de l'humidité

Échelles de temps des conditions environnementales

• Moyenne annuelle
• Extrêmes Moyenne annuelle
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• Valeurs extrêmes
• Moyennes saisonnières
• Maximum journalier moyen
• Minimum journalier moyen
• Moyenne journalière
• Moyenne horaire
• Moyenne de 15 minutes
• Les valeurs de pointe

Paramètres liés au climat

La simulation énergétique est souvent utilisée pour tester des


possibilités de conception alternatives par rapport à des données de
période relativement courte qui caractérisent des conditions
météorologiques typiques ou extrêmes pour l'emplacement en question.
De cette manière, des options indésirables peuvent être négligées avant
que le schéma final ne soit soumis à des simulations à long terme,
annuelles ou supérieures, pour déterminer les tendances de la
consommation d'énergie. La sélection d'une collection des données
météorologiques annuelles nécessite quelques précautions.
L'applicabilité des données par rapport au problème de conception en
cours est particulièrement importante. Généralement, deux conditions
doivent être remplies :

1. Les portions de la collection doivent correspondre aux différents degrés


de sévérité sous lesquels le bâtiment fonctionnera (par exemple, les
conditions extrêmes et typiques en hiver, en été et pendant les saisons
de transition) ; et
2. La collection globale (ou dans son ensemble) devrait soutenir une
évaluation du coût d'utilisation.
Typiquement, la première condition est la plus facile à satisfaire car il
est généralement possible de localiser des séquences de données
appropriées dans des collections qui ne correspondent pas
nécessairement à l'emplacement en question et par conséquent auront
donc une sévérité globale inacceptable. Cette dernière condition
nécessite généralement l'existence de données spécifiques au site et une
technique pour évaluer la sévérité.
1. Disponibilité des données météorologiques
Bien que de nombreux centres d'observation météorologique existent à
travers le monde, la plupart ne recueillent qu'un sous-ensemble de ces
données, le rayonnement solaire étant souvent exclu. Les données qui
ont été historiquement mesurées dans beaucoup d´endroits sont les
suivantes
Paramètres météorologiques requis
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Température du bulbe sec (° C)


Température du bulbe humide (° C)
Vitesse du vent (m / s)
Direction du vent (° du nord)
Rayonnement solaire global horizontal (ou direct normal) (W / m2)
Rayonnement solaire horizontal diffus (W / m2)
Précipitation (mm)
Pression atmosphérique (bar)
Rayonnement net à ondes longues (W / m2)
et, lorsque les données de rayonnement solaire ne sont pas disponibles:
Couverture nuageuse et type (%, -) Heures de soleil (h)
Aux États-Unis, le National Climatic Data Centre (NCDC) a publié des
collections de données météorologiques pour des localités à travers le
monde, tandis que la Société américaine de chauffage, réfrigération et
climatisation (ASHRAE) et le Laboratoire national des énergies
renouvelables (NREL) ont publié les données météorologiques à utiliser
dans la simulation de bâtiment. Les années météorologiques typiques
ont été produites par NREL pour 239 localités aux États-Unis et la
collection IWEC (International Weather for Energy Calculations),
comprenant des données météorologiques horaires pour 227 localités
non américains, publiées par l'ASHRAE.
En Europe, le système Meteonorm est une source complète de données
météorologiques couvrant environ 2400 stations météorologiques dans
le monde entier. En plus des données mesurées, le système offre des
modèles pour le calcul de l'irradiance de surface inclinée et se charge de
l'exportation de données dans divers formats pour le programme de
simulation.
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CHAP1. TRANSFERT DE CHALEUR DANS LES BÂTIMENTS


• Le transfert de chaleur est le transfert d'énergie thermique entre des
objets de températures différentes
• Si nous comprenons le transfert de chaleur dans les bâtiments, nous
pouvons :
- Sélectionnez et dimensionnez correctement l'équipement CVC pour
maintenir le confort
- Prévoir la consommation d'énergie annuelle des bâtiments et les coûts
énergétiques
- Comprendre les compromis dans la conception de bâtiments
énergétiquement efficaces

• Le flux de chaleur peut être analyser en régime stable (permanant) ou


transitoire
- Permanant (température / flux de chaleur ne varient pas avec le
temps)
• Chaleur d´entrée = Chaleur de sortie
-Transitoire (la température et le flux de chaleur varient avec le temps)
• Peut avoir un stockage de chaleur
-Le choix dépend de la complexité du problème que vous étudiez et des
types de matériaux impliqués
• Le flux de chaleur se produit en 1, 2 et 3 dimensions
- Dans presque toutes les situations réelles, le flux de chaleur se
produit dans 3-D
- 1-D est souvent acceptable d'un point de vue pratique
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1.1 MODES DE TRANSFERT DE CHALEUR


1.1.1 Conduction
• Le transfert de chaleur par conduction est le résultat de transferts
d'énergie cinétique au niveau moléculaire dans les solides, les liquides
et les gaz
- Conduction électrique analogue dans les solides
• Le flux de chaleur de conduction se produit dans la direction de la
température décroissante
- De haute température à basse température
• Exemple : Pertes de chaleur à travers les murs opaques en hiver
Gains de chaleur à travers les murs opaques en été

1.1.2 Convection
• Le transfert de chaleur par convection est le résultat de mouvements à
plus grande échelle d'un fluide, liquide ou gazeux
• Plus la vitesse d'écoulement du fluide est élevée, plus le taux de
transfert de chaleur par convection est élevé
- Plus la différence de température est grande, plus le flux de
chaleur est important
• Exemple : lorsque le vent souffle sur la peau d'une personne et en
retire la chaleur
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1.1.3 Rayonnement
• Le transfert de chaleur par rayonnement est le transport d'énergie par
ondes électromagnétiques
- Oscillations d'électrons qui composent la matière
- Echange entre matière à différentes températures
• Le rayonnement doit être absorbé par la matière pour produire de
l'énergie interne ; l'émission de rayonnement correspond à la réduction
de l'énergie thermique stockée
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1.2 CONDUCTION DANS DES ENVELOPPES DE BÂTIMENT

1.2.1 Conduction 3D et enveloppe


Pour réduire la consommation d'énergie de chauffage et de
refroidissement, les bâtiments énergétiquement efficaces cherchent à
minimiser les pertes et les gains de chaleur par conduction à travers les
murs, les fenêtres, le plafond et le plancher d'un bâtiment. Pour
comprendre comment concevoir et construire des murs plus économes
en énergie, il est nécessaire de comprendre la perte ou le gain de
chaleur par conduction à travers les murs. Ainsi, ce chapitre commence
par présenter les équations pour le transfert de chaleur par conduction
en régime permanent. Les équations de conduction sont utilisées pour
montrer l'importance de minimiser la surface du mur et les ruptures ou
ponts thermiques et maximiser la résistance thermique afin de réduire
le gain et la perte de chaleur.
L'équation pour la conduction en régime permanent à travers les murs
suit la loi de Fourier :

où:
q = flux de chaleur par unité de surface [W / m2]
k = conductivité thermique [W / (m⋅K)]
T = température [° K]
1.2.2 Exemple de conduction 3D
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1.2.3 Conduction unidimensionnelle 1D


Si un matériau a une conductivité thermique uniforme partout et se
compose des surfaces parallèles avec des températures uniformes, alors
:

• A une dimension, cette équation devient :

Ici T1 et T2 sont les températures de surface en x1 et x2


Notez que cette équation diffère de la dernière par un signe moins. Je
suggère que vous utilisiez la formulation ΔT/Δx et notez que la chaleur
circulera toujours de la haute à la basse température.
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1.2.4 Conductance et résistance thermique


• La conductivité et la longueur peuvent également être décrites en
d'autres termes

où:

U = conductance thermique unitaire [W m2K]


R = résistance thermique unitaire [m2K W]

1.2.5 Flux de chaleur par conduction :

Une note sur les matériaux et les valeurs de k, U et R


• Il est important d'avoir une bonne connaissance pratique de ces
valeurs pour les matériaux de construction courants (en particulier les
matériaux à haute conductivité)
- Portez une attention particulière aux métaux, en plus de ces valeurs
que nous connaissons déjà
- Conductivité thermique (k) des matériaux communs
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• Isolation < 0,05 W / mK


Unités de Valeur de R et de valeur de U
• Les valeurs R sont généralement utilisées pour les matériaux isolants
- Par exemple : matériaux d'isolation des murs
• Les valeurs U sont généralement utilisées pour les matériaux
conducteurs
- Par exemple : fenêtres
1.2.5 Conduction à travers les murs composites
La plupart des structures de bâtiment, telles que les murs, servent à
plusieurs fins, notamment
- en fournissant une structure,
- en présentant un aspect attractif,
- en retardant la transmission de vapeur et d'humidité et
- en fournissant une résistance thermique.
Pour servir ces multiples objectifs, les murs sont généralement
composites de plusieurs matériaux. Ces matériaux sont typiquement
disposés de telle sorte que le transfert de chaleur suit à la fois des
chemins en série et en parallèle.
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1.2.5a. Conduction par des chemins en série


Lorsque la chaleur est transférée à travers des matériaux dans un
arrangement en série, la résistance thermique totale est la somme des
résistances thermiques. Ces résistances thermiques devraient inclure
les résistances thermiques des coefficients de convection de chaque côté
de la structure. La figure ci-dessous montre le profil de température à
travers un mur depuis une température d'air extérieur chaud, To,
jusqu'à une température d'air intérieur plus froid Ti. La température
diminue en raison des résistances thermiques des coefficients de
convection (intérieures et extérieures) et des matériaux de paroi.
Comme dans les circuits électriques, la résistance thermique globale
d'une série d'éléments (couches) peut être exprimée comme la somme
des résistances de chaque couche et oublier les résistances convectives
intérieures et extérieures.

Dans le processus de conduction en régime permanent, le taux de


transfert de chaleur entre chaque ensemble de nœuds de température
doit être égal.
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Ainsi

Procédure : Conduction simple à travers plusieurs couches


• Calculer la valeur R d'un ensemble d'enceinte
Pas à suivre :
1. Énumérer chaque matériau dans l'assemblage
- Et sa conductivité et son épaisseur
2. Calculer la conductance de chaque couche
-U=k/L
3. Calculer la résistance thermique de chaque couche
-R=1/U
4. Calculer la somme les résistances thermiques individuelles pour
obtenir Rtotal
N.B les valeurs R des cavités d'air
• ASHRAE a mesuré les valeurs R convectives + radiatives combinées
pour des cavités planaires minces de diverses orientations et
profondeurs avec divers "εeff”
• Ce sont les meilleures données à utiliser pour les espaces d'air dans
les assemblages - Si vous ne savez pas que le matériau dans la cavité
est réfléchissant ou « basse émissivité », supposer que les deux parois
de la cavité ont ε = 0,9 pour chaque surface, que lorsqu'il est combiné,
εeff =0,82.
Εeff = ε1 ε2
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1.2.5b. Conduction par des Chemins parallèles

Lorsque la chaleur circule à travers des trajets parallèles, la résistance


thermique totale peut être formulée en termes de fractions de surface et
de résistances thermiques des trajets. Considérons l'exemple suivant
d'écoulement de chaleur parallèle à travers un mur avec une fenêtre.

Le flux total de transfert de chaleur, Q, est :


AT
Q (Ti  To )
RT

La résistance totale RT peut être trouvée en termes de fractions de


surface, FA, et de résistances thermiques, R, du chemin parallèle en
notant que :

Et

Les chemins parallèles doivent être joints aux nœuds avec des
températures communes.
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Dans la plupart des cas, cela signifie que des chemins parallèles doivent
être joints aux nœuds représentant les températures de l'air de chaque
côté de la structure, puisque l'air est généralement bien mélangé. La
combinaison des nœuds aux matériaux communs dans
Les chemins parallèles doivent être joints aux nœuds avec des
températures communes. Dans la plupart des cas, cela signifie que des
chemins parallèles doivent être joints aux nœuds représentant les
températures de l'air de chaque côté de la structure, puisque l'air est
généralement bien mélangé. La combinaison des nœuds aux matériaux
communs dans la structure est moins précise en raison du transfert de
chaleur bidimensionnel à travers les matériaux communs.

1.2.6 CONDUCTION DANS DES ASSEMBLAGES DE COMPOSANTS


PLUS COMPLIQUÉS
Réseaux thermiques
• Nous avons déjà appris à combiner des couches pour obtenir une
résistance thermique globale (ou valeur U) pour un assemblage de
couches homogènes
• Pour trouver ou évaluer R (ou U) d'un assemblage plus compliqué, il
vaut mieux d´utiliser des réseaux thermiques

Isotherme vs chemin parallèle ?


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• Dans l'hypothèse isotherme, la température à toute (n´importe quelle)


interface de couche est supposée constante, même si la couche est
composée de plus d'un matériau.
- Cela signifie qu'il y a un nœud de réseau qui correspond à
l'interface de chaque couche
• Dans l'hypothèse du chemin parallèle, le transfert de chaleur est
supposé être normal aux plans
- Cela signifie que le réseau a plusieurs branches parallèles
• Ceci est probablement mieux illustré par l'exemple ci-après

Exemple de chemin isotherme / parallèle


• Envisager un mur de blocs CMU avec un mur à montants
- Une section du mur est représentée ci-dessous en une vue plane ou de
dessus
- Dessiner les réseaux thermiques isothermes et parallèles

1. Identifiez les couches


- Cet exemple a sept couches
- Cinq sont dans l'assemblée. Les deux autres sont des résistances de
convection interne et externe
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2. Identifiez les éléments et 3. Trouvez la valeur R pour chaque élément


• Les couches 1 et 7 ont 1 élément (convection)
• Les couches 2 et 4 ont 1 élément (1.5 pouces de béton)
• La couche 6 possède 1 élément (panneau de gypse)
• La couche 3 possède 2 éléments (cavité d'air et béton)
• La couche 5 possède 2 éléments (isolation et goujon de bois)

Méthode du chemin parallèle


• Identifier les différents chemins et dessiner ou représenter les en
parallèle
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Note: Dans cet exemple, plusieurs de ces chemins sont identiques


• Donc, bien qu'il y ait beaucoup plus de composants, il y a
seulement 3 qui sont uniques

Méthode isotherme
• Pour appliquer la méthode isotherme, nous mettons un nœud à
chaque interface de couche et ajoutons une résistance pour chaque
élément de la couche:
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1.3 Isolation du bâtiment


L'isolation thermique réduit la perte et le gain de chaleur des bâtiments.
Il peut être utilisé dans les nouveaux bâtiments et pour la rénovation
dans les bâtiments existants, et elle est généralement une solution à
faible coût.
L'ajout d'isolation peut avoir plusieurs avantages :
• Economie et conservation de l'énergie
- réduire la taille requise de l'installation de chauffage ou climatisation
requise
- réduire la consommation annuelle d'énergie (et donc les polluants
environnementaux)
• Santé, esthétique et sécurité
- réduire le risque de condensation et la croissance conséquente de la
moisissure
• Confort thermique
- réduire le temps de climatisation d´une pièce. Elle peut également
réduire les effets de températures extérieures élevées (bien que cela
dépend de la quantité de gains solaires).

