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Thèse
Présentée devant
L’Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat
pour obtenir
le grade de docteur
Jury
Keywords:
Energy – Building – Phase Change Materials – Ventilation – Summer
Comfort – Forced convection – Heat Storage – Dynamic Thermal Simula-
tion – Thermal retrofitting – Passive cooling.
Et enfin big up à tous les amis, à la famille qui ont été et sont toujours
présents à mes côtés dans les bons moments comme dans les plus diffi-
ciles ! Mes parents, Marion, Benoit, Grand-père, Grand-mère qui j’en
suis sûr suivra ma soutenance de là-haut. Je suis fier de pouvoir écrire
ces remerciements après vous avoir fait attendre ces derniers mois ! Je
pense aux amis de toujours, Julien, Amandine, Clément, Thomas, Denis,
Flo, Nath, Aurélie, Julie,… ; aux potes de promo ; aux éternels colloc’
Hugo et Nico ; aux anciens 7MN, Jex, Tim et aux Lyonnais et joueurs de
Magic, Thomas, Rémi, Fred, Nico, Vincent et Mathieu.
NOMENCLATURE 13
INTRODUCTION GENERALE 15
2 Etat de l’art sur les matériaux à changement de phase et les systèmes associés
36
2.1 Introduction 36
2.2 Eléments sur les MCP en général 36
2.3 Les systèmes intégrant des MCP dans la littérature scientifique 49
2.4 Etat de l’art sur la modélisation et l’expérimentation de MCP da ns le
bâtiment 52
2.5 Conclusion 57
BIBLIOGRAPHIE 191
Acronymes :
Symboles :
Symboles grecs :
ε coefficient de rugosité m -1
λ conductivité thermique du MCP W.m-1 .K-1
ρ masse volumique de l’air kg.m -3
ρMCP masse volumique du MCP kg.m -3
θ fraction volumique fondue -
ξ petite variation de temps s
Nombres adimensionnels :
Nu Nombre de Nusselt
Pr Nombre de Prandtl
Re Nombre de Reynolds
Indices :
e à l’entrée de l’échangeur
f fusion
i indice de discrétisation spatiale
j, k indice de discrétisation temporelle
tc thermocouple
1
Contexte, enjeux et objectifs
1.2 Problématique
1.5 Conclusion
Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont initié les premières réflexions
nationales sur les économies d’énergie. Celles-ci ont eu exclusivement
des raisons économiques dans un premier temps. Avec la prise de con s-
cience des risques liés aux changements climatiques d’origine humaine,
le GIEC (Groupe Intergouvernemental d’expert pour l’Etude du Climat)
est créé en 1988. Leur dernier rapport a confirmé une augmentation de la
température moyenne de l’atmosphère terrestre de 1,5 à 6 °C d’ici à la fin
du siècle. La valeur réelle sera fonction du succès et des ambitions des
actions menées pour réduire fortement les émissions de gaz à effet de
serre (ADEME, 2008).
Aujourd’hui les raisons économiques sont toujours présentes
pour l’économie d’énergie tandis que les raisons environnementales sont
de plus en plus considérées comme primordiales.
Cela se traduit par l’entrée en vigueur de nombreux textes visant
à une politique nationale, mais également à une coopération internati o-
nale pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et les co n-
sommations énergétiques.
Tableau 2: Répartition des résidences principales par usage (MI : maisons in-
dividuelles, IC : immeubles collectifs)
1.2 Problématique
140
Lyon
Nice
120
Trappes
Carpentras
Nombre de jour où deltaT >=
100
80
60
40
20
0
2 4 6 8 10 12 14 16 18
Amplitude quotidienne de la température deltaT(°C)
20
Lyon
18 Nice
Trappes
16 Carpentras
Nombre de jours (sur 122)
14
12
10
0
10 15 20 25 30
Température moyenne quotidienne (°C)
Lyon. A Trappes, ces amplitudes peuvent être plus importantes pour cer-
tains jours, jusqu’à 13°C 20 jours sur l’été mais aussi plus faibles sur
d’autres jours : 22 jours où l’amplitude est inférieure ou égale à 6°C.
Pour le climat de Nice, l’influence de la mer sans doute, fait que les v a-
riations quotidiennes de températures sont plus faibles. Les amplitudes de
ces variations sont supérieures ou égale à 8°C seulement 41 jours sur 122
et comme à Trappes, sont inférieures ou égales à 6°C 20 jours.
140
Lyon
Nice
120
Trappes
Carpentras
Nombre de jour où deltaT >=
100
80
60
40
20
0
2 4 6 8 10 12 14 16
Amplitude quotidienne de la température deltaT(°C)
les plus fortes amplitudes avec plus de 10°C 50% des jours de la période.
Pour les autres, les valeurs sont moins grandes, avec des amplitudes s u-
périeures ou égales à 8°C 50% des jours pour Nice, supérieures ou égales
à 7°C 50% du temps pour Lyon et supérieures ou égales à 6,5°C 50% du
temps pour Trappes. A Carpentras, les amplitudes sont inférieures ou
égales à 7°C 24% des jours. A Nice, elles sont inférieures ou égales à
6°C 25% des jours. A Lyon, elles sont inférieures ou égales à 5°C 27%
des jours. Et à Trappes, elles sont inférieures ou égales à 5°C 33% des
jours.
25
Lyon
Nice
Trappes
20
Carpentras
Nombre de jours (sur 122)
15
10
0
-10 -5 0 5 10 15
Température moyenne quotidienne (°C)
L’histoire des MCP est assez ancienne, puisqu’il apparaît que la glace
était déjà utilisée au Moyen Âge, aux alentours des années 1200, comme
stockage d’énergie thermique en Iran pour refroidir les aliments. La glace
était prélevée des lacs ou rivières gelées en hiver, et la fonte était limitée
par des dispositifs d’isolation à base de sciures de bois et/ou de paille. De
nos jours, l’utilisation de la glace pour refroidir les bâtiments est la seule
application véritablement diffusée du stockage d’énergie thermique par
chaleur latente.
Le développement des MCP est quant à lui plus récent puisqu’il
a fallu attendre l’année 1949 pour que Maria Telkes, ingénieur hongroise,
ne conçoive une maison solaire à Boston, aux Etats Unis, dans laquelle
un système de chauffage utilisant les MCP soit intégré. Parmi les pre-
mières installations réalisées à base de MCP, 3 containers en acier de 21
tonnes (au total) de sulfate de sodium décahydraté (ou sel de Glauber) ont
été utilisés pour chauffer une zone de 135 m 2 de plancher. Le système tel
qu’il était conçu, permettait de stocker l’équivalent de 12 jours de chau f-
fage et a relativement bien fonctionné durant 2 saisons de chauffage. En-
suite, le fonctionnement a été altéré à cause de la ségrégation et de la
déshydratation du sel. A la suite de ces constats, Maria Telkes ainsi que
nombreux chercheurs ont orienté leurs recherches sur l’encapsulation et
la stabilisation des MCP.
