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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCTRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

FSTGAT / USTHB

L03 : Géologie

Unité : UEF
UEF621
621

Matière : Hydrogéologie

« Cours Hydrogéologie »

Mr : BOUFEKANE Abdelmadjid

Mr : MAIZI Djamel
Chapitre 02 : Les aquifères
Chapitre 02 : Les aquifères

1. Notion d’aquifère

Figure. Notion d’aquifère


Chapitre 02 : Les aquifères

1. Notion d’aquifère
1.1. Définitions
a- Aquifère
Correspond à une formation géologique qui permet l’écoulement d’une quantité d’eau
suffisante pour une exploitation utile. C’est un corps (couche, massif) de roches
perméables comportant une zone saturée suffisamment conductrice d'eau souterraine
pour permettre l'écoulement significatif d'une nappe souterraine et le captage de quantité
d'eau appréciable. Un aquifère peut comporter une zone non saturée. Il est identifié par un
domaine d’espace souterrain fini et continu appelé : réservoir.

Figure. Notion d’aquifère


Chapitre 02 : Les aquifères

1. Notion d’aquifère
1.1. Définitions
L’aquifère est donc un complexe de deux constituent en interaction :
- Roche réservoir : structure hautement perméable et poreuse (conglomérat, grès, craie,
sable non consolidé, graviers, calcaire fracturé, basalte fracturé, etc.) qui permet de contenir
de l’eau autre que l’eau de constitution. Les fonctions du réservoir est l’emmagasinement
des eaux souterrains, régler le stockage et la libération de eaux gravitaire. La libération des
eaux de réservoir est provoqué par action de gravité (aquifère libre) ou par expulsion
par décompression (aquifère captif).
- Eaux souterrains : désigne toutes les eaux contenues ou circulants dans le réservoir,
elles constituées un milieu continu dans le réservoir, dont seul l’eau gravitaire est mobile, et
la vapeur d’eau et l’air.
Chapitre 02 : Les aquifères

1. Notion d’aquifère
1.1. Définitions
b- Identification des formations hydrogéologiques

 Formations hydrogéologiques perméables, gisement d’eau souterraine, origines des


aquifères : les matériaux ayant la propriété de se laisser traverser par l’eau à des vitesses
appréciables (qlqs m à des milliers de m/an) sous l’impulsion de différences d’altitudes ou
pente de la nappe appelés gradients, sont dits perméables.
- Exemples : graviers, alluvions, sables gros, moyens, calcaires fissurés, …

Figures. Graviers (à gauche) Sables, graviers, blocs fluvioglaciaires (à droite)


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1. Notion d’aquifère
1.1. Définitions
b- Identification des formations hydrogéologiques

 Formations hydrogéologiques imperméables, imposant les limites géologiques des


aquifères : les vitesses d’écoulement de l’eau souterraine, dans certains matériaux, sont
faibles (qlqs mm/an).
- Exemples : silts, argiles, marnes schistes, …

Figures. Argile (à gauche) et silts (à droite)


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1. Notion d’aquifère
1.1. Définitions
b- Identification des formations hydrogéologiques

 Formations hydrogéologiques semi-perméables, à l’origine de l’aquifère multicouche : les


sables fins, les sables argileux, de très faible perméabilité permettent dans des conditions
hydrodynamiques favorables, les échanges verticaux ascendants ou descendant entre
aquifères superposés.
Exemple : Les nappes de la Mitidja (marnes jaunes, de l’Astien) sont semi-perméables).

Figure. Marnes jaune de l’Astien à la Mitidja


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1. Notion d’aquifère
1.1. Définitions
b- Identification des formations hydrogéologiques
Deux types de milieux géologiques contiennent des aquifères :
- Le roc fracturé qui constitue la croûte terrestre. On parle alors d’aquifère de roc
fracturé.
- Les dépôts meubles qui sont l’ensemble des sédiments qui proviennent de l’érosion
du socle rocheux et qui le recouvrent. On parle alors d’aquifère granulaire, lorsque les
sédiments sont suffisamment perméables.

Figure. Aquifère de roc fracturé Figure. Aquifère granulaire


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1. Notion d’aquifère
1.1. Définitions
c- Autres termes en relation avec les formations hydrogéologiques

 Aquifuge : formation géologique qui ne peut ni contenir, ni transmettre de l'eau (granite, gneiss, …).

