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ECOLE

POLYTECHNIQUE DE
THIES
Cours d’hydrogéologie
Dr Mouhamadou Masseck FALL
Chapitre 2: Etude des nappes d’eaux
souterraines
Cours d’hydrogéologie : un exposé pour comprendre

CHAPITRE 2
ETUDE DES NAPPES D’EAUX
SOUTERRAINES
SOMMAIRE
I. ETUDE DES DIFFERENTS TYPES DE NAPPE ................................................................ 3
1.1. DEFINITION DES NAPPES D'EAUX SOUTERRAINES ............................................................................ 3
1.2. LIMITES PHYSIQUE D'UNE NAPPE D'EAU SOUTERRAINE .............................................................. 4
1.2.1. Limite inférieure : ....................................................................................................................... 4
1.2.2. Limite supérieure : ...................................................................................................................... 4
1.2.3. Limite latérale : ........................................................................................................................... 5
II. PIÉZOMÉTRIE D’UNE NAPPE ............................................................................................ 6
2.1. COTE PIEZOMETRIQUE EN UN POINT D’UNE NAPPE.......................................................................... 6
2.2. LIGNE PIEZOMETRIQUE ....................................................................................................................... 7
2.3. SURFACE PIEZOMETRIQUE .................................................................................................................. 7
2.3.1. Variation dans le temps de la surface piézométrique d’une nappe ................................... 7
2.3.2. Etablissement de la surface piézométrique d’une nappe ..................................................... 7
2.4. INTERPRETATION DE LA PIEZOMETRIQUE ......................................................................................... 8
III. ECOULEMENT DANS LES NAPPES .................................................................................. 9
3.1. HYPOTHESE DE DUPUIT : HORIZONTALITE DES VITESSES .............................................................. 9
3.2. TRANSMISSIVITE D'UNE NAPPE......................................................................................................... 10
3.3. COEFFICIENT D'EMMAGASINEMENT D'UNE NAPPE......................................................................... 11
3.4. RESERVE EXPLOITABLE D’UNE NAPPE ............................................................................................. 13
IV. EXEMPLE TYPIQUE DE SITUATION PIEZOMETRIQUE ........................................ 15
4.1. NAPPES CYLINDRIQUES ..................................................................................................................... 15
4.2. NAPPES D’ECOULEMENT RADIAL ..................................................................................................... 17
4.3. NAPPES ALLUVIALES : RELATIONS ENTRE COURS D’EAU ET NAPPE ............................................. 19
RELATION MIXTE............................................................................................................................. 20
V. APPLICATION DE LA LOI DE DARCY EN RÉGIME PERMANENT ..................... 21
5.1 : DÉFINITIONS...................................................................................................................................... 21
5.2 : EXEMPLES D’APPLICATION DE LA LOI DE DARCY .......................................................................... 23
5.2.1. Calcul du débit d’une tranchée ......................................................... Erreur ! Signet non défini.
5.2.2. Etude du cône de pompage en nappe captive....................................................................... 23
5.2.3. Etude du cône de pompage en nappe libre ........................................................................... 24

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Cours d’hydrogéologie : un exposé pour comprendre

CHAPITRE 2
ETUDE DES NAPPES D’EAUX
SOUTERRAINES

I. ETUDE DES DIFFERENTS TYPES DE NAPPE

1.1. DEFINITION DES NAPPES D'EAUX SOUTERRAINES

Une nappe d'eau souterraine est l'ensemble de l'eau saturant un milieu poreux
perméable. Le milieu poreux dans lequel se trouve la nappe est appelé
aquifère. Selon le type de porosité de l'aquifère, nous avons deux types de
nappes :

nappe d'interstices
nappe de fissures
Puits ou forage

Fissure

Sol

Surface

Niveaux d’eau
Interstices
Fissures

Limite de décompression
Mur imperméable de la roche
Figure 1 : type de nappe

Dénomination :

nappe du continental terminal : il y apparaît l'âge de la nappe.

Nappe des sables du continental terminal il y apparaît l'âge et le milieu


poreux ; de même que dans l’appellation nappe des sables maestrichiens

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Nappe des sables quaternaires du littoral Nord ; il y apparaît, le type


géologique, l'âge et le lieu.

1.2. LIMITES PHYSIQUE D'UNE NAPPE D'EAU SOUTERRAINE

1.2.1. LIMITE INFERIEURE :

La limite inférieure de la nappe est constituée par une couche imperméable


sous-jacente à la couche aquifère. On l'appelle alors le mur imperméable de
l'aquifère.