En parallèle, à partir du milieu des années 1940, les industries
alimentaires ont commencé à comprendre l’intérêt des MCP pour la co n-
servation de la nourriture pendant le transport et le stockage. Pour cette
application des MCP ont été encapsulés dans du métal. Les héritiers di-
rects de cette technologie sont les accumulateurs de froid que chacun a
déjà placé dans sa glacière comme ceux présentés sur la Figure 6. Ces ac-
cumulateurs sont composés d’un gel eutectique, c'est-à-dire un mélange
de 2 corps purs capables de changer d’état, protégé par une enveloppe r i-
gide en polyéthylène.
1.5 Conclusion
2
Etat de l’art sur les matériaux à
changement de phase et les sys-
tèmes associés
2.1 Introduction
2.5 Conclusion
2.1 Introduction
1 ère étape :
(1)
ème
2 étape :
(2)
ème
3 étape :
(3)
Figure 10: Réponse en température et en flux d’un corps pur idéal lors d’une
solidification (source : (David, 2010))
Dans le cas précédent d’un corps pur idéal le changement de phase a lieu
à température constante. Dans le cas d’un corps pur réel et encore plus
pour des mélanges, le changement de phase a lieu sur une plage de tem-
pérature plus ou moins étroite suivant les cas. La Figure 11 montre cette
plage de température dans la deuxième étape.
Un autre phénomène peut également apparaitre lors de change-
ment de phase de corps réels, il s’agit du phénomène de surfusion. La s o-
lidification d’un matériau est amorcée par la formation de petits cristaux,
les nucléis qui s’étendent pour former la phase solide. Le taux de nuclé a-
tion d’un matériau est sa capacité à former des nucléis lorsque sa temp é-
rature descend sous sa température de fusion. Si ce taux de nucléation est
trop bas, alors la température du matériau peut descendre sous la temp é-
rature de fusion sans que la phase liquide devienne solide. Alors la solid i-
fication s’amorce un peu plus tard dès que le nombre de nucléis formé est
suffisant et subitement la température interne du matériau remonte à la
température de fusion.
Soit 16 fois plus que la roche et 9 fois plus que l’eau liquide.
Les prix pratiqués pour les MCP disponibles sur le marché va-
rient de 0,5 à 10 € le kg (Cabeza, Castell, Barreneche, De Gracia, &
Fernandez, 2011).
Des esters, acides gras ; alcools et glycols peuvent être utilisés comme
medium organiques de stockage thermique par chaleur latente. Ces maté-
riaux doivent être conditionnés car ils sont inflammables et ne doivent
pas être exposés à des agents oxydants. Leurs caractéristiques sont assez
différentes d’une substance à l’autre contrairement aux paraffines. Le
Tableau 5 répertorie quelques unes de ces substances organiques utili-
sables comme MCP. Feldman a publié des travaux sur les MCP obtenus
avec l’estérification d’acide stéarique et palmitique pour des points de fu-
sion entre 17°C et 34°C et des chaleurs latentes entre 140 et 190 J/g
(Feldman, Banu, & Hawes, 1995).
Les avantages des sels hydratés sont un bilan d’énergie grise in-
téressant (De Gracia, et al., 2010) et des prix d’achat très bas par rapport
aux autres MCP. La plage de température correspondant au pic de fusion
est étroite et la chaleur latente volumique est très intéressante, plus éle-
vée que pour les MCP organiques. La conductivité thermique est aussi
plus grande que pour les autres MCP.
Les inconvénients sont une tendance à la surfusion, d’où la né-
cessité d’ajouter des agents de nucléation au produit et les problèmes de
corrosion notamment avec les métaux. Surtout la ségrégation des phases
liquide et solide après un certain nombre de cycles, dès les premiers pour
certains sels hydratés empêche le bon fonctionnement des cycles fusion /
solidification. Abhat a identifié une baisse de 73% de la chaleur latente
pour la fusion du Na 2SO4.10H2O après 1000 cycles (Abhat, 1983). Le
problème peut être partiellement résolu avec l’ajout d’additif aux mé-
langes mais le résultat n’est pas entièrement satisfaisant (Lane, 1983).
Point de Chaleur
Composition (en
Nom fusion latente
% respectifs)
(°C) (J/g)
Na 2SO4 +NaCl+KCl+H 2 O 31+13+16+40 4 234
C5 H5C6 H5 +(C 6 H5) 2 O 26,5+73,5 12 97,9
C14 H28 O2 +C10H20O2 34+66 24 147,7
Ca(NO) 3.4H2 O+Mg(NO) 3.6H2 O 47+53 30 136
Figure 15: MCP micro-encapsulé à forme stabilisé utilisé par Zhou (Zhou,
Yang, Wang, & Zhou, 2009) et (Zhou, Zhang, Wang, Lin, & Xiao, 2007)
Les MCP dans le bâtiment peuvent être intégrés comme composant passif
dans les parois. Mathieu-Potevin a recherché la position optimale de la
couche de MCP dans une paroi multi-couche (Mathieu-Potvin &
Gosselin, 2009). Dès 1996, Hamdam a travaillé sur la modélisation du
stockage thermique par chaleur latente dans une plaque de MCP verticale
contre une paroi avec le calcul de l’interface liquide/solide dans le
matériau (Hamdam & Elwerr, 1996). Cette stratégie a fait l’objet de
nombreuses publications, celles-ci sont répertoriées par Kuznik (Kuznik,
David, Johannes, & Roux, 2011). Les conclusions de nombreuses études
sur ce procédé indiquent que l’activation des échanges thermiques entre
l’air et le MCP par convection forcée améliorerait les performances de
stockage/déstockage.
Une autre voie explorée est celle des échangeurs air/MCP sous
forme de plaque. Zalba a expérimenté des caissons contenant des plaques
de MCP et dans lesquelles l’air de ventilation est forcé pour être rafraichi
au contact des plaques. Le schéma du dispositif est montré Figure 17.
