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3ème Année licence Génie des

[Cours « Procédés cryogéniques »] Procédés Industriels

Université M’hamed Bougara Boumerdès

Faculté de Technologie

Département de Génie des Procédés industriels

Cours: Procédés
cryogéniques.

3ème Année Licence Génie des procédés industriels

Année universitaire 2019-2020

Enseignant : Mme BOUFELLAH Page 1


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I-Pression

La pression est définie comme étant la force exercée par les particules sur la
paroi du piston par unité de surface P= F/S (Pas = N/m2). Autrement dit, la
pression d’un gaz sur une paroi égale à la résultante de l’ensemble des chocs des
molécules de gaz avec cette paroi.

II- Interactions entre les molécules dans les gaz parfaits et dans les gaz
réels.

• Dans les gaz parfaits, les molécules n’ont pas d’interaction entre elles
(parce que c’est un gaz très dilué). Donc les distances entre les molécules
sont très grandes (les forces d’attraction à l’intérieur du système sont
négligeables). Le résultat est que l’énergie interne d’un gaz parfait est due
seulement à l’énergie cinétique des molécules

U = EC= ½ mV2 = 3/2KbT

• Dans les gaz réels, les molécules sont proches les unes des autres donc les
interactions entre elles existent.

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U = EC + EP

L’interaction entre les molécules (forces d’attraction et forces de répulsion) crée


une énergie potentielle qui contribue à l’énergie interne du gaz.

Figure 1. Énergie potentielle moléculaire en fonction de la distance entre


les molécules. À la distance d, l’énergie potentielle est minimale. À des
grandes distances l’énergie potentielle tend vers 0.

Explication du diagramme

A des distances courtes de quelques diamètres, les molécules subissent des


forces d’attraction, cette attraction est responsable de la condensation d’un gaz
en liquide à des basses températures. L‘énergie cinétiques des molécules à basse
température ne permet pas à celles-ci d’échapper aux forces d’attraction et elles
s’unissent.

Une deuxième énergie est l’énergie de répulsion qui se manifeste à des distances
très petites. Cette répulsion est responsable du fait que les liquides et les solides
ont un volume fini. L’attraction correspond à une diminution de l’énergie interne

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(énergie potentielle négatives) et la répulsion à son augmentation (énergie


potentielle positive).

Donc à de grandes distances, l’énergie potentielle tend vers zéro et elle devient
négative (forces d’attraction) au fur et à mesure que la distance diminue. A des
distances inférieures à d, les forces de répulsion prédominent et l’énergie
potentielle est positive.

Les interactions moléculaires (à l’échelle microscopique) affectent les propriétés


macroscopiques en particulier l’équation d’état. Par exemple les isothermes d’un
gaz réel ont des formes différentes de celles données par la loi des gaz parfaits
surtout à des hautes pressions et des basses températures.

La courbe obtenue lors de la compression isotherme d’un gaz réel s’écarte du


modèle du gaz parfait. La pression du gaz réel est toujours inférieure à celle du
gaz parfait et l’écart avec le modèle du gaz parfait augmente avec la pression.
De manière générale, le comportement d’un gaz s’écarte d’autant plus de celui
d’un gaz parfait que sa température diminue et que sa pression augmente.

L’effet des forces d’attraction entre les molécules est de réduire la pression
exercée par les gaz. On peut modeler leur effet en supposant que l’attraction
entre les molécules est proportionnelle à leur concentration n/V. Parce que les
forces d’attraction ralentissent les molécules, celles-ci frappent les parois moins
souvent et avec un impact moins fort.

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Figure 2 .Isothermes typiques d’un gaz parfait et d’un gaz réel

• Equation des gaz parfaits : PV= nRT


• Equation de Van Der Waals (gaz réel) : (P+ n2a/V2)(V-nb) = nRT

n2a/V2 et nb sont des termes correctifs apportés à la loi des gaz parfaits. Les
paramètres a et b sont des caractéristiques de chacun des gaz. (V : volume
molaire).

L’équation de Van Der Waals tend vers l’équation des gaz parfaits pour des
températures élevées et pour de grands volumes molaires.

✓ A des hautes températures et basses pressions l’équation de Van Der


Waals doit tendre vers l’équation des gaz parfaits. Si la température est
élevée, le terme nRT/(V-nb) ˃˃ a (n2/V2) donc P = nRT/(V-nb).
✓ Si le volume V devient très grand, les termes correctifs apportés à la
pression P et au volume V deviennent négligeables : le facteur (V – nb)

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tend vers la valeur de V et le rapport an2/V2 tend vers zéro, on retrouve


alors l’équation des gaz parfaits p = nRT/V

Il existe plusieurs équations autres que l’équation de Van der Waals pour décrire
le comportement des fluides réels.

III- Point critique

a) b)

Figure 3. Réseaux d’isothermes : a) isothermes du CO2, obtenues


expérimentalement. b) Isothermes d’un gaz parfait.

La figure 3a) montre quelques isothermes de CO2 obtenues expérimentalement.


En la comparant avec les isothermes d’un gaz parfait 3b), on voit que les
courbes se ressemblent quand la pression est basse et la température élevée.
Mais les différences sont importantes à des températures inférieures à 50°C et
pressions supérieure à 1 atm.

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Soit l’isotherme T = 13°C de la figure 3a). Au point A la mole de CO2 contenue


dans un cylindre à piston, est à l’état gazeux, occupe un volume de 0,6 L et sa
pression est de 30 atm. On diminue le volume en maintenant la température
constante. La pression augmente au fur et à mesure que le volume diminue
jusqu’au point B et puis C. À partir de C la diminution de volume n’entraine pas
une augmentation de pression. Si on pouvait regarder à l’intérieur du cylindre on
noterait que la phase liquide est apparue dans le système et coexiste avec la
phase gazeuse. La première goutte s’est formée en C. La proportion de liquide
augmente avec la diminution de volume jusqu’à la disparition complète de la
phase gazeuse en E. En E, le piston s’appuie sur la surface du liquide. La
réduction de volume de E à F requiert une grande augmentation de la pression.
Le liquide est pratiquement incompressible. De A à C les forces d’interaction
entre les particules sont petites et le gaz se comporte comme un gaz quasi-
parfait. Entre C et E les forces d’attraction sont dominantes. De E à F les forces
de répulsion rendent difficile la diminution du volume.

Si on pouvait voir à l’intérieur du récipient, à l’état D on verrait une phase


liquide séparée de la phase gazeuse par une interface bien définie. À des
températures plus élevées, par exemple à 30°C le début de la condensation
commence à des pressions plus élevées. À une température très spéciale, 30,4°C
pour le CO2, la phase gazeuse se transforme en liquide de façon continue. On
n’observe jamais une surface entre les deux phases. À cette température,
nommée température critique, et à des températures supérieures, le système est
formé par une seule phase à n’importe quelle pression. Nous devons conclure
qu’il est impossible de condenser un gaz à des températures supérieures à la
température critique du gaz.

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Propriétés du point critique

Au delà de la température critique, on ne peut plus liquéfier le gaz, à cette


température les densités des phases liquide et gazeuse sont égales ainsi que les
propriétés physiques (indice de réfraction……).

Figure 4. Diagramme de phase du CO2

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Tableau 1 : températures critiques de quelques gaz cryogéniques

Gaz nobles T°C


Hélium, He -268
Néon, Ne -229
Argon, Ar -123
Molécules inorganiques T°C
Hydrogène, H2 -240
Azote, N2 -147
Oxygène, O2 -118

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