Les mécanismes de base de l´isolation de matériaux sont les suivants :


• réduction de la conduction (inclusion des gaz, faible densité…)
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• élimination ou réduction de la convection (vide, remplissage de


cavité…)
• élimination ou réduction des rayonnements (surfaces brillantes ou
réfléchissantes, revêtements à faible émissivité…)

Types d'isolants
• blocs préformés rigides, p.ex. Blocs de béton cellulaire
• matériaux flexibles, p.ex. Courtepointes en fibre de verre utilisées
dans l'isolation de loft
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• matériaux de remplissage en vrac, p.ex. Granules de polystyrène


expansé
• matériaux formés sur le site, p.ex. Polyuréthane expansé injecté dans
des parois de cavité
• matériaux réfléchissants, p.ex. Feuille d'aluminium derrière les
radiateurs sur les parois extérieures

Propriétés des isolants


Le choix de l'isolant dépend de nombreux facteurs :
• niveau d'isolation fourni par le matériau
• résistance aux exigences de rigidité
• résistance à l'humidité
• résistance au feu
• résistance aux organismes nuisibles et aux champignons
• compatibilité avec les matériaux adjacents
• sans danger pour l'homme et l'environnement (note amiante Utilisé
comme isolant jusqu'à ce que ses effets nocifs soient reconnus).
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1.4 Ponts thermiques, ponts froids


Un pont thermique est une partie d'une structure dont la conductivité
thermique élevée abaisse l'isolation thermique globale de la structure, et
augmente donc sa valeur U. En raison du transfert de chaleur accru à
travers le pont thermique, les surfaces sur le côté interne du pont
deviennent plus froides - donnant lieu à l'expression « pont froid ». De
tels ponts froids entraînent un risque accru de condensation et de
croissance de moisissure sur ces surfaces internes autour des ponts
froids.
Les exemples sont :
• le linteau au-dessus d'une fenêtre
• encadrement en aluminium autour d'une fenêtre
• poutres en béton ou en acier reliant l'intérieur aux températures
extérieures
• remplissage de la cavité d'air avec des gravats
• les coins et les jonctions des murs et des planchers

Valeurs U moyennes
De la même manière que pour les murs contenant des fenêtres, on peut
obtenir des valeurs U moyennes des constructions là où il y a des ponts
thermiques réguliers
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On a un matériau X, de U égal a Ux dont la fraction de surface est Fx et


un autre matériau Y, de U égal à Uy dont la fraction de surface est Fy.
La fraction de surface est la surface de matériau divisée par la surface
totale.
Valeur moyenne de U est
Umoy = Fx Ux + Fy Uy
L'hypothèse implicite dans cette équation est que le flux de chaleur est
partout normal aux surfaces des parois (conduction unidimensionnelle),
ce qui est raisonnablement valable lorsque les conductivités des
matériaux sont similaires et acceptables même s'il existe de grands
contrastes de conductivité.
Un pont thermique est constitué par toute discontinuité dans la couche
isolante, par tout endroit où la résistance thermique présente une
faiblesse. Ces ponts ne causent pas seulement des pertes de chaleur
inutiles, mais peuvent être sources de dégâts: moisissures, taches de
poussière.
Types de ponts thermiques
On distingue les ponts thermiques géométriques tels que les angles et
les coins, et les ponts thermiques matériels, dans lesquels un matériau
conducteur de la chaleur traverse la couche isolante. On classe aussi
les ponts thermiques en ponts linéaires, qui ont une certaine longueur,
et les ponts ponctuels, dans lesquels l'interruption de la couche isolante
reste locale.
Les ponts thermiques géométriques n'ont en général pas des effets
importants, notamment sur les déperditions, Toutefois, lorsque les
conditions sont critiques, l'abaissement de température à la surface
intérieure peut être suffisant pour favoriser l'apparition de moisissures.
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Les ponts thermiques matériels se trouvent à tout endroit où la couche


isolante est interrompue ou traversée par un matériau plus conducteur.
La Figure suivante montre un pont thermique matériel constitué d'une
dalle reposant sur un mur avec isolation intérieure.
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On classe aussi les ponts thermiques en ponts linéaires, qui ont une
certaine longueur, et les ponts ponctuels, dans lesquels l'interruption
de la couche isolante reste locale.

La norme SIA 380/1 donne une valeur maximale pour le coefficient


linéique de transmission thermique ψ des ponts thermiques (Voir Table
).
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Valeurs limites données dans SIA 380/1 pour les coefficients linéiques de
transmission thermique des ponts thermiques.
On attribue de même un coefficient de transmission thermique ponctuel
χ , en W/K, aux ponts thermiques locaux constitués par des fixations
ou des éléments en forme de barres traversant la couche isolante. Si on
tient compte de tous les éléments de l'enveloppe, le coefficient de
déperditions par transmission de celle-ci vaut :

Ce coefficient HT est la puissance nécessaire pour compenser les


déperditions par transmission au travers de l'enveloppe lorsqu'il y a 1
degré de différence entre l'intérieur et l'extérieur.
Ponts thermiques, pertes vers le sol
Température du sol stable par rapport à l’air ambiant → pertes
thermiques relativement moins importantes
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Contrôler la conduction
• Vous pouvez réduire le transfert de chaleur par conduction à travers
les enveloppes en augmentant la résistance thermique (valeur R)
- i.e., baisser ou réduire la valeur U

Quelles sont les stratégies ?


-Utiliser des matériaux à faible conductivité
- Utilisation / installation correcte d'isolation
-Eviter les constructions avec des ponts thermiques
2. CONVECTION
• La convection est un transfert de chaleur dû au mouvement de masse
des molécules dans les fluides (par exemple, les gaz et les liquides)
- C´est aussi un mode de transfert de masse dans les fluides

2.1 Transfert de chaleur par convection dans les bâtiments


Il existe 2 types principaux de transfert de chaleur par convection dans
les bâtiments :
1. Convection en masse, ou "advection"
- Le transport de la chaleur entre les fluides par écoulement de fluide
(par exemple, air ou eau)
2. Ce que la plupart appelle "convection":
- Transfert de chaleur par convection entre une surface et un fluide
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2.1.1 Transfert de chaleur par convection en vrac ou en masse:


Advection
• Le transfert de chaleur par convection en vrac, ou advection, est
plus direct que la convection entre les surfaces et les fluides
• Les fluides, tels que l'air, ont la capacité de stocker de la chaleur,
de sorte que les fluides entrant ou sortant d'un volume de contrôle
transportent également de la chaleur avec eux

m est le débit massique du fluide (kg / s)


Cp est la capacité calorifique spécifique du fluide [J / (kgK)]

• Chaque fois que vous prenez une douche à la maison, vous devez
utiliser le ventilateur d'évacuation de votre salle de bain pour
évacuer l'air chaud / humide généré par la douche.
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• S'il fait 20° C à l'intérieur de la maison et -2 °C à l'extérieur, quel


est le taux de perte de chaleur par convection en masse (c.-à-d.,
Advection) pendant ces conditions ?
- Supposons que le ventilateur fonctionne à un débit d'air connu.
2.1.2 Convection (entre une surface et un fluide)
• Lorsqu'un fluide entre en contact avec une surface à une température
différente
• Nous utilisons un coefficient de transfert de chaleur, hconv, pour relier
le taux de transfert de chaleur à la différence entre la température de
surface solide, Tsurface, et la température du fluide loin de la surface,
Tfluide

Loi de Newton pour le refroidissement


Ou Tfluide est la température du fluide assez loin pour ne pas être affectée
par Tsurface
hconv est le coefficient de transfert de chaleur par convection [W /
(m2⋅K)]
Rconv = 1/hconv est la résistance thermique par convection [(m2⋅K)/ W]

Q en fonction de q pour la convection


• Même histoire que la conduction ...
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• Pour obtenir Q, il suffit de multiplier par la surface, A

2.2 Deux types de transfert de chaleur par convection (surface /


fluide)
• Il existe deux types de convection (surface / fluide) :
- Convection naturelle (ou libre) : Résulte des différences de densité
dans le fluide causées par le contact avec la surface vers ou (à partir de)
laquelle se produit le transfert de chaleur
• La flottabilité est le principal élément moteur
- Les différences de densité dépendante ou dues à la température
• Exemple : La circulation de l'air dans une pièce causée par la présence
d'une fenêtre ou d'un mur réchauffé par le soleil (sans système
mécanique) est une manifestation de la convection naturelle / libre.
- Convection forcée : Résulte d'une force externe au problème (autre que
la gravité ou d'autres forces du corps) qui déplace un fluide au-delà
d'une surface plus chaude ou plus froide
• généralement des vitesses beaucoup plus élevées et de flux plus
aléatoire et chaotique
• provoqué par des forces mécaniques (par exemple les
ventilateurs et le vent)
• Exemple : transfert de chaleur entre les serpentins de refroidissement
et un flux d'air
Page 37 sur 164

Convection forcée

Convection libre

2.3 Deux formes de convection dans les bâtiments


• Flux ou écoulements externes
- Écoulement de fluide sur des objets (surfaces de bâtiment, tuyaux,
etc.)

• Flux ou écoulements internes


- l'écoulement de fluide à l'intérieur des canaux (par exemple, des
tuyaux, des conduits, etc.)

2.4 Coefficient de transfert de chaleur par convection, hconv


• Le coefficient de transfert de chaleur par convection, hconv, prendra de
nombreuses formes selon que la convection est forcée ou naturelle.
- hc est aussi connu comme la conductance de surface
- Rc = 1 / hc est la résistance de surface ou du "film"
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• hc est généralement déterminé empiriquement (c'est-à-dire qu'il est


mesuré)
- Il peut également être estimé sur la base ou en fonction d'un groupe
adimensionnel
des propriétés du fluide

2.4.1 Méthodologie de résolution des problèmes de convection


Page 39 sur 164

2.4.2 Simplifications des coefficients de transfert de chaleur par


convection
• Pour des raisons pratiques en science du bâtiment, nous simplifions
généralement les coefficients de transfert de chaleur par convection à
des valeurs communes pour des cas relativement courants
- Parfois, ils sont fondamentalement estimés
- Parfois, ils sont empiriques (mesurés) dans différents scénarios
• Les coefficients de transfert de chaleur par convection peuvent
dépendre des détails de l'interface surface-fluide
- Les surfaces rugueuses ont des taux plus élevés de convection
- L'orientation est importante pour la convection naturelle
- Les coefficients convectifs de transfert de chaleur pour la convection
naturelle peuvent dépendre de la température réelle du fluide et pas
seulement de la différence de température
2.4.3 Coefficients de transfert de chaleur par convection dans un
bâtiment
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• Le transfert de chaleur par convection peut également se traduire par


une « couche conductrice efficace » au contact de l'air
- Ceci nous permet d'assigner une valeur R au film d´air

2.4.4 Résistances convectives typiques des surfaces


Les résistances de transfert superficielles ont relativement peu
d'importance dans la résistance totale d'un élément de construction
bien isolé thermiquement. C'est pourquoi, pour les calculs de transfert
Page 41 sur 164

de chaleur, on adopte souvent les valeurs conventionnelles suivantes,


valables pour des surfaces émissives (ε >0,8), incluant convection et
rayonnement, et valables quelle que soit l’orientation :
• Nous utilisons souvent les valeurs données ci-dessous pour la
majorité
Conditions de Flux de Flux de chaleur Flux de chaleur
surface chaleur vers le haut vers le bas
horizontal
À l'intérieur Rin 0.12 m2 K/W 0.11 m2 K/W 0.16 m2 K/W
A l´extérieur Rout
Vent de 6,7 m/s 0.030 m2 K/W
(Hiver)
A l´extérieur Rout
Vent de 3,4 m/s 0.044 m2 K/W
(Eté)

On peut encore faire la somme des résistances en série, même si cela


implique différents modes de transfert de chaleur
2.4.5 Résistance thermique des lames d'air
La résistance thermique d'une lame d'air non ventilée (donc fermée), Rg,
dépend des mouvements de convection à l'intérieur de la lame et du
rayonnement thermique entre les surfaces délimitant cette lame. Les
approximations suivantes sont proposées dans prEN ISO 6946-1: Pour
une lame d'air mince, dont la largeur et la longueur dépasse 10 fois
l'épaisseur d, la résistance thermique est donnée par l'équation:

Dans laquelle le coefficient de transfert


de chaleur par rayonnement, hr et le coefficient de transfert de chaleur
par convection, hc, est donné par :

Si la largeur ou la longueur b de la lame d'air est inférieure à 10 fois


l'épaisseur d, la résistance peut se calculer par :
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3. RAYONNEMENT
• Le transfert de chaleur par rayonnement est le transport d'énergie par
ondes électromagnétiques
- Oscillations d'électrons qui composent la matière
- Echange entre matière à différentes températures
• Le rayonnement doit être absorbé par la matière pour produire de
l'énergie interne ; l'émission de rayonnement correspond à la réduction
de l'énergie thermique stockée

3.1 Ondes électromagnétiques


• Le rayonnement doit être traité en termes de longueur d'onde (λ)
- Les différentes longueurs d'onde du rayonnement solaire
traversent
L’atmosphère terrestre de manière plus ou moins efficace que les autres
longueurs d'onde
- Les matériaux absorbent et réémettent également le rayonnement
solaire de différentes longueurs d'onde avec différentes efficacités
• Pour nos objectifs, il est généralement approprié de traiter le
rayonnement en deux groupes :
- Onde courte (rayonnement solaire)
- Onde longue (rayonnement émis et réémis)
3.1.1Rayonnement : le spectre électromagnétique
Page 43 sur 164

• Le rayonnement thermique est confiné aux régions infrarouges,


visibles et ultraviolettes (0,1 <λ <100 μm)

3.1.2 Rayonnement du corps noir : distribution spectrale (Planck)


E = q = σ T4
σ = constante de Stefan-Boltzmann = 5,67 × 10-8 W m2 · K4
T = température absolue [K]
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• Le rayonnement d'un radiateur parfait suit la courbe du « corps noir »


(idéal, émetteur de corps noir)
• Le pic (maximum) de la courbe du corps noir dépend de la
température de l'objet
Plus petit est la température, plus grand est le pic ou le maximum
de la longueur d´onde
• Le rayonnement maximum du soleil est dans la région visible
- Environ 0,4 à 0,7 μm
• Le rayonnement impliqué dans les surfaces de bâtiment est dans la
région infrarouge
- Supérieur à 0,7 μm
3.2 Rayonnement solaire (Ondes courtes)
• Le soleil est la source de la plupart d'énergie sur la terre
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• Nous devons avoir une connaissance pratique de la relation entre la


terre et soleil
-Pour comprendre les effets thermiques du rayonnement solaire et
comment les contrôler ou les utiliser :
-Nous avons besoin d'estimer les gains solaires sur un bâtiment, et
-Nous devons prédire l'intensité du rayonnement solaire et la
direction à laquelle il frappe les surfaces de construction
• Ceci commence par les relations entre le soleil et la terre
• Le rayonnement solaire est un terme très important dans le bilan
énergétique d'un bâtiment
- Nous devons en tenir compte lors du calcul des charges
thermiques
- Ceci est particulièrement vrai pour les zones périmétriques et pour
les charges thermiques de refroidissement maximum.
• Le rayonnement solaire est également important pour la conception de
l'éclairage naturel
Composantes du rayonnement solaire (Isolar)
• Le rayonnement solaire qui frappe une surface se compose de trois
composants principaux :
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3.3 Rayonnement (Onde Longue) sur une surface

3.3.1 Transfert de chaleur par rayonnement (surface-surface)


• On peut écrire le transfert de chaleur par rayonnement thermique net
entre les surfaces 1 et 2 comme :

où ε1 et ε2 sont les émittances de surfaces,


A1 et A2 sont les aires de surfaces
F1→2 est le facteur de vue de la surface 1 à 2
F1→2 est une fonction de la géométrie seulement.