Figure 17: Echangeurs de Zalba (Zalba B. , Marin, Cabeza, & Mehling, 2004)
Points
Modélisa-
Références Titre de Expérimen- Système d’intérêts
tion numé-
biblio l’article tation avec MCP pour notre
rique
étude
(Banaszek, Domanski, Calcul des
Rebow, & El-Sagier, Oui, modèle Echangeur coefficients
Numerical analysis of the de conduc- Air/MCP en de convec-
-
paraffin wax-air spiral tion aux vo- forme de tion à
thermal energy storage lumes finis spirale l’interface
unit, 2000) air/MCP
(Banaszek, Domanski,
Rebow, & El-Sagier, Oui, proto- Banc de test
Experimental study of type échelle Idem précé- avec régula-
-
solid-liquid phase change 1 avec banc dent tion d’air
in a spiral thermal energy de test instrumenté.
storage unit, 1999)
Calcul de la
(Felix Regin, Solanki, & Oui, mé-
proportion
Saini, Latent heat thermal thode en- Oui, cou-
li-
energy storage using thalpique Oui, pour plage MCP
quide/solide
cylindrical capsule: pour le mo- validation en cap-
dans le
Numerical and dèle de du modèle sule/chauffe
MCP à
experimental changement eau solaire
chaque ité-
investigations, 2006) de phase
ration
Modèle de Association
(Gong & Mujumdar, 1996) transfert de 3 MCP
Enhancement of energy thermique de tempéra-
charge-discharge rates in par conduc- - - tures de fu-
composite slabs of differ- tion aux dif- sion diffé-
ent PCM férences fi- rentes en
nies 1D. série.
Mise en
Modèle de Montage évidence du
conduction expérimen- rôle de la
unidimen- tal pour va- convection
(Groulx & Lacroix, 2007)
sionnel avec lider le mo- au sein de la
Study of the effect of con-
convection dèle. Cube phase li-
vection on close contact -
dans la de MCP quide du
melting of high Prandtl
phase li- chauffé sur MCP par
number substances
quide du 1 face par rapport à un
MCP une plaque modèle pu-
chaude rement con-
ductif.
Points
Modélisa-
Références Titre de Expérimen- Système d’intérêts
tion numé-
biblio l’article tation avec MCP pour notre
rique
étude
Modèle de Détails du
conduction calcul
(Kuznik, Virgone, & Roux,
1D aux dif- Validation d’erreur dû
Energetic efficiency of
férences fi- du modèle MCP en pa- à la mé-
room wall containing PCM
nies et par en chambre roi, « pas- thode de
wallboard: A full-scale
capacité d’essai ins- sif » modélisa-
experimental investigation,
thermique trumentée tion et li-
2008)
massique mites de
équivalente celle-ci
Prise en
compte du
MCP par un
code de cal-
Logiciel
cul ther-
(Kuznik, Virgone, & Noel, Codymur,
MCP en pa- mique de
2008) Optimization of a Transferts
- roi, « pas- bâtiment.
phase change material thermiques
sif » Modèle de
wallboard for building use 1D dans les
la capacité
parois
thermique
équivalente
pour le
MCP
Modèle
Hypothèse
conductif
de tempéra-
aux diffé-
ture cons-
rences fi-
(Halford & Boehm, 2007) MCP en pa- tante sur la
nies 1D
Modeling of peak load - roi « pas- frontière li-
avec diffé-
shifting sif » quide-solide
rentiation
égale à la
des phases
température
solides et
de fusion
liquides
Optimisa-
Association
tion des
en série de
(Pasupathy & Velraj, 2008) Modèle 1D, Oui, maison tempéra-
2 MCP de
Effect of double layer méthode des test instru- tures de fu-
tempéra-
PCM in building roof for volumes fi- mentée en sion des 2
tures de fu-
year round thermal man- nis impli- climat In- MCP pour
sion diffé-
agement cites dien une bonne
rente en
complémen-
plafond
tarité
Points
Modélisa-
Références Titre de Expérimen- Système d’intérêts
tion numé-
biblio l’article tation avec MCP pour notre
rique
étude
Nœud de
Modèle MCP consi-
(Guiavarch, et al., 2008) simplifié de dérer
Intégration d’un modèle MCP par comme ma-
MCP en pa-
simplifié de MCP dans une sources / tériau clas-
- roi « pas-
plate forme d’aide à la puits ther- sique avec
sif »
conception énergétique de miques dans un
bâtiments une maille puit/source
de paroi thermique
en sus
Etude de
Echange par l’impact de
(Castell, et al., 2008) Natu- convection l’ajout
ral convection heat transfer naturelle d’ailettes
- -
coefficients in PCM mod- entre un sur les
ules with external fins MCP et un échanges
fluide (eau) convectifs
MCP/fluide
Oui, bâti-
Sous
(Kuznik & Virgone, ment réel
TRNSYS Couplage
Evaluation of a multi-layer avec rack de
avec un stock de
rack latent heat thermal MCP dans
type “MCP” - MCP / ven-
energy storage system le vide-
spéciale- tilation
coupled with a building sanitaire et
ment déve- double flux.
ventilation system, 2008) ventilation
loppé
couplée
Modèle ma-
thématique Mise en
(Egolf & Manz, 1994)
multidimen- équation du
Analysis of multidimen-
sionnel de changement
sional conduction phase - -
conduction. de phase par
change via the enthalpy
Théorie, modèle en-
model
mise en thalpique
équation
Les modèles
numériques
ne corres-
Dispositif pondent pas
de mesure aux résul-
Modèle
(Joulin, et al., 2011) Ex- de flux et de tats expéri-
Fluent 2D et
perimental and numerical température mentaux à
modèle 1D
investigation of a phase sur un bloc cause de la
enthalpique -
change material: de MCP surfusion
avec des
Thermal-energy storage chauffé ou observée
MCP consi-
and release refroidi de pour la so-
dérés purs
part et lidification.
d’autre Pour la fu-
sion, cela
correspond
bien.
2.5 Conclusion
1
Prototype d’échangeur testé
1.1 Introduction
1.4 L’instrumentation
1.4.1 Dispositif de mesure
1.4.2 Acquisition et traitement des données
1.4.3 Métrologie et étalonnage des sondes
1.4.3.1 Mesures de températures
1.5 Conclusion
1.1 Introduction
1.2.1 Présentation
Figure 19: Photographie d'une plaque de MCP Energain (source : société Du-
Pont de Nemours)
Eau
MCP
Tare R2 R3 R4
Une éprouvette vide est placé sur la balance et la tare est réali-
sée. Ensuite une certaine quantité d’eau est introduite dans l’éprouvette.
(4)
(5)
Tableau 11: Erreurs et précision des valeurs obtenues pour la masse volumique
des échantillons
Figure 22: Résultats de la DSC pour le composé Energain (Kuznik & Virgone,
Experimental assessment of a phase change material for wall building use,
2009)
vent être limitées pour conserver un ensemble qui peut être inséré dans
un comble, un faux plafond ou tout autre emplacement adéquat.
