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ENSA Tétouan Année universitaire 2023-2024

GC2

Module: Mécanique des sols


Corrigé de la série 1

Questions de cours:
1. L’eau souterraine provient de la pluie et de la fente de neige.
2. En s’infiltrant, l’eau forme dans le sol une zone saturée et une zone non-saturée. Ces deux zones
sont caractérisées par le degré de saturation et par la faculté de l’eau de s’écouler librement.
3. Les types d’eau qui ne peuvent pas être drainés sont l’eau de rétention et l’eau capillaire.
4. On utilise ici le principe de Pascal. La différence de pression entre deux points 1 et 2, situés
respectivement à une profondeur h1 et h 2 est donnée par: P2  P1 g(h1  h 2 ) . En prenant l’origine
des pressions coïncidant avec la pressions atmosphérique, qui est aussi la pression régnant en tout
point de la surface libre, la pression de l’eau à une profondeur de h  5m sous la surface libre est
alors: P gh . A.N.: P  49.05kPa .
5. Une nappe phréatique est un réservoir d’eau gravitaire qui peut être pompée en vue de
s’alimenter.
Une nappe captive est une nappe sans surface libre. L’eau s’y trouve en surpression du fait de
l’existence d’une paroi imperméable qui isole l’eau du sol sus-jacent. On l’appelle aussi nappe
artésienne.
Une nappe perchée est un réservoir d’eau surélevée par rapport à la surface libre de la nappe
phréatique dont elle est séparée par des couches de sol imperméables.
6. Dans des conditions transitoires, la capillarité d’un sol va contrôler l’ascension de l’eau depuis la
nappe phréatique. Elle déterminera donc la quantité d’eau transférée entre la nappe et le sol sus-
jacent, ce qui est susceptible de modifier provisoirement le niveau de la nappe phréatique.
7. C’est la granulométrie et notamment le pourcentage des fines qui influencent le plus les
remontées capillaires dans les sols. Souvent, on fait appel au diamètre effectif D10 pour traduire cet
effet.
8. Le retrait est une diminution conséquente de volume du sol lorsque sa teneur en eau décroit.
Le gonflement est une augmentation conséquente de volume du sol lorsque sa teneur en eau croit.
Le retrait et le gonflement du sol sont respectivement associés aux phases de sécheresse et
réhydratation de sols dits gonflants: sols argileux ou riches en argile. Dans un sol gonflant, les
molécules d’eau peuvent s’introduire entre deux feuillets voisins à l’intérieur même des particules
d’argile ou entre deux particules distinctes d’argile. Il en résulte des forces d’origine chimique qui
engendrent une déformation volumique.
9. Dans le cas des bâtiments, on peut limiter les problèmes dus au retrait et au gonflement par:
- la réalisation des fondations sous le niveau de la couche de sol gonflant et la protection de leurs
parties verticales du contact direct avec cette couche de sol;
- le recours à l’utilisation de systèmes de drainage pour chasser l’eau loin des sols gonflants ;
- la disposition de membranes étanches pour empêcher l’infiltration de l’eau vers les sols gonflants ;
- la construction d’un plancher structural sous lequel on aménage un espace où se dissiperont les
pressions de gonflement;
- la réalisation d’une couche de gravier d’épaisseur suffisante pour supporter le bâtiment et
contrebalancer les poussées de soulèvement.
- la stabilisation des sols à l’aide de ciment ou de chaux pour réduire les variations de volume.
Dans les constructions de routes, on peut recourir à la stabilisation des sols à l’aide de ciment ou de
la chaux. On peut aussi remplacer une partie du sol argileux par une couche de gravier tout en
assurant un drainage adéquat du site.

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Exercice 1:
1.1 Les deux corrélations proposées montrent que la pression de gonflement augmente avec l’indice
de plasticité PI et le pourcentage d’argile C. Cependant, la pression de gonflement diminue avec la
teneur en eau initiale de l’échantillon.
1.2 En utilisant la conversion 1psi  0.06894754 bar et les corrélations données, le Tableau 1
présente les pressions de gonflement obtenues en bars pour les quatre sols considérés:

Type de sol PI C (%) w i (%) Pg (bar)