Pour les nappes de fissures, c'est la limite inférieure de la fissure (ou limite de
décompression de la roche fissurée aquifère).

1.2.2. LIMITE SUPERIEURE : (ON L'APPELLE AUSSI TOIT DE LA


NAPPE)

Que la nappe soit d'interstices ou de fissures, les deux cas suivants peuvent
être rencontrés :

 nappe libre :

L’eau ne remplit pas toute la hauteur de l'aquifère, le niveau supérieur de


l'eau est en contact avec la pression atmosphérique, on parle alors de surface
libre.

La nappe communique avec l'atmosphère à travers la zone non saturée.

Dans une telle nappe le toit varie dans le temps.

Remarque : lorsque l'aquifère est la première couche rencontrée à partir de la


surface du sol, la nappe est dite alors phréatique on parle alors de"nappe
phréatique".

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 nappe captive

L’eau remplit tous les vides de l'aquifère mais le milieu poreux perméable qui
contient la nappe est emprisonné entre deux niveaux imperméables. La limite
supérieure imperméable est alors appelé toit de la nappe. L'eau de cette nappe
est sous pression.

Puits positif Puits négatif

z Zone d’artésianisme
TN (Sol)

h Puits artésien

Toit imperméable

Nappe

mur imperméable

Figure 2 : Représentation d’une nappe captive :

Nappe captive artésienne

La pression de l'eau dans la nappe est telle qu'elle (peut jaillir) monte au
dessus de la surface du sol.

Remarque : contrairement à une nappe libre, le toit d'une nappe captive est
fixe.

1.2.3. LIMITE LATÉRALE :

C'est aussi la limite d'extension latérale de la nappe ou plus précisément, la


limite d'extension latérale du milieu poreux perméable contenant la nappe.
Une nappe peut être très étendue dans ses dimensions horizontales (plusieurs
centaines de km pour les grandes nappes de l’Afrique de l’Ouest).

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Ces limites ont des imperméables remontant à la surface du sol et dans le


cadre de ses limites, une nappe peut préserver différents caractères : libre et
captive notamment.

II. PIÉZOMÉTRIE D’UNE NAPPE

2.1. COTE PIEZOMETRIQUE EN UN POINT D’UNE NAPPE

C'est le niveau auquel monterait l'eau dans un piézomètre placé en ce point. Le


niveau est mesuré par rapport à un référentiel fixe. Ce référentiel est souvent
choisi comme le niveau zéro des mers (cote IGN).

piézomètre

zA hA

Nappe

HA

(mer, z=0)

Mur imperméable
Figure 3 : Cote piézométrique en un point

HA = cote piézométrique

zA = altitude du point A  HA = zA - hA

hA = profondeur de l'eau en A

Si la cote du point est inférieure au


niveau des mers, alors la cote
Mer (z=0) piézométrique sera la différence
zB
algébrique entre l'altitude et le
B
HB niveau de l'eau mesuré par rapport
hB
Nappe au sol.
Figure 3bis : Cote piézométrique en un point

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2.2. LIGNE PIEZOMETRIQUE

C'est une ligne obtenue en joignant les cotes piézométriques en différentes


points. A
B
Sol

Ligne piézométrique

Niveau des mers

Figure 4 : ligne piézométrique

2.3. SURFACE PIEZOMETRIQUE

C'est la surface délimitée par une ligne piézométrique. Dans le cas d'une nappe
libre, elle coïncide avec la surface libre de la nappe. Dans le cas d'une nappe
captive, cette surface piézométrique se trouve au dessus du toit de la nappe.

2.3.1. VARIATION DANS LE TEMPS DE LA SURFACE PIEZOMETRIQUE


D’UNE NAPPE

La surface piézométrique d’une nappe varie dans le temps en fonction des


caractéristiques géométriques de l’aquifère, de ses caractéristiques
hydrauliques et enfin des conditions d’alimentation et de drainage de la nappe.
Cependant, dans le cas où ces dernières conditions sont sensiblement
constantes dans le temps, le régime d’écoulement est permanent et représenté
par la surface piézométrique.

2.3.2. ETABLISSEMENT DE LA SURFACE PIEZOMETRIQUE D’UNE


NAPPE

a). mesures ponctuelles du niveau piézométrique

Ces mesures sont effectuées au niveau des puits et forages existants. Dans le
cas où la densité des points d’observation est jugée insuffisante, il sera réalisé
des piézomètres.