Caractéristiques Valeurs
Longueur 3m
Largeur 0,90 m
Nombre de plaques de MCP 8
Hauteur De 0,24 à 0,90 m
Epaisseur des lames d’air (b) De 0,015 à 0,06 m
Epaisseur des couches de MCP (E) De 0,005 à 0,02 m
Débit d’air (Dt) De 200 à 900 m 3/h
(6)
1.3.2.1 Modélisation
Chaque lame d’air entre deux plaques de MCP est modélisée comme un
tuyau avec un débit de fluide où le MCP a une température constante
(Hed & Bellander, 2006). L’échangeur de chaleur de trois mètres de long
est considéré comme une somme de 30 petits échangeurs en série pour
obtenir une meilleure précision. Les petits échangeurs thermiques sont
programmés comme si chacun contenait un nœud d’air et un nœud au
centre de la couche de MCP. La température dans le nœud de MCP pour
chaque pas de temps i est calculée avec l’expression de l’équation sui-
vante (Borderon, Virgone, & Cantin, 2010):
(7)
(8)
(9)
(10)
(11)
14
Cp fusion
12 Cp solidification
10
Cp (kJ/(kg.K))
2
0 5 10 15 20 25 30 35
Température (°C))
(12)
(13)
(14)
1.3.2.2 Résultats
Les différentes simulations ont été réalisées avec le même pas de temps
de 1 s et la durée totale était de 72 000 pas de temps, soit 20 heures.
L’environnement Matlab a été utilisé.
1.3.2.3 Conclusion
isolé et utilisé comme unité à reproduire autant de fois que nécessaire sur
la hauteur de l’échangeur. Dans le montage, la plaque de MCP centrale
est composée de 6 épaisseurs d’Energain donc 30 mm. Les lames d’air
font 18 mm de haut. La masse de MCP embarqué dans cet échangeur est
de 78 kg. La Figure 33 est une photographie de l’échangeur. Les deux
couches d’isolant thermique sont bien visibles ainsi que les trois plaques
de MCP liées par du scotch alu. Les entretoises de maintien sont réalisées
avec de fines baguettes de bois.
1.4 L’instrumentation
(15)
L’énergie stockée dans le MCP est calculée par rapport à une ré-
férence prise à un instant choisi, de préférence lorsque le MCP est enti è-
rement fondu ou entièrement solide. Pour ce faire le flux moyen calculé à
partir des 4 fluxmètres est utilisé et multiplié par la surface d’échange t o-
tale.
Tableau 13: Récapitulatif des sondes instrumentant les prototypes d'éc hangeurs
air/MCP
(16)
Le flux thermique à la surface des plaques de MCP est mesuré avec des
fluxmètres à gradient tangentiel. Le fonctionnement de ces fluxmètres en
détail peut être trouvé dans le rapport technique des Techniques de
l’ingénieur (Thureau, 1996) ainsi que dans la littérature scientifique
comme dans l’article de Cherif et al., superficial heat transfer by forced
convection and radiation in horizontal channel (Cherif, Joulin, Zalewski,
& Lassue, 2009). La société Captec™ a fabriqué ces capteurs. L’avantage
de ces produits est qu’ils vont être peu intrusifs dans le montage expéri-
mental puisqu’ils ont une épaisseur de 0,5 mm. Ils sont fixés contre les
plaques de MCP avec du scotch aluminium très fin.
Ces fluxmètres sont fabriqués comme des circuits imprimés et le
principe de fonctionnement est le suivant, une bande de constantan est
déposée sur un support en kapton et de petits éléments de cuivre sont en
relief sur le constantan. Des lignes conductrices de courant traversent le
capteur dans son épaisseur. Comme représenté sur la Figure 38 une diffé-
rence de température tangentielle se mesure entre les extrémités des élé-
ments de cuivre et celle-ci se traduit par une force électromotrice de See-
beck dépendant du flux traversant le capteur. Le montage série des
thermocouples ainsi constitués permet d’obtenir un signal d’autant plus
grand que le fluxmètre a une taille importante. Les dimensions des flux-
mètres utilisés sont comprises entre 0,10 par 0,10 m et 0,20 par 0,20 m.
1.5 Conclusion
2
Montage d’un banc de test
2.1 Introduction
2.5 Conclusion
2.1 Introduction
Le banc expérimental est représenté sur la Figure 39. Il est constitué d’un
caisson de 3m de long par 1m20 par 1m20 destiné à recevoir le prototype
d’échangeur ainsi que de la chaine de traitement de l’air entre la reprise
au bout du caisson et l’entrée à l’autre extrémité. Le circuit d’air est donc
en boucle fermée et est régulé en débit, en température et en humidité re-
lative. Un schéma du contenu du banc expérimental est présenté sur la
Figure 40. Le caisson est isolé sur chacune de ses parois par des pan-
neaux isolants en styrodur de 10 cm d’épaisseur. Le ventilateur et la
chaîne de régulation sont placés sous le compartiment principal.
Figure 41: vue en coupe, champs des vitesses d’air dans le caisson sans dispo-
sitif de diffusion de l’air
Débit d’air: 150 à 2000 m3/h réglable avec une précision à 10 m3/h
Pression disponible: 150 Pa
Plage de régulation de température: 0+ à 40°C, réglable au degré
près
Puissance frigorifique: 3,5 kW
Puissance calorifique: 3 kW
Hygrométrie réglable de 30 à 70%, réglable à 5% prés
Isolation du caisson: Mousse styrodur 10 cm, λ = 0,04 W/(m.K).
(17)
(18)
(19)
(20)
(21)
(22)
(23)
Trois scénarios avec une température d’entrée d’air sous forme de sinu-
soïde en fonction du temps ont été testés cette fois-ci avec une amplitude
de 14°C entre 15°C et 29°C. Cette plage a été choisie pour représenter
une plage typique de climat estival continental. Le scenario 2c est celui
avec un débit d’air de 350 m 3/h pour les 2 lames d’air du prototype ; le
scénario 2d comporte un débit de 280 m 3 /h et le scénario 2e 190 m3/h ;
dans les 3 cas la période est de 24h. La Figure 47 représente les mesures
des vitesses d’air dans une lame d’air pour ces 3 scénarios sur une p é-
riode.
2.5 Conclusion
Un banc expérimental a été créé et mis au point pour pouvoir tester sur
différents scénarios les prototypes d’échangeurs air/MCP. La régulation
du système permet de programmer des cycles d’essai en température, en
humidité relative et en débit d’air sur plusieurs jours. La plage de temp é-
rature et de débit couverte permet d’expérimenter des conditions
d’utilisation en bâtiment et de faire des cycles de charge/ décharge com-
plets du matériau Energain, sauf pour la limitation à 0°C. Cet outils expé-
rimentaux permettent d’effectuer des mesures à l’échelle réelle pour vali-
der un code de calcul de simulation de ces échangeurs air/MCP et
permettent de visualiser à l’échelle macro le comportement thermique du
MCP.
1
Construction du modèle numérique
1.1 Introduction
1.5 Conclusion
1 Construction du modèle
numérique
1.1 Introduction
(24)
(25)
l’hypothèse est faite qu’aucun échange thermique n’a lieu sur la frontière
entre cette demi-lame d’air considérée et sa voisine symétrique. La Fi-
gure 50 est une représentation schématique du système modélisé. Les
flèches rouges représentent le sens de circulation de l’air, les flèches
bleues dans le MCP représentent les transferts thermiques par conduction
et les flèches courbées bleues à l’interface air/MCP sont les transferts
thermiques par convection.