 Aquiclude : formation qui contient de l'eau, mais qui, vu sa très faible conductivité hydraulique, ne
peut transmettre des quantités d'eau appréciables (argile, schiste, marne, ...).

 Aquitard: couche de faible conductivité hydraulique mais qui peut tout de même transmettre de
faibles flux d'eau verticalement d'un aquifère à un autre (silt, limon, sable très fin, …).

Figure. Définitions principales


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1. Notion d’aquifère
1.1. Définitions
d- Configuration de l’aquifère : Selon le critère hydrodynamique
 Aquifère à nappe libre
C’est une nappe contenue dans une couche perméable partiellement saturée en eau et
reposant sur une couche imperméable ou semi-perméable. La surface (de l’eau souterraine)
dans la formation hydrogéologique peut s’élever ou s’abaisser librement (fluctuation). Un
aquifère libre comporte, au dessus de la zone saturée en eau, une zone non saturée.

Figure. Aquifère à nappe libre


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1. Notion d’aquifère
1.1. Définitions
d- Configuration de l’aquifère : Selon le critère hydrodynamique
 Aquifère à nappe libre
La surface libre de l’eau souterraine est appelée "Niveau piézométrique (H) ". Ce niveau
est mesuré dans des piézomètres, puits et des forages. L’ensemble des niveaux
piézométriques, mesurés en différents points détermine la surface piézométrique.

Figure. Aquifère à nappe libre


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1. Notion d’aquifère
1.1. Définitions
d- Configuration de l’aquifère : Selon le critère hydrodynamique
 Aquifère à nappe captive
C’est une nappe où les eaux souterraines sont emprisonnées dans la formation
hydrogéologique perméable, entre deux formations imperméables. Le substratum à la base
et le toit au sommet. Leur surface piézométrique est supérieure au toit de l’aquifère qui le
contient. Lorsqu’un sondage perce le toit de l’aquifère, il y’a une décompression et
l’eau est expulsée. Son niveau se stabilise à une altitude qui présente le niveau
piézométrique (H).

Figure. Aquifère à nappe captive


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1. Notion d’aquifère
1.1. Définitions
d- Configuration de l’aquifère : Selon le critère hydrodynamique
 Aquifère à nappe captive
- Si le niveau piézométrique se situe au-dessus de la surface du sol, l’eau jaillit
naturellement, c’est : l’artésianisme.

Figures. Puits artésiens


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1. Notion d’aquifère
1.1. Définitions
d- Configuration de l’aquifère : Selon le critère hydrodynamique
 Aquifère à nappe captive

Figure. Passage progressif d’une nappe libre à une nappe captive


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1. Notion d’aquifère
1.1. Définitions
d- Configuration de l’aquifère : Selon le critère hydrodynamique
Comparaison : nappe libre / nappe captive

* Nappe libre
• Contact direct avec l’atmosphère.
• Recharge (alimentation) rapide.
• Pas de protection naturelle face aux pollutions de surface.

* Nappe captive
• Pas de contact direct avec l’atmosphère.
• Recharge (alimentation) lente.
• Protection naturelle face aux pollutions.
• Eau généralement fortement minéralisée.
Chapitre 02 : Les aquifères

1. Notion d’aquifère
1.1. Définitions
d- Configuration de l’aquifère : Selon le critère hydrodynamique

Figure. Relation niveau piézométrique / Précipitation


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1. Notion d’aquifère
1.1. Définitions
d- Configuration de l’aquifère : Selon le critère hydrodynamique
 Aquifère à nappe semi-captive
C’est une nappe dont la limite supérieure est semi-perméable et la limite inférieure est soit
étanche, soit semi-perméable. Si l'on rabat le niveau piézométrique d'une telle nappe par
pompage, i1 s'établit une circulation de l'eau à travers la couche semi-perméable entre les
aquifères superposés, on appelle ce phénomène, la drainance.