3.3.2 Émissivité ("corps gris")


• Les surfaces réelles émettent moins de rayonnement que les surfaces
idéales "noires"
Page 47 sur 164

-Le rapport de l'énergie rayonnée (émise) par un corps donné à un


corps noir parfait à la même température s'appelle l’émissivité : ε
• ε dépend de la longueur d'onde, mais pour la plupart des matériaux
de construction courants (par exemple la brique, le béton, le bois ...), ε =
0,9 à la plupart des longueurs d'onde
Émissivité (ε) des matériaux courants de construction

3.3.3 Les Facteurs de Vue F1→2


• Le rayonnement se déplace dans les faisceaux directionnels
- Ainsi, les surfaces et l'angle d'incidence entre deux surfaces d'échange
influencent le transfert de chaleur par rayonnement
Quelques facteurs de vue communs :
Facteurs de vue typiques
D'autres facteurs de vue communs tirés du Handbook of Fundamentals
de l’ASHRAE :
Page 48 sur 164

3.3.4 Simplification du rayonnement de surface


• Nous pouvons aussi souvent simplifier le rayonnement de :

Particulièrement lorsqu'il s'agit de grandes différences dans des aires de


surfaces tels que les échanges à la surface du ciel ou à la surface du
sol.
• Nous pouvons également définir un coefficient de transfert de chaleur
par rayonnement qui est analogue à d'autres coefficients de transfert de
chaleur

• Lorsque A1 = A2, et T1 et T2 sont à l´intérieur de 50 °F l'un de l'autre,


nous pouvons approximer hrad avec une équation plus simple :
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Ou

• Rayonnement
- Longue onde (rayonnement de surface à surface)

Contrôler le rayonnement
• Le rayonnement est l'autre mécanisme de transfert de chaleur vers /
de l'enceinte
- Réduire le transfert de chaleur par rayonnement en réduisant
l'exposition du bâtiment aux radiations ou rayonnements

Quelles sont les stratégies ?


- Un choix judicieux de l'emplacement du bâtiment et de la disposition
- Un choix judicieux du système de vitrage et des systèmes de contrôle
de vitrage
- Utilisation des barrières thermiques rayonnantes
SYSTEMES DES FENÊTRES
Fenestration
• "Fenestration"
- Les zones de l'enveloppe qui laissent passer la lumière visible
- Le terme aussi utilisé pour les fenêtres, les portes et les puits de
lumière
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- La fenêtrage concerne les unités elles-mêmes, ainsi que le placement


et l'ombrage
• Deux bâtiments ayant les mêmes fenêtres situées dans différentes
positions sont considérés comme ayant une fenestration différente
• Le placement est important à la fois visuellement et pour la physique
du bâtiment
- En modifiant l'emplacement des fenêtres et des dispositifs d'ombrage,
l'utilisation de l'éclairage électrique et la consommation d'énergie
globale du bâtiment peuvent être considérablement modifiées (pour le
meilleur ou pour le pire
Fenestration et consommation d'énergie
• La fenêtrage a une incidence sur la consommation d'énergie des
bâtiments :
- Transfert de chaleur
• Conduction, convection, rayonnement à ondes longues et
rayonnement à ondes courtes (gain de chaleur solaire - utilisation dans
les climats froids, restriction dans les climats chauds)
• Utiliser des matériaux / assemblages appropriés pour minimiser
le transfert de chaleur
- Fuite d'air
• Les pénétrations dans les murs et les toits du système de
fenestration peuvent être problématiques
Fenestration et gain total de chaleur
• Le gain de chaleur total de la fenestration est la somme de deux
termes :
- Le gain de chaleur du rayonnement solaire transmis
- Le gain de chaleur thermique combiné par conduction / convection
/Rayonnement d´ondes longues due à la différence de température
entre l'intérieur et l'extérieur
• En été, les deux termes sont positifs vers l'intérieur et ajoutent aux
gains de chaleur et augmentent le besoin de refroidissement
• En hiver, le solaire est positif vers l'intérieur (gain) mais le thermique
est négatif vers l'extérieur (perte)
- Le gain net de chaleur peut être dans les deux sens en fonction de
la magnitude ou grandeur
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• Le calcul du gain / perte de chaleur par conduction à travers la


fenestration est facile:
Qconduction=UA(Tin −Text)=UAΔT
Avec

• La comptabilisation ou prise en compte du gain de chaleur solaire est


plus compliqué
- Nécessite inclure l'absorption de l'énergie solaire et la réémission de
l'énergie thermique
- Nécessite inclure les caractéristiques spectrales et angulaires du
rayonnement et du vitrage
• Elle peut se faire avec une métrique simplifiée
- Le coefficient de gain de chaleur solaire (SHGC):
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Le double vitrage à verre clair

Le double vitrage est constitué de deux feuilles de verre


assemblées et scellées en usine, séparées par un espace
hermétique clos renfermant de l'air ou un autre gaz
déshydraté.

1. Feuilles de verre.
2. Air et/ou gaz déshydraté.
3. Espaceur fixant l'espace entre les
feuilles de verre.
4. Ouverture pour l'absorption
d'humidité.
5. Première barrière d'étanchéité en
polyisobuthylène.
6. Dessicant.
7. Seconde barrière d'étanchéité en
polyuréthane, silicone ou
polysulfure.

Le coefficient de gain de chaleur solaire, SHGC, est la fraction du


rayonnement solaire incident sur la fenestration qui est transmise dans
le bâtiment. Le SHGC comprend la fraction du rayonnement solaire
transmise par le soleil plus la fraction solaire qui est absorbée par le
verre et émise dans le bâtiment :
SHGC  τ  fα
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• Limites: 0 < SHGC < 1


• Le SHGC est la fraction du rayonnement solaire incident qui est
transmise à travers une fenêtre et devient une partie du gain de chaleur
pour l'intérieur
SHGC et consommation d'énergie
• Importance des charges dominantes
• Si nous sommes dominés par le besoin d'énergie de chauffage
- Nous voulons utiliser l'énergie solaire pour aider à chauffer notre
espace
- Nous voulons un SHGC plus élevé
- Nous utiliserons ensuite l'ombrage pour réduire les SHGC en été
• Si nous sommes dominés par le besoin d'énergie de refroidissement
- Nous voulons un SHGC bas pour réduire le chauffage solaire
- Peut encore utiliser l'ombrage pour aider encore plus en été

CHAP4. TRANSPORTS DE VAPEUR D´EAU


Page 54 sur 164

• La vapeur d´eau dans l'air est l'une des sources les plus importantes
d´humidification (mouillage) dans les bâtiments

4.1 Concepts basiques sur la gestion de l'humidité


• L'humidité est impliquée dans la majorité des problèmes de
performance ou de processus de détérioration qui affectent les
enveloppes du bâtiment
- Filtration (Fuite) d'eau dans le bâtiment
- La détérioration par le gel (congélation) et le dégel (décongélation) du
béton, de la pierre ou de la maçonnerie
- Corrosion des composantes métalliques
- Croissance biologique
• Santé des occupants, intégrité structurale et apparence visuelle
- Dégradation/dissolution chimique des matériaux
- Changements de volume
• Défaillance structurelle, fissuration, dégradation de l'apparence
- Décoloration
• Coloration, époussetage, mouillage irrégulier
4.2 Conditions de production de l´humidité
- Une source d'humidité doit être disponible, par exemples
• Fuite d'eau
• Pénétration d'eau à travers les joints et les coutures
• Convection en vrac de l'air humide à travers les fissures (puis
condensation sur les surfaces en dessous du point de rosée)
• Diffusion à travers les matériaux d'assemblage
• Elévation à partir d'un sol humide
- Il doit y avoir un chemin pour que l'humidité circule
- Il doit y avoir une force motrice provoquant le mouvement de
l'humidité
- Les matériaux impliqués doivent être sensibles aux dommages causés
par l'humidité.
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4.3 Exemples de problèmes d'humidité

Freeze-thaw damage: Dégâts de gel-dégel


Mold growth: La croissance des moisissures
Wood deformation : Shrinking, swelling : Déformation du bois :
rétrécissement, gonflement
Dust deposition: Dépôt de poussière
Insects : Insectes
Efflorescence : Efflorescence
Rot : Pourriture
Corrosion : Corrosion
4.4 Exigences pour la croissance de moule (moisissure)
• Les températures typiques du locale sont souvent idéales pour la
croissance des moisissures
-Températures : 20-25 ° C
-Particulièrement si l'humidité est élevée (par exemple,> 80%)
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4.5 Détection des dommages causés par l’humidité : cartographie


de l'humidité
Condensation à proximité d'une unité de climatisation
• On peut utiliser un humidimètre de surface pour cartographier le
modele de condensation sur un mur.

• Lorsqu´on enlève le papier peint, on voit une croissance de moisissure


qui correspond au motif de condensation
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Les problèmes d'humidité peuvent durer une fois la source retirée

"L´abondance des champignons a été estimée trois fois plus élevée dans
les maisons inondées par rapport aux maisons non inondées"
« Les communautés avec champignons continuent d'être touchées par
les inondations, même après que l'humidité relative soit revenue aux
niveaux de référence et que l'assainissement ait éliminé toute preuve
visible de dommages causés par les inondations.
4.6 Transport d'humidité dans un bâtiment
L'humidité entre dans un bâtiment sous deux formes :
• Liquide
• Vapeur
Nous pouvons diviser le transport d´humidité en trois catégories
principales :
• Infiltration d'eau condensée (liquide en vrac)
- Infiltration d'eau sous forme liquide
• Infiltration d'air humide
- Infiltration de vapeur d'eau dans l'air qui filtre dans le bâtiment
• Diffusion de vapeur
- Infiltration de vapeur d'eau de haute à basse pression de vapeur
4.7 Transport de vapeur d'eau dans un bâtiment
• La vapeur d'eau se déplace dans l'enveloppe du bâtiment selon deux
modes de transport
Page 58 sur 164

1. Diffusion
2. Convection en vrac ou en masse
• Le transport combiné de masse par diffusion et convection est appelé
advection
4.7.1 Transport de vapeur d’eau : Diffusion
• La diffusion, comme la conduction, est un transport de masse /
énergie à travers un matériau solide, provoquée par un gradient de
pression
• Elle est régie par la loi de Fick:
- Débit massique de vapeur d'eau dmv / dt sous un gradient de
pression de vapeur ∇pw est


D = diffusivité
Pw = pression de vapeur (concentration)
∇ = opérateur divergent (∂ / ∂x, ∂ / ∂y, ∂ / ∂z) !!!!
• En une dimension, la différence en pression de vapeur, dpw, sur une
épaisseur x provoque (entraîne) le débit de flux massique de la vapeur
d’eau :


dmv/dt = vitesse du flux massique de vapeur d'eau [ng / s]
A = aire perpendiculaire à l'écoulement [m2]
μ = perméabilité moyenne à la vapeur [ng / (m Pa s)]
dpv/dx = gradient de pression de vapeur [Pa / m]

• En supposant que la perméabilité à la vapeur (μ) ne varie pas avec T /


RH (en réalité varie), la loi de Fick peut être écrite comme suit :
Page 59 sur 164


Mv = débit du flux massique de vapeur d'eau [ng / s]
A = aire perpendiculaire à l'écoulement [m2]
μ = perméabilité moyenne de la vapeur [ng / (m Pa s)]
L = longueur du matériau [m]
Pw,i = pression de vapeur de chaque côté du matériau [Pa]

mv = débit du flux massique de vapeur d'eau par unité de surface [ng /


s par m2]
• Nous pouvons réarranger les termes comme dans cas du transfert de
chaleur:

avec

M = perméance à la vapeur [ng / (s m2 Pa)]


et

Rv = résistance à la vapeur [(s m2 Pa) /


ng]

• M est analogue à U
• Rv est analogue à R
Page 60 sur 164

• La loi de Fick pour le flux de vapeur diffusif est la même que la loi de
Fourier pour le flux de chaleur conducteur

4.7.2 Transport de vapeur d’eau : convection en masse

• Le flux d'air de convection en masse peut transporter d'importantes


quantités de vapeur d'eau avec soi.
- Fonction simple du débit de flux d'air
- Rappelez-vous le taux d'humidité, W = mv / ma
- Si le taux de mouvement de l'air est connu :


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dmv/dt = vitesse du débit massique de vapeur d'eau [kgv / s]


dma/dt = débit massique du flux d'air [kga / s]
W = taux d'humidité [kgv/kga]

• Débit massique du flux de la vapeur d'eau par convection

- cette expression est très similaire au transfert de chaleur par


convection en masse
- Le débit massique de la vapeur d'eau est égal au débit massique de
l'air multiplié par le taux d'humidité
4.7.3 Diffusion de vapeur à travers plusieurs couches
• La méthode d'estimation la plus simple s'appelle la méthode de Glaser
- Utilisée depuis les années 1930
• Analogue au flux de chaleur à travers plusieurs couches
• Deux choses à retenir :
- Le flux de vapeur à travers l'assemblage entier doit également
traverser chaque couche (conservation de la masse)
- La somme des résistances de chaque couche donne la résistance
totale
• N'additionnez pas des perméances
• Pour toute couche j:

• Pour un assemblage de n couches :

• Transmission de la vapeur d'un système de n couches


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• Chute de pression de vapeur à travers la couche j:

• En combinant les équations :

Une note sur les coefficients de transfert de surface :


• Rappelez-vous que pour l'analyse de transfert de chaleur, nous devons
incorporer des coefficients de transfert de chaleur convectifs / radiatifs
combinés dans une résistance du « film »
• Pour le transport de vapeur, le transfert de masse par convection sur
les surfaces extérieures et intérieures est si élevé par rapport à la
résistance à la vapeur que ceci peut être ignoré
- Il n'y a pas besoin d'une "résistance de film"
- Valeurs équivalentes de perméance (M)
• Surfaces intérieures : 15000 ng / (Pa s m2)
• Espaces d´aire immobile : 18000 ng / (Pa s m2)
• Surfaces extérieures : 75000 ng / (Pa s m2)
• Comparé à la plupart des matériaux de construction ayant 0-1000 ng
/ (Pa s m2)
4.8 Matériaux : Barrières de vapeur et retardateurs de vapeur
• Les retardateurs de vapeur ralentissent le débit de diffusion de la
vapeur
- Mais ne l'empêche pas
• Les règles générales pour la perméance à la vapeur sont les suivantes
:
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Type Unites SI [ng/(s Exemple


m2 Pa)]
Pare-vapeur de classe I 5.7 Lame de métal ou
Barrière de vapeur papier d´aluminium
Imperméable à la vapeur Polyéthylène
Pare-vapeur de classe II 5.7-57 BRIQUE
Semi-imperméable à la XPS
vapeur
Pare-vapeur de classe III 57-570 Poly-iso
Semi-imperméable à la EPS
vapeur
Perméable à la vapeur 570+ Panneau de gypse
PAS un pare-vapeur

4.9 Condensation dans les bâtiments

• La condensation dans les bâtiments se produit lorsque l'air humide


rencontre une surface froide et est refroidi au-dessous de sa
température de point de rosée, la vapeur à proximité de la surface
devient saturée et l'excès de vapeur se transforme en liquide.