(26)
(27)
(28)
(29)
(30)
(31)
(32)
(33)
(34)
(35)
(36)
(37)
(38)
D’où :
(39)
Une fois les températures pour chaque nœud de MCP calculées à partir
des températures d’air de l’itération précédente avec l’équation matri-
cielle du paragraphe précédent, les nouvelles températures d’air sont ca l-
culées à partir des résultats de la section 1.2.1.2 de ce chapitre. Au pas de
temps k, la température d’air au nœud d’air i est calculée via la formule
matricielle :
(40)
(41)
Figure 56 : Zoom sur les températures d’air à la sortie de l’échangeur pour des
simulations avec un nombre de nœuds dans l’épaisseur du MCP variable
Figure 57: Zoom sur la puissance de l’échangeur pour des simulations avec un
nombre de nœuds dans l’épaisseur du MCP variable
Ce que l’on peut en conclure c’est que pour assurer des résultats
précis, il y a un nombre de nœuds dans la longueur et un nombre de sous -
itération minimum à respecter, dans ce cas-là 25 nœuds pour une lon-
gueur d’1,20 m.
Figure 58: Courbes des températures d'air pour différents pas d'espace dans la
longueur, créneau haut
Le premier constat qui est fait est que les différences entre les
courbes sont ténues et sont surtout localisées dans les zones de change-
ment de phase, au centre des créneaux haut et bas. L’écart maximum
constaté est de 0,48°C sur les températures de sortie d’air et 54 W sur les
puissances de l’échangeur. L’hypothèse d’une conductivité thermique
fixe moyenne pour le MCP induit donc une petite erreur, qui pourra être
négligée suivant les applications et au regard de la précision de la co n-
vergence entre le modèle numérique développé et l’expérimentation.
1.5 Conclusion
2
Validation du modèle par les résul-
tats expérimentaux, Effets de
l’hystérésis
2.1 Introduction
2.5 Conclusion
2.1 Introduction
Pour pouvoir s’appuyer sur les résultats issus des simulations réalisées à
partir du modèle de la section précédente, une validation à partir de résul-
tats expérimentaux a été entreprise. Le montage présenté au chapitre 2
avec le banc de test et les prototypes d’échangeurs air/MCP instrumentés
va permettre cette confrontation mesure/simulation. Dans un premier
temps, les coefficients d’échange convectifs expérimentaux obtenus sont
analysés et comparés avec ceux obtenus par des méthodes de calculs is-
sues de la littérature. Ces coefficients devront alimenter le modèle numé-
rique. Ensuite le premier prototype d’échangeur testé sur le banc est si-
mulé avec les différents profils d’entrée d’air issus de notre étude
expérimentale. Les résultats de cette série de simulations sont comparés
avec les mesures et une « calibration » du modèle est ainsi réalisée. Dans
un troisième temps, la partie modélisation de la capacité thermique mas-
sique équivalente est observée plus en détail avec l’étude de l’impact de
l’hystérésis pris en compte ou non dans la simulation avec différentes
manières de gérer le phénomène numériquement.
(42)
(43)
22
h expérimental
20 h théorique
18
16
W/(m².K)
14
12
10
6
1800 2000 2200 2400 2600 2800 3000
Temps(min)
Figure 69: Coefficients d’échange convectifs calculés par les valeurs théo-
riques et par les données expérimentales avec barre d’erreur pour le créneau à
15°C
22
h expérimental
20 h théorique
18
16
W/(m².K)
14
12
10
6
3000 3200 3400 3600 3800 4000 4200
Temps(min)
Figure 70: Coefficients d’échange convectifs calculés par les valeurs théo-
riques et par les données expérimentales avec barre d’erreur pour le créneau à
20°C
22
h expérimental
20 h théorique
18
16
W/(m².K)
14
12
10
6
4200 4400 4600 4800 5000 5200 5400
Temps(min)
Figure 71: Coefficients d’échange convectifs calculés par les valeurs théo-
riques et par les données expérimentales avec barre d’erreur pour le créneau à
25°C
ment, pour le matériau Energain™. Ces courbes sont construites avec les
résultats de tests DSC. Les deux courbes n’étant absolument pas superp o-
sées, un phénomène d’hystérésis pour ce matériau est détecté. Les deux
pics de fusion et de solidification sont éloignés de 6°C (respectivement à
23°C et 17°C). De plus la courbe de refroidissement présente une forme
de pic plus large et de ce fait moins haut que celui de la courbe de chau f-
fage.
Pour ces deux premières solutions, une seule courbe est prise en
compte dans le modèle et c’est la même qui sert pour le chauffage et le
refroidissement. Dans la solution a c’est la courbe de chauffage et dans la
solution b c’est la courbe de refroidissement. Dans les figures qui sui-
vent, les légendes Cpc indiquent la solution a pour courbe de chauffage
uniquement tandis que les légendes Cpr indiquent la solution b pour
courbe de refroidissement uniquement. Sur le quatrième créneau de tem-
pérature du scénario, la Figure 72 représente la température d’entrée d’air
commune à l’expérience et aux simulations, la température d’air à la so r-
tie de l’échangeur telle qu’elle a été mesurée ainsi que ces mêmes tempé-
ratures d’air issues des simulations a et b. De la même manière, la Figure
73 représente les puissances totales échangées dans le dispositif.
Tableau 15: Ecarts entre les valeurs expérimentales et celles issus des simul a-
tions a et b
donne des résultats plus proches de l’expérimental même sur les créneaux
bas.
Avec la simulation a, la moyenne des écarts pour les tempéra-
tures de sortie d’air est de 0,17°C avec un écart-type de 0,20°C. Par rap-
port aux incertitudes de mesures de températures des thermocouples (voir
chapitre 2 section 1.4.3) que l’on peut considérer égale à 0,13°C, cette
confrontation modèle / expérimentation est très positive sur la précision
du modèle.