Figure. Aquifère à nappe


semi-captive
Chapitre 02 : Les aquifères

1. Notion d’aquifère
1.1. Définitions
d- Configuration de l’aquifère : Selon le critère hydrodynamique
 Aquifère à nappe semi-captive
Le phénomène de drainance nécessite deux conditions pour qu’il se produit ; l'existence
d'une formation semi-perméable et l'existence d'une différence de charge (ΔH) entre les
deux aquifères superposés. Dans ce cas l’eau s’écoule de l’aquifère ayant la plus forte
charge hydraulique vers celui qui a la plus faible charge hydraulique.

Figure. Schéma conceptuel montre


le phénomène de drainance dans
l’aquifère semi-captif
Chapitre 02 : Les aquifères

1. Notion d’aquifère
1.1. Définitions
d- Configuration de l’aquifère : Selon le critère géologique

Figure. Schéma montre quelques exemples des aquifères classés suivant le contexte géologique
Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.1. Définitions
La porosité: (du latin porus et du grec ποροσ, ou poros, conduit ou trou), représente
l'ensemble des volumes de petite taille, ou pores, pouvant être occupés par des fluides à
l'intérieur d'une roche. La porosité est aussi le rapport du volume des pores d’une roche
par rapport à son volume total. Elle est exprimée sous forme de pourcentage.
On peut classifier les vides suivant leur coefficient de forme (rapport de la plus petite
dimension sur la plus grande). On parle ainsi de pores ou de fissures selon leur cas. Les
pores au sens strict sont des vides de forme plutôt convexe, tandis qu'on désigne par
fissures les vides à très faible coefficient de forme et d'épaisseur négligeable.

Figure. Position des pores dans


la roche granulaire
Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.2. Le milieu poreux
On appelle milieu poreux un corps comportant un squelette solide englobant des cavités
appelées pores, en général interconnectées, susceptibles de contenir une ou plusieurs
phases fluides.

Figure. Bloc de diagramme montre


un milieu poreux – 3D
Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.3. Les catégories des pores
La forme et la distribution des pores rencontrés dans les diverses formations
géologiques diffèrent grandement. Par contre, à l'intérieur de cette diversité, on peut
reconnaitre trois grandes catégories de porosité à partir desquelles la plupart des
roches et des sédiments peuvent être classifiés : la porosité d'interstices, la porosité
de fissures et la porosité de chenaux.

Figure. Les trois (03) catégories des pores


Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.3. Les catégories des pores
La porosité d'interstices se rencontre principalement dans les dépôts non consolidés (dépôts
meubles), mais aussi à l'intérieur des roches d'origine sédimentaire et volcanique dont les
pores ne sont pas complètement colmatés. La porosité d'interstices se développe au
moment même de la formation des roches et des dépôts, et pour cette raison, il est commun
d'y référer sous le terme de porosité primaire.

Figure. Les trois (03) catégories des pores


Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.3. Les catégories des pores
La porosité de fissures peut se développer dans les roches d'origine ignée et
métamorphique ainsi que dans les roches sédimentaires, lorsque celles-ci sont bien
consolidées et cimentées. On dit que la porosité de fissures est une porosité secondaire,
étant donné qu'elle se développe après que les roches se soient consolidées, lors
d'évènements tectoniques. La porosité de ces roches augmente donc avec le nombre,
l'étendue et la dimension des fissures et fractures rencontrées.

Figure. Les trois (03) catégories des pores


Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.3. Les catégories des pores
La porosité de chenaux est causée par la dissolution des roches. Les roches qui sont
affectées par ce processus sont les roches solubles telles que les calcaires, les dolomies,
les craies ainsi que les dépôts de gypse.
Comme pour la porosité de fissures, la porosité de chenaux est une porosité secondaire,
car elle se développe après la consolidation des roches durant les processus de
météorisation.

Figure. Les trois (03) catégories des pores


Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.4. Les facteurs affectant la porosité
Ce sont les facteurs lithologiques qui sont responsables du développement de la porosité
d'interstices dans les dépôts non consolidés. Les principaux facteurs lithologiques affectant
la porosité sont :
a- L'arrangement des grains : les formes bien arrondies produisent des assemblages
compacts et contribuent à diminuer la porosité, alors que les grains de formes sub-arrondies
à anguleuses s'agencent de manière moins régulière, ce qui favorisent le développement de
roches poreuses. Ainsi, un gravier anguleux présentera une plus forte porosité, qu'un gravier
dont les particules sont bien arrondies.