Types de condensation dans les bâtiments

Dans les bâtiments, il y a deux types de condensation :

A) Condensation de surface. Comme son nom l'indique, cela se


produit à la surface du matériau. La condensation de
surface peut se produire dans des conditions chaudes et
froides, les processus étant légèrement différents :

• Condensation pour le climat chaud. En été, l'air extérieur


est chaud et peut donc contenir beaucoup d'humidité. À
l'intérieur d'un bâtiment, les surfaces intérieures peuvent
encore être fraîches en raison des effets d'inertie thermique
ou de la climatisation à l'intérieur du bâtiment. Lorsque
l'air chaud extérieur entre en contact avec ces surfaces
froides, de la condensation peut se produire si la surface
est plus froide que la température de point de rosée de l'air.
Page 64 sur 164

• Condensation pour le climat froid. En hiver, l'air extérieur


ne contient pas beaucoup d'humidité. Cependant, lorsqu'il
est introduit dans un bâtiment et chauffé, la capacité de
l'air à retenir l'humidité augmente. Cette humidité est
facilement fournie par la respiration, la cuisson, le lavage et
le séchage des vêtements. Si les surfaces internes du
bâtiment sont froides et en dessous du point de rosée (par
exemple en raison d'une mauvaise isolation), l'humidité de
l'air se condense.

NOTEZ que l'humidité produite dans une partie d'un bâtiment peut
migrer et se condenser dans une autre partie du bâtiment.
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• Par exemple, l'air est souvent chauffé et humidifié dans la cuisine et


peut ensuite migrer vers une chambre froide, où l'excès de vapeur d'eau
se condensera sur une surface froide telle qu'une fenêtre.
B) Condensation interstitielle ou interne : La condensation interstitielle
se produit à l'intérieur d'un matériau. Les vapeurs peuvent traverser les
matériaux de construction poreux. Si la température du point de rosée
se produit à l'intérieur de ce matériau, comme avec la condensation de
surface, la vapeur se condensera.

• La condensation interstitielle ou interne peut réduire l'efficacité


thermique du matériau isolant et endommager l'acier de construction et
le béton.
Facteurs influençant la condensation
• Les principaux facteurs influençant la condensation dans les
bâtiments sont:
- La production d'humidité à partir des sources à l'intérieur du
bâtiment
- Températures de l'air et de la structure
- Ventilation
Sources d’humidité :
• La majeure partie de l'humidité à l'intérieur des bâtiments provient
des occupants, la famille moyenne produisant de 20 à 30 kg d'humidité
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par jour par la respiration, la cuisson, le lavage et le séchage des


vêtements.
• Les appareils de chauffage à gaz non chauffés et les cuisinières
produisent également de grandes quantités de vapeur.
Température :
• Si la température d'une surface est égale ou inférieure au point de
rosée de l'air ambiant, de la condensation se forme.
• Cela arrive généralement aux fenêtres ou aux ponts froids (points
d'isolation insuffisante dans un mur).

• Le poids de la structure affecte également la condensation. Les


structures lourdes sont lentes à chauffer et peuvent donc être sujettes à
la fois au temps chaud et à la condensation par temps froid.
Ventilation :
• L'air extérieur frais retient moins l'humidité que l'air chaud et humide.
Par conséquent, si l'air frais introduit dans un bâtiment, son humidité
relative sera faible s'il est chauffé, à condition qu'aucune humidité ne
soit ajoutée à cet air.
• Le remplacement de l'air humide à l'intérieur du bâtiment par de l'air
froid provenant de l'extérieur peut donc réduire les risques de
condensation. Cela augmente bien sûr la quantité d'énergie de
chauffage requise.
• Notez que les bâtiments sont devenus plus étanches au fil des ans, de
sorte que l'incidence de la condensation a augmenté.
Page 67 sur 164

CHAP5. TRANSPORTS DE MASSE D´AIR - VENTILATION

POURQUOI VENTILER ?
La ventilation des bâtiments : améliore la qualité de l'air pour les
occupants : apport d'air neuf, dilution des odeurs, des fumées de
cigarettes, … évacue de la vapeur d'eau afin d'éviter l'apparition de
condensations et de moisissures sur les parois froides (phénomènes qui
occasionnent des problèmes esthétiques, mettent en péril la salubrité
du bâtiment et peuvent provoquer des réactions allergiques chez les
humains). alimente en air, et donc en oxygène, les appareils de
combustion.
5.1 Mouvement de masse d´air dans le bâtiment ou ventilation
• Le mouvement de l'air est crucial pour le transport de la chaleur et de
l'humidité
- Le transport d´air représente une part importante de la consommation
d'énergie
- Le transport d´air est également une source majeure de vapeur d'eau
qui peut entrainer le phénomène de condensation
• Flux de l'intérieur vers l´extérieur dans les climats froids
• Flux de l'extérieur vers l'intérieur dans les climats chauds et
humides
• Deux catégories principales de mouvement de l’air :
- Ventilation
• généralement intentionnelle
- Infiltration / exfiltration
• généralement non intentionnelle
5.1.1 Infiltration et consommation d'énergie
- De quels facteurs dépend-elle ?
• Climat extérieur
• Climat intérieur
• Étanchéité à l'air du bâtiment
• Forces provocatives ou responsable de mouvement de masse d´air
Qinf = m Cp (Tin −Tout )
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Avec m = Vinf ρair

• Pour que le flux d'air se produise :


- Il doit y avoir un chemin d'écoulement (ouverture)
- Il doit y avoir une différence de pression d'air (force motrice)

5.1.2 Les forces motrices (responsables)


• Trois mécanismes primordiaux génèrent des différences de pression
(forces motrices)
- Vent
- Effet de cheminée (flottabilité naturelle)
- Équipements mécaniques de traitement de l'air

• L'infiltration est l'écoulement de l'air extérieur dans un bâtiment à


travers des fuites, des fissures et d'autres chemins involontaires
- généralement involontaire
• L'exfiltration est le flux d'air intérieur sortant du bâtiment par ces
mêmes chemins
• Les deux mécanismes transportent l'air et l'humidité
- affectent les charges de chauffage et de refroidissement d'un bâtiment
- affectent également la qualité de l'air intérieur
Page 69 sur 164

• Le flux d'air extérieur dans un bâtiment dépend principalement des


différences de pression causées par :
- Les vents
- Les différences de température
Effet cheminée ou tirage thermique
5.2 Mécanique des fluides de base
• Si on considère la masse d'air qui s´écoule ou (entre) dans un élément
d'enveloppe du bâtiment.
- Cette masse doit être égale à la masse d'air qui y sort (loi de
conservation de masse)
• bien que la vapeur d'eau et l'énergie thermique puissent être
gagnées ou perdues
- Si on traite l'air comme un gaz parfait incompressible, on va faire
usage a
• L'équation de Bernoulli, qui relie la vitesse, la pression et
l'emplacement

Le premier terme indique la pression statique


Le second terme indique la pression dynamique (due à l’Energie
cinétique)
Le troisième terme indique la pression de pesanteur (due à l’Energie
potentielle)
5.2.1 Écoulement à travers une fissure
• Etant donnée une fissure, d'un orifice ou d'une ouverture dans
l'enveloppe d´un bâtiment (écoulement dans un canal ou conduite)
Page 70 sur 164

- On suppose
aucune différence de hauteur (h1 = h2),
densité constante (ρ1 = ρ2), et
que v1 est négligeable (très loin de la fissure)
l´équation

devient

Après réarrangement on a

- Ainsi la vitesse du flux d´air à travers la fissure peut s´exprimer


comme suit:
Page 71 sur 164

où ΔP est la différence de pression à travers l'ouverture


• Si A l´aire de l'ouverture / fissure / orifice, le débit d'air, Q, sera :

- Mais cette relation n´est valable seulement dans des conditions idéales
- Or dans la pratique, les mesures s'écarteraient de ce calcul
POURQUOI
• La formule ci haut ignore ou néglige les pertes dues au frottement
(friction) et à la turbulence
REMEDE (CORRECTION)
• Introduire : le coefficient de décharge, Cd
- tient compte de la contraction du fluide et la friction

-Le Cd typique pour l'orifice à arête vive est de 0,61

5.2.2 Écoulement laminaire à travers un milieu poreux


• L'écoulement laminaire à travers une fissure ou un milieu poreux peut
être décrit par l'équation de Darcy
Page 72 sur 164

Flux d'air lié linéairement à la différence de pression qui provoque le


mouvement d'air
Q=KAΔP
• K est une constante de proportionnalité (m / Pa-s)
• egalement appelée perméance de l'air
- Utilisé à peu près de la même manière que la perméance à la
vapeur
• on peut répertorier (trouver) les matériaux et leur perméance à l'air
dans la littérature
- Les données peuvent être difficiles à trouver
Page 73 sur 164

- Notez que les valeurs de cette table doivent être multipliées par 10-6
pour obtenir la valeur réelle
- Exemple:
• K pour 200 mm de brique de béton n'est pas 150 m / (Pa-s)
• K est en réalité 150 x 10-6 m / (Pa-s)
- De plus: les valeurs de n près de 1,0 montrent la relation
approximativement linéaire entre le débit et la pression

5.2.3. Ecoulement ou flux d´air à travers des fissures réelles


• Deux régimes primordiaux d'écoulement dans les fissures réelles du
bâtiment :
5.2.3.1 Flux à travers les canaux ou conduites (principalement
turbulent, Bernoulli)
• Le comportement de l'écoulement du fluide est dominé par l'inertie du
fluide
- comportement plus chaotique
• Flux d'air à travers des ouvertures plus grandes et avec un ΔP plus
élevé

5.2.3.2 Flux dans le milieu poreux (laminaire, Darcy)


• Le flux de fluide est dominé par la viscosité du fluide
- Flux de lignes du courant ; pas de perturbation entre les couches
• Flux d'air à travers de plus petites fissures et pores avec les
différences de pression plus faibles
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5.3 À quoi ressemblent les flux réels ?


5.3.1 Flux réels dans les enveloppes du bâtiment

• En réalité, les flux d'air dans les enveloppes du bâtiment peuvent


inclure un mélange d'écoulements laminaires, turbulents et transitoires
Au lieu de couler à travers :
- Fissures / ouvertures / orifices uniques (simples) (turbulents)
- Matériaux simples (uniques) avec un peu d'air perméable (laminaire)
Les flux d´airs réels comprennent : un certain nombre de fissures en
série ou parallèles, d'orifices et de matériaux perméables
- Il est très difficile (impossible, vraiment) de déterminer avec précision
le nombre, la taille et l'emplacement des fissures / orifices / fuites dans
une enveloppe du bâtiment.
• Impossible de concevoir spécifiquement pour cela aussi
• Nous nous appuyons ou dépendons souvent sur une relation de loi de
puissance générale entre le débit d'air et la différence de pression
• Relation de loi de puissance pour tout assemblage testé (prouvé)
- Valable pour des objets uniques et / ou des enceintes entières
Page 75 sur 164

• C est un coefficient de débit ou du flux


-Une mesure empirique qui tient compte de la surface d'ouverture, de
la trajectoire du flux(écoulement), du régime d'écoulement et des effets
de frottement ou friction.
- unités étranges pour C: m3 / (s-Pan)
• n est un exposant de flux
- égale à 0,5 (flux à travers un canal) et 1,0 (flux à travers un matériau
poreux)
-Souvent égal à ~ 0.65 en pratique
- Cette relation n'est pas entièrement basée sur la théorie
• Tend à juste travailler !
• Relation de loi de puissance pour tout assemblage testé
- Valable pour des objets uniques et / ou des enceintes entières

- Nous reviendrons à cette relation plus tard dans notre cours


- Pour l'instant, nous allons aborder sur la force motrice majeure :
• ΔP (différence de pression)
• QUESTIONS :
-Qu´est ce qui provoque la ΔP?
5.3.2 Quelles sont les forces motrices du déplacement d´air ?
Pour que la ventilation soit effectivement gérée suivant le principe ci-
dessus, il nous faut "un moteur" capable d'organiser le transfert et
vaincre les résistances au passage de l'air.
On en rencontre 3 :
5.3.2.1 le vent
Le vent occasionne des écarts de pression entre les différentes façades,
créant ainsi un flux depuis l'ouverture située dans la façade exposée au
vent (pression la plus haute) vers l'ouverture disposée dans la façade
opposée (pression la plus basse)
C'est lui qui est à la base des courants d'air et des portes qui claquent !
Page 76 sur 164

Si la ventilation d'un local s'opère par plusieurs ouvertures disposées


dans des façades différentes, on peut atteindre des débits élevés : on
parle de ventilation transversale. Mais le sens du transfert de l'air est
peu maîtrisable… (imaginez que ce soit la fenêtre des WC qui soit sur la
façade en surpression… !)
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A noter que lorsqu'une pièce est ventilée par une seule ouverture, la
ventilation sera peu efficace (essayez de ventiler une bouteille en
soufflant par son seul goulot…!). La hauteur de l'ouverture joue alors
un rôle important. Plus l'ouverture est haute, plus grand sera le débit
d'air (en fait le tirage thermique vient au secours du vent).
En pratique, on ne se servira de l'effet du vent que pour la "ventilation
intensive" des bâtiments.
Pression du vent
• Le vent induit une pression sur la surface extérieure d'un bâtiment
- Dépend de la direction du vent, de la vitesse du vent, de la densité de
l'air, de l'orientation de la surface et des conditions environnantes.
La pression est
- généralement positive sur le côté au vent
- généralement négatif ou positif sur les côtés sous le vent
• Selon l'angle du vent et la forme du bâtiment

• De la composante de la vitesse de l'équation de Bernoulli:

Avec
Pvelocity = pression de la vitesse du vent ;
Uh = vitesse de l'air à la hauteur du bâtiment, h;
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Ρair = densité de l'air

• Convertir la pression de la vitesse en différence entre la pression de


surface et la pression atmosphérique locale :
- Multiplier par le coefficient de pression du vent local, C

- Obtenir Cp à partir de mesures ou dans 2013 ASHRAE Fundamentals,


chapter 24.
Coefficients de pression du vent (Cp)

• Différence entre la pression sur la surface d'un bâtiment et la pression


atmosphérique extérieure locale à la même hauteur, Ps:

• La pression du vent est évidemment induite (provoquée) non


seulement par la direction du vent, mais également par comment celle-
ci est en relation avec le bâtiment.
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- Mais aussi la vitesse du vent


- Particulièrement la vitesse locale du vent
• Local à l'emplacement du bâtiment
• Local à l'emplacement spécifique sur le bâtiment
5.3.2.2 le tirage thermique ou " l'effet de cheminée"

L'air chaud, plus léger, "monte". Plus la différence de température entre


intérieur et extérieur est élevée, plus la hauteur de la cheminée est
élevée, … et plus le tirage sera bon. C'est sur cette base que l'on peut
évacuer naturellement les odeurs d'une cuisine, ou l'humidité d'une
salle de bains. Ces locaux seront mis en dépression si on les raccorde à
un conduit d'évacuation qui débouche en toiture.
Autre application : en été, le refroidissement naturel du bâtiment par
de l'air extérieur frais durant la nuit (encore appelé le "free cooling")

