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POLYTECHNIQUE DE
THIES
Cours d’hydrogéologie
Dr Mouhamadou Masseck FALL
Chapitre 2: Etude des nappes d’eaux
souterraines
Cours d’hydrogéologie : un exposé pour comprendre
CHAPITRE 2
ETUDE DES NAPPES D’EAUX
SOUTERRAINES
SOMMAIRE
I. ETUDE DES DIFFERENTS TYPES DE NAPPE ................................................................ 3
1.1. DEFINITION DES NAPPES D'EAUX SOUTERRAINES ............................................................................ 3
1.2. LIMITES PHYSIQUE D'UNE NAPPE D'EAU SOUTERRAINE .............................................................. 4
1.2.1. Limite inférieure : ....................................................................................................................... 4
1.2.2. Limite supérieure : ...................................................................................................................... 4
1.2.3. Limite latérale : ........................................................................................................................... 5
II. PIÉZOMÉTRIE D’UNE NAPPE ............................................................................................ 6
2.1. COTE PIEZOMETRIQUE EN UN POINT D’UNE NAPPE.......................................................................... 6
2.2. LIGNE PIEZOMETRIQUE ....................................................................................................................... 7
2.3. SURFACE PIEZOMETRIQUE .................................................................................................................. 7
2.3.1. Variation dans le temps de la surface piézométrique d’une nappe ................................... 7
2.3.2. Etablissement de la surface piézométrique d’une nappe ..................................................... 7
2.4. INTERPRETATION DE LA PIEZOMETRIQUE ......................................................................................... 8
III. ECOULEMENT DANS LES NAPPES .................................................................................. 9
3.1. HYPOTHESE DE DUPUIT : HORIZONTALITE DES VITESSES .............................................................. 9
3.2. TRANSMISSIVITE D'UNE NAPPE......................................................................................................... 10
3.3. COEFFICIENT D'EMMAGASINEMENT D'UNE NAPPE......................................................................... 11
3.4. RESERVE EXPLOITABLE D’UNE NAPPE ............................................................................................. 13
IV. EXEMPLE TYPIQUE DE SITUATION PIEZOMETRIQUE ........................................ 15
4.1. NAPPES CYLINDRIQUES ..................................................................................................................... 15
4.2. NAPPES D’ECOULEMENT RADIAL ..................................................................................................... 17
4.3. NAPPES ALLUVIALES : RELATIONS ENTRE COURS D’EAU ET NAPPE ............................................. 19
RELATION MIXTE............................................................................................................................. 20
V. APPLICATION DE LA LOI DE DARCY EN RÉGIME PERMANENT ..................... 21
5.1 : DÉFINITIONS...................................................................................................................................... 21
5.2 : EXEMPLES D’APPLICATION DE LA LOI DE DARCY .......................................................................... 23
5.2.1. Calcul du débit d’une tranchée ......................................................... Erreur ! Signet non défini.
5.2.2. Etude du cône de pompage en nappe captive....................................................................... 23
5.2.3. Etude du cône de pompage en nappe libre ........................................................................... 24
CHAPITRE 2
ETUDE DES NAPPES D’EAUX
SOUTERRAINES
Une nappe d'eau souterraine est l'ensemble de l'eau saturant un milieu poreux
perméable. Le milieu poreux dans lequel se trouve la nappe est appelé
aquifère. Selon le type de porosité de l'aquifère, nous avons deux types de
nappes :
nappe d'interstices
nappe de fissures
Puits ou forage
Fissure
Sol
Surface
Niveaux d’eau
Interstices
Fissures
Limite de décompression
Mur imperméable de la roche
Figure 1 : type de nappe
Dénomination :
Pour les nappes de fissures, c'est la limite inférieure de la fissure (ou limite de
décompression de la roche fissurée aquifère).