Figure. Les facteurs affectant la porosité des roches : Arrangement des grains
Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.4. Les facteurs affectant la porosité
Ce sont les facteurs lithologiques qui sont responsables du développement de la porosité
d'interstices dans les dépôts non consolidés. Les principaux facteurs lithologiques affectant
la porosité sont :
b- L’homogénéité des grains : un sédiment bien trié (homogène) aura en général des valeurs
élevées de porosité, alors qu'un sédiment composé de particules de plusieurs tailles
(hétérogène) sera moins poreux. Ceci est dû au fait que les particules fines ont tendance à se
loger dans les espaces vides, situés entre les particules de plus grandes dimensions. Ces
particules fines contribuent à obstruer les pores disponibles et par conséquent réduisent la
porosité.

Figure. Les facteurs affectant la porosité des roches : Homogénéité des grains
Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.4. Les facteurs affectant la porosité
Ce sont les facteurs lithologiques qui sont responsables du développement de la porosité
d'interstices dans les dépôts non consolidés. Les principaux facteurs lithologiques affectant
la porosité sont :

c- La cimentation : on remarque que le degré de cimentation des roches est inversement lié
à sa porosité.

Figure. Les facteurs affectant la porosité des roches : Cimentation


Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.4. Les facteurs affectant la porosité
Pour les roches fissurées, lorsque les fissures ne sont pas colmaté, la porosité augmente
avec le degré de fissuration.

Figure. Les facteurs affectant la porosité des roches : Arrangement des grains
Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.5. Porosité et granulométrie (Voir TD 02)
2.1.6. L’eau dans la roche
Dans un aquifère à nappe libre en repos,
on peut ainsi distinguer, de bas en haut, trois zones :
a- Zone saturée : Partie de la lithosphère dans laquelle
chaque espace vide du matériau souterrain est rempli d’eau
ou est saturé sous une pression supérieure à celle de
l’atmosphère. Techniquement, toute l’eau située sous la
surface du sol peut être appelée eau souterraine et la zone de
saturation est la zone située sous la nappe phréatique. Dans
la zone de saturation, le volume total des pores ou ouvertures
primaires et/ou secondaires de la roche ou de la matrice du sol
est rempli d’eau.

Figure. Les zones dans l’aquifère


à nappe libre
Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.6. L’eau dans la roche
Dans un aquifère à nappe libre en repos,
on peut ainsi distinguer, de bas en haut, trois zones :
b- Zone capillaire : Aussi appelée zone saturée en tension,
ou zone de capillarité. Zone saturée d’humidité du sol au-
dessus de la nappe libre dans laquelle l’eau est inférieure
à la pression atmosphérique. Contrairement à la frange
capillaire, l’eau à la nappe phréatique est, par définition, à
la pression atmosphérique. Parce que sa pression de
fluide est inférieure à la pression atmosphérique, il ne peut
y avoir d’écoulement naturel vers l’atmosphère à partir de
la frange capillaire. Cette zone a une épaisseur variable,
en fonction de la taille des pores du matériau de matrice.
Généralement, plus l’espace des pores est petit, plus la
frange capillaire est épaisse.

Figure. Les zones dans l’aquifère


à nappe libre
Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.6. L’eau dans la roche
Dans un aquifère à nappe libre en repos,
on peut ainsi distinguer, de bas en haut, trois zones :
c- Zone d’aération : La zone sous la surface du sol où les
espaces vides souterrains sont remplis d’une combinaison
d’eau, d’humidité et d’air, et où un libre échange d’air et
d’humidité se produit. L’eau recueillie dans cette zone non
saturée est appelée eau vadose. Les termes «zone insaturée»
et «zone vadose» ont été utilisés aussi. La limite séparant la
zone de saturation et la zone d’aération est la nappe
phréatique où la pression souterraine est égale à la pression
atmosphérique.
Les molécules d’eau sont attirées de la nappe phréatique dans
la zone sus-jacente d’aération par la tension superficielle de
l’humidité du sol et par l’attraction moléculaire entre les phases
liquide et solide, ou capillarité.