Un emplacement judicieux des ouvertures peut générer d'importants


débits d'air, à même de rafraîchir le bâtiment pendant les périodes
chaudes, même en l'absence de vent. La figure montre comment l'air
extérieur frais est amené via les châssis en façade et évacué par la cage
d'escaliers centrale vers les fenêtres prévues dans le faîte des combles.
L'effet de tirage thermique
- Poussé ou induite par les différences de température à travers
l'enveloppe
- On peut considérer l´air comme un gaz parfait?
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- La différence de température de l'air produit une différence de densité


de l'air
- La différence de densité entraîne (induit) la flottabilité
- Pression due au tirage thermique:

• En hiver
- L'air dans un bâtiment agit comme une bulle d'air chaud dans une
mer d'air froid
- Se lève au sommet
- Aspire l'air extérieur à partir des fissures / lacunes / ouvertures en
bas
- Air intérieur sort par le haut

• En été
- L'air dans un bâtiment agit comme une bulle d'air froid dans une
mer d'air chaud
- Tombe au fond
- Entraîne (pousse) l'air intérieur à extérieur à travers les fissures /
fentes / ouvertures en bas
- L'air extérieur pénètre par le haut
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• Les différences de température diminuent généralement en été, ce


qui fait que le débit du flux d´air est plus petit

• Plus la hauteur du bâtiment est grande


- Plus la différence de potentielle dans la pression due à l´effet
thermique est grande
5.3.2.3 le ventilateur
Si les deux "moteurs" naturels ci-dessus sont utilisables pour des
applications domestiques, on imagine plus difficilement la gestion de la
ventilation d'une salle de conférence, d'un hôtel, … sans un équipement
dont on est sûr du débit réel, quel que soit le temps qu'il fait dehors !
On utilisera donc des ventilateurs, soit pour la pulsion d’air, soit pour
l'extraction, soit les deux.
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Le ventilateur
Induit une force motrice pour déplacer l'air dans les bâtiments
- Augmente la pression et produit un flux
Paramètres relevant d´un ventilateur
- Augmentation de la pression totale
- Augmentation de la pression statique
- Puissance requise (Puissance du ventilateur (W) = Pression du
ventilateur (N / m2 ou Pa) x Débit du débit d'air (m3 / s) /
rendement)
- Rendement

m P W
Wtot  tot   tot
 Wshaft

Point d'équilibre

Performance d´un ventilateur


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Choix du ventilateur
Pour choisir un ventilateur approprié, il faut consulter les courbes de
performance.
Les courbes de performance se trouvent dans les catalogues de
ventilateurs.
Ces courbes montrent la pression développée par un ventilateur à un
débit donné.
La pression à développer par le ventilateur se trouve dans les données
de dimensionnement du conduit (voir la section DIMENSIONS DU
CONDUIT) et le débit est déterminé à partir des données de conception
(voir la section CONCEPTION DE VENTILATION).
Le point de fonctionnement du système est marqué comme un point sur
la courbe.
Exemple 1
L'exemple ci-dessous montre un point de fonctionnement du système de
250 Pascals (Pa) et de 0,48 (m3 / s) de débit.
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Aller à la courbe au-dessus du point de fonctionnement, c'est la courbe


du ventilateur pour le ventilateur approprié.
La taille du ventilateur est choisie comme ventilateur de 300 mm de
diamètre (vitesse de 1350 tr / min).

5.4 Systèmes de ventilation dans les bâtiments


QUELS SONT LES SYSTEMES DE VENTILATION RENCONTRES ?
L'amenée et l'évacuation de l'air peuvent être réalisées sur la base,
d’une ventilation naturelle d’une ventilation mécanique de la
combinaison de la ventilation naturelle et de la ventilation mécanique.

COMMENT ORGANISER LA VENTILATION ?


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CHAP6. BILAN THERMIQUE DU BATIMENT


Page 90 sur 164

6.1 Charges thermiques

• Lorsque nous utilisons des systèmes HVAC pour maintenir des


conditions intérieures confortables, nous devons savoir quelles
sont les « charges de pointe » pour le chauffage et le
refroidissement afin de concevoir et sélectionner l'équipement.
• La charge de pointe vous indique la quantité d'énergie maximale
qui serait raisonnablement nécessaire pour alimenter (ou extraire)
l'espace conditionné
• Les charges de pointe se produisent aux « conditions de
conception » ou « conditions de design».
• Nous évaluons cette charge de pointe en utilisant un « bilan
thermique » sur l'espace en question

6.2 Conditions de conception ou design


• Lorsqu´on dimensionne un système pour fournir un chauffage
ou un refroidissement, on doit le dimensionner pour les
conditions les plus défavorables
- Ou plus précisément, le cas ses conditions presque pires ou
extrêmes
* Si l'équipement est trop petit, il ne répondra pas à la charge
(demande)
Page 91 sur 164

* Si l'équipement est trop grand, il aura des coûts initiaux


élevés et peut fonctionner à très faible rendement la plupart du
temps (problèmes de ratio de charge partielle)
• Ainsi nous choisissons des conditions de conception extrêmes
(ou presque extrêmes) sur lesquelles baser les calculs de charge
de chauffage et de refroidissement.
- Celles-ci sont basées sur différents niveaux de probabilité
d'occurrence
6.2.1 Conditions intérieures de conception (design)
• Les conditions de conception (design) intérieure sont généralement au
milieu de la zone de confort ASHRAE pour la saison appropriée
- Telles que :
• 24,4 °C et 40% HR en été
• 22,2 °C et 40% HR en hiver
6.2.2 Conditions extérieures de conception (design)
• Les conditions de conception (design) extérieures ne sont
habituellement pas les conditions les plus froides ou les plus chaudes
jamais mesurées, mais elles sont habituellement obtenues à partir de
résumés statistiques de mesures à long terme.
• ASHRAE répertorie les températures froides de percentiles 99% et
99,6% pour les conditions de conception d'hiver
- Aussi la vitesse moyenne du vent et la direction dominante
• Conditions de conception d’été : Top 2%, 1% ou 0,4% en température
sèche (DBT)
- Vous avez la possibilité de choisir quel percentile
- Typiquement : 99% ou 99,6% dans les deux sens
• L'idée est que la température de l'air est plus froide que la valeur de
99% pendant environ 88 heures par an et plus froide que la 99,6%
pendant environ 35 heures par an. Ces valeurs sont résumées dans la
table…. pour certaines localités du monde.
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6.3 Calculs des charges thermiques


• Pour les charges de chauffage ou de refroidissement aux conditions de
conception, nous pouvons calculer un « bilan thermique » d´un
bâtiment / espace / zone en question.
Page 93 sur 164

6.3.1 Bilan thermique sensible : charge sensible totale

QCHARGE SENSIBLE=QTRANSMISSION-ENVELOPPE+QECHANGE-AIR-QSOLAIRE-QOCCUPANT-
QEQUIPEMENT
-QILLUMINATION±QSTOCKAGE

Q est positif (+) lorsqu'il y a une charge de chauffage (froid dehors)


• Besoin d'ajouter de la chaleur pour rester à l'aise ou confortable
Q est négatif (-) lorsqu'il y a une charge de refroidissement (chaud à
l'extérieur)
• Besoin d'enlever ou évacuer la chaleur pour rester à l'aise ou
confortable
QSTOCKAGE tient compte de la masse thermique d'un bâtiment (c.-à-d.,
Stockage)
Unité de la charge thermique est la W

6.3.2 Pertes et gains de chaleur sensibles


- Transmission à travers l´enveloppe : QTRANSMISSION-ENVELOPPE
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-Échange d’air : QECHANGE-AIR

Avec
U : coefficient global de transfert de chaleur pour les murs, le toit, le
plafond, le plancher, le vitrage, etc. [W/m2K]
A : surface des murs, toit, plafond, sol, vitrage, etc. [m2]
Tout : température de l'air extérieur, K
Tin : température de l'air intérieur, K
VOA : débit volumétrique de l'air extérieur dû à l'échange d'air [m3 / s]
ΡOA : densité de l'air, kg / m3
CP,air : capacité calorifique spécifique de l'air [BTU / lb · ° F] ou [J / kg]

6.3.3 Coefficient de transmission thermique total : Enveloppe +


échange d'air
• Nous pouvons également regrouper la conduction et l'échange d'air
pour définir un coefficient de transfert de chaleur total du bâtiment,
Ktotal:

QTRANSMISSION-ENVELOPPE+QECHANGE-AIR= Ktotal(Tin – Tout)


Page 95 sur 164

6.3.4 Gains de chaleur


QGAINS = QSOLAIRE + QILLUMINATION + QEQUIPEMENT + QOCCUPANT
Les gains de chaleur typiques comprennent :
• Les gains solaires à travers les fenêtres (toujours positif, ou 0 la nuit)
• Gains de chaleur des occupants, des lumières et de l'équipement
(gains internes)
- Moteurs, copieurs, ordinateurs, appareils ménagers, etc.
- Nous devons connaître leur programmation (quand ils sont allumés)
ainsi que leur grandeur ou intensité
• Les gains de chaleur internes sont des sources de chaleur à l'intérieur
du bâtiment
- Tous sont toujours positifs (+), ce qui signifie qu'ils ajoutent toujours
de la chaleur à l'intérieur du bâtiment
- Les gains de chaleur internes peuvent affecter les charges de
chauffage et de refroidissement
6.3.4.1 Gains de chaleur de l'illumination (éclairage)
• Les lumières sont souvent une composante importante de la charge
thermique interne
- Cela change à mesure que l'efficacité de l'éclairage augmente
• Les lumières contribuent au gain de chaleur par convection et
rayonnement
- Fonction de la puissance totale et combien elles sont utilisées
Page 96 sur 164

• On peut également utiliser des « densités de puissance d’éclairage »


typiques pour différents types d'espaces.

6.3.4.2 Gains de chaleur d'équipement


• L'équipement et les appareils ajoutent de la chaleur à l'air
intérieur
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6.3.4.3 Gains de chaleur des personnes


• Les gains de chaleur représentatifs pour les personnes exécutant
différentes activités sont répertoriés dans le Manuel des principes
fondamentaux de l'ASHRAE (ASHRAE Handbook of Fundamentals)
- Nécessité de séparer la charge latente de la charge sensible
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6.3.4.4 Gains de chaleur latente (humidité)

• Les gains de chaleur latente son principalement du a :


- Échange d'air
- Équipement (cuisine / salle de bain)
- Les occupants
- Exigences d'humidification
Q LATENTE= QLATENTE-AIR+QLATENTE-OCCUPANT+QLATENTE-EQUIPEMENT
Q LATENTE, ECHANGE D´AIR =mw,OA hfg = VOA ρOA (Win – Wout) hfg

Win : rapport d'humidité de conception (DESIGN) intérieure [kgW / kgda]
Wout : rapport d'humidité de conception (DESIGN) extérieure [kgW /
kgda]
hfg : chaleur latente de vaporisation de l'eau [J / kgw]
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6.4 Calcul des charges thermiques du chauffage

6.4.1 Procédures de calcul des charges de chauffage


1. Définir les conditions de conception ou de design (Tin et Tout)
2. Définir l'enveloppe du bâtiment qui sépare l'espace conditionné (c'est-
à-dire chauffé) de l'espace non conditionné
3. Déterminer le coefficient de transmission de chaleur de l'enveloppe et
de l'échange d'air (Ktotal)
4. Déterminer toutes les sources de chaleur intérieures présentes au
moment de la charge de pointe, par exemple, les personnes,
l'équipement, les lumières, etc. (Qgains)
5. Calculer la charge thermique instantanée en utilisant l´expression
suivante :

6.5 Calculs des charges thermiques de refroidissement

6.5.1 La nécessité de calculs de charge de refroidissement


• Vous concevez une maison et vous devez fournir la climatisation
centrale. Lequel de ces climatiseurs sélectionnez-vous ?
Page 100 sur 164

• Un entrepreneur pourrait vous dire 1 tonne pour chaque 600 m2 -


Mais cela ne prend pas en compte les propriétés du bâtiment

• Les calculs de charge de refroidissement sont plus compliqués que les


calculs de charge de chauffage
• Les charges de refroidissement de pointe se produiront pendant le jour
où le rayonnement solaire est présent
-Les profils de fonctionnement ou comportement de personnes et
l'équipement peuvent
aussi être très variables.
• Le rayonnement varie tout au long de la journée et la masse
thermique du bâtiment affecte le temps de libération de cette énergie
thermique
- Le calcul doit être dynamique pour prendre en compte le
stockage
Qcharge sensible = Qtransmission enveloppe +Qechange air −Qsolaire −Qoccupant
−Qequipement −Qilumination ±Qstockage
Page 101 sur 164

Rappel
Q est typiquement positif (+) quand il y a une charge de chauffage (froid
à l'extérieur)
Q est généralement négatif (-) lorsqu'il y a une charge de
refroidissement (chaud à l'extérieur)

6.5.2 Réponse dynamique pour les charges de refroidissement


• Les calculs de charge de refroidissement diffèrent car les gains de
rayonnement ne chauffent pas directement l'air dans l'espace
- Seule la convection provenant des surfaces intérieures contribue à
une augmentation immédiate de la température dans l'espace aérien
• Le rayonnement
- à travers les fenêtres,
- des surfaces intérieures
- et des sources internes (p. Ex. Les lumières)
Sera absorbé par d'autres surfaces intérieures, puis ces surfaces
transmettront finalement cette énergie thermique à l'air par convection -
Mais l'ajout de chaleur radiative ne se produire immédiatement.
6.5.3 Procédures de calcul des charges de refroidissement
• Les réponses dynamiques et la masse thermique rendent les calculs
de charge de refroidissement beaucoup plus complexes que les calculs
de charge de chauffage
• Il existe de nombreuses méthodes d'estimation des charges maximales
de refroidissement
- Elles varient en complexité, en précision, en temps de calcul et en
exigences pour les détails d'entrée
• Méthodes communes de calcul de la charge de refroidissement :
- Fonction de transfert (TF)
- Différence de température équivalente totale (TETD)
- Différence de température de charge de refroidissement / Facteur de
charge de refroidissement (CLTD / CLF)
- Méthode de la série temporelle radiante (RTSM)
- Méthode de bilan thermique (HBM)
Page 102 sur 164

• Ils s'appuient tous sur des feuilles de calculs tableurs et / ou des


programmes informatiques

6.5.4 Composants des charges de refroidissement


• Charges externes
- Gain de chaleur des toits extérieurs, des murs, des sols,
- Gain de chaleur solaire transmis par fenestration
- Gain de chaleur conducteur par fenestration
- Ventilation / infiltration de l'air extérieur
• Charges internes
- Occupation
- Illumination ou Lampes électriques
- Équipements et appareils

Composants de charge de refroidissement


• Charge de refroidissement total
• Charge de refroidissement sensible + Charge de refroidissement
latente
= Σ (éléments sensibles) + Σ (éléments latents)
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6.6 CONSOMMATION D'ÉNERGIE DE BATIMENT


Comprendre la consommation d'énergie du bâtiment
Tout commence par la compréhension
- des propriétés du bâtiment et des matériaux et
- des processus de transfert de chaleur et de masse
- du bilan énergétique du bâtiment

6.6.1 ESTIMATION DE L'ÉNERGIE DU BÂTIMENT


Simulation d'énergie du bâtiment entier (global)
• Nous utilisons les mêmes équations pour calculer les charges
maximales de refroidissement pour écrire le bilan énergétique total du
bâtiment
- Ceci constitue le noyau de tous les programmes de modélisation de
l'énergie du bâtiment.
• Nous construisons un système d'équations qui lient les bilans
énergétiques à une série de "nœuds"
- Chaque nœud a une équation représentant tous les modes de
transfert de chaleur
• La simulation de l'énergie du bâtiment entier va encore plus loin :
- Implique connecter les nœuds et de prédire les températures horaires
de l'air intérieur (ou les charges CVC) comme principale inconnue
- Exige également d'ajouter des gains de chaleur intérieure
• Les gens, les lumières, l'équipement, etc.
• Tirage direct de puissance + gains de chaleur indirects
- Inclut la capacité du système de CVC et des modèles de rendement
(d'efficacité) pour obtenir l'énergie de systèmes CVC
- Donne des estimations de la consommation totale d'énergie
• Prend en compte :
- Conditions climatiques externes (température extérieure, HR, W,
rayonnement solaire)
- Propriétés du matériau de construction (conductivité, valeurs U,
valeurs R, SHGC, capacité calorifique, absorptivité, etc.)
Page 104 sur 164

- Horaires de fonctionnement du bâtiment (profils d'occupation, profils


d'éclairage, réglages de thermostat, profils d'équipement, etc.)
• Les résultats horaires (ou sub-horaires) sont utilisés pour additionner
toute l'année afin d´estimer l'énergie de consommation annuelle d'un
bâtiment.