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Sur chaque point d’observation, un repère fixe (margelle du puits ou du


tubage) est rattaché en nivellement à un niveau général de base, de façon à
obtenir, à partir de la profondeur d’eau depuis ce repère, le niveau
piézométriqe par rapport à ce niveau général de base.

b). Report des observations et tracé des courbes isopièzes

Les observations ponctuelles sont reportées sur un plan topographique à


l’échelle adaptée au problème.

Les courbes isopièzes de nappe sont les courbes reliant les points d’égal
niveau piézomètrique. Elles sont tracées pour différentes valeurs équidistantes
de niveau (intervalles de 10, 5 ou 1m par exemple) de la même façon que les
courbes de niveau topographique à partir d’un semis de points cotés. Pour ce
faire, on utilise la méthode des triangles.

Dans cette méthode, on divise la surface en triangles élémentaires dont les


sommets coïncident avec les points d’observations.

27

26
26 23

25

24
23 21
22
21
20 19
Figure 5 : méthode des triangles

Dans chaque triangle, la surface piézométrique set approximée à un plan


incliné sur l’horizontale, les courbes piézométriques étant alors des droites
parallèles équidistantes, obtenues en graduant les trois côtés du triangle.

2.4. INTERPRETATION DE LA PIEZOMETRIQUE

La première étape pour l’interprétation des courbes piézométriques est le tracé


des lignes de courant. Elles matérialisent la direction moyenne de

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l’écoulement. Ce sont des droites de plus grande pente, donc la perpendiculaire


élevée sur chaque courbe hydroisohypse.

Le fléchage des lignes de courant indique le sens de l’écoulement déduit des


niveaux piézométriques. Ainsi les lignes de courant sont dirrigés des plus
grandes valeurs de niveau piézométrique vers les plus petites valeurs de
niveau piézométrique.

Ces lignes de courant permettent :

De détecter les zones d’alimentation et de vidange

De déterminer les relations entre une nappe et des conditions aux


limites particulières (cours d’eau par exemple).

III. ECOULEMENT DANS LES NAPPES

3.1. HYPOTHESE DE DUPUIT : HORIZONTALITE DES VITESSES

La théorie de Dupuit (1863) est basée sur les hypothèses simplificatrices


suivantes :

le milieu poreux homogène et isotrope.

l'écoulement est laminaire : loi de Darcy est applicable au tout point.

le gradient hydraulique est égal à la pente de la surface libre en tout


point d'une même verticale (tan = sin pour les angles  petits). Dans
le cas particulier de l'hydrogéologie, les nappes sont caractérisées par :

- extension latérale très importante (des milliers de km).

- une épaisseur faible (gradient de l'ordre de 1/1000  Presque


horizontale)

La théorie de Dupuit ne peut donc rester valable que pour des


écoulements dont la surface libre est faiblement inclinée.

Le régime d'écoulement est permanent

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Les caractéristiques (ligne d'écoulement, vitesse, débit, pression) ne


varient pas dans le temps. Cela suppose que tout débit prélevé dans une
tranchée (ou dans un puits) à l'extrémité aval de l'écoulement est
compensé par un apport à l'amont.

le vecteur vitesse est horizontal en tout point de l'écoulement.

On néglige la composante verticale de la vitesse. Ce qui revient à


admettre que les équipotentielles sont des lignes verticales.

Hypothèse de Dupuit :

L'écoulement est horizontale et la charge est la même à la verticale d'un point


de la nappe.

Conséquence : l'écoulement des nappes d'eau souterraines est un écoulement


suivant le plan horizontal.

3.2. TRANSMISSIVITE D'UNE NAPPE

L=1 On considère une nappe


toit
HA HB d'épaisseur H, le débit par
unité de largeur de la nappe
Nappe
Epaisseur H est donné par :

q = K.S.i

mur Avec S = H.l (l = 1 m)


A B

Figure 6 : Nappe et transmissivité

T s'appelle la tranmissivité de l'aquifère et représente le produit de la


perméabilité de l'aquifère par son épaisseur. (dimension de T en L2T-1).

Ainsi la loi Darcy devient pour un débit par unité de largeur : q = T.i

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Remarque :

Pour une nappe libre, la transmissivité fluctue dans le temps.

Pour une nappe captive, elle est constante dans le temps. Toujours dans
le cas d'une nappe captive l'épaisseur de la nappe est aussi appelée
puissance de l'aquifère.