(44)
14
Cp fusion
12 Cp solidification
10
Cp (kJ/(kg.K))
8
Cp4
6 Cp3
Cp5
Cp2
4
Cp1
T5 T3
2
0 5 T1 10 T2T415 20 25 30 35
Température (°C))
14
Cp fusion
12 Cp solidification
Cp1
10
Cp (kJ/(kg.K))
Cp4
8 Cp5,6,7
6
Cp2,3
4
T7
2
0 5 10 T5 15T6 T4 20T1 T3 25T2 30 35
Température (°C))
Tableau 16: Ecarts entre les valeurs expérimentales et celles issus des simula-
tions c et d sur la durée du calcul
Tableau 17: Ecarts entre les valeurs expérimentales et celles issus des simula-
tions a et c, scénario 2 sur la durée de calcul
2.5 Conclusion
1
Dimensionnement et performances
du dispositif seul
1.1 Introduction
1.4 Conclusion
1 Dimensionnement et
performance du dispositif seul
1.1 Introduction
De -285,4 à 212 W
De -245 à 199 W
De -185 à 152 W
Figure 87: Température d’entrée et de sortie d’air pour les 3 débits d’air des
scénarios 2c, d et e
120
100
80
60
40
20
0
5 10 15 20 25 30 35
Température(°C)
Figure 88: Capacité thermique massique équivalente d’un MCP plus pur de
température de fusion 23°C modélisé
Pour son insertion dans le bâtiment, la hauteur d’un module est limitée à
40 cm. Sur une base carrée de 1m20 par 1m20 cela fait un volume de
0,58 m3. L’épaisseur de la lame d’air entre deux plaques de MCP est
prise égale à 1 cm pour l’avoir minimum tout en permettant une concep-
tion possible avec des pertes de charges très faibles. Celles-ci sont calcu-
lées suivant la méthode décrite au chapitre 3 section 2.2.2.1. Les résultats
sont une perte de charge de 9,6 Pa sur le module. Le Tableau 19 récapi-
tule les hypothèses du calcul. Avec le même débit d’air divisé dans deux
modules, c'est-à-dire avec une vitesse de l’air divisé par deux, les pertes
de charges tombent à 2,4 Pa.
Masse volu-
mique de l’air
1,225 kg/m 3 hf2 0,637 m
(maximale à
15°C)
Epaisseur
0,015 m ΔP 9,6 Pa
plaque de MCP
Figure 89: Energie restituée par une plaque de MCP de 1m2 en fonction de son
épaisseur pour une température de fusion de 23°C
Figure 90: Energie restituée par une plaque de MCP de 1m 2 en fonction de son
épaisseur pour une température de fusion de 25°C
Une masse de 350 kg de MCP est donc disposée dans un échangeur aux
dimensions établies juste avant. La simulation est réalisée avec le pro-
gramme Matlab tel que présenté au chapitre précédent sur plusieurs jours
et les premiers ne sont pas pris en compte pour ne pas subir l’influence
des conditions initiales. La puissance échangée par le MCP au cours de la
simulation est tracée, elle est négative lorsque l’air est réchauffé par le
MCP et positive à l’inverse. Sur la Figure 91, 3 jours de simulation sont
représentées. Le MCP utilisé pour cette simulation est celui avec le pic de
fusion à 23°C et le débit d’air traversant le module est de 750 m 3/h. Dans
cette configuration, le système délivre jusqu’à plus de 2 kW de puissance
de rafraichissement et se recharge à une puissance maximale de 1,5 kW.
7
noeuds verticaux (dy=0.0025 m)
6 0.8
5
0.6
4
0.4
3
0.2
2
1 0
2 4 6 8 10 12
noeuds horizontaux (dx=0.1 m)
7
noeuds verticaux (dy=0.0025 m)
6 0.8
5
0.6
4
0.4
3
0.2
2
1 0
2 4 6 8 10 12
noeuds horizontaux (dx=0.1 m)
7
noeuds verticaux (dy=0.0025 m)
1
6 0.8
5
0.6
4
0.4
3
0.2
2
1 0
2 4 6 8 10 12
noeuds horizontaux (dx=0.1 m)
7
noeuds verticaux (dy=0.0025 m)
6 0.8
5
0.6
4
0.4
3
0.2
2
1 0
2 4 6 8 10 12
noeuds horizontaux (dx=0.1 m)
7
noeuds verticaux (dy=0.0025 m)
1
6 0.8
5
0.6
4
0.4
3
0.2
2
1 0
2 4 6 8 10 12
noeuds horizontaux (dx=0.1 m)
Sur la Figure 92, tout le MCP n’est pas solide comme ce devrait
être le cas dans un cas optimum. Au bout de l’échangeur, au cœur des
plaques, le MCP est toujours à 70% liquide. Sur la Figure 95, à la puis-
sance maximale échangée entre l’air et le MCP, les bords d’attaque se s o-
lidifient bien mais à l’autre bout, au cœur, le MCP reste toujours plus l i-
quide que solide. Sur la Figure 94, au maximum de puissance opposé, les
bords d’attaque sont totalement liquides mais il y a toujours des mailles
de MCP, au cœur du matériau qui sont seulement liquéfiées à 70% à
cause de la faible conductivité thermique de la paraffine. Sur la Figure
93, quasiment tout le MCP est sous forme liquide, la puissance d’échange
chute rapidement. Enfin sur la Figure 96, Le MCP de la plaque, sous
forme liquide commence tout juste sa solidification par les bords
d’attaque. (Borderon, Virgone, & Cantin, 2011)
1.4 Conclusion
2
Simulation d’une maison équipée du
système de stockage à MCP
2.1 Introduction
2.4 Conclusion
2.1 Introduction
Les simulations sont lancées sur une année avec un pas de temps
de 5 minutes. Les résultats sont enregistrés sous formes de fichiers texte
par TRNSYS et par Matlab. Les données obtenues sont :
Les températures d’air des zones intérieures du bâtiment
La température de l’air soufflé dans le bâtiment
La puissance thermique du système d’échangeur à MCP
Cas A Cas B
Cas C Cas D
Dans le Tableau 20, les horaires et les mois indiqués sont ceux
qui ont été utilisés dans les simulations. Une analyse plus fine des choix
pour ces heures de bascule entre les modes et pour les mois de fonction-
nement est à réaliser pour les adapter au mieux au climat considéré. Il est
aussi possible d’imaginer que ces horaires soient variables d’un jour sur
l’autre avec des modalités à définir.
La maison étudiée est fictive. Elle est modélisée pour représenter un lo-
gement de format classique, rénové pour que l’enveloppe soit compatible
à la réglementation thermique 2012 française. La base de départ est la
Figure 102: Répartitions des charges internes suivant les heures de la journée
Nombre
Température d’unité Débit d’air
Configuration
de fusion (°C) d’échangeur à (m3 /h)
MCP
1 - 0 1500
2 23 3 1500
3 23 2 1500
4 21 2 1500
5 25 2 1500
6 21 1 750
7 - 0 750
8 25 3 1500
Pour les quatre fichiers climatiques, les résultats des simulations concer-
nant les températures d’air intérieur ont été compilés pour avoir des
points représentant les nombres d’heures pendant lesquelles la moyenne
des températures d’air des deux zones thermiques « jour » et « nuit » est
au moins égale à une température. La période étudiée commence le 1 er
juin et se termine le 30 septembre.