GB 20 30 18 0.4240
GB 23 60 20 0.8552
KB 20 30 18 0.6708
KB 23 60 20 0.8071

Tableau 1
Exercice 2:
2.1 D’après la corrélation proposée :
FS  4.112  0.414Fines  2.71w P  0.624I p  6.23w R  4.346CC  12.99A c ,
on voit que le signe devant le terme de la limite de plasticité est positif. Donc, on pourrait dire que
l’indice de gonflement augmente avec la limite de plasticité. Mais, il faut être prudent car l’indice
de plasticité qui est défini par Ip  w L  w P contient aussi la limite de plasticité. La dépendance de
FS vis-à-vis de la limite de plasticité est par conséquent traduite par la corrélation modifiée
suivante: FS  4.112  0.414Fines  2.71w P  0.624  w L  w P   6.23w R  4.346CC  12.99A c .
Comme le facteur multiplicatif de w P devient 2.71  0.624 le signe est positif. On peut donc dire que dans
le cas des sols investigués (de la Tanzanie), plus la limite de plasticité est grande, plus l’indice de
gonflement est grand.
Quant à l’influence de la limite de retrait, elle est plus simple à considérer. D’après le signe du
facteur de w R qui est négatif, on voit que plus la limite de retrait augmente et plus l’indice de
gonflement diminue. Bien sûr, il ne faut pas généraliser ce résultat à un autre type de sol différent
de celui qui a été testé.
2.2 Une feuille de calcul Excel permet d’obtenir les résultats du tableau suivant:

Echantillon wR wP wL CC Ac Fines FSexp FStheo Erreur


1 13.3 24 63 30 1.6 35 130 127.61 -1.84
2 11.1 23 69 29 2 49 140 140.89 0.63
3 16.5 21 51 39 0.9 44 130 138.91 6.85
4 14.2 23 54 29 1.3 33 100 115.22 15.22
5 16.6 30 61 22 1.8 24 100 91.58 -8.42
6 15 15 51 35 1.2 39 120 112.69 -6.09
7 14 22 59 33 1.4 36 130 129.93 -0.05
8 13.6 23 69 27 2 24 100 106.27 6.27
9 15.1 23 49 34 0.9 44 140 133.82 -4.42

FStheo  FSexp
On voit que l’erreur relative maximale 100 peut atteindre 15% pour l’échantillon
FSexp
numéro 4. Une corrélation permet de représenter les résultats avec toujours une marge d’erreur.
Dans le cas étudié ici, la corrélation envisagée est linéaire et elle n’est pas clairement précise. Ceci
dit dans le domaine de la mécanique des sols et de la géotechnique, si l’on est précis à 10% on est
très bon !

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Exercice 3:
En se référant à la définition de la structure de la chaussée considérée, on voit que la chaussée est
composée des deux couches: BB (béton bitumineux) et GB (grave bitume). La couche de forme est
composée du limon traité à la chaux et au ciment (LTCC) sur une épaisseur de 35cm.
En se référant au schéma qui récapitule la démarche de vérification au gel d’une chaussée, la plate-
forme est l’interface GB et LTCC.
On commence donc la vérification au gel par la détermination de la quantité de gel admissible de la
couche de forme, soit: Q PF  Q ng  Qg , avec Q ng la protection thermique apportée par les
matériaux non gélifs de la plate-forme et Qg la quantité de gel admissible en surface du sol en place.
 Calcul de Q ng :
A n h 2n
On a : Q ng  . L’épaisseur en cm des matériaux non gélifs de la plateforme LTCC est
h n  10
h n  35cm . La quantité de gel correspondant à la protection thermique apportée par les matériaux
non gélifs de la couche de forme est fonction de leur nature. Pour le LTCC, le coefficient
0.14  352
, soit Q ng  3.81  C.j .
1/ 2
A n  0.14 . D’où Q ng 
35  10
 Calcul de Qg :
Dans le cas de la configuration 2, c’est-à-dire couche de forme non gélive sur couches inférieures
1 1
sensibles au gel, on a : Qg  , car la pente est dans l’intervalle  0.25,1 . D’où Qg  , soit
p 0.75
Qg  1.33  C.j
1/ 2
.
La quantité de gel admissible de la couche de forme est donc: Q PF  3.81  1.33 , soit
Q PF  5.14  C.j
1/ 2
.

L’indice de gel en surface pour la structure de la chaussée considérée est donnée par :
IS   (1  ah)Q PF  bh  avec les coefficients a et b qui sont donnés pour les deux couches BB et
2

GB par : a  0.008 et b  0.06 . Ici puisque les deux couches sont identiques vis-à-vis du gel, on
prendra l’épaisseur totale : h  6.5  16  22.5cm . D’où
IS   (1  0.008  22.5)  5.14  0.06  22.5 , soit IS  54.99 (C.j) .
2

On peut à présent déterminer la protection thermique apportée par la chaussée à partir de IS en


IS 54.99
 C.J  , par la formule: IA   10 . Ce qui donne: IA   10 , soit IA  88.56 (C.j) .
0.7 0.7
La protection au gel pour l’hiver rigoureux exceptionnel requise est IR  200 (C.j) . Puisque
IA  IR , on conclut que la protection au gel n’est pas assurée dans le cas de cette chaussée. La
conception doit être révisée en augmentant l’épaisseur de la structure de la chaussée ou bien
l’épaisseur de la plateforme LTCC.

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