3.3. COEFFICIENT D'EMMAGASINEMENT D'UNE NAPPE

Définition : Le coefficient d'emmagasinement d’une nappe est égal par


définition à la variation de volume d'eau libre d'écoulement dans un cylindre
vertical de section unité pour une variation en plus ou en moins d'une unité du
niveau piézométrique.

Ce coefficient d'emmagasinement est noté S et n'a pas de dimension ; c’est une


caractéristique de l'aquifère.

On distingue deux cas, le cas d'une nappe libre et d'une nappe captive.

a). nappe libre

Quand on abaisse le
niveau piézométrique
S.piézo 1
de la surface
H
Volume drainé

piézométrique 1 à la
S.piézo 2
surface 2 de H, la
nappe libère un
certain volume d'eau.
Le volume d'eau
libéré sera : Ve = V.e

mur imperméable avec e la porosité efficace.

Figure 7 : Emmagasinement en nappe libre

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Pour V élément de volume de nappe unitaire on écrit également Ve = S.V avec


S qui représente le coefficient d'emmagasinement.

Remarque : pour une nappe libre le coefficient d’emmagasinement est égal à


la porosité efficace.

b). nappe captive

Dans le cas d'une nappe captive, une variation du niveau piézométrique


n'entraîne pas de vidange ou de remplissage des vides comme pour une nappe
libre mais des variations dans le tassement du squelette solide.

S.piézo 1
S’il y a variations
H dans le tassement du
S.piézo 2
Volume drainé

squelette solide cela


entraîne donc des
variations des
toit imperméable
valeurs de pores et
des phénomènes de
compression ou de
décompression de
mur imperméable
l'eau.

Figure 8 : Emmagasinement en nappe captive

Une variation de hauteur H de niveau piézométrique de la nappe peut


résulter :

d'une variation de la pression de l'eau ou du sol

d'une variation du volume d'eau libre.

Il faudra tenir compte : de la compressibilité du sol :

* la compressibilité de l'eau e = 5.10-10Pa.

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* la compressibilité de la matrice poreuse.

S.piézo 1
S.piézo 2

S = H. SS

Avec, SS=coefficient d'emmagasinement spécifique

Il est donné par l’expression suivante :

  
S S   e g   e   s  
 e 

e e
S est faible et varie de à
1000 10000

Exemple sable :  e = 20%

Nappe libre : S =  e = 20%

20% 20%
Nappe captive : S à
1000 10 000
3.4. RESERVE EXPLOITABLE D’UNE NAPPE

Les réserves d'une nappe peuvent être considérées comme le volume d'eau
pouvant être prélevé dans la nappe avec un rabattement économiquement et
techniquement acceptable.

Dans une nappe libre, la réserve peut être calculée comme étant le
produit du volume aquifère balayée par la surface piézométrique dans
sa descente par la porosité de drainage ou coefficient d’emmagasinement
de l’aquifère. Cette réserve correspond au volume d’eau libre

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d’écoulement contenu entre les deux surfaces piézométriques coïncident


avec les deux surfaces libres.

S. piézo 2

Réserve = Volume Vd.Snappe libre S. piézo 1

Vd

Figure 8 : Réserve d’une nappe : nappe libre

Dans le cas d’une nappe captive, la surface piézométrique ne représente


rien de réel. La réserve évaluée également comme étant le produit du
volume balayé par la surface piézométrique dans sa descente par le
coefficient d’emmagasinement de l’aquifère ne correspond pas donc au
drainage d’une zone quelconque mais ç l’eau évacuée par décompression
de l’aquifère. Comme le montre le rapport entre les coefficients
d’emmagasinement, les réserves d’une nappe captive sont beaucoup plus
faibles que celle d’une nappe libre

S. piézo 2
Réserve = Volume Vc.Snappe captive S. piézo 1

Vc

Figure 9 : Réserve d’une nappe : nappe captive

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Réserve = Volume Vc.Snappe captive + Volume VL.Snappe libre

S. piézo 2

S. piézo 1

Vc

VL

Figure 10 : Réserve d’une nappe : nappe libre et captive

IV. EXEMPLE TYPIQUE DE SITUATION PIEZOMETRIQUE

4.1. NAPPES CYLINDRIQUES

Les nappes cylindriques ont leurs lignes de courant parallèles, les courbes
isopiézes étant également parallèles mais de direction perpendiculaire.

Cette situation est obtenue chaque fois que les zones d'alimentation et de
drainage sont parallèles. La coupe du terrain entre ces deux zones est alors
caractéristique de la nappe, cette coupe étant constante si on se déplace
parallèlement à la direction commune des limites d'alimentation et de
drainage.

