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Cours Dynamique des sols GAG-Master 2 / 2020- 2021

 A partir des résultats des essais au pénétromètre statique CPT

L’essai CPT permet d’obtenir un profil continu de résistance à la pénétration. Cependant l’un de ses
inconvénients est l’absence d’échantillonnage de sol.
Une procédure similaire à celle permettant le calcul simplifié de CRR à partir des essais SPT, a été
développée et publiée dans le document NCEER. La courbe donnée dans la figure ci- dessous peut
être utilisée pour déterminer (CRR7.5) pour un sable propre (FC5%) et ce à partir des données CPT.
Elle est valide uniquement pour une magnitude de 7.5 et montre les valeurs de (CSR) calculées pour
la résistance à la pénétration corrigée et normalisée, notée qc1N.

Comme pour la courbe des données SPT, cette courbe est obtenue par des données de sites où les
effets de la liquéfaction ont été observés ou non durant les séismes anciens.
La courbe CRR sépare un domaine indiquant une liquéfaction (à gauche) d’un domaine où il n’ya pas
de liquéfaction (à droite).

La courbe peut être rapprochée par les formules simplifiées suivantes (Robertson ed Wride 1998):

Si 50 £ (qc1N) CS < 160 CRR 7.5 = 93 [(qc1N) CS / 1000]3 + 0.08

Si (qc1N) CS < 50 CRR 7.5 = 0.833 [(qc1N) CS / 1000] + 0.05

(qc1N)cs est la résistance à la pénétration équivalente sable propre

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La procédure opérationnelle de Robertson s’appuie sur la résistance de pointe qc et le frottement


latéral du manchon fs. Le rapport de frottement permet de classer, d’une manière grossière le sol.
Robertson a introduit ainsi un indice de comportement Ic calculé à partir de la résistance de pointe
normalisée par la pression atmosphérique Pa et corrigée par le niveau de contrainte effective, q c1N et
de la résistance de frottement normalisée F.
La résistance de pénétration au cône corrigé par le niveau de contrainte effective est donnée par la
relation

qc1N = (qc/Pa) x CQ

CQ =(Pa/s’v0) n

CQ = facteur de normalisation de la résistance à la pénétration du cône. Il est limité à une valeur


maximum de 2.0
Pa = 1 atm = 100 kPa
qc = résistance à la pénétration du cône mesurée (qc = qt - σv0)
s’v0: Contrainte effective due au terrain de couverture.
La valeur de l’exposant n dépend des caractéristiques des grains du sol. EIle va de 0.5 pour les
sables propres à 1.0 pour les argiles.
La résistance au cône normalisée est déterminée par la relation:

Q= [ (qc - sv0) /Pa] [ (Pa /s’v0)n ]

La valeur du frottement normalisé est donné par:

F= Fs/ (qc - sv0) X 100%

L’indice du type du sol Ic est déterminé par la relation:

Ic =[ (3.47 – logQ)² +( 1.22 + log F)² ] 0.5 E

Etapes de calcul

La première étape est de différencier entre les sols de type argileux et les sols sableux ou silteux. La
valeur de n est prise égale à 1 (caractérisant les sols argileux), Q est devient égal donc à
Q= (qc - sv0) /s’v0).

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Deux cas de figures peuvent se présenter:

1/ Si Ic calculé est supérieur à 2.6, le sol est classé comme argileux, donc non liquéfiable.

2/ Si Ic calculé est inférieur à 2.6, le sol est granulaire. Q et Ic doivent être recalculés avec une
valeur de n = 0.5.

 Si la nouvelle valeur de Ic (recalculé avec n=0.5), est inférieure à 2.6, le sol peut être classé
comme non plastique et granulaire. Continuer les calculs avec la nouvelle valeur de Ic.