Nous pouvons utiliser des outils logiciels et la connaissance de la


physique du bâtiment de base et des équations de transfert de chaleur
pour prédire la consommation d'énergie du bâtiment avec une précision
raisonnable.

6.7 Equipements de climatisation


6.7.1 Types de climatiseurs
Trois principaux types de climatiseurs sont utilisés dans les bâtiments
résidentiels et les petits bâtiments commerciaux.
Les unités de fenêtres sont généralement installées dans des fenêtres.
Un ventilateur aspire l'air ambiant à travers l'évaporateur et un autre
ventilateur aspire l'air extérieur à travers un condenseur. La capacité de
refroidissement varie de 5 000 à 24 000 Btu / h et la qualification
d'efficacité énergétique saisonnière, en anglais the seasonal energy
efficiency rating (SEER) (SEER) est d'environ 10 Btu / W-hr
Page 105 sur 164

Dans les systèmes de Split ou fractionnés, l'évaporateur est situé à


l'intérieur du local dans l´unité centrale de traitement d'air et le
compresseur, le condenseur et le ventilateur du condenseur sont situés
à l'extérieur sur un socle en béton. Les capacités de refroidissement
vont de 20 000 à 60 000 Btu / h avec une qualification d´efficacité
énergétique saisonnière (SEER) entre 13 et 22 Btu / W-hr.
Page 106 sur 164

Dans les unités sur le toit ROOFTOPS ou dans unités d´emballage,


l'évaporateur, le ventilateur d'air soufflé, le compresseur, le condenseur
et le ventilateur du condenseur sont emballés ensemble. Les capacités
de refroidissement vont de 2 à 50 tonnes avec des taux ou qualification
d'efficacité énergétique saisonnières (SEER) entre 10 et 22 Btu / W-hr.

1a) Unité de fenêtre 1b) Partie extérieur


d´unité de split

1c) Unité en Paquetage ou emballée

6.7.2 Le cycle de climatisation à compression de vapeur


Les cycles idéal et réel de climatisation par compression de vapeur sont
indiqués ci-dessous.
Idéal Réel
Page 107 sur 164

Un bilan énergétique sur le système donne :

Q evap  W
 comp  Q cond  0 SS
Ainsi, le condenseur doit rejeter la chaleur de l'espace plus l'électricité
du compresseur

Q cond  Q evap  W
 comp

6.7.3 Composants du climatiseur


Les climatiseurs disposent de cinq principaux composants
6.7.3.1. Échangeur de chaleur du Condenseur et un Ventilateur
- Ailette / tube HX pour transférer la chaleur du réfrigérant à l'air
extérieur
- À partir du bilan énergétique, Qcond = Wcomp + Qevap
- Le ventilateur du condenseur d'une unité typique de 3 tonnes aspire
environ 3 000 cfm d'air à travers le condenseur à une très faible perte
de charge et utilise environ 220 W.
6.7.3.2. Échangeur de chaleur de l´évaporateur et Ventilateur
- Ailette / tube HX pour transférer la chaleur de l'air intérieur au
réfrigérant
- L'évaporateur est dimensionné en fonction de la charge de
refroidissement maximale.
- Ventilateur d'évaporateur (air soufflé) ~ 400 CFM/TON de
refroidissement

@ ΔPstatic  .5in  H2O

- Le ventilateur d'air d'alimentation de l'évaporateur pour une unité


typique de 3 tonnes se déplace d'environ 1,200 cfm à travers
l'évaporateur à une chute de pression d'environ 0,5 en H20 et utilise
environ 325 W.
6.7.3.3. Compresseur
- Les compresseurs, qui font monter la température du réfrigérant à
une température suffisamment élevée pour rejeter la chaleur dans
l'environnement, sont les plus gros consommateurs d'énergie dans un
système de climatisation. Le travail transféré à la vapeur de réfrigérant
par un compresseur est :


 rev  v dP
W
Page 108 sur 164

Les compresseurs utilisent beaucoup plus de puissance que les pompes


pour fournir une augmentation de pression équivalente, car le volume
spécifique d'une vapeur est beaucoup plus grand que pour un liquide.
Par exemple, un compresseur comprimant de la vapeur d'eau utiliserait
environ 1 600 fois plus de puissance qu'une pompe pompant de l'eau
liquide pour augmenter la pression d'une quantité équivalente, puisque
le volume spécifique de vapeur d'eau est environ 1 600 fois supérieur à
celui de l'eau liquide.

 vg 
   vap  1600  W
 1600 ! Ainsi, W  liq pour la même ΔP !
 v f water
- Pour un conditionneur d´air de 3 tonnes, Wcomp ~ 2 700 W
- La plupart des climatiseurs résidentiels utilisent des compresseurs
Scroll.
6.7.3. 4. Valve de réduction de pression ou détendeurs
- Situé à l'entrée de l'évaporateur pour minimiser le gain de chaleur de
l'environnement

Détendeurs
Page 109 sur 164

6.7.3. 5. Fonctionnement d´une machine frigorifique

Dans l'ensemble du fonctionnement d'une machine frigorifique, le


détendeur module le débit de fluide réfrigérant à l'entrée de
l'évaporateur.

La différence de pression entre le condenseur et l'évaporateur nécessite


d'insérer un dispositif "abaisseur de pression" dans le circuit. C'est le
rôle du détendeur. Le fluide frigorigène se vaporise partiellement dans le
détendeur pour abaisser sa température.
En pratique, suivons le parcours du fluide frigorigène dans les
différents équipements :
Dans l'évaporateur
Le fluide frigorigène liquide entre en ébullition et s'évapore en
absorbant la chaleur du fluide extérieur.
Page 110 sur 164

Dans le compresseur
Le compresseur va tout d'abord aspirer le gaz frigorigène à basse
pression et à basse température. L'énergie mécanique apportée par le
compresseur va permettre d'élever la pression et la température du gaz
frigorigène.

Dans le condenseur
Le gaz chaud provenant du compresseur va céder sa chaleur au fluide
extérieur. Les vapeurs de fluide frigorigène se refroidissent, avant
l'apparition de la première goutte de liquide (point 3). Puis la
condensation s'effectue jusqu'à la disparition de la dernière bulle de
vapeur (point 4). Le fluide liquide se refroidit encore de quelques degrés
Page 111 sur 164

avant de quitter le condenseur

Dans le détendeur
Pour passer de la haute pression du condenseur à la basse pression de
l'évaporateur, on insère un dispositif abaisseur de pression dans le
circuit. C'est le rôle du détendeur. La plupart du temps, c’est une
vanne, mais dans les petits systèmes (comme les climatiseurs), c’est un
fil tube bobiné :

6.7.3.6. Réfrigérant
- Le critère de conception principal est de trouver une substance qui
passe du liquide à la vapeur à des températures et pressions
appropriées.
- requièrent également que la substance soit non-toxique, non-corrosif,
coût bas, etc.
- Le premier réfrigérant était l'ammoniac.
- faible coût, de bonnes propriétés thermiques, mais toxiques
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- En 1930 Dupont & GM développent des CFC = Fréon = R11 et R12


"Réponse" à tous les problèmes
- En 1970 – On découvre que les CFC détruisent l'ozone atmosphérique
supérieur et augmentent les UV
- En 1980 – On découvre que les CFC sont de puissants gaz à effet de
serre
- La réponse est:
* Protocole de Montréal pour éliminer les CFC

 Le Protocole de Montréal révisé (1987) recommende aucun CFC


après 1995 et aucun HCFC après 2010
 CFC = Freon (mauvais)  HCFC R123, R22 (plus bon)  HFC
= Puron = R410a (meilleur)

6.7.4 Details de consommation d’Energie


La consommation de l'énergie électrique par composant pour un
climatiseur typique de 3 tonnes est illustrée ci-dessous.
 tot  W
W  cond fan  W  comp  220 W  325 W  2,700 W  3,245W
 evap fan  W

La répartition en pourcentage de la consommation d'énergie par


composant est:
 cond fan 220
W  evap fan 325
W  comp 2700
W
  7%   9%   84%
W  tot 3245 W tot 3245 W tot 3245

6.7.5 Rendement et Coefficient de Performance (COP)


Le rendement est le rapport de la production utile à l'entrée requise.
Pour un climatiseur, la «sortie» utile est la chaleur retirée de l'espace et
l'entrée requise est l'énergie électrique.
Le rendement ( des dispositifs tels que les climatiseurs et les
réfrigérateurs qui extraient plus d'énergie d'un espace que l'énergie
électrique consommée est également appelée coefficient de performance
(COP):
Page 113 sur 164

Typologie des climatiseurs de locaux

On distingue plusieurs types de climatiseurs :

Le climatiseur mobile

C'est un appareil à faible puissance frigorifique (max 2,5 kW),


principalement destiné à un usage local. Il impose de laisser un ouvrant
entrouvert, ce qui diminue l'étanchéité du local à l'air et aux bruits
extérieurs !
Page 114 sur 164

Ce système est de moins en moins utilisé. Son emploi se limite souvent


aux situations provisoires.

S'il est monobloc, l'air de refroidissement du condenseur peut être pris


soit dans la pièce (perte de puissance jusqu'à 30 % par rapport à la
puissance frigorifique annoncée), soit à l'extérieur (cas le plus
favorable). Il est rejeté systématiquement à l'extérieur par une gaine
flexible;

S'il est séparé, pour des raisons de mobilité de l'unité extérieure, le


compresseur est situé dans l'unité intérieure. La distance entre les deux
unités est généralement limitée à 2 m.

Le "Window Unit" ou climatiseur de fenêtre

Le climatiseur de "fenêtre" ("window"), est un climatiseur monobloc


installé dans un percement effectué dans une paroi extérieure (mur ou
baie).
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Généralement, un seul moteur entraîne simultanément le compresseur


et les deux ventilateurs. Si bien que tous les bruits de fonctionnement
sont fournis en prime dans le local ! Seuls les amateurs de polars
américains (où il y a toujours un window qui vrombit à l'arrière de
l'inspecteur, celui-ci basculant sur sa chaise, les deux pieds sur son
bureau...) peuvent apprécier ce type de confort ... !

Le "split system"

"Split System" signifie "climatiseur à éléments séparés", à savoir que


l'unité de condensation est séparée de l'unité d'évaporation.

Avec un split, l'évaporateur est souvent situé dans le local à traiter,


tandis que condensateur et compresseur sont situés à l'extérieur (en
terrasse, au sol,...), ce qui permet de diminuer le bruit !

Dans chacun des cas, les unités sont reliées par liaison frigorifique
(fluide frigorigène) et cable électrique, dont les longueurs peut être
adaptées au cas traité, ce qui autorise une grande souplesse
d'installation.
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Le "multi-split system"

Les unités de condensation et d'évaporation sont séparées et reliées par


des liaisons frigorifiques et électriques dont la longueur peut être
adaptée au cas traité, ce qui autorise une grande souplesse
d'installation.

Les unités d'évaporation peuvent être posées diversement, y compris


dans un local annexe avec des gaines de soufflage dans 1 ou 2 locaux.

Cas particulier : le Roof-Top

L'unité de condensation et d'évaporation sont


intégrées dans le même appareil posé en toiture et
relié par une gaine à un diffuseur d’air séparé.
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Vue d'un roof-top posé sur une toiture.


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Chap7 CONFORT THERMIQUE DU BATIMENT


Dans le cadre du bâtiment : le confort est lié aux conditions
d’ambiances intérieures ou extérieures.
Le confort est évolutif car en perpétuelle évolution :
-le confort est pensé comme lutte contre l’inconfort
-le confort évolue dans le temps
-le confort varie selon les sociétés (culture, représentations sociales)
Exemple du confort thermique :

Le confort thermique
Chez l’individu : besoin de satisfaction thermique !
Éviter l’insatisfaction ou « l’inconfort » : le confort correspond-il à l’état
d’esprit dans lequel l’individu éprouve de la satisfaction à l’égard de son
environnement thermique ?
L’absence d’insatisfaction = confort : le confort correspond-il à l’état
d’esprit dans lequel l’individu n’éprouve pas d’insatisfaction à l’égard de
son environnement thermique ?
Le confort est un état de satisfaction évaluable : déduit de réponses
subjectives
7.1 Paramètres physiologiques du confort thermique
Le confort thermique dépend de plusieurs facteurs :
-la température de l’air
-l’humidité de l’air
-la vitesse de l’air
-le champ radiatif ambiant
-l’activité du sujet (métabolisme)
-la tenue vestimentaire du sujet

7.1.1 La température de l’air :


C’est la température du fluide qui circule autour d’un individu et qui
détermine le flux de chaleur entre l’air et l’individu.
La température de l’air n’est pas uniforme autour de l’individu, elle est
différente à proximité du corps.
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Remarque :la température de l’air est la valeur la plus souvent utilisée,


mais, seule, elle ne reflète pas parfaitement la sensation de confort, bien
qu’elle soit le paramètre le plus important.
7.1.2 L’humidité de l’air :
L’air ambiant peut contenir de la vapeur d’eau 0 à 100 %
Il s’agit donc de l’humidité relative : rapport exprimé en pourcentage
entre la quantité d'eau contenue dans l'air à la température Ta et la
quantité maximale d'eau pouvant être contenue à la même température
lorsque l'air est saturé

0 % correspond à un air sec


100 % correspond à un air saturé
7.1.3 La vitesse de l’air :
Il s’agit de la vitesse de l’air qui correspond aux mouvements d’air
autours de l’individu.
C’est un paramètre qui a une influence sur les échanges par convection.
Plus la vitesse est grande plus les échanges augmentent.
Dans un bâtiment (ambiance intérieure) la vitesse d’air ne doit pas être
importante < 0,2 m/s (l'individu commence à ressentir le mouvement de
l'air à cette vitesse)
Remarque : La vitesse de l’air à un impact important sur : -la
température de l’air (convection) -l’humidité de l’air (évaporation)
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7.1.4 Le champ radiatif ambiant :


Des échanges par rayonnement (dans le spectre infra-rouge) existent
entre le corps et l’environnement (murs, sol, objets environnants). Ces
échanges dépendent de :
-T °C des parois
-Angle solide que fait l’individu avec chacune d’elle
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7.1 5 le champ radiatif ambiant et T de l’air :


Selon la position d’une personne dans un local, et si les températures
des parois sont différentes les personnes seront dans des conditions de
confort différentes
La température radiante moyenne (rayonnante) :

Lorsque les écarts de T ne sont pas trop grand on peut de façon


simplifiée établir une température résultante sèche (température
opérative) qui est la moyenne entre Tair et Tradiante
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7.1.6 L’activité du sujet (métabolisme) :


La stabilité de la température corporelle implique un équilibre entre
production de chaleur métabolique de base et du travail physique et des
pertes vers l’environnement extérieur.