La figure 11 montre différents cas de nappes cylindriques.

avec aquifère homogène

avec aquifère hétérogène, d'aval étant soit plus perméable soit moins
perméable que l'amont.

avec un relief souterrain du mur imperméable (haut-fond ou de pression


du substratum).

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Rivière z z+ z z+ 3 z z+ 5 z

z+2 z z+ 4 z

Rivière z z+  z z+ 3  z z+ 5  z z+ 7  z
K2 > K1

K1
K2

z+ 2  z z+ 4  z z+ 6  z

Rivière z z+  z z+3  z z+5  z z+7  z


K2 > K1

K2
K1

z+2  z z+4  z z+6  z

z z+  z z+ 3  z z+ 5  z z+ 7  z

z+ 2  z z+ 4  z z+ 6  z

z z+  z z+ 3  z z+ 5  z z+ 7 z

z+ 2  z z+ 4 z z+ 6 z

Figure 11 : exemple de nappes cylindriques

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4.2. NAPPES D’ECOULEMENT RADIAL (FIGURE 12)

Nappes convergentes : les lignes de courant convergent. Il s'agit d'une zone


de drainage de la nappe correspondant au cône de dépression provoqué par
la pompage dans un puits, le soutirage par évaporation intense ou des
infiltrations localisées (écoulement Karstique).

Nappes divergentes

Les lignes de courant divergent. Il s'agit d'une zone d'alimentation de la nappe.

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NAPPES CONVERGENTES

Pompage

z+3z

z+2z
z+z
z

Evaporation

Infiltrations karstiques

NAPPES DIVERGENTES

z Canal d’irrigation
karstiques
z +z

z + 2z

z + 3z

Canal d’irrigation
karstiques

Figure 12 : nappe d’écoulement radial

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4.3. NAPPES ALLUVIALES : RELATIONS ENTRE COURS D’EAU ET


NAPPE

Les nappes alluviales sont situées dans les alluvions de la vallée du cours
d'eau.

L'analyse de la surface piézométrique de cette nappe permet de distinguer les


cas suivants, dans les relations entre les cours d'eau et la nappe (voir figure
13)

le cours d'eau draine la nappe

le cours d'eau alimente la nappe

relations mixtes (drainage sur un rive et alimentation de l'autre).

Pas de relation (colmatage du lit).

On peut passer d'une situation à une autre le long du cours d'eau ou selon
l'époque de l'année (alimentation de la nappe en crue et drainage en étiage).

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LE COURS D’EAU DRAINE LA NAPPE

z+3z
z+2z
z+z
z

LE COURS D’EAU ALIMENTE LA NAPPE


z+3z

z+2z

z+z
z

RELATION MIXTE z+ 4 z
z+ 3 z
z+ 2 z
z+ z
z

PAS DE RELATION : Colmatage des rives z+ 3 z

Dépôts imperméables z+ 2 z

z+ z

Figure 13 : Nappes alluviales

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V. APPLICATION DE LA LOI DE DARCY EN RÉGIME


PERMANENT

5.1 : DÉFINITIONS

Niveau statique : c'est le


Q
niveau non influencé (donc

Ns N. eau
stabilisé) d'une nappe NS

s
Niveau dynamique : niveau
Nd
d'une nappe influencé par des
pompages (Nd)

Ce Nd est fonction du point et


du temps.

Rabattement : différence entre niveau statique et niveau dynamique.


s  N d  N s ; s est également fonction du point et du temps.

Rayon d'action

Q R L'influence d'un pompage dans un


forage se propage tout au tour de
Ns N. eau ce dernier en s'atténuant au fur et
à mesure qu'on s'en éloigne. A une
Cone de pompage
Nd certaine distance, la nappe n'est
plus influencée par le pompage
c'est à dire les rabattements sont
nuls.

On appelle rayon d'action R, la distance séparant le forage aux points à partir


desquels les rabattements sont nuls.

Le rayon d’action peut également être déterminé par la formule de Sichardt

Ra  3000 ( H  h 0) K ; Avec (H-h0)=rabattement dans le puits.

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Cône de pompage : c'est un cône délimité par la courbe des niveaux


dynamiques et celle du niveau statique.

Rayon efficace :

Q C'est le rayon autour du forage de


pompage sur lequel on a le même
N. eau Ns
rabattement que dans le forage
cela est possible à partir de
Nd
l'addition de massif de gravier au
moment de la réalisation du
Massif de gravier
forage (Re).