 Si la nouvelle valeur de Ic (recalculé avec n=0.5), est supérieure 2.6, le sol est très silteux et
probablement plastique. Recalculer Q et Ic avec une valeur intermédiaire de n égale à 0.7

Finalement, la valeur de la résistance à la pénétration qc1N, doit être corrigée à une valeur
équivalente sable propre avec la relation suivante:

(qc1N)cs = Kc x (qc1N)
qc1N : résistance de pointe normalisée à 100 kPa
Kc : facteur correcteur, tenant compte des caractéristiques des grains constituant le sol. Il est lié à
l’indice Ic.

Si Ic £ 1.64 Kc = 1.0
Si Ic > 1.64 Kc = -0.403Ic4 + 5.581 Ic3 – 21.63 Ic² + 33.75 Ic - 17.88

n = 1.0 (sol argileux)

Si Ic  2.6 Si Ic  2.6

Sol supposé granulaire Sol argileux non liquéfiable

Recalculer Q et Ic avec n= 0.5

Si Ic  2.6 Si Ic  2.6

Sol granulaire, non plastique Sol silteux, probablement plastique

Utiliser Ic (n=0.5) pour (qc1N)cs Recalculer Q et Ic avec n= 0.7


Utiliser Ic (n=0.7) pour (qc1N)cs

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 A partir des résultats des valeurs de Vs

Comme pour les procédures de calcul de la liquéfaction en utilisant les données SPT et CPT, une
normalisation de la vitesse Vs est recommandée tel que:

Vs 1= Vs (Pa/V0)0.25

CRR = a (VS1/100)2 + b/(VS1c - VS1) -b/VS1c

VS1c est la valeur critique de VS1, qui sépare les sols contractants des sols dilatants
a et b sont des paramètres d’ajustement.
En utilisant la relation entre VS1 et CRR, Andrus et Stokoe ont tracé les courbes qui séparent les
données des sites ou il ya eu liquéfaction des données des sites ou il ya pas eu de liquéfaction.

Andrus et Stokoe ont déterminé aussi les valeurs de VS1c suivantes:

VS1c = 220 m/s pour les sables et graviers avec moins de 5% de fines.
VS1c = 210 m/s pour les sables et graviers avec un pourcentage de fines de l’ordre de 20 %.
VS1c = 200 m/s pour les sables et graviers avec un pourcentage de fines supérieur à 35%.

La Figure ci-dessous présente les courbes CRR recommandées par Andrus et Stokoe pour une
magnitude de 7.5 et des sols d’âge holocène.

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Selon la règlementation Parasismique Algérienne en vigueur (RPA-99 version 2003) (CHAPITRE X:


FONDATIONS ET MURS DE SOUTENEMENT, Article 10.2 Alinéa 5)

« Les sols sont réputés liquéfiables lorsque le rapport de la résistance à la liquéfaction sur la
contrainte de cisaillement engendrée par le séisme est inférieur à 1,25. »

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Etape 4

Calcul du potentiel de liquéfaction (Intensité de la liquéfaction- Impact profondeur & épaisseur


zones liquéfiables, Iwasaki (1982))

Il s’agit d’étendre la notion de facteur de sécurité Fs vis-à-vis de l’aléa de liquéfaction, calculé en


chaque point d’un sondage, à un paramètre global caractérisant toute la colonne de sol étudiée.
Dans ce sens, il est proposé l’introduction d’un potentiel de liquéfaction (liquefaction potential
index, pl ), déterminé par intégration des facteurs de sécurité Fs(z) sur 20 m – au-delà desquels le
risque est considéré négligeable par les auteurs – en les associant à une fonction de pondération w(z)
pilotant la décroissance de l’importance relative de Fs en profondeur.

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pl=∫ ( 10−0 ,5 z ) F L dz
0

 Pas de liquéfaction ( pl = 0)
 Liquéfaction peu probable (0 < pl < 5)
 Liquéfaction probable (5 < pl < 15)
 Liquéfaction quasi certaine (15 < pl < 100)

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