Figure. Les zones dans l’aquifère


à nappe libre
Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.6. L’eau dans la roche
Au voisinage d'un grain, dans un aquifère, il existe deux types d'eau :
a- Eau gravitaire : est la fraction de l'eau souterraine libre soumise à la seule force de
gravité. C'est elle qui circule dans un aquifère et alimente les exutoires. Son volume dépend
de la granulométrie de l' échantillon : il est le plus grand pour des grains grossiers (il y a 3
fois plus d'eau gravitaire dans un gravier que dans un sable fin).

Figure. Différents types d’eau dans une roche


Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.6. L’eau dans la roche
Au voisinage d'un grain, dans un aquifère, il existe deux types d'eau :
b- Eau de rétention : est la fraction de l'eau maintenue dans les vides et la surface des
grains par des forces supérieures à celle de la gravité. Elle n'est pas mobilisable. Les forces
d'attraction moléculaires, consécutives de la polarité de la molécule d'eau, peuvent atteindre
200 000 fois celle de la gravité. On distingue l'eau adsorbée et l'eau pelliculaire.

Figure. Différents types d’eau dans une roche


Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.6. L’eau dans la roche
Au voisinage d'un grain, dans un aquifère, il existe deux types d'eau :
b.1- Eau adsorbée (hygroscopique) : elle forme un mince film autour des grains, d'une
épaisseur de l'ordre du dixième de micron. Sa quantité augmente en fonction inverse de la
granulométrie.
- Exemple : Sables grossiers: 2-5 %, Sables fins: 10-15 %, Argiles: 40-50 %

b.2- Eau de pelliculaire : C’est une couche d'environ 1 micron


d'épaisseur qui tapisse les cavités délimitées par les grains.
Elle est moins fortement liée.

Figure. Différents types d’eau dans une roche


Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.6. L’eau dans la roche
En résume :
- Eau gravitaire = eau libre : eau pouvant s’écouler librement sous l’effet de la gravité.
- Eau de rétention = eau liée = eau pelliculaire eau adsorbée : eau ne pouvant pas s’écoule
librement dans la roche

Figure. Différents types d'eau au voisinage d'un grain


dans un aquifère (Polubrina-Kochina, in Castany, 1982)
Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.6. Notion de porosité : Porosité totale et Porosité efficace
 Porosité totale : est la propriété du réservoir de stocker ou de libérer de l’eau souterraine.
Porosité d’une roche (nt) (%) = Volume des vides de la roche / Volume total de la roche
- Vt : volume total de sable (phase solide + vides) ; Vv : volume d’eau nécessaire pour saturer le sable
(volume des vides de la roche) et VL : volume d’eau récupéré par désaturation du sable.
D’où :
nt = Vv / Vt ; VL < Vv
Et :
Indice de vide (%) = volume des vides / volume du solide

Figure. Essai Porosité totale / Porosité efficace


Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.6. Notion de porosité : Porosité totale et Porosité efficace
 Porosité totale : nt = Vv / Vt ; VL < Vv

Et : Indice de vide (%) = volume des vides / volume du solide

Figure. Essai
Porosité totale / Porosité efficace
Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.6. Notion de porosité : Porosité totale et Porosité efficace
 Porosité efficace : est le rapport du volume d'eau gravitaire au volume total de la roche
saturée en eau.
Porosité efficace (ne) (%) = Volume eau gravitaire / Volume total

- Vt : volume total de sable (phase solide + vides) ; Vv : volume d’eau nécessaire pour saturer le sable
(volume des vides de la roche) et VL : volume d’eau récupéré par désaturation du sable.
D’où :
ne = VL / Vt

Figure. Essai Porosité totale / Porosité efficace


Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.6. Notion de porosité : Porosité totale et Porosité efficace
 Porosité efficace : ne = VL / Vt

Figure. Essai
Porosité totale / Porosité efficace
Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.1. Porosité
2.1.6. Notion de porosité : Porosité totale et Porosité efficace
Tableau . Ordre de grandeur de la porosité totale et la porosité efficace de quelques roches
Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.2. Perméabilité
2.2.1. Définitions
La perméabilité est l’aptitude d'un milieu à se laisser traverser par un fluide (ex. eau) sous
l'effet d'un gradient de potentiel. La perméabilité correspond à la vitesse à laquelle l'eau
circule au sein de la roche.
Très simplement, il est possible de comparer la perméabilité de deux roches sédimentaires. Il
s'agit de mettre dans deux entonnoirs deux mêmes volumes de roche et de verser le même
volume d'eau, enfin de comparer après un temps donné le volume d'eau ayant traversé ces
roches.