Re

Puits complet – puits incomplet

1. Puits complet capte toute


l'épaisseur de la nappe.

2. puits incomplet capte une partie


N. eau
de la nappe.
1 2
Dans 1) l'écoulement est latéral et
dans 2) il peut être latéral et en
même temps non latéral.

Régime permanent – Régime transitoire :

Q
à t1 ; Q > Q1

à t2 ; Q = Q2  niveau stable
N. eau Ns
Régime permanent : Régime
t1 Q1
t2 Q2 Nd pour lequel tous les paramètres de
l'écoulement sont constants dans

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Cours d’hydrogéologie : un exposé pour comprendre

le temps (niveau, rabattement, Qp


etc…).

Régime Transitoire : Régime pour lequel tous les paramètres de l'écoulement


évoluent dans le temps. C'est le régime obtenu entre le début du pompage et le
régime permanent.

5.2 : EXEMPLES D’APPLICATION DE LA LOI DE DARCY

5.2.1. ETUDE DU CONE DE POMPAGE EN NAPPE CAPTIVE

z
Qp
R
S. Sol
A la distance r du forage on
a le rabattement qui s'écrit
s s(r).

toit imperméable La vitesse d'écoulement

ds
V  K .
H dr

Q est débit d'écoulement de


r r
mur imperméable la nappe vers le forage.

Q = Qp = V.S avec S = 2rH

ds ds Q dr
Q  2rHK  Q  - 2rT  ds  -
dr dr 2T r

Avec T = KH = transmissivité :

Q
Après intégration on arrive à s   Ln ( r )  cte ;
2T

En utilisant les conditions aux limites on obtient :

Q Q
S = 0 pour r = R  0 =  Ln ( R )  cte  cte  Ln ( R )
2T 2T

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Q Q
s Ln ( r )  Ln ( R )
2T 2T

Q R
s Ln  formule de Dupuit pour une nappe captive.
2T  r 

5.2.2. ETUDE DU CONE DE POMPAGE EN NAPPE LIBRE


z
Qp A la distance r du forage on
R
aura le rabattement qui

s s'écrit sr   H  hr  .

ds
La vitesse V   K
H dr
h(r)
Avec ds = -dh

r dh
r mur imperméable V K
dr

la loi de Darcy s'écrit Q = V.S avec S = 2rh(r)

dh Q dr
Q  2rh K soit hdh 
dr 2K r

h2 Q
Après intégration on obtient :  Ln(r )  cte (1)
2 2K

Conditions aux limites : pour r = R  h(r) = H

H2 Q
Soit  Ln( R)  cte (2)
2 2K

Q R
(2)–(1)  H 2 - h (r) 2  Ln  Formule de Dupuit pour une nappe libre.
K  r 

Critique de la théorie de Dupuit

Calcul de débit

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Cours d’hydrogéologie : un exposé pour comprendre

Le calcul du débit par les formules de Dupuit est faussé parce que l'on néglige
la composante verticale des vitesses et que l'on admet i = tan  alors qu'en
réalité, c'est i = sin. Cette simplification n'est admissible que si  est
suffisamment petit ce qui n'est souvent plus le cas au voisinage de l'ouvrage de
captage.

Zone de suintement :

On constate en pratique que l'eau pénètre dans l'ouvrage de captage sur une
hauteur h' plus grande que h, la zone de hauteur h'-h est appelé zone de
suintement et divers auteurs ont montré que le débit pompé correspondrait
assez exactement à celui que l'on obtient par les formules de Dupuit à
condition de remplacer h par h' de plus le coefficient de perméabilité à
introduire doit correspondre à la perméabilité horizontale.

La hauteur de la zone de suintement peut être calculée par la formule de


Ehrenberger :

2
H  So  S
S0  Se   
2 H
Se
S0
Zone de suintement S0-Se=h’-h

H
y
h’
h

imperméable
r0
r
La forme de la courbe de dépression est elle aussi influencée par la zone de
suintement. Babitt et Cadwell ont montré par des essais sur modèles de sable
que, pour des rabattements assez grands, la surface de rabattement ne
coïncide plus avec celle que l’on calcule par la formule de Dupuit. Ils ont

Par Mouhamadou Masseck FALL, EPT Page 25


Cours d’hydrogéologie : un exposé pour comprendre

proposé une formule par laquelle on peut calculer le profil de la nappe


rabattue, compte tenu de la hauteur de suintement pour toute distance r de
l’axe central du puits au-delà de r0

Q R
s Ln 
2KH  r 

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