Le climat de Trappes est le moins chaud des quatre. Il est à tendance con-
tinentale avec 50% des jours d’été qui présentent des écarts de tempér a-
ture jour/nuit supérieurs ou égal à 10°C. La température moyenne quoti-
dienne est supérieure à 20°C pendant seulement 21 jours. Un MCP avec
un pic de température de fusion à 21°C a été utilisé dans un scénario avec
une unité d’échangeur et un débit d’air de 750 m 3/h pour la ventilation et
dans un scénario où le dispositif est doublé, c'est-à-dire deux unités
d’échangeur à MCP et un débit d’air à 1500 m 3/h. Les unités sont placées
en parallèle, la simulation avec les unités en série ayant donné de moins
bons résultats. Les points obtenus pour les deux scénarios et leurs réf é-
rences respectives sont tracés sur le graphe de la Figure 103.
12
Sans MCP, configuration 1
10 Sans MCP, configuration 7
MCP en configuration 4
8
% du temps
MCP en configuration 6
0
26 28 30 32 34
Température air intérieure (°C) >=
Figure 103: Pourcentage du temps sur la période 1er Juin 30 Septembre pen-
dant lequel la température intérieure est au moins égale aux températures con-
sidérées avec le climat de Trappes.
Lyon est un climat plus chaud que Trappes de 2°C environ en moyenne
avec des amplitudes de variation de température jour nuit comparables.
Les configurations testées feront donc appel à des MCP de pic de fusion à
21°C comme précédemment mais également à 23°C. Sur la Figure 104,
les points obtenus via les simulations avec les configurations 1, 2, 3 et 4
sont tracés.
Les configurations 2 et 3 donnent des résultats quasi-similaires,
donc ajouter une troisième unité d’échangeur sans changer le débit d’air
n’est pas avantageux dans ce cas. La température de fusion de 23°C
donne de meilleurs résultats que la température de fusion de 21°C. Il y a
690 pas de temps de 5 minutes avec la température moyenne de l’air int é-
rieur supérieure ou égale à 30°C avec la température de fusion à 21°C et
220 pas de temps avec la température de fusion égale à 23°C.
Sur la période étudiée, avec le cas de référence (configuration 1),
la température intérieure est supérieure ou égale à 26°C dans 15% des
cas. Dans la même configuration mais avec un renouvellement d’air à 0,6
volume/heure à la place des 6 volumes/heure, la température intérieure
est supérieure ou égale à 26°C pendant 49% du temps. Donc la surventi-
lation avec de l’air extérieur est efficace en elle-même pour réduire signi-
ficativement la température dans le bâtiment et évacuer les charges i n-
ternes. Avec le MCP, le pourcentage de temps durant lequel la
20
Sans MCP, configuration 1
MCP en configuration 2
15 MCP en configuration 3
% du temps
MCP en configuration 4
10
0
26 28 30 32 34
Température air intérieure (°C) >=
Figure 104: Pourcentage du temps sur la période 1er Juin 30 Septembre pen-
dant lequel la température intérieure est au moins égale aux températures con-
sidérées avec le climat de Lyon.
30
Sans MCP, configuration 1
25 MCP en configuration 5
MCP en configuration 3
20
% du temps
MCP en configuration 4
15
10
0
26 28 30 32 34
Température air intérieure (°C) >=
Figure 105: Pourcentage du temps sur la période 1er Juin 30 Septembre pen-
dant lequel la température intérieure est au moins égale aux températures con-
sidérées avec le climat de Nice.
30
Sans MCP, configuration 1
25 MCP en configuration 2
MCP en configuration 3
20
% du temps
MCP en configuration 5
MCP en configuration 8
15
10
0
26 28 30 32 34
Température air intérieure (°C) >=
Figure 106: Pourcentage du temps sur la période 1er Juin 30 Septembre pen-
dant lequel la température intérieure est au moins égale aux températures con-
sidérées avec le climat de Carpentras.
1000
-1000
-2000
Figure 108: Puissance absorbée par le MCP pendant 3 jours de Juillet, dans la
configuration 2, dans le climat de Lyon
2.4 Conclusion
Une maison ayant subi une réhabilitation thermique avec une isolation et
l’installation d’un système de ventilation mécanique a été modélisée et
différentes simulations avec un modèle couplé de bâtiment et de tran s-
ferts thermiques dans les MCP ont été menées. Quatre climats Français
avec des caractéristiques bien distinctes ont été modélisés. Ce modèle de
maison a été simulé tel quel et avec le système d’échangeurs stockeurs à
MCP couplé à la ventilation.
Dans l’ensemble des cas testés, le confort thermique d’été n’est
pas garanti 100% du temps dans les quatre climats. Mais le système de
surventilation et l’échangeur air/MCP dans les meilleures configurations
testées donnent des résultats prometteurs. Comme esquissé initialement,
le climat avec les plus grands écarts de température jour/nuit est le plus
compatible avec le fonctionnement cyclique des MCP
Avec le climat de Trappes, le confort thermique dans la maison
est atteint avec 2 unités de MCP 97,4% du temps sur la période estivale
considérée. Avec les climats de Lyon et Carpentras, le système permet de
sérieusement réduire les périodes de surchauffe dans la maison et à Nice
les résultats sont moins impressionnants, en grande partie à cause de
manque de solidification du MCP pendant les nuits, donc de cycles de f u-
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Figure 22: Résultats de la DSC pour le composé Energain (Kuznik & Virgone,
Experimental assessment of a phase change material for wall building use, 2009) 68
Figure 23: Dépendance à la masse de l'échantillon et à la vitesse des mesures par DSC
(source : IEA Annex 17) 69
Figure 24: Capacité thermique massique équivalente d'un échantillon d'Energain pour
3 cycles obtenue par DSC (source GREA) 70
Figure 25: forme de l'échangeur air/MCP étudié 71
Figure 26: Schéma du possible emplacement du système 72
Figure 27: Discrétisation de la capacité thermique massique du MCP en fonction de la
température 74
Figure 28: Puissance de climatisation pour différentes épaisseurs de MCP 76
Figure 29: Puissance de climatisation pour différents écarts entre 2 plaques de MCP 77
Figure 30: Puissance de climatisation pour différents débits de ventilation (1/2) 78
Figure 31: Puissance de climatisation pour différents débits de ventilation (2/2) 78
Figure 32: Echangeur réalisé 79
Figure 33: Photographie de l’échangeur réalisé 80
Figure 34: Fluxmètre fixé sur une plaque de MCP 82
Figure 35: Thermocouples de mesure de température d'air et de surface 82
Figure 36: Plaque de MCP instrumentée avec 2 fluxmètres et des thermocouples 83
Figure 37: Interface du programme Labview™ d’acquisition des données 84
Figure 38: Principe de fonctionnement d'un fluxmètre 87