Figure. Essai simple de la perméabilité


Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.2. Perméabilité
2.2.1. Définitions
La perméabilité est l’aptitude d'un milieu à se laisser traverser par un fluide (ex. eau) sous
l'effet d'un gradient de potentiel. La perméabilité correspond à la vitesse à laquelle l'eau
circule au sein de la roche. K (m/s) : coefficient de perméabilité des roches ou conductivité
hydraulique.
Roche considérée : Graviers Roche considérée : Sables
Qgraviers > Qsables  Kgraviers > Ksables

Figure. Essai simple de la perméabilité


Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.2. Perméabilité
2.2.2. Facteurs influençant la perméabilité
De nombreux facteurs influent sur la perméabilité des roches. Certains, comme la nature du
fluide (sa viscosité, son poids spécifique, sa masse volumique, sa température et la quantité de
sels dissous) et les interactions éventuelles d'ordre chimique et physique entre fluide et roche.
En plus dans les roches meubles, la perméabilité dépende de la nature du milieu traversé (sa
granulométrie, le pourcentage des fines, la taille des pores, la forme et l’uniformité des grains).

Figure. Les facteurs influent


sur la perméabilité des roches :
Nature du milieu traversé
Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.2. Perméabilité
2.2.3. Les grandes catégories des perméabilités des roches
Il existe :
* Roches perméables en petit : roches meubles (sables, graviers, cailloutis, sédiments
volcaniques...) perméables dans toute leur masse du fait de la présence de tout un réseau de
pores plus ou moins interconnectés.
* Roches perméables en grand : roches fissurées et/ou fracturées, pratiquement
imperméables à l'échelle de l'échantillon. Dans le cas des roches carbonatées s'y ajoute une
dissolution qui agrandie les fractures et donne un relief caractéristique : le relief karstique.

Figure. Catégories des perméabilités des roches


Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.2. Perméabilité
2.2.3. Les grandes catégories des perméabilités des roches

Figure. Valeurs de perméabilité des roches meubles (Castagny, 1982)


Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.2. Perméabilité
2.2.4. Isotropie et homogénéité
Les propriétés de l'aquifère, telles que la conductivité hydraulique, sont peu susceptibles de
se conformer au matériau poreux uniforme idéale, qu'il soit vu à l'échelle microscopique ou
régionale. Les termes isotropie, anisotropie, l’homogénéité et l'hétérogénéité sont utilisées
pour décrire la variation spatiale et les tendances directionnelles des valeurs des
propriétés des aquifères.

Une formation géologique isotrope est une formation où la conductivité hydraulique est
indépendante de la direction de mesure en un point de la formation. Si la conductivité
hydraulique varie avec la direction de mesure en un point, la formation est anisotrope en ce
point. Les principales directions d'anisotropie correspondent aux valeurs maximales et
minimales de la conductivité hydraulique et sont généralement à angle droit l'une par rapport à
l'autre.
La principale cause d'anisotropie à petite échelle est l'orientation des minéraux argileux dans
les roches sédimentaires et les sédiments non consolidés. Dans les roches consolidées, la
direction du jointoiement ou de la fracturation peut conférer une forte anisotropie à différentes
échelles, du local au régional.
Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.2. Perméabilité
2.2.4. Isotropie et homogénéité

Figure. Schémas conceptuels montrent l’isotropie, l’anisotropie, l’homogénéité et l’hétérogénéité des formations géologiques
Chapitre 02 : Les aquifères

2. Caractéristiques hydrodynamiques des aquifères


2.2. Perméabilité
2.2.4. Isotropie et homogénéité
Si la conductivité hydraulique, K, est indépendante de la position au sein d'une formation
géologique, la formation est homogène. Si la conductivité hydraulique varie d'un endroit à
l'autre, alors la formation est hétérogène. Le type d'hétérogénéité dépendra de
l'environnement géologique à l'origine du gisement ou du type de roche.

Il est possible de reconnaitre quatre combinaisons possibles d'hétérogénéité et d'anisotropie


lors de la description de la nature de la conductivité hydraulique d'une formation.

Figure. Caractéristiques d’un milieu poreux (Castany. 1982).

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