Que la nappe soit d'interstices ou de fissures, les deux cas suivants peuvent
être rencontrés :
nappe libre :
nappe captive
L’eau remplit tous les vides de l'aquifère mais le milieu poreux perméable qui
contient la nappe est emprisonné entre deux niveaux imperméables. La limite
supérieure imperméable est alors appelé toit de la nappe. L'eau de cette nappe
est sous pression.
z Zone d’artésianisme
TN (Sol)
h Puits artésien
Toit imperméable
Nappe
mur imperméable
La pression de l'eau dans la nappe est telle qu'elle (peut jaillir) monte au
dessus de la surface du sol.
Remarque : contrairement à une nappe libre, le toit d'une nappe captive est
fixe.
piézomètre
zA hA
Nappe
HA
(mer, z=0)
Mur imperméable
Figure 3 : Cote piézométrique en un point
HA = cote piézométrique
zA = altitude du point A HA = zA - hA
hA = profondeur de l'eau en A
Ligne piézométrique
C'est la surface délimitée par une ligne piézométrique. Dans le cas d'une nappe
libre, elle coïncide avec la surface libre de la nappe. Dans le cas d'une nappe
captive, cette surface piézométrique se trouve au dessus du toit de la nappe.
Ces mesures sont effectuées au niveau des puits et forages existants. Dans le
cas où la densité des points d’observation est jugée insuffisante, il sera réalisé
des piézomètres.
Les courbes isopièzes de nappe sont les courbes reliant les points d’égal
niveau piézomètrique. Elles sont tracées pour différentes valeurs équidistantes
de niveau (intervalles de 10, 5 ou 1m par exemple) de la même façon que les
courbes de niveau topographique à partir d’un semis de points cotés. Pour ce
faire, on utilise la méthode des triangles.
27
26
26 23
25
24
23 21
22
21
20 19
Figure 5 : méthode des triangles
Hypothèse de Dupuit :
q = K.S.i
Ainsi la loi Darcy devient pour un débit par unité de largeur : q = T.i
Remarque :
Pour une nappe captive, elle est constante dans le temps. Toujours dans
le cas d'une nappe captive l'épaisseur de la nappe est aussi appelée
puissance de l'aquifère.
On distingue deux cas, le cas d'une nappe libre et d'une nappe captive.
Quand on abaisse le
niveau piézométrique
S.piézo 1
de la surface
H
Volume drainé
piézométrique 1 à la
S.piézo 2
surface 2 de H, la
nappe libère un
certain volume d'eau.
Le volume d'eau
libéré sera : Ve = V.e
S.piézo 1
S’il y a variations
H dans le tassement du
S.piézo 2
Volume drainé
S.piézo 1
S.piézo 2
S = H. SS
S S e g e s
e
e e
S est faible et varie de à
1000 10000
20% 20%
Nappe captive : S à
1000 10 000
3.4. RESERVE EXPLOITABLE D’UNE NAPPE
Les réserves d'une nappe peuvent être considérées comme le volume d'eau
pouvant être prélevé dans la nappe avec un rabattement économiquement et
techniquement acceptable.
Dans une nappe libre, la réserve peut être calculée comme étant le
produit du volume aquifère balayée par la surface piézométrique dans
sa descente par la porosité de drainage ou coefficient d’emmagasinement
de l’aquifère. Cette réserve correspond au volume d’eau libre
S. piézo 2
Vd
S. piézo 2
Réserve = Volume Vc.Snappe captive S. piézo 1
Vc
S. piézo 2
S. piézo 1
Vc
VL
Les nappes cylindriques ont leurs lignes de courant parallèles, les courbes
isopiézes étant également parallèles mais de direction perpendiculaire.
Cette situation est obtenue chaque fois que les zones d'alimentation et de
drainage sont parallèles. La coupe du terrain entre ces deux zones est alors
caractéristique de la nappe, cette coupe étant constante si on se déplace
parallèlement à la direction commune des limites d'alimentation et de
drainage.
avec aquifère hétérogène, d'aval étant soit plus perméable soit moins
perméable que l'amont.