Figure 39: Banc d'essai vu de l'extérieur 91
Figure 40: Représentation schématique du contenu du banc expérimental 92
Figure 41: vue en coupe, champs des vitesses d’air dans le caisson sans dispositif de
diffusion de l’air 93
Figure 42: Programme de régulation JUMO 97
Figure 43: Vitesse de l'air dans le prototype d'échangeur 1, scénario 1 98
Figure 44: Température d'entrée d'air pour le prototype 1, scénario 1 98
Figure 45: Vitesse de l'air dans le prototype d'échangeur 1, scénario 2a et 2b 99
Figure 46: Température d'entrée d'air pour le prototype 1, scénario 2a et 2b 99
e
Figure 47: Vitesse de l'air dans le prototype d'échangeur 1, scénario 2c, 2d et 2 100
e
Figure 48: Température d'entrée d'air pour le prototype 1, scénario 2c, 2d et 2 101
Figure 49: Température d'entrée d'air pour le prototype 1, scénario 3 101
Figure 50: Représentation schématique du système modélisé 107
Figure 51: Schéma illustrant le bilan énergétique à l'interface air/MCP 109
Figure 52: Couche de MCP 111
Figure 53: Schéma de discrétisation spatial 112
Figure 54: Calcul de la fraction liquide du MCP 115
Figure 55:Algorithme du modèle numérique 116
Figure 56 : Zoom sur les températures d’air à la sortie de l’échangeur pour des
simulations avec un nombre de nœuds dans l’épaisseur du MCP variable 117
Figure 57: Zoom sur la puissance de l’échangeur pour des simulations avec un nombre
de nœuds dans l’épaisseur du MCP variable 118
Figure 58: Courbes des températures d'air pour différents pas d'espace dans la
longueur, créneau haut 119
Figure 59: Courbes de puissance de l’échangeur pour différents pas d’esp ace dans la
longueur de l’échangeur, créneau haut 120
Figure 60: Températures de sortie d'air pour 2 modèles de conductivité thermiq ue du
MCP 121
Figure 61: Puissance de l’échangeur pour 2 modèles de conductivité thermique du MCP
121
2
Figure 89: Energie restituée par une plaque de MCP de 1m en fonction de son
épaisseur pour une température de fusion de 23°C 161
2
Figure 90: Energie restituée par une plaque de MCP de 1m en fonction de son
épaisseur pour une température de fusion de 25°C 161
Figure 91 : Puissance de l’échangeur à MCP simulé avec les points correspondants aux
relevés de degré de fusion. 162
Figure 92: Titre liquide du MCP, point a 163
Figure 93: Titre liquide du MCP, point b 163
Figure 94: Titre liquide du MCP, point c 164
Figure 95: Titre liquide du MCP, point d 164
Figure 96: Titre liquide du MCP, point e 165
Figure 97: Architecture globale du modèle complet TRNSYS + Matlab 170
Figure 98: Interface Matlab TRNSYS 171
Figure 99: Dispositif de ventilation 172
Figure 100:Vue 3D modélisée de la maison 174
Figure 101: Plan métré de la maison (unité des mesures : m) 174
Figure 102: Répartitions des charges internes suivant les heures de la journée 175
Figure 103: Pourcentage du temps sur la période 1er Juin 30 Septembre pendant lequel
la température intérieure est au moins égale aux températures considérées a vec le
climat de Trappes. 178
Figure 104: Pourcentage du temps sur la période 1er Juin 30 Septembre pendant lequel
la température intérieure est au moins égale aux températures considérées avec le
climat de Lyon. 180
Figure 105: Pourcentage du temps sur la période 1er Juin 30 Septembre pendant lequel
la température intérieure est au moins égale aux températures considérées a vec le
climat de Nice. 181
Figure 106: Pourcentage du temps sur la période 1er Juin 30 Septembre pendant lequel
la température intérieure est au moins égale aux températures considérées avec le
climat de Carpentras. 182
Figure 107: Températures d'air pendant 3 jours de Juillet avec la configuration 2,
climat de Lyon 183
Figure 108: Puissance absorbée par le MCP pendant 3 jours de Juillet, da ns la
configuration 2, dans le climat de Lyon 184
TITRE :
RESUME :
Dans le contexte actuel de l’amélioration thermique des bâtiments, la recherche de nouvelles solutions à intégrer au processus de rénovations
est une étape essentielle pour la réalisation d’économies d’énergie dans l’existant. Dans une optique de maintien ou d’apport du confort d’été
après une rénovation, les Matériaux à Changement de Phase (MCP) peuvent être utilisés pour apporter une inertie suffisante afin d’utiliser la
fraicheur nocturne aux heures les plus chaudes de la journée. L’utilisation proposée des MCP passe par la constitution d’un système
d’échangeur air/MCP couplé à la ventilation du bâtiment. Ainsi les échanges thermiques entre des plaques de MCP et l’air de ventilation ont
lieu par convection forcée pour assurer des échanges plus importants que par convection naturelle. Le stockage se fait par chaleur latente
avec des températures de fusion/solidification du MCP adaptées.
Les objectifs du système d’échangeur ait/MCP sont de doter le bâtiment d’une capacité passive de régulation de la température sans alourdir
sa structure, d’améliorer le confort thermique d’été avec une stratégie de ventilation couplée au système et enfin d’éviter le recours à la
climatisation active.
La démarche au cours de la thèse est d’évaluer les potentiels et caractéristiques de climats Français pour y associer des systèmes
d’échangeurs air/MCP bien dimensionnés. Un prototype avec un composé ternaire de paraffines microencapsulées est pré-dimensionné avec
un modèle simplifié avant d’être instrumenté en température, en flux et en vitesse d’air au laboratoire. Un banc de test spécialement conçu
dans le cadre de ce travail permet de lancer des expérimentations sous différents scénarios d’utilisation.
Ces données expérimentales sont confrontées à un modèle 2D Matlab du dispositif basé sur une modélisation aux différences fines implicites
et une capacité thermique équivalente pour le MCP. Les données expérimentales sont analysées dans l’optique de mieux déterminer les
coefficients d’échanges convectifs et les phénomènes d’hystérésis dans le prototype pour alimenter le modèle numérique. Celui-ci, validé,
est couplé à un modèle global de bâtiment sous TRNSYS pour simuler et évaluer le fonctionnement de plusieurs configurations d’échangeur
air/MCP sous les différents climats étudiés : Nice, Lyon, Trappes et Carpentras.
MOTS-CLES :
Energétique - Bâtiment - Matériaux à Changements de Phase - Ventilation - Confort d’été - Convection forcée - Stockage de la chaleur -
Simulation thermique dynamique - Rénovation thermique - Rafraichissement passif.
Directeurs de thèse:
Joseph VIRGONE
Richard CANTIN
Président de jury :
Composition du jury :
Luisa F. CABEZA
Christian INARD
Gilles FRAISSE
Daniel QUENARD
Laurent ZALEWSKI