L’équilibre thermique est atteint lorsque le bilan est nul


Il s'agit de la production de chaleur interne au corps humain
permettant de maintenir celui-ci autour de 36,7 °C
Lorsqu’une personne est en mouvement, un métabolisme de travail
correspondant à son activité particulière s'ajoute au métabolisme de
base du corps au repos.
-Métabolisme de base 75 W
-Métabolisme du corps au repos : 105 W
-Métabolisme au travail : jusqu’à 700 W selon la pénibilité du travail
Page 123 sur 164

7.17 La tenue vestimentaire du sujet :


Elle représente une résistance thermique aux échanges de chaleur entre
la surface de la peau et l'environnement.
Par analogie : l'isolation d'une maison crée une résistance thermique
conservant la chaleur à l'intérieur.

L’équilibre thermique suppose qu’on ne perd pas plus que le


métabolisme de repos de l’individu : 58 W/m² (quand on en déduit les
pertes par respiration et transpiration) il reste 44 W/m²
Pour ne pas perdre les 44 W/m² il faut disposer d’une résistance totale
R=?
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Pour ne pas perdre les 44 W/m² il faut disposer d’une résistance totale
R=?

Cet isolement de 0,28 K.m²/W correspond à :


L’isolation totale = l’isolation de la couche limite d’air + l’isolation de
l’habillement

Or dans la couche limite on a le mécanisme de convection et


rayonnement
En air calme hc= 3,8 W/m².Ket hr= 4,2 W/m².K

Cette valeur particulière a été définie comme valant 1« clo». C´est


l´isolement nécessaire au maintien de la balance thermique de l'Homme
sédentaire à 21 °C en air calme.
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7.2 Indices du confort thermique


7.2.1 L’indice PMV (Predicted MeanVote)
Il permet de calculer le vote moyen de sensation thermique d’un groupe
important de personnes en se référant à une échelle subjective de 7
points allant du « très chaud » au « très froid » et des valeurs ont été
affectées à l’intensité de la réponse :
+3 très chaud
+2 : chaud
+1 : légèrement chaud
0 : ni l’un ni l’autre
-1 : légèrement froid
-2 froid
-3 : très froid
On considère que la zone de confort thermique s’étale de la sensation de
légère fraîcheur à la sensation de légère chaleur, soit de -0,5 à+0,5.
C’est une évaluation sur base de calculs statistiques. On obtient le
jugement moyen en faisant la moyenne des jugements émis par tous les
sujets dans une condition donnée.
On peut être calculé à partir d’une corrélation qui lie les six paramètres
de confort :
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-caractéristiques physiques de l’ambiance thermique (température de


l’air, humidité de l’air, vitesse de l’air, champ radiatif ambiant)
-activités et vêture du sujet

L : écart entre chaleur produite et perdue (bilan thermique)


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7.2.2 L’indice PPD (Predicted Percentage Dissatisfied)


Le PMV à lui seul ne permet pas de donner le pourcentage des
insatisfaits.
Le PPD donne, en fonction de l'indice PMV d'une situation thermique
précise, le pourcentage de personnes insatisfaites
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-Limites d’application du PMV et PPD


Ces indices sont applicables dans la limites de variations suivantes :
•T air : entre 10 et 30 °C
•T radiante : entre 10 et 40 °C
•V air : inférieure à 1 m/s
•PaH2O : inférieure à 2,7 kPa
•Isolement vestimentaire : inférieur à 2 clo
•Dépense énergétique (M): inférieure à 420 W
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7.3 Diagramme psychrométrique de confort thermique


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CHAP8. ACOUSTIQUE
INTRODUCTION A L. ACOUSTIQUE
8.1. Perception et propagation du bruit

8. 1.1. Le son
Le son est la sensation auditive
engendrée par la fluctuation
périodique de la pression de l'air.
Cette fluctuation se fait par rapport à
la pression moyenne d'équilibre, la
pression atmosphérique, et est
ressentie au niveau de l'oreille.
Ainsi, une lame d'acier qui vibre
entraîne la formation d'une
succession de zones de pression et de
dépression qui se propagent.

Cette variation de la pression se


représente sous forme d'une onde
sinusoïdale dont l'amplitude
caractérise le niveau de pression
acoustique.

Cette amplitude traduit l'intensité de


la sensation, encore appelée le niveau
sonore. Puisque c'est une pression,
elle est mesurée en Pascal.
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Le nombre de fluctuations par


seconde définit la fréquence du son. Si
la période est de T secondes, la
fréquence sera de 1/T Hertz (Hz).
Ainsi, le "la" du diapason vibre à la
fréquence de 440 Hz, sa période est
donc de 2,3 millièmes de seconde. Un
signal de 50 Hz présente une période
de 0,02 seconde.
Plus la fréquence est élevée, plus le
son paraît aigu.
La propagation du son se fait dans
toutes les directions à partir de la
source (front d'onde sphérique dans
l'espace).
La vitesse de la propagation est une
caractéristique du milieu dans lequel
l'onde se propage :
- vide : 0 m/sec*
- air : 340 m/sec (à 20°C)
- eau : 1450 m/sec
- acier : 5000 m/sec

8.1.2 Le bruit
Le son décrit au paragraphe ci-dessus est un son "pur". En réalité, le
bruit que nous entendons est généralement composé d'un mélange
complexe de sons de fréquences différentes.
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Pour le représenter, il faut réaliser une


analyse spectrale décrivant pour toutes les
fréquences le niveau de pression
acoustique : c'est le spectre sonore du
bruit (voir 4.1.9).
On précisera alors la hauteur du bruit :
un bruit est plus ou moins haut (= aigu)
suivant que sa fréquence dominante est
plus ou moins élevée. Les bruits aigus ont
une fréquence dominante au dessus des 2
kHz, les bruits graves ont une fréquence
dominante en dessous des 200 Hz.
Remarque : on représente toujours les
fréquences en échelle logarithmique
8.2 Le niveau de pression acoustique
L'oreille est un organe extrêmement sensible ! Elle perçoit des pressions
acoustiques variant de 2.10-5 Pa à 200 Pa. L'échelle varie donc de 1 à
10.000.000 !
Pour simplifier la mesure du niveau de pression acoustique, encore
appelé "niveau sonore", les acousticiens ont adoptés une échelle
logarithmique du carré de la pression (on pourrait montrer en effet que
la puissance acoustique ressentie est proportionnelle au carré de la
pression) :

p2
Lp = 10 log
po 2

où po = pression acoustique min. = 2.10-5 Pa = seuil d'audibilité.


Lp est exprimé en décibels (dB)

Le décibel n'est donc pas une unité de mesure absolue mais est une
unité de mesure relative, basée sur le rapport entre la pression mesurée
et la pression de référence po. De plus, son évolution n’est pas linéaire.

Exemple:
une pression acoustique de 2 Pa entraîne un niveau sonore de
2
20 . log = 100 dB
2.10 5
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une pression acoustique de 0,02 Pa (soit 100 fois moindre)


entraîne un niveau sonore de
0,02
20 . log = 60 dB...
2.10 5

Mais ce mode de mesure correspond bien à la manière dont notre oreille


entend et compare les sons !
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8.3 Le niveau de puissance acoustique de la source sonore


On entend par puissance acoustique P la puissance d'une source
sonore transmise sous forme de bruit aérien au milieu environnant.
Comme pour la pression sonore, on utilisera la notion plus pratique de
niveau de puissance acoustique Lw :

P
Lw = 10 log
Po

où P = puissance acoustique de la source en Watt (W)


Po = puissance acoustique de référence qui correspond au seuil
d'audibilité = 10-12 W
Lw est également exprimé en décibels (dB) ( Attention aux
confusions avec Lp !)

Le niveau de puissance acoustique est une valeur caractéristique de


sources sonores (machines, haut-parleurs, ...), alors que le niveau
sonore en un lieu dépendra de l'éloignement de la source sonore, des
caractéristiques de réverbération de la pièce, ...

Source sonore P Lw Source sonore P Lw


(W) (dB) (W) (dB)

bruissement des 1.10 30 radio bruyante 1.10 110


feuilles -9 40 klaxon, marteau -1 120
chuchotement 1.10 50 pneumatique 1 130
conversation à voix -8 70 grand orchestre 10 150
basse 80 hélice d'avion 1.10 170
1.10
conversation normale réacteur d'avion 3 195
-7
conversation à haute fusée Saturne
1.10 1.10
voix
-5 5
1.10 4.10
-4 7

8.4 Lien entre puissance acoustique et niveau sonore

Le niveau de puissance acoustique est une valeur caractéristique des


sources sonores (machines, haut-parleurs, ...). Pour une puissance
acoustique donnée, la pression acoustique dans le local va dépendre du
milieu qui entoure la source et de la position du point de mesure. Plus
on s’éloigne de la source sonore, plus la pression acoustique décroît.
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On pourrait établir une analogie avec une lampe d’éclairage : elle


possède une puissance donnée mais le niveau d’éclairement dépend de
la distance à laquelle on se trouve de la lampe.

Remarque : c'est ainsi que l'on comprend que l'écouteur d'un Walk-man
peut dépasser les 100 dB… s'il est à proximité du tympan ! La puissance
sonore de la source est très faible mais la pression sonore est élevée à
courte distance.
En première approximation, le lien entre Lp et Lw peut s’établir par la
relation empirique :

où V est le volume de la pièce et d la distance entre émetteur et


récepteur.
Cette relation, indépendante des caractéristiques d’absorption de la
pièce, est valable pour des locaux ordinaires et ne s’applique donc pas
aux locaux particulièrement réverbérants ou sourds.
Exemple :

Dans un bureau de 75 m3, quel est le niveau de pression sonore


engendré par un climatiseur dont la puissance sonore est de 50 dB, aux
oreilles de la secrétaire située à 3 m de l’appareil ?
(rép. : 39 dB).

8.5 La sensibilité de l'oreille


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On peut donc admettre des niveaux sonores plus élevés pour les
fréquences graves que pour les fréquences moyennes ou aiguës, sans
altérer le confort acoustique. Heureusement ! Nous verrons que les
cloisons de nos bâtiments sont justement déficientes pour arrêter les
basses fréquences…

Mesure d'un niveau de pression acoustique

Utilisation de filtres
Afin que le niveau mesuré corresponde au mieux à celui perçu par
l'oreille, on introduit dans l'appareil de mesure des filtres de
pondération (voir tableau page suivante) :
le premier traduit le comportement de l'oreille "aux bas niveaux",
c'est le filtre (A); il est utilisé pour les niveaux compris entre 0 et
55 dB, c'est-à-dire la zone des bruits gênants dans le bâtiment.
Le deuxième représente le comportement de l'oreille aux niveaux
moyens, entre 55 et 85 dB; c'est le filtre (B).
au-dessus de 85 dB, on utilise le filtre (C).

En fonction de la correction apportée par le filtre utilisé, les résultats


seront exprimés en dB(A), dB(B) ou dB(C).
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Affaiblissement relatif normalisé du filtre


de pondération A
Fréquences Affaiblissem Affaiblissem
médianes ent relatif ent relatif
par bande par bande
1/3 d'octave
d'octave (dB)
(dB)
100 -19,1
125 -16,1 -16,0
160 -13,4

200 -10,9
250 -8,6 -8,5
315 -6,6

400 -4,8
500 -3,2 -3,0
630 -1,9

800 -0,8
1000 0 0
1250 +0,6

1600 +1,0
2000 +1,2 +1,0
2500 +1,3

3150 +1,2
4000 +1,0 +1,0
5000 +0,5
Page 142 sur 164

Si l'on souhaite obtenir un niveau sonore


global, on utilisera un sonomètre. Le microphone
capte toute l'énergie acoustique de ce bruit,
indépendamment des fréquences des sons qui le
composent.
Le résultat est donné par un seul chiffre qui
représente le "niveau global" du bruit.
Le sonomètre est capable de réaliser une
moyenne sur un temps donné. Ainsi, un niveau
sonore enregistré 90 % du temps est appelé "bruit
de fond", alors qu'un niveau sonore mesuré 10 %
du temps est considéré comme "bruit de pointe".
Page 143 sur 164

Si c'est le spectre sonore complet du bruit qui est recherché


(notamment pour pouvoir mieux comprendre l'origine du bruit et les
mesures correctrices les plus adéquates), il paraît difficile de mesurer le
niveau de chaque fréquence particulière ! Il est dès lors d'usage de
réaliser une mesure par bandes de fréquence, c'est-à-dire par octaves.
L'octave est une bande de fréquences d'une largeur telle que la plus
grande fréquence de la bande fh soit le double de la plus petite fb. De
plus, la valeur moyenne fm est telle que fm = fh . fb .

Par exemple, le niveau acoustique mesuré dans "la bande d'octave des
500 Hz" représente l'amplitude moyenne de tous les sons dont les
fréquences sont comprises entre 354 et 707 Hz.
Remarque : Pour augmenter la précision de la mesure, on peut
travailler par 1/3 d'octaves. Dans la pratique, on arrondit les
fréquences moyennes des bandes de 1/3 d'octave. Les valeurs suivantes
sont reprises:

100 – 125 – 200 – 250 400 – 500 800 – 1000 – 1600 – 2000 3150 – 4000
160 – 315 – 630 1250 – 2500 – 5000
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Application
Soit le spectre sonore suivant :

Bandes 125 250 500 1.000 2.000 4.000


d'octave [Hz]

dB 67 66 69 63 60 54

C'est un bruit de niveau "physique" :

10 log (1067/10+1066/10+1069/10+1063/10 +1060/10+1054/10) =


73,0 dB
Mais c'est aussi un bruit perçu par notre oreille au niveau (en
appliquant le filtre A) :

10 log (1051/10+1057,5/10+1066/10+1063/10 +1061/10+1055/10)


= 69,2 dB(A)
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Page 147 sur 164

ACOUSTIQUE DU BATIMENT
Page 148 sur 164

8.6 Isolation acoustique

L'"isolation acoustique" s'intéresse


elle à l'énergie transmise vers les
locaux voisins, en cherchant tous les
moyens pour limiter cette
transmission.