Rivière z z+ z z+ 3 z z+ 5 z
z+2 z z+ 4 z
Rivière z z+ z z+ 3 z z+ 5 z z+ 7 z
K2 > K1
K1
K2
z+ 2 z z+ 4 z z+ 6 z
K2
K1
z z+ z z+ 3 z z+ 5 z z+ 7 z
z+ 2 z z+ 4 z z+ 6 z
z z+ z z+ 3 z z+ 5 z z+ 7 z
z+ 2 z z+ 4 z z+ 6 z
Nappes divergentes
NAPPES CONVERGENTES
Pompage
z+3z
z+2z
z+z
z
Evaporation
Infiltrations karstiques
NAPPES DIVERGENTES
z Canal d’irrigation
karstiques
z +z
z + 2z
z + 3z
Canal d’irrigation
karstiques
Les nappes alluviales sont situées dans les alluvions de la vallée du cours
d'eau.
On peut passer d'une situation à une autre le long du cours d'eau ou selon
l'époque de l'année (alimentation de la nappe en crue et drainage en étiage).
z+3z
z+2z
z+z
z
z+2z
z+z
z
RELATION MIXTE z+ 4 z
z+ 3 z
z+ 2 z
z+ z
z
Dépôts imperméables z+ 2 z
z+ z
5.1 : DÉFINITIONS
Ns N. eau
stabilisé) d'une nappe NS
s
Niveau dynamique : niveau
Nd
d'une nappe influencé par des
pompages (Nd)
Rayon d'action
Rayon efficace :
Re
Q
à t1 ; Q > Q1
à t2 ; Q = Q2 niveau stable
N. eau Ns
Régime permanent : Régime
t1 Q1
t2 Q2 Nd pour lequel tous les paramètres de
l'écoulement sont constants dans
z
Qp
R
S. Sol
A la distance r du forage on
a le rabattement qui s'écrit
s s(r).
ds
V K .
H dr
ds ds Q dr
Q 2rHK Q - 2rT ds -
dr dr 2T r
Avec T = KH = transmissivité :
Q
Après intégration on arrive à s Ln ( r ) cte ;
2T
Q Q
S = 0 pour r = R 0 = Ln ( R ) cte cte Ln ( R )
2T 2T
Q Q
s Ln ( r ) Ln ( R )
2T 2T
Q R
s Ln formule de Dupuit pour une nappe captive.
2T r
ds
La vitesse V K
H dr
h(r)
Avec ds = -dh
r dh
r mur imperméable V K
dr
dh Q dr
Q 2rh K soit hdh
dr 2K r
h2 Q
Après intégration on obtient : Ln(r ) cte (1)
2 2K
H2 Q
Soit Ln( R) cte (2)
2 2K
Q R
(2)–(1) H 2 - h (r) 2 Ln Formule de Dupuit pour une nappe libre.
K r
Calcul de débit
Le calcul du débit par les formules de Dupuit est faussé parce que l'on néglige
la composante verticale des vitesses et que l'on admet i = tan alors qu'en
réalité, c'est i = sin. Cette simplification n'est admissible que si est
suffisamment petit ce qui n'est souvent plus le cas au voisinage de l'ouvrage de
captage.
Zone de suintement :
On constate en pratique que l'eau pénètre dans l'ouvrage de captage sur une
hauteur h' plus grande que h, la zone de hauteur h'-h est appelé zone de
suintement et divers auteurs ont montré que le débit pompé correspondrait
assez exactement à celui que l'on obtient par les formules de Dupuit à
condition de remplacer h par h' de plus le coefficient de perméabilité à
introduire doit correspondre à la perméabilité horizontale.
2
H So S
S0 Se
2 H
Se
S0
Zone de suintement S0-Se=h’-h
H
y
h’
h
imperméable
r0
r
La forme de la courbe de dépression est elle aussi influencée par la zone de
suintement. Babitt et Cadwell ont montré par des essais sur modèles de sable
que, pour des rabattements assez grands, la surface de rabattement ne
coïncide plus avec celle que l’on calcule par la formule de Dupuit. Ils ont
Q R
s Ln
2KH r