Malheureusement, la quantité
d'énergie transmise par une paroi est
indépendante du caractère plus ou
moins absorbant de son revêtement.
Le traitement d'un local pour diminuer
la réverbération acoustique sur ses
parois ne va pratiquement pas
influencer la transmission des bruits
au travers de cette paroi.
8.7 Correction acoustique
8.7.1 L'absorption acoustique des matériaux
Page 149 sur 164

Tous les matériaux absorbent plus ou moins d'énergie sonore. Le


coefficient d'absorption précise le rapport entre l'énergie acoustique
absorbée et l'énergie incidente.
Une paroi lisse, dure et lourde est très réfléchissante : son coefficient
d'absorption est proche de 0. Par contre, les matériaux fibreux, à
porosité ouverte, auront un coefficient d'absorption proche de 1, du
moins pour les hautes fréquences. Car il faut distinguer la capacité
d'absorption des matériaux en fonction de la fréquence.
Le fabriquant fournira un diagramme du
type repris ci-contre :

Le tableau ci-dessous fournit des coefficients d'absorption typiques de


matériaux.
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8.7.2 Temps de reverberation

Lorsque cesse l'émission d'un bruit


dans une salle fermée, il subsiste
pendant un moment une traînée
sonore. Cette traînée est longue si le
volume du local est grand, si les
parois sont lisses, nues et parallèles
deux à deux. On dit que le "temps de
réverbération" du local est élevé.
Pour la mesure par enregistrement,
on a fixé le temps de réverbération T
au temps correspondant à une
décroissance de 60 dB du niveau
sonore après l'arrêt du
fonctionnement de la source.

Supposons que l'on tapisse les parois d'un épais matelas fibreux. Dès
que la source cesse d'émettre, on n'entend plus rien : on dit que la salle
est sourde. Le temps de réverbération est court.
La formule empirique de Sabine détermine le temps de réverbération
T (en secondes) :

0,16 . V
T [s]
A

où V = volume du local (m³)


A = surface d'absorption équivalente de la salle (m²)
avec A =  Si  i
i

où Si = surface couverte par le matériaux i (m²)

i = coefficient d'absorption moyen du matériaux i


Par exemple, un mètre carré de matériaux de facteur d'absorption =
0,5 sera équivalent à 0,5 m² de surface parfaitement absorbante ( = 1).
Remarques:
Page 151 sur 164

 puisque la loi est "empirique" (càd établie à partir de multiples


expériences en laboratoire), il est normal que les unités ne soient
pas respectées (seconde ≠ m³/m²… ?).
 si une onde frappe une paroi, l'énergie réfléchie décroît d'un facteur
(1 – ). Si l'onde frappe n fois la même paroi, l'énergie réfléchie
décroît d'un facteur (1 – )n. Sur cette base, on construira des
absorbeurs acoustiques où le son est obligé de frapper n fois le
matériau absorbant.
 Les fabricants annoncent parfois des valeurs de supérieur à 1
pour certaines fréquences ! ? En fait, si le matériau est ondulé
(genre boîte à œufs), la surface équivalente développée est
supérieure à la surface de la paroi. Un mètre carré de celle-ci peut
présenter une surface d'absorption équivalente supérieure à 1 m²
(p.ex., si développée = 2 m² et = 0,6, le constructeur dira : = 1,2
/m² de paroi).

8.7.3 Durée de réverbération optimale d'une salle

La durée optimale de réverbération d'une salle dépend de son utilisation


:
Dans une salle de conférence, le temps doit être relativement court
pour que la réflexion sur les parois ne crée pas une gêne d'audition
(interférence entre le son direct et le son réfléchi),
Tandis que dans une salle de concert, il faut favoriser le mélange
harmonieux des notes.
Comment fait l'architecte à qui on demande de réaliser une salle
"polyvalente"? L'électronique peut parfois venir à son secours ...
(voir article en 4.7). Le principe consiste à rendre la salle très
sourde et à donner le temps de réverbération voulu via le
traitement électronique du signal.
Le graphique ci-dessous donne une idée des durées de réverbération
optimale en fonction du volume et de la destination des locaux.
Page 152 sur 164

On peut en déduire la surface optimale d'absorption du local :

[m2]
0,16 . V
A opt 
Topt

Et comment est traitée une salle de cinéma pour pouvoir créer un effet
"surround" dans la salle ?

8.7.4 Les différents types de matériaux absorbants


On rencontre différents types de matériaux capables de réduire la
réverbération due aux réflexions de l'onde sonore qui les frappe.
a) Les matériaux fibreux, matériaux à porosité ouverte.
Page 153 sur 164

Ces matériaux présentent une multitude de pores qui


communiquent entre eux : moquette, rideaux, laine
minérale, béton cellulaire, ... Les ondes sonores mettent
l'air de ces pores en mouvement et une partie de
l'énergie acoustique est alors transformée en chaleur de
frottement.
L'absorption aux fréquences aiguës est élevée et
indépendante de l'épaisseur du matériau.
L'absorption aux fréquences basses augmente lorsque
l'épaisseur augmente.
Comment réaliser l'acoustique d'une immense salle,
comme la salle d'embarquement d´un aéroport?
(utilisation de baffles d’absorption verticaux)
Comment séparer les postes de travail dans un
bureau paysager ?
(utilisation de d’écrans absorbants)

b) Les panneaux fléchissants.

Considérons une fine plaque de contre-plaqué


clouée sur un cadre de bois à une certaine
distance d'un mur.

Quand une onde de pression sonore pousse sur le


panneau, celui-ci fléchit et se met en vibration. Il
absorbera d'autant mieux l'énergie acoustique si le
panneau entre en résonance. Or la fréquence de
résonance est en général basse (sons graves).
On pourra augmenter la plage d'absorption du
panneau fléchissant en plaçant derrière lui un
matelas fibreux, mais l'absorption dans la
fréquence cible en est diminuée.
Page 154 sur 164

c) Les résonateurs
En soufflant au voisinage du goulot d'une
bouteille, cette dernière émet un son, dont
la fréquence dépend des dimensions de la
bouteille et du goulot.
La bouteille est un résonateur. La masse
d'air contenue dans le col vibre, le volume
de la bouteille jouant le rôle de ressort.

Une plaque perforée placée à une certaine


distance d'une paroi agit comme un grand
nombre de résonateurs en parallèle.
En variant le diamètre des trous, on
élargit le spectre d'absorption.

8.7.5 Principe de la correction acoustique


L'usage de matériaux absorbants permet de
Réduire le niveau de pression acoustique dans les locaux bruyants:
le récepteur dans un local reçoit autant de bruits direct, mais
moins de bruits réfléchis par les parois (partiellement absorbés).
En première approximation, la réduction du niveau de bruit sera
exprimée en décibels par :
A1
L 10 log ( après )
( avant )
Ao

(par exemple, doubler la surface équivalente d'absorption diminue


le niveau sonore de 3 dB).
Remarque :
A ce titre, et contrairement à ce qui est dit en 4.1.13, le placement de
matériaux absorbeurs sur les murs d'un local diminue légèrement le
son qui traversera une paroi, parce qu'il permet de réduire
globalement le niveau sonore du local émetteur. Mais cela reste
mineur…
Page 155 sur 164

Adapter la temps de réverbération des locaux de façon que l'orateur


ou l'auditeur ne rencontre plus de gêne due aux ondes sonores
réfléchies:

1° détermination graphique de Toptimale

0,16 V
Calcul A opt 
Topt

2° mesure de To avant traitement

0,16 V
Calcul de A O 
To

3° détermination de l'aire équivalente d'absorption à ajouter :


A opt  A o   Si  i
i

 Choix judicieux des matériaux absorbants et de leur


surface.
Idéalement, cette analyse doit se faire pour chaque octave. Mais
souvent on travaille avec la valeur moyenne de (voir exercice)
4° Choix de l'emplacement des matériaux :

éviter les parois


lisses parallèles
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traiter le fond
d'une longue salle
de conférences

Notre oreille entend un "écho" lorsque l'onde réfléchie et l'onde directe lui
arrivent décalées de plus de 50 millisecondes. Pour l'éviter, on s'assurera
que la différence entre les trajets parcourus ne dépasse pas 17 mètres
(pourquoi ? Pensez à la vitesse de propagation du son dans l'air). Cela
explique l'écho rencontré dans une cathédrale…

éviter des formes de parois


à concentration (pièces rondes,
concaves, ...) ou les rendre
absorbantes.

placer une moquette absorbante


sur le sol.

8.8 Isolation acoustique aux bruits aériens

8.8.1 Les données du problème


Page 157 sur 164

Améliorer l'isolation acoustique entre deux locaux demande d'agir au


niveau
 de la transmission directe au travers de la paroi (1), qui dépend-
elle même de la qualité acoustique de la paroi de séparation (R) et
de la surface de celle-ci (S),
 de la transmission indirecte par les parois latérales (2, 3, 4), qui
dépend du type de liaison entre parois latérales et paroi de
séparation,
 des caractéristiques acoustiques du local de réception, c'est-à-
dire de sa surface équivalente d'absorption A (si le local récepteur
est réverbérant, l'intensité sonore mesurée sera plus élevée).

L'objectif est de déterminer le niveau sonore L2 dans le local de


réception, à partir des caractéristiques du niveau sonore L1 dans le
local d'émission et des qualités de la paroi de séparation.
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8.8.2 Les étapes du calcul de l'isolation acoustique

Remarque : la transmission du son au travers d’une paroi est un


phénomène très complexe qui répond aux lois de la mécanique des
vibrations; nous en donnerons ci-dessous une version très simplifiée,
juste pour avoir une logique de compréhension des phénomènes
acoustiques dans le bâtiment.

1°) déterminer l'indice d'affaiblissement acoustique d'une paroi de


séparation, paroi simple ou double :
Eventuellement, on peut en déduire l'indice affaiblissement
unique de la paroi : Rw.

2°) En déduire l'isolement acoustique aux bruits aériens, en


intégrant la surface réelle de la paroi de séparation, les
caractéristiques d'absorption du local de réception et l'influence
des parois latérales :

Db = R + 10 log A/S – a

Où A = aire équivalente d'absorption du local réception


S = aire de la surface de séparation entre les locaux
a = correctif pour tenir compte des transmissions latérales

3°) Calculer le niveau sonore dans le local de réception suite aux


transmissions de bruit aérien :

L2 = L1 - Db

4°) Si l'on souhaite comparer cet isolement acoustique à celui prévu


par la norme, il faudra
 rendre le calcul indépendant des caractéristiques du local de
réception. La norme prévoit que le local normalisé présente
une surface d'absorption acoustique équivalente de 10 m².
D'où le calcul de l'isolement acoustique brut normalisé :
(voir : 4.3.8)
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Dn = R + 10 log 10/S – a [dB]

où une aire de référence normalisée de 10 m² a été


sélectionnée.
Le niveau sonore L2n obtenu par : L2n = L1 - Dn est le
niveau sonore que l'on aurait obtenu chez un voisin
"normalisé" !
 comparer le niveau Dn à celui prévu par la norme belge ou
européenne.

Exemple : dans le cadre d'une campagne de mesure, on a produit un


bruit "rose" (bruit de niveau identique dans toutes les gammes de
fréquence) dans le local d'émission (L1).

Le bruit enregistré a été L2. Le niveau normalisé sera L2n. La


correction acoustique L a tenu compte du fait que le local L2 était
trop réfléchissant (A < 10 m²).

8.9 L'indice d'affaiblissement acoustique R des parois simples non


homogènes
Dans le bâtiment, les parois sont rarement simples et homogènes !
 La présence même d’une porte au sein d'une paroi modifie l'indice
de performance acoustique. Il faut calculer la mise en parallèle des
deux bruits, mais l'expression logarithmique d'un bruit ne simplifie
pas les calculs ! Voici la méthode :
Page 160 sur 164

o On calcule dans un premier temps pour chaque élément la


valeur
Xi = Si. 10 ( Rwi/10)
o On calcule ensuite pour l'ensemble de la paroi Rw = 10 log
(S/X) où X = Σ Xi et S = Σ Si

Exemple :
4 m² de porte d'indice Rw = 25 dB
insérés dans 20 m² de paroi d'indice
Rw = 40 dB entraîne un Rw global de
32 dB !

 Une ouverture de 5 mm au bas d'une porte peut transmettre autant


d'énergie acoustique que la porte elle-même ... !

 Si la paroi est constituée d'éléments poreux, les ondes incidentes


communiqueront leurs mouvements directement à l'air des pores et
l'énergie transmise augmentera d'autant.
Exemple : une paroi de 14 cm de blocs de béton léger entraînait un
Rw calculé de 42 dB et un Rw mesuré de 17 dB. Un simple enduit à la
chaux sur les 2 faces a permis d'améliorer l’étanchéité des blocs et
d'atteindre les 42 dB attendus.

Les courbes montrent la valeur


maximale que peut atteindre R en
fonction du pourcentage de fuites
sonores. Par exemple, une cloison qui
présenterait 1% de fuites (une fente sous
Page 161 sur 164

la porte, des joints ouverts dans le


mortier, … ), le R ne dépassera jamais
20 dB d'affaiblissement.

8.10 L’isolement acoustiques aux bruits aériens Db


Le calcul de l'indice d'affaiblissement R calculé jusqu'ici est
indépendant de son intégration dans un bâtiment. Il ne dépend que des
matériaux constitutifs de la paroi, de son épaisseur, …
Or,
 le bruit perçu depuis votre voisin est dépendant de l'ampleur de la
surface mitoyenne et de la réverbération dans votre living, par
exemple.
Pour connaître l'isolement brut des transmissions directes, il
faudra tenir compte de la surface S de séparation entre les 2 locaux
et de l'aire d'absorption équivalente du local récepteur A.
 le bruit est également transmis par les parois latérales, par les sols
et plafonds, … Cette transmission indirecte (encore appelée le
"flanking") entraîne une augmentation du niveau sonore perçu, et
donc une diminution de la performance d'isolement.
On peut montrer (voir justification dans le premier ouvrage de la
bibliographie) que :

A
Db = R + 10 log - a (dB)
S

A défaut de le démontrer, on peut constater que c'est logique : si la


surface de séparation S entre deux locaux augmente, le bruit passera
mieux, donc Db diminue. Et si on place un tapis dans le
local récepteur, A va augmenter, Db augmentera, ce qui est logique
puisque l’intensité sonore mesurée L2 va diminuer.

La valeur a exprimé la perte liée aux transmissions indirectes. Elle est


comprise entre 0 et 7 dB :
 0 dB lorsque les parois latérales sont beaucoup plus massives que
la paroi séparatrice;
Page 162 sur 164

 5 dB lorsque les parois latérales et la cloison séparatrice sont


solidaires et de même masse;

 7 dB lorsque les parois latérales sont beaucoup moins massives


que la cloison séparatrice

Ce cas se rencontre par exemple lorsque, pour cacher des


canalisations, un faux plafond léger est placé sans que les parois
de séparation entre les deux pièces ne traversent ce faux plafond.
Page 163 sur 164

On pourra en déduire le niveau de pression acoustique dans le


local récepteur pour les bruits aériens :

L2 = L1 - Db [dB]
Page 164 sur 164

8.11 Calcul normalisé des niveaux de pression acoustique du local


récepteur
Les paragraphes précédents ont permis de déterminer Db. Mais on a pu
voir que celui-ci est fonction des caractéristiques du local de réception
(le bruit mesuré dans un living vide sera plus important que celui
mesuré dans un intérieur meublé). En cas de conflit entre un
propriétaire et son architecte, par exemple, le niveau de l’isolation
acoustique doit pouvoir être mesuré indépendamment de l’occupation et
comparé aux exigences des normes en la matière.
Le calcul de l'isolement acoustique brut normalisé Dn est obtenu par

10
Dn = R + 10 log - a
S

On a donc ramené la surface équivalente d’absorption à une valeur


normalisée de 10m2.
Remarque :
10 A . 10
Dn = R + 10 log - a = R + 10 log - a
S S.A

A 10 10
= R + 10 log + 10 log - a = Db + 10 log ou = Db - 10 log
S A A
A
10

On peut en déduire :

L2n = L1 - Dn

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